Réglementation - Chiens-de
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Réglementation - Chiens-de
Réglementation Réglementation relative aux activités liées aux animaux de compagnie : l’élevage de carnivores domestiques Mise en place de l’arrêté du 3 Avril 2014…. Et autres dispositions 1. Elevage : Conformément au point III de l’article L214-6 du Code Rural et de la Pêche Maritime (CRPM), on entend par élevage de chiens et/ou de chats l’activité consistant à détenir des femelles reproductrices et donnant lieu à la vente d’au moins deux portées d’animaux par an. Un producteur de chiots ou de chatons peut être soit « un particulier », soit « un éleveur professionnel » au regard de la loi : o Un « particulier » est un détenteur d’animaux reproducteurs qui ne vend pas plus d’une portée par an de carnivores domestiques (chiens ou chats). o Un « éleveur professionnel » est un détenteur d’animaux reproducteurs qui vend au moins deux portées par an de carnivores domestiques (chiens ou chats). Toute activité d’élevage (sous-entendu professionnel) doit être déclarée auprès de la Direction Départementale (de la Cohésion Sociale) et de la Protection des Populations (DD(CS)PP) du département où elle s’exerce (Certificat CERFA 15045*01). Le caractère « professionnel » de l’activité d’élevage est caractérisé par l’existence d’un numéro SIREN/SIRET ou un statut d’auto-entrepreneur. Remarques : 1) Est considéré comme éleveur professionnel au regard de la loi, une personne qui vend par an au moins 2 portées de chiens, ou 2 portées de chats ou 1 portée de chats et 1 portée de chiens 2) Si une seule portée est vendue et l’autre cédée à titre gracieux, le législateur considère que c’est un « particulier » 3) Le détenteur de la femelle reproductrice est la personne qui en est propriétaire au moment de la saillie c'est-à-dire celui qui figure sur la carte d’identification ou celui qui prend temporairement le droit d’élevage. 2. Règles sanitaires : des locaux par le vétérinaire sanitaire dans les conditions prévues à l'article R214-30 du code rural et de la pêche maritime. Certains élevages « professionnels » sont considérés comme des structures dérogatoires si : • Maximum 3 femelles (chien ou chat) reproductrices • ET nombre total de chien ≥ 4 mois ET de chats ≥ 10 mois est ≤ à9 • ET activité d’élevage seule Ces structures dérogatoires ne sont pas soumises à certaines prescriptions (autocontrôle, conteneur à cadavre, système de stockage et d’élimination des déchets, système d’alarme incendie) et seule une visite sanitaire est obligatoire. Le responsable établit en collaboration avec le vétérinaire sanitaire le Règlement Sanitaire qui comprend à minima : a) un plan de nettoyage et désinfection des locaux et du matériel b) les règles d’hygiène à respecter par le personnel ou le public c) les procédures d’entretien et de soins des animaux incluant la surveillance sanitaire, la prophylaxie, et les mesures à prendre en cas de survenue d’un événement sanitaire d) la durée des périodes d’isolement (quarantaine) 1.2. Les auto-contrôles o o o L’arrêté du 3 avril 2014 fixe les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent satisfaire les activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques relevant du IV de l’article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime. Ce texte prescrit les règles sanitaires et de protection animale auxquelles doivent, satisfaire les activités d’élevage en matière de : • locaux et installations : locaux obligatoires, surfaces, etc… • conditions d’ambiance : hygrométrie, température, lumière, ventilation etc… • gestion sanitaire : plan de nettoyage et désinfection, règles d’hygiène pour le personnel et le public, règlement sanitaire, guide des bonnes pratiques, autocontrôles, , visite sanitaire (par le vétérinaire sanitaire), etc… • soins aux animaux : quarantaine, soins aux animaux malades, abreuvement, nourriture, gestion des déjections et litières, contacts sociaux, enrichissement du milieu, etc…. • personnel : certificat de capacité, qualification, formation, tenues de travail, propreté corporelle, etc… • registres : entrée/sortie, registre sanitaire, ordonnancier, registre du personnel, etc… Cet arrêté est applicable depuis le 1er janvier 2015. Toutefois, jusqu’au 1er décembre 2015, les inspections ont un caractère pédagogique et les sanctions sont limitées à des avertissements, à l’exception des non-conformités majeures induisant des mauvais traitements des animaux (article L.215-11 du CRPM). Un délai de 3 ans soit jusqu’au 1er janvier 2018 est accordé pour la mise aux normes des installations (locaux obligatoires, surfaces, etc…) 1.1. La visite sanitaire 3. Autocontrôles réguliers : La nature et la fréquence des autocontrôles sont adaptées à la nature et la taille de l’activité ainsi qu’aux espèces concernées (Guide de Bonnes Pratiques) Tout dysfonctionnement, anomalie ou non- conformité identifié doit faire l’objet de mesures correctives dans les meilleurs délais. Les enregistrements des résultats des autocontrôles et des mesures correctives et, le cas échéant, l’analyse de risques sont tenus à la disposition des agents de contrôle Les installations : Les activités liées aux animaux de compagnie sont soumises aux dispositions de l’article L511.1 du Code de l’Environnement : « (…), les installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature, de l'environnement (…). » En élevage canin, il existe différents types d’installation en fonction du nombre d’animaux détenus (nombre d’animaux sevrés, c'est-à-dire de plus de 4 mois) et des dangers potentiels. Attention : tous les animaux comptent dès lors qu’ils ont plus de 4 mois : reproducteurs, retraités, LOF ou non LOF, castrés ou non castrés…. Nombre de chiens sevrés (≥ à 4 mois) ≤9 Type d’installation Démarche administrative Non classée Règles de bon voisinage et de protection animale (RSD) 10 – 49 Classée (ICPE) Etablissement soumis à déclaration à la préfecture Classée (ICPE) Etablissement soumis à ≥ 50 autorisation à la préfecture ICPE = Installation Classée pour la Protection de l’Environnement RSD = Règlement Sanitaire Départemental Remarque : Un élevage félin n’est jamais une installation classée Dans les élevages « professionnels » au regard de la loi, le responsable fait procéder au moins deux fois par an à une visite © Dr Chantal AUDEVAL – Août 2015 – Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Réglementation 4. L’affixe, qui peut être assimilé à la « marque » de l’élevage (équivalent au « nom de famille »), en assure, en quelque sorte la traçabilité ainsi que la signature. Le détenteur d’un affixe s’engage à n’élever que des chiens inscrits au Livre des Origines (L.O.F. pour les français), dans le respect de l’éthique et des règles professionnelles. Il suit de ce fait les directives des associations spécialisées de races pour la ou les races qu’il a en charge. La FCI reconnaît la copropriété d'affixes (personnes de la même famille, ou personnes sans lien de parenté). Toutefois, dans ce cas, un seul des copropriétaires doit être désigné, pour chaque portée, comme officiellement responsable du respect des règlements nationaux et internationaux en matière d'élevage et d'inscription au livre des origines. Certificat de capacité L’arrêté du 31 juillet 2012 fixe les modalités de demande et de délivrance du certificat de capacité destiné à l’exercice des activités liées aux animaux de compagnie d’espèces domestiques ainsi qu’aux modalités d’actualisation des connaissances du titulaire de ce Certificat. Sont concernés par cet arrêté, les professionnels exerçant des activités mentionnées au IV de l’article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime et en particulier ceux exerçant une activité d’élevage au sens de la loi. Le certificat de capacité est délivré par le préfet (DD(CS)PP) au regard des diplômes, titres et certificats du postulant ou de la justification des connaissances attestées par le Directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF). Le titulaire du certificat de capacité est tenu d'actualiser régulièrement, et au maximum tous les dix ans, ses connaissances relatives aux besoins biologiques, physiologiques et comportementaux du ou des espèces d'animaux pour laquelle ou lesquelles ce certificat lui a été délivré Les activités d’élevage ne peuvent s’exercer que si au moins une personne, en contact direct avec les animaux, possède un certificat de capacité. 5. Remarque sur la cession de droit d’élevage : On considère, de manière générale, que le propriétaire de la lice au moment de la saillie est l'éleveur de la portée. Le droit d'utiliser une lice ou un étalon peut toutefois être transféré, par accord contractuel, à une tierce personne (= cession du droit d’élevage). La tierce personne qui prend temporairement le droit d'élevage d'une lice est considérée comme le propriétaire de celle-ci, au sens du présent règlement, de la saillie jusqu'au moment du sevrage. Attention : une portée effectuée dans le cadre d’une cession de droit d’élevage vient s’imputer sur le nombre de portée réalisée dans une année… et peut vous faire passer du statut « particulier » au statut « éleveur professionnel » si vous faites au moins 2 portées dans une année… L’affixe : Un « particulier » ou un « éleveur professionnel » produisant des chiens LOF est détenteur d’une carte d’éleveur délivrée par la Société Centrale Canine qui comprend un numéro d’éleveur. De plus, un « particulier » ou un « éleveur professionnel » produisant des chiens LOF détient la plupart du temps un affixe. L’affixe est accolé au nom du chien, soit avant, en général pour les affixes anglophones (préfixe) soit après, ce qui est le cas le plus courant pour les affixes francophones (suffixe). PARTICULIER Et pour résumer, un tableau récapitulatif…. Dr Chantal Audeval. ELEVEUR PROFESSIONNEL Définition (s) Détenteur de femelles reproductrices (chienne et/ou Détenteur de femelles reproductrices (chienne et/ou chatte) donnant lieu à la chatte) donnant lieu à la vente d’au plus une vente d’au moins deux portées par an portée par an Déclaration DD(CS)PP NON OUI (Certificat CERFA 15045*01) SIRET/SIREN NON OUI ARRETE DU 3 AVRIL 2014 (REGLES SANITAIRES ET DE PROTECTION ANIMALE) Applicable depuis le 1er Non concerné janvier 2015 Si plus de 9 chiens sevrés : installations conformes aux règles sanitaires et de protection animale Dérogatoire (cf. texte) Maximum 3 femelles (chien ou chat) reproductrices Non dérogatoire : Autres conditions Nombre total de chien ≥ 4 mois ET de chats ≥ 10 mois est ≤ à 9 Activité d’élevage seule Visite sanitaire Non concerné 1 fois par an 2 fois par an Autocontrôle Non concerné Dérogation Autocontrôles réguliers (cf. texte) Stockage déchets Non concerné Dérogation Obligatoire Container cadavre Non concerné Dérogation Obligatoire Lutte contre incendie Non concerné Dérogation Obligatoire Certificat de capacité Non concerné Au moins 1 personne titulaire du certificat de capacité stockage INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (ARTICLE L511-1 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT) ≤ 9 chiens sevrés Installations Installations classées 10 - 49 chiens sevrés ≤ 9 chiens sevrés non ICPE soumise à Installations déclaration (préfecture) classées 10 - 49 chiens sevrés > 50 chiens sevrés non ICPE soumise à ICPE soumise à déclaration (préfecture) autorisation (préfecture) © Dr Chantal AUDEVAL – Août 2015 – Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur