L`implication de l`église et les étranges curés - Rennes-Le

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L`implication de l`église et les étranges curés - Rennes-Le
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L’implication de l’église et les étranges curés
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L’affaire de Rennes-Le-Château est depuis de nombreuses années, voir de nombreux siècles,
une affaire d’ecclésiastique et bien sûr une affaire d’Eglise.
Le Razès, en globalité, semble être « occupé » par des prêtres étranges aux activités surprenante et qui se manifestent principalement dans la décoration de leurs églises. Pour le moment,
nous allons concentrer notre attention sur les prêtres de et autour de Rennes-Le-Château ainsi
qu’à leur hiérarchie qui, comme nous le verrons plus loin prit, parfois, des positions ou des attitudes surprenantes.
Parmi les prêtres proches de Rennes-Le-Château et impliqués dans l’affaire qui nous intéresse, nous pouvons citer Henri
Boudet. Prêtre cultivé, intelligent et reconnu de plusieurs Société
Savantes de son époque, il édite un livre étonnant « La vraie langue celtique ou le Cromlech de Rennes-Les-Bains ». Ce livre, au
premier abord sans sens et loufoque, fut condamné par les pairs
de Boudet, pourtant, de nos jours, il semble incontestable que
ce livre soit considérer comme un ouvrage crypté et qui ne se
lit clairement qu’en en ayant trouvé la clé. Alors pourquoi Henri
Boudet écrivit il ce livre, qui risquait d’entacher sa réputation d’un
homme connu et reconnu pour ses travaux ?
La date de publication est intéressante puisque la première
de couverture l’annonce à 1886. Cette date ne semble pas réellement être la bonne, mais nous devons nous faire la remarque
que le livre fut donc publié soit juste avant l’arrivée de Bérenger
Saunière à Rennes-Le-Château ou juste après son arrivé. Qu’en
déduire ? Nous le verrons un peu plus loin.
Le second prêtre qui sort de l’ordinaire est l’abbé Antoine Gélis de Coustaussa. Cet homme,
déjà âgé à l’arrivée de Bérenger Saunière à Rennes-Le-Château, avait la réputation d’être acariâtre et mal aimable, c’est du moins ce qu’il ressort des articles de journaux relatant l’assassinat
dont il fut victime. Car, en effet, l’abbé Antoine Gélis fut retrouvé assassiné dans son presbytère
le 1er novembre 1897. Et là aussi, nous découvrons un prêtre hors du commun, lorsque la police
fit son enquête, elle découvrit dans plusieurs cache du presbytère et dans l’église de très importante somme d’argent faisant de Gélis un curé millionnaire, loin de l’image qu’il renvoyait.
Henri Boudet fut nommé à la cure de Rennes-Les-Bains en 1872 et Antoine Gélis en 1857 à
la cure de Coustaussa. Les deux prêtres vécurent proche l’un de l’autre durant vingt cinq ans !
Vingt cinq années durant lesquelles les deux hommes se côtoyèrent fréquemment. Il est tout à
fait imaginable que Gélis et Boudet travaillaient de concert sur la recherche d’un trésor ou d’un
mystère, c’est probablement ce qui peut expliquer la présence de temps d’argent chez le curé
de Coustaussa. Pourtant, il est envisageable que malgré d’éventuelles découvertes importantes,
les deux hommes en recherchaient d’autres, mais l’âge venant, ils comprirent qu’ils ne pourraient poursuivre leurs recherches de terrain.
Rennes-Le-Château - Le Dossier - © JP Pourtal 1998 - 2011
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C’est ainsi, que nous pouvons supposer que la création de « La
vraie langue celtique, ou le cromlech de Rennes-Les-Bains » fut nécessaire car il leur était impérieux de laisser une trace. Cette décision fut
probablement prise aux alentours de 1883, 1884. Le temps de l’écrire
et de le publier fut long, mais entre temps, un enfant du pays est nommé au village de Rennes-Le-Château : Bérenger Saunière. C’est exactement ce qu’il fallait au deux curés Gélis et Boudet, un homme jeune,
fort, combatif et du pays.
Mais hélas, l’impression et la publication du livre ne peut plus être stoppé, il sort ! En 1885,
Antoine Gélis à cinquante huit ans, et Henri Boudet en a quarante huit et Bérenger Saunière en
a trente trois cette année là, année de son arrivée à Rennes-Le-Château. Les découvertes de
Saunière dans son église furent fortuite, un coup du destin. Il semble évident qu’il en fit part à
ses deux aînés, c’est probablement là qu’il fut mis dans la confidence d’un trésor ou d’un secret
et probablement les deux.
Une question se pose à notre esprit, comment Boudet et Gélis connurent l’histoire d’un trésor
et/ou d’un secret ?
Plusieurs pistes se proposent à nous, soient par le biais d’un
document ou d’indices laisser à Rennes-Les-Bains par l’Abbé
Jean Vié, prédécesseur de Henry Boudet. Jean Vié était un personnage attipique, semble-t-il perturbé. Henry Boudet, modifia sa
tombe sans que l’on en sache la raison en changeant la date de
décès. Une autre piste peut-être également évoqué, celle d’Antoine Bigou. Il est certain qu’il laissa des documents dans léglise
de Rennes-Le-Château, ne laissa-t-il pas des éléments en d’autres
lieux ou à d’autres personnes ?
La dernière possibilité est celle évoquée par l’auteur Frank
Daffos1 qui mena une étude pertinente sur Notre-Dame-De-Marceille à Limoux, démontrant des liens entre Henri Gasc, nommé
curé de Notre-Dame-De-Marceille en 1872, et Henry Boudet.
Un autre ecclésiastique hante cette histoire, il s’agit d’Arsène Félix Billard nommé évêque de
Carcassonne en 1881. A-t-il été mis dans la confidence par Boudet et Gélis ou s’est-il imposé ?
On ne le sait pas, mais ce fut lui qui nomma Bérenger Saunière à Rennes-Le-Château, nomination opportune pour nos deux prêtres. Par la suite, Monseigneur Billard ferme les yeux devant les
travaux de Bérenger Saunière, c’est du moins l’image qu’il donne. Tout au long de sa présence
en tant qu’évêque, Bérenger Saunière ne sera jamais ennuyé et ne rendra jamais de compte.
Billard était il membre d’un collège secret au sein de l’église ?
A noter que Billard fut longuement en activité dans le pays de Caux, en Normandie. Il y vivra
jusqu’en 1881, date de sa nomination à Carcassonne. Pour beaucoup d’auteurs, c’est lui qui
serait un lien entre l’affaire de Rennes-Le-Château et certaines œuvres de Maurice Leblanc mettant en scène Arsène Lupin1. D’après l’auteur Patric Ferté, l’affaire du Razès serait codé dans
les œuvre de Maurice Leblanc qui était lui membre de plusieurs cercles ésotériques. Monseigneur Billard, issu du pays de Caux, ne fut certainement pas nommé pour rien à Carcassonne.
Si cela s’avérait démontrable, alors nous aurions la preuve d’un cercle d’initié au sein de l’Eglise
de Rome.
Monseigneur Billard mourut en 1901 et fut remplacé par Monseigneur de Beauséjour en
1902. Visiblement, le nouvel évêque n’est pas de la même trempe de Billard et décide de com-
prendre ce qu’il se passe à
Rennes-Le-Château. Il mettra
tout en œuvre pour que Bérenger Saunière lui rende des
compte, ce que à quoi, il ne
parviendra pas.
Pour conclure ce chapitre, nous pouvons affirmer que plusieurs prêtres du Razès ont détenu
un secret ancien et qu’ils en ont bénéficié. Des personnages comme Arsène Félix Billard tendent
à prouver qu’un collège d’ecclésiastiques, au sein de l’Eglise, put appartenir à un cercle très
fermé. L’attitude de Beauséjour, nous permet de penser que d’autres n’avaient pas connaissance
de ce groupement.
C’est ainsi que nous pouvons définir l’implication de l’Eglise dans cette affaire.
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