journal 07 last.indd - Clinique des Grangettes
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Automne-hiver 2007 | 2008 Journal d’information de la Clinique des Grangettes No 2 Journal des Grangettes Bienvenue à la Clinique du futur Les Grangettes s’agrandissent pour rester une référence en matière médicale et améliorer encore les prestations à leurs patients. Soigner sa peau L a chirurgie cosmétique connaît un formidable essor. La Clinique des Grangettes est à la pointe du mouvement avec des techniques peu invasives. Pages 10, 11 et 12 Le futur Centre de consultation d’urgences pédiatriques construit par la Fondation Wilsdorf. C ’est un véritable « resort » hospitalier qui prend forme aux Grangettes, un complexe médical réunissant soins de qualité et prestations à la pointe de la technologie. La Clinique s’attelle en effet à la réalisation d’un centre d’urgences pédiatriques, d’un nouveau bloc opératoire, d’un bâtiment destiné à accueillir une trentaine de lits supplémentaires, ainsi qu’à un agrandissement du parc des Grangettes. Au cœur de ces projets ambitieux, la volonté d’offrir des services médicaux encore plus performants pour une clientèle toujours plus nombreuse. Pages 19, 20, 21 et 22 Progrès de l’urologie L es progrès techniques permettent aujourd’hui des traitements plus efficaces et beaucoup moins lourds que par le passé. Pages 13, 14 et 15 Des pieds qui souffrent Le sein sous la loupe L L es pathologies du pied touchent dans neuf cas sur dix les femmes, puisqu’à 80 ans, elles sont 90 % à avoir eu des problèmes de pied à un moment ou à un autre de leur vie. En cause, très souvent, les chaussures. Les traitements adéquats existent pourtant, et c’est l’un des points forts des Grangettes. e cancer du sein touche une femme sur dix. Ces statistiques impitoyables sont aussi porteuses de bonnes nouvelles : la maladie se guérit dans bien des cas. 85 % des patientes touchées sont ainsi encore en vie cinq ans après le diagnostic. Et le nombre de décès dus à cette pathologie est à la baisse. Pages 4, 5 et 6 Pages 7, 8 et 9 EDITORIAUX 3 Une institution faite de solidarités entreprise humaine qui ne puisse durer si elle n’est pas reconnue comme légitime par la société dans laquelle elle s’inscrit. L’histoire de notre institution nous enseigne que pour être reconnu comme légitime, il faut nécessairement être utile à la communauté pour laquelle l’on se développe. Ainsi, nous saluons l’effort entrepris cette année par la Fondation Wilsdorf, en partenariat avec la V ������������������ oilà près de vingt ans que le soussigné détient le privilège de contribuer aux destinées de la Clinique des Grangettes. Il lui a toujours été réconfortant de voir combien cette institution genevoise est bien entourée ainsi que bien servie par tous ceux qui la font. La Clinique des Grangettes, c’est d’abord l’œuvre d’une communauté, aujourd’hui forte de plus de 500 personnes, collaborateurs et médecins, qui ont tissé au fil du temps des liens de chaleur, d’amitié et de solidarités. Ainsi, au cours de son histoire, cette communauté humaine a su se souder et se mobiliser autour d’un ou de plusieurs projets importants de développement, toujours parce que ceux-ci ont pour but de répondre aux besoins légitimes qu’exprime la population qu’ils veulent servir. www.grangettes.ch La création de la Clinique des Grangettes date du début du siècle précédent. Si nous restons particulièrement attachés à sa longue histoire, c’est qu’elle est pour nous source de précieux enseignements. En effet, il n’est à notre connaissance aucune Clinique, en vue d’ouvrir prochainement une toute nouvelle et très moderne consultation d’urgences de pédiatrie. Celle-ci est destinée à couvrir les besoins de toute la population quels que soient ses moyens ou sa couverture d’assurance. Les dons de la Fondation Wilsdorf permettent de financer les infrastructures. Ceux de la Clinique permettront d’en financer et garantir l’exploitation. Ainsi, une telle consultation d’urgences n’émargera pas aux subventions des pouvoirs publics. Le secteur médical privé et la Fondation Wilsdorf font ici démonstration du sens même de leur action qui procède avant tout de l’intérêt qu’ils portent au bien-être de ceux pour lesquels ils œuvrent. Philippe Glatz, président Et si nous valorisions les acteurs de la santé ? H ôpitaux, médecins, laboratoires, industries pharmaceutiques, le monde de la santé aurait une fâcheuse tendance à se sentir coupable de soigner. On reproche à ces acteurs d’être trop chers, mal organisés, peu efficaces ; en parcourant les journaux romands, nous pouvons lire des articles ne retenant que le mécontentement des patients, les temps d’attente à l’hôpital, les erreurs médicales et la cherté des consultations. Même Comparis, spécialiste de l’assurance ménage, a évoqué de l’insatisfaction du patient dans une étude contestée pour son manque de sérieux par les autorités sanitaires, dont l’ancien ministre de la Santé vaudois. Pour revenir à des réalités plus sérieuses, il faut rappeler que les acteurs de la santé ont pour objectifs de lutter pour la vie, de réduire la morbidité, de guérir, de soulager, et d’accompagner des personnes handicapées ou en fin de vie. Et il nous suffit de voyager un peu pour nous rendre compte que l’offre médicale en Suisse est d’un excellent niveau. Certes, le coût du système de la santé est devenu une préoccupation importante, en Suisse : la quote-part, qui était de 3,5 % du PIB vers 1950, a atteint environ 11 % en 2000, plus demain avec le vieillissement inéluctable de la population. En ne parlant que de coûts, on omet de rappeler que les progrès de la médecine et des sciences accompagnent cette charge et créent de l’emploi et de la richesse, dans le but de mieux soigner les populations. N’ayons pas peur de le dire, le secteur médical est un acteur fort de notre économie et en plus l’un des plus dynamiques. A titre d’exemple, en 2005 à Genève, celui-ci générait quelque 28 800 emplois, plus de 10 % de la population active. Les cliniques privées et les médecins indépendants participent bien entendu à la création de richesse. A travers le Journal des Grangettes, nous avons aussi tenté de vous démontrer qu’une clinique privée contribue, à son échelle, à rendre une société plus prospère tout en soignant la population qui l’entoure. Gilles Rufenacht, directeur 4 ORTHOPEDIE ORTHOPEDIE La chirurgie du pied à pas de géant Neuf femmes sur dix connaissent de sévères problèmes de pied durant leur existence. Au-delà de la prévention, les traitements adéquats connaissent de très réjouissants progrès. au moins deux centimètres de largeur. Pour une pointure 37, la largeur à l’avant-pied devrait être de neuf centimètres. Idéalement toujours, la tige devrait être à volume variable, la boîte antérieure avoir deux centimètres et demi de hauteur, la semelle en cuir posséder un amortisseur de chocs. On peut encore songer à un appui sous la voûte plantaire et à l’arrière des têtes métatarsiennes. Pour ceux et surtout celles qui souffrent d’hallux valgus existent toutefois un certain nombre de traitements. Il y a d’abord l’approche conservatrice, sans chirurgie, comme l’adaptation du chaussage, l’utilisation de supports plantaires ou d’orthèses que l’on peut trouver dans le commerce. Mais, note le Dr Delmi, il faut savoir que cette situation pathologique ne peut régresser : les symptômes s’améliorent parfois avec ces mesures, notamment la douleur, mais pas la déviation du gros orteil. Et c’est justement la douleur qui détermine l’usage ou non de la chirurgie. Cette douleur, dans le cas de l’hallux valgus, n’est pas toujours en relation avec la gravité de la déviation de l’orteil : « Il nous arrive de rencontrer des patientes présentant une déviation importante sans symptômes, mais aussi des jeunes femmes avec des déviations moins graves, mais qui s’accompagnent d’une douleur importante et d’une limitation fonctionnelle invalidante », précise le spécialiste des Grangettes. Pas une opération esthétique Sauf rares cas, l’intervention chirurgicale n’est donc pas esthétique, mais représente une réponse nécessaire aux douleurs et à leurs éventuelles conséquences néfastes pour la vie quotidienne des patients. L’opération se fait d’habitude sous anesthésie locorégionale, depuis le genou ou la cuisse, selon les cas. Ce qui ne signifie pas nécessairement que les patients doivent entendre tout ce qui se passe lors de l’intervention, car ils sont sous sédatif. Le genre d’opération dépend Avant et après l’opération. de divers facteurs et comprend souvent une coupe de l’os et un déplacement de celui-ci, avec une fixation stable de différents types. Après l’intervention, les patients peuvent reprendre la marche le soir même ou le lendemain, avec un soulier postopératoire spécial. Après quatre semaines, un contrôle radiologique est effectué et les patients peuvent recommen- cer à marcher sans soutien avec des chaussures adaptées, confortables et sans talon. Neuf patients sur dix n’ont que très peu ou pas du tout de douleurs après l’intervention. Pendant les trois premiers mois, ils sont gênés par l’œdème et ressentent quelques difficultés à se chausser, mais ce léger handicap finit par disparaître. Dans quelques cas, la physiothérapie est conseillée. Le Dr Delmi traite Une longue histoire... d’inconfort « Atrèides et vous, Akhaiens aux belles knémides... », implore Q uarante-trois mille huit cents kilomètres. C’est plus que la circonférence de la Terre, mais c’est aussi ce que parcourt, à pied et en moyenne, un être humain durant sa vie. Nous effectuons en effet, toujours en moyenne, environ 1,5 kilomètre par jour sur nos deux jambes, ce qui signifie une mise à contribution lourde et constante de nos pieds. Et ce qui ne va pas sans un certain nombre de pathologies, qui touchent le plus fréquemment l’avant-pied. Ces pathologies, souligne le Dr Marino Delmi, touchent dans neuf cas sur dix les femmes, et presque aucune n’est épargnée, puisqu’à 80 ans, elles sont 90 % à avoir eu des problèmes de pied à un moment ou à un autre de leur vie. Cette disparité entre les sexes ne doit pourtant rien à une injustice de la Nature, mais bien plutôt aux... chaussures, comme l’explique le spécialiste de la Clinique des Grangettes en la matière. Surcharge sur l’avant-pied « Prenons l’exemple de la déviation du gros orteil vers l’extérieur – l’hallux valgus en termes scientifiques, explique le Dr Delmi. Il en existe une grande variété. C’est ce que l’on appelle une patholo- gie « multi-factorielle », autrement dit ses causes sont multiples. Il y a tout d’abord l’hérédité qui peut jouer un rôle, de même qu’un possible relâchement des ligaments. Mais cette pathologie est surtout le résultat d’une surcharge globale de l’avant-pied, facteur extérieur le plus important de la déformation. En d’autres termes, l’influence des chaussures sur l’apparition ou l’aggravation de l’hallux valgus a été prouvée. » Faudrait-il dès lors que les femmes bannissent les escarpins à talons hauts et se résignent aux mocassins ou aux baskets ? Tout est question de mesure, reprend le Dr Delmi. Il importe de limiter l’usage des talons hauts et des chaussures à bouts pointus à des occasions où la marche est limitée. Et viser, pour le reste du temps, les critères de la chaussure « idéale », très scientifiquement déterminés. Le talon ne devrait ainsi pas dépasser quatre centimètres, et son pavé avoir Khryses, vénérable sacrificateur. Agamemnon restera sourd à sa prière. Alors « les peuples périssaient », si l’on en croit Homère. Knémides : c’étaient les jambières utilisées par les Grecques contemporaines du grand poète. Dans l’Iliade encore, Homère rapporte que le roi Agamemnon s’en chaussait, munies de belles agrafes d’argent. Les acteurs, eux, portaient des cothurnes, chaussures à semelle largement compensée, pour rehausser leur taille lors de la représentation des tragédies. Au bon vieux temps. Le « fameux » hallux valgus. 5 Cela fait donc des siècles que les chaussures représentent des accessoires indissociables des caprices de la mode du moment. En 1500 par exemple, les Véni- tiennes sophistiquées, pionnières et phares de l’élégance, portaient des escarpins si hauts qu’ils en rendaient la marche impossible. Quand ces dames se tenaient debout, ces étranges chaussures permettaient à leurs magnifiques costumes de se déployer dans toute leur splendeur. Mais pour se déplacer, le soutien des courtisans, eux aussi richement chaussés, était indispensable. Les modes des années suivantes ont proposé des modèles toujours différents et toujours plus hardis. Seul dénominateur commun : un total dédain pour les pauvres pieds qui devaient les porter, obligés de trouver leur équilibre sur des talons vertigineux ou de se comprimer dans des moules agressifs. Van Dyck : Samson et Dalila. 6 ORTHOPEDIE SENOLOGIE 7 Mesdames, faites ausculter vos seins ! Le cancer du sein se guérit de mieux en mieux. Les interventions chirurgicales sont également de moins en moins invasives. Etat des lieux et conseils. L e cancer du sein. Une femme sur dix – et même une sur huit, à Genève – est confrontée à la maladie à un moment ou l’autre de sa vie. En Suisse, elles sont ainsi plus de 4000 à connaître, chaque année, les affres de traitements souvent lourds qui peuvent combiner chimiothérapie, opération chirurgicale et radiothérapie. Surtout, cette affection reste la première cause de mortalité chez les femmes d’âge mûr. Les statistiques sont à cet égard impitoyables. Le Dr Delmi opérant un pied. un certain nombre d’autres pathologies du pied, dont les orteils « en marteau ». Cette déformation débute le plus souvent sur le deuxième orteil et se caractérise par une trop grande extension de la première phalange et une flexion excessive de la seconde. Pathologies associées sion dorsale du gros orteil due à de l’arthrose. Et le praticien de préciser encore que toutes ces déformations, si elles peuvent être isolées, sont le plus souvent s’affiche à la pointe de la spécialisation, grâce à l’excellence de son corps médical, mais aussi aux techniques et aux matériels ultramodernes dont elle dispose. Une carrière au service du pied L e Dr Marino Delmi a fait ses études de médecine à Genève, où il a obtenu son diplôme fédéral en 1984, puis son doctorat en 1996. Il s’est ensuite spécialisé dans les services d’orthopédie à La Chaux-de-Fonds et aux Hôpitaux Universitaires de Genève ( HUG ). Il a obtenu le titre de spécialiste FMH en chirurgie orthopédique en 1996. Dans les cas souvent rencontrés, le spécialiste cite encore les métatarsalgies, douleurs qui se manifestent sous l’avant-pied, ou le syndrome de Morton, « neuropathie par enclavement sous le ligament inter-métatarsien avec des modifications histologiques de type dégénératif ». Décrit en 1875 par Sir Thomas Morton, ce syndrome avait déjà été découvert par le Dr Cividini à Bologne, près d’un siècle auparavant. Marino Delmi évoque encore l’hallux rigidus, qui est une limitation douloureuse de l’exten- associées entre elles et évolutives... Fort heureusement, la chirurgie du pied a fait des pas de géant durant les dernières décennies et la Clinique des Grangettes Le Dr Marino Delmi. En 1995, il a travaillé à Milwaukee, Wisconsin ( USA ), avec d’illustres spécialistes de la chirurgie du pied et de la cheville – John Gould, Michael Shereff et Jeffrey Johnson –, se spécialisant dans cette discipline. De 1996 à 2003, le Dr Delmi a exercé aux HUG, en charge de la chirurgie du pied et de la cheville. Il a également présidé la Société suisse de chirurgie et médecine du pied et de la cheville. Depuis 2003, il est trésorier de l’European Foot & Ankle Society et membre d’honneur de la Société française de médecine et chirurgie du pied. En 2003, il a ouvert son cabinet de consultation aux Grangettes, poursuivant ainsi la tradition d’excellence de la Clinique dans le domaine de la chirurgie du pied et de la cheville qui avait été inaugurée par le Dr Jean-Marc Meyer. Biopsie sous guidage IRM. Mais elles sont aussi porteuses de bonnes nouvelles. Le cancer du sein se guérit dans bien des cas. 85 % des patientes touchées sont ainsi encore en vie cinq ans après le diagnostic. Et le nombre de décès dus à cette pathologie est à la baisse. En particulier dans les cantons où des programmes de dépistage systématiques ont été instaurés. Il n’en demeure pas moins que, comme bien des cancers, la maladie est difficile à prévenir. Certes, les facteurs aggravants sont connus. Mais ils n’expliquent pas tout. Dépistage gratuit De nombreuses femmes sont atteintes, sans présenter a priori de risques particuliers. Dans ces conditions, le diagnostic précoce prend une importance capitale : plus la maladie est détectée tôt, plus en effet les chances de guéri- son sont élevées. Ceci expliquant cela, Genève notamment a mis en place, depuis plusieurs années déjà, un programme gratuit ( payé à 90 % par l’assurance maladie et à 10 % par la Ligue genevoise contre le cancer ) de dépistage par mammographie destiné aux femmes âgées de 50 ans et plus. Avec des résultats plus que concluants, puisque la mortalité dans cette tranche d’âge a chuté drastiquement. Bien sûr, si le dépistage permet de détecter le cancer à un stade précoce – et, partant, de le 8 SENOLOGIE SENOLOGIE femme atteinte de cette affection de ne pas subir de curage axillaire intégral ( source potentielle de douleurs et d’effets secondaires du type gros bras ). Et, surtout, de préserver ses seins. Haute précision aux Grangettes ments extrêmement sophistiqués nécessaires à la biopsie sous guidage IRM ( imagerie par résonance magnétique ). Avec un « taux de fiabilité de 100 % », assure Karen Kinkel, spécialiste en imagerie de la femme et privat-docent à l’Université de Genève. « Si les traitements sont effectués dans les règles de l’art, le pronostic de guérison est identique que l’on enlève ou que l’on conserve le sein, en particulier pour les cancers détectés à un stade précoce. En accord avec la patiente – et pour autant bien sûr que cela soit possible –, nous essayons donc de le préserver », précise le gynécologue et obstétricien Yves Wespi. Approche multidisciplinaire Echographie du sein. guérir, dans bien des cas –, il n’empêche pas la maladie de survenir. D’où l’attention apportée par les spécialistes à l’amélioration continuelle des soins. Au confort aussi et à l’encadrement des patientes. « La tendance, explique la doc- toresse Karen Kinkel, spécialiste en radiologie, est à des programmes de plus de plus individualisés, adaptés au risque familial, à la densité du sein et à l’âge de la patiente. Nous nous attachons à améliorer son cheminement tout au long du traitement. A améliorer la rapidité de sa prise en charge, en évitant les allers-retours entre les médecins. » La tendance est aussi à des traitements de moins en moins invasifs, des opérations de plus en plus conservatrices. Comprendre, des interventions chirurgicales qui permettent à la Celles qui doivent malgré tout sacrifier leur sein ne sont pas oubliées pour autant. Dans certains cas, la chirurgie reconstructive peut désormais être pratiquée immédiatement, dans la foulée de la mastectomie. Plus besoin d’attendre un an, de vivre avec une cicatrice au milieu du torse. Il est vrai que l’opération demeure douloureuse. Qu’elle se fait par étapes et autant de passages sur le billard. Psychologiquement toutefois, le bénéfice de ces reconstructions rapides n’est pas à minimiser. Détail non négligeable, elles sont généralement remboursées par les assurances. Vous avez dit prévention ? L es « amis » du cancer sont connus. L’alcool, le tabac, l’obésité, la sédentarité ou encore une alimentation déséquilibrée ne font pas bon ménage avec la santé. Dans le cas du cancer du sein, l’âge, les antécédents familiaux – une mère et/ou une sœur ayant eu un cancer du sein avant la ménopause multiplie sensiblement le danger d’y être confronté soi-même – et, dans une moindre mesure, les changements hormo- naux ( règles précoces, ménopause et grossesse tardives ) figurent toutefois en tête de listedes facteurs de risque. Or, il est difficile, pour ne pas dire impossible, d’agir sur ces paramètres. Les femmes n’oublieront dès lors pas de faire un contrôle annuel chez leur gynécologue. Elles pratiqueront l’autopalpation, même si son efficacité reste des plus modestes. Elles se soumettront également, à partir de 50 ans, à une mammographie ( doublée souvent d’une échographie, plus sensible ) tous les deux ans au minimum. A noter que si ce dernier examen est désormais plus que recommandé aux femmes ménopausées, plusieurs médecins ne cachent pas qu’un dépistage systématique dès 40 ans serait bienv Voire avant pour les femmes considérées à risque. Le Dr Yves Wespi. 9 Le Dr Karen Kinkel. D e la très haute précision. De la très haute performance aussi. Déjà réputée pour ses compétences en matière d’imagerie du sein ( notamment ), la Clinique des Grangettes est désormais la seule en Suisse à disposer des équipe- Du côté des traitements, les progrès sont également importants. Les chimiothérapies sont de plus en plus spécifiques, adaptées à chaque cas. Elles sont parfois administrées avant même l’opération, une manière d’essayer de réduire autant que possible la taille de la tumeur et, partant, de préserver le sein touché. « L’avenir, parie le Dr Yves Wespi, est à la puce à ADN, qui permettra d’adapter très exactement le traitement à la tumeur. » Des centres spécialisés effectuent la radiothérapie en même temps que l’intervention chirurgicale ( l’appareil n’est pas encore disponible en Suisse et les effets à long terme sont en cours d’évaluation ). Les nouvelles hormonothérapies présentent, elles aussi, des résultats prometteurs. Quant à la radiologie, indispensable à l’établissement du diagnostic, elle se pratique aujourd’hui dans les sommets de la haute précision. Mieux, toutes les spécialités Avec le cancer du sein, le diagnostic précoce est un des alliés les plus efficaces des femmes qui doivent y faire face. Inutile de dire, dans ces conditions, que le matériel utilisé a toute son importance. On sait ainsi aujourd’hui que l’échographie permet d’identifier des lésions non repérées à la mammographie. On sait aussi que l’IRM est la plus précise à cet égard. Qu’elle permet de repérer des anomalies microscopiques.Reste qu’une fois reconnues, encore faut-il être capable d’en définir la nature exacte, de déterminer si elles sont, ou non, sont désormais associées pour une prise en charge toujours plus efficace, plus rapide et plus pertinente. Les échanges de vue entre gynécologue, radiologue et oncologue deviennent ainsi monnaie courante, surtout pour les cas « difficiles ». De quoi améliorer encore l’encadrement de la malade. De quoi surtout renforcer ses chances de guérison. malignes. Pour ce faire, les médecins pratiquent généralement une biopsie. Ils prélèvent un minuscule bout de tissu et le soumettent à analyse.Mais comment être sûr de prendre des cellules au bon endroit, au cœur de la lésion ? Comment aussi doser la quantité ainsi récoltée ? C’est là qu’intervient le guidage par ordinateur. L’appareillage utilisé dans l’établissement genevois conduit à une précision tout à fait unique en son genre. Un écran d’ordinateur permet en effet de suivre, en temps réel, le tracé de l’aiguille utilisée pour prélever les tissus à étudier. Et ainsi de prendre suffisamment – mais pas plus qu’il n’en faut non plus – de tissus, exactement là où il faut. Avec cette nouvelle technologie, le risque de se tromper est réduit à son strict minimum. D’autant douloureuses. Qu’elles sont de plus en plus performantes, y compris pour les femmes avec des seins denses. Que l’irradiation qu’elles engendrent correspond, Reste que chaque cas est différent. Chaque patiente demande une attention spécifique. « Notre rôle, poursuit le Dr Yves Wespi, n’est pas d’imposer quoi que ce soit. Il est d’informer, de présenter les options possibles, avec les avantages et les inconvénients, afin qu’elle puisse faire son choix en connaissance de cause. » Avant même la survenance de la maladie, le rôle du praticien est d’insister sur l’importance du dépistage. De rappeler qu’avec les équipements actuels, les mammographies sont rarement Mammographie. que la patiente est maintenue dans une position parfaitement immobile – sans pour autant que cela soit désagréable pour elle. L’intérêt est évident, puisqu’il permet de s’attaquer aux tumeurs les plus petites. Avec une précision tout à fait remarquable. Ce, bien sûr, dans des conditions de sécurité optimales et, qui plus est, avec des désagréments minimaux pour la personne concernée. La biopsie sous guidage IRM vient compléter les équipements déjà à la pointe de la technologie à la disposition des femmes à la Clinique des Grangettes. Et qui font de cette dernière une référence en matière de sénologie, mais aussi de gynécologie en général. Mieux, l’établissement privé pourra proposer, dès l’année prochaine, une prise en charge globale du cancer du sein à ses patientes. Du diagnostic jusqu’à la fin du traitement. en gros, à un trajet en avion Genève – Londres. Et que ces quelques petits inconvénients ne méritent en aucune manière de mettre sa vie en jeu. 10 ESTHETIQUE ESTHETIQUE Le formidable essor de la chirurgie cosmétique Cette nouvelle spécialité, née durant les dernières décennies, de la dermatologie et de la chirurgie plastique propose des interventions simplifiées et très peu invasives. d’interventions sous anesthésie locale, voire sans anesthésie. Sans risques médicaux Une manière de faire qui élimine l’essentiel des risques médicaux. L’efficacité de ces nouvelles techniques n’est pas à sous-estimer pour autant, souligne le Dr Friedli. Le Fraxel, par exemple, permet de remédier notablement au vieillissement de la peau ou à gommer des cicatrices d’acné. Lancée par Rox Anderson, père de tous les lasers au Harvard Hospital, cette technique révolutionnaire améliore la texture de la peau par un travail en surface, elle la relisse et élimine les dégâts provoqués par l’exposition au soleil. Dans le cas des cicatrices d’acné, les effets secondaires se limitent à quelques rougeurs minimes après le traitement. Même si le visage reste la zone la plus souvent traitée, pratiquement tout le corps peut profiter des bienfaits du Fraxel. Autre technique révolutionnaire et non invasive, le Thermage, qui permet également d’améliorer le tonus de la peau. Une sonde, au passage sur la peau, chauffe les protéines de collagène qui se contracte, ce qui induit une production sans risque de néo-collagène. Là encore, la plupart des traitements se font au visage, mais ceux d’autres parties du corps comme l’abdomen ou les bras deviennent de plus en plus fréquents. La chirurgie cosmétique devient populaire Les récentes évolutions cosmétiques et technologiques ont favorisé l’émergence de ces nouveaux traitements, mieux adaptés que ceux de la chirurgie traditionnelle. Elles ont surtout permis une incroyable démocratisation de la chirurgie cosmétique. « Des traitements qui étaient, il y a peu encore, réservés à une certaine élite sont aujourd’hui dispensés à Monsieur et Madame Tout-le-Monde, note André Friedli. Prenons le cas du Botox, par exemple. Il est tellement peu risqué et aisé d’emploi que de plus en plus de femmes et d’hommes ont envie de l’essayer. Et une fois au contact de la chirurgie cosmétique, la grande majorité des patients intègrent ces traitements à leur hygiène de vie et ils reviennent régulièrement. Et on y revient parce qu’on se sent bien... » Le plus lourd « organe » du corps L a peau ne se limite pas à des fonctions d’enveloppe et d’esthétique. Elle est un organe essentiel du corps humain et indispensable à la vie. Elle en est du reste l’organe le plus étendu et le plus lourd : pour une personne de 70 kilos, sa surface est d’environ 1,8 m2 et son poids d’une quinzaine de kilos. S auver sa peau : l’expression dit bien l’importance vitale de cet organe qui enveloppe notre organisme et en reproduit les formes extérieures. La peau bénéficie depuis longtemps d’une double spécialisation médicale, la dermatologie et la chirurgie plastique. Mais au-delà des fonctions essentielles qu’elle remplit pour notre corps, la peau en est la partie visible, la carte de visite en quelque sorte. Et c’est là qu’intervient une nouvelle discipline, la chirurgie cosmétique qui connaît depuis quelques années un succès fulgurant. Le but premier de la chirurgie cosmétique est de corriger les petites imperfections ou les premiers signes de vieillissement grâce à des techniques le moins traumatisantes possible, note le Dr André Friedli, le spécialiste en la matière de la Clinique des Grangettes. « Les clients qui ont recours à la chirurgie cosmétique ne désirent donc pas un changement radical de leurs traits, comme ce peut être le cas avec la chirurgie esthétique, poursuit le Dr Friedli. Il s’agit bien plutôt de personnes qui, tout en étant satisfaites de leur aspect, désirent le maintenir le plus longtemps possible en ralentissant les effets de l’âge .» La chirurgie cosmétique profite de l’avancement des connaissances et des technologies tout en misant sur des approches plus naturelles et plus accessibles que par le passé : il n’est pas question, en la matière, d’interventions lourdes et exigeantes, d’anesthésies générales ou de longues périodes d’hospitalisation, mais bien plutôt, dans la vaste majorité des cas, La première fonction de la peau est bien évidemment celle d’une barrière, puisqu’elle protège l’organisme face aux agressions extérieures. Mais la peau est aussi un récepteur sensitif capital. C’est elle qui nous renseigne sur le milieu extérieur, sa température, sa texture, son humidité. Et qui réagit en fonction de ce qu’elle perçoit, faisant office de 11 véritable régulateur thermique pour notre corps. Lorsqu’il fait chaud, la peau joue en effet le rôle d’un radiateur qui nous refroidit en dilatant ses vaisseaux et en perdant de la sueur ; au contraire, lorsqu’il fait froid, elle ferme ses vaisseaux pour que le sang ne se refroidisse pas au contact de l’extérieur. Elle représente en outre une importante réserve énergétique, par la graisse accumulée dans le tissu sous-cutané. La peau est donc un organe vital. Sa destruction sur une grande surface entraîne du reste la mort en l’absence de traitement. C’est par exemple le cas lors de brûlures étendues. Le Dr Friedli faisant un traitement avec un laser vasculaire. 12 ESTHETIQUE UROLOGIE 13 L’urologie à l’heure des nouvelles technologies Les progrès techniques permettent aujourd’hui et dans la plupart des cas des traitements plus efficaces et beaucoup moins invasifs que par le passé. C ontrairement aux idées reçues, l’urologie ne concerne pas que les hommes. Le Centre d’urologie des Grangettes en sait quelque chose, qui compte quelque 40 % de femmes parmi sa clientèle... Créé en 2004 par deux urologues, les docteurs Franz Schmidlin et Frank Mayer, ce Centre assure une permanence sept jours sur sept. Mieux, il offre à tout moment une prise en charge rapide et globale des urgences urologiques, et ce grâce à une étroite collaboration avec le Service des urgences de la Clinique des Grangettes. Le parc des Grangettes. « Un travail de rêve» Entretien avec le docteur André Friedli, spécialiste en chirurgie cosmétique. L e Dr André Friedli a fait une partie de sa formation aux Etats-Unis. Chirurgien cosmétique à la Clinique des Grangettes, il est aujourd’hui l’un des plus importants utilisateurs de Botox ou de produits de complément à Genève. Il prône surtout une intégration plus large du cosmétique et du médical en matière de chirurgie cosmétique. Entretien. ville mais dans un écrin de verdure et donc très calme, est favorable à une écoute optimale des patients. Et il y a surtout le plateau technique des Grangettes, très diversifié, ultramoderne et extrêmement performant. Je peux offrir ici de multiples traitements au laser, comme le tout nouveau Fraxel ou, selon les cas, utiliser d’autres appareils comme le Thermage. Comment expliquez-vous votre succès ? J’ai la chance de travailler dans un environnement exceptionnel, celui de la Clinique des Grangettes. Le personnel y fait preuve du plus grand des professionnalismes sans jamais oublier les aspects humains et conviviaux de son travail. Le cadre, proche de la Vous avez étudié et travaillé aux Etats-Unis. Quelles sont les différences entre les deux pays ? Je dirais qu’elles sont avant tout d’ordre culturel. Les Suisses me paraissent plus « raisonnables » que les Américains. Ils cherchent plutôt un résultat naturel, des changements minimes. Leur but, lorsqu’ils viennent me voir, n’est en général pas de s’améliorer pour être appréciés par leur entourage, mais d’être contents eux-mêmes, d’être bien dans leur peau. Imaginez-vous que j’ai des patients et des patientes qui ne veulent même pas dire à leur conjoint qu’ils ont eu recours à la chirurgie cosmétique. Mais votre travail ne se limite pas à la seule cosmétique... Non, loin de là. Je fais beaucoup de chirurgie, j’opère les tumeurs bénignes et malignes de la peau. Je contrôle l’aspect de la peau sur toute la surface du corps afin de détecter la présence éventuelle de mélanomes malins. Il s’agit d’une pathologie qui est loin d’être anodine et qui est malheureusement assez fréquente. Au cabinet, j’en diagnostique du reste une quarantaine par année. Le dépistage joue un rôle tellement important que je le propose à tous mes patients, même à ceux qui viennent au cabinet pour de petits traitements cosmétiques. La cosmétique ne peut donc pas se passer de médical ? Ils vont main dans la main et je suis persuadé qu’il faut intégrer le médical à la cosmétique et viceversa. Quand j’opère une tumeur au front, par exemple, je propose tout de suite un traitement postopératoire au Botox pour freiner la mobilité des muscles du front. Plus largement, la chirurgie cosmétique est un travail complexe avec beaucoup d’enjeux. Qu’est-ce que vous aimez de votre travail ? La richesse des rencontres diverses et multiples que je fais dans mon travail : j’apprends quelque chose sur la vie de chaque personne que je vois. Et bien sûr, il y a l’aspect technique qui est passionnant mais aussi créatif, qui est stimulant. Pour moi, c’est un travail de rêve. www.chirurgie-cosmetique.ch Le suivi médical classique n’est pas négligé pour autant. Les spécialistes du Centre traitent toutes les pathologies urologiques : calculs urinaires, maladies de la prostate, incontinence urinaire, tumeurs de la vessie, des reins ou des organes génitaux masculins, troubles de l’érection ou encore problèmes de fertilité. et intense au bas du dos, qui peut durer de quelques minutes à quelques heures. 90 % des calculs de moins de 5 mm s’éliminent toutefois spontanément à l’aide d’un traitement médicamenteux. Le choix du traitement dépend de la taille et de la localisation du calcul. Il repose sur divers examens : analyses de sang et d’urine, afin de vérifier l’état de la fonction rénale, et examens radiologiques ( dont le scanner ) des reins et des uretères pour déterminer la présence et la taille des calculs. « La majorité des lithiases est traitée de manière classique, avec une restriction hydrique ainsi que des médicaments anti-inflammatoires et anti-douleur », précise le Dr Schmidlin. Mais certaines situations nécessitent une prise en charge en urgence : lorsqu’il y a, par exemple, obstruction par le calcul et que le patient présente un état fébrile lié à une infection urinaire. Cette situation peut en effet conduire à une infection généralisée ( septicémie ) et nécessite dans ce cas une intervention rapide. Des douleurs persistantes ou des calculs dans un rein unique nécessitent eux aussi une intervention en urgence. Dans la vaste majorité des cas, le Centre d’urologie des Grangettes Traitements rapides et efficaces Les urologues des Grangettes reçoivent en urgence de nombreux cas de calculs urinaires, qui peuvent être très douloureux. Trois fois plus fréquents chez l’homme que chez la femme, ces calculs ou « lithiases » sont en fait un amas pierreux provenant de la cristallisation de sels présents dans l’urine. Lorsqu’un calcul passe dans les voies urinaires, il provoque une douleur soudaine Lithotripteur Storz de la 3e génération : fragmentation mini-invasive des calculs. privilégie les moyens non invasifs. « Pour traiter les calculs, la chirurgie ouverte est extrêmement rare aujourd’hui, explique le Dr Mayer, puisqu’elle ne touche que moins de 1 % des cas. Lorsque la lithiase ne passe pas avec un traitement classique, plusieurs traitements mini-invasifs sont possibles : la lithotritie extracorporelle, l’urétérorénoscopie rigide et souple ou encore la néphrolithotomie percutanée » ( voir ci-après. ) Une fois le calcul traité, un bilan métabolique ( prise de sang, analyse approfondie des urines ) est conduit afin de pouvoir trouver d’éventuels troubles dans la 14 UROLOGIE UROLOGIE 15 Des techniques adaptées L e Centre d’urologie des Grangettes dispose de tous les outils nécessaires pour traiter les calculs. Les techniques varient selon la taille et la localisation des calculs. calcul rein 1 Abord percutané 2 Dilatation de l’accès au calcul 3 Fragmentation du calcul avec un endoscope souple et un laser La lithotritie extracorporelle est la technique la moins invasive qui permet de traiter la plupart des calculs. Le lithotripteur envoie des ondes de choc qui traversent le corps tout en étant focalisées sur le calcul. Ainsi, sans avoir recours à une incision, ces ondes fragmentent le calcul en petits morceaux qui seront ensuite éliminés par les voies urinaires. Cette intervention nécessite une simple sédation et une courte hospitalisation. Il est néanmoins nécessaire de répéter parfois le traitement, voire d’avoir recours à une autre technique. L’urétérorénoscopie ( URS ) semi-rigide et souple qui permet d’extraire les calculs par voie naturelle lorsque la lithotritie extracorporelle est insuffisante ou contre-indiquée ( Plavix, Sintrom ). Un endoscope miniaturisé est introduit dans la vessie par l’urètre, et ce, jusqu’à l’uretère. Les calculs sont alors fragmentés de manière électrohydraulique ( URS semirigide ) ou au laser ( URS souple ) ou même prélevés intacts. Des endoscopes flexibles permettent d’accéder et de traiter des calculs jusqu’au niveau du rein. Cette intervention nécessite une anesthésie et demande une nuit d’hospitalisation. La néphrolithotomie percutanée ( NLPC ) qui est utilisée si le calcul est trop important ( en général supérieur à 1,5 cm de diamètre ) pour être traité par la lithotritie extracorporelle. Le chirurgien accède au calcul dans le rein par une ponction à travers la peau ( incision de 10 mm ) dans le dos ou le flanc. Un petit endoscope est introduit pour extraire le calcul. Si celuici est trop important, il peut être fragmenté à l’aide d’un laser ou d’un ultrason. Cette intervention est effectuée sous anesthésie et demande une hospitalisation de trois jours. Extraction percutanée d’un calcul rénal ( NLPC ). Les docteurs F. Mayer et F. Schmidlin effectuant une ablation partielle d’un rein. composition de l’urine. Ce bilan permet de donner des conseils alimentaires ou d’initier un traitement à la base du problème. Laser dernier cri Outre les calculs, le Centre d’urologie traite un nombre important de problèmes liés à la prostate. Cette glande du système reproducteur masculin est située sous la vessie et devant le rectum, au carrefour des voies urinaires et génitales. Dès l’âge de 40 ans, elle peut grossir et provoquer des troubles de la vidange de la vessie ( besoins fréquents et/ou nocturnes, impériosités ). On parle alors d’hyperplasie bénigne de la prostate. En fonction des symptômes ou des problèmes liés à l’obstacle, un traitement médicamenteux peut être proposé. Si celui-ci échoue, un traitement chirurgical est envisagé. Là encore, le Centre d’urologie des Grangettes propose de nouveaux traitements, moins invasifs et plus sûrs, grâce aux outils les plus récents qu’offre la technologie. Parmi eux, la résection bipolaire, une technique semblable à la résection classique, mais avec moins de complications. Ou encore l’utilisation du Laser KTP Green Light Laser 120 W, le plus puissant disponible sur le marché actuellement. « Cet outil acquis récemment par la Clinique des Grangettes permet des interventions semblables aux résections standard, mais de manière beau- coup moins invasive que la chirurgie », précise le Dr Schmidlin. Ce laser diffuse une énergie lumineuse qui chauffe les cellules et porte à ébullition l’eau qu’elles contiennent. Du coup, les cellules visées explosent. Outre une réduction du nombre de complications, cet outil offre l’avantage de pouvoir traiter des patients qui suivent un traitement d’anti-coagulation ( Sintrom, Marcumar, Plavix, Aspirine ) sans devoir l’interrompre ou le remplacer par un autre. L’incontinence urinaire, elle, touche les deux sexes. Elle peut apparaître à la suite d’une opération de la prostate chez l’homme ou après un accouchement chez la femme, mais elle peut aussi être liée à l’âge. « Des maladies neurologiques ou métaboliques, notamment le diabète, peuvent également être à l’origine des troubles d’incontinence urinaire », souligne le Dr Mayer. Le Centre d’urologie est à même de procéder aux meilleurs bilans urodynamiques pour poser le diagnostic et choisir le traitement adéquat. Un des Centres de référence européens Si le traitement conservateur ( médicaments et physiothérapie ) échoue, l’option chirurgicale est choisie. Et c’est à nouveau le choix d’une chirurgie mini-invasive que privilégient les urologues des Grangettes. La pose de bandelettes ou TVT ( Tension-free Vaginal Tape ) permet par exemple de régler une grande majorité de problèmes chez les femmes. Mais il existe également de nouvelles techniques pour des cas difficiles qui n’ont pas répondu à la chirurgie classique, comme le renforcement du sphincter par la pose de deux ballons au niveau du col vésical. Le contenu de ceuxci peut être réglé en ambulatoire pour s’adapter continuellement au besoin des patients. Le Centre d’urologie de la Clinique des Grangettes a été choisi comme un des Centres de référence européens agréé par la « European Association of Urology » pour l’application de cette technique innovante – nommée « Pro Act » pour les hommes et « Act » pour les femmes. Ce qui constitue une belle preuve de son excellence. Deux spécialistes reconnus L e Centre est sous la responsabilité de deux urologues indépendants : Le Dr Franz Schmidlin, spécialiste FMH en urologie opératoire, est privat-docent à la Faculté de médecine de l’Université de Genève. Il a complété sa formation à l’Université de Zurich et de Genève ainsi qu’à l’Université du Minnesota aux Etats-Unis. Il est également consultant à la Clinique d’urologie des HUG. Le Dr Franz Schmidlin. Le Dr Frank Mayer, spécialiste FMH en urologie et urologie opératoire, « Fellow of the European Board of Urology », a effectué sa Le Dr Frank Mayer. formation aux Hôpitaux académiques de l’Université de Freiburg ( Allemagne ), en Suisse alémanique et à Genève. Il collabore en tant que médecin associé avec la Clinique d’urologie des HUG. 16 PREVENTION PREVENTION On ne badine pas avec les vaccins La dernière épidémie de rougeole en Suisse le prouve : on ne saurait baisser la garde devant des maladies devenues rares, mais qui peuvent s’avérer mortelles et que l’on peut éviter par une simple vaccination. Le vaccin contre l’hépatite B cause la sclérose en plaques ? Cette rumeur, partie de France, a depuis été totalement démentie par une analyse à grande échelle sur un échantillon de 25 000 personnes. Les personnes vaccinées dudit échantillon ont même développé moins souvent de sclérose en plaques que celles qui ne l’avaient pas été, mais la différence n’était pas statistiquement significative. La vaccination contre l’Haemophilus de type B – qui entre dans le vaccin pentavalent – est-elle liée à l’augmentation du nombre de diabètes juvéniles ? Il est vrai que le nombre de cas de cette maladie augmente depuis les années 1990. Mais une très vaste étude scandinave a prouvé qu’il n’y avait aucun lien causal entre celle-ci et le vaccin. Cette augmentation des cas est très probablement liée à une meilleure surveillance ainsi qu’à des rapports médicaux beaucoup plus précis et exhaustifs sur la maladie. L es vaccins sont victimes de leur succès, aime à dire le Dr Alessandro Diana, expert pédiatre à Infovac et futur responsable des urgences pédiatrique aux Grangettes. Ils ont induit une diminution de la vigilance par rapport à des maladies devenues rares ( diphtérie, tétanos...), remettant en question l’utilité de la prévention. Dans le même temps, cette vigilance se reporte sur d’autres problèmes médicaux rencontrés par les enfants et amène certains à tirer hâtivement et sans réelle base scientifique des liens entre lesdits problèmes et la vaccination. Le vaccin contre la poliomyélite tue un enfant sur 1 million ? La chose était vraie par le passé, Celle-ci n’est toutefois pas un acte sans reproche, s’empresse de souligner le Dr Diana. Il s’agit d’une intervention médicale qui, comme toutes les autres, comporte des effets secondaires. Il s’agit tout d’abord d’une injection, douloureuse, avec des rougeurs, voire des hématomes à l’endroit de la piqûre. Elle peut provoquer de la fièvre et, dans certains cas, des réactions allergiques – maîtrisables. Mais ces « désagréments » ne sont rien au regard des risques encourus par les enfants non vaccinés, quoi qu’en disent les « apôtres » de la non-vaccination. Tour d’horizon de leurs allégations avec le Dr Diana. de tétanos est moindre chez les nouveau-nés, mais dans le même temps, le vaccin protège aussi contre la coqueluche, qui, à moins d’une année, peut être mortelle. On vaccine contre le tétanos des enfants qui ne sont pas en âge de marcher, donc de se blesser ? Le tétanos fait partie, dans le plan de vaccination usuel, d’un vaccin penta- ou hexavalent, autrement dit composé de cinq ou six vaccins. Il est vrai que le risque Le ROR ( rougeole - rubéoleoreillons ) peut-il induire l’autisme ? Les seuls effets avérés du ROR sont de la fièvre dans un cas sur dix, des plaques rouges sur la peau dans quelques cas sur cent, de rares gonflements des glandes salivaires. Dans un cas sur 3000, 17 lorsque l’on administrait encore le vaccin par voie orale, mais plus du tout aujourd’hui. L’industrie a mis sur pied un vaccin inactivé qui fait partie du vaccin combiné injecté. Plus généralement, tous les vaccins ont connu des améliorations remarquables. A l’image des voitures, peu de vaccins des années 1960 rempliraient les critères de sûreté exigés aujourd’hui. Le mercure, utilisé comme conservant, est aussi suspecté de favoriser l’autisme . Le mercure est effectivement toxique sous forme métylée. L’éthyl-mercure – qui ne pénètre pas dans le système nerveux central – était utilisé comme conservant. Malgré l’absence de tout lien causal, le mercure a été retiré dans la quasi-totalité des vaccins disponibles en Suisse. Le vaccin contre la BCG ne provoque-t-il pas de fortes réactions ? Ce vaccin est en effet l’un des plus réactogènes, mais il n’est plus utilisé pour les enfants de plus d’un an. Il apporte généralement un léger bénéfice chez les moins d’un an, contre la méningite de la tuberculose et sa forme Le Dr Alessandro Diana. disséminée. Comme la Suisse est en dessous du seuil endémique, il n’y est plus recommandé, mais reste fortement conseillé pour les petits enfants qui se rendent en zones endémiques pour plus de quatre semaines. Les risques de la non-vaccination L es vaccins protègent contre des maladies mortelles ou aux séquelles irréversibles. Illustration original e de Pecub. on note une convulsion fébrile, mais ce genre de réaction est le fait d’enfants qui connaissent aussi des convulsions lors d’autres états fébriles. Très rarement, un enfant sur 30 000, le ROR provoque une baisse transitoire des plaquettes dans le sang, donc un risque de saignement. Pour ce qui est de l’autisme, cette maladie apparaît à l’âge des vaccinations, certains leur en attribuent donc la cause. Mais c’est là une allégation sans fondement scientifique aucun, basée uniquement sur la simulta- néité de la vaccination et de l’apparition de la maladie. La prestigieuse revue médicale « Lancet » a suggéré un lien entre le ROR et des troubles intestinaux. « Lancet » a fait son mea culpa après qu’il fut apparu que le Dr Wakefield, auteur de l’article qui incriminait le ROR, avait été payé par des milieux industriels qui proposaient un vaccin monovalent, concurrent, donc, de l’habituel ROR trivalent. La diphtérie tue ainsi un malade sur dix par asphyxie ou défaillance d’organes vitaux. Elle a disparu de Suisse grâce à la vaccination, mais se trouve encore à quelques heures d’avion. Un quart des malades du tétanos, dont la bactérie est omniprésente, meurent encore aujourd’hui, mais les cas sont très rares dans notre pays. La bactérie Haemophilus de type B entraîne elle aussi, dans un cas sur dix, des séquelles graves ( surdité, handicap mental...), voire la mort. La poliomyélite provoque une paralysie souvent irréversible chez 1 % des personnes infectées, voire la mort dans 2 à 6 cas sur 10 si le virus attaque le système nerveux. L’hépatite B, elle, peut devenir chronique et dégénérer en cirrhose ou cancer du foie. Ce qui fait dire au Dr Diana que le vaccin contre cette maladie est le premier vaccin contre le cancer. Sans complication, la rougeole est très pénible. Mais elle peut aussi entraîner des pneumonies et une panencéphalite sclérosante ( 1 cas sur mille ), avec des conséquences neurologiques importantes et/ou un décès. Lors de l’épidémie en Suisse de 2002, deux malades en sont décédés. Actuellement on déplore une nouvelle épidémie de rougeole avec plus de 600 cas recensés. La rubéole est très grave chez les femmes enceintes, car elle provoque des fausses couches ou des malformations sérieuses, voire mortelles. Quant aux oreillons, maladie souvent bénigne, ils peuvent causer des méningites, la surdité ou une inflammation douloureuse des testicules responsable d’infertilité. La varicelle, souvent anodine chez les enfants, entraîne l’hospitalisation des deux tiers des jeunes adultes touchés, avec parfois des pneumonies, des méningites et des encéphalites. Rappelons enfin qu’une vaccination contre les pneumocoques et les méningocoques protège également contre des maladies qui peuvent être mortelles ( méningites, septicémie ). Devant de tels risques, mais également devant la réalité des effets secondaires et certaines croyances infondées, le Dr Diana rappelle le devoir d’informer des médecins, pour que chacun puisse se forger une opinion basée sur les faits et décider en connaissance de cause de l’utilité ou non d’une vaccination. Le corps médical et le public peuvent se renseigner auprès d’Infovac ( www.infovac.ch ) ou sur le site de la Commission fédérale pour les vaccins ( www.cfv.ch ). 18 PORTRAIT PROJETS ET DEVELOPPEMENTS Bienvenue aux Grangettes version 2010 Anastase Spiliopoulos, professeur au long cours Son nom fleure bon le pays qui l’a vu naître. La Grèce, où ses filles – une psychothérapeute et une avocate, nées en Suisse – ont choisi de s’établir et où grandit désormais son petit-fils de quatre ans. S ur son bureau de la Clinique des Grangettes, le buste de la déesse Igia, la déesse de la santé qui a donné naissance au terme « hygiène ». Au mur, au milieu d’une impressionnante collection de diplômes, en français, en anglais et en latin, un certificat rédigé en grec, sa langue maternelle. On est ici dans le royaume de Spilio, comme on l’appelait dans les couloirs des Hôpitaux universitaires de Genève, qu’il a arpentés pendant pas moins de 39 ans. Anastase Spiliopoulos n’a en effet jamais ouvert son propre cabinet. Par choix. Par attachement à une institution, où il a pu exercer ses talents de chercheur, d’enseignant et de spécialiste de la chirurgie thoracique ( entre autres ). Où il a greffé plus de 400 reins. Pratiqué sa première transplantation pulmonaire ( c’était le 7 juin 1993 ) et développé cette activité, sa « fierté ». Une institution qui l’a fait successivement chef de clinique, médecin-chef de service, puis finalement professeur. Pourtant, rien ne prédisposait ce fils de littéraires – ses parents étaient professeurs de latin et de grec – à embrasser la carrière médicale. Rien sinon peut-être cet hôpital municipal, bâti à Patras, sa ville natale, grâce à la générosité de son grand-père. Ou ces hasards de la vie qui font que le gynécologue qui accoucha sa mère par deux fois, pour lui et pour son frère, deviendra, des années plus tard, son... beau-père ! Rêver pour s’améliorer « Etre médecin, ce n’était pas un rêve d’enfant. J’aurais pu être architecte, agriculteur ou restaurateur de meubles. Pas avocat, car je n’aime pas beaucoup parler ni écrire », confie celui qui n’a jamais abandonné cette curiosité, ce goût d’apprendre, qui le faisait s’interroger, petit déjà, sur les mystères de la vie. Très tôt, il cherche, dans les livres dont il est friand, des réponses à toutes ces questions qui le taraudent. « Pourquoi a-t-on faim, mal ? Pourquoi saigne-t-on lorsqu’on tombe ? Pourquoi rêve-t-on ? A cette question, je n’ai d’ailleurs pas encore de réponse ! Mais je continue de rêver. De voyages, de rencontres. Ce que je préfère, ce sont les rêves en état de veille, car ils ne sont pas indépendants de notre volonté. » Le professeur Spiliopoulos effectuant une ablation partielle d’un poumon. Rêver, c’est, selon lui, le secret d’un « bon » médecin. Rêver à la manière de toujours s’améliorer. De perfectionner les techniques, les médicaments, les interventions. D’atteindre l’excellence. Genève s’est imposée dans sa vie un peu 19 La clinique privée entend rester une référence en matière médicale et améliorer toujours plus les prestations à ses patients. La preuve en trois chantiers. Le professeur Anastase Spiliopoulos. 1 par hasard. Par une « série de circonstances, heureuses ou non ». Dont la dictature, qui sévit au début des années 70 dans son pays. « Je ne pensais pas rester en Suisse au-delà de ma spécialisation. Je ne pouvais toutefois pas imaginer retourner vivre sous un tel régime, sans liberté d’expression. » En dépit de ses multiples déplacements professionnels – de Sète à New York, de Paris à Toronto – Anastase Spiliopoulos avait besoin de s’implanter quelque part. Ce quelque part fut Genève. De la Grèce, ce citoyen suisse depuis 1980 garde le goût de cette terre, ces plantes, ces arbres qu’il met un soin tout particulier à entretenir lors de chacun de ses séjours. De ces vieux meubles aussi qu’il chine dans les brocantes, les ventes aux enchères, et qu’il retape patiemment. Et s’il a aujourd’hui pris une semi-retraite, Anastase Spiliopoulos a choisi de mettre ses compétences au service des Grangettes. Directeur médical pour la chirurgie, il consulte, opère et participe à la gestion administrative, aux développements de la clinique. Il continue également, avec toute son équipe, à œuvrer au Centre valaisan de pneumologie, à Sion. Il se plaît surtout à transmettre son savoir, sa passion. Cette envie de repousser toujours plus loin les limites de la médecine. 2 3 Les nouveaux développements des Grangettes 1 2 3 Projet de développement du Centre de consultations d’urgences pédiatriques. Atelier d’architecture Brodbeck-Roulet Projet de développement de cabinets médicaux et service de radiothérapie. Atelier d’architectes Eric Dunant Projet de développement du nouveau bloc opératoire et bâtiment des lits pour patients étrangers et chirurgie esthétique. U n véritable « resort » hospitalier. Un vaste complexe médical, réunissant des soins de qualité, des prestations diversifiées et à la pointe de la technologie. Sans sacrifier ni le confort, ni le cadre ( unique ), ni l’accueil qui font la réputation de la Clinique des Grangettes. Cette dernière voit grand. Elle projette la réalisation d’un centre d’urgences pédiatriques, d’un nouveau bloc opératoire, d’un nouveu bâtiment destiné à accueillir une trentaine de lits pour ses patients étrangers, ainsi qu’un agrandissement du parc des Grangettes, situé de l’autre côté de la route de Chêne. Au cœur de ces projets ambitieux, la volonté d’offrir des services toujours plus performants, adaptés aux besoins d’une clientèle toujours plus nombreuse. « Notre challenge est de nous développer tout en préservant nos atouts – un environnement agréable, une ambiance familiale, un personnel humain et chaleureux, le tout, au cœur de la ville, détaille le directeur, Gilles Rüfenacht – tout en conservant une identité forte. » aura belle allure. Il sera surtout spacieux. Implanté sur quatre étages, dont deux en sous-sols, il abritera salles de soins et d’examens, cabinets de consultation, installations techniques. Tout ce qui fait en somme un centre de premier plan dédié aux plus jeunes. Un pavillon de forme ovale et transparent, posé sur un plan d’eau. Le futur centre d’urgences pédiatriques de la Clinique des Grangettes Intégré dans le réseau cantonal des urgences, le futur centre devrait accueillir ses premiers patients au début 2009. Il sera Urgences pédiatriques, visite guidée placé sous la responsabilité médicale du Dr Alessandro Diana. Et devrait ainsi soulager les urgences pédiatriques existantes, souvent surchargées. Reste que rien n’aurait été possible sans la générosité de la Fondation Wilsdorf, qui a choisi de financer le bâtiment. Et d’en confier la gestion à la Clinique des Grangettes. « Nous avons développé une collaboration forte et réussie pour répondre aux besoins de la population et des familles », se réjouit Gilles Rüfenacht. Un bloc opératoire dernier cri et des salles d’intervention vastes, de plus 20 PROJETS ET DEVELOPPEMENTS de 50 mètres carrés : le nouveau quartier général des chirurgiens – qui devrait être inauguré au début 2010 – a pour objectif d’étendre les capacités d’intervention de la clinique bien sûr. Mais aussi d’améliorer le confort du personnel médical appelé à œuvrer dans ces lieux. quente. Le parc des Grangettes version 2008 proposera ainsi un suivi des patients encore amélioré. Il permettra de renforcer RENCONTRE les synergies – les examens ou interventions qui ne pourront être pratiqués directement sur le site, pourront l’être à la clinique – et André Raboud, un instinctif « en quête d’absolu » de proposer une médecine extrêmement pointue, dans un cadre résolument « humain ». Construction et développement durable Brève rencontre à Saint-Triphon avec un artiste un peu sorcier dont l’œuvre fascine et dont les sculptures animent le parc des Grangettes. Bloc opératoire et bâtiment des lits « Certaines opérations sont de plus en plus complexes. Il est important que les médecins et l’ensemble des collaborateurs puissent travailler dans des conditions optimales. Indirectement, c’est évidemment le patient qui en bénéficie, puisqu’un bon environnement de travail a forcément un impact sur la qualité des soins », souligne le directeur. Le sculpteur André Raboud. A ucune concession à la couleur, dans les sculptures d’André Raboud : elles sont noires, souvent monumentales, en granit des Indes ou d’Afrique. On peut en voir en Valais, en Hollande, au Japon, à Genève. Particulièrement dans le parc de la Clinique des Grangettes, où il y en a quatre. L’une d’elles, intitulée « Chemins verticaux », est une invitation au voyage : venue des origines du monde, une barque de pierre glisse sur la rivière du temps. Vers quelle destination ? On pense au Styx, à Moïse sauvé des eaux... Le bloc et le bâtiment des lits qui l’accompagnera seront reliés à l’actuelle Clinique des Grangettes, afin de garantir la fluidité des mouvements et la rapidité des interventions entre les différentes ailes du centre médical. Gilles Rüfenacht aime raconter que certains médecins du parc des Grangettes consultent non seulement au milieu de cèdres du Liban, mais ils voient parfois des patients d’un genre un peu particulier s’approcher de leurs fenêtres : des écureuils ! Au-delà de l’anecdote, le directeur en est convaincu, « un tel environnement rassure, apaise ». Parc des Grangettes Là, dans ce petit écrin verdoyant, plusieurs médecins ont établi leurs cabinets et pratiquent une médecine ambulatoire. Des gynécologues, des urologues, des chirurgiens, des dermatologues, des ophtalmologues ou des oncologues. L’idée aujourd’hui est d’agrandir encore ce pôle de compétences médicales. Et de développer une offre déjà consé- Le Centre de consultations d’urgences pédiatriques, œuvre des architectes Brodbeck-Roulet. L es architectes et les concepts peuvent être différents. Tout comme les affectations futures. Mais les préoccupations, elles, sont semblables. Les chantiers menés actuellement dans le périmètre de la Clinique des Grangettes et du parc qui lui fait face visent au respect de l’environnement dans lequel ils s’inscrivent. Ils font également une large place à la lumière naturelle. A l’ouverture sur l’extérieur, sur la cité. Ceci expliquant en partie cela, le bois est un des matériaux de prédilection des constructions à venir. On y trouve certes aussi du béton, du métal et du verre. Du verre, pour une luminosité optimale. De l’eau également, en particulier autour des urgences pédiatriques. « Cela donnera l’impression d’un bâtiment qui flotte, sur une île », explique Emmanuel Charpié, l’architecte du bureau Brodbeck-Roulet, responsable du projet. L’eau encore, mais à l’intérieur du bâtiment cette fois, avec un aquarium unique de neuf mètres de haut. Car tout a été pensé pour rendre moins difficile, plus agréable, le séjour des patients appelés à passer dans les locaux de soins. Que ce soit de manière ambulatoire ou pour une durée un peu plus longue. Couleurs gaies, chaudes pour les urgences pédiatriques. Tons clairs, doux, pour les cabinets médicaux. Tout a surtout été pensé pour limiter autant que faire se peut l’impact sur l’environnement. Les énergies sont renouvelables, les déchets réduits à leur portion congrue et les espaces naturels préservés. Comme un hymne au développement durable, un symbole d’« une responsabilité écologique, d’une efficacité économique et d’une vitalité socioculturelle », pour reprendre la formule d’Eric Dunant, l’architecte en charge du parc des Grangettes, qui a déjà réalisé le premier bâtiment médical « Minergie » en ce lieu. 21 Comme souvent dans l’œuvre de l’artiste franco-suisse, qui sculpte depuis bientôt quarante ans, l’écho des mythes résonne à la surface d’une matière à la fois polie et acérée. « Le passage est un des thèmes sur lequel je travaille depuis longtemps », explique-til. Le sculpteur a gagné de nombreux concours internationaux, beaucoup exposé et parle de son travail pour les Grangettes comme « d’une très belle aventure ». Succès précoce Il sculpte désormais pour réaliser des expositions, quand ce n’est pas « juste pour le plaisir ». Et toujours de grandes pièces. Depuis début 2007, il en a déjà vendu trois, dont une à la ville d’Aigle. André Raboud a connu le succès assez vite. Pourtant, sa simplicité est à la mesure de son talent, qui est très grand. Par les fenêtres de sa maison de Saint-Triphon, on voit un bout de jardin de rêve : herbes un peu folles et vieux rosier rose ébouriffé. Car les végétaux représente son autre passion, et dans le Sud de la France où il vit une partie de l’année, il a planté des variétés exotiques, histoire peut-être de se rappeler ses vagabondages. neutralité sur les autres et équilibre l’influence des pierres de terre, rouges, dont l’énergie peut être excessive. D’ailleurs, dans les jardins zen, on pose toujours des pierres vertes polies par le temps. » On pourrait l’écouter encore longtemps parler de la nécessité de créer des sculptures « qui irradient ». Il y a du sorcier dans Pierre « radiale» Mais pour l’instant, il parle de son choix du granit, « une matière très belle, sans concession, très dure aussi et dans laquelle les cassures sont les plus vives » ; du Japon, où il a travaillé sept mois et où trois musées, dont celui d’Hiroshima, ont acheté des sculptures ; de l’Amazonie et de l’Inde, autant de voyages, autant de jalons qui orientent le cours de son chemin artistique. Il évoque encore le temple de Tical au Guatemala, dans la forêt du Peten, « où deux sculptures se font face, si puissantes, si habitées qu’on perçoit la dimension sacrée de l’espace qui les sépare et qu’elles délimitent à la fois ». La pierre sculptée, dit-il, peut transformer l’espace autour d’elle. Curieux de tous les ailleurs, il s’est intéressé à la culture celte et à la tradition du compagnonnage : « Les pierres angulaires posées par les compagnons étaient toujours vertes et en serpentine. Cette matière est également sacrée chez les Mayas, au Japon et en Inde. La pierre verte est celle des eaux profondes, elle est première et « radiale ». Elle exerce un effet de Grand monolithe, Triennale de Bex 2006. ce personnage qui semble avoir le don à la fois de la légèreté et de la gravité. Sans doute « bon vivant » à ses heures, il se définit lui-même comme « un instinctif en quête d’absolu ». A quoi bon, dit-il, casser des cailloux pour en extraire des formes si celles-ci ne sont pas remplies par le souvenir, la douleur, le vertige du destin humain ? 22 PROJETS ET DEVELOPPEMENTS Les nouveaux habits de la maternité ���������������� A vec l’aide de l’architecte d’intérieur genevois Yves Bessard, la Clinique des Grangettes a rénové toutes les chambres de son secteur obstétrique. « Le pari était d’allier esthétique et sécurité des soins », souligne Yves Bessard. Pari réussi, les chambres, à la fois contemporaines et chaleureuses apportent tout le confort nécessaire pour la maman et son bébé. « Nous avons conçu et fabriqué un fauteuil « Grangettes » idéal pour les mamans qui allaitent dans leur chambre », explique l’architecte d’intérieur. Rappelons que la maternité de la Clinique accueille environ 1000 mamans par année, ce qui fait d’elle depuis plusieurs décennies déjà la première maternité privée en Suisse. Impressum Edition automne-hiver 2007 2008 Editeur : Editions des Grangettes Rédaction : Claire Kaplun, Elisabeth Gilles, Pascal Praplan Maquette, graphisme et photos : Fausto Pluchinotta Production : Clinique des Grangettes Tirage : 100 000 copies Adresse : Clinique des Grangettes 7, ch. des Grangettes CH - 1224 Chêne-Bougeries Tél. +41 22 305 01 11 Fax +41 22 349 80 21 www.grangettes.ch www.grangettes.ch ��������� ���� ����������� � � � ��� ������� ���� ����������� � � � �������� ���������������� � � � ����� �� ��� �� � ��� ������� � � � ����������������� �������������������������� www.grangettes.ch ��������� ���� ����������� � � � ��� ������� ���� ����������� � � � �������� ���������������� � � � ����� �� ��� ��� ��� ������� � � � �����������������