LE SPORT EST-IL BON POUR LA SANTE ? - Pr GIRARD

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LE SPORT EST-IL BON POUR LA SANTE ? - Pr GIRARD
LE SPORT EST-IL BON POUR
LA SANTE ?
Pr GIRARD Julien,
Médecine et chirurgie du sport,
Service d’orthopédie C,
CHRU Lille
RISQUES SPORT (pratique intensive)
Qualité optimale entraînement = 1 et 2h/jour
Au-delà, les inconvénients augmentent…
Athlète : 7h/semaine (OMS)
Selon le National Institute of Arthritis and
Musculoskeletal and Skin Diseases :
- 1/3 blessures sportives
surviennent chez les jeunes (25 à 44 ans)
- 30 % plus fréquemment chez les
hommes que chez les femmes
QUELQUES CHIFFRES…
Incidence globale des blessures : 1.16 blessures/1000h pratique (0.05 (golf) à
39.4 (hockey sur glace))
Faible incidence en natation : 0.06
Varie en fonction du type de sport pratiqué :
-
0.94 blessures/1000h pour sports individuels
1.66 blessures/1000h pour sports collectifs
1.15 blessures/1000h pour sports de raquettes
Risque de se blesser en compétition 2.26 X + plus élevé qu'aux
entraînements
1/3 des blessures sans gravité
1/5 est sévère (arrêt de plus de 4s)
22% des cas il s'agit d'une récidive
Soderman K, Adolphson J, Lorentzon R & Alfredson H (2001). Injuries in adolescent female players in European football: a
prospective study over one outdoor soccer season. Scand J Med Sci Sports 11(5): 299-304.
Bak K, Bue P & Olsson G (1989). [Injury patterns in Danish competitive swimming]. Ugeskr Laeger 151(45): 2982-4.
Sullivan Ja, Gross Rh, Grana Wa & Garcia-Moral Ca (1980). Evaluation of injuries in youth soccer. Am J Sports Med 8(5): 325-7.
Weir Ma & Watson Aw (1996). A twelve month study of sports injuries in one Irish school. Ir J Med Sci 165(3): 165-9.
QUELQUES CHIFFRES…
Mbre inf concerné dans 64% des cas +++
- basketball 60% blessures concernent Mbre inf
- football 79% blessures concernent Mbre inf
Spécificité pour mbre sup
- Sport raquette
- Natation (nageurs spécialisés en papillon) et dos
(nageurs de brasse)
Winge S, Jorgensen U & Lassen Nielsen A (1989). Epidemiology of injuries in Danish championship tennis. Int J Sports Med
10(5): 368-71.
Bak K, Bue P & Olsson G (1989). [Injury patterns in Danish competitive swimming]. Ugeskr Laeger 151(45): 2982-4.
Baxter-Jones A, Maffulli N & Helms P (1993). Low injury rates in elite athletes. Arch Dis Child 68(1): 130-2.
L’activité physique et la santé
« Preuve qu’une activité physique
régulière permet de prolonger l’existence
humaine »
Dhellesmes, 1993
Pourquoi pratiquer une activité physique ?
Revue de littérature
Durée de vie = (VO2max – 15) 0,6
Le déclin du VO2max est en
moyenne de 10 % par décade
(Astrand,
1998)
et s’amplifie
légèrement avec l’âge (Tamini,
1990)
Un sportif de haut niveau
devenu
sédentaire
se
retrouve à égalité avec les
sédentaires au bout de 10 ans
d’arrêt de la pratique (Préfault,
1997)
Pourquoi pratiquer une activité physique ?
Revue de littérature
Blair, 1990 (10.000 sujets)
Pourquoi pratiquer une activité physique ?
Revue de littérature
Le sport protège le coeur ?
Le risque relatif d’infarctus x100 chez les sédentaires
L’exercice permet de réduire la diminution de VO2max avec l’âge,
diminue de 30% le nombre d’interventions au niveau cardiaque grâce
à une fluidification du sang (augmentation du nombre des enzymes
trombolytiques).
1993 (New England Journal of Medicine)
Récupération cardiaque et risque de décès
La diminution de la
fréquence cardiaque
entre le pic d’effort et
la minute suivante
devient anormale à
moins de 12 batts/min
(Cole et al, 1999)
Pourquoi pratiquer une activité physique ?
Revue de littérature
Le sport diminue la tension artérielle ?
Une pratique physique modérée (4 séances de 35 min
hebdomadaires à faible intensité) fait baisser la tension
de 10 mmHg chez les hypertendus modérés
Somers et al, 1991
Pourquoi pratiquer une activité physique ?
Revue de littérature
Le sport prévient le diabète ?
Le sport diminue de 26% les risques de diabète (non
insulinodépendants) pour 500 Kcal brûlées par semaine.
Amélioration de la sensibilité à l’insuline et de la tolérance
au glucose.
New England Journal of Sport Medicine, 1996
Pourquoi pratiquer une activité physique ?
Revue de littérature
Le sport durcit le squelette ?
13000 sujets âgés (plus 60 ans) : une séance de 30 min
quotidienne diminue de 50% le risque fracture hanche
coureurs vétérans (plus 40 ans) : volume minéral
osseux supérieur de 40% à celui de sujets sédentaires
du même âge.
Lane et al, 1986
Pourquoi pratiquer une activité physique ?
Revue de littérature
Le sport évite la dépression ?
Une étude statistique sur plus de 20000 sujets a montré que les
sédentaires ont un risque de dépression multiplié par 4,2 en
comparaison des sujets sportifs (4h/semaine et +).
Fachée et al, 1996 (AmJ of epidemiology)
Pourquoi pratiquer une activité physique ?
Revue de littérature
Le sport améliore le sommeil ?
400 sujets (50-75 ans) insomniaques : augmentation
durée de sommeil de 4h00 à 6h30 suite à un programme
de ré-entraînement physique (4 h/semaine)
J.A.M.A, 1996
Pourquoi pratiquer une activité physique ?
Revue de littérature
Le sport permet d’arrêter de fumer ?
75% des sédentaires qui ont réussi à reprendre une
activité physique régulière ont arrêté de fumer. (étude
réalisée sur 2800 sujets)
Koplan et al, 1997
Pourquoi pratiquer une activité physique ?
Revue de littérature
Le sport rend plus intelligent ?
546 enfants en 2 groupes âgés de 8 à 9 ans :
G1 = 45 min hebdomadaire
G2 = 5 heures à la place de cours théoriques
Résultats scolaires identiques.
Lavallée et Shepard, 1980
Pourquoi faire du sport ?
Pour maigrir ???!!!
A 20 ans, on perd 3 kilos en une semaine,
A 35 ans, en 3 semaines,
A 40 ans, il faut 3 mois…
Pourquoi pratiquer une activité physique ?
Revue de littérature
Le sport fait maigrir ?
Régime hypocalorique fait chuter le poids à raison de 50 % de
masse grasse et 50 % de masse musculaire.
L’exercice ne fait chuter que la masse grasse et tend à
augmenter légèrement la masse musculaire.
New England Journal of Sport Medicine, 1991
LE SPORT EST DONC
EXCELLENT POUR LA SANTE
….
MAIS…. Ce n’est pas si simple et si caricatural…
EFFETS NEFASTES…
APPAREIL LOCOMOTEUR
Lésions de surmenage +++ (Overuse)
Accentué chez sportifs HN
Dépendant nature du sport :
- en charge (CAP…) : risque articulaire du M inf
- risque ligamentaire si sport pivot (basket, tennis…)
- Sport de lancer (volley, water polo, pitcher …) si vitesse sup
4000/s: épaule +++
Favorisés par :
- Facteurs extrinsèques : excès entrainement, technopathies,
type terrain…
- Facteurs intrinsèques : âge, facteurs métaboliques, hyperlaxité,
genu varum…
FACTEURS DE RISQUE
Facteurs intrinsèques
Ce sont des facteurs liés au terrain :
- âge : sujet en croissance (enfant et adolescent)
sujets âgés (sup 50 ans)
- facteurs métaboliques : chol, hyperuricémie,obésité
- troubles morphologiques articulaires : genu
varum,coxa retorsa
- myotype et déséquilibre musculaire : hypotonie,
hypertonie, agoniste/antagoniste
- hyperlaxité constitutionnelle.
Facteurs extrinsèques liés au sport
- Erreurs dans la préparation physique, excès d’entraînement
- Caractère répétitif du geste (lancer, marcher, courir, sauter,
frapper, porter…)
- Matériel utilisé : raquette,chaussures
- Terrain : trop dur, trop souple
NATURE DES LESIONS DE L’APP
LOCOMOTEUR
1.
lésions traumatiques
2.
lésions micro-traumatiques
LESIONS TRAUMATIQUES
Lésions traumatiques : ligament
Sportifs HN
- Entorses des genoux et chevilles pour football (25% des
blessures) et les sports de glisse (36%)
- Entorses des membres supérieurs : tennis +++ avec
risque d’entorse (16%) mais surtout tendinites (55 %) car microtraumatismes
répétés
Tennis : Tendinite coude (33 %), genou (5%), cheville (6%) et épaule (16 %)
Moins d’entorses ches les HN + 35 ans (20%), plus menacés par tendinites
(30 %) car tendons moins élastiques
Lésions traumatiques : MUSCLE
Musculopathie chronique de surmenage :
- Lésions de fatigue musculaire (crampe, contraction, rétraction,
courbature, claquage)
- Risque élongation
- Risque rupture et passage à la chronicité
Divers stades
Courbature : Ac lactique dans les muscles
Prévention par hydratation adaptée (MDS) et dosage effort
Contusion : Conséquence d’un coup reçu sur un muscle en phase de
contraction (Rugby, handball, basket)
Elongation ou « claquage » : Allongement traumatique du muscle (IJ en
Athlétisme)
Lésions traumatiques : OS
Luxation :
Comparativement aux entorses extrêmement fréquentes (1/4 des accidents),
les luxations ne représentent que 2% des lésions recensées en HN
1. Epaule
2. Phalanges des doigts
3. Genou (rotule)
Sport de combat (judo, boxe), rugby, sauts périlleux chez les gymnastes
Risque de récidive +++
Risque de récidive de luxation x7 si le sportif a déjà eu des luxations
TRAUMATISME CERVICAL ET RUGBY
Incidence : tétraplégies / an
1976 - 1986
Australie
1986 - 1996
1996 – 2006
3,1
4,8
5
7,2
Nouvelle-Zélande
4,7
8,3
Afrique du sud
8,7
9,5
France
Angleterre
3,6
4,5
1,4
Paul T Haylen. Spinal injuries in rugby union, 1970–2003: lessons and responsibilities. MJA 2004; 181 (1): 48-50
Shelly MJ et al. Spinal injuries in Irish rugby: a ten-year review. JBJS Br. 2006 Jun;88(6):771-5.
TRAUMATISME CERVICAL ET RUGBY
Facteurs de risques :
CCE+++++
Catégories séniors > jeunes
Compétition 70%
Période de la saison : début et reprise
1ère ligne > 3ème ligne > 2ème ligne
Mêlée, avant : Angleterre, Argentine, Australie, France
Placage, arrière : Afrique du Sud, Irlande
Depuis CAT si CCE :
- Neurapraxie médullaire régressive ou tétraplégie aiguë transitoire
ou myélopathie symptomatique = Contre-indication absolue
- Joueur asymptomatique + CCE = Évaluer l’espace de réserve
fonctionnel par Clichés radiologiques et IRM dynamiques
Tul T Haylen. Spinal injuries in rugby union, 1970–2003: lessons and responsibilities. MJA 2004; 181 (1): 48-50
Shelly MJ et al. Spinal injuries in Irish rugby: a ten-year review. JBJS Br. 2006 Jun;88(6):771-5.
LESIONS MICRO TRAUMATIQUES
Lésions micro-traumatiques
Liées hyper-utilisation articulaire
Circonstances d’apparition progressives
Ce sont :
- tendinopathies
- lésions nerveuses (nerf supra-scapularis du volleyeur, nerf
cubital au coude chez le lanceur )
- périostites
- fractures de fatigue
- cartilage (arthrose)
1. Tendon
Tendinopathies chroniques de surmenage
Selon la topographie :
- tendinopathie corporelle
- myotendinopathie
- enthésopathie (jonction os/tendon)
Les enthésopathies :
Pathologie insertion du tendon mais aussi os sous-jacent (fractures de
fatigue) et bourses séreuses
Tendinite Achille : sauteur +++
Tendinite rotulienne CAP type marathonien (19%) ou ultratraileur (17%)
Classification :
 Tendinopathies corporéales (tendinose)

Péritendinites (gaine du tendon) ténosynovite
 Tendinopathies d'insertion (enthésopathies)
- Haglund
- Bursites
- Tendinopathies
± désinsertion partielle
CAUSES DE LA TENDINITE
Lésions dues à des sollicitations brutales et répétées
Localisées au point plus faible, situé sous la pointe de la rotule
Les douleurs ressenties sont rythmées par les efforts
L'examen est pauvre :
- Douleur à la pression de la pointe de la rotule
- Rarement il existe une nodosité
- Plus rarement des lésions de ruptures partielles et
dégénératives avec constitution de pseudo kystes
Les tendinopathies rotuliennes
Tendinopathie rotulienne
Tendinopathie rotulienne
2. Os
Ostéopathie chronique et surmenage :
Fractures de contrainte :
➠ fracture de fatigue secondaire à des contraintes excessives répétées sur
un os sain (CAP avec 22% marathonien +++)
Confirmation tardive du diagnostic (4 s après début douleurs)
Clichés standard ou scintigraphie osseuse ++ ou IRM ++++
Topographie : fibula, tibia, métatarsiens ++++, bassin chez athlètes +
Syndrome douloureux interne du tibia
chez le coureur à pied
Pathogénie discutée : fracture de fatigue, micro fissures corticales,
réaction périostée, syndrome de loge postérieur …
Hypersollicitation du bord postéro-interne du tibia
Tension+++ sur aponévrose jambière superficielle et profonde, du soléaire
et du FCO
Apanage sportifs pratiquant une course longue + 64 Km/s (ultra +++,
ultarmarathon)
3. ARTHROSE CHEZ LE SPORTIF
—
Une hyper-utilisation articulaire :
traumatismes directs -> sports de combat et de contact
traumatismes indirects -> lésions méniscales et ligamentaires
—
Le traitement chirurgical de ces lésions (méniscectomies et plasties
ligamentaires)
Le risque d’arthrose est accru dans certains sports (foot, rugby, haltérophilie)
Les compétiteurs d’élite sont plus atteints que les amateurs +++
Gonarthrose 3x+ importante pour footballeurs HN vs amateurs et 10x+ vs
population témoin
Spécificités Mbre inf
Sport
Plus de coxarthrose ou de gonarthrose ?
Gonarthrose > Coxarthrose
SPECTOR TD 1996:
Joueuses de tennis
de haut niveau
81 Femmes à 20 ans
Coxarthrose
RR 2,5
Gonarthrose
RR 3,5
• MAIS Traumatisme Genou > Traumatisme hanche
FOOTBALL ET COXARTHROSE
Population
anciens joueurs
Age
55 ans (moy)
Effectif
286
Résultats
coxarthrose :
(témoin 572 pop prévalence : 5,6% vs 2,8% témoins
générale)
(p = 0,04)
. 14% joueurs d'élite,
. 4% joueurs moyens (1)
(1) Lindberg et al. Acta Orthop. Scand, 1993, 64, 165-167.
SPORTS ET COXARTHROSE
Population
Age
sportifs haut niveau (> 10 20 à 30 ans
ans) : footballeurs, judoka,
danseurs
hommes opérés pour
coxarthrose
50 à 70 ans
danseurs
45 ans (moy)
Effectif
46
Résultats
39% ostéophytoses ; 1 coxarthrose
(témoins 50
témoins (non sportifs) : 6%
pratique faible ostéophytoses (1)
ou nulle)
239
coxarthroses : risque relatif estimé :
(témoins 302 . 2 à 2,6 si niveau moyen pratique
pop générale) sportive
. 3,5 à 4,5 si haut niveau pratique
sportive
risques plus marqués pour les sports
de raquette, de piste, de terrain (2)
126
coxarthroses : 17,5%
souvent bilatérales et douloureuses
dont 80% avec hanche dysplasique
(3)
(1) Demarais et al. Gaz. Méd. France, 1979, 86, 2969-2972.
(2) Vingard et al. Internat. J. Epidemiol., 1991, 20, 1025-1031.
(3) Revel et al. Rev. Rhum., 1989, 56, 321-323.
Importance du problème ???
% patients atteints (USA 2014)
18
16
14
12
Arthrose
dos
cœur
poumon
HTA
Diabéte
Vision
Audition
10
8
6
4
2
0
AVC
NOTIONS
FONDAMENTALES
Cartilage : Chondrocytes
1%
Cartilage
compression
protéoglycanes
Matrice : 99%
collagène
tension
Le cartilage
Ses fonctions :
- Réduit les forces de friction
- Absorbe les charges normales
- Réduit contraintes au niveau de l’os
CARTILAGE ET MARATHON
Origine du problème ?
- Forces brusque de friction (entorse)
Délamination du cartilage entre zone profonde et calcifiée
- Compression répétées (course à pied) +++
MARATHON = TRAUMATISME EN CHARGE
Effet local du trauma en compression : Apoptose des chondrocytes+++
% apoptose vs charge
D’Lima 2002
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
témoin
7 Mpa
14 Mpa
23 Mpa
MARATHON = TRAUMATISME EN CHARGE
Effet régional du trauma en compression :
- microfractures
- puis effets inflammatoires sur capsule, synoviale…
Lésions cartilagineuses
Stade 4
ICRS
PATHOLOGIE MUSCULOSQUELETTIQUE CHEZ LES
PARTICIPANTS à L’UTMB
Pr GIRARD Julien
Dr LEJEUNE Benjamin
Médecine du sport – CHRU LILLE
Arthrose des membres inférieurs et c.a.p
Course de longue distance et coxarthrose (Marti et al BMJ 1989)
étude rétrospective d’athlètes de haut niveau et de contrôles sains sans
exercices; critère : radio du bassin
-RR augmente avec âge, distance hebdomadaire courue
(supérieure à 97 km) et allure
IRM du genou chez marathoniens (Krampla et al Skeletal Radiol 2001),
IRM avant, après et à 6-8 semaine :
-Pas d’effet negatif en IRM
-des lésions méniscales pré-existantes peuvent être prédictives
de lesions arthrosiques
Arthrose des membres inférieurs et c.a.p
Course et handicap lié à l’arthrose (Fries et al Ann Intern Med 1994),
étude prospective sur 8 ans,
451 membres d’un club de CAP ajustée sur âge, comorb, niveau étude,
tabac, OH, handicap initial, arthrose radio :
-Taux de handicap inf chez les coureurs
-mortalité inf+++
10 études retrospectives type cas/controle + 3 prospectives :
-léger risque de coxarthrose chez coureurs OR 1,24 (95 % IC
0,87-1,25)
-OR augmente si pratique intensive (*2-3)
-pas d’effet délétère de c.a.p/hanche
-pas de diff selon sexe
RESULTATS
921 coureurs ont été inclus
45.9% était âgé de 41 à 50 ans
Poids compris entre 50 et 70 kg pour 48.9%
53.8% couraient en moyenne 7 à 9 heures par semaine,
39.6% déclaraient courir en moyenne 60 km par semaine.
RESULTATS
Prévalence arthrose : 8.6%
Répartition arthrose différait significativement :
- selon les classes d’âges (p=0,0007) ,
- antécédents de rupture du pivot central (p=0,0207)
- entorse du genou (p=0,0368).
Prévalence arthrose non lié :
- à l’ancienneté de pratique de la course à pied (p=0,307),
- kilométrage hebdomadaire (p=0,875)
- volume horaire hebdomadaire (p=0,253).
Facteurs prédictifs arthrose :
- âge >60 ans (RR=4,95 IC (1,59 -15,44) p=0,0005),
- présence de douleurs articulaires pendant la course à pied
(RR=3,44 IC (2,12 - 5,58) p <0,0001),
- gonflement articulaire (RR=1,70 IC (1,04 -2,78) p=0,036).
CONCLUSION
Pathologies liées au type de sport +++
Natation : tendinites de l'épaule (21% de l'ensemble des blessures)
Cyclisme : tendinopathies du genou (13/100 000 km parcourus)
CAP : syndromes rotuliens, tendinites du genou et de la cheville et fractures
de fatigue
CAP responsable de 20% des blessures vs 1% pour les autres sports
Chez marathoniens (Berlin 2012), causes de douleur :
Syndrome douloureux interne du tibia (15%)
Syndrome loge chronique (8%)
Tendinopathie achilléenne (20%)
Douleurs du genou (30%)
Pubalgie (9%)
Divers (16%)