Les marques de la généralisation – des connecteurs et des
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Les marques de la généralisation – des connecteurs et des
Les marques de la généralisation – des connecteurs et des non connecteurs Lect. Dr. Alice TOMA Université de Genève/ Université Libre de Bruxelles [email protected]/ [email protected] Neuchâtel, 9-10 décembre 2010 6e JOURNÉES DE LINGUISTIQUE SUISSE Introduction Les adverbes généralement et en général sont placés par Schlyter 1977 dans les adverbes de cadre à côté de habituellement, en réalité et en effet. Pour Guimier 1996 ces adverbes n’ont pas de portée sur le dit, mais sur la visée de discours ou « l’intention de signification » (Guimier 1996 : 141). Rossari et al 2004 place généralement parmi les adverbes d’habitude. ● Introduction Notre but est de définir la généralisation d'une manière aussi précise que possible et de saisir son spécifique dans le texte scientifique. ● Pour ce faire nous regardons en même temps, les marques de cette relation, mais aussi les parties gauche et droite, le Gé (généralisé), respectivement, le Gnt (généralisant). ● Une hypothèse ● En général – Extensionnel ● ● Il opère sur les occurrences du prédicat (8 être; 8 négatif) Plus généralement – Intentionnel ● Il opère sur toute l'énonciation Les acceptions de la généralisation ● Une acception absolue – – ● ● La quantification universelle (forte ou faible) Les énoncés universels: (Tous) Les hommes sont mortels Dans un triangle, la somme des angles est 180o. Les acceptions de la généralisation ● Une acception relative ● ● L' opération discursive (le passage du p (Gé), moins général, à q (Gént) plus général) Les connecteurs: en général, plus généralement,en règle générale, etc. ● Je lui ai donné un livre. Je lui ai fait un cadeau.(cf. E. Manzotti) Les acceptions de la généralisation ● ● Une seconde acception relative La généralisation = une modalité énonciative ● le locuteur présente l'état de chose de son énoncé d'une manière générale ● Une généralisation approximante ● Toujours signalée par une marque Le processus de généralisation ● L'induction complète L' induction formelle = l'induction aristotélicienne ● L'induction mathématique = une méthode de démonstration par récurrence ● Le processus de généralisation L'induction incomplète = la formulation d'une loi généralement valide sur la base d'une succession finie d'observations ● ● ● Ex: Ses amis boivent seulement du cola. --> Lesjeunes boivent seulement du cola. Un sous-type d'induction incomplète ● ● ● Elle a une base empirique insuffisante (un ou quelques cas) Elle n'est pas basée sur un raisonnement régulier d'un cas à l'autre Pourtant, elle est fondamentale en tant que méthode euristique dans toutes les sciences Les marques de généralisation • En général, en règle général, d'une manière générale, généralement • Ordinairement, pour l'ordinaire, à l'ordinaire, de l'ordinaire • Normalement, naturellement • Communément • En principe, de principe, par principe, pour le principe • En somme, somme toute • Comme (comparaison généralisante) CORPUS (200p) 30 généralisations: • • • • • • En général – 12 Plus généralement – 13 En principe – 2 Généralement – 1 Principalement – 1 En règle général – 1 Exemples (19) Mais, cette décomposition en général n'est pas unique. ● (20) mais, en général, la décomposition n'est pas unique ● (30) Ce sont des sous-ensemble du plan, de l'espace ou plus généralement du Rn … n ● (7) De même C est muni d'une structure d'espace vectoriel sur C et, plus généralement, Kn d'une structure d'espace vectoriel sur K ... ● La description intuitive des sens des deux marques ● Le contenu de en général dans (20) est: ● ● ● Le Gé “la décomposition” est multipliée dans un ensemble de “décompositions” qui ont deux propriétés opposées, une explicite, l'autre implicitée par la négation du Gént “n'est pas unique”. En général montre qu'il existe au moins une exception. Les décompositions ne sont pas uniques,mais il y en a au moins une qui soit unique. Une possible paraphrase: ● (20') la décomposition est parfois unique/ n'est pastoujours unique. La description intuitive des sens des deux marques Le contenu de plus généralement dans (7) est le suivant: ● ● ● Le Gé “Cn est muni d'une structure d'espace vectoriel sur C” est similaire, sur un niveau plus abstrait avec le Gént “Kn d'une structure d'espace vectoriel sur K”. Plus généralement nous indique que le concept mathématique Kn, plus abstrait, plus large que Cn garde la propriété d'”espace vectoriel”. Plus généralement assure le transfère d'une propriété. Une possible paraphrase ● (7') Cn est muni d'une structure d'espace vectoriel sur C tout aussi comme son incluant Kn qui est muni d'une structure d'espace vectoriel sur K Le fonctionnement micro et macro textuel • plus généralement13 – 31% (micro) – 69% • en général 11 – 100% (micro) – - • intra phrastique ou syntaxe interne vs au-delà de la phrase ou syntaxe externe 100 80 60 Micro textuel 40 Macro textuel 20 0 Ge1 Ge2 Pa1 Pa2 Ex1 Ex2 Ex3 Ex4 Exc Re La position relationnelle • plus généralement13 • La position relationnelle – - (avant Ré, Rnt ) – 100% (entre) • en général 11 – 100% (avant Ré, Rnt ) – - 100 80 60 Avant Ré, Rnt 40 Entre Ré, Rnt 20 0 Ge1 Ge2 Pa1 Pa2 Ex1 Ex2 Ex3 Ex4 Exc Re Une définition sémantique En général ● Il n'est pas compatible avec la généralisation absolue ● La syntaxe: il opère sur la prédication ou il est un modifieur de SN ● La sémantique: une quantification faible; il multiplie du point de vue numérique le Gé à une classe quasi totale, le Gént. Cette classe admet toujours au moins une exception Une définition sémantique Plus généralement ● Il est compatible avec la généralisation absolue (tout – une fois dans le corpus (16), énoncé universel) (Gé, Gént) ● La syntaxe: adverbe de phrase ou modifieur de SN ● La sémantique: il présente le Gént comme une entité plus abstraite par rapport a une autre moins abstraite, le Gé (toujours explicite) En guise de conclusions En général, généralement et plus généralement ont un fonctionnement commun, celui d’adverbe prédicatif (Manzotti & Zampese 2009) ou intraprédicatif (Guimier 1996). La prédication est adjectivale dans le cas de plus généralement, adjectivale ou verbale pour les deux autres. Parmi les trois adverbes, dans les mathématiques, seulement plus généralement est un adverbe de phrase (Manzotti & Zampese 2009) ou adverbe extra-prédicatif (Guimier 1996) qui opère au niveau énonciatif. 7. En guise de conclusions ● L'analyse de la généralisation nous amène à faire la distinction entre la généralisation intentionnelle et la généralisation extensionnelle. La généralisation extensionnelle est annoncée par en général non connecteur, la généralisation intensionnelle est annoncée par plus généralement connecteur. En guise de conclusions ● ● ● Les textes scientifiques ne varient pas beaucoup les marques pour le même type de relation En général et plus généralement sont des marques de généralisations différentes: extensionnelle, respectivement, intentionnelle Plus généralement introduit l'aboutissement d'un raisonnement inductif tandis qu'en général le relativise Quelques références bibliographiques CORNULIER, Benoît de, 1985, Effets de sens, Paris: Les Editions de Minuit. ● KLEIBER, Georges (1885): "Du cote de la généricité verbale: les approches quantificationnelles", in Langage (Générique et généricité), 79/ septembre 85, pp 61-88. ● KLEIBER, Georges, Du coté de la référence verbale. Les phrases habituelles, Berna etc., Peter Lang, 1987. ● MANZOTTI, Emilio, 2002, « Due tipi di movimenti c omp o s itivi:laparticolarizzazioneela generalizzazione », in ID., Scrivere su « argomenti di ordine generale », « Nuova Secondaria », 19, n. 8, pp 33-58. ● MANZOTTI, Emilio, 1995, « Aspetti linguistici dell'esemplificazione' », in Versus, 70-71, pp 49-114. ● TOMA, Alice, 2006, Lingvistică şi matematică, Bucureşti: EUB. ● VISCONTI , J. , 2000, I connettivi condizionali complessi in italiano e in inglese: uno studio contrastivo, Alessandria: ● Sources textuelles ● ● ● ● BOURBAKI, N., 1970, Éléments de mathématique. Algèbre, Paris: Hermann, p. vi-xiii, A.I.4-A.I.5, A.III.90-A.III.103, A.III.191-A.III.193, A.III.204-A.III.216. GRIFONE, Joseph, 1990, Algèbre linéaire, Toulouse: Cepadues-Éditions, p. 1-51. DE LA HARPE, Pierre, 2004, Algèbre linéaire, Genève: Université de Genève, p. 1-30. RONGA, Felice, 2004, Analyse réelle néopostélémentaire,Genève: Université de Genčve, p. 1-44. MERCI DE VOTRE ATTENTION!