Mercredi 17 Juin 2015
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Mercredi 17 Juin 2015
UN TRAIN ENTRE EN COLLISION AVEC UN CAMION 18 MORTS DANS UN ACCIDENT EN TUNISIE Sur les lieux du drame, les témoins décrivaient des scènes horribles de corps déchiquetés. Le Quotidien Lire en page 16 Mercredi 17 juin 2015 n°4462 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI Mohamed Aïssa CLÔT LA POLÉMIQUE SUR LE DÉBUT DU RAMADHAN Le ministre des Affaires religieuses a osé. Il a pulvérisé cette chape de plomb maintenue sur un domaine qui concerne en premier lieu les scientifiques plus que les autorités religieuses. Phs : R. Boudina IL FAIT DOUTER LES SALAFISTES Lire en page 3 l’article de Brahim Takheroubt RAMADHAN 2015 La faim…justifie les moyens IL SERA AUJOURD’HUI À MASCARA Sellal réinvestit le terrain Le Premier ministre a décidé de réinvestir le terrain dans un contexte politique, économique et social particulier. Lire en page 2 l’article de Karim Aimeur Lire notre dossier en pages 6, 7 et 8 A la veille du Ramadhan, les Algériens en sont aux dernières touches pour recevoir le mois sacré. Dans les foyers, les dépenses ont déjà commencé et au niveau des autorités locales, les programmes des festivités, la chorba du cœur et l’opération couffin du Ramadhan sont ficelés. Nos correspondants nous en disent plus. GAID SALAH RASSURE LES ALGÉRIENS «L’ANP VEILLE SUR VOUS» Les propos du chef d’état-major sont à même de rassurer les Algériens et de dissuader toute tentative de déstabilisation sécuritaire. Lire en page 24 l’article de Brahim Takheroubt BLOCAGE DU PROJET DE LOI SUR LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES Louh évite la polémique «La séparation des pouvoirs figure parmi les principes que nous défendons et soutenons dans le cadre des réformes visant l’édification de l’Etat», a soutenu le ministre. Lire en page 2 l’article de Nadia Benakli LE TEMPS DE LIRE ELLE INTERVIENT DANS UN CONTEXTE D’AUSTÉRITÉ J’AI VÉCU LE PIRE ET LE MEILLEUR DE MOHAMED SAÏD MAZOUZI Ce qui fait peur dans la LFC 2015 Après l’échec des mesures d’urgence pour redresser la situation financière du pays, le gouvernement compte aller chercher l’argent dans le portefeuille des citoyens. LIBÉRONS LA PAROLE LIBÉRONS LES ARCHIVES Lire en page 3 l’article de Walid Aït Saïd Lire en page 21 l’article de Kaddour M’Hamsadji L’Actualité MERCREDI 17 JUIN 2015 ALGÉRIEGRANDE-BRETAGNE IL SERA AUJOURD’HUI À MASCARA Des parlementaires britanniques chez Ould Khelifa Sellal réinvestit le terrain économique et social particulier. I KARIM AIMEUR e Premier ministre, Abdelmalek Sellal, reprend son bâton de pèlerin et relance sa tournée à travers les différentes wilayas du pays. Aujourd’hui, il est attendu à Mascara et Oran pour une visite de travail et d’inspection au cours de laquelle il lancera plusieurs projets de développement local, selon un communiqué des services du Premier ministre, rendu public hier. Cette visite, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre et du suivi du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, permettra au Premier ministre de « s’enquérir de l’état d’exécution et d’avancement des programmes de développement de ces wilayas », précise la même source. Le Premier ministre qui sera accompagné d’une importante délégation ministérielle a choisi la veille du mois de Ramadhan pour réinvestir le terrain, dans un contexte politique, économique et social particulier. Sur le plan politique, la sortie de M. Sellal intervient au moment où des tensions montent d’un cran au sommet de l’Etat. Les événements qui se déroulent plaident pour le redéploiement de l’Exécutif et de son chef. Les sorties énigmatiques du secrétaire général du FLN, Amar L Ph : R. Boudina Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a souligné la nécessité d’approfondir la coopération entre les parlementaires algériens et britanniques, a indiqué hier, l’APN dans un communiqué. Lors d’une audience accordée au membre de la Chambre des communes, et président du Comité olympique britannique, Lord Sébastien Coe, qui était accompagné du président de Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, le président de l’APN a insisté sur la «nécessité d’approfondir la coopération entre les parlementaires algériens et britanniques», passant en revue «les principaux objectifs que l’Algérie tend à atteindre à travers l’échange à ce niveau». M. Ould Khelifa a souligné l«’importance» du sport en tant que moyen pour la formation et la protection des jeunes des différents fléaux», d’ou la nécessité de se concentrer sur la formation en langue anglaise étant l’une des clés du savoir aujourd’hui». Lord Sébastien Coe a exprimé son admiration du niveau des sportifs algériens, notamment ceux détenteurs de titres olympiques dans les courses de demi-fond, tout en évoquant la possibilité de préparer les sportifs britanniques à l’avenir en Algérie, notamment en hiver». Dans le même contexte, le président du Comité olympique britannique a salué l’engouement des jeunes Algériens pour les valeurs olympiques. LE PREMIER MINISTRE a décidé de réinvestir le terrain dans un contexte politique, Plusieurs projets de développement seront lancés Saâdani, le retour emblématique d’Ahmed Ouyahia à la tête du RND et la tenue du congrès constitution du parti d’Ali Benflis dont la capacité de mobilisation n’a jamais été démentie, dessinent le contexte dans lequel le Premier ministre a décidé de relancer son périple national. Sur le plan économique, cette visite intervient au moment où le gouvernement a pris certaines mesures d’austérité pour faire face à la chute des prix du baril du pétrole dont dépend l’économie du pays. M. Sellal a tiré récemment une sonnette d’alarme quant à l’épuisement des réserves de changes dans les années à venir, appelant à la rationalisation des dépenses publiques. Le Premier ministre profitera certainement de sa visite à Mascara pour lancer certains messages, surtout que certains observateurs voient en cette sortie le début de quelque chose dans un contexte politique incertain. Il est difficile en effet de cataloguer la tournée de M. Sellal dans les deux wilayas de l’ouest du pays dans le registre des visites ordinai- res. Quant au programme des visites, il sera très chargé, notamment en ce qui concerne la wilaya de Mascara où pas moins de 12 projets seront inspectés. M. Sellal entamera sa tournée dans cette wilaya par une visite du projet de transfert d’eau à partir du barrage d’Ouizert vers les plaines de Ghris. Il inaugurera par la suite la station de traitement de Bouhanifia avant de se rendre au pôle universitaire de Sidi Saïd. Plusieurs autres projets sont inscrits à l’ordre du K. A. jour de la visite. BLOCAGE DU PROJET DE LOI SUR LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES Louh évite la polémique «LA SÉPARATION des pouvoirs figure parmi les principes que nous défendons et soutenons dans le cadre des réformes visant l’édification de l’Etat», a soutenu le ministre. I NADIA BENAKLI l est toujours en stand-by. Le projet de loi portant sur la violence contre les femmes qui est remis au placard du Sénat risque de ne pas être adopté durant cette session. Interpellé sur cette question, en marge de la séance du vote du projet de loi sur l’enfant, le ministre de la Justice, garde des Sceaux n’a pas voulu polémiquer. «Cela fait partie des prérogatives du Conseil de la nation», a affirmé Tayeb Louh, en guise d’explication. Autrement dit, le ministre refuse d’interférer dans les affaires du Conseil de la nation. «La séparation des pouvoirs figure parmi les principes que nous défendons et soutenons dans le cadre des réformes visant l’édification de l’Etat», a ajouté le ministre. Il a expliqué que le gouvernement a présenté le projet de loi devant les sénateurs et il attend qu’il soit débattu. Il faut rappeler que ce projet de loi avait été adopté à la majorité par l’APN début mars dernier, lors d’une séance marquée par une vive opposition par les députés des partis du courant islamiste. Ces derniers ont vivement contesté ce projet en soutenant qu’il «est contraire à la législation islamique et aux us et coutumes de la société algérienne». Le projet de loi prévoit un nouvel article concernant la protection de l’épouse contre la violence physique et verbale et des coups et des blessures volontaires, ayant provoqué un état d’invalidité ou ayant causé l’amputation, la perte d’un membre, une invalidité permanente ou la mort de la victime. Le harcèlement contre les femmes dans les lieux publics sera également condamné dans le projet. Afin d’apaiser la tension, le Conseil de la nation qui a étudié le projet a préféré le mettre sous le coude en attendant que la tempête passe. D’ailleurs, le Sénat a adopté hier, le projet de loi sur la protection de l’enfant, qui a été transmis plus I 2 d’un mois après celui de la violence contre les femmes. Ce projet sur la protection de l’enfant a failli avoir le même sort que celui de la femme. Or, les islamistes n’ont pas réussi cette fois- ci leur coup de théâtre malgré le boycott de la séance vote à l’APN. Contrairement à l’APN, ce projet de loi est passé sans le moindre bruit au sein du Sénat. Les membres du Conseil de la nation ont adopté hier le projet de loi relatif à la protection de l’enfance. A l’issue de l’adoption du texte de loi, M.Louh a affirmé que celui-ci « renforcera l’arsenal juridique national en matière de protection de l’enfance». Il a ajouté que le texte adopté «permet d’adapter la législation nationale sur l’enfance aux législations internationales en tenant compte de la culture de la société algérienne». Par ailleurs, le ministre de la Justice a indiqué que le projet de Code de procédure pénale sera présenté lors de la réunion du gouvernement, soulignant que les dispositions prévues dans ce texte s’inscrivent dans le cadre des profondes réformes que connaît le secteur. M. Louh a précisé qu’ «il soumettra le projet de Code de procédure pénale au gouvernement» hier après-midi, ajoutant qu’il «prévoit de profondes réformes visant à renforcer le pouvoir judiciaire ». Le ministre a rappelé que les réformes du secteur de la justice « renforceront les droits et les libertés fondamentales du citoyen». Le projet de Code de procédure pénale prévoit notamment l’introduction pour la première fois dans l’histoire de la justice algérienne d’une nouvelle clause qui consacre le principe du droit de l’accusé ou du suspect placé en garde à vue par la police judiciaire, à la présence de son avocat lors de l’enquête préliminaire. Il permet également au ministère public de procéder à la mise en mouvement de l’action publique et d’informer l’opinion publique. N. B. L’Actualité MERCREDI 17 JUIN 2015 MOHAMED AÎSSA CLÖT LA POLÉMIQUE SUR LE DÉBUT DU RAMADHAN IL FAIT DOUTER LES SALAFISTES LE MINISTRE des Affaires religieuses a osé. Il a pulvérisé cette chape de plomb maintenue sur un domaine qui concerne en premier lieu les scientifiques plus que les autorités religieuses. et la clandestinité tous les domaines de la vie sociale, en sont aussi des victimes collatérales. A l’assiduité méticuleuse du mouvement des astres dans l’immensité de l’espace, les musulmans ont opté pour l’à-peu-près et le doute. L’Algérie ne faisait pas exception. Chaque année l’odieuse mascarade de « la nuit du doute » est servie aux citoyens, suprême insulte à leur intelligence et au génie du trio Copernic-Galilée-Képler. Cette année donc pas de polémique pour choisir le début du Ramadhan et par conséquent , le jour de l’Aïd El Fitr sera défini à l’avance et les Algériens seront libérés d’un suspense, une obsession nationale qui consistait à guetter le début et la fin du Ramadhan. Mohamed Aïssa pulvérise cette chape de plomb maintenue sur un domaine qui concerne en premier lieu les scientifiques plus que les autorités B. T. religieuses. I BRAHIM TAKHEROUBT l fallait déchirer cette camisole de l’ignorance. Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieu ses, encore lui, l’a fait ! S’exprimant hier, sur les ondes de la Radio nationale, Mohamed Aïssa a affirmé que l’observation du croissant lunaire annonçant le début du mois de Ramadhan pour l’année 2015, « aura lieu mercredi 29 Chaâbane 1436 de l’Hégire correspondant au 17 juin 2015 (aujourd’hui Ndlr) ». C’est clair net et précis. Il n’y a plus de doute puisque le ministre se réfère à des données scientifiques : « Nous sommes carrément dans la référence prophéticale et les données scientifiques du Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (Craag) », a-t-il tranché relevant que cette année, il y a eu une divergence entre l’Algérie et le monde oriental. Pour ce dernier, c’était hier, mardi, la nuit du doute. « Nous savons par la donne scientifique que le croissant qui va naître réellement par la conjonction aujourd’hui à 15h 06 heure algérienne n’est pas visible ni à l’œil nu ni par le télescope aussi moderne qu’il soit. Pour cela, les Orientaux vont continuer Chaâbane 30 jours et, par conséquent, le 1er jour du Ramadhan sera jeudi, 18 juin », a expliqué Mohamed Aïssa qui a souligné que le croissant lunaire sera même visible, aujourd’hui, à l’œil nu compte tenu des conditions liées à l’astronomie mais aussi des prévisions météorolo- I Un ministre qui ne craint pas d’aller au charbon giques. Sitôt cette annonce faite, la folie intégriste s’est déchaînée sur le Web traitant le ministre de tous les noms. Ce n’est pas la première salve qu’il subit. Dès sa nomination à la tête du ministère des Affaires religieuses, il a été descendu en flammes par la mouvance salafiste. Mais Mohamed Aïssa ne semble pas perturbé outre mesure. « Je suis un récidiviste ». s’entête-t-il. Sûr de lui, il développe un discours d’une incroyable clarté au point de choquer même ses collègues du gouvernement rompus à la langue de bois. Il fait de l’islam ancestral et de la tolérance son cheval de bataille. Le ministre rappelle par exemple que les Algériens «sont plus proches de l’islam de Cordoue que de celui des bédouins d’Arabie». Il ne se gêne pas de critiquer ouvertement les imams cathodiques : « Je remarque avec amertume que nous sommes actuellement en train de clochardiser la chose religieuse et d’abrutir l’intelligence algérienne avec des chaînes qui sont en train d’interpréter les songes et les rêves ». Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il corse son discours et a même affiché son intention de rouvrir les lieux de culte chrétiens et juifs fermés durant les années 1990 pour raisons de sécurité. «Je suis chargé des Affaires religieuses et non des Affaires islamiques», rappelle-t-il. Et c’est le tollé chez les islamistes. C’est la première fois qu’un ministre ose des propos qui recadrent le débat sur la religion sans langue de bois. Il faut dire au passage que la démarche du ministre ne dérange pas seulement les salafistes. Les amateurs de l’immobilisme, ceux qui veulent régenter dans l’opacité, l’ambiguïté ELLE INTERVIENT DANS UN CONTEXTE D’AUSTÉRITÉ Ce qui fait peur dans la LFC 2015 APRÈS L’ÉCHEC des mesures d’urgence pour redresser la situation financière du pays, le gouvernement compte aller chercher l’argent dans le portefeuille des citoyens. I WALID AÏT SAÏD a LFC 2015 va-t-elle saigner les Algériens ? Une question qui inquiète au plus au point les citoyens. En effet, selon certaines informations distillées par la presse, cette loi des finances complémentaire qui intervient dans un contexte d’austérité, va trouver le gros de son financement dans le portefeuille des citoyens ! Durant la deuxième moitié de l’année, le citoyen sera donc surtaxé. On parle déjà d’une augmentation de la taxe foncière qui passerait de 300 à 600 DA pour les logements, et de 1 200 à 2 400 DA pour les locaux commerciaux. Cette taxe qui ne concernait qu’Alger, Oran, Constantine et Annaba, devrait être généralisée à d’autres villes du pays avec plus de 1 541 communes concernées. L’achat d’un bien immobilier reviendrait lui aussi plus cher avec une augmentation de l’imposition sur chaque transaction. On évoque aussi une augmentation des prix de la vignette automobile qui serait comprise entre 50 à 100%, tout dépend du type de véhicule. Toujours concernant les véhicules, la taxe du véhicule neuf serait revue à la hausse pour être comprise entre 80 000 et 350 000 DA. Même vos poubelles ne devraient pas échapper à la taxe ! L’impôt sur les ordures ménagères devrait être doublé. Tout comme la taxe TV. Certains prélèvements sociaux seront aussi en hausse. La vente d’or physique (lingots, pièces…) et de métaux précieux serait-elle aussi soumise à une taxe forfaitaire calculée sur le prix de vente. On parle aussi de la mise en place d’une carte de carburant à partir de janvier 2016. Ce projet pour lequel milite depuis des années le Pr émérite Chems Eddine Chitour doit donner à chaque citoyen son quota annuel de carburant qu’il payera au prix subventionné. Après le dépassement de ce quota, il payera le carburant à son prix réel. Une façon de rationaliser la consommation de carburant et éviter une augmentation violente de ses tarifs. D’autres petites taxes sont également citées comme sujettes à élévation, comme celle sur les produits importés. Ce qui enflammera certainement les prix de certains produits. Le citoyen devrait donc être pénalisé L doublement. L’heure est donc bel et bien à l’austérité. Le citoyen va devoir se serrer la ceinture. Ce qui fait de cette LFC 2015 celle de toutes les peurs. La colère est donc grande chez les contribuables, surtout que les informations actuelles laissent entendre qu’ils payeront à la place des riches. On parle de facilitations fiscales pour les pousser à investir en Algérie. A l’instar de l’impôt sur la fortune qui a été ré-échelonné. Il serait payé à partir de 10 milliards de centimes contre cinq actuellement. Or, selon le dernier rapport du FMI, cette approche serait complètement fausse. Le Fonds monétaire internationale remet en cause la théorie du « ruissellement » ou « trickle down », que semblent vouloir utiliser nos gouvernants, et selon laquelle les revenus des plus riches contribueraient à la croissances. Dans une étude du FMI sur les causes et les conséquences des inégalités, présentée lundi 15 juin, ils établissent au contraire que, plus la fortune des riches s’accroît, moins forte est la croissance. Lorsque la part de gâteau des 20 % les plus aisés augmente de 1 %, le produit intérieur brut (PIB) progresse moins (– 0,08 point) dans les cinq ans qui suivent. Autrement dit, les avantages des plus riches ne ruissellent pas vers le bas, contrairement aux convictions des économistes néolibéraux qui défendirent les politiques de Margaret Thatcher, de Ronald Reagan et les baisses d’impôts pour les hauts et très hauts revenus. En revanche, une augmentation de même importance (+ 1 %) de la part des revenus détenus par les 20 % les plus pauvres est associée à une croissance plus forte de 0,38 point. Cette corrélation positive vaut aussi pour la classe moyenne. Chose encore plus incroyable que l’application de cette théorie du « ruissellement », les deux produits qu’on commence à taxer en premier dans tous les pays du monde quand on a besoin d’argent, à savoir la cigarette et l’alcool, ne sont pas cités comme faisant partie de la liste des produits qui subiront une plus forte taxation. Après le fait que le gouvernement n’ait pu redresser l’économie nationale avec ses plans d’urgence, ce sera donc le peuple qui va payer les pots cassés. La couleuvre sera donc difficile à faire avaler à des citoyens habitués à W. A. S.. dépenser sans compter… 3 E L’ DITORIAL Hollande n’est pas venu pour le thé I ZOUHIR MEBARKI clairages. La visite du président Hollande n’aura duré qu’une demi-journée. L’essentiel de ce temps a été consacré à la discussion qu’ont eu les deux chefs d’Etat, algérien et français. Discussion qui a duré deux bonnes heures. D’abord, une première question : de quoi ont discuté les deux présidents ? « Des relations bilatérales, de la situation au Mali, au Sahel, en Libye, en Syrie, au Yémen, au Proche-Orient, en Amérique latine, en Ukraine et dans le monde » répond François Hollande. C’est un peu trop de sujets pour deux heures de discussions. D’ailleurs, au Maqam El Chahid où il a déposé une gerbe de fleurs, François Hollande avait avoué que les sujets étaient si nombreux qu’il est impossible de les aborder en totalité et en une seule fois. Au vu de la composition de la délégation qui l’a accompagné, cette visite ne pouvait pas avoir pour seul but la coopération économique. Pas de ministres à l’exception de celui des Affaires étrangères. Il est clair que depuis la visite d’Etat, en 2012, le développement de la coopération entre les deux pays est d’une intensité jamais atteinte auparavant. Les ministères concernés ont chacun leur feuille de route qu’ils suivent scrupuleusement. Un comité présidé par les Premiers ministres des deux pays, évalue périodiquement l’avancée du plan d’action tracé. Les ambassades respectives des deux pays font également leur travail de suivi et de rapports réguliers. Donc sur le plan bilatéral, la nécessité pour le président français de se déplacer pour quelques heures ne s’imposait pas vraiment pour faire le point sur les accords de 2012. Pour informés, les chefs d’Etat le sont en temps réel. Ils ont à leur disposition des services dédiés uniquement à cette tâche. Reste les affaires du monde. Les crises pour être plus précis. Economiques, politiques, sécuritaires, etc. Sur ce point, chaque Etat a une position en fonction des intérêts de son pays. Ce qui n’empêche pas les échanges de vues, d’analyses et de projections. Au contraire, le président Hollande a fait part de ce qu’il attendait de cette visite. Il compte profiter de « la capacité, de la sagesse et du jugement (du président Bouteflika) pour régler les crises dans le monde » sans parler de ce que le président algérien « peut faire pour son pays ». Son avis rejoint celui de tous les chefs d’Etat et personnalités du monde qui ont rencontré notre président. On ne va pas se priver du plaisir pour dire toute notre fierté d’Algériens devant ces témoignages. Même si nous le savions depuis toujours. Il est clair que l’état du monde a été abordé entre les deux présidents, comme il est clair aussi que leur souci commun et l’urgence de l’heure, ne peuvent être que le terrorisme dans la région. Boko Haram avance. Il frappe au Niger et au Tchad. Daesh est en Libye qui est un pays frontalier avec nos deux pays. Hollande l’a mentionné en parlant de mer Méditerranée comme frontière de la Libye avec la France et de manière plus large avec l’Europe. Ce qui donne plus de sens que les autres sujets à la visite du président français dans notre pays. Et si le président français a souligné que le processus d’Alger pour la paix au Mali a été le prolongement de l’opération militaire française dans ce pays, il illustrait, ni plus ni moins, l’efficacité d’une action concertée entre nos deux pays. Aujourd’hui, la Libye est un repaire de terroristes comme l’était le Mali avant l’envoi des troupes françaises. Des groupes terroristes qui font du Sahel le point de jonction avec leurs semblables basés au Nigeria. L’Europe fait pour la Libye ce qu’elle a fait pour le Mali. Les pays voisins font face mais avec les capacités qui sont les leurs. Par contre, l’Algérie et la France sont deux puissances qui ont les moyens de leur politique. C’est la mutualisation de ces moyens qui explique le voyage-éclair de Hollande. Pour le reste, les canaux traditionnels suffisent ! Z. M. E L’Actualité MERCREDI 17 JUIN 2015 ALORS QUE LA SITUATION S’Y EXACERBE Le FFS en pompier à Ghardaïa LA CRISE DE GHARDAÏA se réinvente sans répit et, à chaque fois, un lot de victimes est à déplorer. Le FFS veut y mettre fin mais à quel prix ? I AMAR INGRACHEN ne forte délégation du FFS conduite par Mohamed Nebbou, et composée de Chafaâ Bouaïche, chef du groupe parlementaire, les députés Abderrahim Sadeg, Belkacem Benameur, et le sénateur Brahim Meziani, a clos hier une visite de travail à Ghardaïa qu’elle a entamée dimanche dernier. Cette visite, sixième du genre en une année, témoigne de l’intérêt que le Front porte à la situation de crise que traverse la vallée du Mzab depuis plusieurs années. Cette visite de travail vise, selon un communiqué du parti, à «essayer de trouver des solutions pacifiques et durables aux conflits latents qui rongent cette wilaya et tenter d’apaiser les tensions en privilégiant un rapprochement et un dialogue responsable entre les différentes parties belligérantes ». Lors de cette visite, des rencontres hautes en couleur ont eu lieu avec les militants, les citoyens et les notables de cette wilaya, et un grand meeting populaire qui a drainé plus d’un millier de personnes a été organisé hier pour parachever en liesse cette sortie politique du FFS. Selon Nassim Sadeg, parlementaire du parti que nous avons joint par téléphone, « l’objectif de la sortie, sur le terrain, du FFS est de contribuer au retour au calme à Ghardaïa mais cet objectif pour une telle issue ne peut être possible dans l’immédiat au regard du laxisme des autorités ». Selon lui, tout en alertant sur le pourrissement qui pour- U La capitale du M’zab aspire à vivre en paix rait s’installer durablement dans la vallée du M’zab », M. Zadeg s’est permis une petite envolée optimiste. « Nous espérons que notre visite à Ghardaïa interpellera les autorités aussi bien locales que nationales et les poussera à se pencher sérieusement sur cette crise », a-t-il indiqué. Dans la foulée, Nassim Sadeg nous a appris que Nouredine Khabati, président d’une association de quartier et néanmoins acteur très actif de la société civile ghardaouie, a été arrêté hier pour des motifs « fallacieux », ce qu’il a dénoncé comme étant « une tentative de casser la dynamique d’organisation et de structuration de la société civile ». « Notre présence à Ghardaïa est aussi une opportunité pour apporter notre soutien à cet énième cas d’injustice qui vise à casser la dynamique d’organisation de la société civile », a-t-il dénoncé en effet. Le chaos dans lequel patauge la wilaya de Ghardaïa semble ne point vouloir prendre fin. En vigueur depuis plusieurs années, il prend les proportions d’une véritable bombe à retardement et, pour l’heure, malgré les cris d’alarme lancés par nombre de partis, d’acteurs de la société civile et d’intellectuels, nul indice de résolution ne profile à l’horizon. Ressurgissant sporadiquement et entraînant à chaque fois un cortège de violence, qui, très souvent, fait des victimes, la crise prévalant dans la vallée du M’zab ne capte toujours pas l’attention des autorités qui ne semblent voir dans « la mort de certains citoyens » que des « contestataires potentiels de moins ». En effet, il y a à peine quelques jours, cinq personnes ont été blessées dans des heurts entre groupes de jeunes dans la localité de Berriane (45 km au nord de Ghardaïa) et une personne parmi les blessés a succombé à ses blessures. Cette victime âgée seulement de 33 ans, a reçu un projectile sur la tête au niveau du quartier «Bab Assad» dans la ville de Berriane avant de décéder, suite à ses blessures à l’hôpital de la même ville. Décidément, depuis l’éclatement de la crise en 2004, des centaines de morts se comptent aussi bien parmi les Mozabites, principales victimes de cette « pétaudière », que parmi les Chaâmbis et les forces de l’ordre. Qu’attend-on pour prêter attention à ce conflit qui risque de porter atteinte à l’intégrité de la nation et de provoquer sa déflagration ? Rien. Et les autorités n’ont même pas trouvé utile de répondre par l’affirmative à la proposition du FFS d’envoyer sur le terrain une commission d’enquête parlementaire pour étudier de près la question. Cette situation intenable ne préoccupe, pour ainsi dire, nullement les autorités. Mais le FFS, qui compte une base militante importante à Ghardaïa, ne l’entend pas de cette oreille. Et il est résolu à trouver une conclusion heureuse à cette crise. Une relance de l’idée d’une commission d’enquête parlementaire est d’ailleurs prévue dans les prochains jours. « C’est vital », A. I. insiste-t-on. DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES EN EAU L’Algérie loin derrière le Maroc et la Tunisie UN RAPPORT du Pnud estime à 190 m3 disponibles par habitant en Algérie contre 500 m3 au Maroc et 300m3 en Tunisie. I ABDELKRIM AMARNI ans le cadre de l’évaluation des actions entreprises par le secteur des ressources en eau et de l’environnement, une rencontre regroupant les cadres du secteur, notamment les directeurs (Dreew) des 48 wilayas du pays, s’est tenue hier au Cercle national de l’armée (CNA) de Béni-Messous (Alger). A la veille de la saison estivale, cette réunion, présidée par le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelhouahab Nouri, revêt un caractère particulier devant le spectre des coupures d’eau qui surviennent de façon récurrente chaque année durant cette période de grandes chaleurs marquée surtout par une pluviométrie quasi nulle. Ainsi, ce rendez-vous annuel a permis «des retrouvailles et des réflexions commu- D nes» toutes orientées vers plus de performance dans les actions menées par le ministère des Ressources en eau et de l’Environnement (Mrev). Figuraient au menu des communications, les états d’avancement du programme d’équipement élaboré pour l’année 2014, ainsi que les perspectives qui en découlent. Les bilans présentés concernent le secteur des ressources en eau dans toutes ses déclinaisons (stockage, projets, captage, épuration, inondations et assainissements, en particulier des oueds.) Les autres communications ont été relatives à l’environnement, l’hydraulique agricole et la mobilisation des ressources. Le point fort de cette rencontre a été sans conteste l’alimentation en eau potable (AEP) des grandes agglomérations et celles des montagnes d’accès difficile, et rurales. Le conférencier, qui a souligné que le programme de réhabilitation des systèmes engagés dans l’AEP des populations, a annoncé que les travaux de raccordement ont permis d’atteindre le taux très appréciable de 98 % avec une disponibilité d’un taux de 75 % jour et 38 % en H24. Les régions montagneuses et difficiles d’accès ainsi que les régions habitées éparses sont pour leur part alimentées à un rythme moindre de 25 %. Un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) estime à 190 m3 disponible par habitant en Algérie, contre 500 m3 au Maroc et 300m3 en Tunisie. Pour la saison estivale, le comité de pilotage créé sera accompagné d’un dispositif de veille installé pour un suivi permanent des actions d’amélioration. Ces actions comprennent notamment l’élimination des points noirs avec 144 opérations dans 25 wilayas dont 16 prioritaires. Parmi elles, 110 ont été exécutées dans 14 wilayas en mobilisant pas moins de 680 millions de dinars. Le manque drastique de communication a été souligné, bien qu’un léger mieux ait été enregistré à travers notamment la presse et la Centre d’accueil téléphonique opérationnel (Cato) en direction des usagers. Selon un communiquant, quelque mille doléances ont été traitées en 2014. Concernant l’assainissement, mission pilotée par l’Office national de l’assainissement (ONA), un net essor a été constaté en 2014. Nous relèverons la suppression d’un très grand nombre de fosses septiques, un raccordement au réseau public d’assainissement en 2015 de l’ordre de 90 % (35 % en 1970), lequel a plus que doublé depuis 1999 pour atteindre 45 000 km contre 21 000 km. Le nombre des stations d’épuration a, pour sa part, «explosé» pour atteindre 166, produisant 900 millions de m3/an dont 49 unités sont installées dans des villes côtières pour livrer 400 millions de m3/an. En 1999, à A. A. peine 45 étaient fonctionnelles. Djezzy rend hommage aux majors de promotions des universités de Tamanrasset et Alger 1 Djezzy, fidèle à sa politique d’entreprise citoyenne, a sponsorisé cette semaine plusieurs cérémonies de remise de prix au profit des majors de promotion dans différentes universités et ce à travers le territoire national. C’est le cas des majors de promotions des facultés de Tamanrasset et d’Alger 1. Ils étaient respectivement 15 et 30 à avoir reçu lors de cérémonies de remise de prix les cadeaux de Djezzy. Des tablettes Samsung Galaxy Tab ont été ainsi offertes aux lauréats en présence de leurs proches, col- lègues et de professeurs universitaires. A cette occasion, les heureux bénéficiaires ont exprimé leur reconnaissance à l’initiative de Djezzy qui ne cesse d’apporter sa contribution à la promotion du savoir et à l’intérêt qu’elle porte aux étudiants algériens. Djezzy renouvèlera cette initiative dans les prochaines semaines au grand bonheur des majors de promo des universités conventionnées. 4 De Quoi j’me Mêle MERCREDI 17 JUIN 2015 35 000 logements Aadl : la part du lion pour Alger SOUSCRIPTEURS AADL, cela va sûrement vous intéresser. Le site spécialisé Lkeria.com a publié le détail du quota des 35 000 logements Aadl validé par le Conseil des ministres dernièrement. C’est Alger qui prend la part du lion avec 16 800 logements, suivie de Blida avec 6 700 logements, Sétif 6 000 logements, Constantine 2 100 logements, Annaba 2 000 logements, Sidi Bel Abbès 1500 logements et enfin Tiaret avec 400 logements. Il y a 21 ans, Youcef Fethallah était lâchement assassiné LA LIGUE ALGÉRIENNE des droits de l’homme commémore demain le 21e anniversaire du lâche assassinat de son président Mer Youcef Fethallah par des terroristes, le 18 juin 1994. La cérémonie qui aura lieu au cimetière d’El Alia, verra la présence de nombreux défenseurs des droits de l’homme, comme cela s’est produit l’année dernière où l’on a vu MM. Zehouane, Bensadre, Benflis et autres. Les initiateurs de cette commémoration espèrent en profiter pour recoller les morceaux de la famille des droits de l’homme en Algérie. ce serait disent-ils, le plus grand hommage qu’on pourrait rendre à Mer Fethallah en ce triste anniversaire de son assassinat. Rachid Nekkaz «enlevé» par de faux Daesh Des vacances de rêve pour les amoureux de la langue anglaise LE POLITIQUE globe-trotteur, Rachid Nekkaz, fait toujours parler de lui, même dans des caméras cachées. Lors de son déplacement ces derniers jours à Dubaï, il a été victime d’un terrible canular qui lui a donné une douche froide. Se présentant comme étant des éléments de Daesh, deux personnes voulaient enlever Rachid Nekkaz. Les ravisseurs lui ont fait croire qu’ils voulaient le transférer en Irak ensuite négocier pour sa libération en millions de dollars auprès des autorités algériennes. Le candidat à la candidature pour la présidentielle de 2014 a eu la peur de sa vie et il n’a pu souffler que lorsque ses « deux ravisseurs » lui ont appris qu’il s’agissait d’une caméra cachée pour le compte d’une émission de télévision à Dubaï. A vrai dire... d I ABDELHAKIM MEZIANI e n’est pas sans raison si le Maroc, jusque-là parent-pauvre en matière de cinéma, se retrouve décrit aujourd’hui comme une véritable puissance cinématographique émergente dont le fonctionnement, notamment en matière de soutien et d’aide au cinéma, est présenté comme modèle à l’échelle du Maghreb. Si, aujourd’hui, le constat global permet de dire que le cinéma algérien est de retour après une dure éclipse, que le 7ème art tunisien résiste et que celui marocain vit une véritable embellie, cela est dû à un véritable jeu d’alternance. Pour Mohammed Bakrim, si le Maroc se retrouve décrit aujourd’hui par ses autres voisins comme une véritable puissance cinématographique émergente dont le fonctionnement, notamment en matière de soutien et d’aide au cinéma, est présenté comme modèle, ce n’est donc pas sans raison. C L’AMBASSADE des Etats-Unis et le Centre Berlitz à Alger et Oran organisent la 8e édition du camp d’été El Amel. Il s’agit d’une opération assez originale en Algérie, destinée aux élèves économiquement défavorisés, âgés entre 17 et 25 ans, ayant différents niveaux de compétence en anglais. Les 10 semaines du camp d’été El Amel débuteront la première semaine de juillet et se poursuivront jusqu’à la fin de la deuxième semaine de septembre. Les élèves souhaitant postuler pour ce programme, peuvent aller voir du côté de la page Facebook de l’ambassade des Etats-Unis à Alger. Mohamed Aïssa dérange les esprits rétrogrades A QUELQUES JOURS du début du mois sacré du Ramadhan, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs est de nouveau la cible des islamistes. Ils reprochent à ce ministre qui est en train de réformer son secteur de vouloir réguler les mosquées et notamment unifier l’appel à la prière, mais surtout limiter la prière du «tarawih» à une seule heure. Ces mesures révolutionnaires que veut appliquer le ministre pour faciliter la pratique religieuse et empêcher que nos mosquées soient celles de tous les dangers, dérangent les esprits rétrogrades qui veulent sauvegarder leurs intérêts de ce statu quo. Mohamed Aïssa, le visionnaire, est donc à féliciter lui qui continue ses réformes malgré les attaques qu’il subit… L’embellie du cinéma marocain avec Sejnane, Nouri Bouzid avec Les Sabots d’or, Mahmoud Benmahmoud avec Chiche Khan, Moufida Tlatli avec Les Silences du Palais et Férid Boughedir avec Halfaouine finiront par forcer le respect grâce à un cinéma de qualité mais aussi à des producteurs de talent à l’image du regretté Ahmed Baha Eddine Attia. Progressivement, mais sûrement, le cinéma marocain n’allait pas tarder à relever le défi. Les signes avant-coureurs remontent à l’année 1991. Un amour à Casablanca de Abdelkader Lagtaâ, A la Recherche du mari de ma femme de Mohammed Abderrahmane Tazi, Mektoub et Ali Zaoua de Nabil Ayouch, Les Amis d’hier de Hassan Benjelloun et Mille mois de Faouzi Bensaïdi contribueront grandement alors à la réussite de la production cinématographique marocaine dont la bonne santé a été rendue possible grâce à l’existence d’une volonté publique de promouvoir le cinéma illustrée par le Fonds d’aide et à une thématique ancrée dans l’horizon d’attente du spectateur marocain que Mohammed Bakrim qualifie par le concept du « scénario de proximité ». C’est un tournant inédit, estime le critique de cinéma marocain : « Les cinéphiles se souviennent, en effet, que le Maghreb cinématographique fut, pendant les décennies 60 et 70, une affaire algérienne. Une semaine de cinéma algérien organisée à Rabat au début des années 70 avait plus que séduit. Le Charbonnier de Mohamed Bouamari était pour de nombreux jeunes cinéphiles marocains, une véritable révélation. C’était la concrétisation de ce cinéma alternatif qui allait atteindre les cimes avec la Palme d’or attribuée en 1975 à Mohamed Lakhdar Hamina pour Chroniques des années de braise et l’éclatant succès remporté par Omar Gatlato de Merzak Allouache. » Un cinéma algérien porté par un secteur public qui a fini par dévoiler ses limites au moment où il jeta le bébé avec l’eau du bain à l’instigation d’une ouverture économique particulièrement sauvage. De l’avis même de mon confrère Tahar Chikhaoui, le cinéma tunisien prendra le relais durant les années 1980 grâce à des œuvres perspicaces. Des réalisateurs comme Abdellatif Ben Ammar 5 Un énoncé qui n’ira pas sans provoquer l’ire des forces conservatrices du royaume à la suite de la sortie tonitruante de Much loved. Pour Nabil Ayouch, son réalisateur, l’accusation qui en découle est par trop facile, tant elle laisse croire que « mon film n’est que dans la provocation et dans une vision sensationnaliste de la réalité. C’est tout le contraire. Mon film montre un vrai problème de société en parlant de ces femmes prostituées que l’on juge et condamne alors qu’elles sont une source de revenus pour énormément de familles. Je parle de leurs conditions de vie, j’en appelle au respect et à un changement de regard qu’on se doit d’opérer sur elles». L’immense succès remporté par le cinéma marocain à l’occasion du Festival culturel d’Alger du film maghrébin traduit bien cette dynamique du champ cinématographique chérifien. Une ascendance sensiblement éclairée par le Grand Prix remporté cette année au Festival du film arabe d’Oran par L’Orchestre des aveugles de Mohammed Mouftakir. A. M. [email protected] MERCREDI 17 JUIN 2015 LA FAIM… JUSTIFIE LES MOYENS e mois sacré du Ramadhan débute éventuellement demain. Pour l’ensemble des musulmans de par le monde, cette période de l’année, est de loin, la plus significative. Elle les rappelle à leur religion. Le sentiment de solidarité dont l’Islam fait l’une des obligations est mis en valeur, durant ce mois sacré d’entre tous. Les Algériens ne font pas exception à la règle. Le Ramadhan est véritablement une période qui marque tout le monde. Il suscite certaines appréhensions au L niveau des activités professionnelles, les dépenses des ménages et pose quelque problème de santé pour certains. Mais, il faut bien relever, en Algérie en tout cas, que toutes ces appréhensions disparaissent au premier appel à la prière du premier jour de jeûne. Qu’importent les difficultés et les humeurs de certains. Le Ramadhan s’impose avec toute sa majesté et amène les citoyens à voir de haut les petites vicissitudes de la vie. Et c’est cette particularité qui donne à ce mois sacré tout son charme et pousse les foyers à préparer sa venue avec beaucoup d’enthousiasme. Un enthousiasme d’ailleurs partagé par les autorités locales qui multiplient les programmes festifs des veillées ramadhanesques. A vingt-quatre heures de l’édition 2015, qu’en est-il donc ? Cette question, nos corespondants d’Oran, TiziOuzou, Béjaïa, Constantine et autres, l’ont posée aux citoyens et aux responsables locaux. BÉJAIA On se prépare comme on peut CHEZ LES MÉNAGES, les premières provisions ont été faites dans le but d’éviter la cherté pratiquée durant ce mois sacré. I AREZKI SLIMANI es examens de fin d’année sont finis. Le mois sacré est là avec tous les sacrifices à consentir pour l’occasion. Plus que les autres années, le présent mois sacré restera des plus durs, car il sera suivi par l’Aïd El Fitr qui coïncidera avec la saison estivale. A quelques jours de ce rendez-vous, l’on se prépare chacun à sa manière. Il y a ceux qui se préparent pour s’enrichir un peu plus et d’autres pour s’appauvrir. Aux calculs des uns et aux appréhensions des autres, le mois sacré à nos portes ne différera pas trop de ses précédents. Chez les ménages, les premières provisions ont été faites dans le but d’éviter la cherté pratiquée durant ce mois sacré. Le poulet, avant qu’il ne prenne des ailes, est acheté, en quantité, pour être conservé au congélateur. Il sera, dans la majorité des ménages, la viande maîtresse des menus quotidiens. L’oignon et l’ail, qui se conservent bien, les épices, le frik et les fruits secs sont pris d’assaut. On commence déjà à stocker d’importantes quantités de lait en poudre, de semoule, d’huile, de sucre, de pomme de terre... de crainte de voir les étals en folie. Ces réflexes, à la limite du ridicule, sont à noter chez ceux qui ont encore les moyens de le faire. Pour le reste, c’est-à-dire la majorité, L «Il est de tradition que les prix augmentent durant le Ramadhan» cela relève de l’utopie, le maigre salaire de beaucoup de travailleurs ne pouvants le permettre. Mais il se trouve toujours des gens qui vont, faim oblige, jusqu’à s’endetter. Ce qui, cela va de soi, fait l’affaire des spéculateurs et des commerçants malhonnêtes. «Il est de ‘’tradition’’ que les prix augmentent durant le Ramadhan», répète-t-on à satiété comme pour amener tout le monde à l’évidence. Dans tout ce brouhaha, qui n’apporte en fait aucune solution aux ménages, les doigts accusateurs sont pointés vers l’Etat. Devant l’absence des mécanismes de contrôle, qui relèvent directement des services étatiques en tant que régulateurs, la spéculation a encore de beaux jours devant elle pour faire «chanter» les consommateurs trop naïfs. Si, pour certains, il n’est pas question de céder au présent affolement en optant pour la sagesse, il reste que la majorité des ménages panique à l’idée de se voir privée de ces gourmandises. Les producteurs de lait ont fait grève. Une information qui a fait le tour de la région, mais non sans aggraver l’inquiétude latente. Certaines personnes trouvent d’ailleurs là l’occasion de s’amuser en évoquant le sujet de la pénurie aux abords des commerces et dans les marchés. En tout état de cause, l’on appréhende sérieusement ce début de mois de Ramadhan qui s’annonce angoissant pour la plupart des ménages qui, rappelonsle, doivent faire face également aux dépenses faramineuses de la saison estivale et de l’Aïd El Fitr. Eh oui, les enfants aussi attendent. Et il n’est pas question de les décevoir ceux-là, car ils ne comprendront pas le pourquoi de la privation. Autant il est facile d’expliquer à un adulte toute son incapacité à satisfaire les besoins, autant il est impossible de le faire devant un enfant. En ces temps modernes, les besoins sont fort nombreux et les moyens manquent le plus. La semaine est celle de toutes les angoisses, devons-nous conclure, et l’on ne manquera pas de voir des ménages recourir à l’endettement, car il faut bien habiller les enfants et surtout satisfaire les «gourmandises» du Ramadhan. De plus, il faudra bien les emmener ensuite pour des trempettes en mer. Mois des bonnes affaires par excellence, le Ramadhan verra la réapparition des commerces tolérés conjoncturellement. Certains entreprennent déjà de préparer leurs boutiques et d’autres de les transformer changeant carrément d’activité pour s’adonner à celles qui rapporte le plus. Dans les villes et villages, les divers préparatifs sont au goût de la période. Outre les affaires, il y aura de la place pour les soirées animées. Les organismes spécialisés ne tarderont pas à afficher leurs intentions en la matière pour distraire les familles nombreuses à sortir la nuit. L’on assistera au défilé des vedettes de la chanson kabyle, chaâbie et probablement du raï. Les soirées seront aussi comblées par les jeux de dominos ou de cartes. Parmi les jeux du hasard, le loto fera encore fureur durant le mois de Ramadhan. A chacun son Ramadhan donc et sa manière de percevoir l’événement. Mais le Ramadhan reste tout, sauf celui de la piété, une des plus importantes valeurs qu’il est censé véhiculer. A. S. ORAN Le choc des prix LA POMME est à 180 DA/kg, la banane, le raisin, la poire ont atteint le pic. I WAHIB AIT OUAKLI n se prépare tant bien que mal à affronter le choc et la cherté des prix imposée lors du mois sacré du Ramadhan», dira Mohamed rencontré au marché de la Bastille. Un tel aveu, qui revient sur toutes les lèvres, vaut son pesant d’or vu que les prix sont, comme à l’accoutumée, revus à la hausse dès l’approche du mois de jeûne. Le mois de Ramadhan est synonyme de toutes les consommations et de tous les coups… bas marqués par la hausse des prix des fruits et légumes. Ils sont fomentés de toutes pièces par des commerçants ne se souciant que de rafler le maximum de dinars. Le tintamarre de la hausse a donc commencé: tous les produits susceptibles de garnir la popote du mois de jeûne ont grimpé. «O Quelques jours avant son entame, la viande est intouchable. La viande rouge est fixée entre 1500 et 1800 dinars/kg tandis que le poulet vidé est désormais à 380 DA/kg après qu’il ait été cédé pendant trois mois au prix oscillant entre 250 et 280DA/kg. Le poulet rôti est passé au tarif de 800 DA. Les légumes ne sont pas en reste. La courgette s’est envolée pour se maintenir au prix de 130 DA/kg. Les aubergines, vendues auparavant à 60 DA/kg, sont passées à 120 DA/kg. La tomate, la carotte, les navets, ont connu le même sort, leurs prix oscillent entre 100 et 120 DA/kg. Les hausses vertigineuses ont touché également les fruits. La pomme est à 180 DA/kg, la banane, le raisin, la poire ont atteint le pic. La datte, tant consommée pendant le mois de Ramadhan ne se fait plus rare. Mais son prix est incandescent. La demande est accrue. D’étonnantes quantités de dattes sont proposées à la vente un peu partout dans les marchés de Ramadhan au prix de 600 à 700 DA/kg. Où est donc la faille ? Les réponses apportées sont loin d’être convaincantes tant que tous les membres de la chaîne de distribution se disculpent en renvoyant la balle loin de leurs camps. Les détaillants jettent leur dévolu sur les grossistes, ces derniers mettent à l’index les grands distributeurs. Ceux-là sont difficiles à rencontrer ne seraitce que pour apporter leur version. Le marché algérien est transformé en véritables arènes où les gladiateurs sont les seuls acteurs dictant leurs lois. Cela se passe alors que les responsables locaux représentant le département de Amara Benyounès s’en lavent les mains en se figeant dans la maxime impérialiste «les prix sont libres». Plus loin encore ils diront que «les prix sont régis par l’équation de l’offre et de la 6 demande». «Ne vous préoccupez surtout pas, les prix vont tomber après les premiers jours du Ramadhan pendant que les ménages feront leurs emplettes», a ironisé en ricanant un commerçant dans le marché de la rue des Aurès, ex-la Bastille. Malgré la hausse, et en dépit de la baisse du pouvoir d’achat, les Oranais se préparent activement à vivre le mois de Ramadhan dans la dignité, la beauté et la bonté tout en célébrant le rituel le précédant et l’accompagnant. Un peu partout dans les quartiers et cités, plusieurs centaines, voire des milliers de familles se mettent à relooker leurs habitations alors que d’autres sont en quête de nouveaux ustensiles et autres nouvelles marmites. D’autres se préparent à accueillir les passagers et les visiteurs d’Oran en vue de leur offrir le repas de la rupture du jeûne. W. A. O. MERCREDI 17 JUIN 2015 TIZI OUZOU «CONSOMMONS ALGÉRIEN» C’EST UN DÉFI QUE TENTE de relever la direction du commerce de la wilaya avec la collaboration active de l’Union générale des travailleurs algériens. I AOMAR MOHELLEBI l s’agit d’une première qui vise d’abord et avant tout à encourager le citoyen à privilégier la consommation des produits alimentaires algériens. Consommer algérien est le credo de Ramadhan 2015 dans la wilaya de Tizi Ouzou. C’est un défi que tente de relever la direction du commerce de la wilaya de Tizi Ouzou avec la collaboration active de l’Union générale des travailleurs algériens. En tout cas, le jeu en vaut la chandelle, quand on sait que les 30 jours que dure le mois sacré de Ramadhan est la période où le citoyen bat tous les records en matière de consommation de produits alimentaires tous genres confondus. C’est aujourd’hui donc que sera donné le lancement officiel des cinq marchés « Spécial Ramadhan » et « spéciale production algérienne » dans le chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. L’opération en question, qui durera jusqu’à la fête de l’Aïd el Fitr, se déroulera sous le slogan de « Ramadhan 2015- Consommons algérien ». L’initiative, pour rappel, revient au ministère du Commerce et la wilaya de Tizi Ouzou a été choisie comme région pilote pour mener cette opération de charme et non des moindres. Le plus grand et sans doute le plus important des I La mode aujourd’hui est de faire ses emplettes dans les grandes surfaces cinq marchés en question sera érigé à l’entrée ouest de la ville de Tizi Ouzou, à proximité du carrefour Matoub-Lounès. L’endroit dispose des commodités minimales pour l’installation d’un marché comme l’électricité, ainsi que des charpentes à même de permettre un cadre plus agréable, aussi bien pour les commerçants que pour les acheteurs qui se rueront sans doute sur ledit marché. Il est prévu ainsi que l’endroit soit agrémenté par la mise en place de pas moins de 60 chapiteaux. En outre, d’autres marchés du même genre seront érigés également dans la ville de Tizi Ouzou et dans les localités d’Azazga et Drâa El Mizan. Des dizaines d’opérateurs économiques ont donné leur aval pour être parties prenantes de cette opération, apprend-on. Le client pourra ainsi sur place effectuer des achats de nombreux produits alimentaires à des prix compétitifs comme les produits agroalimentaires, les produits laitiers, les viandes mais aussi les fruits et légumes. Ces derniers ne seront pas en reste, nous indique-t-on. Le mois de Ramadhan étant synonyme de consommation à outrance, les yeux de la majorité des citoyens sont rivés sur les marchés et les supermarchés qui ont poussé comme des champignons ces derniers temps dans la wilaya de Tizi Ouzou où la mode est justement de faire ses emplettes désormais non pas chez le petit épicier du coin, mais dans les grandes surfaces. Ces dernières sont nombreuses, aussi bien au niveau de la ville et de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou que dans les chefs-lieux communaux et les villages. Certains supermarchés ont même lancé des opérations de marketing de grande envergure à la veille du mois de Ramadhan. C’est le cas du supermarché Errahma qui a distribué en grande pompe des prospectus publicitaires où sont loués ses produits et surtout ses prix. Dans la ville de Drâa Ben Khedda, le rush sera sans doute grandiose, et ce quotidiennement, sur le nouveau marché couvert de fruits et légumes, qui vient d’ouvrir ses portes en lieu et place de l’ancien marché, qui était situé à l’entrée Est de la ville des Cigognes. Les marchands de fruits et légumes ambulants ont également fait florès un peu partout dans la wilaya de Tizi Ouzou à la veille du Ramadhan. Et à partir du week-end prochain, ce sera la ruée sur l’ensemble de ces points de vente de produits alimentaires. A. M. BOUIRA CONSTANTINE 41663 familles nécessiteuses Des achats dans l’urgence LA DOTATION en denrées alimentaires de première nécessité, UN MONDE fou signe sa présence ces derniers jours sur les marchés. reste un geste en direction des plus démunis. I ABDENOUR MERZOUK un jour éventuellement du mois sacré du Ramadhan, Bouira se prépare. Comme chaque année en pareille période, les communes en étroite collaboration avec les DAS ont lancé les opérations de distribution du couffin du Ramadhan. La dotation en denrées alimentaires de première nécessité, même si elle ne fait pas l’unanimité reste un geste en direction des plus démunis. Concernant toujours les aides, chaque commune a prévu des restaurants « errahma » où seront préparés et distribués des repas gratuits aux SDF, et passagers hôtes de la ville. A la différence des années passées, la directrice de l’action sociale lors de la présentation du dossier devant les élus de l’APW a insisté sur la nécessité de préserver la dignité des bénéficiaires avant de présenter les chiffres et les coûts de cette opération commune entre ses services, les communes mais aussi des donateurs. Ainsi, la wilaya a recensé 41 663 familles nécessiteuses. 190 805 843 DA ont été débloqués pour répondre aux besoins de doter ces familles d’un couffin comprenant 25 kg de semoule, 5 litres d’huile de table, 1 kg de café, 1 kg de sucre, 1 kg de tomate concentrée, 1 kg de pois chiche et 1 kg de lait en poudre. Concernant les restaurants d’ « El Iftar », appellation retenue en lieu et place de restaurant « Errahma », la wilaya envisage d’ouvrir pour la circonstance 18 lieux où seront distribués des repas chauds. Les organisateurs ont aussi convenu d’offrir en moyenne 2500 repas à emporter quand le même chiffre sera distribué sur place. Précisons que les donateurs privés désireux d’ouvrir des points d’alimentation sont soumis à une réglementation rigoureuse qui commence par la mise en conformité du lieu, le respect strict des mesures d’hygiène. Une commission de vérification des dates de consommation est mise en place par la DAS pour éviter les erreurs du passé. « La responsabilité des fournisseurs est engagée surtout que par le passé, des bénéficiaires avaient parlé de produits périmés et impropres à la consommation. Nous avons aussi A appris qu’actuellement une pénurie de semoule et de sucre rend la tâche difficile. La DAS se déploie pour pallier à ce manque dû surtout à la forte demande sur ces deux produits très prisés par les pâtissiers du kalb Elouz et de la zlabia. Dans la même optique, les services de la sûreté de wilaya prévoient aussi d’offrir des repas à l’heure du f’tour au niveau de la gare routière du chef-lieu de la wilaya. Cette action a déjà été lancée l’année dernière et a connu une grande réussite. La direction de l’action sociale prévoit aussi une opération de circoncision pour plus de 1000 enfants en plus d’une opération d’offre d’habits aux enfants à l’occasion de l’Aïd el Fitr. Une enveloppe de 5 millions de DA est prévue en direction des familles pauvres sous la forme d’une prime de 4 000 DA. Les pouvoirs publics ont aussi retenu plusieurs programmes d’activité à l’occasion de ce mois sacré. Des soirées artistiques, sportives et religieuses sont programmées en étroite collaboration avec la direction de l’action sociale, la direction de la culture, celle des affaires religieuses et de la jeunesse et des sports. Du côté des commerçants aussi, les préparatifs battent leur plein. Plusieurs commerces ont déjà changé leurs activités. Les restaurateurs se sont reconvertis en vendeurs de sucreries tunisiennes mais aussi la zlabia locale portant la dénomination de « zlabiat Boufarik ». Le mois qui a perdu toutes ses valeurs est désormais celui de la consommation. Les marchands en fruits et légumes ont déjà revu à la hausse les prix. Les légumes les plus demandés comme la courge, les carottes, les haricots verts ont vite vu leur prix en hausse. Le mois de Ramadhan c’est aussi la prolifération des commerces informels. Les campagnes menées par les pouvoirs publics pour éradiquer la vente sur les espaces publics va connaître un frein et les espaces autour des mosquées se transformeront en marché dès le premier jour. Malheureusement, certains mettront en péril la vie des citoyens, notamment ceux qui vendent le pain et les produits périssables sans aucune mesure préventive. A. M. 7 I IKRAM GHIOUA Q un jour nous sépare éventuellement du mois sacré de Ramadhan. Comme chaque année et à l’approche du jeûne à Constantine et à l’instar des autres régions du pays, les citoyens anticipent pour faire leurs courses. Dans les marchés et sur les étals des fruits et légumes c’est le déluge. Les citoyens donnent l’impression que c’est demain la fin. Malgré la cherté des produits alimentaires, les consommateurs s’activent à faire des achats dans l’urgence. Un monde fou signe sa présence ces derniers jours sur les espaces. La cause : il faut remplir les frigos, surtout il ne faut manquer de rien, comme si demain tous les commerces allaient fermer. Rencontrée au marché du centre-ville, une dame accompagnée de sa fille répond gentiment à notre question : « Pourquoi cette précipitation ? » « Il faut bien se préparer, il est vrai que l’on constate une augmentation dans les produits alimentaires mais je n’ai pas le choix, je dois au moins faire des réserves.» Un jeune répond par le fait qu’on doit jeûner et pour tenir le coup tout un mois il est nécessaire de faire des provisions. En fait, c’est pratiquement la même réponse exprimée par les consommateurs en mesure de faire des achats. Ce n’est malheureusement pas le cas de cette vieille femme qui quémandait à la sortie du marché auprès de quelques citoyens pour l’aider à subvenir aux besoins de ses nièces et neveux. Elle n’est pas la seule. Plusieurs sont dans cette situation précaire. C’est justement dans ce contexte que plusieurs restaurants par humanisme vont laisser la porte ouverte aux jeû- neurs nécessiteux durant tout le mois par solidarité. Ceux-là refusent que leurs identités soient révélées. Cet acte de bravoure se reproduit à chaque mois de Ramadhan et c’est pratiquement les mêmes personnes qui reviennent avec ce geste plein de charité et d’humanisme. C’est aussi durant ce mois que chaque région exhibe ses meilleures recettes et ses gourmandises. A Constantine, c’est surtout el jouzia. Une délicieuse confiserie que les Constantinois consomment durant ce mois parfois de façon exagérée. L’héritage de sa confection à base de miel se transmet de père en fils. Les connaisseurs savent différencier la fabrication artisanale de l’industrielle. C’est une richesse qui dure depuis des décennies et elle est offerte aux hôtes comme étant une référence constantinoise. C’est que le Ramadhan demeure aussi ce plaisir de partage entre familles et voisins qui s’invitent mutuellement. C’est avant tout le mois de piété et du recueillement. Pour d’autres, notamment les plus gourmands. Pour ceux-là c’est la tentation des goûts, de la gastronomie. Les Constantinoises réservent chaque année un accueil particulier à ce mois et se préparent pour réussir les meilleurs plats. Mais paradoxalement, c’est aussi le mois où l’on gaspille trop. C’est surtout les poubelles qui sont les plus gâtées. Des tonnes de produits remplissent les dépotoirs alors que l’on sait que beaucoup n’ont pas la chance de se remplir le ventre. Ce déséquilibre devrait faire l’objet d’une étude selon beaucoup de Constantinois. I. G. MERCREDI 17 JUIN 2015 ANNABA LES SENTEURS POINTENT DU NEZ FIDÈLES à une tradition ancestrale, les ménages annabis accordent un intérêt particulier au mois sacré du Ramadhan qu’ils préparent méthodiquement. Mais, goûtant déjà aux saveurs ramadhanesques, les Annabis sont pris en otage par la fièvre acheteuse. I WAHIDA BAHRI ien que fidèles à leurs tradi tions ancestrales quant aux préparatifs du mois sacré, les Annabis sont toujours pris en otage par leur frénésie de consommation. Ramadhan, le mois du jeûne et de la piété, est une des rares occasions où les Annabis accordent leurs violons sur un point commun : s’embarquer dans le même délire de consommation pour se plaindre ensuite. A 24 eures du mois sacré, la frénésie de consommation l’a emporté sur la rationalisation supposée des budgets familiaux. Et c’est typiquement algérien, Les Annabis, comme tous les Algériens s’empressent d’acheter tout ce qui leur fait envie sur le moment, ils se sentent ainsi bien dans leur peau, nonobstant les appels récurrents des autorités concernées, signalant que le marché est bien approvisionné et, par l’occasion, les appellent à freiner les roulettes de leurs caddies. Officiellement, tout va bien. Il n’y a rien à y reprocher : régularité de l’offre, abondance des produits et prix en hausse. Les opérations de contrôle et d’inspection sont permanentes. Seulement, un petit tour au marché couvert, celui d’El Hatab et quelques marchés « limitrophes » de la ville révèlent une autre réalité : une hausse des prix « inexplicable » de certains produits et des infractions à la pelle qui, conjuguées à une consommation effrénée, font le grand bazar du consommateur moyen. La question de la flambée des prix, surtout durant les premiers jours du mois du jeûne, commence déjà à préoccuper, comme chaque année, tout le monde aussi bien les petites et moyennes bourses que les nanties. Mais le hic, est que chacun cède aux caprices de ses envies et se fait B La frénésie de consommation l’a emporté sur la rationalisation supposée des budgets familiaux otage de son ventre. Les quelques heures qui nous séparent peut-être du Ramadhan se sont distinguées par une diversité de l’offre de la plupart des produits. Les produits « vedettes », telles les dattes, les viandes, le poulet et les feuilles de diouls ne manqueront sûrement pas. Au contraire, l’offre « souffre » d’une abondance. C’est un constat qui s’est confirmé depuis quelques années, étant donné que les autorités publiques se préparent des mois à l’avance pour veiller à l’approvisionnement régulier des marchés. Mais à quel prix ? L’heure n’est pas aux questions. Pour le moment, Ramadhan est à nos portes. Ce fameux mois que tous les Annabis accueillent chaque année avec beaucoup de bonheur et de joie. Une période qui les envahit avec son ambiance spéciale, ses habitudes ménagères et culinaires, remontant à l’ère ottomane, auxquelles s’ajoutent les valeurs symboliques de Ramadhan, la solidarité en l’occurrence. C’est dire que les ménages n’ont pas oublié les traditions réitérées de génération en génération. Ce n’est que pour demain et pourtant, Annaba la Coquette a déjà replongé dans l’ambiance conviviale et festive du mois sacré de Ramadhan. Toute la ville a repris ses vieilles habitudes, enfilé ses habits de tradition et de spiritualité. A la vieille ville, la Colonne et tous les quartiers de Annaba ont, cédé place aux animations des grands jours ! Le spectacle fait penser à l’effervescence des petites heures qui précèdent la rupture du jeûne (f’tour). Tout le monde se bouscule pour s’offrir un kilo de frik, une boîte de chamia ou s’approvisionner en légumes et fruits. Les senteurs ont déjà pointé du nez, provenant de tous les coins et les commerçants commencent à se frotter les mains. Car en plus de la demande locale, une bonne partie des consommateurs sont des ressortissants nationaux, établis à l’étranger, restés très attachés aux produits du « terroir », ils dépensent sans modération durant le mois, qu’ils viennent passer au bled. De l’aveu même de plusieurs commerçants, les ventes de Ramadhan représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’année. De quoi aiguiser l’appétit de tous les véreux ! Si le Ramadhan a toujours été synonyme de spiritualité, de solidarité, d’entraide et de convivialité, il est devenu ces derniers temps une aubaine pour tous ceux qui veulent s’enrichir et plus vite, sur le dos des citoyens. Côté spirituel, les lieux de culte sont nettoyés à grande eau, comme c’est le cas de la mosquée d’Ennaser, que tous les fidèles ont préparé pour le mois sacré de Ramadhan. En effet, les dix derniers jours du mois de Chaâbane connaissent une forte affluence dans les mosquées pour la lecture collective du Coran, avant les grands rassemblements des fidèles pour les prières de tarawih. Les zones périphériques de la wilaya de Annaba, le nouveau pôle urbain d’El Bouni, entre autres, n’échappent pas à la règle. Des files d’attente commencent à se former devant quelques commerces qui engrangent les commandes sur tous les produits de première nécessité et autres délices de l’occasion. Tout le monde veut être au rendez-vous le jour « J », quitte à en payer le prix fort. Les grandes surfaces rivalisent, elles aussi, d’ingéniosité pour attirer le maximum de clients, en multipliant les promotions et les soldes sur les produits de large consommation. Là aussi, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. C’est dire que tout est fin prêt ou presque pour Annaba qui, dans une ambiance de piété a entamé le compte à rebours, pour amorcer le second plus important dogme de la religion musulmane, le « jeûne ». Seule hantise : la météo. Après la canicule des jours derniers, on s’attend hélas à des journées longues et très chaudes. Avec un mercure qui frôlera sûrement les 40 degrés. Les habitants de Annaba prient pour avoir toutes les forces d’accomplir le mois de jeûne, dont la nuit du doute est fixée à ce W. B. soir. LA RESTAURATION DE L’HÔTEL DE VILLE D’ORAN LUI A ÉTÉ RETIRÉE L’entreprise italienne saisit le tribunal LA RÉSILIATION du contrat paraphé avec l’entreprise italienne n’est pas encore expliquée. I WAHIB AIT OUAKLI e groupement italien en question, devant prendre en charge la restauration de l’Hôtel de ville vient de mettre en marche la machine judiciaire en saisissant les justiciers en vue de statuer sur le litige financier et commercial qui l’oppose à l’administration locale, et ce après que celle-ci ait résilié le contrat la liant à l’entreprise italienne. Un tel recours sera, sans aucun doute, sans impact grave et incidences directes sur le chantier. Sa concrétisation risque de prendre du temps. Le projet risque d’être bloqué alors que la reprise des travaux sera tributaire de la décision du juge. Des retards risquent de s’inscrire dans la durée. Tout ce tintamarre est survenu au début du mois en cours lorsque les travaux de restauration de l’Hôtel de ville d’Oran, à l’arrêt depuis deux ans, ont été confiés à une entreprise nationale que l’on ne cesse de qualifier de leader dans le domaine de la restauration des vieilles bâtisses et de la construction. Les décideurs locaux évitent toute polémique ou spéculations verbales autour de la restauration de l’Hôtel de ville abritant l’APC d’Oran. Tout comme l’Hôtel Châteauneuf, réalisé dans les années 1980 en plein cœur d’un site historique. La résiliation du contrat paraphé avec l’entreprise italienne n’est pas encore expliquée. Le projet est remis à une date non encore définie, sans toutefois avan- L cer d’autres explications, notamment en ce qui concerne la reprise des travaux. Pourquoi a-t-on annulé le contrat? L’entreprise italienne ayant été désignée n’est-elle pas spécialisée dans la réhabilitation du patrimoine historique? A-t-on associé le maire d’Oran dans la prise d’une telle décision, l’annulation du contrat? La problématique ayant été soulevée auparavant n’a pas eu de réponses ! Pourtant, les finances ne manquent pas et les institutions en charge de financer le projet n’ont pas été avares en allouant un montant avoisinant 60 milliards de centimes pour la remise à neuf de la plus vieille mairie algérienne. En attendant, le siège de l’APC d’Oran, connu sous l’appellation coloniale de l’Hôtel de ville, est en dégradation avancée. «Depuis 2012, il a été converti en base de vie des Italiens ayant occupé les lieux dans le but de le restaurer alors que le chantier n’a jamais vu le jour», déplore-t-on tout en regrettant « l’état attristant dans lequel se trouve la plus ancienne mairie du pays». Ses deux lions sont emprisonnés par les échafaudages géants mis en place à l’effet de passer au chantier de restauration alors que les responsables devant relancer les travaux, le maire et son cabinet, n’ont rien trouvé de mieux à faire que de «squatter» l’ex-Prisunic d’Oran transformé en Centre culturel baptisé au nom de l’Emir Abdelkader. La gestion de la ville est assumée à partir du centre culturel situé dans le boulevard de la Soummam. Le secrétariat général de l’APC, devant initialement être adjacent aux bureaux du maire, est expédié loin du boulevard de la Soummam puisque placé au 111 rue Larbi Ben M’hidi. L’Hôtel de ville, fissuré en plusieurs endroits, menace de s’écrouler. L’Hôtel de ville, ce joyau architectural, construit en 1868 a été déserté en 2013 après que sa restauration ait été décidée. Et depuis, rien n’a été fait hormis la clôture de la mairie par des échafaudages encerclant les quatre façades de la bâtisse. Aucun n’ignore qu’un premier marché, conclu de «gré à gré» avec ce même opérateur italien, a été ensuite «dénoncé», amenant les 8 autorités locales à utiliser la procédure de l’appel d’offres. Après ouverture des plis et délibérations de la commission concernée, c’est la même entreprise italienne qui remporte le marché et un nouveau contrat est signé en septembre 2014. Ce projet de restauration devait être le mois de janvier 2014, selon le délai de 24 mois fixé par le contrat. Mais c’était sans compter avec la complexité technique Une vue de la mairie imposée par un cahier de charges obligeant l’opérateur à restaurer le moindre détail architectural et à livrer le bel édifice avec ses caractéristiques et ses attributs d’origine Ce groupement d’entreprises italien aurait été sur le point de procéder à la sous-traitance de certains travaux par des artisans locaux capables, au mieux de gratter de vulgaires façades d’immeubles délabrées. Le même sort semble «maudire» l’historique GrandePoste d’Oran, dont les travaux ont été arrêtés à plusieurs reprises et qui est restée fermée pendant trois ans. La poste centrale a été bâtie en 1903. W. A. O. L’Actualité TIZI OUOU La police renforce son dispositif sécuritaire KAMEL BOUDJADI Cette année, normalement l e s p o p u l a ti o n s p a s s e r o n t u n été et un mois de Ramadhan paisibles. Le dispositif sécuritaire annoncé par la police pour cette conjoncture semble prendre en compte tous les paramètres nécessaires pour assurer la quiétude aux familles qui sortiront se promener sur les places publiques après la rupture du jeûne. En effet, un véritable plan d’action a été mis en place par la police dont les éléments seront répartis à travers tous les lieux fréquentés par les familles surtout au niveau des villes et les plages des deux communes littorales d’Azeffoun et Tigzirt. Ce dispositif concernera également les routes par une surveillance rigoureuse des comportements générateurs d’accidents. Les éléments des forces de sécurité seront mobilisés pour la prévention des actes de délinquance qui gâchent souvent les soirées ramadhanesques à de nombreuses familles. Ce travail, annoncent les services de communication de la police, sera assuré par la multiplication des patrouilles pédestres et motorisées. Ainsi, les lieux de regroupement du public seront densément couverts par la sécurité essentiellement les marchés, les stations de voyageurs et les lieux de culte. Le même dispositif sera renforcé à l’occasion de toutes les manifestations culturelles. D’un autre côté, les services de sécurité n’ont pas négligé le volet trop important qu’est la sécurité sur les routes. En ces mois estivaux qui voient la circulation se multiplier dans les villes et sur le littoral, la police compte renforcer la présence des brigades Radar qui se concentreront essentiellement sur la régulation de la circulation routière et la lutte contre les comportements générateurs d’accidents. Les plages de la wilaya, quant à elles, verront la multiplication des postes de police qui veilleront à la quiétude des estivants. En effet, ce travail des services de sécurité est impérieux, car la sécurité est souvent derrière les désagréments décriés par les familles et les personnes. Récemment, des comportements de voyeurisme malveillants ont été signalés par des familles sur les plages de Tigzirt. Des bandes de jeunes occupent les murailles érigées aux alentours de la grande plage pour observer avec curiosité les familles allongées sur le sable des plages. Certaines familles n’ont pas résisté à ces comportements inciviques qui durent toute la journée et ont dû quitter la plage. Beaucoup de personnes ont affirmé que les services de sécurité auraient été avisés de ces comportements et il semblerait que ces derniers ont bien entendu l’appel. K. B. MERCREDI 17 JUIN 2015 3 CLINIQUES MÉDICALES MOBILES POUR LE GRAND SUD Ooredoo mise sur la santé LES ACTIONS CARITATIVES de l’entreprise menées sous différentes formes confirment la profondeur de l’engagement. Ilhem TERKI ’opérateur téléphonique Ooredoo se montre fidèle à ses engagements citoyens au profit de la société algérienne, notamment grâce aux partenariats avec le mouvement international du Croissant-Rouge dans sa branche algérienne ou encore la fondation Lionel Messi pour lutter contre la violence et promouvoir les régions enclavées. Une première pour un opérateur téléphonique d’un tel poids. A la veille du mois sacré du Ramadhan et pour la 8e année consécutive, le leader de la téléphonie mobile en Algérie confirme son engagement et sa générosité en offrant trois cliniques médicales mobiles au Croissant-Rouge algérien. Avec les opérations indéfectibles des actions caritatives, il apparaît de plus en plus évident que l’opérateur de télécommunications Ooredoo épouse une politique de solidarité. La cérémonie officielle de remise des cliniques mobiles s’est déroulée hier au siège de Ooredoo à Ouled Fayet (Alger), en présence de la présidente du CroissantRouge algérien, Mme Saïda Benhabylès, du directeur général de Ooredoo Algérie, M. Joseph Ged, et des ambassadeurs de la marque Ooredoo. En effet, à travers cette action de solidarité, Ooredoo prouve son engagement social et humain en tant qu’entreprise citoyenne et continue à encourager les opérations en faveur des nécessiteux et des enfants. Aujourd’hui, cette action de solidarité conjugue les efforts et le partenariat stratégique des deux pôles. Les équipements offerts sont modernes et sophistiqués. Ils contribuent à faciliter la vie et à assurer l’accès aux soins pour les populations vivant dans les régions enclavées et rurales, notamment au sud de l’Algérie. « Nous sommes ravis de constater que notre parte- L Une vue de la cérémonie nariat avec Ooredoo se concrétise dans ce projet ambitieux de cliniques médicales mobiles », a souligné la présidente du CroissantRouge algérien, Mme Saïda Benhabylès, en précisant que ces cliniques médicales appuieront la stratégie du gouvernement algérien visant à offrir un accès égal aux soins médicaux à tous les citoyens algériens. « Nous saluons l’engagement sincère de Ooredoo pour l’aboutissement de ce projet citoyen ainsi que son implication effective dans le soutien aux familles nécessiteuses, à l’occasion du mois sacré de Ramadhan en apportant son aide financière conséquente », indique encore une fois Mme Benhabylès. Elle a déclaré que ces cliniques mobiles seront destinées aux wilayas de Tamanrasset, Illizi et Adrar. Elle a affirmé que les trois cliniques, destinées aux wilayas du Sud seront supervisées par des équipes médicales locales en collaboration avec les directions de la santé de ces régions frontalières du pays. Elle a fait savoir dans ce sens que « le CRA oeuvre à élargir ses activités sociales, humanitaires et de solidarité, et à ancrer cette culture au sein de la société algérienne ». De son côté, le directeur général de Ooredoo Algérie M. Joseph Ged s’est montré très fier de la politique de solidarité de l’entreprise. « L’aboutissement du projet de cliniques médicales mobiles conforte l’engagement de Ooredoo au sein de la société algérienne et renforce, par la même occasion, notre partenariat stratégique avec le Croissant-Rouge algérien », a déclaré M.Ged, en poursuivant que cette initiative citoyenne est d’autant plus importante qu’elle contribue efficacement à améliorer les conditions de la prise en charge médicale des citoyens vivant dans les zones enclavées. Par ailleurs, il a fait savoir que « Ooredoo, entreprise nationale et responsable, reste disponible pour apporter son soutien aux initiatives sociales et humanitaires visant à améliorer et à enrichir le quotidien des Algériens». Pour le même responsable, Ooredoo participe à l’élan de solidarité nationale et remet une contribution financière conséquente au Croissant-Rouge algérien, « destinée à venir en aide aux familles nécessiteuses durant le mois sacré ». M.Ged nous a fait savoir que les offres promotionnelles vont se multiplier en offrant à ses fidèles clients les meilleurs services à des prix imbattables. Par ce biais, il convient de rappeler que l’opérateur de téléphonie mobile Ooredoo et le Croissant-Rouge algérien (CRA) ont signé, en mai 2014, une convention-cadre portant sur la mise en place d’un programme d’actions communes dans les domaines humanitaire et social. A la faveur de ce partenariat stratégique, « Ooredoo est devenu le partenaire officiel du CRA ». Enfin, cette démarche vient afin de confirmer et de refléter les valeurs de solidarité de Ooredoo.. I. T. CONSÉQUENCE DES COUPS D’ETAT AU MAGHREB ET AU PROCHE-ORIENT Les migrants inquiètent l’Europe que Villa Méditerranée à Marseille accueillera le lancement de la campagne de soutien aux migrants «Nous sommes tous méditerranéens». CE SERA LE 18 JUIN ALI TIRICHINE e lancement de la campagne de soutien «Nous sommes tous méditerranéens» sera organisé à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés célébrée le 20 juin. L’enjeu de cet évènement est de servir d’appui à la campagne portée par, entre autres, des élus italiens et le président de la région Paca, Michel Vauzelle. Les principaux réseaux et acteurs, ONG, associations, et institutions sont invitées à partager les programmes et politiques publiques mis en œuvre pour répondre aux enjeux des migrations. Vauzelle et d’autres présidents de régions méditerranéennes ont rencontré le président du Parlement européen, Martin Schulz, pour demander à l’Union européenne, suite aux tragédies migratoires en Méditerranée, de faire preuve de plus de solidarité envers les pays méditerranéens. Une grande campagne populaire « Nous sommes tous méditerranéens », dont Martin Schultz a décidé d’être le premier signataire, a été lancée. Les signataires, dont des cadres d’Algérie, de Tunisie, du Portugal, d’Italie, de Grèce et d’autres pays, demandent que l’Union européenne soit solidaire de Lampedusa, de la L Sicile et de l’Italie comme de la Grèce et de l’Espagne. Il est écrit que des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes meurent en Méditerranée, fuyant les guerres, les persécutions et la misère et que l’Union européenne se prononce dans l’urgence pour accueillir, selon le droit de la mer et les droits de l’homme, les migrants. Les signataires demandent aussi que l’Union européenne décide une politique de police claire pour démanteler les réseaux mafieux des passeurs et qu’elle ouvre sans délai des négociations de coopération avec les pays de transit et d’exil pour leur développement économique et social. Ils mettent en relief le fait que la Méditerranée n’est pas un cimetière et qu’elle doit être un symbole de solidarité, de fraternité et de paix. Ces derniers jours, près de 200 clandestins en provenance des pays d’Afrique sont bloqués à la frontière franco-italienne, la France s’opposant à leur passage sur son territoire. Les migrants illégaux en provenance d’Afrique atteignant l’Italie se dirigent massivement vers la frontière avec d’autres pays, notamment la France, afin de pouvoir traverser la frontière et trouver ensuite refuge dans d’autres pays européens. Des clandestins s’échappent des centres d’accueil pour migrants afin d’éviter de demander l’asile en Italie selon des procédures pré- 9 vues par la Convention de Dublin de 1990. C’est ainsi qu’à Vintimille, ville italienne à la frontière française, un bras de fer s’est engagé entre les clandestins et les forces de l’ordre françaises, qui leur ont bloqué le passage sur le territoire de la France. En réponse, les migrants ont organisé des manifestations pour exiger le respect de leurs droits. Les autorités italiennes, préoccupées par cette situation, ont accusé Paris de violer la disposition sur la libre-circulation des personnes faisant partie des accords de Schengen. Néanmoins, les autorités françaises insistent sur le fait que la zone Schengen reste ouverte et que les forces d’ordre ne font qu’exécuter l’accord de Chambéry du 3 octobre 1997 relatif à la coopération transfrontalière en matière policière et douanière entre la France et l’Italie, qui prévoit l’expulsion des migrants illégaux. Selon le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, l’augmentation des effectifs de forces de l’ordre à la frontière a pour but de prévenir des désordres éventuels. Selon certains experts, la situation actuelle est liée aux erreurs politiques de l’UE, qui par le passé n’a pas réfléchi aux conséquences sur le long terme de la politique consistant à encourager les coups d’Etat en Afrique du Nord et au A. T. Proche-Orient. S ports CLASSEMENT MONDIAL « JUNIORS » DE TENNIS Inès Ibbou se maintient à la 46e place L a joueuse de tennis algérienne, Inès Ibbou, s’est maintenue à la 46e place du classement mondial «juniors» publié avant-hier par la Fédération internationale de tennis (ITF), malgré une élimination précoce à Milan et RolandGarros. Le nouveau «ranking» de l’ITF n’a pas apporté un grand changement par rapport au précédent classement, notamment, entre la 1re et la 9e place, resté exactement le même. Ibbou, championne d’Afrique en titre chez les U18, avait réussi une très belle ascension au cours des deux derniers mois, passant de la 152e à la 43e place en l’espace de seulement quelques semaines, notamment, grâce à son sacre continental, le 10 avril au Caire (Egypte), puis au tournoi international « Citta’ Di Prato » qu’elle a remporté quelques jours plus tard à Florence (Italie). La suite du parcours a été cependant un peu moins bonne pour la jeune Algérienne (16 ans), notamment à Milan (Italie) et Roland-Garros (France) où elle a été précocement éliminée. Ibbou a donc commencé à perdre du terrain, passant de la 43e à la 45e place, et sa régression s’est poursuivie quelques jours plus tard, reculant d’une place encore (46e, ndlr) où elle a cependant réussi à se maintenir. MERCREDI 17 JUIN 2015 MÊME ÉTANT EN FORME, GOURCUFF L’A MARGINALISÉ Partie remise pour Guedioura ? Le sociétaire de Crystal Palace n’a même pas figuré parmi la liste des 18 retenus contre la modeste sélection des Seychelles, pour des raisons que seul Christian Gourcuff doit connaître et qui ont motivé ses choix. BACHIR BOUTEBINA u même titre que certains joueurs locaux que le sélectionneur Christian Gourcuff avait retenus, en prévision de la dernière rencontre livrée par l’EN, et aisément remportée samedi dernier aux dépens des Seychelles et finalement non alignés, le cas du joueur Adlène Guedioura semble interpeller une fois de plus bon nombre de spécialistes et beaucoup de médias. Pour cause, l’actuel sociétaire de Crystal Palace n’a même pas figuré parmi la liste des 18 joueurs retenus contre les modestes Pirates des Seychelles, pour des raisons que seul l’actuel patron technique des Verts doit connaître et qui ont motivé ses derniers choix. Il est vrai que face à un adversaire qui s’est avéré des plus faibles et qui allait baser essentiellement son jeu sur un bloc très défensif, un joueur à vocation beaucoup plus défensive qu’offensive comme Adlène Guedioura, ne pouvait en cas constituer un choix opportun au sein du plan technique mis en place par Gourcuff. Il est surtout vrai que l’option offensive était réellement de mise, et il fallait à tout prix aligner un Onze algérien totalement porté vers l’attaque. Sur ce plan, les derniers choix d’ordre tactique sur lesquels a essentiellement misé Christian Gourcuff, ne souffrent d’aucune contestation. Pour cause, il fallait absolument faire le plein A L’ex-joueur de Watford est victime de la concurrence d’entrée face aux Seychellois, tout en misant dans le même temps au niveau de la défense axiale, sur la paire inédite Medjani-Mandi. Une première en la matière qui s’est avérée concluante pour l’instant, notamment au regard de la faiblesse des attaquants seychellois. D’ailleurs à ce titre, tous les joueurs de l’EN qui ont été alignés face aux Seychelles, s’accordent à dire aujourd’hui qu’un adversaire comme les Seychelles ne pouvait en aucun cas, constituer pour eux un véritable repère et qu’il faudra absolument confirmer davantage contre le Lesotho et notamment 11 l’Ethiopie. Il est vrai que face aux deux prochains adversaires des Verts, le facteur altitude jouera un rôle déterminant. Un détail qui a finalement incité Gourcuff à préparer la seconde sortie de l’EN en Afrique du Sud, dès le 31 août prochain. Le Lesotho qui s’est finalement incliné à Addis-Abeba sur un score étriqué de 2 à 1 contre l’Ethiopie, va-t-il finalement être contraint de miser au cours du mois de septembre sur un Onze algérien moins offensif et donc très prudent ? Va-t-il surtout permettre à un élément comme Adlène Guedioura de faire valoir ses quali- tés et notamment son gabarit face à des sélections africaines beaucoup plus présentes sur le plan physique que les très modestes Seychellois ? Il est vrai qu’un élément comme Guedioura dont le style de jeu est très « british », contraste fortement avec les joueurs algériens sur lesquels mise souvent le Français Christian Gourcuff. Pourtant, les Nabil Bentaleb, Ryad Mahrez, ou bien le dernier arrivé, en l’occurrence Abeïd, évoluent tous dans un championnat anglais très relevé et au sein duquel Adlène Guedioura est rompu depuis fort longtemps. Il n’en demeure pas moins que malgré sa forme du moment, Guedioura qui vient de retrouver la prestigieuse Première Ligue anglaise, est un cas des plus ambigus aux yeux de l’opinion publique sportive nationale. Alors, forcément, ou bien ce joueur peut encore rendre de précieux services à l’EN et ce n’est donc que partie remise pour lui. Ou bien alors Gourcuff aurait visiblement décidé sans le dire de pousser Guedioura vers la porte de sortie. Un joueur aussi expérimenté et qui a de surcroît retrouvé sa forme, ne peut indéfiniment attendre dans une telle situation, au risque de voir son moral affecté sérieusement et définitivement enterrer ses ambitions de porter le maillot de l’EN. Cela est d’ailleurs aussi valable concernant tous ces joueurs locaux sur lesquels Gourcuff ne semble pas être vraiment prêt à miser réellement pour B. B. l’instant. S ports MERCREDI 17 JUIN 2015 EN PRÉVISION DE LA PHASE DES POULES DE LA LDC LUTTE CONTRE LA VIOLENCE Les valeurs olympiques s’invitent dans les écoles L e Comité olympique et sportif algérien (COA) et le ministère de l’Education nationale, avec la collaboration du ministère de la Jeunesse et des Sports ont convenu de donner « un cours inaugural » septembre prochain à la rentrée scolaire 2015-2016, avec pour objectif d’inculquer des valeurs de paix, de respect et de tolérance aux jeunes écoliers. Une initiative considérée comme le préambule d’un vaste programme de lutte contre la violence, qui se poursuivra durant tout le cursus scolaire, inculquant de manière permanente des valeurs nobles, comme le respect, la tolérance et le fair-play aux plus jeunes. « Nous avons entrepris ces démarches à la demande du président de la République Abdelaziz Bouteflika, et le gouvernement algérien, dans le cadre de la lutte contre la violence » a expliqué le président du COA, Mustapha Berraf, lors d’un cours expérimental, donné avant-hier à la salle Echabab (Alger) en présence de l’ancien champion olympique du 800, Lord Sebastian Coe. « Cette initiative est louable et je suis fier d’y participer. La paix, le respect d’autrui et le fair-play sont des valeurs olympiques et c’est un réel plaisir pour moi de constater que l’Algérie cherche à les inculquer aux plus jeunes » a déclaré l’ancien secrétaire général du gouvernement britannique en 1996. Lord Sebastian Coe a profité de l’occasion pour « saluer à titre personnel » les organisateurs et les enseignants, ainsi que les élèves de l’école primaire « Arc en ciel », ayant animé quelques pièces théâtrales en marge des travaux. Outre Berraf et Sebastian Coe, le cours expérimental a été marqué par la présence de plusieurs membres du COA, tels que Amar Brahmia, ainsi que des membres de la Fédération algérienne d’athlétisme, à leur tête le président Amar Bouras. D’anciens champions et médaillés olympiques, comme Hassiba Boulmerka, Nouria Benida Merrah, Abderrahmane Hammad, Ali Saïdi-Sief et Mohamed Allalou étaient également présents. CHAMPIONNAT D’AFRIQUE 2015 VOLLEY-BALL (DAMES) Algérie-Sénégal aujourd’hui en demi-finale La sélection nationale dames de volley-ball s’est qualifiée pour les demi-finales du Championnat d’Afrique des nations 2015 grâce à sa victoire contre l’île Maurice sur le score de 3 sets à 0 (25-15, 25-15, 26-24), avant-hier à Nairobi en match comptant pour la troisième journée du groupe A. A la faveur de ce succès, le deuxième contre une défaite, les volleyeuses algériennes sont assurées de terminer à la seconde place du groupe A avec six points derrière les intouchables Kényanes, tenantes du titre qui affrontent en ce moment l’équipe du Botswana. En demi-finale prévue aujourd’hui, l’Algérie devrait affronter le Sénégal, leader du groupe B. Dans cette poule, le Sénégal et le Cameroun ont composté leurs billets pour le dernier carré après leurs succès contre respectivement le Maroc et la Tunisie sur le même score (3-2). Le MC El Eulma dès demain au Caire Le fait de séjourner d’abord en Egypte, avant de rallier Khartoum pour affronter El Merrikh, les Babiya devront bien négocier ce périple avant de disputer tous les matchs de cette phase des poules au stade Zeggar. I BACHIR BOUTEBINA Q ualifié à la phase des poules de la prestigieuse Ligue des Champions, au même titre que l’ES Sétif et l’USM Alger, le Mouloudia d’El Eulma, qui a entre-temps rétrogradé en Ligue 2 Mobilis, devra toutefois honorer son contrat en C 1, dans un groupe au sein duquel le club des Babiya tentera sans aucun doute de tirer son épingle du jeu dans quelques jours, à Khartoum, face aux Soudanais d’El Merrikh. A cet effet, notre actuel troisième représentant en Ligue des Champions, s’envolera demain vers Le Caire, où il devra y séjourner pendant une semaine avant de rallier la capitale soudanaise, en prévision de la première journée de la phase des poules, prévue pour rappel entre les 26 et 28 de ce mois. Le club eulmi bien qu’il soit encore sous le choc de sa dernière très profonde déception en date, essuyée au terme de la précédente saison, va donc s’évertuer à préparer sa très prochaine sortie sur le continent noir, prévue face aux redoutables Soudanais d’El Merrikh, avec un effectif, pour le moment, essentiellement composé de la plupart de ses éléments cadres. Les Eulmis qui viennent de recruter Nassim Dehouche, en provenance du MO Béjaïa, et dont c’est un retour fort inattendu du côté d’El Eulma, partent demain pour l’Egypte, pour bien profiter d’un ministage qui devra permettre au MC El Eulma de retrouver la compétition avec un volume de jeu assez conséquent, avant d’affronter El Merrikh de Khartoum. Il est vrai que ce très prochain retour aux joutes continentales des Eulmis, intervient au moment où le club des Hauts-Plateaux de l’Est traverse une période des plus difficiles, notamment sur le plan mental. Toutefois, cette nouvelle importante étape de la prestigieuse Ligue des champions, peut transcender les coéquipiers du portier Nassim Ousserir, d’autant plus que des joueurs comme Nassim Oussalah, Derrardja, Chenihi, et autre capitaine d’équipe Hammami, peuvent rebondir à Khartoum, prestige oblige. Côté direction du club eulmi, l’actuel président du conseil d’administration, en l’occurrence Harkat, après avoir accordé quelques jours de répit à certains éléments, comme par exemple le néo attaquant des Verts Chenihi, on a pris le soin de regrouper l’équipe au niveau d’un hôtel de la région, avant de s’envoler pour Le Caire. Il est vrai que ce voyage coïncidera en principe avec le début du jeûne du mois de Ramadhan. Toutefois, le fait de séjourner dans un premier temps en Egypte, avant de rallier le Soudan, deux pays arabomusulmans, les joueurs du Mouloudia d’El Eulma ne devront guère se sentir réellement dépaysés. En attendant d’aller défier les Soudanais d’El Merrikh de Khartoum, le Mouloudia d’El Eulma est désormais assuré de jouer toutes ses rencontres prévues pour le compte de la phase des poules, au stade Zeggar d’El Eulma, suite à la dernière décision prise par le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF). Une bonne nouvelle pour les Eulmis, et notamment pour les très nombreux supporters des Babya, d’autant plus qu’une compétition de la dimension de la Ligue des champions, peut remettre sur les rails le MCEE. Il est vrai que plusieurs éléments clés sont aujourd’hui dans le collimateur de quelques ténors du championnat, et même sur les tablettes d’autres équipes étrangères. Il n’en demeure pas moins que d’ici la fin du mercato en cours, le Mouloudia d’El Eulma sera de nouveau sous les projecteurs, Ligue des champions oblige. B. B. C’EST LE STATU QUO QUI PERDURE À LA JSM BÉJAÏA Qui assumera les conséquences ? L’actuelle direction du CSA s’est engouffrée dans une situation sans précédent sans toutefois essayer d’entrevoir des mesures pour faire sortir le club de cette situation. I BOUALEM CHOUALI la dernière nouvelle, nous avons appris que l’actuelle direction du CSA projette de faire une démission collective. C’est le statu quo dans la maison des Vert et Rouge de Yemma Gouraya. La situation est désormais grave. Rien ne va plus dans ce club qui a été, pourtant, choisi dans un passé récent comme club pilote pour la professionnalisation du football national. Ce club cité en exemple en matière de gestion, notamment dans son volet financier, est tombé de travers cette saison avec des griefs relevant du pénal. En effet, ce club professionnel a été géré avec une légèreté déconcertante en engageant le club amateur, alors que la loi est claire à cet effet. Sinon comment expliquer les deux observations retenues dans la lettre de la DJS sommant le club de présenter son bilan avant le 15 juin 2015 faute de quoi la LFP et la FAF seront saisies, à savoir les états financiers du CSA sont confondus avec ceux de la SSPA, alors que ce sont deux comptabilités différentes, d’une part et les salaires et autres indemni- A tés des joueurs en contradiction avec le statut du club professionnel. Pis encore, dans une lettre de la LFP suivie de deux rappels, cette instance a demandé à l’actuelle direction de transmettre dans les plus brefs délais les déclarations fiscales et parafiscales du club professionnel et ce avant la date du 15 juin 2015 faute de quoi le MJS sera saisi. C’est dire que l’actuelle direction du CSA s’est engouffrée dans une situation sans précédent sans toutefois essayer d’entrevoir des mesures pour faire sortir le club de cette situation. Face à cette situation embarrassante, aucune initiative n’est à l’ordre du jour pour débattre au moins de la situation dans l’espoir de déblayer le terrain pour mieux avancer. Le club est en situation de blocage. D’un côté, les actionnaires font don de leurs actions au club sportif amateur dans un courrier officiel daté du 8 juin 2015, accusé réception par la direction du CSA en date du 10/06/2015, sans que cette dernière ne le rende public officiellement, de l’autre côté, M. Berkati refuse de finaliser avec le notaire et agit par le biais du CSA. « Pour son intérêt d’abord, lequel intérêt 12 est étroitement lié à l’intérêt du club, M. Berkati est tenu de se présenter devant le notaire pour régulariser sa situation, car il a eu à gérer le club en qualité de président du conseil d’administration » nous informe une source de la LFP. En effet, selon cette même source, M. Berkati aurait paraphé les contrats de pas moins de cinq joueurs en plus de celui de Fergani avec une griffe portant sa qualité de président du CA en date du 1er juillet 2015 alors que lui-même a été élu à la tête du CA le 17 juillet 2017. C’est dire que Berkati s’est bel et bien mis dans la peau du président du CA bien avant sa désignation. L’assemblée générale prévue pour le 10 juin dernier a été reportée à une date ultérieure. C’est désormais la fuite en avant pour faire perdurer la crise. Mais à la fin des courses, qui assumera les conséquences ? La direction actuelle du CAS semble la mieux indiquée à cet effet. Sinon, comment expliquer son mutisme alors qu’elle a été interpellée par des courriers émanant aussi bien de la Ligue de football professionnel, de la Fédération et de la direction B. C. de la jeunesse et des sports ? S ports MERCREDI 17 JUIN 2015 RÉUNION DU BUREAU FÉDÉRAL ET DU CONSEIL D’ADMINISTRATION USM ALGER Benayada s’engage pour deux ans L e défenseur international Hocine Benayada a signé un contrat de deux ans au profit de l’USM Alger, a annoncé hier le club de Soustara. L’ancien sociétaire de l’ASM Oran, âgé de 23 ans, a été sélectionné pour la première fois chez les Verts à l’occasion du match face aux Seychelles (4-0) disputé samedi à Blida pour le compte de la première journée (Gr J) des qualifications de la coupe d’Afrique des nations 2017. Très convoité cet été par plusieurs clubs de Ligue 1 Mobilis, à l’instar du champion sortant l’ES Sétif, du MC Alger et du MC Oran, Benayada a finalement opté pour l’équipe de Soustara pour un montant pas encore dévoilé. C’est la 4e recrue estivale usmiste après l’arrivée de l’ex-défenseur de l’USM El Harrach, Mazari, et celles des portiers Samuel Atrous (RC Lens) et Ismail Mansouri revenu d’un prêt au MO Béjaïa. L’USM Alger est en stage à Casablanca (Maroc) pour préparer la Ligue des champions d’Afrique. Les Rouge et Noir entameront la compétition continentale par un déplacement le 27 juin à Sétif pour affronter l’ESS tenant du titre. LESOTHO- ALGÉRIE Les Verts en stage à partir du 31 août en Afrique du Sud La sélection nationale effectuera un stage du 31 août au 5 septembre prochain en Afrique du Sud en prévision du match contre le Lesotho comptant pour la seconde journée des qualifications de la coupe d’Afrique des Nations 2017, a indiqué avant-hier la Fédération algérienne de football. L’équipe nationale effectuera un stage en Afrique du Sud à partir du 31 août 2015 avant de se rendre à Maseru où se déroulera le match, le 6 septembre 2015, précise la même source. La FAF et la LFP préparent la nouvelle saison Le Bureau fédéral de la FAF ainsi que le conseil d’administration de la LFP ont tenu récemment leur réunion statutaire régulière au cours de laquelle plusieurs points ont été abordés dont ceux des sélections nationales, des indemnités de formation et des droits TV. I SAÏD MEKKI insi, lors de la réunion du BF, le président de la Ligue de football professionnel a exposé le bilan des compétitions 2014/2015 et présenté le plan d’action 2015/2016. La LFP a pris les dispositions nécessaires pour le démarrage de la nouvelle saison 2015/2016, notamment la publication des calendriers, le lancement de l’opération d’audit des stades et l’enregistrement des licences. La LFP a également formulé des propositions pour l’amendement de certaines dispositions réglementaires relatives à la gestion de la compétition qui ont été adoptées par le Bureau fédéral et qui seront publiées. Concernant la dernière victoire des Verts contre les Seychelles (4-0) pour le compte de la première journée des éliminatoires du groupe « J » de la CAN2017, le Bureau fédéral a félicité l’Equipe nationale du résultat obtenu et encouragé les joueurs et les staffs à persévérer pour garantir la qualification à la CAN 2017. A Questions administratives et financières Quant au prochain match des Verts prévu au mois de septembre prochain au Lesotho contre la sélection locale, le BF indique que l’Equipe nationale effectuera un stage en Afrique du Sud à partir du 31 août 2015 avant de se rendre à Maseru où se déroulera le match, le 6 septembre 2015. Concernant l’Equipe nationale olympique qui poursuit sa préparation en vue des qualifications des Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016, le BF annonce qu’elle affrontera en amical son homologue du Sénégal les 7 et 11 juillet 2015 à Alger et jouera plusieurs matchs amicaux en juin contre des clubs professionnels (USMA, ESS et MCEE) qualifiés à la phase de poules de la Ligue des Champions. Le prochain match officiel des qualifications (aller) aura lieu le 19 juillet 2015 à Alger contre le Sierra Léone. Le directeur technique national a présenté un projet des compétitions pour les jeunes catégo- MC Saïda Mihoubi nouvel entraîneur L’ex-entraîneur du RC Arba, Mohamed Mihoubi, a officiellement signé, dimanche soir, au Mouloudia de Saïda, club évoluant en Ligue 2 professionnelle pour une saison, a-t-on appris de la direction du MCS. Le nouvel entraîneur du MCS a souligné que son travail débutera par l’opération de recrutement et le choix des joueurs proposés par la direction du club. Il a ajouté qu’il a conclu, lors de sa réunion dimanche dernier avec la direction du club, un accord pour préparer une formation compétitive pour la prochaine saison footballistique. La direction du MCS avait contacté, auparavant, les entraîneurs Kamel Mouassa et Djamel Benchadli pour diriger la barre technique, en vain. Plusieurs sujets simportants ont été étudiés lors de ces réunions ries ainsi que la nomenclature des diplômes requis pour l’exercice de la fonction d’entraîneur de football dans les différents championnats. De son côté, le conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP) a tenu récemment au siège de la Ligue à Alger, une réunion ordinaire sous la présidence de M. Mahfoud Kerbadj, président de cette instance sportive où plusieurs points ont été examinés dont celui des indemnités de formation et de solidarité ainsi que la répartition des droits de TV saison 2014/2015. Avant d’entrer dans le vif du sujet, le président de la Ligue de football professionnel, M.Mahfoud Kerbadj a félicité, au nom du conseil d’administration, les équipes qui se sont illustrées sur le plan international et au niveau national durant la saison 2014/2015. Il a commencé par l’Entente de Sétif qui a « atteint le sommet du football africain en remportant en novembre 2014 le titre de la Ligue des champions d’Afrique ». Il a également félicité le MO Béjaia qui a décroché la coupe d’Algérie 2015 et la deuxième place du Championnat national qualificative à La Ligue des champions d’Afrique ainsi que les équipes qui ont accédé de la Ligue 2 à la Ligue 1, en l’occurrence l’USM Blida, RC Relizane et DRB Tadjenanet. Par la suite, le conseil a étudié les possibilités d’octroi des droits de retransmission TV des rencontres du Championnat Mobilis de Ligue 2. Il a ainsi donc été approuvé de lancer prochainement un avis d’appel à manifestation d’intérêt, ouvert uniquement aux chaînes de télévision TV privées. Signalons que les droits de TV du championnat de Ligue 1 ont été cédés à la télévision publique (Entv). Dans le même chapitre, le conseil a examiné la répartition des indemnités de ces droits aux clubs de Ligue 1. Le classement a été établi sur la base d’un certain nombre de critères, en vigueur depuis la saison dernière. C’est ainsi que le club de l’ES Sétif a obtenu la plus importante somme du fait qu’il a engrangé un grand nombre de matchs télévisés du championnat national et de la Confédération africaine de football. D’autre part et au sujet des indemnités de formation de jeunes et de solidarité, le conseil de la ligue a été informé du travail effectué par les services de la Ligue sur la question où un recensement de tous les joueurs a été effectué pour permettre à leur club formateur d’avoir des droits d’indemnités. La liste remonte à la saison 2011/2012. La Ligue est dans l’obligation de faire appliquer aux clubs cette disposition réglementaire internationale. C’est ainsi qu’une cellule sera créée au niveau de la LFP pour suivre de près ce dossier. En outre, le conseil de la ligue a jugé important de rappeler justement les deux articles mentionnés dans le règlement de la FIFA portant statut et du transfert des joueurs. Les indemnités de formation Des indemnités de formation sont redevables à l’ancien club ou aux anciens clubs formateur(s) : (1) lorsqu’un joueur signe son premier contrat en tant que joueur professionnel, et (2) lors de chaque transfert d’un joueur professionnel jusqu’à la saison de son 23e anniversaire. L’obligation de payer une indemnité de formation exige que le transfert ait lieu pendant ou à la fin du contrat. Les dispositions concernant l’indemnité de formation sont détaillées dans l’annexe 4du présent règlement. Si un joueur professionnel est transféré avant l’échéance de son contrat, tout club ayant participé à la formation et à l’éducation du joueur recevra une partie de l’indemnité versée à l’ancien club (contribution de solidarité). Les dispositions concernant la contribution de solidarité sont détaillées dans l’annexe 5 du présent règlement. Enfin, le conseil d’administration a procédé au tirage au sort des calendriers des championnats Mobilis de Ligue 1 et Ligue 2 2015/2016 dont le démarrage est programmé le 14 août prochain. S. M. COMITÉ DE SAUVEGARDE DE LA JSK «Seul le départ de Hannachi...» Hier, ils étaient plusieurs milliers à se rassembler devant l’entrée principale du stade du 1er-Novembre. I KAMEL BOUDJADI ette fois-ci, ils étaient beaucoup plus nombreux, les supporters de la JS Kabylie, à répondre à l’appel du comité de sauvegarde récemment mis sur pied. Le principal objectif de ce dernier, constitué d’anciens joueurs et dirigeants est de réunir les conditions nécessaires pour sauver le club kabyle de la gestion catastrophique de l’actuel boss, Mohand Cherif Hannachi. Pour ce collectif dirigé essentiellement par Iboud, Aït Djoudi, Abdelhamid Sadmi et autres, seul le départ du président actuel pourrait ouvrir les portes à des investisseurs à même de prendre en charge la JSK. Hier donc, ils étaient plusieurs milliers à se rassembler devant l’entrée principale du Stade du 1er-Novembre. La procession s’est C ébranlée à partir du boulevard Lamali longeant la Maison de la culture, scandant des slogans hostiles dont certains sont trop véhéments à l’égard du président du club kabyle qui a frôlé la relégation cette année. Au niveau du siège de la wilaya, les marcheurs ont encore une autre fois observé un sit-in où des banderoles étaient accrochées à la muraille exprimant la volonté des supporters de voir Mohand Cherif Hannachi « s’effacer » de la direction du club. Pour ces milliers de supporters qui ont répondu à l’appel du comité de sauvegarde, c’est lui qui a mené leur équipe à la dérive. Constitué à l’écrasante majorité de jeunes supporters porteurs de l’étendard du club, ces derniers exprimaient sans relâche leur lassitude des mauvaises nouvelles qui leur parviennent chaque semaine de leur club. Un supporter nous dira d’ailleurs que cette année, la goutte a vrai- 13 ment fait déborder le vase. « On pouvait s’attendre à tout sauf à la mort d’un joueur et par-dessus tout un étranger qui était sous Laanaya Negh » s’écrie un supporter les larmes aux yeux. De son côté, le boss kabyle, Mohand Cherif Hannachi a annoncé, avant de se rétracter, l’organisation d’une autre marche à laquelle prendraient part ses partisans. Ce dernier s’est dit soucieux de ne pas vouloir créer la confrontation. En tout état de cause, le bras de fer dure depuis plusieurs mois. Ses conséquences sur les performances des joueurs sont néfastes. Le club a frôlé la relégation et avant cela a subi les sanctions de la Confédération africaine de football. Le mal était visible depuis longtemps. Le club a consommé un nombre invraisemblable d’entraîneurs étrangers comme nationaux. La majeure partie de ces derniers K. B. est sortie par la petite porte. Internationale MERCREDI 17 JUIN 2015 UN TRAIN ENTRE EN COLLISION AVEC UN CAMION 18 morts dans un accident en Tunisie SUR LES LIEUX du drame, les témoins décrivaient des scènes horribles de corps déchiquetés. a Tunisie a connu hier l’un des plus graves drames ferroviaires de son histoire récente, avec la mort d’au moins 18 personnes dans un accident entre un train et un camion, un «carnage» dû à un défaut de signalisation au passage à niveau. «Nous avons reçu les corps de 17 personnes (à l’hôpital d’El Fahes) et un autre mort a été remis à l’hôpital de Zaghouan», a indiqué Riadh Khlifi, le directeur du centre hospitalier d’El Fahes situé à une dizaine de kilomètres du site de l’accident et à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Tunis. Il a aussi indiqué que 98 personnes avaient été blessées. Trois victimes sont «dans un état critique» et ont été transférées vers la capitale tunisienne. Le précédent bilan était de 17 morts et environ 70 blessés. Quant aux causes de l’accident, le ministère des Transports, après avoir évoqué la vitesse des véhicules dans un premier temps, a admis que le passage à niveau n’était pas suffisamment bien signalé, un problème récurrent en Tunisie. «La cause principale de l’accident est la non-existence d’une barrière (...) et d’une protection sur le passage à niveau» près du village de Tabika, a dit le ministre des Transports, Mahmoud Ben Romdhane, à la radio Shems-FM. «En Tunisie, il y a 1 150 passages à niveau. Seuls 250 sont équipés de L L’accident a fait aussi près d’une centaine de blessés panneaux de signalisation et de barrières, et seuls 150 sont équipés de feux et cela est insuffisant», a-t-il reconnu. De son côté, la Société nationale des chemins de fer tunisiens (Sncft) a assuré qu’une signalisation adéquate existait à cet endroit avant l’accident, semblant rendre le chauffeur du camion responsable du drame. Un témoin a cependant expliqué à la radio Shems-FM qu’il «y a eu à cet endroit des accidents avant» en raison de l’absence de barrières. La présidence tunisienne a appelé dans un communiqué à «ouvrir une enquête pour déterminer les causes de cette catastrophe». Sur les lieux du drame, les témoins décrivaient des scènes horribles de corps déchiquetés. «Un bruit très fort m’a réveillé, j’ai d’a- bord cru que c’était un séisme, mais en sortant j’ai vu un camion transportant du gravier renversé et des corps par terre. Deux corps avaient les jambes arrachées», a raconté un habitant des environs qui a été le premier à prendre en charge le conducteur du camion. «Il était vivant mais blessé au niveau de la tête (...) il était en état de choc et ne se rappelait pas de l’accident», a-t-il dit en ajoutant avoir conduit le chauffeur, à sa demande, d’abord à la gendarmerie puis à l’hôpital. «C’est l’horreur, (il y a) des corps déchiquetés, du sang et de la chair partout, c’est un carnage», a raconté un autre témoin à l’antenne de la radio Shems-FM. «La Protection civile a mis une heure à arriver», selon lui. Selon un des témoins, au moment de l’impact «des portes (du train) étaient ouvertes et beaucoup de passagers ont été éjectés». La locomotive et le camion étaient complètement détruits, selon une journaliste de l’AFP sur place. Un wagon s’est renversé et un second a déraillé. Aux abords du train, des traces de sang, des bouts de vêtements et des babouches abandonnées étaient visibles au milieu des éclats de verre. Le ministère de l’Intérieur a indiqué que le train venait de la ville Gaafour, dans le nord-ouest de la Tunisie et se rendait à Tunis. Des accidents ferroviaires ont lieu régulièrement en Tunisie en raison de la vétusté du réseau mais aussi du non-respect du Code de la route, notamment aux passages à niveau, mais aucun bilan aussi lourd n’avait été enregistré dans l’histoire récente du pays. Un train avait déraillé dans un virage dans le nord-ouest du pays en juillet 2014, tuant cinq personnes et blessant une quarantaine. LES RESTES DE 30 MIGRANTS DÉCOUVERTS AU SAHARA Entre les dents de la mer et les griffes du désert IL SERONT, cette année, plus de 100 000 jeunes Africains à tenter la traversée du Sahara, selon les estimations de l’OIM. I SAÏD BOUCETTA orts il y a plusieurs mois dans le désert, 30 migrants nigériens, dont les restes ont été retrouvés lundi dernier, ont vu leur «aventure» stoppée net par les « griffes » du Sahara, bien avant de goûter aux «dents» de la mer ou la matraque des policiers européens. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a fait, hier, l’annonce de cette macabre découverte, au lieudit Dirkou, au nord-est d’Agadez, sur la route vers la Libye, dans un communiqué, constate que «le Sahara peut être aussi meurtrier que la Méditerranée mais beaucoup de ces décès ne sont pas connus. Il n’y a pas d’opération de secours dans le Sahara ». Cette «évidence» cache un drame, M sans doute aussi affreux, sinon plus, que celui qui se joue quotidiennement au large des côtes italiennes. En effet, on peut être sûr que les 30 cadavres découverts, lundi dernier, ne constituent qu’une infime partie des milliers de jeunes Africains qui décèdent, parce que perdus dans les immenses contrées désertiques du plus vaste et plus chaud désert de la planète. Le directeur de l’OIM, le général William Lacy, avait annoncé, avanthier, « la découverte de 18 migrants morts d’épuisement et de soif après avoir perdu leur chemin dans une tempête de sable». Il seront, cette année, plus de 100 000 jeunes Africains à tenter la traversée du Sahara, selon les estimations de l’OIM. Dans le lot, plusieurs centaines vont sans doute y laisser la vie en raison des conditions climatiques exceptionnelles dans le Sahara, généralement très peu habité. En cas de souci, les candidats à l’émigration clandestine n’ont quasiment aucune chance d’être secourus à temps pour nombre d’entre eux. Il reste néanmoins que les autorités nigériennes font preuve de vigilance et annoncent avoir assisté 5 100 migrants, depuis le début de l’année. Ce chiffre «impressionnant» montre l’ampleur du drame qui commence bien avant l’arrivée des migrants sur les côtes libyennes, prêts à croire le premier passeur qui leur promet une traversée de la Méditerranée en quelques jours, mais qui leur fait courir un grand risque pour leur vie. Quelque 1 770 hommes, femmes et enfants sont morts en tentant la traversée de la Méditerranée depuis le début de l’année en cours. De son côté, l’Europe, principale destination des migrants arabes et africains, préconise une surveillance accrue des réseaux de passeurs, dans le but d’assécher la filière et empêcher l’accostage des milliers d’émigrés clandestins dans l’île de Lampedusa. La chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini, donne le ton en militarisant son discours, misant sur une opération militaire sans précédent qui vise, selon ses services, à «rendre la vie impossible» aux trafiquants. Cette option a assez peu de chance d’avoir l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, dont le secrétaire général a affirmé, avant-hier, que l’Europe pouvait recevoir un million de migrants. L’accord du gouvernement libyen installé à Tobrouk doit être requis au préalable. Mais les Européens ne sont généralement pas très à cheval sur la question de l’autorisation onusienne. L’on se dirige donc vers une autre «guerre», avec ses victimes collatérales. S. B. ORGANISATION D’UN RÉFÉRENDUM D’AUTODÉTERMINATION AU SAHARA OCCIDENTAL L’UA «BOUSCULE» L’ONU LES CHEFS D’ETAT et de gouvernement de l’Union africaine ont appelé, le 15 juin dernier, l’Assemblée générale des Nations unies à «fixer une date pour la tenue du référendum d’autodétermination…», pour que le peuple sahraoui puisse en finir avec la colonisation marocaine. I MOHAMED TOUATI ’Union africaine est décidée à faire sauter le verrou du statu quo pour que la dernière colonie d’Afrique soit libérée du joug marocain. Il y va de sa crédibilité. Il s’agit surtout d’honorer le serment des pères fondateurs de l’OUA ( rebaptisée UA) qui se sont jurés de rendre leur dignité à tous les peuples d’Afrique. Les choses donnent l’impression de vouloir s’accélérer. La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA a appelé lundi dernier depuis Johannesburg en Afrique du Sud où s’est tenu, son 25e Sommet, l’Assemblée géné- L rale des Nations unies à « fixer une date pour la tenue du référendum d’autodétermination pour les populations du Sahara occidental et de protéger son intégrité». La Conférence qui a noté « avec une profonde préoccupation la longue impasse dans laquelle se trouve la recherche d’une solution au conflit du Sahara occidental », a souligné « la nécessité urgente d’efforts internationaux renouvelés visant à faciliter le règlement rapide du conflit ». L’UA « bouscule » l’ONU qui traîne les pieds pour résoudre ce conflit alors que le Sahara occidental figure parmi les 16 territoires qui restent à décoloniser. A tel point que le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas autorisé son envoyé spécial à prendre la parole à l’occasion de l’adoption de la résolution 2 218 sur le Sahara occidental. Le mandat de la Minurso, Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, avait été prolongé d’une année sans qu’elle ne soit dotée d’un mécanisme de protection des droits de l’homme alors que les militants sahraouis sont victimes d’une féroce répression de la part des forces d’occupation marocaines. La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA revient à la charge. Elle a renouvelé « son soutien total à l’envoyé spécial de l’Union africaine pour le Sahara occidental, l’ancien président (du Mozambique, Ndlr) 16 Joaquim Chissano » et a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à « assumer ses responsabilités et à régler les questions du respect des droits de l’homme et de l’exploitation illégale des ressources du territoire ». Le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe a salué la décision adoptée par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine. « La décision prise par le sommet est une décision qui revêt une grande importance et s’inscrit dans le cadre de l’aide et de l’accompagnement des dirigeants africains au peuple sahraoui pour recouvrer son indépendance » a déclaré Abdelkader Messahel. Il faut rappeler que le refus du Conseil de sécurité des Nations unies d’autoriser l’envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental de prendre la parole avait sérieusement froissé le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA. Cet état de fait «ne reflète pas l’esprit du Partenariat stratégique entre l’UA et les Nations unies, en particulier entre le Conseil de paix et de sécurité de l’UA et le Conseil de sécurité des Nations unies, qui doit s’appliquer à toutes les questions de paix et de sécurité sur le continent africain, y compris le Sahara occidental», avait souligné le CPS dans un communiqué relatif à sa 503e réunion qui a eu lieu le 30 avril 2015 à Addis-Abeba, en M. T. Ethiopie. Internationale MERCREDI 17 JUIN 2015 L’«ETAT ISLAMIQUE» PERD TALL ABYAD EN SYRIE PROCÈS DE MOHAMED MORSI Perpétuité et peine capitale confirmée Un tribunal égyptien a confirmé hier la peine de mort qu’il avait infligée il y a un mois à l’exprésident islamiste Mohamed Morsi, destitué en 2013 par l’armée, pour s’être évadé de prison lors de la révolte de 2011 et avoir planifié des attaques. Un peu plus tôt, le même tribunal avait condamné M. Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte, à la prison à vie pour « espionnage ». Le 21 mars, dans un premier procès, il avait déjà écopé de 20 années de prison pour incitation à la violence contre des manifestants en 2012. Dans ce procès, 16 co-accusés avaient déjà été condamnés à mort le 16 mai pour avoir livré des documents secrets à l’étranger entre 2005 et 2013. L’ex-président et ses 34 coaccusés ont été reconnus coupables d’avoir fourni « des rapports de sécurité » à l’Iran et d’espionnage en faveur du Hamas et du Hezbollah « en vue de mener des attaques terroristes dans le pays pour y semer le chaos et renverser l’Etat ». Au total, il comparait dans cinq procès. PRÉSIDENTIELLE DES ETATS-UNIS Jebb Bush annonce sa candidature L’ancien gouverneur de Floride Jebb Bush a annoncé lundi soir à Miami sa candidature à l’élection présidentielle de 2016. «Nous allons faire en sorte que Washington capitale statique de ce pays dynamique arrête de créer des problèmes», a déclaré M. Bush lors d’un rassemblement sur le campus Kendall du Miami-Dade College, dans sa région natale de Floride où il a été élu gouverneur à deux reprises. Même avant son annonce de lundi, Jebb Bush, fils et frère des anciens présidents, a travaillé dur pour prouver qu’il était maître de lui-même en termes de politique étrangère. Considéré par beaucoup de personnes comme le favori du parti républicain, les derniers sondages montrent qu’il ne s’en sort pas mieux que les autres candidats républicains face à Hillary Clinton, la favorite indiscutable du parti démocrate. YÉMEN-CONFLIT Mort du chef d’Al Qaîda Le chef d’Al Qaîda dans la péninsule Arabique (Aqpa) Nasser al-Wahishi est mort dans une attaque de drone, ont rapporté hier des médias citant une vidéo diffusée sur la Toile. Al-Wahishi a été « tué dans une attaque de drone américaine qui l’a visé », a indiqué un membre du réseau dans une déclaration filmé, ajoutant que deux autres éléments de ce groupe terroriste ont été éliminés. Le chef militaire d’Al Qaîda, Qasim al-Rimi a été nommé chef du groupe en remplacement de Nasser al-Wahishi, selon la même vidéo. Les Kurdes lui infligent un grand revers a subi son plus sérieux revers en Syrie après la prise hier par les forces kurdes de Tall Abyad, ville frontalière de la Turquie et point de transit vital pour les jihadistes. LE GROUPE ETAT ISLAMIQUE (EI) près cinq jours d’offensive appuyée par les frappes aériennes de la coalition antijihadistes dirigée par les Etats-Unis et des groupes rebelles syriens, les Unités de protection du peuple kurde (YPG) ont pris le contrôle total de la ville à l’aube, après des combats qui avaient fait fuir des milliers d’habitants. Tall Abyad était l’un des deux principaux points de passage informels avec la Turquie à travers lesquels le groupe faisait transiter armes et combattants. Sur cette frontière, il ne lui reste plus que celui de Jarablos, dans la province septentrionale d’Alep (nord), ainsi que des passages secondaires. La ville est désormais « entièrement sous le contrôle des combattants kurdes », selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, précisant qu’ « aucun tir n’a été entendu depuis l’aube ». Un responsable kurde, Ahmed Seyxo, a affirmé, cité par l’AFP que « l’EI s’est retiré sans offrir beaucoup de résistance (...) c’était une victoire facile ». « L’alliance anti-EI (kurde et rebelle) procède au ratissage de Tall Abyad pour permettre aux civils de rentrer », a précisé Cherfane Darwich, porte-parole d’un groupe rebelle allié des Kurdes, Bourkane al-Fourat. « Il y a des mines et des voitures piégées partout, et les corps des combattants de l’EI gisent dans les rues ». « C’est certainement la plus importante perte pour l’EI jusqu’à présent», a affirmé Aymenn Jawad al-Tamimi, A AU LENDEMAIN DU DOUBLE ATTENTAT DANS LA CAPITALE TCHADIENNE N’DJAMENA SOUS LE CHOC HIER, 23 000 réfugiés venant de Syrie sont entrés en Turquie entre le 3 et le 15 juin, a annoncé hier à Genève le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) « Selon des chiffres que nous ont fournis les autorités turques, 23 000 réfugiés venant de Syrie sont entrés en Turquie entre le 3 et le 15 juin », a indiqué le porte-parole du HCR, William Spindler. Après plusieurs jours de combats, les forces kurdes ont pris mardi le contrôle total de la ville de Tall Abyad, jusque-là tenue par les jihadistes, proche de la frontière entre la Syrie et la Turquie. la ville était entièrement quadrillée par les forces de l’ordre. Policiers et soldats étaient déployés en masse, fouillant systématiquement véhicules et occupants. es habitants de N’Djamena étaient sous le choc hier au lendemain du double attentatsuicide attribué aux islamistes de Boko Haram qui a fait 24 morts et une centaine de blessés, une première dans la capitale tchadienne placée sous très haute surveillance. « C’est terrible. Il y a des tas de morts et de blessés en désordre. Je n’aurais jamais pensé qu’une chose pareille arriverait à N’Djamena », résume Ali Gamane, un ingénieur du ministère de l’Agriculture. Le risque d’attentat au Tchad avait pourtant été mis en avant à plusieurs reprises et les mesures de sécurité considérablement renforcées dans la capitale depuis que l’armée tchadienne était entrée en guerre contre le groupe islamiste nigérian Boko Haram début février. Hier, des check-points barraient l’accès à la zone du commissariat central et à la voie passant devant le palais présidentiel. Le gouvernement a également annoncé dès lundi soir l’interdiction « formelle » de la circulation des « véhicules à vitres fumées ». A l’hôpital de l’Amitié, où ont été évacués plusieurs dizaines de blessés des attaques simultanées contre le commissariat central et l’école de police de N’Djamena, « c’est le drame ». « Beaucoup de blessés risquent L de perdre la vie si la population ne vient pas nous donner du sang. On n’a plus de sang », s’inquiète une infirmière, Ache Zenaba. Le bilan des attaques a été porté à 24 morts après qu’un blessé a succombé à ses blessures lundi soir, d’après une source hospitalière. Selon les autorités, quatre « terroristes » ont également été tués. Le gouvernement tchadien a appelé la population à « garder tout son calme ». « Ces attaques, qui visent à créer une psychose au sein de la population, ne sauraient émousser la détermination et l’engagement du Tchad à combattre le terrorisme », a-t-il ajouté. Les Tchadiens ont été confrontés à la violence durant des décennies, entre guerre civile (19791982), rébellions multiples et tentatives de coups d’Etat (la dernière date de 2008). Mais c’est la première fois que N’Djamena est frappée par un tel attentat. « C’est vraiment cruel, c’est quelque chose qu’on à jamais connu. C’est un deuil pour mon pays », commente ainsi Haroun Yaya, chauffeur de taxi. « Je vis avec la peur, je n’ai pas pu regarder ces images horribles. (...) On voyait ces choses ailleurs et on croyait que ça n’allait pas arriver chez nous. Il faut maintenant interdire le port de casque et turban », susceptibles de dissimuler les visages, propose de son côté un fonctionnaire, André Toal. « Je suis indigné par ces attentats terroristes », a déclaré Djida Oumar, président d’une coalition de la société civile. « Mais nous ne cédons pas à la panique, nous soutenons les actions du gouvernement. Nous allons sensibiliser davantage la population (...) C’est un phénomène qui se passe partout dans le monde ». Brice Mbaimon, président d’un parti d’opposition, le Mouvement populaire pour le travail et la réconciliation, a pour sa part demandé au gouvernement « de mettre en place très rapidement un plan de vigilance nationale avec les moyens qu’il faut, en impliquant la population qui doit surveiller le déplacement des personnes suspectes ». Les autorités ont rapidement accusé les islamistes nigérians de Boko Haram d’être les auteurs de ce double attentat. Lundi soir, le président français François Hollande a lui-aussi désigné Boko Haram. « Il n’y a pas de doute que Boko Haram est responsable et devra rendre compte de cette nouvelle horreur humaine », a déclaré M. Hollande, dénonçant un attentat « barbare », depuis Alger où il se trouvait en visite officielle. ALLER-RETOUR DE OMAR EL BECHIR L’Afrique du Sud va devoir s’expliquer GUERRE EN SYRIE 23 000 réfugiés arrivés en Turquie que les Kurdes ont repris à l’EI en janvier. En outre, la défaite de Tall Abyad porte selon lui « un coup au mythe de la victoire divine constante » que l’EI tente de promouvoir depuis son apparition en Syrie en 2013. Les forces kurdes « contrôlent désormais 400 km de frontière avec la Turquie allant de Kobané dans la province d’Alep jusqu’à la frontière irakienne » à l’est, selon Rami Abdel Rahmane. La victoire à Tall Abyad a suscité les craintes de la Turquie, qui considère les YPG comme la branche syrienne des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé groupe « terroriste » par En dépit de forces impressionnantes, l’EI a dû se retirer de la ville Ankara. de Tall Abyad, reprise par les milices kurdes de l’YPG La Turquie redoute notamment qu’à l’instar des du centre de recherche Middle East du groupe depuis sa proclamation du Kurdes d’Irak, les Kurdes de Syrie ne Forum. Tall Abyad servait califat en juin 2014 », affirme Rami constituent un territoire autonome d’ « importante route de transit pour Abdel Rahmane. le long de la frontière turque, en uniles combattants, les armes et les « Désormais, les jihadistes dans la fiant les trois cantons existants de marchandises de la Turquie vers le province de Raqqa et Deir Ezzor (est) Kobané, Jaziré et Afrine. Appelée territoire contrôlé par l’EI ». La ville doivent parcourir des centaines de Rojava par la population kurde, cette était notamment cruciale pour l’apkilomètres pour parvenir à la fronentité n’est pas reconnue par Damas. provisionnement de son fief de tière turque ». D’après l’analyste Lundi soir, le gouvernement turc a Raqqa, 86 km plus au sud. Raqqa est Charlie Winter, spécialiste de la Syrie renouvelé ses accusations contre les tombée en janvier 2014 aux mains de et des mouvements jihadistes à la Kurdes syriens de pratiquer le « netl’EI, qui contrôle selon l’OSDH (basé Quilliam Foundation, cette victoire toyage ethnique » contre les non kuren Grande Bretagne) 50% du pays, kurde est « plus importante à long des - ce qu’ont démenti les Kurdes ainsi que de vastes régions en Irak terme que celle de Kobané », ville et « de réunir plusieurs cantons ensemble ». voisin. « C’est la plus grande défaite frontalière à l’ouest de Tall Abyad e gouvernement sud-africain va devoir s’expliquer sur l’aller-retour du président soudanais Omar El Bechir à Johannesburg pour le sommet de l’Union africaine, alors que la Cour pénale internationale demandait son arrestation et que la justice sud-africaine lui avait interdit de quitter le territoire. « Nous allons attendre (...) que l’Etat explique pourquoi il n’a pas fait respecter l’ordre de la justice » interdisant M. El Bechir de partir après le sommet, a déclaré le Centre des litiges d’Afrique australe (SALC). « Nous envisageons sérieusement de poursuivre l’Etat pour entrave à la justice », a ajouté cette ONG de L défense des droits de l’homme. Muet pendant 48 heures, le gouvernement de Pretoria n’a rompu le silence que lundi dans la soirée, à l’heure où M. El Bechir était déjà rentré à Khartoum. Il a assuré qu’il se plierait à l’ordre de la justice sud-africaine exigeant un rapport sous huitaine expliquant comment le dirigeant soudanais a pu quitter le pays sans encombre, qui plus est, depuis une base militaire. « Comme indiqué au tribunal, le gouvernement enquêtera sur les circonstances dans lesquelles le président El Bechir a quitté le pays. Nous nous conformerons à l’ordre de la justice de soumettre un rapport détaillant ces circonstances », a-t-il 17 affirmé dans un bref communiqué. Dès lundi, les dirigeants de l’ANC, le parti au pouvoir, se sont répandus dans les médias pour se défausser et dire que formellement M. El Bechir n’était pas l’hôte de l’Afrique du Sud mais de l’Union africaine, non membre de la CPI et libre d’inviter qui elle veut. « On est peut-être géographiquement en Afrique du Sud, mais ici c’est l’Union africaine », a ainsi déclaré Mme Nkosazana DlaminiZuma, à la fois présidente de la Commission de l’UA et membre de la direction de l’ANC. Ce légalisme de façade ne devrait cependant tromper personne. De l’avis de plusieurs analystes, l’Afrique du Sud a délibérément choisi de rallier la fronde des dirigeants africains contre la CPI. « La décision du gouvernement sudafricain d’ignorer l’ordre du tribunal de ne pas laisser repartir le président Omar El Bechir est une entrave délibérée et préméditée à la justice », a estimé le constitutionnaliste sudafricain Pierre de Vos. Et le quotidien New Age proche de l’ANC d’expliquer pourquoi: « Beaucoup de pays africains trouvent que la CPI est biaisée envers le continent (...) La Grande-Bretagne et les Etats-Unis n’ont jamais eu à affronter la moindre sanction officielle pour leurs atrocités en Irak et il y a beaucoup d’autres pays qui échappent à toute sanction malgré des crimes haineux». Culture FESTIVAL DES MARIONNETTES DE AÏN TÉMOUCHENT Il doit progresser graduellement Le Festival culturel national du théâtre de marionnettes (Fcntm) de Aïn Témouchent doit «progresser graduellement» pour prétendre à une place sur la scène internationale, a estimé lundi dernier un spécialiste de l’art de la poupée. «Cette manifestation, que j’ai suivie depuis son début, ne doit pas se cantonner dans l’animation, mais chercher, plutôt, à évoluer par étape», a déclaré à l’APS Boualem Bengueddach, manipulateur marionnettiste et constructeur d’objets de théâtre, exerçant en France. Tout en soulignant qu’il ne sert à rien de «brûler les étapes», il conseille aux responsables du commissariat du Fcntm de «changer progressivement et de prendre le temps de le faire en se traçant des objectifs précis dans le temps pour ne pas rester figé sur place». «Il faut aussi marquer le festival par des évolutions sur les plans artistique, financier et structurel», a-t-il soutenu ajoutant qu’il faut préparer le terrain pour répondre aux attentes techniques des compagnies de marionnettes surtout celles de pays étrangers. «La matière existe et il faut prendre le soin de la travailler», a-t-il insisté. Evaluant le festival de Aïn Témouchent, il a relevé une «faiblesse» des textes des spectacles en course pour les Sept Prix et «l’absence de représentations susceptibles de faire évoluer la pensée des enfants». «La très grande majorité des pièces ne fait que dans l’animation, les musiques et chansons, au lieu de traiter de sujets concrets pouvant faire développer l’aspect de créativité chez l’enfant, futur adulte», a-t-il souligné. «Les spectacles en compétition que j’ai vus jusqu’à la veille de la clôture de la manifestation, font beaucoup plus dans l’animation et la musicalité, que dans la recherche, mis à part quelques-uns où j’ai ressenti des tentatives d’évolution», a-t-il estimé. Dans ce cadre, M. Bengueddach propose la mise en place d’échanges avec les compagnies françaises avec lesquelles il est en relation de travail, à l’instar du Festival mondial des marionnettes de Charleville Mézières. Il a cité, également, l’Institut international de la marionnette de la même ville où a été créée une cellule expérimentale de la marionnette. Avec une expérience de 30 ans dans le domaine, ce spécialiste algérien avait côtoyé Jean-Pierre Lescot, grand spécialiste du théâtre de l’ombre et Roman Paska, qui a été directeur de l’Institut international de la marionnette sus-cité. MERCREDI 17 JUIN 2015 LES SOIRÉES WELLSOUND BY MOBLIS REVIENNENT CE RAMADHAN «Des artistes pour tous les goûts» DEUX MENUS encore cette année au Hilton, un destiné aux jeunes au chapiteau et le resto/Kheima du Tassili destiné aux familles. I O. HIND our la 3e année consécutive et après un succès assez remarquée en 2013 et en 2014 , le festival WellSound revient ce mois de Ramadan 2015 envahir de nouveau le chapiteau de l’hôtel Hilton. Organisé par Wellcom Adevertissing, ce rendez-vous incontournable des teenegers revient cette année avec une brochette d’artistes dont la plupart sont déjà venus et d’autres qui frôleront la scène du chapiteau pour la première fois. A côté de cela, la khaima de la salle Tassili sera également au rendez-vous. Pour parler conjointement de ce programme sponsorisé par l’opérateur de téléphonie mobile Mobilis, et Air Algérie, Imad Hendouda, responsable du WellSound, mais aussi M. Daâs Mohamed Salah directeur de Mobilis et Mohamed Amine Ouldali général manager au Hilton ont animé un point de presse pour défendre cette manifestation qui se veut allier culture et tourisme pour la promotion de l’image de l’Algérie à l’étranger et son image de ville festive durant le mois sacré du Ramadhan comme l’a suggéré M. Ouldali. « On voulait rester dans la même politique que l’année dernière, sur la même lancée. Mais le dernier jour il y aura une surprise» a fait savoir Imad Henouda. Pour le responsable de Mobilis, les soirées de la salle Tassili seront retransmises en duplex à la télévision algérienne dans l’émission Qaâdat Lehbab ce qui valorisera a-t-il estimé les têtes d’affiches, ajoutant que le partenariat avec le Hilton ne se limitera pas à ça mais en organisant aussi des actions caritatives, notamment des fêtes de circoncision aux enfants des nécessiteux. Avec d’un côté, une scène pour les jeunes au chapiteau et de l’autre, une programmation destinée aux familles fera remarquer le général manager du Hilton. Ce dernier fera savoir que les soirées du Tassili « respecteront nos P Le très attendu groupe, Gnawa Diffusion us et coutumes ». Une stratégie marketing dont il se dit fier d’ouvrir en outre les premières parties de concert aux jeunes qui seront mis sous les feux des projecteurs et face au public pour la première fois, à l’instar du gagnant de Alhane Oua chabab qui fera la première partie de Allaoua... « On produit des artistes durant toute l’année ça on ne le sait pas.. » a fait savoir Imad. Et de souligner être fan déjà de pas mal de jeunes artistes algériens précisant que les premières parties, que ce soit dans le domaine de la musique, de l’humour ou de la danse, animeront chaque soir le plateau en ouverture. Aussi, l’entrée, a-t-on fait remarquer, oscillera entre 800 DA et 2 000 DA. S’agissant de la salle Tassili des prix « package » ou formules spécifiques seront étudiés au cas par cas. Certains artistes animeront par la suite des ventes dédicaces, note-t-on. « J’honore le public. On veut qu’il soit satisfait. On s’adresse à tout le monde. Principalement aux familles avec des tarifs raisonnables. On veut qu’ils viennent et qu’ils s’amusent. On aura Chaou, les groupes Freeklane, Kader Japonais, El Dey… On viendra de l’Est, de l’Ouest, du Centre... On veut que le public se sente dans un environnement convivial comme dans un mariage... Le but, ce n’est pas la rentabilité. C’est de perpétuer cette tradition et la maintenir. Vous savez, il y a 300 Hilton dans le monde. Tous les Hilton du Moyen-Orient partagent leurs événements sur notre site. On est vus même au Hilton Hawaï. On aimerait être bien classés, pour booster notre tourisme. On veut donner une bonne image de nous à l’étranger... Parmi les artistes que le public pourra venir apprécier au niveau du chapiteau du Hilton, on peut noter Dalia Chih, Freeklane, Matt Houston, Djaâfar et Lounis Aït Menguellet, les rappeurs Soprano, Mister You et l’Algérino, Magyc Système, mais aussi Alloua, Gnawa diffusion deux soirées consécutives, l’ONB et bien d’autres. Côté humeur on retiendra enfin le nom de Abdelkader Secteur devenu habitué des soirées ramadhanesques. On n’a pas peur de la concurrence », enfin on fait sous-entendre à la fin les organisateurs. En effet, il y aura ce mois de Ramadhan encore un choix pour tous… A chacun sa O. H. sauce ! SALLE AHMED BEY DE CONSTANTINE La pop star Ahmed Chawki allume l’ambiance a pop star marocaine Ahmed Chawki a allumé l’ambiance, lundi soir à la salle de spectacles Ahmed-Bey de Constantine, le public ne tenant plus en place tant l’envie de danser était irrésistible. Le chanteur qui se produisait pour la première fois en Algérie, en clôture de la semaine culturelle marocaine sur le Vieux Rocher, a entamé sa prestation avec Time of our lives, l’hymne fédérateur de la Coupe du monde 2014, administrant, sur un rythme endiablé, une sacrée dose d’énergie, au grand bonheur d’un auditoire constitué majoritairement de jeunes. La magie ayant opéré dès les premières mesures, Ahmed Chawki lance Habibi, I love you, la chanson qui l’a propulsé sur la scène artistique internationale, faisant monter d’un cran la température de la salle pour enchaîner ensuite avec s my life de Bon Jovi, repris en chœur par le public, totalement conquis. Noyé dans un véritable tonnerre d’applaudissements, le chanteur récidive avec Come alive puis avec Magic in the air, pour reprendre ensuite C’est la vie du King Khaled, communiquant son enthousiasme à l’assistance et créant des moments forts de communion musicale. L’artiste change ensuite de registre et interprète Ana bahwak, un de ses derniers tubes, qui administre une dose de romantisme au public. Longuement ovationné, le chanteur et sa bande maintiennent le cap avec Rouh habibi rouh du chanteur Fadel Chaker et encore Tabib el Hawa du Libanais Rabie El Khouli. D’un geste élégant et plein de considération, Ahmed Chawki L reprend Jamais nensa du regretté cheb Hasni, qu’il présente comme son chanteur préféré devant un auditoire qui, après avoir bu les paroles de la chanson, se lève comme un seul homme pour saluer longuement l’artiste et sa troupe, au milieu de youyous fusant de partout. En coulisses, Ahmed Chawki, exprimant à l’APS sa profonde joie de se retrouver en Algérie, a souligné que ses chansons sont une mixture de genres et des styles musicaux, orientaux et occidentaux, adaptés pour être écoutés par un large public. Dans une brève allocution, le représentant du ministère de la Culture marocain, El Hacene Nefali, également chef de la délégation marocaine présente à Constantine, a remercié le public de la salle Ahmed-Bey pour tant de chaleur et d’hospitalité. Organisée par l’Office national de la culture et de l’information (Onci), dans le cadre de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe la semaine culturelle marocaine dans l’antique Cirta a aussi proposé au public une exposition baptisée Les Portes des Casbahs du Sud, illustrant les architectures des zones atlasique et subatlasique caractérisant les demeures fortifiées de tours massives, les villa- 20 ges ceints de murs (Ksours) et les greniers-citadelles (Igoudar). La belle musique savante marocaine a été également à l’honneur durant cette semaine culturelle avec la troupe d’Amine Debbi de musique andalouse, et ses chanteurs à la voix cristalline. Les poètes Nabil Menasser et Mohamed Bechar ont également dévoilé un pan de la culture du Maroc avec des lectures poétiques de leurs recueils. LE TEMPS DE LIRE MERCREDI 17 JUIN 2015 J’AI VÉCU LE PIRE ET LE MEILLEUR DE MOHAMED SAÏD MAZOUZI Libérons la parole, libérons les archives DE L’HISTOIRE – de la nôtre – comment en parler ? Comment s’en souvenir ? Que d’apories d’importants faits de notre vaste et profond passé se cachent à la réflexion trop simpliste, ignorante ou submergée d’un trop d’orgueil, derrière des problèmes de vérité, complexes et divers ! I KADDOUR M’HAMSADJI ourrait-on alors croire qu’il ne faudrait que mémoire gardée, pleine et entière, pour écrire les souvenirs de sa propre vie, si bellement nationaliste, si riche en militantisme, si honorable et généreuse en sacrifices de toute sorte, si intéressante soit-elle ? P Le champ de l’Histoire laissé en friche Non, une telle interrogation ne doit pas offusquer notre vénérable Mohamed Saïd Mazouzi, qui a eu 91ans, le 11 juin dernier (joyeux anniversaire Sî Mohamed !), auteur d’une vie magnifique, décrite humblement dans un fort volume, sous le titre J’ai vécu le pire et le meilleur (Mémoires) (*). C’est de lui dont il s’agit : le moudjahid qui, jeune nationaliste, sous le régime colonial français, a été condamné à perpétuité et qui, grâce à l’indépendance, a été libéré, après 17 ans d’emprisonnement, notamment à ElHarrach, soit depuis 1945. Dans l’Algérie indépendante, il a été un homme politique actif et créatif dans les postes de hautes fonctions officielles auxquels il a été appelé : wali de Tizi Ouzou, en 1966, membre du Bureau Politique du FLN, ministre du Travail et des Affaires sociales, des Moudjâhidîne. Dans l’intitulé de son ouvrage « J’ai vécu le pire et le meilleur », apparaît, croyons-nous, clairement son choix de l’ordre des vocables « pire » et « meilleur ». Le premier se rapporte au passé de sa vie (avant 1962, et par allusion aux dix-sept années de prison ; le second, à quelque nuance près, à sa nouvelle vie depuis l’avènement heureux de l’indépendance. Et donc, l’auteur Mohamed Saïd Mazouzi se propose de raconter des faits réels, vécus, non de les analyser. Il ne faut pas perdre de vue cette idée, car il n’est pas historien professionnel. « Le pire et le meilleur » de ce qu’il a vécu sont présentés, suivant sa seule mémoire visuelle, auditive, sensitive,… intellectuelle. « Je me rappelle, à ce sujet… », nous laisse-t-il souvent entendre, et même, il l’écrit, à la page 372, évoquant « le Bureau politique, début 82, je crois. » Si tout son récit est un appel à faire apprendre à la jeunesse algérienne l’Histoire contemporaine de son pays, il fait aussi un énorme clin d’œil à l’historien algérien, s’il en est, de puiser dans les « Mémoires » et d’exercer ses compétences. Autrement dit, il est grand temps de libérer la parole, de libérer les archives afin de circonscrire les soupçons et les irréflexions qui sèment le trouble dans l’imaginaire de nos enfants peu éduqués et peu instruits dans ce domaine qui est parfois, hélas, abandonné à des auteurs étrangers dont certains, imitant la nature sauvage qui a horreur du vide, labourent le champ de l’Histoire de l’Algérie laissé en friche ! «Oui, mais c’est la vérité.» J’y discerne, en effet, indépendamment de la préface juste et chaleureusement amicale du discret Lahcène Moussaoui — ancien ambassadeur d’Algérie, féru de culture et poète total (Dialogue d’un fou avec lui-même, éd. Casbah, Alger, 2008) —, une émouvante sincérité et un clair appel de l’auteur lorsqu’il déclare : « La dernière mission de ma génération est de dire aux jeunes d’aujourd’hui ce que nous avons vécu, simplement. » Lahcène Moussaoui parle d’un « travail de deux années » que lui a proposé son ami « Si Moh Saa ». Il l’a donc accompagné dans « cet exercice long […] lent et complexe allant du recueil des propos de Si Mohamed Saïd Mazouzi à la mise en forme finale avec, toutes les étapes intermédiaires : passage de l’oral à l’écrit, classement des souvenirs que la mémoire ne restitue pas dans un strict ordre chronologique ni nécessairement dans leur contexte». Ensuite, c’est la rédaction : « Les phases successives d’élaboration du texte avec plusieurs moutures pour permettre à mon honorable interlocuteur d’ajouter, de soustraire, de rectifier, nuancer ou préciser, à sa convenance, tel point ou tel autre. » Quelle solide et brillante collaboration ! Quelle confiance militante pour une œuvre utile à la jeunesse actuelle, à la génération suivante ! Une collaboration toute en confiance mutuelle, sans contrepartie — chose rare ! Et finalement, un don fait à la jeunesse que l’on ne finit jamais d’éduquer et instruire. Nos historiens, privés d’archives officielles, trouveront en cette publication une source d’informations jurées, précises, datées, sans fioritures, sans une ombre d’orgueil ni une ambition de reconnais- 21 sance. Les faits parlent d’eux-mêmes : « Si Moh Saa » se raconte à la manière positive du funambule, marchant sur la corde sans filet dans le vide, et son public pas toujours assez sympathique pour l’applaudir. Pourquoi ce livre ? Pourquoi 431 pages ? Un pavé ! Mais qui ne sait que les grands travaux nécessitent de solides matériaux pour une structure devant abriter une contribution de la vie humaine à une époque importante de l’histoire nationale ? Ainsi, « Long récit pour un long parcours », souligne encore Lahcène Moussaoui dans sa préface, tout en tenant à préciser : « J’ai été formidablement aidé par Si Moh Saa lui-même, par ses qualités propres : une mémoire prodigieuse et une lucidité exceptionnelle, une patience hors du commun et un don remarquable de conteur. » Nous sommes donc devant un récit sans tache, d’une probité extrême, qu’une plume ferme, communicative à merveille, n’a fait que transcrire ce qu’une mémoire libre et scrupuleuse lui a confié de tout ce qu’elle a enregistré durant la vie d’un nationaliste exceptionnel, parmi tant d’autres. Au reste, Mohamed Saïd Mazouzi a ce souhait formulé ailleurs : « Il faut que les pouvoirs publics ne perdent pas de vue la priorité d’apprendre aux jeunes le fait qu’ils appartiennent à un peuple grand et valeureux qui a une grande histoire. […] Avant d’entrer en prison, je ne savais pas que l’Algérie était un pays aussi vaste, aussi grand. Mais une fois détenu, j’ai rencontré des gens de Timimoune, de Ghardaïa, d’Annaba, etc. J’ai alors imaginé ces régions et j’ai pu sentir combien l’Algérie est grande. Ceci m’a donné la force et la volonté de résister et de tenir bon, moi qui savais depuis toujours que la liberté s’arrache et ne s’octroie pas.» «Je suis un homme béni.» Essayant de justifier avec une intense humilité « ces Mémoires », Mohamed Saïd Mazouzi confie : « J’ai été l’objet, tout au long de ces dernières décennies, depuis 1963, de sollicitations multiples et récurrentes, souvent pressantes pour écrire mes mémoires. […] Dans le Mouvement national et la Révolution Algérienne, je suis “epsilon”. Qu’ai-je fait, au fond, de plus ou de mieux que ces dizaines ou centaines de milliers qui ont tout donné ? Que suis-je par rapport à la réalité ou dans le mouvement incessant de résistance à l’ennemi de plusieurs générations d’Algériens et d’Algériennes ? […] Je ne suis pas un héros. […] J’ai été militant, arrêté, et j’ai passé dix-sept ans en prison. J’ai ensuite exercé une série de responsabilités dans l’Algérie indépendante où tout était à construire. […] Je n’ai pas fait l’Histoire, je suis, au plus, un témoin de l’Histoire. […] C’est l’Algérie qui m’a façonné, qui a fait de moi ce que je suis. […] À scruter rétrospectivement mes 90 années d’existence, je crois que le sort m’a béni, que je suis un homme béni. » Ainsi, en homme doux, mais mû par une passion sereine et une conscience constamment en éveil, il nous invite, il nous incite à le suivre dans son long parcours de nationaliste qui tente de remettre à l’endroit ce qui devait l’être. « Cela dit, avouet-il, j’étais taraudé par deux préoccupations : d’une part l’histoire surfaite, magnifiée et confisquée par certains à leur seul intérêt ; d’autre part, le sort injuste fait à ces dizaines de milliers d’autres qui ont fait l’histoire, jetés dans l’oubli, certains partis en martyrs et d’autres réduits au silence, leur devoir accompli. Et, souvent, je me suis demandé comment rendre hommage, comment rendre justice à ces oubliés de l’histoire. » L’ouvrage cite de nombreuses personnalités politiques et culturelles et porte sur les thèmes suivants : — Le récit d’une enfance. — L’école des prisons. — De la prison à la liberté. — À l’épreuve de nos réalités : Ministre des Moudjahidine, la période Chadli, 1988 et la suite. En annexe : des documents divers et un encart de photos illustrant le parcours de l’auteur. En terminant son ouvrage, Mohamed Saïd Mazouzi a cette ferme conviction : « J’ai foi en l’homme et je crois en l’Algérien. Comme leurs aînés ont pu forcer le destin, les nouvelles générations sauront forger le leur en celui de leur pays. » En somme, le combat pour une Algérie libre et indépendante continue. À chacun son tour, comme chantait notre ami le regretté Abderrahmane Aziz au lendemain de l’indépendance : Â Mohammed mabroûk ‘alayk ! Aldjazâir radj‘at lik. Elli ‘alaya rânî ‘amaltou wal bâqî yardja‘ lîk. Ô Mohammed félicitations ! L’Algérie est de nouveau à toi. Ce qui me revenait, je l’ai fait, le restant te revient. » K. M’H. (*) J’ai vécu le pire et le meilleur de Mohamed Saïd Mazouzi, Casbah-Éditions, Alger, 2015, 431 pages. sur internet http://www.lexpressiondz.com GAID SALAH RASSURE LES ALGÉRIENS À LA VEILLE DU RAMADHAN DERNIÈRE HEURE 10 BLESSÉS DANS UN ACCIDENT DE BUS À SKIKDA «L’ANP VEILLE SUR VOUS» LES PROPOS du chef d’état-major sont à même de rassurer les Algériens et de dissuader toute tentative de déstabilisation sécuritaire. BRAHIM TAKHEROUBT ans un environnement régional très incertain au plan sécuritaire, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah vice-ministre de la Défense nationale, sort de sa réserve et rassure les Algériens. « Et que notre peuple soit confiant et certain que ses fils à l’ANP sont toujours sur le terrain honorant leur serment, méritant notre entière gratitude et estime, en reconnaissance à ces hommes dont la grande fierté dans l’accomplissement du devoir national est incontestable », a-t-il déclaré dans son allocution à l’occasion de la cérémonie de sortie des promotions à l’Académie militaire de Cherchell. « Ce devoir qu’ils remplissent sur chaque parcelle de notre patrie et à travers nos diverses et longues frontières, en tout honneur, fidélité et abnégation pour dissuader les ennemis de l’Algérie, et leurs acolytes terroristes. », a ajouté Ahmed Gaïd Salah vice-ministre de la Défense nationale, chef d’étatmajor de l’ANP. Cette allocution directive a été prononcée en présence du Commandement, des cadres et des élèves de l’Académie, dans laquelle il avait réitéré les missions constitutionnelles de l’ANP. Une mission qui est dévolue par la Constitution à l’institution militaire a été d’ailleurs rappelée par le chef d’état-major dans la même allocution… «l’ANP demeure fortement convaincue de la sensibilité et de la vitalité de ses missions constitutionnelles et œuvre, en tout dévouement et compétence et quelles que soient les circonstances, à relever tous les défis et remporter tous les enjeux (…) », a-t-il insisté. Il souligne également que l’armée œuvre à former des soldats « dont les âmes et les consciences sont imprégnées de préceptes de pensée D Dix personnes ont été blessées à la suite d’une collision entre un bus et un véhicule de tourisme, hier, après-midi dans la wilaya de Skikda, a-t-on appris auprès de la Protection civile. L’accident s’est produit sur la Route nationale (RN) n°3 (Skikda-Constantine) au lieudit El-Haouas, dans la daïra d’El Hadaiek, au sud de la ville de Skikda, a précisé la même source. Les victimes de cet accident, âgées entre 20 et 38 ans, ont été évacuées vers l’hôpital Abderrezak-Bouhara de Skikda où elles sont prises en charge par les équipes médicales, a-ton ajouté. L’AÉROPORT MEDEGHRI DE LAGHOUAT REPREND DU SERVICE La cérémonie de sortie des promotions à l’Académie militaire de Cherchell positive, sage et rationnelle qui les guide dans l’assimilation du sens réel de la responsabilité dont ils sont chargés, et qui leur assure, ainsi, un accomplissement parfait de leur devoir national en toutes circonstances ». Ces propos qui interviennent à la veille du début du mois sacré sont à même de rassurer les Algériens soucieux de leur sécurité et de dissuader toute tentative de déstabilisation sécuritaire. La dernière opération spectaculaire de l’ANP remonte à mai dernier quand la capitale a été sauvée d’un véritable carnage . En effet, le 20 mai dernier, L’opération combinée de l’ANP et de la Gendarmerie nationale, dans la nuit de mardi à mercredi dernier, dans la localité de Ferkioua, relevant de la wilaya de Bouira a permis l’élimination de 25 terroristes et la récupération de 13 pistolets-mitrailleurs de type kalachnikov, deux fusilsmitrailleurs de type FMPK, un lance-roquettes de type RPG7, neuf fusils semi-automatiques de type Simonov, un fusil à lunette, un fusil à pompe, un fusil lance-grenades, un fusil de chasse à canon scié, un pistolet automatique, une importante quantité de munitions, des grenades, des postes radio et d’autres objets. L’élimination de ce nombre de terroristes en un temps assez court, dénote la détermination et la persévérance de l’ANP d’éradiquer, de manière définitive, ce phénomène aux dimensions internationales. La cérémonie d’hier à Cherchell s’est poursuivie par la passation de l’étendard de l’Académie entre la promotion sortante et celle entrante, avant que le major de promotion soumette à Monsieur le général de corps d’armée la demande de baptiser la promotion au nom du Moudjahid, ancien président du H.C.E, le défunt Ali Kafi. Le général de corps d’armée, a procédé, la veille de la cérémonie, à l’inauguration de certaines structures pédagogiques, à l’instar de laboratoires de physique et de chimie, ainsi que des structures de loisirs pour les élèves, et d’hébergement B. T. pour les cadres. APRÈS L’ANNONCE DE LA MORT SUPPOSÉE DE BELMOKHTAR La Tunisie redoute un vent du Sud a culminé au point que, lors de l’escarmouche de Sidi Bouzid, les citoyens ont eux-mêmes donné la chasse aux terroristes… LA HANTISE DE LA POPULATION CHAABANE BENSACI lors que la situation en Libye est de plus en plus tendue, notamment dans la zone de Derna où ont lieu des affrontements entre les hommes d’Al Qaîda et ceux de l’Etat islamique ( Daesh ) qui tente de progresser rapidement en direction de Benghazi, les éléments de la katiba Oqba Ibn Nafaâ font eux aussi dans la surenchère. En quarante-huit heures seulement, ils ont fomenté plusieurs attentats contre les agents de la Garde nationale tunisienne, provoquant un mort et plusieurs blessés du côté de Jendouba et, pas plus tard que lundi dernier, dans la soirée, trois nouvelles victimes à Sidi Ali Ben Aoun et à Bir El Hfey. En fait, ils ont même essayé de frapper à Sidi Bouzid où un de leurs desperados a été abattu et un autre grièvement blessé et interné dans l’hôpital de cette ville. Toute la Tunisie est en plein branle-bas de combat, en cette veille de Ramadhan, et la crainte d’une recrudescence dramatique des attentats semble avoir gagné toutes les institutions concernées ainsi que le moteur de l’économie, à savoir les infrastructures touristiques. A La hantise de la population a culminé au point que lors de l’escarmouche de Sidi Bouzid les citoyens ont eux-mêmes donné la chasse aux terroristes, ce qui a engendré des blessures plus ou moins sérieuses à quatorze d’entre eux et poussé certains à réclamer le prisonnier pour un lynchage en bonne et due forme. Coincée entre une double menace au sud-est et au nord-ouest du pays, la Tunisie peine à s’organiser pour lutter contre un danger de plus en plus manifeste, Daesh ayant apparemment décidé de passer à l’offensive pour tenter de s’y implanter de manière plus conquérante. Et ce n’est pas la volonté manifeste de la population de se mobiliser contre les assaillants jihadistes qui suffira à contrecarrer cette tactique, de nature à perturber le théâtre des opérations et amoindrir de façon considérable le travail des services de sécurité. A cet égard, une prise de conscience existe quant à la nécessité d’une bonne coordination des diverses composantes des forces de sécurité et un travail est en cours pour déterminer la procédure adéquate de la riposte ainsi que la canalisation de tous les concours au combat contre le terrorisme. Même si la référence à la mort supposée de Mokhtar Belmokhtar touché par un drône amé- ricain est considérée dans certains milieux comme une explication plausible de ces derniers attentats, la tendance majoritaire est plutôt encline à considérer la recrudescence des opérations terroristes comme une caractéristique des mécanismes de pensée et d’action des groupes terroristes qui croient dur comme fer que leurs actes, qualifiés de djihad, durant le mois sacré du Ramadhan, leur offrent grandes ouvertes les portes du paradis. La crainte majeure qui ronge les Tunisiens a trait aux mosquées dont un certain nombre sont devenues des fiefs de la propagande et de l’activisme de la phalange Oqba Ibn Nafaâ, branche tunisienne d’Al Qaîda au Maghreb, notamment dans le sud du pays, au point que de plus en plus nombreux sont ceux qui réclament haut et fort une autre politique:« Ayons le courage de réveiller l’ancienne machine des renseignements de Ben Ali », demandent-ils tant ils sont persuadés que c’est le meilleur moyen de réussir la traque des terroristes et de leur soutien logistique. Cela est d’autant plus souhaité que l’annonce de la mort de Belmokhtar a ravivé les peurs d’une brusque avalanche d’attentats aveugles. C. B. Nous informons notre aimable lectorat du changement de nos numéros d’appels téléphoniques. Prière de prendre note des nouveaux numéros : Tél. : 023 70.94.01 - 023 70.94.03 - 023 70.94.11 Fax : 023 70.93.98 - 023 70.94.00 Les vols de et vers l’aéroport Moulay Ahmed Medeghri de Laghouat ont repris hier, à raison de deux vols hebdomadaires, après plusieurs années d’interruption pour diverses raisons, dont le parachèvement des travaux d’aménagement. Un appareil de la compagnie Air-Algérie, en provenance d’Alger avec 41 passagers à bord, s’est posé cet après-midi sur son tarmac, avant de faire le voyage retour avec une trentaine de passagers et ce, dans de bonnes conditions d’organisation, a-ton constaté. DES PRISONNIERS POLITIQUES SAHRAOUIS EN GRÈVE DE LA FAIM Les prisonniers politiques sahraouis (groupe de Gdeim Izik) ont entamé «une grève de la faim préventive» de 48 heures à partir d’hier, en solidarité avec la citoyenne sahraouie Tekber Haddi en grève de la faim après l’assassinat de son fils par des colons marocains à Laâyoun occupée, a rapporté l’agence de presse sahraouie (SPS). Les prisonniers politiques sahraouis ont exprimé, dans un communiqué, leur solidarité avec Tekber Haddi en grève de la faim illimitée depuis le 15 mai 2015 devant le consulat du Maroc à Las Palmas, réclamant l’ouverture d’une enquête « juste et impartiale » sur l’assassinat de son fils, Mohamed Lamine Haidalla par des colons marocains et la traduction des responsables devant la justice. RECRUTE CORRECTEUR S’adresser au journal à la Maison de la presse de Kouba à partir de 10h.