- 1 - Le concours a pour objectif de recruter des professeurs en

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- 1 - Le concours a pour objectif de recruter des professeurs en
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EME
CONCOURS PLPA ET CONCOURS 4
CATEGORIE
SESSION 2006
BIOLOGIE ECOLOGIE EXTERNE
PROCES VERBAL PEDAGOGIQUE
EPREUVE : ADMISSIBILITE
NOMBRE DE POSTES AU CONCOURS PLPA
: 06
NOMBRE DE POSTES AU CONCOURS 4EME CATEGORIE : 04
CONSTAT GENERAL
Le concours a pour objectif de recruter des professeurs en biologie-écologie.
Les membres du jury tiennent à rappeler qu’il s’agit d’évaluer, au travers des épreuves du concours,
les compétences et les aptitudes des candidats en vue de l’obtention d’une qualification conférant à
son titulaire un grade l’autorisant à enseigner en classes de cycle court de l’enseignement agricole.
Les sujets des 2 épreuves devaient permettre, dans le même temps qu’ils assurent une approche
des aptitudes pédagogiques potentielles des candidats, d’apprécier la maîtrise des savoirs et la
capacité à exposer de façon structurée des connaissances scientifiques jugées fondamentales.
Le sujet de l’épreuve n°1, portant sur les mécanismes de régulation chez les mammifères, permettait
d’évaluer la culture scientifique du candidat sur un sujet de portée générale, sa capacité à
appréhender une problématique et à y répondre en l’illustrant aux différents niveaux de l’organisme.
Pour sa part, le sujet de l’épreuve n°2 comportait une première partie basée sur l’exposition de
connaissances liées à la diversité des stratégies alimentaires et une seconde s’appuyant sur
l’interprétation de documents relatifs à la gestion de l’azote. Il testait le niveau scientifique
disciplinaire, mais également les capacités à extraire des informations à travers l’exploitation des
documents, à les analyser et les synthétiser pour répondre à la problématique posée.
Le jury attendait :
-
sur le fond, un niveau scientifique suffisant sur des thèmes que l’on peut considérer comme
classiques, incontournables et faisant partie de la culture de base dans les champs
disciplinaires visés,
-
sur la forme, qu’un professeur soit non seulement capable de maîtriser des connaissances,
mais aussi de savoir les organiser pour répondre à l’invitation du sujet tel qu’il est posé, et
pour les rendre accessibles au lecteur par un exposé clair et rigoureux.
Lors de cette session, pour les deux épreuves, le jury constate :
-
un niveau global des copies très insuffisant et décevant : plus de 50% des candidats
obtiennent une moyenne inférieure à 5 !
-
la présence trop fréquente de lourdes inepties traduisant de graves lacunes voire même la
totale absence de culture scientifique,
-
de trop nombreuses copies présentant un discours incohérent, puéril, parfois inadmissible,
-
quelques copies portant même des appréciations hors de propos sur la construction des
épreuves.
Au regard de ce constat, le jury tient à manifester sa très grande inquiétude. Il relève, pour de
trop nombreux candidats, l’absence des capacités et des compétences minimales requises
pour l’exercice d’un emploi d’enseignant en biologie-écologie. Il s’interroge sur la nature et sur
la qualité de la formation initiale de ces candidats.
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OBSERVATIONS PARTICULIERES
Sur le fond, le jury constate un manque de connaissances et (ou) de recul par rapport à ces
connaissances. Des difficultés à globaliser, synthétiser et tirer des conclusions sont également
relevées. De graves erreurs scientifiques, conduisant à des interprétations erronées, sont soulignées.
En biologie on relève fréquemment :
-
un niveau scientifique jugé faible, des erreurs graves apparaissant notamment sur des
notions de base jugées incontournables,
-
la difficulté à répondre à la problématique posée, le devoir se limitant à l’exposé d’un
catalogue des fonctions,
-
l’absence de développement des mécanismes de régulation au niveau moléculaire,
-
des confusions entre processus de régulation et de communication,
-
l’absence de maîtrise de notions fondamentales comme celle de la régulation,
-
l’absence d’une démarche démonstrative.
-
un choix d’exemples peu pertinents ou traités superficiellement.
En écologie, le jury tient particulièrement à attirer l’attention sur :
-
des connaissances en écologie généralement limitées au niveau de l’enseignement
secondaire,
-
la méconnaissance de concepts et de définitions que l’on est en droit de considérer comme
classiques,
-
la difficulté à comprendre la notion de « stratégie », l’exposé se limitant à la description
d’adaptations ou de relations,
-
une approche plus technique que scientifique du sujet sur l’azote,
-
l’insuffisance du développement des exemples choisis pour construire un argumentaire
suffisamment structuré,
-
un approfondissement insuffisant pour répondre au problème posé,
-
des capacités d’analyse insuffisante des documents.
On constate de façon trop générale que la problématique est mal comprise ce qui se traduit par de
nombreux hors sujet et par le non respect des consignes. Les candidats font une lecture sommaire et
approximative du sujet et ne concentrent pas leurs efforts sur l’explicitation correcte de la
problématique.
Il est recommandé de lire attentivement et d’analyser soigneusement le sujet. Il est, par
ailleurs, très utile de se relire pour bien mesurer l’adéquation entre le devoir et la
problématique proposée.
Sur la forme, le jury apprécie la cohérence de l’organisation des copies et la présence d’un plan
structuré. Toutefois, les candidats préfèrent trop souvent des pages de discours à un développement
sobre et précis, illustré de schémas didactiques parlants, pertinents et révélant une pensée claire,
tournée vers un auditoire potentiel.
En biologie, le plan proposé, le choix des illustrations et des exemples sont rarement au service
d’une démonstration logique pour répondre à la problématique. L’introduction et la conclusion sont
rarement pertinentes.
En écologie, les candidats ont montré majoritairement des difficultés à l’analyse des documents qui
se trouve trop souvent limitée à une description, au détriment des explications des processus et des
mécanismes en jeu. Les informations tirées des documents sont mal reliées aux concepts présentés
et peu intégrées dans un devoir construit.
D’une manière plus générale, les jurys ont regretté l’absence ou la pauvreté de l’illustration relevée
dans un très grand nombre de copies. Le schéma et le dessin, sont en effet considérés comme des
moyens d’expression à privilégier par les professeurs, qui doivent entraîner leurs élèves à les utiliser.
Les candidats, à la faveur des sujets qu’ils doivent traiter, ont à prouver leurs compétences dans ce
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domaine. Le jury a noté, quand il y avait des illustrations, un certain nombre de carences élémentaires
que l’on reproche d’ordinaire aux élèves, telles que le manque de soin et de précision ou l’absence de
légendes.
Enfin, on note, pour un trop grand nombre de copies, l’absence totale d’un réel effort d’écriture, de
présentation, de soin et d’expression. L’orthographe est, une nouvelle fois, pointée comme point
faible.
Pour conclure, il semble que les insuffisances constatées au fil des sessions soient des invariants qui
mettent en cause de façon très générale la formation des élèves, puis des étudiants, tout au long de
leur cursus scolaire et universitaire. Il en est ainsi de processus intellectuels considérés comme
essentiels : méthodes de présentation et d’étude des cours, méthodes d’approche du réel, méthodes
d’organisation de la pensée pour une restitution intelligente des savoirs.
Sur tous ces plans, il est probable que les résultats seraient meilleurs avec un minimum
d’entraînement volontariste de la part des candidats.

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