Henri Boudet - Rennes-Le

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Henri Boudet - Rennes-Le
Henri Boudet
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w w w. r e n n e s - l e - c h a t e a u . o r g
S'il est un homme mystérieux dans l'affaire de Rennes-Le-Château, il s'agit bien d’Henri Boudet, curé de Rennes-Les-Bains et
contemporain de Bérenger Saunière lorsque ce dernier exerçait son
ministère à Rennes-Le-Château.
Nous savons relativement peu de choses sur Henri Boudet. A
ce jour, aucune correspondance n’a été trouvée entre le curé de la
Rennes d'en bas et le curé de la Rennes d'en haut. Il est couramment reconnu que les deux hommes étaient aux obsèques de leur
confère de Coustaussa, l'abbé Gélis, le 3 novembre 1897. Il semble
qu’Henri Boudet aurait été le confesseur de Bérenger Saunière.
Cette information, s'il elle s'avérait exacte serait très intéressante
quant à la teneur des relations qui existaient entre les deux prêtres.
Pour beaucoup de passionnés, l'ombre du curé de Rennes-Les-Bains plane sur le mystère
de Rennes-Le-Château. Pour certain, il est la tête pensante de cette affaire, alors que Saunière
n'aurait été que son bras exécuteur. Ce raccourci est peut-être un peu rapide.
Il est né le 16 novembre 1837 à Quillan. Très vite, il ressent l'appel à une vie cléricale et entre
au séminaire et prononce ses vœux le jour de Noël 1861.
Six jours plus tard, le 1er janvier 1862, il
est nommé vicaire à Durban, il y restera six
mois et demi. Toujours en 1862, le 17 juin, il
est envoyé à Caunes-Minervois pour y exercer son ministère et y restera prés de quatre
ans et demi. Le premier novembre 1866, il est
envoyé à Festes où il restera jusqu'au quinze
octobre 1872 et sera nommé curé desservant
de Rennes-Les-Bains le 16 du même mois
Cette affectation sera la dernière jusqu'au 30 avril 1914, date à laquelle il donne sa démission, la maladie le rongeant et l'empêchant d'exercer son ministère.
Il se retire à Axat dans sa famille. Le mal incurable qui l'atteint finira par l'emporter le 30
mars 1915. Onze mois et demi après sa démission.
Rennes-Le-Château - Le Dossier - © JP Pourtal 1998 - 2011
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La vie d'Henri Boudet est étonnante.
La petite ville de Rennes-Les-Bains, qui
d'ailleurs se nommait à son époque Bains
de Rennes, était une ville prisée par la population bourgeoise des grandes villes pour sa
station thermale.
Henri Boudet exerçait son ministère
dans une ville où la population de passage
savait être généreuse avec le clergé.
Passionné par l'histoire locale, Henri
Boudet était reconnu pour sa compétence
d'historien et d'archéologue. Arpentant sans
cesse la campagne environnante, il ramenait de ses longues expéditions des fossiles
et des minéraux qu'il aimait à collectionner.
Fin lettré, Henri Boudet lisait tous les ouvrages qu'il pouvait découvrir ayant trait à sa région. Il
ne manqua pas de lire le livre de Louis Fédié " Rhédae la Cité des Chariots ", paru en 1880. Cet
auteur était membre de la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne et fut élu au Conseil
Général de l'Aude. Au-delà de lire, Henri Boudet publie. Il adresse de nombreux documents
d'études sur l'histoire languedociennes à différentes Sociétés Savantes de son temps. Nous
vous invitons à vous reporter à l'ouvrage de Patrick Mensior " Extraordinaire Secret des Prêtres
de Rennes-Le-Château " qui, entre autres, consacre un chapitre entier au curé de Rennes-LesBains.
De part ses travaux, Henri Boudet est reconnu par ses
pairs. Passionné par l'étude des langues et de leurs origines,
anglophile reconnu, Henri Boudet est surtout connu par son
étrange livre " La vraie langue celtique et le Cromlech de
Rennes-Les-Bains "
Le préalable de départ de ce livre est simple : Toutes les
langues de la terre descendent de la langue anglaise !
Tout au long de son livre le curé de Rennes-Les-Bains
nous démontre sa théorie. Pour lui, les langues les plus anciennes, comme l'hébreu le latin et bien d'autres ont comme
seule et unique racine commune l'anglais. S'appuyant sur
des jeux de sons, de mots, il étaye sa thèse au fil des pages.
La lecture de ce livre est parfois lourde et fastidieuse, il faut
attendre l'avant dernier chapitre, soit le septième, pour que
l'auteur nous parle du Cromlech de Rennes-Les-Bains.
D'ailleurs ce chapitre est un vrai tour de force puisqu'il nous démontre et nous explique
l'existence de quelque chose qui… n'existe pas. A ce jour, il ne fut jamais découvert de Cromlech
dans la région de Rennes-Les-Bains.
Pour Henri Boudet, ce cromlech semble être créé par l'ensemble des roches issues de l'érosion naturelle qui se dressent un peu partout dans la région.
Ce livre, en son temps, déchaîna les passions. Les critiques de ses confrères des Sociétés
Savantes l'assassinèrent littéralement.
Personne ne compris pourquoi cet homme, prêtre et reconnue de ses pairs, s'était lancé
dans une étude aussi loufoque et saugrenue.
Pourtant, il semble qu'ils ne lui en voulurent pas longtemps puisque ses travaux étaient toujours étudiés en 1898 et 1902 par les sociétés savantes (Voir le livre de P. Mensior)
s
" La vraie Langue Celtique… " reste l'ouvrage
de référence pour les chercheurs de l'étonnante
affaire de Rennes-Le-Château. Il faut admettre
que certains passages sont étonnants, soit par
leur description soit par… leur absence. En effet,
comment comprendre que lorsque Henri Boudet
parle des " Rennes "' de France, il oublie de citer
Rennes-Le-Château, si proche de lui. Comment
expliquer le fait de son oubli de citer le menhir de
Peyrolles dans la description de son cromlech imaginaire, alors que ce menhir est bien réel ! Le nondit de cet ouvrage est-il la passerelle obligatoire de
sa compréhension ?
Le mystère d'Henri Boudet n'en reste pas là
! Sa tombe, dans le cimetière d'Axat, soulève de
nombreuses questions. Un petit livre de pierre
est placé dans le coin inférieur droit de sa tombe.
Sa " couverture " est ornée, verticalement, d'une
inscription gravée dans la pierre, I. X. O. I. S. qu'il
nous est conseillé de transcrire en grec avec le mot
" Poisson ". Ce mot ou plutôt, cet ensemble d'initial,
serait la transcription grecque de la phrase : " Jésus Christ, fils de Dieu Sauveur ".
Or, cette traduction serait parfaite si les lettres étaient écrites de la manière suivante : et ce
n'est pas le cas.
Pour l'auteur Gérard de Sède, il est nécessaire de retourner cet ensemble de lettres et l'on
obtient : 3 I 0 X I, soit 310 XI (trois-cent-dix et Onze) ! Ces chiffres doivent nous ramener au livre
du prêtre qui contient 310 pages et à la page 11.
Cette hypothèse est valable à une seule condition : Que le Sigma (S) que l'on inverse se transforme en trois ! Hélas ce n'est pas le cas ! Si l'on regarde les photographies, on peut voir que ce
sigma ressemble beaucoup plus à un M couché !
En ce cas, nous nous retrouvons avec un ensemble de lettres latines qui n'ont rien à voir avec
le sigle grec de la représentation ésotérique du Christ. Si ce sigle n'a plus ce sens, nous devons
nous demander ce qu'il veut dire !
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