Version intégrale de la lettre d`information n° 24

Transcription

Version intégrale de la lettre d`information n° 24
Lettre d’information
Research in Germany
Mars 2014
Chers lecteurs,
L’Allemagne attache beaucoup
de prix à l’innovation. Les
investissements
de
R&D
consentis par le gouvernement
allemand et l’industrie ont
totalisé un chiffre de plus de
79,5 milliards d’euros en 2012,
pour atteindre l’objectif de 3 %
du
PIB.
Le
gouvernement
fédéral s’est fortement engagé à
renforcer
le
poids
de
la
recherche en Allemagne.
Dans de nombreux domaines,
des résultats exceptionnels ont
été obtenus par des chercheurs
allemands. Avec la place de plus
en plus importante accordée aux
technologies de l’information et
des
communications,
notre
Année de la science 2014 met
l’accent
sur
la
société
numérique afin de sensibiliser
encore plus le public. Ce numéro
de la lettre d’information montre
la
façon
dont
l’Allemagne
prépare l’industrie de demain,
dans laquelle les processus de
production numériques seront
amenés à jouer un rôle de plus
en plus important, et présente
de nouvelles approches dans le
domaine de la sécurité des
données. La médecine et la
santé
CONTENU
L’INTERVIEW
DERNIÈRE NOUVELLES DES
SCIENCES ET DE LA
RECHERCHE
constituent un autre domaine clé
de la recherche actuelle et future
menée en Allemagne. C’est dans
ce contexte que nous présentons
notre enquête nationale sur la
santé, unique en son genre.
Les réseaux internationaux sont
essentiels au succès de la
recherche. C’est pourquoi ce
numéro de la lettre d’information
parle de l’Année germano-turque
de la recherche, que nous avons
inaugurée dans le but de
multiplier les ponts et les
passerelles.
COOPÉRATIONS RÉCENTES
EN RECHERCHE
LES TOUT DERNIERS
PROGRAMMES ET ACTIVITÉS
DE FINANCEMENT DE LA R&D
LA POLITIQUE ACTUELLE DE
R&D
ET POUR CONCLURE …
ÉVÉNEMENTS
Johanna Wanka,
Ministre fédérale de l’Éducation
et de la Recherche
1
L’INTERVIEW
« La production va changer radicalement »
Thomas Bauernhansl est le directeur de l’Institut Fraunhofer de
production et d’automatisation (IPA) et de l’Institut de fabrication
industrielle et d’exploitation d’usine (IFF) de l’Université de Stuttgart.
Il a étudié le génie mécanique à l’Université d’Aix-la-Chapelle (RWTH)
et, après avoir obtenu son doctorat, il a longtemps travaillé dans
l’industrie.
Prof. Dr. Thomas Bauernhansl
Professeur Bauernhansl, sommes-nous actuellement à la veille
d’une nouvelle révolution industrielle ?
Que nous considérions cela comme la poursuite d’un processus continu
ou une quatrième révolution industrielle à proprement parler, les
systèmes dits « cyber-physiques » sont capables aujourd’hui de
mettre en relation le monde réel et le monde numérique quasiment en
temps réel. Il en résulte ainsi une transformation de la production
tellement radicale que l’on peut véritablement parler d’un changement
fondamental. Nous avons besoin d’une telle transformation afin de
satisfaire les demandes de production croissantes et de préserver la
compétitivité de l’Allemagne. À l’avenir, nous devrons fabriquer des
produits de plus en plus complexes pour le marché mondial, et cela
d’une façon durable et avec une grande flexibilité. La concurrence va
augmenter considérablement, à la suite des programmes de réindustrialisation de nombreuses économies développées.
C’est la raison pour laquelle, dans le cadre de sa stratégie
tournée vers les hautes technologies, le gouvernement fédéral
soutient le projet stratégique « Industrie 4.0 ». En tant que
chercheur, vous utilisez également ce terme. Qu’est-ce qui fait
la spécificité de « Industrie 4.0 » ? Quelles sont ses principales
caractéristiques ?
À mesure que le marché se complexifie, le niveau de décentralisation
et d’autonomie des réseaux de création de valeur augmente.
Cependant, les organisations décentralisées ne peuvent avoir une
forte productivité que si un maximum de synergie est créé dans le
même temps entre les différentes unités autonomes. La clé pour y
parvenir, c’est la communication, autrement dit l’échange de savoirs
et d’informations, si possible en temps réel. C’est précisément ce
qu’offre l’usine intelligente, qui constitue le point central de la
quatrième révolution industrielle. Les employés et toutes les
machines, ordres d’exécution et emplacements de stockage peuvent
communiquer entre eux par Internet. L’Internet des humains se
trouve prolongé par l’Internet des choses et des services, pour
préparer l’avènement de nouveaux modèles économiques. Les unités
de production intelligentes, les fameux systèmes cyber-physiques,
associent les TIC aux techniques d’automatisation traditionnelles du
génie mécanique et de la production.
Sur le chemin de l’usine intelligente.
Des
chercheurs
de
l’Institut
Fraunhofer
de
production
et
d’automatisation (IPA) travaillent à
définir l’usine de demain.
Quel sera le rôle des humains dans l’usine intelligente ?
Les humains continueront d’être au cœur de ce type d’usine, mais ils
seront de plus en plus des gestionnaires de création de valeur. Ils
n’auront plus du tout besoin d’intervenir dans le déroulement des
processus eux-mêmes. Au lieu de cela, ils pourront se concentrer
essentiellement sur le cadre de l’auto-organisation de la production.
Les humains n’accompliront plus que des tâches spécifiques mais
d’autant plus précieuses dans le cadre de cette création de valeur.
Quelles difficultés entrevoyez-vous dans le domaine de la
2
L’Institut
Fraunhofer
de
production
et
d’automatisation (IPA)
Avec
un
effectif
de
370 chercheurs, l’Institut Fraunhofer IPA est l’un des plus grands
de la Société Fraunhofer. Ses
travaux se concentrent principalement
sur
les
façons
d’améliorer les processus de
production, de les rendre plus
rentables et respectueux de
l’environnement
grâce
à
l’automatisation.
sécurité des données ? Y a-t-il d’ores et déjà des solutions ?
Sans aucun doute, la mise en réseaux pose des problèmes nouveaux
dans le domaine de la sécurité des données. Le stockage décentralisé
est absolument impératif pour les données importantes. Seul le Cloud
apporte une solution convenable et il n’est pas possible d’ignorer cette
technologie. Néanmoins, la sécurité doit être sans cesse améliorée
pour créer le niveau de confiance le plus élevé possible. C’est pourquoi
l’Institut Fraunhofer IPA a mis au point un immense coffre-fort virtuel,
en collaboration avec HP et d’autres partenaires industriels : il s’agit
d’une plateforme intelligente, en réseau, modulaire et sûre, pour une
communauté sur le Cloud.
Est-ce que la formation en Allemagne est déjà orientée vers
« Industrie 4.0 » ?
Les spécialistes ayant beaucoup d’expérience et connaissant leur
métier à fond sont assez rares. C’est la raison pour laquelle les
entreprises industrielles auraient avantage à renforcer leurs capacités
de formation, par exemple avec des usines d’apprentissage. La jeune
génération a pris l’habitude de faire beaucoup appel à l’informatique
dans sa vie de tous les jours. Dorénavant, ce type de support est non
seulement accepté, mais considéré comme allant de soi également
dans le monde du travail. Des personnes qui se servent de leur
smartphone pour retrouver leurs amis au pub ou au café accepteront
sans problème qu’un système informatique les guide pour résoudre
des erreurs sur leur machine. Il sera certainement utile de mettre la
formation en réseau dans les domaines des systèmes mécatroniques
et informatiques.
Où en est l’Allemagne par rapport aux autres pays, en ce qui
concerne « Industrie 4.0 » ?
En Allemagne, nous nous sommes spécialisés dans la production de
série de différentes gammes de produits. Notre force réside dans notre
expérience dans le domaine des systèmes mécatroniques, ainsi que
dans celui des systèmes embarqués. Les systèmes cyber-physiques en
représentent un prolongement, bénéficiant des solutions offertes par
Internet. La production allemande actuelle est bien placée du point de
vue d’Industrie 4.0 car nous avons la capacité de fédérer différentes
disciplines et de collaborer au sein d’institutions différentes. Il faut
cependant noter que le thème des systèmes cyber-physiques est
depuis longtemps un sujet de recherche au sein de l’Union
européenne. Des pays tels que l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni
s’y intéressent de très près. Si l’on regarde dans le monde entier, la
Chine est le pays qui investit le plus dans ce domaine.
Pour en savoir plus :
www.ipa.fraunhofer.de
Contact :
Birgit Spaeth, Institut Fraunhofer de
production et d’automatisation (IPA)
E-mail : [email protected]
En plus du « coffre-fort virtuel », quels sont les projets sur
lesquels l’Institut Fraunhofer IPA travaille dans ce qui touche à
Industrie 4.0 ?
Nous élargissons actuellement le champ d’action de notre « usine
d’apprentissage » universitaire dans le domaine de la flexibilité de
production pour en faire un centre de démonstration pour
Industrie 4.0. De plus, nous mettons au point des modèles de
production compétitifs pour une usine automobile du futur, en
collaboration avec d’autres instituts et partenaires dans le cadre du
campus de recherche ARENA 2036. La production flexible remplacera
les lignes de production fixes et créera de nouvelles possibilités de
coopération entre les humains et les robots. Le robot en tant que
système cyber-physique est un autre domaine d’étude important au
sein de l’Institut Fraunhofer IPA.
Professeur Bauernhansl, merci beaucoup pour cet entretien.
3
DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE
TEXT
Un parcours lumineux qui va jusqu’aux germes
Testé sur une souris. Un antibiotique
fluorescent indique précisément où
l’infection est localisée.
Malheureusement, le type de complication médicale suivante n’est pas
si rare : des implants peuvent être contaminés par des agents
pathogènes et entraîner de dangereuses infections à l’intérieur du
corps. Lorsque des composants métalliques sont utilisés pour réparer
des os fracturés, par exemple, des problèmes de ce type surviennent
dans environ 5 % des cas, ce risque atteignant même 30 % dans le
cas de fractures compliquées. Il n’est pas facile de détecter les foyers
d’infection. Bien souvent, les germes peuvent proliférer librement pour
former un « bio-film » sur l’implant. Il est difficile de les traiter par des
médicaments. À la recherche de méthodes de détection précoce, une
équipe internationale de chercheurs comprenant des experts de
l’Université de Wurtzbourg est parvenue à tester avec succès une
nouvelle approche. Les scientifiques ont utilisé les caractéristiques
spécifiques de liaison de l’antibiotique vancomycine pour détecter les
agents pathogènes sur des implants déjà en place. La vancomycine se
fixe sur les staphylocoques très redoutés, tel le Staphylococcus
aureus, et les détruit. Elle y parvient en se liant à des récepteurs
spécifiques situés à la surface de la cellule. L’équipe de chercheurs a
associé la vancomycine à une substance fluorescente, puis injecté
l’ensemble à des souris préalablement affectées artificiellement dans
la zone des hanches. Comme prévu, un signal de trace bien défini a
indiqué la position exacte des agents pathogènes. La visibilité de cette
fluorescence a été testée avec succès à une profondeur allant jusqu’à
huit millimètres sous la peau de la cheville d’un cadavre. Les infections
aseptiques, c’est-à-dire les infections ne provenant d’aucune action
bactérienne, telles que celles qui peuvent se développer à la suite
d’une irritation tissulaire, ne sont pas détectées. Cette méthode facilite
donc la précision du diagnostic. Les chercheurs soulignent que ce
processus offre des possibilités importantes de traitement précoce
d’infections dangereuses.
Pour en savoir plus : www.imib-wuerzburg.de
Contact : Knut Ohlsen, Université de Wurtzbourg
E-mail : [email protected]
DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE
TEXT
Sécurité accrue pour les communications mobiles
La révélation des méthodes de surveillance numérique utilisées par les
services secrets a causé une telle agitation que les moyens de
communications modernes ne semblent plus suffisamment protégés
contre les accès indésirables. Bien qu’il s’agisse là d’une évolution
troublante, des perspectives s’ouvrent désormais pour une plus
grande sécurité. Des travaux dans ce domaine sont menés par les
chercheurs de l’Université technique de Munich (TUM). Holger Boche
et Rafael Schaefer ont jeté les bases d’une nouvelle méthode de
protection des communications mobiles contre l’écoute électronique.
Cette méthode n’est pas basée sur les techniques traditionnelles de
chiffrement de l’information, mais intervient au niveau physique, dans
le canal de transmission lui-même. R. Schaefer est persuadé que les
grandes avancées technologiques accomplies dans le domaine des
communications mobiles ont laissé le champ libre aux auteurs
d’écoutes indésirables. De nos jours, les signaux radio peuvent même
4
Préservation de la confidentialité.
Des chercheurs de la TUM mettent au
point une nouvelle protection contre
l’écoute électronique.
être interceptés sur de longues distances. De plus, des ordinateurs
très puissants simplifient le décodage des messages chiffrés. « Notre
approche consiste à organiser la transmission de telle sorte qu’un
canal sans erreur ne puisse être accessible qu’au destinataire
souhaité, l’auteur de l’écoute clandestine ne recevant que du bruit »,
explique le spécialiste en télécommunications. Cette technique repose
sur un modèle mathématique extrêmement complexe, basé sur des
calculs de probabilités. Il en résulte qu’il est pratiquement impossible
aux auteurs d’écoutes de prédire laquelle des variantes possibles du
signal est effectivement transmise par l’émetteur. Néanmoins,
concède R. Schaefer, il faudra encore un certain temps pour que cette
nouvelle technologie puisse être utilisée dans la vie de tous les jours.
Pour en savoir plus : www.lti.ei.tum.de
Contact : Holger Boche, Université technique de Munich (TUM)
E-mail : [email protected]
DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE
On a TEXT
découvert un deuxième système solaire
Une similitude incroyable. KOI-351
est comparable à notre système
solaire.
Pour en savoir plus :
www.dlr.de/en
Contact : Heike Rauer, Centre
aérospatial allemand (DLR)
E-mail : [email protected]
Des chercheurs sont occupés dans le monde entier à évaluer les
énormes volumes de données recueillis par le télescope spatial Kepler.
Une équipe de chercheurs du Centre aérospatial allemand (DLR) ainsi
que des scientifiques d’autres institutions s’intéressent tout
particulièrement à KOI-351, une étoile située à environ 2 500 annéeslumière de la Terre. Elle est à peu près aussi grande que notre soleil et
apparemment entourée de sept planètes de tailles diverses. Il s’agit
du système planétaire le plus étendu qui ait été découvert autour
d’une autre étoile. « Ce qu’il y a de spécial dans ce système
planétaire, c’est son architecture semblable à celle du système
solaire », explique Heike Rauer, astrophysicienne au DLR. Sur les
orbites internes autour de KOI-351, on trouve cinq planètes plus
petites, probablement formées de roches, tandis que deux grandes
planètes gazeuses tournent autour de l’étoile à une distance plus
importante, tout comme Jupiter et Saturne. Il n’est pas possible
d’observer les planètes de cette étoile de type solaire à partir de la
Terre. Seules des fluctuations dans les rayonnements émis par KOI351 ont permis de les détecter. De telles fluctuations se produisent
lorsqu’une planète se déplace devant l’étoile et passe entre l’étoile et
la Terre. Les deux planètes gazeuses et l’une des plus petites planètes
ont été détectées ces dernières années, alors que la preuve de
l’existence des quatre autres planètes n’a été apportée que
récemment avec l’aide d’un algorithme mis au point spécialement à
cet effet. Le système autour de KOI-351 est très compact. En raison
de leur faible distance orbitale par rapport à l’étoile, la quasi-totalité
des planètes doit avoir une température trop élevée pour que la vie y
soit possible. Seule la planète gazeuse la plus à l’extérieur est située
dans la zone dite « habitable ». Du fait de sa composition gazeuse,
elle est certainement inhospitalière, mais elle peut avoir des lunes qui,
elles, pourraient offrir des conditions favorables à la vie.
DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE
TEXT
Des murs changeants
L’immeuble qui semblait si terne et passait inaperçu il y a seulement
quelques minutes se met tout à coup à briller de mille feux. Que s’est-
5
Inspirés du caméléon. Des étudiants
en architecture ont mis au point des
modules qui changent de couleur en
fonction de la température.
il passé ? Le soleil vient de percer à travers les nuages et la façade a
immédiatement répondu par une densité de couleurs incroyable. Ce
qui semble relever de la magie pourrait bientôt devenir une réalité :
des murs qui adaptent leur aspect aux conditions météorologiques, en
toute indépendance et sans faire appel à l’électronique. Cela grâce à
une invention de trois étudiants en architecture de l’Université de Saxe
de l’Ouest de Zwickau. Cette idée est venue aux jeunes concepteurs
alors qu’ils travaillaient sur un projet semestriel. « Il s’agissait de
créer un objet sensoriel », explique Sören Burkhardt. Lui et ses
camarades, Marcus Kirschle et Oliver Lenk, ont étudié divers
phénomènes rencontrés dans la nature et en sont arrivés au
caméléon. Ce reptile est connu pour sa capacité à changer de couleur
très rapidement. Pour y parvenir, il utilise des cellules spéciales,
placées sous la peau et qui s’étendent et se contractent. Plus la cellule
s’étend, plus ses couleurs s’intensifient. Les trois étudiants ont mis en
application ce principe fonctionnel sur des briques creuses réalisées en
matière plastique transparente, renforcée par des fibres de verre
(GFRP). Un prototype appelé « 30 caméléons » fait appel à des
cellules de couleur formées de coupelles colorées en plastique
découpé. Un panneau de GFRP mobile exerce une pression sur ces
coupelles de manière à en augmenter la surface optique, ce qui rend
les modules de l’immeuble plus brillants. Ce mécanisme est piloté par
un élément d’expansion rempli de paraffine. Lorsque la température
augmente, le volume de la paraffine augmente et fait sortir un piston
d’un vérin métallique. Cet effort est transmis au panneau de GFRP,
provoquant ainsi le changement de couleur. À l’avenir, les modules
caméléons pourraient servir à construire des façades entières avec
isolation thermique intégrée. Les murs laisseraient passer beaucoup
de lumière les jours gris, pour offrir un écran rafraîchissant pendant
les périodes de fort rayonnement solaire.
Pour en savoir plus : www.sensory360.blogspot.de (uniquement en
allemand)
Contact : Sören Burkhardt, Université de Saxe de l’Ouest de Zwickau
E-mail : [email protected]
COOPÉRATIONS RÉCENTES EN RECHERCHE
De nouveaux partenariats avec la Russie
Coopération
scientifique.
Des
chercheurs allemands ont visité la
République du Tatarstan.
La « Campagne pour la recherche en Russie » du
ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche (BMBF) touche
maintenant à sa fin. Sous l’égide du BMBF, l’initiative « Recherche en
Allemagne » a été lancée il y a deux ans, dans le but de promouvoir la
recherche allemande de haut niveau en Russie. Quatre réseaux
allemands de R&D dans les domaines de l’optique, des
nanotechnologies, de la médecine et des technologies de
l’environnement ont reçu le soutien du BMBF pour le développement
d’une coopération avec des partenaires russes. Le réseau ENNA
intervient dans le domaine des immeubles verts et des systèmes
d’approvisionnement en énergie renouvelable pour les zones urbaines.
Le réseau Light4LIFE a permis d’améliorer la coopération dans le
domaine des applications biophotoniques cliniques. Le réseau Soyouz
Bioenergy a récemment présenté des solutions pour l’intégration
durable de la bioénergie dans le bâtiment de la Douma, le Parlement
russe. Le consortium NanoBRIDGE a utilisé la campagne pour amorcer
de nouveaux partenariats dans le domaine des nanotechnologies
biomédicales et bioanalytiques, et pour échanger des idées à
6
Pour en savoir plus :
www.research-in-germany.de/russiaand-germany
Contact : Sandra Brouwers, Centre
aérospatial allemand – Coordination
de projet, Coopération européenne
et internationale
E-mail : [email protected]
l’occasion de plusieurs conférences. En compagnie d’autres
organismes et sociétés de recherche allemands, les réseaux ont
participé à des expositions, des conférences et des voyages d’étude
dans plusieurs centres d’innovation en Russie, tels que Tomsk, Kazan
et Ekaterinbourg. La cérémonie de clôture de la campagne aura lieu le
27 mars à Moscou. La coopération scientifique avec la Russie se
poursuivra à un autre niveau durant l’Année de la science UE-Russie
2014, initiative conjointe de la Commission européenne et du
Ministère de l’éducation et de la science de la Fédération de Russie.
COOPÉRATIONS RÉCENTES EN RECHERCHE
Une année d’échanges entre l’Allemagne et la
Turquie
Un symbole de la coopération. Des
étudiants ont récemment commencé
à suivre les cours de l’Université
germano-turque d’Istanbul.
Pour en savoir plus :
www.deutsch-tuerkischeswissenschaftsjahr.de/en
Contact : Alla Nevshupa,
Centre aérospatial allemand –
Coordination de projet, Coopération
européenne et internationale
E-mail : [email protected]
« Ce que nous essayons de faire ici, c’est d’associer
l’organisation et la discipline allemandes d’une part, et l’esprit pratique
turc d’autre part », explique Nuri Kayaoğlu à propos de son travail au
Centre germano-turque de recherches avancées pour les technologies
de l’information et de la communication. Ce centre de recherches a
retenu tout particulièrement l’attention du grand public grâce à
l’Année germano-turque 2014 de la recherche, de l’éducation et de
l’innovation. Rien de surprenant à cela car cet institut, qui s’appuie sur
les sites de Berlin (en tant qu’institut associé de l’Université technique
de Berlin) et d’Istanbul, incarne l’un des principaux objectifs de cette
« Année de la science » bilatérale : rapprocher encore davantage les
cultures de l’Allemagne et de la Turquie dans le domaine de la
recherche. Les thèmes de cette Année de la recherche, qui a été
inaugurée le 23 janvier par Johanna Wanka, ministre fédérale de
l’Éducation et de la Recherche, et par Fikri Işik, ministre turc de la
Science, de l’Industrie et de la Technologie, démontrent le caractère
innovant de ces échanges germano-turcs. Parmi les principales
technologies (par exemple, dans le secteur de la santé, y compris la
biotechnologie et les nanotechnologies) sur lesquelles l’accent est mis,
il faut citer les grands changements mondiaux (par exemple dans le
domaine de la protection du climat) ainsi que les sciences humaines et
sociales pour ce qui est des grands enjeux de société (par exemple,
sur la démographie et la diversité). Sur la base de ces domaines clés,
un concours d’idées vient apporter son soutien à des projets de
coopération germano-turque. Plusieurs institutions allemandes
d’enseignement supérieur organiseront des « semaines de la Turquie »
et, entre autres, présenteront des projets d’étude et de recherche
couronnés de succès et issus des deux pays. De plus, une institution
d’enseignement supérieur sera le point de mire pendant toute
l’année :
l’Université
germano-turque
d’Istanbul,
dont
les
enseignements ont débuté avec le semestre d’hiver 2013/2014.
LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D
Prix allemand de l’avenir décerné pour des idées
nouvelles dans le domaine de la technologie laser
Le Prix allemand de l’avenir (Deutscher Zukunftspreis) 2013 a été
attribué à Stefan Nolte, Jens König et Dirk Sutter pour leurs travaux
dans le domaine de la technologie laser. Le prix de l’innovation du
7
Le Président fédéral Joachim Gauck
(à gauche) remettant le prix de
l’innovation.
Pour en savoir plus :
www.deutscher-zukunftspreis.de/en
Contact : Christiane Pudenz,
Prix allemand de l’avenir
E-mail : [email protected]
Président fédéral vient récompenser des résultats dans les domaines
de la technologie, des sciences de l’ingénieur ou des sciences
naturelles qui améliorent le niveau international de développement et
facilitent la création d’emplois. Les idées de l’équipe de trois
chercheurs qui ont remporté le prix, issus du milieu des sciences et de
l’industrie, permettent d’utiliser l’énergie laser pour la fabrication de
composants spéciaux de précision. L’avantage de ce laser à impulsions
ultra-courtes réside dans le fait qu’il libère une grande quantité
d’énergie dans un temps extrêmement court : un millième de
milliardième de seconde. Tout matériau rencontré par le faisceau laser
est immédiatement vaporisé avant même de commencer à fondre.
C’est la raison pour laquelle ces lasers permettent d’effectuer des
coupes et des fraisages très précis, sans déformation causée par la
chaleur, sans flambement et sans rebords en saillie causés par la
fusion. Parmi les domaines dans lesquels cette technologie est déjà
utilisée, il faut citer la fabrication d’injecteurs de moteurs avec des
buses extrêmement petites. Le projet de développement est le fruit
d’une coopération entre l’Université d’Iéna, l’Institut Fraunhofer pour
l’optique appliquée et la mécanique de précision (IOF), Robert Bosch
GmbH et les fabricants de laser Trumpf. Les autres finalistes étaient la
société de systèmes laser Coherent, avec sa technique d’application de
couches de silicone polycristallin extrêmement fines pour la production
d’écrans mobiles de haute résolution, ainsi qu’une équipe de recherche
impliquant l’Université Louis-Maximilien de Munich et Philips
Technologie GmbH, qui a mis au point de nouveaux matériaux pour
LED dotés d’exceptionnelles propriétés lumineuses.
LA POLITIQUE ACTUELLE DE R&D
Début de la plus grande enquête allemande dans
le domaine de la santé
Une supervision en continu. La
« cohorte nationale » est la plus
grande enquête d’Allemagne jamais
réalisée dans le domaine de la santé.
Au premier abord, il peut s’agir d’un détail insignifiant : une habitude
particulière, une maladie infantile bénigne ou un certain lieu
présentant des conditions environnementales spécifiques. Après une
observation à long terme et des comparaisons exhaustives avec
d’autres sujets, il apparaît qu’en définitive ce détail n’était absolument
pas insignifiant, mais qu’il est bel et bien lié au développement d’une
maladie spécifique. C’est la raison pour laquelle une longue échelle de
temps et un grand groupe de participants représentent les principales
caractéristiques de la « cohorte nationale » faisant l’objet de
l’enquête. L’Allemagne n’avait encore jamais réalisé d’enquête
médicale de cette ampleur. En effet, ce sont environ 200 000 hommes
et femmes qui vont être observés et examinés sur une période de plus
de 20 ans. Les organisateurs de l’enquête espèrent mettre en
évidence la façon dont le diabète, la démence, les maladies
cardiovasculaires, le cancer et les autres maladies courantes se
développent. Quelles sont les influences des facteurs génétiques, des
conditions environnementales, du contexte social et du style de vie ?
Les réponses devraient permettre de définir de nouvelles méthodes de
prévention et de traitement plus efficaces. «Les thérapies ne peuvent
devenir plus efficaces que si nous augmentons l’état de nos
connaissances sur ce qui cause et influence les maladies courantes »,
a déclaré Johanna Wanka, ministre fédérale de l’Éducation et de la
Recherche. Avec 14 Länder allemands et l’association Helmholtz, le
ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche (BMBF) finance
conjointement cette étude, d’un montant de 210 millions d’euros.
Quatre centres Helmholtz, quatre instituts Leibniz, deux organismes
8
Pour en savoir plus :
www.nationale-kohorte.de
Contact : Bureau de l’association
« Nationale Kohorte e.V. »
E-mail : [email protected]
de recherche ministériels et 14 universités sont impliqués en tout. Un
comité consultatif indépendant surveille la conformité au plan éthique.
Un code de protection des données et de sécurité informatique définit
la manière dont les informations sur la « cohorte nationale » peuvent
être utilisées. Sélectionnés au hasard et volontaires, les participants à
la plus grande enquête d’Allemagne sur la santé sont âgés de 20 à
69 ans.
LA POLITIQUE ACTUELLE DE R&D
Renforcer la recherche en Europe
Pour en savoir plus :
www.ec.europa.eu/programmes/hori
zon2020
Contact : Andre Schlochtermeier,
Bureau UE du ministère fédéral de
l’Éducation et de la Recherche
E-mail :
[email protected]
Pour qu’une région prospère économiquement, il est essentiel qu’elle
connaisse un haut niveau d’innovation. C’est l’idée qui sous-tend le
programme-cadre de l’Union européenne « Horizon 2020 », qui a
démarré début 2014. L’Union européenne prévoit de dépenser environ
70 milliards d’euros pour la recherche et le développement au cours
des six prochaines années, ce qui représente 27 % de plus que par le
passé. À la différence des programmes précédents, Horizon 2020 se
concentre plus fortement sur le marché actuel et s’appuie davantage
sur la coopération entre milieux scientifiques et industrie. Il en résulte
que les financements seront non seulement disponibles aux
chercheurs des institutions d’enseignement supérieur et des
organismes de recherche, mais également aux petites et moyennes
entreprises. La procédure de candidature est moins bureaucratique
que par le passé et les décisions relatives aux soumissions sont prises
plus rapidement. Le financement de projets qui étudient les principaux
défis posés à l’Europe de demain représente un objectif particulier de
l’UE. Parmi ces projets figurent les changements démographiques, les
nouvelles stratégies de transport, l’utilisation raisonnée des matières
premières et les problèmes d’énergie et de sécurité. « Avec
Horizon 2020, l’Union européenne met fortement l’accent sur la
recherche et l’innovation », déclare Johanna Wanka, ministre fédérale
de l’Éducation et de la Recherche. Elle explique également que la
définition des priorités politiques attribuées à ces différents domaines
représente un élément crucial du processus d’intégration européenne
et l’une des principales préoccupations de l’Allemagne au sein de l’UE
en matière de développement durable. Mme Wanka insiste sur
l’importance de jouer un rôle au niveau européen pour les expériences
positives qui ont été faites en Allemagne avec la « Stratégie hautes
technologies » et l’augmentation des investissements dans la
recherche et l’innovation.
ET POUR CONCLURE …
Un chant d’oiseau mélodieux
« C’était le rossignol, et non l’alouette, dont la voix a frappé ton oreille
alarmée » est une tirade bien connue de « Roméo et Juliette ». Il n’y a
pas que dans la littérature que les oiseaux sont une source
d’inspiration. Le chant des oiseaux a également inspiré les
compositeurs. Le troglodyte musicien, dont le nom scientifique est
Cyphorhinus arada, occupe une place particulière à cet égard. « Le
nom de cet oiseau, qui vit en forêt amazonienne, n’est pas une
coïncidence »,
explique
Henrik
Brumm.
« Son
chant
est
particulièrement mélodieux pour l’oreille humaine ». H. Brumm dirige
un groupe de recherche à l’Institut Max Planck d’ornithologie. Comme
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Un chanteur hors pair. Le son du
troglodyte musicien est particulièrement mélodieux pour l’oreille
humaine.
Pour en savoir plus :
www.orn.mpg.de/en
Contact : Henrik Brumm,
Institut d’ornithologie Max Planck
E-mail : [email protected]
le biologiste ne parvenait pas à expliquer facilement pourquoi le
troglodyte avait cet effet extraordinaire, il a lancé un projet de
recherche pluridisciplinaire en 2011, intitulé « Jusqu’à maintenant,
personne n’avait encore combiné science et musicologie ». Avec Emily
Doolittle, il a décidé de changer cela. Ce professeur canadien et
américain enseigne la musicologie au Cornish College of the Arts, aux
États-Unis, et elle est en même temps compositeur. L’équipe a
commencé par analyser le chant du troglodyte musicien et s’est
aperçue que l’oiseau préférait les consonances, c’est-à-dire les
intervalles mélodieux, aux dissonances, qui semblent discordantes. Il
émet généralement des consonances parfaites comme les octaves ou
les quintes. « Le fait que cet oiseau utilise précisément ces séquences
sonores amène à faire des parallèles surprenants avec la musique
humaine », explique H. Brumm. Est-ce que nous trouvons le chant du
troglodyte musicien mélodieux uniquement à cause de ses intervalles
de notes ? Les chercheurs ont joué deux versions du chant de l’oiseau
en face d’un échantillon de 91 personnes : la version originale, puis
des morceaux dans lesquels les mêmes notes apparaissaient, mais
jouées dans un ordre différent. « Le résultat a été sans équivoque :
les personnes-tests ont perçu le chant original comme étant le plus
mélodieux », résume H. Brumm. Forte de cette expérience, E.
Doolittle a composé plusieurs duos pour violon et alto, basés sur le
chant des oiseaux, entre autres en partant du chant du troglodyte
musicien.
ÉVÉNEMENTS
GHTC® – Prix 2014 des champions allemands de
la haute technologie, 3 avril 2014, Paris
Pour en savoir plus :
www.researchin-germany.de/ghtc-sitl
Comment est-il possible de transporter des marchandises d’un point A
à un point B dans une ville, le plus efficacement possible et de la
manière la plus « verte » possible ? Ce sont sur des questions comme
celle-là que les candidats au Prix 2014 des champions allemands de la
haute technologie ont dû plancher. Ils ont pu soumettre leurs idées au
sujet de la « distribution urbaine » jusqu’au 5 février 2014. Les
lauréats du concours, organisé par la société Fraunhofer, se verront
remettre leur prix à Paris le 3 avril 2014. Ils recevront un chèque de
10 000 euros, ainsi qu’un soutien professionnel destiné à faciliter la
commercialisation de leur projet. Ce concours a pour but de
promouvoir l’Allemagne à l’étranger en tant que centre d’activités de
recherche.
Foire de Hanovre, du 7 au 11 avril 2014, Hanovre
Pour en savoir plus :
www.hannovermesse.de/en
Comme l’an dernier, le thème principal de la Foire de Hanovre 2014
est « l’industrie intégrée », complété cette année par le sous-titre
« les prochaines étapes ». Cette année en effet, la Foire de Hanovre
s’intéresse davantage à la progression de la mise en réseau
numérique de tous les domaines de l’industrie, ainsi qu’aux prochaines
étapes sur la voie de l’usine intelligente. Les autres thèmes centraux
abordés par ce salon mondial des hautes technologies sont
l’automatisation et l’informatique industrielles, les technologies de
l’énergie et de l’environnement, les approvisionnements industriels,
les techniques et les services de production ainsi que la recherche et le
développement. Les Pays-Bas seront le pays partenaire de la foire
cette année.
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Conférence des jeunes scientifiques, Énergie,
biotechnologies, nanotechnologies, du 19 au
23 mai 2014, Tomsk
Pour en savoir plus :
www.tomsk2014.owwz.de
La Conférence des jeunes scientifiques est organisée par le Centre
scientifique Est-Ouest (OWWZ), l’Université de Kassel et l’Université
polytechnique de Tomsk. Elle a pour but d’aider les jeunes chercheurs
et de promouvoir la coopération germano-russe dans le domaine des
sciences naturelles. Le concept pluridisciplinaire de la conférence
associe les domaines des biotechnologies, des nanotechnologies et de
l’énergie. L’OWWZ fait également partie de NanoBRIDGE, le réseau
allemand des nanotechnologies qui a également participé à la
« Campagne pour la recherche en Russie » financée par le ministère
fédéral de l’Éducation et de la Recherche (BMBF).
« Recherche en Allemagne » à l’Euroscience Open
Forum, du 21 au 26 juin 2014, Copenhague
Pour en savoir plus :
www.esof2014.org
Les chercheurs internationaux, décideurs, chefs d’entreprise et
principaux médias se retrouveront du 21 au 26 juin 2014 à
Copenhague (Danemark) pour participer à l’ESOF (Euroscience Open
Forum) de cette année, qui aura pour thème « une science qui bâtit
des ponts ». Cet événement, qui se tient tous les deux ans dans une
ville européenne, représente une occasion unique pour discuter des
nouvelles découvertes et débattre de l’orientation prise par la
recherche dans tous les domaines scientifiques. Avec plus de
4 500 participants, il s’agit de la plus importante réunion généraliste
de scientifiques en Europe, comprenant des ateliers et des débats, un
programme « carrières » pour les jeunes chercheurs, une exposition,
un programme de communication et bien plus encore. Le stand sur la
recherche en Allemagne présentera quelques-uns des plus grands
organismes de recherche allemands et donnera des informations sur
les possibilités de carrières et de financements.
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Traduction
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Office allemand d’échanges
universitaires (DAAD)
Direction internationalisation de la
recherche
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Kennedyallee 50
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Téléphone : +49 (0)228 882-858
Fax : +49 (0)228 882-9858
Sauf mention contraire, la
traduction de la lettre
d'information a été réalisée par
Alain Sahuc (consultant et
traducteur technique –
[email protected]).
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BMBF
Fraunhofer IPA
Ed Lim, Nature
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Claudia Wiens
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European Commission
Stouffer, LSU
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