Dimanche 24 avril 2016 Força Real

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Dimanche 24 avril 2016 Força Real
’ Club
LE P.O.T Rando
P.O.T
:
Vous propose
Dimanche 24 avril 2016
Força Real
RANDO’CLUB
Durée : 4 h 15
Dénivelé : 400 m
Difficulté : moyen
Conditions : licence annuelle 35 euros ou assurance journalière 3 euros
Repas : grillade : apporter apéro, vin, eau, viande…
Départ : 8
h 45 au parking de la piscine du Moulin à Vent à Perpignan
Un peu d’histoire…
Millas
Sous l’œil bienveillant de Força Real
Situé à un carrefour stratégique menant au Nord en Fenouillèdes, à l’Ouest en Conflent et Cerdagne, à l’Est à
Perpignan et au Sud en Vallespir et vers l’Espagne, le lieu de Millas a toujours été un gros bourg économiquement
dense et dont l’histoire remonte à l’époque néolithique. De cette période ont été mises à jour des haches en pierre
polie au lieu-dit de Palaus et le site du village lui-même était habité dès huit siècles avant J.-C. comme en
témoigne le cimetière à incinérations de l’époque des « Champs d’Urnes » situé à l’ouest de l’actuelle
agglomération.
Le nom Millares est cité pour la première fois en 898 dans un texte qui mentionne également une prise d’eau
et le canal d’eau qui arrosait le territoire situé sur la rive gauche de la Têt. En 915 Millares devient Miliare, puis
Milarium, Milliarios et aux XI
e
et XII e siècles Miliars, Millats, Millars et enfin au XVII
e
siècle Millas. Si l’on en
croit le blason de la ville, représentant une plante en épi, le nom de Millas découlerait de la culture intensive
du mil, mill en catalan, dès le Moyen-Age.
Les plus anciennes constructions visibles sont les vestiges du
château construit au XIII
e
ou XIV e siècle, au centre du village, et sans
doute en remplacement d’un édifice antérieur. A cette époque, la
seigneurie était détenue par l’infant Jacques d’Aragon, futur roi de
Majorque, qui s’était fait aménager une résidence rurale dont la tour fut
détruite en 1870.
De l’église romane Ste Eulalie
, mentionnée dès
1163, il reste l’imposant clocher-beffroi carré, le
mur méridional de la nef et un portail en marbre qui
fut déplacé en 1877. L’église actuelle remonte à la
fin du XIV e siècle et sa charpente a été remplacée
en 1852. Le beau retable du maître-autel est dû à
Lazare Tremullas le Vieux, vers 1641/1645.
En 1387, la seigneurie de Millas est concédée à Ramon de Perellos puis passe entre de nombreuses mains
pour aboutir à la famille de Blanes dont la dernière descendante, Marie-Angèle de Blanès, veuve à 31 ans, eut une
liaison tapageuse avec le maréchal de Mailly, l’intendant du roi en Roussillon. Emigrée à Barcelone en 1793, après
la Révolution, elle y mourut dans une situation d’extrême pauvreté. Il existe toujours la Fontaine du Roi, aux eaux
réputées pour leur extrême pureté surtout que le maréchal de Mailly en assura la promotion.
De tout temps, les habitants ont tiré leurs ressources du sol, cultures vivrières d’abord, puis le vin et
l’huile d’olive. Le territoire de Millas étant riche en oliviers, un moulin à huile y fut installé en 1920. Devenu la
coopérative oléicole La Catalane en 1941, le moulin fonctionne toujours et produit une huile pure et naturelle,
garantis sans adjuvant chimique.
Força Realla vigie
Surplombant la ville, à 507 m d’altitude, il faut visiter le site de Força Real, ancien lieu fortifié puis détruit
au XVIIe siècle pour édifier la chapelle Notre-Dame de Força Real.
En 1258, le traité de Corbeil fait que le Roussillon reste aux rois d’Aragon tandis que le Fenouillèdes passe
dans les possessions du roi de France. Et il se trouve que la frontière délimitant désormais les deux royaumes
passe à quelques centaines de mètres de Força Real.
Il apparaît donc important aux rois d’Aragon de faire élever sur ce piton rocheux un dispositif de défense
contre d’éventuelles attaques venant de France. Le fort est donc bâti sur le « Puig de Montner » par Nunyo Sanch
et il prendra le nom de château royal ce qui, par déformation, donnera en catalan Força-Real. La mission première
du fort est de servir de vigie mais il perd rapidement de son importance car il ne protège en fait aucun des
itinéraires principaux suivis par les envahisseurs.
Le traité des Pyrénées de 1659 va précipiter
sa fin et, en 1693, le château et sa tour sont
détruits.
Aussitôt
après,
avec
les
pierres
récupérées, on va construire un ermitage et sa
chapelle dont la première cloche est bénie le 23 juin
1708. Il est curieux de constater que, au moment où
Força-Real perd sa position militaire, le lieu devient
un sanctuaire voué à la sauvegarde des âmes et
dédié à la Vierge Marie.
En 1714, les paroisses de Millas, Montner et
Corneilla-de-la-Rivière décident d’organiser tous les
ans une procession dont le but est de conjurer les
effets dévastateurs des orages de grêle dont sont
victimes les paysans.Vient la Révolution qui suspend
l’exercice du culte. Le site, investi par l’armée sera
dévasté, pillé et laissé en ruines. Les processions
reprendront le chemin de Força-Real en 1822, après
la remise en état de l’ermitage et de sa chapelle.
C’est avec l’apparition de la télévision, au milieu du XXe siècle, que l’ancienne vigie du Roussillon se
transformera
en
distributeur
d’images
et
de
son,
ouvrant
une
nouvelle
page
Prochaine Sortie : le 8 mai 2016 Prats de Sournia
de
son
histoire.