La Gruyere Online

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Décalages
MA SEMAINE AU POSTE
La Gruyère / Mardi 25 mars 2014 / www.lagruyere.ch
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TRIBUNE LIBRE
Réformer le droit d’initiative
Ce lecteur remet en question
plusieurs points liés à l’initiative
populaire.
Le ground and pound, technique où l’on frappe l’adversaire au sol avec les poings ou les coudes, est souvent utilisé à l’UFC. RTL9
Le combat libre ou le
trouble de la violence
SPORT. Si Sarclo chantait le blues du
dimanche soir, c’est qu’il ne connaissait
pas RTL9. Pour ne pas réfléchir ou penser
au boulot du lundi, il y a les combats de
l’UFC, l’Ultimate fighter championship.
XAVIER SCHALLER
Depuis décembre 2008, les amateurs
de nez en compote et d’arcades éclatées
retrouvent sur RTL9 leur rendez-vous hebdomadaire de violence, l’Ultimate fighter
championship (UFC). La recette est simple: deux combattants dans une cage
octogonale, des règles minimales, un
arbitre pour faire joli et laisser frapper.
Règles minimales, car tous les coups ne
sont pas permis. Balancer un coude dans la
figure, tordre la cheville ou étrangler entre
ses jambes, c’est bien. Casser les doigts, les
mettre dans différents orifices ou
En France, la diffusion
donner un coup de
des combats UFC est inter- boule, c’est mal.
dite. Frapper un adversaire Pour gagner, il faut
mettre son adverau sol y est considéré
saire k.-o. ou le
comme une pratique spor- contraindre
à
tive dégradante.
l’abandon. L’abîmer suffisamment
pour que le médecin arrête le combat fonctionne aussi. On appelle ça pudiquement
un k.-o. technique.
Malgré les gros yeux d’une épouse qui
va se coucher, on reste scotché par le
spectacle: la diversité des techniques,
la nervosité des combats, le courage, ou
l’inconscience, c’est selon, des combattants. Peut-être simplement la fascination
de la violence.
En France, le Conseil supérieur de
l’audiovisuel a interdit la diffusion de ces
combats en 2006 et les compétitions sont
proscrites. Frapper un adversaire au sol y
est considéré comme une pratique sportive dégradante. Eurosport a dû se soumettre et RTL9, dépendant de la Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion,
en a profité.
Née en 1995 des cendres de RTL TV,
avec le slogan «RTL9, c’est neuf!», la
chaîne quitte alors le terrain des TV généralistes, jugé trop cher, et se positionne
sur le créneau famille et divertissement.
Trois ans plus tard, 65% du capital est
cédé à AB Group. Cette société a fait fortune grâce à des merveilles télévisuelles
telles que Club Dorothée (1987), Salut les
musclés (1991) et Hélène et les garçons
(1992). A croire qu’elle suit l’évolution de
son public. Après avoir abruti les enfants,
abreuvé d’eau de rose les adolescents,
voilà qu’elle gave les adultes de violence.
D’abord programmés le mercredi soir
vers 23 h, les combats de l’UFC ont
gagné des parts de marché et sont maintenant diffusés le dimanche, aux mêmes
heures, parfois même le samedi. OutreAtlantique, ce sport spectacle a dépassé
le catch ou la boxe anglaise en termes
d’audience. Ses dirigeants rêvent même
d’en faire un sport olympique. Plusieurs
champions olympiques de lutte sont
d’ailleurs entrés dans l’arène grillagée.
Comme ce sport-là ne nourrit pas son
homme, il reste aux lutteurs le combat
libre ou le catch pour faire fructifier des
années d’entraînement.
En parlant catch, France 4 diffuse l’excellent The wrestler, de Darren Aronofsky.
Mercredi à 23 h 10, avec Mickey Rourke
en combattant décati et touchant. Le
monde du catch, avec ses trucages, mais
aussi du sang et des mandales bien réels.
Le catch avec une caution culturelle,
puisque le film a gagné le Lion d’or à la
Mostra de Venise et deux Golden Globes.
Si cela ne suffit pas à vous convaincre,
il reste la musique de Bruce Springsteen.
Vous n’avez plus aucune excuse. ■
Le droit à l’initiative populaire
instauré en 1874 devait permettre aux minorités du pays de
s’exprimer. Il est efficace pour
remettre en question notre manière de vivre ensemble et placer le gouvernement devant ses
responsabilités. Malheureusement, le contenu est parfois difficile à interpréter: le sens tend
à dévier! Avec un sujet partisan,
l’initiative et sa campagne deviennent un moyen facile de
marketing sans égard pour l’intérêt du pays et de ses habitants. Ses préoccupations ne
sont-elles pas assez prises en
considération? Le citoyen perd
confiance et vote alors pour des
raisons sous-jacentes et non sur
le fond du sujet.
Devant l’utilité démocratique
de ce droit, comment faire pour
ne pas en abuser et juger de la
pertinence d’un sujet de vote?
La validation d’une initiative ne
pourrait-elle pas avoir lieu avant
la récolte des signatures, pour
éviter quelques dérives: texte
mal ficelé ou démagogique, incompatibilité légale ou difficulté
d’application? Ce système, à
l’instar des Vaudois, vient d’être
introduit comme étape préalable au lancement d’une initiative
cantonale, celle-ci validée par le
Conseil d’Etat. Une première, à
envisager, pourquoi pas, au niveau fédéral sous une forme à
définir. Avec des corrections nécessaires: le nombre de signatures devrait être augmenté et
fixé par rapport à un pourcentage de la population et non selon un nombre fixe (100000 depuis 1977). Et le temps de la
récolte réduit de moitié.
Malgré l’inflation des initiatives lancées depuis 1970, le
taux d’échec est très élevé: le
peuple en a rejeté près de 90%.
Seules celles qui ont un impact
décisif sur les institutions du
pays (changement dans la Constitution) ou par rapport à un
mécontentement populaire ont
passé la rampe.
Nous avons la chance de bénéficier d’un système unique
qui permet de nous exprimer librement sur tous les sujets
concernant la vie et la gouvernance du pays. La remise en
question est bénéfique. Le moment n’est-il pas venu de procéder à une réforme du droit d’initiative?
Jacky Brandt, Bulle
Ne banalisons pas la fumette
Cette lectrice revient sur l’affaire
de stupéfiants au CO de la Veveyse (La Gruyère du 22 mars).
Je m’insurge sur le fait que des
instituteurs, profs, directeurs,
en bref des «adultes» qui s’occupent de nos jeunes ne prennent
pas davantage leurs responsabilités. S’ils ont des soupçons,
alors ils doivent discuter avec
les élèves, sinon convoquer les
parents. Le problème des dealers dans les CO de toute la
Suisse existe. Ne fermons pas
les yeux. Il y a même des mères
de famille qui dealent et qui
en vendent à des jeunes dès
12 ans et parfois des grands-parents qui s’occupent d’arroser
les plants de cannabis!
Je pense que la drogue existe
aussi dans le primaire. Mais la
société banalise tellement ce
problème. Dans l’article, il est
question de faire de la prévention. Certes, mais les élèves
concernés viendront-ils à de tels
cours? Il est aussi écrit qu’il faut
dénoncer les cas. A qui? La police s’intéresse seulement aux
gros trafiquants. Ces jeunes du
CO et les autres connaissent
bien les contournements des
lois et leurs droits – mot très
branché chez les jeunes – et la
télévision romande a fait un reportage sur la drogue à Lausanne aux heures d’écoute.
Le cannabis, la marijuana, la
beuh et tous ses synonymes
sont nocifs pour le cerveau des
jeunes gens. Eux-mêmes s’en
moquent, mais ils le regretteront lorsqu’ils seront adultes.
A la fin de l’article, le juge des
mineurs estiment que les trois
quarts des familles le remercient d’être intervenu. Mais il
reste encore un quart…
Ne banalisons pas la fumette.
Il serait d’ailleurs plus judicieux
d’employer le mot drogue.
Je sais que je suis old school,
mais il y a moyen de préserver
son cerveau et de s’amuser autrement.
Véronique Andrey, Arzier
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