Synthèse des Assises de la vie associative 14 mars 2015
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Synthèse des Assises de la vie associative 14 mars 2015
Synthèse des Assises de la vie associative 14 mars 2015 1 Table des matières : – Déroulement de la journée Page 3 – Discours d'introduction de Paul LE BIHAN, Maire de LANNION Page 4 – Discours de Christian HUNAUT, 1er adjoint au Maire de LANNION Page 7 – Intervention de Patrick CLERMONT, délégué régional des MJC de Bretagne Page 10 – Synthèse atelier groupe 1 Page 15 – Synthèse atelier groupe 2 Page 20 – Synthèse atelier groupe 3 Page 23 – Synthèse atelier groupe 4 Page 25 – Synthèse atelier groupe 5 Page 30 – Synthèse atelier groupe 6 Page 36 – Epilogue Page 40 2 ASSISES DU MONDE ASSOCIATIF LANNIONNAIS SAMEDI 14 MARS 2015 – CARRE MAGIQUE Déroulement de la journée 9 h : Accueil. 9 h 30 : Discours d'introduction et restitution du questionnaire. 10 h 45 : Pause. 11 h 00 : Intervention de Pierrick ROUSSELOT, Vice-président de Lannion Trégor Communauté. 11 h 15 : Témoignage de Patrick CLERMONT, Délégué régional des MJC de Bretagne. 12 h 30 / 14 h : Pause collation. 14 h : Début des ateliers sur les thèmes : - Forces et faiblesses du partenariat Ville / Associations. - Développement des collaborations, mutualisations. - Complémentarités des partenariats Ville / Lannion Trégor Communauté / Associations. 16h : Pause. 16 h 30 : Premier retour des ateliers par Patrick CLERMONT 16 h 45 : Conclusion de la journée et perspectives. 17 h : Fin 3 ASSISES DU MONDE ASSOCIATIF LANNIONNAIS SAMEDI 14 MARS 2015 – CARRE MAGIQUE DISCOURS D'INTRODUCTION DE Paul LE BIHAN Maire de LANNION Mesdames, messieurs, chers responsables du monde associatif de LANNION, Je tiens avant tout à vous remercier toutes et tous d'avoir pris de votre temps de bénévole pour venir participer à ces premières Assises du Monde Associatif Lannionnais. Je remercie également le Carré Magique de nous accueillir. Depuis que le lancement de ces Assises a été effectué le 03 février dernier, j'ai pu voir, entendre, lire différentes choses sur ces Assises : des craintes, des peurs mais aussi des fantasmes surprenants. D'ores et déjà, et je veux que ce soit bien clair dès maintenant = si nous vous réunissons, ce n'est pas pour vous dire que nous allons arrêter de soutenir les associations de LANNION, que nous n'allons plus vous prêter de salles, que nous allons forcer toutes les associations à payer les fluides, que nous n'allons plus donner aucune subvention à aucune association. LANNION a la chance d'avoir une force associative incroyable, que nous avons toujours souhaité soutenir. Je laisserai après moi Christian HUNAUT revenir plus en détail sur ce soutien. Mais sachez d'ores et déjà que la municipalité a toujours, et, je le dis solennellement, continuera à soutenir ce monde associatif, vital pour le dynamisme, la notoriété et l'épanouissement de LANNION et de nos concitoyens. Mais, aujourd'hui, nous devons nous attacher ensemble à construire l'évolution de ce soutien. Car, aussi bien nous sommes parfaitement et entièrement conscients de la nécessité de continuer à vous soutenir, 4 aussi bien nous devons, nous-même, gérer un contexte nouveau que nous, Ville de LANNION, traversons. Je ne vais pas revenir sur ce que je vous disais le 03 février dernier, mais, aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, nous n'avons plus les moyens de continuer à dire oui à tout, sans condition. En effet : - Demander aux services techniques de monter une tente sous un préau, ce n'est plus possible. - La sous-location par une association d'un local mis à disposition gratuitement par la Ville, ce n'est plus possible - Demander à toute heure du week-end une aide des services techniques pour des tâches qui peuvent être effectuées par des bénévoles, ce n'est plus possible. Plus largement, nous devons revoir ensemble notre manière de fonctionner, et je dirai même …..... de mieux fonctionner. C'est certain que le contexte particulier que nous traversons, notamment financier, nous oblige à trouver des réponses, mais c'est en concertation que nous devons le faire. Pour ces Assises, il est nécessaire que les échanges soient constructifs et dépassent les petits problèmes de chacun pour se pencher sur les solutions à trouver pour tous. Personnellement, je vois 4 objectifs à ces Assises : 1) Optimiser la dynamique associative de la Ville dans un environnement contraint. 2) Dans un cadre participatif, explorer de nouvelles solutions pour résoudre les équations posées. 3) Confirmer le cadre communal de la compétence associative. 4) Redéfinir le cadre des partenariats Ville / Associations. Pour se faire, nous allons donc avoir différents temps d'échange. A ce sujet, je souhaite remercier Patrick CLERMONT, Délégué régional des MJC de Bretagne, de sa présence et de sa participation. Il nous apportera son témoignage et son regard extérieur, nécessaire dans une phase d'évolution. 5 Cet après-midi, il y aura également 6 groupes de travail, qui travailleront chacun sur 3 thématiques. Je remercie toutes les personnes qui se sont portés volontaires pour participer à ces groupes de travail. Je sais que certains d'entre vous sont frustrés de n'avoir qu'un représentant par association pour ces groupes de travail. Cette volonté de notre part traduit le souhait de favoriser des échanges constructifs en évitant des groupes trop nombreux qui risqueraient d'être contre-productifs. Mais sachez que les synthèses qui découleront de ces Assises pourront être diffusés à l'ensemble de vos bénévoles. Surtout, et je pense que nous le savons tous, ces Assises ne sont pas un point culminant, mais bien un départ dans une refondation des échanges Ville-Associations. Nous savons pertinemment que ce n'est pas ce soir que toutes les solutions seront trouvées. Mais, de la qualité de nos échanges aujourd'hui découlera la « matière brute » qui servira de socle à cette future refondation de nos échanges, au service du monde associatif lannionnais et de nos concitoyens. Je vous remercie de votre attention, de votre présence et vous souhaite une journée des plus studieuses. 6 ASSISES DU MONDE ASSOCIATIF LANNIONNAIS SAMEDI 14 MARS 2015 – CARRE MAGIQUE DISCOURS DE Christian HUNAUT 1er adjoint au Maire de LANNION Mesdames, messieurs, chers responsables du monde associatif de LANNION, 320 associations !! Pour une ville de près de 20 000 habitants, LANNION a la chance de pouvoir compter sur 320 associations, et de toutes sortes = culturelles, sociales, sportives. A mon sens, ce chiffre traduit à lui-seul la force associative que vous constituez. Si notre ville peut être fier de ce chiffre, c'est en premier lieu grâce aux bénévoles. Et, ceux qui me connaissent le savent : oui, je sais ce que « bénévole » veut dire. J'ai commencé simple adhérent de l'association lannionnaise de Kayak, avant de devenir représentant départemental puis président national de la fédération de Kayak, sans parler de ma participation au CNOSF. Alors, donner du temps bénévole, démarcher les sponsors, être face aux collectivités (- moment jamais simple !!-), donner un coup de main le dimanche matin pour mettre les barrières, …. jusqu'à assister à ce genre de rassemblement que nous vivons aujourd'hui … Oui, je l'ai déjà vécu. Et, au risque de paraître pour un « ancien combattant associatif », j'ai également connu 5 maires différents, que j'ai côtoyés aussi bien comme bénévole que comme conseiller municipal. Pourquoi dire tout ça ? Simplement pour vous indiquer que j'ai pu voir, à travers mes 2 casquettes de bénévole et de conseiller municipal, cette « tradition associative lannionnaise » grandir et se renforcer au fil des décennies. On peut d'ailleurs aisément faire une comparaison entre l'évolution de ce monde associatif, et l'expansion du secteur économique de LANNION, notamment dans les nouvelles technologies, qui ont permis d'attirer de nouveaux salariés, de toute condition sociale, qui ont souhaité mettre une partie de leurs temps de loisirs au service des citoyens. 7 Si les créations d'associations sont aussi florissantes, c'est avant tout grâce à ceux qui les ont créés et les ont fait vivre = les bénévoles. Je pense que c'est aussi parce que, au niveau de la municipalité, nous avons souhaité encourager, du mieux que nous pouvions, le tissu associatif lannionnais. Car, comme disait M. le Maire, la municipalité est, encore aujourd'hui, parfaitement consciente de la vitalité du monde associatif, nécessaire au dynamisme, à la notoriété et à l'épanouissement de LANNION et de nos concitoyens. Et, la restitution du questionnaire que va faire Anthony PEZRON en sera encore un bel exemple C'est la raison pour laquelle, tout au long de ces années, et encore aujourd'hui, nous sommes attentifs à pouvoir soutenir au mieux les associations. Cela se traduit par différents moyens. A ce sujet, certaines personnes s'attardent au soutien financier = « si j'ai une subvention dite « financière », ça veut dire que je suis reconnu . Si je n'en ai pas, ça veut dire que je n'intéresse pas la municipalité ». C'est bien évidemment faux ! Pour tout le monde associatif, nous pouvons mettre à disposition : - des salles (de réunion, de quartier ….) - les moyens des services techniques (humains, matériels ...) - des locaux, avec les fluides (électricité, eau ….) pris en charge par la municipalité - des moyens de communication (par exemple le portail associatif Internet où 150 associations ont été formées pour l'utiliser, des panneaux lumineux …..) Aujourd'hui : • 1,2 million d'euros sont versés en subvention financière aux associations par la Ville de LANNION • L'ensemble des prestations « annexes », que jusqu'à présent nous sousvalorisions, a été estimé autour de 3,8 millions d'euros C'est donc près de 5 millions d'euros qui sont débloqués par la Ville de LANNION au service des associations. Et si je vous en fais part, c'est bien pour matérialiser un appui de la Ville qu'il est primordial de faire et de perpétuer. Maintenant, et en tant qu'ancien responsable, je n'ai pas peur de le dire = pendant longtemps, il n'y a pas eu de critères particuliers quant à l'apport technique proposé aux associations. Dès qu'il y avait un besoin d'une association, la municipalité essayait toujours de s'arranger pour qu'il soit assouvi. 8 Sans doute n'avions-nous pas l'utilité de mettre en place des critères car Lannion pouvait se permettre financièrement de répondre à la plupart des demandes sans devoir hiérarchiser, autrement que par une planification. Aujourd'hui, la nouvelle donne financière qui nous est tombée dessus fin 2014 nous a amené à regarder de plus près notre mode de fonctionnement aussi bien en interne, qu'auprès de nos différents partenaires dont les associations. Pour rappel, cette baisse de dotation est en 2015 de 500 000 € Mais, comme l'a dit M. le Maire, qu'on soit bien clair = il ne s'agit pas d'arrêter toutes les aides que nous apportons à la Ville de LANNION. Toutefois, aujourd'hui, nous devons réfléchir autrement, améliorer les relations entre associations, faciliter les échanges, mutualiser. Aplanir aussi certaines situations aberrantes (heureusement minoritaires), que nous avons découvert ces derniers mois. Mais avant tout, créer un nouveau partenariat entre la Ville et les Associations. Et pour se faire, c'est être aussi à votre écoute. Sans trop déborder sur la restitution des questionnaires, il y a des tendances intéressantes qui se dégagent. Il y a aussi des idées et des remarques à creuser. Mais, ce que nous souhaitons surtout aujourd'hui, c'est que les échanges soient le reflet de vos idées d'avenir. Car, aujourd'hui, vous avez des problèmes, nous en avons aussi. Alors, comment trouver la bonne formule et les solutions qui aideront les uns et les autres ? Tel est l'enjeu à mon sens de ces Assises. Vous avez pu voir le déroulé de la journée. Nous ferons, avec M. le Maire et M. CLERMONT, le tour de tous les ateliers, pour s'imprégner de vos échanges. Mais, ce que j'ai appris dans mes fonctions de bénévole, c'est avant tout de continuer, d'échanger, d'innover, d'aller de l'avant. C'est comme ça qu'on construit un avenir. Je vous remercie de votre attention. 9 INTERVENTION DE M. PATRICK CLERMONT DELEGUE REGIONAL DES MJC EN BRETAGNE « Emparez vous du projet associatif ! » Après un rapide historique relatif à l'esprit de la loi de 1901, Condorcet, Léo Lagrange en 1936 puis les 30 glorieuses, P. CLERMONT affirme que la responsabilité dans la gestion associative est COLLECTIVE et qu'il ne faut laisser à personne le soin de s'en charger exclusivement ; pour lui, aujourd'hui « être capable de » c'est avant tout « rendre capable de » ; la société dépend de sa capacité à faire avec les autres ; la question que chacun devrait se poser est « en quoi suis-je favorisant ou discriminant à cette volonté d'utilité sociale pour mon Territoire ? L'enjeu associatif est bien de fabriquer de la citoyenneté, de la dignité humaine ! Pour se faire, et à l'horizon des 5 prochaines années, il précise l'importance de mettre en place des balises dans le projet associatif : 1) Re-poser le projet associatif = qu'est-ce qu'on veut faire à l'avenir ? 2) Comment produire du faire associatif ? 3) Comment être proche des jeunes pour favoriser leur engagement, et développer une capacité de démocratie et de transmission ? 4) Qu'est-ce qu'on produit dans notre association ? 5) En quoi l'association permet à une personne de se construire quelquechose (un savoir, une pratique, une citoyenneté) ? 6) Comment « Être capable de » = aider certaines personnes à faire avec les autres, à produire avec les autres ? Comment collectivement on peut travailler là-dessus ? A ce sujet, il évoque l'évolution de l'humain dans le monde associatif, entre une balance déséquilibrée bénévoles actifs / bénévoles consommateurs, et le souci de sauvegarde de l'emploi dans le monde associatif. - Intervention du public : Les associations participent à l'emploi et à la vie économique. M.CLERMONT répond que les collectivités ont un rôle à jour pour nourrir les emplois associatifs des communes. - Intervention du public : Les associations ont un rôle à jouer dans la défense de la langue bretonne. M. CLERMONT confirme qu'il partage ce point de vue et qu'il a participé, personnellement, à la mise en place d'une association, Mervent, visant à mutualiser des cours de bretons en pays de Cornouaille (région de QUIMPER). – Delphine CHARLET, Adjointe au Maire de LANNION et vice Présidente à Lannion Trégor Communauté (LTC) précise qu'il n'existe pas de champ exhaustif, des propositions de transferts à LTC et que la question du soutien à la langue bretonne par LTC est évoquée dans de nombreux territoires de l’agglomération. – 10 - Intervention du public : « Nous sommes dans un trou noir ! Pris entre les communes qui réduisent leurs aides et LTC, qui ne s'est pas encore positionnée sur le fait associatif. Vers qui se tourner lorsque l'on sollicite des équipements ? » - Paul LE BIHAN, Maire de LANNION et Vice Président à LTC rappelle le mécanisme de transferts de compétence en prenant l'exemple en 2005 du Carré Magique ; il explique que la logique de transfert à LTC est liée à une volonté de développement du service, jugé d'intérêt communautaire, développement qui ne peut être supporté par une seule commune. Il explique aussi que le transfert de compétence fige les charges et que la participation de Lannion au fonctionnement du Carré Magique est figée en 2005, mais qu'elle incombe chaque année à la ville de LANNION, malgré le transfert à LTC ; l'opération de transfert d'équipement n'engendre donc pas de marges financières pour la ville. - Paul LE BIHAN explique que dans toute association Lannionnaise, on compte des Lannionnais et des extérieurs à Lannion. De ce constat, il ne faut pas en déduire que tout le volet associatif va être transféré à LTC ; il y aura des discussions entre élus, avec les associations, des critères d'intérêts communautaires à définir. Le rôle d'un élu c'est de faire des choix d'appliquer une politique ; le critère du lieu de résidence des membres des associations n'est pas le seul à prendre en compte dans les réflexions ville / LTC. - Françoise LE MEN, conseillère municipale à LANNION : Une subvention c'est une charge, mais a-t-on chiffré la ressource créée par les associations ? Christian HUNAUT, Adjoint au Maire de Lannion, en charge notamment de la vie associative, répond qu'il est difficile de répondre à cette question, presque philosophique ! La Région a fait des études sur l'impact économique du sport sur la Bretagne, mais d'un point de vue impact sur l'humain, le lien social, c'est très compliqué à évalué. M. HUNAUT rebondit en expliquant que d'une manière globale, l'aide de la ville aux associations est compliquée à chiffrer, on en a une assez bonne idée mais pas de photographie précise. M. CLERMONT donne l'exemple d'une ville qui a cassé la dynamique associative et 20 ans plus tard, il n'y a pas eu de reprise ! Il faut donc être très vigilant en la matière. - Intervention du public : Des emplois associatifs sont menacés avec la baisse des subventions. Eric ROBERT, Adjoint au Maire de Lannion, en charge des finances, répond que les collectivités ont changé brutalement de Monde avec la baisse des dotations d’État ; pour autant la ville de LANNION a fait le choix de ne pas toucher à l'emploi. LTC, comme l'ensemble des communes se doivent d'équilibrer leur budget, cette situation est une nouvelle Histoire et c'est à nous de l'écrire ensemble, dès cet après-midi ! - M. HUNAUT explique qu'il a crée l'association sport Trégor 22, qui mutualise des emplois sportifs sur plusieurs communes ; certaines communes ont brutalement baissé les heures demandées et donc payées aux salariés, fragilisant ainsi l'emploi tout entier. Il faut que les collectivités puissent offrir un cadre sécurisé en matière d'emploi aux associations et il pense que LTC a un rôle à jouer dans ce cadre. Il faut 11 noter que le Conseil Départemental et la ville de Lannion ont plafonné leurs participations aux financements des emplois associatifs, mais que pour autant le coût des emplois augmente chaque année. - Intervention du public : Quel est l'impact du monde associatif sur le Trégor ? Exemple de l'association Ker Huel Contact , qui compte 600 000 € de masse salariale annuelle pour 2% de subvention publique. L'impact économique est indéniable, tout comme l'impact social avec des personnes qui retrouvent un équilibre social. Proposition de raisonner par secteur associatif car les associations d'insertion ont des spécificités. LTC devrait jouer un rôle dans le soutien à ce secteur. - Anne-Claire EVEN, conseillère municipale à Lannion explique que les hyper-actifs de plus de 60 ans ont besoin de se sentir utiles. Elle propose que chaque association valorise le travail de ses bénévoles pour se rendre compte de l'impact économique du monde associatif. Paul LE BIHAN répond que cela a déjà été fait sur une ou deux associations et que les résultats sont impressionnants ! Christian HUNAUT reprend en disant que ce genre de comptabilisation est assez répandue dans l’organisation d'événements sportifs et que bien souvent la valorisation du bénévolat revient à doubler le budget initial ! Patrick CLERMONT s'appuie sur les exemples donnés pour conclure que certes, il doit y avoir une valorisation du bénévolat, mais qu'il faut absolument que le bénévolat perdure, faute de quoi les actions s'arrêteront, car les collectivités n'auront pas les moyens de compenser. - Yvon BRIAND, conseiller municipal de LANNION se demande quelle analyse portée sur le nouveau rapport entre les pouvoirs publics et le monde associatif. Il précise que nous sommes dans une « économie du don » mais qu'il faut sécuriser le cadre pour les associations. Quels outils utiliser pour tracer un cadre qui se modifie ? P. CLERMONT défend l'idée de travailler sur des conventions pluriannuelles avec les associations pour donner une lisibilité et une sécurité dans les relations. Il précise également qu'il faut absolument garder à l'esprit « le projet citoyen » de l'association, ne pas tomber dans le « tout prestataire » avec des associations qui suivent des cahiers des charges, comme le feraient des entreprises ; cet écueil est à éviter, autant que faire se peut, car sinon, les conséquences peuvent s'avérer dramatiques, notamment sur des problématiques enfance jeunesse. - Intervention du public : Dans chaque association, il y a des expériences pour lutter contre le consumérisme ! L'objectif est de chercher à donner et à recevoir plutôt que de consommer passivement. Christian HUNAUT rebondit en expliquant que c'est exactement le sens de son engagement associatif, qu'il compare à une balance dans laquelle il donne et il reçoit. Donner sans recevoir engendre un risque de mépris. Il cite LAVOISIER « Rien ne se perd , rien ne se crée , tout se transforme » et dresse une analogie avec l'engagement bénévole, dans lequel on ne peut être que consommateur ou que contributeur ; il remercie les membres de l'assemblée pour leur présence, car c'est de l’énergie reçue pour aller de l'avant. 12 - Patrice KERVAON, Adjoint au Maire de Lannion et Vice Président de LTC, prend l'exemple de nombreuses associations qui n'ont pas de rapport d'activités et ne participent pas non plus à des événements ; ces associations, s'engagent sur des valeurs et jouent un rôle de transformation sociale (exemple de AC Tregor, peuple des dunes) ; une association c'est aussi cela : un engagement , il n'y a pas systématiquement de ventes d'activités ni de prestations de services. - Intervention du public : Les associations ont effectivement un rôle essentiel à tenir pour fabriquer de la citoyenneté, mais de nombreux obstacles se dressent (montée de l'individualité, professionnalisation, normes contraignantes,...). Alors, comment résister ? P. CLERMONT répond qu'il faut avoir des municipalités avec des élus convaincus pour résister. Il déplore le cas de certaines collectivités, qui ont trop largement recours aux délégations de service public (DSP) sur certains secteurs essentiels. Exemple : il est dommage de confier la gestion d'un foyer de Jeunes, via une DSP, comme l'a fait Nantes ou Paris. Les associations dans certaines communes n’arrivent pas à se fédérer et donc n'opposent pas de contre pouvoir. - Intervention du public : Il est très dangereux de concentrer la politique culturelle sur une seule association ; la diversité doit primer. Les associations doivent se renouveler également, c'est vital ; la mort d'une association n'est pas grave, et d'autres naîtront par la suite. - Intervention du public : Dans le domaine social, on rompt l'isolement sans grand budget. On peut rendre heureux avec peu de moyens. AC EVEN explique que pour elle, certains champs ne doivent pas dépendre que du secteur associatif, elle cite le secteur de la santé. - P. CLERMONT conclue en disant que l'innovation est au cœur de nos foyers : l'association, c'est l'émancipation, l'innovation, ce n'est pas le cas de la Fonction Publique Territoriale. Nous sommes tous des « architectes de la dignité humaine ». 13 SYNTHESE DES ATELIERS ASSISES DE LA VIE ASSOCIATIVE DU 14 MARS 2015 3 problématiques ont été traitées dans chaque atelier : - Forces et faiblesses du partenariat Ville / Associations. - Développement des collaborations, mutualisations. - Complémentarités des partenariats Communauté / Associations. Ville / Lannion Trégor Chaque synthèse a été relue et validée par l'élu et le rapporteur associatif. 14 COMPTE-RENDU ASSISES DE LA VIE ASSOCIATIVE DU 14 MARS 2015 ATELIER N°1 ELU : Eric ROBERT RAPPORTEUR ASSOCIATIF : Robert MEEDER TECHNICIENS VILLE : FRANÇOIS CORNIC - KARINE LE QUELLEC I – COMPLEMENTARITES VILLE – LTC – ASSOCIATIONS 1 – Rôle de LTC dans le développement du dynamisme associatif Postulat de départ : LTC n'a, pour l'instant, pas de mission sauf si l'activité de l'association est en lien avec une compétence communautaire. Monsieur MONFORT rappelle que LTC exerce des compétences d'intérêt communautaire et gère des équipements d'intérêt communautaire (donc fonction du rayonnement de l'activité). Il cite l'exemple du Carré Magique, dont l'activité artistique / culturelle est gérée par une association qui reçoit une subvention de LTC. Par ailleurs, la compétence première de LTC est l'économie et l'emploi. LTC travaille avec 30 associations qui œuvrent dans ce domaine. La participation de LTC se traduit par notamment une mise à disposition de locaux. Les problèmes évoqués le matin lors de la conférence (lequels ? Je ne sais pas, je n'ai pas assisté à la conf du matin) sont également vus au sein de l'agglo. La multiplicité des acteurs est-elle un frein à l'efficacité (à savoir un grand nombre d'asso sur une même thématique?) Il n'y aurait pas de financement croisé (soit Ville, soit agglo). Toutefois, pour la majorité des associations, elles relèvent du périmètre communal ; seules quelqu'unes seraient du ressort de l'agglo. Quelle procédure appliquée quand la subvention de fonctionnement est du ressort communal et qu'une manifestation est jugée d'intérêt communautaire ? Porte d'entrée communale et fléchage communautaire ? Eléments, critères pour déterminer le rayonnement ? Si pas de critère, détermination de manière empirique. Monsieur MONFORT indique que l'agglo mène une réflexion pour gérer les relations avec les associations car les pratiques au sein des anciennes interco (Beg ar C'hra, Centre Trégor) sont différentes. 15 Quel acheminement : Asso / Ville / LTC ou Asso / LTC La Ville a-t-elle vocation à soutenir toutes les asso dont le siège est à Lannion alors que le nombre de membres / adhérents extérieurs est très important ? Eric ROBERT indique que les charges de la Ville centre ont atteint leurs limites et que l'évolution passerait par l'interco. Sur quel niveau de participation ? Sous quelle forme ? Si transfert alors incidence financière pour la Ville (sur l'attribution de compensation) Définition par la Ville et l'interco de quelles asso ont un rôle à jouer sur un certain territoire. Cela implique un changement de sens dans l'instruction (sens descendant alors que maintenant sens ascendant car c'est l'association qui est demandeur). 2 – Thématiques et réflexions à mener au niveau intercommunal Rôle de l'Office de tourisme (rappel : forme = EPIC) : relais d'information Les asso sont dans l'attente d'une mutualisation des moyens (et notamment matériels). Son absence constitue un frein à la mise en place d'actions. Aide du personnel communal : nombre d'asso sont prêtes à aider en terme de main d’œuvre (pistes évoquées : apport de l'association avec en contrepartie du prêt de matériel communal, engagement pour aider sur d'autres manifestations à monter des barnums, … donc une forme de solidarité associative). Dans certaines communes, pas de livraison de matériel, c'est l'association qui vient le chercher. LTC pourrait être un lieu central d'information et de communication : planning des activités, planning des forum des associations, des locations de salle sur le territoire. Faire se rencontrer les asso pour mieux travailler ensemble et éventuellement se structurer ; Emplois partagés sur plusieurs asso, à l'instar de Sport Trégor 22. II – Forces et faiblesses du partenariat ville / association 1 – Ce qui ne fonctionne pas Site Internet : le protocole d'insertion des éléments sur le site (technique compliquée et lourdeur de l'autorisation donc demande de simplification du procédé technique et du schéma de validation Problème pour retrouver l'association par un moteur de recherche type google (d'anciennes pages apparaîtraient) et sur le site de la Ville (navigation à simplifier) 16 Mise à jour de l'annuaire des asso Objets de communication trop limités en nombre Gestion des salles : demande forte d'un outil montrant les disponibilités et de réservation Manque une salle de conférences de taille intermédiaire (type Savidan) Les salles sont attribuées sans tenir compte du nombre des adhérents et de l'activité : manque de souplesse, privatisation de certaines salles Manque un lieu pour exposer les activités des associations (lieu passant et où il y aurait une rotation) Réunion annuelle avec l'élu référent à remettre en place pour évoquer les problèmes de locaux, réunion technique (les adjoints à la culture précédents le faisaient) Flou dans la limite des délégations entre adjoint à la vie associative et adjoint à la culture. A qui s'adresser ? Différences de traitement dans les asso. Exemple : sous-location payante alors que la ville met à disposition le bâtiment gratuitement à l'association 2 – Améliorations Simplification du dossier de demande de subvention (rencontre avec un adjoint demandée : - d'administratif et + d'humain) Présence de l'élu lors du Conseil d'Administration Le partenariat se définit comme une association au sens d'être deux parties (le partenariat n'est pas que financier) En conclusion, la ville doit s'efforcer d'aller voir les associations. Dans le futur parc des expos : forum des associations communautaire Réservations des salles via Internet Sollicitation par la Ville pour telle activité / manifestation d'associations ciblées 17 3 – Ce qui fonctionne Forum des associations formation au site Internet Fête de la musique et Tardives Disposer de la salle des Ursulines gratuitement Financement de l'emploi associatif Relayer l'information des événements via notamment les panneaux électroniques Livraison du matériel Le personnel communal (service culturel, salle des Ursulines, ... 4 – Engagements réciproques Chauffage : chaque utilisateur gère la température / le chauffage de la salle Remise en état des lieux et rangement de la salle (problème de remise en état après les TAP) engagements par le biais d'une convention d'objectifs autour d'un projet associatif Ex de l'agglo pour les subventions de + 10 000 € : échange élu / asso sur le bilan l'année et mise en perspective de l'année suivante. Puis convention d'objectifs III – Développement des collaborations, des mutualisations 1 – Echange inter-associations à mettre en place Meilleure connaissance des autres associations Echange de bénévoles et de compétences dans un même champ d'activité (une asso au service d'une autre) Echange de moyens matériels Mutualisation de locaux (comme pour les futurs locaux de Ste Anne) 18 2 – quelle forme de partage à encourager ? Recensement du matériel des associations à faire en vue de se le prêter. Offre de service et de matériel via Internet Echange de compétence (connaissance), d'expertise Réflexion à mener autour d'un matériel communautaire 3 – Comité de pilotage Pertinent sa composition doit être un échantillonnage des asso lannionnaises afin que toutes les catégories et structures (petites, grandes, avec et sans emploi) soient représentées Demande de transparence quant à la composition et possibilité d'avoir une asso « référent » asso pas forcément représentée par son Président Transparence quant aux travaux du Copil (restitution en direction de l'ensemble des associations - via le site?) 19 COMPTE- RENDU ASSISES DE LA VIE ASSOCIATIVE DU 14 MARS 2015 GROUPE N°2 ELU : Delphine CHARLET RAPPORTEUR ASSOCIATIF : Philippe COUSYN TECHNICIENS VILLE : Alice DANIOU-Renaud BERLIVET LTC Ville • Restos du cœur : Il n’existe pas de compétence ni de volet social dans le soutien apporté aux associations par LTC (diaporama présenté le matin). Delphine Charlet réexplique l’intervention « compétences » sport et culture. de LTC par une approche par Elle n’a pas de réponse sur le volet social mais confirme qu’il n’y aura qu’un interlocuteur pour les assos (ville ou LTC). • Association Chef d’Armor : déplore l’absence d’interlocuteur pour une manifestation régionale ou nationale. Delphine Charlet précise que les critères d’intervention restent à définir et que l’intérêt communautaire reste à définir. La répartition pourrait s’envisager ainsi : le fonctionnement « ordinaire » d’une association locale relève du champ de compétence de la commune tandis que pour une manifestation « exceptionnelle », l’interlocuteur pourrait être LTC. Principe de subsidiarité Commune/ interco • Possibilité de communautaire sponsoring pour des manifestations d’intérêt 3 cas : - Asso relevant d’une compétence communautaire (économie, tourisme etc…) aide directe de LTC et aide en nature de la commune 20 - Asso ne relevant pas d’une compétence communautaire (économie, tourisme etc…) mais jugée « d’intérêt communautaire » (critères à définir tels que notoriété..) aide directe de LTC - Asso communale organisant une manifestation exceptionnelle aide de LTC • - Philippe Cousyn propose de réfléchir aux critères (cumulatifs) de l’intérêt communautaire : niveau, rayonnement équipement, lieu de pratique (régulier/ évènementiel) partage des lieux et utilisateurs adhérents / bénéficiaires…. Tout le monde s’accorde sur le fait que le sport reste très codifié pour l’attribution de subventions par rapports à d’autres domaines comme la culture ou le social. • Apports de LTC : salle de plus de 300 places avec parquet (Fest noz) BILAN DU PARTENARIAT VILLE-ASSOS • Atouts : - Locaux, salle de réunions - Disponibilité des services techniques (lors de manifestations) - Forum des associations • Faiblesses : - Délais de réponse parfois trop longs - Plus d’espace de rangement dans les locaux - Tarifs de location de la salle des Ursulines trop élevé (quand manifestation payante) - Forum des associations : trop bruyant du fait des animations (solutions : délocaliser les animations ? ou les supprimer ?) Villages thématiques à déplacer tous les ans. • Engagements réciproques : - convention d’objectifs, charte engagement - engagement dans les TAP (proposition d’activités) - transmission obligatoire de : Rapport d’activité et statuts 21 • Pistes d’amélioration : - Souscrire une seule assurance municipale pour réduire les coûts (locaux…) - Mutualiser l’accueil des assos et des salles à l’Espace St Anne (en faire une maison des associations) - Formation des bénévoles (recruter et fidéliser) - Décloisonner et développer la connaissance et l’entraide entre assos (bourse du bénévolat) - Mutualiser l’info : lettre d’info inter-assos, guide avec présentation des ressources (Cf : Résam à Morlaix), annuaire de personnes ressources, newsletter…. • Echanges importants autour des subventions, avec des points de vue très différents d’une asso à l’autre. Dans la discussion, Philippe COUSYN précise notamment que la subvention municipale ne représente que 10% du budget du LFC. • Les associations fixent elles des cotisations à la hauteur de leurs besoins ? Attention au risque de ségrégation, risque de majorer la cotisation pour compenser la baisse de subvention municipale. Pour solliciter une subvention, ne faudrait-il pas demander un minimum de cotisation ? MUTUALISATIONS • Partages à encourager - Souscrire une seule assurance municipale pour réduire les coûts (locaux…) - Mutualiser l’accueil des assos et des salles à l’Espace St Anne (en faire une maison des associations) - Formation des bénévoles (recruter et fidéliser) - Décloisonner et développer la connaissance et l’entraide entre assos (bourse du bénévolat) - Mutualiser l’info : lettre d’info inter-assos, guide avec présentation des ressources (Cf : Résam à Morlaix), annuaire de personnes ressources, newsletter…. • Comité de pilotage : - Réflexion globale et thématique - Election avec tirage au sort (Cf CQ), sur la base de l’appel à candidatures - Réunion tous les trimestres ou tous les 2 mois - Un copil avec : 6-8 assos (culture, sport, social, éco) et 4 élus. - Chaque secteur (sport, culture, social, voire économie) désigne des représentants (possiblement par tirage au sort). Il y aurait des réunions organisées au sein de chaque secteur, qui mandatent ensuite leurs représentants au comité de pilotage. 22 COMPTE-RENDU ASSISES DE LA VIE ASSOCIATIVE DU 14 MARS 2015 GROUPE N°3 ELU : Yvon BRIAND RAPPORTEUR ASSOCIATIF : Bernard LORIOU TECHNICIEN VILLE : Nicolas LE FRIEC Rappel des objectifs de l'atelier Précision sur pourquoi des groupes mélangés (culture, sport, social) Tour de table Thématique : Forces et faiblesse du partenariat Ville/association Qu'est ce qui fonctionne ? L'ensemble des participants relève : la capacité d'écoute de la Ville et des services la disponibilité des services notamment pour la logistique lors des manifestations la mise à disposition de locaux l'aide de la Ville via les subventions le soutien aux emplois Qu'est ce qui ne fonctionne pas : (ou pas bien) Accessibilité des locaux Adaptation des locaux aux pratiques (Lannion judo Club, amicale laïque école) Transparence pour l'attribution de subventions Manque d'équipement notamment salle de conférence (Savidan) Gestion des salles, optimisation des plannings Quels engagements réciproques La pratique de tarifs sociaux Convention pluri-annuelle 23 Quelles sont les pistes d'amélioration Des critères clairs et transparents pour l'attribution de subventions La mise en place de conventionnement Rencontre associations par domaine Problématique des inscriptions des enfants/ questionnement sur le forum Thématique : développement des collaborations, mutualisations Quels échanges inter-associations mettre en place ? Rencontre associations par domaine Quelles formes de partage à encourager ? 1 poste d'animateur associatif financer par l'ensemble des assos recensement des ressources, compétences des assos et mesurer ce qui est mutualisable Recensement des attentes, besoins des assos Quelles missions peuvent être mutualisées ? Volet administratif/comptabilité/secrétariat Appui technique dans un local Mise à disposition de matériel (photocopieur...) Vade Mecum des services municipaux voire des contacts indispensables aux Assos par thématiques Voyez- vous l'intérêt de la création d'un COPil pour la suite des Assises ? Si oui, comment le mettre en place ? Comment le constituer (désignation des membres) A cette question, les assos souhaitent que les collèges par secteur soient composés de membres présentés par les différents secteurs. Elles souhaitent que soit mise en place un temps d'échange par domaine spécifique avant la nomination de ce Comité. La question d'un représentant de LTC au sein de pilotage est posée mais avec des réserves. Thématique : Complémentarités Communauté/ Associations des partenariats Ville/Lannion Trégor Sur cette question , on note une méconnaissance profonde du fonctionnement de LTC. Il est précisé qu'a contrario de l'écoute de la Ville, LTC n'en a aucune. (pas de réponses aux questions ou demande de RDV) Pourquoi le LFC a une subvention et pas les autres ? Pour les associations il y a un manque de transparence et de concertation avec les assos notamment sur le choix des équipements.( notamment les salles ) On sent également que les associations ont besoin d'interlocuteur de proximité et propose un guichet unique au plus prêt de leurs préoccupation et en capacité de les orienter vers le bon interlocuteur. 24 COMPTE-RENDU ASSISES DE LA VIE ASSOCIATIVES DU 14 MARS 2015 GROUPE N°4 ELU : Frédéric CORRE RAPPORTEUR ASSOCIATIF : Fabrice LOUEDEC TECHNICIENS VILLE : Michèle KERSPERN-Christelle SERADIN I Forces et faiblesses du partenariat Ville/association • Forces Force relation avec les différents services de la mairie réunion, régulière avec élus. Relation facile. Grande disponibilité du personnel, « dévouement » efficacité. Locaux mis à disposition. Que du positif • Faiblesses - Critères d’attribution des subventions méconnus ou pas expliqués - Mauvaise connaissance des fonctionnements de chacun - Peu ou pas de relation avec les élus. Intéressant que les élus connaissent leurs associations - Demande de RDV sans réponse et sans accusé réception. - Utilisateurs de salle. Il n’y a plus de réunion annuelle des utilisateurs. Cela permettrait d’éviter les problèmes - Manque une réunion pour un relevé des évènements (agenda). -La ville n’est pas toujours présente sur les évènements. Les associations souhaitent un planning annuel des différentes manifestations pour connaître ce que font les autres pour caler leurs manifestations, demandent une vrai transparence sur l’utilisation des salles. Besoin d’anticipation de l’année à venir. Centralisation des infos Besoin d’intervenir en temps réel pour les salles- pour annulation ou modification le jour même. ─ agenda ─ salle Certaines associations (exemple du Calandre Club qui fait ses évènements tout seul sans accroche avec des évènements) ne viennent plus à Lannion, ne voient plus personne. Besoin de contact avec la ville. 25 Le Service des sports fait l’ interface, le lien élu-association a disparu. Ce sont les salariés qui prennent les décisions. Encore plus vrai avec LTC où l’ on ne voit pas les élus. Pourquoi ne pas faire des manifestations avec d’autres, les associations doivent se mettre ensemble pour faire des évènements. Pas de connaissance des critères d’attribution des subventions. Réfléchir d’un Oms afin de définir des critères clairs et nets. On a perdu sur la transparence des critères de subvention. La baisse de subvention du CG sur l’emploi fait peur. Evolution des règles et désengagements des collectivités territoriales. Besoin d’une vision pour les associations. Echange et proximité entre élus et associations sont importantes. L’ information circule mal entre les différents services. Manque de clarté par rapport à l’ attribution des salles. Sous location de salle à ST Elivet, besoin de plus de transparence, même problème au Centre Social. Location des salles en week end. Pourquoi location pour week end alors qu’occupation gratuite en semaine.( problème de Servel loisirs) Les associations ne connaissent pas les règles d’attribution des salles. Besoin de connaître les règles. La question se pose également pour la salle des Ursulines. Engagements réciproques : - Faire en société - Partager projet associatif – Politique associative de la Ville qui doit exprimer ses objectifs politiques et ses valeurs. – Synthèse 1 - Disponibilités services et élus 2 - Transparence Location salle Subvention 3 - Amélioration dans la communication 26 II Développement des collaborations et des mutualisations : - Aujourd’hui chacun recherche les moyens de rationaliser ses pratiques. Faire aussi bien avec moins de moyens. - Faire des économies (finance, moyen) en collaborant mieux et plus. - Avantages permet d’enrichir l’humain. Travailler sur un projet collaboratif Cela se fait déjà un peu pour du prêt de matériel, de personnel. Faire un inventaire de ce qui existe, ce qui peut être fait ensemble. Besoin que les associations se rencontrent entre elles. Besoin de rassembler les associations sur des thématiques : transgénérationnelle, Sport/Culture, Sport/santé. Chaque association doit s’y retrouver. Toutes les associations ne jouent pas le jeu. Effort pour contacter les associations, pas de retour. Besoin de rencontre autour d’un évènement. Comment favoriser ces échanges : Existe-t-il la liste des associations oui mais plutôt besoin de se rencontrer. Elu 2 niveaux : -niveau d’échange collègiale -niveau association-réfléchir à des projets collaboratifs. Besoin d’une politique volontariste Oui mais parfois les projets viennent d’une rencontre. De la rencontre crée le projet. Moment le plus opportun, période de printemps. Besoin de moment de rencontre. Cette rencontre a permis les premiers échanges. La mutualisation, c’est aussi les emplois. Difficulté de connaître les besoins des associations. Besoin de rencontres entre les associations qui ne doivent pas s’arrêter qu’à la commune de Lannion. Coordination .possible par agglomération ou au sein de la commune de Lannion L’ensemble des emplois associatifs relève d’une mission RH, la Ville ou agglomération doivent interroger les associations sur leurs besoins afin de construire des postes, des formations. Les emplois sont très différents, il y a plusieurs niveaux quelquefois ils remplacent le bénévole. Besoin de mutualiser des comptables, du secrétariat. Groupement d’employeurs Besoin de créer un service support. 27 Problème de mutualisation des associations caritatives par exemple. Problème parce que liées à une union, à une fédération…Difficulté de mutualisation. ________________________________________ Création d’un Comité de Pilotage ? Il faut que ce soit une politique volontariste. Le Copil doit poursuivre la réflexion, mettre en place la suite des assises. 1 représentant sectoriel Copil avec section : sport culture santé Il faut plutôt mixer les thèmes, ne pas rester cloisonné dans ses activités. Elu : Dans un comité, il faut un ou des représentants. Chaque section doit désigner son représentant. Ce doit être les bénévoles du bureau qui représentent l’association. Il faut également un travail de mutualisation sur l’assurance des associations, travail à faire au niveau de la Ville, de l’Agglomération. __________________________ Synthèse 1/ évènements collaboratifs : faire connaître ses besoins-Echange-Réunion 2/emploi : ●mutualisation par un service support ●structure qui fasse l’inventaire des besoins et des ressources _______________________________ III Complémentarité des partenariats Ville/LTC/Associations Pas besoin de développer le dynamisme qui existe déjà. Ltc est en cours d’étude pour déterminer l’intérêt communautaire par rapport aux associations. Pas subvention conjointe Ville/LTC Quels sont les critères : - Zvènements - Nombre de participants - Retombée économique : « Florescence - Aide matérielle - Besoin de transport d’hébergement entrée gratuite contre l’aide de la ville » Critères pour un intérêt communautaire - Retombée économique ou d’image - Nombre de participants - Association regroupée en office ou non. - Envie des associations - Thématique : Environnement Langue bretonne Insertion 28 Thématique à mener au niveau intercommunal : - Politique linguistique : qui fait quoi ? - Quelle prise en charge pour les personnes âgées futurs consommateurs des associations santé,…Secteur appelé à se développer. - Forum des seniors - Thématique environnementale - Plan d’occupation des salles des autres communes - Club d’échange association intercommunal. - Crise de bénévolat. Formation, promotion ________________________________________________________________ Synthèse - Intérêt communautaire :recenser les besoins - Mise en place de critère - Club d’échange communautaire 29 COMPTE-RENDU ASSISES DE LA VIE ASSOCIATIVE DU 14 MARS 2015 GROUPE N°5 ELU : Fabien CANEVET RAPPORTEUR ASSOCIATIF :Claude DRU TECHNICIENS VILLE: Gildas MIOSSEC – Anaïs ALASSEUR 1 – développement des collaborations et des mutualisations - Qu'existe- t-il comme possibilités de mutualisations entre les associations ? Déjà, une journée comme les assises permet de connaître l'ensemble des autres associations. Elle permet aussi d'avoir un regard sur l'ensemble des activités proposées ainsi que de connaître les besoins des autres. Ainsi, une structure comme l'ASPTT gère de l'administratif régulièrement, grâce à sa taille, et pourrait avoir vocation à apporter son aide à de plus petites structures sur ce volet- là. Également, du prêt de matériel peut être mis en place. Par exemple, il y a des associations qui ont du matériel indispensable, mais qui est sous-utilisé. Il serait intéressant de trouver un moyen de faire connaître cette offre et de la mettre en relations avec les besoins existants. Ces échanges peuvent aussi concerner des compétences, des bénévoles, de savoir-faire (ex : formation au secourisme), de service ..... Il serait intéressant de trouver une plate-forme qui permette ce type d'échanges. Afin d'accompagner le public en difficulté (public majoritaire de certaines structures présentes), les associations concernées sont preneuses d'informations concernant l'offre existante proposée par les autres associations. Cela leur permettrait de diriger leur public vers l'offre qui leur convient le plus. L'information permettrait d’accompagner ce public vers une offre pour laquelle le cout n'est pas forcément le frein principal. Ces structures se disent également intéressées par une plate- forme qui recense l'ensemble des informations concernant l'offre existante. La communication ainsi que des journées comme celles des assises permet de se connaître. Le forum des associations pourrait également être utilisé à cette fin. Concernant le forum, une partie des habitants de Lannion ne le fréquente pas. Pour toucher ce public, les associations, principalement celles œuvrant dans l'action sociale, doivent se structurer, se mutualiser. Ces associations doivent relever l'enjeu d'améliorer leur connaissance du tissu les entourant afin d'être en capacité d'accompagner le public en difficulté. 30 L'imagerie intervient dans la discussion en précisant qu'elle se sent un peu éloignée des considérations mises sur la table par les autres associations. Eux souhaiteraient que leur soit accordé le financement d'un second emploi, afin de développer leur activité autour des visites en direction des scolaires, des formations et ateliers avec les enfants. L'imagerie précise aussi que, afin de faire face aux baisses de subventions, il serait intéressant qu'un agent municipal soit formé et référent concernant l'accompagnement des associations dans le mécénat. Les associations présentes réagissent sur les emplois présents au sein de leur structure. Ils font remarquer que, en, fonction des secteurs, ceux-ci ne sont pas comptabilisés de la même manière. De même, la baisse des subventions municipales amène la question du financement de ces postes. Par exemple, l'OMS propose pendant les vacances scolaires des services et activités en direction des enfants. Ils ont pour y faire face des subventions municipales. L'imagerie précise réaliser une mission de service public : l'accès à la culture de manière libre et gratuite, mais ne pas bénéficier des moyens nécessaires pour assurer l'ensemble de la mission qui lui est confiée. La structure demande à ce que son activité soit repensée. Concernant l'animation de la vie culturelle, il faudrait faire attention à ce que les structures qui proposent des activités similaires ne se mettent pas en concurrence. Il pourrait être imaginé soit de regrouper certaines activités, soit de se rendre des services communs, soit d'organiser des évènements communs. Les associations pourraient aussi penser à s'organiser afin de proposer des tarifs similaires, avec une attention particulière aux publics en difficulté. Concernant leurs activités, les associations sont souvent sollicitées pour réaliser des « prestations » (souvent de façon bénévole) afin de se faire connaître. Elles répondent souvent positivement à ces demandes. Néanmoins, elles remarquent que l'offre existante n'est pas forcément connue, et que la rencontre entre l'offre et la demande sur ce point n'est pas forcément évidente. Elles précisent ne pas être en capacité de démarcher les structures existantes afin de se faire connaître. Comme solution, elles proposent qu'il existe une personne référente à la mairie qui puisse être référente et assurer le lien entre l'offre et la demande associative (assurer un renseignement et un accompagnement pour les associations, les collectivités, les hôpitaux, les EHPAD,...). La mise en place d'un portail permettant d'assurer également ce service pourrait aussi être une solution. Les associations pourraient aussi penser à une organisation commune, afin de mutualiser certains services afin d'obtenir des prix plus bas. Cela a notamment été évoqué pour les assurances. Cette possibilité ne fonctionnera pas pour les associations faisant partie de fédérations, car la fédération fourni l'assurance à ses filiales. Également, sur la question de l'assurance, les associations se demandent si le fait de se regrouper pour négocier ne va pas contre le principe de la libre concurrence. Ce point serait peut- être à vérifier avant de commencer des démarches en ce sens. 31 La mutualisation pourrait également passée par des regroupements d'activités thématiques dans les mêmes locaux. Cela permettrait d'avoir des locaux « thématiques », bien identifiés. 2 – partenariat et complémentarités Ville/ LTC/Associations Les association se questionnent sur les critères qui permettent de définir l’intérêt géographique d'une association ? De même, comment distingue- ton l’intérêt communautaire de l’intérêt communal ? Les associations qui ont été invitées aujourd'hui sont celles qui ont leur siège à Lannion. La distinction de l’intérêt communautaire et de l’intérêt communal nécessite de connaître la répartition des compétences entre la ville et LTC, ce qui n'est pas toujours clair. Ainsi, en fonction de l'activité exercée par l'association, celle-ci pourrait être plus rapprochée de la ville ou de LTC. Il est possible aussi d'imaginer une entrée par le public. Ainsi, l'imagerie et le carré magique s'adresse à un public beaucoup plus large que les seuls lannionnais. Néanmoins, les associations font remarquer que la mairie ne souhaite pas forcément se démunir de l'ensemble de ses compétences, donc tout n'a pas forcement vocation à devenir d’intérêt communautaire. De même, un transfert de compétence implique que le territoire pris en compte est beaucoup plus large, et que des choix pourraient être opérés, qui ne soient pas en faveur des associations. Afin d'avoir une meilleure organisation, sans forcément devenir d’intérêt communautaire, est-il possible pour les communes d'imaginer des arrangements entre elles, sans passer par LTC ? Est-il possible pour une association d'avoir à la fois une activité à l'échelle communale, et une activité à l'échelle communautaire ? Si oui, comment seront gérées ce genre de structures ? Les associations font remarquer que, lorsqu'il y a un transfert de compétences de la ville à LTC, il y a un transfert financier associé. Le niveau de service existant initialement de doit donc pas être baissé. Une partie des associations ont leur siège social à Lannion et disposent d'un local ville mis à disposition. Il s'agit du patrimoine municipal, la ville a donc la main dessus. En cas de changements et de mutualisations avec LTC, la ville devra intégrer cette notion dans de nouvelles conventions, afin de ne pas perdre ses spécificités. De même, toutes les associations ne sont pas logées à la même enseigne : la ville met ses locaux à disposition gratuitement, LTC fait payer ses locaux. Une harmonisation sur ce point pourrait être envisagée. Les associations demandent comment sont gérées les occupations des salles municipales. Existe- t-il des plannings ? La mairie fait remarquer qu'une personne est en charge de cette gestion, et que les salles municipales sont engorgées. 32 Néanmoins, l'information de l'occupation n'existe pas, la mise en place d'un planning en ligne, uniquement à vocation d'information (les réservations seraient toujours soumises à une demande particulière) pourrait être mis en place Les associations sportives ont une spécificité. Leur activité peut prendre des formes et des ampleurs différentes selon qu'elles réalisent leurs actions à un niveau loisir ou à un niveau professionnel. Les enjeux et les couts nécessaires ne sont pas les mêmes. Au vu de ces différents intérêts, la collectivité de référence pourrait également ne pas être la même, les clubs sportifs auront-ils besoins de se scinder entre leur partie professionnelle et leur partie loisirs, afin de répartir les subventions ? LTC précise qu'elle peut apporter une aide matérielle aux associations, en fonction de ses compétences, par exemple sur des questions de transport. Concernant les salles d'une manière générale, les associations demandent s'il est possible de mettre en place, pour les celles qui ne sont ni communales, ni intercommunales (ex : gymnase des collèges,....), des conventions qui faciliteraient le partenariat avec les associations sur ce point. Comment définir des événements d'envergure communautaire? Le premier élément est de voir si le public visé et/ou reçu est plus large que les Lannionnais. L'autre critère serait d'avoir une activité qui vise l'ensemble du territoire communautaire. Les associations qui ont un public plus large que Lannion « passeront-elles » à LTC ? Cela peut être dangereux, mais cela peut également ouvrir de nouvelles portes. Certaines associations pourraient également avoir un double financement, en fonction du giron de leur activité. Enfin, à projet exceptionnel, un subventionnement exceptionnel pourrait être envisagé. L'évènement devrait avoir un impact qui va au- delà des communes, une image de territoire. Les associations demandent si sera établie une liste des associations qui passeront d’intérêt communautaire ? Elles souhaitent trouver un intérêt à passer d’intérêt communautaire. Elles ne souhaitent pas « passer d'un local gratuit à un local payant ». Les associations souhaiteraient avoir des retours d'associations qui sont passées d’intérêt communautaire. LTC répond en prenant l'exemple de Ti Dour : LTC gère la communication, la mise à disposition de locaux. Elle précise qu'être dans le champ de compétences de LTC, c'est être soutenu par elle. Elle précise qu''être soutenu au niveau communautaire n'est pas forcément négatif d'emblée, mais cela nécessite de se poser la question du sens d'un soutien communautaire. Ainsi LTC peut proposer une ouverture plus large, des projets de développement. Ce partenariat nécessite d'être dans un esprit gagnant/gagnant. Ainsi, cette ouverture peut permettre d'apporter un service plus large sur le territoire là où celui-ci n'existe pas par lui-même (par exemple là où il n'y a pas de taille critique pour le mettre en place). 33 La mutualisation nécessite de mettre à plat deux questions principales : le patrimoine/les locaux et la question financière. Concernant l'entrée public, il y a des limites à ne poser l'organisation qu'en fonction de la commune d'(habitation. En effet, les hors lannionnais ont néanmoins une vie sur lannion : ils y travaillent, y consomment,... ils participent à la vie locale. Objectif image trégor prend son exemple concernant des possibilités de mutualisations : ils produisent plus largement qu'a Lannion, mais ils ont un ancrage communal fort. Ainsi, si LTC doit avoir une place dans leur activité, ce serait plutôt concernant des manifestations exceptionnelles. Les associations concluent sur plusieurs pistes : –concernant la séparation de fonctions à imaginer entre la ville et LTC pourrait être matérielle : la ville fournit les locaux et LTC soutient les manifestations –les compétences à rendre communautaires devraient passer par un accord ville/LTC et tenir compte de l'envergure des évènements. Quelques thématiques sont déjà en question : l'enseignement musical, le nautisme. –Il y a une limite concernant les moyens médiatiques mis à disposition par la ville : ils ne peuvent relayer que les évènements ayant lieu sur le territoire communal. Quel pourrait être le rôle de LTC dans cette communication ? 3 – Forces et faiblesses du partenariat ville/Associations Globalement, les associations font remarquer (avis partagé) que les relations avec les services communaux fonctionnement bien. La ville apporte un soutien important, notamment technique. Il appartient aux associations d'être cohérentes et de jouer le jeu, par exemple en faisant des demandes de matériel au plus juste. Les associations ont un rôle important à jouer, mais elles ne peuvent pas systématiquement se substituer à la ville (ex : pour monter des gradins). Les agents municipaux ont un bon sens du service public, et les associations doivent avoir conscience du service rendu. Les principales faiblesses du partenariat se situent au niveau de l'erreur humaine, des incidents techniques, donc assez proche des « impondérables ». pour y remédier, il existe un service d'astreinte et une très bonne collaboration. Ces règles sont surement à remettre en mémoire de certaines associations, afin qu'elles aient un comportement plus respectueux. Pour cela, l'association doit avoir en tête son rôle social, son projet associatif et ses objectifs. Les associations ont été incitées à créer des emplois, mais elles font face aujourd'hui à des aides dégressives. Néanmoins, elles ont la responsabilité de prendre en charge la carrière de leurs salariés. Cela les contraint souvent à proposer un niveau de cotisation qui peut être haut, et donc pas à la hauteur de toutes les bourses. Cela les conduit à s'écarter d'un public plus précaire. A ce titre, les associations renouvellent leur besoin d'avoir une personne référente qui serait en lien avec des mécènes. Elles évoquent même la possibilité que ce soit la mairie qui démarche elle-même les mécènes globalement, pour répartir ensuite les fonds entre les associations. 34 Concernant le mécénat, certaines associations sont réticentes : « attention aux valeurs, les associations ne doivent pas vendre leur âme ! ». le sponsoring permet à certaines de proposer des prix le plus bas possible, car il permet aux associations de rentrer dans leurs frais, voire de proposer des entrées gratuites à certains évènements. Mais ce sponsoring peut également créer des disparités entre les associations. Pour cela, il convient de différencier un soutien ponctuel d'un soutien permanent, qui n'ont pas du tout la même incidence. Les associations font remonter leurs difficultés à trouver des salles disponibles sur le territoire de Lannion pour leurs évènements : les démarches doivent être faites très en amont, et cela ne correspond pas forcément avec les disponibilités des personnes qui sont au cœur de ces évènements (animateurs,...). Pourtant, ces activités vont dans le sens d'une animation à l'échelle communale. Pour pallier à cela, les associations délocalisent leurs évènements sur des communes alentours, mais elles font remarquer que les Lannionnais ont du mal à sortir de leur ville. Certaines associations font remarquer que cette difficulté de mobilité se ressent parfois même à l'échelle d'un quartier, et surtout pour des publics précaires. Pour toucher ce public, les associations pourraient prévoir de se déplacer dans ces quartiers. Cela nécessiterait de connaître les locaux qui y existent. L'enjeu serait bien de recréer du lien entre les associations et avec les habitants. 4 – mise en place d'un comité de pilotage les associations présentes y sont plutôt favorables. Cela permettrait de poursuivre les réflexions engagées, afin de faire avancer certains sujets et de mettre des priorités. Le comité de pilotage pourrait avoir pour mission d'établir des critères pour : – identifier la nature des besoins et les prioriser – les subventions – la dépendance à la ville – la répartition des structures par thèmes/types d'activités – les questions budgétaires l'enjeu serait donc d'avoir des critères communes, de la transparence et d'envisager dès lors des possibles évolutions de ces critères. Les associations se prononcent plutôt pour un copil resserré (15-20 personnes). Concernant la constitution, une personne propose de mettre tous les acteurs qui ne se sont pas exprimés durant les ateliers. Il est sinon proposé de faire des COPIL thématiques, soit en fonction des activités des associations, soit en fonction des sujets (locaux, financement,...). Dans tous les cas, elles confirment que « il ne fait pas que cela s’arrête aujourd'hui ! » 35 COMPTE-RENDU ASSISES DE LA VIE ASSOCIATIVE DU 14 MARS 2015 GROUPE N°6 ELU : Christian MEHEUST RAPPORTEUR ASSOCIATIF : Thibault SCHMITTBUHL TECHNICIEN VILLE : Anthony PEZRON I – Développement des collaborations, des mutualisations 1 – Échanges inter-associations à mettre en place - Idée de se regrouper, de se rencontrer pour mieux se connaître. Il serait par exemple intéressant de créer une journée des associations de santé. - Il y a un réel besoin d'informer, plus efficacement, sur les actions des associations. On note un sentiment partagé de méconnaissance des associations. - Proposition de mise en place de café associatif ou (apéro associatif), afin de se rencontrer autour de thématique ou simplement pour mieux se connaître. L'ADIT le fait dans l'entrepreneuriat et globalement toutes les CCI. 2 – Quelles formes de partage à encourager ? - Se regrouper pour peser davantage : exemple : le Centre National de Développement du Sport propose des aides à l'investissement, mais il faut au minimum que le besoin de financement porte sur 1 500€, ce qui est difficile à atteindre pour un club isolé. Un regroupement permettrait d'atteindre les seuils demandés ; par ailleurs, une aide à la structuration du dossier administratif serait souhaitable. L'Office Municipal des Sports pourrait-t-il jouer ce rôle ? - « Être responsable associatif c'est devenu un métier ! » Pourquoi ne pas proposer des formations thématiques sur : les fiches de paye, l'URSSAF, les 1ers secours ?.... - Dans certains cas, des regroupements d'associations seraient souhaitables. - Les problématiques de mutualisations sont axées principalement autour de thèmes : • les moyens humains • le matériel • la communication 3 36 - La réflexion sur les différentes thématiques (ressources, matériel et communication) ne doit pas se faire uniquement par secteur d'activité mais de manière transversale (intersectorielle). Les réflexions par secteurs risquent de ne pas être fertiles, puisque les problématiques sont identiques. - Le principe d'avoir recours uniquement au personnel communal est dénoncé ; un partenariat doit être encouragé et les agents municipaux doivent pouvoir travailler aux côtés des bénévoles associatifs. - La création d'un service communal associatif pourrait être une réponse satisfaisante, mais il faudra nécessairement raisonner par secteur associatif. L'OMS n'est pas assez efficace dans ses propositions. - La mutualisation pourrait s'appuyer sur des associations ressources identifiées. - Un Système d’Échange Local devrait être encouragé, car la ressource existe en local. Il est important de travailler sur des projets globaux. Pour savoir ce que l'on peut offrir aux autres, il faut se connaître (cf problématique soulevée en tout début d'atelier) - La rareté de la ressource a un effet bénéfique, elle oblige à se parler et à travailler ensemble ! 3 – Comité de pilotage - La proposition de créer un comité de pilotage semble globalement approuvée, même si le secteur sportif, davantage structuré, émet des réserves. Il faudra veiller à ne pas créer une « usine à gaz » avec trop d'acteurs, ni trop de réunions. - Le Comité devra être le plus démocratique possible et compter, pour être représentatif, des représentants des secteurs culturel, sportif, social et économique. Les associations avec des salariés devront avoir une place spécifique, tout comme celles qui comptent de nombreux adhérents ou bénéficiaires. -Le comité de pilotage, contrairement à l' Agence de Développement de l’Économie Sociale et Solidaire sera centré sur Lannion et non sur le Trégor et aura compétence à traiter de tous les sujets de la vie associative. -La question du renouvellement du comité ne fait pas consensus. -Il est important de bien définir les objectifs et missions du comité de pilotage, lequel pourra organiser des ateliers par secteur. 37 II – Complémentarités Ville - LTC - Associations 1 – Rôle de LTC dans le développement du dynamisme associatif - Les compétences transférées à LTC ne sont pas connues de tous et les mécanismes de transferts sont mal compris. Christophe MASURE, chargé de mission à LTC explique brièvement les compétences déjà transférées ; il explique aussi que l'agglomération est en réflexion et cherche à définir des critères d’intérêts communautaires pour déterminer la prise ou non de certaines compétences. La question essentielle à se poser est « Quel est le périmètre du territoire le plus pertinent, pour exercer telle ou telle compétence ? » - Il est rappelé que les financements croisés compétence, sont interdits par la loi. ville et LTC, sur une même - LTC pourrait avoir un rôle actif dans l'aide aux associations pour l'organisation de grands événements, à l'instar de ce qui est fait avec le pôle Phoenix, mais pourquoi pas aussi sur l'ancien site d'Alcatel ; la ville semble être l'échelon le plus pertinent pour l'accompagnement au quotidien des actions de l'association. 2 – Thématiques et réflexions à mener au niveau intercommunal - LTC pourrait jouer un rôle actif dans la sécurisation des emplois associatifs et dans la mutualisation des emplois. L’idée serait d'offrir aux associations employeurs, un cadre sécurisé pluriannuel, pour éviter des désengagements brutaux. L'identité sportive d'une ville est importante, mais il est plus important encore de garantir la pérennité des emplois. - Le fait que l’accès aux salles pour des associations extérieures à la commune représente un coût élevé est pointé. LTC pourrait avoir un rôle dans l'harmonisation de ces tarifs. - LTC devrait jouer un rôle important , en matière de communication pour rendre visible l'action des associations entre les communes ; un site internet associatif pourrait être développé. Certains participants considèrent que le site internet n'est pas la seule réponse à apporter et qu'il faut conserver « de l'humain ». - La mise à disposition du matériel, avec la création d'un parc intercommunal pourrait être un outil efficace d'aide aux associations. - LTC pourrait être l'échelon de mise en relation des associations, même si il existe des différences importantes entre les communes rurales et urbaines et notamment en matière d'équipements, mis à disposition. La « puissance associative » de chaque commune est très différente sur le territoire de l'agglomération. 38 III –Forces et faiblesses du partenariat ville / association 1 – Ce qui fonctionne - Bonne connaissance des interlocuteurs - L'aide logistique des services techniques est plébiscitée. Les participants souhaitent que cet appui persiste. Le partenariat ville – association fonctionne bien 2 – Ce qui ne fonctionne pas - Difficultés d’accès aux salles. - Certains locaux sont mal adaptés (ex : soufflerie de chauffage trop bruyante à l'ancienne école de Beg Léguer) - Des incivilités et des soucis de propreté sont parfois remarqués - Certains locaux excentrés nuisent au développement d'activités 3 – Améliorations - Il ne faut pas oublier de faire remonter les informations à la municipalité. - Quelle est la responsabilité des écoles lorsque, du fait de leurs activités, le matériel est endommagé ? - Comment améliorer les relations associations - ville, tout en allégeant les charges de la municipalité ? - Des placards fermant à clef pourraient permettre davantage de mutualisation des locaux - Il faudrait rappeler les consignes de bon fonctionnement dans l'ensemble des locaux - Il serait souhaitable que les réflexions viennent des associations et que la ville agisse comme un facilitateur - Mieux se connaître (blog, site internet, réunions, rencontres,...) permettrait de davantage travailler ensemble « il est plus facile de s'intéresser aux autres, lorsqu'on les connaît ! » 4 – Engagements réciproques - Les associations bénéficiant d'aides à un emploi associatif local s'engagent à mettre à disposition leur salarié, à raison de 35h dans l'année pour des activités (TAP, animations,...). - La ville pourrait aller plus loin pour sécuriser les emplois associatifs et favoriser la création de postes supplémentaires en mutualisant les salariés entre les différentes associations ; une difficulté est appréhendée : les besoins des associations sont concentrés sur des créneaux identiques (ex : TAP, samedis, ….) - Les valeurs de citoyenneté associative doivent être prises en compte - La ville souhaite optimiser son aide, sans altérer le dynamisme associatif 39 EPILOGUE Suite aux assises de la vie associative, le conseil de la vie associative a vu le jour le 6 mai dernier, lors d'un tirage au sort. Sa composition est la suivante : Secteur culturel Prénom Robert Dominique Yannick David Suppléants Mélanie Bernard Nom MEEDER MARECHAL HENRY SOULAYROL Association Baie des Arts Voce Humana Kreizenn Sevenadurel Lannuon Scorfel / Pérégrine RENON LORIOU Comité de jumelage Lannion – Caërphilly Groupe « Rencontres » Prénom Nom Association Pierre ADAM OMS (membre de droit) Philippe Christian Philippe Gilbert Suppléants Gérard Auguste QUEMERAIS COLLET COUSYN LE GALL Lannion Canoë-Kayak Lannion Trégor Basket Lannion FC Lannion Judo Club GOUSSET BIZOUARN Club Gymnique Trégor Handball Secteur sportif Secteur social, socio-économique et insertion Prénom Jean-Paul Eliane Monsieur Jean-Michel Suppléants Patrick Martine Nom LE TOUZE MASSON GUIVARCH LESDEMA Association Trégor Jeunes Domicile Action Trégor Club Trégor Handisport CLCV HIPPOLYTE DANILO AC Trégor Agir Ouest Nom PAQUE LAURENT ROSSI HENRY Association APF 22 Kreiz-Ker Lions Club Lannion Le P'tit Café d'Ar Santé VERMET DAMS ADSB du Leguer Bien vivre avec son poids Autres secteurs Prénom Chantal René Jacques Eliane Suppléants Daniel Gilbert 40