1) Les différents types de langage :

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1) Les différents types de langage :
Créationnisme ou évolutionnisme ?
I) Introduction
L’homme est à la recherche de son origine : il voudrait savoir comment
l’univers et la terre se sont créés et comment lui-même est apparu sur cette
terre. Il y a alors 2 façons opposées d’envisager la chose.
L’une est Le créationnisme qui provient d’une interprétation
fondamentaliste du livre de la Genèse, c à d, d’une lecture au mot à mot de
ce texte qui nous dit par exemple que les étoiles sont apparues après la
terre (Gn 1, 14) et que l’homme a été créé indépendamment des animaux
(V26).
L’autre est L’évolutionnisme qui est l’interprétation purement scientifique
de l’apparition de l’univers et de la vie.
La question que nous devons nous poser, en tant que chrétien, est de savoir
si il y a-t-il une opposition réelle entre créationnisme et évolutionnisme ?
A)
Le livre de la Genèse :
Les exégètes nous apprennent que la rédaction du livre de la Genèse date
d’environ 500 ans avant J C. C’est donc relativement récent.
Il va s’en dire que le rédacteur n’était pas contemporain de la création de
l’univers ni de l’émergence de la vie sur terre !
Ce texte ne dit donc pas, et ne peut pas nous dire, comment s’est
déroulé réellement la création.
De plus, l’Eglise affirme que la Bible n’est pas écrite sous la dictée
directe de Dieu : mais, que son écriture est inspirée par Dieu, ce qui
n’implique pas la véracité du mot à mot mais celle du sens. (Tableau d’un
évangéliste avec l’ange). Nous allons voir cela plus en détail, mais avant
tout, il nous faut déterminer dans quel style littéraire ce livre est écrit.
1) Les différents types de langage :
Nous avons, en effet, dans la littérature différents types d’écrit,
plus ou moins bien adapté à ce que l’on veut exprimer.
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Il y a les textes de loi, par exemple le code civil dont l’un des
articles dit que ‘nul n’est sensé ignorer la loi’ C’est clair, net, précis.
Son but est d’affirmer.
Dans la Bible, nous trouvons, dans ce style, les 10 commandements ;
Le dernier nous dit : « Tu ne convoiteras pas la femme de ton
prochain, tu ne désireras ni sa maison, ni son champ, ni son serviteur
ou sa servante, ni son boeuf ou son âne : rien de ce qui est à ton
prochain. » (Dt 5,21), c’est la aussi une affirmation claire.
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Il y a ensuite le langage courant, et toute la littérature des romans.
Ce langage permet de décrire les objets et les évènements :
Quoique le simple mot ‘chaise’, par exemple, peut représenter des
choses fort différentes : s’agit-il de celle peinte par Van Gogh ou
d’une chaise Louis XV ou bien de celle sur laquelle vous êtes assis ?
Le mot reste imprécis, insuffisant même !
Si on en vient maintenant à vouloir parler de sentiment, alors la
tâche devient ardue
car bizarrement nous n’avons pas de mot
pour tout ce qui est sentiments !
Essayez de faire partager à un ami, ce que vous avez ressenti au plus
profond de vous-même, au moment ou vous avez eu la plus grande
peur de votre vie ! Ou la plus grande joie !
Vous ne trouverez pas les mots, car justement les mots qui vous
serez nécessaires n’existent pas !
Plus on avance dans le domaine du sentiment, de l’affectivité et des
relations humaines, c'est-à-dire des réalités qui ne sont pas
directement observables, comme une chaise, plus le langage
immédiat qui nous permet de désigner les choses devient inadéquat.
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C’est la poésie qui vient alors à notre aide en suggérant les choses
par de nouvelles significations, par des analogies ou en transfigurant
l’emploi des mots dans des figures de style.
Dans la Bible, le Cantique des Cantiques est écrit dans ce style.
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Il y a aussi le style des fables, et nous pensons tout de suite à
celles de La Fontaine.
Pour nous faire comprendre un enseignement, l’auteur fait intervenir
des animaux qui parlent et agissent comme nous !
Pensez à la cigale et la fourmi, par exemple.
Un esprit purement réaliste, qui ne voudrait entendre que des
choses parfaitement exactes, nous dirait que ces fables sont des
idioties, que les animaux ne parlent pas et n’agissent pas ainsi ! Et
donc, que ces fables, sont sans intérêt, comme peut-être le livre de
la Genèse, dans la mesure ou il n’est pas décrit l’exacte vérité.
Mais nous, nous savons bien que ces fables n’ont pas la
prétention de nous décrire une réalité directe mais que bien
mieux, elles nous apprennent une morale, elles nous donnent un
enseignement.
Ce n’est pas la vie des animaux que nous voulons apprendre au
travers d’une fable. Elles nous décrivent, en fait, les sentiments
humains, description pour laquelle je n’ai pas de mots directs, comme
nous l’avons déjà dit.
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Les fables se servent donc d’images qui ne sont pas la réalité et
qui pourtant éclairent notre réalité.
2) Le style de la Genèse.
Et c’est ce que fait le livre de la Genèse, car son but est de nous
parler de Dieu, de l’Homme et de relations entre l’homme et Dieu,
choses pour lesquelles il n’y a pas de mot. Alors, l’auteur inspiré a été
obligé de trouver une autre façon pour s’exprimer.
Ainsi, au travers d’un récit, qui a l’apparence d’une fable, car comme
dans une fable nous savons que les descriptions ne sont pas à prendre
au pied de la lettre, ce récit nous dit l’essentiel, c à d les intentions de
Dieu dans la création.
Le but en est donc bien sa morale : le pourquoi de la création.
Il nous donne la ‘connaissance’ de ce que Dieu a voulu lors de la création
et qui nous est nécessaire de connaître pour assurer aujourd’hui notre
salut, et non pas la description scientifique qui constitue le comment de
la création :
Il faut bien distinguer le ‘Pourquoi’ du ‘Comment’
Si l’on vous demande pourquoi vous faites un cadeau à quelqu’un, vous
répondrez sans doute « Parce que je l’aime », c’est l’intention qui vous a
fait faire ce cadeau. Si on vous demande ‘Comment vous avez fait ce
cadeau’ vous devrez alors décrire simplement la succession des actions
qui vous ont permis d’offrir ce cadeau. (Aller dans les magasins pour
choisir, payer, faire le paquet, le transporter, attendre le bon moment
pour l’offrir, etc. …), c’est tout autre chose.
C’est pareil pour le livre de la Genèse : il nous dit le pourquoi de Dieu.
Alors, je sais, par ce récit, que l’homme n’est pas le fruit du hasard, ni
le fruit d’un dieu fou ou farfelu qui voudrait s’amuser avec ses
créatures, mais qu’au contraire nous sommes issus d’une volonté
d’Amour et que dans ce cas, ça vaut la peine de rechercher ce Dieu
parce qu’Il va sans doute dépasser toutes mes espérances.
Mais nous y reviendrons plus tard.
B)
Côté sciences.
1) La théorie du Big-bang
Le big-bang est le terme utilisé pour décrire la création de l’univers
vue sous l’angle purement scientifique. Je rappelle que le scientifique,
en tant que scientifique, ne doit pas faire intervenir Dieu dans ses
théories. Son but est d’aller à la limite de la description de notre
univers, c a d , pour nous croyant, de décrire tout ce que Dieu nous
laisse voir de la création, mais sans faire intervenir Dieu lui-même.
Je peux dire que, lors d’un orage, un éclair se forme par l’ionisation de
l’air due à la charge électrique excessive d’un nuage.
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Voilà une description qui ne fait pas intervenir Dieu et qui explique
pourtant comment l’éclair se produit.
Alors, l’ambition des sciences dans la théorie du big-bang est de nous
dire comment l’univers s’est créé, en oubliant volontairement le
pourquoi, parce que le pourquoi ne fait pas partie de son domaine
d’investigation.
Cette théorie part d’un temps ‘Zéro’, inatteignable, ou l’espace
n’existerait pas et où le temps n’existerait pas non plus. On admet alors
que l’on ne saura jamais rien sur un éventuel ‘avant big-bang’, et cette
interrogation n’a même aucun sens au niveau scientifique !
Je rappelle que le père de cette théorie est un moine. Il a mis en
évidence que toutes les étoiles s’écartaient de plus en plus les unes des
autres, au cours du temps, comme le feraient des points marqués sur un
ballon que l’on gonfle de plus en plus.
Il a alors imaginé ce qui se passerait si on dégonflait le ballon : tous les
points se rapprocheraient pour se retrouver finalement au centre du
ballon, tous confondus.
De même façon, toutes les étoiles, toutes les galaxies, si l’on remontait
le temps, se retrouveraient alors en un point très petit, mais ayant
l’énergie de tout l’univers.
Des théories scientifiques, comme la mécanique quantique et la
relativité générale d’Einstein tentent d’expliquer ces phénomènes, ce
qui n’est pas aisé car cela s’est passé il y a, à peu près, 15 milliards
d’années. De plus, nous n’avons aucune autre expérience de phénomènes
similaires, ni dans la réalité, ni en laboratoire, et toutes les théories
scientifiques que nous connaissons ne s’appliquent pas exactement au
cas limite que représente le Big-bang parce qu’elles sont toutes le
résultat d’observations réelles et ne sont pas issues d’une pensée
scientifique qui maîtriserait d’elle-même la vérité.
Aujourd’hui, il n’est cependant pas question de remettre en cause, cette
théorie du big-bang, même si elle reste à parfaire.
Cette théorie ne contredit en rien le livre de la Genèse, car comme nous
l’avons déjà remarqué, la Genèse nous dit le pourquoi de la création
alors que les sciences nous permettent d’entrevoir le comment.
Il serait donc absurde de penser, comme le dit la Genèse que la terre à
été créée avant les étoiles. Mais ils serait tout autant absurde, pour
nous chrétien, de penser que l’univers n’est pas une volonté de Dieu.
2) Une nouvelle Genèse ?
On pourrait d’ailleurs tenter de ré-écrire le livre de la Genèse en
partant des connaissances scientifiques d’aujourd’hui.
Cette nouvelle genèse dirait à peu près cela :
« Au commencement l’espace et le temps n’existaient pas et Dieu les
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créa et leur donna pouvoir de s’étendre. Et Dieu vit que cela était bon ».
Là, je suis déjà obligé de m’arrêter car la connaissance scientifique
d’aujourd’hui affirme effectivement que l’univers est bien en expansion,
mais elle ne sait pas encore définitivement si cette expansion va
continuer indéfiniment, ou bien, si après un temps d’expansion, l’univers
va se contracter.
Si je veux écrire une genèse réaliste, il faut donc que je renseigne de
façon certaine le lecteur sur l’évolution réelle que va avoir l’univers, car
si je prends la mauvaise hypothèse, on aura tôt fait de me dire, quand la
science aura finalement tranché, que ma genèse est erronée et que
donc Dieu n’existe pas !
Voilà donc que pour écrire cette genèse scientifique, je vais peu à peu
être obligé de décrire tous les phénomènes de la physique, même ceux
que nous n’avons pas encore découverts !
Quel drôle de livre serait alors cette genèse ! Bourrée de théorèmes
mathématiques et de formules physiques, il serait difficile d’y voir
clairement l’intention de Dieu ! surtout pour ceux qui n’aime pas les
maths ! Alors, merci mon Dieu, d’avoir été plus simple !
Par contre la physique nous laisse deviner, dans la liberté de notre
cœur, que la constance des lois de la nature reflète la constance de
l’Amour de Dieu pour l’Homme. Et ça, c’est une vérité qui nous est
réellement utile dans notre relation avec Dieu.
3) La naissance du vivant
L’univers étant créé par l’Amour de Dieu, suivant le scénario que
précisera peu à peu les sciences, il faut encore discerner l’apparition de
la vie sur terre et l’apparition de l’homme : encore la même question :
évolutionnisme ou créationnisme ?
La théorie de l’évolution, a été principalement présentée par Darwin
dans ‘l’origine des espèces’ en 1859. Cela a été un choc pour la pensée de
l’époque et pour la foi. Cette théorie excluait, en effet, l'idée même
d’intervention divine dans la Création de l’homme : l’homme n’était que le
fruit d’une succession de hasards, alors que la foi maintient que l’homme
est le fruit de la volonté de l’Amour de Dieu !
L’évolutionnisme suppose l’apparition d’une forme de vie initiale sur
terre, sans savoir comment celle-ci est apparue. Cette vie initiale, au fil
du temps et à partir de ‘petite variations brusques et spontanées sur
lesquels joue le mécanisme de sélection’ (Petit Robert) a donné
naissance à la fabuleuse diversité de tous les êtres vivants, et
finalement à l’homme.
Bien que cette théorie ne soit pas à prendre, aujourd’hui, au pied de la
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lettre, il est ‘honnête’ de dire que la théorie de l'évolution est ‘vérifiée’
même si, comme toute théorie, elle demande à être prolongée, voire
réinterprétée à partir de faits nouveaux.
Il faut aussi réaliser que la probabilité d’apparition de la vie sur terre
est, d’après certains scientifiques (Thin Xan Tran), du même ordre que
celle de faire mouche avec la flèche d’un arc, si l’on tire d’une distance
de 15 milliards d’année lumière dans une cible de 1 cm de côté !
(15 milliards d’année-lumière~140 000 000 000 000 000 000 000 Km)
Les sciences se contentent de constater que l’homme existe malgré
l’infime probabilité de cet évènement !
La question que peut se poser le croyant est alors de savoir comment
Dieu est présent au processus qui préside aux transformations du
vivant de génération en génération ?
Il ne faut pas s’attendre à trouver scientifiquement une brisure dans
l’évolution qui mettrait en évidence l’action de Dieu : Dieu n’est
qu’Amour, et l’Amour parfait de Dieu respecte la liberté de l’être aimé,
c.a.d. de l’homme : Dieu ne veut que nous accueillir par la foi et non pas
par la preuve. La mer rouge n’est pas restée ouverte pour nous prouver
l’action de Dieu lors de l’Exil du peuple juif.
Ce que je sais, ce que ma foi me dit, c’est que tout est Volonté de
Dieu, et que l’animal évolutif devient homme au moment ou Dieu
l’appelle à l’Alliance avec Lui, pour en faire des fils, pour la vie
éternelle.
Il resterait à savoir à quel moment l’animal évolutif est devenu Homme
appelé à l’Alliance ? Mais ceci n’est ni une question scientifique, puisque
ma définition de l’homme fait appel à la théologie, (l’homme étant
l’animal appelé à l’Alliance par Dieu) ni une question théologique réelle
puisqu’elle ne m’apprendrait rien qui soit nécessaire aujourd’hui à mon
salut. Ce serait sans doute de la simple curiosité à laquelle ni Dieu, ni les
sciences ne sont censés répondre !
C)
Conclusion
Le Livre de la Genèse ne nous livre donc pas l'histoire de notre origine,
elle ne nous décrit pas le big-bang, ni la théorie de l’évolution, mais par
contre elle nous dit la nature originelle de notre être, notre vocation
profonde en liaison avec le Dieu de l’Alliance :
Le récit de la Création a ainsi été écrit à la lumière de l’expérience de
l’écrivain inspiré, sans être cependant écrit sous la dictée directe de
Dieu : l’inspiration n’impliquant pas la véracité du mot à mot mais celle du
sens. L'auteur biblique s’exprime en utilisant les connaissances
disponibles de son temps et les ressources littéraires de sa langue.
Alors la Bible remplit bien son but. Et si l’Eglise a condamné Galilée au nom
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du concordisme théologique, il me faudrait pas aujourd’hui que les
sciences condamnent la foi au nom du concordisme scientifique. (P.
Thiérry Magnin)
Le nom d’Adam, que la Bible donne de façon générique au premier homme,
peut convenir aussi bien à l'homo habilis qu'à tout autre individu plus
primitif encore s’il le faut, pourvu qu'il soit appelé à l’Alliance par Dieu.
Mais cet hypothétique Adam est le moyen de représenter l'universalité de
la vocation de l’homme.
Le croyant n’a donc besoin d’aucune schizophrénie pour d’un côté
découvrir la volonté de Dieu dans le livre de la Genèse et de l’autre
affiner ses connaissances en mécanique quantique pour mieux comprendre
la théorie scientifique, même si celle-ci reste à parfaire.
II) Les confusions à ne pas faire.
- Le monde n’est pas une émanation de Dieu. L’univers n’est pas nécessaire à
Dieu, il ne Lui est pas obligatoire, comme le pensent certaines religions
orientales. Il y a altérité complète entre Dieu et le créé. Dieu veut que le
monde soit, et le monde est, comme réalité distincte de Lui.
- Nous ne pouvons pas dire que Dieu a créé le monde (en mettant le verbe
créer au passé), mais que Dieu crée le monde (au présent).
Ce n’est pas un acte du passé, c’est un acte toujours présent.
Que l’Amour de Dieu se détourne de nous et tout s’écroule.
De plus, en disant que Dieu nous a créés, nous pourrions avoir
immédiatement peur d’être des objets finis, voire des pantins, entre les
mains d’un créateur tout puissant ?
Si telle était ma pensée, alors effectivement j’essaierais de fuir ce Dieu qui
ne me laisserait pas libre mais m’enfermerait dans sa volonté.
Mais, tout au contraire, Dieu crée en se donnant : Il crée l’homme à son
image pour que finalement l’homme soit fait Dieu !
Ce n’est pas rien ! Que pourrions nous espérer de mieux !
La création n’est pas une fabrication, Dieu ne fait pas du tout fait.
Lorsque le menuisier fabrique une table, celle-ci restera table.
Par contre, l’Amour de Dieu nous crée créateurs : nous sommes des
créatures créatrices, vivantes dans un monde en devenir.
Avant toute chose, ce que nous avons à acquérir, c’est notre liberté car,
même Dieu ne fabrique pas des libertés, le propre de la liberté est de
se créer elle-même. C’est dans ce sens profond que nous sommes libres et
que nous sommes créateurs.
C’est dans ce but que vous élevez vos enfants : Pour qu’ils passent de la
condition de bébés dépendants, à la condition d’hommes ou de femmes
libres.
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Alors est-ce que je peux avoir peur pour ma liberté devant un tel Dieu ?
Est-ce que je peux avoir peur qu’il me contraigne en quoi que ce soit, qu’il
égratigne seulement ma liberté ?
La Révélation va d’ailleurs plutôt s’attacher à nous montrer le Dieu
Libérateur, que le Dieu créateur car c’est en tant qu’être libres que Dieu
veut nous aimer et c’est l’Alliance, en vue de la libération, qui donne tout
son sens à la création.
III) L’étonnante beauté de la nature relève pour le croyant de la présence du
‘Tout Autre’ à tout ce qui est. Mais ce sont alors des signes librement
entrevus à la lumière de la foi, même si cette beauté du monde questionne
de plus en plus la pensée purement scientifique et laïque !
On peut ici rappeler cet émerveillement de l’homme devant la création en
citant le psaume 8 :
Seigneur, notre Seigneur,
que ton nom est magnifique par toute la terre ! …
Quand je vois les cieux, œuvre de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu’est donc l’homme pour que tu penses à lui,
l’être humain pour que tu t’en soucies ?
Tu en as presque fait un dieu :
tu le couronnes de gloire et d’éclat ;
tu le fais régner sur les œuvres de tes mains ; …
Seigneur notre Seigneur,
que ton nom est magnifique par toute la terre !
Alors, la question que je peux me poser maintenant, est : ‘est ce que cela
m’intéresse vraiment, est ce que j’ai le courage de prendre du temps
pour approfondir ma relation au Dieu créateur, au Dieu de libérateur ?
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