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ON CONTINUE... Supplément n°3 au bulletin académique N°168 – Décembre 2006 Déposé le 30 / 01 / 2007 Grève du 8 février P.1 Edito P.2 et .3 Second degré, l’action continue P.4 Actualités Manifestations : A Lyon : 11 heures place Jean Macé (RectoratPréfecture). A Saint-Étienne : 10 heures, départ Bourse du Travail A Bourg-en-Bresse : 14 heures 30 devant la préfecture de Bourg-en-Bresse La Pédagogie, élevée au rang de vertu désincarnée, est devenue la réponse politiquement correct du ministre et de son administration, pour faire avaliser les réformes en cours.. Des problèmes dans les collèges du Rhône, manque de moyens, de personnels, problème de DHG… Que nenni, c’est un problème de pédagogie! Innovez, innovez répond immanquablement l’Inspecteur d’Académie aux collègues, développez les PPRE, appuyez vous sur le socle commun… La Pédagogie, comme ultime défense d’un ministre confronté à la faillite de son bilan à l’Éducation nationale, dénonçant les « revendications de la calculette » alors que lui-même, il y a peu justifié les suppressions d’emplois par la baisse démographique. La Pédagogie comme universelle panacée aux maux de l’Ecole ! mais qu’on nous explique enfin comment faire de la pédagogie sans moyen et en maintenant les objectifs de l’Ecole alors que nous sommes confrontés à des élèves de plus en plus divers, au sein de classe de plus en plus chargées ! Parce que nous croyons fermement que l’un ne va pas sans l’autre, nous continuons à exiger du ministre une autre politique en matière éducative, qui passe d’abord par le respect et la reconnaissance des personnels et qui dégagent, au sein du budget de la Nation, les investissements nécessaires à une formation ambitieuse pour la jeunesse. Loin d’entendre ces revendications, le ministre de Robien a décidé de faire la sourde oreille, misant sur l’affaiblissement progressif du mouvement revendicatif. A nous de nous donner les moyens de l’obliger à nous entendre, et s’il le faut en durcissant le ton… Le SNES appelle donc les personnels à s’inscrire dans son plan d’actions (voir p. 2 et 3) et à faire grève le 8 février. Stéphane MORAND—J.L.PEREZ - André VOIRIN Secrétaires académiques 1 Prix au numéro : 1,25 € - Abonnement général : 5 € - ISSN 1156-371 - Inscription à la CPPAP / 0707 S 07407 Second degré, Un mouvement construit et unitaire Inutile de refaire l’historique de la mobilisation de la profession depuis la rentrée : rassemblements devant le rectorat, heures d’info syndicales, grèves du 28 septembre, du 18 décembre, opération « Je pose ma craie » du 8 décembre, manifestation nationale à Paris organisée par le SNES-FSU le 20 janvier… La manifestation nationale du 20 janvier a été un franc succès : entre 25000 et 30000 personnes étaient dans la rue. L’ensemble des collègues a fait connaître son exaspération quant aux projets d’augmentation du temps de travail, de bivalence, et quant à la paupérisation de la profession. 2 Après le 18 décembre et le 20 janvier : le plan d’action Après ces deux fortes mobilisations, la question de la poursuite de l’action a bien entendu été posée. Le SNES de Lyon a appelé les collègues à multiplier les initiatives au niveau local, pour montrer que la profession est mobilisée à tous les échelons, et sur la durée. Ainsi, le SNES académique appelle aux actions suivantes (liste non exhaustive) : A prendre partout l’heure d’information syndicale. A se donner les moyens d’empêcher les CA de se réunir faute de quorum (liens avec les autres personnels, les parents, les élèves…). Puis lors de leur reconvention, tout faire pour voter contre une DHG qui a été calculée, alors que le nouveau décret n’a toujours pas été publié et qui, par conséquent, ampute les établissements de moyens auxquels ils auraient normalement droit. A décider massivement de ne plus assurer toutes les tâches qui ne relèvent pas des obligations de services (organisation des devoirs communs y compris des bacs blancs et des brevets blancs, des sorties scolaires, de l’information sur l’orientation…). A refuser collectivement la mise en place du conseil pédagogique, de la note de vie scolaire et des remplacements de Robien alors que les chefs d’établissement font à nouveau le forcing sur injonction du recteur. A faire circuler le maximum d’informations et de réflexions sur les listes de diffusions, accessibles depuis le site du SNES de Lyon (www.lyon.snes.edu) et en remplissant les enquêtes actions disponibles également sur le site du SNES de Lyon. A saisir toutes les instances pour lire des motions et exiger du ministre qu’il retire son décret scélérat. Le SNES académique s’engage à venir débattre avec les collègues dans tous les établissements qui lui en feront la demande. s’inscrire dans la durée Au-delà des actions locales, une mobilisation de la profession est nécessaire Les actions locales sont nécessaires pour sensibiliser l’opinion à nos revendications, pour montrer également notre détermination. Cependant, il est nécessaire de les articuler avec des temps forts, où sont organisées des manifestations. L’intersyndicale de l’éducation (dont le SNES, le SGEN, l’UNSA, la CGT, FO…) appelle les collègues à la grève le jeudi 8 février. Cette grève est organisée dans toute la Fonction Publique. Elle doit rassembler les fonctionnaires sur la question du pouvoir d’achat. Ce sera pour nous l’occasion de faire valoir nos revendications de revalorisation salariale immédiate pour rattraper la perte du pouvoir d’achat. En 20 ans, les enseignants ont perdu 20% de leur pouvoir d’achat. En 1981, un enseignant certifié débutant gagnait 2 fois le SMIC, aujourd’hui 1,2 fois seulement. Mais le 8 février ne sera pas seulement une journée d’action sur nos salaires. En effet, il y aura dans cette action un pôle éducation ; l’intersyndicale du second degré, qui est restée unie, continuera à faire valoir ses mots d’ordre : retrait du projet de décret de Robien et ouverture de véritables discussions. Dans le cortège du 8 février, les enseignants seront ensemble, spécifiquement : il nous faudra faire des banderoles d’établissement, des banderoles spécifiques sur notre temps de travail, sur la bivalence… Donc, le 8 février, tous en grève pour : Le retrait du projet de décret de Robien et l’ouverture de véritables discussions, refusant toute augmentation du temps de travail. Le respect de nos qualifications et le refus de la bivalence. L’augmentation de nos salaires pour le rattrapage de la perte de pouvoir d’achat. Manifestations : A Lyon : 11 heures place Jean Macé (Rectorat, puis Préfecture). A Saint-Étienne : 10 heures, départ Bourse du Travail – Préfecture avec demande d’audience au préfet. A Bourg-en-Bresse : 14 heures 30 devant la préfecture de Bourgen-Bresse 3 Actualités Note de vie scolaire, conseil pédagogique, remplacements de Robien, ou comment les chefs d’établissements ne désarment pas… et nous non plus ! Dans les collèges où la note de vie scolaire n’avait pas été instaurée, les chefs d’établissement, sous la pression de leur hiérarchie avide d’affichage, repartent à l’assaut. En jouant sur le marchandage : « si vous ne m’aidez pas à mettre la note de vie scolaire, je mets entre 8 et 13 à tous les élèves et je vous laisse responsable des conséquences » ou bien en demandant aux élèves de s’apprécier eux-mêmes… Jusqu’où iront-ils ? Ne devraient-ils pas se poser la question de l’inefficacité de cette note et de son caractère inégalitaire d’un établissement à un autre ? Rappelons que cette note de vie scolaire ne relève que de l’autorité du chef d’établissement selon l’article 3 de l’arrêté du 10 mai 2006 publié au BO n° 22 du 1er juin 2006 : « Le chef d’établissement, après avoir recueilli, d’une part, les propositions du professeur principal qui a préalablement consulté les membres de l’équipe pédagogique de la classe et, d’autre part, l’avis du conseiller principal d’éducation, fixe la note de vie scolaire de chaque élève et la communique au conseil de classe. » Le chef d’établissement est seul responsable, l’arrêté nous permet donc de refuser de participer à l’élaboration de la note. Nos chefs d’établissement, qui veulent toujours plus de responsabilités et d’autonomie pour gérer à leur guise leur établissement, doivent assumer leur rôle et affronter les élèves et les parents. Ce n’est pas à nous, enseignants et CPE, qui n’avons jamais demandé cette note, d’être obligés de l’élaborer, ce qui par ailleurs nécessite beaucoup de temps non rémunéré et génère de nombreuses tensions. Alors continuons à refuser de participer à son élaboration. L’administration reconnaît qu’au premier trimestre les disparités et les dysfonctionnements furent très importants. C’est pourquoi le SNES appelle les collègues à refuser de mettre cette note, à la vider de son sens afin qu’elle ne dure pas plus que notre ministre ! Dans le même temps, certains chefs d’établissement tentent de relancer le conseil pédagogique. Rappelons que ce dernier a été créé par le ministère à la demande du SNPDEN-UNSA (syndicat majoritaire des chefs d’établissement). La mainmise sur la pédagogie est un vieux rêve des principaux et des proviseurs. Les membres du conseil pédagogique, un professeur par groupe de matières (sciences, langues, humanités, lettres…) et un professeur principal par niveau, sont désignés par le chef d’établissement selon son bon vouloir. Ce conseil aurait pour but de discuter 4 du projet d’établissement, c’est souvent cet unique point qui nous est vendu, mais aussi des devoirs communs, de leur périodicité, de la notation, des remplacements de Robien… Son champ de compétence va audelà de ce que les chefs veulent bien en dire. Ceux qui ont peur des assemblées générales poussent à l’installation de ce conseil, le nombre de collègues à affronter étant ainsi non seulement moindre, mais choisi. Nous appelons les collègues à refuser de participer à ce conseil pédagogique qui s’apparente à une mise sous tutelle de notre liberté pédagogique, et instaure un échelon hiérarchique supplémentaire, source de divisions entre collègues dans les établissements. Dans tous les cas, la participation au conseil pédagogique ne fait pas partie des obligations de service, et en tant que telle ne peut donc pas nous être imposée. Dernier point, les remplacements de Robien. Les chefs d’établissement, sous la pression du rectorat, repartent à la pêche aux volontaires et parfois… aux non volontaires ! Il faut dire que le bilan depuis le début de l’année n’est pas très bon malgré les milliers d’heures budgétisées. En effet, alors que 52.000 heures avaient été payées en fin d’année dernière pour une période allant de janvier à mai, soit 5 mois, 30 000 heures ont été payées entre septembre et décembre ! Loin d’un franc succès ; nous devons plutôt parler d’un véritable échec. Sur ce dossier comme sur les deux autres, nous appelons les collègues à poursuivre le rejet de ce dispositif qui ne revêt aucun caractère pédagogique et à continuer à le condamner auprès des parents. Nous avons réussi l’an dernier à perturber fortement sa mise en place, continuons cette année. Le recteur a déjà supprimé mon poste… Mais je ne le sais pas encore ! ENSEMBLE, PARTOUT : REJETONS LES DHG