Le biplace école bien tôt certifié
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Le biplace école bien tôt certifié
EN VOL XXXXXXXX Sonaca 200 Le biplace école bien tôt certifié L’industriel belge Sonaca, sous-traitant réputé d’Airbus, de Dassault ou d’Embraer, a accepté de soutenir le projet de trois de ses ingénieurs : ainsi est né le Sonaca 200, un biplace en cours de certification EASA dérivé du Sling 2 sud-africain. À peine le projet lancé, l’avion a déjà séduit une vingtaine d’acheteurs. Jacques Callies l’a essayé à Charleroi où l’avion est scruté à la loupe et où il sera construit et assemblé. 22 Aviation et Pilote - 511 - Août 2016 511 - Août 2016 - Aviation et Pilote 23 EN VOL Par Jacques Callies, photos de Jean-Michel Bossuet D Pierre Van Wetter, Sophie Lancereau et Carl Mengdhl, trois ingénieurs en aéronautique issus de l’industrie belge, lancent un nouvel avion destiné aux écoles, aux aéro-clubs et aux pilotes privés. ébut juin, le nom de Sonaca a teinté de manière particulièrement agréable à mes oreilles lorsque le Belge Pierre Van Wetter nous a appelés afin de nous proposer de convoyer jusqu’à nos bureaux le Sonaca 200. Dans ma tête, c’était à la fois un son puissant et rassurant car Sonaca est honorablement connu pour son activité aérostructure au service des grands avionneurs de la planète et c’était dans le même temps un son léger et heureux. En effet, je me suis immédiatement rappelé que Sonaca avait fabriqué sous licence au début des années quatrevingt le Falcon d’American Aircraft, un ULM formule canard que j’avais pris grand plaisir à piloter. Cette machine, moderne pour l’époque, avait une caractéristique particulière, elle était monoplace et sans doute est-ce pour cela que l’aventure n’a pas fait long feu. Mais c’est aussi ce « petit » défaut qui a rendu le Falcon inoubliable en ce qui me concerne. Et voilà que Sonaca remettait le couvert ? Pas question de louper cela ! Mieux même, Jean-Michel et moi-même avons préféré nous rendre à Charleroi pour une immersion totale. Sonaca Aircraft, une petite structure au sein d’une grosse L’aéroport de Charleroi (EBCI) s’est vu accoler avec le temps l’appellation Bruxelles Sud, et celle-ci est justifiée car c’est devenu l’aéroport secondaire de la capitale belge grâce à la compagnie Ryanair qui s’est approprié les lieux comme elle l’a fait à Beauvais. Malgré cette activité commer- Un modèle numérique haute définition sert au calcul de la structure. ciale soutenue, le contrôle aérien et le handling sont restés particulièrement « friendly » pour l’aviation générale de passage et les écoles de pilotage : trafic fluide à l’arrivée et pas d’attente au départ, malgré une seule piste en service. Pierre Van Wetter nous attendait près du Sonaca 200, abrité dans un hangar situé au sud des infrastructures aéroportuaires, loin des ateliers Sonaca. Je m’en suis étonné, habitué à rouler jusqu’au parking Dassault à Bordeaux ou celui de Daher à Tarbes, mais il y a une explication à cela : les sociétés Sonaca et Sonaca Aircraft sont bien différentes. La première représente 85 années d’expérience, 2 500 salariés, 5 sites à travers la planète, un savoir-faire en tant qu’avionneur du F104 Starfighter ou du F-16 ou comme soustraitant de parties de fuselage ou de voilure pour Airbus, Embraer, Bombardier, Dassault, etc. et un chiffre d’affaires de 370 millions d’euros en 2015 pour 21 millions de résultat net. La seconde représente pour l’instant 20 personnes et… aucun chiffre d’affaires. Trois ingénieurs bien décidés En fait, Sonaca Aircraft est une aventure qui débute, initiée par Pierre Van Wetter, un ingénieur spécialisé dans le calcul des structures aéronautiques. Il a 40 ans seulement et chain dans le but d’obtenir la certification EASA à la fin de l’année 2017. Les tâches ont été bien définies : Carl Mengdhl dirige l’engineering, Sophie Lancereau les finances et Pierre Van Wetter le marketing et effectue les démonstrations en vol. Et, afin de s’assurer que les objectifs sont tenus, Sonaca a nommé P-DG de la petite structure Yves Delatte, son directeur des programmes. déjà pas mal de vies derrière lui : « J’ai commencé par travailler pour Sabena Technics sur les capots moteur de l’A380. Puis, en 2001, j’ai été engagé par Sonaca pour calculer l’impact des oiseaux sur les bords d’attaque des ailes des Airbus, Dassault 7X et Embraer : c’était un travail passionnant tellement une aile d’avion est complexe. Ensuite, en 2006, on m’a demandé de travailler sur le programme A350 car Sonaca s’était vu confier les bords d’attaque des ailes. Cela a été très compliqué car l’A350, « full metal » au départ, s’est transformé petit à petit en avion composite sous l’influence de la concurrence, Boeing pour ne pas la nommer. Il a donc fallu calculer, recalculer tellement les contraintes sont nombreuses entre le composite et le métal… » En 2014, crise de la quarantaine oblige, Pierre Van Wetter a le sentiment d’avoir fait le tour du métier, aussi décide-t-il avec Sophie Lancereau et Carl Mengdhl, deux collègues ingénieurs aéronautiques eux aussi, de tirer leur révérence. Mais, après avoir lu dans Aviation et Pilote que le constructeur sud africain The Airplane Factory (TAF) cherchait un partenaire pour certifier et industrialiser son biplace Sling 2, les trois compères décident d’en parler à leur employeur. Peut-être que la direction de Sonaca n’a pas souhaité perdre trois ingénieurs de valeur, sans doute a-t-elle vu aussi l’occasion de diversifier un peu plus ses activités et de revenir à sa spécialité originelle – l’assemblage d’avions, toujours est-il qu’elle a réagi positivement à leur projet : « On vous suit mais, surtout, ne perdez pas d’argent ! » Promis, bien sûr, mais ne dit-on pas que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ? Ainsi est né Sonaca Aircraft, une joint-venture entre Sonaca et TAF dans laquelle sont associés nos trois ingénieurs à hauteur de 12 % ; avec l’idée de devenir riches un jour mais, surtout, avec suffisamment de millions d’euros en caisse pour recalculer le Sling, le modifier au besoin, commencer une campagne d’essais dès janvier pro- Un biplace recalculé et modifié pour être certifié CS-VLA Le Sonaca 200 qui nous est présenté à Charleroi est donc un Sling 2 qui sert de prototype d’évaluation aux ingénieurs de Sonaca, spécialistes de l’aluminium, rappelons-le. Ils s’assurent en ce moment que l’avion sera suffisamment solide pour supporter sans faiblir et longtemps les outrages réservés aux avions-école, notamment les atterrissages durs. Cela veut dire un examen à la loupe de la structure aluminium et de la conception. Le Sling a été choisi parce qu’il a plein de qualités intrinsèques mais ce n’était pas suffisant, de nombreux points à revoir ont déjà été identifiés : aluminium utilisé, protection des parties basses à la corrosion, volets au niveau de l’accès à l’aile, connexion des longerons, nervures d’aile, train, pas d’hélice… Car le Sonaca 200 doit obtenir la certification CSVLA EASA qui autorise une masse maximale au décollage de 750 kg : avec une masse à vide de 430 kg, on obtiendra ainsi une charge utile de 320 kg, augmentée de 150 kg par rapport à celle du Sling 2. Ce surcroît de poids, bienvenu au niveau stabilité, charge alaire et confort à bord, garantira une utilisation sans restriction, aussi bien en école qu’en voyage. L’acheteur pourra encore l’alourdir en s’offrant PFD, MFD et pilote automatique sans se retrouver devant le choix cornélien d’abandonner un passager à la maison quand il doit faire le plein de carburant ou de décoller en surcharge, une décision qui peut avoir des À Charleroi, le nouveau site de production de Sonaca Aircraft ainsi que le bureau d’études seront certifiés aux normes européennes. La verrière coulissante totalement vers l'arrière et un marchepied suffisamment large facilitent grandement l'accès à bord par l'aile. La modélisation permet de recalculer de manière précise les contraintes et charges des 870 pièces et 15 000 rivets qui composent la structure de l’avion. 24 Aviation et Pilote - 511 - Août 2016 511 - Août 2016 - Aviation et Pilote 25 EN VOL Pierre Van Wetter est le pilote démonstrateur de l’avion. La planche de vol va être revue pour être au goût de chacun : instrumentation analogique ou électronique (Garmin G500). conséquences incalculables, même si toutes les machines sont généreusement calculées. Plus de 100 points seront revus Sur le parking, le Sonaca 200 n’est pas ridicule parmi les machines plus lourdes qui l’entourent. À part des autocollants qui racontent les exploits de l’avion mais déparent sa belle peau d’aluminium riveté, les prises d’air du capot lui donnent un air agressif et sympa, les surfaces mobiles sont bien proportionnées, la cabine est large, le tout est solidement campé sur un train tricycle imposant aux roues carénées, l’accès semble facile grâce à une Le Sonaca 200 est un vrai biplace ; l’intérieur spacieux convient aux pilotes et passagers de toutes tailles. 26 Aviation et Pilote - 511 - Août 2016 verrière qui coulisse vers l’arrière ; pourtant, Pierre, plus ingénieur que vendeur, m’arrête tout de suite : « Ne faites pas attention aux détails car on est en train de reprendre plus de 100 points sur l’ensemble de l’avion. Certains sont mineurs comme les vis d’ouverture du capot ou les têtes de rivets mais d'autres sont essentiels en cas d’utilisation intensive et pour une meilleure sécurité. L’arceau sera renforcé, le facteur de charge alaire maxi va passer de 3,8 g à 4,4 g et le train d’atterrissage, qui paraît pourtant costaud, va être renforcé lui aussi et surtout désolidarisé du fuselage pour éviter les gros dégâts en cas d’appontage involontaire ! » Mon accès à bord se fait par la droite, très facilement grâce au canopy qui glisse vers l’arrière, dégageant totalement les sièges. Pierre Van Wetter est le seul pilote autorisé à gauche dans le prototype mais sachez qu’il laisse son invité totalement libre d’utiliser la machine à sa guise. C’est important à savoir pour celui qui voudra essayer le 200, d’autant que Pierre se déplace volontiers vers les aéro-clubs et les écoles de pilotage car il souhaite faire valider le plus possible ses choix en matière de motorisation et d’équipements. Les sièges sont moelleux et réglables, la place généreuse, tout est bien positionné, telles les palettes de freins en haut de palonniers qui préviennent toute mise en puissance sur freins accidentelle. Agencée avec un Garmin G3X non certifié, la planche privilégie pour l’instant bien trop l’élève pour satisfaire son instructeur, responsable du vol, rappelons-le, mais plusieurs possibilités optionnelles, plus ou moins modernes, sont à l’étude. Ceci dit, j’ai piloté pendant plus d’une heure sans frustration en n’utilisant que les instruments analogiques de secours. Mieux, lors des évolutions un peu farfelues demandées par JeanMichel, j’ai pu facilement vérifier sur l’EFIS de gauche que mon avion ne volait pas de travers. À ce propos, j’ai été très agréablement surpris par le peu d’effets secondaires des gouvernes, j’ai piloté instinctivement très proprement ; quand je devais virer à grande inclinaison, ce qui exige de piloter vraiment aux fesses puisque l’on a intérêt à regarder dehors tout le temps en vol de formation, jamais Pierre n’a eu besoin de me reprendre alors qu’il avait l’indicateur virtuel de dérapage devant les yeux : la « bille » était centrée tout le temps ou presque. Un moteur qui permet de voler… très haut si besoin Le moteur du OO-SON est un Rotax 914 turbocompressé, à double allumage électronique, refroidi par air, huile et eau, 2 000 heures de potentiel, qui envoie 115 cv pendant cinq minutes grâce à une minimanette de surpuissance placée contre la commande de gaz. Pratique. Le turbo se gère seul, et il est très intéressant quand il faut voler haut en voyage, comme Pierre a pu le vérifier en grimpant à 17 000 ft en Afrique. L’hélice constant speed actuelle ne sera proposée qu’en option, de même que les trims électriques. L’autre avantage de la verrière coulissante est que l’on bénéficie d’une extraordinaire ventilation depuis la mise en route moteur (qui se fait en un tour de clé) jusqu’au décollage. C’est vraiment un plus l’été. Le roulage sur le grand aérodrome de Bruxelles a donc été confortable, facile et précis grâce à la roue avant conjuguée aux palonniers. Une fois alignés, j’ai poussé la manette en avant, et hop, on était en l’air après 200 m de roulage, avec 12° d’assiette et un vario dépassant les 1 000 ft/min au début pour se fixer à 750 ft/min à 75 KIAS. Le plafond étant morcelé à 4 000 ft, nous avons volé, en formation avec un C182, vers la France où l’espace aérien est comparativement immense et, surtout, les contrôleurs de Lille sont toujours très compréhensifs avec tout le monde, même les enquiquineurs patentés comme nous autres. Merci à eux. Puis, nous avons grimpé pour trouver un peu plus de lumière, et nous nous sommes amusés longtemps comme je l’ai écrit. Je rajouterai que le pilotage du Sonaca 200 s’est avéré d’une grande précision grâce à des commandes de vol homogènes et parfaitement équilibrées, actionnées au moyen de biellettes, ce qui participe à leur précision, et aussi grâce à son moteur qui fait tout, tout seul. Grâce à un taux de roulis de l’ordre de 2 secondes entre 45° à gauche et 45° à droite, je me suis senti inspiré. L’avion est suffisamment démonstratif pour l’écolage Avant d’aller nous poser à Maubeuge pour permettre à Jean-Michel de voler à bord du Sonaca à son tour, nous avons relevé quelques vitesses : à 5 000 ft, avec la manette de gaz en avant (34 pouces à la puissance, 5 000 rpm à l’hélice et 25 l/h au fuel flow), j’ai lu 130 KTAS sur l’écran du Garmin. En réduisant vers un régime de croisière continue (29 pouces, 5 000 rpm et 18 l/h), j’ai obtenu 110 KTAS. Notez que ce régime permet de voler 7 heures et de franchir pas loin de 800 nautiques, à deux et avec des bagages qui trouvent facilement leur place derrière les sièges. Le vol lent à 60 KIAS est sain, même en virage, à condition de bien doser les ailerons évidemment. En vol, l’appareil se distingue par sa stabilité et sa maniabilité. Mon premier décrochage, avion lisse, ailes bien à plat, moteur réduit, est survenu en dessous de 50 KIAS, avec un buffeting à peine perceptible, puis un enfoncement dont j’ai suivi la progression à l’altimètre plutôt qu’aux fesses. Avec 30° de volets, la vitesse de décrochage est descendue vers 42 KIAS et l’avion est devenu un peu plus démonstratif, saluant avant de se remettre en ligne de vol tout seul. Le décrochage en montée plein gaz avec 10° de volets a été par contre spectaculaire, comme on peut s’en douter. En conservant une assiette à cabrer de 15°, voire plus, ce qui est forcément un acte volontaire du pilote, et après plusieurs secondes comme suspendu à l’hélice, l’avion a fini par décrocher en embarquant brutalement à gauche du fait du couple de renversement. Mais le pilotage reste académique : pied à contre et manche en avant remettent immédiatement l’avion en ligne de vol. Après tout, un avion-école doit être un minimum démonstratif et c’est bien le cas. Nous avons filé ensuite, en faisant un GOTO LFQJ, vers Maubeuge, aérodrome en auto information. Je n’y ai fait qu’un seul atterrissage après un circuit très classique. On peut garder une vitesse élevée en tour de piste pour ne pas pénaliser l’activité locale car le 200 se gère comme tout avion : il faut antici- PFD : Primary Flight Display, écran de visualisation des paramêtres primaires de vol. MFD : Multi-Function Display, écran multifonction. EFIS : Electronic Flight Information System, système d’information de vol électronique. KIAS : Indicated Airspeed in Knots, vitesse indiquée exprimée en nœuds. KTAS : True Airspeed in Knots, vitesse vraie exprimée en nœuds. 511 - Août 2016 - Aviation et Pilote 27 EN VOL Sonaca 200 MOTEUR BRP Rotax 914 F 115 hp SIEGES Nombre de places : 2 DIMENSIONS Envergure : 9,15 m Longueur : 7m Hauteur : 2,45 Largeur cabine : 1,11 m POIDS ET CHARGE Masse à vide : 430 kg Masse maxi au décollage : 750 kg Capacité carburant : 2 x 70 l PERFORMANCES Vitesse à ne pas dépasser : 135 kias Vitesse de croisière (75%) : 115 ktas Distance franchissable (55%) : 932 nm Taux de montée maxi : 850 ft/min Distance de décollage : 183 m Distance d'atterrissage avec freinage : 113 m Décrochage lisse : 44 kcas Plafond pratique : 14 000 ft PRIX Tarif de base ( août 2016) : 175 000 euros HT. Informations : www.sonaca-aircraft.com per un minimum pour se retrouver à bonne hauteur sur le bon plan. 70 KIAS est la vitesse d’approche, avec 65 KIAS en courte finale pour toucher vers 55. J’ai fait un kiss naturellement mais, comme il y avait du vent de travers, et forcément l’obligation de glisser avec du 28 Aviation et Pilote - 511 - Août 2016 pied à contre en courte finale, j’ai zigzagué le long de la ligne centrale une fois la roue de nez posée et cela m’a fort déplu. J’avais oublié que cette dernière reste conjuguée en permanence aux palonniers et qu’il est donc nécessaire de positionner ces derniers au neutre avant de poser la roue avant, du moins si l’on veut faire bonne impression ! L’arrivée d’un nouvel avionneur à l’Ouest est une excellente nouvelle Même si le jeune Sonaca Aircraft est maître de sa destinée, qu’il bénéficie du savoir-faire industriel indéniable de Sonaca, même s’il n’a qu’un minimum de contingences financières, son trio d’ingénieurs n’avait cependant pas le droit de se tromper. Son choix du Sling 2 nous paraît bien raisonné : l’avion est moderne, spacieux, bien construit, rassurant – on oublie totalement le parachute balistique dont il est équipé de série, stable, vif et précis au manche. Et, en plus, du côté sécurité passive, il offre vraiment une vision panoramique à ses passagers. Si l’on considère que Sonaca Aircraft a l’intention de proposer le Sonaca 200, revu, corrigé de belle manière et certifié CS-VLA EASA à un prix de 175 000 euros HT comprenant une instrumentation ana- logique VFR de jour et de nuit et un afficheur digital pour la gestion moteur, l’avion devrait se faire facilement une place en Europe. Même s’il faut compter 30 000 euros de plus pour l’option glass cockpit Garmin G500. C’est en tout cas ce que semblent laisser entendre les 22 premières commandes passées en Allemagne, en Angleterre, en Belgique et en France en quelques semaines seulement, sans compter quelques autres signatures en cours. Nul doute que l’honorabilité du nom de famille et l’assurance d’un service après-vente exemplaire – c’est certain puisque la maison mère travaille avec Airbus et Dassault – aideront à la prise de décision quand on sait combien certains petits constructeurs s’avèrent défaillants sur cette question cruciale. Alors, on imagine déjà la suite : un quadriplace inspiré peut-être du Sling 4. Cela confirmerait l’arrivée en Europe de l’Ouest d’un nouvel avionneur s’intéressant sincèrement à l’aviation légère et sportive. Parlant la langue de Molière, qui plus est. Je sais, ce n’est qu’un détail un peu franchouillard, sans importance pour la plupart des pilotes, mais mieux vaut se comprendre parfaitement quand il s’agit d’un acte aussi important que d’acheter un avion ! y