Présentation le petit ramoneur Benjamin Britten

Transcription

Présentation le petit ramoneur Benjamin Britten
Faisons un opéra : Le petit ramoneur
Musique de Benjamin Britten (1913 – 1976)
Livret d’Eric Crozier
Opéra pour les jeunes en 2 parties et 3 actes, créé au Festival d’Aldeburg le 14 juin 1949
Œuvre majeure du répertoire pour et avec des jeunes, Faisons un opéra : Le petit ramoneur est
composé de deux actes : une comédie théâtrale qui représente la préparation du Petit
Ramoneur, opéra par et pour des enfants, donné lors du deuxième acte.
Direction musicale :
Christophe LARRIEU
Formation chorale :
Caroline LABADENS
Mise en scène :
Caroline BERTRANBERTRAN-HOURS
Lumière :
Alain SERRES
DISTRIBUTION DES RÔLES
Dans la comédie
Dans l’opéra
Gladys Parworthy
Miss Baggott
Jeune adulte Mezzo-soprano
Norman Chaffinch
Black Bob, Le ramoneur Tom
Jeune adulte Basse
Max Wesleton
Clem, L’aide de Black Bob
Jeune adulte Ténor
Pamela Wilton
Rowan, la nurse
Jeune adulte Soprano
M. Harper
Le chef d’orchestre
Anne Dougall
Juliet Brook
Jeune adolescente
Bruce
Gay Brook
Jeune adolescent
Monica
Sophie Brook
Jeune adolescente
Peter
John Crome
Jeune adolescent
Mavis
Tina Crome
Jeune adolescente
Ralph
Hugh Crome
Jeune adolescent
John
Sammy, Le petit ramoneur
Jeune adolescent
Chœur de l’Opéra
Enfants d’écoles primaires
Coproduction Théâtre du Capitole/Théâtre Jules Julien- Sorano
Durée : 1h15
Représentations :
Mercredi 25 à 20h | Jeudi 26 à 14h30 | Vendredi 27 à 14h30 | Samedi 28 à 20h | Dimanche 29 juin à 15h
Mardi 1er à 14h30 | Mercredi 2 à 20h | Jeudi 3 à 14h30 | Vendredi 4 juillet à 20h
Lieu : Théâtre Jules Julien
Prix des places : 3,50€/enfant et 10€/adulte
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AU THEATRE DU CAPITOLE,
UN SERVICE EDUCATIF AU CŒUR DES PROJETS PEDAGOGIQUES.
Depuis 1996, date de la création du service éducatif du Théâtre du Capitole, la formation du jeune public
fait partie intégrante de la vie du Théâtre du Capitole grâce un partenariat fort et construit avec le
Rectorat de l’Académie de Toulouse inscrit dans une convention cadre signée en Mars 2000.
Dans ce cadre, le Théâtre du Capitole propose chaque année aux établissements scolaires de l’Académie
un programme pédagogique qui a pour objectif de fournir aux jeunes des bases de connaissances et de
références musicales, esthétiques et techniques, de nourrir les apprentissages fondamentaux, de réduire
les inégalités des chances et de former de futurs citoyens.
Ce programme contribue également à favoriser une intégration sociale et professionnelle des jeunes en
situation d’échec scolaire, compte tenu des savoir-faire des dizaines de métiers que regroupe une
maison d’opéra.
En fonction du projet pédagogique de l’enseignant, le Théâtre du Capitole propose des rencontres dans
ses différentes structures (Ateliers de décors et de costumes, de perruques, de maquillage…), un accès privilégié aux
coulisses de la scène et de la salle, des accès aux répétitions et des rendez-vous spécifiques avec des
techniciens et des artistes. Dans ce cadre là, les élèves ont également un accès particulier aux répétitions
générales des opéras et des ballets afin de s’approprier les codes propres au spectacle vivant. Chaque
classe bénéficie donc de propositions sur mesure, adaptées à ses besoins.
Parallèlement, le Théâtre du Capitole conçoit une programmation de spectacles interprétés par des
chanteurs adultes professionnels, qui permet aux enfants des écoles, guidés par leur maître, un accès au
spectacle vivant de manière ludique, éducative et pédagogique (Récitals, Lecture/démonstration du Ballet, Opéra
par et pour les enfants…).
Par ailleurs, le Théâtre du Capitole présente des opéras interprétés par des enfants issus essentiellement
de la Maîtrise du Capitole.
La direction artistique du Théâtre du Capitole souhaite conforter l’action éducative placée au cœur de la
vie du Théâtre du Capitole, accroître les activités de ce service et affirmer sa démarche. Et ce, non plus
en amenant les jeunes au Théâtre, mais en allant vers eux.
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Faisons un opéra : Le petit ramoneur
UN PROJET PEDAGOGIQUE AU CŒUR DE TOUS LES APPRENTISSAGES
Pour la saison 2013/2014, dans le cadre de leur partenariat, le Rectorat de l’Académie de Toulouse et le
Théâtre du Capitole vont initiés un projet d’apprentissage et d’initiation aux pratiques artistiques du
spectacle vivant en vue de présenter en Juin 2014 le spectacle en deux parties : « Faisons un opéra : Le
petit ramoneur »
Ce projet sera un grand voyage pour lequel embarqueront des jeunes adolescents de la 6° à la Première,
une classe d’école primaire, le Théâtre Jules Julien et le Théâtre du Capitole.
Dans le cadre de ce projet vocal, musical et théâtral, le Théâtre du Capitole souhaite mettre en valeur les
enfants et les adolescents qui voudront s’impliquer dans une démarche créative d’une année entière.
Pour aborder cette oeuvre si célèbre, il nous parait aussi important d’offrir aux futurs artistes une
formation complète qui réunit différents ateliers théâtre et chant, animés par des professionnels du
Théâtre du Capitole et du Théâtre Jules Julien et les équipes pédagogiques des établissements scolaires
volontaires.
Compte tenu de notre expérience avec West Side Story en 2009/2010 et Aventures, nouvelles aventures
en 2010/2011, Celui qui dit oui/Celui qui dit non en 2011/2012, la réunion d’enfants et de jeunes
adolescents de provenances très différentes sera un des éléments fondamentaux de ce type de projet.
Sur cette base, une troupe de 10 jeunes solistes et un choeur d’une trentaine d’enfants d’école primaire,
suivront tout au long de l’année scolaire 2013/2014 des ateliers de pratiques artistiques en chant et
théâtre, animés par des professionnels mis à disposition par le Théâtre du Capitole.
Afin que toutes les valeurs véhiculées par les oeuvres soient placées au cœur de l’acte pédagogique en
interdisciplinarité, les établissements scolaires concernés intègreront le projet dans leurs programmes
d’études. L’ensemble du projet fera l’objet de conventions entre le Théâtre du Capitole et chaque
établissement concerné.
LES ATELIERS DESTINES AUX ENFANTS ET AUX ADOLESCENTS
Nous offrirons aux jeunes une formation hebdomadaire dispensée les mercredi après midi (2h), mais
également de certains stages ponctuels dans l’année lors de week-end et des vacances scolaires. Aucun
frais d’inscription ne sera demandé aux participants. Les week-ends et stages permettront un travail
plus spécifique sur la création sous la direction de Caroline BERTRAN-HOURS.
Les textes seront en français.
Fin Juin 2014, les jeunes présenteront le spectacle au Théâtre Jules Julien.
Alors que durant l’année les jeunes auront utilisé les arts comme processus et moyen d’apprentissage,
cette dernière étape devra donner lieu à une communication et à la présentation de nouveaux savoirs.
Pour ceci, la construction du spectacle sera la réunion et l’aboutissement de tous les apprentissages de
l’année.
Durant ces dernières journées, lors des répétitions et représentations pour lesquelles le Théâtre du
Capitole met en œuvre tous ses moyens artistiques et techniques, les jeunes expérimenteront des
valeurs humaines telles que :
-
le dépassement et la confiance en soi,
-
le travail collectif,
-
la rigueur et la ténacité,
-
la volonté,
-
l’affirmation de sa personnalité,
-
la gestion de ses émotions pour se dépasser,
-
le respect de l’autorité… parallèlement au plaisir de partager avec le public les sensations que
génère la pratique artistique.
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UN SPECTACLE – UN GRAND VOYAGE
En choisissant cette œuvre de référence, nous savons dès le départ que l’enjeu est de taille.
Les jeunes qui voudront vivre cette aventure, embarqueront pour un grand voyage qui sera jalonné
d’étapes (ateliers) pour aboutir à la consécration : les spectacles.
Pour constituer cette troupe, car il s’agira bien de cela, nous ferons appel aux volontaires.
Ceux qui aiment chanter ou jouer la comédie ou tout à la fois.
Le principal sera la motivation, l’engagement, la ténacité, la recherche du plaisir par les arts et l’envie de
se surpasser.
FAISONS UN OPERA : LE PETIT RAMONEUR
Durant toute l’année de travail, les jeunes commenceront par apprendre les techniques nécessaires à la
voix, au jeu théâtral et à la communication par le corps.
A partir de Février, la personnalité de chacun se dessinera, prête à enrichir le travail de mise en scène
que nous commencerons au printemps.
Plusieurs fois dans l’année, des stages de 3 à 5 jours permettront à tous de se retrouver autour des
équipes du Théâtre du Capitole et du Théâtre Jules Julien, et de faire évoluer le projet.
Ce dispositif affirme de la part de l’ensemble des partenaires une ambition de démocratisation des
formes artistiques, un renforcement de l’action éducative, une revalorisation des apprentissages, une
appropriation du Théâtre par la Cité et son ouverture à tous les publics.
LE CALENDRIER DE FORMATION
Les jeunes volontaires seront réunis dans le courant du mois de Mai prochain pour une audition qui ne
sera pas basée sur les qualités artistiques des uns et des autres, mais sur les valeurs à ajouter à ce qui
transpirera de leur personnalité.
Il va donc de soi, comme tous les ans, que nous n’imposeront pas d’objectifs artistiques tel qu’il en
serait question dans le cadre de la constitution d’une chorale pour interpréter « Carmen ».
Les jeunes donneront ce qu’ils pourront et surtout d’eux-mêmes, terrain de richesses absolues.
Les ateliers de formations de l’année seront animés et encadrés par :
Christophe LARRIEU (Assistant chef d’orchestre au Théâtre du Capitole et chef d’orchestre pour cette
oeuvre), Caroline BERTRANBERTRAN-HOURS (Théâtre) et Caroline LABADENS (Chant choral).
Le temps de chaque atelier des mercredis sera de 3h
Le temps de stage de wd sera de 10 à 17h les samedi et dimanche. (Voir planning)
Les ateliers créatifs se dérouleront en temps scolaire et en classe à partir de Octobre 2013 pour le
choeur et l’apprentissage des rôles solistes se déroulera en collège, hors temps scolaire.
Les répétitions d’avant spectacle sont programmées du Vendredi 13 juin au Dimanche 22 juin et la
répétition générale aura lieu Mardi 24 juin 2014.
L’expérience de ce type de projet nous prouve, et nous laisse à penser, que ces temps durant lesquels
les jeunes s’investissent personnellement, les amènent à apprendre par le jeu et la créativité, à
rencontrer des jeunes de tous horizons qu’ils n’auraient jamais connu autrement et à découvrir ou à
approfondir les valeurs humaines nécessaires à l’univers du spectacle.
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LES ACTEURS DU PROJET
Coordination académique
Mme Brigitte QUILLOT-GESSEAUME (Déléguée à l’action culturelle du Rectorat)
Mme Sandrine PETRALI (IA-IPR d’Education Musicale)
Mme Valérie BOUBEKEUR (Chargée de mission musique)
Mme Michèle COURTIN (Coordination académique)
Mme Anne-Marie PRADALIE (CPEM - Conseillère pédagogique départementale d’éducation musicale)
Equipe artistique
M. Christophe LARRIEU (Chef d’orchestre)
Mme Caroline BERTRAN-HOURS (Metteur en scène/Direction d’acteur)
Mme Caroline LABADENS (Chef de chœur)
Etablissements scolaires concernés
Deux classes d’écoles primaires de Toulouse (interprétation chorale)
10 jeunes adolescents issus de collèges toulousains
(Distribution en cours)
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« Le petit ramoneur » dans l’œuvre de Benjamin Britten
Fin 1948, Eric Crozier prépara pour Benjamin Britten un petit livret à destination d’Aldeburg : l’histoire
d’un groupe d’enfants qui préparent un opéra, inspiré de deux chansons de William Blake.
Composé parallèlement à la célèbre Spring Symphony, l’œuvre fut donné au festival suivant sous la
direction de Norman del Mar, et avec la participation des jeunes membres de la famille de Lady
Cranbrook, patronne du festival.
Le succès fut immédiat et ne se démentit jamais. L’opéra – bientôt séparé de la pièce qui l’encadre,
réécrite en fonction des circonstances – a fait le tour du monde, séduisant surtout les compagnies
modestes et jusqu’aux écoles.
Selon certaines sources, aucun opéra de Britten n’a été joué aussi souvent.
Le petit Ramoneur, à la suite d’un Albert Herring, marqua la rupture de Britten avec l’avant-garde
progressiste britannique qui finit par rejeter le compositeur pour avoir frayé avec les valeurs
bourgeoises.
Si Albert Herring rejoue le drame de Grimes sur un mode comique, Le Petit Ramoneur semble reprendre
le sort tragique du petit Bill et du petit John, les apprentis du pêcheur, dans une anecdote aux relents
dickensiens.
C’est aussi un des rares opéras « interactifs » de l’histoire : la première partie du spectacle étant destinée
à faire répéter le public qui, à des moments clés, et cela depuis l’ouverture, participe à l’interprétation.
Ce qui dans Albert Herring, n’était qu’un élément de l’œuvre – à savoir la musique censée représenter
l’univers des enfants – se développe en un opéra complet au charme immédiat que le livret doux-amer
sauve de la sensiblerie.
Les ressources modestes de l’ensemble instrumental, composé d’un quatuor à cordes, de deux pianos et
de percussions, n’entravent en rien l’imagination de Britten qui adopte des formes et des rythmes
immédiatement reconnaissables par les jeunes spectateurs telle que La Valse (la chanson du bain).
Les harmonies audacieuses, mais nullement effrayantes, avec une ample utilisation de formule de base
obstinée favorites de Britten, enrichissent une matière qui suivra l’auditeur après la sortie du théâtre.
Texte extrait de Mille et un opéras
Piotr KAMINSKI
Ed. Fayard
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A propos de « Faisons un opéra » !
« … Cette œuvre, dont le charme est irrésistiblement contagieux, renferme de purs chefs d’œuvre : « le
chant de compassion », repris alternativement par Rowan, les enfants et Sammy, et accompagné par les
poignants arpèges du piano ; « le chant de la nuit », incontestable « clou » de la partition, remarquable
introduction à l’univers nocturne, riche et abondant de Britten.
Pleine d’imitations de chant d’oiseaux et de glissements harmoniques, soutenue par le quintette
piano/cordes, cette miniature de quatre minutes et un petit joyau dont on retrouvera l’esprit dans la
« Spring Symphony ».
C’est à nouveau une parabole de l’enfance sacrifiée, menacée par un monde d’adultes sans scrupule,
mais où la solidarité des enfants et le concours d’une femme tendre (comme Ellen Orford) dans Peter
Grimes et, d’une façon plus ambiguë, la gouvernante du Turn of the Screw finissent par venir à bout des
forces contraires. Le « happy end » est une notable exception, compréhensible compte tenu du public
auquel s’adresse l’opéra et de son esprit ludique.
Comme nombre d’œuvres de Britten, celle-ci se caractérise par la vérité des formes utilisées : valse,
marche, passacaille…et celle des tons, du allègre au plus grave.
Malgré l’accueil enthousiaste tant du public que d’une partie de la critique lors de la création le 14 juin
1949, cette œuvre fut de celles qui éloignèrent Britten de nombreux compositeurs et de l’autre versant
de la critique. Kennedy pense que beaucoup ne pouvaient pas admettre que Britten abaissa son talent à
ce type de composition. Ils cherchaient plutôt en lui un « chef de file de la musique de gauche » tel qu’il
avait pu sembler l’être à la fin des années 30…
En 1949, Britten s’était donc mis à écrire pour les enfants et pour son propre festival : Il composait un
hymne pour un mariage ou dédicaçait un opéra…à la famille royale […]
Où était passée la satire coléreuse de Our Hunting fathers ?
En tout état de cause, conclut toujours Kennedy, Britten resta convaincu que son travail consistait à
laisser la musique être son message et ce message est aussi fort dans Le Petit Ramoneur qu’il est dans
Peter Grimes ou dans une œuvre à venir Billy Budd.
Extrait de Benjamin Britten ou l’impossible quiétude
Xavier De Gaulle
Ed. Actes Sud
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L’ARGUMENT
Acte 1
Scène 1. Le salon de la maison de Mrs. Parworthy.
Les différents personnages sont regroupés autour de Mrs. Paworthy qui leur raconte une histoire qui lui a
été transmise par sa grand-mère, Juliet Brook.
Enthousiasmés par cette histoire, les enfants décident d’en faire un spectacle : s’agira t-il d’une pièce de
théâtre ou d’un opéra ? Ils choisissent la forme « opéra » : mais sera-t-il prêt à temps pour être présenté
pendant les vacances de Noël ?
Scène 2. Premières étapes de la création avec quelques fragments de la musique de l’opéra que l’on
entendra plus tard et audition réussie de Max Westleton.
Acte 2.
La scène du théâtre, juste avant la répétition générale du Petit Ramoneur.
Scène 1. Le chef d’orchestre fait répéter au public les chansons qu’il doit interpréter.
Le Petit Ramoneur n’a pas d’ouverture mais commence avec une des chansons qui demande la
participation du choeur ou/du public : « La Chanson du Ramoneur ».
Scène 2. Le rideau se lève sur la nursery.
Clem et Black Bob, deux ramoneurs, chantent chacun à leur tour « La chanson du Ramoneur », traînant
avec eux le petit Sammy, leur apprenti ramoneur. Ils viennent ramoner la cheminée de la nursery.
Miss Bagott, la gouvernante, emmène Rowan, la nurse, pour protéger la pièce de la poussière.
C’est alors que les deux ramoneurs arrachent méchamment à Sammy ses vêtements, le hissent dans la
cheminée, lui ordonnant : « Gratte bien ce tuyau ou nous te ferons brûler vif ».
Les enfants, dont Rowan à la charge, Juliet, Gay et Sophie Brook, John, Tina et Hugh Crome, commencent
une partie de cache-cache dans la nursery quand John et Juliet entendent parler dans la cheminée : « Au
secours, je suis coincé ! »
Ils appellent leurs amis et tous ensemble, ils prennent la corde et se mettent à tirer.
C’est alors que Sammy tombe de la cheminée.
Devant les supplications de Sammy, les enfants décident de le cacher dans leur placard à jouets.
Lorsque Miss Baggott et les deux ramoneurs reviennent, ils s’aperçoivent de la disparition de Sammy.
Avant de se lancer à sa poursuite, ils entament un trio vindicatif et féroce « Attendez qu’on l’attrape » ! ».
Rowan chantant son désir de voir Sammy échapper à ses maîtres va aider les enfants à sauver « leur »
petit ramoneur. Ils le cachent alors dans la placard à jouets pour qu’il y passe une nuit « confortable » et
surtout à l’abri de Miss Baggott.
Le lendemain matin lorsque Juliet apporte son petit déjeuner à Sammy, tout est organisé pour sa fuite,
caché dans une malle que les enfants s’empressent de placer dans la diligence.
Il s’éloigne, le petit ramoneur est sauvé et ainsi s’achève l’opéra.
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LES AUTEURS
Le compositeur - Benjamin BRITTEN
Benjamin Britten est né le 22 novembre 1913 à Lowestoft, port de pêche britannique.
Il reçut ses premières leçons de musique de sa mère, elle-même chanteuse et pianiste.
Il commença à composer dès l’âge de cinq ans et continua toute son enfance bien qu’il
ne reçut aucune formation spécifique.
Il se mit à étudier l’alto, auquel il consacra par la suite d’extraordinaires compositions.
A douze ans, il fut remarqué par Franck Bridge, sans doute le compositeur anglais le
plus moderne de son époque, qui lui donna des cours de composition. A quatorze ans,
il composa les Quatre chansons françaises, sur des poèmes de Victor Hugo et Verlaine.
En 1930, Britten entra au très conservateur Royal College of Music pour y étudier la
composition avec John Ireland ainsi que le piano. De son propre aveu, il n’y apprit pas
grand-chose. Il y composa cependant son opus 1, La Sinfonietta. En 1935, Britten commença à exercer son métier
de compositeur en écrivant la musique de documentaires du Central Post Office. Lui-même devait reconnaître que
ces compositions aux nombreuses contraintes furent très formatrices.
Ecrivant pour la radio et le théâtre, il rencontra l’écrivain Wystan Hugh Auden, influence déterminante de ces
premières années. Auden écrivit d’ailleurs le livret de sa première œuvre scénique Paul Bunyan (1941). En 1937, ses
Variations sur un thème de Franck Bridge furent créées triomphalement au festival de Salzbourg. Profondément antimilitariste, Britten émigra aux Etats-Unis en 1939.
Il y composa les Illuminations d’après Rimbaud, les Seven Sonnets of Michelangelo…Cependant en 1942, au plus fort
des bombardements, Britten retourna en Angleterre où il rencontra George Crabbe, poète d’Aldeburg, créateur du
personnage de Peter Grimes. L’opéra fut composé dès le retour de Britten et créé en 1945 au Sadler’s Wells.
En, 1946, Britten s’associa au Festival de Glyndebourne, dirigé par John Christie mais ne s’accordant pas avec ce
dernier, Britten créé sa propre troupe, The English opera Group. A partir de 1948, il destina la plupart de ses œuvres
au Festival d’Aldeburgh, dont Let’s make un opera ! en 1949, Billy Budd en 1951, Gloriana en 1953, The Turn of the
screw en 1954, Noyes Fludde en 1957, A Midsummer Night’s Dream en 1960 et les trois Church Paraboles de 1964.
A partir de 1968, la maladie l’emporta doucement, le laissant malgré tout composer deux derniers ouvrages : Owen
Wingrave (1970) et Death in Venice (1973).
En 1976 fut créé son ultime chef-d’œuvre, Phaedra. Il mourut à Aldeburgh le 4 décembre 1976.
Le librettiste - Eric CROZIER
Eric Crozier est un écrivain, scénariste et metteur en scène britannique,
né le 14 novembre 1914 à Londres et mort le 7 septembre 1994 à
Granville (France). Il a été, avec Myfanwy Piper, un des principaux
librettistes du compositeur Benjamin Britten avec lequel il a fondé
l'English Opera Group en 1947 et le Festival d'Aldeburgh en 1948.
Après une formation au Old Vic, il rejoint la troupe du Sadlers Wells
Opera durant la Seconde Guerre mondiale. Il y fait la connaissance de
Benjamin Britten dont il met en scène le premier opéra, Peter Grimes en
1945. Il écrit pour lui les livrets de Albert Herring (1947), Let's Make an
Opera (1948) et Billy Budd (1951) avec E. M. Forster, et mis en scène la plupart de ses opéras.
Il a aussi traduit en anglais différents opéras parmi lesquels Otello, Falstaff ou La traviata de Giuseppe Verdi ou
encore Idoménée de Mozart, La Fiancée vendue de Bedřich Smetana et Die Frau ohne Schatten de Richard Strauss.
Il succède à Peter Pears à la tête du Festival d'Aldeburgh.
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