Dommages moraux
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Dommages moraux
Lexicon : Dommages moraux Une mère voit son propre fils mourir sous ses yeux ... La per te d’un proche ... C omment chiffrer en argent ce qui est impossible à estimer, tel l’impact moral de la perte d’un proche? Difficile! C’est pourquoi, certains pays n’accordent pas ou peu d’indemnités pour des dommages moraux, tels les Pays-Bas ou l’Allemagne. En effet, on ne peut donner un prix à la vie! C’est également l’angoisse de se retrouver dans des situations «à l’Américaine». Toutefois, aux Pays-Bas, la situation évolue lentement vers une formule limitée de dommages moraux : l’octroi d’une indemnisation pour les dommages affectifs ou liés à un choc émotionnel. Un exemple concret : Il y a quelque temps, aux Pays-Bas, est survenu un tragique accident. Une mère a assisté à la mort de son enfant sous ses propres yeux. La mère était sur le chemin pour aller chercher sa fille à l’école. Elle était en retard et sa petite fille l’attendait déjà sur le trottoir. Dès que l’enfant vit sa mère, elle se précipita pour traverser et se fit renverser par une voiture. L’enfant est décédée de ses blessures. La mère a assisté impuissante au drame. En principe, la mère n’avait droit à aucun dommage et intérêt. Pour éviter une situation aussi pénible, le juge néerlandais a défini certains critères pour l’octroi d’une indemnisation à une mère ou d’autres proches dans des cas similaires. Le premier est appelé «critère de confrontation», c’est-à-dire le fait d’assister au drame. Le deuxième est l’apparition d’un état psychiatrique (syndrome) qui est une conséquence directe de la confrontation. Comme si le chagrin n’était pas suffisant! Heureusement, la Belgique n’adopte pas une position aussi dure. En Belgique, tous les proches qui ont un lien affectif avec la victime décédée peuvent prétendre à une indemnisation des dommages moraux. L’existence d’un lien affectif est automatiquement pris en considération entre époux ou membres de la famille. Quant aux autres personnes, elles peuvent démontrer l’existence de ce même lien. Il n’existe pas de nombre maximum de personnes pouvant prétendre à l’indemnisation. Quoique le versement de l’indemnisation ne constitue pas une réelle compensation, elle représente la reconnaissance de l’existence du dommage, du chagrin consécutif à la perte d’un être cher, de la nouvelle vie à réorganiser. En outre, de cette façon, les proches qui perçoivent une indemnité de la part du responsable ressentent un sentiment de justice. Avoir des droits, c’est une chose ... mais faire valoir ses droits, c’est une autre affaire ! •Comment la compagnie Protection Juridique agira-t-elle? •La police d’assurance prévoit-elle également une couverture adéquate dans des situations exceptionnelles ? •Que faire face aux compagnies qui interviennent uniquement pour les dommages moraux s’il y a également des dommages matériels (clause miroir) ? •Êtes-vous certain que la police P.J. (véhicule ou familiale) soutiendra à 100 % toutes les personnes concernées ? La police Vie Privée D.A.S. couvre le preneur, le conjoint ou le partenaire cohabitant ainsi que toute personne vivant habituellement au foyer. La couverture de base «recours civil» prend en charge la demande d’indemnisation pour toute forme de dommage, y compris pour le dommage moral. Voici un dossier intéressant portant sur un accident mortel. La D.A.S. a réclamé pour la jeune compagne du défunt une importante indemnisation. Sabine vit chez les parents de son compagnon. L’installation dans la maison qu’il font construire est programmée pour mi-juillet. Le 11.07.2005, son ami décède dans un accident de moto. La RC de la moto contenait un volet P.J. Le contrat P.J. stipulait qu’en cas de décès du preneur, la demande d’indemnisation jouait en faveur du conjoint, des ascendants et des descendants. Etant donné que le preneur n’était pas marié et n’avait pas d’enfants, l’intervention se faisait exclusivement au profit des parents. Il n’y a donc pas de couverture pour un recours en faveur de la compagne cohabitante! Heureusement, les parents et la famille étaient couverts via un contrat D.A.S. Vie Privée et Sabine en bénéficiait donc également. La D.A.S. a donc immédiatement mandaté un avocat, conformément à l’article 5 du code pénal concernant l’introduction d’une déclaration de statut de personne lésée. L’affaire s’est retrouvée devant le tribunal de police et le tiers responsable a contesté sa responsabilité. Sabine s’est constituée partie civile et a réclamé l’indemnisation des dommages moraux, soit 8 752 € (7/8 des dommages moraux, selon le tableau indicatif, pour le conjoint survivant) ainsi que celle des dommages matériels. Le tribunal de police a condamné la partie adverse à verser une indemnisation des dommages moraux, à Sabine, s’élevant à 8 752 € augmentés des intérêts. Le 11.06.06, l’affaire est portée devant le tribunal correctionnel qui confirme le jugement rendu par le premier juge. L’assurée a obtenu 9 500 € de dommages moraux. Quant à l’indemnisation des dommages matériels, elle a été réglée à l’amiable. Estimation des dommages matériels: - Frais funéraires : 257 € - Frais administratifs et frais médicaux à charge : 137,19 € - Dommage économique suite au décès: 49 499 € Total de l’indemnisation : 59 402,69 € Décompte de l’avocat: 6 771,60 € Grâce à la police Vie Privée, nous défendons votre client et les membres de la famille qui vivent sous le même toit, aussi bien pour les dommages matériels que moraux. La D.A.S. est toujours à vos côtés !