13244.01 JPM Gran Canaria Text 64pp.qxp

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Merveilles botaniques
SOMMAIRE
3 Cap sur Grande-Canarie
Intermède
47 Un peu de culture
7 Scènes du passé
13 Tout voir
13 Grande-Canarie
31 Fuerteventura
39 Lanzarote
Plans de ville
14 Las Palmas de Gran Canaria
(sud)
15 Las Palmas de Gran Canaria
(nord)
Carte dépliante
Iles Canaries
Grande-Canarie
Fuerteventura
Lanzarote
Playa del Inglés
50 Les achats
53 A table
64 Index
Sports nautiques
58 Le côté pratique
Terres volcaniques
Habitant du désert
56 Les sports
3
C AP SUR GRANDE-C ANARIE
Sept îles émergent de l’Atlantique au large de l’Afrique du Nord,
point extrême au-delà duquel, il y a cinq siècles encore, commençait l’inconnu. Les Anciens y situèrent le Jardin des Hespérides, les
Champs-Elysées ou d’autres lieux enchanteurs bénis des dieux, car
ce collier de perles volcaniques se prête bien aux légendes.
Troisième en partant de l’est, l’île
de Grande-Canarie (Gran Canaria) ressemble à s’y méprendre au
paradis terrestre avec son printemps éternel, ses plages dorées,
ses vallées fertiles, ses cités historiques et même son animation
nocturne. Malgré son nom et bien
qu’elle soit la plus peuplée,
Grande-Canarie (1532 km2) n’est
que la troisième des îles Canaries
par la superficie – elle reste toutefois suffisamment étendue pour
jouir de microclimats. Et si la
côte septentrionale se révèle parfois pluvieuse et fraîche, les
dunes infinies du sud ravissent les
amateurs de bains de soleil les
plus acharnés. Entre les deux,
vous pourrez découvrir des montagnes rafraîchies par les alizés, et
culminant à 1949 m au Pico de
las Nieves (pic des Neiges).
Les feux de l’enfer
Ce sont des éruptions volcaniques
qui ont dessiné les îles Canaries
il y a des millions d’années. Sur
Grande-Canarie, le cratère de
Bandama, depuis longtemps
éteint, ressemble désormais à une
inoffensive dépression verdoyante. Les îlots satellites de l’île apparaissent avec plus d’évidence
comme des accidents sismiques.
Fuerteventura possède des sommets arides et pelés. Et Lanzarote
– parsemée de cônes volcaniques
– est en grande partie recouverte
de cendre noire. La côte orientale
de Fuerteventura, tournée vers le
Sahara, est une seule grande
plage, où la planche à voile est
reine. Et Lanzarote, outre ses trésors naturels, ne lui cède en rien
pour les plaisirs balnéaires. Les
feux de l’enfer couvent toujours,
mais ce sont des récoltes qui surgissent de la cendre.
Grande-Canarie, grâce à ses
sols volcaniques, est plus fertile
que ses sœurs Lanzarote et Fuerteventura. Ses tomates et ses bananes sont appréciées sur la plu-
dont les habitants vivent encore
dans des grottes creusées à même
la falaise.
Les villes historiques
A l’ouest et au sud de Las Palmas, vous pourrez découvrir plusieurs villes riches en histoire.
fotolia.com/Böttcher
Huber/Schmid
Gino Maccanti
Gáldar
Un vénérable dragonnier d’au
moins trois siècles pousse dans le
patio de l’Hôtel de Ville de la
Real Ciudad de Santiago de los
Caballeros de Gáldar – Gáldar,
pour faire simple. Mais trois
siècles, ce n’est rien pour Gáldar,
qui fut la capitale des Guanches
bien avant l’arrivée des conquérants espagnols. A l’emplacement
de l’ancien palais du guanarteme
(chef de clan), l’Iglesia de Santiago
de los Caballeros, de style néoclassique, commémore la première messe dite après la reddition de la cité. Démesurée par
rapport à la ville, comme de nombreuses églises canariennes, elle
renferme des œuvres remarquables de José Luján Pérez, le plus
grand sculpteur religieux de l’île,
le plus prolifique aussi. Né non
loin de là, à Guía, en 1756, il
mourut à Santa Brígida en 1815.
Décor saisissant près de Gáldar et de
Guía. | A Tejeda, la floraison des amandiers est l’occasion d’une fête à laquelle même les vaches sont conviées.
GRANDE-CANARIE 27
Pico de Gáldar
Gáldar se niche au pied d’un cône
volcanique quasi parfait. Vus de
certains endroits de l’île, et avec
la distance, cette montagne et
l’imposant pic du Teide de Tenerife semblent jumeaux. En réalité,
la montagne de Gáldar est près de
neuf fois plus petite que la plus
haute montagne d’Espagne.
Au sud, des pins couvrent la
région appelée Pinos de Gáldar, un
vaste cratère.
par le guanarteme ou son représentant. Des esprits chagrins affirment qu’il s’agirait de simples
silos fortifiés, surmontés d’un aire
de cérémonie.
Guía
Entre le monastère de Valerón
et Gáldar, la ville de Guía servit
de base aux conquérants espagnols et à leurs familles. L’Iglesia
de Santa María, édifiée au début du
XVIIe siècle, présente une façade
Necrópolis de la Guancha
C’est une vaste nécropole aborigène qui a été mise au jour en
1935 près d’El Agujero, au voisinage de la côte. On a pu en effet
retrouver – enterrées sous des
dalles – 30 momies embaumées à
la fin du XIe siècle. On suppose
que les deux constructions circulaires, au centre, abritaient les
personnages de haut rang, autour
desquels se groupaient les morts
de condition modeste.
Cenobio de Valerón
Cet autre site archéologique de
la région de Gáldar dégage une
odeur de soufre. Le monastère
de Valerón se compose d’un
ensemble de cavernes difficiles
d’accès, où de jeunes vierges
d’extraction noble, momentanément soustraites à la communauté, auraient été amenées à la
perfection religieuse et matrimoniale avant d’être «appréciées»
La Cueva Pintada. En 1873, José
Ramos Orihuela, un cultivateur
de Gáldar, découvrit par hasard,
en creusant un fossé, un trésor
archéologique sans pareil: la
grotte peinte, une ancienne salle
de réunion creusée dans la
pierre volcanique. Contrairement
aux célèbres peintures rupestres
de France et d’Espagne, celles-ci
se composent de motifs
géométriques rouges, noirs
et blancs, qui rappellent les
peintures faciales et corporelles
des Guanches mais dont la
signification reste un mystère.
La grotte ouvrit ses portes au
public en 1972. En raison de la
rapide détérioration des
peintures, elle a subi récemment
d’importants travaux d’isolation
et de restauration. Aujourd’hui,
le parc archéologique abrite
aussi un village préhispanique et
un musée.
42 TOUT VOIR
Sur la côte occidentale, les salines
de Janubio créent un contraste
saisissant avec le bleu intense de
la mer et la cendre volcanique
noire. L’économie moderne a
condamné l’industrie saline de
Lanzarote, mais les installations
d’évaporation de l’eau de mer
continuent à fonctionner au ralenti. L’essentiel de la production
est utilisé par les pêcheurs indigènes pour conserver leurs prises.
Janubio s’associe aussi à la FêteDieu, lorsque des artistes locaux
dessinent dans les rues d’Arrecife
des tableaux religieux ou populaires en sel coloré.
El Golfo
Le lagon vert émeraude d’El Golfo
s’ajoute à la liste des curiosités
naturelles de Lanzarote. Ce plan
d’eau, qui doit sa couleur à la présence d’une algue, est séparé de
la mer par une plage volcanique
noire. La falaise qui le surplombe
est en fait ce qu’il reste d’un cône
volcanique submergé.
Montañas del Fuego
Si une destination peut vous faire
quitter la plage pour plus de quelques heures, ce sont bien les
Montagnes de Feu du Parque Nacional de Timanfaya. (Timanfaya fut
l’un des villages anéantis par
l’éruption du XVIIIe siècle.) Le
spectacle de fin du monde ne peut
vous laisser insensible. La lave
durcie dégage une étrange beauté
dans toutes ses manifestations –
cendre, mâchefer ou roches torturées comparables à des sculptures
abstraites. Pour remonter le moral
L’héritage de Manrique. César
Manrique (1919–1992) a
contribué à embellir son île
natale. Il en a conçu les
principales attractions
touristiques, de la grotte de Los
Jameos del Agua au Jardin du
Cactus, et a incité les habitants
à perpétuer l’architecture
traditionnelle. Sa propre maison,
à Taro de Tahiche, constitue un
étonnant tour de force. Elle
abrite aujourd’hui la Fundación
César Manrique.
A la fois peintre,
sculpteur et
architecte, ce
concepteur de
génie a même
réussi à faire
interdire sur
les routes
de Lanzarote
les panneaux
d’affichage
publicitaire.
commons.wikimedia.org/Frank
Salinas de Janubio
istockphoto.com/Rohr
istockphoto.com/Crawford
des touristes, César Manrique a
habillé les guides du parc d’un
rose criard et choisi un diable mutin pour emblème. Un bus rose
fait le tour des champs de lave en
35 minutes, sur une route interdite aux voitures.
Manrique a dessiné le restaurant El Diablo (le diable), situé à
Islote de Hilario, un cône de cendres
brûlantes. Pour vous donner une
idée de la chaleur dégagée par le
sol, les guides enfoncent dans la
terre un seau d’eau, qui se transforme en quelques secondes en
geyser. Vous pouvez également
cuire un steak sur un gril posé à
même le sol – un barbecue volcanique très économique et «écologiquement correct»! Aux entrées
du parc, des dromadaires agenouillés sur le sol rugueux attendent d’emmener les touristes à
travers le paysage lunaire.
Monumento al Campesino
Merveilles géologiques: récolte de sel
à Janubio; le lagon vert émeraude d’El
Golfo – à ne manquer sous aucun prétexte; un geyser dans le Parque Nacional de Timanfaya.
Huber/Ripani
A Mozaga, en plein centre de l’île,
une énorme sculpture abstraite
blanche signée Manrique rend
hommage au Paysan.
Non loin de là, l’artiste a fait
édifier une ferme traditionnelle
idéalisée avec murs blancs et per-
Amy et Jonathan Seponara-Sills
Spécialité canarienne: des papas
arrugadas, pommes de terres «fripées»,
accompagnées de mojo rojo.
53
À TA B LE
Dans les grandes stations balnéaires, la nourriture est aussi cosmopolite que les vacanciers: churrasco argentin, waterzooi belge
ou cevapcici slovène, sans oublier la cuisine d’inspiration allemande, hollandaise, française, hongroise, scandinave ou chinoise.
D’authentiques restaurants espagnols, souvent régionaux et tenus par des Basques, Galiciens ou Madrilènes nostalgiques,
se cachent parmi les établissements internationaux. Les restaurants canariens typiques se trouvent pour l’essentiel au bord
de la mer ou à la campagne. Surtout, ne quittez pas les îles sans
avoir goûté à la cuisine locale, saine, nourrissante et généralement délicieuse.
L’heure des repas
Le petit-déjeuner est souvent un
moment important dans les complexes touristiques: d’énormes
buffets adaptés aux habitudes de
divers pays, avec jus, fruits frais,
céréales, viennoiseries, œufs, saucisses, fromages, mets froids,
bacon, yaourts, café et thé.
Dans les villes et la plupart des
centres commerciaux, des cafés
s’alignent aussi sur les goûts des
étrangers et proposent par exemple des œufs au bacon et des
toasts à l’anglaise. Mais dans les
établissements locaux, le petitdéjeuner est plus spartiate – café
et viennoiserie ou toast sur le
pouce.
Le déjeuner et le dîner commencent plus tôt qu’en Espagne
continentale: vers 13 h pour le déjeuner et dès 20 h pour le dîner.
Les spécialités canariennes
Le midi, l’entrée sera une sopa
de pescado (soupe de poisson) ou
un épais mais savoureux potaje
canario (pois chiches, pommes
de terre, carottes, chou, un morceau de viande, et peut-être une
mince tranche d’épi de maïs).
Dans les restaurants, les potages ne sont plus liés avec du
gofio, farine grillée d’orge, de blé
ou de maïs à présent. Mais cet
aliment antique reparaît parfois
sous le nom de gofio escaldado:
64 INDEX
FUERTEVENTURA 31–37
Antigua 34
Betancuria 34–35
Cofete 37
Costa Calma 36
Corralejo 33
El Castillo 36
Isla de Lobos 33
Jandía 36–37
La Oliva 33–34
Morro Jable 37
Pájara 35
Playa de Juan Gómez 37
Playa de Sotavento 36–37
Puerto del Rosario 32–33
Punta de Jandía 37
GRANDE-CANARIE 13–29
Agaete 25
Arguineguín 22
Artenara 25–26
Arucas 24
Caldera de Bandama 23
Cañon del Águila 18
Cenobio de Valerón 27
Cruz de Tejeda 25
Destilerías Arehucas 24
Firgas 25
Gáldar 26
Guía 27–28
Jardín Canario 23–24
La Cueva Pintada 16, 27
Las Canteras 17
Las Palmas 13–17
Maspalomas 21
–, dunas de 21
–, faro de 21–22
Mundo Aborigen 19
Museo Canario 15–16
Necrópolis de la Guancha 27
Direction éditoriale
Barbara Ender
Palmitos Park 21
Parque de los Cocodrilos 19
Pico de Gáldar 27
Pico de las Nieves 22–23
Playa del Inglés 19
Pueblo Canario 16–17
Puerto de las Nieves 25
Puerto de Mogán 22
Puerto Rico 22
San Agustín 18
Sioux City 18
Tejeda 25–26
Telde 29
Teror 28–29
LANZAROTE 39–46
Arrecife 39–40
Castillo de Guanapay 45
Cueva de los Verdes 45–46
El Golfo 42
Fundación Manrique 46
Guinate, parc tropical 45
Islote de Hilario 43
Jameos del Agua 46
Jardín del Cactus 46
La Geria 41
La Graciosa 45
Mirador del Río 45
Montañas del Fuego 42–43
Monumento al Campesino
43–44
Mozaga 43–44
Papagayo 41
Playa Blanca 41
Puerto del Carmen 40–41
Salinas de Janubio 42
Taro de Tahiche 46
Teguise 44
Timanfaya, Parque
nacional de 42–43
Adaptation française
Luce Wilquin
Rédaction
Chantal Schindler, Agnès Curchod,
Marie Jampy
Concept
Karin Palazzolo
Mise en pages
Luc Malherbe, Matias Jolliet
Crédits photographiques
p. 1: commons.wikimedia.org
(Canarina canariensis)
p. 2: fotolia.com/Marchant (fruits
de cactus ), –/Isselée (canari),
–/Delfs (lézard);
istockphoto.com/Goddard (paysage de Lanzarote), –/runamock
(véliplanchiste)
Cartographie
JPM Publications, Mathieu Germay
Copyright © 2009, 1994
JPM Publications S.A.
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dans ce guide ait été soigneusement vérifiée, l’éditeur ne saurait
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Printed in Switzerland
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Weber Benteli/Bienne
Edition 2009–2010