PHYSIQUE - Filière MP
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PHYSIQUE - Filière MP
2 - PHYSIQUE 2.1 - Épreuves orales 2.1.A – PHYSIQUE - Filière MP I) REMARQUES GENERALES Ce rapport est destiné à aider les futurs candidats au concours Mines Ponts à préparer l’oral dans de bonnes conditions et en particulier, à préciser les attentes et les exigences des examinateurs de l’oral. Sur le déroulement de l’épreuve La durée de l’épreuve est d’environ une heure au tableau, avec un temps de préparation compris entre quinze et trente minutes selon les examinateurs. L’épreuve consiste en la résolution d’un exercice et dans la présentation d’une question de cours, cette dernière étant remplacée par un second exercice pour certains examinateurs. Elle se déroule en respectant strictement le programme des classes préparatoires MPSI – MP. La préparation peut porter, soit sur l’exercice, soit sur la question de cours, soit sur l’ensemble, selon les examinateurs. Sur les attentes et exigences des examinateurs Le candidat à l’oral du concours Mines Ponts doit posséder une bonne connaissance du cours de l’ensemble du programme de Sciences Physiques des deux années de préparation. En ce sens, il est nécessaire, mais certainement insuffisant, de connaître les formules essentielles du cours. Insuffisant dans la mesure où il s’agit également d’en connaître strictement les conditions de validité, ainsi que la signification précise de chaque terme employé dans les formules littérales. Il faut de plus, savoir en tirer le sens physique et réfléchir sur la portée de son champ d’application. L’intérêt le plus grand doit en particulier être apporté à la dimension ou à l’unité des grandeurs mentionnées. Pour la résolution d’un exercice l’examinateur attend : - Une analyse qualitative du problème physique proposé (prédiction a priori du résultat attendu, paramètres influençant ce résultat…). - Une proposition de méthode de résolution, après éventuellememnt discussion avec l’examinateur. - La mise en équation du problème en utilisant strictement les outils au programme. - La résolution « mathématique » dans des cas simples. - L’analyse critique des résultats obtenus (et en particulier la cohérence avec les prédictions initiales). Pour la présentation d’une question de cours, l’examinateur attend : - Une mobilisation rapide et synthétique des connaissances sur le sujet proposé. - Un plan cohérent. - Une présentation de l’ensemble des résultats qualitatifs et quantitatifs au programme sur le sujet. - Un exemple ou une application succincte. - Une connaissance des ordres de grandeur. Sur le comportement du candidat Répétons que l’oral n’est pas un « écrit au tableau ». Il s’agit de dialoguer avec l’examinateur, de proposer des méthodes de résolution et d’être attentif aux remarques faites par ce dernier. L’examinateur n’est pas là pour déstabiliser le candidat, mais bien le plus souvent pour l’aider en cas de difficultés, en lui donnant certaines indications. Il jugera alors l’aptitude du candidat à utiliser judicieusement ces indications. Par ailleurs, une bonne expression orale, claire et rigoureuse, ainsi bien sûr qu’une tenue correcte, font partie des exigences attendues pour l’oral d’un concours de ce niveau. Sur les erreurs sévèrement sanctionnées Répétons encore dans ce rapport la nécessité absolue de présenter à l’examinateur des résultats homogènes. Une erreur de calcul n’est pas grave en soi, surtout compte-tenu du stress assez naturel du candidat lors du passage de son oral. Il est par contre totalement impardonnable de ne pas vérifier ses calculs, et en particulier leur homogénéité (lorsque celle-ci n’est pas triviale). A ce propos, les équations aux dimensions sont souvent très lourdes à manipuler, et il est souvent plus simple de « reconnaître » I certains termes dans une formule complexe (par exemple que kBT est une énergie, 0 un champ r qB magnétique, une pulsation…). m Dans le même ordre d’idée, toute erreur de signe, physiquement aberrante, sera également sanctionné. Enfin, des ordres de grandeur fantaisistes et totalement aberrantes sont à proscrire absolument. Que penser du candidat qui trouve une hauteur d’échelle caractéristique de 8 mm pour la loi de décroissance de la pression dans l’atmosphère isotherme ? II) REMARQUES PARTICULIERES Eléments mathématiques Une bonne connaissance des formules de trigonométrie est souvent utile pour ne pas perdre de temps à l’oral. La solution des équations différentielles linéaires à coefficients constants du 1er et 2ème ordre doit être parfaitement connue. Les graphes des fonctions usuelles (sin, cos, tan, cotan, ch, sh…) doivent être connus. La rigueur de la pensée se traduit par la rigueur des notations (nous avons noté de fréquentes dx confusions en particulier sur les notations de dérivées, différentielles, variations… ∆x, dx, δx, , dt x …). t Electrocinétique – Electronique Souvent des problèmes de calcul. Il faut connaître ou retrouver rapidement les diagrammes de Bode asymptotiques et les comportements mathématiques (intégrateur, dérivateur…) associés. s Rappelons évidemment que la relation H n’est valable que pour une entrée sinusoïdale, et e qu’il faut sinon faire appel à l’analyse de Fourier. Mécanique du point Les questions de cours sur l’énergie potentielle effective sont maltraitées. Les résultats pour le mouvement circulaire uniforme sous l’action d’une force centrale attractive en 1 r 2 doivent être parfaitement connus ou retrouvés rapidement. A noter une fréquente confusion de signe pour l’énergie potentielle : K K Rappelons que E p (r ) si F(r) = - 2 r r Mécanique du solide Il s’agit d’une partie du programme en général très maltraitée. Notons toujours la confusion malheureusement classique « pas de frottements = pas de glissement », la méconnaissance fréquente du caractère non dissipatif des liaisons dans le cas du roulement sans glissement. Rappelons par ailleurs que, pour un système conservatif à un degré de liberté, la méthode énergétique est la plus efficace, sous forme intégrale 1 ère (à ne surtout pas dériver systématiquement ; notons à ce propos qu’il serait bon de connaître la forme intégrale de l’équation d’un oscillateur dx harmonique : ( ) 2 02 x 2 = constante). dt Thermodynamique La définition du système est essentielle, les changements d’état et les calculs de ∆S sont toujours maltraités. Rappelons que la statique des fluides fait partie du cours de thermodynamique de 1 ère année et que « la relation de la statique des fluides » ne se réduit pas à « la formule » P + pgz =cste ! Electromagnétisme L’utilisation des théorèmes de Gauss et d’Ampère nécessite de la rigueur (choix des surfaces ou des contours, orientation, calcul des flux et des circulations). En induction, la loi de Lenz est souvent mal énoncée (par exemple : « les courants induits créent un champ B qui s’oppose au champ B appliquée). Rappelons également que la loi de Faraday ne peut s’appliquer dans le cas d’un circuit non filiforme fermé, sauf à l’utiliser comme forme intégrale de l’équation de Maxwell-Faraday sur un contour fermé fictif à préciser. Dans le cas de Lorentz, il est souvent utile d’utiliser le couplage électromécanique parfait. Dans le domaine des ondes électromagnétiques, rappelons que le seul argument justifiant que la vitesse de phase puisse être supérieure à C, est que cette dernière est la vitesse de propagation d’un « objet mathématique » qui est l’onde harmonique. Rappelons enfin que l’expression des différents opérateurs d’analyse vectorielle doit être connue en coordonnées cartésiennes, mais qu’il ne faut surtout pas la généraliser aux coordonnées cylindriques dE ou sphériques (écrire par exemple que div E si E E(r ) r !...). dr Optique L’étude de la diffraction pose toujours autant de problèmes : énoncé du Principe d’HuygensFresnel incomplet ou erroné, validité de la théorie scalaire (a > λ) méconnue, dimension angulaire de la tâche principale de diffration (∆ ~ a ) méconnue. Par ailleurs, la représentation au tableau des figures de diffraction de motifs simples est souvent fantaisiste. Pour l’interféromètre de Michelson, rappelons qu’il peut être utilisé aussi en diviseur d’ondes et qu’il s’agit alors de prendre 2 rayons distincts issus de la source. Les franges seront alors non localisées, mais cela nécessite l’emploi d’une source ponctuelle sous peine de brouillage. Par ailleurs, quasiment aucun candidat ne connaît l’intérêt de choisir R = 0,5 pour la séparatrice (rappelons I1 = I2 = R (1-R) I0, donc que le constrate vaut 1, R, et que le choix R = 0,5 rend I1 et I2 maximales. III) CONCLUSION ET CONSEILS AUX CANDIDATS L’oral du concours se prépare bien sûr tout au long des deux ou trois années de classes préparatoires, tout comme l’écrit. Mais nous insistons sur le fait que l’oral a des exigences particulières et nécessite une préparation spécifique. En particulier, la connaissance du cours est encore plus essentielle que pour l’écrit (et encore une fois, connaître son cours ne se limite pas à connaître quelques « formules » par cœur). Nous invitons les futurs candidats à se préparer sérieusement et spécifiquement pour l’oral, en mettant en particulier à profit les semaines d’interruption entre la fin des écrits et le début des oraux. Destinés à être de futurs ingénieurs, chercheurs ou cadres de haut niveau, nous attendons d’eux des capacités de travail, de réflexion, de logique, mais aussi de bon sens et d’ouverture d’esprit. Et tout ceci demande beaucoup de rigueur dans l’attitude. En résumé : « de la rigueur, encore de la rigueur et toujours de la rigueur », telle doit être la devise du futur candidat. Bon courage à tous.