Mercredi 17 Juin 2015

Transcription

Mercredi 17 Juin 2015
UN TRAIN ENTRE EN
COLLISION AVEC UN CAMION
18 MORTS DANS
UN ACCIDENT
EN TUNISIE
Sur les lieux du drame, les témoins
décrivaient des scènes horribles
de corps déchiquetés.
Le Quotidien
Lire en page 16
Mercredi 17 juin 2015 n°4462 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
Mohamed Aïssa
CLÔT LA POLÉMIQUE SUR
LE DÉBUT DU RAMADHAN
Le ministre des Affaires religieuses a osé. Il a pulvérisé
cette chape de plomb maintenue sur un domaine
qui concerne en premier lieu les scientifiques
plus que les autorités religieuses.
Phs : R. Boudina
IL FAIT DOUTER
LES SALAFISTES
Lire en page 3
l’article de
Brahim Takheroubt
RAMADHAN 2015
La faim…justifie les moyens
IL SERA AUJOURD’HUI À MASCARA
Sellal réinvestit le terrain
Le Premier ministre a décidé de réinvestir le terrain dans
un contexte politique, économique et social particulier.
Lire en page 2 l’article de Karim Aimeur
Lire notre dossier en pages 6, 7 et 8
A la veille du Ramadhan, les Algériens en sont aux dernières touches pour recevoir le mois sacré. Dans les
foyers, les dépenses ont déjà commencé et au niveau des autorités locales, les programmes des festivités,
la chorba du cœur et l’opération couffin du Ramadhan sont ficelés. Nos correspondants nous en disent plus.
GAID SALAH RASSURE LES ALGÉRIENS
«L’ANP VEILLE
SUR VOUS»
Les propos du chef d’état-major
sont
à même de rassurer les Algériens
et de dissuader toute tentative
de déstabilisation sécuritaire.
Lire en page 24 l’article
de Brahim Takheroubt
BLOCAGE DU PROJET DE LOI SUR LA VIOLENCE
CONTRE LES FEMMES
Louh évite la polémique
«La séparation des pouvoirs figure parmi les principes que nous
défendons et soutenons dans le cadre des réformes visant
l’édification de l’Etat», a soutenu le ministre.
Lire en page 2 l’article de Nadia Benakli
LE TEMPS DE LIRE
ELLE INTERVIENT DANS UN CONTEXTE D’AUSTÉRITÉ
J’AI VÉCU LE PIRE ET LE MEILLEUR DE MOHAMED SAÏD MAZOUZI
Ce qui fait peur dans la LFC 2015
Après l’échec des mesures d’urgence pour redresser la situation financière du pays,
le gouvernement compte aller chercher l’argent dans le portefeuille des citoyens.
LIBÉRONS LA PAROLE
LIBÉRONS LES ARCHIVES
Lire en page 3 l’article de Walid Aït Saïd
Lire en page 21 l’article de Kaddour M’Hamsadji
L’Actualité
MERCREDI 17 JUIN 2015
ALGÉRIEGRANDE-BRETAGNE
IL SERA AUJOURD’HUI À MASCARA
Des parlementaires
britanniques
chez Ould Khelifa
Sellal réinvestit le terrain
économique et social particulier.
I KARIM AIMEUR
e
Premier
ministre,
Abdelmalek Sellal, reprend
son bâton de pèlerin et
relance sa tournée à travers les différentes wilayas du pays.
Aujourd’hui, il est attendu à
Mascara et Oran pour une visite de
travail et d’inspection au cours de
laquelle il lancera plusieurs projets
de développement local, selon un
communiqué des services du
Premier ministre, rendu public
hier.
Cette visite, qui s’inscrit dans le
cadre de la mise en oeuvre et du
suivi du programme du président
de la République, Abdelaziz
Bouteflika, permettra au Premier
ministre de « s’enquérir de l’état
d’exécution et d’avancement des
programmes de développement de
ces wilayas », précise la même
source.
Le Premier ministre qui sera
accompagné d’une importante délégation ministérielle a choisi la veille
du mois de Ramadhan pour réinvestir le terrain, dans un contexte
politique, économique et social particulier.
Sur le plan politique, la sortie de
M. Sellal intervient au moment où
des tensions montent d’un cran au
sommet de l’Etat. Les événements
qui se déroulent plaident pour le
redéploiement de l’Exécutif et de
son chef.
Les sorties énigmatiques du
secrétaire général du FLN, Amar
L
Ph : R. Boudina
Le président de l’Assemblée
populaire
nationale
(APN),
Mohamed Larbi Ould Khelifa, a
souligné la nécessité d’approfondir la coopération entre les parlementaires algériens et britanniques, a indiqué hier, l’APN dans
un communiqué. Lors d’une
audience accordée au membre de
la Chambre des communes, et président du Comité olympique britannique, Lord Sébastien Coe, qui
était accompagné du président de
Comité olympique algérien (COA),
Mustapha Berraf, le président de
l’APN a insisté sur la «nécessité
d’approfondir la coopération entre
les parlementaires algériens et
britanniques», passant en revue
«les principaux objectifs que
l’Algérie tend à atteindre à travers
l’échange à ce niveau». M. Ould
Khelifa a souligné l«’importance»
du sport en tant que moyen pour
la formation et la protection des
jeunes des différents fléaux», d’ou
la nécessité de se concentrer sur la
formation en langue anglaise
étant l’une des clés du savoir
aujourd’hui». Lord Sébastien Coe
a exprimé son admiration du
niveau des sportifs algériens,
notamment ceux détenteurs de
titres olympiques dans les courses
de demi-fond, tout en évoquant la
possibilité de préparer les sportifs
britanniques à l’avenir en Algérie,
notamment en hiver». Dans le
même contexte, le président du
Comité olympique britannique a
salué l’engouement des jeunes
Algériens pour les valeurs olympiques.
LE PREMIER MINISTRE a décidé de réinvestir le terrain dans un contexte politique,
Plusieurs projets de développement seront lancés
Saâdani, le retour emblématique
d’Ahmed Ouyahia à la tête du RND
et la tenue du congrès constitution
du parti d’Ali Benflis dont la capacité de mobilisation n’a jamais été
démentie, dessinent le contexte
dans lequel le Premier ministre a
décidé de relancer son périple
national.
Sur le plan économique, cette
visite intervient au moment où le
gouvernement a pris certaines
mesures d’austérité pour faire face
à la chute des prix du baril du
pétrole dont dépend l’économie du
pays. M. Sellal a tiré récemment
une sonnette d’alarme quant à l’épuisement des réserves de changes
dans les années à venir, appelant à
la rationalisation des dépenses
publiques.
Le Premier ministre profitera
certainement de sa visite à Mascara
pour lancer certains messages, surtout que certains observateurs
voient en cette sortie le début de
quelque chose dans un contexte
politique incertain.
Il est difficile en effet de cataloguer la tournée de M. Sellal dans les
deux wilayas de l’ouest du pays
dans le registre des visites ordinai-
res. Quant au programme des
visites, il sera
très chargé,
notamment en ce qui concerne
la wilaya de Mascara où pas moins
de 12 projets seront inspectés.
M. Sellal entamera sa tournée
dans cette wilaya par une visite du
projet de transfert d’eau à partir du
barrage d’Ouizert vers les plaines
de Ghris.
Il inaugurera par la suite la station de traitement de Bouhanifia
avant de se rendre au pôle universitaire de Sidi Saïd. Plusieurs autres
projets sont inscrits à l’ordre du
K. A.
jour de la visite.
BLOCAGE DU PROJET DE LOI SUR
LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES
Louh évite la polémique
«LA SÉPARATION des pouvoirs figure parmi les principes que nous défendons et soutenons
dans le cadre des réformes visant l’édification de l’Etat», a soutenu le ministre.
I NADIA BENAKLI
l est toujours en stand-by. Le projet de loi
portant sur la violence contre les femmes
qui est remis au placard du Sénat risque
de ne pas être adopté durant cette session.
Interpellé sur cette question, en marge de la
séance du vote du projet de loi sur l’enfant, le
ministre de la Justice, garde des Sceaux n’a
pas voulu polémiquer. «Cela fait partie des
prérogatives du Conseil de la nation», a
affirmé Tayeb Louh, en guise d’explication.
Autrement dit, le ministre refuse d’interférer
dans les affaires du Conseil de la nation. «La
séparation des pouvoirs figure parmi les principes que nous défendons et soutenons dans le
cadre des réformes visant l’édification de
l’Etat», a ajouté le ministre.
Il a expliqué que le gouvernement a présenté le projet de loi devant les sénateurs et il
attend qu’il soit débattu. Il faut rappeler que
ce projet de loi avait été adopté à la majorité
par l’APN début mars dernier, lors d’une
séance marquée par une vive opposition par
les députés des partis du courant islamiste.
Ces derniers ont vivement contesté ce projet
en soutenant qu’il «est contraire à la législation islamique et aux us et coutumes de la
société algérienne». Le projet de loi prévoit un
nouvel article concernant la protection de l’épouse contre la violence physique et verbale
et des coups et des blessures volontaires,
ayant provoqué un état d’invalidité ou ayant
causé l’amputation, la perte d’un membre,
une invalidité permanente ou la mort de la
victime. Le harcèlement contre les femmes
dans les lieux publics sera également
condamné dans le projet. Afin d’apaiser la
tension, le Conseil de la nation qui a étudié le
projet a préféré le mettre sous le coude en
attendant que la tempête passe. D’ailleurs, le
Sénat a adopté hier, le projet de loi sur la protection de l’enfant, qui a été transmis plus
I
2
d’un mois après celui de la violence contre les
femmes. Ce projet sur la protection de l’enfant a failli avoir le même sort que celui de la
femme. Or, les islamistes n’ont pas réussi
cette fois- ci leur coup de théâtre malgré le
boycott de la séance vote à l’APN.
Contrairement à l’APN, ce projet de loi est
passé sans le moindre bruit au sein du Sénat.
Les membres du Conseil de la nation ont
adopté hier le projet de loi relatif à la protection de l’enfance. A l’issue de l’adoption du
texte de loi, M.Louh a affirmé que celui-ci
« renforcera l’arsenal juridique national en
matière de protection de l’enfance». Il a
ajouté que le texte adopté «permet d’adapter
la législation nationale sur l’enfance aux
législations internationales en tenant compte
de la culture de la société algérienne». Par
ailleurs, le ministre de la Justice a indiqué
que le projet de Code de procédure pénale sera
présenté lors de la réunion du gouvernement,
soulignant que les dispositions prévues dans
ce texte s’inscrivent dans le cadre des profondes réformes que connaît le secteur. M. Louh
a précisé qu’ «il soumettra le projet de Code
de procédure pénale au gouvernement» hier
après-midi, ajoutant qu’il «prévoit de profondes réformes visant à renforcer le pouvoir
judiciaire ».
Le ministre a rappelé que les réformes du
secteur de la justice « renforceront les droits
et les libertés fondamentales du citoyen». Le
projet de Code de procédure pénale prévoit
notamment l’introduction pour la première
fois dans l’histoire de la justice algérienne
d’une nouvelle clause qui consacre le principe
du droit de l’accusé ou du suspect placé en
garde à vue par la police judiciaire, à la présence de son avocat lors de l’enquête préliminaire. Il permet également au ministère
public de procéder à la mise en mouvement de
l’action publique et d’informer l’opinion
publique.
N. B.
L’Actualité
MERCREDI 17 JUIN 2015
MOHAMED AÎSSA CLÖT LA POLÉMIQUE SUR LE DÉBUT DU RAMADHAN
IL FAIT DOUTER LES SALAFISTES
LE MINISTRE des Affaires religieuses a osé. Il a pulvérisé cette chape de plomb maintenue sur un domaine qui concerne
en premier lieu les scientifiques plus que les autorités religieuses.
et la clandestinité tous les domaines de la vie sociale, en sont aussi
des victimes collatérales. A l’assiduité méticuleuse du mouvement
des astres dans l’immensité de
l’espace, les musulmans ont opté
pour l’à-peu-près et le doute.
L’Algérie ne faisait pas exception.
Chaque année l’odieuse mascarade
de « la nuit du doute » est servie aux
citoyens, suprême insulte à leur
intelligence et au génie du trio
Copernic-Galilée-Képler.
Cette
année donc pas de polémique pour
choisir le début du Ramadhan et
par conséquent , le jour de l’Aïd El
Fitr sera défini à l’avance et les
Algériens seront libérés d’un
suspense, une obsession nationale
qui consistait à guetter le début et
la fin du Ramadhan. Mohamed
Aïssa pulvérise cette chape de
plomb maintenue sur un domaine
qui concerne en premier lieu les
scientifiques plus que les autorités
B. T.
religieuses.
I BRAHIM TAKHEROUBT
l fallait déchirer cette camisole
de l’ignorance. Mohamed Aïssa,
ministre des Affaires religieu ses, encore lui, l’a fait ! S’exprimant
hier, sur les ondes de la Radio nationale, Mohamed Aïssa a affirmé que
l’observation du croissant lunaire
annonçant le début du mois de
Ramadhan pour l’année 2015,
« aura lieu mercredi 29 Chaâbane
1436 de l’Hégire correspondant au
17 juin 2015 (aujourd’hui Ndlr) ».
C’est clair net et précis. Il n’y a plus
de doute puisque le ministre se
réfère à des données scientifiques :
« Nous sommes carrément dans la
référence prophéticale et les données
scientifiques du Centre de recherche
en astronomie astrophysique et géophysique (Craag) », a-t-il tranché
relevant que cette année, il y a eu
une divergence entre l’Algérie et le
monde oriental.
Pour ce dernier, c’était hier,
mardi, la nuit du doute. « Nous
savons par la donne scientifique que
le croissant qui va naître réellement
par la conjonction aujourd’hui à
15h 06 heure algérienne n’est pas
visible ni à l’œil nu ni par le télescope aussi moderne qu’il soit. Pour
cela, les Orientaux vont continuer
Chaâbane 30 jours et, par conséquent, le 1er jour du Ramadhan sera
jeudi, 18 juin », a expliqué Mohamed
Aïssa qui a souligné que le croissant
lunaire sera même visible, aujourd’hui, à l’œil nu compte tenu des
conditions liées à l’astronomie mais
aussi des prévisions météorolo-
I
Un ministre qui ne craint
pas d’aller au charbon
giques. Sitôt cette annonce faite, la
folie intégriste s’est déchaînée sur le
Web traitant le ministre de tous les
noms. Ce n’est pas la première salve
qu’il subit. Dès sa nomination à la
tête du ministère des Affaires religieuses, il a été descendu en flammes par la mouvance salafiste. Mais
Mohamed Aïssa ne semble pas perturbé outre mesure. « Je suis un
récidiviste ». s’entête-t-il. Sûr de lui,
il développe un discours d’une
incroyable clarté au point de choquer même ses collègues du gouvernement rompus à la langue de bois.
Il fait de l’islam ancestral et de la
tolérance son cheval de bataille. Le
ministre rappelle par exemple que
les Algériens «sont plus proches de
l’islam de Cordoue que de celui des
bédouins d’Arabie». Il ne se gêne pas
de critiquer ouvertement les imams
cathodiques : « Je remarque avec
amertume que nous sommes actuellement en train de clochardiser la
chose religieuse et d’abrutir l’intelligence algérienne avec des chaînes
qui sont en train d’interpréter les
songes et les rêves ». Ne s’arrêtant
pas en si bon chemin, il corse son
discours et a même affiché son
intention de rouvrir les lieux de
culte chrétiens et juifs fermés
durant les années 1990 pour raisons
de sécurité. «Je suis chargé des
Affaires religieuses et non des
Affaires islamiques», rappelle-t-il.
Et c’est le tollé chez les islamistes.
C’est la première fois qu’un ministre
ose des propos qui recadrent le débat
sur la religion sans langue de bois. Il
faut dire au passage que la démarche du ministre ne dérange pas seulement les salafistes. Les amateurs
de l’immobilisme, ceux qui veulent
régenter dans l’opacité, l’ambiguïté
ELLE INTERVIENT DANS UN CONTEXTE D’AUSTÉRITÉ
Ce qui fait peur dans la LFC 2015
APRÈS L’ÉCHEC des mesures d’urgence pour redresser la situation financière du pays,
le gouvernement compte aller chercher l’argent dans le portefeuille des citoyens.
I WALID AÏT SAÏD
a LFC 2015 va-t-elle saigner les Algériens ? Une
question qui inquiète au plus au point les
citoyens. En effet, selon certaines informations
distillées par la presse, cette loi des finances complémentaire qui intervient dans un contexte d’austérité, va
trouver le gros de son financement dans le portefeuille
des citoyens ! Durant la deuxième moitié de l’année, le
citoyen sera donc surtaxé. On parle déjà d’une augmentation de la taxe foncière qui passerait de 300 à 600 DA
pour les logements, et de 1 200 à 2 400 DA pour les
locaux commerciaux. Cette taxe qui ne concernait
qu’Alger, Oran, Constantine et Annaba, devrait être
généralisée à d’autres villes du pays avec plus de 1 541
communes concernées. L’achat d’un bien immobilier
reviendrait lui aussi plus cher avec une augmentation de
l’imposition sur chaque transaction.
On évoque aussi une augmentation des prix de la
vignette automobile qui serait comprise entre 50 à 100%,
tout dépend du type de véhicule. Toujours concernant les
véhicules, la taxe du véhicule neuf serait revue à la
hausse pour être comprise entre 80 000 et 350 000 DA.
Même vos poubelles ne devraient pas échapper à la taxe !
L’impôt sur les ordures ménagères devrait être doublé.
Tout comme la taxe TV. Certains prélèvements sociaux
seront aussi en hausse. La vente d’or physique (lingots,
pièces…) et de métaux précieux serait-elle aussi soumise
à une taxe forfaitaire calculée sur le prix de vente. On
parle aussi de la mise en place d’une carte de carburant
à partir de janvier 2016. Ce projet pour lequel milite
depuis des années le Pr émérite Chems Eddine Chitour
doit donner à chaque citoyen son quota annuel de carburant qu’il payera au prix subventionné. Après le
dépassement de ce quota, il payera le carburant à son
prix réel. Une façon de rationaliser la consommation de
carburant et éviter une augmentation violente de ses
tarifs. D’autres petites taxes sont également citées
comme sujettes à élévation, comme celle sur les produits
importés. Ce qui enflammera certainement les prix de
certains produits. Le citoyen devrait donc être pénalisé
L
doublement. L’heure est donc bel et bien à l’austérité. Le
citoyen va devoir se serrer la ceinture. Ce qui fait de
cette LFC 2015 celle de toutes les peurs. La colère est
donc grande chez les contribuables, surtout que les
informations actuelles laissent entendre qu’ils payeront
à la place des riches.
On parle de facilitations fiscales pour les pousser à
investir en Algérie. A l’instar de l’impôt sur la fortune
qui a été ré-échelonné. Il serait payé à partir de 10
milliards de centimes contre cinq actuellement. Or, selon
le dernier rapport du FMI, cette approche serait complètement fausse. Le Fonds monétaire internationale remet
en cause la théorie du « ruissellement » ou « trickle down
», que semblent vouloir utiliser nos gouvernants, et selon
laquelle les revenus des plus riches contribueraient à la
croissances. Dans une étude du FMI sur les causes et les
conséquences des inégalités, présentée lundi 15 juin, ils
établissent au contraire que, plus la fortune des riches
s’accroît, moins forte est la croissance. Lorsque la part de
gâteau des 20 % les plus aisés augmente de 1 %, le produit intérieur brut (PIB) progresse moins (– 0,08 point)
dans les cinq ans qui suivent. Autrement dit, les avantages des plus riches ne ruissellent pas vers le bas,
contrairement aux convictions des économistes néolibéraux qui défendirent les politiques de Margaret
Thatcher, de Ronald Reagan et les baisses d’impôts pour
les hauts et très hauts revenus. En revanche, une augmentation de même importance (+ 1 %) de la part des
revenus détenus par les 20 % les plus pauvres est associée à une croissance plus forte de 0,38 point. Cette corrélation positive vaut aussi pour la classe moyenne.
Chose encore plus incroyable que l’application de cette
théorie du « ruissellement », les deux produits qu’on
commence à taxer en premier dans tous les pays du
monde quand on a besoin d’argent, à savoir la cigarette
et l’alcool, ne sont pas cités comme faisant partie de la
liste des produits qui subiront une plus forte taxation.
Après le fait que le gouvernement n’ait pu redresser l’économie nationale avec ses plans d’urgence, ce sera donc
le peuple qui va payer les pots cassés. La couleuvre sera
donc difficile à faire avaler à des citoyens habitués à
W. A. S..
dépenser sans compter…
3
E
L’ DITORIAL
Hollande n’est pas
venu pour le thé
I ZOUHIR MEBARKI
clairages. La visite du président Hollande n’aura duré qu’une
demi-journée. L’essentiel de ce temps a été consacré à la discussion qu’ont eu les deux chefs d’Etat, algérien et français.
Discussion qui a duré deux bonnes heures. D’abord, une première
question : de quoi ont discuté les deux présidents ? « Des relations
bilatérales, de la situation au Mali, au Sahel, en Libye, en Syrie, au
Yémen, au Proche-Orient, en Amérique latine, en Ukraine et dans le
monde » répond François Hollande. C’est un peu trop de sujets pour
deux heures de discussions. D’ailleurs, au Maqam El Chahid où il a
déposé une gerbe de fleurs, François Hollande avait avoué que les
sujets étaient si nombreux qu’il est impossible de les aborder en totalité et en une seule fois. Au vu de la composition de la délégation qui
l’a accompagné, cette visite ne pouvait pas avoir pour seul but la
coopération économique. Pas de ministres à l’exception de celui des
Affaires étrangères. Il est clair que depuis la visite d’Etat, en 2012, le
développement de la coopération entre les deux pays est d’une intensité jamais atteinte auparavant. Les ministères concernés ont chacun
leur feuille de route qu’ils suivent scrupuleusement. Un comité présidé par les Premiers ministres des deux pays, évalue périodiquement l’avancée du plan d’action tracé. Les ambassades respectives
des deux pays font également leur travail de suivi et de rapports réguliers. Donc sur le plan bilatéral, la nécessité pour le président français
de se déplacer pour quelques heures ne s’imposait pas vraiment pour
faire le point sur les accords de 2012. Pour informés, les chefs d’Etat
le sont en temps réel. Ils ont à leur disposition des services dédiés
uniquement à cette tâche. Reste les affaires du monde. Les crises
pour être plus précis. Economiques, politiques, sécuritaires, etc. Sur
ce point, chaque Etat a une position en fonction des intérêts de son
pays. Ce qui n’empêche pas les échanges de vues, d’analyses et de
projections. Au contraire, le président Hollande a fait part de ce qu’il
attendait de cette visite. Il compte profiter de « la capacité, de la
sagesse et du jugement (du président Bouteflika) pour régler les crises dans le monde » sans parler de ce que le président algérien « peut
faire pour son pays ». Son avis rejoint celui de tous les chefs d’Etat
et personnalités du monde qui ont rencontré notre président. On ne
va pas se priver du plaisir pour dire toute notre fierté d’Algériens
devant ces témoignages. Même si nous le savions depuis toujours. Il
est clair que l’état du monde a été abordé entre les deux présidents,
comme il est clair aussi que leur souci commun et l’urgence de
l’heure, ne peuvent être que le terrorisme dans la région. Boko Haram
avance. Il frappe au Niger et au Tchad. Daesh est en Libye qui est un
pays frontalier avec nos deux pays. Hollande l’a mentionné en parlant
de mer Méditerranée comme frontière de la Libye avec la France et de
manière plus large avec l’Europe. Ce qui donne plus de sens que les
autres sujets à la visite du président français dans notre pays. Et si le
président français a souligné que le processus d’Alger pour la paix au
Mali a été le prolongement de l’opération militaire française dans ce
pays, il illustrait, ni plus ni moins, l’efficacité d’une action concertée
entre nos deux pays. Aujourd’hui, la Libye est un repaire de terroristes comme l’était le Mali avant l’envoi des troupes françaises. Des
groupes terroristes qui font du Sahel le point de jonction avec leurs
semblables basés au Nigeria. L’Europe fait pour la Libye ce qu’elle a
fait pour le Mali. Les pays voisins font face mais avec les capacités
qui sont les leurs. Par contre, l’Algérie et la France sont deux puissances qui ont les moyens de leur politique. C’est la mutualisation de
ces moyens qui explique le voyage-éclair de Hollande. Pour le reste,
les canaux traditionnels suffisent !
Z. M.
E
L’Actualité
MERCREDI 17 JUIN 2015
ALORS QUE LA SITUATION S’Y EXACERBE
Le FFS en pompier à Ghardaïa
LA CRISE DE GHARDAÏA se réinvente sans répit et, à chaque fois, un lot de victimes est à déplorer.
Le FFS veut y mettre fin mais à quel prix ?
I AMAR INGRACHEN
ne forte délégation du FFS
conduite par Mohamed
Nebbou, et composée de
Chafaâ Bouaïche, chef du groupe
parlementaire,
les
députés
Abderrahim Sadeg, Belkacem
Benameur, et le sénateur Brahim
Meziani, a clos hier une visite de
travail à Ghardaïa qu’elle a entamée dimanche dernier. Cette visite,
sixième du genre en une année,
témoigne de l’intérêt que le Front
porte à la situation de crise que traverse la vallée du Mzab depuis plusieurs années.
Cette visite de travail vise, selon
un communiqué du parti, à
«essayer de trouver des solutions
pacifiques et durables aux conflits
latents qui rongent cette wilaya et
tenter d’apaiser les tensions en privilégiant un rapprochement et un
dialogue responsable entre les différentes parties belligérantes ».
Lors de cette visite, des
rencontres hautes en couleur ont
eu lieu avec les militants, les
citoyens et les notables de cette
wilaya, et un grand meeting populaire qui a drainé plus d’un millier
de personnes a été organisé hier
pour parachever en liesse cette sortie politique du FFS. Selon Nassim
Sadeg, parlementaire du parti que
nous avons joint par téléphone,
« l’objectif de la sortie, sur le terrain, du FFS est de contribuer au
retour au calme à Ghardaïa mais
cet objectif pour une telle issue ne
peut être possible dans l’immédiat
au regard du laxisme des
autorités ». Selon lui, tout en alertant sur le pourrissement qui pour-
U
La capitale du M’zab aspire à vivre en paix
rait s’installer durablement dans la
vallée du M’zab », M. Zadeg s’est
permis une petite envolée optimiste. « Nous espérons que notre
visite à Ghardaïa interpellera les
autorités aussi bien locales que
nationales et les poussera à se pencher sérieusement sur cette crise »,
a-t-il indiqué. Dans la foulée,
Nassim Sadeg nous a appris que
Nouredine Khabati, président
d’une association de quartier et
néanmoins acteur très actif de la
société civile ghardaouie, a été
arrêté hier pour des motifs
« fallacieux », ce qu’il a dénoncé
comme étant « une tentative de casser la dynamique d’organisation et
de structuration de la société
civile ». « Notre présence à
Ghardaïa est aussi une opportunité
pour apporter notre soutien à cet
énième cas d’injustice qui vise à
casser la dynamique d’organisation
de la société civile », a-t-il dénoncé
en effet. Le chaos dans lequel
patauge la wilaya de Ghardaïa semble ne point vouloir prendre fin. En
vigueur depuis plusieurs années, il
prend les proportions d’une véritable bombe à retardement et, pour
l’heure, malgré les cris d’alarme
lancés par nombre de partis, d’acteurs de la société civile et d’intellectuels, nul indice de résolution ne
profile à l’horizon. Ressurgissant
sporadiquement et entraînant à
chaque fois un cortège de violence,
qui, très souvent, fait des victimes,
la crise prévalant dans la vallée du
M’zab ne capte toujours pas l’attention des autorités qui ne semblent
voir dans « la mort de certains
citoyens » que des « contestataires
potentiels de moins ».
En effet, il y a à peine quelques
jours, cinq personnes ont été blessées dans des heurts entre groupes
de jeunes dans la localité de
Berriane (45 km au nord de
Ghardaïa) et une personne parmi
les blessés a succombé à ses blessures. Cette victime âgée seulement de 33 ans, a reçu un projectile
sur la tête au niveau du quartier
«Bab Assad» dans la ville de
Berriane avant de décéder, suite à
ses blessures à l’hôpital de la même
ville.
Décidément, depuis l’éclatement de la crise en 2004, des centaines de morts se comptent aussi
bien parmi les Mozabites, principales victimes de cette « pétaudière »,
que parmi les Chaâmbis et les forces de l’ordre. Qu’attend-on pour
prêter attention à ce conflit qui
risque de porter atteinte à l’intégrité de la nation et de provoquer
sa déflagration ? Rien. Et les autorités n’ont même pas trouvé utile
de répondre par l’affirmative à la
proposition du FFS d’envoyer sur
le terrain une commission d’enquête parlementaire pour étudier
de près la question. Cette situation
intenable ne préoccupe, pour ainsi
dire, nullement les autorités. Mais
le FFS, qui compte une base militante importante à Ghardaïa, ne
l’entend pas de cette oreille. Et il
est résolu à trouver une conclusion
heureuse à cette crise.
Une relance de l’idée d’une commission d’enquête parlementaire
est d’ailleurs prévue dans les
prochains jours. « C’est vital »,
A. I.
insiste-t-on.
DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES EN EAU
L’Algérie loin derrière le Maroc et la Tunisie
UN RAPPORT du Pnud estime à 190 m3 disponibles par habitant en Algérie contre 500 m3 au Maroc et 300m3 en Tunisie.
I ABDELKRIM AMARNI
ans le cadre de l’évaluation des
actions entreprises par le secteur des
ressources en eau et de l’environnement, une rencontre regroupant les cadres
du secteur, notamment les directeurs
(Dreew) des 48 wilayas du pays, s’est tenue
hier au Cercle national de l’armée (CNA) de
Béni-Messous (Alger).
A la veille de la saison estivale, cette
réunion, présidée par le ministre des
Ressources en eau et de l’Environnement,
Abdelhouahab Nouri, revêt un caractère particulier devant le spectre des coupures d’eau
qui surviennent de façon récurrente chaque
année durant cette période de grandes chaleurs marquée surtout par une pluviométrie
quasi nulle.
Ainsi, ce rendez-vous annuel a permis
«des retrouvailles et des réflexions commu-
D
nes» toutes orientées vers plus de performance dans les actions menées par le ministère
des Ressources en eau et de l’Environnement
(Mrev).
Figuraient au menu des communications,
les états d’avancement du programme d’équipement élaboré pour l’année 2014, ainsi que
les perspectives qui en découlent. Les bilans
présentés concernent le secteur des ressources en eau dans toutes ses déclinaisons (stockage, projets, captage, épuration, inondations
et assainissements, en particulier des oueds.)
Les autres communications ont été relatives
à l’environnement, l’hydraulique agricole et
la mobilisation des ressources.
Le point fort de cette rencontre a été sans
conteste l’alimentation en eau potable (AEP)
des grandes agglomérations et celles des
montagnes d’accès difficile, et rurales. Le
conférencier, qui a souligné que le programme de réhabilitation des systèmes engagés dans l’AEP des populations, a annoncé
que les travaux de raccordement ont permis
d’atteindre le taux très appréciable de 98 %
avec une disponibilité d’un taux de 75 % jour
et 38 % en H24. Les régions montagneuses et
difficiles d’accès ainsi que les régions habitées éparses sont pour leur part alimentées à
un rythme moindre de 25 %.
Un rapport du Programme des Nations
unies pour le développement (Pnud) estime à
190 m3 disponible par habitant en Algérie,
contre 500 m3 au Maroc et 300m3 en
Tunisie.
Pour la saison estivale, le comité de pilotage créé sera accompagné d’un dispositif de
veille installé pour un suivi permanent des
actions d’amélioration. Ces actions comprennent notamment l’élimination des points
noirs avec 144 opérations dans 25 wilayas
dont 16 prioritaires.
Parmi elles, 110 ont été exécutées dans 14
wilayas en mobilisant pas moins de 680
millions de dinars. Le manque drastique de
communication a été souligné, bien qu’un
léger mieux ait été enregistré à travers
notamment la presse et la Centre d’accueil
téléphonique opérationnel (Cato) en direction des usagers. Selon un communiquant,
quelque mille doléances ont été traitées en
2014.
Concernant l’assainissement, mission
pilotée par l’Office national de l’assainissement (ONA), un net essor a été constaté en
2014. Nous relèverons la suppression d’un
très grand nombre de fosses septiques, un
raccordement au réseau public d’assainissement en 2015 de l’ordre de 90 % (35 % en
1970), lequel a plus que doublé depuis 1999
pour atteindre 45 000 km contre 21 000 km.
Le nombre des stations d’épuration a,
pour sa part, «explosé» pour atteindre 166,
produisant 900 millions de m3/an dont 49
unités sont installées dans des villes côtières
pour livrer 400 millions de m3/an. En 1999, à
A. A.
peine 45 étaient fonctionnelles.
Djezzy rend hommage aux majors de promotions des universités de Tamanrasset et Alger 1
Djezzy, fidèle à sa politique d’entreprise citoyenne,
a sponsorisé cette semaine
plusieurs cérémonies de
remise de prix au profit des
majors de promotion dans
différentes universités et ce
à travers le territoire national. C’est le cas des majors
de promotions des facultés
de Tamanrasset et d’Alger 1.
Ils étaient respectivement 15
et 30 à avoir reçu lors de
cérémonies de remise de
prix les cadeaux de Djezzy.
Des tablettes Samsung
Galaxy Tab ont été ainsi
offertes aux lauréats en présence de leurs proches, col-
lègues et de professeurs
universitaires. A cette occasion, les heureux bénéficiaires ont exprimé leur reconnaissance à l’initiative de
Djezzy qui ne cesse d’apporter sa contribution à la promotion du savoir et à l’intérêt qu’elle porte aux étudiants algériens.
Djezzy
renouvèlera cette initiative
dans les prochaines semaines au grand bonheur des
majors de promo des universités conventionnées.
4
De Quoi j’me Mêle
MERCREDI 17 JUIN 2015
35 000 logements Aadl :
la part du lion pour Alger
SOUSCRIPTEURS
AADL, cela va
sûrement vous
intéresser. Le site
spécialisé Lkeria.com
a publié le détail du
quota des 35 000
logements Aadl validé
par le Conseil des
ministres
dernièrement. C’est
Alger qui prend la part
du lion avec 16 800
logements, suivie de
Blida avec 6 700
logements, Sétif 6 000
logements,
Constantine 2 100
logements, Annaba
2 000 logements, Sidi
Bel Abbès 1500
logements et enfin
Tiaret avec 400
logements.
Il y a 21 ans,
Youcef Fethallah était
lâchement assassiné
LA LIGUE ALGÉRIENNE des droits de l’homme
commémore demain le 21e anniversaire du lâche
assassinat de son président Mer Youcef Fethallah par
des terroristes, le 18 juin 1994. La cérémonie qui aura
lieu au cimetière d’El Alia, verra la présence de
nombreux défenseurs des droits de l’homme, comme
cela s’est produit l’année dernière où l’on a vu
MM. Zehouane, Bensadre, Benflis et autres. Les
initiateurs de cette commémoration espèrent en profiter
pour recoller les morceaux de la famille des droits de
l’homme en Algérie. ce serait disent-ils, le plus grand
hommage qu’on pourrait rendre à Mer Fethallah en ce
triste anniversaire de son assassinat.
Rachid Nekkaz
«enlevé» par de
faux Daesh
Des vacances
de rêve pour
les amoureux
de la langue
anglaise
LE POLITIQUE globe-trotteur,
Rachid Nekkaz, fait toujours
parler de lui, même dans des
caméras cachées. Lors de son
déplacement ces derniers
jours à Dubaï, il a été victime
d’un terrible canular qui lui a
donné une douche froide. Se
présentant comme étant des
éléments de Daesh, deux
personnes voulaient enlever
Rachid Nekkaz. Les
ravisseurs lui ont fait croire
qu’ils voulaient le transférer en
Irak ensuite négocier pour sa
libération en millions de
dollars auprès des autorités
algériennes. Le candidat à la
candidature pour la
présidentielle de 2014 a eu la
peur de sa vie et il n’a pu
souffler que lorsque ses
« deux ravisseurs » lui ont
appris qu’il s’agissait d’une
caméra cachée pour le
compte d’une émission de
télévision à Dubaï.
A
vrai
dire...
d
I ABDELHAKIM MEZIANI
e n’est pas sans raison si le
Maroc, jusque-là parent-pauvre
en matière de cinéma, se
retrouve décrit aujourd’hui comme
une véritable puissance cinématographique émergente dont le fonctionnement, notamment en matière de soutien et d’aide au cinéma, est présenté
comme modèle à l’échelle du Maghreb.
Si, aujourd’hui, le constat global
permet de dire que le cinéma algérien
est de retour après une dure éclipse,
que le 7ème art tunisien résiste et que
celui marocain vit une véritable embellie, cela est dû à un véritable jeu d’alternance. Pour Mohammed Bakrim, si
le Maroc se retrouve décrit aujourd’hui
par ses autres voisins comme une véritable puissance cinématographique
émergente dont le fonctionnement,
notamment en matière de soutien et
d’aide au cinéma, est présenté comme
modèle, ce n’est donc pas sans raison.
C
L’AMBASSADE des Etats-Unis et le
Centre Berlitz à Alger et Oran
organisent la 8e édition du camp
d’été El Amel. Il s’agit d’une
opération assez originale en
Algérie, destinée aux élèves
économiquement défavorisés, âgés
entre 17 et 25 ans, ayant différents
niveaux de compétence en anglais.
Les 10 semaines du camp d’été El
Amel débuteront la première
semaine de juillet et se
poursuivront jusqu’à la fin de la
deuxième semaine de septembre.
Les élèves souhaitant postuler pour
ce programme, peuvent aller voir
du côté de la page Facebook de
l’ambassade des Etats-Unis à Alger.
Mohamed
Aïssa dérange
les esprits
rétrogrades
A QUELQUES JOURS du
début du mois sacré du
Ramadhan, le ministre des
Affaires religieuses et des
Wakfs est de nouveau la cible
des islamistes. Ils reprochent à
ce ministre qui est en train de
réformer son secteur de vouloir
réguler les mosquées et
notamment unifier l’appel à la
prière, mais surtout limiter la
prière du «tarawih» à une seule
heure. Ces mesures
révolutionnaires que veut
appliquer le ministre pour
faciliter la pratique religieuse et
empêcher que nos mosquées
soient celles de tous les
dangers, dérangent les esprits
rétrogrades qui veulent
sauvegarder leurs intérêts de ce
statu quo. Mohamed Aïssa, le
visionnaire, est donc à féliciter
lui qui continue ses réformes
malgré les attaques qu’il subit…
L’embellie du cinéma marocain
avec Sejnane, Nouri Bouzid avec Les
Sabots d’or, Mahmoud Benmahmoud
avec Chiche Khan, Moufida Tlatli avec
Les Silences du Palais et Férid
Boughedir avec Halfaouine finiront par
forcer le respect grâce à un cinéma de
qualité mais aussi à des producteurs
de talent à l’image du regretté Ahmed
Baha Eddine Attia. Progressivement,
mais sûrement, le cinéma marocain
n’allait pas tarder à relever le défi. Les
signes avant-coureurs remontent à
l’année 1991. Un amour à Casablanca
de Abdelkader Lagtaâ, A la Recherche
du mari de ma femme de Mohammed
Abderrahmane Tazi, Mektoub et Ali
Zaoua de Nabil Ayouch, Les Amis d’hier
de Hassan Benjelloun et Mille mois de
Faouzi Bensaïdi contribueront grandement alors à la réussite de la production cinématographique marocaine
dont la bonne santé a été rendue possible grâce à l’existence d’une volonté
publique de promouvoir le cinéma
illustrée par le Fonds d’aide et à une
thématique ancrée dans l’horizon d’attente du spectateur marocain que
Mohammed Bakrim qualifie par le
concept du « scénario de proximité ».
C’est un tournant inédit, estime le critique de cinéma marocain : « Les cinéphiles se souviennent, en effet, que le
Maghreb cinématographique fut, pendant les décennies 60 et 70, une
affaire algérienne. Une semaine de
cinéma algérien organisée à Rabat au
début des années 70 avait plus que
séduit. Le Charbonnier de Mohamed
Bouamari était pour de nombreux jeunes cinéphiles marocains, une véritable révélation. C’était la concrétisation
de ce cinéma alternatif qui allait
atteindre les cimes avec la Palme d’or
attribuée en 1975 à Mohamed Lakhdar
Hamina pour Chroniques des années
de braise et l’éclatant succès remporté
par
Omar
Gatlato
de
Merzak
Allouache. » Un cinéma algérien porté
par un secteur public qui a fini par
dévoiler ses limites au moment où il
jeta le bébé avec l’eau du bain à l’instigation d’une ouverture économique
particulièrement sauvage. De l’avis
même de mon confrère Tahar
Chikhaoui, le cinéma tunisien prendra
le relais durant les années 1980 grâce
à des œuvres perspicaces. Des réalisateurs comme Abdellatif Ben Ammar
5
Un énoncé qui n’ira pas sans provoquer l’ire des forces conservatrices du
royaume à la suite de la sortie tonitruante de Much loved. Pour Nabil
Ayouch, son réalisateur, l’accusation
qui en découle est par trop facile, tant
elle laisse croire que « mon film n’est
que dans la provocation et dans une
vision sensationnaliste de la réalité.
C’est tout le contraire. Mon film
montre un vrai problème de société en
parlant de ces femmes prostituées que
l’on juge et condamne alors qu’elles
sont une source de revenus pour énormément de familles. Je parle de leurs
conditions de vie, j’en appelle au
respect et à un changement de regard
qu’on se doit d’opérer sur elles».
L’immense succès remporté par le
cinéma marocain à l’occasion du
Festival culturel d’Alger du film maghrébin traduit bien cette dynamique du
champ cinématographique chérifien.
Une ascendance sensiblement éclairée
par le Grand Prix remporté cette année
au Festival du film arabe d’Oran par
L’Orchestre
des
aveugles
de
Mohammed Mouftakir.
A. M.
[email protected]
MERCREDI 17 JUIN 2015
LA FAIM… JUSTIFIE LES MOYENS
e mois sacré du Ramadhan
débute
éventuellement demain. Pour l’ensemble des
musulmans de par le monde, cette
période de l’année, est de loin, la plus
significative. Elle les rappelle à leur
religion. Le sentiment de solidarité
dont l’Islam fait l’une des obligations
est mis en valeur, durant ce mois
sacré d’entre tous. Les Algériens ne
font pas exception à la règle. Le
Ramadhan est véritablement une
période qui marque tout le monde. Il
suscite certaines appréhensions au
L
niveau des activités professionnelles,
les dépenses des ménages et pose
quelque problème de santé pour certains.
Mais, il faut bien relever, en Algérie
en tout cas, que toutes ces appréhensions disparaissent au premier appel
à la prière du premier jour de jeûne.
Qu’importent les difficultés et les
humeurs de certains. Le Ramadhan
s’impose avec toute sa majesté et
amène les citoyens à voir de haut les
petites vicissitudes de la vie.
Et c’est cette particularité qui donne
à ce mois sacré tout son charme et
pousse les foyers à préparer sa venue
avec beaucoup d’enthousiasme. Un
enthousiasme d’ailleurs partagé par
les autorités locales qui multiplient les
programmes festifs des veillées
ramadhanesques.
A vingt-quatre heures de l’édition
2015, qu’en est-il donc ? Cette question, nos corespondants d’Oran, TiziOuzou, Béjaïa, Constantine et autres,
l’ont posée aux citoyens et aux
responsables locaux.
BÉJAIA
On se prépare comme on peut
CHEZ LES MÉNAGES, les premières provisions ont été faites dans le but d’éviter la cherté pratiquée durant ce mois sacré.
I AREZKI SLIMANI
es examens de fin d’année
sont finis. Le mois sacré est
là avec tous les sacrifices à
consentir pour l’occasion. Plus que
les autres années, le présent mois
sacré restera des plus durs, car il
sera suivi par l’Aïd El Fitr qui coïncidera avec la saison estivale. A
quelques jours de ce rendez-vous,
l’on se prépare chacun à sa
manière. Il y a ceux qui se préparent pour s’enrichir un peu plus et
d’autres pour s’appauvrir. Aux calculs des uns et aux appréhensions
des autres, le mois sacré à nos portes ne différera pas trop de ses précédents.
Chez les ménages, les premières
provisions ont été faites dans le but
d’éviter la cherté pratiquée durant
ce mois sacré. Le poulet, avant qu’il
ne prenne des ailes, est acheté, en
quantité, pour être conservé au
congélateur. Il sera, dans la majorité des ménages, la viande maîtresse des menus quotidiens.
L’oignon et l’ail, qui se conservent
bien, les épices, le frik et les fruits
secs sont pris d’assaut. On commence déjà à stocker d’importantes
quantités de lait en poudre, de
semoule, d’huile, de sucre, de
pomme de terre... de crainte de voir
les étals en folie.
Ces réflexes, à la limite du ridicule, sont à noter chez ceux qui ont
encore les moyens de le faire. Pour
le reste, c’est-à-dire la majorité,
L
«Il est de tradition que les prix augmentent durant le Ramadhan»
cela relève de l’utopie, le maigre
salaire de beaucoup de travailleurs
ne pouvants le permettre. Mais il se
trouve toujours des gens qui vont,
faim oblige, jusqu’à s’endetter. Ce
qui, cela va de soi, fait l’affaire des
spéculateurs et des commerçants
malhonnêtes. «Il est de ‘’tradition’’
que les prix augmentent durant le
Ramadhan», répète-t-on à satiété
comme pour amener tout le monde
à l’évidence.
Dans tout ce brouhaha, qui
n’apporte en fait aucune solution
aux ménages, les doigts accusateurs
sont pointés vers l’Etat. Devant
l’absence des mécanismes de
contrôle, qui relèvent directement
des services étatiques en tant que
régulateurs, la spéculation a encore
de beaux jours devant elle
pour faire «chanter» les
consommateurs trop naïfs.
Si, pour certains, il n’est
pas question de céder au
présent affolement en
optant pour la sagesse, il
reste que la majorité des
ménages panique à l’idée de
se voir privée de ces gourmandises. Les producteurs
de lait ont fait grève. Une
information qui a fait le
tour de la région, mais non
sans aggraver l’inquiétude
latente. Certaines personnes trouvent d’ailleurs là
l’occasion de s’amuser en
évoquant le sujet de la
pénurie aux abords des
commerces et dans les marchés. En tout état de cause,
l’on appréhende sérieusement ce début de mois de
Ramadhan qui s’annonce
angoissant pour la plupart
des ménages qui, rappelonsle, doivent faire face également aux dépenses faramineuses de la saison estivale
et de l’Aïd El Fitr. Eh oui,
les enfants aussi attendent.
Et il n’est pas question de les décevoir ceux-là, car ils ne comprendront pas le pourquoi de la privation. Autant il est facile d’expliquer
à un adulte toute son incapacité à
satisfaire les besoins, autant il est
impossible de le faire devant un
enfant.
En ces temps modernes, les
besoins sont fort nombreux et les
moyens manquent le plus. La
semaine est celle de toutes les
angoisses, devons-nous conclure, et
l’on ne manquera pas de voir des
ménages recourir à l’endettement,
car il faut bien habiller les enfants
et surtout satisfaire les «gourmandises» du Ramadhan. De plus, il
faudra bien les emmener ensuite
pour des trempettes en mer. Mois
des bonnes affaires par excellence,
le Ramadhan verra la réapparition
des commerces tolérés conjoncturellement. Certains entreprennent
déjà de préparer leurs boutiques et
d’autres de les transformer changeant carrément d’activité pour s’adonner à celles qui rapporte le plus.
Dans les villes et villages, les divers
préparatifs sont au goût de la
période. Outre les affaires, il y aura
de la place pour les soirées animées.
Les organismes spécialisés ne tarderont pas à afficher leurs intentions en la matière pour distraire
les familles nombreuses à sortir la
nuit. L’on assistera au défilé des
vedettes de la chanson kabyle,
chaâbie et probablement du raï.
Les soirées seront aussi comblées par les jeux de dominos ou de
cartes. Parmi les jeux du hasard, le
loto fera encore fureur durant le
mois de Ramadhan. A chacun son
Ramadhan donc et sa manière de
percevoir l’événement. Mais le
Ramadhan reste tout, sauf celui de
la piété, une des plus importantes
valeurs qu’il est censé véhiculer.
A. S.
ORAN
Le choc des prix
LA POMME est à 180 DA/kg, la banane, le raisin, la poire ont atteint le pic.
I WAHIB AIT OUAKLI
n se prépare tant bien que mal à
affronter le choc et la cherté des
prix imposée lors du mois sacré
du Ramadhan», dira Mohamed rencontré au
marché de la Bastille. Un tel aveu, qui revient
sur toutes les lèvres, vaut son pesant d’or vu
que les prix sont, comme à l’accoutumée,
revus à la hausse dès l’approche du mois de
jeûne. Le mois de Ramadhan est synonyme
de toutes les consommations et de tous les
coups… bas marqués par la hausse des prix
des fruits et légumes. Ils sont fomentés de
toutes pièces par des commerçants ne se souciant que de rafler le maximum de dinars.
Le tintamarre de la hausse a donc commencé: tous les produits susceptibles de garnir la popote du mois de jeûne ont grimpé.
«O
Quelques jours avant son entame, la viande
est intouchable. La viande rouge est fixée
entre 1500 et 1800 dinars/kg tandis que le
poulet vidé est désormais à 380 DA/kg après
qu’il ait été cédé pendant trois mois au prix
oscillant entre 250 et 280DA/kg. Le poulet
rôti est passé au tarif de 800 DA. Les légumes
ne sont pas en reste. La courgette s’est envolée pour se maintenir au prix de 130 DA/kg.
Les aubergines, vendues auparavant à 60
DA/kg, sont passées à 120 DA/kg. La tomate,
la carotte, les navets, ont connu le même sort,
leurs prix oscillent entre 100 et 120 DA/kg.
Les hausses vertigineuses ont touché également les fruits. La pomme est à 180 DA/kg, la
banane, le raisin, la poire ont atteint le pic.
La datte, tant consommée pendant le mois de
Ramadhan ne se fait plus rare. Mais son prix
est incandescent. La demande est accrue.
D’étonnantes quantités de dattes sont
proposées à la vente un peu partout dans les
marchés de Ramadhan au prix de 600 à 700
DA/kg. Où est donc la faille ? Les réponses
apportées sont loin d’être convaincantes tant
que tous les membres de la chaîne de distribution se disculpent en renvoyant la balle
loin de leurs camps. Les détaillants jettent
leur dévolu sur les grossistes, ces derniers
mettent à l’index les grands distributeurs.
Ceux-là sont difficiles à rencontrer ne seraitce que pour apporter leur version. Le marché
algérien est transformé en véritables arènes
où les gladiateurs sont les seuls acteurs dictant leurs lois. Cela se passe alors que les
responsables locaux représentant le département de Amara Benyounès s’en lavent les
mains en se figeant dans la maxime impérialiste «les prix sont libres».
Plus loin encore ils diront que «les prix
sont régis par l’équation de l’offre et de la
6
demande». «Ne vous préoccupez surtout pas,
les prix vont tomber après les premiers jours
du Ramadhan pendant que les ménages
feront leurs emplettes», a ironisé en ricanant
un commerçant dans le marché de la rue des
Aurès, ex-la Bastille. Malgré la hausse, et en
dépit de la baisse du pouvoir d’achat, les
Oranais se préparent activement à vivre le
mois de Ramadhan dans la dignité, la beauté
et la bonté tout en célébrant le rituel le précédant et l’accompagnant.
Un peu partout dans les quartiers et cités,
plusieurs centaines, voire des milliers de
familles se mettent à relooker leurs habitations alors que d’autres sont en quête de nouveaux ustensiles et autres nouvelles marmites. D’autres se préparent à accueillir les passagers et les visiteurs d’Oran en vue de leur
offrir le repas de la rupture du jeûne.
W. A. O.
MERCREDI 17 JUIN 2015
TIZI OUZOU
«CONSOMMONS ALGÉRIEN»
C’EST UN DÉFI QUE TENTE de relever la direction du commerce de la wilaya avec la collaboration active
de l’Union générale des travailleurs algériens.
I AOMAR MOHELLEBI
l s’agit d’une première qui vise
d’abord et avant tout à encourager le citoyen à privilégier la
consommation des produits alimentaires algériens. Consommer algérien est le credo de Ramadhan 2015
dans la wilaya de Tizi Ouzou. C’est
un défi que tente de relever la
direction du commerce de la wilaya
de Tizi Ouzou avec la collaboration
active de l’Union générale des travailleurs algériens.
En tout cas, le jeu en vaut la
chandelle, quand on sait que les 30
jours que dure le mois sacré de
Ramadhan est la période où le
citoyen bat tous les records en
matière de consommation de produits alimentaires tous genres
confondus.
C’est aujourd’hui donc que sera
donné le lancement officiel des cinq
marchés « Spécial Ramadhan » et
« spéciale production algérienne »
dans le chef-lieu de la wilaya de Tizi
Ouzou. L’opération en question,
qui durera jusqu’à la fête de l’Aïd el
Fitr, se déroulera sous le slogan de
« Ramadhan 2015- Consommons
algérien ». L’initiative, pour rappel,
revient au ministère du Commerce
et la wilaya de Tizi Ouzou a été
choisie comme région pilote pour
mener cette opération de charme et
non des moindres. Le plus grand et
sans doute le plus important des
I
La mode aujourd’hui est de faire
ses emplettes dans les grandes surfaces
cinq marchés en question sera érigé
à l’entrée ouest de la ville de Tizi
Ouzou, à proximité du carrefour
Matoub-Lounès. L’endroit dispose
des commodités minimales pour
l’installation d’un marché comme
l’électricité, ainsi que des charpentes à même de permettre un cadre
plus agréable, aussi bien pour les
commerçants que pour les acheteurs qui se rueront sans doute sur
ledit marché. Il est prévu ainsi que
l’endroit soit agrémenté par la mise
en place de pas moins de 60 chapiteaux.
En outre, d’autres marchés du
même genre seront érigés également dans la ville de Tizi Ouzou et
dans les localités d’Azazga et Drâa
El Mizan. Des dizaines d’opérateurs économiques ont donné leur
aval pour être parties prenantes de
cette opération, apprend-on. Le
client pourra ainsi sur place effectuer des achats de nombreux produits alimentaires à des prix compétitifs comme les produits agroalimentaires, les produits laitiers, les
viandes mais aussi les fruits et
légumes. Ces derniers ne seront pas
en reste, nous indique-t-on.
Le mois de Ramadhan étant
synonyme de consommation à
outrance, les yeux de la majorité
des citoyens sont rivés sur les marchés et les supermarchés qui ont
poussé comme des champignons ces
derniers temps dans la wilaya de
Tizi Ouzou où la mode est justement de faire ses emplettes désormais non pas chez le petit épicier
du coin, mais dans les grandes surfaces. Ces dernières sont nombreuses, aussi bien au niveau de la ville
et de la Nouvelle-Ville de Tizi
Ouzou que dans les chefs-lieux
communaux et les villages.
Certains supermarchés ont
même lancé des opérations de marketing de grande envergure à la
veille du mois de Ramadhan. C’est
le cas du supermarché Errahma qui
a distribué en grande pompe des
prospectus publicitaires où sont
loués ses produits et surtout ses
prix. Dans la ville de Drâa Ben
Khedda, le rush sera sans doute
grandiose, et ce quotidiennement,
sur le nouveau marché couvert de
fruits et légumes, qui vient d’ouvrir
ses portes en lieu et place de l’ancien marché, qui était situé à l’entrée Est de la ville des Cigognes.
Les marchands de fruits et légumes
ambulants ont également fait florès
un peu partout dans la wilaya de
Tizi Ouzou à la veille du
Ramadhan. Et à partir du week-end
prochain, ce sera la ruée sur l’ensemble de ces points de vente de
produits alimentaires.
A. M.
BOUIRA
CONSTANTINE
41663 familles nécessiteuses
Des achats dans l’urgence
LA DOTATION en denrées alimentaires de première nécessité,
UN MONDE fou signe sa présence ces derniers jours
sur les marchés.
reste un geste en direction des plus démunis.
I ABDENOUR MERZOUK
un jour éventuellement du mois sacré du
Ramadhan, Bouira se prépare. Comme
chaque année en pareille période, les
communes en étroite collaboration avec les DAS
ont lancé les opérations de distribution du couffin
du Ramadhan. La dotation en denrées alimentaires de première nécessité, même si elle ne fait pas
l’unanimité reste un geste en direction des plus
démunis. Concernant toujours les aides, chaque
commune a prévu des restaurants « errahma » où
seront préparés et distribués des repas gratuits
aux SDF, et passagers hôtes de la ville. A la différence des années passées, la directrice de l’action
sociale lors de la présentation du dossier devant
les élus de l’APW a insisté sur la nécessité de préserver la dignité des bénéficiaires avant de présenter les chiffres et les coûts de cette opération
commune entre ses services, les communes mais
aussi des donateurs. Ainsi, la wilaya a recensé 41
663 familles nécessiteuses. 190 805 843 DA ont été
débloqués pour répondre aux besoins de doter ces
familles d’un couffin comprenant 25 kg de
semoule, 5 litres d’huile de table, 1 kg de café, 1 kg
de sucre, 1 kg de tomate concentrée, 1 kg de pois
chiche et 1 kg de lait en poudre. Concernant les
restaurants d’ « El Iftar », appellation retenue en
lieu et place de restaurant « Errahma », la wilaya
envisage d’ouvrir pour la circonstance 18 lieux où
seront distribués des repas chauds. Les organisateurs ont aussi convenu d’offrir en moyenne 2500
repas à emporter quand le même chiffre sera distribué sur place. Précisons que les donateurs privés désireux d’ouvrir des points d’alimentation
sont soumis à une réglementation rigoureuse qui
commence par la mise en conformité du lieu, le
respect strict des mesures d’hygiène. Une commission de vérification des dates de consommation
est mise en place par la DAS pour éviter les
erreurs du passé. « La responsabilité des fournisseurs est engagée surtout que par le passé, des
bénéficiaires avaient parlé de produits périmés et
impropres à la consommation. Nous avons aussi
A
appris qu’actuellement une pénurie de semoule et
de sucre rend la tâche difficile.
La DAS se déploie pour pallier à ce manque dû
surtout à la forte demande sur ces deux produits
très prisés par les pâtissiers du kalb Elouz et de la
zlabia. Dans la même optique, les services de la
sûreté de wilaya prévoient aussi d’offrir des repas
à l’heure du f’tour au niveau de la gare routière du
chef-lieu de la wilaya. Cette action a déjà été lancée l’année dernière et a connu une grande réussite. La direction de l’action sociale prévoit aussi
une opération de circoncision pour plus de 1000
enfants en plus d’une opération d’offre d’habits
aux enfants à l’occasion de l’Aïd el Fitr. Une enveloppe de 5 millions de DA est prévue en direction
des familles pauvres sous la forme d’une prime de
4 000 DA. Les pouvoirs publics ont aussi retenu
plusieurs programmes d’activité à l’occasion de ce
mois sacré. Des soirées artistiques, sportives et
religieuses sont programmées en étroite collaboration avec la direction de l’action sociale, la direction de la culture, celle des affaires religieuses et
de la jeunesse et des sports. Du côté des commerçants aussi, les préparatifs battent leur plein.
Plusieurs commerces ont déjà changé leurs activités. Les restaurateurs se sont reconvertis en vendeurs de sucreries tunisiennes mais aussi la zlabia
locale portant la dénomination de « zlabiat
Boufarik ».
Le mois qui a perdu toutes ses valeurs est désormais celui de la consommation. Les marchands
en fruits et légumes ont déjà revu à la hausse les
prix. Les légumes les plus demandés comme la
courge, les carottes, les haricots verts ont vite vu
leur prix en hausse. Le mois de Ramadhan c’est
aussi la prolifération des commerces informels.
Les campagnes menées par les pouvoirs publics
pour éradiquer la vente sur les espaces publics va
connaître un frein et les espaces autour des mosquées se transformeront en marché dès le premier
jour. Malheureusement, certains mettront en
péril la vie des citoyens, notamment ceux qui vendent le pain et les produits périssables sans
aucune mesure préventive.
A. M.
7
I IKRAM GHIOUA
Q
un jour nous sépare éventuellement du mois sacré de
Ramadhan. Comme chaque
année et à l’approche du jeûne à
Constantine et à l’instar des autres
régions du pays, les citoyens anticipent
pour faire leurs courses. Dans les marchés et sur les étals des fruits et légumes
c’est le déluge. Les citoyens donnent
l’impression que c’est demain la fin.
Malgré la cherté des produits alimentaires, les consommateurs s’activent à faire des achats dans l’urgence.
Un monde fou signe sa présence ces derniers jours sur les espaces. La cause : il
faut remplir les frigos, surtout il ne faut
manquer de rien, comme si demain tous
les
commerces
allaient
fermer.
Rencontrée au marché du centre-ville,
une dame accompagnée de sa fille
répond gentiment à notre question :
« Pourquoi cette précipitation ? » « Il
faut bien se préparer, il est vrai que l’on
constate une augmentation dans les produits alimentaires mais je n’ai pas le
choix, je dois au moins faire des réserves.»
Un jeune répond par le fait qu’on
doit jeûner et pour tenir le coup tout un
mois il est nécessaire de faire des provisions. En fait, c’est pratiquement la
même réponse exprimée par les consommateurs en mesure de faire des achats.
Ce n’est malheureusement pas le cas
de cette vieille femme qui quémandait à
la sortie du marché auprès de quelques
citoyens pour l’aider à subvenir aux
besoins de ses nièces et neveux. Elle
n’est pas la seule. Plusieurs sont dans
cette situation précaire.
C’est justement dans ce contexte que
plusieurs restaurants par humanisme
vont laisser la porte ouverte aux jeû-
neurs nécessiteux durant tout le mois
par solidarité. Ceux-là refusent que
leurs identités soient révélées. Cet acte
de bravoure se reproduit à chaque mois
de Ramadhan et c’est pratiquement les
mêmes personnes qui reviennent avec
ce geste plein de charité et d’humanisme.
C’est aussi durant ce mois que
chaque région exhibe ses meilleures
recettes et ses gourmandises. A
Constantine, c’est surtout el jouzia. Une
délicieuse
confiserie
que
les
Constantinois consomment durant ce
mois parfois de façon exagérée.
L’héritage de sa confection à base de
miel se transmet de père en fils.
Les connaisseurs savent différencier
la fabrication artisanale de l’industrielle. C’est une richesse qui dure
depuis des décennies et elle est offerte
aux hôtes comme étant une référence
constantinoise.
C’est que le Ramadhan demeure
aussi ce plaisir de partage entre familles
et voisins qui s’invitent mutuellement.
C’est avant tout le mois de piété et du
recueillement. Pour d’autres, notamment les plus gourmands. Pour ceux-là
c’est la tentation des goûts, de la gastronomie.
Les
Constantinoises
réservent
chaque année un accueil particulier à ce
mois et se préparent pour réussir les
meilleurs plats. Mais paradoxalement,
c’est aussi le mois où l’on gaspille trop.
C’est surtout les poubelles qui sont
les plus gâtées. Des tonnes de produits
remplissent les dépotoirs alors que l’on
sait que beaucoup n’ont pas la chance de
se
remplir
le
ventre.
Ce
déséquilibre devrait faire l’objet d’une
étude selon beaucoup de Constantinois.
I. G.
MERCREDI 17 JUIN 2015
ANNABA
LES SENTEURS POINTENT DU NEZ
FIDÈLES à une tradition ancestrale, les ménages annabis accordent un intérêt particulier au mois sacré du Ramadhan qu’ils
préparent méthodiquement. Mais, goûtant déjà aux saveurs ramadhanesques, les Annabis sont pris en otage par la fièvre acheteuse.
I WAHIDA BAHRI
ien que fidèles à leurs tradi tions ancestrales quant aux
préparatifs du mois sacré,
les Annabis sont toujours pris en
otage par leur frénésie de consommation. Ramadhan, le mois du
jeûne et de la piété, est une des
rares occasions où les Annabis
accordent leurs violons sur un
point commun : s’embarquer dans
le même délire de consommation
pour se plaindre ensuite. A 24 eures
du mois sacré, la frénésie de
consommation l’a emporté sur la
rationalisation supposée des budgets familiaux.
Et c’est typiquement algérien,
Les Annabis, comme tous les
Algériens s’empressent d’acheter
tout ce qui leur fait envie sur le
moment, ils se sentent ainsi bien
dans leur peau, nonobstant les
appels récurrents des autorités
concernées, signalant que le marché est bien approvisionné et, par
l’occasion, les appellent à freiner
les roulettes de leurs caddies.
Officiellement, tout va bien. Il
n’y a rien à y reprocher : régularité
de l’offre, abondance des produits
et prix en hausse. Les opérations de
contrôle et d’inspection sont permanentes. Seulement, un petit tour
au marché couvert, celui d’El
Hatab et quelques marchés « limitrophes » de la ville révèlent une
autre réalité : une hausse des prix
« inexplicable » de certains produits
et des infractions à la pelle qui,
conjuguées à une consommation
effrénée, font le grand bazar du
consommateur moyen. La question
de la flambée des prix, surtout
durant les premiers jours du mois
du jeûne, commence déjà à préoccuper, comme chaque année, tout le
monde aussi bien les petites et
moyennes bourses que les nanties.
Mais le hic, est que chacun cède aux
caprices de ses envies et se fait
B
La frénésie de consommation
l’a emporté sur la rationalisation
supposée des budgets familiaux
otage de son ventre. Les quelques
heures qui nous séparent peut-être
du Ramadhan se sont distinguées
par une diversité de l’offre de la
plupart des produits. Les produits «
vedettes », telles les dattes, les viandes, le poulet et les feuilles de
diouls ne manqueront sûrement
pas. Au contraire, l’offre « souffre »
d’une abondance. C’est un constat
qui s’est confirmé depuis quelques
années, étant donné que les autorités publiques se préparent des mois
à l’avance pour veiller à l’approvisionnement régulier des marchés.
Mais à quel prix ? L’heure n’est pas
aux questions. Pour le moment,
Ramadhan est à nos portes.
Ce fameux mois que tous les
Annabis accueillent chaque année
avec beaucoup de bonheur et de
joie. Une période qui les envahit
avec son ambiance spéciale, ses
habitudes ménagères et culinaires,
remontant à l’ère ottomane, auxquelles s’ajoutent les valeurs symboliques de Ramadhan, la solidarité
en l’occurrence. C’est dire que les
ménages n’ont pas oublié les traditions réitérées de génération en
génération. Ce n’est que pour
demain et pourtant, Annaba la
Coquette a déjà replongé dans l’ambiance conviviale et festive du mois
sacré de Ramadhan. Toute la ville a
repris ses vieilles habitudes, enfilé
ses habits de tradition et de spiritualité.
A la vieille ville, la Colonne et
tous les quartiers de Annaba ont,
cédé place aux animations des
grands jours ! Le spectacle fait penser à l’effervescence des petites
heures qui précèdent la rupture du
jeûne (f’tour). Tout le monde se
bouscule pour s’offrir un kilo de
frik, une boîte de chamia ou s’approvisionner en légumes et fruits.
Les senteurs ont déjà pointé du nez,
provenant de tous les coins et les
commerçants commencent à se
frotter les mains. Car en plus de la
demande locale, une bonne partie
des consommateurs sont des ressortissants nationaux, établis à l’étranger, restés très attachés aux
produits du « terroir », ils dépensent sans modération durant le
mois, qu’ils viennent passer au
bled.
De l’aveu même de plusieurs
commerçants, les ventes de
Ramadhan représentent plus de la
moitié du chiffre d’affaires de l’année. De quoi aiguiser l’appétit de
tous les véreux ! Si le Ramadhan a
toujours été synonyme de spiritualité, de solidarité, d’entraide et de
convivialité, il est devenu ces derniers temps une aubaine pour tous
ceux qui veulent s’enrichir et plus
vite, sur le dos des citoyens.
Côté spirituel, les lieux de culte
sont nettoyés à grande eau, comme
c’est le cas de la mosquée
d’Ennaser, que tous les fidèles ont
préparé pour le mois sacré de
Ramadhan. En effet, les dix derniers jours du mois de Chaâbane
connaissent une forte affluence
dans les mosquées pour la lecture
collective du Coran, avant les
grands rassemblements des fidèles
pour les prières de tarawih. Les
zones périphériques de la wilaya de
Annaba, le nouveau pôle urbain
d’El Bouni, entre autres, n’échappent pas à la règle.
Des files d’attente commencent
à se former devant quelques commerces qui engrangent les commandes sur tous les produits de
première nécessité et autres délices
de l’occasion. Tout le monde veut
être au rendez-vous le jour « J »,
quitte à en payer le prix fort. Les
grandes surfaces rivalisent, elles
aussi, d’ingéniosité pour attirer le
maximum de clients, en multipliant
les promotions et les soldes sur les
produits de large consommation.
Là aussi, il y en a pour tous les
goûts et toutes les bourses.
C’est dire que tout est fin prêt
ou presque pour Annaba qui, dans
une ambiance de piété a entamé le
compte à rebours, pour amorcer le
second plus important dogme de la
religion musulmane, le « jeûne ».
Seule hantise : la météo.
Après la canicule des jours derniers, on s’attend hélas à des journées longues et très chaudes. Avec
un mercure qui frôlera sûrement
les 40 degrés. Les habitants de
Annaba prient pour avoir toutes les
forces d’accomplir le mois de jeûne,
dont la nuit du doute est fixée à ce
W. B.
soir.
LA RESTAURATION DE L’HÔTEL DE VILLE D’ORAN LUI A ÉTÉ RETIRÉE
L’entreprise italienne saisit le tribunal
LA RÉSILIATION du contrat paraphé avec l’entreprise italienne n’est pas encore expliquée.
I WAHIB AIT OUAKLI
e groupement italien en question,
devant prendre en charge la restauration de l’Hôtel de ville vient de mettre
en marche la machine judiciaire en saisissant
les justiciers en vue de statuer sur le litige
financier et commercial qui l’oppose à l’administration locale, et ce après que celle-ci ait
résilié le contrat la liant à l’entreprise italienne. Un tel recours sera, sans aucun doute,
sans impact grave et incidences directes sur
le chantier. Sa concrétisation risque de prendre du temps. Le projet risque d’être bloqué
alors que la reprise des travaux sera tributaire de la décision du juge. Des retards risquent de s’inscrire dans la durée. Tout ce tintamarre est survenu au début du mois en
cours lorsque les travaux de restauration de
l’Hôtel de ville d’Oran, à l’arrêt depuis deux
ans, ont été confiés à une entreprise nationale que l’on ne cesse de qualifier de leader
dans le domaine de la restauration des
vieilles bâtisses et de la construction. Les
décideurs locaux évitent toute polémique ou
spéculations verbales autour de la restauration de l’Hôtel de ville abritant l’APC
d’Oran. Tout comme l’Hôtel Châteauneuf,
réalisé dans les années 1980 en plein cœur
d’un site historique. La résiliation du contrat
paraphé avec l’entreprise italienne n’est pas
encore expliquée. Le projet est remis à une
date non encore définie, sans toutefois avan-
L
cer d’autres explications, notamment en ce
qui concerne la reprise des travaux. Pourquoi
a-t-on annulé le contrat? L’entreprise italienne ayant été désignée n’est-elle pas spécialisée dans la réhabilitation du patrimoine
historique? A-t-on associé le maire d’Oran
dans la prise d’une telle décision, l’annulation du contrat? La problématique ayant été
soulevée auparavant n’a pas eu de réponses !
Pourtant, les finances ne manquent pas et
les institutions en charge de financer le projet n’ont pas été avares en allouant un montant avoisinant 60 milliards de centimes pour
la remise à neuf de la plus vieille mairie algérienne. En attendant, le siège de l’APC
d’Oran, connu sous l’appellation coloniale de
l’Hôtel de ville, est en dégradation avancée.
«Depuis 2012, il a été converti en base de
vie des Italiens ayant occupé les lieux dans le
but de le restaurer alors que le chantier n’a
jamais vu le jour», déplore-t-on tout en
regrettant « l’état attristant dans lequel se
trouve la plus ancienne mairie du pays». Ses
deux lions sont emprisonnés par les échafaudages géants mis en place à l’effet de passer
au chantier de restauration alors que les
responsables devant relancer les travaux, le
maire et son cabinet, n’ont rien trouvé de
mieux à faire que de «squatter» l’ex-Prisunic
d’Oran transformé en Centre culturel baptisé
au nom de l’Emir Abdelkader.
La gestion de la ville est assumée à partir
du centre culturel situé dans le boulevard de
la Soummam. Le secrétariat général de
l’APC, devant initialement être adjacent aux
bureaux du maire, est expédié loin du boulevard de la Soummam puisque placé au 111
rue Larbi Ben M’hidi. L’Hôtel de ville, fissuré
en plusieurs endroits, menace de s’écrouler.
L’Hôtel de ville, ce joyau architectural, construit en 1868 a été déserté en 2013 après que
sa restauration ait été décidée. Et depuis,
rien n’a été fait hormis la clôture de la mairie
par des échafaudages encerclant les quatre
façades de la bâtisse.
Aucun n’ignore qu’un premier marché,
conclu de «gré à gré» avec ce même opérateur
italien, a été ensuite «dénoncé», amenant les
8
autorités locales à utiliser la procédure de l’appel d’offres. Après
ouverture des plis et
délibérations de la commission concernée, c’est
la même entreprise italienne qui remporte le
marché et un nouveau
contrat est signé en septembre 2014. Ce projet
de restauration devait
être le mois de janvier
2014, selon le délai de
24 mois fixé par le
contrat. Mais c’était
sans compter avec la
complexité technique
Une vue de la mairie imposée par un cahier
de charges obligeant l’opérateur à restaurer le moindre détail architectural et à livrer le bel édifice avec ses
caractéristiques et ses attributs d’origine Ce
groupement d’entreprises italien aurait été
sur le point de procéder à la sous-traitance
de certains travaux par des artisans locaux
capables, au mieux de gratter de vulgaires
façades d’immeubles délabrées. Le même
sort semble «maudire» l’historique GrandePoste d’Oran, dont les travaux ont été arrêtés
à plusieurs reprises et qui est restée fermée
pendant trois ans. La poste centrale a été
bâtie en 1903.
W. A. O.
L’Actualité
TIZI OUOU
La police
renforce
son dispositif
sécuritaire
KAMEL BOUDJADI
Cette année, normalement
l e s p o p u l a ti o n s p a s s e r o n t u n
été et un mois de Ramadhan
paisibles. Le dispositif sécuritaire annoncé par la police pour
cette conjoncture semble prendre en compte tous les paramètres nécessaires pour assurer la
quiétude aux familles qui sortiront se promener sur les places
publiques après la rupture du
jeûne.
En effet, un véritable plan
d’action a été mis en place par
la police dont les éléments
seront répartis à travers tous
les lieux fréquentés par les
familles surtout au niveau des
villes et les plages des
deux communes littorales
d’Azeffoun et Tigzirt.
Ce dispositif concernera
également les routes par une
surveillance rigoureuse des
comportements générateurs
d’accidents. Les éléments des
forces de sécurité seront mobilisés pour la prévention des
actes de délinquance qui
gâchent souvent les soirées
ramadhanesques à de nombreuses familles. Ce travail,
annoncent les services de communication de la police, sera
assuré par la multiplication
des patrouilles pédestres et
motorisées. Ainsi, les lieux de
regroupement du public seront
densément couverts par la
sécurité essentiellement les
marchés, les stations de voyageurs et les lieux de culte. Le
même dispositif sera renforcé à
l’occasion de toutes les manifestations culturelles. D’un
autre côté, les services de sécurité n’ont pas négligé le volet
trop important qu’est la sécurité sur les routes. En ces mois
estivaux qui voient la circulation se multiplier dans les villes
et sur le littoral, la police
compte renforcer la présence
des brigades Radar qui se
concentreront essentiellement
sur la régulation de la circulation routière et la lutte contre
les comportements générateurs
d’accidents. Les plages de la
wilaya, quant à elles, verront la
multiplication des postes de
police qui veilleront à la quiétude des estivants.
En effet, ce travail des
services de sécurité est impérieux, car la sécurité est souvent derrière les désagréments
décriés par les familles et les
personnes. Récemment, des
comportements de voyeurisme
malveillants ont été signalés
par des familles sur les plages
de Tigzirt. Des bandes de jeunes occupent les murailles érigées aux alentours de la grande
plage pour observer avec curiosité les familles allongées sur le
sable des plages. Certaines
familles n’ont pas résisté à ces
comportements inciviques qui
durent toute la journée et ont
dû quitter la plage. Beaucoup
de personnes ont affirmé que
les services de sécurité
auraient été avisés de ces comportements et il semblerait que
ces derniers ont bien entendu
l’appel.
K. B.
MERCREDI 17 JUIN 2015
3 CLINIQUES MÉDICALES MOBILES POUR LE GRAND SUD
Ooredoo mise sur la santé
LES ACTIONS CARITATIVES de l’entreprise menées sous différentes formes confirment
la profondeur de l’engagement.
Ilhem TERKI
’opérateur
téléphonique
Ooredoo se montre fidèle à
ses engagements citoyens
au profit de la société algérienne,
notamment grâce aux partenariats
avec le mouvement international
du Croissant-Rouge dans sa branche algérienne ou encore la fondation Lionel Messi pour lutter
contre la violence et promouvoir
les régions enclavées. Une première pour un opérateur téléphonique d’un tel poids.
A la veille du mois sacré du
Ramadhan et pour la 8e année
consécutive, le leader de la téléphonie mobile en Algérie confirme
son engagement et sa générosité
en offrant trois cliniques médicales
mobiles au Croissant-Rouge algérien. Avec les opérations indéfectibles des actions caritatives, il
apparaît de plus en plus évident
que l’opérateur de télécommunications Ooredoo épouse une politique
de solidarité.
La cérémonie officielle de
remise des cliniques mobiles s’est
déroulée hier au siège de Ooredoo
à Ouled Fayet (Alger), en présence
de la présidente du CroissantRouge
algérien,
Mme Saïda Benhabylès, du directeur général de Ooredoo Algérie,
M. Joseph Ged, et des ambassadeurs de la marque Ooredoo. En
effet, à travers cette action de solidarité, Ooredoo prouve son engagement social et humain en tant
qu’entreprise citoyenne et continue à encourager les opérations en
faveur des nécessiteux et des
enfants. Aujourd’hui, cette action
de solidarité conjugue les efforts et
le partenariat stratégique des deux
pôles.
Les équipements offerts sont
modernes et sophistiqués. Ils
contribuent à faciliter la vie et à
assurer l’accès aux soins pour les
populations vivant dans les régions
enclavées et rurales, notamment
au sud de l’Algérie. « Nous sommes
ravis de constater que notre parte-
L
Une vue de la cérémonie
nariat avec Ooredoo se concrétise
dans ce projet ambitieux de cliniques médicales mobiles », a souligné la présidente du CroissantRouge algérien, Mme Saïda
Benhabylès, en précisant que ces
cliniques médicales appuieront la
stratégie du gouvernement algérien visant à offrir un accès égal
aux soins médicaux à tous les
citoyens algériens.
« Nous saluons l’engagement
sincère de Ooredoo pour l’aboutissement de ce projet citoyen ainsi
que son implication effective dans
le soutien aux familles nécessiteuses, à l’occasion du mois sacré de
Ramadhan en apportant son aide
financière conséquente », indique
encore une fois Mme Benhabylès.
Elle a déclaré que ces cliniques
mobiles seront destinées aux
wilayas de Tamanrasset, Illizi et
Adrar. Elle a affirmé que les trois
cliniques, destinées aux wilayas du
Sud seront supervisées par des
équipes médicales locales en collaboration avec les directions de la
santé de ces régions frontalières du
pays. Elle a fait savoir dans ce sens
que « le CRA oeuvre à élargir ses
activités sociales, humanitaires et
de solidarité, et à ancrer cette culture au sein de la société algérienne ».
De son côté, le directeur général de Ooredoo Algérie M. Joseph
Ged s’est montré très fier de la
politique de solidarité de l’entreprise. « L’aboutissement du projet
de cliniques médicales mobiles
conforte l’engagement de Ooredoo
au sein de la société algérienne et
renforce, par la même occasion,
notre partenariat stratégique avec
le Croissant-Rouge algérien », a
déclaré M.Ged, en poursuivant que
cette initiative citoyenne est d’autant plus importante qu’elle
contribue efficacement à améliorer
les conditions de la prise en charge
médicale des citoyens vivant dans
les zones enclavées.
Par ailleurs, il a fait savoir que
« Ooredoo, entreprise nationale et
responsable, reste disponible pour
apporter son soutien aux initiatives sociales et humanitaires visant
à améliorer et à enrichir le quotidien des Algériens». Pour le même
responsable, Ooredoo participe à
l’élan de solidarité nationale et
remet une contribution financière
conséquente au Croissant-Rouge
algérien, « destinée à venir en aide
aux familles nécessiteuses durant
le mois sacré ».
M.Ged nous a fait savoir que les
offres promotionnelles vont se
multiplier en offrant à ses fidèles
clients les meilleurs services à des
prix imbattables. Par ce biais, il
convient de rappeler que l’opérateur de téléphonie mobile Ooredoo
et le Croissant-Rouge algérien
(CRA) ont signé, en mai 2014, une
convention-cadre portant sur la
mise en place d’un programme
d’actions communes dans les
domaines humanitaire et social.
A la faveur de ce partenariat
stratégique, « Ooredoo est devenu
le partenaire officiel du CRA ».
Enfin, cette démarche vient afin de
confirmer et de refléter les valeurs
de solidarité de Ooredoo..
I. T.
CONSÉQUENCE DES COUPS D’ETAT AU MAGHREB ET AU PROCHE-ORIENT
Les migrants inquiètent l’Europe
que Villa Méditerranée à Marseille accueillera le lancement de la campagne
de soutien aux migrants «Nous sommes tous méditerranéens».
CE SERA LE 18 JUIN
ALI TIRICHINE
e lancement de la campagne de soutien
«Nous sommes tous méditerranéens»
sera organisé à l’occasion de la Journée
mondiale des réfugiés célébrée le 20 juin.
L’enjeu de cet évènement est de servir d’appui à la campagne portée par, entre
autres, des élus italiens et le président de la
région Paca, Michel Vauzelle. Les principaux
réseaux et acteurs, ONG, associations, et institutions sont invitées à partager les
programmes et politiques publiques mis
en œuvre pour répondre aux enjeux des migrations.
Vauzelle et d’autres présidents de régions
méditerranéennes ont rencontré le président
du Parlement européen, Martin Schulz, pour
demander à l’Union européenne, suite aux tragédies migratoires en Méditerranée, de faire
preuve de plus de solidarité envers les pays
méditerranéens.
Une grande campagne populaire « Nous
sommes tous méditerranéens », dont Martin
Schultz a décidé d’être le premier signataire, a
été lancée. Les signataires, dont des cadres
d’Algérie, de Tunisie, du Portugal, d’Italie, de
Grèce et d’autres pays, demandent que l’Union
européenne soit solidaire de Lampedusa, de la
L
Sicile et de l’Italie comme de la Grèce et de
l’Espagne. Il est écrit que des milliers d’enfants,
de femmes et d’hommes meurent en
Méditerranée, fuyant les guerres, les persécutions et la misère et que l’Union européenne se
prononce dans l’urgence pour accueillir, selon le
droit de la mer et les droits de l’homme, les
migrants. Les signataires demandent aussi que
l’Union européenne décide une politique de
police claire pour démanteler les réseaux
mafieux des passeurs et qu’elle ouvre sans délai
des négociations de coopération avec les pays de
transit et d’exil pour leur développement économique et social. Ils mettent en relief le fait
que la Méditerranée n’est pas un cimetière et
qu’elle doit être un symbole de solidarité, de
fraternité et de paix. Ces derniers jours, près de
200 clandestins en provenance des pays
d’Afrique sont bloqués à la frontière franco-italienne, la France s’opposant à leur passage sur
son territoire.
Les migrants illégaux en provenance
d’Afrique atteignant l’Italie se dirigent massivement vers la frontière avec d’autres pays,
notamment la France, afin de pouvoir traverser
la frontière et trouver ensuite refuge dans d’autres pays européens.
Des clandestins s’échappent des centres
d’accueil pour migrants afin d’éviter de demander l’asile en Italie selon des procédures pré-
9
vues par la Convention de Dublin de 1990. C’est
ainsi qu’à Vintimille, ville italienne à la frontière française, un bras de fer s’est engagé entre
les clandestins et les forces de l’ordre françaises, qui leur ont bloqué le passage sur le territoire de la France.
En réponse, les migrants ont organisé des
manifestations pour exiger le respect de leurs
droits.
Les autorités italiennes, préoccupées par
cette situation, ont accusé Paris de violer la
disposition sur la libre-circulation des personnes faisant partie des accords de Schengen.
Néanmoins, les autorités françaises insistent
sur le fait que la zone Schengen reste ouverte et
que les forces d’ordre ne font qu’exécuter l’accord de Chambéry du 3 octobre 1997 relatif à la
coopération transfrontalière en matière policière et douanière entre la France et l’Italie, qui
prévoit l’expulsion des migrants illégaux.
Selon le ministre français de l’Intérieur
Bernard Cazeneuve, l’augmentation des effectifs de forces de l’ordre à la frontière a pour but
de prévenir des désordres éventuels.
Selon certains experts, la situation actuelle
est liée aux erreurs politiques de l’UE, qui par
le passé n’a pas réfléchi aux conséquences sur le
long terme de la politique consistant à encourager les coups d’Etat en Afrique du Nord et au
A. T.
Proche-Orient.
S ports
CLASSEMENT
MONDIAL « JUNIORS »
DE TENNIS
Inès Ibbou
se maintient
à la 46e place
L a joueuse de tennis algérienne, Inès Ibbou, s’est maintenue à la 46e place du classement mondial «juniors» publié
avant-hier par la Fédération
internationale de tennis (ITF),
malgré une élimination précoce à Milan et RolandGarros. Le nouveau «ranking»
de l’ITF n’a pas apporté un
grand changement par rapport
au précédent classement,
notamment, entre la 1re et la
9e place, resté exactement le
même. Ibbou, championne
d’Afrique en titre chez les U18,
avait réussi une très belle
ascension au cours des deux
derniers mois, passant de la
152e à la 43e place en l’espace
de seulement quelques semaines, notamment, grâce à son
sacre continental, le 10 avril
au Caire (Egypte), puis au
tournoi international « Citta’ Di
Prato » qu’elle a remporté
quelques jours plus tard à
Florence (Italie). La suite du
parcours a été cependant un
peu moins bonne pour la
jeune Algérienne (16 ans),
notamment à Milan (Italie) et
Roland-Garros (France) où
elle a été précocement éliminée. Ibbou a donc commencé
à perdre du terrain, passant de
la 43e à la 45e place, et sa
régression s’est poursuivie
quelques jours plus tard, reculant d’une place encore (46e,
ndlr) où elle a cependant
réussi à se maintenir.
MERCREDI 17 JUIN 2015
MÊME ÉTANT EN FORME, GOURCUFF L’A MARGINALISÉ
Partie remise pour Guedioura ?
Le sociétaire de Crystal Palace n’a même pas figuré parmi la liste des 18 retenus contre la modeste sélection
des Seychelles, pour des raisons que seul Christian Gourcuff doit connaître et qui ont motivé ses choix.
BACHIR BOUTEBINA
u même titre que certains
joueurs locaux que le sélectionneur Christian Gourcuff
avait retenus, en prévision de la
dernière rencontre livrée par l’EN,
et aisément remportée samedi dernier aux dépens des Seychelles et
finalement non alignés, le cas du
joueur Adlène Guedioura semble
interpeller une fois de plus bon
nombre de spécialistes et beaucoup
de médias.
Pour cause, l’actuel sociétaire de
Crystal Palace n’a même pas figuré
parmi la liste des 18 joueurs retenus contre les modestes Pirates des
Seychelles, pour des raisons que
seul l’actuel patron technique des
Verts doit connaître et qui ont
motivé ses derniers choix. Il est vrai
que face à un adversaire qui s’est
avéré des plus faibles et qui allait
baser essentiellement son jeu sur
un bloc très défensif, un joueur à
vocation beaucoup plus défensive
qu’offensive
comme
Adlène
Guedioura, ne pouvait en cas constituer un choix opportun au sein du
plan technique mis en place par
Gourcuff. Il est surtout vrai que
l’option offensive était réellement
de mise, et il fallait à tout prix aligner un Onze algérien totalement
porté vers l’attaque. Sur ce plan,
les derniers choix d’ordre tactique
sur lesquels a essentiellement misé
Christian Gourcuff, ne souffrent
d’aucune contestation. Pour cause,
il fallait absolument faire le plein
A
L’ex-joueur de Watford est victime de la concurrence
d’entrée face aux Seychellois, tout
en misant dans le même temps au
niveau de la défense axiale, sur la
paire inédite Medjani-Mandi.
Une première en la matière qui
s’est avérée concluante pour l’instant, notamment au regard de la
faiblesse des attaquants seychellois.
D’ailleurs à ce titre, tous les joueurs
de l’EN qui ont été alignés face aux
Seychelles, s’accordent à dire
aujourd’hui
qu’un
adversaire
comme les Seychelles ne pouvait en
aucun cas, constituer pour eux un
véritable repère et qu’il faudra
absolument confirmer davantage
contre le Lesotho et notamment
11
l’Ethiopie. Il est vrai que face aux
deux prochains adversaires des
Verts, le facteur altitude jouera un
rôle déterminant. Un détail qui a
finalement incité Gourcuff à préparer la seconde sortie de l’EN en
Afrique du Sud, dès le 31 août prochain. Le Lesotho qui s’est finalement incliné à Addis-Abeba sur un
score étriqué de 2 à 1 contre
l’Ethiopie, va-t-il finalement être
contraint de miser au cours du mois
de septembre sur un Onze algérien
moins offensif et donc très
prudent ? Va-t-il surtout permettre
à un élément comme Adlène
Guedioura de faire valoir ses quali-
tés et notamment son gabarit face à
des sélections africaines beaucoup
plus présentes sur le plan physique
que les très modestes Seychellois ?
Il est vrai qu’un élément comme
Guedioura dont le style de jeu est
très « british », contraste fortement
avec les joueurs algériens sur lesquels mise souvent le Français
Christian Gourcuff. Pourtant, les
Nabil Bentaleb, Ryad Mahrez, ou
bien le dernier arrivé, en l’occurrence Abeïd, évoluent tous dans un
championnat anglais très relevé et
au sein duquel Adlène Guedioura
est rompu depuis fort longtemps.
Il n’en demeure pas moins que
malgré sa forme du moment,
Guedioura qui vient de retrouver la
prestigieuse
Première
Ligue
anglaise, est un cas des plus ambigus aux yeux de l’opinion publique
sportive nationale. Alors, forcément, ou bien ce joueur peut encore
rendre de précieux services à l’EN
et ce n’est donc que partie remise
pour lui. Ou bien alors Gourcuff
aurait visiblement décidé sans le
dire de pousser Guedioura vers la
porte de sortie. Un joueur aussi
expérimenté et qui a de surcroît
retrouvé sa forme, ne peut indéfiniment attendre dans une telle situation, au risque de voir son moral
affecté sérieusement et définitivement enterrer ses ambitions de porter le maillot de l’EN. Cela est
d’ailleurs aussi valable concernant
tous ces joueurs locaux sur lesquels
Gourcuff ne semble pas être vraiment prêt à miser réellement pour
B. B.
l’instant.
S ports
MERCREDI 17 JUIN 2015
EN PRÉVISION DE LA PHASE DES POULES DE LA LDC
LUTTE CONTRE
LA VIOLENCE
Les valeurs olympiques
s’invitent dans les écoles
L e Comité olympique et sportif
algérien (COA) et le ministère de
l’Education nationale, avec la
collaboration du ministère de la
Jeunesse et des Sports ont
convenu de donner « un cours
inaugural » septembre prochain
à la rentrée scolaire 2015-2016,
avec pour objectif d’inculquer des
valeurs de paix, de respect et de
tolérance aux jeunes écoliers.
Une initiative considérée comme
le préambule d’un vaste
programme de lutte contre la
violence, qui se poursuivra
durant tout le cursus scolaire,
inculquant de manière
permanente des valeurs nobles,
comme le respect, la tolérance
et le fair-play aux plus jeunes.
« Nous avons entrepris ces
démarches à la demande du
président de la République
Abdelaziz Bouteflika, et le
gouvernement algérien, dans le
cadre de la lutte contre la
violence » a expliqué le président
du COA, Mustapha Berraf, lors
d’un cours expérimental, donné
avant-hier à la salle Echabab
(Alger) en présence de l’ancien
champion olympique du 800,
Lord Sebastian Coe. « Cette
initiative est louable et je suis fier
d’y participer. La paix, le respect
d’autrui et le fair-play sont des
valeurs olympiques et c’est un
réel plaisir pour moi de constater
que l’Algérie cherche à les
inculquer aux plus jeunes » a
déclaré l’ancien secrétaire
général du gouvernement
britannique en 1996. Lord
Sebastian Coe a profité de
l’occasion pour « saluer à titre
personnel » les organisateurs et
les enseignants, ainsi que les
élèves de l’école primaire « Arc
en ciel », ayant animé quelques
pièces théâtrales en marge des
travaux. Outre Berraf et
Sebastian Coe, le cours
expérimental a été marqué par la
présence de plusieurs membres
du COA, tels que Amar Brahmia,
ainsi que des membres de la
Fédération algérienne
d’athlétisme, à leur tête le
président Amar Bouras.
D’anciens champions et
médaillés olympiques, comme
Hassiba Boulmerka, Nouria
Benida Merrah, Abderrahmane
Hammad, Ali Saïdi-Sief et
Mohamed Allalou étaient
également présents.
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE
2015 VOLLEY-BALL (DAMES)
Algérie-Sénégal
aujourd’hui en demi-finale
La sélection nationale dames de
volley-ball s’est qualifiée pour les
demi-finales du Championnat
d’Afrique des nations 2015 grâce
à sa victoire contre l’île Maurice
sur le score de 3 sets à 0 (25-15,
25-15, 26-24), avant-hier à
Nairobi en match comptant pour
la troisième journée du groupe A.
A la faveur de ce succès, le
deuxième contre une défaite, les
volleyeuses algériennes sont
assurées de terminer à la
seconde place du groupe A avec
six points derrière les
intouchables Kényanes, tenantes
du titre qui affrontent en ce
moment l’équipe du Botswana.
En demi-finale prévue
aujourd’hui, l’Algérie devrait
affronter le Sénégal, leader du
groupe B. Dans cette poule, le
Sénégal et le Cameroun ont
composté leurs billets pour le
dernier carré après leurs succès
contre respectivement le Maroc
et la Tunisie sur le même score
(3-2).
Le MC El Eulma dès demain au Caire
Le fait de séjourner d’abord en Egypte, avant de rallier Khartoum pour affronter El Merrikh, les Babiya devront
bien négocier ce périple avant de disputer tous les matchs de cette phase des poules au stade Zeggar.
I BACHIR BOUTEBINA
Q
ualifié à la phase des
poules de la prestigieuse
Ligue des Champions,
au même titre que l’ES Sétif et
l’USM Alger, le Mouloudia d’El
Eulma, qui a entre-temps rétrogradé en Ligue 2 Mobilis, devra
toutefois honorer son contrat
en C 1, dans un groupe au sein
duquel le club des Babiya tentera sans aucun doute de tirer
son épingle du jeu dans
quelques jours, à Khartoum,
face aux Soudanais d’El
Merrikh.
A cet effet, notre actuel troisième représentant en Ligue
des Champions, s’envolera
demain vers Le Caire, où il
devra y séjourner pendant une
semaine avant de rallier la capitale soudanaise, en prévision de
la première journée de la phase
des poules, prévue pour rappel
entre les 26 et 28 de ce mois. Le
club eulmi bien qu’il soit encore
sous le choc de sa dernière très
profonde déception en date,
essuyée au terme de la précédente saison, va donc s’évertuer
à préparer sa très prochaine
sortie sur le continent noir, prévue face aux redoutables
Soudanais d’El Merrikh, avec
un effectif, pour le moment,
essentiellement composé de la
plupart de ses éléments cadres.
Les Eulmis qui viennent de
recruter Nassim Dehouche, en
provenance du MO Béjaïa, et
dont c’est un retour fort inattendu du côté d’El Eulma, partent demain pour l’Egypte,
pour bien profiter d’un ministage qui devra permettre au
MC El Eulma de retrouver la
compétition avec un volume de
jeu assez conséquent, avant
d’affronter El Merrikh de
Khartoum.
Il est vrai que ce très prochain retour aux joutes continentales des Eulmis, intervient
au moment où le club des
Hauts-Plateaux de l’Est traverse une période des plus difficiles, notamment sur le plan
mental. Toutefois, cette nouvelle importante étape de la
prestigieuse Ligue des champions, peut transcender les
coéquipiers du portier Nassim
Ousserir, d’autant plus que des
joueurs
comme
Nassim
Oussalah, Derrardja, Chenihi,
et autre capitaine d’équipe
Hammami, peuvent rebondir à
Khartoum, prestige oblige. Côté
direction du club eulmi, l’actuel
président du conseil d’administration, en l’occurrence Harkat,
après avoir accordé quelques
jours de répit à certains éléments, comme par exemple le
néo attaquant des Verts
Chenihi, on a pris le soin de
regrouper l’équipe au niveau
d’un hôtel de la région,
avant de s’envoler pour
Le Caire. Il est vrai que ce
voyage coïncidera en
principe avec le début du
jeûne
du
mois
de
Ramadhan.
Toutefois, le fait de
séjourner dans un premier temps en Egypte,
avant de rallier le
Soudan, deux pays arabomusulmans, les joueurs
du Mouloudia d’El Eulma
ne devront guère se sentir
réellement dépaysés.
En attendant d’aller
défier les Soudanais d’El
Merrikh de Khartoum, le
Mouloudia d’El Eulma
est désormais assuré de
jouer toutes ses rencontres prévues pour le
compte de la phase des
poules, au stade Zeggar
d’El Eulma, suite à la dernière décision prise par le
bureau fédéral de la
Fédération algérienne de
football (FAF).
Une bonne nouvelle
pour les Eulmis, et
notamment pour les très
nombreux supporters des
Babya, d’autant plus
qu’une compétition de la
dimension de la Ligue des
champions, peut remettre
sur les rails le MCEE.
Il est vrai que plusieurs éléments clés sont aujourd’hui
dans le collimateur de quelques
ténors du championnat, et
même sur les tablettes d’autres
équipes étrangères.
Il n’en demeure pas moins
que d’ici la fin du mercato en
cours, le Mouloudia d’El Eulma
sera de nouveau sous les projecteurs, Ligue des champions
oblige.
B. B.
C’EST LE STATU QUO QUI PERDURE À LA JSM BÉJAÏA
Qui assumera les conséquences ?
L’actuelle direction du CSA s’est engouffrée dans une situation sans précédent sans toutefois
essayer d’entrevoir des mesures pour faire sortir le club de cette situation.
I BOUALEM CHOUALI
la dernière nouvelle, nous avons
appris que l’actuelle direction du
CSA projette de faire une démission
collective. C’est le statu quo dans la maison
des Vert et Rouge de Yemma Gouraya. La
situation est désormais grave. Rien ne va
plus dans ce club qui a été, pourtant, choisi
dans un passé récent comme club pilote
pour la professionnalisation du football
national. Ce club cité en exemple en
matière de gestion, notamment dans son
volet financier, est tombé de travers cette
saison avec des griefs relevant du pénal.
En effet, ce club professionnel a été géré
avec une légèreté déconcertante en engageant le club amateur, alors que la loi est
claire à cet effet. Sinon comment expliquer
les deux observations retenues dans la lettre de la DJS sommant le club de présenter
son bilan avant le 15 juin 2015 faute de
quoi la LFP et la FAF seront saisies, à
savoir les états financiers du CSA sont
confondus avec ceux de la SSPA, alors que
ce sont deux comptabilités différentes,
d’une part et les salaires et autres indemni-
A
tés des joueurs en contradiction avec le statut du club professionnel.
Pis encore, dans une lettre de la LFP
suivie de deux rappels, cette instance a
demandé à l’actuelle direction de transmettre dans les plus brefs délais les déclarations fiscales et parafiscales du club professionnel et ce avant la date du 15 juin 2015
faute de quoi le MJS sera saisi. C’est dire
que l’actuelle direction du CSA s’est
engouffrée dans une situation sans précédent sans toutefois essayer d’entrevoir des
mesures pour faire sortir le club de cette
situation.
Face à cette situation embarrassante,
aucune initiative n’est à l’ordre du jour
pour débattre au moins de la situation dans
l’espoir de déblayer le terrain pour mieux
avancer. Le club est en situation de blocage.
D’un côté, les actionnaires font don de
leurs actions au club sportif amateur dans
un courrier officiel daté du 8 juin 2015,
accusé réception par la direction du CSA en
date du 10/06/2015, sans que cette dernière
ne le rende public officiellement, de l’autre
côté, M. Berkati refuse de finaliser avec le
notaire et agit par le biais du CSA.
« Pour son intérêt d’abord, lequel intérêt
12
est étroitement lié à l’intérêt du club,
M. Berkati est tenu de se présenter devant
le notaire pour régulariser sa situation, car
il a eu à gérer le club en qualité de président du conseil d’administration » nous
informe une source de la LFP.
En effet, selon cette même source,
M. Berkati aurait paraphé les contrats de
pas moins de cinq joueurs en plus de celui
de Fergani avec une griffe portant sa qualité de président du CA en date du 1er
juillet 2015 alors que lui-même a été élu à
la tête du CA le 17 juillet 2017. C’est dire
que Berkati s’est bel et bien mis dans la
peau du président du CA bien avant sa
désignation.
L’assemblée générale prévue pour le 10
juin dernier a été reportée à une date ultérieure. C’est désormais la fuite en avant
pour faire perdurer la crise. Mais à la fin
des courses, qui assumera les conséquences
? La direction actuelle du CAS semble la
mieux indiquée à cet effet. Sinon, comment
expliquer son mutisme alors qu’elle a été
interpellée par des courriers émanant
aussi bien de la Ligue de football professionnel, de la Fédération et de la direction
B. C.
de la jeunesse et des sports ?
S ports
MERCREDI 17 JUIN 2015
RÉUNION DU BUREAU FÉDÉRAL ET DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
USM ALGER
Benayada s’engage
pour deux ans
L e défenseur international
Hocine Benayada a signé un
contrat de deux ans au profit
de l’USM Alger, a annoncé
hier le club de Soustara.
L’ancien sociétaire de l’ASM
Oran, âgé de 23 ans, a été
sélectionné pour la première
fois chez les Verts à
l’occasion du match face
aux Seychelles (4-0) disputé
samedi à Blida pour le
compte de la première
journée (Gr J) des
qualifications de la coupe
d’Afrique des nations 2017.
Très convoité cet été par
plusieurs clubs de Ligue 1
Mobilis, à l’instar du
champion sortant l’ES Sétif,
du MC Alger et du MC Oran,
Benayada a finalement opté
pour l’équipe de Soustara
pour un montant pas encore
dévoilé. C’est la 4e recrue
estivale usmiste après
l’arrivée de l’ex-défenseur de
l’USM El Harrach, Mazari, et
celles des portiers Samuel
Atrous (RC Lens) et Ismail
Mansouri revenu d’un prêt
au MO Béjaïa. L’USM Alger
est en stage à Casablanca
(Maroc) pour préparer la
Ligue des champions
d’Afrique. Les Rouge et Noir
entameront la compétition
continentale par un
déplacement le 27 juin à
Sétif pour affronter l’ESS
tenant du titre.
LESOTHO- ALGÉRIE
Les Verts en stage à
partir du 31 août en
Afrique du Sud
La sélection nationale
effectuera un stage du 31
août au 5 septembre
prochain en Afrique du Sud
en prévision du match
contre le Lesotho comptant
pour la seconde journée des
qualifications de la coupe
d’Afrique des Nations 2017,
a indiqué avant-hier la
Fédération algérienne de
football. L’équipe nationale
effectuera un stage en
Afrique du Sud à partir du 31
août 2015 avant de se rendre
à Maseru où se déroulera le
match, le 6 septembre 2015,
précise la même source.
La FAF et la LFP préparent la nouvelle saison
Le Bureau fédéral de la FAF ainsi que le conseil d’administration de la LFP ont tenu récemment
leur réunion statutaire régulière au cours de laquelle plusieurs points ont été abordés
dont ceux des sélections nationales, des indemnités de formation et des droits TV.
I SAÏD MEKKI
insi, lors de la réunion du
BF, le président de la
Ligue de football professionnel a exposé le bilan des compétitions 2014/2015 et présenté le
plan d’action 2015/2016. La LFP
a pris les dispositions nécessaires
pour le démarrage de la nouvelle
saison 2015/2016, notamment la
publication des calendriers, le
lancement de l’opération d’audit
des stades et l’enregistrement des
licences. La LFP a également formulé des propositions pour l’amendement de certaines dispositions réglementaires relatives à la
gestion de la compétition qui ont
été adoptées par le Bureau fédéral et qui seront publiées.
Concernant la dernière victoire des Verts contre les
Seychelles (4-0) pour le compte de
la première journée des éliminatoires du groupe « J » de la CAN2017, le Bureau fédéral a félicité
l’Equipe nationale du résultat
obtenu et encouragé les joueurs
et les staffs à persévérer pour
garantir la qualification à la CAN
2017.
A
Questions administratives
et financières
Quant au prochain match des
Verts prévu au mois de septembre
prochain au Lesotho contre la
sélection locale, le BF indique que
l’Equipe nationale effectuera un
stage en Afrique du Sud à partir
du 31 août 2015 avant de se rendre à Maseru où se déroulera le
match, le 6 septembre 2015.
Concernant l’Equipe nationale olympique qui poursuit sa
préparation en vue des qualifications des Jeux olympiques de Rio
de Janeiro 2016, le BF annonce
qu’elle affrontera en amical son
homologue du Sénégal les 7 et 11
juillet 2015 à Alger et jouera plusieurs matchs amicaux en juin
contre des clubs professionnels
(USMA, ESS et MCEE) qualifiés
à la phase de poules de la Ligue
des Champions. Le prochain
match officiel des qualifications
(aller) aura lieu le 19 juillet 2015
à Alger contre le Sierra Léone.
Le directeur technique national a présenté un projet des compétitions pour les jeunes catégo-
MC Saïda
Mihoubi nouvel
entraîneur
L’ex-entraîneur du RC Arba,
Mohamed Mihoubi, a
officiellement signé,
dimanche soir, au Mouloudia
de Saïda, club évoluant en
Ligue 2 professionnelle pour
une saison, a-t-on appris de
la direction du MCS. Le
nouvel entraîneur du MCS a
souligné que son travail
débutera par l’opération de
recrutement et le choix des
joueurs proposés par la
direction du club. Il a ajouté
qu’il a conclu, lors de sa
réunion dimanche dernier
avec la direction du club, un
accord pour préparer une
formation compétitive pour
la prochaine saison
footballistique. La direction
du MCS avait contacté,
auparavant, les entraîneurs
Kamel Mouassa et Djamel
Benchadli pour diriger la
barre technique, en vain.
Plusieurs sujets simportants ont été étudiés lors de ces réunions
ries ainsi que la nomenclature
des diplômes requis pour l’exercice de la fonction d’entraîneur
de football dans les différents
championnats.
De son côté, le conseil d’administration de la Ligue de football
professionnel (LFP) a tenu
récemment au siège de la Ligue à
Alger, une réunion ordinaire sous
la présidence de M. Mahfoud
Kerbadj, président de cette
instance sportive où plusieurs
points ont été examinés dont
celui des indemnités de formation
et de solidarité ainsi que la répartition des droits de TV saison
2014/2015.
Avant d’entrer dans le vif du
sujet, le président de la Ligue
de
football
professionnel,
M.Mahfoud Kerbadj a félicité, au
nom du conseil d’administration,
les équipes qui se sont illustrées
sur le plan international et au
niveau national durant la saison
2014/2015. Il a commencé par
l’Entente de Sétif qui a « atteint
le sommet du football africain en
remportant en novembre 2014 le
titre de la Ligue des champions
d’Afrique ». Il a également félicité le MO Béjaia qui a décroché
la coupe d’Algérie 2015 et la
deuxième place du Championnat
national qualificative à La Ligue
des champions d’Afrique ainsi
que les équipes qui ont accédé de
la Ligue 2 à la Ligue 1, en l’occurrence l’USM Blida, RC Relizane
et DRB Tadjenanet.
Par la suite, le conseil a étudié
les possibilités d’octroi des droits
de retransmission TV des rencontres du Championnat Mobilis de
Ligue 2.
Il a ainsi donc été approuvé de
lancer prochainement un avis
d’appel à manifestation d’intérêt,
ouvert uniquement aux chaînes
de
télévision
TV
privées.
Signalons que les droits de TV du
championnat de Ligue 1 ont été
cédés à la télévision publique
(Entv).
Dans le même chapitre, le
conseil a examiné la répartition
des indemnités de ces droits aux
clubs de Ligue 1.
Le classement a été établi sur
la base d’un certain nombre de
critères, en vigueur depuis la saison dernière. C’est ainsi que le
club de l’ES Sétif a obtenu la
plus importante somme du fait
qu’il a engrangé un grand nombre de matchs télévisés du
championnat national et de la
Confédération africaine de football.
D’autre part et au sujet des
indemnités de formation de jeunes et de solidarité, le conseil de
la ligue a été informé du travail
effectué par les services de la
Ligue sur la question où un
recensement de tous les joueurs a
été effectué pour permettre à leur
club formateur d’avoir des droits
d’indemnités. La liste remonte à
la saison 2011/2012. La Ligue est
dans l’obligation de faire appliquer aux clubs cette disposition
réglementaire
internationale.
C’est ainsi qu’une cellule sera
créée au niveau de la LFP pour
suivre de près ce dossier. En
outre, le conseil de la ligue a jugé
important de rappeler justement
les deux articles mentionnés dans
le règlement de la FIFA portant
statut et du transfert des joueurs.
Les indemnités
de formation
Des indemnités de formation
sont redevables à l’ancien club ou
aux anciens clubs formateur(s) :
(1) lorsqu’un joueur signe son
premier contrat en tant que
joueur professionnel, et (2) lors
de chaque transfert d’un joueur
professionnel jusqu’à la saison de
son 23e anniversaire.
L’obligation de payer une
indemnité de formation exige que
le transfert ait lieu pendant ou à
la fin du contrat. Les dispositions
concernant l’indemnité de formation sont détaillées dans l’annexe
4du présent règlement.
Si un joueur professionnel est
transféré avant l’échéance de son
contrat, tout club ayant participé
à la formation et à l’éducation du
joueur recevra une partie de l’indemnité versée à l’ancien club
(contribution de solidarité).
Les dispositions concernant la
contribution de solidarité sont
détaillées dans l’annexe 5 du présent règlement.
Enfin, le conseil d’administration a procédé au tirage au sort
des calendriers des championnats
Mobilis de Ligue 1 et Ligue 2
2015/2016 dont le démarrage est
programmé le 14 août prochain.
S. M.
COMITÉ DE SAUVEGARDE DE LA JSK
«Seul le départ de Hannachi...»
Hier, ils étaient plusieurs milliers à se rassembler devant l’entrée principale du stade du 1er-Novembre.
I KAMEL BOUDJADI
ette fois-ci, ils étaient beaucoup plus
nombreux, les supporters de la JS
Kabylie, à répondre à l’appel du comité
de sauvegarde récemment mis sur pied. Le
principal objectif de ce dernier, constitué d’anciens joueurs et dirigeants est de réunir les
conditions nécessaires pour sauver le club
kabyle de la gestion catastrophique de l’actuel
boss, Mohand Cherif Hannachi. Pour ce collectif dirigé essentiellement par Iboud, Aït
Djoudi, Abdelhamid Sadmi et autres, seul le
départ du président actuel pourrait ouvrir les
portes à des investisseurs à même de prendre
en charge la JSK.
Hier donc, ils étaient plusieurs milliers à
se rassembler devant l’entrée principale du
Stade du 1er-Novembre. La procession s’est
C
ébranlée à partir du boulevard Lamali longeant la Maison de la culture, scandant des
slogans hostiles dont certains sont trop véhéments à l’égard du président du club kabyle
qui a frôlé la relégation cette année. Au
niveau du siège de la wilaya, les marcheurs
ont encore une autre fois observé un sit-in où
des banderoles étaient accrochées à la
muraille exprimant la volonté des supporters
de voir Mohand Cherif Hannachi « s’effacer »
de la direction du club. Pour ces milliers de
supporters qui ont répondu à l’appel du
comité de sauvegarde, c’est lui qui a mené
leur équipe à la dérive. Constitué à l’écrasante
majorité de jeunes supporters porteurs de l’étendard du club, ces derniers exprimaient
sans relâche leur lassitude des mauvaises
nouvelles qui leur parviennent chaque
semaine de leur club. Un supporter nous dira
d’ailleurs que cette année, la goutte a vrai-
13
ment fait déborder le vase. « On pouvait s’attendre à tout sauf à la mort d’un joueur et
par-dessus tout un étranger qui était sous
Laanaya Negh » s’écrie un supporter les larmes aux yeux. De son côté, le boss kabyle,
Mohand Cherif Hannachi a annoncé, avant de
se rétracter, l’organisation d’une autre marche à laquelle prendraient part ses partisans.
Ce dernier s’est dit soucieux de ne pas vouloir
créer la confrontation.
En tout état de cause, le bras de fer dure
depuis plusieurs mois. Ses conséquences sur
les performances des joueurs sont néfastes. Le
club a frôlé la relégation et avant cela a subi
les sanctions de la Confédération africaine de
football. Le mal était visible depuis longtemps. Le club a consommé un nombre invraisemblable d’entraîneurs étrangers comme
nationaux. La majeure partie de ces derniers
K. B.
est sortie par la petite porte.
Internationale
MERCREDI 17 JUIN 2015
UN TRAIN ENTRE EN COLLISION AVEC UN CAMION
18 morts dans un accident en Tunisie
SUR LES LIEUX du drame, les témoins décrivaient des scènes horribles de corps déchiquetés.
a Tunisie a connu hier l’un
des plus graves drames
ferroviaires de son histoire
récente, avec la mort d’au moins
18 personnes dans un accident
entre un train et un camion,
un «carnage» dû à un défaut de
signalisation au passage à niveau.
«Nous avons reçu les corps de
17 personnes (à l’hôpital d’El
Fahes) et un autre mort a été remis
à l’hôpital de Zaghouan», a indiqué
Riadh Khlifi, le directeur du centre
hospitalier d’El Fahes situé à une
dizaine de kilomètres du site de
l’accident et à une soixantaine de
kilomètres au sud-ouest de Tunis.
Il a aussi indiqué que 98 personnes
avaient été blessées. Trois victimes
sont «dans un état critique» et
ont été transférées vers la capitale
tunisienne.
Le précédent bilan était de
17 morts et environ 70 blessés.
Quant aux causes de l’accident, le
ministère des Transports, après
avoir évoqué la vitesse des véhicules dans un premier temps, a admis
que le passage à niveau n’était pas
suffisamment bien signalé, un problème récurrent en Tunisie.
«La cause principale de l’accident est la non-existence d’une barrière (...) et d’une protection sur le
passage à niveau» près du village de
Tabika, a dit le ministre des
Transports,
Mahmoud
Ben
Romdhane, à la radio Shems-FM.
«En Tunisie, il y a 1 150 passages à
niveau. Seuls 250 sont équipés de
L
L’accident a fait aussi près d’une centaine de blessés
panneaux de signalisation et de
barrières, et seuls 150 sont équipés
de feux et cela est insuffisant»,
a-t-il reconnu. De son côté, la
Société nationale des chemins de
fer tunisiens (Sncft) a assuré
qu’une signalisation adéquate existait à cet endroit avant l’accident,
semblant rendre le chauffeur du
camion responsable du drame. Un
témoin a cependant expliqué à la
radio Shems-FM qu’il «y a eu à cet
endroit des accidents avant» en raison de l’absence de barrières. La
présidence tunisienne a appelé
dans un communiqué à «ouvrir une
enquête pour déterminer les causes
de cette catastrophe».
Sur les lieux du drame, les
témoins décrivaient des scènes horribles de corps déchiquetés. «Un
bruit très fort m’a réveillé, j’ai d’a-
bord cru que c’était un séisme, mais
en sortant j’ai vu un camion
transportant du gravier renversé et
des corps par terre. Deux corps
avaient les jambes arrachées», a
raconté un habitant des environs
qui a été le premier à prendre en
charge le conducteur du camion.
«Il était vivant mais blessé au
niveau de la tête (...) il était en état
de choc et ne se rappelait pas de
l’accident», a-t-il dit en ajoutant
avoir conduit le chauffeur, à sa
demande, d’abord à la gendarmerie
puis à l’hôpital. «C’est l’horreur, (il
y a) des corps déchiquetés, du sang
et de la chair partout, c’est un carnage», a raconté un autre témoin à
l’antenne de la radio Shems-FM.
«La Protection civile a mis une
heure à arriver», selon lui.
Selon un des témoins, au
moment de l’impact «des portes (du
train) étaient ouvertes et beaucoup
de passagers ont été éjectés». La
locomotive et le camion étaient
complètement détruits, selon une
journaliste de l’AFP sur place. Un
wagon s’est renversé et un second a
déraillé. Aux abords du train, des
traces de sang, des bouts de vêtements et des babouches abandonnées étaient visibles au milieu des
éclats de verre.
Le ministère de l’Intérieur a
indiqué que le train venait de la
ville Gaafour, dans le nord-ouest de
la Tunisie et se rendait à Tunis.
Des accidents ferroviaires ont lieu
régulièrement en Tunisie en raison
de la vétusté du réseau mais aussi
du non-respect du Code de la route,
notamment aux passages à niveau,
mais aucun bilan aussi lourd n’avait été enregistré dans l’histoire
récente du pays. Un train avait
déraillé dans un virage dans le
nord-ouest du pays en juillet 2014,
tuant cinq personnes et blessant
une quarantaine.
LES RESTES DE 30 MIGRANTS DÉCOUVERTS AU SAHARA
Entre les dents de la mer et les griffes du désert
IL SERONT, cette année, plus de 100 000 jeunes Africains à tenter la traversée du Sahara, selon les estimations de l’OIM.
I SAÏD BOUCETTA
orts il y a plusieurs mois dans le
désert, 30 migrants nigériens, dont
les restes ont été retrouvés lundi
dernier, ont vu leur «aventure» stoppée net
par les « griffes » du Sahara, bien avant de
goûter aux «dents» de la mer ou la matraque
des policiers européens. L’Organisation
internationale pour les migrations (OIM) qui
a fait, hier, l’annonce de cette macabre découverte, au lieudit Dirkou, au nord-est
d’Agadez, sur la route vers la Libye, dans un
communiqué, constate que «le Sahara peut
être aussi meurtrier que la Méditerranée
mais beaucoup de ces décès ne sont pas
connus.
Il n’y a pas d’opération de secours dans le
Sahara ». Cette «évidence» cache un drame,
M
sans doute aussi affreux, sinon plus, que celui
qui se joue quotidiennement au large des
côtes italiennes. En effet, on peut être sûr
que les 30 cadavres découverts, lundi dernier,
ne constituent qu’une infime partie des
milliers de jeunes Africains qui décèdent,
parce que perdus dans les immenses contrées
désertiques du plus vaste et plus chaud
désert de la planète. Le directeur de l’OIM, le
général William Lacy, avait annoncé, avanthier, « la découverte de 18 migrants morts
d’épuisement et de soif après avoir perdu leur
chemin dans une tempête de sable».
Il seront, cette année, plus de 100 000 jeunes Africains à tenter la traversée du Sahara,
selon les estimations de l’OIM. Dans le lot,
plusieurs centaines vont sans doute y laisser
la vie en raison des conditions climatiques
exceptionnelles dans le Sahara, généralement
très peu habité. En cas de souci, les candidats
à l’émigration clandestine n’ont quasiment
aucune chance d’être secourus à temps pour
nombre d’entre eux.
Il reste néanmoins que les autorités nigériennes font preuve de vigilance et annoncent
avoir assisté 5 100 migrants, depuis le début
de l’année. Ce chiffre «impressionnant» montre l’ampleur du drame qui commence bien
avant l’arrivée des migrants sur les côtes
libyennes, prêts à croire le premier passeur
qui leur promet une traversée de la
Méditerranée en quelques jours, mais qui
leur fait courir un grand risque pour leur vie.
Quelque 1 770 hommes, femmes et enfants
sont morts en tentant la traversée de la
Méditerranée depuis le début de l’année
en cours.
De son côté, l’Europe, principale destination des migrants arabes et africains, préconise une surveillance accrue des réseaux de
passeurs, dans le but d’assécher la filière et
empêcher l’accostage des milliers d’émigrés
clandestins dans l’île de Lampedusa. La chef
de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini,
donne le ton en militarisant son discours,
misant sur une opération militaire sans précédent qui vise, selon ses services, à «rendre
la vie impossible» aux trafiquants.
Cette option a assez peu de chance d’avoir
l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, dont
le secrétaire général a affirmé, avant-hier,
que l’Europe pouvait recevoir un million de
migrants. L’accord du gouvernement libyen
installé à Tobrouk doit être requis au préalable. Mais les Européens ne sont généralement pas très à cheval sur la question de l’autorisation onusienne. L’on se dirige donc
vers une autre «guerre», avec ses victimes
collatérales.
S. B.
ORGANISATION D’UN RÉFÉRENDUM D’AUTODÉTERMINATION AU SAHARA OCCIDENTAL
L’UA «BOUSCULE» L’ONU
LES CHEFS D’ETAT et de gouvernement de l’Union africaine ont appelé, le 15 juin dernier, l’Assemblée générale
des Nations unies à «fixer une date pour la tenue du référendum d’autodétermination…», pour que le peuple sahraoui puisse
en finir avec la colonisation marocaine.
I MOHAMED TOUATI
’Union africaine est décidée
à faire sauter le verrou du
statu quo pour que la dernière colonie d’Afrique soit libérée
du joug marocain. Il y va de sa crédibilité. Il s’agit surtout d’honorer
le serment des pères fondateurs de
l’OUA ( rebaptisée UA) qui se sont
jurés de rendre leur dignité à tous
les peuples d’Afrique.
Les choses donnent l’impression
de
vouloir
s’accélérer.
La
Conférence des chefs d’Etat et de
gouvernement de l’UA a appelé
lundi dernier depuis Johannesburg
en Afrique du Sud où s’est tenu,
son 25e Sommet, l’Assemblée géné-
L
rale des Nations unies à « fixer une
date pour la tenue du référendum
d’autodétermination pour les populations du Sahara occidental et de
protéger son intégrité». La
Conférence qui a noté « avec une
profonde préoccupation la longue
impasse dans laquelle se trouve la
recherche d’une solution au conflit
du Sahara occidental », a souligné
« la nécessité urgente d’efforts
internationaux renouvelés visant à
faciliter le règlement rapide du
conflit ». L’UA « bouscule » l’ONU
qui traîne les pieds pour résoudre
ce conflit alors que le Sahara occidental figure parmi les 16 territoires qui restent à décoloniser. A tel
point que le Conseil de sécurité de
l’ONU n’a pas autorisé son envoyé
spécial à prendre la parole à l’occasion de l’adoption de la résolution
2 218 sur le Sahara occidental.
Le mandat de la Minurso,
Mission des Nations unies pour
l’organisation d’un référendum au
Sahara occidental, avait été prolongé d’une année sans qu’elle ne
soit dotée d’un mécanisme de protection des droits de l’homme alors
que les militants sahraouis sont victimes d’une féroce répression de la
part des forces d’occupation marocaines. La Conférence des chefs
d’Etat et de gouvernement de l’UA
revient à la charge. Elle a renouvelé « son soutien total à l’envoyé
spécial de l’Union africaine pour le
Sahara occidental, l’ancien président (du Mozambique, Ndlr)
16
Joaquim Chissano » et a exhorté le
Conseil de sécurité de l’ONU à
« assumer ses responsabilités et à
régler les questions du respect des
droits de l’homme et de l’exploitation illégale des ressources du territoire ». Le ministre algérien des
Affaires maghrébines, de l’Union
africaine et de la Ligue arabe a
salué la décision adoptée par les
chefs d’Etat et de gouvernement de
l’Union africaine. « La décision
prise par le sommet est une décision qui revêt une grande importance et s’inscrit dans le cadre de
l’aide et de l’accompagnement des
dirigeants africains au peuple sahraoui pour recouvrer son indépendance » a déclaré Abdelkader
Messahel. Il faut rappeler que le
refus du Conseil de sécurité des
Nations unies d’autoriser l’envoyé
spécial de l’UA pour le Sahara occidental de prendre la parole avait
sérieusement froissé le Conseil de
paix et de sécurité (CPS) de l’UA.
Cet état de fait «ne reflète pas
l’esprit du Partenariat stratégique
entre l’UA et les Nations unies, en
particulier entre le Conseil de paix
et de sécurité de l’UA et le Conseil
de sécurité des Nations unies, qui
doit s’appliquer à toutes les questions de paix et de sécurité sur le
continent africain, y compris le
Sahara occidental», avait souligné
le CPS dans un communiqué relatif
à sa 503e réunion qui a eu lieu le 30
avril 2015 à Addis-Abeba, en
M. T.
Ethiopie.
Internationale
MERCREDI 17 JUIN 2015
L’«ETAT ISLAMIQUE» PERD TALL ABYAD EN SYRIE
PROCÈS DE MOHAMED MORSI
Perpétuité et peine
capitale confirmée
Un tribunal égyptien a confirmé
hier la peine de mort qu’il avait
infligée il y a un mois à l’exprésident islamiste Mohamed
Morsi, destitué en 2013 par
l’armée, pour s’être évadé de
prison lors de la révolte de 2011 et
avoir planifié des attaques. Un peu
plus tôt, le même tribunal avait
condamné M. Morsi, premier
président élu démocratiquement
en Egypte, à la prison à vie pour
« espionnage ». Le 21 mars, dans
un premier procès, il avait déjà
écopé de 20 années de prison pour
incitation à la violence contre des
manifestants en 2012. Dans ce
procès, 16 co-accusés avaient déjà
été condamnés à mort le 16 mai
pour avoir livré des documents
secrets à l’étranger entre 2005 et
2013. L’ex-président et ses 34 coaccusés ont été reconnus
coupables d’avoir fourni « des
rapports de sécurité » à l’Iran et
d’espionnage en faveur du Hamas
et du Hezbollah « en vue de mener
des attaques terroristes dans le
pays pour y semer le chaos et
renverser l’Etat ». Au total, il
comparait dans cinq procès.
PRÉSIDENTIELLE
DES ETATS-UNIS
Jebb Bush annonce
sa candidature
L’ancien gouverneur de Floride
Jebb Bush a annoncé lundi soir à
Miami sa candidature à l’élection
présidentielle de 2016. «Nous
allons faire en sorte que
Washington capitale statique de ce
pays dynamique arrête de créer
des problèmes», a déclaré M. Bush
lors d’un rassemblement sur le
campus Kendall du Miami-Dade
College, dans sa région natale de
Floride où il a été élu gouverneur à
deux reprises. Même avant son
annonce de lundi, Jebb Bush, fils
et frère des anciens présidents, a
travaillé dur pour prouver qu’il était
maître de lui-même en termes de
politique étrangère. Considéré par
beaucoup de personnes comme le
favori du parti républicain, les
derniers sondages montrent qu’il
ne s’en sort pas mieux que les
autres candidats républicains face
à Hillary Clinton, la favorite
indiscutable du parti démocrate.
YÉMEN-CONFLIT
Mort du chef d’Al Qaîda
Le chef d’Al Qaîda dans la
péninsule Arabique (Aqpa) Nasser
al-Wahishi est mort dans une
attaque de drone, ont rapporté
hier des médias citant une vidéo
diffusée sur la Toile. Al-Wahishi a
été « tué dans une attaque de
drone américaine qui l’a visé », a
indiqué un membre du réseau
dans une déclaration filmé,
ajoutant que deux autres éléments
de ce groupe terroriste ont été
éliminés. Le chef militaire d’Al
Qaîda, Qasim al-Rimi a été nommé
chef du groupe en remplacement
de Nasser al-Wahishi, selon la
même vidéo.
Les Kurdes lui infligent un grand revers
a subi son plus sérieux revers en Syrie après la prise hier par les forces
kurdes de Tall Abyad, ville frontalière de la Turquie et point de transit vital pour les jihadistes.
LE GROUPE ETAT ISLAMIQUE (EI)
près cinq jours d’offensive
appuyée par les frappes
aériennes de la coalition antijihadistes dirigée par les Etats-Unis
et des groupes rebelles syriens, les
Unités de protection du peuple kurde
(YPG) ont pris le contrôle total de la
ville à l’aube, après des combats qui
avaient fait fuir des milliers d’habitants. Tall Abyad était l’un des deux
principaux points de passage informels avec la Turquie à travers lesquels le groupe faisait transiter
armes et combattants.
Sur cette frontière, il ne lui reste
plus que celui de Jarablos, dans la
province septentrionale d’Alep
(nord), ainsi que des passages secondaires. La ville est désormais « entièrement sous le contrôle des combattants kurdes », selon Rami Abdel
Rahmane, directeur de l’OSDH, précisant qu’ « aucun tir n’a été entendu
depuis l’aube ». Un responsable
kurde, Ahmed Seyxo, a affirmé, cité
par l’AFP que « l’EI s’est retiré sans
offrir beaucoup de résistance (...) c’était une victoire facile ». « L’alliance
anti-EI (kurde et rebelle) procède au
ratissage de Tall Abyad pour permettre aux civils de rentrer », a précisé
Cherfane Darwich, porte-parole d’un
groupe rebelle allié des Kurdes,
Bourkane al-Fourat. « Il y a des
mines et des voitures piégées partout, et les corps des combattants de
l’EI gisent dans les rues ». « C’est
certainement la plus importante
perte pour l’EI jusqu’à présent», a
affirmé Aymenn Jawad al-Tamimi,
A
AU LENDEMAIN DU DOUBLE ATTENTAT DANS LA CAPITALE TCHADIENNE
N’DJAMENA SOUS LE CHOC
HIER,
23 000 réfugiés venant de Syrie
sont entrés en Turquie entre le 3 et
le 15 juin, a annoncé hier à Genève
le Haut-commissariat aux réfugiés
de l’ONU (HCR) « Selon des
chiffres que nous ont fournis les
autorités turques, 23 000 réfugiés
venant de Syrie sont entrés en
Turquie entre le 3 et le 15 juin », a
indiqué le porte-parole du HCR,
William Spindler. Après plusieurs
jours de combats, les forces
kurdes ont pris mardi le contrôle
total de la ville de Tall Abyad,
jusque-là tenue par les jihadistes,
proche de la frontière entre la Syrie
et la Turquie.
la ville était entièrement quadrillée par les forces de l’ordre. Policiers et soldats étaient
déployés en masse, fouillant systématiquement véhicules et occupants.
es habitants de N’Djamena étaient sous le
choc hier au lendemain du double attentatsuicide attribué aux islamistes de Boko
Haram qui a fait 24 morts et une centaine de blessés, une première dans la capitale tchadienne placée sous très haute surveillance. « C’est terrible. Il
y a des tas de morts et de blessés en désordre.
Je n’aurais jamais pensé qu’une chose pareille
arriverait à N’Djamena », résume Ali Gamane, un
ingénieur du ministère de l’Agriculture. Le risque
d’attentat au Tchad avait pourtant été mis en
avant à plusieurs reprises et les mesures de sécurité considérablement renforcées dans la capitale
depuis que l’armée tchadienne était entrée en
guerre contre le groupe islamiste nigérian Boko
Haram début février. Hier, des check-points barraient l’accès à la zone du commissariat central et
à la voie passant devant le palais présidentiel. Le
gouvernement a également annoncé dès lundi soir
l’interdiction « formelle » de la circulation des
« véhicules à vitres fumées ». A l’hôpital de
l’Amitié, où ont été évacués plusieurs dizaines de
blessés des attaques simultanées contre le commissariat central et l’école de police de N’Djamena,
« c’est le drame ». « Beaucoup de blessés risquent
L
de perdre la vie si la population ne vient pas nous
donner du sang. On n’a plus de sang », s’inquiète
une infirmière, Ache Zenaba. Le bilan des attaques
a été porté à 24 morts après qu’un blessé a succombé à ses blessures lundi soir, d’après une
source hospitalière. Selon les autorités, quatre
« terroristes » ont également été tués. Le gouvernement tchadien a appelé la population à « garder
tout son calme ». « Ces attaques, qui visent à créer
une psychose au sein de la population, ne sauraient
émousser la détermination et l’engagement du
Tchad à combattre le terrorisme », a-t-il ajouté.
Les Tchadiens ont été confrontés à la violence
durant des décennies, entre guerre civile (19791982), rébellions multiples et tentatives de coups
d’Etat (la dernière date de 2008).
Mais c’est la première fois que N’Djamena est
frappée par un tel attentat. « C’est vraiment cruel,
c’est quelque chose qu’on à jamais connu. C’est un
deuil pour mon pays », commente ainsi Haroun
Yaya, chauffeur de taxi. « Je vis avec la peur, je n’ai
pas pu regarder ces images horribles. (...) On
voyait ces choses ailleurs et on croyait que ça n’allait pas arriver chez nous. Il faut maintenant interdire le port de casque et turban », susceptibles de
dissimuler les visages, propose de son côté un fonctionnaire, André Toal. « Je suis indigné par ces
attentats terroristes », a déclaré Djida Oumar, président d’une coalition de la société civile. « Mais
nous ne cédons pas à la panique, nous soutenons
les actions du gouvernement. Nous allons sensibiliser davantage la population (...) C’est un phénomène qui se passe partout dans le monde ». Brice
Mbaimon, président d’un parti d’opposition, le
Mouvement populaire pour le travail et la réconciliation, a pour sa part demandé au gouvernement
« de mettre en place très rapidement un plan de
vigilance nationale avec les moyens qu’il faut, en
impliquant la population qui doit surveiller le
déplacement des personnes suspectes ».
Les autorités ont rapidement accusé les islamistes nigérians de Boko Haram d’être les auteurs
de ce double attentat. Lundi soir, le président français François Hollande a lui-aussi désigné Boko
Haram. « Il n’y a pas de doute que Boko Haram est
responsable et devra rendre compte de cette nouvelle horreur humaine », a déclaré M. Hollande,
dénonçant un attentat « barbare », depuis Alger où
il se trouvait en visite officielle.
ALLER-RETOUR DE OMAR EL BECHIR
L’Afrique du Sud va devoir s’expliquer
GUERRE EN SYRIE
23 000 réfugiés
arrivés en Turquie
que les Kurdes ont repris à
l’EI en janvier. En outre, la
défaite de Tall Abyad porte
selon lui « un coup au mythe
de la victoire divine constante » que l’EI tente de
promouvoir depuis son
apparition en Syrie en 2013.
Les forces kurdes « contrôlent désormais 400 km de
frontière avec la Turquie
allant de Kobané dans la
province d’Alep jusqu’à la
frontière irakienne » à l’est,
selon Rami Abdel Rahmane.
La victoire à Tall Abyad a
suscité les craintes de la
Turquie, qui considère les
YPG comme la branche
syrienne des rebelles du
Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK), classé
groupe « terroriste » par
En dépit de forces impressionnantes, l’EI a dû se retirer de la ville
Ankara.
de Tall Abyad, reprise par les milices kurdes de l’YPG
La Turquie redoute
notamment qu’à l’instar des
du centre de recherche Middle East du groupe depuis sa proclamation du Kurdes d’Irak, les Kurdes de Syrie ne
Forum.
Tall
Abyad
servait
califat en juin 2014 », affirme Rami
constituent un territoire autonome
d’ « importante route de transit pour Abdel Rahmane.
le long de la frontière turque, en uniles combattants, les armes et les
« Désormais, les jihadistes dans la fiant les trois cantons existants de
marchandises de la Turquie vers le province de Raqqa et Deir Ezzor (est) Kobané, Jaziré et Afrine. Appelée
territoire contrôlé par l’EI ». La ville doivent parcourir des centaines de Rojava par la population kurde, cette
était notamment cruciale pour l’apkilomètres pour parvenir à la fronentité n’est pas reconnue par Damas.
provisionnement de son fief de
tière turque ». D’après l’analyste
Lundi soir, le gouvernement turc a
Raqqa, 86 km plus au sud. Raqqa est
Charlie Winter, spécialiste de la Syrie renouvelé ses accusations contre les
tombée en janvier 2014 aux mains de et des mouvements jihadistes à la Kurdes syriens de pratiquer le « netl’EI, qui contrôle selon l’OSDH (basé Quilliam Foundation, cette victoire toyage ethnique » contre les non kuren Grande Bretagne) 50% du pays, kurde est « plus importante à long des - ce qu’ont démenti les Kurdes ainsi que de vastes régions en Irak terme que celle de Kobané », ville et « de réunir plusieurs cantons
ensemble ».
voisin. « C’est la plus grande défaite frontalière à l’ouest de Tall Abyad
e gouvernement sud-africain
va devoir s’expliquer sur
l’aller-retour du président
soudanais Omar El Bechir à
Johannesburg pour le sommet de
l’Union africaine, alors que la Cour
pénale internationale demandait son
arrestation et que la justice sud-africaine lui avait interdit de quitter le
territoire.
« Nous allons attendre (...) que
l’Etat explique pourquoi il n’a pas
fait respecter l’ordre de la justice »
interdisant M. El Bechir de partir
après le sommet, a déclaré le Centre
des litiges d’Afrique australe (SALC).
« Nous envisageons sérieusement de
poursuivre l’Etat pour entrave à la
justice », a ajouté cette ONG de
L
défense des droits de l’homme. Muet
pendant 48 heures, le gouvernement
de Pretoria n’a rompu le silence que
lundi dans la soirée, à l’heure où
M. El Bechir était déjà rentré
à Khartoum.
Il a assuré qu’il se plierait à l’ordre de la justice sud-africaine exigeant un rapport sous huitaine expliquant comment le dirigeant soudanais a pu quitter le pays sans encombre, qui plus est, depuis une base
militaire. « Comme indiqué au tribunal, le gouvernement enquêtera sur
les circonstances dans lesquelles le
président El Bechir a quitté le pays.
Nous nous conformerons à l’ordre de
la justice de soumettre un rapport
détaillant ces circonstances », a-t-il
17
affirmé dans un bref communiqué.
Dès lundi, les dirigeants de l’ANC, le
parti au pouvoir, se sont répandus
dans les médias pour se défausser et
dire que formellement M. El Bechir
n’était pas l’hôte de l’Afrique du Sud
mais de l’Union africaine, non membre de la CPI et libre d’inviter qui
elle veut. « On est peut-être géographiquement en Afrique du Sud, mais
ici c’est l’Union africaine », a ainsi
déclaré Mme Nkosazana DlaminiZuma, à la fois présidente de la
Commission de l’UA et membre de la
direction de l’ANC. Ce légalisme de
façade ne devrait cependant tromper
personne. De l’avis de plusieurs analystes, l’Afrique du Sud a délibérément choisi de rallier la fronde des
dirigeants africains contre la CPI.
« La décision du gouvernement sudafricain d’ignorer l’ordre du tribunal
de ne pas laisser repartir le président
Omar El Bechir est une entrave délibérée et préméditée à la justice », a
estimé le constitutionnaliste sudafricain Pierre de Vos.
Et le quotidien New Age proche
de l’ANC d’expliquer pourquoi:
« Beaucoup de pays africains trouvent que la CPI est biaisée envers le
continent (...) La Grande-Bretagne et
les Etats-Unis n’ont jamais eu à
affronter la moindre sanction officielle pour leurs atrocités en Irak et il
y a beaucoup d’autres pays qui
échappent à toute sanction malgré
des crimes haineux».
Culture
FESTIVAL DES
MARIONNETTES DE
AÏN TÉMOUCHENT
Il doit
progresser
graduellement
Le
Festival
culturel
national
du
théâtre
de marionnettes (Fcntm) de
Aïn Témouchent doit «progresser graduellement» pour
prétendre à une place sur la
scène internationale, a
estimé lundi dernier un spécialiste de l’art de la poupée.
«Cette manifestation, que
j’ai suivie depuis son début,
ne doit pas se cantonner
dans l’animation, mais chercher, plutôt, à évoluer par
étape», a déclaré à l’APS
Boualem
Bengueddach,
manipulateur marionnettiste et constructeur d’objets
de théâtre, exerçant en
France.
Tout en soulignant qu’il
ne sert à rien de «brûler les
étapes», il conseille aux
responsables du commissariat du Fcntm de «changer
progressivement et de prendre le temps de le faire en se
traçant des objectifs précis
dans le temps pour ne pas
rester figé sur place». «Il
faut aussi marquer le festival par des évolutions sur les
plans artistique, financier et
structurel», a-t-il soutenu
ajoutant qu’il faut préparer
le terrain pour répondre aux
attentes techniques des compagnies de marionnettes surtout celles de pays étrangers.
«La matière existe et il
faut prendre le soin de la travailler»,
a-t-il
insisté.
Evaluant le festival de Aïn
Témouchent, il a relevé une
«faiblesse» des textes des
spectacles en course pour les
Sept Prix et «l’absence de
représentations susceptibles
de faire évoluer la pensée des
enfants».
«La très grande majorité
des pièces ne fait que dans
l’animation, les musiques et
chansons, au lieu de traiter
de sujets concrets pouvant
faire développer l’aspect de
créativité chez l’enfant,
futur adulte», a-t-il souligné.
«Les spectacles en compétition que j’ai vus jusqu’à la
veille de la clôture de la
manifestation, font beaucoup plus dans l’animation
et la musicalité, que dans la
recherche, mis à part
quelques-uns où j’ai ressenti
des tentatives d’évolution»,
a-t-il estimé. Dans ce cadre,
M. Bengueddach propose la
mise en place d’échanges
avec les compagnies françaises avec lesquelles il est en
relation de travail, à l’instar
du Festival mondial des
marionnettes de Charleville
Mézières. Il a cité, également, l’Institut international de la marionnette de la
même ville où a été créée
une cellule expérimentale de
la marionnette.
Avec une expérience de
30 ans dans le domaine, ce
spécialiste algérien avait
côtoyé Jean-Pierre Lescot,
grand spécialiste du théâtre
de l’ombre et Roman Paska,
qui a été directeur de
l’Institut international de la
marionnette sus-cité.
MERCREDI 17 JUIN 2015
LES SOIRÉES WELLSOUND BY MOBLIS REVIENNENT CE RAMADHAN
«Des artistes pour tous les goûts»
DEUX MENUS encore cette année au Hilton, un destiné aux jeunes au chapiteau et le resto/Kheima
du Tassili destiné aux familles.
I O. HIND
our la 3e année consécutive
et après un succès assez
remarquée en 2013 et en
2014 , le festival WellSound revient
ce mois de Ramadan 2015 envahir
de nouveau le chapiteau de l’hôtel
Hilton. Organisé par Wellcom
Adevertissing, ce rendez-vous
incontournable des teenegers
revient cette année avec une brochette d’artistes dont la plupart
sont déjà venus et d’autres qui frôleront la scène du chapiteau pour la
première fois.
A côté de cela, la khaima de la
salle Tassili sera également au rendez-vous. Pour parler conjointement de ce programme sponsorisé
par l’opérateur de téléphonie
mobile Mobilis, et Air Algérie,
Imad Hendouda, responsable du
WellSound, mais aussi M. Daâs
Mohamed Salah directeur de
Mobilis et Mohamed Amine Ouldali
général manager au Hilton ont
animé un point de presse pour
défendre cette manifestation qui se
veut allier culture et tourisme pour
la promotion de l’image de l’Algérie
à l’étranger et son image de ville
festive durant le mois sacré
du Ramadhan comme l’a suggéré
M. Ouldali.
« On voulait rester dans la
même politique que l’année dernière, sur la même lancée. Mais le
dernier jour il y aura une surprise»
a fait savoir Imad Henouda. Pour le
responsable de Mobilis, les soirées
de la salle Tassili seront retransmises en duplex à la télévision algérienne dans l’émission Qaâdat
Lehbab ce qui valorisera a-t-il
estimé les têtes d’affiches, ajoutant
que le partenariat avec le Hilton ne
se limitera pas à ça mais en organisant aussi des actions caritatives,
notamment des fêtes de circoncision aux enfants des nécessiteux.
Avec d’un côté, une scène pour les
jeunes au chapiteau et de l’autre,
une programmation destinée aux
familles fera remarquer le général
manager du Hilton.
Ce dernier fera savoir que les
soirées du Tassili « respecteront nos
P
Le très attendu groupe,
Gnawa Diffusion
us et coutumes ». Une stratégie
marketing dont il se dit fier d’ouvrir en outre les premières parties
de concert aux jeunes qui seront
mis sous les feux des projecteurs et
face au public pour la première fois,
à l’instar du gagnant de Alhane
Oua chabab qui fera la première
partie de Allaoua...
« On produit des artistes durant
toute l’année ça on ne le sait pas.. »
a fait savoir Imad. Et de souligner
être fan déjà de pas mal de jeunes
artistes algériens précisant que les
premières parties, que ce soit dans
le domaine de la musique, de l’humour ou de la danse, animeront
chaque soir le plateau en ouverture.
Aussi, l’entrée, a-t-on fait remarquer, oscillera entre 800 DA et
2 000 DA. S’agissant de la salle
Tassili des prix « package » ou formules spécifiques seront étudiés au
cas par cas. Certains artistes animeront par la suite des ventes dédicaces, note-t-on. « J’honore le
public. On veut qu’il soit satisfait.
On s’adresse à tout le monde.
Principalement aux familles avec
des tarifs raisonnables. On veut
qu’ils viennent et qu’ils s’amusent.
On aura Chaou, les groupes
Freeklane,
Kader
Japonais,
El Dey…
On viendra de l’Est, de l’Ouest,
du Centre... On veut que le public
se sente dans un environnement
convivial comme dans un mariage...
Le but, ce n’est pas la rentabilité.
C’est de perpétuer cette tradition et
la maintenir. Vous savez, il y a 300
Hilton dans le monde. Tous les
Hilton du Moyen-Orient partagent
leurs événements sur notre site. On
est vus même au Hilton Hawaï. On
aimerait être bien classés, pour
booster notre tourisme. On veut
donner une bonne image de nous à
l’étranger...
Parmi les artistes que le public
pourra venir apprécier au niveau du
chapiteau du Hilton, on peut noter
Dalia Chih, Freeklane, Matt
Houston, Djaâfar et Lounis Aït
Menguellet, les rappeurs Soprano,
Mister You et l’Algérino, Magyc
Système, mais aussi Alloua, Gnawa
diffusion deux soirées consécutives,
l’ONB et bien d’autres. Côté
humeur on retiendra enfin le nom
de Abdelkader Secteur devenu
habitué des soirées ramadhanesques.
On n’a pas peur de la concurrence », enfin on fait sous-entendre
à la fin les organisateurs. En effet, il
y aura ce mois de Ramadhan encore
un choix pour tous… A chacun sa
O. H.
sauce !
SALLE AHMED BEY DE CONSTANTINE
La pop star Ahmed Chawki allume l’ambiance
a pop star marocaine Ahmed Chawki
a allumé l’ambiance, lundi soir à la salle
de spectacles Ahmed-Bey de Constantine,
le public ne tenant plus en place tant l’envie de
danser était irrésistible. Le chanteur qui se produisait pour la première fois en Algérie, en clôture de la semaine culturelle marocaine sur le
Vieux Rocher, a entamé sa prestation avec Time
of our lives, l’hymne fédérateur de la Coupe du
monde 2014, administrant, sur un rythme endiablé, une sacrée dose d’énergie, au grand bonheur
d’un auditoire constitué majoritairement de
jeunes.
La magie ayant opéré dès les premières mesures, Ahmed Chawki lance Habibi, I love you, la
chanson qui l’a propulsé sur la scène artistique
internationale, faisant monter d’un cran la température de la salle pour enchaîner ensuite avec
s my life de Bon Jovi, repris en chœur par le
public, totalement conquis.
Noyé dans un véritable tonnerre d’applaudissements, le chanteur récidive avec Come alive
puis avec Magic in the air, pour reprendre
ensuite C’est la vie du King Khaled, communiquant son enthousiasme à l’assistance et créant
des moments forts de communion musicale.
L’artiste change ensuite de registre et interprète Ana bahwak, un de ses derniers tubes, qui
administre une dose de romantisme au public.
Longuement ovationné, le chanteur et sa bande
maintiennent le cap avec Rouh habibi rouh du
chanteur Fadel Chaker et encore Tabib el Hawa
du Libanais Rabie El Khouli. D’un geste élégant
et plein de considération, Ahmed Chawki
L
reprend Jamais nensa du
regretté cheb Hasni, qu’il présente comme son chanteur préféré devant un auditoire qui,
après avoir bu les paroles de la
chanson, se lève comme un seul
homme pour saluer longuement
l’artiste et sa troupe, au milieu
de youyous fusant de partout.
En
coulisses,
Ahmed
Chawki, exprimant à l’APS sa
profonde joie de se retrouver en
Algérie, a souligné que ses
chansons sont une mixture de
genres et des styles musicaux,
orientaux et occidentaux, adaptés pour être écoutés par un
large public.
Dans une brève allocution,
le représentant du ministère de
la Culture marocain, El Hacene
Nefali, également chef de la
délégation marocaine présente
à Constantine, a remercié le
public de la salle Ahmed-Bey pour tant de chaleur et d’hospitalité. Organisée par l’Office national de la culture et de l’information (Onci), dans
le cadre de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe la semaine culturelle
marocaine dans l’antique Cirta a aussi proposé
au public une exposition baptisée Les Portes des
Casbahs du Sud, illustrant les architectures des
zones atlasique et subatlasique caractérisant les
demeures fortifiées de tours massives, les villa-
20
ges ceints de murs (Ksours) et les greniers-citadelles (Igoudar).
La belle musique savante marocaine a été
également à l’honneur durant cette semaine culturelle avec la troupe d’Amine Debbi de musique
andalouse, et ses chanteurs à la voix cristalline.
Les poètes Nabil Menasser et Mohamed Bechar
ont également dévoilé un pan de la culture du
Maroc avec des lectures poétiques de leurs
recueils.
LE TEMPS
DE LIRE
MERCREDI 17 JUIN 2015
J’AI VÉCU LE PIRE ET LE MEILLEUR DE MOHAMED SAÏD MAZOUZI
Libérons la parole, libérons les archives
DE L’HISTOIRE – de la nôtre – comment en parler ? Comment s’en souvenir ? Que d’apories d’importants faits de notre
vaste et profond passé se cachent à la réflexion trop simpliste, ignorante ou submergée d’un trop d’orgueil, derrière
des problèmes de vérité, complexes et divers !
I KADDOUR M’HAMSADJI
ourrait-on alors croire
qu’il ne faudrait que
mémoire gardée, pleine
et entière, pour écrire les souvenirs de sa propre vie, si bellement nationaliste, si riche
en militantisme, si honorable
et généreuse en sacrifices de
toute sorte, si intéressante
soit-elle ?
P
Le champ de l’Histoire
laissé en friche
Non, une telle interrogation
ne doit pas offusquer notre
vénérable Mohamed Saïd
Mazouzi, qui a eu 91ans, le 11
juin dernier (joyeux anniversaire Sî Mohamed !), auteur
d’une vie magnifique, décrite
humblement dans un fort
volume, sous le titre J’ai vécu
le pire et le meilleur
(Mémoires) (*). C’est de lui
dont il s’agit : le moudjahid
qui, jeune nationaliste, sous le
régime colonial français, a été
condamné à perpétuité et qui,
grâce à l’indépendance, a été
libéré, après 17 ans d’emprisonnement, notamment à ElHarrach, soit depuis 1945.
Dans l’Algérie indépendante,
il a été un homme politique
actif et créatif dans les postes
de hautes fonctions officielles
auxquels il a été appelé : wali
de Tizi Ouzou, en 1966, membre du Bureau Politique du
FLN, ministre du Travail et des
Affaires
sociales,
des
Moudjâhidîne. Dans l’intitulé
de son ouvrage « J’ai vécu le
pire et le meilleur », apparaît,
croyons-nous, clairement son
choix de l’ordre des vocables
« pire » et « meilleur ». Le premier se rapporte au passé de
sa vie (avant 1962, et par allusion aux dix-sept années de
prison ; le second, à quelque
nuance près, à sa nouvelle vie
depuis l’avènement heureux
de l’indépendance.
Et donc, l’auteur Mohamed
Saïd Mazouzi se propose de
raconter des faits réels,
vécus, non de les analyser. Il
ne faut pas perdre de vue
cette idée, car il n’est pas historien professionnel. « Le pire
et le meilleur » de ce qu’il a
vécu sont présentés, suivant
sa seule mémoire visuelle,
auditive, sensitive,… intellectuelle. « Je me rappelle, à ce
sujet… », nous laisse-t-il souvent entendre, et même, il l’écrit, à la page 372, évoquant
« le Bureau politique, début
82, je crois. » Si tout son récit
est un appel à faire apprendre
à la jeunesse algérienne
l’Histoire contemporaine de
son pays, il fait aussi un
énorme clin d’œil à l’historien
algérien, s’il en est, de puiser
dans les « Mémoires » et
d’exercer ses compétences.
Autrement dit, il est grand
temps de libérer la parole, de
libérer les archives afin de circonscrire les soupçons et les
irréflexions qui sèment le
trouble dans l’imaginaire de
nos enfants peu éduqués et
peu instruits dans ce domaine
qui est parfois, hélas, abandonné à des auteurs étrangers dont certains, imitant la
nature sauvage qui a horreur
du vide, labourent le champ
de l’Histoire de l’Algérie laissé
en friche !
«Oui, mais c’est
la vérité.»
J’y discerne, en effet, indépendamment de la préface
juste et chaleureusement amicale du discret Lahcène
Moussaoui — ancien ambassadeur d’Algérie, féru de culture et poète total (Dialogue
d’un fou avec lui-même, éd.
Casbah, Alger, 2008) —, une
émouvante sincérité et un
clair appel de l’auteur lorsqu’il
déclare : « La dernière mission de ma génération est de
dire aux jeunes d’aujourd’hui
ce que nous avons vécu, simplement. »
Lahcène Moussaoui parle
d’un « travail de deux
années » que lui a proposé
son ami « Si Moh Saa ». Il l’a
donc accompagné dans « cet
exercice long […] lent et complexe allant du recueil des
propos de Si Mohamed Saïd
Mazouzi à la mise en forme
finale avec, toutes les étapes
intermédiaires : passage de
l’oral à l’écrit, classement des
souvenirs que la mémoire ne
restitue pas dans un strict
ordre chronologique ni nécessairement
dans
leur
contexte». Ensuite, c’est la
rédaction : « Les phases successives d’élaboration du
texte avec plusieurs moutures
pour permettre à mon honorable interlocuteur d’ajouter, de
soustraire, de rectifier, nuancer ou préciser, à sa convenance, tel point ou tel autre. »
Quelle solide et brillante collaboration ! Quelle confiance
militante pour une œuvre utile
à la jeunesse actuelle, à la
génération suivante ! Une collaboration toute en confiance
mutuelle, sans contrepartie —
chose rare ! Et finalement, un
don fait à la jeunesse que l’on
ne finit jamais d’éduquer et
instruire.
Nos historiens, privés d’archives officielles, trouveront
en cette publication une
source d’informations jurées,
précises, datées, sans fioritures, sans une ombre d’orgueil
ni une ambition de reconnais-
21
sance. Les faits parlent
d’eux-mêmes : « Si Moh
Saa » se raconte à la
manière positive du funambule, marchant sur la corde
sans filet dans le vide, et
son public pas toujours
assez sympathique pour
l’applaudir. Pourquoi ce
livre ? Pourquoi 431
pages ? Un pavé ! Mais qui
ne sait que les grands travaux nécessitent de solides matériaux pour une
structure devant abriter
une contribution de la vie
humaine à une époque
importante de l’histoire
nationale ? Ainsi, « Long
récit pour un long parcours », souligne encore
Lahcène Moussaoui dans
sa préface, tout en tenant
à préciser : « J’ai été formidablement aidé par Si
Moh Saa lui-même, par
ses qualités propres : une
mémoire prodigieuse et
une lucidité exceptionnelle, une patience hors
du commun et un don
remarquable
de
conteur. » Nous sommes
donc devant un récit
sans tache, d’une probité
extrême, qu’une plume
ferme, communicative à
merveille, n’a fait que
transcrire ce qu’une
mémoire libre et scrupuleuse lui a confié de tout
ce qu’elle a enregistré
durant la vie d’un nationaliste
exceptionnel,
parmi tant d’autres. Au
reste, Mohamed Saïd
Mazouzi a ce souhait formulé
ailleurs : « Il faut que les pouvoirs publics ne perdent pas
de vue la priorité d’apprendre
aux jeunes le fait qu’ils appartiennent à un peuple grand et
valeureux qui a une grande
histoire. […] Avant d’entrer
en prison, je ne savais pas
que l’Algérie était un pays
aussi vaste, aussi grand. Mais
une fois détenu, j’ai rencontré
des gens de Timimoune, de
Ghardaïa, d’Annaba, etc. J’ai
alors imaginé ces régions et
j’ai pu sentir combien l’Algérie
est grande. Ceci m’a donné la
force et la volonté de résister
et de tenir bon, moi qui savais
depuis toujours que la liberté
s’arrache et ne s’octroie
pas.»
«Je suis un homme
béni.»
Essayant de justifier avec
une intense humilité « ces
Mémoires », Mohamed Saïd
Mazouzi confie : « J’ai été l’objet, tout au long de ces dernières décennies, depuis 1963,
de sollicitations multiples et
récurrentes, souvent pressantes pour écrire mes mémoires.
[…] Dans le Mouvement national
et
la
Révolution
Algérienne, je suis “epsilon”.
Qu’ai-je fait, au fond, de plus
ou de mieux que ces dizaines
ou centaines de milliers qui
ont tout donné ? Que suis-je
par rapport à la réalité ou dans
le mouvement incessant de
résistance
à
l’ennemi
de plusieurs générations
d’Algériens et d’Algériennes ?
[…] Je ne suis pas un héros.
[…] J’ai été militant, arrêté, et
j’ai passé dix-sept ans en prison. J’ai ensuite exercé une
série de responsabilités dans
l’Algérie indépendante où tout
était à construire. […] Je n’ai
pas fait l’Histoire, je suis, au
plus, un témoin de l’Histoire.
[…] C’est l’Algérie qui m’a
façonné, qui a fait de moi ce
que je suis. […] À scruter
rétrospectivement mes 90
années d’existence, je crois
que le sort m’a béni, que je
suis un homme béni. »
Ainsi, en homme doux,
mais mû par une passion
sereine et une conscience
constamment en éveil, il nous
invite, il nous incite à le suivre
dans son long parcours de
nationaliste qui tente de
remettre à l’endroit ce qui
devait l’être. « Cela dit, avouet-il, j’étais taraudé par deux
préoccupations : d’une part
l’histoire surfaite, magnifiée et
confisquée par certains à leur
seul intérêt ; d’autre part, le
sort injuste fait à ces dizaines
de milliers d’autres qui ont fait
l’histoire, jetés dans l’oubli,
certains partis en martyrs et
d’autres réduits au silence,
leur devoir accompli. Et, souvent, je me suis demandé
comment rendre hommage,
comment rendre justice à ces
oubliés de l’histoire. »
L’ouvrage cite de nombreuses
personnalités politiques et
culturelles et porte sur les thèmes suivants : — Le récit
d’une enfance. — L’école des
prisons. — De la prison à la
liberté. — À l’épreuve de nos
réalités
:
Ministre
des
Moudjahidine, la période
Chadli, 1988 et la suite. En
annexe : des documents
divers et un encart de photos
illustrant le parcours de l’auteur. En terminant son
ouvrage,
Mohamed
Saïd
Mazouzi a cette ferme conviction : « J’ai foi en l’homme et
je crois en l’Algérien. Comme
leurs aînés ont pu forcer le
destin, les nouvelles générations sauront forger le leur en
celui de leur pays. »
En somme, le combat pour
une Algérie libre et indépendante continue. À chacun son
tour, comme chantait notre
ami le regretté Abderrahmane
Aziz au lendemain de l’indépendance : Â Mohammed
mabroûk ‘alayk ! Aldjazâir
radj‘at lik. Elli ‘alaya rânî
‘amaltou wal bâqî yardja‘ lîk. Ô
Mohammed félicitations !
L’Algérie est de nouveau à toi.
Ce qui me revenait, je l’ai fait,
le restant te revient. »
K. M’H.
(*) J’ai vécu le pire et le
meilleur de Mohamed Saïd
Mazouzi,
Casbah-Éditions,
Alger, 2015, 431 pages.
sur internet http://www.lexpressiondz.com
GAID SALAH RASSURE LES ALGÉRIENS À LA VEILLE DU RAMADHAN
DERNIÈRE
HEURE
10 BLESSÉS DANS UN
ACCIDENT DE BUS À SKIKDA
«L’ANP VEILLE SUR VOUS»
LES PROPOS du chef d’état-major sont à même de rassurer les Algériens et de dissuader
toute tentative de déstabilisation sécuritaire.
BRAHIM TAKHEROUBT
ans un environnement
régional très incertain au
plan sécuritaire, le général
de corps d’armée Ahmed Gaïd
Salah vice-ministre de la Défense
nationale, sort de sa réserve et rassure les Algériens. « Et que notre
peuple soit confiant et certain que
ses fils à l’ANP sont toujours sur le
terrain honorant leur serment,
méritant notre entière gratitude et
estime, en reconnaissance à ces
hommes dont la grande fierté dans
l’accomplissement du devoir national est incontestable », a-t-il déclaré
dans son allocution à l’occasion de
la cérémonie de sortie des promotions à l’Académie militaire de
Cherchell.
« Ce devoir qu’ils remplissent
sur chaque parcelle de notre patrie
et à travers nos diverses et longues
frontières, en tout honneur, fidélité
et abnégation pour dissuader les
ennemis de l’Algérie, et leurs acolytes terroristes. », a ajouté Ahmed
Gaïd Salah vice-ministre de la
Défense nationale, chef d’étatmajor de l’ANP. Cette allocution
directive a été prononcée en présence du Commandement, des cadres et des élèves de l’Académie,
dans laquelle il avait réitéré les missions constitutionnelles de l’ANP.
Une mission qui est dévolue par
la Constitution à l’institution militaire a été d’ailleurs rappelée par le
chef d’état-major dans la même
allocution… «l’ANP demeure fortement convaincue de la sensibilité et
de la vitalité de ses missions constitutionnelles et œuvre, en tout
dévouement et compétence et quelles que soient les circonstances, à
relever tous les défis et remporter
tous les enjeux (…) », a-t-il insisté.
Il souligne également que l’armée
œuvre à former des soldats « dont
les âmes et les consciences sont
imprégnées de préceptes de pensée
D
Dix personnes ont été blessées à la suite d’une collision
entre un bus et un véhicule de
tourisme, hier, après-midi dans
la wilaya de Skikda, a-t-on
appris auprès de la Protection
civile. L’accident s’est produit sur
la Route nationale (RN) n°3
(Skikda-Constantine) au lieudit
El-Haouas, dans la daïra d’El
Hadaiek, au sud de la ville de
Skikda, a précisé la même
source.
Les victimes de cet accident,
âgées entre 20 et 38 ans, ont été
évacuées
vers
l’hôpital
Abderrezak-Bouhara de Skikda
où elles sont prises en charge
par les équipes médicales, a-ton ajouté.
L’AÉROPORT MEDEGHRI
DE LAGHOUAT REPREND
DU SERVICE
La cérémonie de sortie des promotions à l’Académie militaire de Cherchell
positive, sage et rationnelle qui les
guide dans l’assimilation du sens
réel de la responsabilité dont ils
sont chargés, et qui leur assure,
ainsi, un accomplissement parfait
de leur devoir national en toutes
circonstances ».
Ces propos qui interviennent à
la veille du début du mois sacré
sont à même de rassurer les
Algériens soucieux de leur sécurité
et de dissuader toute tentative de
déstabilisation sécuritaire.
La dernière opération spectaculaire de l’ANP remonte à mai dernier quand la capitale a été sauvée
d’un véritable carnage . En effet, le
20 mai dernier, L’opération combinée de l’ANP et de la Gendarmerie
nationale, dans la nuit de mardi à
mercredi dernier, dans la localité de
Ferkioua, relevant de la wilaya de
Bouira a permis l’élimination de 25
terroristes et la récupération de 13
pistolets-mitrailleurs
de
type
kalachnikov,
deux
fusilsmitrailleurs de type FMPK, un
lance-roquettes de type RPG7, neuf
fusils semi-automatiques de type
Simonov, un fusil à lunette, un fusil
à pompe, un fusil lance-grenades,
un fusil de chasse à canon scié, un
pistolet automatique, une importante quantité de munitions, des
grenades, des postes radio et d’autres objets.
L’élimination de ce nombre de
terroristes en un temps assez court,
dénote la détermination et la persévérance de l’ANP d’éradiquer, de
manière définitive, ce phénomène
aux dimensions internationales.
La cérémonie d’hier à Cherchell
s’est poursuivie par la passation de
l’étendard de l’Académie entre la
promotion sortante et celle
entrante, avant que le major de promotion soumette à Monsieur le
général de corps d’armée la
demande de baptiser la promotion
au nom du Moudjahid, ancien président du H.C.E, le défunt Ali Kafi.
Le général de corps d’armée, a
procédé, la veille de la cérémonie, à
l’inauguration de certaines structures pédagogiques, à l’instar de laboratoires de physique et de chimie,
ainsi que des structures de loisirs
pour les élèves, et d’hébergement
B. T.
pour les cadres.
APRÈS L’ANNONCE DE LA MORT SUPPOSÉE DE BELMOKHTAR
La Tunisie redoute un vent du Sud
a culminé au point que, lors de l’escarmouche de Sidi Bouzid,
les citoyens ont eux-mêmes donné la chasse aux terroristes…
LA HANTISE DE LA POPULATION
CHAABANE BENSACI
lors que la situation en Libye est de plus
en plus tendue, notamment dans la zone
de Derna où ont lieu des affrontements
entre les hommes d’Al Qaîda et ceux de l’Etat
islamique ( Daesh ) qui tente de progresser rapidement en direction de Benghazi, les éléments
de la katiba Oqba Ibn Nafaâ font eux aussi dans
la surenchère.
En quarante-huit heures seulement, ils ont
fomenté plusieurs attentats contre les agents de
la Garde nationale tunisienne, provoquant un
mort et plusieurs blessés du côté de Jendouba et,
pas plus tard que lundi dernier, dans la soirée,
trois nouvelles victimes à Sidi Ali Ben Aoun et à
Bir El Hfey. En fait, ils ont même essayé de frapper à Sidi Bouzid où un de leurs desperados a été
abattu et un autre grièvement blessé et interné
dans l’hôpital de cette ville.
Toute la Tunisie est en plein branle-bas de
combat, en cette veille de Ramadhan, et la
crainte d’une recrudescence dramatique des
attentats semble avoir gagné toutes les institutions concernées ainsi que le moteur de l’économie, à savoir les infrastructures touristiques.
A
La hantise de la population a culminé au
point que lors de l’escarmouche de Sidi Bouzid
les citoyens ont eux-mêmes donné la chasse aux
terroristes, ce qui a engendré des blessures plus
ou moins sérieuses à quatorze d’entre eux et
poussé certains à réclamer le prisonnier pour un
lynchage en bonne et due forme.
Coincée entre une double menace au sud-est
et au nord-ouest du pays, la Tunisie peine à s’organiser pour lutter contre un danger de plus en
plus manifeste, Daesh ayant apparemment
décidé de passer à l’offensive pour tenter de s’y
implanter de manière plus conquérante.
Et ce n’est pas la volonté manifeste de la
population de se mobiliser contre les assaillants
jihadistes qui suffira à contrecarrer cette tactique, de nature à perturber le théâtre des opérations et amoindrir de façon considérable le travail des services de sécurité. A cet égard, une
prise de conscience existe quant à la nécessité
d’une bonne coordination des diverses composantes des forces de sécurité et un travail est en
cours pour déterminer la procédure adéquate de
la riposte ainsi que la canalisation de tous les
concours au combat contre le terrorisme.
Même si la référence à la mort supposée de
Mokhtar Belmokhtar touché par un drône amé-
ricain est considérée dans certains milieux
comme une explication plausible de ces derniers
attentats, la tendance majoritaire est plutôt
encline à considérer la recrudescence des opérations terroristes comme une caractéristique des
mécanismes de pensée et d’action des groupes
terroristes qui croient dur comme fer que leurs
actes, qualifiés de djihad, durant le mois sacré du
Ramadhan, leur offrent grandes ouvertes les
portes du paradis.
La crainte majeure qui ronge les Tunisiens a
trait aux mosquées dont un certain nombre sont
devenues des fiefs de la propagande et de l’activisme de la phalange Oqba Ibn Nafaâ, branche
tunisienne d’Al Qaîda au Maghreb, notamment
dans le sud du pays, au point que de plus en plus
nombreux sont ceux qui réclament haut et fort
une autre politique:« Ayons le courage de
réveiller l’ancienne machine des renseignements
de Ben Ali », demandent-ils tant ils sont persuadés que c’est le meilleur moyen de réussir la
traque des terroristes et de leur soutien logistique. Cela est d’autant plus souhaité que l’annonce de la mort de Belmokhtar a ravivé les
peurs d’une brusque avalanche d’attentats aveugles.
C. B.
Nous informons notre aimable lectorat du changement de nos numéros d’appels téléphoniques.
Prière de prendre note des nouveaux numéros :
Tél. : 023 70.94.01 - 023 70.94.03 - 023 70.94.11
Fax : 023 70.93.98 - 023 70.94.00
Les vols de et vers l’aéroport Moulay Ahmed Medeghri
de Laghouat ont repris hier, à
raison de deux vols hebdomadaires,
après
plusieurs
années d’interruption pour
diverses raisons, dont le parachèvement des travaux d’aménagement.
Un appareil de la compagnie Air-Algérie, en provenance d’Alger avec 41 passagers à bord, s’est posé cet
après-midi sur son tarmac,
avant de faire le voyage retour
avec une trentaine de passagers et ce, dans de bonnes
conditions d’organisation, a-ton constaté.
DES PRISONNIERS
POLITIQUES SAHRAOUIS
EN GRÈVE DE LA FAIM
Les prisonniers politiques
sahraouis (groupe de Gdeim
Izik) ont entamé «une grève de
la faim préventive» de 48 heures
à partir d’hier, en solidarité avec
la citoyenne sahraouie Tekber
Haddi en grève de la faim après
l’assassinat de son fils par des
colons marocains à Laâyoun
occupée, a rapporté l’agence de
presse sahraouie (SPS).
Les prisonniers politiques
sahraouis ont exprimé, dans un
communiqué, leur solidarité
avec Tekber Haddi en grève de
la faim illimitée depuis le 15 mai
2015 devant le consulat du
Maroc à Las Palmas, réclamant
l’ouverture d’une enquête « juste
et impartiale » sur l’assassinat
de son fils, Mohamed Lamine
Haidalla par des colons marocains et la traduction des
responsables devant la justice.
RECRUTE
CORRECTEUR
S’adresser au journal
à la Maison de la presse
de Kouba à partir de 10h.