La chronique de Patricia Atkinson

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La chronique de Patricia Atkinson
Bergerac
La chronique
de Patricia Atkinson
Caritatif ? Friperie-brocante du Secours catholique
Un joli succès
Ecrivain anglais installée dans le Bergeracois
La vente de vêtements, vaisselle et autres meubles permet
de financer bon nombres d’actions de l’association bergeracoise.
es dirigeants du Secours
catholique de Bergerac, son
président Maurice Baddly
en tête, peuvent avoir le sourire.
La friperie-brocante que l’association organisait les vendredi
5 et samedi 6 septembre derniers
à leur local de la rue du Pont
Saint-Jean a attiré le public.
«Vendredi, nous avons déjà bien
travaillé. Ce samedi, c’est encore mieux», révèle Maurice
Baddly.
Le Secours catholique mettait
à la vente non seulement des
vêtements mais aussi de la vaisselle, des meubles, des jouets ou
encore des livres. «Cette vente
de septembre va nous permettre
de continuer à financer nos
actions», ajoute-t-il.
L
Soutien alimentaire
et financier
L’association proposait des vêtements mais aussi de la vaisselle, des meubles ou des jouets.
Et elles sont nombreuses.
Dans le détail, le Secours catholique aide les personnes ou
familles envoyées par les assistantes sociales sur le plan ali-
mentaire et financier. «L’argent
issu de la friperie-brocante nous
permet d’acheter des colis repas.
A la fin août, nous avions déjà
servi 1.215 repas aux familles de
tout de même 75.»
Bergerac dont nous nous occupons. Dans le même temps,
nous aidons les personnes endettées à payer leur loyer ou leur
assurance. Nous en soutenons
Un marché des familles
Cette année, l’association qui
comprend des antennes à
Mouleydier, Issigeac et Villamblard a mis en place un nouveau
dispositif d’aide original. Il s’agit
du marché des familles. «C’est
ce vers quoi nous voulons tendre de plus en plus. Nous voulons faire moins de distributif.
Les familles modestes font leur
courses dans un supermarché.
Elle effectuent elles-mêmes leur
achats. Elles ont le choix. Cela
permet aussi de responsabiliser
ces familles. Elles nous rapportent le ticket de caisse. Nous leur
remboursons 50 % de la somme
dépensée.»
L’association cherche d’ailleurs
des bénévoles pour s’occuper de
la bonne marche de ce fameux
marché.
PASCAL AUDOUX
Les personnes intéressées pour devenir
bénévoles au Secours catholique de Bergerac
peuvent
contacter
le
05.53.57.73.72. Les permanences ont
lieu le lundi, mardi, jeudi et vendredi de
14h à 16h30.
Le secours catholique compte trente-cinq bénévoles.
Médailles ? Médecine du travail
Le travail récompensé
Jeudi soir, salle de l’Orangerie, certains employés recevaient la médaille du travail. Voici les heureux élus et leurs médailles. Argent (qui récompense
20 ans de métier) : Josette Pounet. Vermeil (30 ans) : Nadine Delmas, Chantal Nonnenmacher, Annick Floch-Lay, Evelelyne Busquets. Grand or (43 ans):
Michel Rousselle qui fêtait ce soir-là ses 60 ans.
Le Démocrate indépendant du jeudi 18 septembre 2008
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Heritage days
? I don’t know how many of you know the village of Cause de
Clerans (actually two villages) which nestle alongside the scenic
D36, but if you’ve never had the pleasure, it’s well worth a visit
and there’s no better time to do so than 20/21st September on
the Journee du Patrimone when Joris van Grinsven opens both
his garden and the magnificent tower sitting in it to the public.
The village of Clerans has existed since the 12th century. It
played an important role in the Plantagenet wars and like many
villages in this area, was fought over by followers of both the
King of France and the King of England. The immense and wondrous tower of Clerans which dominates the village (and is virtually all that is left of the chateau) dates from the 11th or early
12th century and was built on Carolingian foundations dating
from before the year 1000. I find that pretty remarkable.
There is no doubt that it is a magical place. From the moment
you set foot on the soft grass and walk up the sharp incline into
what was once the interior of the chateau, the quality of light
and the warm, honey coloured stone of the tower enchants you,
its size and age overwhelm you. There must have been unimaginable suffering, fear and terror in that tower throughout a fair
part of France’s tumultuous history. But somehow the tower’s
continuing existence has stretched beyond sadness, war and pestilence into a testimony of human endurance and survival,
embracing life. Now it represents solitude, silence, peace and history. Truly majestic, it reaches up to the skies like some dreamlike, spiritual sanctuary.
Joris lives next to it in the restored church of the same epoch.
When I asked him how he happened to own such gems, he told
me he came across the village by chance and fell instantly in
love with the tower, buying a house nearby in order to have a
view of it. His house included what was once the pigeonnier of
the chateau. As he tells the story, he started with the pigeonnier
and the view he fell in love with and ended up in his view, mostly thanks to the ex owner who decided when she was selling that
he should be the next guardian of the tower. She was right. He is
the perfect guardian of this very special place, continuing the
restoration it with taste and a sense of history. Go take a peep –
you won’t be disappointed; it’s open to the public from 10 –
16.30 on 20/21st September.
A postscript. Irish artist, Tony Crosbie, will be showing a few of
his paintings there, both inside the tower and outside. Some may
find them shocking, apparently. As Joris explained with a smile,
you couldn’t hang these paintings above your sofas in the salon.
They’re not meant as decoration, he says, but emotional passwords into the unknown. As Joris feels they’re almost made for
the place, I’m going along to see if I agree. Hope to see you there.
Les journées du patrimoine
? Je ne sais pas combien d’entre vous connaissent le village de
Cause-de-Clérans (il s’agit en fait de deux villages), niché le long
de la D36, mais si vous n’avez jamais eu ce plaisir, cela vaut une
visite et il n’y a pas de meilleur moment pour le faire que les
20 et 21 septembre à l’occasion des Journées du patrimoine,
quand Joris van Grinsven ouvrira au public son jardin et la
magnifique tour qu’y s’y tient. Le village de Clérans existe depuis
le XIIe siècle. Il a joué un rôle important dans les guerres des
Plantagenêt et comme bien des villages de la région a été attaqué
à la fois par les alliés du Roi de France et ceux du Roi d’Angleterre. La belle et immense tour de Clérans qui domine le village
(en fait quasiment le seul vestige du château) date du 11e ou
du début du XIIe siècle et fut bâtie sur des fondations Carolingiennes datant d’avant l’an 1000. Je trouve cela tout à fait remarquable. C’est un endroit magnifique, sans aucun doute possible.
Du premier pas sur la pelouse épaisse à la marche très dénivelée
jusqu’à ce qui fut l’intérieur du château, la qualité de la lumière
et la couleur dorée et chaleureuse de la pierre de la tour vous
enchantent, son envergure et son ancienneté vous subjuguent.
Elle a dû être le théâtre de souffrances inimaginables, de peurs et
de terreurs tout au long de la tumultueuse histoire de la France.
Mais le fait de perdurer fait que cette tour dépasse la tristesse, la
guerre et la peste pour témoigner d’endurance humaine et de
survie qui exalte la vie. A présent, elle incarne la solitude, le
silence, la paix et l’Histoire. Vraiment majestueuse, elle rejoint le
ciel comme un sanctuaire spirituel onirique.
Joris vit à côté, dans l’église restaurée de la même époque. Quand
je lui ai demandé comment il était venu à posséder de tels joyaux,
il m’a répondu qu’il était arrivé au village par hasard et était
tombé immédiatement amoureux de la tour, achetant une maison dans ses environs pour en avoir la vue. Sa maison comportait
également l’ancien pigeonnier du château. Tel qu’il raconte l’histoire, il a commencé avec le pigeonnier et la vue dont il était
tombé amoureux et fini par faire partie de cette même vue, essentiellement grâce à la propriétaire précédente qui, en vendant,
avait décidé qu’il devrait être le prochain gardien de la tour. Elle
avait vu juste. Il est le gardien parfait de cet endroit si spécial, dont
il poursuit la restauration avec goût et un sens de l’Histoire. Allezy jeter un œil – vous ne serez pas déçus, c’est ouvert au public de
10 h à 16 h30 les 20 et 21 septembre.
Post-scriptum : Tony Crosbie, artiste irlandais, y exposera
quelques-unes de ses peintures à la fois dans la tour et à l’extérieur.
Certains les trouveront choquantes, me dit-on. Comme l’explique
Joris avec le sourire, vous ne pouvez accrocher ces peintures dans
le salon au-dessus du sofa. Elles ne sont pas décoratives, dit-il, ce
sont des mots de passe pour les émotions qui ouvrent sur l’inconnu. Comme Joris pense qu’elles sont presque faites pour le lieu, j’y
vais pour voir si je suis d’accord. J’espère vous y rencontrer.