échirolles - Ville d`Echirolles

Transcription

échirolles - Ville d`Echirolles
Cité
échirolles
n °
2 8 9
-
M a r s
En supplément,
le programme
complet de Cité
Plurielle
2 0 1 0
Visites sur la ville
Urbanisme : à l’heure durable
Economie : aller de l’avant
www.ville-echirolles.fr
Sommaire n° 289
Cité Echirolles
Directeur de la publication : Renzo Sulli
Rédacteur en chef : Bruno Cohen-Bacrie
Rédacteur en chef adjoint : Jean-François Lorenzin
Concept graphique, directeur artistique : Jean-Louis Delgado, Florence Farge
Rédaction, secrétariat de rédaction : Lionel Jacquart, Maurice Jayet
Crédit iconographique : Monique Chartier, Valérie Gaillard, Pascal Sarrazin
Documentation, secrétariat : Isabelle Amato. Archives photos : Laure Cardona
Mise en page : Thimothé Blandin, Clara Chambon, David Fraisse, Incidence, Corinne Tourrasse
Visuel Cité Plurielle : ValB
Photogravure Impression : imprimerie des Deux-Ponts, Eybens
Distribution : AA Distribution
Une production du service communication
Tél : 04 76 20 56 33. Fax : 04 76 20 49 69
Internet : http://www.ville-echirolles.fr
Edition : Mairie d'Echirolles, BP 248, 38433 Echirolles Cedex
Dépot légal : mars 2010 / ISSN 0753. 07. 57
Papier recyclé
Humeur
Le mot altérité
Cité Plurielle consacre sa 16e édition à un sujet délicat, quasi abyssal. Oser évoquer ce qui se cache “derrière les mots” revient à suggérer — sinon à parfaitement révéler — ce que chacun y met, parfois confusément, contradictoirement.
Parole impossible ? Certes non ! Car la principale vertu de s'interroger sur “le
sens caché des mots” signifie d'emblée un rapport à la fois sensible et aigu à
l'autre. Cela s'appelle l'altérité. L'échange ne se déroule pas sans interprétation,
sans polémique ou querelle possibles. Les mots cachent-ils les idées ou les
choses, désignent-ils l'être qui se dit, pour ce qu'il est ? On l'entend bien ainsi :
Cité Plurielle n'invite pas à la demi-mesure, ni aux faux compromis ou consensus,
mais à se rapprocher, à s'écouter, éventuellement à mieux se connaître dans des
réalités y compris subjectives, qui nous caractérisent et nous animent tous individuellement.
J.-F.L.
R
E P E R E S
TROIS questions à
PO
7
EXPRES
24-25
R T R A I T
Alain Kiyindou
S I O N
Nasser Djemaï
Les groupes
La première création théâtrale
du comédien sera jouée
à La Ponatière dans
le cadre de Cité Plurielle.
Ce mois-ci, la sécurité.
MIX’C
8-13
I T É
Au fil de l’actualité
CASH-logement social,
Autopartage, quinzaine
littéraire, commissariat et
sécurité, anciens combattants,
télévision en débat,
accompagnement scolaire
au Village 2, zone 20, atelier
relais Delaune, communication
Nord-Sud, capsules temporelles,
L’Echo d’Echirolles...
DOSSIE
14-18
R
Economie :
aller de l’avant
Malgré une année difficile,
la Ville met en œuvre des
projets de développement.
URBANI
19-20
S M E
À l’heure durable
SITE INTERNET
26-27
La Maison pour
l’égalité sur le Net
Objectif : partager plus les
projets et ressources du lieu.
Une nouvelle manière est
à l’œuvre de penser la ville
localement.
VISITES
20-21
Echirolles vaut
le détour
Des délégations visitent
régulièrement des sites et
réalisations sur la commune.
CONCER
22-23
TAT I O N
Rencontres
Ateliers 21, le projet de
l’Espace jeunes au Village 2.
CITÉ PL
28-31
4
U R I E L L E
Que disent
les mots ?
Débats, spectacles, rencontres,
animations... pour découvrir
le sens, parfois caché, des mots.
Renzo Sulli
Maire d’Echirolles
1er vice-président
de Grenoble-Alpes
Métropole (La Métro)
Le maire a présidé le dernier Comité local de sécurité et
de prévention de la délinquance.
“Un policier pour 3 500 habitants,
ce n’est pas assez !”
4-6 et 38-39
39
ANI
32
M AT I O N S
Carnaval
Un jour pas comme
les autres en images.
C U LT U R
33-36
E
Pleine lune
Performances et projets
artistiques en cours pour
fêter le printemps.
Lecture
Le réseau des bibliothèques
diffuse le plaisir de lire
à l’établissement pour
personnes âgées dépendantes.
Musée Géo-Charles
L’exposition consacrée au
peintre Otto Freundlich est
un témoignage venu du passé
SPO
37
R T
Divers
Athlétisme, boxe, badminton,
le portrait d’Alain Gély.
Vous avez reçu une réponse négative
de la part du ministre de l'Intérieur à
votre demande plusieurs fois réitérée
d'obtenir un commissariat de plein
exercice à Echirolles. Quels enseignements en tirez-vous ?
R.S. : J'y vois une nouvelle illustration du
fossé qui existe entre les annonces gouvernementales et présidentielles d'un côté, les conditions de vie quotidiennes des
Français de l'autre. Nous avons une équipe gouvernementale qui, à chaque nouvelle flambée de violence locale, scolaire,
clame partout sa priorité accordée à la
sécurité, de façon souvent très médiatique. Et nous avons des villes comme
Echirolles qui réclament, de longue date,
des moyens supplémentaires et légitimes,
pour que la sécurité de leurs habitants
soit pleinement assurée. Que faut-il donc
faire pour être entendu ? Chacun peut
convenir, quelles que soient ses convictions politiques, que notre municipalité a
pris à bras-le-corps cette problématique
de la sécurité, avec le souci de coupler
une approche dissuasive, répressive et
préventive. Vidéoprotection, doublement
des effectifs de la police municipale,
moyens affectés à l'aide aux victimes,
renforcement de la “médiation” (6,5
postes à la prévention, 11 éducateurs, 4
médiateurs), partenariat entre polices municipales et nationales (dont je salue l'investissement), multiplication des réunions
de proximité — plus de 30 en 2009…
Nous n'avons négligé aucune piste pour
essayer d'endiguer les phénomènes d'insécurité et leur recrudescence liés à un
contexte économique et social dégradé. Il
serait normal que l'Etat, dont c'est la responsabilité “historique” de faire appliquer la loi, en fasse autant, sinon plus !
Que comptez-vous faire ?
R.S. : Nous n'entendons pas cesser d'agir
avec les moyens qui sont les nôtres. Nous
devons convaincre l'Etat qu'on ne peut
se contenter d'un policier national sur le
terrain pour 3 500 habitants, ce qui
constitue la réalité des chiffres quand on
prend en compte les effectifs réellement
sur la voie publique. Chacun en conviendra, Echirolles mérite des forces de police
à la hauteur du pôle de centralité urbain,
économique et social, qu'elle est devenue
! Les efforts ne peuvent pas être le seul
fruit de l'action locale. Nous continuerons
de renforcer encore la coordination avec
les services de l'Etat, dont dépend la police nationale. Nous poursuivrons la mise
en œuvre des dispositifs contribuant à un
meilleur “vivre ensemble” (réunions et
rencontres de quartiers, gestion urbaine
et sociale de proximité). Je proposerai au
Conseil municipal de délibérer une nouvelle fois, en toute transparence, sur la
nécessité qu'une réponse adaptée soit
apportée à notre demande d'un véritable
commissariat. On ne peut se contenter
d'une énième explication des effectifs
existants, lesquels interviennent sur un
territoire bien plus large que le nôtre.
Cité Echirolles consacre un tour d'horizon à la situation économique et à
ses conséquences sur le tissu local.
Que pouvez-vous nous en dire ?
R.S. : Les conséquences de la crise n'ont
pas épargné notre ville, dans un contexte
de récession nationale sans précédent depuis les années 50. Les experts, qui prédisent la fin de cet épisode, seraient bien
inspirés de regarder comment va notre
pays. Il nous appartient d'aller de l'avant.
Notre ville conduit une politique très volontariste tournée vers un développement
économique, durable et solidaire : nous
voulons conforter l'attractivité d'Echirolles, 2 e bassin d'emploi du département. Nous avons renforcé le service économique de la Ville, de manière à améliorer notre offre en direction des entreprises et des commerces : création d'un
annuaire cartographié des entreprises locales, mise en place d'une newsletter
spécifique (1), accompagnement à la
création et à la reprise d'entreprise, actions de sensibilisation à la création d'activité au cœur des quartiers… Des projets
devraient contribuer à “booster” l'attractivité d'Echirolles : un hôtel d'activité
dans les locaux proches de l'ancienne
mairie, une pépinière d'entreprises au Village 2, un centre d'affaires et un hôtel
proche de la rocade, un autre hôtel en
face de La Rampe, l'extension de l'Institut
de la communication et des médias, le
soutien apporté au secteur du bâtiment
et des travaux publics... Le grand projet
Novasud 21 participera, à terme, à dynamiser tout le sud de notre agglomération, aux potentialités économiques parfois sous-estimées. Nous ne restons pas
inactifs face à la crise qui sévit partout.
Propos recueillis par B.C.-B.
(1) inscription sur le site Internet :
www.ville-echirolles.fr
3
repères
repères
(
en 2 mots
Echanges à la bibliothèque de la Ponatière autour de l'alimentation et des pièges de la publicité.
Secours
Accident chimique
Exercice
La simulation d'accident
chimique (prévue le 12
janvier, puis annulée) aura finalement lieu le jeudi
8 avril, de 13 h 30 jusqu'en fin d'après-midi,
dans le cadre du Plan particulier d'intervention (PPI)
de la plateforme de Pontde-Claix. Ce test grandeur nature a pour vocation de développer une
culture du risque et des
exercices, de vérifier l'organisation de l'ensemble
des secours. Préfecture,
collectivités (dont Echirolles), polices, gendarmerie, unités de sapeurs
pompiers de l'agglomération, Samu… y participeront. Un poste de commandement opérationnel
(PCO) et un poste médical avancé (PMA) seront
installés. Des perturbations de circulation seront
importantes compte tenu
de la coupure de différents axes et de l'interruption de lignes de transports en commun.
Santé
Le poids
de l'alimentation
L'équilibre alimentaire, les
astuces de la communication commerciale, le rôle
des médias et de la publicité, les mensonges de
l'industrie agroalimentaire, les régimes et le poids,
les comportements indivi-
4
duels et les transmissions
familiales vis-à-vis de la
nourriture… Le petit-déjeuner, à l'initiative du réseau des bibliothèques,
de Trait d'Union ParoleSanté (TUPS) et de l'association d'habitants Ashoe,
a séparé le bon grain de
l'ivraie pour nous transformer en consommateurs
avertis et vigilants.
Des jeux, mêlés en bonne
intelligence aux messages,
ont nourri les échanges.
Une bibliographie consacrée au thème est toujours disponible dans les
bibliothèques.
Echanges
Maison des parents
Groupes de Parole
La Maison des parents
(aux volets bleus) propose
deux nouveaux groupes
de parole, de 18 h à 20 h.
L'un aborde la question
des limites : mardis 23
mars, 13 avril, 4 et 25
mai. L'autre s'adresse particulièrement aux parents
d'adolescents : jeudis 11
et 25 mars, 8 et 29 avril.
Animé par des professionnelles, cet espace est ouvert gratuitement (sur inscription) à tous les parents résidant à Echirolles.
Il permet de partager des
questions et des difficultés, de rompre un isolement en échangeant des
expériences.
Contact : accès par l'avenue du Général-de-Gaulle
et le parking au sud du
Village 2 (au bout de la
ligne de tram), 09 69 32
30 22.
Séances de vaccinations
gratuites (DTP, ROR, tétanos) dans les centres sociaux, mercredi, 14 h 15 :
Essarts 17 mars, Surieux
28 avril.
Conférence de Couples et
familles de l'Isère : “les multiples enjeux d'un héritage”,
avec maître de Clomadeur,
lundi 15 mars, 20 h 30, salle
audiovisuelle de l'école MiPlaine à Meylan, 04 76 46
88 58.
Le concours de Sidaction
(réalisation de films à partir de téléphones portables en lien avec la lutte contre le sida), ouvert
à tous, sera clos le 31
mars. Règlement sur
www.vih-pocket-films.org
Conférences à l'école d'architecture, amphithéâtre
Maglione (60, avenue de
Constantine, Grenoble) :
“contrainte énergétique et
patrimoine moderne”, avec
Eliet & Lehmann, architectes,
Jean-Louis Videau, directeur
OPH Fontainebleau, Hubert
Lempereur, architecte historien, lundi 22 mars, 18 h.
Contact 04 76 69 83 00.
Journée portes ouvertes
de l'Institut des métiers
et techniques (10, rue Aimé-Dupin, Grenoble),
vendredi 26 mars, 14 h à
20 h, et samedi 27 mars,
8 h 30 à 13 h, www.jpoimt-grenoble.fr
Cours gratuits d'éducation
canine, samedi 27 mars, 10 h
à 12 h, rue de la République,
à côté des tennis à la Frange Verte, 04 76 20 56 03.
Centre social Surieux
Solidarité et animations
Pour les habitants du
secteur, les portes ouvertes du centre social
Surieux ont été l'occasion de découvrir les
activités proposées par
le centre, et plus globalement, ce qu’offrent
ces structures.
P
our leur journée
portes ouvertes
organisée un samedi, afin d'être Les centres sociaux sont avant tout des lieux de convivialité, où peuvent se mettre en musique de belles histoires et
accessibles au plus de beaux projets.
grand nombre, les professionnelles du centre social SuOu encore, l'hilarant spectacle
rieux ont fait salle comble. Plus
d'imitation des animatrices concocd'une centaine de curieux ont franté par un groupe de cinq jeunes
chi le seuil pour découvrir les actifilles du quartier.
vités proposées. “De nouveaux haLes habitants ont pu aussi se débitants, dont certains mettaient
lecter des contes interprétés par
pour la première fois les pieds
des professionnelles de la bibliodans un centre”, se félicite Djamila
thèque Neruda voisine, partenaire
Delubac, responsable des lieux.
historique du centre. Sans oublier
“Beaucoup de gens ne perçoivent
un autre partenariat naissant avec
que la dimension sociale de la
le musée Géo-Charles : un groupe
structure, mais son rôle va bien
s'est rendu au vernissage de l'exau-delà. Un centre social est une
position consacrée au peintre allemaison commune, où se construit
mand, Otto Freundlich. “Certains
une histoire collective autour d'un
habitants résident à Échirolles deréseau d'acteurs qui élaborent des
puis plus de quarante ans sans japrojets collectifs et partagent des
mais y avoir mis le pied !”, assure
moments conviviaux.”
Djamila. C'était décidément la jourConviviaux à l'image du buffet prénée des grandes premières au
paré durant la matinée par un groucentre social Surieux. Et la preuve
pe d'habitantes du quartier, et
de l'intérêt que l'on peut trouver à
partagé dans la bonne humeur.
pousser la porte du centre social
Chaleureux aussi, tel le concert du
de son quartier.
groupe de musique brésilienne,
Os Cachaceiros, qui a rayonné en
L.J.
l'absence du soleil à l'extérieur.
)
Un prochain rendez-vous des familles à la Maison des parents
au Village 2 évoquera la scolarité des enfants (notre photo :
rencontre à Casanova en 2007).
Education
Rendez-vous
des familles
La scolarité des enfants
renvoie parfois aux parents les questions de
l'échec scolaire et le sentiment douloureux de ne
pas parvenir à les accompagner. Mais que cache
la notion de “réussite scolaire” et comment s'en
“débrouiller” ?
C'est autour de ces sujets
et interrogations sensibles
que le service municipal
éducation, en collaboration avec la Maison des
parents et l'Ecole des parents et éducateurs de
l'Isère, propose une animation-débat le mardi 6
avril, à partir de 20 h, à
la Maison des parents (accès par l'avenue du Général-de-Gaulle et le parking au sud du Village 2,
au bout de la ligne de
tram).
permanence : les professionnels de la Ville et du
CCAS, le lundi, de 9 h à
10 h 30, et le mardi, de
16 h à 17 h 30 ; les
membres de la Confédération nationale du logement (CNL), le premier
lundi de chaque mois, de
14 h à 16 h ; le chargé
de secteur de la SDH,
pour les problèmes
d'ordres techniques et
une information sur la réhabilitation des logements
et des parties communes,
tous les jours, de 11 h à
12 h, et le mercredi, de
14 h à 15 h ; les professionnels de la Ville et de
la SDH, pour une information et un accompagnement au relogement,
le jeudi, de 14 h à 16 h.
Msic
Accompagnement
linguistique
Depuis le début de l'année, la Maison de la solidarité et des initiatives ciSocial
toyennes (Msic) au Village
2 propose des cours collectifs ou individuels d'acMaison du projet
compagnement sociaux
Permanences
linguistiques (anciens
La Maison du projet au
cours d'alphabétisation).
Village 2 est dédiée à l'inCes cours sont destinés à
formation des habitants
des personnes de tous
et à l'échange autour de
âges qui rencontrent des
la rénovation. Située sur
difficultés dans la réalisala place des commerces,
tion de leurs démarches
à côté de la Maison de la
de vie quotidienne, des
solidarité et des initiatives
plus courantes aux plus
citoyennes (Msic), elle procomplexes : faire des
pose différents temps de
courses, se rendre chez le
médecin, remplir
un chèque… Les
thématiques de
chaque séance
sont arrêtées en
fonction des besoins recensés
auprès des participants.
Contact à la
Msic : le lundi,
de 13 h 30 à
17 h 30, sur insLes professionnels de la Ville et du CCAS
cription au 04
sont disponibles à la Msic en dehors des
76 23 46 90.
permanences à la Maison du projet.
“
Des élèves du lycée professionnel ThomasEdison en train de proposer des crêpes ou
des jeux de société à des personnes âgées :
cette opération peu banale se déroule au
L F PA , d a n s l e c a d r e d ' u n e c o l l a b o r a t i o n
fructueuse entre les deux établissements.
Et ce n'est pas un coup d'essai. L'an dernier
déjà, élèves et résidents se sont retrouvés
autour d'une fresque réalisée à l'entrée du
L F PA . L e s é c h a n g e s i n t e r g é n é r a t i o n n e l s
s'en trouvent forcément renforcés, c'est
d'ailleurs le but des initiatives.
Les jeunes en phase de passer un CAP ou
un bac professionnel façonnent ainsi des
liens de connivence avec les aînés. Ils en
profitent aussi pour découvrir les métiers
nécessaires au bon fonctionnement des
lieux, en ce qui concerne notamment
la restauration et l'entretien.
Elections régionales
Le scrutin aura lieu les dimanches 14 et 21 mars. Les 22 bureaux de vote à
Echirolles ouvriront de 8 h à 19 h. À noter un changement : le bureau 6 siègera
désormais à La Rampe (salle Mandela). Les 3 et 4 demeurent au restaurant
scolaire Langevin.
rapid
es.....
Etat civil
Il n'y aura pas de permanence de l'état civil en mairie les samedis 3 avril
(week-end de Pâques) et 22 mai (veille de Pentecôte).
Formation au développement durable
La Maison de la nature et de l'environnement (MNEI) et le Conseil général de
l'Isère proposent aux associations des formations gratuites pour adopter les réflexes du développement durable. La prochaine session aura lieu le mercredi 16
mars, de 14 h à 17 h, à la MNEI à Grenoble. Contact au 04 76 51 56 71,
[email protected]
Le lycée Marie-Curie fête ses 20 ans
L'administration et l'équipe pédagogique recherchent d'anciens élèves pour
participer à ce temps fort de la vie de l'établissement, le samedi 2 octobre. La
journée sera organisée autour de rencontres sportives, ludiques, d'animations
diverses, avant de partager un verre en fin d'après-midi et un repas en soirée.
L'Amicale du lycée a constitué plusieurs équipes, l'une d'elles recueille déjà
souvenirs et documents (récits, photos, films…). Toutes aides et propositions
seront les bienvenues ! Contact : [email protected]
5
au fil des
quartiers
travaux
<
@
>
ARRETS DE BUS
- Reprise de l’enrobé
de la chaussée au
niveau des deux
arrêts de bus “Delaune” sur la ligne 13, rue
Manouchian.
AVENUE DE KIMBERLEY
- Pose de potelets, à
hauteur du site de
l’hôpital Sud, pour
sécuriser la piste
cyclable et piétonne
par rapport à la circulation automobile.
ENFOUISSEMENT
DE LA LIGNE
HAUTE TENSION
Rue Nicéphore-Niépce
Voirie “à plat”
Les deux pylônes existants de la ligne haute tension traversant le parc Picasso seront remplacés par un seul support.
- Courant mars, le tirage et le raccordement des câbles
s’achèvent dans le cadre de
l’enfouissement de la ligne haute
tension (63 000 volts) dans le quar-
tier Ouest. Un seul pylône remplacera les deux anciens supports dans
le parc Picasso, qui seront déposés
à partir d’avril.
La Ville a aménagé provisoirement une voirie
“à plat” sur un tronçon de la rue NicéphoreNiépce, au Village 2. Ce profil d'une chaussée
sans bordures à franchir sera expérimenté
durant deux mois. Il préfigure l'organisation
future de l'axe Nicéphore-Niépce/Albert Einstein,
contournant le parc Galilée. Les différences de
niveau ont été gommées avec de l'enrobé. Des
emplacements matérialisent les futurs arbres,
les conteneurs à ordures ménagères qui seront
enterrés. Un marquage au sol délimite les
places de stationnement. L'objectif est d'évaluer le fonctionnement global du dispositif et la
bonne cohabitation des différents modes de
déplacements. Le projet, discuté avec
les habitants, sera éventuellement retenu
au terme de la phase d'essai.
⌧
Réfection de voiries
Dégâts d’hiver
Une campagne de remise en état de plusieurs
voiries, suite aux dégâts de l’hiver, se déroulera
de mars à avril. Les interventions seront plus
ou moins importantes sur les axes Langevin,
Stalingrad, Manouchian, Sémard, Didier,
Colonel Mahnès, Liberté, Hugo, Ferrier,
Thomas, Kessel, Wallon et Curie, ainsi que
sur le secteur de l’Espace Comboire.
6
P o r t r a i t
La première
création
théâtrale du
comédien
D
u papier aux planches — de théâtre —, il n'y a qu'un pas.
Certes grand, mais un pas tout de même. Encore fallait-il oser le
franchir. C'est ce qu'a fait Nasser Djemaï à 23 ans, après un BTS
dans les industries papetières et deux années en usine. Pas évident pour cet enfant d'une famille de six, dont le papa, maçon
puis ouvrier dans les mines de ciments de Grenoble, s'était installé en France, à Marseille puis Grenoble, en 1969, en provenance d'Algérie.
“Il m'a fallu du temps pour accepter qui je suis. Le monde artistique est un
univers particulier, sans réelles règles, qui me faisait peur. Je pensais que je ne
serais pas à la hauteur. C'est le regard de personnes bienveillantes qui m'a
décoincé”, explique Nasser. La première, c'est un ami collégien, qui à 13 ans
lui vante les mérites de l'aumônerie où il découvre le théâtre. “Un monde inconnu s'est ouvert à moi. La plupart des enfants
étaient fils de profs, d'ingénieurs, de chercheurs…
Tous jouaient et lisaient de la musique, faisaient
du théâtre, allaient régulièrement au ski… Pour
moi, c'était à la fois merveilleux et violent, car je
me rendais compte du décalage. J'ai voulu faire
partie de ce monde sans oublier mes origines.
Plus tard, je me suis rendu compte qu'elles étaient
une force qui m'a permis de m'adapter, de
prendre le meilleur. Ce n'est pas un hasard si, aujourd'hui, je porte une curiosité infinie pour la
science du langage, car elle illustre toutes les différences. Et j'adore m'en amuser.” Pourtant, tout aurait pu s'arrêter là, si l'envie de monter sur les planches n'avait été la plus forte. En 1995, il débute
une formation d'acteur à l'Ecole nationale supérieure de la comédie de Saint-
Nasser
Djemaï
sera jouée
à La
Ponatière
dans le
cadre
de Cité
Plurielle.
Étienne, qu'il poursuit, en 1997, à la Birmingham school of speech and drama
en Angleterre. “J'ai toujours nourri un amour singulier pour la langue anglaise
et je sentais que techniquement il manquait des cordes à mon arc. L'enseignement britannique est très sévère et j'ai hérité d'une précision sans laquelle
la magie artistique ne peut exister.” Après trois premiers mois difficiles, il est
choisi pour représenter l'école à un festival au Théâtre national de Londres,
qu'il remporte, ce qui lui permet de tenir le rôle principal dans un téléfilm de
la BBC. Quelques semaines plus tard, il est diplômé, avec les félicitations du
jury, de la British academy of dramatic combat.
Dès lors, spectacles et tournées se sont succédé. Depuis 2003, Nasser met en
scène, joue ses propres textes. Bien lui en a pris, au vu du succès rencontré
par sa première création, Une étoile pour Noël, programmée à La Ponatière
lors de Cité Plurielle. L'histoire d'un garçon, Nabil, décidé à devenir “Premier
ministre de la République française”, et qui pour y parvenir, s'inscrit à l'aumônerie… Ca ne vous rappelle rien ? “C'est délicat de parler de son parcours
dans un tel contexte. La lutte contre les inégalités a toujours été au centre de
mes préoccupations. Mon métier propose un miroir de notre société. S'il peut
contribuer à l'échange ou à la prise de conscience, c'est mieux. Mais mon travail est un engagement esthétique et dramaturgique autour de l'art de l'acteur.
C'est aussi cette part de poésie et de fragilité que je souhaite témoigner.”
L.J.
“Mon métier propose un
miroir de notre société.
S’il peut contribuer à
l’échange ou à la prise de
conscience, c’est mieux.”
7
Mix’
L o g e m e n t
s o c i a l
Pour une rénovation durable
Actuellement, huit villes européennes sont en réseau, autour d’Echirolles,
ville tête de réseau, pour réfléchir à la manière de rénover les logements
sociaux en tenant compte des économies réalisables en matière d’énergie.
C’est le CASH, Cities action for sustainable housing, un dispositif européen
dans le cadre du programme Urbact 2.
Une voiture à partager, toujours stationnée
au même endroit, sur un emplacement réservé.
Autopartage
Y’a pas photo !
Echirolles a accueilli le premier séminaire CASH, en présence de la conseillère municipale, Stéphanie Abrial,
de représentants de trois sites européens.
La notion “durable”, prise dans une globalité qui n’exclut en aucune façon le développement, se décline au point de favoriser
des actions isolées et de s’attaquer à des
secteurs spécifiques. Souhaiter appliquer
le développement durable à la rénovation
des logements sociaux en est un exemple.
Et, forte des années consacrées à cette réflexion, dans le cadre de l’Agenda 21 et du
service environnement et développement
durable, Echirolles se trouve tout naturellement porteur du projet et leader du réseau
de villes intéressées par le sujet.
L’élue en charge de ce dossier, Stéphanie
Abrial, a ouvert le premier séminaire réunissant les partenaires, en présence de l’expert international certifié par la commission
européenne et des représentants des villes
de Ptolemaida (Grèce), Yambol (Bulgarie),
de la province de Bridgens (Pays de Galles).
Il s’agissait de mettre des visages à CASH,
de lui accorder une ossature, sans manquer
d’en rappeler les ambitions.
Elargir le cercle
Compte tenu de ses références, il revint à
Echirolles de lancer le débat et de circonscrire ses différentes actions dans les domaines
du développement durable et de l’habitat.
D’où la présence des responsables de ces
services, Stéphane Durand et Clotilde Arditi,
autour de la conseillère municipale, Stéphanie Abrial, de l’animateur du réseau, Thierry
Monel, et de la coordinatrice du projet,
Chloé Yaiche. Sans oublier Guillaume Tournaire, de la Métro. Un premier tour de table
a permis d’évoquer la situation du logement
social dans chacune des villes présentes et
de s’entendre sur quelques définitions élémentaires du développement durable. Faire
état d’expériences, échanger des diagnos8
tics, défendre des pratiques à l’origine de
quelques résultats… Ce sont les principaux
enjeux de ce réseau, au sein d’un programme qui va durer trois ans. Une douzaine de
villes, dont Francfort en Allemagne, Brindisi
en Italie, Tatabanya en Hongrie, Utrecht en
Hollande, devraient s’ajouter à celles déjà
inscrites. Les préoccupations sont en bonne
place dans les ordres du jour des prochaines
rencontres : travailler d’abord à un guide
méthodologique, puis aborder les propositions pour une “rénovation”.
Dans l’immédiat, au mois de mars, tous les
sites vont faire l’objet d’une visite de l’expert, accompagné d’un ou de deux représentants échirollois. Ceci avant une seconde
rencontre, le 23 avril, pour valider quelques
conclusions.
Utiliser un véhicule à la carte, le trouver stationné sur un emplacement réservé, en avoir la jouissance 24 h/24 et
7 j/7... C’est quelques-unes des offres
de Alpes-Autopartage, désormais en
Société coopérative d’intérêt collectif
(SCIC), qui vient de fusionner avec
Car Liberté de Chambéry, histoire de
bien inscrire ses missions à l’échelle
régionale. Son principe, toujours le
même, repose sur une utilisation de la
voiture “à bon escient”. Partager une
voiture à plusieurs, éliminer les soucis
matériels, la stationner sur une place
réservée et gratuite... Ce service met
à disposition 25 véhicules sur l’agglomération, dont deux à Echirolles,
stationnés rue Albert-Londres (face au
cinéma) et rue de Provence (devant
la gare).
Renseignements
au 04 76 24 57 25 ou sur le site
www.alpes-autopartage.fr
M.J.
CHIFFRES Mix’Cité
Une estimation d’un policier national sur le terrain pour 3 500
habitants, c’est le chiffre qu’a indiqué Renzo Sulli pour décrire la
faiblesse préoccupante des effectifs policiers sur Echirolles. La couverture policière de la commune est en effet assurée par le bureau
de police de la Division Sud, au sein de laquelle une unité territoriale
de quartier de 17 policiers de la Villeneuve qui n’intervient pas
au quotidien sur tous les quartiers d’Echirolles, les effectifs de la circonscription de Grenoble (154 policiers). Le commissariat central
est distant de 7 km du bureau de police nationale d’Echirolles. Les
effectifs de la police municipale ont été doublés : 13 agents de
police, 4 opérateurs affectés à la vidéoprotection, un secrétariat
de 2 personnes. La police municipale travaille 365 jours par an,
de 7 h à 23 h et assure une astreinte 24 h/24.
’CITÉ
L y c é e
M a r i e - C u r i e
Une quinzaine littéraire
L’établissement échirollois poursuit ses chemins de traverse littéraires.
Cinq classes mobilisées ont accueilli la journaliste et romancière Elisabeth
Combres.
Les réalisations des lycéens étaient exposées au CDI et dans le Forum.
La rencontre avec l’auteure de La mémoire
trouée, un récit sur les enfants rescapés
du génocide rwandais, a laissé plus d’un
lycéen au cœur de ce récit poignant, entre
documentaire et roman. Les questions sur
son travail de recherche, le conflit et ses
traumatismes, ont nourri un échange sensible. Cinq classes de seconde et première S
se sont mobilisées pour donner vie et sens à
une quinzaine littéraire riche en animations.
À l’initiative de plusieurs professeurs et documentalistes, les élèves ont lu cinq livres (1)
contemporains en un trimestre, dont celui
d’Elisabeth Combres. S’inspirant fortement
de contextes et personnages de leurs lectures, ils se sont livrés à différentes activités :
création de “livres accordéons” et autres
objets, production de haïkus (forme poétique d’origines japonaises extrêmement codifiée), de carnets de voyages et d’affiches,
de unes et quatrièmes de couverture… Ils
ont réalisé des émissions littéraires, filmant
et interprétant l’interview imaginaire des
écrivains choisis. Une exposition dans le
forum du lycée a présenté l’ensemble des
travaux. Certains seront évalués pour le bac.
Cette “quinzaine” prolonge une action menée depuis le début de l’année. Le lycée dé-
C o m m i s s a r i a t
Le ministère confirme
la réponse négative du préfet
Dans un courrier adressé le 27 août 2009 au ministre de l’Intérieur, Brice
Hortefeux, le maire d’Echirolles Renzo Sulli avait relancé sa “revendication
sans cesse réitérée de disposer d’un commissariat de plein exercice sur
Echirolles”.
Le maire y réitérait une demande qui avait
fait l’objet d’une délibération unanime du
Conseil municipal du 4 mars 2003, en son
temps transmise à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Dans sa réponse du 14
octobre dernier (dont Cité de janvier 2010
s’est fait l’écho), le préfet de l’Isère indiquait
qu’il ne lui paraissait pas opportun de donner une suite favorable à cette demande.
Renzo Sulli s’était donc adressé, à nouveau,
au préfet, dans un courrier du 9 novembre
dernier, pour faire part de sa “surprise visà-vis de l’écart que nous constatons entre
la présentation des moyens de fonctionnement mis à disposition des services de la
police nationale et
la réalité vécue au
quotidien par nos
administrés”.
Le 15 janvier 2010,
Brice Hortefeux a
confirmé au maire
“qu’il n’est pas envisagé d’implanter
un commissariat de
plein exercice dans
veloppe régulièrement des animations de ce
type, comme un prix littéraire, un concours
du court-métrage, participe à Regards croisés, le festival de théâtre contemporain de
l’association Troisième bureau…
J.-F.L
(1) À petites pierres de Gustave Akakpo, La mémoire trouée d’Elisabeth Combres, Au rebond
de Jean-Philippe Blondel, Neige de Maxence Fermine, Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes.
la commune d’Echirolles… Distant de sept
kilomètres du commissariat central de Grenoble, le commissariat de secteur de votre
commune et le dispositif mis en place (unité
territoriale de quartier) permettent ainsi
de garantir un délai d’intervention de dix
minutes” (sic). “Echirolles mérite des forces
de police à la hauteur du pôle de centralité
urbaine économique et social qu’elle est
devenue”, pointe le maire. Celui-ci déplore
“le décalage une fois de plus constaté entre
les engagements publics de faire de la sécurité une priorité et la faiblesse des moyens
octroyés à cette question essentielle”. Soucieux de transparence, Renzo Sulli tient à
faire connaître la réponse
du ministre
“dont chacun jugera
combien elle
ignore la réalité des difficultés vécues
par nombre
d’habitants”.
9
Mix’
A n c i e n s
c o m b a t t a n t s
La mémoire en écho
Les anciens combattants et résistants, les amis de la Résistance, les uns au
sein de l’Anacr, les autres à l’Arac, se sont retrouvés à l’occasion de l’assemblée générale de chacune de ces associations.
Si la mobilisation se poursuit
pour faire valoir des droits et
des acquis, elle a aussi tout
intérêt à porter haut et fort les
valeurs de la République, à lutter encore et toujours contre
les formes nouvelles de colonialisme et de fascisme. C’est
effectivement ce que font les
adhérents, forts de leurs expériences et de leurs convictions,
souvent les mêmes, toujours
prêts à revendiquer la paix et la
solidarité entre les peuples. À
L’assemblée générale de l’Arac, en présence du 1er adjoint, Guy Roules écouter évoquer les bilans
veyre, fut animée par un représentant départemental.
de leurs actions, nul doute
qu’ils parlent le même langage.
Etre adhérent à l’Anacr ou à l’Arac signifie
Ils souhaitent les mêmes effets accordés aux
s’engager à défendre des droits, à promouactions de sensibilisation en direction des
voir des idéaux républicains et à cultiver
plus jeunes. Car, si d’aucuns devaient établir
une mémoire dans un esprit de vérité. Nul
des priorités, il faudrait regarder du côté de
n’échappe cependant à l’effritement du
la mémoire, des témoignages à transmettre
temps, essentiellement marqué par des
pour que “plus jamais ça !” prenne enfin un
regains d’intérêt sans cesse à renouveler.
sens définitif.
À l’issue de l’assemblée de l’Anacr, le maire Renzo
Sulli a remis la médaille grand or de la Ville à Lucien
Villien, trésorier durant trente-deux années. Il est
aujourd’hui remplacé par Ginette Dunand.
L’association républicaine des anciens combattants et victimes de guerre (Arac) est la
plus vieille des deux. Fondée en 1917, structurée avec un conseil national, des comités
départementaux et des sections locales, elle
se range toujours sous ce slogan, maintes
fois défendu par son président et cofondateur, Henri Barbusse, “tout faire pour unir,
rien faire pour diviser”. Quant à l’Anacr,
fondée en 1945 par une composante des
Forces françaises de l’intérieur (FFI), elle s’est
élargie, en 1952, à toutes les familles de
pensée de la Résistance. Son créneau en faveur d’une solide transmission de la mémoire se heurte parfois — d’où sa permanente
vigilance — à de pernicieuses tentatives de
falsification de faits historiques.
M.J.
E n
d i r e c t
Espace jeunes Picasso
La télévision
en débat
10
Le service jeunesse, évade, le
centre social de la Ponatière
et l’association d’habitants
ASHOE organisent une soirée
par trimestre, “conviviale et
familiale”, un temps fort de
rencontre et de parole. Après
le thème des sans-papiers
et un théâtre-forum sur les
relations entre parents et
adolescents, ils ont souhaité
évoquer l’usage de la télévision. À l’issue d’un repas en
commun préparé par l’Office
du goût, deux professionnels
du Centre audiovisuel de Grenoble ont invité le public à
décrypter des programmes et
des images, révélant tant leur
conception, la cohérence et
les objectifs d’un montage,
que leur sens profond. Tout en
analysant nos comportements
face au petit écran, nos visions
différenciées d’une émission,
d’un film ou documentaire.
Une cinquantaine de personnes, beaucoup d’enfants, ont
participé. Les chiffres de Médiamétrie (société spécialisée
dans la mesure d’audience) ne
laissent aucune illusion : la
quasi-totalité de la population
française possède au moins un
La place quotidienne du petit écran était au programme d’une soirée conviviale à l’Espace
jeunes Picasso.
poste de télévision (98 %),
deux postes trônent dans 50 %
des foyers ; la durée d’écoute
moyenne par personne s’élève
à trois heures et vingt-quatre
minutes par jour, soit plus de
dix-sept minutes supplémentaires en dix ans. Grâce à une
approche ludique et dynamique, les participants ont pris
conscience de l’importance de
ce média d’information et de
loisir dans nos vies.
L’enjeu des soirées est de
“faire s’exprimer les personnes, d’attiser le regard et la
réflexion, d’éveiller la critique
sans jugement, et en même
temps de tisser du lien en
rassemblant des habitants de
différents quartiers”, résume
l’un des organisateurs. Un
prochain rendez-vous se prépare pour mai-juin.
J.-F.L.
’CITÉ
A c c o m p a g n e m e n t
s c o l a i r e
AGIR agit au Village 2
Depuis huit ans à la Maison de la solidarité et des initiatives citoyennes
(Msic), des bénévoles de l’association proposent de l’accompagnement
scolaire aux élèves, de l’élémentaire jusqu’au lycée.
à la seconde, participent
régulièrement aux deux
séances organisées chaque semaine. Depuis huit
ans, enfants et bénévoles ont d’ailleurs appris
à se connaître. “Ils nous
appellent même par nos
prénoms. On est un peu
des grands-parents dans
le sens où on les aide
à se construire, on discute avec eux. Pour eux,
c’est presque aussi important que les devoirs.”
Des grands-parents comMarcel et Pierre (ainsi que Jean et Jean-François, absents ce jour-là) acpréhensifs, mais stricts,
compagnent bénévolement les enfants du Village 2 dans leurs devoirs, les
lundi et jeudi, de 17 h à 18 h 30, hors vacances scolaires.
lorsqu’il s’agit de réciter
la table de neuf ou le
verbe faire à l’imparfait de l’indicatif. “On
“En général, l’ambiance est très conviviale”,
sent qu’ils ont envie de réussir. Le plus dur,
explique d’emblée Michel Disson, bénévole
c’est de les obliger à se concentrer, parce
retraité d’AGIR abcd qui coordonne l’acque c’est difficile de réfléchir quand on
tion d’accompagnement scolaire à la Msic.
est sollicité par des gadgets, quand on est
“Viennent les enfants qui le veulent, ceux
habitué à zapper. Mais parfois, on a des
qui en ressentent le besoin. Même si au
satisfactions, comme lorsqu’une élève redépart, ils sont poussés par leurs parents,
vient avec un 19 en math ou qu’un enfant
ils s’aperçoivent vite que l’on n’est pas des
repart avec le sentiment d’avoir avancé. Le
profs, qu’on est là pour les aider, les encoutout, c’est de les aimer et qu’ils sentent que
rager et pas les enfoncer. On n’est pas du
l’on est là pour les aider.” À la Msic, c’est
genre crayon rouge”, assure cet ancien invisiblement le cas.
génieur des Mines. Et au vu de l’ambiance,
il y a tout lieu de le croire. Une quinzaine
L.J.
d’enfants, de l’élémentaire au lycée, du CP
Z o n e
2 0
La rencontre, à fond la caisse !
Deux zones de rencontre, communément appelées zones 20, sont prévues
sur la ville. La première, actuellement en travaux, aux abords de la Poste
centrale, avenue de Grugliasco. La seconde, sur une partie de la rue Ambroise-Croizat, sera aménagée courant 2010.
Aménagement d’une zone 20, dite de rencontre, à
proximité de la Poste, avenue de Grugliasco.
Dans la famille “plan de circulation“, on
connaît les rues, les avenues, les artères de
toutes sortes, les zones 30, si méconnues,
les zones piétonnes… Et voilà désormais
les zones de rencontre. Il s’agit, en somme,
d’un espace public voué à tous les modes
de déplacement : le mode le plus vulnérable y demeure toujours prioritaire, c’est-àdire que le piéton passe avant le vélo, que
les deux roues passent avant les voitures…
“C’est comme une rue piétonne avec des
voitures tolérées, qui passent à allure très
réduite, à moins de 20 km/h”, affirme
Alain Berger, chargé de la circulation et des
déplacements en mairie. Il espère vraiment
que ces zones dites de rencontre, créées
par un décret du 30 juillet 2008, rentrent
plus aisément dans les mœurs que son
aînée, la zone 30, mise en place dès 1990,
dont les règles échappent à une majorité
d’usagers.
Les deux supposent des aménagements
spécifiques, notamment une mise en espace qui favorise l’impression d’y entrer et
d’en sortir. Ce sont des zones protégées,
dans lesquelles le respect reprend ses droits,
les réflexes parfois arrogants des usagers de
la route deviennent bien ternes, l’idée de
cohabitation prend de l’allure. Car il s’agit
bien de cohabitation et de partage. Partager le même espace, au même moment,
avec les mêmes intentions de se déplacer
sans problème, avec une attention mutuelle. Tout un programme !
M.J.
11
Mix’
A t e l i e r
r e l a i s
Eviter la rupture scolaire
L’école primaire Delaune au Village 2 accueille pour la première année scolaire un atelier relais. Ce dispositif de l’Education nationale a été créé en
2002 pour aider de jeunes collégiens à ne pas décrocher et donner du sens
aux apprentissages. Le bilan d’une session a eu lieu récemment.
En quelques mouvements de ju jitsu, Romaïssa, Sémia, Farid et Rayan ont démontré
leur détermination et leur concentration.
Ces collégiens ont ensuite présenté leurs
travaux réalisés dans le cadre d’une session de cinq semaines de l’atelier relais. Ils
ont bénéficié d’enseignements particuliers
(français, mathématiques, histoire), d’ateliers méthodologiques, d’expression et de
communication (avec de la sophrologie).
Des pratiques artistiques, sportives et physiques (ju jitsu, escalade), des rencontres en
milieux professionnels (clinique mutualiste
des Eaux Claires, école hôtelière Lesdiguières, centre d’information et d’orientation)
composaient les journées. Une initiation à
l’environnement et au développement durable était au programme, dont une visite
de la Frange Verte commentée par un technicien de l’Office national des forêts et un
animateur du service environnement de la
R e n c o n t r e
Ville d’Echirolles. L’intensité de ces semaines
spécifiques n’a jamais détourné les collégiens du cursus scolaire, car ils récupéraient
régulièrement les cours habituels. C’est dire
leur motivation et leur investissement.
souligné “une plus grande autonomie et
une motivation renforcée”. Une autre a
remarqué “un apaisement des relations”,
tandis qu’un papa a affirmé “un changement d’attitude en général et un dialogue
plus facile à la maison”. Avant de rejoindre
son établissement, chaque élève a fait part
d’un projet professionnel : si Farid est tenté
par l’archéologie, Rayan par la maçonnerie,
Romaïssa et Sémia visent un métier auprès
des enfants.
Reprendre pied et confiance, valoriser les
capacités et les acquis, tels sont entre autres
les objectifs de ce dispositif, en partenariat
avec les familles, les établissements et équipes pédagogiques référents. En lien avec
l’Inspection académique, l’atelier relais à
l’école Delaune rayonne auprès de douze
collèges de l’agglomération grenobloise
(notamment les trois d’Echirolles).
J.-F.L.
(1) Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active.
Valoriser les acquis
“Votre évolution est flagrante, nous sommes
fiers de vous”, a déclaré Michelle Micheli,
la coordinatrice de l’atelier relais, lors du
bilan de la session, aux côtés de Nabil Benchernine, assistant éducateur, et Louis-Cyril
Egly, animateur Ceméa (1). “Nous sommes
exigeants, il y a des hauts et des bas. Malgré les contraintes imposées, les jeunes ont
été très attentifs à nos propositions.” Les
parents présents ont témoigné des transformations de leur enfant. Une maman a
L’atelier relais à Delaune propose des thèmes : après
le spectacle vivant, l’environnement et le développement durable, les deux prochaines sessions aborderont le journalisme et l’information, puis le sport
à l’occasion de la Coupe du monde de football.
N o r d - S u d
Communication
et développement
Un colloque sur la communication et le changement social
en Afrique s’est tenu à l’Institut de la communication et
des médias (ICM). L’impact de la communication sur les
relations Nord-Sud a été évalué.
Une première rencontre sur le même thème,
la communication et le changement social
en Afrique et dans les Caraïbes, s’était déjà
tenue à l’université de Douala, au Cameroun, en avril 2006. Et quand il fallut trouver
un nouveau point de chute pour organiser
la suite des discussions, c’est tout naturellement que les organisateurs, les membres du
Département communication de l’université
camerounaise et du Groupe de recherche
sur les enjeux de la communication (Gresec) de l’université Stendhal Grenoble 3, se
12
Le maire a participé à une table ronde sur les coopérations inter et intranationales.
sont tournés vers Échirolles et l’ICM. Car,
de l’aveu de M. Misse Misse, professeur à
l’université de Douala et coresponsable du
conseil scientifique qui a présidé à son organisation avec Bernard Miège, professeur
émérite de sciences de l’information et de
la communication, “les liens qui unissent la
commune à l’Afrique, au Bénin notamment,
ont fortement joué dans notre décision de
l’organiser à Échirolles”. Des liens et un
intérêt pour l’Afrique, et plus généralement
pour les questions de solidarité Nord-Sud.
Renzo Sulli n’a pas manqué de le rappeler,
lors de son mot d’accueil adressé aux représentants de l’Unesco — sous l’égide de
laquelle était placé ce colloque — et aux
nombreux chercheurs venus échanger sur la
question. Le maire a également participé à
une table ronde sur les coopérations inter et
intranationales. Les participants ont mis en
avant l’importance pour les pays africains de
collaborer entre eux.
L.J.
’CITÉ
E n
v u
V i l l a g e
2
Village
2
Echirolles
Renouvellement urbain
Un voyage vers le futur
En dissimulant des “capsules temporelles” dans le chantier d’un bâtiment
en construction, les habitants du Village 2 souhaitent laisser une trace de
la vie dans leur quartier. Attachez vos ceintures.
Ils ne pouvaient pas mieux tomber ! Quoi de
mieux que la dalle de la cage d’ascenseur
d’un bâtiment pour dissimuler des “capsules temporelles” — des boîtes contenant
des objets et des écrits destinés à être retrouvés par les générations futures —, que
l’on espère voir remonter à la surface dans
une cinquantaine ou une centaine d’années. C’est dans celle du Nova, bâtiment de
la SDH en construction au Village 2, que des
habitants du quartier ont caché les leurs, à
l’initiative de Nadine Buchholz, membre du
collectif Un euro ne fait pas le printemps.
“Ces boîtes “à il était temps” sont des boîtes en inox dans lesquelles chacun a mis un
objet personnel de notre époque, qui n’exis-
E n s e m b l e
tera peut-être plus lorsqu’il sera découvert,
un article de presse, un texte sur le thème
des Murs, rédigé en atelier avec l’écrivain
Yves Béal, et une lettre adressée à celui qui
la trouvera”, explique la photographe. Et
pour les distinguer, le photomontage du
quartier, réalisé par chaque participant, orne
chacune d’entre elles. “Elles sont imprimées
sur du papier baryté prévu pour durer deux
cents ans”, précise-t-elle. “Ca, on ne sera
plus là pour le voir !“, s’exclame Eliane,
une des participantes au moment de “l’enterrement”, qui n’en avait que l’apparence
tant l’humeur était au beau fixe. “Moi, je
surveillerai tout ça d’en haut”, réplique
Claude, qui a adressé sa missive à un mys-
m u s i c a l
L ’ E c h o
Les habitants et Nadine Buchholz affichaient un large sourire au moment d’enterrer leurs boîtes ”à il était temps”.
térieux “Cher inconnu”. Quant à Claude
Saussine, président du club d’aquariophilie
du quartier, il l’a destinée à un tout aussi
intriguant “Vous que je ne connais pas”,
avant d’égrener les moments forts de son
existence, et de souhaiter “une longue vie
pleine de bonheur” à son futur destinataire.
De bonnes lectures en perspective.
L.J.
d ’ E c h i r o l l e s
Des airs familiers
Comme chaque année, élus et amis de l’Ensemble musical L’Echo d’Echirolles se retrouvent pour un rapide bilan des douze mois écoulés, de solides
encouragements et une remise de prix.
Traditionnelle cérémonie de remise des prix au sein de la grande famille de l’Ensemble musical L’Echo d’Echirolles.
Plus qu’un ensemble musical, cette formation est devenue, au fil des ans, une véritable institution. Elle s’inscrit en grosses lettres
dans le paysage culturel échirollois, et sa
participation à de multiples manifestations
de la Ville en fait un élément quasi familier.
Son président, Jean-Luc Perez, pour qui “la
Maison” n’a pas de secret, pour la fréquenter depuis des lustres, a accueilli les nombreux invités, parmi lesquels des adjoints,
le maire Renzo Sulli, le maire honoraire
Gilbert Biessy et le fidèle ami italien, Luigi
Secco, de l’harmonie de Grugliasco. Fort de
43 musiciens et musiciennes, cet ensemble
ne cesse de multiplier les expériences, en se
produisant lors de concerts, en salle, en défilant à l’occasion de cérémonies, en allant
dans les hôpitaux, les écoles, les Maisons
d’accueil pour personnes âgées. Bref, en
s’adaptant aux demandes et, forcément, à
des situations parfois incongrues. Il ne cesse
également de diversifier son répertoire et
d’axer ses efforts sur une qualité musicale
qui n’échappe à personne. Surtout pas à la
vigilance du directeur musical, Pierre-André
Floquet, toujours en mesure de proposer
d’autres partitions.
La coupe Kozma à Guillaine Bethouart, la
coupe Wlassow à Chantal Vareille, la coupe
des présidents à Bernard Perez. Puis un diplôme et une médaille d’honneur à Jacques
Desmoulins, qui récompensent à la fois
cinq années passées au sein de l’Echo et
quarante ans de présence dans des sociétés
musicales, notamment à la Mure et à Claix.
Diplôme des cinq années aussi pour Virginie
Rieux, plus particulièrement investie dans le
secrétariat de la formation. Et quinze ans
de présence, ça se fête aussi : alors médaille Honneur de la Fédération des sociétés
musicales dauphinoises à Sylvain La Rocca,
Thierry Beaud et François Lastella. Enfin,
cerise sur le gâteau, médaille Honneur direction argent de la Confédération musicale de
France à Daniel Voinçon, notamment pour
ses vingt ans passés à la direction musicale
de l’Echo.
M.J.
Des prix attendus
Aux propos liminaires se sont ajoutées des
remises de récompenses pour saluer l’assiduité et l’ancienneté, ou encore le dévouement et l’attachement à cette formation.
À la tribune, de nombreux élus, dont le maire Renzo Sulli et le maire
honoraire Gilbert Biessy qui entourent une personnalité familière de
L’Echo, l’ami de Grugliasco, Luigi Secco.
13
2009, une année difficile en termes d’activité économique et d’emploi.
La Ville met en œuvre des projets de développement.
DOSS
NO
EECCOO N
OM
MI IEE
CCOONN TT IINNUUEER R
à aller de l’avant
E n d ép i t d ’ u n e an n ée 20 0 9 pa rticuliè re m e nt difficile ,
l a Vi l l e n e v eu t pa s ba isse r le s bra s.
El l e s o u h ai t e p o u r s uivre se s e fforts e n fa ve ur
d e l ’ ac t i v i t é éc o n o mique , a ve c une ca pa cité
d ’ i n v es t i s s emen t q ui re ste ra é le vé e e n 2 0 1 0 ,
et d es p r o j et s s u s c ep t i ble s de gé né re r de l’e m ploi.
’un côté, il y a les chiffres
impressionnants et, semblet-il, irréversibles. Ceux des
disparitions d’entreprises et
des licenciements sur la ville.
En 2009, 105 entreprises
installées à Échirolles ont disparu ou l’on
quittée. Dans le même temps, “seulement”
69 sociétés ont été créées ou s’y sont installées, soit un solde déficitaire de 36 entreprises. Toujours en 2009, les fermetures,
dépôts de bilan et
autres délocalisations
Il y a la volonté,
se sont succédé, enforte et mainte traînant leur florilège
fois réaffirmée de licenciements.
600 chez Caterpillar,
de la Ville, les “Caters” comme
d’aller de ils ont été surnoml’avant, et de més à l’occasion du
long bras de fer qui
faire face les a opposés à leur
en innovant, direction en début
d’année dernière,
en anticipant. avant de devoir baisser pavillon. 78 chez
Yahoo!, dont le site d’ingénierie flambant
neuf, situé dans le parc d’activité Sud Galaxie, avait pourtant été inauguré en grande pompe par la ministre de l’Economie et
des Finances, Christine Lagarde, il y a de
cela à peine plus d’un an. 48, chez Kis, l’un
des leaders mondiaux dans la conception,
14
la production et la distribution d’équipements professionnels, d’impression photographique instantanée, Pepper-Moncler, le
fabricant de vêtement de sport et de mode
haut de gamme qui a équipé les délégations d’athlètes lors des Jeux olympiques
de 1968 à Grenoble, et Capecci, société
de transports de marchandises ; 30 chez
Karting, 25 chez Hewlett Packard… Une
tendance lourde également au niveau national — plus de 500 000 emplois détruits
en 2009 —, à laquelle Échirolles n’a donc
pas échappé.
Une volonté et des projets
De l’autre côté, il y a une volonté, forte
et mainte fois réaffirmée. Celle de la Ville,
encore rappelée par le maire, Renzo Sulli,
à l’occasion des vœux au monde économique, “d’aller de l’avant, de faire face
en innovant, en anticipant”. À l’image du
projet de ville, qui génère des effets favorables sur l’activité économique et l’emploi
depuis sa mise en œuvre. Une volonté
traduite par un chiffre, celui de la capacité
d’investissement de la Ville en 2010, 10
millions d’euros, soit un gisement potentiel
de 500 emplois nouveaux. Tout comme
par la multiplicité des projets, actuellement
à l’étude, visant à favoriser l’implantation
d’activités économiques nouvelles. Ainsi,
le service économie — qui s’est renforcé
et doté d’outils de communication plus
modernes et fonctionnels à destination
des entreprises (newsletter économique,
annuaire économique cartographié en ligne…) — a postulé auprès de la Métro
dans le cadre du projet ARTIS 2. Une pépinière d’entreprises destinée à accueillir
de jeunes artisans pourrait voir le jour au
sud du Village 2, territoire sur lequel sont
déjà investis plus de 82 millions d’euros au
titre du renouvellement urbain. Toujours à
proximité du Village 2, le service économie
réfléchit au devenir des anciens locaux de
la mairie, rue Calmette. Un hôtel d’activités
pourrait être aménagé d’ici peu. Le secteur
Navis/Rondeau, sur lequel existe un projet
de réhabilitation mixant logements et ac-
SIER
Les locaux commerciaux en rez-de-chaussée des programmes de logements du
centre-ville trouvent preneurs. La preuve du bien-fondé d’une telle démarche.
Parmi les projets à l’étude, la création d’une pépinière d’entreprises au sud du Village 2 et la transformation des anciens
locaux municipaux de la rue Calmette en hôtel d’activité.
À l’image des mobilisations pour protester contre les licenciements à Caterpillar ou la fermeture de Yahoo!, les
élus restent mobilisés sur les questions
de sauvegarde de l’activité économique
et de l’emploi.
tivités, est également observé de près. Des
entreprises sont d’ores et déjà intéressées
pour s’y installer. Dans le même temps,
les locaux commerciaux situés en rez-dechaussée des programmes immobiliers du
centre-ville continuent d’être attractifs.
Et à plus longue échéance, les projets Novasud 21, ceux de développement de la gare
ou de rénovation de l’Espace Comboire,
sont porteurs d’espoirs en termes de créations d’activités et d’emplois. Echirolles fait
aujourd’hui le pari, déjà relevé par le passé,
que la volonté et les efforts de tous seront
plus forts que les chiffres et la morosité ambiante. Souhaitons qu’il soit gagnant…
Le Forum Objectif Emploi de la Ville, dont la prochaine édition aura lieu le 29 avril, reste un rendezvous important pour les demandeurs d’emploi, au
même titre que les premières Rencontres économiques prévues pour le second semestre 2010.
Les initiatives, comme celle initiée fin 2009 au Village 2 par la
Métro, en lien avec la Mission locale et la Maison pour l’emploi,
permettent de mettre directement en réseau demandeurs d’emploi et responsables d’entreprises œuvrant sur la commune.
L.J.
15
DOSSIER
Reconversion à Caterpillar
On se fait un break
Ruben Moreno et Jean-Louis Lefevre ont profité d’une incitation au départ
volontaire de Caterpillar, lors de la première phase du plan social, pour
créer leur entreprise et élaborer un solide projet : le break sportif.
Ils ont quitté “Cater” en juin 2009, après
le conflit social, en affichant vingt-cinq ans
de boîte pour Ruben Moreno, trente-quatre ans pour Jean-Louis Lefevre, tous deux
à des postes d’encadrement et formés au
management. Alors, ils ont décidé de faire
un grand pas, forts de leurs expériences et
de leur “bouteille”, sacrément motivés et
saisissant l’opportunité de se former à la
création d’entreprise auprès de la Chambre
de commerce et d’industrie et d’une cellule
bénéficiant d’une maturité acquise au fil
des années passées à Cater.”
Pas de doute, la maturité, ils l’ont, la motivation et l’enthousiasme aussi. Et de leur
projet, ils en parlent en le connaissant sur
le bout des doigts. “Il n’y a pas d’équivalent dans la région”, soulignent-ils, sans
sourciller, convaincus de trouver aisément
leur place dans le pôle détente, loisirs et
convivialité, développé au centre-ville, à
partir du cinéma, du bowling, du stade
nautique… De quoi
s’agit-il ? Du break sportif. Mais encore ? C’est
une structure, un lieu,
qui permet de passer un
moment agréable entre
amis, en toute convivialité, en pratiquant une
activité sportive ou en
bénéficiant d’un espace
détente. Le break sportif abritera des terrains
de squash (une dominante), deux terrains de
Devant les locaux de ce que sera demain leur break sportif, de gauche à
foot indoor, du badmindroite, Jean-Louis Lefevre et Ruben Moreno.
ton et un coin bien-être
de conseil au sein de Caterpillar. “C’est se
avec sauna, hammam, jacuzzi, salon de
remettre en question, partir pour de noumassage... et un endroit consacré à de la
velles aventures et c’est extraordinaire. Nos
petite restauration. Un local de 1 000 m2,
enfants sont désormais tous indépendants,
avenue de Grugliasco, à proximité du
alors on peut repartir sans problème en
centre-ville ; des perspectives d’accueillir
Anne-Sophie Mérot,
adjointe à l’économie
“Renforcer les actions en faveur de la création d’entreprises”
Dépôts de bilans, délocalisations,
licenciements… À l’image de la
situation économique à l’échelle
mondiale, l’année 2009 a été plutôt
morose à Echirolles. Pouvez-vous
nous en dire un mot ?
“Les licenciements massifs, qui ont
eu lieu dans deux des entreprises les
plus emblématiques d’Echirolles —
Caterpillar et Yahoo! —, sont en effet
représentatifs de l’état de l’économie
mondiale : ce sont des entreprises qui
font des bénéfices, mais qui décident
tout de même de licencier pour des
raisons de rentabilité ! Comment, dès
lors, ne pas penser que l’économie
est d’abord au service d’une minorité
d’actionnaires, plutôt qu’au service de
ceux qui produisent la richesse ?”
16
Dans ses vœux adressés au monde
économique, le maire a rappelé
le souhait de la Ville d’aller de
l’avant, de faire face en innovant, en
anticipant. Comment se traduira cette
volonté ?
“Des actions en faveur de la création
d’entreprise existent déjà et sont à
renforcer. Il s’agit tout d’abord de
l’accueil assuré aux créateurs d’entreprises
par le service économie de la Ville. La
porte d’entrée est souvent la recherche
de locaux ; ces créateurs sont ensuite
orientés sur la permanence hebdomadaire
de l’ACEISP (Accompagnement à la
création d’emploi et à l’insertion sociale
et professionnelle). Sur les financements,
les créateurs peuvent être soutenus par
la MCAE Isère Active (Métro création
La société Capecci
a cessé son activité
Suite à une chute de l’activité et à la
vague de licenciements chez Caterpillar, qui représentait 80 % de son
marché, la société Capecci a fermé
ses portes. “Nous n’avons pas fait
faillite”, dément Henri Capecci, “ce
sont mes deux fils, dirigeants de
l’entreprise depuis mon départ, qui
ont décidé de tout arrêter”. Visiblement, l’ancien responsable est
attristé : “Contrairement à la réalité,
la presse régionale a fait mention, à
deux reprises, d’un dépôt de bilan.”
Il s’en émeut. “C’est faux ! C’est
une question d’honneur, j’ai consacré ma vie à mon travail. Nous ne
devons rien à personne, nous avons
payé tous nos salariés dans les
règles, aucun professionnel n’a déposé quelque plainte que ce soit”,
déclare celui qui avait repris l’affaire
familiale. La société Capecci existait
depuis quarante ans à Echirolles,
comptait 45 salariés, une cinquantaine de camions et une centaine de
semi-remorques.
J.-F. L.
aussi bien des particuliers que des comités
d’entreprise ; des travaux d’aménagement
en phase de démarrer. Les plans sont
tracés sur la comète, pour une éventuelle
ouverture en août 2010. Bonne chance !
Et bon break…
M.J.
d’activité économique), qui se
positionne aujourd’hui sur des plans de
financement de 15 à 200 K € avec deux
outils : le prêt d’honneur et la garantie
bancaire.
En 2010, nous allons également mettre
en place un certain nombre d’actions
en faveur de la création d’entreprise,
comme celle intitulée “Connaissance
de l’entreprise”, avec l’ACEISP, Créa
jeunes, l’ADIE (Association pour le droit
à l’initiative économique), ou celle de
sensibilisation à la création d’entreprise,
financée par la METRO et avec
l’ensemble des partenaires. La réflexion
sur la création d’un hôtel d’activité au
sein des anciens locaux municipaux
situés rue Calmette, en lien avec les
activités développées dans le futur
Centre du graphisme, est bien avancée.
Nous avons également déposé notre
candidature dans le cadre du projet
ARTIS 2, de la Métro, afin de créer un
espace entrepreneurial au village 2.”
Propos recueillis par L.J.
Crise économique
Les conséquences sur l’emploi
En 2009, la Maison pour l’emploi et la Mission locale ont pu mesurer les conséquences de la crise sur l’emploi
à l’aune de leurs chiffres de fréquentation. Une tendance qui n’est, semble-t-il, pas prête de s’inverser.
Les ateliers organisés par la Mission locale, pour les moins de 26 ans, et la Maison pour l’emploi, pour les plus de 26 ans, permettent aux demandeurs
d’emploi de rester actifs dans leurs démarches.
En 2009, la dégradation de la situation
économique à Échirolles s’est traduite
par une hausse de 500 du nombre de
demandeurs d’emploi. 2 040 jeunes,
âgés de 16 à 25 ans, ont ainsi été accueillis sur les trois sites de la Mission
locale Sud Isère — Échirolles, Eybens,
Pont-de-Claix —, dont plus de 1 000
à Échirolles. Depuis septembre 2009,
la Mission locale a enregistré une augmentation de 30 % de son volume
d’accueil, signe que le mouvement n’est
pas prêt de s’arrêter. En novembre 2009,
le Pôle emploi a enregistré une augmentation annuelle de 17,7 % du nombre de
demandeurs d’emploi toutes catégories
confondues à Échirolles, de 23 % pour les
demandeurs d’emploi de catégorie A (1).
Les hommes sont plus particulièrement
touchés, plus 33 % pour les demandeurs
d’emploi toutes catégories, plus 50 % pour
les demandeurs d’emploi de la catégorie A.
Et là aussi, les pourcentages concernant
l’évolution annuelle de l’ancienneté des
demandeurs semblent indiquer que la
situation pourrait perdurer en 2010.
L.J.
(1) La catégorie A se compose des demandeurs d’emploi disponibles, n’ayant exercé
aucune activité dans le mois, et tenus de faire
des actes positifs de recherche, peu importe
le type d’emploi demandé (CDI, CDD, intérim,
temps plein ou temps partiel...).
Bernard Ciancia
La Ville soutient
le plan de revitalisation
Caterpillar
L’Etat et la société Caterpillar France ont signé, le 28 septembre
2009, à la préfecture de l’Isère, une convention de revitalisation
(obligatoire pour les entreprises de plus de 1 000 salariés). L’objectif
est de créer ou de sauvegarder 538 emplois dans le bassin de la
Communauté d’agglomération grenobloise, sur une période de
36 mois. La Ville d’Echirolles soutient ce plan. Son service économie
favorise la rencontre des entreprises sous-traitantes de Caterpillar,
“pour faire remonter leur problématique actuelle à BPI, le cabinet
chargé de la mise en œuvre de la convention”. Il aide aussi à la présentation de projets d’accompagnement et de sensibilisation sur la
création d’entreprise, “pour obtenir des cofinancements”.
Contact : [email protected]
17
DOSSIER
Anciennement Moncler
À la Maison
L’entreprise familiale Moncler, installée sur le parc d’activité Sud Galaxie, connue pour ses luxueuses doudounes,
ses vêtements de sport et de mode haut de gamme, est devenue Pepper Grenoble en 2003.
Dernières activités dans des ateliers bientôt vidés de toute présence liée à Moncler.
Cette entreprise reprise en 1992 par le groupe Industries SPA, dont le siège se situe dans la région de Venise
en Italie, appartient à la holding Moncler SRL. Depuis fin
2008, le LBO (Leverage Buy Out) du fonds de pension
américain Carlyle détient 49 % du groupe. Ce qui veut
dire que la spéculation va bon train et que les actionnaires demeurent très attentifs aux résultats. L’entreprise
en question ne connaît pas la crise et le site échirollois
affiche une confortable croissance. Son chiffre d’affaires et ses résultats ne souffrent d’aucune inquiétude,
d’aucune alarme. Bien au contraire. Pour cette raison,
le bât blesse, les incompréhensions ont accompagné la
colère et l’indignation à l’annonce de la fermeture du
site et de la suppression de 48 emplois. Son directeur
l’affirme : “Le site échirollois est en croissance, mais
nous devons travailler avec notre maison
mère en Italie, qui envisage une sérieuse
réorganisation. Elle souhaite rationaliser
les coûts de production et contrôler toutes
les activités qui constituent son corps de
métier. Alors tout est ramené et concentré sur son site italien. C’est une décision
stratégique pour pérenniser le groupe,
pour maîtriser la profitabilité et rendre les
produits toujours plus attrayants.”
Un vrai gâchis
Lorenzo Cirasaro, directeur des ressources humaines à Pepper Grenoble,
parle d’un plan social digne.
Olivier Royer, conseiller municipal
en charge du commerce de proximité et des marchés
“Agir localement pour contrer
les effets de la crise économique”
“La crise économique actuelle est une crise de la mondialisation. Ses causes ne
sont pas en lien avec l’économie réelle, mais pourtant nous en subissons les
conséquences avec la destruction de milliers d’emplois. Il nous faut donc repenser
aujourd’hui un système économique qui est arrivé à ses limites. L’économie doit
se reconstruire sur des bases plus saines et plus locales. Développer l’emploi
local, soutenir le petit commerce et l’artisanat, privilégier les circuits courts
d’approvisionnements sont certainement des pistes à mieux exploiter dans la
période qui vient. Nos emplois seront alors moins dépendants de la finance
internationale. Ainsi, la ville d’Echirolles incite, par exemple, les commerçants du
centre-ville à s’organiser dans une union commerciale permettant une meilleure
visibilité de leurs activités.“
Du côté des salariés, dont 80 % sont des
femmes, la plupart ayant plus de vingt-cinq
ans d’ancienneté, on parle forcément de
gâchis et de hold-up. Devant un établissement qui se vide, il est question de reclassement, de plan social, de logique économique débarrassée de toute considération
humaine, pour assouvir la seule préoccupation de rémunérer des actionnaires… Les
salariés, pris en charge par le Pôle emploi et
par un cabinet conseil chargé du suivi du
plan social, ont plusieurs solutions, selon la
direction. Celle-ci souligne : “Compte tenu
des moyens conséquents mis en place dès
le déclenchement de la procédure pour
accompagner ces personnes, nous avons
pu bâtir un plan social digne.” Aujourd’hui,
six personnes sont reclassées en interne,
au sein d’une filiale dans l’agglomération,
une en externe, et une petite dizaine ont
un projet de création d’une société coopérative de production (Scop) autour de la
même activité.
M.J.
18
U r b a n i s m e
Il faut repenser collectivement notre façon d’habiter la ville.
Concertation et sensibilisation accompagnent les réalisations.
L’ U R B A N I S M E
à l’heure durable
Un e n o u v el l e man i ère e st à l’œuvre de pe nse r la ville loca le ment,
d e r o mp r e av ec n o s c er t i t u d es e t ha bitude s. La Ville pa rticipe à la ré flexion globale,
r éal i s e d es o p ér at i ons e t a nim e de s a ctions de se nsibilisa ti on.
L
es consciences s’éveillent ! Outre
les débats contrastés que suscitent les conséquences et échéances pressenties du changement
climatique, une nouvelle nature
de bâtiments et de quartiers plus
économes en énergie et moins émetteurs
de nuisances germent ici et là. Un “changement possible de civilisation” a surgi en
quelques décennies. Nous sommes progressivement passés d’une insouciance quasi
généralisée, d’une exploitation du territoire,
à une “culture” du développement durable
(en termes environnementaux, sociaux et
économiques), à une responsabilité partagée, à la valorisation des ressources premières et humaines.
Jérôme Grange, directeur de l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise (AURG),
a commenté l’exposition Graines de quartiers, visible jusqu’au 12 mars à l’hôtel de
ville d’Échirolles. Détaillant des exemples en
France et en Europe, il a démêlé les enjeux
et les ambitions des concepts, notamment
d’habitat ou de quartier durable. Il a souligné un véritable changement de pensée
pour les urbanistes et les techniciens, la
nécessité de créer des compétences et des
filières professionnelles dans les métiers de
la construction. Il apparaît urgent “de repenser collectivement notre façon d’habiter la
Le jardin du Champ-de-la-Rousse a été une étape emblématique de la ZAC centre 2, première expérience
à Échirolles d’aménagement urbain durable et d’une charte de qualité environnementale à l’adresse
des constructeurs.
ville, le quartier, le domicile, l’environnement”. La réflexion interroge l’optimisation
d’un espace multifonctionnel, ses conflits
d’usage et d’intérêt, nos relations à la mobilité, tout autant que nos conforts de vie, la
question de l’épanouissement humain, la
répartition de la richesse produite... “S’investir dans l’équitable permet d’atténuer
les phénomènes de fragmentations sociales
et spatiales de notre société à deux vitesses”, assure Jérôme Grange. L’imagination
est appelée au pouvoir “pour renverser nos
comportements, surtout ne laisser personne
au bord du chemin”.
Des principes aux actes
L’exposition Graines de quartiers (visible jusqu’au
12 mars) permet de mieux comprendre la notion de
quartier durable. Une visite commentée est prévue
le 11 mars, à 18 h : contacter le 04 76 20 56 00.
Échirolles répond à sa mesure à ces défis :
dans le cadre de l’application de l’Agenda 21
local, la ZAC Centre 2 a été une “première
expérience d’aménagement urbain durable
et d’une charte de qualité environnementale à l’adresse des constructeurs, avec des
préconisations sur le bâti et les espaces
publics”. La réalisation du jardin novateur
du Champ de la Rousse en a été une phase
emblématique. Des étapes significatives
marquent le développement de la ville : la
construction de l’école primaire Dolto et du
nouvel hôtel de ville (selon des critères HQE),
de la halte-garderie Les Papillons selon la
norme Bâtiment basse consommation (BBC),
la réhabilitation thermique de logements ou
de copropriétés, la programmation de projets immobiliers avec des bailleurs et promoteurs, la création de logements intergénérationnels. Cette démarche tend aujourd’hui à
se généraliser à l’échelle du territoire communal. La Ville a intégré les principes du
développement durable au renouvellement
urbain du Village 2, les imagine pour le projet d’aménagement du quartier Navis-Rondeau... On pourrait plus globalement citer
les orientations du Plan local d’urbanisme
(suite en page 20)
19
V i s i t e s
1 567 personnes ont visité un site de la ville depuis
Ces rencontres sont l’occasion d’échanger autour de
(suite de la page 19)
ÉCHIR
vaut le
Hôte l de ville , squa re Cha m p de la Rousse,
ha lte -ga rde rie Le s P a pillons, immeuble
inte rgé né ra tionne l La Lorette…
Ra re s sont le s se m a ine s lors de squelles la Ville
n’e st pa s sollicité e pour fa ire visiter et échanger
a utour de l’une de se s ré a lisations.
Le chantier de l’immeuble Le Nova, dans le cadre
du renouvellement urbain du Village 2 qui intègre
les principes du développement durable.
(PLU), tout comme l’Opération programmée
d’amélioration thermique des bâtiments
dans les quartiers à l’ouest de la ville, qui
sera suivie de la Campagne isolation avec la
communauté d’agglomération grenobloise.
Qualité urbaine et qualité de vie, volonté de
concerter les projets avec la population, évaluation des réalisations sont recherchées.
S
i Échirolles n’est pas une ville
touristique, elle n’en reste pas
moins attractive. Pour Guy
Rouveyre, premier adjoint au
développement durable, “Échirolles a toujours été un territoire d’innovation et d’expérimentation,
quel que soit le domaine : environnement,
urbanisme, culture, petite enfance, habitat… Elle est donc très visitée, scrutée. On
n’hésite pas à nous solliciter pour partager notre expérience”. Mais si l’élu admet
“que l’on en retire une certaine satisfaction”, pas question pour autant de parader.
“Cela montre le chemin parcouru et nous
donne de la crédibilité au moment de
porter de nouveaux projets.” Au contraire
même, la Ville joue pleinement le jeu de
l’échange. “On a essuyé les plâtres dans
plusieurs domaines, poursuit Guy Rouveyre. Dès lors, on se sent en capacité de
dire les choses aux délégations qui nous
rendent visite, d’expliquer, par exemple,
que la mise en place d’un Agenda 21
Échanges et réseaux
La Ville anime des actions de sensibilisation. L’exposition Graines de quartiers en
est un exemple : des Echirollois et un atelier du Forum 21 l’ont découverte, à l’initiative des services municipaux urbanisme,
environnement et développement durable.
Le 26 mars, une visite de l’hôtel de ville et
de la halte-garderie Les Papillons est prévue dans le cadre de la Biennale de l’habitat durable et du 2e Forum sur les quartiers
durables. De même une présentation aux
villes de l’arc alpin du dossier CASH, réseau
européen d’échanges sur la question de la
rénovation durable des logements sociaux,
dont Echirolles est leader et pilote la mise
en œuvre, est envisagée au cours de ces
deux événements. Si l’opération expérimentale de la ZAC Centre 2 a été évaluée tout
récemment, une rencontre aura lieu avec
ses habitants lors du comité de quartiers du
31 mars. Enfin, la Ville participera au club
“constructions durables et bonifications”
organisé par l’Agence de l’environnement
et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et
l’Agence régionale de l’environnement et
des nouvelles énergies Île de France.
J.-F.L.
20
La notion d’échange d’expériences est fortement valorisée auprès de délégations d’autres communes
ou collectivités.
1 567
C’est le nombre de personnes
— architectes et professionnels des
métiers du bâtiment, élus et techniciens
de collectivités territoriales, collégiens,
lycéens et étudiants, enseignants,
journalistes et communicants… — qui
ont participé, depuis janvier 2007,
à une visite d’un site sur la commune.
On recense des visiteurs de Bologne
en Italie, de Kimberley en Angleterre,
de Mekhnès au Maroc, ou encore de
Lituanie, d’Espagne, du Québec. On
dénombre même, un hôte de marque
en la personne de Jean d’Orléans,
héritier du trône de France.
local demande du temps, de la concertation, un investissement fort… Ces échanges permettent à ceux qui démarrent
aujourd’hui de gagner du temps.”
Pour Stéphane Durand, responsable du
service environnement et développement
durable, régulièrement mis à contribution,
“cela demande du temps et de l’énergie”.
L’échange est tout aussi naturel : “La démarche de développement durable est encore
jeune. Elle a connu une évolution rapide et
reste en questionnement. L’échange d’informations permet de se nourrir les uns et
les autres, de récupérer de nouvelles idées,
d’aller toujours plus loin.” Cet échange permet aussi, selon Guy Rouveyre “de s’interroger sans cesse, de capter une idée intéressante, une autre façon de porter une
2007.
thématiques.
détour
Photo : Dominique Perron
O L L E S
Jean-Michel Longueval,
1er adjoint à l’urbanisme et au
développement durable de la ville
de Bron
“Cette visite nous
sera précieuse”
“Si Bron mène depuis longtemps des
politiques de développement durable,
elle n’a pas encore d’Agenda 21 local.
L’expérience et la notoriété d’Échirolles
en la matière nous intéressaient.
En entrant dans l’hôtel de ville, nous avons
compris qu’à Échirolles, le développement
durable était bien au rendez-vous.
La présentation de la démarche de la Ville
a été très instructive. Cette démarche
est pragmatique, les résultats réels
et visibles. Les élus ont su faire avancer
ensemble habitants et services municipaux.
La politique de maîtrise foncière a permis
de garantir les performances énergétiques
des nouveaux bâtiments. L’articulation avec
la Métro et l’inscription dans le Plan climat
de l’agglomération sont bien pensées.
Enfin, l’Agenda 21 fait l’objet d’un suivi
et d’une évaluation régulière. Échirolles est
à la hauteur de sa réputation. Nous allons
nous appuyer sur cette expérience pour
avancer. Cette visite nous sera précieuse.”
Des représentants de la Région visitent les logements de la SDH du quartier des Berges du Drac :
pour Guy Rouveyre, 1er adjoint au développement durable, ces échanges crédibilisent les élus échirollois
dans leur portage de nouveaux projets.
démarche, de prendre du recul pour affiner nos analyses et nos réflexions afin de
redonner du sens à nos engagements par
rapport aux besoins de la population”. Bref,
un échange gagnant-gagnant, des conséquences beaucoup plus intéressantes que
de simples retombées touristiques.
L.J.
Des aménagements comme le chantier de réhabilitation en basse consommation de la maternelle
Jaurès sont très visités.
Louis Miccoli,
président de la section menuiserie
de la Fédération du BTP Isère
Laurent Chanussot,
chargé de mission politique énergétique
locale à Rhonalpénergie environnement
“Une démarche
inscrite dans
la durée”
“La visite de la halte-garderie des Papillons,
que nous organisons, a pour cadre les
4es Assises nationales de la construction
passive (25 et 26 mars), lors du Salon
européen du bois et de l’habitat durable
à Alpexpo. Elle nous permettra de mettre
en évidence un résultat technique et le fruit
d’un engagement politique de longue
haleine. Il doit exister dix ou quinze
bâtiments certifiés de ce type en France.
Cette réalisation s’insère parfaitement dans
la politique environnementale plus globale
de la Ville. Ce qui est intéressant avec la
démarche d’Échirolles, c’est qu’elle s’inscrit
dans la durée depuis très longtemps et
qu’elle balaie tous le champ des possibles.”
“Une part de fierté”
“Nous avons organisé une visite de l’hôtel
de ville dans le cadre de la réunion annuelle
des présidents Rhône-Alpes menuiserie et
charpente de la Fédération. Il y avait une
part de fierté à montrer que l’on a une
commune qui avance, où l’on fait de très
belles choses, à tous points de vue :
en matière d’architecture, avec cette
magnifique charpente en bois en forme
de bateau renversé qui est l’exemple type
d’une réalisation réussie, mais aussi
d’isolation et d’économies d’énergie, à une
période où cela compte de plus en plus.
Cela montre que la Ville va au devant de ce
qu’il faut faire, c’est une très bonne chose.”
21
C o n c e r t a t i o n
Le mode de concertation influe sur le déroulement d’un projet.
Les habitants sont associés à l’histoire de chaque réalisation.
Forum 21
La concertation
en question
Qu ’ i l p l eu v e o u q u’il ne ige , le s a te lie rs Forum 2 1 se poursuivent.
D er n i er r en de z-vous e n da te a ve c un a te lie r consa cré à
l ’ amén ag emen t u r b ai n, qui a pe rm is de fa ire le point sur la concertation
mi s e en pla ce à l’occa sion de diffé re nts proje ts.
un retour d'expériences
d'habitants et de techniciens de la Ville sur
la concertation menée
autour des projets du
parc Picasso et du square Champ de la Rousse.
Des projets
coproduits
Concernant le parc Picasso, Roger Magguilli,
qui a suivi la concertaL’échange entre techniciens et habitants a permis de peser le pour et le contre des
tion en tant que memprocessus de concertation arrêtés en matière d’aménagement urbain.
bre de l'Atelier public
urbain et social (Apus), reconnaît : “On
a rêvé et le résultat n'est peut-être pas à
la hauteur de ce que l'on espérait. Il y a
peut-être des choses à compléter.” Avant
de tempérer : “On a accompagné le projet. Aujourd'hui, on est toujours là, ce qui
permet de poursuivre la concertation. C'est
ça qui est important.” Responsable des
espaces verts à la Ville, Pierre Boudrand
confirme : “J'ai rarement vu un processus
de concertation aussi long (trois ans) impliquer autant de monde (50 à 60 personnes
lors des visites de parcs, ateliers, réunions
publiques). L'appropriation d'un projet par
les habitants simplifie beaucoup de choses.
Un groupe d’habitants a visité l’usine de retraitement de déchets d’Athanor située à La Tronche, dans le cadre de l’atelier
Au final, on amène un projet coproduit,
consacré à la gestion des déchets.
sensé correspondre à des attentes et à une
utilisation. C'est un bilan positif. Et on a
e précédent atelier consacré à
tous rêvé !”
l'aménagement des espaces puSurface, contexte et mode de concertablics et des espaces verts avait eu
tion différents, pour le square Champ de la
la bonne idée de proposer aux
Rousse. Marie-Louise Cuchet, habitante qui
participants d'aborder ces quesa participé à la concertation, regrette l'imtions sous l'angle de l'exemple
pression “que l'on nous mettait un projet
concret de la place des Jacobins. Le dernier
clé en main”. Mais elle apprécie la réalisaa donc poursuivi dans la même veine, avec
tion qui “reflète les différentes demandes”.
L
22
“La démarche de concours choisie pour
le Champ de la Rousse était différente”,
résume Philippe Vic, responsable de l'urbanisme. “Elle a permis de faire évoluer
nos pratiques en interne et d'obtenir des
réponses variées aux problèmes que posait
l'aménagement d'un espace public durable.” Qu'en sera-t-il pour le choix du mode
de concertation sur le futur parc Croix de
Vérines ? Réponse, peut-être, au prochain
atelier…
L.J.
Les rendez-vous
de la concertation
Comités de quartiers (à 17 h 30) :
Centre-ville (Espace Estienne-d’Orves), mercredi 31 mars ; Est (salle
André-Martin), mercredi 7 avril ; Ville
Neuve (salle de la Butte), mercredi
28 avril ; Ouest (salle polyvalente
Picasso), mercredi 5 mai. Chaque
réunion, à 18 h, sera précédée d’un
accueil organisé autour d’un espace
documentaire, à partir de 17 h 30.
Les ordres du jour sont préparés avec
des habitants lors du comité de suivi.
Forum 21 : réunion de l’atelier
“éducation et développement durable”, mardi 23 mars, de 18 h à 22 h,
au restaurant scolaire Jean-Moulin.
Contact au 04 76 20 56 04.
Conseil consultatif des retraités :
vendredi 23 avril, à 9 h, à l’hôtel de
ville.
C o n c e r t a t i o n
Pôle jeunesse au Village 2
Un nouveau
bâtiment sera construit
L e p r o g r am m e de l’é quipe m e nt a é té dé fini,
n o t ammen t à pa rtir de ré unions a ve c le s je une s.
Elisabeth Legrand et Louisa Slimani, respectivement adjointe à la jeunesse et directrice
générale adjointe. Des rencontres de concertation sont prévues, dès avril, pour approfondir les objectifs éducatifs et pédagogiques du
Pôle jeunesse. La mise en place d’un chantier
école dans le cadre de sa construction est
étudiée, en lien avec la Métro (Communauté
d’agglomération), la Mission locale Sud Isère
et la Maison pour l’emploi.
J-F.L.
(1) 30 % de la population du quartier ont moins
de 20 ans.
L
a concertation avec les habitants
du Village 2, tout particulièrement les jeunes (1), se poursuivra
pour définir les volets pédagogiques et architecturaux du Pôle
jeunesse. Ce service municipal
quittera les locaux de l’ancienne MJC Prévert
et s’implantera en face de la bibliothèquemédiathèque (angle rue Clément-Ader). Le
nouvel équipement répondra à des activités
adaptées aux besoins des jeunes, ainsi qu’à
une diversification des publics (jeunes filles
notamment) et des espaces. Les grands, ados
et préados, de 12 à 25 ans, n’en ont effectivement pas la même approche.
Le programme établit des orientations et
des affectations, sans toutefois les figer :
une cohérence et une continuité éducatives,
des passerelles entre les âges, une gestion
En service
fin 2012
Le Pôle jeunesse s’installera dans des locaux
neufs de 400 m2 environ de surface utile, à
proximité de l’immeuble Le Nova (en cours
de chantier) et en face de la bibliothèque-
pluridisciplinaire, la création d’une
cuisine “pédagogique”, d’un espace multimédia, de salles pouvant
recevoir des activités physiques ou
accompagner des initiatives portées
par de petits groupes… L’accueil
— le cœur du projet — bénéficiera
d’une certaine autonomie de fonctionnement par rapport au reste de
l’équipement. Des animations spécifiques s’y dérouleront en dehors
des heures habituelles d’ouverture.
Une dynamique de participation
inspire d’ores et déjà une grande
écoute, une prise en compte, en
partie, des attentes et suggestions
des jeunes. “Nous devons être
créatifs, inventifs, sur les modes
et formes de dialogue”, insistent
médiathèque (à l’étude). L’ancienne MJC
Prévert — qui abrite ses activités actuellement — sera démolie compte tenu du caractère peu fonctionnel des expaces existants. La Ville à la demande des habitants
a fait le choix d’une reconstruction pour un
meilleur service. Le coût de l’opération dé-
Nouvel emplacement du Pôle Jeunesse
molition-reconstruction est estimé à 1,5
million d’euros TTC. La phase de concours
d’architecture se déroulera d’avril à septembre 2010, celle des études d’octobre 2010 à
août 2011. Début des travaux en septembre
2011. L’équipement sera mis en service fin
2012.
23
L
I B R E
Cité Echirolles vous propose chaque mois des tribunes de libre expression
des groupes politiques et des sensibilités représentés
Communistes
et partenaires
Socialistes
et républicains
Verts
et écologistes
Société civile
et républicains
Exigeons le droit
à la sécurité !
La posture...
sans les moyens !
Sécurité, un droit,
une liberté
À force de faire des cadeaux
fiscaux qui coûtent à l’Etat 30
milliards d’euros par an, pour
relancer l’emploi nous dit-on (on
connaît l’échec d’une telle politique à la simple constatation du
taux de chômage sans cesse en
augmentation), l’Etat français est
bien contraint de faire des économies ailleurs. Le gouvernement a
trouvé : déjà 100 000 postes de
fonctionnaires ont été supprimés entre 2007 et 2010. Ce sont
autant d’enseignants et donc
d’éducateurs, et autant de policiers et de gendarmes en moins.
8 500 suppressions de postes sont
prévues d’ici 2012 dans la police
nationale et la gendarmerie ! De
fait, le ministre de l’Intérieur persiste et signe dans le refus de doter Echirolles d’un commissariat
de plein exercice, en répondant
au maire que les moyens dont dispose la circonscription de Grenoble “permettent ainsi de garantir
un délai d’intervention de 10 minutes”. Il fallait oser, surtout lorsque l’on connaît l’importance de
la présence quotidienne d’agents
de police auprès des habitants,
des commerçants… Avec seulement 35 agents dans les bureaux,
20 sur le terrain et 16 au sein
de l’unité territoriale de quartier,
pour le Sud grenoblois, soit plus
de 128 000 habitants, comment
peut-on affirmer que les moyens
correspondent aux besoins ?
Alors, le gouvernement a eu une
nouvelle idée : la loi Loppsi 2 qui
va permettre aux policiers municipaux d’exécuter des tâches
réservées à la police nationale,
comme les contrôles d’alcoolémie
et d’identité, faisant ainsi prendre
en charge par les communes, et
donc nos impôts locaux, les coûts
de la sécurité. Cette stratégie
est pour nous, communistes et
partenaires, inefficace, injuste
et irresponsable. Exigeons, ensemble, le droit à la sécurité !
Nous assistons depuis des années
à une inquiétante montée de la
violence dans notre société, qui
n’épargne pas notre ville. Les
discours, dérapages verbaux et
autres provocations du ministre
de l’Intérieur devenu président,
n’ont fait qu’aggraver la situation, dont même les syndicats
de policiers se font l’écho. Rappelons que ces dernières années,
la Droite a supprimé l’îlotage et
la police de proximité, baissé les
effectifs, et prône aujourd’hui le
non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, alors que la
police, comme d’autres services
publics, mériterait d’être renforcée. Derrière les discours populistes et électoralistes, comme
encore récemment sur l’identité
nationale, se cache une politique
d’affaiblissement des droits fondamentaux constitutifs de notre
République (travail, éducation,
santé, sécurité, logement...). Les
socialistes sont attachés à une
politique juste, de sanction des
délits commis, qui doit s’inscrire
dans un processus éducatif de
prévention, loin du laxisme ou du
“tout répressif”. Dans notre ville,
comme dans toutes les communes de France, nous avons compétence en matière de prévention, mais la sécurité, la police et
la justice, sont des compétences
de l’Etat. Les faibles moyens mis
en place, qui conduisent à une
baisse des effectifs de la police
nationale dans notre ville, nourrissent un sentiment d’impunité,
qui nous met en difficulté dans
les efforts que nous déployons en
matière de prévention de la délinquance. À chaque “faits divers”,
la Droite répond par une nouvelle
loi… des mots, des discours, mais
pas de résultats ! Les socialistes
continueront de promouvoir une
politique d’ordre juste, basée sur
l’action éducative, sur des sanctions proportionnées, et l’accompagnement renforcé pour lutter
contre le passage à l’acte ou la
récidive.
Loi d’orientation
et de programmation
pour la performance
de la sécurité intérieure
Guy Rouveyre,
1er adjoint chargé
de la cohésion sociale
et de la tranquillité publique
24
Laurent Berthet,
président du groupe
C’est désormais un classique :
lorsque le gouvernement et le
Président sont en panne de réponses face aux inquiétudes de
nos concitoyens, la sécurité leur
sert de roue de secours. Depuis
2002, le Parlement a voté 17
lois sur la sécurité. À des textes à
peine votés, jamais évalués, ont
succédé d’autres textes, toujours
plus répressifs. Tout fait divers
devient prétexte à annonce d’un
durcissement législatif. Dans ce
texte, on retrouve désormais la
possibilité pour le préfet d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs
de moins de treize ans, le renforcement du dispositif de contrat
de responsabilité parentale, ou
encore l’aggravation des peines
pour les vols commis à l’encontre de personnes vulnérables. Ces
mesures n’apportent rien sur le
plan juridique . C’est de la communication politique à simple
vocation électorale auprès d’une
population sensible aux questions
sécuritaires. La politique de sécurité intérieure du gouvernement
repose sur quelques postulats :
le choix de ne plus augmenter les
effectifs. Or la limitation drastique des moyens humains est un
frein à une politique ambitieuse,
et nous savons, nous autres élus
locaux, que les questions de sécurité ne relèvent pas uniquement
de la technologie, ou de la bonne
coopération et entente entre les
différents corps, mais aussi de
contact, de suivi, d’encadrement,
et pour ces missions les moyens
humains sont indispensables.
Anne-Sophie Mérot,
présidente du groupe
La sécurité s’envisage à la fois
au plan individuel et au plan collectif, mais aussi en tant qu’un
droit, le droit à la sécurité, et
aussi en tant que valeur, la sécurité est la première des libertés.
La sécurité, c’est la confiance, la quiétude, la tranquillité, la sérénité, la sûreté résultant de l’absence de danger.
Malheureusement, force est
de constater que cette définition ne semble plus d’actualité.
Les pages des quotidiens sont couvertes d’incidents, de faits délictueux, d’incivilités qui pourrissent,
car c’est bien le mot qui convient,
notre vie de tous les jours.
D’aucuns pensent que la situation
de crise économique que nous
traversons est un facteur déclenchant. D’autres que c’est un problème d’identité nationale ! Assurer la sécurité des citoyens relève
des devoirs régaliens de l’Etat.
Pourtant, de plus en plus, les communes doivent assurer la sécurité
de leurs habitants. Le développement des polices municipales le
prouve. Notre commune participe
à la sécurité des Echirollois(es)
par le doublement des effectifs
de sa police, par l’expérimentation de la vidéoprotection dans
certains quartiers. La majorité
municipale répond tout simplement à la demande de la population. N’est-ce pas son rôle ? Alors
que certains semblent mettre en
cause une politique sécuritaire.
Echirolles sans commissariat de
plein exercice, depuis sept ans
c’est une demande pressante qui,
à chaque fois, a fait l’objet d’un
vote unanime au conseil municipal. De nouveau un refus car nous
ne sommes qu’à 7 kilomètres du
commissariat central. La sécurité
se mesure-t-elle en kilomètres ?
Mais prudence, à l’heure du
contrôle de vitesse, ne participons
pas à l’insécurité routière pour se
rendre au commissariat central !
Christian Descombat,
conseiller municipal
E X P R E S S I O N
au sein du Conseil municipal. Le thème proposé ce mois-ci
porte sur la question de la sécurité.
MoDem
Sécurité = objectivité
Régulièrement, monsieur le maire
nous brandit le courrier du ministère de l’Intérieur nous refusant
un commissariat de plein exercice
sur Echirolles. Evidemment, ce serait un plus pour Echirolles, mais il
existe d’autres moyens à disposition du premier magistrat de notre ville pour agir avec plus d’efficacité sur ce sujet. Dans le dernier
numéro de Cité Echirolles, nous
avons eu un article assez surréaliste sur la tenue du Comité local
de sécurité et de prévention de la
délinquance que nous réclamions
depuis très longtemps. Attendre
plus de vingt mois, depuis le début de ce mandat, pour réunir
cette instance est sans conteste
une belle preuve de laxisme. On
peut y lire : la “vidéoprotection
— premier “bilan” positif”. On
a mis bilan entre guillemets, c’est
un minimum, quant on lit plus
loin que les deux tiers des installations ont été vandalisées et sont,
par conséquent, inexploitables.
Sur quels chiffres et sur quelle
méthode d’évaluation s’appuie
donc ce bilan ?
Nous allons vous donner notre
analyse chiffrée. Actuellement,
quatre agents sont derrière des
écrans pour surveiller la seule
place Beaumarchais. Plus de
100 000 euros vont être à nouveau dépensés pour remplacer
les caméras vandalisées devant
La Butte et place de la Convention. C’est plus de 500 000 euros
qui auront été investis dans cette
“expérimentation”, soit bien plus
que ce qu’aura rapporté l’augmentation des impôts locaux et
fonciers de 2009. Quant à la soidisant efficacité de ce système
pour les habitants de la place
Beaumarchais, nous tenons à la
pondérer. En effet, la présence
des caméras n’a fait que déplacer les problèmes (comme sur le
secteur du Gâtinais par exemple)
et n’a pas empêché les commerçants de se faire agresser. Combien faudra-t-il encore dépenser
avant de dire que c’était une
erreur et consacrer une partie de
cet argent à la prévention et à des
actions de terrain ?
Thierry Labelle,
conseiller municipal
Echirolles
autrement
UMP/Gauche
moderne
À nos fonctionnaires
de police...
Merci ! La sécurité, on en parle
tous les jours, mais pense-t-on
réellement aux personnes qui
l’assurent ! Je souhaite m’adresser en particulier à ces hommes
et ces femmes qui luttent quotidiennement contre la délinquance sur notre commune, de même
que sur l’ensemble du territoire
français. Merci à l’ensemble des
fonctionnaires municipaux et
nationaux pour leur travail, leur
engagement, leur dévouement
et leur investissement en faveur
de la lutte contre l’insécurité. La
montée en puissance de la délinquance, ces quinze dernières
années, nous la devons à des
individus sans scrupule, oublieux
de toutes nos valeurs et qui bafouent les lois de la République.
Merci, d’être présents quotidiennement, d’affronter tous les jours
le danger, la peur, l’humiliation,
la provocation, la mort, et de
poursuivre avec autant de conviction. Merci à vous, cibles faciles
et quotidiennes de médias qui
oublient combien vous êtes victimes, chaque jour, dans l’exercice
de vos fonctions, de violences,
d’agressions, d’insultes, et parfois
même d’homicides. Notre République se veut protectrice parce
que sans sécurité nous n’avons
pas de liberté, or, n’oublions pas,
“la liberté des uns s’arrêtent là où
commence celle des autres”. Au
nom du groupe Echirolles autrement, je vous adresse nos sincères remerciements, ainsi que nos
plus profonds encouragements.
Magalie Vicente,
conseillère municipale UMP
fg
Les groupes
pour rencontrer
vos élus sur rendez-vous
Renzo Sulli, maire
04 76 20 63 00
Permanence le samedi,
de 9 h à 10 h 30.
Communistes et partenaires
04 76 20 63 06
Guy Rouveyre, conseiller général,
1er adjoint, cohésion sociale,
Lutte ouvrière
La pire des
insécurités,
c’est la misère
Le tout sécuritaire est à la mode,
et le gouvernement incite les municipalités, comme Echirolles, à
mettre en place la vidéoprotection et à embaucher des policiers
municipaux.Soit, on ne peut pas
laisser faire, mais cela ne règle
pas le problème de fond : comment stopper les incivilités, les
violences, les trafics ? Pourquoi
des jeunes sombrent, plus nombreux, dans la délinquance ? Parce que depuis des années, l’Etat
assure moins ses missions, à commencer par celle de l’éducation,
dès l’enfance. Quel avenir pour
ces jeunes qui arrivent au collège
sans savoir ni lire, ni maîtriser le
parler? C’est principalement par
l’éducation, en renouant le lien
social, et surtout en se battant
contre le chômage et toutes les
formes de pauvreté qu’on fera reculer l’insécurité qui pourrit parfois la vie des habitants.
Chantal Gomez,
conseillère municipale
République
laïque et sociale
Un nouvel ordre
L’abandon des valeurs républicaines par un Etat hautement
répressif a fait naître un nouveau
type de citoyen, le “fliqué”. Télésurveillé, risquant à tout moment
une garde à vue injustifiée et
abusive, il doit fournir à un “petit fonctionnaire” zélé son arbre
généalogique pour renouveler
sa carte d’identité. Le “tout sécuritaire” ne protège en rien un
citoyen contraint au quotidien
déjà aléatoire. Il est seulement
l’affirmation d’un Etat totalitaire
déterminé à faire taire la voix
d’un peuple amnésique de son
histoire.
Christelle Bernard,
conseillère municipale
Les Verts et écologistes
04 76 20 63 16
Anne-Sophie Mérot, présidente
du groupe, adjointe économie,
permanence les lundi et vendredi,
de 13 h 30 à 14 h 30,
[email protected]
Société civile et républicains
04 76 20 63 19
tranquillité publique,
développement durable,
déplacements, affaires générales.
Elisabeth Legrand, adjointe sports,
animation jeunesse (équipements).
Sylvette Rochas, adjointe
développement culturel et
à l’égalité femmes/hommes.
Joseph Tasca, président du groupe,
adjoint personnel, finances, vie
associative, permanence le jeudi,
de 10 h à 12 h sur rendez-vous.
Michel Goizet, adjoint voiries, espaces extérieurs, patrimoine bâti et
réseaux.
Jacqueline Madrennes, adjointe
éducation, restauration municipale,
temps libre, permanences 1er et
3e mercredis du mois, de 16 h 30
à 18 h sur rendez-vous.
Socialistes et républicains
04 76 20 63 14
Laurent Berthet, président du groupe,
adjoint prévention, insertion,
formation professionnelle.
Emmanuel Chumiatcher, adjoint
aménagement urbain.
Mélanie Collet, adjointe petite enfance,
santé, handicap.
Carole Simard, présidente du groupe,
adjointe habitat et
logement (pour les questions de
logement s’adresser au service),
gestion urbaine et sociale de
proximité.
Echirolles autrement
UMP/Gauche moderne
04 76 20 63 18
Christian Melcion, président du
groupe, conseiller municipal,
permanence le mardi après midi.
MoDem 06 67 91 31 88
Thierry Labelle, président du groupe,
conseiller municipal,
[email protected]
Non-affiliés
Christelle Bernard, conseillère
municipale, République laïque
et sociale, 06 20 11 41 32, actualité
sur le site ResPublica
(www.gaucherepublicaine.org).
Chantal Gomez, conseillère municipale, Lutte ouvrière, 06 74 57 66 78,
[email protected]
25
I n t e r n e t
La Maison pour l'égalité femmes/hommes a désormais son site.
Il participe à une meilleure connaissance des acteurs et des projets.
LA MAISON PO
tisse s
Equipement au rayonnement intercommunal à
l'échelle de l'agglomération, la Maison pour
l'égalité femmes/hommes,
installée depuis mars 2005
sur le quartier Ouest de la
ville, à proximité de la
Luire, méritait d'avoir une
1
plus grande visibilité sur
l a To i l e . C ' e s t d é s o r m a i s
chose — joliment — faite,
avec le site Internet qui
lui est dédié, via celui de
l a Vi l l e . Av e c c e n o u v e l
outil, l'objectif est de
permettre un meilleur
partage des ressources
existantes sur l'agglomération et une mise en
2
3
4
5
synergie plus forte des
multiples projets initiés
p a r l e s d i ff é r e n t s a c t e u r s
œuvrant autour de cette
thématique. C'est notamment l'objet de la “Boîte
à outils”, un ustensile
indispensable dans une
Maison où se bâtissent
régulièrement des projets.
26
UR
L’ É G A L I T É
a toile
Un pôle ressources
à l’échelle de l’agglomération
pour réduire les inégalités
Actus : 8 mars, colloques,
conférences, débats, rencontres,
échanges, expositions… Cette rubrique
vous permet de vous tenir informé de
tout ce qui se passe dans et en dehors
de la Maison, sur le thème de l'égalité
femmes/hommes.
1
La Maison : son histoire et ses
missions résumées en quelques
lignes, pour en savoir plus sur ce lieu
inauguré en 2005, dédié à
l'accompagnement de projets,
à la sensibilisation de différents publics
et au partage d'informations.
2
Ses actions : qu'il s'agisse des
actions de sensibilisation et de
formation — à destination du grand
public, des publics jeunes, des scolaires,
des professionnels —, ou des
accompagnements de projets, découvrez
tous les champs d'intervention de la
structure.
Animation à l’Espace jeunes Picasso, lors de la Journée du 8 mars 2009.
3
Ses ressources : livres, expos,
vidéos, bulletins d'information —
les "Rendez-vous de l'égalité de
l'agglomération" —, documents audio
et CD… vous retrouvez ici la liste
exhaustive de toutes les ressources
mises à votre disposition par la Maison.
4
La “Boîte à outils” : pas toujours
facile de s'y retrouver dans la
multitude d'acteurs, de structures ou
d'outils qui contribuent à la mise en œuvre
de projets en faveur de l'égalité
femmes/hommes sur l'agglomération.
La “boîte à outils” est là pour vous y aider.
5
L’équipe de réalisation du film Entre deux
montagnes, une initiative soutenue par la Maison pour l’égalité.
La Maison pour l’égalité femmes/
hommes a été créée en 2005 sous l’impulsion du Programme européen d’intérêt communautaire (Pic Urban 20002006) et de développement urbain. Installée sur le territoire d’Echirolles, elle
concernait également les communes de
Grenoble, Fontaine, Pont-de-Claix et
Seyssinet-Pariset, dans un premier
temps. Cet espace d’expression, unique
en France, a désormais une vocation de
pôle ressources pour l’ensemble de
l’agglomération grenobloise. Sa dimension d’intérêt communautaire vise à favoriser la mise en réseau des acteurs
institutionnels et associatifs, et à promouvoir “les échanges de bonnes pratiques”. La Maison développe et accompagne le montage de projets, sensibilise et forme les publics (établisse-
Lieu ressources d’agglomération installée à
Echirolles, la Maison pour l’égalité organise
des formations, événements, expositions, rencontres-débats, accompagne des projets…
ments scolaires, associations, entreprises, collectivités territoriales) sur
toutes les questions liées à l’égalité
entre les femmes et les hommes. Elle
met à disposition une documentation
(livres sur le genre et jeunesse, magazines d’information, vidéos, documents
audio, expositions), organise des manifestations comme la Journée du 8 mars,
des ateliers et conférences… Elle agit
en faveur de toute initiative visant à accroître l’autonomie des femmes, à réduire les stéréotypes et à faire évoluer
les approches au sein des structures et
institutions. La Ville d’Echirolles développe actuellement une formation des
élus et de l’ensemble de ses services
afin de modifier les pratiques.
J.-F.L.
27
C i t é
p l u r i e l l e
La 16e édition démarrera avec le cross de l’égalité et le débat de société.
Le programme s’établit à partir du thème “derrière les mots”.
QUE DISENT
les mots ?
Les mots, leur sens véritable, leur capacité à dire les choses,
à l e s s u g g é r e r o u à l e s d i s s i m u l e r, s e r o n t a u c œ u r d e s r e n c o n t r e s
de l’édition 2010 de Cité Plurielle, la traditionnelle semaine contre le racisme
et pour l’égalité, du samedi 20 au vendredi 26 mars.
E
voquer le racisme et les discriminations, par le biais des mots
généralement utilisés pour les
décrire, ne garantit pas de placer
la réalité dans un domaine de
vérité. Les termes utilisés au
quotidien pour décrire une situation sontils toujours en capacité d’exprimer de réels
ressentis ? Sont-ils en mesure de dire vraiment la vérité ? Ne sont-ils pas choisis
pour donner une tonalité au débat et
orienter l’action ? Ne sont-ils pas, finalement, au cœur d’une stratégie manipulatrice ? La question mérite de se poser. Et il
n’est pas inutile de s’attarder un instant
sur cette problématique.
C’est ce que propose le collectif de Cité
Plurielle pour engager le débat et donner
du grain à moudre aux initiatives. Les mots
sont souvent détournés de leur sens véritable pour satisfaire une orientation politique ou donner une tendance au débat.
Exemple : parler de “zone sensible”, quand
il s’agit d’évoquer un quartier populaire,
est une manière de stigmatiser une population ou une communauté. Parler de
“racisme ordinaire”, n’est-ce pas une
manière de ranger dans un tiroir, avec la
banalisation en plus, tout ce qui, normale-
Le cross de l’égalité lancera l’édition 2010 de Cité Plurielle.
28
De nombreux projets et
animations ponctueront
la semaine.
Le banquet des cultures
invitera à faire la fête aux
accents et rythmes italiens.
ment, devrait susciter de
l’indignation ? Le mot
“ordinaire” désigne en
effet une réalité, mais ne
la décrit pas, ne lui donne
aucune consistance immédiate, alarmante ou révoltante. Il s’agit aussi de
savoir si chacun d’entre
nous accorde les mêmes significations à ce
mot. Pas si simple ! De même, on ne dit
plus “exploiter par” mais plutôt “au service
de”, par élégance et délicatesse... Une
manière encore de masquer la réalité. Un
brin sournoise cette façon de détourner le
regard et de ne pas dire les choses en face.
Et ce n’est qu’un exemple, parmi tant
d’autres...
M.J.
Sylvie Tissot, maîtresse de conférences en sciences sociales à
l’univesité Marc-Bloch de Strasbourg, animatrice du débat de socièté.
“Le décryptage des mots
est décisif”
La vingtaine de participants aux ateliers théâtre
animés par Marie-Claire Mir ont déjà beaucoup
appris. Ils ont aussi beaucoup à nous apprendre !
POLE D’INITIATIVES LOCALES
Un spectacle à croquer
Gaufrettes, petits-beurre et chocolats. Rien
que le titre du spectacle proposé, le mardi
23 mars, par un groupe d'une vingtaine
d'Echirollois qui fréquentent le Pôle d'initiatives locales (PIL), est appétissant. Et sonne
comme une invitation à croquer dedans à
pleines dents. C'est ce que nous encourage
d'ailleurs à faire Marie-Claire Mir, de l'association Si tu t'imagines, qui anime depuis
deux ans les ateliers théâtre auxquels ils
participent : "C'est un présent, un cadeau
qu'ils veulent faire au public. L'objectif est
de passer un moment agréable, d'entendre
parler de sujets comme le racisme, l'exclusion,
la xénophobie, des sujets qui leur tiennent
à cœur et sur lesquels ils nous invitent
à réfléchir." Bon appétit.
Comment appréhendez-vous le
thème générique de Cité Plurielle,
“Derrière les mots”, des mots dont
les glissements sémantiques et leur
instrumentalisation peuvent catégoriser, stigmatiser des populations ?
Je pense par exemple à “quartiers
sensibles, difficiles”, “jeunes des
banlieues”...
“Membre du site “Les mots sont importants”, ayant consacré un livre à la
catégorie de “quartiers sensibles”, je
suis plus qu’intéressée par ce thème !
Le décryptage des mots, notamment
ceux des médias ou de la classe politique, et parfois des intellectuels, est
décisif, car s’y jouent des stratégies
redoutables de diversion, d’euphémisation (notamment de la violence des
dominants) et parallèlement d’amplification (de la violence des dominé-e-s).
Il est urgent d’aller regarder les réalités
que masquent de tels discours, mais
dans le même temps de s’intéresser à
la réalité qu’ils produisent : l’acceptation
des inégalités et de l’injustice, la légitimation des grilles de lecture essentialistes et racistes...”
Vous êtes très critique sur la politique de la ville. Qu’entendez-vous
lorsque vous dites qu’elle “s’est
orientée vers une gestion locale de
la marginalité urbaine”. En quoi
les dispositifs publics deviennentils discriminatoires, détournent-ils
le sens de la mobilisation et de la
revendication sociales ?
“Quand j’oppose approche structurelle
et gestion locale, je veux dire que la
politique de la ville, en délimitant les
quartiers dits difficiles, a conduit à cir-
conscrire très
étroitement
l’action publique :
comme si les
problèmes que
connaissent
leurs habitants
pouvaient être
résolus dans
l’espace même
du quartier ! On
sait que le chômage est lié à des logiques économiques (celles du marché) et à des
choix de politiques économiques
(l’abandon des outils keynésiens depuis
le milieu des années 1980 au profit de
recettes libérales).
Il est clair, par ailleurs, que les discriminations raciales sont liées à un
racisme structurel travaillant fortement
la société française et à un dysfonctionnement profond de la police ; or
ces questions n’ont jamais été abordées par la politique de la ville, qui
s’est focalisée sur la thématique du
“lien social”. Le détournement des
mobilisations dans lesquelles étaient
présents les premiers animateurs de la
politique de la ville s’est fait progressivement au cours des années 1980 :
l’action en faveur des “quartiers” s’est
progressivement institutionnalisée et a
perdu sa charge contestatrice. En outre,
les municipalités ont rapidement vu
tout le profit qu’elles pouvaient tirer
des logiques de “participation des
habitants”... en privilégiant la voix
d’habitants ne les remettant pas trop
en cause.
Propos recueillis par J.-F.L.
CHŒUR DE CITÉ
Un spectacle à La Rampe
Les habitants du quartier de la Ville Neuve
investissent à nouveau la scène de La Rampe
avec un nouveau spectacle, concocté dans
le cadre de Cité Plurielle. Chœur de cité,
c'est leur nom de scène, ou l'aventure
d'un groupe d'habitantes au sein duquel
figure deux ou trois hommes, propose un
spectacle intitulé Pile à midi, Face à l'Algérie.
La création s’inspire du livre de Jean-Pierre
Vittori, Midi pile, l'Algérie, un ouvrage pour
la jeunesse, illustré par Jacques Fernandez.
Cette année, la dizaine d'adultes qui
travaillent à ce montage, autour de Jacqueline
Madrennes, assistée, pour la mise en scène,
par les compagnies Alain Bertrand et
Déambule, seront accompagnés des enfants
d'une classe de l'école Cachin. Un spectacle
complet, visuel et riche de questionnements
sur le quotidien de la présence française
en Algérie, qui reflète parfaitement les
propos du livre, dont les pages et les sujets
L'édition 2009 de Cité Plurielle a largement salué la présence sur scène de Chœur de cité, dont une nouvelle apparition est attendue avec impatience.
abordés suscitent les échanges. Que ce soit
sur scène ou au fil des pages, une chose est
sûre, le sujet comme le public est pris très
au sérieux. Et, cerise sur le gâteau, une
rencontre avec Jean-Pierre Vittori suivra le
spectacle.
29
MIDI-DEUX
CITÉ
PLURIELL
E
CITÉ PLURIELLE
ALHEM BOUSSANDEL
“Casser des images
qui collent à la peau”
Mardi 23 mars, à la Msic, les personnes
inscrites au Midi-Deux échangeront
autour du mot “communautarisme”,
les fantasmes qu’il génère et les réalités
qu’il évoque vraiment. Ce rendez-vous
va bénéficier de la participation de
Pierre-Didier Tchetche-Apea, Ivoirien,
en France depuis 1973, militant
associatif et chargé de mission au
Conseil général de l’Isère.
De multiples réflexions vont venir
enrichir le débat, notamment celle
de Hamid Benhamida, de l’association
Cultures et sens, pour qui le
communautarisme fait effectivement
l’objet de préjugés et de définitions
sommaires. “C’est un sujet délicat
qui mérite réflexion, ce à quoi je
m’emploie pour préparer ce Midi-Deux.
Pour aborder ce sujet, il faut en parler
de manière générale en éloignant
certains préjugés et certains
vocabulaires tendancieux.”
Pascal Fouard (à droite) auprès des petits jardiniers
du centre social Anne-Frank.
30
aussi des gens qui souffrent et qui ont
besoin d’aide. L’idée, c’est de casser cette
image qui leur colle à la peau et de montrer
ce qu’ils endurent réellement.”
PLURIELLE
CITÉ PLURI
Hamid Benhamida
“Attention
au vocabulaire
tendancieux !”
Membre d’Ashoe (Association des habitants
du Sud Ouest d’Echirolles), très active sur ce
secteur de la ville, Alhem Boussandel nous
explique le choix du thème des sans-papiers
pour le Midi-Deux organisé à l’Espace
jeunes Picasso, le jeudi 25 mars. “Ce MidiDeux est en quelque sorte le prolongement
de la soirée-débat organisée en novembre
dernier au Cinéthéâtre de la Ponatière,
autour de la projection du film Welcome.
Les sans-papiers est un thème important,
auquel je trouve que l’on ne s’intéresse
pas assez. L’objectif de ce second débat est
d’expliquer aux gens que les sans-papiers
ne sont pas que des clandestins, que ce sont
Les Midi-Deux (au Village 2 sur notre photo) sont des temps d’échanges autour d’un repas en
commun.
Pascal Fouard
“Une recette a
des choses à dire”
Après avoir organisé une votation
citoyenne l’an dernier, cet habitant de
la Ville Neuve, restaurateur, animateur
du jardin du centre social Anne-Frank,
veut nous faire partager son sixième
sens culinaire. “Je désire faire passer
des messages au travers de mon job.
La cuisine est une rencontre. Une recette
a des choses à dire, les mets peuvent
être des mots ! J’associerai mes
propositions aux thèmes des MidiDeux, par exemple à la Viscose, où
nous échangerons sur la question des
sans-papiers, je pense au plat national
afghan, à une glace à la corne de
gazelle accompagnée d’une tuile aux
amandes. Je composerai à partir de
produits locaux et de saison. Je cuisine
métissé, tous les pays ont des recettes
particulières et qui se ressemblent.
Plutôt que de s’entretuer ou de courir
à notre perte, mettons-nous à table et
discutons ensemble.”
ITÉ PLURIELLE
MAISON DE L’ENFANT
Destination ailleurs
CENTRE SOCIAL SURIEUX
Témoignages contre les discriminations
“Aller à la rencontre de l'inconnu, vivre l'expérience de
la différence, partager ensemble des situations nouvelles“, voilà selon Patricia Richard, responsable de la
Maison de l'enfant, non pas une, mais trois bonnes raisons de venir découvrir l'exposition Les Zani'mots, présentée dans la structure, du samedi 20 au vendredi 26
mars. L’exposition permettra de découvrir en famille,
parents et enfants, le mode de vie et les jeux préférés
des enfants de deux pays lointains, le Brésil et la Thaïlande.
Le groupe d’habitantes et d’animatrices du centre social Surieux qui participent aux ateliers d’écriture sur les discriminations.
Les expositions présentées chaque année à la Maison de l'enfant,
lors de Cité Plurielle, sont toujours l'occasion d'un moment de
partage et de découverte apprécié entre parents et enfants.
Alors, que ce soit au travers des petites bestioles tapies
dans les sous-sols de la forêt amazonienne ou des poissons des fonds marins thaïlandais, n'oubliez pas de composter votre billet ! L'exposition sera inaugurée à la
Maison de l'enfant par un temps festif le lundi 22 mars,
à partir de 16 h.
CLUB DE RÉFLEXION SUR
L’INTÉGRATION (CRI)
Faire entendre une autre voix
Réussir sa vie quand on
est issu d'un quartier
populaire, sans avoir à
passer obligatoirement
par un terrain de sports,
c'est possible selon Zaïm
Bouhaf, qui a imaginé le
film qui précédera la
rencontre, Le CRI du
cœur, le jeudi 25 mars, à
17 h 30, à l'Espace associatif Viscose. “Ce film a
pour objectif de casser
l’image de l'intégration
par le sport et de montrer que la réussite des
Taha, Mayare, Ali et Melinda ont enfants des quartiers
prêté leur voix et leur visage au
film sur l'intégration, imaginé populaires passe avant
tout par l'école et la
par Zaïm Bouhaf.
bibliothèque, par l'instruction et la culture. Avec ce film, mais aussi les témoignages et le débat qui suivront, j'avais envie d'ouvrir une
fenêtre, d'en finir avec les lamentations et de montrer
que l'on peut réussir si l'on se prend en main”, résume le
président du Club de réflexion sur l'intégration (CRI).
Réalisé par L.J., M.J. et J.-F.L.
Une quinzaine d’habitantes
de la Ville Neuve se sont lancées
dans l’écriture d’un “recueil
de parole” autour du racisme
et des discriminations. C’est le
poème de l’une d’entre elles,
lu en novembre 2009, qui
a donné envie au groupe
de témoigner sous la forme
de petites histoires, de
dialogues, ou encore d’une
lettre d’une mère à son enfant.
Les ateliers d’écriture, animés
par Viviane Veneault, de
l’association Anagramme, sont
“ouverts dans leur conception
et leur fonctionnement”, dit
Emmanuelle Chapuis, agent
de développement au centre
social Surieux. Chacun évoque
ce qui le concerne ou le
touche particulièrement. Tout
le monde est très à l’écoute
de cette matière sensible “afin
de ne figer aucun sujet et que
l’émotion ou l’intensité des
textes ne submerge personne”.
Les écrits seront rassemblés
dans un livret — avec la collaboration de l’illustratrice ValB,
qui a conçu le visuel de Cité
Plurielle — et seront lus le
jeudi 25 mars. L’objectif est
de poursuivre la réflexion et
ce travail de création après la
manifestation.
CITÉ PLUR
COOPÉRATION NORD-SUD
Rencontres avec des Béninois
Un conseil municipal extraordinaire signera un pacte d’amitié et évoquera
le plan des projets dans le cadre du jumelage-coopération entre Echirolles
et Houéyogbé/Honhoué.
Dans le cadre de la coopération
décentralisée engagée avec
la commune de Houéyogbé
au Bénin, une délégation va
séjourner à Echirolles durant
la semaine du 22 au 27 mars.
Parmi les cinq personnes
de la délégation, le maire
de Houéyogbé et le chef de
l’arrondissement de Honhoué.
L’association échirolloise Alésiah
profite de leur présence pour
fixer une rencontre, dans
le cadre de Cité plurielle,
le vendredi 26 mars, dès 14 h,
à l’hôtel de ville. Il sera alors
question de la coopération
engagée, des expériences
mutuelles à partager ou à
améliorer.
Le samedi 27 mars, à 10 h, même
endroit, un conseil municipal
extraordinaire signera un pacte
d’amitié et évoquera le plan des
projets dans le cadre de cette
coopération.
31
C a r n a v a l
Tenues
de rigueur
erturbé par une météo pas
clémente du tout et vraiment
peu engageante, le rendez-vous
du Carnaval a pris quelques
raccourcis pour se trouver des
espaces intérieurs accueillants.
La Maison des écrits, la MJC Desnos
(coordinatrice de la journée), le centre
de loisirs Jean-Moulin, le centre social
Anne-Frank... toutes ces structures ont
ouvert leurs portes à un flot d’enfants
prêts à fêter M. Carnaval, comme il se doit.
Le centre de loisirs, la MJC, les habitants
des Granges... tout le monde a été mis
à contribution pour donner des couleurs
au rendez-vous. Quant aux sons, il fallait
compter sur les percussions endiablées
du groupe Aminenko, une formation
adaptable, capable d’enflammer un
défilé ou de se trouver face à un public,
comme pour un concert.
P
32
Culture
mars 2010
Vu
Otto Freundlich
au musée Géo-Charles
La Rampe
Viktoria Tolstoy
Trio Smetana
Architecte, plasticien, designer et
Atelier Dcap
Pleine lune
scénographe, Blux multiplie les expériences
et positionne ses explorations aussi bien sur les objets,
sur les espaces vides ou encombrés, que sur les individus
pris dans leur environnement.
Café Résistance
Nathalie Solence
Dauphitel
Drôle de swing
Petit Drac
Reg’arts
Traffic light and sign
sign,, du lundi 29 mars au vendredi 7 mai
(vernissage le mardi 30 mars, à 18 h), Moulins de Villancourt.
Am’Artistes
Peinture sur soie
Réseau bibliothèques
Animations
Moulins Villancourt
Blux
Freundlich,
un témoignage
venu du passé
Il est mort en mars 1943, à
l’âge de 65 ans, peu de
temps après son arrivée au
camp d’extermination de
Sobibor, en Pologne. Avant
de disparaître tragiquement,
le peintre juif-allemand Otto
Freundlich avait un souhait,
une volonté farouche,
presque chevillée au corps
semble-t-il, que ses souvenirs parlent et rendent “au
moins un reflet de [sa] vie
avant qu’elle ne sombre
dans les ténèbres”. Et c’est
effectivement ce que font
ses œuvres, ses souvenirs
qu’il invoquait, soixante-sept
ans plus tard, auprès des
Son séjour à Chartes, en 1914,
constituera pour lui une véritable
visiteurs qui franchissent les
révélation qui dessinera durablement
portes du musée Géo-Charles
les contours de son travail artistique
pour découvrir l’exposition
(Vitrail,1934, Donation Otto-Freundlich,
qui lui est consacrée. Les deux
musées de Pontoise).
artistes étaient amis, comme
en témoignent les multiples courriers qu’ils se sont échangés.
Et plus qu’un simple reflet de sa vie et de son talent, c’est la
multitude des facettes de ce pionnier de l’art non figuratif que
donne par exemple à voir la palette des couleurs qu’il a déployée
pour concevoir ses immenses mosaïques peintes à la gouache sur
carton ou papier. Des mosaïques emblématiques de son travail.
Une explosion de couleur, à l’image de sa Rosace 1 ou de sa
Wasserfall (chute d’eau en allemand), dans lesquelles se devinent
des visages aux traits chaleureux et chatoyants. Plus en tout cas
que ceux de l’homme à la posture bravache et au profil taillé à
la serpe, tel qu’il apparaît sur les clichés, en noir et blanc, issus
de la Donation Freundlich (musées de Pontoise).
Mais pour mieux encore mettre en lumière l’œuvre de ce coloriste de génie, pour qui “le domaine des couleurs recèle à lui
seul une inépuisable richesse de possibilités”, il suffit de se
rendre à l’étage du musée et de se tourner vers les trois vitraux
qui y sont présentés : une véritable illumination pour l’artiste,
comme pour les visiteurs.
Drôle de swing, un groupe tonique voué au swing, au Dauphitel.
écoute un large public, séduit par
une interprétation très personnelle
qui va au plus profond de l’âme.
Ce concert est programmé dans
le cadre du Grenoble Jazz Festival.
Mardi 16 mars,
20 h, La Rampe.
Musique
classique
La Rampe n’invite pas l’arrièrepetite-fille du célèbre auteur
russe pour ses signes de
descendance, mais pour sa voix
exceptionnelle, ses inspirations
34
Chanson
N. Solence
Son chant lumineux est l’héritier
de la tradition des cabarets.
Nathalie Solence s’est construit
un répertoire qui dessine une
personnalité attachante,
originale, exigeante. Ses propres
compositions et son écriture
incisive viennent de loin. Elle
raconte des histoires, des émois,
des colères, le malheur innocent,
la fraternité. Textes inspirés,
orchestrations sobres, magie des
notes acoustiques, quelques brins
Dauphitel
de fantaisie… Sous la réserve, c’est
l’audace et l’insolence. La pudeur
le dispute à la malice et au lyrisme.
Une artiste généreuse et accomplie,
qui sera accompagnée du
complice guitariste, Claude Gaisne.
Samedi 13 mars,
café de la Résistance,
10, rue de la Résistance,
concert seul 12 euros,
repas (à partir de 19 h 30)
et concert 32 euros,
réservation 04 76 40 35 67.
Jazz
Espace Petit Drac
Café Résistance
V. To l s t o y
classiques et contemporaines.
C’est l’alliance de la grâce et de
la sophistication. Elle patine ses
racines russes à des accents
multipolaires du jazz, de la pop
et de la soul. Elle a fait son
apparition en France en 2004,
conquérant dès la première
Les superlatifs ne manquent pas
pour qualifier ce trio récompensé
par un Diapason d’or en France
en 2006, puis par le prix du BBC
music magazine Award trois
années consécutivement de 2006
à 2008. Cet ensemble tchèque
de musique de chambre — Jitka
Cechova (piano), Jana VoraskovaNovakova (violon), Jan Palenicek
(violoncelle) — perpétue les
fondateurs Alexandre Plocek,
Frantisek Smetana et Josef
Palenicek. Au programme : Trio
C-Dur KV 548, Wolfgang Amadeus
Mozart ; Trio in D-Moll Nr.2,
Bohuslav Martinu ; Trio G-Moll
op.15, Bedrich Smetana.
Mardi 6 avril,
20 h, La Rampe.
La Rampe
Jazz vocal
Nathalie Solence, sous la réserve,
c’est l’audace et l’insolence.
Le Trio Smetana, l’un des plus
grands ensembles de musique de
chambre européen.
L.J.
Viktoria Tolstoy allie grâce et sophistication, racines russes aux accents
multipolaires du jazz.
Tr i o
Smetana
Exposition
Drôle
de swing
Un groupe tonique, avec lequel
on visite les contrées du swing
manouche et sud-américaines,
en passant par la chanson jazzy
française. Avec Jean-Gabriel
Decorme (guitare, banjo), Simon
Veyre (guitare), Isabelle Léger
(violon) et Jérôme Chartier
(contrebasse).
Vendredi 26 mars,
Hôtel Dauphitel,
16, avenue de Kimberley
dîner concert à 20 h
(40 euros), uniquement sur
réservation 04 76 33 60 60.
Reg’arts
Pour leur deuxième exposition,
les artistes amateurs de
l’association Reg’arts donnent
de nouveau rendez-vous
au restaurant Le Kiosque et
à l’Espace Petit Drac, situés
le long de l’avenue Victor-Hugo
(entre le magasin Leader Price
et la société Tupperware). Les
créations — photos, peintures,
sculptures... — de chaque artiste
seront visibles du mercredi 21
avril au vendredi 7 mai, les
mercredi, vendredi et samedi,
de 16 h 30 à 18 h 30.
Vernissage
mercredi 21 avril, 18 h 30,
restaurant Le Kiosque.
Atelier Dcap
Pleine lune
de printemps
Danse, théâtre, performances, ateliers, restauration... Une Pleine lune tous azimuts le mardi
30 mars, de 18 h à 22 h, à l’atelier Dcap, rue
Picasso (entrée libre).
Eglise Saint-Jacques
Un concert pour
un orgue à Echirolles
L’association pour un orgue à Echirolles
(APOE) organise un récital avec Béatrice
Gonzalez et Maria Sulli. Au programme : des
chants sacrés de Pergolèse, Mozart, Bach,
Vivaldi... le samedi 27 mars, à 20 h 30, à
l’église Saint-Jacques (salle Guy-Restier à côté
de la cure), au Vieux Village (10 et 8 euros).
Haungry smile, un groupe pop-rock de cinq lycéens échirollois, en clôture
de la soirée.
C’est par un nom en forme d’énigme, Chromo’zones, que la
prochaine Pleine lune tentera de dire le rapport à la couleur et
à l’espace. Cinq danseurs produiront leur performance tout au
long de la soirée. Danse aussi, avec un aperçu de OCNI 2 en
pleine préparation, sous la direction de Bouba Landrille
Tchouda de la compagnie Malka. Ce nouveau spectacle,
comme la première création en 2009, mêle amateurs et professionnels. Les interprètes nous entraîneront dans une phrase
chorégraphique à laquelle chacun pourra s’associer. Danse toujours, tout en contact : Emmanuel Boudière, du collectif Tribu
terre des rêves, glissera plusieurs apparitions. La fanfare expérimentale
Touzdec rythmera les intermèdes du
slam de Guillaume Nagone au rap de
La Moza, en passant par des
impromptus de théâtre.
La compagnie Athéna Théâtre proposera des extraits de sa création Fracas
d’actes, un savoureux montage de
textes sur le dialogue amoureux. Puis,
Les originaux, des amateurs échirollois,
nous ferons goûter leur montage de
textes et chansons, Gaufrettes, petitsbeurre et chocolats, mis en scène par
Marie-Claire Mir pour Cité Plurielle.
Peintre-performeur, Matt B
improvisera au pinceau sur une
Les enfants des centres de loisirs d’évade
toile grand format.
à l’Espace jeunes Picasso porteront
leurs regards à la découverte de leur environnement, au travers
d’une installation Voyage dans mon quartier. Un jeu d’écriture
invitera le public à concevoir la question essentielle de ce que
nous ferons demain. Tandis que Céline Dumas, de la Jongle des
javas, sera la complice d’un atelier dont le pari est de composer
une chanson immédiatement interprétée. En clôture, le groupe
Haungry smile, accompagné par Dcap depuis deux ans, tissera
son univers pop-rock. Ou cinq lycéens échirollois bien décidés à
en découdre avec la scène.
Am’Artistes
J.-F.L.
Le marché des arts à Noël est une des
animations d’Am’Artistes en soie, qui réunit
une quinzaine d’exposants et 250 visiteurs.
Peinture
sur soie
Ateliers
L’association rassemblant des
amateurs de peinture sur soie
prépare son marché de la fête
des mères (29 mai), qui
accueillera une quinzaine
d’exposants et des animations
notamment pour les enfants.
Am’Artistes en soie propose
durant l’année deux ateliers de
création et d’initiation à
Guy Raffin, président d’APOE, accompagnera les soprani Béatrice Gonzalez
et Maria Sulli à l’église Saint-Jacques, un récital en faveur d’un orgue à
Echirolles.
Les deux cantatrices soprani seront accompagnées par Guy
Raffin sur un orgue de synthèse réalisé par Jean-Marie
Verhaegen, respectivement président et trésorier d’APOE.
“Notre association commence à s’affirmer et il nous faut persévérer”, déclare le premier. Il s’agit ni plus ni moins
“d’acquérir un orgue entre douze et dix-huit jeux à Echirolles,
à la dimension de l’église Saint-Jacques où il prendrait place. Il
n’en existe pas dans le sud de l’agglomération”. Avec le soutien de la Ville et de la paroisse, l’appui de l’association des
habitants du Vieux Village, APOE se donne “une dizaine
d’années” pour implanter l’instrument. “Cela dépendra des
fonds recueillis, c’est un investissement conséquent, de l’ordre
de 100 000 euros. Nous engagerons des demandes de subventions lorsque nous aurons récolté un tiers de la somme.”
Le projet est bien perçu par les cercles musicaux et les chorales de la région, en attente de nouveaux lieux. “Nous visons
tout le répertoire d’orgue de la période classique des 17e et
18e siècles, ainsi que les adaptations d’œuvres contemporaines”, précisent Guy Raffin et Simone Grassaud, partie prenante de l’aventure. “Nous imaginons des prolongements
pédagogiques, voire l’ouverture d’une classe d’orgue. Nous
discutons avec le Conservatoire de musique intercommunal
Jean-Wiéner.” En attendant, le récital en mars sera “un
moment fort de sensibilisation et de mobilisation”.
J.-F.L.
D’autres concerts sont programmés à l’église Saint-Jacques
par APOE, les 30 avril (Jacques Marmoud, guitariste
classique) et 28 novembre (Ensemble musical L’Echo
d’Echirolles). La chorale Mosaïque de Crolles, sous la
direction de Jean-Marie Verhaegen, est pressentie le 5 juin,
ainsi que l’Ensemble Hypercuivres, sous la direction de
Grégory Orlarey, le 26 juin.
différentes techniques : les mardi
et jeudi, de 14 h à 17 h, le
mercredi, de 18 h 30 à 22 h.
Elle organise des stages.
L’association accueille également
un atelier de calligraphie dans
ses locaux, au 8, place des
Jacobins, quartier des Granges à
la Ville Neuve. Information 04 76
22 25 58, franç[email protected]
ou 04 76 33 07 44,
[email protected]
35
Moulins de Villancourt
Médiation
La lecture est dans
le Champ Fleuri
Le réseau des bibliothèques se rend régulièrement à l’établissement pour personnes âgées
dépendantes. Au-delà du prêt de livres, l’échange
l’emporte sur le prétexte littéraire.
Un Blux lumineux
Architecte, plasticien, designer et scénographe, Blux multiplie les expériences et positionne ses explorations aussi bien sur les
objets, sur les espaces vides ou encombrés,
que sur les individus pris dans leur environnement. De retour aux Moulins de Villancourt.
Il a déjà occupé les lieux, à sa manière et conformément à un
mode d’intervention où formes et lumières se juxtaposent.
C’était en 2006. Aujourd’hui, fort d’une maîtrise encore plus
affirmée des éléments urbains, il réinvente l’espace des Moulins
en lui octroyant des ambiances, des atmosphères lyriques et
ludiques, sur fond d’installations parfois interactives. Il s’agit
principalement de confondre l’élément urbain à un morceau de
territoire sensible. Il convient alors d’en saisir le côté fugitif, de
Parmi ses actions de proximité, le réseau des bibliothèques présente et
prête des livres aux résidents de la résidence Champ Fleuri.
Romans d’aventures et de voyages, d’amour et de la terre, autobiographiques, policiers ou médiévaux, documentaires sur la
région, c’est selon les envies des lecteurs de la résidence Champ
Fleuri. Une fois par mois, une professionnelle du réseau des
bibliothèques anime une rencontre à l’établissement pour personnes âgées dépendantes. “J’apporte des livres en fonction
des choix, je propose. Nous parlons des ouvrages, chacun
s’écoute. Le ton de l’échange dépasse le prétexte littéraire. Il y a
un entrain et une émulation, des émotions s’expriment sur la vie
au travers des commentaires sur un livre”, remarque Nicole Musso,
responsable de la bibliothèque de la Ponatière. Certaines
œuvres peuvent donner lieu à des lectures à voix haute.
“L’animation s’inscrit dans le programme de nos activités depuis
octobre 2009. Ce projet de vie répond aux besoins et aux désirs
des personnes âgées, à une attente culturelle de résidents qui
souhaitent poursuivre une relation dynamique à la lecture”,
déclare une animatrice de l’établissement. C’est un moment
d’ouverture, d’épanouissement agréable, qui fortifie la mémoire
et la convivialité. Le temps de la rencontre l’emporte pour Mme
Arbousset, grande lectrice et ancienne fidèle du Bouquinbus.
“C’est un lien particulier avec des bibliothécaires. J’aime entendre
parler d’un livre et me faire conseiller”, s’enthousiasme-t-elle,
trois livres sous le bras, poussant le fauteuil roulant d’une amie.
Ainsi, la lecture s’impose dans l’échange, apaise parfois un sentiment d’isolement ou de rupture. “Les choix sont beaucoup
plus vastes qu’on ne peut l’imaginer. Les personnes âgées rompent des préjugés en nous surprenant”, souffle Nicole Musso.
Réseau bibliothèques
J.-F.L.
36
Animations
Ateliers
Le poids, les médias... et moi ?
Exposition sur le thème du poids
jusqu’au 31 mars, à Neruda.
Débat, en collaboration avec TUPS
et le centre social Anne-Frank, le
mercredi 31 mars, à 14 h 30, à
Neruda.
Lire, c’est vivre, le comité de
lecture, échanges de commentaires
sur les ouvrages lus par les
lectrices et lecteurs, mercredis 7
avril, à la Ponatière, 17 mars, à
Neruda, à 18 h (renseignements
04 76 20 64 50).
Une installation de Blux où la lumière devient matière à création et
élément d’un parcours sensoriel.
se laisser aller à la seule contemplation de la forme lumineuse.
L’espace des Moulins devient prétexte à création, dont la lumière
en demeure la matière privilégiée. Blux parle de “réactions sensorielles” générées chez le visiteur, dès lors qu’il s’abandonne
aux images. En vérité, le visiteur déambule au cœur d’une réalité
inventée, complètement artificielle, aux repères explosés et
voués à une autre présence visuelle. Un nouvel espace est en
train de naître, quelque part, qui n’a pas son pareil pour entretenir le mystère, ou pour suggérer “des potentiels esthétiques”.
Pour que ça marche, il suffit de laisser le regard flirter avec sa
propre sensibilité...
M.J.
Traffic light and sign, du lundi 29 mars au vendredi 7 mai
(vernissage le mardi 30 mars, à 18 h), Moulins de
Villancourt, 85 cours Saint-André (limite Pont-de-Claix et
Echirolles), du lundi au samedi, de 15 h à 19 h, 04 76 98 53 63.
À noter le dévernissage de l’exposition Mary Veale, avec
présentation des travaux réalisés en atelier par les enfants,
le mardi 16 mars, à 18 h 30.
1, 2, 3 contez... à Neruda, “le
soleil a rendez-vous avec la lune”,
avec Anne Grelounaud, samedi
20 mars, de 15 h 30 à 16 h 30 ;
à la Ponatière, “contes de tous
les pays”, avec Catherine
Bergeron des Conteurs du mardi
et Anne Chung, mercredi 24
mars, de 10 h 30 à 11 h.
Groupes de lecture pour
adolescents : échanges et
impressions sur la BD, le manga,
les films adaptés, en collaboration
avec la MJ Desnos, vendredi 9
avril, à 18 h, à Neruda.
Ateliers d’initiation à Internet,
groupe de deux personnes
maximum : vendredis 19 mars
et 2 avril, de 17 h à 18 h 30,
à la Ponatière ; samedis 13 et 27
mars, 10 avril, de 11 h à 12 h 30,
à Neruda.
Le Bouquinbus à la Viscose :
les bibliothécaires se déplacent
au cœur du quartier pour
présenter des ouvrages, raconter
des histoires, les mercredis 17 et
31 mars, 14 avril, de 11 h à 12 h.
Contact :
04 76 40 10 48 (Ponatière),
04 76 20 64 51 (Neruda).
En bref
La Rampe : conférence de
Diego Zaccaria, docteur en
histoire et directeur des affaires
culturelles de la Ville, sur
“grands mythes théâtraux et
affiche : l’histoire en résonance”,
vendredi 19 mars, 14 h 30.
Maison des écrits : ateliers des
mardis de l’écriture, “au fond du
tiroir”, le mardi 27 avril. Contact :
6, allée du Rhin, 04 76 09 75 20.
[email protected]
Rapides
sports
Co-entraîneur de l’ALE depuis cette saison, l’ancien
du FC Grenoble contribue à la réussite des Echirollois.
>> Mini-portrait
> Rugby
Alain Gély
Pour la beauté
du geste
Agenda
Boxe : gala avec le professionnel Cedric Bellais,
des amateurs (Goungaye, Baert, Roustan, Zeroual),
et Dalila Jebahi, samedi 13 mars, 20 h, salle des
fêtes.
Handball féminin N2 : Entente Pôle Sud EchirollesEybens/Jacou Clapiers Le Crès, samedi 13 mars,
20 h, gymnase Jean-Vilar.
Rugby honneur : Echirolles/R C Veyle Saône,
dimanche 14 mars, 15 h, stade Roger-Couderc à la
Commanderie.
Football CFA 2 : Echirolles/Beaune, samedi 20 mars,
18 h, stade Eugène-Thénard.
Volley masculin Prénationale : Echirolles/Villette
Paul-Bert, samedi 20 mars, 20 h, gymnase LionelTerray.
Tennis de table féminin Pro B : Echirolles-Eybens/
Metz, mardi 23 mars, 19 h 15, gymnase Picasso.
Tennis de table masculin N3 : Echirolles/Nîmes,
samedi 27 mars, 17 h, gymnase Picasso.
Football CFA 2 : Echirolles/Cournon, samedi 10
avril, 18 h, stade Eugène-Thénard.
Volley féminin Régionale 1 : Echirolles/Marges,
samedi 10 avril, 18 h, gymnase Lionel-Terray.
Tennis de table masculin N3 : Echirolles/
Grésivaudan, samedi 10 avril, 17 h, gymnase Picasso.
Handball féminin N2 : Entente Pôle Sud EchirollesEybens/HB Gardeen, samedi 10 avril, 19 h, gymnase
Jean-Vilar.
Volley masculin Prénationale : Echirolles/SaintEgrève 2, dimanche 11 avril, 15 h, gymnase LionelTerray.
Handball féminin N2 : Entente Pôle Sud EchirollesEybens/Annecy-le-Vieux, samedi 24 avril, 20 h 30,
gymnase Jean-Vilar.
Tennis de table féminin Pro B : EchirollesEybens/Mirande, mardi 27 avril, 19 h 15, gymnase
Picasso.
Gala de boxe
Un combat professionnel
devrait concentrer
les regards lors de la
prochaine soirée de l’ALE
boxe, le samedi 13 mars,
à partir de 20 h, à la salle
des fêtes. Le super mimoyen Cédric Bellais,
Tahitien licencié à l’ALE,
se présentera pour son
quart de finale du
Tournoi de France, face
au récent vainqueur du
Critérium national.
Des combats amateurs
sont prévus, notamment
avec Mokomse Goungaye
(vice-champion régional
chez les moyens, éliminé
en 32es de finale du
championnat de France),
Kader Zeroual (champion
régional junior chez les
mouches, 4 combats/4
victoires dont 2 avant la
limite), Florient Baert
(mi-lourd, 5 combats/5
victoires dont 1 par KO),
David Roustan (mi-moyen).
Enfin, Dalila Jebahi, prévôt fédéral et animatrice
de la section aéroboxe au
club, entamera sa saison.
Athlétisme
“Chaque course des
championnats régionaux
de cross a été très rapide
et spectaculaire.” Outre
ce bilan d’un observa-
Si l’ALE réussi une belle saison, c’est
d’abord à ses joueurs qu’il le doit.
“Des mecs réceptifs, ambitieux, qui ont
su trouver les ressources pour gagner les
matchs difficiles”, reconnaît Alain Gély.
C’est aussi grâce à son duo d’entraîneur,
Jean-Noël Perrin et Alain Gély, ancien
trois-quarts centre du FCG, où il a
accompli toute sa carrière, de l’école de
rugby en 1971, à 7 ans, à la finale du
championnat de France 93. Entre temps,
il avait prouvé l’étendu de son talent.
Champion de France cadets et juniors, il
débute en équipe 1 à 18 ans, en 1981.
En parallèle, il cumule les sélections en
équipe de France junior, universitaire,
militaire, B, A’ — où il côtoie Philippe
Sella ou Eric Champ. Avec en point
d’orgue, une présélection dans le groupe
des 30 retenus pour la première Coupe
du monde en Nouvelle-Zélande, et un
match avec l’équipe de France A en
Ecosse en 1987. Toujours en 1987, sa
meilleure saison, il remporte le Challenge
Yves-du-Manoir, et dispute les tournois
à 7 de Hong-Kong et Sydney avec les
Alain Gély
Formateur dans
l’âme, Alain Gély,
qui a
débuté à 18 ans
en équipe 1 du
FCG, veut
transmettre son
vécu.
Barbarians, une sélection bâtie pour le
beau jeu. Un beau jeu qui reste aujourd’hui son credo. Après des expériences
d’entraîneur à Voiron, Pont-de-Claix et
Grenoble, avec les juniors et espoirs, il
rejoint l’ALE. “Au début, je devais donner
un coup de main… Finalement, je m’y suis
collé. J’avais envie d’une nouvelle aventure
humaine, dans un club qui fonctionne
comme un club de village.” Et bien lui en
a pris. L’ALE est engagée dans un duel à
distance avec Vaulnavey, en Honneur,
pour décrocher son billet pour la Fédérale
3 et le championnat des Alpes. Mais pour
Alain, il faut “continuer à travailler sur
nos principes de jeu. L’objectif est que
les joueurs prennent du plaisir… Monter
sans plaisir, ça ne sert à rien !”
L.J.
costaud. À la 23e place,
la junior Marion Gay
Pageon s’est bien battue
pour que son équipe
remporte également le
titre. Au total, 19 Echirollois
se sont qualifiés pour les
demi-finales des championnats de France.
Badminton
L’équipe senior de l’EAG est championne régionale, grâce notamment aux performances des Echirolloises.
teur averti, le bataillon
de l’ALE a participé
aux lauriers et places
de choix de l’Entente
d’athlétisme de Grenoble
(EAG). Chez les seniors,
les filles remportent le
titre par équipe grâce
à une excellente Cécile
Mériaux 4e (2e espoir),
Magali Bernard 9e, Laura
Arnould 24e et Valentine
Manin 69e. Les garçons
sont vice-champions,
avec pas moins de 17
Echirollois dans un peloton de 210 athlètes, dont
Mohamed Mahnan (de
retour en forme), Jérôme
Delorme et Nicolas
Mallebay. Le junior Pierre
Arnould, en période de
réglage, termine à une
bonne 3e place. Le minime
Quentin Bassani est 4e,
permettant à l’EAG de
rafler le titre par équipe
au terme d’un final
Après la trêve hivernale,
la saison reprend son
cours avec toujours
autant de réussite du
côté des joueurs de
l’ALE. Des joueurs, ou
plutôt des joueuses,
puisque Lydia Ducroux
et Anne Claire Hannoune
ont remporté le double
dames (série D+) du
tournoi départemental
de Voreppe, imitées
par les deux Céline,
Villecourt et Domel
(série D-). On attend
plus désormais que des
résultats probants du
côté des hommes...
37
Pharmacies de garde
Dimanche et jours fériés
de 9 h à 12 h. Lundi de 9 h
à 12 h. Autres jours,
commissariat de Grenoble
au 04 76 60 40 40.
14 et 15 mars
Guigon, 2-4 square des
Cèdres, Surieux.
Tél. 04 76 22 48 06.
21 et 22 mars
Bayard, 84, cours JeanJaurès, centre commercial.
Tél. 04 76 09 29 56.
28 et 29 mars
Rondeau, 46, cours
Jean-Jaurès, Casino.
Tél. 04 76 09 21 41.
4 et 5 avril
Grangeon, place de
la Convention, Essarts.
Tél. 04 76 09 05 78.
11 et 12 avril
Gracia, 26, allée des Vosges,
Les Granges, parking 24.
Tél. 04 76 09 13 39.
18 et 19 avril
Eynard et Joly, avenue
Casanova, centre
commercial la Luire.
Tél. 04 76 09 19 38.
25 et 26 avril
Champon, 27, rue
Paul-Héroult, centre
commercial Les Écureuils.
Tél. 04 76 09 08 14.
1er, 2 et 3 mai
Despris et Theodore,
1, avenue du 8 Mai 1945.
Tél. 04 76 09 04 32.
8, 9 et 10 mai
Ronco, centre commercial
Carrefour. Tél. 04 76 09 08 26.
urgences
Urgence médicale
Samu
15.
Sapeurs pompiers
18.
Police
municipale
Tél. 04 76 40 16 40,
du lundi au vendredi,
de 8 h à 12 h et de 13 h
à 18 h. Le samedi, de 8 h
à 12 h.
Police nationale
Tél. 04 76 09 06 07,
du lundi au vendredi,
de 8 h 30 à 18 h.
Taxis
François d’Onofrio, 04 76
22 71 38.
Taxis banlieue grenobloise : Yves Gierczak,
Sébastien Cotton,
Norbert Loisel, Jean
Damaskinos, Vito Torelli,
Joseph Di Lena, Olivier
Joubert-Pinet, Nadine
Tetherel, 04 76 54 17 18.
Services des eaux
Tél. 04 76 40 40 40
week-end et jours
fériés (les pompiers
répercuteront l’appel
sur un technicien
municipal de garde).
Horaires Mairie
1, place des
Cinq Fontaines
au centre-ville.
Tél. 04 76 20 63 00.
Lundi au vendredi
de 8 h à 12 h et de 13 h
à 17 h 30 ; permanence
état civil (04 76 20 99 80),
samedi, de 9 h à 12 h
(carte identité,
passeport sur RDV).
Restauration
municipale
04 76 20 63 45
(répondeur, réservation),
04 76 20 63 48 pour
toute information.
Annexe-mairie
(état civil) et
évade (loisirs)
2, rue Gabriel-Péri.
Tarification solidaire :
lundi, 8 h 30 à 12 h,
mercredi, 13 h 30 à 17 h.
Evade : fermé tout
le mardi et jeudi
après-midi.
Enfance (centres
loisirs, mercredis
et vacances, séjours,
classes transplantées)
04 76 20 46 50 (52) ;
restauration
municipale 04 76 20
63 92 (93),
recrutement animateurs,
04 76 20 46 62.
Antenne mairie
Ville Neuve
7, allée du Limousin.
Mardi, jeudi et vendredi,
de 8 h 30 à 12 h et
de 13 h 30 à 17 h 15,
mercredi, de 8 h 30 à 12 h.
CCAS : 04 76 20 99 40.
Tarification solidaire :
mardi, jeudi et vendredi,
8 h 30 à 12 h et 13 h 30 à
17 h, mercredi, 8 h 30
à 12 h, 04 76 20 99 79.
Festival
du film
Renzo Sulli et Gilbert Biessy, maire et maire honoraire, ont
perpétué la tradition de l'hommage au groupe Manouchian,
salué par Gérard Arabian (à droite), président de l'association
des anciens combattants et résistants arméniens.
Résistance
Hommage
Groupe
Manouchian
Comme chaque année, la
Ville a rendu hommage
aux résistants d'origine
étrangère des Francs-tireurs partisans-Maind'œuvre immigrée (FTPMOI), lors de la cérémonie dédiée à Missak Manouchian. Un engagement
38
dans la durée, salué par
Gérard Arabian, président
de l'association des anciens combattants et résistants arméniens, qui a
pris la parole avant que
ne soient égrenés les
noms des 23 membres du
groupe Manouchian, plus
connu sous le nom de
l'Affiche rouge.
L'Affiche rouge qui est
aussi le titre du poème
d'Aragon, lu par deux
jeunes Echirollois, d'origine arménienne, Loussiné
et Hakob Manoukian.
La 9e édition, du lundi 15
au jeudi 25 mars, présentera une douzaine de documentaires et de fictions.
Les Amis de la Résistance/Anacr ont centré leurs
choix en partie autour de
l'accueil des réfugiés de la
guerre d'Espagne en Isère
(une exposition au Musée
de la Résistance et de la
Déportation aborde ce
thème). Deux films traiteront des mouvements
d'opposition au nazisme
en Allemagne. De grands
cinéastes sont au programme : Resnais, Melville, Scola, Sirk, Wajda,
Guédiguian. Des portraits
de résistants, qui n'ont
pas conjugué le verbe “résister” durant le seul
conflit de 1940 à 1944,
seront mis en valeur. Un
débat suivra chaque séance. Raymond Aubrac animera une conférence le
vendredi 12 mars, à 14 h,
campus de Saint-Martin
d'Hères, bâtiment ARSH.
Information au 04 76 47
04 49, www.grenoble.fr
repères
repères
PP rr aa tt ii qq uu ee
Festival
Remue méninges
C'est une nouvelle fois Echirolles
qui accueillera le
festival Remue
méninges de l'association Pionniers de France,
du mardi 6 au
vendredi 9 avril,
à la salle des
fêtes. Le thème
d'actualité : les
énergies.
L
e festival
destine ses
a m b i t i o n s Le festival Remue méninges suscite
p é d a g o - la rencontre et sollicite les connaisscientifiques à la portée des
giques et lu- sances
enfants.
diques essentiellement aux scolaires les mardi, jeudi et vendredi,
de 9 h à 11 h et de 13 h 30 à 16 h. Une journée
est consacrée à tous les publics (centres de loisirs, MJC, familles, individuels) le mercredi, de
13 h 30 à 16 h. Cette manifestation d'éveil aux
connaissances scientifiques met en mouvement
de nombreux partenaires, confrontant les défis
de la recherche à la vie quotidienne.
Comprendre les enjeux pour mieux les maîtriser,
tel en est le credo. Après l'environnement en
2008, le ciel et la terre en 2009, une trentaine
d'ateliers, des jeux de réflexion et autres manipulations évoqueront les questions et solutions
autour des énergies. Une vaste sujet d'actualité,
scientifique, philosophique, environnemental,
économique, social et politique, “pour mieux relativiser nos certitudes”.
Remue méninges cherche avant tout à faire des
enfants des citoyens ouverts aux réalités et aux
différences qui les entourent.
J.-F.L.
Contact et inscription : 04 76 47 04 45,
http://remuemeningesisere.free.fr
Loisirs
Lotos
Quines !
La saison s’achève ! Inscrivez sur vos agendas les
derniers lotos à la salle
des fêtes (les vendredi à
20 h, samedi à 20 h 30,
dimanche à 14 h 30) :
dimanche 14 mars, association de danse Le Zèbre
et la Licorne ; vendredi 2
avril, école primaire Marcel-David ; dimanche 4
avril, club d'Echecs, et samedi 10 avril, association
de danse Le Zèbre et la
Licorne.
Espace Fleuri
Vide-grenier
L'association Espace Fleuri
organise un vide-grenier
le dimanche 28 mars, de
8 h à 19 h, place Jean-
Renoir, près de la salle
Melville, le long de la rue
Paul-Héroult.
Les exposants devront s'acquitter d'un droit d'emplacement de 5 euros.
Réservation auprès de la
présidente Eliette Giraud
au 04 57 39 14 90.
Tr o i s
questions à
Nymphée/Florise
ALAIN KIYINDOU :
Vide-grenier
DES SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICA-
L'amicale des locataires
CNL le Nymphée/le Florise
organise un vide-grenier le
dimanche 28 mars, de 9 h
à 18 h, sur le parking du
cinéma, en face du square
Champ de la Rousse.
Quelque 200 exposants
sont attendus. Buffet et
buvette sur place.
Renseignements et inscriptions : Joël Arthaud, président, 06 25 80 77 57.
TION
PRÉSIDENT DE LA
SOCIÉTÉ
FRANÇAISE
(SFSIC)
Ce spécialiste de la communication pour le développement en Afrique a participé au colloque
international sur la communication et le changement social en Afrique, qui s'est tenu à l'Institut
de la communication et des médias (ICM).
Démarches
Permanences
Avocat
Notaire
Avocat : samedis 20 mars
et 10 avril, en matinée.
Notaire : samedi 27 mars.
Contact : service accueil
en mairie (04 76 20
63 00), de 8 h 30 à 12 h
et de 13 h à 17 h 30.
Des consultations gratuites
sans rendez-vous de
l'Ordre des avocats ont
lieu aussi au palais de justice à Grenoble (place Firmin-Gautier, 04 38 21 21
21), du lundi au jeudi, de
14 h à 15 h 30.
Culte
Messes
Horaires
Eglise catholique
Messe le dimanche, à 18 h,
à l'église Saint-Jean-deBosco, le premier dimanche du mois, à 10 h.
Pour les horaires et tous
renseignements, contacter
les permanences :
Sainte-Monique, 04 76 40
07 95, mercredi, de 10 h
à 11 h 30, et vendredi,
de 17 h 30 à 19 h.
Saint-Jacques, 04 76 40
24 55, le lundi, de 14 h à
16 h, le jeudi, de 10 h à
11 h 30, et le vendredi,
de 17 h à 19 h.
Saint-Jean-de-Bosco, 04
76 40 22 03, le mercredi,
de 9 h 30 à 11 h 30, et
le vendredi, 9 h à 19 h.
Eglise protestante
baptiste
137, cours Jean-Jaurès,
culte dimanche, 10 h 15,
www.eglisebaptiste.org
Lors du colloque, vos
échanges avaient pour
base le rapport Mac Bride, datant de trente ans
(1). En quoi est-il toujours d'actualité ?
“Le rapport Mac Bride
a posé un certain
nombre de problèmes
liés à la circulation des
flux, l'appropriation
des outils, la coopération, la formation. La
question centrale est
celle du déséquilibre
Nord/Sud. En effet,
croyant avoir vaincu la
colonisation, les pays
se sont aperçus que
leur développement
demeurait compromis,
que leurs revendications ne pouvaient se
faire entendre et que
leur identité culturelle
ne pouvait s'épanouir
qu'avec un changement du système mondial de l'information.
Or, si ces débats ont
permis une prise de
conscience, on se retrouve aujourd'hui face
au même problème, et
les “nouvelles” technologies de l'information n'y ont rien chan-
gé. Si l'information circule sur toute la planète, elle est loin de
circuler équitablement. La globalisation
de l'information ressemble à un prêt-àporter idéologique. Au
nom d'une certaine
conception de la “liberté” et de la “libre
circulation” de l'information, la plupart des
grandes agences du
monde occidental diffusent une information
parcellaire, schématique, souvent déformée, sur les réalités
des pays en développement. La fracture
numérique traduit ce
déséquilibre. Des inégalités subsistent en
matière d'usages, mais
pire encore, sur la valeur que le système Internet accorde aux différentes cultures et
modes de pensée.”
Qu'en est-il de l’efficacité des politiques publiques face aux défis
de la mondialisation ?
“Les politiques publiques ont été sou-
vent basées sur un modèle diffusionniste,
c'est-à-dire un transfert de technologies ou
une diffusion de savoirs qui ne prennent
pas en compte les acquis et le contexte locaux. C'est comme s'il
s'agissait d'effacer l'organisation existante
pour la remplacer par
une nouvelle, moderne, plus efficace. Les
politiques venues d'en
haut n'ont jamais ou
pas suffisamment intégré les populations locales dans le processus de leur élaboration. Ces politiques
ont souvent été inefficaces parce qu'incomprises ou inadaptées
au contexte local. Elles
ont bénéficié à une nomenklatura ou contribué à la créer, plutôt
qu'aux populations.
Fort heureusement, face à ces politiques, les
individus, les collectivités, les associations,
ont fait preuve d'in-
“
des obstacles ont été
perçus. Le faible niveau de formation des
journalistes et quand
ils ont été formés à
l'étranger, leur inadaptation aux réalités de
l'Afrique profonde, a
fait que des journalistes de talents se
sont souvent cantonnés en ville, dans leur
bureau, loin du terrain.
La faiblesse de l'équipement et l'absence
de financements ont
transformé les journaux africains en
simples relais des dépêches issues de
grandes agences internationales. Avec Internet, ces journaux sont
davantage en concurrence avec la presse
internationale en ligne.
La multiplication des
titres est loin d'avoir
équilibré les flux d'information.
La perception partiale
des pays en développement subsiste au
Nord, et au Sud, on est
“La question centrale est celle
du déséquilibre Nord/Sud.“
ventivité en créant des
structures et des activités informelles, mais
allant dans le sens du
rétablissement d'une
certaine “justice sociale”. L'issue pourrait
donc être un véritable
dialogue et une synergie entre ces acteurs
de l'information et du
développement.”
toujours proche de
“l'aliénation culturelle”. Les conséquences
sont nombreuses : une
mauvaise image des
pays en développement au Nord et au
Sud, des populations
qui ne croient plus en
elles et n'ont qu'une
seule idée, rejoindre
l'Eldorado, l'Occident.”
Vous avez participé à
l'éclosion de la presse
indépendante en Côte
d'Ivoire. Quelle est la
situation de la presse
sur le continent ?
“Avec le multipartisme
des années 90, les
journalistes et citoyens
africains ont eu beaucoup d'espoir quant à
l'avènement d'une
presse indépendante
et libre, mais très vite
Propos recueillis
par L.J.
(1) Voix multiples, un seul
monde (communication et
société aujourd'hui et demain), Paris : Documentation française, Nouvelles
Editions africaines, 1980,
accessible sur le site de
l'organisation internationale
http://unesdoc.unesco.org/
images/0004/000400/04006
6fb.pdf

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