Eglise catholique. Diocèse (Lyon). Semaine religieuse du Diocèse
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Eglise catholique. Diocèse (Lyon). Semaine religieuse du Diocèse
Semaine religieuse du Diocèse de Lyon Eglise catholique. Diocèse (Lyon). Semaine religieuse du Diocèse de Lyon. 1901/11/29-1902/05/23. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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LE CARDINAL .,. 3 /,~ (19?npvfïnlne. /', 1876- 21 VV.9"^ ANNÉE^T-^rf/0 :r<) Semaine i-, I- 1 DE Paraissant le COULLIÉ novembre 1901). 29 NOVEMBRE 1901 religieuse DU lJl DIOCESE 7 ¿ t c LYON - Vendredi SOUSLE HAUTPATRONAGE DE SON LE ÉMINENCE CARDINAL - bYOrt 1 biBRRIRIE CRTHOUIQUE 3, Place EfflfflRNUEU ViTTE 'Bellecour, 1901 3 ARCHEVEQUE l 722 9EMAINBRELIGIEUSE LOIRE à CelUeu. - Le vicaire apostolique du Su-Tchuen Mgr Chatagnon méridional (Chine), revenu en France il y a quelques jours pour y refaire sa santé, arrivait le mardi 13 mai à Cellieu, sa paroisse natale. Tous les habitants, fiers de leur glorieux et saint compatriote, répondant à l'invitation de leur zélé pasteur, lui avaient préparé une splendide réception. Vers onze heures, une longue procession sort de l'église pour aller au devant du vénérable évêque,. à plus de deux kilomètres, jusqu'à la limite des paroisses de Cellieu et de Grand-Croix. Là était dressé par les habitants du hameau de Mulet un bel arc de triomphe en verdure, surmonté d'oriflammes qui flottent au gré des vents. Là aussi se sont déjà groupées bien des personnes accourues de GrandCroix et de Lorette pour voir l'évêque missionnaire. Lorsque Monseigneur arrive d'éclatants vivats sortent de toutes les poitrines. Monseigneur descend de voiture, et, souriant et bénissant, s'avance sous l'arc de triomphe, où sont de Rive-de-Gier et les prêtres origirangés en demi-cercle M. l'archiprêtre naires de Cellieu, pour qui c'était un très agréable devoir de répondre à l'aimable et délicat appel de M. le curé. Très ému, M. le curé adresse alors à Monseigneur une touchante allocution dans laquelle il résume la vie féconde de l'évêque missionnaire et rappelle la nombreuse et chrétienne famille qui forme autour de lui une double couronne sur terre et au ciel. Plein d'émotion lui-même, Monseigneur répond brièvement à peu près en ces termes : « Cher Monsieur le curé, merci de vos paroles de bienvenue. Je ne puis accepter tout ce que vous avez dit de moi. Cependant vous avez dit une chose qui est bien vraie, je vous assure: oui, oui, pendant les quarante ans que j'ai passés dans les missions de la Chine je n'ai cessé de prier le bon Dieu pour ma paroisse de Cellieu, afin qu'il y conserve la foi, qui fait tout le bonheur de l'homme dans cette vie et dans l'autre. « Mes chers compatriotes, je vous remercie de tout mon cœur d'être venus si nombreux au devant de moi; je suis bien touché de tout ce que vous faites pour moi. « Cher et bon Monsieur le curé, laissez-moi vous embrasser, et, en vous embrassant, j'embrasse toute la paroisse. » Aussitôt les cris: « Vive Mgr Chatagnon ! a éclatent de toutes parts. La procession se remet en marche, dirigée par le dévoué et très actif vicaire, qui a tout organisé et tout prévu. En tête de la procession de nombreuses jeunes filles en voile blanc, et les enfants tenant en main de gracieuses oriflammes; puis les fidèles avec leurs bannières: presque tout Cellieu est là; ensuite les chantres, qui, de leurs voix fortes et sonores, font retentir les airs des joyeux accents du Magnificat, de Ylste Confessor, du Benedictus; enfin, le clergé, précédant la voiture de Monseigneur, laquelle est escortée de vingt-quatre jeunes gens qui font réellement très bonne figure sur leurs chevaux enrubannés. Quel magnifique spectacle offre alors la route de GrandCroix à Cellieu 1 C'est vraiment un triomphe, éclairé par un beau soleil de printemps. A mesure qu'on approche du bourg, on entend les cloches donner leurs plus joyeux carillons, et les boîtes, placées sur la colline qui domine Cellieu, annoncent à tous les alentours l'arrivée de Monseigneur. A l'entrée du bourg se dresse un nouvel arc de triomphe élevé par les gens DU DIOCESEDE LYON 723 du village, qui tous ont rivalisé de zèle. Monseigneur met pied à terre. Tous alors peuvent contempler à loisir cette physionomie d'ascète, cette figure d'évêque missionnaire encadrée d'une belle barbe blanche et amaigrie par les privations et les souffrances endurées au milieu des persécutions, là-bas, au fond de la Chine, dans le lointain Su-Tchuen. Monseigneur traverse le village par l'unique rue, toute jonchée de fleurs et toute ornée de guirlandes qui au-dessus des têtes, et du courent de maison en maison, s'entrecroisent milieu desquelles se détachent les inscriptions les plus variées. Le vénérable évêque, très visiblement ému, bénit avec effusion ses compatriotes pieusement agenouillés sur son passage, et pénètre enfin dans la vieille église, dont l'enceinte, malheureusement trop étroite, n'a pu recevoir la foule accourue avec tant d'empressement pour saluer l'arrivée du glorieux enfant de la paroisse. A travers les rangs très pressés de cette foule. Monseigneur a grand'peine à se frayer un passage pour arriver jusqu'au sanctuaire. Le voilà à genoux sur les degrés du maître-autel. En ce moment que de souvenirs montent à son cœur! C'est dans cette vieille église que, il y a soixante-trois ans, le sacrement de Baptême l'a fait enfant de Dieu. C'est là, sur ces degrés où il est agenouillé, que !tant de fois, pendant les jours de sa jeunesse, il a reçu le pain des forts et qu'il a entendu l'appel de son bon Maître, le Christ Jésus, l'invitant à être son « fidèle serviteur» et son « témoin jusqu'aux extrémités de la terre », et le pressant d'aller porter la bonne nouvelle aux peuples « assis dans les ténèbres et à l'ombre de la mort ». C'est là encore que, il y a quarantequatre ans, le jour de son départ pour le séminaire des Missions étrangères, il est venu demander à Notre-Seigneur la force de répondre sans faiblir à son lui fils et divin appel, la grâce d'être toujours fidèle à sa vocation, et aussi, la grâce de résignation nécessaire pour ceux que frère si aimant et si aimé, le divin appel allait priver des doux charmes de sa filiale et fraternelle tendresse. Monseigneur, comme votre dernière prière dans notre vieille église de Cellieu a été bien exaucée! Avant la bénédiction du Très Saint Sacrement, M. le curé demande à Monseigneur de vouloir bien dire quelques mots à la pieuse assistance. Monseigneur, en quelques paroles sorties de son cœur, adjure ses bien-aimés compatriotes de rester toujours fortement attachés à leurs devoirs religieux. « Et maintenant, ajoute-t-il, Notre-Seigneur va nous bénir; prions-le de toute notre âme, et demandons-lui de nous réunir tous un jour auprès de lui dans son paradis pour y jouir du bonheur éternel. » Après la bénédiction, tous les assistants mêlent leurs voix à la voix du clergé pour faire monter vers le ciel l'hymne de la reconnaissance et remercier Dieu des grâces précieuses accordées en ce jour à la paroisse par la puissante entremise du pieux évêque. Au revoir, Monseigneur! Vous allez partir à Rome; tous nos vœux vous y accompagnent, et nous prions ardemment l'ange de Cellieu de vous ramener sain et sauf au milieu de nous, afin d'y retrouver les forces nécessaires pour réaliser votre saint désir de repartir bientôt trop tôt, hélas ! pour notre affection continuer dans le Su-Tchuen votre lointain et si fécond apostolat. Ad multos annos ! UN TÉMOIN. Cité Saint-Laurent-Veauche.– d'un orgue. Le dimanche Inauguration de Veauche, une belle cérésoir, lImai, a eu lieu, à la cité Saint-Laurent monie, à l'occasion de l'inauguration d'un orgue. L'instrument de seize jeux, œuvre de la Maison Mercklin, qui va devenir, nous a-t-on dit, la maison Chenêt, et dont l'éloge n'est plus à faire, a été bénit