Eglise catholique. Diocèse (Lyon). Semaine religieuse du Diocèse

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Eglise catholique. Diocèse (Lyon). Semaine religieuse du Diocèse
Semaine religieuse du
Diocèse de Lyon
Eglise catholique. Diocèse (Lyon). Semaine religieuse du Diocèse de Lyon. 1901/11/29-1902/05/23.
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à CelUeu. - Le vicaire apostolique du Su-Tchuen
Mgr Chatagnon
méridional (Chine), revenu en France il y a quelques jours pour y refaire sa
santé, arrivait le mardi 13 mai à Cellieu, sa paroisse natale. Tous les habitants, fiers de leur glorieux et saint compatriote, répondant à l'invitation de
leur zélé pasteur, lui avaient préparé une splendide réception. Vers onze heures, une longue procession sort de l'église pour aller au devant du vénérable
évêque,. à plus de deux kilomètres, jusqu'à la limite des paroisses de Cellieu
et de Grand-Croix. Là était dressé par les habitants du hameau de Mulet un
bel arc de triomphe en verdure, surmonté d'oriflammes qui flottent au gré des
vents. Là aussi se sont déjà groupées bien des personnes accourues de GrandCroix et de Lorette pour voir l'évêque missionnaire. Lorsque Monseigneur
arrive d'éclatants vivats sortent de toutes les poitrines. Monseigneur descend
de voiture, et, souriant et bénissant, s'avance sous l'arc de triomphe, où sont
de Rive-de-Gier et les prêtres origirangés en demi-cercle M. l'archiprêtre
naires de Cellieu, pour qui c'était un très agréable devoir de répondre à
l'aimable et délicat appel de M. le curé.
Très ému, M. le curé adresse alors à Monseigneur une touchante allocution
dans laquelle il résume la vie féconde de l'évêque missionnaire et rappelle la
nombreuse et chrétienne famille qui forme autour de lui une double couronne sur terre et au ciel.
Plein d'émotion lui-même, Monseigneur répond brièvement à peu près en
ces termes :
« Cher Monsieur le curé, merci de vos paroles de bienvenue. Je ne puis
accepter tout ce que vous avez dit de moi. Cependant vous avez dit une chose
qui est bien vraie, je vous assure: oui, oui, pendant les quarante ans que j'ai
passés dans les missions de la Chine je n'ai cessé de prier le bon Dieu pour
ma paroisse de Cellieu, afin qu'il y conserve la foi, qui fait tout le bonheur de
l'homme dans cette vie et dans l'autre.
« Mes chers compatriotes, je vous remercie de tout mon cœur d'être venus
si nombreux au devant de moi; je suis bien touché de tout ce que vous faites
pour moi.
« Cher et bon Monsieur le curé, laissez-moi vous embrasser, et, en vous
embrassant, j'embrasse toute la paroisse. »
Aussitôt les cris: « Vive Mgr Chatagnon ! a éclatent de toutes parts.
La procession se remet en marche, dirigée par le dévoué et très actif
vicaire, qui a tout organisé et tout prévu. En tête de la procession de nombreuses jeunes filles en voile blanc, et les enfants tenant en main de gracieuses
oriflammes; puis les fidèles avec leurs bannières: presque tout Cellieu est
là; ensuite les chantres, qui, de leurs voix fortes et sonores, font retentir les
airs des joyeux accents du Magnificat, de Ylste Confessor, du Benedictus;
enfin, le clergé, précédant la voiture de Monseigneur, laquelle est escortée de
vingt-quatre jeunes gens qui font réellement très bonne figure sur leurs chevaux enrubannés. Quel magnifique spectacle offre alors la route de GrandCroix à Cellieu 1 C'est vraiment un triomphe, éclairé par un beau soleil de
printemps. A mesure qu'on approche du bourg, on entend les cloches donner
leurs plus joyeux carillons, et les boîtes, placées sur la colline qui domine
Cellieu, annoncent à tous les alentours l'arrivée de Monseigneur.
A l'entrée du bourg se dresse un nouvel arc de triomphe élevé par les gens
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du village, qui tous ont rivalisé de zèle. Monseigneur met pied à terre. Tous
alors peuvent contempler à loisir cette physionomie d'ascète, cette figure
d'évêque missionnaire encadrée d'une belle barbe blanche et amaigrie par les
privations et les souffrances endurées au milieu des persécutions, là-bas, au
fond de la Chine, dans le lointain Su-Tchuen. Monseigneur traverse le village
par l'unique rue, toute jonchée de fleurs et toute ornée de guirlandes qui
au-dessus des têtes, et du
courent de maison en maison, s'entrecroisent
milieu desquelles se détachent les inscriptions les plus variées. Le vénérable
évêque, très visiblement ému, bénit avec effusion ses compatriotes pieusement
agenouillés sur son passage, et pénètre enfin dans la vieille église, dont l'enceinte, malheureusement trop étroite, n'a pu recevoir la foule accourue avec
tant d'empressement pour saluer l'arrivée du glorieux enfant de la paroisse.
A travers les rangs très pressés de cette foule. Monseigneur a grand'peine à
se frayer un passage pour arriver jusqu'au sanctuaire. Le voilà à genoux sur
les degrés du maître-autel. En ce moment que de souvenirs montent à son
cœur! C'est dans cette vieille église que, il y a soixante-trois ans, le sacrement
de Baptême l'a fait enfant de Dieu. C'est là, sur ces degrés où il est agenouillé,
que !tant de fois, pendant les jours de sa jeunesse, il a reçu le pain des forts
et qu'il a entendu l'appel de son bon Maître, le Christ Jésus, l'invitant à être
son « fidèle serviteur» et son « témoin jusqu'aux extrémités de la terre », et
le pressant d'aller porter la bonne nouvelle aux peuples « assis dans les
ténèbres et à l'ombre de la mort ». C'est là encore que, il y a quarantequatre ans, le jour de son départ pour le séminaire des Missions étrangères,
il est venu demander à Notre-Seigneur la force de répondre sans faiblir à son
lui fils et
divin appel, la grâce d'être toujours fidèle à sa vocation, et aussi,
la grâce de résignation nécessaire pour ceux que
frère si aimant et si aimé,
le divin appel allait priver des doux charmes de sa filiale et fraternelle tendresse.
Monseigneur, comme votre dernière prière dans notre vieille église
de Cellieu a été bien exaucée!
Avant la bénédiction du Très Saint Sacrement, M. le curé demande à
Monseigneur de vouloir bien dire quelques mots à la pieuse assistance. Monseigneur, en quelques paroles sorties de son cœur, adjure ses bien-aimés
compatriotes de rester toujours fortement attachés à leurs devoirs religieux.
« Et maintenant, ajoute-t-il, Notre-Seigneur va nous bénir; prions-le de toute
notre âme, et demandons-lui de nous réunir tous un jour auprès de lui dans
son paradis pour y jouir du bonheur éternel. »
Après la bénédiction, tous les assistants mêlent leurs voix à la voix du
clergé pour faire monter vers le ciel l'hymne de la reconnaissance et remercier
Dieu des grâces précieuses accordées en ce jour à la paroisse par la puissante
entremise du pieux évêque.
Au revoir, Monseigneur! Vous allez partir à Rome; tous nos vœux vous y
accompagnent, et nous prions ardemment l'ange de Cellieu de vous ramener
sain et sauf au milieu de nous, afin d'y retrouver les forces nécessaires pour
réaliser votre saint désir de repartir bientôt
trop tôt, hélas ! pour notre
affection
continuer dans le Su-Tchuen votre lointain et si fécond apostolat. Ad multos annos !
UN TÉMOIN.
Cité Saint-Laurent-Veauche.–
d'un orgue.
Le dimanche
Inauguration
de Veauche, une belle cérésoir, lImai, a eu lieu, à la cité Saint-Laurent
monie, à l'occasion de l'inauguration d'un orgue.
L'instrument de seize jeux, œuvre de la Maison Mercklin, qui va devenir,
nous a-t-on dit, la maison Chenêt, et dont l'éloge n'est plus à faire, a été bénit