leur compte rendu - snb
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AG Natixis S.A. 29 mai 2012 Questions – Réponses Seule question écrite 1. M. Ferrero : c’est une honte ! Combien de temps les actionnaires vont-ils encore le supporter ? Et combien nous coûte-il ? Le fixe de M. Ferrero est de 500 000 €. Aucune prime ou bonus ne lui est versé. Il a un contrat de travail Natexis Banques Populaires signé en 2006, suspendu puis réactivé. M. Ferrero a fait valoir ses droits à la retraite pour 2012. A ce titre, une indemnité de congés de fin de carrière d’un montant de 58 333 € bruts lui sera versée. Questions orales 2. A la dernière AG, il avait été voté le regroupement d’actions : 1 pour 7. Qu’en est-il ? Le marché étant très volatile, il n’a pas été jugé prioritaire de le mettre en place. Notre énergie s’est portée sur d’autres priorités. 3. Serez-vous prêts pour Bâle 3 ? Nous serons prêts comme prévu au 1er janvier 2013. La couverture de Natixis est de 9 %. Nous finançons l’économie et nous maintenons la performance tout en respectant les normes financières. 4. Bertrand Arrou : je ne parle pas de ma situation particulère, j’étais au Contrôle Interne/Conformité de 2005 à 2009. De graves problèmes à l’époque avaient été mis à jour, notamment en matière de stress. Aujourd’hui, sont-ils résolus ? Des efforts importants ont été faits sur le contrôle interne et la conformité. L’aspect humain a été pris en compte. Une nouvelle éthique a été mise en place et aujourd’hui cela tourne bien. 5. Est-ce que les administrateurs possèdent des actions Natixis ? Statutairement, les administrateurs doivent détenir au moins 140 titres. Personnellement, François Pérol en détient 60 000. C’est dans le rapport annuel. Les administrateurs croient en leur société. 6. Que pensez-vous du cours de la Bourse de l’action Natixis ? L’action Natixis est à – 49 % par rapport à l’année dernière. Si nous comparons au – 70 % de la Société Générale, au – 60 % du Crédit Agricole et au – 50 % de la BNP, nous n’avons pas à rougir. Natixis a renoué avec les bénéfices, a repris le versement de dividendes depuis 2010. Cette année, ni la SG, ni le CA, ne versent de dividendes. Les analystes jugent nos résultats satisfaisants. Natixis souffre d’un contexte général de la zone Euro et de ses institutions et de leur capital. Natixis est une entreprise intégrée avec ses 3 cœurs de métier, arrimée à BPCE depuis 3 ans. Nous en voyons les traces. 7. La banque espagnole Bankia est renationalisée. Ne craignez-vous pas la même chose ? Pas du tout. Natixis ne risque pas d’être nationalisée par l’Etat. 1 8. En ce qui concerne la gouvernance, il y a eu 3 démissions alors que le terme n’était pas échu. Comment expliquez-vous cela ? C’est tout simplement l’application de règles internes à BPCE. Lorsqu’un administrateur fait valoir ses droits à la retraite, il doit démissionner du Conseil d’administration. Et nous en avons profité pour nommer des femmes, pour aller dans le sens de la parité. Auparavant, il n’y avait aucune administratrice. 9. Quelle est l’exposition de Natixis aux dettes souveraines ? Italie 10 m€ d’exposition bancaire et 490 M€ sur le portefeuille de négociation Espagne 2 M€ en bancaire, 113 M€ sur portefeuille de négociation Portugal 29 M€ en bancaire Irlande : 0 Grèce : 0 L’Europe du Sud représente 10 % de l’exposition. Les positions sont très liquides, en valeur de marché. 10. Et la Grèce ? La Grèce ne représente que 2 % du PIB de la zone Euro. La Grèce a été le révélateur des problèmes de la zone Euro, mais n’est pas le problème de la zone Euro. La politique fiscale et monétaire est à traiter. 11. Quid du Corporate, si la Grèce sort de la zone Euro ? Notre exposition aux Banques grecques est de 4 M€, notre exposition aux entreprises (projet autoroutes) faibles, et notre exposition Shipping est sécurisée par les navires. Au total, 430 M€. 12. Suite aux élections présidentielles, la gouvernance de Natixis et de BPCE peut-elle se trouver modifiée ? Non, ce sont des sociétés privées, les dirigeants sont nommés par le Conseil d’administration. François Pérol n’est pas inquiet. 13. Que pensez-vous de la séparation de la banque de dépôt et de la banque de financement et d’investissement ? C’est l’opportunité de réconcilier les Français avec leur banque. François Pérol participe aux débats sur la banque universelle. Pour lui, il faut interdire la banque spéculative. 14. Est-ce que Natixis n’a pas intérêt à fusionner avec BPCE ? Natixis a le mérite d’encore exister. Natixis a de l’avenir au sein du groupe. Ses métiers sont utiles au financement de l’économie. Natixis est viable. Elle a accès au marché des capitaux. Elle doit rester cotée. Il n’y a pas de projet de la retirer de la cote. C’est un début de démonstration depuis 3 ans, Natixis tire plutôt bien son épingle du jeu. 15. Qu’en est-il de la responsabilité sociétale et environnementale au sein du Groupe ? L’ambition de Laurent Mignon est d’amener Natixis dans les meilleurs standards en cohérence avec la stratégie du Groupe. Pour cela, 4 axes : - dans l’exercice de nos métiers : 39 projets financés sur de la croissance verte. Épargne solidaire, adhésion aux risques RSE - 8 % de baisse de nos émissions carbone, achats solidaires, politique RH (handicapés et femmes dans l’encadrement supérieur) 2 - projets solidaires avec BPCE - projet « nos quartiers ont du talent » 16. Procès Madoff : où en est-on ? Irving Picard, le liquidateur, a déposé une plainte auprès du tribunal des faillites de New-York à l’encontre de plusieurs institutions bancaires incluant Natixis pour 400 millions de dollars. Natixis conteste les griefs invoqués et a pris les mesures nécessaires pour se défendre et assurer la sauvegarde de ses droits. Natixis s’estime victime à 100 %. Mais c’est la manière américaine. Natixis a constitué une provision sur la totalité, soit 380 M€. 17. Il paraît que Natixis a une filiale qui fait du cinéma ? A quoi cela nous sert-il ? Cette filiale s’appelle Coficiné. C’est une filiale modeste qui n’a jamais perdu d’argent. Elle finance des films comme « Les intouchables » qui a obtenu de nombreux prix. Son PNB total est quand même de quelques dizaines de millions d’€. 18. La COFACE : qu’en fait-on ? Un recentrage a été effectué sur son métier de base : l’assurance crédit. Elle est de nouveau profitable. La Coface n’est pas un métier stratégique, ni un métier en synergie. Elle est gérée comme un outil patrimonial, sans grand risque. 19. Rémunérations des dirigeants de Natixis La rémunération des « preneurs de risques » a concerné 749 personnes en 2011 pour 124 000 € de moyenne contre 187 000 € en 2010, soit une baisse de 34 %. 17 % sont versés en différé ; 43 % en différé sur 3 ans : 2013, 2014 et 2015 ; et 40 % en numéraires. Indexation sur la variation de l’action Natixis. 2 mars 2009 : le Président du CA de Natixis, François Pérol, décide de ne percevoir aucune rémunération à ce titre. 14 mai 2009 : pas de contrat de travail, pas d’assurance chômage, pas d’actions gratuites, pas de stock options, pas de retraite chapeau. Mais avantages en nature tels que la voiture de fonction, et les indemnités de cessation d’activité soumises à conditions et plafonnées à 1 an. Rémunération de Laurent Mignon : Année 2009 (s/8mois) 2010 (s/12 mois) 2011 Fixe 507 098 € 802 604 € 802 726 € Variable 500 000 € 1 200 000 € 670 000 € (soit – 44 %) 20. En quoi consistent les P3CI ? C’est un produit qui permet de protéger Natixis. Natixis a mis en place une opération en janvier 2012 avec BPCE dont l’objectif est l’optimisation du ratio Core Tier 1 via un mécanisme de garantie basé sur la valeur prudentielle de mise en équivalence des CCI émis par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne. Le mécanisme de l’opération, appelé P3CI, a consisté pour Natixis à émettre de nouvelles obligations pour un montant de 6.9 milliards d’€ intégralement souscrites par BPCE. Simultanément, Natixis a remboursé à BPCE des titres super subordonnés pour un montant de 2.3 milliards d’€. Il en résultera pour Natixis une réduction de ses risques pondérés d’environ 25.6 milliards d’€, soit environ 18 % de ses risques pondérés avant P3CI. Michèle Coulon-Verbèke 3