échirolles - Ville d`Echirolles
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échirolles - Ville d`Echirolles
Cité échirolles n ° 2 8 9 - M a r s En supplément, le programme complet de Cité Plurielle 2 0 1 0 Visites sur la ville Urbanisme : à l’heure durable Economie : aller de l’avant www.ville-echirolles.fr Sommaire n° 289 Cité Echirolles Directeur de la publication : Renzo Sulli Rédacteur en chef : Bruno Cohen-Bacrie Rédacteur en chef adjoint : Jean-François Lorenzin Concept graphique, directeur artistique : Jean-Louis Delgado, Florence Farge Rédaction, secrétariat de rédaction : Lionel Jacquart, Maurice Jayet Crédit iconographique : Monique Chartier, Valérie Gaillard, Pascal Sarrazin Documentation, secrétariat : Isabelle Amato. Archives photos : Laure Cardona Mise en page : Thimothé Blandin, Clara Chambon, David Fraisse, Incidence, Corinne Tourrasse Visuel Cité Plurielle : ValB Photogravure Impression : imprimerie des Deux-Ponts, Eybens Distribution : AA Distribution Une production du service communication Tél : 04 76 20 56 33. Fax : 04 76 20 49 69 Internet : http://www.ville-echirolles.fr Edition : Mairie d'Echirolles, BP 248, 38433 Echirolles Cedex Dépot légal : mars 2010 / ISSN 0753. 07. 57 Papier recyclé Humeur Le mot altérité Cité Plurielle consacre sa 16e édition à un sujet délicat, quasi abyssal. Oser évoquer ce qui se cache “derrière les mots” revient à suggérer — sinon à parfaitement révéler — ce que chacun y met, parfois confusément, contradictoirement. Parole impossible ? Certes non ! Car la principale vertu de s'interroger sur “le sens caché des mots” signifie d'emblée un rapport à la fois sensible et aigu à l'autre. Cela s'appelle l'altérité. L'échange ne se déroule pas sans interprétation, sans polémique ou querelle possibles. Les mots cachent-ils les idées ou les choses, désignent-ils l'être qui se dit, pour ce qu'il est ? On l'entend bien ainsi : Cité Plurielle n'invite pas à la demi-mesure, ni aux faux compromis ou consensus, mais à se rapprocher, à s'écouter, éventuellement à mieux se connaître dans des réalités y compris subjectives, qui nous caractérisent et nous animent tous individuellement. J.-F.L. R E P E R E S TROIS questions à PO 7 EXPRES 24-25 R T R A I T Alain Kiyindou S I O N Nasser Djemaï Les groupes La première création théâtrale du comédien sera jouée à La Ponatière dans le cadre de Cité Plurielle. Ce mois-ci, la sécurité. MIX’C 8-13 I T É Au fil de l’actualité CASH-logement social, Autopartage, quinzaine littéraire, commissariat et sécurité, anciens combattants, télévision en débat, accompagnement scolaire au Village 2, zone 20, atelier relais Delaune, communication Nord-Sud, capsules temporelles, L’Echo d’Echirolles... DOSSIE 14-18 R Economie : aller de l’avant Malgré une année difficile, la Ville met en œuvre des projets de développement. URBANI 19-20 S M E À l’heure durable SITE INTERNET 26-27 La Maison pour l’égalité sur le Net Objectif : partager plus les projets et ressources du lieu. Une nouvelle manière est à l’œuvre de penser la ville localement. VISITES 20-21 Echirolles vaut le détour Des délégations visitent régulièrement des sites et réalisations sur la commune. CONCER 22-23 TAT I O N Rencontres Ateliers 21, le projet de l’Espace jeunes au Village 2. CITÉ PL 28-31 4 U R I E L L E Que disent les mots ? Débats, spectacles, rencontres, animations... pour découvrir le sens, parfois caché, des mots. Renzo Sulli Maire d’Echirolles 1er vice-président de Grenoble-Alpes Métropole (La Métro) Le maire a présidé le dernier Comité local de sécurité et de prévention de la délinquance. “Un policier pour 3 500 habitants, ce n’est pas assez !” 4-6 et 38-39 39 ANI 32 M AT I O N S Carnaval Un jour pas comme les autres en images. C U LT U R 33-36 E Pleine lune Performances et projets artistiques en cours pour fêter le printemps. Lecture Le réseau des bibliothèques diffuse le plaisir de lire à l’établissement pour personnes âgées dépendantes. Musée Géo-Charles L’exposition consacrée au peintre Otto Freundlich est un témoignage venu du passé SPO 37 R T Divers Athlétisme, boxe, badminton, le portrait d’Alain Gély. Vous avez reçu une réponse négative de la part du ministre de l'Intérieur à votre demande plusieurs fois réitérée d'obtenir un commissariat de plein exercice à Echirolles. Quels enseignements en tirez-vous ? R.S. : J'y vois une nouvelle illustration du fossé qui existe entre les annonces gouvernementales et présidentielles d'un côté, les conditions de vie quotidiennes des Français de l'autre. Nous avons une équipe gouvernementale qui, à chaque nouvelle flambée de violence locale, scolaire, clame partout sa priorité accordée à la sécurité, de façon souvent très médiatique. Et nous avons des villes comme Echirolles qui réclament, de longue date, des moyens supplémentaires et légitimes, pour que la sécurité de leurs habitants soit pleinement assurée. Que faut-il donc faire pour être entendu ? Chacun peut convenir, quelles que soient ses convictions politiques, que notre municipalité a pris à bras-le-corps cette problématique de la sécurité, avec le souci de coupler une approche dissuasive, répressive et préventive. Vidéoprotection, doublement des effectifs de la police municipale, moyens affectés à l'aide aux victimes, renforcement de la “médiation” (6,5 postes à la prévention, 11 éducateurs, 4 médiateurs), partenariat entre polices municipales et nationales (dont je salue l'investissement), multiplication des réunions de proximité — plus de 30 en 2009… Nous n'avons négligé aucune piste pour essayer d'endiguer les phénomènes d'insécurité et leur recrudescence liés à un contexte économique et social dégradé. Il serait normal que l'Etat, dont c'est la responsabilité “historique” de faire appliquer la loi, en fasse autant, sinon plus ! Que comptez-vous faire ? R.S. : Nous n'entendons pas cesser d'agir avec les moyens qui sont les nôtres. Nous devons convaincre l'Etat qu'on ne peut se contenter d'un policier national sur le terrain pour 3 500 habitants, ce qui constitue la réalité des chiffres quand on prend en compte les effectifs réellement sur la voie publique. Chacun en conviendra, Echirolles mérite des forces de police à la hauteur du pôle de centralité urbain, économique et social, qu'elle est devenue ! Les efforts ne peuvent pas être le seul fruit de l'action locale. Nous continuerons de renforcer encore la coordination avec les services de l'Etat, dont dépend la police nationale. Nous poursuivrons la mise en œuvre des dispositifs contribuant à un meilleur “vivre ensemble” (réunions et rencontres de quartiers, gestion urbaine et sociale de proximité). Je proposerai au Conseil municipal de délibérer une nouvelle fois, en toute transparence, sur la nécessité qu'une réponse adaptée soit apportée à notre demande d'un véritable commissariat. On ne peut se contenter d'une énième explication des effectifs existants, lesquels interviennent sur un territoire bien plus large que le nôtre. Cité Echirolles consacre un tour d'horizon à la situation économique et à ses conséquences sur le tissu local. Que pouvez-vous nous en dire ? R.S. : Les conséquences de la crise n'ont pas épargné notre ville, dans un contexte de récession nationale sans précédent depuis les années 50. Les experts, qui prédisent la fin de cet épisode, seraient bien inspirés de regarder comment va notre pays. Il nous appartient d'aller de l'avant. Notre ville conduit une politique très volontariste tournée vers un développement économique, durable et solidaire : nous voulons conforter l'attractivité d'Echirolles, 2 e bassin d'emploi du département. Nous avons renforcé le service économique de la Ville, de manière à améliorer notre offre en direction des entreprises et des commerces : création d'un annuaire cartographié des entreprises locales, mise en place d'une newsletter spécifique (1), accompagnement à la création et à la reprise d'entreprise, actions de sensibilisation à la création d'activité au cœur des quartiers… Des projets devraient contribuer à “booster” l'attractivité d'Echirolles : un hôtel d'activité dans les locaux proches de l'ancienne mairie, une pépinière d'entreprises au Village 2, un centre d'affaires et un hôtel proche de la rocade, un autre hôtel en face de La Rampe, l'extension de l'Institut de la communication et des médias, le soutien apporté au secteur du bâtiment et des travaux publics... Le grand projet Novasud 21 participera, à terme, à dynamiser tout le sud de notre agglomération, aux potentialités économiques parfois sous-estimées. Nous ne restons pas inactifs face à la crise qui sévit partout. Propos recueillis par B.C.-B. (1) inscription sur le site Internet : www.ville-echirolles.fr 3 repères repères ( en 2 mots Echanges à la bibliothèque de la Ponatière autour de l'alimentation et des pièges de la publicité. Secours Accident chimique Exercice La simulation d'accident chimique (prévue le 12 janvier, puis annulée) aura finalement lieu le jeudi 8 avril, de 13 h 30 jusqu'en fin d'après-midi, dans le cadre du Plan particulier d'intervention (PPI) de la plateforme de Pontde-Claix. Ce test grandeur nature a pour vocation de développer une culture du risque et des exercices, de vérifier l'organisation de l'ensemble des secours. Préfecture, collectivités (dont Echirolles), polices, gendarmerie, unités de sapeurs pompiers de l'agglomération, Samu… y participeront. Un poste de commandement opérationnel (PCO) et un poste médical avancé (PMA) seront installés. Des perturbations de circulation seront importantes compte tenu de la coupure de différents axes et de l'interruption de lignes de transports en commun. Santé Le poids de l'alimentation L'équilibre alimentaire, les astuces de la communication commerciale, le rôle des médias et de la publicité, les mensonges de l'industrie agroalimentaire, les régimes et le poids, les comportements indivi- 4 duels et les transmissions familiales vis-à-vis de la nourriture… Le petit-déjeuner, à l'initiative du réseau des bibliothèques, de Trait d'Union ParoleSanté (TUPS) et de l'association d'habitants Ashoe, a séparé le bon grain de l'ivraie pour nous transformer en consommateurs avertis et vigilants. Des jeux, mêlés en bonne intelligence aux messages, ont nourri les échanges. Une bibliographie consacrée au thème est toujours disponible dans les bibliothèques. Echanges Maison des parents Groupes de Parole La Maison des parents (aux volets bleus) propose deux nouveaux groupes de parole, de 18 h à 20 h. L'un aborde la question des limites : mardis 23 mars, 13 avril, 4 et 25 mai. L'autre s'adresse particulièrement aux parents d'adolescents : jeudis 11 et 25 mars, 8 et 29 avril. Animé par des professionnelles, cet espace est ouvert gratuitement (sur inscription) à tous les parents résidant à Echirolles. Il permet de partager des questions et des difficultés, de rompre un isolement en échangeant des expériences. Contact : accès par l'avenue du Général-de-Gaulle et le parking au sud du Village 2 (au bout de la ligne de tram), 09 69 32 30 22. Séances de vaccinations gratuites (DTP, ROR, tétanos) dans les centres sociaux, mercredi, 14 h 15 : Essarts 17 mars, Surieux 28 avril. Conférence de Couples et familles de l'Isère : “les multiples enjeux d'un héritage”, avec maître de Clomadeur, lundi 15 mars, 20 h 30, salle audiovisuelle de l'école MiPlaine à Meylan, 04 76 46 88 58. Le concours de Sidaction (réalisation de films à partir de téléphones portables en lien avec la lutte contre le sida), ouvert à tous, sera clos le 31 mars. Règlement sur www.vih-pocket-films.org Conférences à l'école d'architecture, amphithéâtre Maglione (60, avenue de Constantine, Grenoble) : “contrainte énergétique et patrimoine moderne”, avec Eliet & Lehmann, architectes, Jean-Louis Videau, directeur OPH Fontainebleau, Hubert Lempereur, architecte historien, lundi 22 mars, 18 h. Contact 04 76 69 83 00. Journée portes ouvertes de l'Institut des métiers et techniques (10, rue Aimé-Dupin, Grenoble), vendredi 26 mars, 14 h à 20 h, et samedi 27 mars, 8 h 30 à 13 h, www.jpoimt-grenoble.fr Cours gratuits d'éducation canine, samedi 27 mars, 10 h à 12 h, rue de la République, à côté des tennis à la Frange Verte, 04 76 20 56 03. Centre social Surieux Solidarité et animations Pour les habitants du secteur, les portes ouvertes du centre social Surieux ont été l'occasion de découvrir les activités proposées par le centre, et plus globalement, ce qu’offrent ces structures. P our leur journée portes ouvertes organisée un samedi, afin d'être Les centres sociaux sont avant tout des lieux de convivialité, où peuvent se mettre en musique de belles histoires et accessibles au plus de beaux projets. grand nombre, les professionnelles du centre social SuOu encore, l'hilarant spectacle rieux ont fait salle comble. Plus d'imitation des animatrices concocd'une centaine de curieux ont franté par un groupe de cinq jeunes chi le seuil pour découvrir les actifilles du quartier. vités proposées. “De nouveaux haLes habitants ont pu aussi se débitants, dont certains mettaient lecter des contes interprétés par pour la première fois les pieds des professionnelles de la bibliodans un centre”, se félicite Djamila thèque Neruda voisine, partenaire Delubac, responsable des lieux. historique du centre. Sans oublier “Beaucoup de gens ne perçoivent un autre partenariat naissant avec que la dimension sociale de la le musée Géo-Charles : un groupe structure, mais son rôle va bien s'est rendu au vernissage de l'exau-delà. Un centre social est une position consacrée au peintre allemaison commune, où se construit mand, Otto Freundlich. “Certains une histoire collective autour d'un habitants résident à Échirolles deréseau d'acteurs qui élaborent des puis plus de quarante ans sans japrojets collectifs et partagent des mais y avoir mis le pied !”, assure moments conviviaux.” Djamila. C'était décidément la jourConviviaux à l'image du buffet prénée des grandes premières au paré durant la matinée par un groucentre social Surieux. Et la preuve pe d'habitantes du quartier, et de l'intérêt que l'on peut trouver à partagé dans la bonne humeur. pousser la porte du centre social Chaleureux aussi, tel le concert du de son quartier. groupe de musique brésilienne, Os Cachaceiros, qui a rayonné en L.J. l'absence du soleil à l'extérieur. ) Un prochain rendez-vous des familles à la Maison des parents au Village 2 évoquera la scolarité des enfants (notre photo : rencontre à Casanova en 2007). Education Rendez-vous des familles La scolarité des enfants renvoie parfois aux parents les questions de l'échec scolaire et le sentiment douloureux de ne pas parvenir à les accompagner. Mais que cache la notion de “réussite scolaire” et comment s'en “débrouiller” ? C'est autour de ces sujets et interrogations sensibles que le service municipal éducation, en collaboration avec la Maison des parents et l'Ecole des parents et éducateurs de l'Isère, propose une animation-débat le mardi 6 avril, à partir de 20 h, à la Maison des parents (accès par l'avenue du Général-de-Gaulle et le parking au sud du Village 2, au bout de la ligne de tram). permanence : les professionnels de la Ville et du CCAS, le lundi, de 9 h à 10 h 30, et le mardi, de 16 h à 17 h 30 ; les membres de la Confédération nationale du logement (CNL), le premier lundi de chaque mois, de 14 h à 16 h ; le chargé de secteur de la SDH, pour les problèmes d'ordres techniques et une information sur la réhabilitation des logements et des parties communes, tous les jours, de 11 h à 12 h, et le mercredi, de 14 h à 15 h ; les professionnels de la Ville et de la SDH, pour une information et un accompagnement au relogement, le jeudi, de 14 h à 16 h. Msic Accompagnement linguistique Depuis le début de l'année, la Maison de la solidarité et des initiatives ciSocial toyennes (Msic) au Village 2 propose des cours collectifs ou individuels d'acMaison du projet compagnement sociaux Permanences linguistiques (anciens La Maison du projet au cours d'alphabétisation). Village 2 est dédiée à l'inCes cours sont destinés à formation des habitants des personnes de tous et à l'échange autour de âges qui rencontrent des la rénovation. Située sur difficultés dans la réalisala place des commerces, tion de leurs démarches à côté de la Maison de la de vie quotidienne, des solidarité et des initiatives plus courantes aux plus citoyennes (Msic), elle procomplexes : faire des pose différents temps de courses, se rendre chez le médecin, remplir un chèque… Les thématiques de chaque séance sont arrêtées en fonction des besoins recensés auprès des participants. Contact à la Msic : le lundi, de 13 h 30 à 17 h 30, sur insLes professionnels de la Ville et du CCAS cription au 04 sont disponibles à la Msic en dehors des 76 23 46 90. permanences à la Maison du projet. “ Des élèves du lycée professionnel ThomasEdison en train de proposer des crêpes ou des jeux de société à des personnes âgées : cette opération peu banale se déroule au L F PA , d a n s l e c a d r e d ' u n e c o l l a b o r a t i o n fructueuse entre les deux établissements. Et ce n'est pas un coup d'essai. L'an dernier déjà, élèves et résidents se sont retrouvés autour d'une fresque réalisée à l'entrée du L F PA . L e s é c h a n g e s i n t e r g é n é r a t i o n n e l s s'en trouvent forcément renforcés, c'est d'ailleurs le but des initiatives. Les jeunes en phase de passer un CAP ou un bac professionnel façonnent ainsi des liens de connivence avec les aînés. Ils en profitent aussi pour découvrir les métiers nécessaires au bon fonctionnement des lieux, en ce qui concerne notamment la restauration et l'entretien. Elections régionales Le scrutin aura lieu les dimanches 14 et 21 mars. Les 22 bureaux de vote à Echirolles ouvriront de 8 h à 19 h. À noter un changement : le bureau 6 siègera désormais à La Rampe (salle Mandela). Les 3 et 4 demeurent au restaurant scolaire Langevin. rapid es..... Etat civil Il n'y aura pas de permanence de l'état civil en mairie les samedis 3 avril (week-end de Pâques) et 22 mai (veille de Pentecôte). Formation au développement durable La Maison de la nature et de l'environnement (MNEI) et le Conseil général de l'Isère proposent aux associations des formations gratuites pour adopter les réflexes du développement durable. La prochaine session aura lieu le mercredi 16 mars, de 14 h à 17 h, à la MNEI à Grenoble. Contact au 04 76 51 56 71, [email protected] Le lycée Marie-Curie fête ses 20 ans L'administration et l'équipe pédagogique recherchent d'anciens élèves pour participer à ce temps fort de la vie de l'établissement, le samedi 2 octobre. La journée sera organisée autour de rencontres sportives, ludiques, d'animations diverses, avant de partager un verre en fin d'après-midi et un repas en soirée. L'Amicale du lycée a constitué plusieurs équipes, l'une d'elles recueille déjà souvenirs et documents (récits, photos, films…). Toutes aides et propositions seront les bienvenues ! Contact : [email protected] 5 au fil des quartiers travaux < @ > ARRETS DE BUS - Reprise de l’enrobé de la chaussée au niveau des deux arrêts de bus “Delaune” sur la ligne 13, rue Manouchian. AVENUE DE KIMBERLEY - Pose de potelets, à hauteur du site de l’hôpital Sud, pour sécuriser la piste cyclable et piétonne par rapport à la circulation automobile. ENFOUISSEMENT DE LA LIGNE HAUTE TENSION Rue Nicéphore-Niépce Voirie “à plat” Les deux pylônes existants de la ligne haute tension traversant le parc Picasso seront remplacés par un seul support. - Courant mars, le tirage et le raccordement des câbles s’achèvent dans le cadre de l’enfouissement de la ligne haute tension (63 000 volts) dans le quar- tier Ouest. Un seul pylône remplacera les deux anciens supports dans le parc Picasso, qui seront déposés à partir d’avril. La Ville a aménagé provisoirement une voirie “à plat” sur un tronçon de la rue NicéphoreNiépce, au Village 2. Ce profil d'une chaussée sans bordures à franchir sera expérimenté durant deux mois. Il préfigure l'organisation future de l'axe Nicéphore-Niépce/Albert Einstein, contournant le parc Galilée. Les différences de niveau ont été gommées avec de l'enrobé. Des emplacements matérialisent les futurs arbres, les conteneurs à ordures ménagères qui seront enterrés. Un marquage au sol délimite les places de stationnement. L'objectif est d'évaluer le fonctionnement global du dispositif et la bonne cohabitation des différents modes de déplacements. Le projet, discuté avec les habitants, sera éventuellement retenu au terme de la phase d'essai. ⌧ Réfection de voiries Dégâts d’hiver Une campagne de remise en état de plusieurs voiries, suite aux dégâts de l’hiver, se déroulera de mars à avril. Les interventions seront plus ou moins importantes sur les axes Langevin, Stalingrad, Manouchian, Sémard, Didier, Colonel Mahnès, Liberté, Hugo, Ferrier, Thomas, Kessel, Wallon et Curie, ainsi que sur le secteur de l’Espace Comboire. 6 P o r t r a i t La première création théâtrale du comédien D u papier aux planches — de théâtre —, il n'y a qu'un pas. Certes grand, mais un pas tout de même. Encore fallait-il oser le franchir. C'est ce qu'a fait Nasser Djemaï à 23 ans, après un BTS dans les industries papetières et deux années en usine. Pas évident pour cet enfant d'une famille de six, dont le papa, maçon puis ouvrier dans les mines de ciments de Grenoble, s'était installé en France, à Marseille puis Grenoble, en 1969, en provenance d'Algérie. “Il m'a fallu du temps pour accepter qui je suis. Le monde artistique est un univers particulier, sans réelles règles, qui me faisait peur. Je pensais que je ne serais pas à la hauteur. C'est le regard de personnes bienveillantes qui m'a décoincé”, explique Nasser. La première, c'est un ami collégien, qui à 13 ans lui vante les mérites de l'aumônerie où il découvre le théâtre. “Un monde inconnu s'est ouvert à moi. La plupart des enfants étaient fils de profs, d'ingénieurs, de chercheurs… Tous jouaient et lisaient de la musique, faisaient du théâtre, allaient régulièrement au ski… Pour moi, c'était à la fois merveilleux et violent, car je me rendais compte du décalage. J'ai voulu faire partie de ce monde sans oublier mes origines. Plus tard, je me suis rendu compte qu'elles étaient une force qui m'a permis de m'adapter, de prendre le meilleur. Ce n'est pas un hasard si, aujourd'hui, je porte une curiosité infinie pour la science du langage, car elle illustre toutes les différences. Et j'adore m'en amuser.” Pourtant, tout aurait pu s'arrêter là, si l'envie de monter sur les planches n'avait été la plus forte. En 1995, il débute une formation d'acteur à l'Ecole nationale supérieure de la comédie de Saint- Nasser Djemaï sera jouée à La Ponatière dans le cadre de Cité Plurielle. Étienne, qu'il poursuit, en 1997, à la Birmingham school of speech and drama en Angleterre. “J'ai toujours nourri un amour singulier pour la langue anglaise et je sentais que techniquement il manquait des cordes à mon arc. L'enseignement britannique est très sévère et j'ai hérité d'une précision sans laquelle la magie artistique ne peut exister.” Après trois premiers mois difficiles, il est choisi pour représenter l'école à un festival au Théâtre national de Londres, qu'il remporte, ce qui lui permet de tenir le rôle principal dans un téléfilm de la BBC. Quelques semaines plus tard, il est diplômé, avec les félicitations du jury, de la British academy of dramatic combat. Dès lors, spectacles et tournées se sont succédé. Depuis 2003, Nasser met en scène, joue ses propres textes. Bien lui en a pris, au vu du succès rencontré par sa première création, Une étoile pour Noël, programmée à La Ponatière lors de Cité Plurielle. L'histoire d'un garçon, Nabil, décidé à devenir “Premier ministre de la République française”, et qui pour y parvenir, s'inscrit à l'aumônerie… Ca ne vous rappelle rien ? “C'est délicat de parler de son parcours dans un tel contexte. La lutte contre les inégalités a toujours été au centre de mes préoccupations. Mon métier propose un miroir de notre société. S'il peut contribuer à l'échange ou à la prise de conscience, c'est mieux. Mais mon travail est un engagement esthétique et dramaturgique autour de l'art de l'acteur. C'est aussi cette part de poésie et de fragilité que je souhaite témoigner.” L.J. “Mon métier propose un miroir de notre société. S’il peut contribuer à l’échange ou à la prise de conscience, c’est mieux.” 7 Mix’ L o g e m e n t s o c i a l Pour une rénovation durable Actuellement, huit villes européennes sont en réseau, autour d’Echirolles, ville tête de réseau, pour réfléchir à la manière de rénover les logements sociaux en tenant compte des économies réalisables en matière d’énergie. C’est le CASH, Cities action for sustainable housing, un dispositif européen dans le cadre du programme Urbact 2. Une voiture à partager, toujours stationnée au même endroit, sur un emplacement réservé. Autopartage Y’a pas photo ! Echirolles a accueilli le premier séminaire CASH, en présence de la conseillère municipale, Stéphanie Abrial, de représentants de trois sites européens. La notion “durable”, prise dans une globalité qui n’exclut en aucune façon le développement, se décline au point de favoriser des actions isolées et de s’attaquer à des secteurs spécifiques. Souhaiter appliquer le développement durable à la rénovation des logements sociaux en est un exemple. Et, forte des années consacrées à cette réflexion, dans le cadre de l’Agenda 21 et du service environnement et développement durable, Echirolles se trouve tout naturellement porteur du projet et leader du réseau de villes intéressées par le sujet. L’élue en charge de ce dossier, Stéphanie Abrial, a ouvert le premier séminaire réunissant les partenaires, en présence de l’expert international certifié par la commission européenne et des représentants des villes de Ptolemaida (Grèce), Yambol (Bulgarie), de la province de Bridgens (Pays de Galles). Il s’agissait de mettre des visages à CASH, de lui accorder une ossature, sans manquer d’en rappeler les ambitions. Elargir le cercle Compte tenu de ses références, il revint à Echirolles de lancer le débat et de circonscrire ses différentes actions dans les domaines du développement durable et de l’habitat. D’où la présence des responsables de ces services, Stéphane Durand et Clotilde Arditi, autour de la conseillère municipale, Stéphanie Abrial, de l’animateur du réseau, Thierry Monel, et de la coordinatrice du projet, Chloé Yaiche. Sans oublier Guillaume Tournaire, de la Métro. Un premier tour de table a permis d’évoquer la situation du logement social dans chacune des villes présentes et de s’entendre sur quelques définitions élémentaires du développement durable. Faire état d’expériences, échanger des diagnos8 tics, défendre des pratiques à l’origine de quelques résultats… Ce sont les principaux enjeux de ce réseau, au sein d’un programme qui va durer trois ans. Une douzaine de villes, dont Francfort en Allemagne, Brindisi en Italie, Tatabanya en Hongrie, Utrecht en Hollande, devraient s’ajouter à celles déjà inscrites. Les préoccupations sont en bonne place dans les ordres du jour des prochaines rencontres : travailler d’abord à un guide méthodologique, puis aborder les propositions pour une “rénovation”. Dans l’immédiat, au mois de mars, tous les sites vont faire l’objet d’une visite de l’expert, accompagné d’un ou de deux représentants échirollois. Ceci avant une seconde rencontre, le 23 avril, pour valider quelques conclusions. Utiliser un véhicule à la carte, le trouver stationné sur un emplacement réservé, en avoir la jouissance 24 h/24 et 7 j/7... C’est quelques-unes des offres de Alpes-Autopartage, désormais en Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), qui vient de fusionner avec Car Liberté de Chambéry, histoire de bien inscrire ses missions à l’échelle régionale. Son principe, toujours le même, repose sur une utilisation de la voiture “à bon escient”. Partager une voiture à plusieurs, éliminer les soucis matériels, la stationner sur une place réservée et gratuite... Ce service met à disposition 25 véhicules sur l’agglomération, dont deux à Echirolles, stationnés rue Albert-Londres (face au cinéma) et rue de Provence (devant la gare). Renseignements au 04 76 24 57 25 ou sur le site www.alpes-autopartage.fr M.J. CHIFFRES Mix’Cité Une estimation d’un policier national sur le terrain pour 3 500 habitants, c’est le chiffre qu’a indiqué Renzo Sulli pour décrire la faiblesse préoccupante des effectifs policiers sur Echirolles. La couverture policière de la commune est en effet assurée par le bureau de police de la Division Sud, au sein de laquelle une unité territoriale de quartier de 17 policiers de la Villeneuve qui n’intervient pas au quotidien sur tous les quartiers d’Echirolles, les effectifs de la circonscription de Grenoble (154 policiers). Le commissariat central est distant de 7 km du bureau de police nationale d’Echirolles. Les effectifs de la police municipale ont été doublés : 13 agents de police, 4 opérateurs affectés à la vidéoprotection, un secrétariat de 2 personnes. La police municipale travaille 365 jours par an, de 7 h à 23 h et assure une astreinte 24 h/24. ’CITÉ L y c é e M a r i e - C u r i e Une quinzaine littéraire L’établissement échirollois poursuit ses chemins de traverse littéraires. Cinq classes mobilisées ont accueilli la journaliste et romancière Elisabeth Combres. Les réalisations des lycéens étaient exposées au CDI et dans le Forum. La rencontre avec l’auteure de La mémoire trouée, un récit sur les enfants rescapés du génocide rwandais, a laissé plus d’un lycéen au cœur de ce récit poignant, entre documentaire et roman. Les questions sur son travail de recherche, le conflit et ses traumatismes, ont nourri un échange sensible. Cinq classes de seconde et première S se sont mobilisées pour donner vie et sens à une quinzaine littéraire riche en animations. À l’initiative de plusieurs professeurs et documentalistes, les élèves ont lu cinq livres (1) contemporains en un trimestre, dont celui d’Elisabeth Combres. S’inspirant fortement de contextes et personnages de leurs lectures, ils se sont livrés à différentes activités : création de “livres accordéons” et autres objets, production de haïkus (forme poétique d’origines japonaises extrêmement codifiée), de carnets de voyages et d’affiches, de unes et quatrièmes de couverture… Ils ont réalisé des émissions littéraires, filmant et interprétant l’interview imaginaire des écrivains choisis. Une exposition dans le forum du lycée a présenté l’ensemble des travaux. Certains seront évalués pour le bac. Cette “quinzaine” prolonge une action menée depuis le début de l’année. Le lycée dé- C o m m i s s a r i a t Le ministère confirme la réponse négative du préfet Dans un courrier adressé le 27 août 2009 au ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, le maire d’Echirolles Renzo Sulli avait relancé sa “revendication sans cesse réitérée de disposer d’un commissariat de plein exercice sur Echirolles”. Le maire y réitérait une demande qui avait fait l’objet d’une délibération unanime du Conseil municipal du 4 mars 2003, en son temps transmise à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Dans sa réponse du 14 octobre dernier (dont Cité de janvier 2010 s’est fait l’écho), le préfet de l’Isère indiquait qu’il ne lui paraissait pas opportun de donner une suite favorable à cette demande. Renzo Sulli s’était donc adressé, à nouveau, au préfet, dans un courrier du 9 novembre dernier, pour faire part de sa “surprise visà-vis de l’écart que nous constatons entre la présentation des moyens de fonctionnement mis à disposition des services de la police nationale et la réalité vécue au quotidien par nos administrés”. Le 15 janvier 2010, Brice Hortefeux a confirmé au maire “qu’il n’est pas envisagé d’implanter un commissariat de plein exercice dans veloppe régulièrement des animations de ce type, comme un prix littéraire, un concours du court-métrage, participe à Regards croisés, le festival de théâtre contemporain de l’association Troisième bureau… J.-F.L (1) À petites pierres de Gustave Akakpo, La mémoire trouée d’Elisabeth Combres, Au rebond de Jean-Philippe Blondel, Neige de Maxence Fermine, Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes. la commune d’Echirolles… Distant de sept kilomètres du commissariat central de Grenoble, le commissariat de secteur de votre commune et le dispositif mis en place (unité territoriale de quartier) permettent ainsi de garantir un délai d’intervention de dix minutes” (sic). “Echirolles mérite des forces de police à la hauteur du pôle de centralité urbaine économique et social qu’elle est devenue”, pointe le maire. Celui-ci déplore “le décalage une fois de plus constaté entre les engagements publics de faire de la sécurité une priorité et la faiblesse des moyens octroyés à cette question essentielle”. Soucieux de transparence, Renzo Sulli tient à faire connaître la réponse du ministre “dont chacun jugera combien elle ignore la réalité des difficultés vécues par nombre d’habitants”. 9 Mix’ A n c i e n s c o m b a t t a n t s La mémoire en écho Les anciens combattants et résistants, les amis de la Résistance, les uns au sein de l’Anacr, les autres à l’Arac, se sont retrouvés à l’occasion de l’assemblée générale de chacune de ces associations. Si la mobilisation se poursuit pour faire valoir des droits et des acquis, elle a aussi tout intérêt à porter haut et fort les valeurs de la République, à lutter encore et toujours contre les formes nouvelles de colonialisme et de fascisme. C’est effectivement ce que font les adhérents, forts de leurs expériences et de leurs convictions, souvent les mêmes, toujours prêts à revendiquer la paix et la solidarité entre les peuples. À L’assemblée générale de l’Arac, en présence du 1er adjoint, Guy Roules écouter évoquer les bilans veyre, fut animée par un représentant départemental. de leurs actions, nul doute qu’ils parlent le même langage. Etre adhérent à l’Anacr ou à l’Arac signifie Ils souhaitent les mêmes effets accordés aux s’engager à défendre des droits, à promouactions de sensibilisation en direction des voir des idéaux républicains et à cultiver plus jeunes. Car, si d’aucuns devaient établir une mémoire dans un esprit de vérité. Nul des priorités, il faudrait regarder du côté de n’échappe cependant à l’effritement du la mémoire, des témoignages à transmettre temps, essentiellement marqué par des pour que “plus jamais ça !” prenne enfin un regains d’intérêt sans cesse à renouveler. sens définitif. À l’issue de l’assemblée de l’Anacr, le maire Renzo Sulli a remis la médaille grand or de la Ville à Lucien Villien, trésorier durant trente-deux années. Il est aujourd’hui remplacé par Ginette Dunand. L’association républicaine des anciens combattants et victimes de guerre (Arac) est la plus vieille des deux. Fondée en 1917, structurée avec un conseil national, des comités départementaux et des sections locales, elle se range toujours sous ce slogan, maintes fois défendu par son président et cofondateur, Henri Barbusse, “tout faire pour unir, rien faire pour diviser”. Quant à l’Anacr, fondée en 1945 par une composante des Forces françaises de l’intérieur (FFI), elle s’est élargie, en 1952, à toutes les familles de pensée de la Résistance. Son créneau en faveur d’une solide transmission de la mémoire se heurte parfois — d’où sa permanente vigilance — à de pernicieuses tentatives de falsification de faits historiques. M.J. E n d i r e c t Espace jeunes Picasso La télévision en débat 10 Le service jeunesse, évade, le centre social de la Ponatière et l’association d’habitants ASHOE organisent une soirée par trimestre, “conviviale et familiale”, un temps fort de rencontre et de parole. Après le thème des sans-papiers et un théâtre-forum sur les relations entre parents et adolescents, ils ont souhaité évoquer l’usage de la télévision. À l’issue d’un repas en commun préparé par l’Office du goût, deux professionnels du Centre audiovisuel de Grenoble ont invité le public à décrypter des programmes et des images, révélant tant leur conception, la cohérence et les objectifs d’un montage, que leur sens profond. Tout en analysant nos comportements face au petit écran, nos visions différenciées d’une émission, d’un film ou documentaire. Une cinquantaine de personnes, beaucoup d’enfants, ont participé. Les chiffres de Médiamétrie (société spécialisée dans la mesure d’audience) ne laissent aucune illusion : la quasi-totalité de la population française possède au moins un La place quotidienne du petit écran était au programme d’une soirée conviviale à l’Espace jeunes Picasso. poste de télévision (98 %), deux postes trônent dans 50 % des foyers ; la durée d’écoute moyenne par personne s’élève à trois heures et vingt-quatre minutes par jour, soit plus de dix-sept minutes supplémentaires en dix ans. Grâce à une approche ludique et dynamique, les participants ont pris conscience de l’importance de ce média d’information et de loisir dans nos vies. L’enjeu des soirées est de “faire s’exprimer les personnes, d’attiser le regard et la réflexion, d’éveiller la critique sans jugement, et en même temps de tisser du lien en rassemblant des habitants de différents quartiers”, résume l’un des organisateurs. Un prochain rendez-vous se prépare pour mai-juin. J.-F.L. ’CITÉ A c c o m p a g n e m e n t s c o l a i r e AGIR agit au Village 2 Depuis huit ans à la Maison de la solidarité et des initiatives citoyennes (Msic), des bénévoles de l’association proposent de l’accompagnement scolaire aux élèves, de l’élémentaire jusqu’au lycée. à la seconde, participent régulièrement aux deux séances organisées chaque semaine. Depuis huit ans, enfants et bénévoles ont d’ailleurs appris à se connaître. “Ils nous appellent même par nos prénoms. On est un peu des grands-parents dans le sens où on les aide à se construire, on discute avec eux. Pour eux, c’est presque aussi important que les devoirs.” Des grands-parents comMarcel et Pierre (ainsi que Jean et Jean-François, absents ce jour-là) acpréhensifs, mais stricts, compagnent bénévolement les enfants du Village 2 dans leurs devoirs, les lundi et jeudi, de 17 h à 18 h 30, hors vacances scolaires. lorsqu’il s’agit de réciter la table de neuf ou le verbe faire à l’imparfait de l’indicatif. “On “En général, l’ambiance est très conviviale”, sent qu’ils ont envie de réussir. Le plus dur, explique d’emblée Michel Disson, bénévole c’est de les obliger à se concentrer, parce retraité d’AGIR abcd qui coordonne l’acque c’est difficile de réfléchir quand on tion d’accompagnement scolaire à la Msic. est sollicité par des gadgets, quand on est “Viennent les enfants qui le veulent, ceux habitué à zapper. Mais parfois, on a des qui en ressentent le besoin. Même si au satisfactions, comme lorsqu’une élève redépart, ils sont poussés par leurs parents, vient avec un 19 en math ou qu’un enfant ils s’aperçoivent vite que l’on n’est pas des repart avec le sentiment d’avoir avancé. Le profs, qu’on est là pour les aider, les encoutout, c’est de les aimer et qu’ils sentent que rager et pas les enfoncer. On n’est pas du l’on est là pour les aider.” À la Msic, c’est genre crayon rouge”, assure cet ancien invisiblement le cas. génieur des Mines. Et au vu de l’ambiance, il y a tout lieu de le croire. Une quinzaine L.J. d’enfants, de l’élémentaire au lycée, du CP Z o n e 2 0 La rencontre, à fond la caisse ! Deux zones de rencontre, communément appelées zones 20, sont prévues sur la ville. La première, actuellement en travaux, aux abords de la Poste centrale, avenue de Grugliasco. La seconde, sur une partie de la rue Ambroise-Croizat, sera aménagée courant 2010. Aménagement d’une zone 20, dite de rencontre, à proximité de la Poste, avenue de Grugliasco. Dans la famille “plan de circulation“, on connaît les rues, les avenues, les artères de toutes sortes, les zones 30, si méconnues, les zones piétonnes… Et voilà désormais les zones de rencontre. Il s’agit, en somme, d’un espace public voué à tous les modes de déplacement : le mode le plus vulnérable y demeure toujours prioritaire, c’est-àdire que le piéton passe avant le vélo, que les deux roues passent avant les voitures… “C’est comme une rue piétonne avec des voitures tolérées, qui passent à allure très réduite, à moins de 20 km/h”, affirme Alain Berger, chargé de la circulation et des déplacements en mairie. Il espère vraiment que ces zones dites de rencontre, créées par un décret du 30 juillet 2008, rentrent plus aisément dans les mœurs que son aînée, la zone 30, mise en place dès 1990, dont les règles échappent à une majorité d’usagers. Les deux supposent des aménagements spécifiques, notamment une mise en espace qui favorise l’impression d’y entrer et d’en sortir. Ce sont des zones protégées, dans lesquelles le respect reprend ses droits, les réflexes parfois arrogants des usagers de la route deviennent bien ternes, l’idée de cohabitation prend de l’allure. Car il s’agit bien de cohabitation et de partage. Partager le même espace, au même moment, avec les mêmes intentions de se déplacer sans problème, avec une attention mutuelle. Tout un programme ! M.J. 11 Mix’ A t e l i e r r e l a i s Eviter la rupture scolaire L’école primaire Delaune au Village 2 accueille pour la première année scolaire un atelier relais. Ce dispositif de l’Education nationale a été créé en 2002 pour aider de jeunes collégiens à ne pas décrocher et donner du sens aux apprentissages. Le bilan d’une session a eu lieu récemment. En quelques mouvements de ju jitsu, Romaïssa, Sémia, Farid et Rayan ont démontré leur détermination et leur concentration. Ces collégiens ont ensuite présenté leurs travaux réalisés dans le cadre d’une session de cinq semaines de l’atelier relais. Ils ont bénéficié d’enseignements particuliers (français, mathématiques, histoire), d’ateliers méthodologiques, d’expression et de communication (avec de la sophrologie). Des pratiques artistiques, sportives et physiques (ju jitsu, escalade), des rencontres en milieux professionnels (clinique mutualiste des Eaux Claires, école hôtelière Lesdiguières, centre d’information et d’orientation) composaient les journées. Une initiation à l’environnement et au développement durable était au programme, dont une visite de la Frange Verte commentée par un technicien de l’Office national des forêts et un animateur du service environnement de la R e n c o n t r e Ville d’Echirolles. L’intensité de ces semaines spécifiques n’a jamais détourné les collégiens du cursus scolaire, car ils récupéraient régulièrement les cours habituels. C’est dire leur motivation et leur investissement. souligné “une plus grande autonomie et une motivation renforcée”. Une autre a remarqué “un apaisement des relations”, tandis qu’un papa a affirmé “un changement d’attitude en général et un dialogue plus facile à la maison”. Avant de rejoindre son établissement, chaque élève a fait part d’un projet professionnel : si Farid est tenté par l’archéologie, Rayan par la maçonnerie, Romaïssa et Sémia visent un métier auprès des enfants. Reprendre pied et confiance, valoriser les capacités et les acquis, tels sont entre autres les objectifs de ce dispositif, en partenariat avec les familles, les établissements et équipes pédagogiques référents. En lien avec l’Inspection académique, l’atelier relais à l’école Delaune rayonne auprès de douze collèges de l’agglomération grenobloise (notamment les trois d’Echirolles). J.-F.L. (1) Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active. Valoriser les acquis “Votre évolution est flagrante, nous sommes fiers de vous”, a déclaré Michelle Micheli, la coordinatrice de l’atelier relais, lors du bilan de la session, aux côtés de Nabil Benchernine, assistant éducateur, et Louis-Cyril Egly, animateur Ceméa (1). “Nous sommes exigeants, il y a des hauts et des bas. Malgré les contraintes imposées, les jeunes ont été très attentifs à nos propositions.” Les parents présents ont témoigné des transformations de leur enfant. Une maman a L’atelier relais à Delaune propose des thèmes : après le spectacle vivant, l’environnement et le développement durable, les deux prochaines sessions aborderont le journalisme et l’information, puis le sport à l’occasion de la Coupe du monde de football. N o r d - S u d Communication et développement Un colloque sur la communication et le changement social en Afrique s’est tenu à l’Institut de la communication et des médias (ICM). L’impact de la communication sur les relations Nord-Sud a été évalué. Une première rencontre sur le même thème, la communication et le changement social en Afrique et dans les Caraïbes, s’était déjà tenue à l’université de Douala, au Cameroun, en avril 2006. Et quand il fallut trouver un nouveau point de chute pour organiser la suite des discussions, c’est tout naturellement que les organisateurs, les membres du Département communication de l’université camerounaise et du Groupe de recherche sur les enjeux de la communication (Gresec) de l’université Stendhal Grenoble 3, se 12 Le maire a participé à une table ronde sur les coopérations inter et intranationales. sont tournés vers Échirolles et l’ICM. Car, de l’aveu de M. Misse Misse, professeur à l’université de Douala et coresponsable du conseil scientifique qui a présidé à son organisation avec Bernard Miège, professeur émérite de sciences de l’information et de la communication, “les liens qui unissent la commune à l’Afrique, au Bénin notamment, ont fortement joué dans notre décision de l’organiser à Échirolles”. Des liens et un intérêt pour l’Afrique, et plus généralement pour les questions de solidarité Nord-Sud. Renzo Sulli n’a pas manqué de le rappeler, lors de son mot d’accueil adressé aux représentants de l’Unesco — sous l’égide de laquelle était placé ce colloque — et aux nombreux chercheurs venus échanger sur la question. Le maire a également participé à une table ronde sur les coopérations inter et intranationales. Les participants ont mis en avant l’importance pour les pays africains de collaborer entre eux. L.J. ’CITÉ E n v u V i l l a g e 2 Village 2 Echirolles Renouvellement urbain Un voyage vers le futur En dissimulant des “capsules temporelles” dans le chantier d’un bâtiment en construction, les habitants du Village 2 souhaitent laisser une trace de la vie dans leur quartier. Attachez vos ceintures. Ils ne pouvaient pas mieux tomber ! Quoi de mieux que la dalle de la cage d’ascenseur d’un bâtiment pour dissimuler des “capsules temporelles” — des boîtes contenant des objets et des écrits destinés à être retrouvés par les générations futures —, que l’on espère voir remonter à la surface dans une cinquantaine ou une centaine d’années. C’est dans celle du Nova, bâtiment de la SDH en construction au Village 2, que des habitants du quartier ont caché les leurs, à l’initiative de Nadine Buchholz, membre du collectif Un euro ne fait pas le printemps. “Ces boîtes “à il était temps” sont des boîtes en inox dans lesquelles chacun a mis un objet personnel de notre époque, qui n’exis- E n s e m b l e tera peut-être plus lorsqu’il sera découvert, un article de presse, un texte sur le thème des Murs, rédigé en atelier avec l’écrivain Yves Béal, et une lettre adressée à celui qui la trouvera”, explique la photographe. Et pour les distinguer, le photomontage du quartier, réalisé par chaque participant, orne chacune d’entre elles. “Elles sont imprimées sur du papier baryté prévu pour durer deux cents ans”, précise-t-elle. “Ca, on ne sera plus là pour le voir !“, s’exclame Eliane, une des participantes au moment de “l’enterrement”, qui n’en avait que l’apparence tant l’humeur était au beau fixe. “Moi, je surveillerai tout ça d’en haut”, réplique Claude, qui a adressé sa missive à un mys- m u s i c a l L ’ E c h o Les habitants et Nadine Buchholz affichaient un large sourire au moment d’enterrer leurs boîtes ”à il était temps”. térieux “Cher inconnu”. Quant à Claude Saussine, président du club d’aquariophilie du quartier, il l’a destinée à un tout aussi intriguant “Vous que je ne connais pas”, avant d’égrener les moments forts de son existence, et de souhaiter “une longue vie pleine de bonheur” à son futur destinataire. De bonnes lectures en perspective. L.J. d ’ E c h i r o l l e s Des airs familiers Comme chaque année, élus et amis de l’Ensemble musical L’Echo d’Echirolles se retrouvent pour un rapide bilan des douze mois écoulés, de solides encouragements et une remise de prix. Traditionnelle cérémonie de remise des prix au sein de la grande famille de l’Ensemble musical L’Echo d’Echirolles. Plus qu’un ensemble musical, cette formation est devenue, au fil des ans, une véritable institution. Elle s’inscrit en grosses lettres dans le paysage culturel échirollois, et sa participation à de multiples manifestations de la Ville en fait un élément quasi familier. Son président, Jean-Luc Perez, pour qui “la Maison” n’a pas de secret, pour la fréquenter depuis des lustres, a accueilli les nombreux invités, parmi lesquels des adjoints, le maire Renzo Sulli, le maire honoraire Gilbert Biessy et le fidèle ami italien, Luigi Secco, de l’harmonie de Grugliasco. Fort de 43 musiciens et musiciennes, cet ensemble ne cesse de multiplier les expériences, en se produisant lors de concerts, en salle, en défilant à l’occasion de cérémonies, en allant dans les hôpitaux, les écoles, les Maisons d’accueil pour personnes âgées. Bref, en s’adaptant aux demandes et, forcément, à des situations parfois incongrues. Il ne cesse également de diversifier son répertoire et d’axer ses efforts sur une qualité musicale qui n’échappe à personne. Surtout pas à la vigilance du directeur musical, Pierre-André Floquet, toujours en mesure de proposer d’autres partitions. La coupe Kozma à Guillaine Bethouart, la coupe Wlassow à Chantal Vareille, la coupe des présidents à Bernard Perez. Puis un diplôme et une médaille d’honneur à Jacques Desmoulins, qui récompensent à la fois cinq années passées au sein de l’Echo et quarante ans de présence dans des sociétés musicales, notamment à la Mure et à Claix. Diplôme des cinq années aussi pour Virginie Rieux, plus particulièrement investie dans le secrétariat de la formation. Et quinze ans de présence, ça se fête aussi : alors médaille Honneur de la Fédération des sociétés musicales dauphinoises à Sylvain La Rocca, Thierry Beaud et François Lastella. Enfin, cerise sur le gâteau, médaille Honneur direction argent de la Confédération musicale de France à Daniel Voinçon, notamment pour ses vingt ans passés à la direction musicale de l’Echo. M.J. Des prix attendus Aux propos liminaires se sont ajoutées des remises de récompenses pour saluer l’assiduité et l’ancienneté, ou encore le dévouement et l’attachement à cette formation. À la tribune, de nombreux élus, dont le maire Renzo Sulli et le maire honoraire Gilbert Biessy qui entourent une personnalité familière de L’Echo, l’ami de Grugliasco, Luigi Secco. 13 2009, une année difficile en termes d’activité économique et d’emploi. La Ville met en œuvre des projets de développement. DOSS NO EECCOO N OM MI IEE CCOONN TT IINNUUEER R à aller de l’avant E n d ép i t d ’ u n e an n ée 20 0 9 pa rticuliè re m e nt difficile , l a Vi l l e n e v eu t pa s ba isse r le s bra s. El l e s o u h ai t e p o u r s uivre se s e fforts e n fa ve ur d e l ’ ac t i v i t é éc o n o mique , a ve c une ca pa cité d ’ i n v es t i s s emen t q ui re ste ra é le vé e e n 2 0 1 0 , et d es p r o j et s s u s c ep t i ble s de gé né re r de l’e m ploi. ’un côté, il y a les chiffres impressionnants et, semblet-il, irréversibles. Ceux des disparitions d’entreprises et des licenciements sur la ville. En 2009, 105 entreprises installées à Échirolles ont disparu ou l’on quittée. Dans le même temps, “seulement” 69 sociétés ont été créées ou s’y sont installées, soit un solde déficitaire de 36 entreprises. Toujours en 2009, les fermetures, dépôts de bilan et autres délocalisations Il y a la volonté, se sont succédé, enforte et mainte traînant leur florilège fois réaffirmée de licenciements. 600 chez Caterpillar, de la Ville, les “Caters” comme d’aller de ils ont été surnoml’avant, et de més à l’occasion du long bras de fer qui faire face les a opposés à leur en innovant, direction en début d’année dernière, en anticipant. avant de devoir baisser pavillon. 78 chez Yahoo!, dont le site d’ingénierie flambant neuf, situé dans le parc d’activité Sud Galaxie, avait pourtant été inauguré en grande pompe par la ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde, il y a de cela à peine plus d’un an. 48, chez Kis, l’un des leaders mondiaux dans la conception, 14 la production et la distribution d’équipements professionnels, d’impression photographique instantanée, Pepper-Moncler, le fabricant de vêtement de sport et de mode haut de gamme qui a équipé les délégations d’athlètes lors des Jeux olympiques de 1968 à Grenoble, et Capecci, société de transports de marchandises ; 30 chez Karting, 25 chez Hewlett Packard… Une tendance lourde également au niveau national — plus de 500 000 emplois détruits en 2009 —, à laquelle Échirolles n’a donc pas échappé. Une volonté et des projets De l’autre côté, il y a une volonté, forte et mainte fois réaffirmée. Celle de la Ville, encore rappelée par le maire, Renzo Sulli, à l’occasion des vœux au monde économique, “d’aller de l’avant, de faire face en innovant, en anticipant”. À l’image du projet de ville, qui génère des effets favorables sur l’activité économique et l’emploi depuis sa mise en œuvre. Une volonté traduite par un chiffre, celui de la capacité d’investissement de la Ville en 2010, 10 millions d’euros, soit un gisement potentiel de 500 emplois nouveaux. Tout comme par la multiplicité des projets, actuellement à l’étude, visant à favoriser l’implantation d’activités économiques nouvelles. Ainsi, le service économie — qui s’est renforcé et doté d’outils de communication plus modernes et fonctionnels à destination des entreprises (newsletter économique, annuaire économique cartographié en ligne…) — a postulé auprès de la Métro dans le cadre du projet ARTIS 2. Une pépinière d’entreprises destinée à accueillir de jeunes artisans pourrait voir le jour au sud du Village 2, territoire sur lequel sont déjà investis plus de 82 millions d’euros au titre du renouvellement urbain. Toujours à proximité du Village 2, le service économie réfléchit au devenir des anciens locaux de la mairie, rue Calmette. Un hôtel d’activités pourrait être aménagé d’ici peu. Le secteur Navis/Rondeau, sur lequel existe un projet de réhabilitation mixant logements et ac- SIER Les locaux commerciaux en rez-de-chaussée des programmes de logements du centre-ville trouvent preneurs. La preuve du bien-fondé d’une telle démarche. Parmi les projets à l’étude, la création d’une pépinière d’entreprises au sud du Village 2 et la transformation des anciens locaux municipaux de la rue Calmette en hôtel d’activité. À l’image des mobilisations pour protester contre les licenciements à Caterpillar ou la fermeture de Yahoo!, les élus restent mobilisés sur les questions de sauvegarde de l’activité économique et de l’emploi. tivités, est également observé de près. Des entreprises sont d’ores et déjà intéressées pour s’y installer. Dans le même temps, les locaux commerciaux situés en rez-dechaussée des programmes immobiliers du centre-ville continuent d’être attractifs. Et à plus longue échéance, les projets Novasud 21, ceux de développement de la gare ou de rénovation de l’Espace Comboire, sont porteurs d’espoirs en termes de créations d’activités et d’emplois. Echirolles fait aujourd’hui le pari, déjà relevé par le passé, que la volonté et les efforts de tous seront plus forts que les chiffres et la morosité ambiante. Souhaitons qu’il soit gagnant… Le Forum Objectif Emploi de la Ville, dont la prochaine édition aura lieu le 29 avril, reste un rendezvous important pour les demandeurs d’emploi, au même titre que les premières Rencontres économiques prévues pour le second semestre 2010. Les initiatives, comme celle initiée fin 2009 au Village 2 par la Métro, en lien avec la Mission locale et la Maison pour l’emploi, permettent de mettre directement en réseau demandeurs d’emploi et responsables d’entreprises œuvrant sur la commune. L.J. 15 DOSSIER Reconversion à Caterpillar On se fait un break Ruben Moreno et Jean-Louis Lefevre ont profité d’une incitation au départ volontaire de Caterpillar, lors de la première phase du plan social, pour créer leur entreprise et élaborer un solide projet : le break sportif. Ils ont quitté “Cater” en juin 2009, après le conflit social, en affichant vingt-cinq ans de boîte pour Ruben Moreno, trente-quatre ans pour Jean-Louis Lefevre, tous deux à des postes d’encadrement et formés au management. Alors, ils ont décidé de faire un grand pas, forts de leurs expériences et de leur “bouteille”, sacrément motivés et saisissant l’opportunité de se former à la création d’entreprise auprès de la Chambre de commerce et d’industrie et d’une cellule bénéficiant d’une maturité acquise au fil des années passées à Cater.” Pas de doute, la maturité, ils l’ont, la motivation et l’enthousiasme aussi. Et de leur projet, ils en parlent en le connaissant sur le bout des doigts. “Il n’y a pas d’équivalent dans la région”, soulignent-ils, sans sourciller, convaincus de trouver aisément leur place dans le pôle détente, loisirs et convivialité, développé au centre-ville, à partir du cinéma, du bowling, du stade nautique… De quoi s’agit-il ? Du break sportif. Mais encore ? C’est une structure, un lieu, qui permet de passer un moment agréable entre amis, en toute convivialité, en pratiquant une activité sportive ou en bénéficiant d’un espace détente. Le break sportif abritera des terrains de squash (une dominante), deux terrains de Devant les locaux de ce que sera demain leur break sportif, de gauche à foot indoor, du badmindroite, Jean-Louis Lefevre et Ruben Moreno. ton et un coin bien-être de conseil au sein de Caterpillar. “C’est se avec sauna, hammam, jacuzzi, salon de remettre en question, partir pour de noumassage... et un endroit consacré à de la velles aventures et c’est extraordinaire. Nos petite restauration. Un local de 1 000 m2, enfants sont désormais tous indépendants, avenue de Grugliasco, à proximité du alors on peut repartir sans problème en centre-ville ; des perspectives d’accueillir Anne-Sophie Mérot, adjointe à l’économie “Renforcer les actions en faveur de la création d’entreprises” Dépôts de bilans, délocalisations, licenciements… À l’image de la situation économique à l’échelle mondiale, l’année 2009 a été plutôt morose à Echirolles. Pouvez-vous nous en dire un mot ? “Les licenciements massifs, qui ont eu lieu dans deux des entreprises les plus emblématiques d’Echirolles — Caterpillar et Yahoo! —, sont en effet représentatifs de l’état de l’économie mondiale : ce sont des entreprises qui font des bénéfices, mais qui décident tout de même de licencier pour des raisons de rentabilité ! Comment, dès lors, ne pas penser que l’économie est d’abord au service d’une minorité d’actionnaires, plutôt qu’au service de ceux qui produisent la richesse ?” 16 Dans ses vœux adressés au monde économique, le maire a rappelé le souhait de la Ville d’aller de l’avant, de faire face en innovant, en anticipant. Comment se traduira cette volonté ? “Des actions en faveur de la création d’entreprise existent déjà et sont à renforcer. Il s’agit tout d’abord de l’accueil assuré aux créateurs d’entreprises par le service économie de la Ville. La porte d’entrée est souvent la recherche de locaux ; ces créateurs sont ensuite orientés sur la permanence hebdomadaire de l’ACEISP (Accompagnement à la création d’emploi et à l’insertion sociale et professionnelle). Sur les financements, les créateurs peuvent être soutenus par la MCAE Isère Active (Métro création La société Capecci a cessé son activité Suite à une chute de l’activité et à la vague de licenciements chez Caterpillar, qui représentait 80 % de son marché, la société Capecci a fermé ses portes. “Nous n’avons pas fait faillite”, dément Henri Capecci, “ce sont mes deux fils, dirigeants de l’entreprise depuis mon départ, qui ont décidé de tout arrêter”. Visiblement, l’ancien responsable est attristé : “Contrairement à la réalité, la presse régionale a fait mention, à deux reprises, d’un dépôt de bilan.” Il s’en émeut. “C’est faux ! C’est une question d’honneur, j’ai consacré ma vie à mon travail. Nous ne devons rien à personne, nous avons payé tous nos salariés dans les règles, aucun professionnel n’a déposé quelque plainte que ce soit”, déclare celui qui avait repris l’affaire familiale. La société Capecci existait depuis quarante ans à Echirolles, comptait 45 salariés, une cinquantaine de camions et une centaine de semi-remorques. J.-F. L. aussi bien des particuliers que des comités d’entreprise ; des travaux d’aménagement en phase de démarrer. Les plans sont tracés sur la comète, pour une éventuelle ouverture en août 2010. Bonne chance ! Et bon break… M.J. d’activité économique), qui se positionne aujourd’hui sur des plans de financement de 15 à 200 K € avec deux outils : le prêt d’honneur et la garantie bancaire. En 2010, nous allons également mettre en place un certain nombre d’actions en faveur de la création d’entreprise, comme celle intitulée “Connaissance de l’entreprise”, avec l’ACEISP, Créa jeunes, l’ADIE (Association pour le droit à l’initiative économique), ou celle de sensibilisation à la création d’entreprise, financée par la METRO et avec l’ensemble des partenaires. La réflexion sur la création d’un hôtel d’activité au sein des anciens locaux municipaux situés rue Calmette, en lien avec les activités développées dans le futur Centre du graphisme, est bien avancée. Nous avons également déposé notre candidature dans le cadre du projet ARTIS 2, de la Métro, afin de créer un espace entrepreneurial au village 2.” Propos recueillis par L.J. Crise économique Les conséquences sur l’emploi En 2009, la Maison pour l’emploi et la Mission locale ont pu mesurer les conséquences de la crise sur l’emploi à l’aune de leurs chiffres de fréquentation. Une tendance qui n’est, semble-t-il, pas prête de s’inverser. Les ateliers organisés par la Mission locale, pour les moins de 26 ans, et la Maison pour l’emploi, pour les plus de 26 ans, permettent aux demandeurs d’emploi de rester actifs dans leurs démarches. En 2009, la dégradation de la situation économique à Échirolles s’est traduite par une hausse de 500 du nombre de demandeurs d’emploi. 2 040 jeunes, âgés de 16 à 25 ans, ont ainsi été accueillis sur les trois sites de la Mission locale Sud Isère — Échirolles, Eybens, Pont-de-Claix —, dont plus de 1 000 à Échirolles. Depuis septembre 2009, la Mission locale a enregistré une augmentation de 30 % de son volume d’accueil, signe que le mouvement n’est pas prêt de s’arrêter. En novembre 2009, le Pôle emploi a enregistré une augmentation annuelle de 17,7 % du nombre de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues à Échirolles, de 23 % pour les demandeurs d’emploi de catégorie A (1). Les hommes sont plus particulièrement touchés, plus 33 % pour les demandeurs d’emploi toutes catégories, plus 50 % pour les demandeurs d’emploi de la catégorie A. Et là aussi, les pourcentages concernant l’évolution annuelle de l’ancienneté des demandeurs semblent indiquer que la situation pourrait perdurer en 2010. L.J. (1) La catégorie A se compose des demandeurs d’emploi disponibles, n’ayant exercé aucune activité dans le mois, et tenus de faire des actes positifs de recherche, peu importe le type d’emploi demandé (CDI, CDD, intérim, temps plein ou temps partiel...). Bernard Ciancia La Ville soutient le plan de revitalisation Caterpillar L’Etat et la société Caterpillar France ont signé, le 28 septembre 2009, à la préfecture de l’Isère, une convention de revitalisation (obligatoire pour les entreprises de plus de 1 000 salariés). L’objectif est de créer ou de sauvegarder 538 emplois dans le bassin de la Communauté d’agglomération grenobloise, sur une période de 36 mois. La Ville d’Echirolles soutient ce plan. Son service économie favorise la rencontre des entreprises sous-traitantes de Caterpillar, “pour faire remonter leur problématique actuelle à BPI, le cabinet chargé de la mise en œuvre de la convention”. Il aide aussi à la présentation de projets d’accompagnement et de sensibilisation sur la création d’entreprise, “pour obtenir des cofinancements”. Contact : [email protected] 17 DOSSIER Anciennement Moncler À la Maison L’entreprise familiale Moncler, installée sur le parc d’activité Sud Galaxie, connue pour ses luxueuses doudounes, ses vêtements de sport et de mode haut de gamme, est devenue Pepper Grenoble en 2003. Dernières activités dans des ateliers bientôt vidés de toute présence liée à Moncler. Cette entreprise reprise en 1992 par le groupe Industries SPA, dont le siège se situe dans la région de Venise en Italie, appartient à la holding Moncler SRL. Depuis fin 2008, le LBO (Leverage Buy Out) du fonds de pension américain Carlyle détient 49 % du groupe. Ce qui veut dire que la spéculation va bon train et que les actionnaires demeurent très attentifs aux résultats. L’entreprise en question ne connaît pas la crise et le site échirollois affiche une confortable croissance. Son chiffre d’affaires et ses résultats ne souffrent d’aucune inquiétude, d’aucune alarme. Bien au contraire. Pour cette raison, le bât blesse, les incompréhensions ont accompagné la colère et l’indignation à l’annonce de la fermeture du site et de la suppression de 48 emplois. Son directeur l’affirme : “Le site échirollois est en croissance, mais nous devons travailler avec notre maison mère en Italie, qui envisage une sérieuse réorganisation. Elle souhaite rationaliser les coûts de production et contrôler toutes les activités qui constituent son corps de métier. Alors tout est ramené et concentré sur son site italien. C’est une décision stratégique pour pérenniser le groupe, pour maîtriser la profitabilité et rendre les produits toujours plus attrayants.” Un vrai gâchis Lorenzo Cirasaro, directeur des ressources humaines à Pepper Grenoble, parle d’un plan social digne. Olivier Royer, conseiller municipal en charge du commerce de proximité et des marchés “Agir localement pour contrer les effets de la crise économique” “La crise économique actuelle est une crise de la mondialisation. Ses causes ne sont pas en lien avec l’économie réelle, mais pourtant nous en subissons les conséquences avec la destruction de milliers d’emplois. Il nous faut donc repenser aujourd’hui un système économique qui est arrivé à ses limites. L’économie doit se reconstruire sur des bases plus saines et plus locales. Développer l’emploi local, soutenir le petit commerce et l’artisanat, privilégier les circuits courts d’approvisionnements sont certainement des pistes à mieux exploiter dans la période qui vient. Nos emplois seront alors moins dépendants de la finance internationale. Ainsi, la ville d’Echirolles incite, par exemple, les commerçants du centre-ville à s’organiser dans une union commerciale permettant une meilleure visibilité de leurs activités.“ Du côté des salariés, dont 80 % sont des femmes, la plupart ayant plus de vingt-cinq ans d’ancienneté, on parle forcément de gâchis et de hold-up. Devant un établissement qui se vide, il est question de reclassement, de plan social, de logique économique débarrassée de toute considération humaine, pour assouvir la seule préoccupation de rémunérer des actionnaires… Les salariés, pris en charge par le Pôle emploi et par un cabinet conseil chargé du suivi du plan social, ont plusieurs solutions, selon la direction. Celle-ci souligne : “Compte tenu des moyens conséquents mis en place dès le déclenchement de la procédure pour accompagner ces personnes, nous avons pu bâtir un plan social digne.” Aujourd’hui, six personnes sont reclassées en interne, au sein d’une filiale dans l’agglomération, une en externe, et une petite dizaine ont un projet de création d’une société coopérative de production (Scop) autour de la même activité. M.J. 18 U r b a n i s m e Il faut repenser collectivement notre façon d’habiter la ville. Concertation et sensibilisation accompagnent les réalisations. L’ U R B A N I S M E à l’heure durable Un e n o u v el l e man i ère e st à l’œuvre de pe nse r la ville loca le ment, d e r o mp r e av ec n o s c er t i t u d es e t ha bitude s. La Ville pa rticipe à la ré flexion globale, r éal i s e d es o p ér at i ons e t a nim e de s a ctions de se nsibilisa ti on. L es consciences s’éveillent ! Outre les débats contrastés que suscitent les conséquences et échéances pressenties du changement climatique, une nouvelle nature de bâtiments et de quartiers plus économes en énergie et moins émetteurs de nuisances germent ici et là. Un “changement possible de civilisation” a surgi en quelques décennies. Nous sommes progressivement passés d’une insouciance quasi généralisée, d’une exploitation du territoire, à une “culture” du développement durable (en termes environnementaux, sociaux et économiques), à une responsabilité partagée, à la valorisation des ressources premières et humaines. Jérôme Grange, directeur de l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise (AURG), a commenté l’exposition Graines de quartiers, visible jusqu’au 12 mars à l’hôtel de ville d’Échirolles. Détaillant des exemples en France et en Europe, il a démêlé les enjeux et les ambitions des concepts, notamment d’habitat ou de quartier durable. Il a souligné un véritable changement de pensée pour les urbanistes et les techniciens, la nécessité de créer des compétences et des filières professionnelles dans les métiers de la construction. Il apparaît urgent “de repenser collectivement notre façon d’habiter la Le jardin du Champ-de-la-Rousse a été une étape emblématique de la ZAC centre 2, première expérience à Échirolles d’aménagement urbain durable et d’une charte de qualité environnementale à l’adresse des constructeurs. ville, le quartier, le domicile, l’environnement”. La réflexion interroge l’optimisation d’un espace multifonctionnel, ses conflits d’usage et d’intérêt, nos relations à la mobilité, tout autant que nos conforts de vie, la question de l’épanouissement humain, la répartition de la richesse produite... “S’investir dans l’équitable permet d’atténuer les phénomènes de fragmentations sociales et spatiales de notre société à deux vitesses”, assure Jérôme Grange. L’imagination est appelée au pouvoir “pour renverser nos comportements, surtout ne laisser personne au bord du chemin”. Des principes aux actes L’exposition Graines de quartiers (visible jusqu’au 12 mars) permet de mieux comprendre la notion de quartier durable. Une visite commentée est prévue le 11 mars, à 18 h : contacter le 04 76 20 56 00. Échirolles répond à sa mesure à ces défis : dans le cadre de l’application de l’Agenda 21 local, la ZAC Centre 2 a été une “première expérience d’aménagement urbain durable et d’une charte de qualité environnementale à l’adresse des constructeurs, avec des préconisations sur le bâti et les espaces publics”. La réalisation du jardin novateur du Champ de la Rousse en a été une phase emblématique. Des étapes significatives marquent le développement de la ville : la construction de l’école primaire Dolto et du nouvel hôtel de ville (selon des critères HQE), de la halte-garderie Les Papillons selon la norme Bâtiment basse consommation (BBC), la réhabilitation thermique de logements ou de copropriétés, la programmation de projets immobiliers avec des bailleurs et promoteurs, la création de logements intergénérationnels. Cette démarche tend aujourd’hui à se généraliser à l’échelle du territoire communal. La Ville a intégré les principes du développement durable au renouvellement urbain du Village 2, les imagine pour le projet d’aménagement du quartier Navis-Rondeau... On pourrait plus globalement citer les orientations du Plan local d’urbanisme (suite en page 20) 19 V i s i t e s 1 567 personnes ont visité un site de la ville depuis Ces rencontres sont l’occasion d’échanger autour de (suite de la page 19) ÉCHIR vaut le Hôte l de ville , squa re Cha m p de la Rousse, ha lte -ga rde rie Le s P a pillons, immeuble inte rgé né ra tionne l La Lorette… Ra re s sont le s se m a ine s lors de squelles la Ville n’e st pa s sollicité e pour fa ire visiter et échanger a utour de l’une de se s ré a lisations. Le chantier de l’immeuble Le Nova, dans le cadre du renouvellement urbain du Village 2 qui intègre les principes du développement durable. (PLU), tout comme l’Opération programmée d’amélioration thermique des bâtiments dans les quartiers à l’ouest de la ville, qui sera suivie de la Campagne isolation avec la communauté d’agglomération grenobloise. Qualité urbaine et qualité de vie, volonté de concerter les projets avec la population, évaluation des réalisations sont recherchées. S i Échirolles n’est pas une ville touristique, elle n’en reste pas moins attractive. Pour Guy Rouveyre, premier adjoint au développement durable, “Échirolles a toujours été un territoire d’innovation et d’expérimentation, quel que soit le domaine : environnement, urbanisme, culture, petite enfance, habitat… Elle est donc très visitée, scrutée. On n’hésite pas à nous solliciter pour partager notre expérience”. Mais si l’élu admet “que l’on en retire une certaine satisfaction”, pas question pour autant de parader. “Cela montre le chemin parcouru et nous donne de la crédibilité au moment de porter de nouveaux projets.” Au contraire même, la Ville joue pleinement le jeu de l’échange. “On a essuyé les plâtres dans plusieurs domaines, poursuit Guy Rouveyre. Dès lors, on se sent en capacité de dire les choses aux délégations qui nous rendent visite, d’expliquer, par exemple, que la mise en place d’un Agenda 21 Échanges et réseaux La Ville anime des actions de sensibilisation. L’exposition Graines de quartiers en est un exemple : des Echirollois et un atelier du Forum 21 l’ont découverte, à l’initiative des services municipaux urbanisme, environnement et développement durable. Le 26 mars, une visite de l’hôtel de ville et de la halte-garderie Les Papillons est prévue dans le cadre de la Biennale de l’habitat durable et du 2e Forum sur les quartiers durables. De même une présentation aux villes de l’arc alpin du dossier CASH, réseau européen d’échanges sur la question de la rénovation durable des logements sociaux, dont Echirolles est leader et pilote la mise en œuvre, est envisagée au cours de ces deux événements. Si l’opération expérimentale de la ZAC Centre 2 a été évaluée tout récemment, une rencontre aura lieu avec ses habitants lors du comité de quartiers du 31 mars. Enfin, la Ville participera au club “constructions durables et bonifications” organisé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et l’Agence régionale de l’environnement et des nouvelles énergies Île de France. J.-F.L. 20 La notion d’échange d’expériences est fortement valorisée auprès de délégations d’autres communes ou collectivités. 1 567 C’est le nombre de personnes — architectes et professionnels des métiers du bâtiment, élus et techniciens de collectivités territoriales, collégiens, lycéens et étudiants, enseignants, journalistes et communicants… — qui ont participé, depuis janvier 2007, à une visite d’un site sur la commune. On recense des visiteurs de Bologne en Italie, de Kimberley en Angleterre, de Mekhnès au Maroc, ou encore de Lituanie, d’Espagne, du Québec. On dénombre même, un hôte de marque en la personne de Jean d’Orléans, héritier du trône de France. local demande du temps, de la concertation, un investissement fort… Ces échanges permettent à ceux qui démarrent aujourd’hui de gagner du temps.” Pour Stéphane Durand, responsable du service environnement et développement durable, régulièrement mis à contribution, “cela demande du temps et de l’énergie”. L’échange est tout aussi naturel : “La démarche de développement durable est encore jeune. Elle a connu une évolution rapide et reste en questionnement. L’échange d’informations permet de se nourrir les uns et les autres, de récupérer de nouvelles idées, d’aller toujours plus loin.” Cet échange permet aussi, selon Guy Rouveyre “de s’interroger sans cesse, de capter une idée intéressante, une autre façon de porter une 2007. thématiques. détour Photo : Dominique Perron O L L E S Jean-Michel Longueval, 1er adjoint à l’urbanisme et au développement durable de la ville de Bron “Cette visite nous sera précieuse” “Si Bron mène depuis longtemps des politiques de développement durable, elle n’a pas encore d’Agenda 21 local. L’expérience et la notoriété d’Échirolles en la matière nous intéressaient. En entrant dans l’hôtel de ville, nous avons compris qu’à Échirolles, le développement durable était bien au rendez-vous. La présentation de la démarche de la Ville a été très instructive. Cette démarche est pragmatique, les résultats réels et visibles. Les élus ont su faire avancer ensemble habitants et services municipaux. La politique de maîtrise foncière a permis de garantir les performances énergétiques des nouveaux bâtiments. L’articulation avec la Métro et l’inscription dans le Plan climat de l’agglomération sont bien pensées. Enfin, l’Agenda 21 fait l’objet d’un suivi et d’une évaluation régulière. Échirolles est à la hauteur de sa réputation. Nous allons nous appuyer sur cette expérience pour avancer. Cette visite nous sera précieuse.” Des représentants de la Région visitent les logements de la SDH du quartier des Berges du Drac : pour Guy Rouveyre, 1er adjoint au développement durable, ces échanges crédibilisent les élus échirollois dans leur portage de nouveaux projets. démarche, de prendre du recul pour affiner nos analyses et nos réflexions afin de redonner du sens à nos engagements par rapport aux besoins de la population”. Bref, un échange gagnant-gagnant, des conséquences beaucoup plus intéressantes que de simples retombées touristiques. L.J. Des aménagements comme le chantier de réhabilitation en basse consommation de la maternelle Jaurès sont très visités. Louis Miccoli, président de la section menuiserie de la Fédération du BTP Isère Laurent Chanussot, chargé de mission politique énergétique locale à Rhonalpénergie environnement “Une démarche inscrite dans la durée” “La visite de la halte-garderie des Papillons, que nous organisons, a pour cadre les 4es Assises nationales de la construction passive (25 et 26 mars), lors du Salon européen du bois et de l’habitat durable à Alpexpo. Elle nous permettra de mettre en évidence un résultat technique et le fruit d’un engagement politique de longue haleine. Il doit exister dix ou quinze bâtiments certifiés de ce type en France. Cette réalisation s’insère parfaitement dans la politique environnementale plus globale de la Ville. Ce qui est intéressant avec la démarche d’Échirolles, c’est qu’elle s’inscrit dans la durée depuis très longtemps et qu’elle balaie tous le champ des possibles.” “Une part de fierté” “Nous avons organisé une visite de l’hôtel de ville dans le cadre de la réunion annuelle des présidents Rhône-Alpes menuiserie et charpente de la Fédération. Il y avait une part de fierté à montrer que l’on a une commune qui avance, où l’on fait de très belles choses, à tous points de vue : en matière d’architecture, avec cette magnifique charpente en bois en forme de bateau renversé qui est l’exemple type d’une réalisation réussie, mais aussi d’isolation et d’économies d’énergie, à une période où cela compte de plus en plus. Cela montre que la Ville va au devant de ce qu’il faut faire, c’est une très bonne chose.” 21 C o n c e r t a t i o n Le mode de concertation influe sur le déroulement d’un projet. Les habitants sont associés à l’histoire de chaque réalisation. Forum 21 La concertation en question Qu ’ i l p l eu v e o u q u’il ne ige , le s a te lie rs Forum 2 1 se poursuivent. D er n i er r en de z-vous e n da te a ve c un a te lie r consa cré à l ’ amén ag emen t u r b ai n, qui a pe rm is de fa ire le point sur la concertation mi s e en pla ce à l’occa sion de diffé re nts proje ts. un retour d'expériences d'habitants et de techniciens de la Ville sur la concertation menée autour des projets du parc Picasso et du square Champ de la Rousse. Des projets coproduits Concernant le parc Picasso, Roger Magguilli, qui a suivi la concertaL’échange entre techniciens et habitants a permis de peser le pour et le contre des tion en tant que memprocessus de concertation arrêtés en matière d’aménagement urbain. bre de l'Atelier public urbain et social (Apus), reconnaît : “On a rêvé et le résultat n'est peut-être pas à la hauteur de ce que l'on espérait. Il y a peut-être des choses à compléter.” Avant de tempérer : “On a accompagné le projet. Aujourd'hui, on est toujours là, ce qui permet de poursuivre la concertation. C'est ça qui est important.” Responsable des espaces verts à la Ville, Pierre Boudrand confirme : “J'ai rarement vu un processus de concertation aussi long (trois ans) impliquer autant de monde (50 à 60 personnes lors des visites de parcs, ateliers, réunions publiques). L'appropriation d'un projet par les habitants simplifie beaucoup de choses. Un groupe d’habitants a visité l’usine de retraitement de déchets d’Athanor située à La Tronche, dans le cadre de l’atelier Au final, on amène un projet coproduit, consacré à la gestion des déchets. sensé correspondre à des attentes et à une utilisation. C'est un bilan positif. Et on a e précédent atelier consacré à tous rêvé !” l'aménagement des espaces puSurface, contexte et mode de concertablics et des espaces verts avait eu tion différents, pour le square Champ de la la bonne idée de proposer aux Rousse. Marie-Louise Cuchet, habitante qui participants d'aborder ces quesa participé à la concertation, regrette l'imtions sous l'angle de l'exemple pression “que l'on nous mettait un projet concret de la place des Jacobins. Le dernier clé en main”. Mais elle apprécie la réalisaa donc poursuivi dans la même veine, avec tion qui “reflète les différentes demandes”. L 22 “La démarche de concours choisie pour le Champ de la Rousse était différente”, résume Philippe Vic, responsable de l'urbanisme. “Elle a permis de faire évoluer nos pratiques en interne et d'obtenir des réponses variées aux problèmes que posait l'aménagement d'un espace public durable.” Qu'en sera-t-il pour le choix du mode de concertation sur le futur parc Croix de Vérines ? Réponse, peut-être, au prochain atelier… L.J. Les rendez-vous de la concertation Comités de quartiers (à 17 h 30) : Centre-ville (Espace Estienne-d’Orves), mercredi 31 mars ; Est (salle André-Martin), mercredi 7 avril ; Ville Neuve (salle de la Butte), mercredi 28 avril ; Ouest (salle polyvalente Picasso), mercredi 5 mai. Chaque réunion, à 18 h, sera précédée d’un accueil organisé autour d’un espace documentaire, à partir de 17 h 30. Les ordres du jour sont préparés avec des habitants lors du comité de suivi. Forum 21 : réunion de l’atelier “éducation et développement durable”, mardi 23 mars, de 18 h à 22 h, au restaurant scolaire Jean-Moulin. Contact au 04 76 20 56 04. Conseil consultatif des retraités : vendredi 23 avril, à 9 h, à l’hôtel de ville. C o n c e r t a t i o n Pôle jeunesse au Village 2 Un nouveau bâtiment sera construit L e p r o g r am m e de l’é quipe m e nt a é té dé fini, n o t ammen t à pa rtir de ré unions a ve c le s je une s. Elisabeth Legrand et Louisa Slimani, respectivement adjointe à la jeunesse et directrice générale adjointe. Des rencontres de concertation sont prévues, dès avril, pour approfondir les objectifs éducatifs et pédagogiques du Pôle jeunesse. La mise en place d’un chantier école dans le cadre de sa construction est étudiée, en lien avec la Métro (Communauté d’agglomération), la Mission locale Sud Isère et la Maison pour l’emploi. J-F.L. (1) 30 % de la population du quartier ont moins de 20 ans. L a concertation avec les habitants du Village 2, tout particulièrement les jeunes (1), se poursuivra pour définir les volets pédagogiques et architecturaux du Pôle jeunesse. Ce service municipal quittera les locaux de l’ancienne MJC Prévert et s’implantera en face de la bibliothèquemédiathèque (angle rue Clément-Ader). Le nouvel équipement répondra à des activités adaptées aux besoins des jeunes, ainsi qu’à une diversification des publics (jeunes filles notamment) et des espaces. Les grands, ados et préados, de 12 à 25 ans, n’en ont effectivement pas la même approche. Le programme établit des orientations et des affectations, sans toutefois les figer : une cohérence et une continuité éducatives, des passerelles entre les âges, une gestion En service fin 2012 Le Pôle jeunesse s’installera dans des locaux neufs de 400 m2 environ de surface utile, à proximité de l’immeuble Le Nova (en cours de chantier) et en face de la bibliothèque- pluridisciplinaire, la création d’une cuisine “pédagogique”, d’un espace multimédia, de salles pouvant recevoir des activités physiques ou accompagner des initiatives portées par de petits groupes… L’accueil — le cœur du projet — bénéficiera d’une certaine autonomie de fonctionnement par rapport au reste de l’équipement. Des animations spécifiques s’y dérouleront en dehors des heures habituelles d’ouverture. Une dynamique de participation inspire d’ores et déjà une grande écoute, une prise en compte, en partie, des attentes et suggestions des jeunes. “Nous devons être créatifs, inventifs, sur les modes et formes de dialogue”, insistent médiathèque (à l’étude). L’ancienne MJC Prévert — qui abrite ses activités actuellement — sera démolie compte tenu du caractère peu fonctionnel des expaces existants. La Ville à la demande des habitants a fait le choix d’une reconstruction pour un meilleur service. Le coût de l’opération dé- Nouvel emplacement du Pôle Jeunesse molition-reconstruction est estimé à 1,5 million d’euros TTC. La phase de concours d’architecture se déroulera d’avril à septembre 2010, celle des études d’octobre 2010 à août 2011. Début des travaux en septembre 2011. L’équipement sera mis en service fin 2012. 23 L I B R E Cité Echirolles vous propose chaque mois des tribunes de libre expression des groupes politiques et des sensibilités représentés Communistes et partenaires Socialistes et républicains Verts et écologistes Société civile et républicains Exigeons le droit à la sécurité ! La posture... sans les moyens ! Sécurité, un droit, une liberté À force de faire des cadeaux fiscaux qui coûtent à l’Etat 30 milliards d’euros par an, pour relancer l’emploi nous dit-on (on connaît l’échec d’une telle politique à la simple constatation du taux de chômage sans cesse en augmentation), l’Etat français est bien contraint de faire des économies ailleurs. Le gouvernement a trouvé : déjà 100 000 postes de fonctionnaires ont été supprimés entre 2007 et 2010. Ce sont autant d’enseignants et donc d’éducateurs, et autant de policiers et de gendarmes en moins. 8 500 suppressions de postes sont prévues d’ici 2012 dans la police nationale et la gendarmerie ! De fait, le ministre de l’Intérieur persiste et signe dans le refus de doter Echirolles d’un commissariat de plein exercice, en répondant au maire que les moyens dont dispose la circonscription de Grenoble “permettent ainsi de garantir un délai d’intervention de 10 minutes”. Il fallait oser, surtout lorsque l’on connaît l’importance de la présence quotidienne d’agents de police auprès des habitants, des commerçants… Avec seulement 35 agents dans les bureaux, 20 sur le terrain et 16 au sein de l’unité territoriale de quartier, pour le Sud grenoblois, soit plus de 128 000 habitants, comment peut-on affirmer que les moyens correspondent aux besoins ? Alors, le gouvernement a eu une nouvelle idée : la loi Loppsi 2 qui va permettre aux policiers municipaux d’exécuter des tâches réservées à la police nationale, comme les contrôles d’alcoolémie et d’identité, faisant ainsi prendre en charge par les communes, et donc nos impôts locaux, les coûts de la sécurité. Cette stratégie est pour nous, communistes et partenaires, inefficace, injuste et irresponsable. Exigeons, ensemble, le droit à la sécurité ! Nous assistons depuis des années à une inquiétante montée de la violence dans notre société, qui n’épargne pas notre ville. Les discours, dérapages verbaux et autres provocations du ministre de l’Intérieur devenu président, n’ont fait qu’aggraver la situation, dont même les syndicats de policiers se font l’écho. Rappelons que ces dernières années, la Droite a supprimé l’îlotage et la police de proximité, baissé les effectifs, et prône aujourd’hui le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, alors que la police, comme d’autres services publics, mériterait d’être renforcée. Derrière les discours populistes et électoralistes, comme encore récemment sur l’identité nationale, se cache une politique d’affaiblissement des droits fondamentaux constitutifs de notre République (travail, éducation, santé, sécurité, logement...). Les socialistes sont attachés à une politique juste, de sanction des délits commis, qui doit s’inscrire dans un processus éducatif de prévention, loin du laxisme ou du “tout répressif”. Dans notre ville, comme dans toutes les communes de France, nous avons compétence en matière de prévention, mais la sécurité, la police et la justice, sont des compétences de l’Etat. Les faibles moyens mis en place, qui conduisent à une baisse des effectifs de la police nationale dans notre ville, nourrissent un sentiment d’impunité, qui nous met en difficulté dans les efforts que nous déployons en matière de prévention de la délinquance. À chaque “faits divers”, la Droite répond par une nouvelle loi… des mots, des discours, mais pas de résultats ! Les socialistes continueront de promouvoir une politique d’ordre juste, basée sur l’action éducative, sur des sanctions proportionnées, et l’accompagnement renforcé pour lutter contre le passage à l’acte ou la récidive. Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure Guy Rouveyre, 1er adjoint chargé de la cohésion sociale et de la tranquillité publique 24 Laurent Berthet, président du groupe C’est désormais un classique : lorsque le gouvernement et le Président sont en panne de réponses face aux inquiétudes de nos concitoyens, la sécurité leur sert de roue de secours. Depuis 2002, le Parlement a voté 17 lois sur la sécurité. À des textes à peine votés, jamais évalués, ont succédé d’autres textes, toujours plus répressifs. Tout fait divers devient prétexte à annonce d’un durcissement législatif. Dans ce texte, on retrouve désormais la possibilité pour le préfet d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs de moins de treize ans, le renforcement du dispositif de contrat de responsabilité parentale, ou encore l’aggravation des peines pour les vols commis à l’encontre de personnes vulnérables. Ces mesures n’apportent rien sur le plan juridique . C’est de la communication politique à simple vocation électorale auprès d’une population sensible aux questions sécuritaires. La politique de sécurité intérieure du gouvernement repose sur quelques postulats : le choix de ne plus augmenter les effectifs. Or la limitation drastique des moyens humains est un frein à une politique ambitieuse, et nous savons, nous autres élus locaux, que les questions de sécurité ne relèvent pas uniquement de la technologie, ou de la bonne coopération et entente entre les différents corps, mais aussi de contact, de suivi, d’encadrement, et pour ces missions les moyens humains sont indispensables. Anne-Sophie Mérot, présidente du groupe La sécurité s’envisage à la fois au plan individuel et au plan collectif, mais aussi en tant qu’un droit, le droit à la sécurité, et aussi en tant que valeur, la sécurité est la première des libertés. La sécurité, c’est la confiance, la quiétude, la tranquillité, la sérénité, la sûreté résultant de l’absence de danger. Malheureusement, force est de constater que cette définition ne semble plus d’actualité. Les pages des quotidiens sont couvertes d’incidents, de faits délictueux, d’incivilités qui pourrissent, car c’est bien le mot qui convient, notre vie de tous les jours. D’aucuns pensent que la situation de crise économique que nous traversons est un facteur déclenchant. D’autres que c’est un problème d’identité nationale ! Assurer la sécurité des citoyens relève des devoirs régaliens de l’Etat. Pourtant, de plus en plus, les communes doivent assurer la sécurité de leurs habitants. Le développement des polices municipales le prouve. Notre commune participe à la sécurité des Echirollois(es) par le doublement des effectifs de sa police, par l’expérimentation de la vidéoprotection dans certains quartiers. La majorité municipale répond tout simplement à la demande de la population. N’est-ce pas son rôle ? Alors que certains semblent mettre en cause une politique sécuritaire. Echirolles sans commissariat de plein exercice, depuis sept ans c’est une demande pressante qui, à chaque fois, a fait l’objet d’un vote unanime au conseil municipal. De nouveau un refus car nous ne sommes qu’à 7 kilomètres du commissariat central. La sécurité se mesure-t-elle en kilomètres ? Mais prudence, à l’heure du contrôle de vitesse, ne participons pas à l’insécurité routière pour se rendre au commissariat central ! Christian Descombat, conseiller municipal E X P R E S S I O N au sein du Conseil municipal. Le thème proposé ce mois-ci porte sur la question de la sécurité. MoDem Sécurité = objectivité Régulièrement, monsieur le maire nous brandit le courrier du ministère de l’Intérieur nous refusant un commissariat de plein exercice sur Echirolles. Evidemment, ce serait un plus pour Echirolles, mais il existe d’autres moyens à disposition du premier magistrat de notre ville pour agir avec plus d’efficacité sur ce sujet. Dans le dernier numéro de Cité Echirolles, nous avons eu un article assez surréaliste sur la tenue du Comité local de sécurité et de prévention de la délinquance que nous réclamions depuis très longtemps. Attendre plus de vingt mois, depuis le début de ce mandat, pour réunir cette instance est sans conteste une belle preuve de laxisme. On peut y lire : la “vidéoprotection — premier “bilan” positif”. On a mis bilan entre guillemets, c’est un minimum, quant on lit plus loin que les deux tiers des installations ont été vandalisées et sont, par conséquent, inexploitables. Sur quels chiffres et sur quelle méthode d’évaluation s’appuie donc ce bilan ? Nous allons vous donner notre analyse chiffrée. Actuellement, quatre agents sont derrière des écrans pour surveiller la seule place Beaumarchais. Plus de 100 000 euros vont être à nouveau dépensés pour remplacer les caméras vandalisées devant La Butte et place de la Convention. C’est plus de 500 000 euros qui auront été investis dans cette “expérimentation”, soit bien plus que ce qu’aura rapporté l’augmentation des impôts locaux et fonciers de 2009. Quant à la soidisant efficacité de ce système pour les habitants de la place Beaumarchais, nous tenons à la pondérer. En effet, la présence des caméras n’a fait que déplacer les problèmes (comme sur le secteur du Gâtinais par exemple) et n’a pas empêché les commerçants de se faire agresser. Combien faudra-t-il encore dépenser avant de dire que c’était une erreur et consacrer une partie de cet argent à la prévention et à des actions de terrain ? Thierry Labelle, conseiller municipal Echirolles autrement UMP/Gauche moderne À nos fonctionnaires de police... Merci ! La sécurité, on en parle tous les jours, mais pense-t-on réellement aux personnes qui l’assurent ! Je souhaite m’adresser en particulier à ces hommes et ces femmes qui luttent quotidiennement contre la délinquance sur notre commune, de même que sur l’ensemble du territoire français. Merci à l’ensemble des fonctionnaires municipaux et nationaux pour leur travail, leur engagement, leur dévouement et leur investissement en faveur de la lutte contre l’insécurité. La montée en puissance de la délinquance, ces quinze dernières années, nous la devons à des individus sans scrupule, oublieux de toutes nos valeurs et qui bafouent les lois de la République. Merci, d’être présents quotidiennement, d’affronter tous les jours le danger, la peur, l’humiliation, la provocation, la mort, et de poursuivre avec autant de conviction. Merci à vous, cibles faciles et quotidiennes de médias qui oublient combien vous êtes victimes, chaque jour, dans l’exercice de vos fonctions, de violences, d’agressions, d’insultes, et parfois même d’homicides. Notre République se veut protectrice parce que sans sécurité nous n’avons pas de liberté, or, n’oublions pas, “la liberté des uns s’arrêtent là où commence celle des autres”. Au nom du groupe Echirolles autrement, je vous adresse nos sincères remerciements, ainsi que nos plus profonds encouragements. Magalie Vicente, conseillère municipale UMP fg Les groupes pour rencontrer vos élus sur rendez-vous Renzo Sulli, maire 04 76 20 63 00 Permanence le samedi, de 9 h à 10 h 30. Communistes et partenaires 04 76 20 63 06 Guy Rouveyre, conseiller général, 1er adjoint, cohésion sociale, Lutte ouvrière La pire des insécurités, c’est la misère Le tout sécuritaire est à la mode, et le gouvernement incite les municipalités, comme Echirolles, à mettre en place la vidéoprotection et à embaucher des policiers municipaux.Soit, on ne peut pas laisser faire, mais cela ne règle pas le problème de fond : comment stopper les incivilités, les violences, les trafics ? Pourquoi des jeunes sombrent, plus nombreux, dans la délinquance ? Parce que depuis des années, l’Etat assure moins ses missions, à commencer par celle de l’éducation, dès l’enfance. Quel avenir pour ces jeunes qui arrivent au collège sans savoir ni lire, ni maîtriser le parler? C’est principalement par l’éducation, en renouant le lien social, et surtout en se battant contre le chômage et toutes les formes de pauvreté qu’on fera reculer l’insécurité qui pourrit parfois la vie des habitants. Chantal Gomez, conseillère municipale République laïque et sociale Un nouvel ordre L’abandon des valeurs républicaines par un Etat hautement répressif a fait naître un nouveau type de citoyen, le “fliqué”. Télésurveillé, risquant à tout moment une garde à vue injustifiée et abusive, il doit fournir à un “petit fonctionnaire” zélé son arbre généalogique pour renouveler sa carte d’identité. Le “tout sécuritaire” ne protège en rien un citoyen contraint au quotidien déjà aléatoire. Il est seulement l’affirmation d’un Etat totalitaire déterminé à faire taire la voix d’un peuple amnésique de son histoire. Christelle Bernard, conseillère municipale Les Verts et écologistes 04 76 20 63 16 Anne-Sophie Mérot, présidente du groupe, adjointe économie, permanence les lundi et vendredi, de 13 h 30 à 14 h 30, [email protected] Société civile et républicains 04 76 20 63 19 tranquillité publique, développement durable, déplacements, affaires générales. Elisabeth Legrand, adjointe sports, animation jeunesse (équipements). Sylvette Rochas, adjointe développement culturel et à l’égalité femmes/hommes. Joseph Tasca, président du groupe, adjoint personnel, finances, vie associative, permanence le jeudi, de 10 h à 12 h sur rendez-vous. Michel Goizet, adjoint voiries, espaces extérieurs, patrimoine bâti et réseaux. Jacqueline Madrennes, adjointe éducation, restauration municipale, temps libre, permanences 1er et 3e mercredis du mois, de 16 h 30 à 18 h sur rendez-vous. Socialistes et républicains 04 76 20 63 14 Laurent Berthet, président du groupe, adjoint prévention, insertion, formation professionnelle. Emmanuel Chumiatcher, adjoint aménagement urbain. Mélanie Collet, adjointe petite enfance, santé, handicap. Carole Simard, présidente du groupe, adjointe habitat et logement (pour les questions de logement s’adresser au service), gestion urbaine et sociale de proximité. Echirolles autrement UMP/Gauche moderne 04 76 20 63 18 Christian Melcion, président du groupe, conseiller municipal, permanence le mardi après midi. MoDem 06 67 91 31 88 Thierry Labelle, président du groupe, conseiller municipal, [email protected] Non-affiliés Christelle Bernard, conseillère municipale, République laïque et sociale, 06 20 11 41 32, actualité sur le site ResPublica (www.gaucherepublicaine.org). Chantal Gomez, conseillère municipale, Lutte ouvrière, 06 74 57 66 78, [email protected] 25 I n t e r n e t La Maison pour l'égalité femmes/hommes a désormais son site. Il participe à une meilleure connaissance des acteurs et des projets. LA MAISON PO tisse s Equipement au rayonnement intercommunal à l'échelle de l'agglomération, la Maison pour l'égalité femmes/hommes, installée depuis mars 2005 sur le quartier Ouest de la ville, à proximité de la Luire, méritait d'avoir une 1 plus grande visibilité sur l a To i l e . C ' e s t d é s o r m a i s chose — joliment — faite, avec le site Internet qui lui est dédié, via celui de l a Vi l l e . Av e c c e n o u v e l outil, l'objectif est de permettre un meilleur partage des ressources existantes sur l'agglomération et une mise en 2 3 4 5 synergie plus forte des multiples projets initiés p a r l e s d i ff é r e n t s a c t e u r s œuvrant autour de cette thématique. C'est notamment l'objet de la “Boîte à outils”, un ustensile indispensable dans une Maison où se bâtissent régulièrement des projets. 26 UR L’ É G A L I T É a toile Un pôle ressources à l’échelle de l’agglomération pour réduire les inégalités Actus : 8 mars, colloques, conférences, débats, rencontres, échanges, expositions… Cette rubrique vous permet de vous tenir informé de tout ce qui se passe dans et en dehors de la Maison, sur le thème de l'égalité femmes/hommes. 1 La Maison : son histoire et ses missions résumées en quelques lignes, pour en savoir plus sur ce lieu inauguré en 2005, dédié à l'accompagnement de projets, à la sensibilisation de différents publics et au partage d'informations. 2 Ses actions : qu'il s'agisse des actions de sensibilisation et de formation — à destination du grand public, des publics jeunes, des scolaires, des professionnels —, ou des accompagnements de projets, découvrez tous les champs d'intervention de la structure. Animation à l’Espace jeunes Picasso, lors de la Journée du 8 mars 2009. 3 Ses ressources : livres, expos, vidéos, bulletins d'information — les "Rendez-vous de l'égalité de l'agglomération" —, documents audio et CD… vous retrouvez ici la liste exhaustive de toutes les ressources mises à votre disposition par la Maison. 4 La “Boîte à outils” : pas toujours facile de s'y retrouver dans la multitude d'acteurs, de structures ou d'outils qui contribuent à la mise en œuvre de projets en faveur de l'égalité femmes/hommes sur l'agglomération. La “boîte à outils” est là pour vous y aider. 5 L’équipe de réalisation du film Entre deux montagnes, une initiative soutenue par la Maison pour l’égalité. La Maison pour l’égalité femmes/ hommes a été créée en 2005 sous l’impulsion du Programme européen d’intérêt communautaire (Pic Urban 20002006) et de développement urbain. Installée sur le territoire d’Echirolles, elle concernait également les communes de Grenoble, Fontaine, Pont-de-Claix et Seyssinet-Pariset, dans un premier temps. Cet espace d’expression, unique en France, a désormais une vocation de pôle ressources pour l’ensemble de l’agglomération grenobloise. Sa dimension d’intérêt communautaire vise à favoriser la mise en réseau des acteurs institutionnels et associatifs, et à promouvoir “les échanges de bonnes pratiques”. La Maison développe et accompagne le montage de projets, sensibilise et forme les publics (établisse- Lieu ressources d’agglomération installée à Echirolles, la Maison pour l’égalité organise des formations, événements, expositions, rencontres-débats, accompagne des projets… ments scolaires, associations, entreprises, collectivités territoriales) sur toutes les questions liées à l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle met à disposition une documentation (livres sur le genre et jeunesse, magazines d’information, vidéos, documents audio, expositions), organise des manifestations comme la Journée du 8 mars, des ateliers et conférences… Elle agit en faveur de toute initiative visant à accroître l’autonomie des femmes, à réduire les stéréotypes et à faire évoluer les approches au sein des structures et institutions. La Ville d’Echirolles développe actuellement une formation des élus et de l’ensemble de ses services afin de modifier les pratiques. J.-F.L. 27 C i t é p l u r i e l l e La 16e édition démarrera avec le cross de l’égalité et le débat de société. Le programme s’établit à partir du thème “derrière les mots”. QUE DISENT les mots ? Les mots, leur sens véritable, leur capacité à dire les choses, à l e s s u g g é r e r o u à l e s d i s s i m u l e r, s e r o n t a u c œ u r d e s r e n c o n t r e s de l’édition 2010 de Cité Plurielle, la traditionnelle semaine contre le racisme et pour l’égalité, du samedi 20 au vendredi 26 mars. E voquer le racisme et les discriminations, par le biais des mots généralement utilisés pour les décrire, ne garantit pas de placer la réalité dans un domaine de vérité. Les termes utilisés au quotidien pour décrire une situation sontils toujours en capacité d’exprimer de réels ressentis ? Sont-ils en mesure de dire vraiment la vérité ? Ne sont-ils pas choisis pour donner une tonalité au débat et orienter l’action ? Ne sont-ils pas, finalement, au cœur d’une stratégie manipulatrice ? La question mérite de se poser. Et il n’est pas inutile de s’attarder un instant sur cette problématique. C’est ce que propose le collectif de Cité Plurielle pour engager le débat et donner du grain à moudre aux initiatives. Les mots sont souvent détournés de leur sens véritable pour satisfaire une orientation politique ou donner une tendance au débat. Exemple : parler de “zone sensible”, quand il s’agit d’évoquer un quartier populaire, est une manière de stigmatiser une population ou une communauté. Parler de “racisme ordinaire”, n’est-ce pas une manière de ranger dans un tiroir, avec la banalisation en plus, tout ce qui, normale- Le cross de l’égalité lancera l’édition 2010 de Cité Plurielle. 28 De nombreux projets et animations ponctueront la semaine. Le banquet des cultures invitera à faire la fête aux accents et rythmes italiens. ment, devrait susciter de l’indignation ? Le mot “ordinaire” désigne en effet une réalité, mais ne la décrit pas, ne lui donne aucune consistance immédiate, alarmante ou révoltante. Il s’agit aussi de savoir si chacun d’entre nous accorde les mêmes significations à ce mot. Pas si simple ! De même, on ne dit plus “exploiter par” mais plutôt “au service de”, par élégance et délicatesse... Une manière encore de masquer la réalité. Un brin sournoise cette façon de détourner le regard et de ne pas dire les choses en face. Et ce n’est qu’un exemple, parmi tant d’autres... M.J. Sylvie Tissot, maîtresse de conférences en sciences sociales à l’univesité Marc-Bloch de Strasbourg, animatrice du débat de socièté. “Le décryptage des mots est décisif” La vingtaine de participants aux ateliers théâtre animés par Marie-Claire Mir ont déjà beaucoup appris. Ils ont aussi beaucoup à nous apprendre ! POLE D’INITIATIVES LOCALES Un spectacle à croquer Gaufrettes, petits-beurre et chocolats. Rien que le titre du spectacle proposé, le mardi 23 mars, par un groupe d'une vingtaine d'Echirollois qui fréquentent le Pôle d'initiatives locales (PIL), est appétissant. Et sonne comme une invitation à croquer dedans à pleines dents. C'est ce que nous encourage d'ailleurs à faire Marie-Claire Mir, de l'association Si tu t'imagines, qui anime depuis deux ans les ateliers théâtre auxquels ils participent : "C'est un présent, un cadeau qu'ils veulent faire au public. L'objectif est de passer un moment agréable, d'entendre parler de sujets comme le racisme, l'exclusion, la xénophobie, des sujets qui leur tiennent à cœur et sur lesquels ils nous invitent à réfléchir." Bon appétit. Comment appréhendez-vous le thème générique de Cité Plurielle, “Derrière les mots”, des mots dont les glissements sémantiques et leur instrumentalisation peuvent catégoriser, stigmatiser des populations ? Je pense par exemple à “quartiers sensibles, difficiles”, “jeunes des banlieues”... “Membre du site “Les mots sont importants”, ayant consacré un livre à la catégorie de “quartiers sensibles”, je suis plus qu’intéressée par ce thème ! Le décryptage des mots, notamment ceux des médias ou de la classe politique, et parfois des intellectuels, est décisif, car s’y jouent des stratégies redoutables de diversion, d’euphémisation (notamment de la violence des dominants) et parallèlement d’amplification (de la violence des dominé-e-s). Il est urgent d’aller regarder les réalités que masquent de tels discours, mais dans le même temps de s’intéresser à la réalité qu’ils produisent : l’acceptation des inégalités et de l’injustice, la légitimation des grilles de lecture essentialistes et racistes...” Vous êtes très critique sur la politique de la ville. Qu’entendez-vous lorsque vous dites qu’elle “s’est orientée vers une gestion locale de la marginalité urbaine”. En quoi les dispositifs publics deviennentils discriminatoires, détournent-ils le sens de la mobilisation et de la revendication sociales ? “Quand j’oppose approche structurelle et gestion locale, je veux dire que la politique de la ville, en délimitant les quartiers dits difficiles, a conduit à cir- conscrire très étroitement l’action publique : comme si les problèmes que connaissent leurs habitants pouvaient être résolus dans l’espace même du quartier ! On sait que le chômage est lié à des logiques économiques (celles du marché) et à des choix de politiques économiques (l’abandon des outils keynésiens depuis le milieu des années 1980 au profit de recettes libérales). Il est clair, par ailleurs, que les discriminations raciales sont liées à un racisme structurel travaillant fortement la société française et à un dysfonctionnement profond de la police ; or ces questions n’ont jamais été abordées par la politique de la ville, qui s’est focalisée sur la thématique du “lien social”. Le détournement des mobilisations dans lesquelles étaient présents les premiers animateurs de la politique de la ville s’est fait progressivement au cours des années 1980 : l’action en faveur des “quartiers” s’est progressivement institutionnalisée et a perdu sa charge contestatrice. En outre, les municipalités ont rapidement vu tout le profit qu’elles pouvaient tirer des logiques de “participation des habitants”... en privilégiant la voix d’habitants ne les remettant pas trop en cause. Propos recueillis par J.-F.L. CHŒUR DE CITÉ Un spectacle à La Rampe Les habitants du quartier de la Ville Neuve investissent à nouveau la scène de La Rampe avec un nouveau spectacle, concocté dans le cadre de Cité Plurielle. Chœur de cité, c'est leur nom de scène, ou l'aventure d'un groupe d'habitantes au sein duquel figure deux ou trois hommes, propose un spectacle intitulé Pile à midi, Face à l'Algérie. La création s’inspire du livre de Jean-Pierre Vittori, Midi pile, l'Algérie, un ouvrage pour la jeunesse, illustré par Jacques Fernandez. Cette année, la dizaine d'adultes qui travaillent à ce montage, autour de Jacqueline Madrennes, assistée, pour la mise en scène, par les compagnies Alain Bertrand et Déambule, seront accompagnés des enfants d'une classe de l'école Cachin. Un spectacle complet, visuel et riche de questionnements sur le quotidien de la présence française en Algérie, qui reflète parfaitement les propos du livre, dont les pages et les sujets L'édition 2009 de Cité Plurielle a largement salué la présence sur scène de Chœur de cité, dont une nouvelle apparition est attendue avec impatience. abordés suscitent les échanges. Que ce soit sur scène ou au fil des pages, une chose est sûre, le sujet comme le public est pris très au sérieux. Et, cerise sur le gâteau, une rencontre avec Jean-Pierre Vittori suivra le spectacle. 29 MIDI-DEUX CITÉ PLURIELL E CITÉ PLURIELLE ALHEM BOUSSANDEL “Casser des images qui collent à la peau” Mardi 23 mars, à la Msic, les personnes inscrites au Midi-Deux échangeront autour du mot “communautarisme”, les fantasmes qu’il génère et les réalités qu’il évoque vraiment. Ce rendez-vous va bénéficier de la participation de Pierre-Didier Tchetche-Apea, Ivoirien, en France depuis 1973, militant associatif et chargé de mission au Conseil général de l’Isère. De multiples réflexions vont venir enrichir le débat, notamment celle de Hamid Benhamida, de l’association Cultures et sens, pour qui le communautarisme fait effectivement l’objet de préjugés et de définitions sommaires. “C’est un sujet délicat qui mérite réflexion, ce à quoi je m’emploie pour préparer ce Midi-Deux. Pour aborder ce sujet, il faut en parler de manière générale en éloignant certains préjugés et certains vocabulaires tendancieux.” Pascal Fouard (à droite) auprès des petits jardiniers du centre social Anne-Frank. 30 aussi des gens qui souffrent et qui ont besoin d’aide. L’idée, c’est de casser cette image qui leur colle à la peau et de montrer ce qu’ils endurent réellement.” PLURIELLE CITÉ PLURI Hamid Benhamida “Attention au vocabulaire tendancieux !” Membre d’Ashoe (Association des habitants du Sud Ouest d’Echirolles), très active sur ce secteur de la ville, Alhem Boussandel nous explique le choix du thème des sans-papiers pour le Midi-Deux organisé à l’Espace jeunes Picasso, le jeudi 25 mars. “Ce MidiDeux est en quelque sorte le prolongement de la soirée-débat organisée en novembre dernier au Cinéthéâtre de la Ponatière, autour de la projection du film Welcome. Les sans-papiers est un thème important, auquel je trouve que l’on ne s’intéresse pas assez. L’objectif de ce second débat est d’expliquer aux gens que les sans-papiers ne sont pas que des clandestins, que ce sont Les Midi-Deux (au Village 2 sur notre photo) sont des temps d’échanges autour d’un repas en commun. Pascal Fouard “Une recette a des choses à dire” Après avoir organisé une votation citoyenne l’an dernier, cet habitant de la Ville Neuve, restaurateur, animateur du jardin du centre social Anne-Frank, veut nous faire partager son sixième sens culinaire. “Je désire faire passer des messages au travers de mon job. La cuisine est une rencontre. Une recette a des choses à dire, les mets peuvent être des mots ! J’associerai mes propositions aux thèmes des MidiDeux, par exemple à la Viscose, où nous échangerons sur la question des sans-papiers, je pense au plat national afghan, à une glace à la corne de gazelle accompagnée d’une tuile aux amandes. Je composerai à partir de produits locaux et de saison. Je cuisine métissé, tous les pays ont des recettes particulières et qui se ressemblent. Plutôt que de s’entretuer ou de courir à notre perte, mettons-nous à table et discutons ensemble.” ITÉ PLURIELLE MAISON DE L’ENFANT Destination ailleurs CENTRE SOCIAL SURIEUX Témoignages contre les discriminations “Aller à la rencontre de l'inconnu, vivre l'expérience de la différence, partager ensemble des situations nouvelles“, voilà selon Patricia Richard, responsable de la Maison de l'enfant, non pas une, mais trois bonnes raisons de venir découvrir l'exposition Les Zani'mots, présentée dans la structure, du samedi 20 au vendredi 26 mars. L’exposition permettra de découvrir en famille, parents et enfants, le mode de vie et les jeux préférés des enfants de deux pays lointains, le Brésil et la Thaïlande. Le groupe d’habitantes et d’animatrices du centre social Surieux qui participent aux ateliers d’écriture sur les discriminations. Les expositions présentées chaque année à la Maison de l'enfant, lors de Cité Plurielle, sont toujours l'occasion d'un moment de partage et de découverte apprécié entre parents et enfants. Alors, que ce soit au travers des petites bestioles tapies dans les sous-sols de la forêt amazonienne ou des poissons des fonds marins thaïlandais, n'oubliez pas de composter votre billet ! L'exposition sera inaugurée à la Maison de l'enfant par un temps festif le lundi 22 mars, à partir de 16 h. CLUB DE RÉFLEXION SUR L’INTÉGRATION (CRI) Faire entendre une autre voix Réussir sa vie quand on est issu d'un quartier populaire, sans avoir à passer obligatoirement par un terrain de sports, c'est possible selon Zaïm Bouhaf, qui a imaginé le film qui précédera la rencontre, Le CRI du cœur, le jeudi 25 mars, à 17 h 30, à l'Espace associatif Viscose. “Ce film a pour objectif de casser l’image de l'intégration par le sport et de montrer que la réussite des Taha, Mayare, Ali et Melinda ont enfants des quartiers prêté leur voix et leur visage au film sur l'intégration, imaginé populaires passe avant tout par l'école et la par Zaïm Bouhaf. bibliothèque, par l'instruction et la culture. Avec ce film, mais aussi les témoignages et le débat qui suivront, j'avais envie d'ouvrir une fenêtre, d'en finir avec les lamentations et de montrer que l'on peut réussir si l'on se prend en main”, résume le président du Club de réflexion sur l'intégration (CRI). Réalisé par L.J., M.J. et J.-F.L. Une quinzaine d’habitantes de la Ville Neuve se sont lancées dans l’écriture d’un “recueil de parole” autour du racisme et des discriminations. C’est le poème de l’une d’entre elles, lu en novembre 2009, qui a donné envie au groupe de témoigner sous la forme de petites histoires, de dialogues, ou encore d’une lettre d’une mère à son enfant. Les ateliers d’écriture, animés par Viviane Veneault, de l’association Anagramme, sont “ouverts dans leur conception et leur fonctionnement”, dit Emmanuelle Chapuis, agent de développement au centre social Surieux. Chacun évoque ce qui le concerne ou le touche particulièrement. Tout le monde est très à l’écoute de cette matière sensible “afin de ne figer aucun sujet et que l’émotion ou l’intensité des textes ne submerge personne”. Les écrits seront rassemblés dans un livret — avec la collaboration de l’illustratrice ValB, qui a conçu le visuel de Cité Plurielle — et seront lus le jeudi 25 mars. L’objectif est de poursuivre la réflexion et ce travail de création après la manifestation. CITÉ PLUR COOPÉRATION NORD-SUD Rencontres avec des Béninois Un conseil municipal extraordinaire signera un pacte d’amitié et évoquera le plan des projets dans le cadre du jumelage-coopération entre Echirolles et Houéyogbé/Honhoué. Dans le cadre de la coopération décentralisée engagée avec la commune de Houéyogbé au Bénin, une délégation va séjourner à Echirolles durant la semaine du 22 au 27 mars. Parmi les cinq personnes de la délégation, le maire de Houéyogbé et le chef de l’arrondissement de Honhoué. L’association échirolloise Alésiah profite de leur présence pour fixer une rencontre, dans le cadre de Cité plurielle, le vendredi 26 mars, dès 14 h, à l’hôtel de ville. Il sera alors question de la coopération engagée, des expériences mutuelles à partager ou à améliorer. Le samedi 27 mars, à 10 h, même endroit, un conseil municipal extraordinaire signera un pacte d’amitié et évoquera le plan des projets dans le cadre de cette coopération. 31 C a r n a v a l Tenues de rigueur erturbé par une météo pas clémente du tout et vraiment peu engageante, le rendez-vous du Carnaval a pris quelques raccourcis pour se trouver des espaces intérieurs accueillants. La Maison des écrits, la MJC Desnos (coordinatrice de la journée), le centre de loisirs Jean-Moulin, le centre social Anne-Frank... toutes ces structures ont ouvert leurs portes à un flot d’enfants prêts à fêter M. Carnaval, comme il se doit. Le centre de loisirs, la MJC, les habitants des Granges... tout le monde a été mis à contribution pour donner des couleurs au rendez-vous. Quant aux sons, il fallait compter sur les percussions endiablées du groupe Aminenko, une formation adaptable, capable d’enflammer un défilé ou de se trouver face à un public, comme pour un concert. P 32 Culture mars 2010 Vu Otto Freundlich au musée Géo-Charles La Rampe Viktoria Tolstoy Trio Smetana Architecte, plasticien, designer et Atelier Dcap Pleine lune scénographe, Blux multiplie les expériences et positionne ses explorations aussi bien sur les objets, sur les espaces vides ou encombrés, que sur les individus pris dans leur environnement. Café Résistance Nathalie Solence Dauphitel Drôle de swing Petit Drac Reg’arts Traffic light and sign sign,, du lundi 29 mars au vendredi 7 mai (vernissage le mardi 30 mars, à 18 h), Moulins de Villancourt. Am’Artistes Peinture sur soie Réseau bibliothèques Animations Moulins Villancourt Blux Freundlich, un témoignage venu du passé Il est mort en mars 1943, à l’âge de 65 ans, peu de temps après son arrivée au camp d’extermination de Sobibor, en Pologne. Avant de disparaître tragiquement, le peintre juif-allemand Otto Freundlich avait un souhait, une volonté farouche, presque chevillée au corps semble-t-il, que ses souvenirs parlent et rendent “au moins un reflet de [sa] vie avant qu’elle ne sombre dans les ténèbres”. Et c’est effectivement ce que font ses œuvres, ses souvenirs qu’il invoquait, soixante-sept ans plus tard, auprès des Son séjour à Chartes, en 1914, constituera pour lui une véritable visiteurs qui franchissent les révélation qui dessinera durablement portes du musée Géo-Charles les contours de son travail artistique pour découvrir l’exposition (Vitrail,1934, Donation Otto-Freundlich, qui lui est consacrée. Les deux musées de Pontoise). artistes étaient amis, comme en témoignent les multiples courriers qu’ils se sont échangés. Et plus qu’un simple reflet de sa vie et de son talent, c’est la multitude des facettes de ce pionnier de l’art non figuratif que donne par exemple à voir la palette des couleurs qu’il a déployée pour concevoir ses immenses mosaïques peintes à la gouache sur carton ou papier. Des mosaïques emblématiques de son travail. Une explosion de couleur, à l’image de sa Rosace 1 ou de sa Wasserfall (chute d’eau en allemand), dans lesquelles se devinent des visages aux traits chaleureux et chatoyants. Plus en tout cas que ceux de l’homme à la posture bravache et au profil taillé à la serpe, tel qu’il apparaît sur les clichés, en noir et blanc, issus de la Donation Freundlich (musées de Pontoise). Mais pour mieux encore mettre en lumière l’œuvre de ce coloriste de génie, pour qui “le domaine des couleurs recèle à lui seul une inépuisable richesse de possibilités”, il suffit de se rendre à l’étage du musée et de se tourner vers les trois vitraux qui y sont présentés : une véritable illumination pour l’artiste, comme pour les visiteurs. Drôle de swing, un groupe tonique voué au swing, au Dauphitel. écoute un large public, séduit par une interprétation très personnelle qui va au plus profond de l’âme. Ce concert est programmé dans le cadre du Grenoble Jazz Festival. Mardi 16 mars, 20 h, La Rampe. Musique classique La Rampe n’invite pas l’arrièrepetite-fille du célèbre auteur russe pour ses signes de descendance, mais pour sa voix exceptionnelle, ses inspirations 34 Chanson N. Solence Son chant lumineux est l’héritier de la tradition des cabarets. Nathalie Solence s’est construit un répertoire qui dessine une personnalité attachante, originale, exigeante. Ses propres compositions et son écriture incisive viennent de loin. Elle raconte des histoires, des émois, des colères, le malheur innocent, la fraternité. Textes inspirés, orchestrations sobres, magie des notes acoustiques, quelques brins Dauphitel de fantaisie… Sous la réserve, c’est l’audace et l’insolence. La pudeur le dispute à la malice et au lyrisme. Une artiste généreuse et accomplie, qui sera accompagnée du complice guitariste, Claude Gaisne. Samedi 13 mars, café de la Résistance, 10, rue de la Résistance, concert seul 12 euros, repas (à partir de 19 h 30) et concert 32 euros, réservation 04 76 40 35 67. Jazz Espace Petit Drac Café Résistance V. To l s t o y classiques et contemporaines. C’est l’alliance de la grâce et de la sophistication. Elle patine ses racines russes à des accents multipolaires du jazz, de la pop et de la soul. Elle a fait son apparition en France en 2004, conquérant dès la première Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier ce trio récompensé par un Diapason d’or en France en 2006, puis par le prix du BBC music magazine Award trois années consécutivement de 2006 à 2008. Cet ensemble tchèque de musique de chambre — Jitka Cechova (piano), Jana VoraskovaNovakova (violon), Jan Palenicek (violoncelle) — perpétue les fondateurs Alexandre Plocek, Frantisek Smetana et Josef Palenicek. Au programme : Trio C-Dur KV 548, Wolfgang Amadeus Mozart ; Trio in D-Moll Nr.2, Bohuslav Martinu ; Trio G-Moll op.15, Bedrich Smetana. Mardi 6 avril, 20 h, La Rampe. La Rampe Jazz vocal Nathalie Solence, sous la réserve, c’est l’audace et l’insolence. Le Trio Smetana, l’un des plus grands ensembles de musique de chambre européen. L.J. Viktoria Tolstoy allie grâce et sophistication, racines russes aux accents multipolaires du jazz. Tr i o Smetana Exposition Drôle de swing Un groupe tonique, avec lequel on visite les contrées du swing manouche et sud-américaines, en passant par la chanson jazzy française. Avec Jean-Gabriel Decorme (guitare, banjo), Simon Veyre (guitare), Isabelle Léger (violon) et Jérôme Chartier (contrebasse). Vendredi 26 mars, Hôtel Dauphitel, 16, avenue de Kimberley dîner concert à 20 h (40 euros), uniquement sur réservation 04 76 33 60 60. Reg’arts Pour leur deuxième exposition, les artistes amateurs de l’association Reg’arts donnent de nouveau rendez-vous au restaurant Le Kiosque et à l’Espace Petit Drac, situés le long de l’avenue Victor-Hugo (entre le magasin Leader Price et la société Tupperware). Les créations — photos, peintures, sculptures... — de chaque artiste seront visibles du mercredi 21 avril au vendredi 7 mai, les mercredi, vendredi et samedi, de 16 h 30 à 18 h 30. Vernissage mercredi 21 avril, 18 h 30, restaurant Le Kiosque. Atelier Dcap Pleine lune de printemps Danse, théâtre, performances, ateliers, restauration... Une Pleine lune tous azimuts le mardi 30 mars, de 18 h à 22 h, à l’atelier Dcap, rue Picasso (entrée libre). Eglise Saint-Jacques Un concert pour un orgue à Echirolles L’association pour un orgue à Echirolles (APOE) organise un récital avec Béatrice Gonzalez et Maria Sulli. Au programme : des chants sacrés de Pergolèse, Mozart, Bach, Vivaldi... le samedi 27 mars, à 20 h 30, à l’église Saint-Jacques (salle Guy-Restier à côté de la cure), au Vieux Village (10 et 8 euros). Haungry smile, un groupe pop-rock de cinq lycéens échirollois, en clôture de la soirée. C’est par un nom en forme d’énigme, Chromo’zones, que la prochaine Pleine lune tentera de dire le rapport à la couleur et à l’espace. Cinq danseurs produiront leur performance tout au long de la soirée. Danse aussi, avec un aperçu de OCNI 2 en pleine préparation, sous la direction de Bouba Landrille Tchouda de la compagnie Malka. Ce nouveau spectacle, comme la première création en 2009, mêle amateurs et professionnels. Les interprètes nous entraîneront dans une phrase chorégraphique à laquelle chacun pourra s’associer. Danse toujours, tout en contact : Emmanuel Boudière, du collectif Tribu terre des rêves, glissera plusieurs apparitions. La fanfare expérimentale Touzdec rythmera les intermèdes du slam de Guillaume Nagone au rap de La Moza, en passant par des impromptus de théâtre. La compagnie Athéna Théâtre proposera des extraits de sa création Fracas d’actes, un savoureux montage de textes sur le dialogue amoureux. Puis, Les originaux, des amateurs échirollois, nous ferons goûter leur montage de textes et chansons, Gaufrettes, petitsbeurre et chocolats, mis en scène par Marie-Claire Mir pour Cité Plurielle. Peintre-performeur, Matt B improvisera au pinceau sur une Les enfants des centres de loisirs d’évade toile grand format. à l’Espace jeunes Picasso porteront leurs regards à la découverte de leur environnement, au travers d’une installation Voyage dans mon quartier. Un jeu d’écriture invitera le public à concevoir la question essentielle de ce que nous ferons demain. Tandis que Céline Dumas, de la Jongle des javas, sera la complice d’un atelier dont le pari est de composer une chanson immédiatement interprétée. En clôture, le groupe Haungry smile, accompagné par Dcap depuis deux ans, tissera son univers pop-rock. Ou cinq lycéens échirollois bien décidés à en découdre avec la scène. Am’Artistes J.-F.L. Le marché des arts à Noël est une des animations d’Am’Artistes en soie, qui réunit une quinzaine d’exposants et 250 visiteurs. Peinture sur soie Ateliers L’association rassemblant des amateurs de peinture sur soie prépare son marché de la fête des mères (29 mai), qui accueillera une quinzaine d’exposants et des animations notamment pour les enfants. Am’Artistes en soie propose durant l’année deux ateliers de création et d’initiation à Guy Raffin, président d’APOE, accompagnera les soprani Béatrice Gonzalez et Maria Sulli à l’église Saint-Jacques, un récital en faveur d’un orgue à Echirolles. Les deux cantatrices soprani seront accompagnées par Guy Raffin sur un orgue de synthèse réalisé par Jean-Marie Verhaegen, respectivement président et trésorier d’APOE. “Notre association commence à s’affirmer et il nous faut persévérer”, déclare le premier. Il s’agit ni plus ni moins “d’acquérir un orgue entre douze et dix-huit jeux à Echirolles, à la dimension de l’église Saint-Jacques où il prendrait place. Il n’en existe pas dans le sud de l’agglomération”. Avec le soutien de la Ville et de la paroisse, l’appui de l’association des habitants du Vieux Village, APOE se donne “une dizaine d’années” pour implanter l’instrument. “Cela dépendra des fonds recueillis, c’est un investissement conséquent, de l’ordre de 100 000 euros. Nous engagerons des demandes de subventions lorsque nous aurons récolté un tiers de la somme.” Le projet est bien perçu par les cercles musicaux et les chorales de la région, en attente de nouveaux lieux. “Nous visons tout le répertoire d’orgue de la période classique des 17e et 18e siècles, ainsi que les adaptations d’œuvres contemporaines”, précisent Guy Raffin et Simone Grassaud, partie prenante de l’aventure. “Nous imaginons des prolongements pédagogiques, voire l’ouverture d’une classe d’orgue. Nous discutons avec le Conservatoire de musique intercommunal Jean-Wiéner.” En attendant, le récital en mars sera “un moment fort de sensibilisation et de mobilisation”. J.-F.L. D’autres concerts sont programmés à l’église Saint-Jacques par APOE, les 30 avril (Jacques Marmoud, guitariste classique) et 28 novembre (Ensemble musical L’Echo d’Echirolles). La chorale Mosaïque de Crolles, sous la direction de Jean-Marie Verhaegen, est pressentie le 5 juin, ainsi que l’Ensemble Hypercuivres, sous la direction de Grégory Orlarey, le 26 juin. différentes techniques : les mardi et jeudi, de 14 h à 17 h, le mercredi, de 18 h 30 à 22 h. Elle organise des stages. L’association accueille également un atelier de calligraphie dans ses locaux, au 8, place des Jacobins, quartier des Granges à la Ville Neuve. Information 04 76 22 25 58, franç[email protected] ou 04 76 33 07 44, [email protected] 35 Moulins de Villancourt Médiation La lecture est dans le Champ Fleuri Le réseau des bibliothèques se rend régulièrement à l’établissement pour personnes âgées dépendantes. Au-delà du prêt de livres, l’échange l’emporte sur le prétexte littéraire. Un Blux lumineux Architecte, plasticien, designer et scénographe, Blux multiplie les expériences et positionne ses explorations aussi bien sur les objets, sur les espaces vides ou encombrés, que sur les individus pris dans leur environnement. De retour aux Moulins de Villancourt. Il a déjà occupé les lieux, à sa manière et conformément à un mode d’intervention où formes et lumières se juxtaposent. C’était en 2006. Aujourd’hui, fort d’une maîtrise encore plus affirmée des éléments urbains, il réinvente l’espace des Moulins en lui octroyant des ambiances, des atmosphères lyriques et ludiques, sur fond d’installations parfois interactives. Il s’agit principalement de confondre l’élément urbain à un morceau de territoire sensible. Il convient alors d’en saisir le côté fugitif, de Parmi ses actions de proximité, le réseau des bibliothèques présente et prête des livres aux résidents de la résidence Champ Fleuri. Romans d’aventures et de voyages, d’amour et de la terre, autobiographiques, policiers ou médiévaux, documentaires sur la région, c’est selon les envies des lecteurs de la résidence Champ Fleuri. Une fois par mois, une professionnelle du réseau des bibliothèques anime une rencontre à l’établissement pour personnes âgées dépendantes. “J’apporte des livres en fonction des choix, je propose. Nous parlons des ouvrages, chacun s’écoute. Le ton de l’échange dépasse le prétexte littéraire. Il y a un entrain et une émulation, des émotions s’expriment sur la vie au travers des commentaires sur un livre”, remarque Nicole Musso, responsable de la bibliothèque de la Ponatière. Certaines œuvres peuvent donner lieu à des lectures à voix haute. “L’animation s’inscrit dans le programme de nos activités depuis octobre 2009. Ce projet de vie répond aux besoins et aux désirs des personnes âgées, à une attente culturelle de résidents qui souhaitent poursuivre une relation dynamique à la lecture”, déclare une animatrice de l’établissement. C’est un moment d’ouverture, d’épanouissement agréable, qui fortifie la mémoire et la convivialité. Le temps de la rencontre l’emporte pour Mme Arbousset, grande lectrice et ancienne fidèle du Bouquinbus. “C’est un lien particulier avec des bibliothécaires. J’aime entendre parler d’un livre et me faire conseiller”, s’enthousiasme-t-elle, trois livres sous le bras, poussant le fauteuil roulant d’une amie. Ainsi, la lecture s’impose dans l’échange, apaise parfois un sentiment d’isolement ou de rupture. “Les choix sont beaucoup plus vastes qu’on ne peut l’imaginer. Les personnes âgées rompent des préjugés en nous surprenant”, souffle Nicole Musso. Réseau bibliothèques J.-F.L. 36 Animations Ateliers Le poids, les médias... et moi ? Exposition sur le thème du poids jusqu’au 31 mars, à Neruda. Débat, en collaboration avec TUPS et le centre social Anne-Frank, le mercredi 31 mars, à 14 h 30, à Neruda. Lire, c’est vivre, le comité de lecture, échanges de commentaires sur les ouvrages lus par les lectrices et lecteurs, mercredis 7 avril, à la Ponatière, 17 mars, à Neruda, à 18 h (renseignements 04 76 20 64 50). Une installation de Blux où la lumière devient matière à création et élément d’un parcours sensoriel. se laisser aller à la seule contemplation de la forme lumineuse. L’espace des Moulins devient prétexte à création, dont la lumière en demeure la matière privilégiée. Blux parle de “réactions sensorielles” générées chez le visiteur, dès lors qu’il s’abandonne aux images. En vérité, le visiteur déambule au cœur d’une réalité inventée, complètement artificielle, aux repères explosés et voués à une autre présence visuelle. Un nouvel espace est en train de naître, quelque part, qui n’a pas son pareil pour entretenir le mystère, ou pour suggérer “des potentiels esthétiques”. Pour que ça marche, il suffit de laisser le regard flirter avec sa propre sensibilité... M.J. Traffic light and sign, du lundi 29 mars au vendredi 7 mai (vernissage le mardi 30 mars, à 18 h), Moulins de Villancourt, 85 cours Saint-André (limite Pont-de-Claix et Echirolles), du lundi au samedi, de 15 h à 19 h, 04 76 98 53 63. À noter le dévernissage de l’exposition Mary Veale, avec présentation des travaux réalisés en atelier par les enfants, le mardi 16 mars, à 18 h 30. 1, 2, 3 contez... à Neruda, “le soleil a rendez-vous avec la lune”, avec Anne Grelounaud, samedi 20 mars, de 15 h 30 à 16 h 30 ; à la Ponatière, “contes de tous les pays”, avec Catherine Bergeron des Conteurs du mardi et Anne Chung, mercredi 24 mars, de 10 h 30 à 11 h. Groupes de lecture pour adolescents : échanges et impressions sur la BD, le manga, les films adaptés, en collaboration avec la MJ Desnos, vendredi 9 avril, à 18 h, à Neruda. Ateliers d’initiation à Internet, groupe de deux personnes maximum : vendredis 19 mars et 2 avril, de 17 h à 18 h 30, à la Ponatière ; samedis 13 et 27 mars, 10 avril, de 11 h à 12 h 30, à Neruda. Le Bouquinbus à la Viscose : les bibliothécaires se déplacent au cœur du quartier pour présenter des ouvrages, raconter des histoires, les mercredis 17 et 31 mars, 14 avril, de 11 h à 12 h. Contact : 04 76 40 10 48 (Ponatière), 04 76 20 64 51 (Neruda). En bref La Rampe : conférence de Diego Zaccaria, docteur en histoire et directeur des affaires culturelles de la Ville, sur “grands mythes théâtraux et affiche : l’histoire en résonance”, vendredi 19 mars, 14 h 30. Maison des écrits : ateliers des mardis de l’écriture, “au fond du tiroir”, le mardi 27 avril. Contact : 6, allée du Rhin, 04 76 09 75 20. [email protected] Rapides sports Co-entraîneur de l’ALE depuis cette saison, l’ancien du FC Grenoble contribue à la réussite des Echirollois. >> Mini-portrait > Rugby Alain Gély Pour la beauté du geste Agenda Boxe : gala avec le professionnel Cedric Bellais, des amateurs (Goungaye, Baert, Roustan, Zeroual), et Dalila Jebahi, samedi 13 mars, 20 h, salle des fêtes. Handball féminin N2 : Entente Pôle Sud EchirollesEybens/Jacou Clapiers Le Crès, samedi 13 mars, 20 h, gymnase Jean-Vilar. Rugby honneur : Echirolles/R C Veyle Saône, dimanche 14 mars, 15 h, stade Roger-Couderc à la Commanderie. Football CFA 2 : Echirolles/Beaune, samedi 20 mars, 18 h, stade Eugène-Thénard. Volley masculin Prénationale : Echirolles/Villette Paul-Bert, samedi 20 mars, 20 h, gymnase LionelTerray. Tennis de table féminin Pro B : Echirolles-Eybens/ Metz, mardi 23 mars, 19 h 15, gymnase Picasso. Tennis de table masculin N3 : Echirolles/Nîmes, samedi 27 mars, 17 h, gymnase Picasso. Football CFA 2 : Echirolles/Cournon, samedi 10 avril, 18 h, stade Eugène-Thénard. Volley féminin Régionale 1 : Echirolles/Marges, samedi 10 avril, 18 h, gymnase Lionel-Terray. Tennis de table masculin N3 : Echirolles/ Grésivaudan, samedi 10 avril, 17 h, gymnase Picasso. Handball féminin N2 : Entente Pôle Sud EchirollesEybens/HB Gardeen, samedi 10 avril, 19 h, gymnase Jean-Vilar. Volley masculin Prénationale : Echirolles/SaintEgrève 2, dimanche 11 avril, 15 h, gymnase LionelTerray. Handball féminin N2 : Entente Pôle Sud EchirollesEybens/Annecy-le-Vieux, samedi 24 avril, 20 h 30, gymnase Jean-Vilar. Tennis de table féminin Pro B : EchirollesEybens/Mirande, mardi 27 avril, 19 h 15, gymnase Picasso. Gala de boxe Un combat professionnel devrait concentrer les regards lors de la prochaine soirée de l’ALE boxe, le samedi 13 mars, à partir de 20 h, à la salle des fêtes. Le super mimoyen Cédric Bellais, Tahitien licencié à l’ALE, se présentera pour son quart de finale du Tournoi de France, face au récent vainqueur du Critérium national. Des combats amateurs sont prévus, notamment avec Mokomse Goungaye (vice-champion régional chez les moyens, éliminé en 32es de finale du championnat de France), Kader Zeroual (champion régional junior chez les mouches, 4 combats/4 victoires dont 2 avant la limite), Florient Baert (mi-lourd, 5 combats/5 victoires dont 1 par KO), David Roustan (mi-moyen). Enfin, Dalila Jebahi, prévôt fédéral et animatrice de la section aéroboxe au club, entamera sa saison. Athlétisme “Chaque course des championnats régionaux de cross a été très rapide et spectaculaire.” Outre ce bilan d’un observa- Si l’ALE réussi une belle saison, c’est d’abord à ses joueurs qu’il le doit. “Des mecs réceptifs, ambitieux, qui ont su trouver les ressources pour gagner les matchs difficiles”, reconnaît Alain Gély. C’est aussi grâce à son duo d’entraîneur, Jean-Noël Perrin et Alain Gély, ancien trois-quarts centre du FCG, où il a accompli toute sa carrière, de l’école de rugby en 1971, à 7 ans, à la finale du championnat de France 93. Entre temps, il avait prouvé l’étendu de son talent. Champion de France cadets et juniors, il débute en équipe 1 à 18 ans, en 1981. En parallèle, il cumule les sélections en équipe de France junior, universitaire, militaire, B, A’ — où il côtoie Philippe Sella ou Eric Champ. Avec en point d’orgue, une présélection dans le groupe des 30 retenus pour la première Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, et un match avec l’équipe de France A en Ecosse en 1987. Toujours en 1987, sa meilleure saison, il remporte le Challenge Yves-du-Manoir, et dispute les tournois à 7 de Hong-Kong et Sydney avec les Alain Gély Formateur dans l’âme, Alain Gély, qui a débuté à 18 ans en équipe 1 du FCG, veut transmettre son vécu. Barbarians, une sélection bâtie pour le beau jeu. Un beau jeu qui reste aujourd’hui son credo. Après des expériences d’entraîneur à Voiron, Pont-de-Claix et Grenoble, avec les juniors et espoirs, il rejoint l’ALE. “Au début, je devais donner un coup de main… Finalement, je m’y suis collé. J’avais envie d’une nouvelle aventure humaine, dans un club qui fonctionne comme un club de village.” Et bien lui en a pris. L’ALE est engagée dans un duel à distance avec Vaulnavey, en Honneur, pour décrocher son billet pour la Fédérale 3 et le championnat des Alpes. Mais pour Alain, il faut “continuer à travailler sur nos principes de jeu. L’objectif est que les joueurs prennent du plaisir… Monter sans plaisir, ça ne sert à rien !” L.J. costaud. À la 23e place, la junior Marion Gay Pageon s’est bien battue pour que son équipe remporte également le titre. Au total, 19 Echirollois se sont qualifiés pour les demi-finales des championnats de France. Badminton L’équipe senior de l’EAG est championne régionale, grâce notamment aux performances des Echirolloises. teur averti, le bataillon de l’ALE a participé aux lauriers et places de choix de l’Entente d’athlétisme de Grenoble (EAG). Chez les seniors, les filles remportent le titre par équipe grâce à une excellente Cécile Mériaux 4e (2e espoir), Magali Bernard 9e, Laura Arnould 24e et Valentine Manin 69e. Les garçons sont vice-champions, avec pas moins de 17 Echirollois dans un peloton de 210 athlètes, dont Mohamed Mahnan (de retour en forme), Jérôme Delorme et Nicolas Mallebay. Le junior Pierre Arnould, en période de réglage, termine à une bonne 3e place. Le minime Quentin Bassani est 4e, permettant à l’EAG de rafler le titre par équipe au terme d’un final Après la trêve hivernale, la saison reprend son cours avec toujours autant de réussite du côté des joueurs de l’ALE. Des joueurs, ou plutôt des joueuses, puisque Lydia Ducroux et Anne Claire Hannoune ont remporté le double dames (série D+) du tournoi départemental de Voreppe, imitées par les deux Céline, Villecourt et Domel (série D-). On attend plus désormais que des résultats probants du côté des hommes... 37 Pharmacies de garde Dimanche et jours fériés de 9 h à 12 h. Lundi de 9 h à 12 h. Autres jours, commissariat de Grenoble au 04 76 60 40 40. 14 et 15 mars Guigon, 2-4 square des Cèdres, Surieux. Tél. 04 76 22 48 06. 21 et 22 mars Bayard, 84, cours JeanJaurès, centre commercial. Tél. 04 76 09 29 56. 28 et 29 mars Rondeau, 46, cours Jean-Jaurès, Casino. Tél. 04 76 09 21 41. 4 et 5 avril Grangeon, place de la Convention, Essarts. Tél. 04 76 09 05 78. 11 et 12 avril Gracia, 26, allée des Vosges, Les Granges, parking 24. Tél. 04 76 09 13 39. 18 et 19 avril Eynard et Joly, avenue Casanova, centre commercial la Luire. Tél. 04 76 09 19 38. 25 et 26 avril Champon, 27, rue Paul-Héroult, centre commercial Les Écureuils. Tél. 04 76 09 08 14. 1er, 2 et 3 mai Despris et Theodore, 1, avenue du 8 Mai 1945. Tél. 04 76 09 04 32. 8, 9 et 10 mai Ronco, centre commercial Carrefour. Tél. 04 76 09 08 26. urgences Urgence médicale Samu 15. Sapeurs pompiers 18. Police municipale Tél. 04 76 40 16 40, du lundi au vendredi, de 8 h à 12 h et de 13 h à 18 h. Le samedi, de 8 h à 12 h. Police nationale Tél. 04 76 09 06 07, du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 18 h. Taxis François d’Onofrio, 04 76 22 71 38. Taxis banlieue grenobloise : Yves Gierczak, Sébastien Cotton, Norbert Loisel, Jean Damaskinos, Vito Torelli, Joseph Di Lena, Olivier Joubert-Pinet, Nadine Tetherel, 04 76 54 17 18. Services des eaux Tél. 04 76 40 40 40 week-end et jours fériés (les pompiers répercuteront l’appel sur un technicien municipal de garde). Horaires Mairie 1, place des Cinq Fontaines au centre-ville. Tél. 04 76 20 63 00. Lundi au vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h à 17 h 30 ; permanence état civil (04 76 20 99 80), samedi, de 9 h à 12 h (carte identité, passeport sur RDV). Restauration municipale 04 76 20 63 45 (répondeur, réservation), 04 76 20 63 48 pour toute information. Annexe-mairie (état civil) et évade (loisirs) 2, rue Gabriel-Péri. Tarification solidaire : lundi, 8 h 30 à 12 h, mercredi, 13 h 30 à 17 h. Evade : fermé tout le mardi et jeudi après-midi. Enfance (centres loisirs, mercredis et vacances, séjours, classes transplantées) 04 76 20 46 50 (52) ; restauration municipale 04 76 20 63 92 (93), recrutement animateurs, 04 76 20 46 62. Antenne mairie Ville Neuve 7, allée du Limousin. Mardi, jeudi et vendredi, de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 15, mercredi, de 8 h 30 à 12 h. CCAS : 04 76 20 99 40. Tarification solidaire : mardi, jeudi et vendredi, 8 h 30 à 12 h et 13 h 30 à 17 h, mercredi, 8 h 30 à 12 h, 04 76 20 99 79. Festival du film Renzo Sulli et Gilbert Biessy, maire et maire honoraire, ont perpétué la tradition de l'hommage au groupe Manouchian, salué par Gérard Arabian (à droite), président de l'association des anciens combattants et résistants arméniens. Résistance Hommage Groupe Manouchian Comme chaque année, la Ville a rendu hommage aux résistants d'origine étrangère des Francs-tireurs partisans-Maind'œuvre immigrée (FTPMOI), lors de la cérémonie dédiée à Missak Manouchian. Un engagement 38 dans la durée, salué par Gérard Arabian, président de l'association des anciens combattants et résistants arméniens, qui a pris la parole avant que ne soient égrenés les noms des 23 membres du groupe Manouchian, plus connu sous le nom de l'Affiche rouge. L'Affiche rouge qui est aussi le titre du poème d'Aragon, lu par deux jeunes Echirollois, d'origine arménienne, Loussiné et Hakob Manoukian. La 9e édition, du lundi 15 au jeudi 25 mars, présentera une douzaine de documentaires et de fictions. Les Amis de la Résistance/Anacr ont centré leurs choix en partie autour de l'accueil des réfugiés de la guerre d'Espagne en Isère (une exposition au Musée de la Résistance et de la Déportation aborde ce thème). Deux films traiteront des mouvements d'opposition au nazisme en Allemagne. De grands cinéastes sont au programme : Resnais, Melville, Scola, Sirk, Wajda, Guédiguian. Des portraits de résistants, qui n'ont pas conjugué le verbe “résister” durant le seul conflit de 1940 à 1944, seront mis en valeur. Un débat suivra chaque séance. Raymond Aubrac animera une conférence le vendredi 12 mars, à 14 h, campus de Saint-Martin d'Hères, bâtiment ARSH. Information au 04 76 47 04 49, www.grenoble.fr repères repères PP rr aa tt ii qq uu ee Festival Remue méninges C'est une nouvelle fois Echirolles qui accueillera le festival Remue méninges de l'association Pionniers de France, du mardi 6 au vendredi 9 avril, à la salle des fêtes. Le thème d'actualité : les énergies. L e festival destine ses a m b i t i o n s Le festival Remue méninges suscite p é d a g o - la rencontre et sollicite les connaisscientifiques à la portée des giques et lu- sances enfants. diques essentiellement aux scolaires les mardi, jeudi et vendredi, de 9 h à 11 h et de 13 h 30 à 16 h. Une journée est consacrée à tous les publics (centres de loisirs, MJC, familles, individuels) le mercredi, de 13 h 30 à 16 h. Cette manifestation d'éveil aux connaissances scientifiques met en mouvement de nombreux partenaires, confrontant les défis de la recherche à la vie quotidienne. Comprendre les enjeux pour mieux les maîtriser, tel en est le credo. Après l'environnement en 2008, le ciel et la terre en 2009, une trentaine d'ateliers, des jeux de réflexion et autres manipulations évoqueront les questions et solutions autour des énergies. Une vaste sujet d'actualité, scientifique, philosophique, environnemental, économique, social et politique, “pour mieux relativiser nos certitudes”. Remue méninges cherche avant tout à faire des enfants des citoyens ouverts aux réalités et aux différences qui les entourent. J.-F.L. Contact et inscription : 04 76 47 04 45, http://remuemeningesisere.free.fr Loisirs Lotos Quines ! La saison s’achève ! Inscrivez sur vos agendas les derniers lotos à la salle des fêtes (les vendredi à 20 h, samedi à 20 h 30, dimanche à 14 h 30) : dimanche 14 mars, association de danse Le Zèbre et la Licorne ; vendredi 2 avril, école primaire Marcel-David ; dimanche 4 avril, club d'Echecs, et samedi 10 avril, association de danse Le Zèbre et la Licorne. Espace Fleuri Vide-grenier L'association Espace Fleuri organise un vide-grenier le dimanche 28 mars, de 8 h à 19 h, place Jean- Renoir, près de la salle Melville, le long de la rue Paul-Héroult. Les exposants devront s'acquitter d'un droit d'emplacement de 5 euros. Réservation auprès de la présidente Eliette Giraud au 04 57 39 14 90. Tr o i s questions à Nymphée/Florise ALAIN KIYINDOU : Vide-grenier DES SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICA- L'amicale des locataires CNL le Nymphée/le Florise organise un vide-grenier le dimanche 28 mars, de 9 h à 18 h, sur le parking du cinéma, en face du square Champ de la Rousse. Quelque 200 exposants sont attendus. Buffet et buvette sur place. Renseignements et inscriptions : Joël Arthaud, président, 06 25 80 77 57. TION PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE (SFSIC) Ce spécialiste de la communication pour le développement en Afrique a participé au colloque international sur la communication et le changement social en Afrique, qui s'est tenu à l'Institut de la communication et des médias (ICM). Démarches Permanences Avocat Notaire Avocat : samedis 20 mars et 10 avril, en matinée. Notaire : samedi 27 mars. Contact : service accueil en mairie (04 76 20 63 00), de 8 h 30 à 12 h et de 13 h à 17 h 30. Des consultations gratuites sans rendez-vous de l'Ordre des avocats ont lieu aussi au palais de justice à Grenoble (place Firmin-Gautier, 04 38 21 21 21), du lundi au jeudi, de 14 h à 15 h 30. Culte Messes Horaires Eglise catholique Messe le dimanche, à 18 h, à l'église Saint-Jean-deBosco, le premier dimanche du mois, à 10 h. Pour les horaires et tous renseignements, contacter les permanences : Sainte-Monique, 04 76 40 07 95, mercredi, de 10 h à 11 h 30, et vendredi, de 17 h 30 à 19 h. Saint-Jacques, 04 76 40 24 55, le lundi, de 14 h à 16 h, le jeudi, de 10 h à 11 h 30, et le vendredi, de 17 h à 19 h. Saint-Jean-de-Bosco, 04 76 40 22 03, le mercredi, de 9 h 30 à 11 h 30, et le vendredi, 9 h à 19 h. Eglise protestante baptiste 137, cours Jean-Jaurès, culte dimanche, 10 h 15, www.eglisebaptiste.org Lors du colloque, vos échanges avaient pour base le rapport Mac Bride, datant de trente ans (1). En quoi est-il toujours d'actualité ? “Le rapport Mac Bride a posé un certain nombre de problèmes liés à la circulation des flux, l'appropriation des outils, la coopération, la formation. La question centrale est celle du déséquilibre Nord/Sud. En effet, croyant avoir vaincu la colonisation, les pays se sont aperçus que leur développement demeurait compromis, que leurs revendications ne pouvaient se faire entendre et que leur identité culturelle ne pouvait s'épanouir qu'avec un changement du système mondial de l'information. Or, si ces débats ont permis une prise de conscience, on se retrouve aujourd'hui face au même problème, et les “nouvelles” technologies de l'information n'y ont rien chan- gé. Si l'information circule sur toute la planète, elle est loin de circuler équitablement. La globalisation de l'information ressemble à un prêt-àporter idéologique. Au nom d'une certaine conception de la “liberté” et de la “libre circulation” de l'information, la plupart des grandes agences du monde occidental diffusent une information parcellaire, schématique, souvent déformée, sur les réalités des pays en développement. La fracture numérique traduit ce déséquilibre. Des inégalités subsistent en matière d'usages, mais pire encore, sur la valeur que le système Internet accorde aux différentes cultures et modes de pensée.” Qu'en est-il de l’efficacité des politiques publiques face aux défis de la mondialisation ? “Les politiques publiques ont été sou- vent basées sur un modèle diffusionniste, c'est-à-dire un transfert de technologies ou une diffusion de savoirs qui ne prennent pas en compte les acquis et le contexte locaux. C'est comme s'il s'agissait d'effacer l'organisation existante pour la remplacer par une nouvelle, moderne, plus efficace. Les politiques venues d'en haut n'ont jamais ou pas suffisamment intégré les populations locales dans le processus de leur élaboration. Ces politiques ont souvent été inefficaces parce qu'incomprises ou inadaptées au contexte local. Elles ont bénéficié à une nomenklatura ou contribué à la créer, plutôt qu'aux populations. Fort heureusement, face à ces politiques, les individus, les collectivités, les associations, ont fait preuve d'in- “ des obstacles ont été perçus. Le faible niveau de formation des journalistes et quand ils ont été formés à l'étranger, leur inadaptation aux réalités de l'Afrique profonde, a fait que des journalistes de talents se sont souvent cantonnés en ville, dans leur bureau, loin du terrain. La faiblesse de l'équipement et l'absence de financements ont transformé les journaux africains en simples relais des dépêches issues de grandes agences internationales. Avec Internet, ces journaux sont davantage en concurrence avec la presse internationale en ligne. La multiplication des titres est loin d'avoir équilibré les flux d'information. La perception partiale des pays en développement subsiste au Nord, et au Sud, on est “La question centrale est celle du déséquilibre Nord/Sud.“ ventivité en créant des structures et des activités informelles, mais allant dans le sens du rétablissement d'une certaine “justice sociale”. L'issue pourrait donc être un véritable dialogue et une synergie entre ces acteurs de l'information et du développement.” toujours proche de “l'aliénation culturelle”. Les conséquences sont nombreuses : une mauvaise image des pays en développement au Nord et au Sud, des populations qui ne croient plus en elles et n'ont qu'une seule idée, rejoindre l'Eldorado, l'Occident.” Vous avez participé à l'éclosion de la presse indépendante en Côte d'Ivoire. Quelle est la situation de la presse sur le continent ? “Avec le multipartisme des années 90, les journalistes et citoyens africains ont eu beaucoup d'espoir quant à l'avènement d'une presse indépendante et libre, mais très vite Propos recueillis par L.J. (1) Voix multiples, un seul monde (communication et société aujourd'hui et demain), Paris : Documentation française, Nouvelles Editions africaines, 1980, accessible sur le site de l'organisation internationale http://unesdoc.unesco.org/ images/0004/000400/04006 6fb.pdf