9 novembre 1989 : la chute du Mur de Berlin

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9 novembre 1989 : la chute du Mur de Berlin
TABLE RONDE
LES ÉVÉNEMENTS DE 1989/1990 VUS PAR LES TÉMOINS
avec
EGON BAHR et BERTRAND DUFOURCQ
Lundi 14 décembre 2009, 18h, à l’IHA
Débat animé par MAURICE VAÏSSE, professeur des universités à l’IEP de Paris
et GOTTFRIED NIEDHART, professeur émérite à l’université de Mannheim
La chute du Mur de Berlin en 1989 est aujourd’hui le symbole d’un changement important du
système international. Si cet événement a surpris les contemporains, et en premier lieu les
Allemands eux-mêmes, il s’inscrit dans un long processus de changement, dont il ne constitue
qu’un élément. La fuite de milliers d’Allemands de l’Est, les manifestations pacifiques à Leipzig
comme ailleurs, la situation économique de la RDA ainsi que la chute d’Erich Honecker ont
préparé le terrain de cet événement qui a débouché, beaucoup plus rapidement qu’on aurait pu
l’imaginer à l’époque, sur l’unification allemande. Mais il s’inscrit aussi dans un contexte
historique plus large marqué par le processus de détente qu’ouvrent l’Ostpolitik (aussi bien
française qu’allemande) et la CSCE, par la politique d’ouverture de Mikhaïl Gorbatchev et par le
processus de Maastricht visant à augmenter le poids de l’Europe sur la scène internationale. Vingt
ans après cette « nuit folle », l’historisation des événements de l’automne de 1989, dont la
mémoire est hautement politisée, commence à peine.
Egon Bahr a commencé sa carrière en tant que journaliste avant de devenir le responsable de
presse auprès du maire de Berlin-Ouest, Willy Brandt. Dès 1963, il engage la réflexion sur une
nouvelle politique à l’Est et invente la célèbre formule du « changement par le rapprochement. »
Quand Brandt devient chancelier en 1969, Bahr devient son Secrétaire d’Etat à la Chancellerie.
Hôtel Duret de Chevry • 8, rue du Parc Royal • F-75003 Paris
Tel. 00 33 1 44 54 24 16 • Fax: 00 33 1 44 54 24 15• [email protected]
Dans cette fonction, il a négocié le traité de Moscou qui servait de cadre pour la poursuite de
toute l’Ostpolitik. Après le départ de Brandt, il s’engage comme député dans le domaine du
désarmement jusqu’en 1990, l’année où il travaillait également comme conseiller du ministre de la
Défense de la RDA. Il a été par ailleurs directeur de l’Institut für Friedensforschung und
Sicherheitspolitik à l’université de Hambourg de 1984 à 1994 et nommé professeur en 1990.
Betrand Dufourcq est Ambassadeur de France. Diplômé de l’ENA en 1961, il a pu suivre les
relations Est-Ouest en Europe tout au long de sa carrière dans de nombreuses fonctions. Il a été
notamment chef du service culturel, scientifique et technique de l’Ambassade de France à
Moscou de 1969 à 1972, directeur d’Europe au Quai d’Orsay de 1979 à 1984, puis directeur des
Affaires politiques de 1988 à 1991. C’est dans cette fonction qu’il a mené les négociations 2+4 du
côté français. Il a été ensuite ambassadeur à Moscou (1991-1992) et à Bonn (1992-1993) avant de
devenir Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères (1993-1998).
Gottfried Niedhart est professeur émérite de l’université de Mannheim. Spécialiste des relations
internationales, il s’intéresse notamment aux politiques étrangères de la Grande Bretagne et de
l’Allemagne ainsi qu’au thème de la paix. Avec le soutien de la fondation Thyssen, il dirige un
projet de recherche sur l’Ostpolitik et la CSCE.
Maurice Vaïsse est professeur des Universités à l’Institut d’études politiques de Paris et dirige la
commission de publication des documents diplomatiques (série la plus récente) du ministère des
Affaires étrangères. Spécialiste des relations internationales et en particulier de la politique
étrangère de Charles de Gaulle, il vient de publier récemment une synthèse sur la politique
étrangère de la Cinquième république sous le titre « La puissance ou l’influence ? » chez les
éditions Fayard.
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