circu avril page 2 et 3 - SNUipp

Transcription

circu avril page 2 et 3 - SNUipp
Accueil des enfants de moins de trois ans,
l’enseignement privé s’engage résolument.
“ Le traditionnel débat sur les avantages et les
inconvénients d’une socialisation des enfants par la famille
ou par des institutions éducatives est désormais largement
dépassé. Il a été profondément renouvelé par le
développement du travail des femmes, l’évolution des
modèles familiaux et la nécessité de faciliter l’insertion
scolaire de beaucoup d’enfants … ”.
« Pour l’Enseignement
catholique, l’ouverture de
crèches serait un moyen de
fidéliser une population dans
l’école ”, constate David Robo,
maire-adjoint aux affaires
sociales de Vannes. Il précise
que la ville est prête à être
partenaire du projet en signant
une
convention
avec
l’Enseignement catholique pour
un certain nombre de places. «
“ Au moment où l’Éducation nationale se désengage à
l’égard des moins de trois ans, le temps est sans doute
venu pour les établissements catholiques de redécouvrir
leurs savoir-faire spécifiques pour l’accueil des tout-petits
dès dix-huit mois (ou même en deçà) et de les mettre à la
disposition de tous … ”
Le Télégramme du 18 avril 2008
Editorial de la revue Enseignement catholique de février 2008
“
Eric de Labarre, secrétaire général de l’enseignement catholique, affiche ainsi sans détour la politique
nationale offensive que compte mener l’enseignement catholique dans l’accueil des enfants de moins de
trois ans.
Dans le Morbihan, c’est déjà chose faite puisque la direction diocésaine prévoit l’ouverture prochaine
de crèches au sein de leurs locaux scolaires, notamment à Vannes en partenariat avec la mairie. Et les
propos de l’adjoint au maire aux affaires sociales prouvent, que l’objectif de l’enseignement catholique,
c’est d’abord de capter la population scolaire dès le plus jeune âge surtout dans les villes où elle a
tendance à diminuer, avec la collaboration active des mairies concernées. On aimerait que les mêmes
mairies mettent autant d’ardeur à défendre leurs écoles maternelles publiques menacées de fermeture !
L’administration de l’éducation nationale s’emploie par tous les moyens à faire disparaître la
scolarisation des enfants de moins de trois ans, arguant de la pseudo nocivité de cette scolarisation,
alors même que son seul objectif est de récupérer des postes. Dans le même temps, l’enseignement
catholique, s’appuyant sur une nécessité sociale, s’empresse d’occuper la place délaissée par le service
public.
Silence absolu de la hiérarchie de l’éducation nationale sur le sujet, elle qui promettait un traitement
identique entre écoles publiques et écoles privées sur cette question. Lorsque les IEN passent dans les
écoles publiques pour interdire aux collègues d’accueillir les enfants de deux ans ou qu’ils minorent les
effectifs déclarés par les directeurs, avec parfois comme conséquence la fermeture d’une classe, ils
offrent ainsi à l’enseignement privé une opportunité nouvelle de se renforcer au détriment de
l’enseignement public.
Au delà des discours sur la défense du service public d’éducation, nous attendons maintenant de
l’administration des actes concrets montrant un engagement réel pour développer les écoles publiques
dans le département.
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Le télégramme.
Vendredi 18 avril 2008
J. BRILLET
M. DERRIEN
Lorient le 29 avril 2008
Lettre ouverte aux IEN du département du Morbihan.
Nous vous adressons un exemplaire de l’article du
Télégramme, publié le 18 avril 2008, concernant la
question de la scolarisation des enfants de moins de
trois ans.
“ L’Education nationale réduit les effectifs
d’écoliers de moins de trois ans. L’enseignement
catholique saisit l’occasion pour engager une
réflexion d’ouverture de crèches au sein de ses
écoles ”.
Aucune décision concernant l’école et l’accueil des
enfants de moins de trois ans n’est neutre de
conséquence, contrairement à ce que
l’administration ne cesse de répéter depuis plus
d’un an.
“ Pour l’enseignement catholique, l’ouverture de
crèches serait un moyen de fidéliser une population
dans l’école ”.
Cette affirmation est celle très actuelle de Mr
ROBO, maire-adjoint aux affaires sociales de la
ville de Vannes.
La remise en cause des prévisions d’effectifs des
écoles maternelles entraînant des fermetures, les
pressions permanentes exercées ont pour
conséquence immédiate d’orienter les flux des
élèves vers l’enseignement catholique qui sait
parfaitement s’adapter à l’opportunité ainsi offerte.
Ensuite, il sera toujours temps, dans les réunions et
instances diverses, de s’interroger gravement “ sur
le manque d’attractivité d’un enseignement public
en perte de vitesse dans le Morbihan ”.
Les enseignants de l’école publique n’ont jamais
considéré les élèves comme un produit ou comme
des consommateurs qu’il convient de fidéliser. Ils
continueront à se mobiliser pour dispenser un
enseignement de qualité, laïc, respectueux des
élèves et des familles. Ils attendent le même
investissement d’une hiérarchie qui concrétisera
ainsi son action et sa place auprès des écoles.
Veuillez croire, Madame ou Monsieur l’IEN, au
nom des collègues que nous représentons, à notre
entière volonté à faire vivre une école publique
dynamique, ouverte, solidaire et laïque.
J.BRILLET
M.DERRIEN
Projets de crèches
Enseignement catholique.
à l’école.
L’Éducation nationale réduit les effectifs d’écoliers de
moins de trois ans. L’Enseignement catholique saisit
l’occasion pour engager une réflexion d’ouverture de
crèches au sein de ses écoles.
Voilà déjà quelques années que l’école Sainte-Bernadette
implantée dans un quartier vieillissant de Vannes souffre
d’une baisse d’effectifs. De cinq classes, l’école est passée à
quatre en 2002, puis trois en 2005. À la rentrée prochaine, la
Direction départementale de l’Enseignement catholique
prévoit une nouvelle fermeture. Mais la DDEC souhaite
absolument conserver son école dans ce quartier ouest de la
ville où des projets de logements HLM laissent entrevoir la
possibilité de regonfler les effectifs, d’ici deux ou trois ans.
« En accord avec les municipalités » Dans ce contexte, l’idée
d’ouvrir une crèche, que l’Enseignement catholique a déjà
lancé au niveau national, a vu le jour. « Pour le moment, nous
étudions la question de la petite enfance au sens large. Nous
réfléchissons à la possibilité d’ouvrir une crèche dans deux
communes du département », confirme Martial Limouzin,
directeur de l’Enseignement catholique dans le Morbihan. Il
précise qu’il
s’agit de « deux dossiers dans lesquels il y a une forme
d’urgence à répondre aux attentes des familles. Toutes les
solutions sont envisageables à partir du moment où c’est en
accord avec les municipalités ». Un groupe de travail va être
mis en place pour réfléchir au cas par cas. « Il convient de
trouver des solutions pour les familles en difficulté car on
voit bien que face à la baisse du nombre d’enfants de moins
de trois ans dans les écoles, les municipalités ne pourront pas
répondre à toutes les demandes de garde », constate Martial
Limouzin. Il précise qu’il conviendra d’adapter des locaux au
sein des écoles pour répondre aux normes liées à l’accueil
des jeunes enfants.
« Fidéliser une population » « Au moment où l’Éducation
nationale se désengage à l’égard des moins de trois ans, le
temps est sans doute venu pour les établissements catholiques
de redécouvrir leurs savoir-faire spécifiques pour l’accueil
des tout-petits dès dix-huit mois (ou même en deçà) et de les
mettre à la disposition de tous », écrit Éric de Labarre,
secrétaire général de l’Enseignement catholique (*). « Pour
l’Enseignement catholique, l’ouverture de crèches serait un
moyen de fidéliser une population dans l’école », constate
David Robo, maire-adjoint aux affaires sociales de Vannes. Il
précise que la ville est prête à être partenaire du projet en
signant une convention avec l’Enseignement catholique pour
un certain nombre de places. Le maire, François Goulard, a
rencontré Martial Limouzin pour évoquer la carte scolaire et
le projet de crèche. Reste qu’il faut que les dossiers
obtiennent l’agrément de la Protection maternelle et infantile
(PMI) et de la Caisse d’allocations familiales. L’idée est
lancée, les réflexions débutent. * Dans la revue
Enseignement catholique actualités de février dernier.
Stéphanie Le Bail
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