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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 AG E N C E D E S E R V I C E S E T D E PA I E M E N T LA PERFORMANCE AU SERVICE DES POLITIQUES PUBLIQUES Autorités de tutelle, le ministère en charge de l’agriculture et celui en charge de l’emploi Milliards d’euros de crédit d’intervention dépensés en 2014 Agents, dont 1 380 en région Délégations régionales Plus de Fonds européens gérés (FEADER, FEAGA, FEP) Donneurs d’ordre dont Ministères Conseils régionaux Conseils départementaux Édito d’Edward Jossa, P résident - directeur général de l ’ASP « En 2014, dans un contexte difficile, l’ASP a rempli ses missions avec succès tout en poursuivant la modernisation de ses procédures et la diversification de ses métiers ! » L’ année 2014 a imposé de nombreux défis à l’ASP. Elle a été particulièrement tendue dans le domaine des interventions agricoles. Les menaces de refus d’apurement, la régionalisation des aides du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), les contrôles agricoles nombreux et la réforme de la Politique agricole commune (PAC) ont émaillé cette année. Dans son rôle d’opérateur public, l’ASP s’est fortement engagée dans la dématérialisation des procédures, ce qui a nécessité d’importantes adaptations de son organisation et de ses métiers. L’Organisme payeur pour l’Europe Le refus d’apurement par la Commission européenne Face à la menace de refus d’apurement record formulée par la Commission européenne, les autorités françaises ont dû justifier leurs méthodes de travail et démontrer que l’éventuel préjudice au regard du FEAGA était nettement plus faible que l’évaluation forfaitaire initiale. L’ASP a joué pleinement son rôle d’organisme payeur aux côtés du Ministère en charge de l’agriculture dans la gestion de cet important dossier. La correction financière a pu être ramenée à 1,078 milliard d’euros. Malgré l’importance des sommes en jeu, la correction sur les aides surfaciques représente moins de 2% des aides reçues pour la France. Par ailleurs, à la demande de la Commission européenne, la France a dû mettre en place un « plan d’actions » destiné à renforcer les conditions dans lesquelles sont gérées les aides du 1er pilier de la PAC financées par le FEAGA. Ce plan s’est traduit notamment par un fort accroissement du travail du siège de l’ASP et par une augmentation des contrôles croisés portant sur la qualité du registre parcellaire graphique. Le FEADER L’année 2014 a aussi été celle du démarrage de la régionalisation des aides du 2ème pilier de la PAC (développement rural). Désormais les régions deviennent autorités de gestion du FEADER et travaillent en partenariat avec l’ASP, organisme payeur pour ce fonds européen. Refus d’apurement, plans d’actions FEAGA et régionalisation du FEADER sont autant d’évènements qui ont fortement perturbé le déroulement de la campagne PAC, avec notamment l’ouverture décalée du système de gestion et de contrôle utilisé pour l’instruction administrative des dossiers agricoles. Par ricochet, toutes les autres étapes du travail de l’ASP ont dû être effectuées sur une période plus resserrée, en particulier la campagne de contrôles par télédétection et sur place. Je tiens à saluer le travail remarquable accompli par les agents des directions départementales des territoires (DDT) et de l’ASP qui a permis de verser les aides dans les délais habituels. Ainsi, malgré les difficultés rencontrées, nous avons versé aux exploitants agricoles les avances, acomptes et principaux soldes respectivement les 15 septembre, 15 octobre et 2 décembre 2014. Les difficultés de l’année 2014 ainsi que l’ampleur des travaux à mener pour adapter l’Etablissement aux évolutions de la PAC, bousculent encore, en 2015, la marche normale de l’ASP pour cette nouvelle programmation de la PAC. L’Opérateur public L’ASP dématérialise les processus L’année 2014 a également été une année dense pour le secteur Emploi, Formation professionnelle et pour l’ensemble des autres activités de l’Etablissement. Parmi les faits marquants, il faut citer l’ouverture de l’extranet activité partielle. Il dématérialise le dispositif d’aide à l’activité partielle qui consiste à verser des subventions aux entreprises qui maintiennent les emplois en cas de baisse de leur activité. La réforme globale de cette aide qui sera pleinement mise en œuvre début 2015, vient d’ailleurs d’être saluée par la Cour des comptes dans son rapport 2015. En 2014, l’Etablissement a dû gérer avec Pôle emploi la montée en charge du dispositif des contrats aidés. En parallèle il s’est attaché à faire progresser l’utilisation du portail SYLAé dédié aux employeurs de salariés en contrat unique d’insertion (CUI). Aujourd’hui près de 50% des employeurs gèrent en ligne les informations relatives à leurs salariés en contrat aidé : saisie des RIB, des états de présence, consultation des avis de paiement. La dématérialisation des procédures a amené l’ASP à développer un nouveau métier, celui de l’assistance téléphonique, qui j’en suis convaincu, deviendra l’une des activités d’avenir de notre Etablissement. Avec la dématérialisation des procédures, il me paraît en effet primordial de maintenir le lien avec le public bénéficiaire pour être à son écoute. De nouveaux défis pour 2015 L’année 2014 a été une année dense pour le secteur Emploi, Formation professionnelle et pour l’ensemble des activités non agricoles de l’Etablissement. Parmi les faits marquants, il faut citer l’ouverture de l’extranet activité partielle appliqué au dispositif d’aide à l’activité partielle. Malgré les difficultés, l’ASP a assuré, en 2014, avec rigueur et efficacité toutes les missions que ses donneurs d’ordre lui ont attribuées, ainsi que celles confiées par voie contractuelle. L’ASP devra relever de nouveaux défis en 2015, au premier rang desquels figurent la mise en œuvre opérationnelle de la réforme de la PAC et les conséquences de la réforme territoriale en France. Au Salon International de l’Agriculture le 22 février 2014, devant le stand de l’ASP. Au premier plan de gauche à droite : Bertrand Hervieu, Vice-Président du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt (MAAF), Catherine Geslain-Lanéelle, Directrice générale des Politiques agricole, agroalimentaire et des territoires au MAAF et Edward Jossa, PDG de l’ASP. 2 L’ASP en chiffres Le budget 2014 de l’ASP a représenté 19,1 milliards d’euros (hors préfinancement des aides communautaires) dont : • 18,9 milliards d’euros de crédits d’intervention (tous financeurs confondus) • 208,8 millions d’euros de budget de fonctionnement dont 137,3 millions d’euros pour la masse salariale • 36,8 millions de budget d’investissement. Origine des fonds d’intervention (18,9 milliards d’euros) Collectivités locales et autres partenaires (1,72 milliard d’euros) Union européenne (8,80 milliards d’euros) État (8,33 milliards d’euros) Budget d’intervention de l’État (8,33 milliards d’euros) Budget d’intervention de l’UE (8,80 milliards d’euros) Travail, emploi, formation professionnelle et dialogue social (4,1 milliards d’euros) Affaires sociales et santé (2,7 milliards d’euros) FEAGA (7,7 milliards d’euros) FEADER (1,1 milliard d’euros) Agriculture, agroalimentaire et forêt (699 millions d’euros) Éducation nationale, jeunesse et vie associative (466 millions d’euros) Écologie dont bonus écologique (231 millions d’euros) Autres (89 millions d’euros) 3 FEP (23 millions d’euros) des crédits d ’ intervention dans les régions Autres aides à l’agriculture et à la pêche (1) FEADER et État (1) FEAGA (1) Bonus écologique Autres hors agriculture Aides aux travailleurs handicapés Formation professionnelle + charges sociales Emploi Montants en millions d’euros Dépenses Pour le FEAGA (1 er pilier de la PAC), l’ICHN, la PHAE, mais aussi les MAET (trois mesures du 2 ème pilier de la PAC) sont exprimées en «Campagne SIGC 2014», c’est-à-dire du 15 septembre 2014 au 31 mars 2015. (1) FOCUS Une année d’adaptation aux réformes des aides européennes agricoles En prévision de la nouvelle programmation européenne 2014-2020, l’Union européenne a initié une série de réformes de la PAC visant à adapter ses modalités à l’évolution de l’agriculture européenne et à répartir différemment les aides entre les bénéficiaires. L’État a, par ailleurs, décidé de régionaliser le FEADER. L’ ASP, opérateur des aides agricoles L’ASP est l’organisme payeur, en France, des deux instruments financiers de la PAC : le FEAGA et le FEADER. À la demande du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, l’Agence exerce aussi les fonctions d’opérateur informatique des aides agricoles. Maître d’ouvrage délégué, elle développe Isis et Telepac sur les directives des autorités françaises pour la mise en place opérationnelle de la campagne des aides du FEAGA et Osiris pour la gestion partagée des programmes du FEADER. La nouvelle PAC, entrée en vigueur de manière transitoire en 2014 et à partir de 2015, change les règles et nécessite l’adaptation des outils et des procédures déployés par l’Établissement. L a réforme de la PAC 2014-2020 Le passage de 1 à 26 autorités de gestion pour le FEADER L’État a décidé de régionaliser la mise en œuvre du FEADER. L’ASP travaille désormais avec 26 autorités de gestion, les Conseils régionaux (hors Corse, l’Office du Développement Agricole et Rural de la Corse étant chargée du paiement). Ils définissent un programme de développement rural régional (PDRR) comprenant des dispositifs d’aides adaptées aux enjeux régionaux et à leurs priorités. Précédemment, seul le ministère chargé de l’Agriculture était autorité de gestion de ce fonds et il n’existait qu’un programme national ainsi que des programmes DOM et Corse. Quelques aides ont un socle national, comme l’aide à l’installation des jeunes et l’Indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN). Osiris, l’applicatif informatique du FEADER est en cours d’adaptation pour intégrer les 26 programmes régionaux. Ce travail, très lourd en termes d’architecture, est rendu possible par la structure initiale d’Osiris et l’investissement des agents. Il faut toutefois attendre la validation par l’Union européenne des PDRR pour que toutes les fonctionnalités d’Osiris soient ouvertes et mises à disposition des services instructeurs. La réforme du 1er pilier de la PAC droits à paiement unique (DPU) seront remplacés en 2015 par les droits à paiement de base (DPB). L’aide découplée de base est une aide au revenu fondée sur le droit à l’hectare dont le montant a vocation à converger vers la moyenne nationale. La valeur initiale s’appuiera sur les DPU payés en 2014 répartis sur la surface admissible en 2015, avec une majoration des aides sur les 52 premiers hectares. Fin 2014, et surtout début 2015, l’ASP a commencé à adapter ses outils pour prendre en compte les deux réformes majeures du FEAGA. Il s’agit d’une part du « verdissement » de la PAC qui consistera à rémunérer des actions spécifiques des exploitants agricoles en faveur de l’environnement (améliorer la performance environnementale de l’agriculture en termes de biodiversité, de protection de la ressource en eau et de lutte contre le changement climatique) et d’autre part, les 6 Des métiers d’ingénierie informatique et d ’ assistance téléphonique en plein développement L’adaptation de l’offre de services à l’évolution des besoins de ses donneurs d’ordre fait partie de l’ADN de l’ASP. À ce titre, la dématérialisation croissante des procédures impacte le rôle et le fonctionnement de l’Établissement. T elepac a ouvert la voie Il y a encore quelques années, la saisie informatique des informations transmises par les bénéficiaires d’aide par voie papier comptait parmi les principales missions des services instructeurs. La mise au point d’outils de télédéclaration a entrainé une nette diminution du temps passé à effectuer la saisie ainsi que les contrôles administratifs. La création, en 2009, et le développement de l’outil de télé-services, Telepac, pour les agriculteurs déclarant leurs demandes d’aides européennes, a constitué un projet majeur pour l’Établissement. Aujourd’hui, plus de 80% des demandes d’aide agricole s’effectuent en ligne. Au delà des gains de temps qu’il permet de réaliser à toutes les étapes de la procédure, Telepac permet de réduire les erreurs de saisie en limitant les interventions. La stratégie de dématérialisation de l’ASP a conduit à développer d’autres U plateformes web comme SYLAé pour les employeurs de contrats aidés. Defi pour la formation professionnelle, Élisa pour le service civique, Odessa pour la validation des acquis de l’expérience… et en 2014, l’extranet activité partielle pour l’aide aux entreprises recourant au dispositif d’activité partielle. Le déploiement de cet extranet a donné l’occasion à l’ASP de jouer, pour la première fois, le rôle de fournisseur de certificats électroniques RGS « 1 étoile » (Référentiel général de sécurité) à l’externe, grâce à la plateforme dont elle s’est dotée en 2011. Ces mises en œuvre d’applicatifs informatiques sur internet ont permis aux agents de l’Établissement de développer une expertise pointue en matière d’ingénierie informatique, de formation à l’utilisation des outils numériques, dont la signature électronique, et d’apporter un appui aux utilisateurs. n repositionnement sur le métier d’assistance aux utilisateurs Tout développement de procédure dématérialisée crée un besoin supplémentaire d’assistance aux utilisateurs. La demande d’aide et d’accompagnement à l’utilisation des outils mis en place par l’ASP s’est donc accrue à mesure que l’Établissement développait de nouveaux applicatifs. Pour répondre à ces attentes, l’ASP s’est engagée dans un programme destiné à offrir la meilleure qualité de service, en garantissant aux agents des conditions de travail adaptées aux contraintes de cette nouvelle activité. Au delà des logiciels de distribution d’appels et de traçage des réponses apportées, des sites ont été aménagés et équipés. Les agents bénéficient d’un programme de formation particulier et de postes de travail adaptés. L’encadrement dispose de toutes les données de pilotage nécessaires. L’ouverture de ces équipes d’assistance accompagne le déploiement des nouveaux processus de gestion dématérialisés et suit leur montée en charge. En 2013, les équipes de Lille, Lyon et Poitiers ont constitué la cellule mutualisée d’assistance aux employeurs de contrats aidés utilisateurs de l’extranet SYLAé. En 2014, le site de Rennes s’est vu confier l’assistance aux unités territoriales et aux employeurs utilisant l’extranet de gestion de l’activité partielle. Les sites de Nîmes, Clermont-Ferrand et Poitiers ont pu bénéficier de ces moyens pour poursuivre leur assistance aux structures bénéficiant des aides aux postes dans le cadre de la politique d’aide à l’insertion par l’activité économique. 7 FOCUS Montée en puissance des nouveaux dispositifs Après 2013, marquée par l’attribution de nouvelles responsabilités à l’ASP, 2014 a été l’année de la montée en puissance de ces dispositifs. L e Fonds de soutien à la rénovation énergétique de l’habitat Le plan de rénovation énergétique de l’habitat, piloté par les ministères en charge du Logement et de l’Écologie s’est poursuivi. En septembre 2013, l’ASP a eu la gestion du Fonds de soutien à la rénovation énergétique de l’habitat et elle est intervenue tout au long de l’année 2014 pour verser une prime de 1 350 euros aux ménages concernés. 19 345 dossiers de demande d’aide ont été traités et 18,7 millions d’euros ont été versés en 2014 contre 1 814 dossiers et 500 000 euros en 2013. Cette aide a été remplacée en 2015 par un nouveau dispositif. L e Fonds pour la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires L’ASP a été missionnée par le ministère de l’Éducation nationale pour verser une aide aux communes chargées d’appliquer la réforme des rythmes scolaires et d’organiser notamment les activités périscolaires assurant la prise en charge des élèves. Alors qu’en 2013 ce dispositif n’avait concerné que 4 000 communes, il s’est appliqué à 22 000 communes en 2014. A ide aux mineurs étrangers isolés En 2014, l’ASP est intervenue pour la première fois pour le compte du ministère de la Justice en prenant en charge le dispositif d’aide aux mineurs étrangers isolés. Le rôle de l’ASP est de rembourser les dépenses des départements qui effectuent le travail d’instruction permettant de s’assurer de la minorité des jeunes, de leur situation d’isolement sur le territoire français et de leur santé. 5 551 dossiers de mineurs étrangers isolés ont fait l’objet d’une demande de remboursement d’aide par les Conseils départementaux et 8,7 millions d’euros ont été versés en 2014. 8 La démarche « accélérateur » prend de l ’ ampleur Le projet « accélérateur » relatif à l’optimisation de la performance par les processus opérationnels vise à améliorer le service rendu aux usagers (donneurs d’ordre, bénéficiaires d’aide) ainsi que les conditions et l’organisation du travail des agents. Après une phase d’expérimentation dans les sites pilotes d’Amiens et Bordeaux en 2011, il a été déployé depuis, dans la moitié des délégations régionales. D éjà 13 délégations régionales concernées La démarche « accélérateur » s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration continue des services de l’ASP. En 2012, elle a été déployée dans sept délégations régionales : l’Aquitaine, la Picardie, les Pays de la Loire, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, la Bourgogne et l’Alsace. En 2013, elle a été étendue aux DR de Haute-Normandie, du Centre et de La Réunion, et en 2014 à La Lorraine, l’Auvergne et la région PACA. En parallèle, des ateliers nationaux ont été organisés avec les directions métier pour répondre à des besoins communs à tous les sites : procédures collectives de redressement et U de liquidation judiciaire, impact de la dématérialisation de la gestion des CUI (outil de gestion au quotidien) et contrôles FSE. Un bilan a aussi été réalisé en Midi-Pyrénées, dans les Pays de la Loire, en Alsace, en Rhône-Alpes et en Picardie. La démarche « accélérateur » s’applique aussi à des activités transverses de l’ASP. Elle a notamment été déployée dès 2012 dans deux secteurs du service des interventions de dépenses de l’agence comptable et, plus récemment, au sein de la direction financière, juridique et logistique (DFJL). ne démarche fondée sur le dialogue interservices et hiérarchique Au démarrage de chaque projet, un état des lieux est réalisé afin d’identifier les processus opérationnels à améliorer, qui feront ensuite l’objet d’ateliers avec les acteurs qui les mettent en œuvre en vue de proposer et tester des solutions. Ces ateliers permettent avant tout, de donner la parole aux différents acteurs et de renforcer l’esprit d’équipe dans le quotidien des agents. La démarche « accélérateur » a abouti au lancement d’un management dit « visuel ». Chaque équipe se réunit désormais autour de son chef d’équipe au moins une fois par semaine pour faire le bilan de la semaine écoulée, 9 soulever les éventuelles difficultés rencontrées et préparer la semaine à venir. Cette pratique a permis de re-positionner les encadrants de proximité comme pilotes opérationnels de leurs équipes et les chefs de service comme arbitres des priorités. NOS MÉTIERS L’Agence de services et de paiement contribue à la mise en œuvre de politiques nationales et européennes. Elle a la responsabilité d’instruire, de payer et de contrôler des dispositifs d’aide publique, tant dans le domaine agricole que dans ceux de l’emploi, de la formation professionnelle, de la santé, du social, de l’environnement pour le compte de nombreux donneurs d’ordre. C onduire l ’ ingénierie administrative L’ASP est en mesure de prendre en charge la gestion administrative complète des dossiers qu’elle instruit. Elle dispose, en effet, d’une palette de services administratifs et d’assistance technique qui lui permet d’élaborer les processus de gestion, d’effectuer la rédaction, l’édition A et la diffusion de formulaires, puis d’instruire des demandes d’aides. Depuis 2013, l’ASP est également en charge de l’assistance téléphonique aux utilisateurs du portail internet SYLAé mis à disposition des employeurs de contrats aidés. Cette professionnalisation au métier de l’assistance, avec des outils spécifiques et dans un environnement adapté, devrait se poursuivre dans les prochaines années. L’ASP a développé une grande expertise en matière d’outils de gestion dématérialisés. L’Établissement gère notamment Telepac, le site internet de déclaration des aides de la PAC ; Osiris l’applicatif informatique des pporter une assistance technique L’ASP met au service de programmes nationaux et européens son expertise en matière d’assistance technique et d’animation. En 2014, l’Établissement a accompagné ses donneurs d’ordre nationaux dans le cadre de la clôture de la programmation européenne 2007-2013 et la préparation de l’entrée en vigueur de la nouvelle programmation (FEAMP, FEADER, FEDER, FSE) : • À la demande de la Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture (DPMA), l’ASP a dressé un bilan de la mise V aides du FEADER et Isis, le système d’instruction et de contrôle utilisé par les services de l’administration pour le FEAGA et une partie du FEADER. Dans le domaine de l’emploi, l’ASP a développé le portail internet SYLAé pour simplifier les procédures et réduire les délais de traitement administratif et les coûts de traitement des contrats aidés. En 2014, l’Agence a mis en service l’extranet permettant de gérer l’activité partielle par les entreprises confrontées à des difficultés passagères de nature économique ou technique de préserver l’emploi. Leurs télédéclarations sont validées par application d’une signature électronique délivrée par les services de l’État. en œuvre de la précédente programmation, l’objectif étant d’identifier les bonnes pratiques mais aussi les enseignements à tirer et les points à améliorer. • Le service d’assistance technique de l’ASP a également joué un rôle important dans la préparation à la gestion, pour la première fois, des fonds européens à Mayotte. L’Établissement a réalisé des actions de formation, de communication et de diagnostic. erser des aides publiques L’ASP est en charge du paiement des crédits d’intervention, principalement pour le compte de l’Union européenne et de l’État mais aussi pour certaines collectivités locales dont la plupart des Conseils régionaux et départementaux. L’Agence met en œuvre des paiements de masse et intervient dans le cadre de dispositifs territoriaux. Elle dispose d’une expertise reconnue dans la gestion de dispositifs faisant intervenir de multiples sources de financement. 10 Des agents venus de tous les horizons L’ASP offre une large gamme de services grâce à ses équipes pluridisciplinaires. On compte notamment parmi les agents, des économistes, des statisticiens, des juristes, des ingénieurs agronomes, des géomètres, des contrôleurs, des comptables, des auditeurs, des informaticiens… La mise en œuvre de dispositifs de paiement complexes, l’élaboration d’outils informatiques sécurisés ou l’analyse d’image satellite assistée par ordinateur nécessitent une expertise interne particulièrement qualifiée. Imprégnés de la culture du résultat, tous les agents de l’ASP mettent leurs compétences au service des missions qui leur sont confiées. C ontrôler les dossiers Garante des fonds publics qu’elle verse, l’ASP veille aux engagements pris par les bénéficiaires d’aides. Elle vérifie les critères d’éligibilité et s’assure du respect des obligations auxquelles les bénéficiaires sont soumis à travers des contrôles sur pièce avant paiement, des contrôles de service fait, des contrôles par photo-interprétation et des contrôles sur place. Plus de 55 000 dossiers agricoles ont été contrôlés en 2014, dont 90 % des dossiers concernant les aides du premier pilier de la PAC sont opérés par photo-interprétation. Sur ces derniers, les vérifications sur place restent néanmoins minoritaires puisque seulement la moitié nécessitent un retour terrain, ciblées sur certaines parcelles. Dispositifs d’aide pris en charge par l’asp par missions et donneurs d’ordre UE État Collectivités locales Instruction FEADER / FEAGA (1) Emploi aidé / travailleur handicapé / Formation professionnelle / Service civique / VAE / FSREH / Bonus écologique Emploi aidé / Formation professionnelle Contrôle administratif Toutes les aides payées Toutes les aides payées et la VAE sanitaire et sociale Certification FEAMP (pêche) Paiement FEADER / FEAGA / FEAMP Emploi aidé / travailleur handicapé / Formation professionnelle / Service civique / VAE / FSREH / Bonus écologique Emploi aidé / Formation professionnelle Recouvrement Toutes les aides payées Toutes les aides payées Toutes les aides payées Contrôle FEADER / FEAGA sur place Gestion d’un portail internet dédié FEADER / FEAGA Emploi aidé / Formation professionnelle / Bonus écologique / Service civique Formation professionnelle Assistance téléphonique (2) Telepac Emploi aidé / Bonus écologique / VAE sanitaire et sociale / Osiris Osiris Instruction intégrée aux outils de gestion et gérée par les DDT(M) / (2) Cellules dédiées aux utilisateurs d’outils dématérialisés mais l’ASP peut apporter une assistance aux bénéficiaires de tous les dispositifs qu’elle gère. (1) 11 Entretien avec Corinne Toutain, Directrice des contrôles de l’asp Chaque année, l’ASP procède au versement de 9 milliards d’euros d’aides européennes aux agriculteurs français. Les contrôles constituent la contrepartie obligatoire et légitime de ces aides. Corinne Toutain témoigne du rôle de l’ASP en matière de contrôles. Combien l’ASP a-t-elle réalisé de contrôles en 2014 ? son déroulement, les documents à présenter, la durée prévisionnelle de son passage et l’obligation de la présence du bénéficiaire pendant cette opération. A cet égard, si la formation du contrôleur sur les aspects réglementaires et techniques doit être solide, il est également important que sa préparation porte sur le comportement à adopter vis-à-vis de la personne contrôlée. Il s’agit de donner des règles sur ce qui relève de la déontologie du contrôleur mais aussi d’identifier les obligations de la personne contrôlée. En tant qu’organisme payeur des aides de la Politique agricole commune, l’ASP est chargée de procéder à leur contrôle. L’Agence a effectué près de 55 000 contrôles en 2014. Ils ont été réalisés en se déplaçant dans un peu moins de 30 000 exploitations agricoles. Rappelons que la sélection des exploitations contrôlées ne dépend pas de l’ASP, elle est principalement effectuée par les directions départementales des territoires (DDT), qui sont aussi autorités de coordination des contrôles réalisés par différents organismes dans les exploitations agricoles. Le nombre et la nature des contrôles sont, quant à eux, fixés par la réglementation communautaire et s’imposent à tous les États membres. Comment l’ASP accompagne-t-elle ses contrôleurs ? Outre la préparation de fond sur des thématiques spécifiques, l’accompagnement des contrôleurs passe d’abord par la formation, apportée au plus près du terrain. Le contrôleur reste suivi à distance par le service des contrôles qui s’organise pour permettre, si nécessaire, un lien téléphonique à tout moment, que ce soit pour répondre à un questionnement technique lié au contrôle ou à une difficulté liée à son déroulement (relation avec l’agriculteur, empêchement particulier, etc.). C’est un élément important car le contrôleur, s’il est seul sur le terrain, doit pouvoir disposer à distance d’un soutien direct et immédiat. La démarche qui consiste à superviser le travail des contrôleurs, notamment au travers de contrôles de performance, renforce l’accompagnement technique des agents. Cela permet de s’assurer que la procédure est menée correctement et de rassurer le contrôleur sur son travail. Ils sont également accompagnés lorsque leur mission est remise en cause ou lorsque qu’ils sont exposés à des conditions anormales de travail du fait du comportement de l’agriculteur ou de son entourage. Ces situations sont rares mais restent inacceptables et peuvent avoir des conséquences en matière de ressenti psychologique et de sécurité pour les agents. C’est pourquoi des règles précises sont données aux contrôleurs sur les conditions dans lesquelles ils peuvent ne pas réaliser leur mission. A leur demande, un dispositif d’accompagnement psychologique peut être activé et l’ASP se réserve la possibilité de porter plainte, notamment dans des cas de menaces verbales graves ou de menaces physiques. En quoi consistent les contrôles effectués par l’ASP ? De manière générale, on peut dire que les contrôles effectués par l’ASP consistent à vérifier la concordance entre les éléments déclaratifs et la réalité de terrain ou à vérifier le respect d’un cahier des charges sur lequel un bénéficiaire s’est engagé, ou encore à s’assurer que les investissements prévus ont bien été réalisés. Dans tous les cas, le contrôleur établit un compte rendu de contrôle sur lequel il fait apparaître, le cas échéant, ses constats d’anomalies et en remet un exemplaire au bénéficiaire. Pour les contrôles portant sur des aides « surfaces » et qui sont les plus nombreux, l’ASP utilise la photo-interprétation assistée par ordinateur afin de réduire le nombre de contrôles nécessitant un déplacement sur l’exploitation. Depuis plusieurs années, le recours à cette pratique permet de les réduire de 50%. Après la phase de contrôle proprement dite, les résultats sont transmis à l’autorité en charge de l’attribution des aides qui traite les suites à donner aux éventuelles anomalies constatées, ce qui peut se traduire par une réduction des aides. Quels changements en 2015 ? L’année 2015 est une année particulièrement marquée par des changements en matière de contrôles des aides par l’ASP. Elle doit être, en effet, l’année de la mise en service, pour les contrôles « surfaces », du logiciel de contrôle Verdi et de son support avec des tablettes qui permettront son utilisation aussi bien sur le terrain qu’au bureau. En parallèle, des évolutions réglementaires liées à la réforme de la PAC se mettent en place et impactent les procédures de contrôles et les relations avec les différents acteurs. Comment l’ASP veille-t-elle au bon déroulement des contrôles ? Il faut tout d’abord préciser que le déroulement des contrôles sur les aides européennes est fortement encadré. Par exemple, le préavis pour informer un bénéficiaire d’un contrôle sur place est limité. Dans la grande majorité des cas, il est de 48 heures. Pour faciliter son intervention, le contrôleur indique au bénéficiaire, l’objet du contrôle, 12 Sommaire NOS MISSIONS DE SERVICE PUBLIC p. 14 - L’ASP, opérateur public français de référence des instances européennes - Diversification et montée en charge des missions pour le compte de l’État - L’ASP, au service des collectivités locales p. 16 p. 18 NOS ACTIONS AU SERVICE DES POLITIQUES PUBLIQUES p. 22 - Agriculture, pêche et ruralité - Emploi - Politiques sociales - Habitat et transport p. 24 p. 33 p. 37 p. 40 Des services adaptés aux besoins de nos donneurs d ’ ordre p.20 Payeur des aides à l’agriculture, à l ’ emploi et à la formation NOTRE ORGANISATIONp. 42 Un établissement public de proximité - La gouvernance de l’ASP - L’ASP en région - Les ressources humaines - Les missions de coopération internationale - Pilotage de l’activité et maîtrise des risques 13 p. 44 p. 45 p. 46 p. 48 p. 49 NOS MISSIONS DE SERVICE PUBLIC DES SERVICES ADAPTÉS AUX BESOINS DE NOS DONNEURS D’ORDRE L’ASP intervient essentiellement pour le compte de trois catégories de donneurs d’ordre : l’Union européenne, l’État et les collectivités territoriales, et ce principalement dans trois secteurs : l’agriculture, l’emploi et la formation professionnelle. L’établissement présente la particularité d’être un des organismes publics français impliqués dans de nombreuses politiques publiques. Il a effectué le versement de 18,9 milliards d’euros d’aides publiques en 2014. Marianne Kermoal-Berthomé, sous-directrice des finances et de la modernisation à la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) et Laurent Durain, chef de la Mission Ingénierie des Systèmes d’Information (MISI) à la DGEFP (à droite) ont rencontré le 30 mars 2015 des responsables de la Direction des interventions régionales, de I’emploi et des politiques sociales de l’ASP (à gauche). l ’ asp opérateur public français de référence des instances européennes En 2014, l’ASP a été confortée dans son rôle d’organisme payeur des fonds communautaires destinés à la Politique agricole commune pour la programmation 2014-2020. Des missions de paiement et de gestion vérifiable et contrôlable des mesures des PDRR. Ce travail d’évaluation a été mené en 2013 et en 2014, en partenariat avec les équipes des Conseils régionaux (hors Corse). Ces nouvelles responsabilités ont modifié la perception des régions qui auparavant identifiaient surtout l’Agence comme un prestataire au service de leurs politiques de formation professionnelle et d’emploi. Dans le cadre de la nouvelle programmation européenne, l’ASP effectue les paiements (et les recouvrements éventuels) des aides des deux piliers de la PAC : • FEAGA (Fonds européen agricole de garantie) ; • FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural) ; • et du FEP (Fonds européen pour la pêche). En budget exécuté, pour le compte de l’Union européenne, l’ASP a versé 7,65 milliards d’euros au titre du FEAGA, 1,1 milliard d’euros au titre du FEADER et 23 millions d’euros au titre du FEP. L’Agence est en charge de la coordination des financements des fonds européens agricoles pour le compte du ministère chargé de l’Agriculture. Elle joue le rôle d’opérateur informatique avec Isis et Telepac pour la mise en place opérationnelle de la campagne des aides du SIGC (FEAGA et FEADER), et Osiris, l’outil de gestion des programmes hors SIGC (FEADER). Refus d’apurement des aides de la PAC Début 2015, la Commission européenne a officialisé sa décision d’écarter du financement de l’Union européenne des dépenses effectuées entre 2008 et 2012 par certains États dont la France (refus d’apurement). La Commission européenne veille en effet à la légalité, à la régularité des dépenses ainsi qu’au respect des principes de bonne gestion financière des organismes payeurs. Chaque année, l’organisme national de certification des comptes des organismes payeurs (CCCOP) établit et transmet à la Commission européenne un certificat indiquant qu’il a reçu les assurances raisonnables sur la véracité, l’intégrité et l’exactitude des comptes annuels de l’organisme payeur. Les annulations de crédits d’aides agricoles versés dans le cadre de la politique agricole communautaire du FEAGA et du FEADER ont concerné en France 1,08 milliard d’euros pour les années 2008 à 2012. Certaines modalités techniques d’application des textes européens ont été jugées inappropriées par la Commission, notamment en termes de contrôles des surfaces agricoles, en particulier au regard de l’insuffisance du registre parcellaire graphique. De nouvelles responsabilités aux côtés des régions Dans le cadre de la nouvelle programmation européenne, l’autorité de gestion du FEADER est passée du ministère de l’Agriculture de l’Agroalimentaire et de la Forêt aux 25 Conseils régionaux, au Conseil départemental de La Réunion et à la Préfecture de Mayotte, chargés de définir les programmes de développement ruraux régionaux (PDRR). Cette réforme a renforcé le rôle des délégations régionales de l’ASP qui assurent désormais, auprès des régions, un rôle d’interlocuteurs de proximité sur les dossiers du développement rural. Elles doivent notamment se prononcer sur le caractère Olivier Denais Directeur général adjoint, Directeur de l’espace Rural, de l’agriculture et de la pêche de l’ASP L’année 2014 a été marquée par la transition entre deux programmations européennes. Il a fallu préparer la mise en œuvre de 2014-2020, tout en réalisant une expertise de la programmation précédente, exposée à la menace d’un important refus d’apurement de la Commission européenne. Le plan d’action demandé par la Commission européenne a été mis en œuvre en 2014 avec le ministère et ses services déconcentrés et sera poursuivi en 2015. Un très gros travail d’adaptation des outils aux nouvelles dispositions réglementaires de la PAC a débuté fin 2014 et devra être poursuivi tout au long de l’année 2015, notamment sur les procédures de télédéclaration au cours du premier trimestre. 16 9,5 milliards d’euros d’aides à l’agriculture, au développement rural et à la pêche versés en 2014, incluant la part de l’État français Diversification et montée en charge des missions pour le compte de l’état L’ASP intervient majoritairement pour le compte du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social comme maître d’œuvre des politiques de l’emploi mais elle est de plus en plus sollicitée par d’autres ministères : la justice, l’éducation nationale, l’écologie… Ces administrations sont intéressées par les savoir-faire des agents et la capacité de l’établissement à développer des outils efficaces, en particulier en matière d’applicatifs informatiques. Un milliard d’euros supplémentaires gérés en 2014 Des moyens d’action modernes et performants L’ASP intervient massivement dans les domaines de l’emploi et de la cohésion sociale. À ce titre, elle a géré, en 2014, un budget d’intervention de l’État, hors co-financement des collectivités territoriales et hors fonds européens, de 8,33 milliards d’euros, en hausse de plus d’un milliard d’euros par rapport à 2013, dont 4,1 milliards d’euros d’aides à l’emploi et à la formation professionnelle et 2,7 milliards d’euros pour les affaires sociales et la santé (handicap). L’ASP propose des solutions modernes et efficaces de prise en charge des dispositifs qui lui sont confiés. Depuis le lancement de RemuNet, en 2007, l’Établissement développe chaque année de nouveaux outils de gestion dématérialisés visant à réduire les délais de paiement, améliorer la gestion des dossiers et renforcer la fiabilité des procédures. Après SYLAé lancé en 2012 pour la gestion des contrats aidés, un nouveau pas a été franchi en 2014 avec l’extranet activité partielle qui offre une dématérialisation à 100% des processus de gestion. L’outil, opérationnel depuis le 1er octobre, témoigne de la diversification des missions confiées à l’ASP par l’État. L’Agence est passée du rôle de simple payeur à celui de développeur d’outils de gestion et, tout récemment, à celui de fournisseur de certificats électroniques. La gestion du dispositif, confiée intégralement à la délégation régionale de Bretagne, permet de faire émerger un pôle de compétences dans la DR afin d’optimiser les délais et les procédures de gestion. La DR bretonne se charge du traitement des demandes d’ouverture de compte sur l’extranet activité partielle, de l’instruction des demandes et de l’enregistrement des certificats électroniques. Elle assure également l’assistance téléphonique aux utilisateurs, nouveau métier en plein développement. De nouveaux donneurs d’ordre Au cours des deux années passées, l’ASP est intervenue pour le compte du ministère de l’Éducation nationale en versant aux communes une aide financière au déploiement de la réforme des rythmes scolaires. Depuis le début de l’année 2014, l’Établissement prend en charge, pour le compte du ministère de la Justice, la gestion du dispositif d’aide aux mineurs étrangers isolés. L’Agence intervient aussi depuis 2013 pour le compte des ministères du Logement et de l’Écologie (Fonds de soutien à la rénovation énergétique de l’habitat). Ces nombreuses sollicitations reposent sur la capacité de l’Établissement à mobiliser ses équipes très rapidement pour gérer de nouvelles mesures. Rémi Georges Directeur des interventions régionales, de l’emploi et des politiques sociales de l’ASP PARER À L’URGENCE En 2014, les équipes de l’ASP ont, à nouveau, apporté tout leur savoir-faire et leur expertise pour accompagner l’État dans la réalisation de ses réformes et ses nouvelles politiques publiques, dans un contexte de forte mutation technologique. De la rénovation énergétique à la réforme de l’activité partielle, l’Agence a su adapter ses processus, ses outils et son organisation pour satisfaire ses donneurs d’ordre comme les bénéficiaires des dispositifs. Le début de l’année 2015 a été marqué par les tragiques attentats parisiens des 7, 8 et 9 janvier qui ont coûté la vie à 17 personnes. Face à ce drame national le Président de la République s’est prononcé en faveur d’une montée en puissance du service civique qui permet à des jeunes de 16 à 25 ans de s’engager dans une mission au service de la collectivité. L’ASP, en charge du paiement de ce dispositif depuis sa création pour le compte de l’Agence de Service Civique, se prépare à son déploiement massif à partir du 1er juillet 2015, l’objectif étant d’atteindre 70 000 volontaires en 2015 et 150 000 en 2016 contre 35 531 en 2014. 18 7,5 milliards d’euros d’aides à l’emploi, à la formation professionnelle, aux affaires sociales, à la santé, à l’éducation, à la jeunesse et à l’écologie versés en 2014 L’asp, au service des collectivités locales En 2014, l’ASP a maintenu son intervention pour le compte des Conseils régionaux, en particulier dans les domaines de la formation professionnelle et de l’apprentissage. L’Agence a également poursuivi son action auprès des Conseils départementaux dans le domaine de l’insertion. Dans les régions Dans les départements Poursuite de la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle Cofinancement des programmes d’insertion par l’activité économique Historiquement, l’ASP est impliquée dans la mise en œuvre des dispositifs de rémunération des stagiaires de la formation professionnelle. En 2014, elle est intervenue aux côtés de 20 Conseils régionaux, sur appel d’offres, et a été renouvelée dans ses missions par les régions Limousin, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. La région Île-deFrance a aussi renouvelé sa confiance en l’ASP en signant une nouvelle convention annuelle. Par ailleurs, l’agence a poursuivi un vaste chantier de modernisation de son système d’information de gestion de la rémunération des stagiaires en enrichissant l’outil Defi, déployé depuis 2012 en région Basse-Normandie. Defi est la solution informatique “clé en main” ouverte et partagée entre les acteurs du dispositif, les organismes de formation, les Conseils régionaux et l’ASP. En 2014, deux nouveaux chantiers préparatoires au déploiement de Defi ont été ouverts à La Réunion et en Aquitaine. L’ASP est intervenue en 2014 dans le financement des programmes d’insertion par l’activité économique (IAE) pour le compte des départements. Ces dispositifs permettent à des personnes sans emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières de travailler dans des établissements conventionnés, ouvrant droit à des aides financières. La réforme de l’IAE, en particulier celle des ateliers et chantiers d’insertion (ACI), a entraîné une modification du rôle des départements. Ils participent désormais au cofinancement des aides au poste qui consistent en l’attribution d’une allocation, indépendamment du profil du demandeur d’emploi (chômeur, bénéficiaire du RSA). En 2014, 65 Conseils départementaux ont délégué à l’ASP la gestion des sommes allouées au cofinancement de cette aide. Décentralisation du dispositif en 2014 Crédits versés par l’ASP pour le compte des Conseils départementaux (en millions d’euros) La loi du 5 mars 2014 a attribué aux régions l’entière responsabilité du dispositif de formation professionnelle à compter du 1er janvier 2015. Les détenus en maisons d’arrêt et centres de détention ainsi que les travailleurs handicapés, bénéficiaires de cette aide, sont désormais rémunérés par les régions, en lieu et place de l’État. Durant les derniers mois de l’année 2014, l’ASP a accompagné cette transition en veillant à ce que le basculement n’entraîne aucun retard dans le paiement des stagiaires. Contrat unique d’insertion UNE MISSION DE GESTION ET DE RECOUVREMENT DE PRÊTS En 2014, l’ASP a été choisie par le Conseil départemental de La Réunion pour la gestion des prêts ADEN (Aide Départementale aux Entreprises Nouvelles). Plafonnés à 6 000€, ces prêts remboursables sans intérêt sont attribués à des personnes sans emploi qui ont un projet de création d’entreprise. Le plafond peut être porté à 10 000€ pour inciter les femmes à la création d’entreprise. L’ASP effectue le montage des dossiers et le recouvrement des prêts ADEN accordés depuis le début de l’année 2015. Atelier et chantier d’insertion 9,67 Emploi d’avenir 9,05 Autres contrats aidés 1,08 Création et reprise d’entreprises 0,63 Emploi tremplin et associatif 1,64 Aide aux jeunes 2,44 Rémunération des stagiaires (Mayotte) 0,76 Aide à la conduite accompagnée 0,02 Subventions aux centres de formation (Mayotte) 3,04 Total 20 201,12 229,45 Interventions de l’ASP pour le compte des Conseils régionaux / Au total 1,2 milliard d’euros versés Formation et apprentissage Emploi Contrats uniques d’insertion / Contrats d’accompagnement dans l’emploi / Contrats initiative emploi / Contrats d’avenir / Emplois d’avenir / Contrats de développement pour l’emploi / Emplois verts / Emplois tremplin et associatif / Développement des entreprises / Programmes d’insertion par l’activité économique / Avances remboursables à la création et reprise d’entreprise / Service d’autonomie sociale Agriculture Aides à l’agriculture Autres Dont aides aux transporteurs routiers (en millions d’euros) Agriculture (66,3) Emploi (134,4) Formation et apprentissage (977) Autres (3,3) Apprentissage / Validation des acquis et de l’expérience / Rémunération des stagiaires / Bourses sanitaires et sociales / Subventions aux centres de formation / Mobilité européenne et internationale / Aides au transport 21 NOS ACTIONS AU SERVICE DES POLITIQUES PUBLIQUES PAYEUR DES AIDES À L’AGRICULTURE, À L’EMPLOI ET À LA FORMATION • Verser les aides européennes aux agriculteurs • Promouvoir une pêche durable • Accompagner le développement rural • Procéder au contrôle des aides • Spécificités des départements d’Outre-mer • Mettre en œuvre les dispositifs d’aides au retour à l’emploi • Déployer les politiques de cohésion sociale • Gérer les mesures de protection de l’environnement et de rénovation de l’habitat p. 25 p. p. p. p. 27 28 30 32 p. 34 p. 38 p. 41 AGRICULTURE, PÊCHE ET RURALITÉ 7,7 milliards a d’aides à l’agriculture (FEAGA) versés en 2014 1,8 milliard a d’aides à l’agriculture et au développement rural (FEADER + État membre) versés en 2014 + de 55 000 dossiers agricoles contrôlés en 2014 Verser les aides européennes aux agriculteurs En matière d’aides agricoles, l’ASP a du faire face à deux défis financiers majeurs en 2014, tout en gérant la campagne courante : d’une part la menace d’un important refus de prise en charge par le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) des aides versées pour la période 2008-2012, d’autre part la mise en place du plan d’action spécifique, dit « plan FEAGA », pour éviter une suspension des paiements. Lancement du « plan d’action FEAGA » À la demande des autorités européennes, la France a mis en place, en 2014, un plan d’action visant à améliorer la gestion des aides du premier pilier de la PAC. L’ASP participe activement au respect de plusieurs engagements souscrits dans ce plan. Ainsi, pour tenir compte d’une divergence d’interprétation règlementaire, l’Agence a effectué une nouvelle évaluation des DPU des 500 000 détenteurs français, en établissant leurs droits dans le respect scrupuleux des règles européennes De même, l’exactitude des données du registre parcellaire graphique (RPG) ayant été mise en cause par les autorités européennes, les services instructeurs des DDT ont procédé à la comparaison des données du RPG et de l’IGN (couche végétation). Pour cela, l’ASP a mis en place une fonctionnalité dans l’outil de gestion des aides du 1er pilier de la PAC, Isis, permettant d’identifier les éventuels chevauchements entre les données graphiques. Elle a également défini les procédures nécessaires à leur traitement. TELEPAC, EN ADAPTATION PERMANENTE Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, devant le stand du MAAF et de l’ASP au SIMA, Mondial des Fournisseurs de l’Agriculture et de l’Élevage, en 2013. Cinq ans après son lancement, Telepac est largement entré dans les foyers des agriculteurs français. Plus de 2/3 d’entre eux ont effectué, en 2014, leurs déclarations de demande d’aides européennes sur le portail déployé par l’ASP. Au cours du printemps, Telepac a été adapté aux évolutions règlementaires pour permettre, notamment, les dépôts tardifs des demandes, la télé-déclaration complète des mesures agro-environnementales (MAE) et l’envoi de pièces justificatives sous forme dématérialisée. En outre, l’espace personnel des agriculteurs a été enrichi par divers retours d’informations. Un refus d’apurement limité Le refus de prendre en compte des dépenses par la Commission européenne sur la période 2008 à 2012 a notamment porté sur les aides « surfaces », attribuées sous forme de droits à paiement unique (DPU) en fonction de la superficie cultivée et indépendamment de la nature de la production. Malgré son importance, cette correction a été divisée par plus de trois, grâce à l’intervention des équipes du MAAF, des DDTM et de l’ASP. L’Agence a participé au retraitement d’un échantillon de 1% des dossiers agricoles, ce qui a permis de chiffrer plus précisément «l’erreur connue» et ainsi d’éviter l’évaluation forfaitaire proposée par la Commission européenne. L’ASP a déterminé l’échantillon à contrôler, mis en place l’outil informatique et les procédures à suivre pour réaliser ces contrôles, superviser l’opération réalisée dans les Directions départementales des territoires (DDT) et enfin assurer la synthèse et l’homogénéité des résultats. Lors de l’audit conduit en juillet 2014, la Commission européenne a validé la méthode utilisée et accepté le chiffrage qui en a résulté. 25 Des délais de paiement satisfaisants Des mesures nouvelles en 2014 Les difficultés rencontrées en 2014 ont fortement impacté les différentes étapes du déroulement de la campagne mais les équipes du MAAF et de l’ASP, grâce à un pilotage renforcé des dispositifs et une très forte mobilisation des agents, ont pu assurer le paiement des aides dans des délais quasiment comparables à ceux des années antérieures. Les dates des premiers paiements ont toutes été respectées et le versement de l’avance sur les aides découplées a pu être effectué le 16 octobre. Les sommes versées aux agriculteurs, toutes mesures confondues, atteignaient : • 4,008 milliards d’euros fin octobre contre 4,316 milliards d’euros en 2013, • 7,649 milliards d’euros fin décembre contre 8,106 milliards d’euros en 2013. Parmi les dossiers contrôlés, 90% ont pu faire l’objet d’une avance en octobre 2014 (contre 91% en 2013) et la quasi totalité a été soldée en décembre 2014. Au cours de l’année 2014, l’ASP a adapté ses outils de gestion informatiques, notamment Isis, à la prise en charge de trois nouvelles aides couplées : • aide à la fécule de pomme de terre, • aide aux volailles, • aide à l’engraissement des jeunes bovins. Isis a également été adapté pour permettre le déploiement, pour la première fois, de la PAC à Mayotte. Préparation de la nouvelle PAC D’intenses concertations nationales se sont déroulées tout au long de l’année 2014, comme suite à l’achèvement des négociations européennes sur la nouvelle PAC. Elles ont permis d’arrêter progressivement les modalités pratiques de mise en œuvre de la réforme sur le territoire français. En fin d’année, l’ASP a ainsi pu commencer à concevoir les dispositions opérationnelles d’application, dont celles relevant de la gestion des aides ovines et caprines ainsi que de la déclaration des surfaces exploitées. Répartition des dépenses hors SIGC des programmes d’aide à l’agriculture, à la pêche et au développement rural, en millions d’euros 28,43 8,67 1,85 0,16 35,10 88,38 Économie et développement durable de l’agriculture, de la pêche et des territoires Dépenses hors de celles des programmes LOLF * 554,54 Forêt Sécurité et affaires maritimes, pêche et aquaculture 295,01 Urbanisme, paysage, eau et biodiversité Sécurité et qualité sanitaire de l’alimentation Protection sanitaire et sociale du marin pêcheur Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire / développement et transfert en agriculture * LOLF : loi organique relative aux lois de finances 26 Promouvoir une pêche durable L’ASP est en charge du paiement et de la certification des aides à la gestion de la flotte, à la conservation de la ressource halieutique et à l’économie des pêches et de l’aquaculture. Au titre de l’axe 4 du Fonds européen pour la pêche (FEP), elle anime également un réseau de territoires littoraux qui vise à favoriser les échanges entre les mondes de la terre et de la mer. Des interventions pour le compte de l’UE et de l’État L’ASP EN APPUI DE LA MISE EN ŒUVRE DU FEAMP L’ASP est l’autorité de certification et l’organisme de paiement du Fonds européen pour la pêche (FEP) et de ses contreparties nationales (État et collectivités territoriales). Ce fonds est destiné à financer les aides aux secteurs de la pêche et de l’aquaculture, mais aussi le développement local porté par ses acteurs. Le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de l’Énergie (MEDDE) a aussi confié à l’ASP le paiement de plusieurs mesures nationales, dont le Plan pour une Pêche Durable et Responsable (PPDR), les aides pour la sauvegarde de la langouste rouge de Corse et les aides aux pêcheurs et aux aquaculteurs de Guadeloupe et de Martinique. La DPMA a confié à l’ASP une mission d’appui pour la mise en œuvre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche. Cette mission a pour objectifs d’aider à la mise en place du dispositif de gestion et de contrôle, d’apporter un appui juridique à la mise en œuvre de la délégation de gestion et de contribuer à définir le plan de formation des services instructeurs. Une nouvelle politique commune de la pêche du Programme opérationnel national, attendue pour la fin de l’année 2015. Dans un contexte de décentralisation accrue, ce programme, piloté par la Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture (DPMA) du MEDDE, sera, pour partie, géré en relation avec les régions qui auront un rôle d’organisme intermédiaire. Le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) est le nouvel instrument financier de la politique commune de la pêche pour la période de programmation 2014-2020. Son périmètre étant plus étendu que durant la programmation précédente, il contribuera, en outre, à la mise en œuvre des mesures relatives au droit de la mer, au développement durable des zones tributaires de la pêche, à la pêche dans les eaux intérieures, ainsi qu’à la politique maritime intégrée. Sa mise en œuvre effective est subordonnée à la validation 22,4 27 millions d’euros payés au titre du FEP en 2014 Accompagner le développement rural En 2014, l’ASP a poursuivi sa mission d’organisme payeur du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) dans le contexte particulier de la décentralisation du dispositif. L’ASP travaille désormais avec 26 autorités de gestion, les Conseils régionaux, à l’exception du Conseil régional de Corse dont le rôle de payeur des aides du FEADER est tenu par l’Office du Développement Agricole et Rural de la Corse (ODARC). L’ASP, organisme payeur du FEADER Un rôle de maître d’œuvre des outils de gestion L’ASP est l’organisme payeur agréé par les autorités françaises, sur la base des règles communautaires, pour réaliser le paiement des crédits du FEADER, pour l’ensemble des mesures mises en œuvre dans les différents programmes de développement rural (PDR) en dehors de la Corse, pour les programmations 2007-2013 (5 PDR) et 2014-2020 (28 PDR). L’ASP est responsable de la maîtrise d’ouvrage des outils de gestion (Isis et Osiris) pour les mesures de développement rural. À ce titre, ses missions sont de deux ordres : • développement et paramétrage des outils pour les mesures nationales et régionalisées, • élaboration et diffusion des consignes opérationnelles, du montage et de la réalisation de la formation, de l’assistance auprès des utilisateurs et de la restitution de données techniques et financières. Outil de gestion partagé par l’ensemble des acteurs, Osiris permet le traitement des dossiers et la gestion sécurisée des aides non liées à la surface, dites hors SIGC (Système intégré de gestion et de contrôle). COFINANCEMENT DES PROGRAMMES EUROPÉENS 3 enjeux pour la fin de la programmation 2007-2013 Dans le cadre du PDRH, l’ASP intervient en tant qu’organisme payeur et assure une mission d’ingénierie administrative multiforme : analyse réglementaire, consignes opérationnelles, animation, formation, communication et analyse de données techniques et financières. À ces fins, l’agence a développé l’application extranet Osiris qui permet à tous les acteurs de gérer, pour la part qui les concerne, l’ensemble des mesures des programmes de développement rural et leurs déclinaisons au niveau national et régional à travers plus de 500 dispositifs différents et près de 4500 déclinaisons pour l’ensemble du territoire. Outil de gestion partagée, Osiris permet le traitement des dossiers et la gestion sécurisée du FEADER. Le programme de développement rural hexagonal de la programmation 2007-2013 se divise en 5 axes. Les axes 3 et 4, davantage financés par les collectivités locales que les autres axes, concernent plus spécifiquement des mesures régionalisées. Leur montée en puissance impose trois défis majeurs à l’ASP : • le paiement de tous les dossiers engagés sur la programmation RDR2 au plus tard le 31 décembre 2015, • la mobilisation de multiples acteurs (bénéficiaires, groupes d’action locale (GAL), services instructeurs, autorités de gestion, financeurs, ASP) qui interviennent, successivement, de la demande d’aide à la mise en paiement des dossiers, • l’atteinte des seuils minimaux de dépenses fixés pour les axes 3 et 4. 28 2014 : une année de transition SOMMES VERSÉES PAR L’ASP POUR LE DÉVELOPPEMENT RURAL EN 2014 La gouvernance des fonds européens s’exerce désormais dans un cadre tripartite entre le Conseil européen, la Commission européenne et le Parlement européen. Cette évolution a occasionné un décalage de près d’un an dans la parution des textes réglementaires relatifs à la nouvelle programmation 2014-2020. Afin d’éviter une période blanche, la Commission européenne a autorisé les États membres à poursuivre en 2014 l’engagement des dossiers sur la base des anciennes règles 2007-2013 tout en émargeant à la nouvelle maquette financière 2014-2020 sous la responsabilité des nouvelles autorités de gestion régionales. En France, cette période transitoire s’est réalisée dans un contexte de décentralisation qui se traduit notamment dans la mise en œuvre de 29 PDR (6 sur la période 2007-2013) dont : • 27 PDR régionaux (dont celui de la Corse) • 1 programme national de gestion des risques et d’assistance technique • 1 programme spécifique « réseau rural national » 26 425 • 581,80 millions d’euros de crédits FEADER payés (fin de la programmation 2007-2013) tous programmes confondus dont : - 132,25 millions d’euros pour les aides SIGC - 449,55 millions d’euros pour les aides hors SIGC, dont 152,1 millions d’euros pour les axes 3 et 4 18,75 dossiers d’aides hors SIGC créés en 2014 au titre de la période de transition 29 millions d’euros de crédits FEADER payés au titre de la période de transition Procéder au contrôle des aides L’ASP s’assure du bien fondé et de la conformité des demandes d’aides déposées et du respect des engagements du demandeur. Ces contrôles sont obligatoires en application des textes européens sur la Politique agricole commune. Les contrôles « hors surface » PRIORITÉ À LA FORMATION DES CONTRÔLEURS En 2014, dans le cadre de la programmation 2007-2013 du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), qui vise à accompagner les mutations de l’espace rural, les mesures « hors surfacique » font l’objet de contrôles sur place. Ils concernent : • les aides aux investissements versées dans le cadre d’installation ou de modernisation d’infrastructures agricoles, • les mesures de l’axe 3 du règlement de développement rural liées à la diversification de l’économie agricole, • les dispositifs mis en œuvre dans le cadre de l’axe 4 du règlement de développement rural (programme Leader). L’ASP a également réalisé les visites en exploitation et les derniers audits en banque exigés pour la certification des factures de bonification des prêts bonifiés. La dimension humaine du travail de contrôleur est fondamentale, elle implique de bonnes qualités relationnelles. L’ASP veille à compléter la formation technique des contrôleurs par des recommandations sur les aspects comportementaux et déontologiques du métier et propose des formations sur la maîtrise des relations entre contrôleur et contrôlé. Certains contrôles nécessitent également une connaissance des notions de comptabilité en entreprise. En 2014, l’ASP a engagé un important plan de formation en la matière pour permettre aux contrôleurs de rechercher et d’analyser les données comptables lorsque cela est nécessaire. Les contrôles « surfaces » L’ASP réalise les contrôles de l’éligibilité des aides « surfaces » des deux piliers de la PAC. Les contrôles des aides du 1er pilier portent sur la vérification de « l’admissibilité des terres » qui permet d’activer les aides découplées de la production et sur les aides couplées issues du bilan de santé de la PAC (blé dur, agriculture biologique, protéagineux, pomme de terre féculière, tabac). Les contrôles des aides du 2ème pilier consistent en une vérification de l’aide pour l’indemnité compensatoire de handicaps naturels, de la prime herbagère agro-environnementale ou des mesures agro-environnementales (MAE). La localisation, le couvert et la surface des parcelles sont vérifiés pour les deux piliers ; s’y ajoute la vérification des « engagements » contractuels des MAE pour le second pilier. L’ASP contrôle également les bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE) et vérifie notamment la présence d’une bande tampon de protection le long des cours d’eau, le maintien d’éléments topographiques pour les exploitations de plus de 15 hectares et la protection des eaux souterraines. Les contrôles par photo-interprétation assistée par ordinateur sont toujours largement utilisés. Cette technique concerne 90% des contrôles « surfaces » du 1er pilier de la PAC. La procédure contradictoire écrite, qui permet de proposer à l’exploitant les résultats du contrôle réalisé par télédétection, réduit très fortement les déplacements sur les exploitations. 50% des contrôles du 1er pilier s’effectuent sans déplacement. Les contrôles « animaux » L’ASP effectue le contrôle de la prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes (PMTVA) et de l’aide aux ovins-caprins (AO-AC). Dans les DOM, ces aides correspondent respectivement à l’aide au développement et maintien du cheptel allaitant (ADMCA) et à la prime aux petits ruminants (PPR). Conjointement, l’Établissement a délégation de compétence pour réaliser les contrôles de conditionnalité au titre de l’identification bovine et de l’identification ovine et caprine. Cette mesure a été mise en place pour garantir la traçabilité des animaux sur l’ensemble du territoire, prévenir les épizooties et garantir la sécurité de la chaîne alimentaire. 30 Dossiers cofinancés par des fonds structurels Répartition des 55 606 dossiers contrôlés par dispositif L’ASP réalise des contrôles de dossiers cofinancés par le Fonds social européen. Ils concernent les demandes de paiements adressées par des opérateurs publics ou privés portant sur des opérations programmées par les autorités de gestion déconcentrées, au titre des deux programmes opérationnels Compétitivité régionale et emploi (métropole) et Convergence (DOM). L’ASP vérifie le service effectué de toutes les catégories de dossiers financés par voie de marché ou de subvention. En 2014, le travail sur la qualité des dossiers et de la prestation s’est poursuivi en partenariat avec la DGEFP. Les actions de formation et les appuis inter-régionaux mis en place ont permis une maîtrise de la qualité et du respect des délais de traitement. Dans le cadre d’une convention avec le ministère de l’Intérieur, l’ASP effectue également des contrôles de service fait sur des dossiers financés par d’autres fonds européens. GARANTIR LA FIABILITÉ DES CONTRÔLES Conscients des enjeux importants que constituent les contrôles pour les exploitants agricoles et de la responsabilité de l’ASP en tant qu’organisme payeur, les services de contrôles ont mis en place une organisation qui vise à en garantir la fiabilité. Ainsi, dans chaque délégation régionale, un responsable expérimenté est chargé de s’assurer de la conformité des relevés effectués. À l’issue des campagnes de contrôle, l’ASP communique auprès des autorités en charge de l’attribution des aides sur le bilan des contrôles et les anomalies constatées. (1) (3) Aides aux investissements et développement rural / Canne à sucre et banane / (4) Quotas laitiers (2) FSE, FEDER / Les contrôles de l’aide à l’assurance récolte Pour l’assurance récolte mise en place par le bilan de santé de la PAC, l’ASP s’assure de la mise en œuvre conforme de la procédure d’attribution au travers, notamment, d’audits réalisés auprès des compagnies d’assurances. Le projet Verdi En 2014, l’ASP a poursuivi la mise au point du projet Verdi qui sera le nouvel outil utilisé à partir de juin 2015 pour les contrôles « surfaces » et de janvier 2017 pour les contrôles « animaux ». Aujourd’hui, un contrôleur emporte beaucoup de documents papier sur le terrain et passe du temps à reporter ses constats à la main. Verdi permettra de remplacer le papier par un support numérique. Les contrôleurs se rendront sur les exploitations avec une tablette numérique qui leur évitera des ressaisies chronophages et source d’erreur. Le projet Verdi devrait permettre d’optimiser le temps passé dans les exploitations, grâce à des technologies innovantes. L’outil, en intégrant la procédure de contrôle, permettra de la sécuriser et de faciliter un interfaçage avec les outils de gestion des aides. Le lancement de Verdi coïncide avec l’entrée en vigueur de la nouvelle PAC, il prendra en compte les évolutions réglementaires et méthodologiques qu’elle impose. 31 Spécificités des départements d’Outre-mer L’ASP dispose d’une délégation régionale dans chaque département d’Outre-mer. L’Agence se fait ainsi l’écho des spécificités, notamment agricoles, de ces territoires auprès des instances métropolitaines. Des particularités géographiques et sociales Préparation de la nouvelle programmation européenne Pour l’essentiel, les délégations régionales ultramarines de l’ASP sont en charge de la gestion des mêmes dispositifs qu’en métropole. Néanmoins, les spécificités géographiques et sociales des DOM imposent une délégation de responsabilités accrue aux équipes de l’Agence. L’éloignement et surtout l’insularité de la plupart de ces départements s’accompagnent d’une proximité renforcée des habitants avec les autorités publiques locales et les établissements en charge de la gestion des politiques publiques. Par ailleurs, les difficultés sociales, et en particulier le taux de chômage élevé dans les DOM, rend encore plus sensible qu’en métropole la question des aides à l’emploi. Les équipes des DR ultramarines doivent être particulièrement réactives pour la gestion de ces dossiers et le paiement des aides. Comme en métropole, les délégations régionales de l’ASP dans les DOM ont contribué activement, aux côtés des services de l’État et des autorités de gestion, à la préparation de la nouvelle programmation européenne. Les équipes ont été fortement mobilisées, au titre de la fonction d’organisme payeur, sur le volet « contrôlabilité » des aides des futurs programmes. Priorité à l’installation de nouveaux agriculteurs Les dispositifs du second pilier de la PAC sont gérés à l’identique de la métropole. Dans le domaine de la mise en œuvre de la politique d’installation des nouveaux agriculteurs, l’ASP dispose d’une compétence spécifique d’animation, d’appui et de conseil. En 2014, l’ASP a poursuivi cette action en faveur de l’installation des exploitants agricoles, permettant ainsi à 70 nouveaux agriculteurs de réaliser leur projet dont 32 à La Réunion. Un rôle d’opérateur foncier À Mayotte, l’Agence a été chargée par le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt et par le Conseil départemental de la mise en œuvre de l’Observatoire foncier et de la réalisation du diagnostic foncier des zones à forte potentialité agricole, l’objectif étant d’identifier précisément les parcelles agricoles et leurs ayants-droit. En Guyane, l’ASP a conduit des travaux visant à faciliter l’accès au foncier et l’installation de nouveaux agriculteurs. L’Agence a ainsi été chargée de la délimitation de périmètres d’attribution simplifiés (PAS) à l’intérieur desquels des parcelles cultivables sont identifiées et attribuées à des agriculteurs. L’Établissement a également développé un système d’information géographique qui permet de préciser les terres disponibles et leur valeur agronomique. • 801,2 millions d’euros versés pour les DOM et 1,2 million pour les TOM dont : - 232,9 millions d’euros d’aides à l’agriculture et au développement rural - 568,3 millions d’euros d’aides à l’emploi, à la formation professionnelle et à la santé (handicap) UN 1ER PDR À MAYOTTE En tant que département français bénéficiaire des aides européennes, Mayotte a intégré le 1er janvier 2014, l’ensemble des régions ultra périphériques de l’Europe (RUP). Dans ce cadre, l’ASP a participé, aux côtés de la Commission européenne, de la Préfecture et du Conseil départemental de Mayotte à l’élaboration du premier programme de développement rural de l’île pour la période 2014-2020. Intervention dans le cadre du POSEI Les DOM bénéficient d’un programme d’aide agricole européen spécifique : POSEI - Programme d’Options Spécifiques à l’Eloignement et à l’Insularité. Ce programme est l’équivalent du 1er pilier de la PAC pour les DOM. Il modifie aussi le rôle de l’ASP. Ainsi, alors qu’en métropole l’Agence effectue le paiement de toutes les aides du premier pilier de la PAC, dans les DOM c’est un établissement spécifique, l’Office de développement de l’économie agricole d’Outre-mer (ODEADOM) qui se charge de l’essentiel, les aides animales restant payées par l’ASP. À noter également que l’ODEADOM, par convention, confie à l’ASP le paiement « associé » de la contrepartie des aides nationales qu’il apporte sur le FEADER. Cet établissement, qui dispose d’une expertise pointue en matière de gestion des aides agricoles dans les DOM, délègue également la responsabilité d’une partie des contrôles aux équipes expérimentées de l’ASP (canne à sucre et banane). EMPLOI 4,42 milliards d’euros versés au titre des politiques d’aide à l’emploi en 2014 452 021 contrats aidés pris en charge par l’ASP en 2014 213 millions d’euros d’aide à l’activité partielle versés en 2014 Mettre en œuvre les dispositifs d’aides au retour à l’emploi Chargée de la gestion et du paiement de nombreux dispositifs de lutte contre le chômage par le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, l’ASP a accéléré en 2014 le déploiement d’outils de gestion dématérialisés. Gestion dématérialisée à 100% de l’activité partielle Pour les entreprises d’insertion (EI) et les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), la mise en œuvre est intervenue dès le 1er janvier 2014. Pour les ateliers et chantiers d’insertion (ACI) et les associations intermédiaires (AI), ce dispositif est entré en vigueur en juillet 2014. La réforme a entrainé un changement important dans le financement des aides aux ACI. Elles étaient auparavant attribuées à l’embauche d’un salarié et tenaient compte de sa situation individuelle. Lorsque le salarié était un bénéficiaire du RSA, c’est le conseil départemental qui assurait le financement d’une partie de l’aide, l’État, apportant dans ce cas, un complément, et dans les autres cas, la totalité du financement. La réforme de l’IAE a remplacé cette aide personnalisée par une aide au poste qui, par définition, permet l’occupation du poste par plusieurs salariés, successivement, en RSA ou non. Des règles de répartition des contributions de l’État et des Conseils départementaux ont été fixées pour remplacer le système précédent. En 2014, une soixantaine de départements ont choisi de confier à l’ASP la gestion de leur contribution à ce dispositif. Depuis 2011, l’ASP gère l’indemnisation des entreprises au titre de l’activité partielle. Ce dispositif consiste à soutenir les entreprises qui maintiennent l’emploi de leurs salariés en cas de baisse d’activité. Il prévoit le versement d’une allocation permettant d’alléger le coût de ces emplois. Depuis le 1er octobre 2014, le processus de gestion de l’activité partielle est entièrement dématérialisé. Il repose sur l’extranet activité partielle, partagé entre les entreprises, les unités territoriales (UT) des DIRECCTE (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), services instructeurs du dispositif et l’ASP. Cet extranet permet d’une part de simplifier les démarches des entreprises, d’autre part d’optimiser et d’harmoniser l’instruction des demandes par les UT. Rendue obligatoire pour toute nouvelle demande d’autorisation de recours à l’activité partielle, l’utilisation de l’outil a permis d’atteindre l’objectif du zéro papier. Son déploiement a été particulièrement ambitieux puisqu’il a même remplacé l’outil de gestion interne des UT ; une première pour un extranet développé par l’ASP ! La validation par les UT des demandes effectuées sur l’extranet par les entreprises nécessite une signature électronique. L’ASP a choisi de développer une compétence de fournisseur de certificats électroniques pour répondre à ce besoin et accélérer la généralisation de son utilisation. La gestion de ce dispositif a été entièrement centralisée à la délégation régionale de Bretagne, qui se charge aussi de la délivrance des certificats électroniques et de l’assistance aux utilisateurs, après une phase de lancement appuyée par les équipe de Lyon et de Poitiers. 11 500 Type de structure Montants payés Nombre de structures bénéficiant de l’aide ETTI 36 millions 517 EI 123,6 millions 2 944 ACI 148 millions 7 694 AI 18,9 millions 2 652 FDI * 16,5 millions 1 801 * Fonds départemental d’insertion comptes créés sur l’extranet en 2014 8 000 demandes instruites cette année 5 500 appels traités à la DR de Bretagne au dernier trimestre 2014 Réforme des programmes IAE L’insertion par l’activité économique (IAE) permet à des personnes sans emploi qui rencontrent des difficultés sociales et professionnelles particulières de bénéficier de contrats de travail dans des établissements qui font l’objet de conventions avec l’État, ouvrant droit à des aides financières. L’ASP a appliqué en 2014 la réforme du financement des structures de l’IAE pour simplifier les procédures de paiement et améliorer la visibilité financière des structures. 34 Poursuite du contrat unique d’insertion SYLAÉ EN 2014 Le contrat unique d’insertion a pour objet de faciliter l’insertion professionnelle des personnes rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières pour l’accès à l’emploi. Il existe deux types de CUI : le contrat unique d’insertion – contrat initiative emploi (CUI-CIE) qui s’adresse au secteur marchand et le contrat unique d’insertion – contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE), au secteur non marchand. Le paiement et la gestion administrative de ces contrats sont confiés à l’ASP. Entamée en 2012, la dématérialisation des procédures s’étend progressivement. Les échanges avec Pôle emploi, principal prescripteur du dispositif, sont totalement dématérialisés. Les employeurs ont quant à eux la possibilité de créer leur compte sur SYLAé, le portail de télédéclaration développé par l’ASP, pour suivre le rythme de paiement des aides, saisir les états de présence des employés et consulter les avis de paiement. La dématérialisation totale des échanges nécessite l’achat et l’installation, par le télédéclarant, d’un certificat de signature électronique. Pour éviter que cette démarche soit un frein à l’utilisation de SYLAé, le portail offre aussi la possibilité d’une dématérialisation partielle des procédures en l’absence du certificat électronique. 400 000 déclarations ont été réalisées par ce biais en 2014. Les détenteurs d’une certification électronique bénéficient, quant à eux, d’une dématérialisation à 100% de leurs procédures. C’est aussi le cas des services du ministère de l’Éducation nationale depuis septembre 2014. Au total, 1,5 million de télédéclarations 100% dématérialisées ont ainsi remplacé le papier en 2014 ; c’est autant de copie de bulletins de salaire que les entreprises n’ont pas eu à réaliser. La télédéclaration sur SYLAé sera rendue obligatoire à partir du 1er juillet 2015. Un plan de communication auprès des employeurs a été lancé en janvier 2015 ; 68 000 d’entre eux étaient déjà inscrits sur SYLAé fin 2014. 2,5 • 2 millions de télédéclarations • 670 000 avis de paiement mis en ligne • 70 000 appels téléphoniques traités • 40 000 conversations réalisées avec l’assistant virtuel (chat automatique) L’ASP, acteur du programme NACRE Depuis 2009 les entrepreneurs peuvent bénéficier du dispositif d’aide NACRE (nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise). L’ASP intervient à chaque étape : la structuration du dossier avec une aide à l’étude du marché, le montage financier et l’accompagnement des porteurs de projets jusqu’à trois ans. Cette gestion s’appuie sur un extranet développé par l’Agence. Il est au centre de la relation avec les opérateurs d’accompagnement, les porteurs de projet et le partenaire financier en charge des prêts bancaires. Les savoir-faire des équipes conjugués aux outils déployés témoignent des compétences de l’ASP en matière de gestion des aides à l’emploi et d’accompagnement des bénéficiaires. 18 928 19,8 milliards d’euros payés pour les CUI en 2014 35 nouveaux porteurs de projets ont bénéfécié de NACRE en 2014 millions d’euros versés en 2014 au titre du programme NACRE L’ASP, « connectée » aux missions locales La Garantie Jeunes Depuis octobre 2013, l’ASP, au côté des missions locales, est l’opérateur de paiement de la Garantie Jeunes à destination des jeunes en grande difficulté qui font l’objet d’un suivi renforcé et d’un accompagnement global intégré (logement, santé, etc.) Pendant une période d’un an renouvelable le jeune perçoit une aide de 433 € par mois. Après une année de test sur dix territoires en 2013-2014, cette aide est en cours de déploiement dans 62 territoires supplémentaires, correspondant à une quarantaine de départements. Les missions locales pour l’insertion professionnelle et sociale des jeunes (communément appelées missions locales) ont pour but de permettre aux jeunes de 16 à 25 ans de surmonter les difficultés qui font obstacle à leur insertion professionnelle et sociale. À ce titre, elles ont un rôle de prescripteur des dispositifs d’aide mis en place par l’État. Les emplois d’avenir Le dispositif Emploi d’avenir vise à faciliter l’insertion des jeunes peu qualifiés dans des secteurs d’activité en développement ou à forte utilité sociale ou environnementale (associations, collectivités locales, hôpitaux, maisons de retraite, etc.) L’objectif des 50 000 emplois d’avenir pour 2014 a été porté à 95 000 en cours d’année. L’ASP qui est en charge du paiement et de l’instruction des dossiers a été en mesure de faire face à ce doublement du nombre de dossiers. Le modèle de déploiement de la dématérialisation des procédures suivi est celui des CUI. Les échanges papier avec les missions locales devraient disparaître totalement au cours de l’année 2015. L’ASP aux côtés de l’Acsé L’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé) conduit et finance des actions menées en faveur de la cohésion sociale et de l’égalité des chances, ainsi que la prévention de la délinquance et des discriminations. L’ASP est en charge de la gestion de la mesure adultes-relais déployée par cette agence. 65 Le contrat d’insertion dans la vie sociale - CIVIS L’ASP est l’opérateur public en charge de la gestion des CIVIS. Conclus avec les missions locales, ces contrats s’adressent à des jeunes de 16 à 25 ans rencontrant des difficultés particulières d’insertion professionnelle. CIVIS a pour objectif d’organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d’insertion dans un emploi durable. 2 541 36 millions d’euros versés pour les aides de l’Acsé (adultes-relais) bénéficiaires POLITIQUES SOCIALES 35 531 jeunes bénéficiaires d’un service civique en 2014 2,7 milliards d’euros versés au titre des dispositifs d’aide aux personnes handicapées en 2014 8 510 mineurs étrangers isolés ont fait l’objet d’une demande d’aide en 2014 Déployer les politiques de cohésion sociale L’ASP est fortement impliquée dans les dispositifs ayant pour objectif l’égalité des droits et des chances. A ce titre, elle est l’opérateur public privilégié des politiques d’aide aux travailleurs handicapés. Les aides aux établissements et services d’aide par le travail (ESAT) L’aide aux entreprises adaptées (EA) et aux centres de distribution de travail à domicile (CDTD) Les ESAT, organismes médico-sociaux, accueillent des personnes handicapées dont la condition ne permet pas de travailler en milieu ordinaire. Ces établissements offrent aux travailleurs handicapés la possibilité d’exercer, dans un milieu protégé, des activités professionnelles et assurent un soutien médico-social et éducatif. Depuis 2006, l’ASP intervient auprès des ESAT en tant qu’organisme payeur. L’Agence procède pour le compte de l’État (Direction générale de la cohésion sociale, DGCS) au remboursement, de la garantie de rémunération égale à l’aide au poste, des cotisations sociales obligatoires afférentes et des contributions facultatives de prévoyance et de formation professionnelle des travailleurs handicapés accueillis. Les missions de l’ASP ont été progressivement étendues en 2010 puis en 2011, au paiement de la dotation globale de fonctionnement (DGF) dont le montant est fixé par les Agences régionales de santé (ARS) et au versement des crédits liés au plan d’aide à l’investissement destinés à répondre à des besoins de modernisation des ESAT. Depuis 2007, l’ASP assure, pour le compte de l’État (Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle, DGEFP), la gestion financière des aides versées aux entreprises adaptées. Cette aide compense les surcoûts liés à l’obligation d’emploi d’au moins 80 % de travailleurs handicapés propre aux EA. En tant qu’EA spécifiques qui embauchent des travailleurs handicapés pour effectuer des travaux à domicile, les centres de distribution de travail à domicile sont également concernés par ce dispositif. 1,26 milliard d’euros versés en 2014 pour la garantie de rémunération des travailleurs handicapés 1,45 milliard d’euros versés en 2014 pour la dotation globale de fonctionnement des ESAT 285 millions d’euros versés en 2014 pour l’aide au poste dans les entreprises adaptées Aide aux mineurs étrangers isolés En 2014, l’ASP est intervenue pour la première fois pour le compte du ministère de la Justice en prenant en charge le dispositif d’aide aux mineurs étrangers. L’ASP rembourse les dépenses des départements qui effectuent le travail d’instruction permettant de s’assurer de la minorité des jeunes, de leur situation d’isolement sur le territoire français et de leur santé. 8,7 38 millions d’euros d’aide aux mineurs étrangers isolés ont été versés en 2014 Le service civique Le service civique a été mis en place pour permettre aux jeunes de 16 à 25 ans de s’engager pour une durée de 6 à 12 mois dans une mission au service de la collectivité. En application de l’article D. 121-50 du code du service national, l’ASP est chargée de la mise en œuvre, en lien avec l’Agence du service civique (ASC), des procédures de gestion relatives : • aux aides accordées aux personnes volontaires et à leur protection sociale ; • aux subventions allouées aux organismes d’accueil. Grâce à l’extranet Élisa, les procédures de gestion des dossiers sont en partie dématérialisées depuis 2012. Élisa offre aux organismes d’accueil une visibilité globale des dossiers (état des paiements, enregistrement des pièces justificatives) et donne à l’ASP les moyens d’absorber la montée en charge du dispositif. Un dispositif d’assistance téléphonique géré depuis les délégations régionales d’Auvergne, du Limousin, de la Martinique et de La Réunion s’est poursuivi. La validation des acquis de l’expérience (VAE) Depuis 2002, la validation des acquis de l’expérience dans le domaine sanitaire et social permet l’obtention d’une certification (diplôme, titre à finalité professionnelle ou certificat de qualification professionnelle) sur la base d’une expérience professionnelle salariée, non salariée ou bénévole, qui doit être décrite dans un livret de validation, puis exposée lors d’un entretien oral. En 2006, le ministère des Affaires sociales a confié à l’ASP la prise en charge des différentes étapes du dispositif, depuis l’information des candidats jusqu’à la notification des résultats. L’Agence assure également la gestion de l’indemnisation des membres de jury en post-certification. La réception et l’instruction de l’ensemble des dossiers sont centralisées à l’Unité Nationale d’Appui aux Certifications Sanitaires et Sociales (UNACESS) intégrée à la délégation régionale du Limousin. ODESSA, l’extranet de gestion nationale des dossiers VAE, partagé entre différents utilisateurs, fait l’objet de constantes améliorations par l’ASP, afin de maintenir son niveau de performance informatique et son adaptation aux évolutions du dispositif. En 2014, un module de gestion de la certification initiale des diplômes du domaine sanitaire et social a été déployé et testé dans plusieurs directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS), avant sa prochaine utilisation généralisée. Les établissements de formation (EFSS) sont également concernés par ce module. Ils devront fournir, par ce biais, la liste numérique des étudiants inscrits aux diplômes. 210 000 connexions en 2014 sur le site dédié à la VAE dont la gestion a été confiée à l’ASP en 2010 39 22 555 nouveaux volontaires du nouveau service civique en 2014 20 686 appels gérés dans les cellules d’assistance aux utilisateurs d’Élisa en 2014 HABITAT ET TRANSPORT 18,7 millions d’euros versés au titre du Fonds de soutien à la rénovation énergétique de l’habitat en 2014 19 345 demandes d’aide du Fonds de soutien à la rénovation énergétique de l’habitat traitées en 2014 248 561 primes de bonus et super bonus écologiques versées en 2014 Gérer les mesures de protection de l’environnement et de rénovation de l’habitat L’ASP intervient pour le compte d’autres ministères que ceux de l’Agriculture ou de l’Emploi. Elle accompagne le ministère de l’Écologie et gère le bonus écologique depuis déjà sept ans. En 2013 et 2014, l’Agence a aussi pris en charge la gestion du Fonds de soutien à la rénovation énergétique de l’habitat, à la demande des ministères de l’Écologie et du Logement. Aide à la rénovation énergétique Les ministères du Logement et de l’Écologie ont confié à l’ASP, en juin 2013, la gestion du Fonds de soutien à la rénovation énergétique de l’habitat (FSREH). Ce fonds vise à aider les particuliers, sous condition de ressources, à mener à bien des travaux lourds de rénovation énergétique de leur logement. Le montant de l’aide par ménage éligible s’élève à 1 350 euros. Sa mise en place s’est effectuée dans le cadre de l’ambitieux programme de rénovation de 500 000 logements par an décidé par le gouvernement en 2012. L’ASP est en charge de l’instruction des dossiers de demandes d’aides, elle vérifie l’éligibilité des demandes et réalise le versement des aides. L’Établissement effectue également le contrôle de l’aide. Les factures d’un échantillon de dossiers sélectionnés de manière aléatoire sont ainsi contrôlées avant la mise en paiement. L’ASP s’est dotée d’un portail grand public qui permet au demandeur de savoir s’il est ou non éligible à la prime mais aussi de remplir et d’éditer sa demande de subvention. Six délégations régionales ont été choisies pour gérer ce fonds : Picardie, Haute-Normandie, Basse-Normandie, Aquitaine, Bourgogne, et Auvergne. Il était possible de faire une demande d’aide à la rénovation thermique jusqu’au 31 décembre 2014. Ce dispositif ayant pris fin, il a été remplacé en partie par le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE). Bonus écologique Depuis décembre 2007, l’ASP gère le bonus écologique pour le compte du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Ce dispositif accompagne financièrement les personnes qui acquièrent ou louent sous conditions un véhicule neuf émettant une quantité limitée de dioxyde de carbone (CO2) par kilomètre. En 2014, les véhicules thermiques ne devaient pas excéder le seuil de 90 grammes d’émission de CO2 par kilomètre et par véhicule. 232 41 millions d’euros de primes de bonus et super bonus écologiques versés en 2014 NOTRE ORGANISATION UN ÉTABLISSEMENT PUBLIC DE PROXIMITÉ Les équipes de l’ASP sont présentes dans toutes les régions de France métropolitaine et d’Outre-mer. L’organisation de l’Établissement fait l’objet d’une adaptation continue et les agents bénéficient de formations régulières. Les objectifs de ces mesures sont l’efficacité de la gestion des aides, la mise en cohérence des besoins des donneurs d’ordre avec les compétences des équipes, la garantie de la sécurité des fonds confiés à l’ASP et la transparence de leur gestion. L’équipe Projet ITAC sur la mise en œuvre de la téléphonie sur IP (TOIP) à l’ASP en janvier 2015. La gouvernance de l’ASP L’Agence de services et de paiement est un établissement public administratif. Elle est placée sous la double tutelle du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt et du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. L’Agence est administrée par un conseil d’administration où Vincent Claudon, nouveau secrétaire général de l’ASP Le 1er janvier 2015, Henri Robert a quitté le poste de secrétaire général de l’ASP qu’il a occupé pendant sept ans. Il a été remplacé par Vincent Claudon. Inspecteur des finances depuis 2011, âgé de 41 ans, il a débuté sa carrière dans l’administration en réussissant le concours d’agent des douanes (catégorie C). Devenu contrôleur de l’INSEE, il a ensuite obtenu le titre d’attaché d’administration scolaire et universitaire avant d’entrer à l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire. Il a occupé plusieurs postes de direction dans des centres de détention. Direction de l’espace rural, de l’agriculture et de la pêche DGA Olivier Denais Direction des interventions régionales, de l’emploi et des politiques sociales Rémi Georges siègent 12 représentants de l’État et 9 représentants d’établissements publics et d’organisations professionnelles désignés par arrêté conjoint du ministre chargé de l’agriculture et du ministre chargé de l’emploi. Le Président-directeur général de l’ASP est nommé par décret et est assisté d’un directeur général délégué. ORGANIGRAMME DE L’ASP - MARS 2015 Président-directeur général Edward Jossa Agence comptable Joël Tixier Directeur général délégué Bernard Bezeaud Secrétariat général Vincent Claudon Direction des ressources humaines Olivier Lacombe Inspection générale et fonctionnaire de défense et de sécurité Jean-Marc Vallenet Service d’audit interne Jean-Marc Landelle Direction financière, juridique et logistique Yves Lefebvre Direction des contrôles Corinne Toutain Direction de l’informatique et des technologies Gilles Monti Mission de coordination des organismes payeurs des fonds agricoles Béatrice Young Direction de l’organisation et de la performance Yannic Monteilhet Direction de la communication Jean-Loup Queinec Service de la certification européenne et des actions internationales Emmanuel de Laroche Service de la sécurité des systèmes d’information Arnaud Agbohouto Secrétariat permanent du Comité de gouvernance informatique Serge Teillard d’Eyry Médiateur Charles Bonissol 26 DÉLÉGATIONS RÉGIONALE S 44 L’ASP en région L’ASP est présente dans toutes les régions de France. Cette couverture du territoire est renforcée par un réseau de 26 délégations régionales (DR). La présence en France métropolitaine et en Outre-mer est complétée par un site à Montreuil, un siège social à Limoges et une Unité nationale d’appui aux certifications sanitaires et sociales (UNACESS) et des dispositifs « Handicap », intégrée à la DR du Limousin. FRANCE MÉTROPOLITAINE - MARS 2015 Philippe Sappey Claudette Hénoque-Couvois Olivier Grenet Michel Debray Martine Protin Olivier Raphaël Philippe Pasquier Antenne du siège Michel Berre Francine Meïer Guerric Lalire François Varagnat Fabrice Guichon Alain Coirier Anne Prieur Philippe Marié Denis Cheminat Pascal Londot Jean-Marc Bidalet Bernard Dibert Philippe Salabert Olivier Dekester DÉPARTEMENTS D’OUTRE-MER Hervé Dannoux Jack Plaisir Olivier Jaylet Laurent Nicolas Sylvain Coré 45 La Réunion Les ressources humaines L’ASP s’est inscrite, depuis deux ans, dans une démarche visant à valoriser les parcours professionnels de ses agents en développant, tout d’abord, des référentiels métiers et compétences et en lançant une refonte de son système d’information des ressources humaines. Cet outil permettra une meilleure gestion des emplois et des compétences de l’établissement. Des statuts stabilisés... jusqu’en 2017 LE CHSCT EN RÉGION ! En 2010, un décret a offert la possibilité aux agents de l’ASP de devenir fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. Un statut unifié s’applique aux agents qui ont fait le choix de rester agents non titulaires de l’État. La mise en place de cette réforme est désormais stabilisée. Elle s’est achevée avec l’application des règles d’indemnisation et d’avancement des agents du statut unifié. Par ailleurs, dès 2015 un nouveau régime indemnitaire, baptisé Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l’Expertise et de l’Engagement Professionnel (RIFSEEP), remplace la Prime de Fonction et de résultats (PFR). Les critères d’attribution du RIFSEEP différant de ceux de la PFR, la direction des ressources humaines (DRH) de l’ASP doit d’ores et déjà s’atteler à ce nouveau chantier. Le calendrier prévoit le basculement d’un régime à l’autre sur une période qui ira du 1er juillet 2015 au 1er janvier 2017. Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) s’est réuni en 2014 dans la délégation régionale de Poitou-Charentes qui accueille, avec celles de Rhône-Alpes et du Nord-Pas-de-Calais, une cellule d’assistance téléphonique du portail SYLAé. Les organisations professionnelles ont pu constater que, conformément aux engagements de la charte d’organisation des services d’assistance téléphonique élaborée en 2013, les locaux de la DR Poitou-Charentes dédiés au métier d’assistance téléphonique, ont fait l’objet de travaux d’isolation phonique et acoustique. La DRH se dote d’un nouveau système d’information 15 nouveaux postes de techniciens supérieurs Depuis le début de l’année 2014, la DRH procède à la refonte du système de gestion informatisée des ressources humaines afin de faire évoluer le dispositif actuel dont certaines des fonctionnalités sont devenues obsolètes. A l’occasion de cette refonte, différents processus RH, comme ceux de la formation et de l’évaluation, ont été dématérialisés via un portail RH. Toutes les démarches de formation s’effectuent en ligne : identification des formations, candidature, suivi des dossiers… Depuis le mois de février 2015, les dossiers d’évaluation qui servent de support aux entretiens professionnels sont également accessibles et modifiables sur le SIRH et d’ici peu, les démarches de demande de mobilité s’effectueront aussi via ce portail. Dans la perspective de la mise en place de tels outils, la DRH a du procéder, préalablement, à l’élaboration de documents de références complets et rigoureux. Dans un premier temps, elle a établi un référentiel des métiers qui a permis de rationaliser la palette de métiers de l’ASP et de rattacher chacun des agents de l’ASP à un métier labellisé. Dans un second temps, un référentiel des compétences, identifiant les connaissances, les qualités et les savoir être requis pour chaque métier, a été établi. Enfin, un référentiel des objectifs a été mis au point pour les parcours d’évolution possibles des agents. Grâce à l’informatisation de ces référentiels et à l’entrée en vigueur du nouveau SIRH, le profil des agents de l’ASP va être désormais affiné, l’identification des besoins en termes de formation et de mobilité va être facilitée, la gestion du personnel, notamment l’attribution des promotions, va être également plus transparente. Ce nouveau système garantira, en effet, une homogénéité de traitement de tous les agents. Le premier concours de techniciens supérieurs ouvert aux agents de l’ASP a permis de recruter, pour la 1ère fois en 2014, 27 techniciens supérieurs : 18 d’entre eux ont reçu leur affectation dans les délégations régionales de l’ASP en septembre 2014, pour les neuf autres ce sera en septembre 2015, après leur formation d’un an à l’INFOMA. En 2015, une nouvelle édition de ce concours va se dérouler et 15 nouvelles places de techniciens supérieurs vont être proposées, notamment à des agents de l’ASP. Ces concours sont organisés par le MAAF et comprennent des postes ouverts aux concours externes et internes. Dès lors qu’ils remplissent les conditions, les agents, qu’ils soient en CDD ou en CDI, peuvent s’y inscrire. Dialogue social et groupes de travail En 2014, la direction de l’établissement a poursuivi ses rencontres avec les organisations syndicales représentatives, au siège comme dans les délégations régionales. Elles se sont déroulées dans le cadre de réunions statutaires (comités techniques d’établissement, comités techniques locaux, CHSCT, etc.) ou dans le cadre de groupes de travail spécifiques. Réunissant la direction des ressources humaines de l’ASP et les organisations professionnelles, ces groupes de travail ont été organisés sur des thématiques comme le retour des agents après un arrêt maladie, le travail de contrôleur, la préparation à la mobilité ou la préparation des élections professionnelles du 4 décembre 2014 et la mise en œuvre du référentiel des compétences de l’ASP. 46 Résultats des élections professionnelles du 4 décembre 2014 Résultats des élections professionnelles au comité technique d’établissement (CTE). Ils servent de référence à la détermination de la représentativité des organisations syndicales de l’établissement. • 2076 inscrits • 1670 votants (+ de 80% des inscrits) • 1569 suffrages exprimés 31% 24% Syndicats 19% Sièges obtenus au CTE CFDT 3 26% CFTC-MAE EFA-CGC 2 CGT 3 Snuitam-FSU 2 Effectifs en activité à l’ASP au 31/12/2014 hors MAD (2) en ETP Répartition des ETPT (1) totaux en 2014 par financeur (3) 2 049,6 ETP (3) répartis ainsi : • 67 % en région • 33 % au siège 508 1379,7 200 986 Région Siège 431 845,6 669,9 MAAF (Agriculture) Autres ministères MTEFDS (Emploi) Financeurs locaux 288,3 Equivalent temps plein travaillé (3) Equivalent temps plein (1) (2) Mise à disposition 275,6 208,8 205,9 119,4 93,8 12,2 Catégorie A LE RÉFÉRENTIEL DES COMPÉTENCES COMPORTE À L’ASP Catégorie B Catégorie C CDD Total UN CYCLE DE FORMATION DES MANAGERS 18 unités de travail 12 domaines fonctionnels 61 métiers 144 compétences En 2014, l’ASP a inauguré un cycle de formation managériale pour les cadres de l’établissement. Répartis en différentes catégories (managers débutants, confirmés et évaluateurs), ils ont bénéficié d’une première cession de formation en décembre 2014. 47 Les missions de coopération internationale L’ASP dispose d’une grande expérience en matière de gestion et de paiement de dispositifs d’aide publique. Elle échange régulièrement avec les agences de paiement des autres États membres et conseille celles des pays qui aspirent à rejoindre l’UE. L’ASP aux côtés des nouveaux entrants de l’UE UNE ÉTUDE COMPARATIVE FRANCE - CROATIE La France fait partie des pays fondateurs de l’Union européenne. À ce titre, l’ASP bénéficie d’une longue expérience dans la gestion et le paiement des aides agricoles européennes, qu’elle partage avec les pays candidats, voire les nouveaux entrants dans l’UE. L’ASP apporte sa connaissance des réglementations, de la gestion et du paiement des aides européennes via des accords de coopération bilatérale, en fonction de l’intérêt exprimé par les agences avec lesquelles elle coopère. Les accords signés en 2013, pour une durée de deux ans, ont permis de poursuivre en 2014 les échanges établis avec la Macédoine, la Serbie, la Roumanie et la Croatie. L’ASP accompagne ces pays dans la durée en apportant ses compétences techniques et plus largement son savoir-faire en matière de gestion d’un établissement public, notamment de ses ressources humaines. En contact étroit avec les agences de paiement de ces pays, l’ASP a signé, en 2014, un accord avec un 2ème établissement public roumain, l’AFIR (Agence pour le financement des investissements ruraux), après avoir déjà signé un premier protocole avec l’APIA (Agence de paiement et d’intervention pour l’agriculture). Enfin, en février et en décembre 2014, des équipes de l’ASP ont participé aux côtés de leurs homologues croates à deux séminaires de formation centrés sur le déploiement des aides de la PAC en Serbie. L’ASP a réalisé au premier semestre 2014 une importante étude comparative des règles et des méthodes de gestion des fonds communautaires de développement rural, à savoir le FEADER pour les États membres et IPARD (appui bilatéral à l’autorité de gestion) pour les pays en préadhésion. Elle a consisté à étudier la réglementation ainsi que les pratiques en vigueur en France et en Croatie (membre de l’UE depuis le 1e juillet 2013) en matière de gestion des aides de développement rural. Ces travaux ont permis d’améliorer la compréhension mutuelle des deux pays, ouvrant ainsi des possibilités de collaboration, notamment dans des projets s’adressant à des pays candidats. Learning Network et dialogue européen Les travaux du Learning network, réseau informel des organismes payeurs des États membres de l’Union européenne, se sont poursuivis en 2014. Outre les échanges de point de vue et de bonnes pratiques, l’un des principaux sujets est désormais la simplification de la gestion de la PAC, en particulier depuis le lancement, fin 2014, d’un chantier sur ce sujet par le nouveau Commissaire européen à l’agriculture, Phil Hogan. L’ASP a également poursuivi, en 2014, ses échanges avec ses homologues européens, notamment sur la lutte contre la fraude, avec les agences de paiement britannique et espagnole. Sollicitée ponctuellement par des agences de paiement de pays candidats ou d’États membres pour des voyages d’étude en France, l’ASP a reçu en 2014 deux délégations turques et une délégation polonaise sur des sujets aussi variés que la gestion du développement local (Leader) et l’établissement des décisions entre financeurs et bénéficiaires. Des programmes d’action avec des pays hors UE L’ASP participe depuis 2014 à un programme d’animation de projets de développement rural en Tunisie, financé par l’Agence française de développement. L’Agence, aux côtés d’autres institutions agricoles, apporte son savoir-faire en matière de gestion de projets participatifs, pour transformer une vaste opération d’équipement hydraulique en un réel projet de développement au service des acteurs locaux. L’ASP apporte son expérience méthodologique dans le financement et la gestion de projets nécessitant la mobilisation de tous les acteurs locaux, et en particulier des agriculteurs. Signature du protocole de partenariat entre l’ASP et l’Agence de paiement serbe (Département des paiements agraires) par son directeur, Vladislav KRSMANOVIC, le 21 février 2014 à Belgrade, dans le «palais de Serbie». 48 Pilotage de l’activité et maîtrise des risques L’excellence opérationnelle est une priorité pour l’ASP. L’Établissement veille à garantir la meilleure qualité de service possible aux bénéficiaires d’aides tout en assurant l’efficacité et la sécurité de son système d’information. œuvre, proportionnellement aux risques identifiés, l’audit de sécurité et le test d’intrusion, est un gage de confiance donné aux utilisateurs de SYLAé sur son niveau de sécurité. Améliorer le service rendu et le travail des agents En appliquant les principes de la démarche Marianne, l’ASP apporte à ses bénéficiaires une garantie de la qualité de l’accueil et du service rendu. La labellisation « Marianne » des délégations régionales du Nord-Pas-de-Calais, de Picardie et de Poitou-Charentes a été renouvelée en 2014. Généralisation du plan de continuité des activités L’ASP dispose, comme tous les établissements publics hexagonaux, d’un plan de continuité des activités qui vise à assurer la poursuite de ses missions et de son service aux utilisateurs en cas d’incident grave (catastrophe naturelle, acte de malveillance, etc.). Il s’appuie sur la norme ISO 22301. Après une phase test qui s’est déroulée, en 2014, au siège de l’ASP à Limoges et Montreuil ainsi que dans la délégation régionale du Limousin, ce plan de continuité s’apprête à entrer dans sa phase de généralisation, dans les délégations régionales. L’Établissement a, par ailleurs, poursuivi les actions ayant pour but de concilier l’amélioration de la qualité du service rendu et la préservation des conditions de travail des agents. À ce titre l’Établissement concentre la gestion de certaines aides telles l’activité partielle, les aides à l’installation et les prêts bonifiés sur quelques sites. Le recours à de nouvelles technologies permet également à l’Établissement de faire évoluer les compétences de ses agents vers des tâches à plus forte valeur ajoutée, comme l’assistance utilisateurs, la valorisation des données ou encore l’expertise réglementaire. Sensibilisation des agents aux procédures de sécurité L’ASP sensibilise les agents aux risques et aux bonnes pratiques à adopter en matière de sécurité. A cet effet, l’Établissement met à leur disposition différents supports de communication (sous-main…) et déploie des dispositifs d’information à travers des réunions et via l’intranet. La maîtrise des risques Nouveau projet de certification du Système d’Information de l’ASP Résultats positifs du dernier audit externe Poursuivant une démarche de renforcement continu de la sécurisation de son système d’information, l’ASP s’est engagée, en 2014, dans un projet de certification ISO 27001 (2013), sur la sécurité de l’information de ses processus. Il comporte les volets suivants : • la révision globale des risques, • l’identification des mesures de sécurité applicables, • la révision de l’organisation et de la démarche de pilotage de la sécurité, • la révision de la politique de sécurité et de la démarche d’intégration de la sécurité dans les projets. À partir du mois d’octobre 2016, cette certification fera partie des critères d’agrément des organismes payeurs européens. L’ASP est soumise à des audits externes émanant des institutions européennes pour le compte desquelles l’Établissement effectue le paiement d’aides, notamment agricoles. Effectué en 2014, le dernier audit externe sur la sécurité des aides communautaires, basé sur la norme ISO 27002 (2005), montre une progression de la sécurisation de la gestion et du pilotage des dispositifs mis en place. Des dispositifs de contrôle interne rigoureux Une inspection générale assure une mission de conseil et d’avis auprès du président-directeur général sur l’organisation des services. Elle mène des missions ponctuelles d’enquête, de contrôle et d’expertise. Elle organise un appui méthodologique, une mise en cohérence et un pilotage du dispositif de contrôle interne. SYLAé, premier télé-service de l’ASP homologué En 2013, l’ASP a inauguré sa première cellule d’assistance aux utilisateurs pour SYLAé, l’outil informatique mis à disposition des employeurs de contrats aidés. En 2014, un comité et des procédures d’homologation des télé-services de l’Établissement ont été mis en place, aboutissant à l’homologation de cet outil. Le comité a, en effet, démontré que toutes les actions recommandées par l’Agence de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) ont été menées, conformément au référentiel général de sécurité (RGS), pour garantir la sécurité des informations manipulées par le télé-service. Cette homologation, qui repose sur l’analyse de risques, la conformité des solutions de sécurité mises en Un service d’audit interne certifié aux normes internationales Le service d’audit interne veille à la bonne application des missions confiées à l’Agence. Il s’assure de l’existence et du respect des procédures de contrôle interne, de leur efficacité et de leur conformité à la réglementation. Le service d’audit interne vient d’être certifié IFACI (Institut français de l’audit et du contrôle interne). L’obtention de cette certification collective a nécessité un important travail de la part des équipes de ce service tout au long de l’année 2014. 49 Conception et création : Yannick Le Bourdonnec Conseil Conception graphique : KeymsGraphicStudio Coordination et iconographie : DirCom ASP Impression : Les impressions DUMAS Olivier Schneider (p. 1, 2, 7, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 18, 25, 30, 31, 35, 42, 43, 44, 45), Thinkstock (p. 6, 8, 13, 17, 22, 23, 24, 29, 33, 34, 36, 37, 38, 39, 41, 50), Blanche Vedel (p. 6). Crédits photo : ASP (p. 32, 48), Fotolia (p. 8, 19, 26, 28, 41), Phovoir (p. 21, 27, 38, 40), Jérôme Piteux (p. 10), Jean-Loup Queinec (p. 16), Philippe Roy (couverture), Siège 2, rue du Maupas 87040 Limoges cedex 1 Tél. 05 55 12 00 00 Fax 05 55 12 05 24 • Site de Montreuil 12, rue Henri Rol-Tanguy TSA 10001 93555 Montreuil-sous-Bois cedex Tél. 01 73 30 20 00