les textiles protecteurs

Les textiles protecteurs
Les conditions extrêmes
Pour se protéger de la chaleur et des flammes on utilise des
textiles en polymère d’aramide ( kevlar, nomex, kermel ). Par exemple,
une tenue de pompier est constituée de 3 couches : à l’extérieur
une couche ayant des propriétés de résistance mécaniques et à
la chaleur, puis une couche à effet imper-respirant ( imperméable
et respirante ) et à l’intérieur, une couche destinée à l’isolation
thermique ( aramide ). Il existe aussi des textiles anti-feu constitués
de polyester modifié avec des composés organophosphorés : ce
matériel fond à la chaleur sans propager le feu.
Pour les risques mécaniques ( armes blanches, balles, coupures… ),
la meilleure protection est garantie par les fibres d’aramide.
Les fibres inertes chimiquement seront utilisées pour composer
des combinaisons étanches destinées à la protection des opérateurs
de l’industrie chimique ( manipulant des acides et/ou des solvants )
ou métallurgique ( contre les projections de métal en fusion ).
La thermorégulation
Mis au point par la NASA pour la fabrication des vêtements des
astronautes, les tissus thermorégulants contiennent des microcap45
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François N.R. Renaud, Jean Freney
sules greffées. Celles-ci renferment un polymère à changement de
phase : solide à une température inférieure à 30°C il passe sous
forme liquide à des températures supérieures en puisant l’énergie
nécessaire au niveau du corps qui ressent alors une impression
de fraicheur. Ce phénomène est équivalent à celui provoqué par
la sueur qui, en s’évaporant, passe de la phase liquide à la phase
vapeur en prenant comme énergie la chaleur de la peau. Lorsque
la température redescend, la cire contenue dans les microcapsules
repasse sous la forme solide, en restituant de la chaleur à la peau. Le
textile fournit donc de la chaleur par temps froid et l’absorbe lorsqu’il
fait chaud ce qui permet de compenser les écarts de température.
Les anti-UV et autres rayonnements
Les textiles anti-UV apparaissent comme des textiles de santé.
Ils sont chargés d’arrêter les rayons ultra-violets du soleil afin de
prévenir les risques de mélanomes et d’autres cancers cutanés.
La fibre peut être traitée avec du dioxyde de titane, des particules
de céramique voire de l’oxyde de zinc qui réfléchissent les rayons
UV. Ils sont efficaces même mouillés et sont donc particulièrement
recommandés sous forme de maillots de bains ou de tee-shirts
pour les personnes fragiles et les enfants. La protection solaire est
excellente et, contrairement aux crèmes solaires, elle est durable.
La protection peut être élargie à d’autres rayonnements comme
les infra-rouges ( industries de la mécanique, du textile, du bois, du
plastique, du verre, soudure… ), les champs électromagnétiques
( personnels de radiodiffusion ), les rayonnements spatiaux ( spationautes ) voire nucléaires ( militaires ). Pour protéger des rayonnements électromagnétiques, on utilise des textiles conducteurs
électriques réalisant une véritable cage de Faraday autour de la
personne à protéger.
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Que sont les textiles devenus ?
Les textiles NRBC
La tenue NRBC du fantassin le protège contre les risques
Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique. Une barrière
plastique étanche ne permettrait pas à l’homme qui la porte
d’évacuer sa sueur et de réguler sa température ( circulation d’air ).
Il a donc fallu mettre un point un textile complexe permettant à la
fois une filtration libre de la vapeur d’eau ( sueur ) et de l’air, tout en
piégeant les vapeurs nocives toxiques grâce à des microbilles de
carbone activé. L’assemblage formé d’une couche externe en coton
et en polyester traitée ignifuge, et d’une couche interne contenant
des microbilles de carbone activé collées sur un support textile, le
tout recouvert d’un non tissé, permet au fantassin de résister au
moins 24 heures dans un milieu contaminé.
Figure 9 : Fantassin équipé d’un vêtement NRBC ®Ouvry 2012.
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