BTS IRIS communiqué 16 janvier 2014
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BTS IRIS communiqué 16 janvier 2014
Montreuil, le 16 janvier 2014 Contre la disparition du BTS IRIS Le ministère a publié dans le BOEN n°47 du 19 décembre 2013 un arrêté du 15 novembre 2013 supprimant le brevet de technicien supérieur « informatique et réseaux pour l'industrie et les services techniques » (BTS IRIS) et le brevet de technicien supérieur « systèmes électroniques » (BTS SE). Ceux-ci sont remplacés par un diplôme unique le brevet de technicien supérieur « systèmes numériques » comportant deux options : l’option A « informatique et réseaux » (IR) et l’option B « électronique et communications » (ER). Cette fusion s’inscrit dans la même logique que la réforme STI dont FO demande la remise à plat. Si, du fait des exigences formulées par les employeurs en CPC, cette fusion prétend maintenir les contenus professionnels, ceux-ci seront en réalité difficilement atteignables en raison de l’absence de bases mathématiques et scientifiques solides de beaucoup d’élèves. La réforme conduit à un bouleversement très regrettable des équilibres entre les disciplines. Ainsi, alors que le BTS IRIS prévoyait 18 heures par semaine d’informatique industrielle en ère nde 1 année et 19 heures en 2 année, le BTS SN option A (IR) n’accorde plus que 15 heures ère nde à l’informatique et réseaux en 1 année et 17 heures en 2 . Dans ces conditions, le niveau de compétences informatiques ne pourra que baisser et les étudiants risquent fort se détourner de cette voie pour s’orienter vers d’autres formations à BAC+2 (BTS SIO, DUT…). Dans le même temps les horaires de physiques sont accrus, là où le BTS IRIS comportait 4 ère nde heures hebdomadaires en 1 et en 2 année le BTS SN option A (IR) compte 6 heures de nde nde sciences physiques en 1 année et 4 en 2 année. Mais la physique appliquée disparaît de l’examen. Compte tenu du recrutement massif de bacheliers professionnels imposés par quotas, les heures de physique appliquée seront destinées à « adapter » les étudiants. Une part du volume horaire de cette discipline sera annualisée. Comme le nombre d’heures de physique appliquée dans l’option B (ex SE) passe au-dessous de 13,5 il est à craindre que les chaires ne soient pas reconduites. Les collègues nommés par le mouvement spécifique national pourront donc être frappés par des mesures de carte scolaire ou, selon la bonne volonté des recteurs, protégés par des affectations sur poste spécifiques académiques. Enfin, dans la logique du « renforcement du continuum de formation de l'enseignement scolaire à l'enseignement supérieur » (circulaire n° 2013-0012 du 18 juin 2013), deux ère nde heures par semaines seront désormais consacrées en 1 et en 2 année à l’accompagnement personnalisé aux contenus flous et à l’efficacité pédagogique discutée. Cette réforme a été massivement repoussée par les professeurs, par les étudiants et par les milieux professionnels notamment par le biais de pétitions. Le 24 octobre 2012 le Conseil Supérieur de l’Education a rendu un avis défavorable sur une première version du projet par 24 voix contre 3, 31 abstentions et 10 refus de vote. Le CSE s’est également prononcé contre une deuxième mouture du texte qui lui a été soumise le 17 octobre 2013. Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a cependant souhaité passer en force. Officiellement il prétend lutter contre le « manque d’attractivité de la filière électronique entraînant des fermetures de sections. Ainsi à la rentrée 2011 une place sur cinq en BTS SE est restée vacante.» Devant la représentation nationale il a cependant tenu un autre discours en ne cachant que ses motivations étaient essentiellement de nature budgétaire : il s’agit de créer une « plateforme d'accueil qui autorise la mutualisation des moyens dédiés à l'enseignement général et scientifique ». En clair, il convient de gérer pénurie. Force ouvrière désapprouve cette réforme qui n’est en cohérence ni avec les attentes de la branche informatique ni avec le marché du travail et qui s’inscrit dans une logique de déqualification et de déprofessionnalisation.