cette page - Agefi.com
Transcription
cette page - Agefi.com
Mardi 28 janvier 2014 | Numéro 17 | Créé en 1950 | Vendu en kiosques et par abonnement | Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,00 EUR | [email protected] | Rédacteur en chef: François Schaller HAUSSE RECORD DU CHÔMAGE EN FRANCE L’inversion de la courbe est loin d’être atteinte PAGE 22 JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 5031 — CH-1002 LAUSANNE SMI 8132.16 8175 8150 8125 8100 DOW JONES 15837.88 15950 15900 15850 15800 -0.85% -0.26% PARTICIPATION RECORD À L’US PROGRAM Des établissements sont même refusés PAGE 4 GOTTEX SUR TROIS MOIS (LAUSANNE) Net recul des actifs sous gestion PAGE 4 AFFAIRE FALCIANI ET COMPTES EN SUISSE Le Monde révèle des identités PAGE 6 CONFLIT D’ACTIONNAIRES DE LIFEWATCH Les suites pénales pas exclues PAGE 8 VALORISATION DU SECTEUR ASSURANCE Le soutien des activités de M&A PAGE 3 REINET SUR UN AN (FAMILLE RUPERT) Performance plutôt moyenne PAGE 4 LA CRÉATION D’IMPACT HUB GENEVA Critères de vote plus stricts que dans la nouvelle loi ETHOS. La fondation demande des votes séparés pour les parties fixe et variable des rémunérations des dirigeants. CHRISTIAN AFFOLTER L’acceptation de l’initiative Minder et l’entrée en vigueur de l’ordonnance correspondante (ORAb) sont loin de résoudre tous les problèmes de gouvernance d’entreprise. Même si elles modifient les champs d’action des établissements actifs dans les recommandations de vote aux actionnaires en fonction de la conformité à leurs critères. C’est que montre clairement la dernière édition des lignes directrices de vote que la fondation Ethos a présentée hier. Soulignant ainsi qu’à ses yeux, l’ORAb n’est pas suffisante pour empêcher les abus dans le domaine des rémunérations. Et cette année représente «une période de transition durant laquelle la régulation actuelle, qui ne donne quasiment pas de droit de regard aux actionnaires des sociétés suisses, reste applicable». Mais les sociétés devront faire voter en 2014 les adaptations statutaires pour se mettre en conformité avec les nouvelles dispositions. Dès l’année prochaine, la Suisse sera certes le seul pays à connaître des votes contraignants séparés pour les rémunérations des membres du conseil d’administration et l’enveloppe globale pour la direction générale. Mais l’ORAb n’oblige pas les entreprises cotées à procéder à des votes séparés pour le salaire fixe et les composants DOMINIQUE BIEDERMANN. Les parties variables doivent être déterminées de manière rétrospective. variables de la rémunération. Ce qui paraît d’autant plus problématique à Ethos que les critères d’attribution pour ces deux types de rétributions ne devraient pas être les mêmes. Pour la partie fixe, Ethos considère qu’un vote pros- pectif est la meilleure solution pour permettre aux membres de la direction générale d’avoir la certitude de la recevoir. En revanche, «elle ne pourra en aucun cas accepter, de manière prospective, des enveloppes de rémunération sans connaître en détail les mécanismes qui lient rémunération et performance». Cela concerne évidemment la partie variable surtout qui, selon Ethos, devrait en principe être fixée sur la base de l’exercice écoulé, et qui ne devrait pas dépasser trois fois le montant du salaire fixe. Un vote en avance ne sera acceptable que si l’entreprise fournit «une explication très détaillée des objectifs à atteindre». PAGE 5 Incubateur d’innovation sociale PAGE 7 ÉDITORIAL PIERRE BESSARD PRÉSENCE EN SUISSE D’ALDI DEPUIS 2005 PAGE 7 Fiscalité gérée à Saint-Gall ROLAND MÜLLER. Les sacs à ordures taxés sont de plus en plus utilisés dans la région Vaud. Active dans toute la Suisse, c’est l’entreprise Petroplast Vinora à Saint-Gall qui les produit. Elle encaisse aussi les revenus de la taxe avant de les redistribuer. Pour son directeur des ventes Gestion des déchets et recyclage, le flux financier que Petroplast gère à l’échelle nationale avoisine les 130 millions de francs par an. PAGE 7 Deutsche Asset & Wealth Management Amélioration conjoncturelle FCPUNC<QPG'WTQ!.GOQOGPV semble parfaitement choisi RQWTXQVTGKPXGUVKUUGOGPV Investissez dans le fonds 5 étoiles DWS Invest 6QR'WTQNCPF.% +5+0.7 YYYFGCYOEJ Deutsche Asset & Wealth Management regroupe les activités de IGUVKQPFGUCEVKHUGVFWRCVTKOQKPGGɥGEVWÅGURCTNC&GWVUEJG $CPMQWNoWPGFGUGUɦNKCNGU.GHQPFUOGPVKQPPÅGUVWPHQPFU FGFTQKVUNWZGODQWTIGQKUSWKDÅPÅɦEKGFoWPGCWVQTKUCVKQPFG FKUVTKDWVKQPGP5WKUUG.GURTQURGEVWUFGXGPVGGVNGUKPHQTOCVKQPU destinées aux investisseurs comportant les avertissements sur les risques peuvent être obtenus gratuitement auprès de Deutsche Asset Management Schweiz AG, Hardstrasse 201, 8005 Zürich, QWCWRTÄUFWDWTGCWUWKUUGFGNC&GWVUEJG$CPM 5WKUUG5#¼ )GPÄXGGVFGNGWTUɦNKCNGU¼<WTKEJGV¼.WICPQ /QTPKPIUVCT+PE'VCVɦPCQ×V6QWUFTQKVUTÅUGTXÅU Un véritable choix pour la Finma La succession de Patrick Raaflaub à la direction de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) sera probablement concurrentielle. C’est non seulement le vœu du Conseil fédéral, qui s’est manifesté dans la presse dominicale, mais cela s’avère une nécessité vu le profil jugé par beaucoup inapproprié du suppléant, Mark Branson, actuellement en charge de la division des banques et apparemment favori du conseil d’administration. Sa nationalité britannique et ses connaissances réputées lacunaires des langues nationales en feraient un représentant étrange d’une agence dont la compétitivité de la place financière fait partie du cahier légal des charges (même si la direction actuelle en a contesté l’interprétation). Les facultés de communication requises à l’intérieur du pays ne semblent pas plaider en faveur de l’ancien d’UBS, l’anglais ne s’étant pas jusqu’ici imposé en Suisse comme lingua franca des affaires fédérales. Les alternatives ne manquent pas. Pourquoi ne pas rappeler l’ancien juriste en chef de la maison, Urs Zulauf, qui a passé à Credit Suisse après trente années dans l’administration? Il est bien sûr peu vraisemblable que les nombreux griefs régulièrement formulés à l’adresse de la Finma puissent être résolus par une nomination. Il apparaît d’ailleurs de plus en plus que le départ précipité de Patrick Raaflaub soit dû à des motifs personnels tout à fait indépendants de l’institution. Cependant, un changement de culture pourrait être amorcé pour rendre l’autorité moins anachronique dans l’environnement politique suisse: en témoigne l’accumulation d’interventions parlementaires qui réclament un examen de ses compétences, de ses dépenses en mandats externes, de la rotation de son personnel ou encore de ses excès bureaucratiques. L’impression demeure que l’organisation est davantage vouée à elle-même qu’à ses missions. Le directeur de la Finma ne doit pas forcément se confondre avec un bad cop pour bien faire son travail. Or, le respect de l’Etat de droit n’est plus considéré comme toujours acquis aujourd’hui. La séparation des pouvoirs laisse à désirer dans une entité qui interprète le droit, édicte ses propres directives et ordonnances, les fait appliquer et statue encore sur les cas. Les aspects proto-dictatoriaux qui soustendent l’activité de la Finma devront être corrigés au mieux par le processus législatif. Une culture de service du prochain directeur, plutôt que d’antagonisme envers les entreprises affiliées contribuerait toutefois à mieux faire passer la surenchère réglementaire qui s’abat sur elles depuis cinq ans. La dynamique des acquisitions Un groupe d’économistes du MIT Sloan School of Management a fait parvenir à L’Agefi une analyse montrant l’importance dominante des cycles économiques. LEVI-SERGIO MUTEMBA Les anticipations de retour en force des opérations d’acquisitions d’entreprises doivent être interprétées avec prudence, malgré la nette hausse des transactions observées lors du dernier trimestre. L’essentiel de l’activité ne se concentre-t-elle pas aux Etats-Unis? Et les volumes sont très inégaux d’un secteur à l’autre. Il semble que le groupe médias-télécoms-technologies de l’information (TMT) soit le grand bénéficiaire. Avec le secteur de la santé au sens large, incluant la pharma, le biotech ou encore les équipements médicaux. Le dernier rapport global de Thomson Reuters fait état d’une hausse de 29% de la valeur des transactions à 586 milliards de dollars au cours du quatrième trimestre de l’an dernier. Un bon chiffre par rapport aux trois mois précédents. Mais toujours 12% inférieur à la performance du quatrième trimestre 2012 (667 milliards de dollars). En termes de transactions, le dernier exercice est là encore loin d’avoir été aussi dynamique que le laisse penser la vague d’opérations des trois derniers mois. Au total, 36.800 opérations annoncées, contre 27.194 effectivement conclues. Le nombre le plus bas depuis 2005. Si l’on se réfère aux classiques de la branche, l’activité d’acquisitions aurait dû reprendre depuis longtemps. En raison des conditions de crédit, qui se sont nettement améliorées depuis la crise financière, mais également suite à la crise souveraine de 2011. Or l’embellie ne s’est pas concrétisée. C’est peut-être parce que les conditions de crédit jouent un rôle marginal. Et que les conditions macroéconomiques sont au contraire les principaux facteurs explicatifs. C’est la conclusion à laquelle parvient un groupe d’économistes du MIT Sloan School of Management (Massachussets) dans une analyse détaillée des cycles de buyouts sur une période de trente ans. Ils ont directement fait parvenir leur étude à L’Agefi, élaborée en collaboration avec le président de la Fed de New York, Matthew C. Plosser, sous la direction du professeur Erik Loualich (du MIT) et de Valentin Haddad (Princeton). En période de creux de cycle, ou simplement défavorable, les risques liés aux buyouts sont plus élevés, parallèlement à des perspectives de bénéfices moroses. A l’inverse, en période de croissance ou de reprise solide, les risques diminuent et le potentiel des revenus augmente. L’apparente banalité de ce constat vient de ce que jusqu’à présent, seules les conditions de crédit étaient considérées comme le principal facteur explicatif de l’activité d’acquisitions d’entreprises. PAGE 12 9HRLEMB*jeiaae+[M\A\K\A\F Le groupe partage son bilan LE GROUPE MÉDIAS-TÉLÉCOMS- TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION (TMT) EST LE GRAND BÉNÉFICIAIRE DE CES OPÉRATIONS. AVEC LE SECTEUR DE LA SANTÉ AU SENS LARGE.