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SOMMAIRE
RAPPORT D’ACTIVITÉS DES RESPONSABLES
DE GROUPES DE TRAVAIL JA
Agricultrices.................................................................................................................................................... 1
Aviculture ....................................................................................................................................................... 3
Communication .............................................................................................................................................. 5
Environnement............................................................................................................................................... 8
Grandes Cultures ............................................................................................................................................ 9
Installation / Transmission ............................................................................................................................. 10
Lait .................................................................................................................................................................. 16
Porcs ............................................................................................................................................................... 24
Viande Bovine................................................................................................................................................. 27
RAPPORT D’ACTIVITÉS DES CANTONS
Bais, Bierné, Chailland .................................................................................................................................... 31
Cossé le Vivien, Couptrain, Craon .................................................................................................................. 32
Ernée, Evron-Ste Suzanne, Gorron, Landivy, Laval-Argentré......................................................................... 33
Le Horps, Loiron , Mayenne, Villaines La Juhel .............................................................................................. 34
RAPPORT D’ORIENTATION
« Le syndicalisme, d’où l’on vient et où l’on va ? »........................................................................................ 35
GROUPE AGRICULTRICES
Par Delphine COQUET
L’année 2011 a été calme : deux sections agricultrices ont eu lieu afin d’échanger sur les travaux à mener
au sein du groupe. Le changement de présidence n’a pas permis de s’engager dans de grands travaux.
Au mois de mars, nous nous sommes préparées à accueillir les agricultrices de l’Eure, mais les conditions
climatiques sèches et les dates de moissons précoces n’ont pas permis à nos homologues de venir nous
voir. Nous n’avons pas pour autant renoncé à notre journée détente.
RETROUVAILLES ANNUELLES DES AGRICULTRICES DE LA MAYENNE
Au mois de juin, C’est sous une pluie bienveillante qu’une trentaine
d’agricultrices de la FDSEA et des JA de la Mayenne se sont retrouvées
au cours de leur journée annuelle de découverte. Au programme,
visite de la SERAP, premier fabricant français (3ème mondial) de
refroidisseurs de lait et premier fabricant français de chais vinicoles
haut de gamme. Economie laitière, compétitivité française,
mondialisation, prix du lait, contractualisation ont été les différents
thèmes abordés au cours de la matinée.
Cette visite nous a ouvert les yeux sur les progressions de l’économie
mondiale laitière avec les pays émergents comme l’Inde. Malgré leur production atomisée familiale, ils sont
capables de devenir des concurrents dans les années à venir avec un potentiel de production quatre fois
supérieur à notre volume français. Ils commencent à s’équiper en stockage froid. Mais nous avons des
atouts : notre savoir-faire sur la qualité du lait. C’est une longueur d’avance. Nous devons la conserver.
Puis déjeuner en commun avec la Présidente de la FDSEA de la Mayenne, Florence DESILLIERE et le
Secrétaire Général, Philippe JEHAN. Le thème de la sécheresse était au cœur des discussions. L’engagement
syndical doit tout d’abord bénéficier aux adhérents, ont rappelé les agricultrices. Convaincues de leur
engagement, elles ont assuré leur soutien à leurs responsables. La journée s’est terminée par la visite du
jardin des Renaudies.
DÉFENDRE L’IMAGE DE L’AGRICULTURE ET SAVOIR COMMUNIQUER
Comme chaque année, les agricultrices de la FDSEA et des JA sont présentes autour des actions de
proximité avec le public : lors du CIMA avec la dégustation de produits laitiers, lors de
la journée du Patrimoine à Entrammes chez Florence, Colette, Jean, Jean Marc : merci à
vous ou lors des Fermes Ouvertes au mois de mai pour accueillir les jeunes écoliers du
primaire des établissements scolaires de la Mayenne.
Un travail régional nous a permis d’élaborer le guide « L’Agriculture au cœur de nos
vie ! » pour agir et construire ensemble ! Il permet de communiquer entre agriculteurs
et habitants du monde rural pour désamorcer les conflits de voisinages souvent basés
sur de l’incompréhension !
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
1
NOUVELLE PRÉSIDENCE À LA SECTION DES AGRICULTRICES DE LA MAYENNE
Au mois de décembre, Martine Pottier, agricultrice à Désertines, a bien voulu prendre la présidence du
groupe agricultrice de la FDSEA de la Mayenne après Valérie HAUTBOIS. Et nous les remercions toutes les
deux. Les nouveaux maître-mots de la section : délégation, travail en équipe et toujours l’adage cher à
toutes : il n’y a pas de problème mais que des solutions. Les travaux entamés en 2012 reflètent ce
dynamisme. Formations, Journée de la femme, thématiques environnementales et sociales sont à l’ordre
du jour de nos réunions.
LE COLLOQUE, FEMMES DE LA TERRE ET DE LA MER
Suite à de nombreux échanges en région avec les femmes de marins de Vendée,
nous avons participé au colloque réunissant des femmes de la terre et de la mer
pour comprendre le métier « au féminin ». Faire comprendre et accepter que les
métiers de l’agriculture ou de la mer soient accessibles aux femmes, tels sont les
objectifs qui y ont été partagés. Dans l’assemblée, des hommes ont pu prendre la
parole sur le rôle des femmes et souligné l’importance de leur côté intuitif, innovant
qui offre aux sociétés de nouvelles ouvertures. Encore merci à Véronique LORIN
d’avoir accepté de témoigner au cours de la table ronde.
C’est un bon début pour 2012. Vous êtes toutes les bienvenues à nos réflexions ! Des travaux sont en
cours pour 2012 : une formation « Savoir Négocier » et une autre « Gestion administrative d’une
exploitation agricole » et l’organisation de la Journée des Femmes du Monde Rural.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
2
GROUPE AVICULTURE
Par Frédéric DEROUAULT
Avec l’augmentation des prix du gaz, de la main d’œuvre, et plus globalement des coûts de production,
une revalorisation des prix aux producteurs devrait être engagée…
L’ANNÉE AVICOLE
Après un épisode de maladie de Newcastle fin 2010 – début 2011 avec deux cas déclarés en Bretagne et un
épisode de contamination à la dioxine concernant les filières avicoles et porcines en Allemagne, causé par
l’ajout frauduleux de graisses végétales issues de l’industrie du biodiesel, l’année promettait d’être
mouvementée. Mais, mis à part l’instauration de zones de surveillance autour des élevages bretons
concernés par la maladie de Newcastle, aucune conséquence n’a été observée en France.
Les tarifs de gaz, variables selon les groupements, ont connu une hausse, tout comme les autres coûts de
production : énergie, bien-être animal, besoin de renouveler le parc bâtiment avicole…
La filière avicole n’a pu obtenir qu’une hausse partielle et tardive de l’impact des hausses des matières
premières rentrant dans l’alimentation des animaux, mais sans prendre en compte les augmentations des
prix de l’énergie. Et pendant ce temps, des groupements de producteurs ou des entreprises d’abattage qui
ne peuvent plus jouer le rôle de régulateur, font pression sur les éleveurs ou sur les organisations de
production afin d’obtenir une baisse des prix.
Les éleveurs en ont assez d’être la variable d’ajustement et demandent à la grande distribution de faire un
effort afin d’obtenir une revalorisation des prix des produits avicoles.
L’engagement obtenu lors de la signature de l’accord du 03 mai, qui permet de prendre en compte les
variations de prix de l’alimentation animale dans les négociations commerciales, fut un premier pas.
La Confédération Française de l’Aviculture a adressé, suite à cet accord, un courrier aux directeurs des
achats des enseignes de la grande distribution afin qu’ils répercutent la hausse des coûts de production,
sans augmenter les marges de la filière…
Cet appel a été entendu par la Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution (FCD), qui
rassemble les enseignes sauf Leclerc, fin juin, puisque qu’elle indique que les enseignes respecteront leurs
engagements et que les négociations seront réouvertes.
Bien que les enseignes aient compris la nécessité d’une revalorisation des prix, l’augmentation des coûts de
l’alimentation animale n’a pas été intégralement ni immédiatement répercutée.
ACCORD DU 03 MAI 2011 – PRISE EN COMPTE DE LA VOLATILITÉ DES PRIX DES
MATIÈRES PREMIÈRES
Le Ministre de l’Agriculture a souhaité mettre en place un dispositif de répercussion des coûts des matières
premières dans les filières porcs, volailles et bovins. Il s’agit d’un engagement volontaire des professionnels
– de la filière de l’élevage à la distribution – à ouvrir de nouvelles négociations tarifaires en cas de fortes
variations, à la hausse ou à la baisse, des prix de l’alimentation animale.
Lors d’une table ronde organisée début 2011 par M. Bruno Lemaire, Ministre de l’Agriculture, les
représentants de la grande distribution ont indiqué comprendre les difficultés du secteur de la production
animale et qu’ils étaient prêts à accepter des hausses dans la mesure où elles seront clairement justifiées.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
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3
LA DIRECTIVE BIEN ÊTRE DES POULETS DE CHAIR
La Directive Bien être des poulets de chair est entrée en vigueur le 1er janvier 2011. L’administration a
informé la profession que les contrôles ne débuteraient qu’à partir du second semestre 2011.
Les contrôles portent en priorité sur les élevages ayant demandé une dérogation à 42 kg/m² soit la majorité
des éleveurs.
Bien que des efforts aient été consentis de la part de la grande distribution, les revalorisations obtenues
n’ont pas permis de couvrir l’intégralité des augmentations des coûts de production… Il faudra
certainement que les producteurs se mobilisent de nouveau, d’autant plus si l’on veut renouveler le parc
bâtiment vieillissant dans une filière qui pâtit toujours d’un manque d’investissement.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
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4
GROUPE COMMUNICATION
Par François VANDENBROUCKE
Une fois encore l'année a été riche en évènements, les Jeunes Agriculteurs ont su mettre toute leur
énergie et leur savoir faire au service des opérations de communication afin de faire des ces actions une
réussite. Merci à tous les bénévoles.
TERRE EN FÊTE
4500 spectateurs sont venus assister à Terre en Fête les 27 et 28 août 2011 à Grez-en-Bouère.
Au programme de ces deux jours, diverses
animations étaient proposées : les incroyables
courses de Moiss Batt Cross, la Finale
Départementale de Labour, un pôle animal
(vaches, cochons, moutons, volailles), un pôle
végétal, une exposition photo sur l’agriculture, les
démonstrations organisées par la MSA sur
l’utilisation d’un chien de troupeau, un concours dessin pour les enfants sur le
thème des animaux de la ferme, un pôle matériel, le jeu de la mini pelle, la foire
commerciale des entrepreneurs de Meslay – Grez, et la présence des
organisations professionnelles agricoles, de centres de formation et des
structures para-agricole.
Voici les résultats de la Finale Départementale de Labour :
Classement
Concurrent
1
Nicolas BREHIN
2
3
Canton
Points
Vincent LEFEUVRE
Meslay du
Maine
Ernée
210
204.75
Olivier WIDDY
Gorron
202.25
4
Damien PERVIS
187.5
5
6
Damien
PLANCHENAULT
Emmanuel
HOUSSAY
Meslay du
Maine
St Aignan sur
Roë
Loiron
174
7
Florient HOUDMON
Bierné
171
8
Ghislain VIOT
Bierné
166.5
9
Anthony BELLET
Grez-en-Bouère
162
10
Mickaël GUTTE
Le Horps
157.25
11
Ludovic VALLAIS
153
12
Anthony TOULLIER
St Aignan sur
Roë
Bierné
182.5
132
Laurent BATARD, sélectionné en 2010 à La Chapelle
au Riboul et Nicolas BREHIN, sélectionné cette
année à Grez en Bouère ont participé à la Finale
Régionale de Labour le
11 septembre à Guer
dans le Morbihan. Ils
ont
terminé
respectivement 6ème et
10ème de la Finale
Régionale.
Cette année encore le groupe communication a
reconduit le Moiss Batt Cross, et, une fois encore,
les machines n’ont pas raté leurs entrées et ont fait
place au spectacle pour la grande joie des
spectateurs présents sur le site.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
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5
Classement
Voici les résultats des courses de Moiss Batt Cross :
Le public a voté pour élire la plus belle Moiss Batt Cross et
c’est une machine du canton de Laval / Argentré :
«LavalHeureuse » qui a remporté le prix.
Maintenant, place à l’imagination du comité de pilotage
du canton de Cossé le Vivien pour l’édition 2012 qui aura
lieu les 25 et 26 août 2012 à
Quelaines Saint Gault .
Nom de la machine
Canton
1
LA MOULINETTE
Ernée
2
LA MONTJEANNAISE
Loiron
3
LA DORIPHORE
Mayenne
4
LA MINI JD
Laval Argentré
5
LA ROGUIDA
Loiron
6
LA DOULOUREUSE
Segré
7
LAVAL HEUREUSE
Laval Argentré
8
LA CLAYSON POTE
St Aignan sur Roë
9
LA TORPILLE
Laval Argentré
10
LA SCHROUMPHETTE
Chailland
11
LA SUZON
Ste Suzanne
12
EREXION
Gorron
13
LA DIABOLIX
Landivy
14
MAWIE THERESE
Cossé le Vivien
15
LA PANTHERE
Ernée
CONCOURS PHOTO
Pour sa 6ème édition, les Jeunes Agriculteurs ont organisé un concours photo avec pour thème : « Une
agriculture haute en couleur ». Celui-ci a toujours autant de succès puisque nous avons reçu plus de 100
photos.
Le jury composé de nos partenaires, a ainsi sélectionné les meilleurs photos et
les résultats ont pu être connus lors de Terre en Fête. La remise officielle a eu
lieu le jeudi 20 octobre 2011 à la Maison des Agriculteurs. La photo qui a retenu
l’attention du jury (ci-contre) fut prise par Cécile MENEUX de Saint Brice. Chaque
département de la région Pays de la Loire a organisé ce même concours sur le
même thème. Les trois premières photos de chaque département ont été
exposées à la manifestation « A travers champs » qui a eu lieu les 11 et 12 novembre 2011 à Rennes. Elles
ont fait sur place l’objet d’un nouveau concours, où le jury était le public.
Au final, les votes étaient serrés. Toutefois, 3 photos sortent du lot et remportent le concours régional 2011
de Jeunes Agriculteurs. Le podium est le suivant :
- 1ère place : « Vache fleurie » de M. Bernard PAGERIT (49) (photo cicontre)
- 2nde place : « Voiture dans le colza » de M. Hervé DENIEL (72)
- 3ème place : « Couché de soleil » de Mme Cécile MENEUX (53).
Félicitation à ces 3 heureux gagnants et rendez-vous à tous l’année prochaine
pour un nouveau thème et de nouveaux clichés !
OFNIJEC
Voilà déjà la sixième année que les Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
participent à cette manifestation organisée par la Jeune Chambre
Economique de la Mayenne. Elle s’est déroulée les 25 et 26 juin 2011.
Cette année, le thème lancé était : « Les OFNIJEC font leur cinéma ».
Les Jeunes Agriculteurs ont donc du faire découvrir un film au public.
Et les JA ont terminé premier pour avoir remporté le plus de points
aux épreuves !
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
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6
MARCHÉ DE NOËL
Pour la septième année consécutive, les Jeunes
Agriculteurs de la Mayenne étaient présents au Marché de
Noël de Laval, qui se déroulait du 8 au 11 décembre 2011
au square de Boston. Pendant ces quatre jours, les Jeunes
Agriculteurs se sont relayés sur le chalet pour rencontrer
les citadins, qui se sont volontiers déplacés, dans une
ambiance conviviale, autour d'un verre de cidre chaud, de punch au lait ou d'un
chocolat chaud...
Diverses animations étaient proposées : quizz pour les enfants et les adultes, jeu concours pour gagner une
vache en chocolat... La question de ce jeu concours portait sur la surface agricole du département de la
Mayenne. La réponse était de 410 500 ha. Toutes nos félicitations à Mlle Majecki !
Ce week-end a été très apprécié, ce fut un agréable moment d'échange et de partage et nous tenons
particulièrement à remercier tous les bénévoles qui ont contribué à la réussite de cette action.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
7
GROUPE ENVIRONNEMENT
Par Samuel JANVRIN
L’environnement continue de s’inscrire année après année comme un sujet incontournable de la
politique agricole.
DIRECTIVES NITRATES
En 2009, la Commission Européenne a adressé une mise en demeure à la France relative à son application
de la Directive Nitrates.
Les Ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie ont mis en place un travail de réflexion, d’expertise juridique
et technique et ont engagé une réforme de l’application de la Directive Nitrates.
L’application de la Directive Nitrates sera donc modifiée : allongement des périodes d’interdiction
d’épandage, relèvement des normes de rejet des vaches laitières, contrôle plus strict du respect de
l’équilibre entre l’apport et les besoins en azote pour chaque parcelle, clarification des modalités de
dimensionnement et de contrôle des capacités de stockage des effluents d’élevage, réforme du dispositif
des Zones d’Excédents Structurels (ZES), Zones d’Actions Complémentaires (ZAC) et Zones Vulnérables (ZV).
Compte tenu de la modification des normes de rejet d’azote des vaches laitières (normes Corpen), la
profession a obtenu que le seuil maximal de 170 kg d’azote soit calculé par ha de SAU et non plus de
surface épandable.
La suite est suspendue à l’accueil que fera la Commission des modifications proposées par la France.
LA FERTILISATION PHOSPHORE
Le respect de la fertilisation phosphorée, correspondant à 60 ou 70 kg de phosphore par hectare,
supposerait un apport de l’ordre de 130 kg d’azote par hectare pour les élevages de porcs et de 110 kg
d’azote pour les élevages de volailles, ce qui est insuffisant pour couvrir les besoins en azote des cultures.
LES ZONES HUMIDES
Le Grenelle de l’Environnement a prévu l’acquisition de 20 000 ha de zones humides en France pour les
préserver, dont 2 600 pour les Pays de Loire.
Les agriculteurs doivent être vigilants quant à la définition et délimitation de ces zones humides.
LES ZONES DE CAPTAGE
500 captages ont été identifiés en France par le Grenelle de l’Environnement. En Pays de la Loire, 35
captages sont concernés et des programmes d’actions doivent se mettre en place sur ces bassins dans un
objectif de qualité de l’eau. Il est essentiel que les agriculteurs soient présents sur ce dossier également
pour suivre les délimitations des périmètres, les programmes, les diagnostics et définitions des mesures…
COMPENSATIONS ÉCOLOGIQUES
Pour certains dossiers tels que la LGV, il y aurait un besoin de surfaces pour compensations écologiques de
400 à 500 ha. Il ne faudrait pas que la recherche de surfaces en compensation écologique entre en
concurrence avec des agriculteurs expropriés de leur exploitation, et ce d’autant plus que les surfaces
nécessaires pour les compensations sont plus importantes que les surfaces concernées à l’origine.
La conciliation des enjeux environnementaux et économiques est un chantier essentiel pour l’agriculture,
les JA restent mobilisés sur ce dossier, notamment au vu des nouvelles réglementations qui s’annoncent.
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Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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GROUPE GRANDES CULTURES
Par Stéphane LECOQ
La diminution des stocks, les accidents climatiques, l’inadéquation entre l’offre et la demande avaient
entraîné une forte hausse du prix des céréales et des oléo protéagineux en 2007-2008. La hausse de la
production dans toutes les régions exportatrices a eu l’effet inverse et les cours ont plongé en 2008 pour
rester bas en 2009. La sécheresse de l’été 2010 en Russie et en Europe de l’Est a entraîné une nouvelle
remontée sans doute amplifiée par certains spéculateurs.
La volatilité est donc bien présente dans un contexte de désengagement de l’Union Européenne dans les
mécanismes de gestion du marché qui ne fait qu’aggraver la situation.
L’ANNÉE CÉRÉALIÈRE
La tendance communautaire, en refusant de voir la volatilité a conduit à un bilan de santé de la PAC négatif
pour les grandes cultures.
Simultanément, la hausse des charges est venue en ciseau pénaliser le revenu des producteurs qui ont
ressenti une certaine surenchère environnementale.
Mais les producteurs de céréales ont fait preuve de générosité en conservant leur paille pour les éleveurs
qui en avaient largement besoin face à la sécheresse.
Avec une récolte 2011 moins abondante que l’an passé, exception faite du maïs, les stocks français de
céréales s’annoncent assez tendus en fin de campagne.
Coté céréales fourragères, si la récolte d’orge est l’une des plus faibles de ces dernières années, la
production de maïs s’avère plus abondante que prévu avec un rendement national record.
Pour le blé tendre, la production 2011 s’élève à 34 millions de tonnes contre 35,7 en 2010.
Sous l’effet d’une baisse des surfaces et des rendements, la production française de blé dur retrouve un
niveau plus habituel.
LES OBTENTIONS VÉGÉTALES ET LES SEMENCES DE FERME
La loi sur les certificats d’obtention végétale (COV) a été votée à l’Assemblée nationale le 28 novembre
2011. Elle apporte un cadre législatif sur la pratique des semences de ferme de variétés protégées.
Cette loi légalise la pratique des semences de ferme et permet que des accords similaires à celui du blé
tendre soient mis en place.
En effet, pour le blé, une rémunération qui a fait l’objet d’un accord interprofessionnel à partir de 2011
avait été mise en place. Cet accord a permis la création d’une CVO de 50 centimes à la tonne de blé
collectée, qui sert au financement de la recherche et qui est reversée aux sélectionneurs en proportion de
leur part du marché des semences certifiées.
La nouvelle loi autorise donc pour 21 espèces, la pratique des semences de ferme de nouvelles variétés
protégées. Les agriculteurs qui utilisent des semences de ferme de variétés protégées par un Certificat
d’Obtention Végétale (COV) payent une compensation financière aux sélectionneurs pour financer la
création variétale.
L’équilibre entre l’offre et la demande de blé, de maïs et d’oléo protéagineux sera plus tendu au cours
des prochaines années. Dans un contexte d’extrême volatilité, un travail sur l’avenir des productions et
sur la politique agricole devra être conduit.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
9
GROUPE INSTALLATION - TRANSMISSION
Par Benoît FAUCON
L’année 2011 fut marquée par le transfert des missions de service public liées à l’installation et à la
transmission, jusque là réalisées par les ADASEA, vers les Chambres d’Agriculture et par sa mise en place
concrète au sein de notre département. Cela s’est, d’autre part, traduit par une réorganisation de la
politique d’installation du département et par la transformation du Comité Départemental à l’Installation
(CDI) en Comité Professionnel à l’Installation (CPI).
Le travail a malgré tout continué, notamment sur l’amélioration des dispositifs en place (3P et suivi
installation) et sur de nouvelles propositions.
Pour l’année 2011, on dénombre 113 installations.
BILAN DU POINT INFO INSTALLATION
196 nouveaux candidats ont été reçus au Point Info Installation en 2011 contre 193 en 2010.
Profil des candidats reçus au Point Info en 2011
La proportion des femmes parmi les candidats reçus est en constante augmentation depuis 10 ans (38,7 %
pour 2011).
L’âge moyen reste toujours compris entre 28 – 29 ans.
La proportion des célibataires reste stable à 30 % ces deux dernières années après avoir atteint 38 % en
moyenne sur 10 ans.
8,7 % des candidats habitent un autre département et généralement un département limitrophe à la
Mayenne.
Près de 50 % des jeunes ne sont pas issus du milieu agricole contre 36 % en moyenne sur les 10 dernières
années.
Situation professionnelle
16,3 % des personnes rencontrées au Point Info Installation sont sans emploi.
78,5 % de candidats ont une expérience professionnelle avant de s’installer :
- hors agriculture (31,1 %)
- para-agricole (14,8 %)
- agricole (32,6 %)
60,5 % des femmes candidates à l’installation quittent un emploi de salariée pour devenir associées dans
une structure sociétaire.
La formation et les diplômes
Sur les 196 nouveaux candidats reçus au Point Info Installation, 103 sont concernés par la formation
professionnelle.
Parmi eux, 27 l’ont déjà suivie et 76 devront suivre une formation professionnelle afin d’obtenir le diplôme
agricole nécessaire à leur installation car :
- 31 n’ont aucun diplôme en formation initiale,
- 55 ont un diplôme non agricole,
- 17 n’ont pas un diplôme de niveau IV.
Le type de projet
La forme sociétaire reste le mode d’exploitation retenu majoritairement, avec 60,1 % des projets. Mais
11,7% des candidats n’ont pas encore choisi leur mode d’exploitation (individuel ou société).
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
10
Le système de production
182 candidats connaissent les productions de leur projet d’installation : 60 % des candidats prévoient un
atelier vaches laitières dans leur projet d’installation et 30 % un atelier vaches allaitantes.
Les activités équestres, l’aviculture et le maraichage sont également souvent évoqués par les candidats.
En 2011, le nombre de nouveaux candidats reçus (196) montre une stabilité depuis 2008, mais reste en
régression comparé à la moyenne de ces 10 dernières années (218 candidats).
Les caractéristiques des candidats et des projets sont les suivants :
- Une proportion toujours importante de femmes (39 %), des femmes qui quittent un emploi de
salariée pour 60 % d’entre elles.
- Un recours à la formation professionnelle toujours important puisqu’il concerne 1 candidat sur 2.
- Les candidats connaissent en général les productions qu’ils souhaitent mette en place, même si
la date d’installation n’est pas certaine et que l’exploitation concernée par leur projet est
souvent jugée insuffisante en surfaces, droits à produire…
- L’appréciation du nombre de départ à la retraite se complique compte tenu du nombre de
départs anticipés et du report de l’âge de la retraite au-delà de 60 ans. Toutefois, le nombre
d’exploitants atteignant 60 ans est en nette augmentation en 2010 (292) comparé aux années
précédentes (235 en moyenne ces 5 dernières années), ceci permet de prévoir une augmentation
du nombre potentiel de départs pour 2012. En Mayenne, le renouvellement des générations
s’appuie de plus en plus sur les candidats non issus du milieu agricole (46 % des candidats).
En 2012, on peut envisager 120 installations aidées, soit une tendance à la hausse, par rapport à la
période 2010-2011.
BILAN DU POINT INFO TRANSMISSION
Le Point Info Transmission a été mis en place par le CDI (Comité Départemental à l’Installation), devenu
depuis CPI (Comité Professionnel à l’Installation), avec pour objectif de pérenniser les exploitations agricoles
et d’accompagner les cédants dans leur réflexion sur la transmission de leur exploitation.
Les contacts
75 futurs cédants ont été rencontrés dans le cadre du Point Info Transmission en 2011.
L’essentiel de ces contacts a eu lieu à la suite du repérage des cédants sans successeur réalisé en 2010 ou
au cours des années précédentes.
Repérage des cédants sans successeur sur la période 2009 – 2010
36 communes concernées : les cantons de Loiron et Laval Agglo partiel.
Contacts téléphoniques de sensibilisation vers les exploitants de 55 ans et plus, suite au repérage et appels
spontanés de cédants.
75 entretiens individuels
Diagnostics transmission
Inscription au RDI
Le profil des cédants
Age moyen : 55,5 ans
Statut : 46 exploitants en société, soit 61 % dont 27 en GAEC.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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Les systèmes de production
Productions principales :
o Lait :
o Viande :
o Hors sol :
o Cultures de vente :
o Autres :
77 %
9%
4%
6%
4%
Exploitations en individuel :
41,5 ha de SAU dont 20,9 ha en propriété.
Production laitière dans 61 % des exploitations avec un quota moyen de 233 349 litres.
Exploitations en société :
92,5 ha de SAU dont 35,3 ha en propriété.
Parmi les 46 exploitations concernées, 43 produisent du lait avec un quota moyen de 386 963 litres.
Le devenir de l’exploitation
Les entretiens individuels ont pour premier objectif d’orienter les cédants dans les démarches à la
transmission de leur exploitation.
Ils permettent également de les sensibiliser à l’installation et de préciser les perspectives d’évolution de
l’exploitation.
Exploitations individuelles :
Les cédants envisagent très majoritairement (86 % des cas) une reprise en installation. Cependant le
successeur n’est connu que chez 24 % des cédants.
Les exploitations sont considérées comme des entreprises viables pour une installation mais sans connaître
systématiquement le repreneur à ce stade. L’enjeu est donc de convaincre les futurs cédants de s’inscrire
au Répertoire Départ Installation afin qu’ils puissent rencontrer des repreneurs pour leur structure.
Moins de 10 % des personnes rencontrées ne connaissent pas précisément le devenir de leur exploitation :
reprise du foncier par les propriétaires, incertitudes du mode de cession (vente ou location) ou encore une
date de cessation peu précise.
Exploitations sociétaires :
70 % des sociétés envisagent une installation.
Celle-ci est assurée lorsqu’une succession familiale est possible (enfant, gendre ou belle-fille) mais pour 49
% des sociétés, il faudra rechercher un candidat hors cadre familial pour maintenir le nombre d’associés. Le
RDI peut alors venir en appui pour accompagner la recherche et l’accueil d’un nouvel associé.
La tentation est souvent de réduire le nombre d’associés en restructurant le nombre l’outil. Un
accompagnement à la réflexion est possible dans le cadre du conseil stratégique.
Les attentes des futurs cédants
Les cédants rencontrés lors du bilan du programme de repérage des cédants sans successeur attendent de
l’accompagnement et des informations sur :
o Les démarches à réaliser,
o Les outils pour préparer la transmission et notamment pour rechercher un repreneur,
o L’évaluation de la valeur de l’exploitation,
o Les aspects sociaux :
Les aspects juridiques,
Le calendrier des démarches,
et dans une moindre mesure, sur les aspects environnementaux ou fiscaux.
Ceux qui ne sont pas intéressés par un appui considèrent qu’il est trop tôt où que, de toute façon, leur
exploitation sera reprise en agrandissement.
Le « Point Info Transmission » répond à un réel besoin. Aussi, il importe de communiquer sur l’existence de
ce service afin que le maximum de cédants puissent en bénéficier.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
12
BILAN DES RENDEZ-VOUS PPP
Le 3P est mis en place depuis 2009, nous avons donc un recul sur 2 années de fonctionnement.
Lorsque le projet est défini, les jeunes rencontrent leur conseiller 3P projet (le même que le conseiller Point
Info Installation) où est effectué un point sur projet et sur le calendrier et le conseiller 3P compétences sur
une même demi-journée (il s’agit d’un autre conseiller qui fera le point sur les préconisations de formation
avec le jeune).
Les rendez vous 3P projet sont plus nombreux car les conseillers profitent du passage des jeunes en stage
3P sur Laval pour les rencontrer.
Le 3P doit être agréé pour que le jeune commence les actions. Quand les actions sont faites avec les
justificatifs, le 3P est validé. Le jeune dispose de 3 ans pour mettre en œuvre les actions.
Il y a eu 281 rendez vous 3P projet et 127 rendez vous compétences.
Pour 2010, 123 PPP sont agréés et 121 PPP ont été validés.
Parmi les actions préconisées :
o 10 stages pratiques d'une durée moyenne de 1,5 mois
o 5 stages de parrainage
o 3 stages groupement producteurs volailles
o 4 séjours découverte
18 % des candidats sont concernés par un stage dans leur 3P.
27 candidats doivent suivre une formation diplômante (BPREA) dans le cadre des préconisations.
BILAN DES STAGES PPP
Il y a eu 11 stages et 129 stagiaires. Le stage est composé de plusieurs parties :
o Le tronc commun national : devenir expert de son projet ou 21 heures.
o Le tronc commun régional : contexte économique et politiques agricoles, approche juridique du
projet, stage société.
o Le tronc commun départemental : élaborer les hypothèses de son projet, préparer son PDE.
o Les modules complémentaires : enjeux environnementaux, règles sociales et juridiques en société,
choisir son régime fiscal et social, projet bâtiment bovin, commercialiser ses produits en circuits
courts (Angers).
Les modules départementaux ont le taux de satisfaction le plus important.
RETOUR SUR L’ANNÉE 2011
Le 3 P
Ayant toujours la volonté d’améliorer le Plan de Professionnalisation Personnalisé, l’enchaînement des
modules a été légèrement modifié.
Les stagiaires commencent dorénavant par une journée d’échanges afin de mieux se connaître avant de
continuer sur un contenu plus dense et cela permettra ainsi de faciliter les échanges par la suite (cf. bilan des
stages 3P).
D’autre part, les stagiaires ne travaillent sur informatique que lorsque les dossiers sont plus avancés
techniquement et économiquement (cf. bilan des stages 3P).
Le suivi installation
Auparavant, les jeunes installés dans des productions autres que lait et viande bovine étaient regroupés
pour constituer un groupe "divers" départemental mais avec le même programme que les groupes
lait/viande bovine. Si les journées économiques parvenaient à intéresser la majorité des stagiaires, il était
très difficile de trouver des thématiques communes pour les journées techniques. Le taux d'absentéisme à
ces journées était élevé et ceux qui venaient se sentaient parfois moins concernés.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
13
La proposition a donc été de maintenir la constitution d'un groupe "divers" départemental chaque année
mais les journées techniques communes à l'ensemble du groupe sont remplacées par le suivi d'une ou
plusieurs formations au choix du jeune. Ces formations pourront être existantes (cf. catalogue de formation
annuel) ou créées spécifiquement si elles n'existent pas.
Si les groupes lait/viande bovine sont encadrés par un conseiller d'entreprise, ces groupes diversifiés sont
désormais encadrés par deux conseillers d'entreprise particulièrement sensibles à l'analyse de besoin.
En ce qui concerne la durée du suivi, le suivi individuel est composé de 2 visites obligatoires, et d’une autre
visite optionnelle. Le suivi collectif conserve quant à lui les journées économiques auxquelles on ajoute au
minimum une formation technique.
Voici le planning retenu :
septembre n : J1 animée par 2 conseillers d'entreprise. Contenu identique au suivi "classique" sauf la
séquence sur le choix des thématiques des 3 journées techniques. L'objectif avec ces groupes divers
est de les sensibiliser à l'intérêt de se former et de les faire réfléchir sur leurs besoins en formation.
J1 → 30 novembre n : réalisation des V1 par les 2 conseillers d'entreprise qui assurent l'animation
des journées collectives. Un temps spécifique sera consacré aux besoins en formation du jeune pour
le guider dans son choix de formation.
Choix également de la V2 qui est optionnelle.
30 novembre n → 30 novembre n+1 : réalisation de la V2.
1er décembre n+1 → 31 mars n+2 : journées économiques J5 et J6 pour l'ensemble du groupe
animées par les 2 mêmes conseillers d'entreprise.
1er avril n+2 → 31 mars n+3 : réalisation de la V3.
1er décembre n → 30 novembre n+3 : réalisation de la/des formation(s) préconisée(s) en V1.
Cette nouvelle formule est en cours de test avec le groupe démarré en septembre 2011. Les premiers échos
sont positifs.
Le PDE
Mettre en place une formation PDE collectif a plusieurs objectifs : que le jeune réalise lui-même son PDE et
donc qu’il soit plus autonome mais également que celui-ci s’approprie davantage son étude.
Cette formation, qui s’étalerait sur 4 à 6 semaines, alternerait les séquences collectives et individuelles, avec
des rencontres avec le conseiller afin de fixer le chiffrage, de présenter le PDE…, des rencontres avec les
juristes, les banques, des moments d’échanges entre jeunes…
Cette formation n’entraînera pas de changement pour le stage 3P, les jeunes saisiront toujours leur projet
sur Excel.
Il ne s’agit pour l’instant que d’une première étape, le travail continuera sur ce dossier tout au long de
l’année à venir.
LES ACTIONS DE COMMUNICATION
Semaine Nationale du Renouvellement des Générations en Agriculture
Depuis 2006, la région des Pays de la Loire est entrée dans une période de fort renouvellement des
agriculteurs avec un potentiel de 1 600 départs à la retraite par an. Bien qu’étant la région la plus dynamique
en terme d’installations aidées, les Pays de la Loire restent particulièrement confrontés à la problématique
du renouvellement des générations en agriculture.
Du 14 au 18 février 2011, des opérations de communication en faveur
de la transmission et de l’installation en agriculture ont été organisées
dans les Pays de Loire.
En Mayenne, cette journée s’est déroulée le 18 février 2011. L’aprèsmidi a été consacré au témoignage de Pierre Yves Houdayer et de ses
cédants, M. et Mme Giraud, animé par Laurence Bourdin, conseillère
transmission de la Chambre d’Agriculture.
Cet après midi fut l’occasion, pour la quarantaine de personnes
présentes, de prendre conscience qu’il était essentiel de bien préparer
sa transmission, de l’anticiper, au même titre que l’installation.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
14
Ce témoignage a également permis de faire ressortir l’importance du relationnel entre le ou les cédants et le
jeune installé, et de s’adapter à leurs projets et choix respectifs, car chaque transmission est unique.
Demain, je m’installe
Les demi-journées « Demain, je m'installe », actions de communication en
faveur de l’installation destinées aux jeunes en formation agricole, ont pour
objectif de coordonner une visite avec le témoignage d’un jeune agriculteur
installé avec les aides et de présenter les démarches à suivre pour s’installer.
Cette année encore, cette action proposée aux établissements scolaires
agricoles du département a rencontré un franc succès.
Nous remercions les 16 agriculteurs et agricultrices qui ont ouvert les portes
de leur exploitation aux 270 élèves car sans eux une telle action ne pourrait
pas voir le jour.
Ces interventions auprès des jeunes permettent de les sensibiliser à la réalité d’une installation. Mieux
informés et plus avertis, ils pourront aborder en vrais responsables leur projet d’installation.
Demain, je transmets mon exploitation
Une journée transmission a été organisée le mercredi 09 novembre sur la
commune de Renazé.
En effet, la Mayenne étant l’un des départements français qui installe le
plus, nous avons souhaité mettre l’accent sur la transmission, la clé de la
plupart des installations.
Or, on constate qu’environ 40 % des personnes en âge de transmettre leur
exploitation sont en société. C’est pourquoi la thématique des
transmissions au sein des sociétés a été abordée.
L’objectif de cette journée « Demain, je transmets mon exploitation » était de communiquer sur la
transmission sous différents aspects : juridiques, économiques, financiers, relationnels et de connaître les
étapes importantes à effectuer lors d’une transmission.
Une trentaine de personnes a pu déambuler le matin sur les différents
stands des organisations agricoles présentes sur l’exploitation.
Et l’après midi a été consacré à l’intervention de M. et Mme Coquet et de M.
et Mme Guioullier qui ont pu témoigner respectivement de leur installation
et de leur transmission.
Ce témoignage a permis de voir la réelle volonté de M. et Mme Guioullier
d’installer et les démarches effectuées pour cela. Il a également permis à
chacun de prendre conscience de l’importance de la transmission et de son
anticipation.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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GROUPE LAIT
Par Samuel Gouel
L’ANNÉE DERNIÈRE
Après plusieurs années difficiles, les prix se sont enfin relevés. Cette conjoncture plutôt favorable est
cependant ternie par des coûts de production très élevés.
Depuis un an et demi, la filière laitière rentre concrètement dans la préparation de l’après quota : mise en
place de la contractualisation par décret, mise en place des OP, création des conférences de bassins, « mini
paquet lait » de la Commission Européenne, travaux sur le décret OP, … Le plus souvent sous la marche
forcée du Ministère.
JA travaille également sur les contrats et continue à marteler ses messages afin de ne pas les signer.
PRIX DU LAIT
Pour établir ce prix du lait :
- On part du prix de base régional (prix annuel ajusté par trimestre),
- Puis on retire le malus sanitaire (critères nationaux),
- On ajoute le bonis (primes Contrôle Laitier, Chartes des Bonnes Pratiques
d’Elevage…),
- Puis on ajoute (ou retire) les grammes différentiels.
Le prix de base régional est déterminé selon trois composantes distinctes : le prix de référence de l’année
précédente, l’évolution économique, et l’incitation à la saisonnalité pour avoir une production régulière.
Prix de référence de l’année précédente
L’évolution économique est déterminée en fonction du mix produit France : Produit
de Grande Consommation France (PGC France), PGC Export et Produits Industriels. (PI). Le
prix des PI peut varier de 150 € à 550 € ce qui influe beaucoup l’évolution économique.
Les indicateurs utilisables sont les PI (beurre, poudre), les fromages export (Gouda, Edam,
Emmental), l’évolution des PGC France, la différence de prix du lait entre l’Allemagne et la
France, et l’indice IPAMPA (qui correspond aux coûts de production du lait). L’indice de
flexibilité comporte neuf tranches selon différentes combinaisons d’indicateurs. La
tranche F1 (20 % PI, 20 % GEE, solde stable) est l’indice retenu au niveau national pour
calculer l’évolution économique du prix du lait.
L’incitation à la saisonnalité suit des indices déterminés par le CIL Ouest.
Prix du lait 2011
Pour le prix du lait 2011, cf. annexe 1 : prix du lait 2011.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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BASSINS LAITIERS
Après de nombreux groupes de travail, où la profession a pu faire des
propositions, la première conférence de bassin a eu lieu le 23 juin 2011. Depuis
le 1er avril, les attributions laitières sont donc effectuées selon un nouveau
mécanisme d’attribution identique pour les 8 départements du bassin de
l’Ouest (regroupant les départements des Pays de Loire et la Bretagne en
excluant la Vendée).
La voix des JA a été entendue dans les bassins, avec des volumes destinés en
priorité à l’installation.
Volume du bassin laitier 200 000 000 litres
Réserve spécifique JA
Pour les installations aidées
Solde réserve bassin
Attributions gratuites tout public (1 % de
référence + répartition forfaitaire du solde)
Les attributions à l’installation sont :
- Référence minimale à l’installation : 120 000 litres
- Attributions : 60 000 litres
+ 40 000 litres si installation avec moins de 5 ha et création d’un actif
supplémentaire
Cependant, les JA ont rencontré la DDT pour quelques dossiers qui posent problème concernant
notamment la prise en compte de la création d’actifs pour des jeunes ayant le statut de conjoint(e)s
collaborateurs(trices) ou salariés avant l’installation.
Les plafonds d’attributions sont les suivants :
- 1 UTH : 300 000 litres
- 2 UTH : 500 000 litres
- 3 UTH : 700 000 litres
- 4 UTH : 850 000 litres
Il n’y a plus de prélèvement sur transfert foncier.
CONTRATS
Suite à la sortie des décrets fin 2010, les entreprises laitières ont été obligées de proposer des contrats
avant le 01 avril 2011 sous peine d’amende.
Les premières propositions de contrats ont donc été faites en avril 2011… propositions inacceptables !
Les contrats ne doivent toujours pas être signés !! Ils doivent être renégociés, négociation toujours en cours
actuellement.
Ces négociations, fondées sur un véritable partenariat avec les groupements de producteurs, ont largement
démarré dans différentes entreprises telles que Bongrain, Danone et Senoble et de nombreuses PME où la
signature tripartite des contrats a été reconnue. Pour d’autres, tels que Lactalis pour ne pas les citer, les
efforts de négociation sont au point mort, malgré deux autres versions de contrats.
Les divisions syndicales sur le terrain doivent être dépassées pour mettre en place des OP puissantes.
JA plaide pour un accès facilité et non-marchand au contrat pour les jeunes. La problématique de cessibilité
des contrats a été reconnue dans les discussions avec la FNPL. L’installation doit rester aux mains des
producteurs ou des futures OP. La cessibilité des contrats ne doit pas être gérée unilatéralement par les
entreprises : les entreprises ne doivent pas imposer les installations.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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COOPÉRATIVES
Les règlements intérieurs des coopératives doivent être modifiés pour se mettre en cohérence avec la LMA,
mais malheureusement cela ne se fait pas toujours en réelle concertation avec les adhérents voire même
dans l’indifférence générale.
Le dispositif volume/prix différentié est concrétisé trop vaguement dans les règlements intérieurs de
certains grands groupes coopératifs.
PROJET LAIT JA GÉNÉRATION 2016
Depuis juin 2011, les JA se sont engagés dans une « tournée laitière » d’envergure pour rencontrer les
acteurs de la filière, dresser un premier constat et tracer des perspectives pour la filière lait.
Ce travail a permis d’aboutir au schéma suivant :
Instance de
concertation Européenne
EUROPE
- Maitrise de production
- Anticipation et gestion de crise
Observatoire
Européen de la
production et des
marchés
CE : Outils
d’intervention
et de stockage
rénovés et
réactifs
France (Etat Membre)
Interprofession laitière Nationale
Maitrise des volumes
Maitrise des débouchés intérieurs
Maitrise des
Cellule
débouchés extérieurs
export
France Agrimer
Priorité à la valorisation sur le marché
OP
LAITERIE
Coopérative
Coopérative
OP
LAITERIE
OP
LAITERIE
Coopérative
Il ne s’agit pas d’une idée nouvelle, le projet lait JA génération 2016 est dans la ligne directe du projet lait JA
défendu depuis une dizaine d’année avec les mêmes fondements : maintien du lait sur tous les territoires,
prix rémunérateurs, installation, solidarité de filière et gestion des volumes et des débouchés par les
producteurs.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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Il y aura cependant une nouvelle donne : dans le nouveau contexte libéral, des producteurs vont pouvoir
produire plus (coopérateurs), d’autres vont vouloir produire plus mais n’auront pas les
« débouchés » (privés).
Ce projet doit permettre aux producteurs de prendre collectivement leur destin en main. C’est pourquoi JA
a décidé de travailler à la concrétisation de l’organisation des producteurs dans les bassins de production et
d’engager des réflexions ambitieuses à l’échelle nationale et européenne.
Ces travaux et propositions sont le fruit d’un an de travail avec le réseau en groupes de travail nationaux et
en session nationale. La tournée laitière engagée mi juin par les administrateurs nationaux a permis de
rencontrer les acteurs de la filière (industriels privés, coopératives, syndicats…) et de nourrir les réflexions
déjà en cours, d’afficher un certain nombre de positions et de mettre des mots sur des idées (instance de
concertation européenne, cellule export, plateformes commerciales, …).
Parce que l’avenir de la filière ne s’écrira pas sans les producteurs, JA a insisté sur plusieurs points
essentiels :
La création d’une véritable instance européenne de régulation, sous la forme d’une instance de
concertation indépendante. Cette proposition a été validée par le CEJA, l’échelon européen des
jeunes agriculteurs.
La mise en place d’une « cellule export » à l’interprofession qui puisse identifier les débouchés
sécurisés à l’international. Cette cellule devrait alors envoyer des signaux aux OP de bassins, qui, de
manière concertée, permettront à tous les producteurs qui le souhaitent de répondre à ces
débouchés (par contrats). Pour cela, des outils industriels devront être mis en place collectivement
(plateformes commerciales et industrielles) et des producteurs pourront avoir plusieurs contrats
avec différentes entreprises.
JA ne fait pas des débouchés industriels internationaux une priorité car très volatiles et la plupart
de temps non rémunérateurs, cependant ils peuvent être une opportunité pour certains
producteurs. Mais en conséquence nous risquons d’observer une accentuation de la spécialisation
des territoires. Nous plaidons donc pour la mise en place d’une CVO (Cotisation Volontaire
Obligatoire) sur les litrages produits à destination des marchés produits industriels internationaux.
Cette CVO alimentera une caisse qui permettra de mettre en place des politiques
d’accompagnement des producteurs (formation, expertise économique, appui technique
collectif…) et des entreprises, de financer des projets sur des territoires (approvisionnement de la
restauration collective, lancement ou confortation d’un produit). Cette CVO alimentera aussi une
caisse de sécurisation pour les producteurs afin de faire face aux fluctuations du marché mondial.
Le nécessaire consensus des syndicats agricoles pour qu’au delà des clivages nous puissions œuvrer
ensemble pour l’intérêt des producteurs et pour la création d’Organisations de Producteurs (OP).
A l’échelon européen, les JA souhaitent donc :
- La mise en place d’un observatoire européen de la production et des marchés (sous l’égide
de la commission par exemple) pouvant fournir des données, des indicateurs, des signaux.
- La création d’une instance européenne de concertation qui recevra les signaux de
l’observatoire et dont le rôle sera de maîtriser les volumes et les débouchés en fonction
des indicateurs fournis par l’observatoire et ainsi anticiper les crises et leur gestion.
Au niveau de l’Etat membre, JA souhaite :
- Renforcer l’interprofession laitière nationale : maintenir son rôle actuel, maîtriser les
volumes et les débouchés aussi bien intérieurs qu’extérieurs, définir une politique de filière
en fonction des indicateurs fournis par l’échelon européen.
- Créer une « Cellule export » qui permettra d’identifier les débouchés « export produits
industriels » sécurisés et transmettre aux organisations de producteurs de bassins les
opportunités de marchés. Ainsi, tous les producteurs qui le souhaitent pourront produire
des volumes à destination du marché mondial.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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Les organisations de producteurs des bassins (assimilables aux OCEP de la FNPL) sont la base, le socle du
projet, JA souhaite donc que l’OP de bassin :
- soit l’instance finale de décision,
- identifie, en concertation, les entreprises et les producteurs qui auront la capacité et le
souhait de répondre aux débouchés industriels extérieurs,
- donne la possibilité aux producteurs de contractualiser avec deux entreprises différentes.
Pour les plateformes commerciales et/ou industrielles, les JA souhaitent :
- La mise en place de plateformes commerciales communes à plusieurs entreprises pour
peser davantage face à la distribution, et d’acquérir une meilleure force de vente et être un
interlocuteur privilégié de la Restauration Hors Foyer,
- L’émergence de synergies entre les entreprises pour qu’elles investissent collectivement
dans des outils industriels et acquièrent ainsi une taille critique sur ces marchés.
ATTRIBUTIONS LAITIÈRES
TSST : Transferts Spécifiques Sans Terre (= attribution payante de lait)
Les TSST correspondent au volume rendu disponible par les ACAL. Il s’agit d’une attribution forfaitaire de
5000 litres par exploitation et le tarif est de 0,1125 €/litre. La priorité est donnée aux demandeurs éligibles
ayant livré plus de 95 % de leur référence livraison en moyenne sur les deux dernières campagnes
2009/2010 et 2010/2011.
ACAL : Aide à la Cessation d’Activité Laitière
Pour un arrêt total ou partiel de la production laitière, le barème est le suivant :
• 0,1125 €/litre dans la limite de 100 000 litres
• 0,06 €/litre de 100 001 litres à 150 000 litres
• 0,0375 €/litre de 150 001 litres à 200 000 litres
• 0,0075 €/litre à compter de 200 000 litres
Attribution gratuite sur la réserve de bassin laitier de 1 %
17 204 éleveurs ont déposé une demande au niveau du bassin Grand Ouest. Parmi ces éleveurs, 16 098
sont éligibles et vont bénéficier d’une attribution de 1 % de la référence de l’élevage.
Volume forfaitaire
Ce volume forfaitaire est déterminé en fonction des quantités disponibles pour la redistribution et du
nombre d’exploitants éligibles. Pour cette campagne, ce volume était de 6 390 litres pour le bassin Grand
Ouest.
Allocations provisoires de fin de campagne
Pour la fin de campagne 2011-2012 les allocations permettent de garantir à tous les producteurs un
dépassement de 2 % de leur quota sans qu’ils soient pénalisés. Cette mesure s’adresse aux producteurs qui
bénéficieront, en fin de campagne, d’un taux d’allocation provisoire de leur entreprise de moins de 2 %.
Les taux d’allocation par laiterie sont les suivants :
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Laiterie
Agrial
Biolait
Cleps
Coopérative du Haut Anjou
Fléchard
Fromagerie Bel
Fromagerie de Montsûrs
Lactalis achat lait nord
Lait bio du Maine
Perreault
Sodiaal Union Ouest
Terrena
Vaubernier
Taux d’allocation – Janvier 2012
2%
2%
2%
2%
7%
4%
2%
2%
2%
2%
4%
7%
2%
Remboursement « petits producteurs »
La mesure de remboursement en faveur des petits quotas est reconduite : le seuil des 160 000 litres est
cependant relevé à hauteur de 170 000 litres. Les producteurs avec un quota inférieur à 170 000 litres
seront donc exonérés de la taxe fiscale pour dépassement dans la limite de 10 000 litres.
ÉCHANGE LAIT / VIANDE
48 demandes de spécialisation lait ont été déposées, dont 42 éligibles, représentant 1404,7 de droits
libérés pour un besoin de 5 337 860 litres de lait.
8 demandes de spécialisation viande et 5 de reconversion viande ont été déposées, soit 13 dossiers, dont
12 éligibles, représentant 2 194 612 litres de lait libérés pour un besoin de 877 droits.
Les besoins en lait étant supérieurs à la quantité libérée, tous les demandeurs n’ont pas pu être satisfaits.
Les demandes ont été satisfaites jusqu’à hauteur de la 20ème ligne.
INDUSTRIES LAITIÈRES
A noter cette année, la prise de contrôle de l’Italien Parmalat par Lactalis, ce qui permet à Lactalis d’arriver
en place numéro 2 au niveau mondial, soufflant ainsi cette place à son rival français, Danone, derrière
Nestlé, numéro 1 mondial si on intègre les glaces.
LAIT HORS NORMES – GERMES ET CELLULES
Le rôle des accords interprofessionnels est bien de mettre en place des dispositifs qui permettent de rendre
« praticable » la réglementation européenne = rôle « d’amortisseur » … Or, en 2010, les pratiques
françaises en la matière ont été jugées trop laxistes par les autorités européennes.
Un accord interprofessionnel a donc été proposé le 15 novembre 2011, accord homologué le 24 janvier
2012 par un arrêté au journal officiel.
- Sortie de statistiques Hors Normes tous les 3 mois,
- Mise en œuvre des actions correctives dès l’alerte,
- Commissions de recours et non plus de conciliation,
- Durcissement des conditions de reprise de collecte.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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L’année 2012 promet d’être une année chargée, notamment avec la validation du mini paquet lait qui
pose les bases de la gouvernance de la filière laitière et donne la capacité aux éleveurs de s’organiser au
sein d’OP (Organisation de Producteurs) et d’Associations d’Organisation de Producteurs (AOP).
Organisation qui se révèlera sans doute indispensable, notamment lorsque certaines entreprises font
pression pour la signature des contrats… JA Ouest travaille actuellement afin de faire des propositions
d’attributions laitières pour la prochaine campagne laitière.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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ANNEXE 1 : PRIX DU LAIT 2011 (Les prix sont en euros par 1 000 litres)
Source FDSEA – JA - FRGPL
Janvier
ENTREPRISE
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
AGRIAL
Janv11
319.7
Ecart /
10
+26.17
Fév11
321.7
Ecart/1
0
+40.67
Mars
-11
316.7
Ecart/1
0
+43.67
BEL
322.7
+27.7
324.7
+42.2
319.7
CELIA
(LACTALIS)
FLECHARD
319.7
+26.17
321.7
+40.67
316.7
319,7
+27,64
321,7
+42,14
316,7
+45,14
290,00
+26,36
291,20
,+22,56
LACTALIS
319,7
+26,17
321,7
+40,67
316,7
+43,67
290,00
+26,35
291,20
BRIDEL
319,7
+26,17
321,7
+40,67
316,7
+43,67
290,00
+26,35
PERREAULT
319,7
+26,17
321,7
+40,67
316,7
+43,67
290,00
317,7
+25,15
319,7
+39,65
314,7
+42,65
TERRENA
317,7
+25,15
319,7
+39,65
314,7
VAUBERNIER
313,7
+21,15
315,7
+35,65
310,7
SODIAAL
290.00
Ecart/
10
+26.36
291.20
+22.56
+45.2
289.70
+24.86
290.90
+43.67
290.00
+26.35
291.20
Juillet
333.70
+21.06
333.40
+22.55
333.70
Septembre
352.31
Août11
353.61
Ecart/
10
+16.49
Sept11
357.01
Ecart/
10
+19.89
+38.56
351.50
+21.50
352.8
+15.38
356.20
+40.33
352.31
+30.19
353.61
+16.49
333,70
+40,06
352,31
+30,19
353,61
,+22,55
333,70
+40,33
352,31
+30,19
291,20
,+22,55
333,70
+40,33
352,31
+26,36
291,20
,+22,56
333,70
+40,06
A 290,10
B 323,60
+27,24
A 291,30
B 333,80
+23,44
A 333,80
B 341
+42,65
290,20
+27,36
291,40
,+23,56
+38,65
290,60
+27,76
291,80
,+23,96
Mai-11
Ecart/
10
+40.06
Août
Ecart/
10
+30.19
Avr-11
Ecart/10
Octobre
Novembre
Décembre
325.74
Ecart/
10
+13.62
+18.78
324.36
357.01
+19.89
325.74
+16,49
357,01
+19,89
325,74
+13,62
315,43
+8,31
310.35
+5,73
353,61
+16,49
357,01
+19,89
325,74
+13,62
315,43
+8,31
310.35
+5,73
+30,19
353,61
+16,49
357,01
+19,89
325,74
+13,62
315,43
+8,31
310.35
+5,73
352,31
+30,19
353,61
+16,49
357,01
+19,89
325,74
+13,62
315,43
+8,31
310.35
+5,73
+40,94
A
352,58
+32,30
A
353,88
+18,6
A
357,28
+22
A 326,20
B 316,10
+15,92
A 314,05
B 321,40
+8,77
A 308,97
B 319,10
+6,19
333,90
+41,06
352,85
+32,57
354,15
+18,87
357,55
+22,27
326,66
+16,38
316,35
+11,07
311,27
+8,49
334,30
+41,46
352,85
+36,25
354,15
+22,55
357,55
+25,95
326,16
+19,56
315,85
+14,26
310.77
+11,67
Juin-11
Juil-11
Oct-11
315.43
Ecart/
10
+8.31
310.35
Ecart/
10
+5.73
+9.48
314.05
+4.17
308.97
+1.59
+13.62
315.43
+8.31
310.35
+5.73
Nov-11
Déc-11
GIE
AGRIMAINE
Flexibilité en janv, fév, mars : Agrial, Fléchard, Lactalis, Perreault – 3 ; Sodiaal, Terrena – 5 ; Vaubernier – 9€ / 1 000 L,
Flexibilité en avril, mai, juin : Agrial, Fléchard, Lactalis, Perreault +0.3 ; Sodiaal +0.4 ; Terrena +0.5 ; Vaubernier +0.9€ / 1 000 L,
Flexibilité en juil, août, sept : Agrial, Fléchard, Lactalis, Perreault +0.81 ; Sodiaal +1.08 ; Terrena +1.35 ; Vaubernier +1.35€ / 1 000L,
Flexibilité en oct, nov, déc : Agrial, Fléchard, Lactalis, Perreault +1.37 ; Sodiaal +1.84 ; Terrena +2.30 : Vaubernier +1.80€ / 1 000L.
COLLECTE DU LAIT 2011
Source AGRESTE Pays de Loire
Mois
Milliers HL
%
Milliers HL
% n-1
Janvier
958
Février
864
Mars
991
Avril
Mai
Juin
977
949
872
Juillet
892
Août
891
Septembre
885
Octobre
919
Novembre
906
Décembre
982
11 086
8,64%
7,79%
8,94%
8,81%
8,56%
7,86%
8,05%
8,04%
7,98%
8,29%
8,17%
8,86%
99,99%
910
828
915
929
958
868
814
817
838
910
891
929
10 606
9,08%
8,07%
8,83%
9,40%
8,10%
8,10%
7,90%
7,70%
7,45%
8,19%
8,30%
8,81%
99,93%
23
GROUPE PORCS
Par Stéphane LECOQ
La filière porcine est plongée dans une crise depuis maintenant 5 ans. Les prix à la production
n’augmentent pas ou très peu et la concurrence en Europe fait rage avec notamment une augmentation
des abattages en Allemagne. Dans le même temps, les coûts de production n’ont cessé d’augmenter dans
cette filière où l’alimentation représente jusqu’à 70 % des coûts de production.
L’ANNÉE PORCINE
L’Allemagne a connu début 2011 un épisode de contamination à la dioxine concernant les filières avicoles
et porcines, causé par l’ajout frauduleux de graisses végétales issues de l’industrie du biodiesel. La
consommation intérieure des produits de porcs allemands a diminué tandis que plusieurs pays ont fermé
leurs frontières aux importations allemandes, les cours ont donc largement chuté Outre Rhin.
Dans ce contexte, et craignant que les stocks s’accumulant en Allemagne déstabilisent les marchés des pays
de l’Union Européenne, les éleveurs français se sont mobilisés.
Une centaine de producteurs se sont rendus devant la Préfecture le 23 janvier où des camions interceptés
au péage de La Gravelle ont été ramenés.
Une manifestation a également eu lieu à Paris le 26 janvier, où 150 producteurs ligériens se sont rendus sur
les 1000 éleveurs présents, pour demander une hausse des prix et l’application de l’accord
interprofessionnel du 15 décembre 2010 pour garantir un affichage clair et lisible au consommateur
français.
Au vu de la situation du marché, et grâce à la mobilisation des éleveurs de porcs, la Commission
Européenne a décidé de mettre en place des mesures d’aide pour le stockage privé en viande de porc.
Ainsi, des opérateurs qui financent le stockage de la viande pendant une période de 3 et 5 mois seront
éligibles à recevoir l’aide communautaire. Cette mesure est entrée en vigueur le 1er
février 2011 et a pris fin le 22 février.
Le prix payé au producteur ne couvrant pas les charges, les producteurs se sont
mobilisés de nouveau et ont demandé la commercialisation de produits estampillés VPF.
En Mayenne, les producteurs de porcs se sont mobilisés afin de le vérifier à La Gravelle
le 17 février. 250 producteurs étaient présents et ont vidé 20 camions.
Le 21 février, contrôle de 6 GMS par les producteurs Mayennais à Laval, il en résulte qu’il
y a moins de 20 % de VPF…
Le 03 mars, 230 éleveurs sont de nouveau présents à La Gravelle et vident 36 camions.
Ce type d’action a été réitéré le 09 mars où 300 éleveurs étaient
présents et ont vidé 18 camions.
Le 24 mars et le 20 mai, les producteurs sont retournés dans les
GMS pour faire du tri sur les produits VPF et non VPF.
Toutes ces actions avaient pour objectif de demander l’indication de
l’origine des produits, l’apposition du logo VPF et la répercussion
des hausses de prix.
Une légère hausse des prix au printemps a vite été tempérée par un été morose. La fin d’année a permis
une amélioration du prix payé au producteur, mais même en rapprochant le prix du porc de son coût de
production, la conjoncture reste délicate pour des éleveurs dont les trésoreries ont été épuisées par des
crises successives. Sur l’année 2011, la hausse de 14,3 % du prix au Marché du Porc Breton ne permet pas
de couvrir les coûts de production qui ont augmenté de 20 % sur la même période.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
24
ACCORD DU 03 MAI 2011 – PRISE EN COMPTE DE LA VOLATILITÉ DES PRIX DES
MATIÈRES PREMIÈRES
Le Ministre de l’Agriculture a souhaité mettre en place un dispositif de répercussion des coûts des matières
premières dans les filières porc, volaille et bovins. Il s’agit d’un engagement volontaire des professionnels –
de la filière de l’élevage à la distribution – à ouvrir de nouvelles négociations tarifaires en cas de fortes
variations, à la hausse ou à la baisse, des prix de l’alimentation animale.
Cet accord montre des difficultés à être appliqué malgré l’insistance de la profession agricole.
La FICT a accepté de ne signer l’accord seulement en septembre.
MISE AUX NORMES « BIEN ÊTRE DES TRUIES »
Concernant la mise aux normes « bien-être des truies », près de 400 dossiers ont été validés auprès de
France Agrimer avec 9 millions d’euros de crédits réservés.
Le reliquat de cette enveloppe est maintenu sur la filière porcine pour les investissements non éligibles aux
PMBE, PPE, à l’aide « bien-être » ou bénéficiant déjà d’une aide « CPER ». Les éleveurs qui souhaitaient y
émarger devaient déjà être dans une procédure de mise aux normes. Les demandes ont été telles, qu’elles
ont largement dépassé le budget alloué. Les dossiers reçus dans les délais, mais parvenus après
consommation de l’enveloppe ne seront donc pas instruits.
L’ORGANISATION DE LA FILIÈRE SOUHAITÉE PAR LES JA
Le groupe porc national tente d’impulser une nouvelle dynamique au niveau national. Plusieurs objectifs de
travail ont été identifiés :
L’organisation de la filière : le regroupement de l’offre et la restructuration de l’aval, notamment dans le
grand Ouest semble une nécessité pour gagner aujourd’hui en efficacité.
La contractualisation n’est pas la seule solution.
o C’est un outil qui doit faire partie d’une réflexion et d’une construction plus globale. C’est
un outil qui doit favoriser la mise en place d’une relation durable entre producteurs et
premiers acheteurs (puis jusqu’au bout de la chaîne).
o La contractualisation doit permettre de répercuter ses charges sans pour autant devenir
complètement intégrée : proposition de mise en place de contrats avec un prix qui couvre
les charges à 10 / 11 mois. Les propositions actuelles se basant sur une durée de 3 mois
sont trop timides.
o Pour une construction d’une politique « saine » de contractualisation, les producteurs
devraient se rendre moins dépendants des groupements ou des coopératives en place en
prenant part activement aux décisions, voir en s’organisant de manière indépendante.
Les régions à faible densité : ces régions doivent aujourd’hui faire face à la disparition d’outils d’abattage
mais aussi à l’arrivée massive de viandes d’importation pour « assurer les débouchés » mais qui ternissent
une image de terroir et de qualité. Le groupe « production porcine » s’associe aux réflexions et aux
propositions du projet du Grand Massif sur la production porcine dans la future PAC telles que :
o l’idée d’une aide couplée aux truies dans les zones à faible densité,
o une MAE « surface épandable dans les zones à faible densité »,
o l’ouverture du PMBE à la production porcine,
o le renforcement ou la création d’outils de régulation intervention adéquat,
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
25
o l’accompagnement à la construction de filières territorialisées.
Jeunes Agriculteurs, dans le contexte actuel, pose aussi clairement la question du maintien de la référence
systématique au Marché du Porc Breton pour ces régions dont les coûts de production sont bien différents
de ceux du grand Ouest.
L’image : le groupe « production porcine » de Jeunes Agriculteurs souhaite mutualiser les expériences
locales en matière de communication sur la production porcine. Trop souvent, des projets d’élevage (tout
systèmes confondus) sont retardés voir largement empêchés par la mobilisation d’associations « antiporc » véhiculant un certains nombres de clichés.
TRAÇABILITÉ
Un travail sur le logo VPF est actuellement en cours avec la mise en place d’un cahier des charges mais tous
les abatteurs n’ont pas signé l’accord visant à officialiser cette démarche. La traçabilité de la viande de porc
française, permet de garantir une qualité sanitaire de la viande française.
Il aura fallu la détermination et la mobilisation des éleveurs sur la provenance des viandes pour que la
mention VPF devienne la seule valable pour indiquer l’origine française.
En effet, dans la poursuite des discussions liées à l’accord interprofessionnel INAPORC sur l’étiquetage de
l’origine des viandes et produits de charcuterie signé le 15 décembre 2010, le cahier des charges VPF a été
modifié. Il se concentre uniquement sur les critères d’origine et de traçabilité des animaux et des viandes
qui en sont issus, les critères techniques sont retirés.
Les critères techniques constituent désormais la Charte de la Filière Porcine.
Si les nouvelles modalités VPF ont été mises en œuvre par la production conformément à ses engagements,
tous les abatteurs n’ont toujours pas signé l’accord visant à officialiser la démarche Qualité – Traçabilité.
Les mobilisations début 2011 ont permis une amélioration de la présence de produits estampillés VPF,
mais nous ne pouvons que constater que cela fut de courte durée.
Dès le début 2012, les éleveurs ont de nouveau dû se mobiliser dans les GMS afin d’obtenir une meilleure
lisibilité du VPF alors que les enseignes rivalisent et se livrent à une lutte sévère pour faire connaître leurs
promotions à grand renfort de publicité sur les catalogues !
L’organisation et la structuration de la filière resteront les priorités pour JA. L’expertise à réaliser sur la
contractualisation et la rénovation du fonctionnement du Marché du Porc Breton est au cœur des
réflexions. JA travaille à des propositions dans l’objectif de faciliter les conditions d’installation,
notamment face aux difficultés financières rencontrées.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
26
GROUPE VIANDE BOVINE
Par Sylvain ROUSSELET
L’ANNÉE VIANDE BOVINE
Après quatre années de crise et un début d’année difficile du à la sécheresse, les prix à la production
augmentent enfin, tirés par le développement de l’export vers les pays tiers, et le manque d’offre
d’animaux laitiers en Europe. Mais cette augmentation reste encore faible par rapport à l’augmentation des
coûts de production.
Les mobilisations de fin 2010, où 9 des principaux sites du groupe Bigard étaient bloqués, ont conduit à
plusieurs résultats :
- Accord interprofessionnel sur les machines à classer dans
les abattoirs,
- Réforme des bassins de cotations,
- Création du GEF.
En 2011, les producteurs se sont mobilisés le 21 février, où ils ont contrôlé 6
GMS, le 24 mars et le 20 mai, où ils sont retournés dans les GMS pour faire
du tri sur les produits VBF et non VBF et faire le point sur l’origine des
viandes.
PRIX DE LA VIANDE BOVINE
L’action de blocage de Bigard ne visait pas à fixer ou négocier un prix, il s’agissait d’obtenir des orientations
et mesures favorisant la transparence et un meilleur équilibre de marché, pouvant générer une hausse des
cours.
Après une période de stagnation des cours, les éleveurs ont pu constater une nette progression de + 65 à
70 centimes par kg de carcasse pour les bovins mâles et + 25 à 35 centimes pour les bovins femelles.
L’action engagée s’est donc traduite concrètement, et les effets peuvent être mesurés, et cela même si les
éleveurs, confrontés à une trésorerie catastrophique, espéraient une évolution plus rapide.
MACHINES Á CLASSER
Le processus d’obligation d’installation de machines à classer est en cours et, en juin 2012 au plus tard, tout
doit être en place dans tous les abattoirs de plus de 3000 tonnes. Le travail a déjà commencé avec un
réétalonnage réalisé sur les machines pour attester de leur conformité.
RÉFORME DES COTATIONS
Le dispositif de cotation a été réformé pour plus de fiabilité et pour avoir une réelle représentativité des
données de prix. L’objectif est d’avoir une meilleure transparence et une efficacité en lien avec la réalité du
terrain.
Depuis début 2012, ce sont donc 4 bassins de cotations pour les gros bovins (10 auparavant) qui existent et
les cotations sont établies selon les nouvelles grilles de cotation incluant les cœurs de gamme. La grille de
cotation par bassin correspond aux cœurs de gamme proposés par INTERBEV. Une « typologie » (qui
correspond à une déclinaison par catégorie d’animaux, par race ou groupe de races (viande, lait, mixte), par
classement au tiers de classe, par poids et âge pour certaines catégories), est cotée dès lors qu’un effectif
d’au moins 20 animaux est constaté.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
27
En bovins maigre, il y a maintien des bassins de cotation et des commissions.
En veau de boucherie, les zones de cotations sont redécoupées et réduites de 5 bassins à 3.
GEF – GROUPEMENT EXPORT FRANCE
Après une longue bataille, les familles de l’interprofession ont trouvé un terrain d’entente pour créer le
Groupement France Export bétail et viandes (GIE export à l’origine). En effet, trois fédérations SNIV, Coop
de France et FFCB s’opposaient à sa création.
Coop de France a finalement accepté mi octobre de s’associer au GEF, mais le SNIV (industriels de la
viande) s’y refuse toujours. Les industriels voient dans le GEF un outil qui menace l’approvisionnement de
leur abattoir et leur rentabilité si de plus en plus de bovins vivants sont exportés dans les pays-tiers. Ceux-ci
n’hésitent cependant pas vraiment quand il s’agit d’importer des bovins étrangers pour faire tourner des
abattoirs et maintenir des prix bas.
Cette structure ne fera pas de commerce mais aura pour objectif de faciliter et d’accompagner les
entreprises souhaitant exporter vers les pays tiers et conquérir des marchés à l’export, regrouper les
compétences des acteurs de la filière, et regrouper l’offre. La volonté est d’appuyer et de mutualiser la
stratégie de recherche de marchés export par les entreprises de l’aval, surtout avec l’augmentation de
l’export.
Les efforts concertés des représentants des éleveurs et du Ministère ont permis de développer les
débouchés export, notamment vers la Turquie, le Maghreb et le Moyen Orient, et donnent une bouffée
d’air aux producteurs. Les JA ne jugent pas la décision votée lors de l’Assemblée Nationale en décembre
dernier concernant la pénalisation de la négation du génocide arménien, mais ils sont inquiets concernant
les garanties de débouchés.
MISE EN AVANT DE LA VIANDE BOVINE FRANCAISE (VBF)
La grande distribution avait pris l’engagement d’une mise en avant de la viande française et de VBF. Cette
mise en avant a coïncidé avec une baisse des importations constatées sur cette période. Cette volonté de
valoriser d’abord les viandes françaises doit être constamment rappelée auprès de l’aval de la filière.
PROJET VIANDE BOVINE JA
Depuis mars 2011, JA a lancé son projet viande bovine et s’engage sur le long terme dans un projet visant à
une meilleure organisation de la filière qui puisse permettre de retrouver un prix rémunérateur pour
l’éleveur, fédérer l’ensemble des acteurs de la filière, redonner de l’attractivité au métier et continuer à
installer.
Le projet s’articule autour de 3 axes :
1.
Le regroupement de l’offre face à l’aval et à la grande distribution par des organisations
collectives de bassin de production par exemple
2.
La gestion de mise en marché par les producteurs et l’élaboration de stratégie forte pour
la segmentation du marché et l’approvisionnement de la Restauration Hors Foyer.
3.
La création d’une caisse de sécurisation des marges pour sécuriser l’éleveur et lui donner
une meilleure visibilité.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
28
Ce projet rencontre souvent un faible écho auprès des transformateurs qui ne font pas toujours le même
constat que nous sur l’état de la filière bovine en France. Cependant dans un certain nombre de
départements, des stratégies commencent à se mettre en place notamment face aux GMS (regroupement
et contractualisation) ou face à la Restauration Hors Foyer (communication, ...).
Reprise en main par les producteurs de la mise en marché de leurs animaux
Avant de parler de contractualisation, la priorité c’est le regroupement de l’offre, et ce n’est qu’une fois
cette étape franchie que des contrats collectifs pourront être négociés (même si à la marge, des contrats
avec des GMS locales peuvent être réalisés). La production doit se mettre en ordre de marche sur le terrain
et commencer la création d’unions de groupement, de GIE, d’Associations d’Organisation de Producteurs...
Pourquoi regrouper l’offre ?
1. Pour négocier collectivement avec l’aval et assurer ainsi le respect des éleveurs
2. Renforcer la solidarité entre les éleveurs et dans la filière
3. Assurer plus de transparence dans la chaîne d’approvisionnement, limiter le nombre d’intermédiaires et
permettre ainsi une plus juste rémunération des producteurs
4. Mettre en place une politique de l’offre cohérente dans un bassin de production, les finalités d’un tel
projet pourraient être :
a. La création d’une plateforme de vente d’animaux (par bassin ou même au niveau national). Ceci
doit être expertisé dans vos bassins de production.
b. La mise en place d’une politique cohérente en collaboration avec les entreprises sur la
contractualisation pour une meilleure adéquation offre/demande.
Prendre la main sur la restauration hors foyer :
Les politiques ne cessent de promouvoir le « consommer local » mais sont beaucoup moins attentifs
lorsqu’il s’agit d’approvisionner les cantines scolaires ou municipales. Par ailleurs, le code des marchés
publics tel qu’il existe aujourd’hui empêche les collectivités territoriales d’exiger la notion de « local » dans
le cahier des charges. La restauration hors foyer correspond à près de 30 % de la consommation de viande
en France et est approvisionnée à près de 80 % par de la viande d’importation. Les choses doivent changer.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
29
En parallèle il faut exiger la mise en place d’une politique très volontariste pour permettre d’approvisionner
la restauration hors foyer avec de la viande régionale. Une politique qui passera notamment par la mise en
oeuvre de moyens pour former les cuisiniers des cantines à utiliser et valoriser toute une carcasse.
Nous devons également proposer la création d’outils communs de production et de commercialisation par
bassins pour ce débouché en utilisant les abattoirs/transformateurs comme des prestataires de services.
Les pouvoirs publics pourront être associés à un tel projet.
C’est d’ailleurs dans cet objectif que les JA Pays de Loire et FRSEA Pays de Loire ont envoyé une
lettre ouverte aux préfets, élus locaux et territoriaux et gestionnaires de restaurants de
collectivités. Le but était de les sensibiliser à un approvisionnement régional, ou au moins français,
pour la restauration hors domicile.
ENGRAISSEMENT
Jeunes Agriculteurs a réagit vivement à la future mise en place de l’aide engraissement (issue des
ajustements annuels prévus par le règlement PAC au titre de l’article 68). Cette aide, soutenue sans
surprise par Coop de France, cible les élevages spécialisés et semble plutôt profiter aux abatteurs en
freinant l’augmentation des cours.
Chiffrée à 60 € par place d’engraissement à partir de 50 animaux engraissés et abattus par an, cette aide
semble avoir été créée pour assurer l’approvisionnement des outils d’abattage français. Cela exclue
également un bon nombre d’exploitations : JA demande donc un abaissement de ce seuil à 15 animaux
pour les jeunes agriculteurs et à 30 animaux pour les autres éleveurs.
PAC
Enfin sur la PAC et le futur des soutiens couplés à l’élevage, le projet de règlement de la Commission
Européenne semble avoir entériné la fin de la PMTVA telle qu’elle existe aujourd’hui, cependant la
possibilité de recoupler via l’article 68 selon la volonté des Etats membres est affichée, le pourcentage
d’aide du premier pilier potentiellement recouplable serait d’augmenter à 10 % voir au-delà de 10 % par
dérogation. Le futur de l’aide couplée à l’élevage et son maintien est un des enjeux fort pour la filière
bovine.
Avec son projet, JA s’est pleinement engagé dans la rénovation de l’organisation de la filière viande
bovine, mais il reste encore beaucoup à faire. Les producteurs ne veulent pas rester la variable
d’ajustement de la filière. Le groupe viande JA travaille donc à la mise en place concrète d’outils
permettant aux jeunes de s’installer sereinement.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
30
RAPPORT D’ACTIVITÉS DES CANTONS
BAIS PAR BENOIT FILOCHE
31 janvier 2012 : Assemblée Générale avec pour thème : « Dossier lait : prix du lait, projet lait JA National,
actualités laitières », intervention de Samuel Gouel, responsable lait JA 53.
BIERNÉ PAR JÉRÉMIE CLAVREUL
22 juin 2011 : Réunion de printemps (15 participants) avec pour thème : « La place des mélanges céréaliers
dans l’alimentation » par Patrice Pierre de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
21 août 2011 : Concours de labour (11 participants) dont 7 nouveaux concurrents.
23 août 2011 : Participation à la préparation du concours départemental à Grez-en-Bouère (5 personnes).
12 janvier 2012 : Assemblée Générale avec pour thème : « Quelle agriculture à l’horizon 2020 ? » par Eliane
Moret de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
CHAILLAND PAR ANTHONY COULON
26 février 2011 : Soirée théâtrale (80 personnes) avec la troupe « La Clef des Champs » pour une
représentation de la pièce « La sœur du grec ». Action simple à réaliser et qui permet de dégager un
bénéfice correct.
23 juin 2011 : Réunion de Printemps commune avec le canton d’Ernée (10 personnes). Intervention de
Samuel Gouel, responsable lait JA 53 sur l’actualité laitière.
20 août 2011 : Concours de labour (5 concurrents), exposition de matériels, démonstrations et un repas (15
personnes).
27 et 28 août 2011 : Participation au Moiss Batt Cross avec « La Stroumphette » dans le cadre de « Terre en
Fête » à Grez-en-Bouère.
15 décembre 2011 : Assemblée Générale avec pour thème : « La Méthanisation » par Pierre-Antoine
Marais, ingénieur au CLASEL.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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COSSÉ LE VIVIEN PAR JÉRÉMY TRÉMEAU
22 janvier 2011 : Repas convivial. Pour 2012, le repas convivial est prévu le 23 mars 2012.
02 juin 2011 : Organisation du repas du Comice cantonal.
23 juin 2011 : Réunion de Printemps – Thème : « Les solutions à court terme pour pallier à la sécheresse »
par Bertrand Daveau de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
27 et 28 août 2011 : Participation à « Terre en Fête ».
13 octobre 2011 : Réunion de préparation « Terre en Fête 2012 ».
29 novembre 2011 : Réunion de préparation « Terre en Fête 2012 ».
05 janvier 2012 : Assemblée Générale.
COUPTRAIN PAR SÉBASTIEN JARRY
05 février 2011 : Soirée conviviale (30 participants) – Remerciements auprès des bénévoles présents au
Concours de labour et du Comice.
26 mai 2011 : Sortie au « Salon de l’herbe » à Minecourt dans la Marne (51) – 40 hectares de
démonstrations : matériels, récolte…
28 août 2011 : Concours cantonal de labour à La Pallu (7 participants), préparation de 300 repas servis au
déjeuner.
07 février 2012 : Assemblée Générale commune à la FDSEA avec pour thème « Pac 2015 – 2020 et Fin des
quotas : Quel avenir pour les producteurs de lait » par Patrice Lecoq, membre de bureau de la FDSEA,
Pascal Bazin, membre de bureau section laitière de la FDSEA et Xavier Bertron, animateur de la FDSEA.
Tout au long de l’année 2011, diverses réunions de préparation bureau ont eu lieu.
CRAON PAR CLÉMENT JONCHERAY
09 mars 2011 : Réunion - Présentation de la structure JA et propositions d’activités cantonales.
30 juin 2011 : Réunion de Printemps – Intervention de Sébastien DONNET de l’UPRA.
15 décembre 2011 : Assemblée Générale avec pour thème : « Quelle agriculture à l’horizon 2020 ? » par
Eliane Moret de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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ERNÉE PAR NICOLAS HATTE
08 décembre 2011 : Assemblée Générale avec pour thème : « La Méthanisation » par Jean-Luc Deletre et
Michel Peigner de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
ÉVRON SAINTE SUZANNE PAR EMMANUEL GANGNEUX
05 Février 2011 : Soirée cantonale – réunion de préparation et remerciements auprès des bénévoles.
12 janvier 2012 : Assemblée Générale.
GORRON PAR THOMAS LOUVEAU
11 septembre 2011 : Comice agricole et réunions de préparation antérieures.
31 janvier 2012 : Assemblée Générale avec pour thème « Embaucher et travailler avec un salarié sur son
exploitation » par Patricia Bresteaux de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
LANDIVY PAR GRÉGORY HAMEL
14 juin 2011 : Réunion de Printemps – Thème : « Trucs et astuces en élevage laitier » par Didier
Desarmenien de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
27 et 28 août 2011 : Participation au Moiss Batt Cross avec « Diabolix » dans le cadre de « Terre en Fête » à
Grez-en-Bouère.
27 et 28 août 2011 : Participation à la foire cantonale à Saint Berthevin La Tannière – Animations :
Concours de labour cantonal, comice agricole, exposition de l’Union Commerciale Cantonale et repas
dansant.
19 décembre 2011 : Assemblée Générale avec pour thème : « Modifier sa période de vêlage pour
maximiser le prix du lait » par Didier Desarmenien de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
LAVAL - ARGENTRÉ PAR NICOLAS GOISBAULT
28 mai 2011 : Repas de retrouvailles – Journée conviviale autour d’un repas entre les JA et les membres du
comité de pilotage de « Terre en Fête 2009 ». Action qui permet de re-dynamiser le groupe J.A.
26 juin 2011 : Réunion de Printemps – Thème : « L’alimentation simplifiée des génisses laitières » par
Isabelle Bossuet de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
26 novembre 2011 : Repas dansant – 180 personnes.
29 novembre 2011 : Assemblée Générale avec pour thème : « La statégie financière » par René Bourget du
CER.
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Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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LE HORPS PAR DAVID DUJARRIER ET DAMIEN DURJARRIER
05 mars 2011 : Soirée théâtrale (200 personnes) avec la troupe d’Ahuillé « Les Hilliaciens » pour une
représentation de la pièce « Avec vue sur la rue ».
Août 2011 : Réunion cantonale.
21 Août 2011 : Concours de labour à Montreuil Poulay.
Septembre 2011 : Après-midi Karting à Montreuil-Poulay.
01 décembre 2011 : Assemblée Générale avec pour thème : « Quelle agriculture à l’horizon 2020 ? » par
Eliane Moret de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
LOIRON PAR THOMAS CHAUDET ET PASCAL BESNIER
14 janvier 2011 : Réunion cantonale et Galette des Rois.
Février 2011 : Repas et bowling.
Mars 2011 : Réunion d’actualités.
22 juin 2011 : Réunion de Printemps sur le thème « S’organiser en phase de diminution d’actifs » par
Patricia Bresteaux de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
21 août 2011 : Concours de labour à Montjean.
12 novembre 2011 : Soirée Tartiflette.
1er Décembre 2011 : Assemblée Générale avec pour thème : « Dossier lait : prix du lait, projet lait JA
National, actualités laitières » par Samuel GOUEL, responsable lait JA 53.
MAYENNE PAR MARIEN RONDEAU
18 juillet 2011 : Réunion de Printemps – Thème : « La place des mélanges céréaliers dans l’alimentation »
par Patrice Pierre de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
09 février 2012 : Assemblée Générale avec pour thème : « Les énergies renouvelables dans les exploitations
agricoles » par Cécile Hubert de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
VILLAINES LA JUHEL PAR DAMIEN LAUNAY
29 janvier 2011 : Galette des Rois.
12 juin 2011 : Repas JA.
11 octobre 2011 : Aménagement paysager des sièges d’exploitation en lien avec le bocage.
12 décembre 2011 : Assemblée Générale avec pour thème : « Les circuits courts et la vente à la
restauration collective » par Isabelle Collet de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne.
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Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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« Le syndicalisme,
d’où l’on vient, où l’on va ? »
SOMMAIRE
Introduction.................................................................................................................................................... 36
Un syndicalisme fort de son histoire.............................................................................................................. 37
Un syndicalisme fort de ses acquis................................................................................................................. 39
Nos missions pour demain ............................................................................................................................. 45
Conclusion ...................................................................................................................................................... 49
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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INTRODUCTION
L’agriculture française est soumise à de fortes mutations, les agriculteurs doivent répondre
aux exigences de la société : environnementales, sanitaires, socio économiques et à de
nouvelles missions telles que l’entretien de l’espace, la production d’énergie.
Face à ces considérations et étant donné la réglementation européenne, française ou
territoriale, comment devons nous agir en tant qu’agriculteurs et syndicalistes ?
L’agriculture évolue, nous devons nous aussi évoluer.
Ce rapport nous donne donc l’occasion de réfléchir à cette évolution. Nous avons donc fait
un rapide point sur l’historique du syndicalisme, car il est essentiel de bien comprendre
d’où l’on vient pour savoir où l’on va. Nous avons voulu ensuite mettre l’accent sur les
acquis syndicaux obtenus grâce au syndicalisme. Enfin, nous avons voulu envisager des
propositions d’évolution et des pistes de travail pour voir dans quelle direction nous
devrons aller.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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UN SYNDICALISME FORT DE SON HISTOIRE
Les débuts du syndicalisme
On peut supposer que les premiers regroupements et corporations se soient formés dès le Moyen Age,
mais ceux-ci furent interdits par la loi Le Chapelier en 1791. Il faudra attendre 1864 avec la loi Ollivier qui
abolit le délit de coalition et autorise de fait le droit de grève pour que les syndicats soient légalisés. Les
syndicats tels que nous les connaissons actuellement ne seront cependant autorisés et reconnus qu’en
1884 avec la loi Waldeck-Rousseau. Et ce n’est que le 01 juillet 1901 que la loi Le Chapelier fut
définitivement abolie.
A la fin du 19ème siècle, l’agriculture se développe avec, entre autres, l’apparition d’engrais nouveaux. Mais
ces engrais coûtent chers et les falsifications sont fréquentes. Un groupe d’agriculteurs prend alors
conscience qu’une organisation leur permettrait de se défendre et créé le premier syndicat agricole en
1883 dans le Loir et Cher. Ce syndicat, différent des syndicats actuels, est une structure qui a une fonction
de coopérative d’achat et d’appui technique agricole. Il restera dans l’illégalité jusqu’en 1884.
Les agriculteurs ont vite compris qu’individuellement ils ne pesaient rien, que pour exister face aux
fournisseurs, aux transformateurs, à l’administration, et même face à l’Etat, la seule réponse était
l’organisation.
Plus tard, dans la période d’après guerre, les français manquent de nourriture, et les exploitations sont peu
ou pas mécanisées. L’intensification de la production, encouragée par les pouvoirs publics grâce aux
investissements et aux progrès techniques, va entraîner une véritable mutation de l’agriculture.
Ce sont notamment les militants de la Jeunesse Agricole Catholique (JAC) qui vont faire évoluer les
mentalités. Ce mouvement, créé en 1929 par l’Eglise, défend, après guerre, les conceptions économiques
de modernisation des techniques agricoles et d’organisation des agriculteurs.
D’abord une section jeune de la Confédération Générale de l’Agriculture (CGA), le syndicalisme jeune
découlera de la JAC. C’est sous l’impulsion de celle-ci, lors de la disparition de la CGA, qu’a été créé en 1954
« Le Cercle National des Jeunes Agriculteurs » qui deviendra le CNJA (Centre National des Jeunes
Agriculteurs) en 1961. Auparavant, en 1956, le CNJA devient une organisation syndicale à part entière, en
constituant une association de loi 1901. Le cercle est statutairement adhérent à la FNSEA.
Modernisation et renouvellement des générations étaient le cheval de bataille des jeunes. Ils veulent
également réformer le modèle agricole traditionnel, devenir des chefs d’entreprises, faire en sorte que la
main d’œuvre familiale soit associée (d’où la défense du statut de conjointes d’exploitants), répondre aux
nouveaux enjeux technico économiques, développer la formation professionnelle. C’est cette volonté de
moderniser les structures agricoles qui a conduit le CNJA a se démarquer des aînés.
Les syndicats agricoles sont devenus depuis des interlocuteurs incontournables du milieu agricole. Les idées
des Jeunes Agriculteurs seront, par exemple, reprises dans les lois d’orientation agricole de 1960 à 1962.
Depuis, JA continue son travail et modernise son image en devenant Jeunes Agriculteurs en 2001.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
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Le syndicalisme en Mayenne
En Mayenne, le CDJA (Centre Départemental des Jeunes Agriculteurs) a été créée en 1956, mais celui-ci
disparaîtra en 1970 (aux lendemains de mai 1968), les derniers concours de labour ayant eu lieu en 1962.
En 1974, une équipe de quelques jeunes agriculteurs décide de recréer le CDJA. Cette structure
départementale n’a pas de lien direct avec les cantons mais est composée d’une quinzaine de jeunes
agriculteurs départementaux. A partir de 1974, pour être membre du CDJA, il faut avoir moins de 35 ans et
être adhérent à la FDSEA.
En 1979, des tensions au sein de la FDSEA ont provoqué des remous au CDJA. Lors de l’AG du CDJA en mars
1979, plus de 300 personnes sont présentes contre moins d’une cinquantaine habituellement. La majorité
des jeunes présents demandent un autre fonctionnement du CDJA. C’est à partir de ce mouvement que
sont nés les cantons : les CCJA (Centres Cantonaux des Jeunes Agriculteurs).
De 1979 à 1981 (année de la scission syndicale), deux tendances s’affrontent au sein des Conseils
d’Administration du CDJA et de la FDSEA. Les responsables en place défendent une agriculture familiale
mais avec un développement limité. Ils sont contre la modernisation des exploitations et contre les plans
de développement. Cependant, une minorité souhaite que les agriculteurs puissent développer et
moderniser les exploitations, projet de développement qui est alors défendu par la Chambre d’Agriculture,
le CRCA et quelques autres OPA.
La situation est telle, que lors de l’AG extraordinaire du 2 juillet 1982, le Président du CDJA fait voter les
adhérents avec une seule question : sont-ils pour ou contre rester au sein du CNJA ? Les adhérents ont
tranché : 65% des votants choisissent de rester au sein de la structure nationale. Des 44 membres qui
composaient le conseil d’administration du CDJA depuis 1979, il ne reste alors que 5 membres pour
reconstituer le CDJA : Xavier Bergue, Jean Yves Bessin, Bernard Bisson, Patrick Jouis et Jean Louis Viot.
Il faudra ensuite reconstituer les cantons : plus de 20 cantons
sont alors recréés entre septembre 1982 et janvier 1983 et les
concours de labour sont remis en place dès 1983 après 20 ans
d’arrêt.
La nouvelle équipe du CDJA a pour objectif de :
- Se battre pour l’installation des femmes avec des
moyens de productions,
- Se battre pour la modernisation des exploitations,
- Se battre pour la formation des JA,
- Mettre en place un suivi installation pour aider
ceux qui n’ont pas atteint les objectifs.
Les JA sont dorénavant des acteurs incontournables pour les
pouvoirs publics, les élus et les OPA.
Les présidents des Jeunes
Agriculteurs de la Mayenne
1965 – 1967 : Bernard Terrier
1967 – 1969 : H. Brillant
1969 – 1970 : André Laurent
1970 – 1972 : Jean Dubourg
1972 – 1975 : Rémi Gibon
1975 – 1977 : Denis Bannier
1977 – 1979 : Xavier Chauvel
1979 – 1981 : Serge Audouin
1981 – 1982 : Bernard Dutertre
1983 – 1985 : Jean Louis Viot
1985 – 1989 : Jean Michel Duchemin
1989 – 1993 : Patrick Bricaud
1993 – 1995 : Luc Brizard
1995 – 1996 : Yves Fournier
1996 – 1997 : Michel Henry
1997 – 2002 : Philippe Jehan
2002 – 2006 : Stéphane Guioullier
2006 – 2009 : Florent Renaudier
2009 – 2012 : Stéphane Lecoq
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UN SYNDICALISME FORT DE SES ACQUIS
L’installation et les formations
L’appropriation du renouvellement des générations d’agriculteurs par le CNJA a conduit en 1973 à la
création de la DJA et des prêts bonifiés dans les zones de montagne et défavorisées. Ils seront généralisés à
tout le territoire en 1976.
En 1980, pour éviter des installations sans avenir, les Jeunes Agriculteurs soutiennent la mise en place des
Etudes Prévisionnelles à l’Installation (EPI) et du Stage Préparatoire à l’Installation (SPI).
En 1985, Jeunes Agriculteurs obtient l’exonération partielle des charges sociales pour les jeunes
agriculteurs.
La signature en 1995 de la Charte Nationale pour l’installation en agriculture par le Président de la
République est venue couronner et légitimer le rôle des JA sur le dossier installation.
En 1988, les Jeunes Agriculteurs cautionnent la conditionnalité des aides à l’installation à un objectif de
revenu minimum plutôt qu’à un seul critère de Surface Minimum à l’Installation (SMI).
En 2000, la rédaction du livre blanc a pour objectif de redynamiser la politique d’installation.
Accompagnement à l’installation :
Depuis 1981, l’accompagnement à l’installation durait 120 h. Créer une formation où tous les jeunes
installés avec différents profils (formation ou projet d’installation différents) travaillaient ensemble et
pouvaient échanger a toujours été considérer comme un atout. Devenu depuis le SPI et maintenant le 3P
(Plan de Professionnalisation Personnalisé), cette formation dure 9,5 jours pour les jeunes installés en
individuel ou 11,5 jours pour les installations sociétaires. Les JA ont été force de proposition afin de
modifier cet accompagnement et qu’il corresponde toujours mieux au jeune et à son projet.
Financement de l’installation :
Nombreuses ont été les années où les enveloppes destinées au financement de l’installation ont été
épuisées avant la fin de l’année. C’est grâce à la mobilisation du réseau JA et à la dynamique
départementale que les jeunes ont malgré tout toujours pu s’installer.
Suivi installation :
Les JA se sont toujours battus pour mettre en place un suivi installation. Il s’agissait au début d’un simple
passage obligatoire des conseillers puis cela a ensuite été transformé en formation. Il est obligatoire depuis
1988 et permet de corriger le tir s’il y a des difficultés, qu’elles soient techniques ou financières après
l’installation.
Formations :
Au niveau départemental, les JA ont été force de proposition également au niveau des formations. Ce fut le
cas notamment avec la mise en place des BEPA décentralisés, afin de faciliter la formation des futurs
installés pour qu’ils puissent obtenir la capacité professionnelle nécessaire à l’installation aidée. Cela a
également demandé la mise à disposition de fonds afin de financer ces formations.
Au niveau national, les Jeunes Agriculteurs avec la FNSEA, l’APCA et la CNMCCA (Confédération Nationale
de la Mutualité de la Coopération et du Crédit Agricole) ont créé en 1973 le FAFEA (Fonds d’Assurance
Formation des Exploitants Agricoles). En novembre 2001, VIVEA remplace le FAFEA. Il assure le
financement, l’évaluation et la promotion de la formation professionnelle continue dans une logique de
d’adaptation et de développement des exploitations.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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La défense des moyens de productions
Lait :
Le CNIEL a été mis en place en 1973 par les 3 fédérations les plus représentatives de l’ensemble des
professionnels du lait : la FNPL (Fédération Nationale des Producteurs de Lait), la FNCL (Fédération
Nationale des Coopératives Laitières) et la FNIL (Fédération Nationale de l’Industrie Laitière). La création de
l’interprofession fait suite à la grève du lait de 1972, due à un contexte de surproduction laitière et de
chute des prix, et au réel besoin des différents acteurs de la filière laitière d’un lieu de dialogue et de
médiation.
Plus récemment, les JA se sont mobilisés également en ce qui concerne les droits à produire. Ce fut le cas
pour le lait, la réserve laitière mayennaise ayant pu être abondée grâce au nombre d’installations. Cela
s’est traduit également par rapport aux litrages obtenus pour les jeunes installés.
Dans le Projet Agricole Départemental (PAD) précédent la mise en place des bassins, la profession avait mis
en place une attribution complémentaire de droits à produire pour le lait lorsqu’il y avait une installation
sans reprise de foncier. Le principe de cette attribution complémentaire a été repris dans la réglementation
actuelle des bassins laitiers.
Viande bovine :
L’interprofession bovine, Interbev, a été mise en place en 1979 à l’initiative des organisations
représentatives de la filière bétail et viandes, parmi lesquelles le syndicalisme. Composée de 13
organisations professionnelles nationales, cette interprofession a permis, entre autre, la mise en place d’un
barème de dépréciation en cas de saisie partielle ou totale d’un animal, ou la mise en place d’un fonds
d’Assainissement Régionale (FAR) au niveau de la région Pays de Loire.
Interbev a également mis en place la signature Viande Bovine Française (VBF) en 1996. Cette démarche
avait pour but de rassurer les consommateurs français sur l’origine des viandes qu’ils consommaient suite à
la crise de l’ESB. Aujourd’hui, ce logo permet de garantir aux consommateurs de trouver des viandes issues
d’animaux nés, élevés et abattus en France.
D’autre part, le paiement anticipé des PMTVA à hauteur de 70 % est une demande que réitère le
syndicalisme chaque année.
Au niveau sanitaire, les syndicats se sont battus pour la négociation des tarifs de vaccination (FCO par
exemple).
Des avancées récentes concernant la filière viande bovine ont eu lieu suite aux mobilisations de 2010. A
noter notamment la transparence des transactions avec l’obligation d’installations de machines à classer, la
réforme des cotations pour plus de fiabilité et une réelle représentativité des données de prix, la mise en
place du GEF (Groupement Export France) et de la cellule interministérielle dédiée à l’export du secteur
bovin pour appuyer la recherche de marchés export, la mise en avant de la viande bovine française via le
logo VBF, l’élaboration en cours d’un projet d’accord interprofessionnel avec la demande de prise en
compte des coûts de production.
Ces avancées ont été permises par la mobilisation des JA et de la FNSEA.
Au niveau départemental, les JA se sont également battus afin d’éviter la perte de droits occasionnée
auparavant avec l’obligation de reprise à l’identique des moyens de production en viande bovine, qui
entraînait des pertes de droits. Les jeunes installés bénéficient maintenant de la possibilité de ne reprendre
qu’une partie de l’exploitation, avec une reprise des droits au prorata de la surface, appelée cession reprise
partielle.
Et la volonté de la profession en ce qui concerne la viande bovine est de favoriser la spécialisation des
éleveurs, ce qui se traduit par la réglementation mise en place dans le Projet Agricole Départemental (PAD).
Porc :
Créé en 2003, le VPF n’existerait pas sans l’impulsion de la profession, notamment via les syndicats. Ce
dispositif, ayant pour objectif d’informer les consommateurs, vise à apporter toute la transparence dans les
pratiques d’élevage et à assurer la traçabilité de la viande.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
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Foncier :
La réglementation des structures trouve son origine dans les lois d’orientation de 1960 et 1962. L’objectif
pour la profession et l’administration était de gérer le foncier à travers une commission départementale, en
autorisant ou non les agriculteurs à exploiter de nouvelles terres. Le contrôle des structures a ensuite été
réformé par la loi d’orientation agricole de 1999. Ce dispositif reprend pour une bonne part la volonté des
Jeunes Agriculteurs de faire du contrôle des structures un véritable outil de l’installation.
Pour favoriser l’accès au foncier et ainsi améliorer l’autonomie alimentaire et d’épandage des exploitations
avec un atelier hors sol (volailles, porc, lapins ou veaux de boucherie), la profession a mis en place dans le
dernier Schéma Départemental des Structures (SDDS) des franchises sur les surfaces en cultures pour
déduire le temps consacré aux cultures, temps qui est lié aux ateliers hors sol, comme c’est le cas pour les
ateliers lait, où le temps consacré au maïs ou prairies est inclus dans l’atelier lait.
Solidarité fourrage :
Après le convoi de la solidarité pour le Cantal en 2003, le syndicalisme peut être fier d’avoir mis en place
cette année encore une opération paille, qui permet notamment de moraliser le prix de la paille grâce aux
contrats « éleveurs – céréaliers ».
La reconnaissance des actifs
Congés maternité :
Le CNJA a défendu très tôt le statut des conjointes d’exploitants afin qu’elles soient reconnues comme de
réelles collaboratrices de leur mari.
Plus récemment, les JA se sont battus pour l’égalité des congés pour les salariées et les agricultrices et ce
n’est qu’à partir de 2008 que les agricultrices ont pu l’obtenir complètement avec la Loi de Financement de
la Sécurité Sociale. Ainsi, le décret du 05 juin 2008 a permis l’alignement des congés maternité des femmes
chefs d’exploitation agricole, aides familial, conjointes d’exploitants ou d’aides familial sur les régimes des
salariées pour le troisième enfant et les naissances multiples. En effet, pendant toute la durée de leur
congé, les femmes peuvent faire appel à un salarié du Service de Remplacement pour effectuer les travaux
à leur place, grâce à une allocation remplacement financée par la MSA et le décret du 05 juin 2008, a
permis l’augmentation de la prise en charge de leur remplacement. Pour les naissances, la durée maximale
qui, précédemment, n’excédait pas 22 semaines, a donc été portée à 26, 34, voire 46 semaines pour les
mères de familles nombreuses ou les naissances multiples. Sur le même principe, la durée maximale des
congés d’adoption, qui n’excédait pas 10 semaines, peut être portée à 18, voire 22 semaines. Cette
avancée fut une réelle victoire syndicale, attendue depuis longtemps, bien que l’allocation de
remplacement maternité ait été mise en place en 1977.
Congés paternité :
Le congé paternité est quant à lui entré en application le 1er janvier 2002, et il a permis aux agriculteurs, au
même titre que les autres catégories socio professionnelles, après la naissance d’un enfant ou son arrivée
dans le foyer dans le cadre d’une adoption, de cesser leur activité pendant une durée déterminée et de
percevoir pendant cette période une indemnité ou allocation de remplacement.
Services de Remplacement :
Les congés maternité ou paternité nous permettent de voir l’importance des Services de Remplacement
dans le milieu agricole.
Suite à des initiatives locales dès les années 1960, les Services de Remplacement ont vu le jour en 1972 lors
d’une conférence entre Gouvernement et les OPA, où les JA sont, entre autres, à l’initiative de cette
création. Les objectifs sont alors de répondre à une meilleure qualité de vie, de contribuer à sécuriser le
fonctionnement des exploitations en assurant la continuité des travaux en cas d’absence choisie ou subie et
de développer la formation des agriculteurs et la prise de responsabilités professionnelles en permettant
de s’absenter en toute sérénité.
En Mayenne, le Service de Remplacement a été crée en 1981.
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Assemblée Générale Jeudi 08 mars 2012
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En 2011, il y a eu 60 congés maternité, pour 41 678 heures de remplacement (baisse de 42 % par rapport à
2010) et 135 congés paternité pour 10 339 heures de remplacement (hausse de 4 % par rapport à 2010).
Les congés représentent 81 754 heures, en hausse de 26 % par rapport à 2010 et les maladies – accidents –
décès représentent 135 606 heures, en hausse de 24 % par rapport à 2010. Au total, ce sont plus de 279019
heures de remplacement qui ont eu lieu pour 2011.
En comparaison des chiffres départementaux avec ceux du national pour 2010, il y a eu 81 remplacements
maternité, soit 10 236 jours. Avec environ 100 000 journées au niveau national, la Mayenne représente 10
% des remplacements maternité ! Et cela ne représente qu’une partie des remplacements, au total, avec
plus de 33 000 journées réalisées, la Mayenne représente 6 % des remplacements nationaux. Cela montre
bien l’importance et le dynamisme du Service de Remplacement dans notre département.
Droits à produire :
La reconnaissance des actifs se traduit également par les attributions de droits à produire. Ce fut
notamment le cas pour les femmes conjointes en EARL qui demandaient un niveau d’attribution de droits à
produire équivalent aux associés de GAEC.
Plus largement, les JA souhaitent reconnaître en priorité les actifs associés, afin qu’ils bénéficient
notamment d’une reconnaissance sociale et d’une reconnaissance du statut de chef d’exploitation.
L’environnement
Les Jeunes Agriculteurs ont à cœur de préserver l’environnement, mais en gardant à l’esprit l’aspect
économique qui doit être au centre du projet. La mise en place de nouvelles réglementations ne doit pas
impacter de façon conséquente les exploitations. Se pose réellement la question de durcir la
réglementation définie par l’Europe lors des applications régionales ou départementales, alors que tous les
pays ne l’appliquent pas équitablement.
Fonctionnement et fondamentaux des Jeunes Agriculteurs
Les adhérents sont la base de la pyramide JA. Ils se regroupent ensuite en cantons, départements, régions
puis échelon national et européen.
Echelon
européen
CEJA : Conseil Européen des Jeunes
Agriculteurs
JA National
1 échelon
national
JA Ouest
11 régions syndicales
JA Mayenne
94 structures départementales
22 régions
programmes
= JA Pays de
Loire
2800 cantons
50 000 adhérents
La pyramide du réseau JA
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Ce schéma montre bien l’importance de la base : les adhérents et le canton. C’est dans les cantons que les
jeunes agriculteurs recensent leurs besoins, élaborent leurs revendications, imaginent et font vivre leurs
projets locaux. En Mayenne, les adhérents se regroupent en 23 cantons.
Un président et un ou plusieurs administrateurs se font le relais de l’information, que celle-ci soit
ascendante ou descendante. Cette circulation d’information continue ensuite au niveau départemental,
régional et national, c’est ce qui fait la force du réseau.
Le département fédère les structures cantonales, synthétise leurs réflexions et leurs revendications. A ce
niveau, les instances phares sont le conseil d’administration et le conseil départemental.
Le conseil d’administration se réunit une fois par mois et administre la structure. Il valide les propositions
des groupes de travail et fait remonter les propositions des cantons. Le conseil départemental se réunit
environ une fois par trimestre où les présidents, voire les adhérents, sont invités. Ce conseil est l’occasion
de faire le point sur l’actualité et d’échanger entre cantons.
Les groupes de travail sont mandatés par le conseil d’administration pour travailler sur des thématiques
particulières et proposent à ce même conseil des solutions à mettre en œuvre sur les problématiques
posées.
La région syndicale (Ouest) assure le relais entre les différents échelons de la structure et contribue à la
bonne circulation de l’information. Elle regroupe deux régions programme : Bretagne et Pays de Loire. Les
régions programme sont les interlocuteurs des instances régionales.
L’échelon national connaît et synthétise les positions départementales et régionales et définit les positions
nationales.
Dans toutes ces instances, JA est caractérisé par sa convivialité, car, bien que nous défendions le métier et
étions force de proposition, les simples moments d’échange sont largement appréciés.
Etant au début de leur vie professionnelle et familiale, les jeunes peuvent avoir des difficultés à s’investir.
Les membres des JA sont au début de leur carrière, ce qui est précieux, un regard neuf est ainsi apporté,
affranchi d’idées préconçues et permet d’abonder le débat, notre syndicat étant un espace d’expression
libre. Et, même si le passé est important, il est primordial de continuer à aller de l’avant.
D’autre part, le renouvellement fréquent des responsables atteints par la maladie incurable qu’est la limite
d’âge, et les élections tous les deux ans, permettent de renouveler les responsables. Rappelons que JA est
le viviers des responsables de demain…
Il est essentiel de rappeler les objectifs fondamentaux de Jeunes Agriculteurs :
- défendre les intérêts des jeunes agriculteurs,
- proposer des idées novatrices pour l’avenir,
- former des jeunes responsables,
- promouvoir une image positive du métier,
- animer le milieu rural.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
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Comparaison avec un autre syndicat… le MEDEF
Le MEDEF, c’est quoi ?
Il s’agit d’un mouvement d’entrepreneurs qui fédère des syndicats professionnels et qui
regroupe des entreprises de toutes tailles.
Son histoire
1948 : Création de l’Union des Industriels de la Mayenne.
1978 : Création de la FIDEM (Fédération Interprofessionnelle des Entreprises de la Mayenne).
1980 : Création de l’UPIM (Union Patronale Interprofessionnelle de la Mayenne).
1999 : Création du MEDEF (Mouvement des Entreprises de France) de la Mayenne.
Son fonctionnement
Un bureau composé de 14 membres et 2 membres cooptés sous la présidence de M. Lairy.
Un conseil d’administration composé de 23 membres hors bureau.
Sa représentation
Le MEDEF fédère 1 300 entreprises, avec 250 adhérents et 8 branches professionnelles.
Le MEDEF représente 32 000 salariés sur les 77 000 que compte le secteur privé, soit une
représentativité de 42 %.
Ses valeurs
La fierté d’entreprendre en Mayenne
La solidarité
Le civisme
L’authenticité
La force de proposition
La communication
La valeur travail
L’audace et l’innovation
La convivialité
Ses missions
Promouvoir : pour valoriser l’Entreprise et l’esprit d’Entreprendre.
Fédérer : pour rassembler les dirigeants autour de valeurs partagées.
Représenter : pour faire valoir les intérêts des Entreprises de toutes tailles.
Servir : pour aider et accompagner les dirigeants et leurs équipes.
Ses objectifs
Etre représentatif du tissu des chefs d’entreprises de la Mayenne.
Représenter l’entreprise à travers les mandats.
Communiquer aux mayennais la réalité économique et sociale des entreprises.
Etre un relais efficient et efficace.
Créer des actions spécifiques inhérentes au rôle du MEDEF Mayenne pour la promotion des
entreprises.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
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NOS MISSIONS POUR DEMAIN
La communication envers les citadins
JA est passé maître dans l’organisation d’actions de communication sur le métier d’agriculteur et sur
l’agriculture. Les opérations de communication telles que les finales de labour, l’ouverture des exploitations
au grand public ou les interventions dans les établissements scolaires nous permettent de rencontrer un
large public. Il est primordial de partager les réalités du métier d’agriculteur afin de lutter contre les
préjugés qui collent encore trop à la profession. Petit focus sur quelques actions…
Au niveau national, le syndicat s’implique dans la promotion du métier d’agriculteur en créant des
évènements nationaux tels que la Grande Moisson sur les Champs Elysés en 1990, Terre Attitude inauguré
en 1999, un Week End Sur Terre à Paris en 2006 ou Nature Capitale en 2010.
En Mayenne, les JA organisent différents évènements dont la diversité permet de toucher un vaste public.
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-
Terre en Fête : La plus grosse manifestation agricole du département permet de communiquer
sur l’agriculture auprès des citadins.
Marché de Noël : Présents sur le Marché de Noël, les JA échangent sur l’agriculture avec les
citadins.
Demain je m’installe : Grâce à ces demi journées, les jeunes en formation agricole sont
informés des différentes étapes pour l’accompagnement à l’installation et assistent à un
témoignage d’un jeune agriculteur récemment installé.
COMMET : Ces interventions dans les collèges permettent de communiquer sur le métier
d’agriculteur et sur la filière agricole.
Promotion des produits laitiers : Les agriculteurs vont présenter devant les enfants des écoles
primaires, la production laitière et la fabrication des produits laitiers.
OFNIJEC : Cette course de radeau sur la Mayenne, où les JA sont présents, permet également
de communiquer sur l’agriculture.
J@dating : les JA de la Mayenne étaient partenaires de cette action qui permet aux agriculteurs
célibataires de trouver l’âme sœur.
La communication à travers les médias
Les médias constituent aujourd’hui une arme redoutable, mais à double tranchant. C’est le meilleur moyen
de toucher les citoyens, mais nous devons être très vigilants aux messages que nous souhaitons faire passer
afin de garder la maîtrise de notre image et de nos propos. Les problématiques agricoles sont complexes, et
elles doivent être comprises de tous. C’est à nous, syndicats, de nous adapter aux outils de communication
qui évoluent sans cesse et toujours plus rapides. Nous nous devons d’être réactifs et pédagogues.
Nous devons faire comprendre aux consommateurs les contraintes de production, la politique agricole,…
Nous devons également communiquer sur la répartition des marges, sur les missions induites des
agriculteurs et l’impact positif de la présence des agriculteurs : l’entretien du paysage, l’aménagement du
territoire, mise aux normes des exploitations, zones protégées…
Nous communiquons sur le métier et sur l’agriculture, mais nous devrons certainement insister sur
l’alimentation et les enjeux de l’acte d’achat des consommateurs.
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Le réseau JA
Comme nous avons pu le voir précédemment, le réseau pour JA est plus qu’essentiel, il est primordial.
C’est dans l’objectif de conserver son efficacité et sa légitimité que le réseau JA doit évoluer et passer par la
réorganisation de son réseau. Suite à un audit externe, JA a mis en place 6 chantiers dans le but d’optimiser
le fonctionnement du réseau : Réso’RGAnisation est né. Le travail durera jusqu’en juin 2012, pour une mise
en application jusqu’en 2014.
En effet, avec des agriculteurs moins nombreux, des responsables qui cumulent les responsabilités, et donc
moins de bras, mais toujours plus de missions, nos structures doivent s’adapter afin d’être plus efficaces.
JA doit donc trouver sa place afin d’être consulté et reconnu dans les missions d’information et de défense
des intérêts des producteurs afin de construire notre avenir et d’être acteur de la politique agricole et du
monde rural.
Les générations à venir
A travers un questionnaire simple, réalisé par les Jeunes Agriculteurs de la Mayenne et diffusé aux
étudiants d’établissements scolaires agricoles, nous souhaitions savoir ce qu’ils connaissaient du
syndicalisme à travers 5 questions simples :
Connaissez-vous le syndicalisme agricole ?
Selon vous, à quoi sert le syndicalisme ?
Quelles sont les actions menées par les syndicats ?
Quelles seraient vos attentes vis-à-vis du syndicat ?
Pensez-vous intégrer un syndicat un jour ?
Nous avons pu nous rendre compte que les jeunes avouent connaître très peu le syndicalisme : seuls 40 %
des jeunes ont dit connaître le syndicalisme.
Connaissez-vous le syndicalisme ?
Oui
Non
Pas de réponse
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Et, selon eux, le syndicalisme sert à :
- Défendre les agriculteurs,
- Protéger le droit des agriculteurs, des intérêts communs,
- S’unir pour peser plus face à diverses organisations telles que la grande distribution,
- Aider les agriculteurs dans le besoin,
- Bénéficier de tarifs plus intéressants (fuel par exemple).
En ce qui concerne les actions menées par les syndicats, les syndicats organisent, pour les étudiants :
- des manifestations,
- des formations,
- des réunions d’information,
- des opérations solidarité (dons de fourrages, …),
- et doivent trouver des solutions.
Pour les étudiants, ils attendraient d’un syndicat qu’il :
- soit à l’écoute,
- qu’il fasse entendre les droits des agriculteurs,
- qu’il aide les petites structures.
Enfin, à la question « pensez vous intégrer un syndicat un jour », 36 % ne savent pas, 24 % ont répondu par
l’affirmative et 4 % ont répondu par la négative.
Pensez vous intégrer un syndicat un jour ?
Oui
Non
Ne sait pas
Pas de réponse
Suite au retour de ces questionnaires, nous pouvons donc voir que les potentiels futurs agriculteurs sont
globalement peu sensibilisés au syndicalisme en agriculture et en ont une connaissance plutôt vague.
Fort de ce constat, les JA de la Mayenne se sont posés les questions sur ce qu’ils souhaitaient faire et ont
défini leur politique.
Rapport des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne
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En ce qui concerne les dossiers dont s’occupent les JA, l’installation, dossier phare des JA, est et doit rester
une priorité. Certains travaux ont d’ores et déjà débuté et continueront dans le prochain projet de
mandature : travail sur le PDE (Plan de Développement Economique) collectif pour que le jeune réalise lui
même son étude et qu’il se l’approprie, travail sur une formation trésorerie, sur le suivi installation…
JA continuera également de gérer les autres dossiers productions notamment du point de vue d’un jeune
installé que ce soit pour le lait (veiller aux intérêts du jeune dans les contrats…), la viande bovine (faciliter
l’installation en production viande bovine…), ou les autres productions.
La communication envers les citadins est importante afin de communiquer sur le métier, de promouvoir
une bonne image de l’agriculture, mais également pour faire découvrir notre métier aux jeunes.
Les JA doivent continuer à s’adapter afin de toujours mieux communiquer, notamment à travers les
médias, pour faire passer nos messages.
Au sein du réseau JA, nous devons motiver les cantons, puisque, comme nous avons pu le voir les cantons
et les adhérents, sont la base du réseau. L’organisation du réseau sera également modifiée, notamment
avec la mise en place de Réso’RGAnisation. Les avancées devront être validées lors du prochain congrès JA,
mais un échelon régional sera amené à disparaître : la région syndicale ne sera plus reconnue.
Les JA devront également travailler sur l’image du syndicalisme, notamment pour les générations à venir
qui, globalement, connaissent peu le syndicalisme et dont peu pensent en intégrer un un jour.
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CONCLUSION
Le monde agricole et son environnement évoluent. En quelques années, le contexte a
beaucoup changé : des agriculteurs moins nombreux, et s’impliquant de manière plus
ponctuelle, des politiques qui se désengagent et des leviers de commande qui se
multiplient (région, Etat, Europe), une société qui prend ses distances avec les réalités
agricoles et qui exprime ses exigences environnementales et sanitaires…
Pour faire face à ces changements, et peser dans les décisions prises à tous niveaux, aussi
bien au niveau local qu’européen, JA doit s’adapter et rester force de proposition. Après
avoir pris conscience de nos atouts et de nos faiblesses, nous devons continuer à travailler
sur les adaptations nécessaires à mener au sein de notre syndicat tant en interne qu’en
externe.
Comme nous avons pu le voir, le syndicalisme peut conduire de vrais changements, faire
de réelles propositions, nous avons donc plus que jamais notre place pour défendre notre
métier, nos revenus et nos valeurs.
Un des fondamentaux du syndicalisme est de se battre pour une idée collective, de
s’engager pour les autres. Mais un syndicalisme fort implique des personnes engagées, la
légitimité du syndicat passe par ses adhérents. JA doit conserver un réseau fort, malgré la
diminution du nombre d’agriculteurs. Car, sans l’engagement des professionnels, qui
seront les représentants demain ?
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NOTES
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Merci à toutes et à tous pour votre participation,
aux administrateurs et administratifs
qui ont travaillé sur le rapport.
Merci également
à ceux qui ont participé au déroulement de l’Assemblée Générale
et en particulier les intervenants de la table ronde.
Avec la participation du :