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une coproduction suisse - france louise productions & kaléo films en coproduction avec radio télévision suisse - ssr-srg idée suisse, avec le soutien de l’office fédéral de la culture, fonds régio films avec loterie romande et la fondation vaudoise pour le cinéma, fonds culturel suissimage, pour-cent-culturel migros, fondation éducation 21 / films pour un seul monde, ville de genève, fondation corymbo, avec la participation du centre national de la cinématographie et de l’image animée, avec le soutien de la région île-de-france - ventes internationales Doc & Film International - Distribution france Epicentre films (écriture blanc pour fond foncé) (noir et blanc) (couleurs) WWW.escalelefilm.COM WWW.EPICENTREFILMS.COM (écriture noire pour fond clair) Louise Productions et Kaléo Films présentent produit par Elisabeth Garbar et Heinz Dill (Louise Productions) et Olivier Charvet et Sophie Germain (Kaléo Films) Dossier de presse et photos téléchargeables sur www.epicentrefilms.com SYNOPSIS A Athènes, le modeste appartement d’Amir, un immigré iranien, est devenu un lieu de transit pour des migrants qui, comme lui, ont fait le choix de quitter leur pays. Mais la Grèce n’est qu’une escale, tous espèrent rejoindre d’autres pays occidentaux. Ils se retrouvent donc coincés là, chez Amir, dans l’attente de papiers, de contacts et du passeur à qui ils confieront peut-être leur destin... Entretien avec Kaveh Bakhtiari « Dans chaque film, il y a une pierre précieuse qu’il te faut trouver ». Ce conseil du cinéaste iranien Abbas Kiarostami, rencontré quand vous étiez étudiant en cinéma, vous a durablement marqué. Comment l’interprétez-vous ? Le persan est ma langue maternelle, si bien que j’ai eu une relation privilégiée avec Abbas Kiarostami lors d’un workshop. Il m’a effectivement parlé de cette pierre précieuse sans laquelle, selon lui, toute démarche cinématographique est vaine. A mon avis, il ne faisait pas directement allusion à la thématique ou au sujet d’un film, mais à l’esprit de discernement du cinéaste qui se doit de reconnaître l’essentiel et écarter le superflu qui déborde du cadre de l’histoire. Le chemin à parcourir pour accéder à cette pierre précieuse nécessite de s’approcher au plus près des personnes qui donnent corps au film, car c’est au fond de leur poche qu’elle se trouve. Quelle est la thématique de L’ESCALE ? Celle des « désillusions ». C’est un film sur des gens qui essaient de s’extraire de leur condition et d’avoir prise sur leur destin. Dans L’ESCALE, il s’agit de migrants amenés à prendre des risques démesurés précisément là où ils s’y attendent le moins. Avez-vous trouvé cette « pierre précieuse » en tournant L’ESCALE? Je n’en ai pas vu qu’une seule ! Et c’est justement là que résidait la difficulté, tant les épreuves humaines essentielles auxquelles j’ai assisté étaient fortes et bouleversantes. Pour ces migrants, chaque geste anodin et quotidien pouvait mettre leur vie en jeu. Le simple fait d’aller acheter une brosse à dents comportait un risque insoupçonné. Comment vous êtes-vous retrouvé à Athènes dans cet « appartement » où se cachent des clandestins ? Alors qu’un festival grec venait tout juste de m’inviter avec mon court métrage, LA VALISE, on m’informait qu’un membre de ma famille, que je n’avais pas revu depuis plusieurs années, avait quitté l’Iran. Depuis la Turquie, et sans se noyer, il avait réussi à rallier illégalement l’île de Samos où il avait finalement été cueilli par les douaniers grecs et incarcéré à Athènes. Moi, on m’invitait dans un hôtel pour parler de mon film, alors que lui, qui voulait juste transiter par la Grèce pour aller plus loin en Europe, était sous les verrous. Je l’ai finalement rejoint à sa sortie de prison. Il m’emmena alors dans son « lieu de vie » dans la banlieue d’Athènes, une buanderie aménagée en petit appartement où d’autres clandestins se terraient en attendant de trouver le moyen de quitter la Grèce. C’est ainsi que je me suis immergé dans la clandestinité, ou plutôt dans l’univers des clandestins, des destins suspendus et des passeurs. Amir est la bouée de sauvetage de ces « naufragés ». Quel est son parcours ? Quand ces « naufragés » ont trouvé refuge chez Amir pour quelques mois, ce dernier vivait déjà depuis plus de trois ans en Grèce. Lui aussi avait été arnaqué par des passeurs. Pour survivre, il s’occupait d’une pension où les nouveaux arrivants étaient accueillis, moyennant une modeste contribution. Il les hébergeait et les aidait, lui qui était déjà passé par là. Amir était détenteur d’une autorisation de séjour qui lui permettait légalement de trouver des petits boulots. Quelles réflexions vous inspirent cette personnalité hors du commun qui veille sur les autres avec tant de générosité ? D’une certaine manière, la particularité d’Amir réside dans sa longue expérience du danger : en aidant les autres, il donne un sens à sa propre vie. Aucun des pensionnaires d’Amir n’est d’ailleurs reparti comme il était arrivé : en situation de survie, mieux vaut encore essayer de sauver d’autres compagnons de galère qui ne vous oublieront pas. Il faut en effet comprendre que les migrants qui arrivent à Athènes sont des survivants : leur vie n’a pas basculé dans l’anonymat d’une fosse commune comme des milliers d’autres, morts sans escale. Pour eux, il était donc essentiel de laisser une trace, et c’est sans doute aussi pourquoi ils ont accepté de tourner dans ce film. Combien de temps avez-vous passé à Athènes pour tourner L’ESCALE ? J’y suis resté environ une année, sans compter quelques allers et retours, généralement pour des raisons techniques. J’aurais pu m’installer à l’hôtel, dans un endroit plus confortable qu’une vieille buanderie d’où l’on avait vue sur le trottoir en grimpant sur un tabouret, jamais je n’ai vu défiler autant de pneus de voitures et de chaussures que de cette fenêtre ! Mais j’aurais eu l’impression d’être un voleur si j’avais débarqué ponctuellement avec ma caméra pour capter des pans de leur vie. Je ne voulais pas non plus m’immerger dans leur univers comme un corps étranger, mais tout simplement parcourir avec eux un bout de chemin en alter ego, en Iranien comme eux, bien que j’aie aussi la chance d’être citoyen européen. J’ai alors filmé leur vie au quotidien en vivant et en dormant dans ce havre athénien surpeuplé, empli de peurs, de rires, de cris étouffés et où des vies basculent à jamais, sans autre loi que celle du hasard. Etiez-vous toujours bien accueilli par les « naufragés d’Athènes » ? Au même titre qu’Amir endossait le rôle de « papa » de la pension, j’avais celui du « type à la caméra ». J’étais le seul à pouvoir montrer ce que leur statut d’« illégaux » les obligeait à endurer et mes colocataires m’ont bien fait comprendre l’importance de mon rôle. Ce qui ne les a pas empêchés, parfois, de s’énerver contre moi et ma caméra ! Vues sous un angle plus intime, je dirais que toutes les histoires sont différentes. Et bien que la mienne s’apparente thématiquement à celle des personnes du film, jamais je n’aurais imaginé, avant de partager leur quotidien, à quel point ils étaient plus courageux et entreprenants que je ne l’avais jamais été. Il est difficile de décrire la puissance qui émane de gens en situation de survie. Pour les dépeindre, les mots ne sont pas assez forts : je me retrouvais face à des miraculés qui avaient tous bravé la mort. Ils m’ont accueilli, invité à trouver une place à leurs côtés et insufflé la force de me lancer dans un projet imprévisible et risqué. A trois exceptions près, les protagonistes de L’ESCALE ont réchappé à leur course éperdue vers une vie meilleure. Est-ce vraiment la règle ? Absolument pas ! Amir m’a d’ailleurs confié que le nombre de réussites auquel nous assistons pendant le film était statistiquement exceptionnel ! J’ai connu des clandestins d’autres « pensions » qui sont morts, emprisonnés ou qui se terrent toujours à Athènes en ce moment même, trois ans et demi plus tard... Comment les tournages étaient-ils organisés ? Rien n’était et ne pouvait être organisé, car en filmant des clandestins, je suis devenu un cinéaste clandestin. Il fallait être là, fonctionner à l’instinct et faire semblant d’avoir les nerfs solides : à chaque instant, tout pouvait s’arrêter. Il suffisait que la police débarque et il n’y avait plus rien. Chaque soir, je pensais que je venais de tourner mon dernier plan. Avec quelle équipe avez-vous tourné ? Je devais avoir l’air d’un touriste pour la police et j’ai travaillé seul, avec une toute petite caméra numérique pour tout matériel. Au fil du temps j’élargissais mon territoire de tournage concentriquement, mais plus l’histoire avançait, plus les événements s’enchaînaient, plus il était primordial de rapatrier les rushes en Suisse. C’était la mission de Marie-Eve Hildbrand, qui est venue plusieurs fois à Athènes et qui a été la collaboratrice artistique du film depuis le début. Elle est également venue pour filmer deux scènes très risquées que des techniciens grecs avaient refusé de faire. Avec l’aggravation de la crise grecque et la montée en force d’une extrême droite se revendiquant du nazisme, la situation des clandestins est-elle encore comparable à celle que dépeint L’ESCALE ? La situation est catastrophique. Les migrants, fustigés par l’extrême droite, sont devenus les boucs émissaires des malheurs de la Grèce. Maintenant, ils sont pourchassés, tabassés ou tués par les gros bras d’Aube Dorée, un parti ouvertement xénophobe. Afin d’échapper aux agressions, beaucoup ont quitté Athènes pour se cacher dans les forêts. Mais il reste évidemment des Grecs qui font de leur mieux pour les aider, bien que maintenant certains pensent aussi à quitter leur pays… Dans le film, vous dites que le jour où plus aucun migrant ne frappera à la porte des pays nantis, ce sera le signal que l’heure de prendre le chemin de l’exil à notre tour aura sonné. Pensez-vous vraiment que la balle va changer de camp ? Un jour ou l’autre, ce sera inévitable. Quand j’ai tenu ces propos, en réponse à une question pertinente de mon cousin, la crise économique n’avait pas encore mis la Grèce à genoux. Mais regardez ce qui se passe maintenant : des Grecs émigrent, notamment en Turquie, pour échapper à leur condition. Et la Turquie, politiquement, n’est pas l’Europe… Les trajectoires des grands flux migratoires changent, et il me semble que le virage est bien amorcé : la Chine, l’Inde, le Brésil ou encore la Turquie montent en puissance, alors que les Etats-Unis et l’Europe s’efforcent de tenir bon. Quels arguments opposez-vous à la formule « Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde » ? Les clandestins du film sont issus de la classe moyenne, capables de débourser 15 000 à 20 000 euros pour gagner l’Europe. D’ailleurs les vrais miséreux, on les voit moins affluer dans les pays riches : ils n’ont pas les moyens de partir. Ils peuvent à peine changer de village… La misère du monde, nous n’allons donc pas l’accueillir parce qu’elle reste où elle est. Il n’en demeure pas moins que la perversité de cette formule réside dans l’impression qu’elle donne d’essayer de se rassurer et de nier une réalité. Car que reste-t-il concrètement à faire une fois cette petite phrase proférée? Propos recueillis par Françoise Deriaz DES MURS, TOUJOURS PLUS DE MURS A l’ère de la mondialisation, la circulation des capitaux, des matières premières et des produits manufacturés explose, mais tandis qu’Internet fait figure de symbole du décloisonnement, la mobilité de l’écrasante majorité des êtres humains est combattue. Bien sûr au mépris des valeurs affichées par la communauté internationale, notamment de la Déclaration universelle des Droits de l’homme. Bien que le cloisonnement de l’espace terrestre des Etats soit en totale contradiction avec la doctrine de la mondialisation, jamais autant de barrières n’ont été érigées depuis la chute du Mur de Berlin. L’illusion de l’ouverture des frontières a fait long feu et les rideaux de fer prolifèrent à toute allure depuis le début du siècle. En 2000, quelque 5000 kilomètres de frontières clôturées ou murées étaient dénombrés. Aujourd’hui, le cap des 20 000 kilomètres a été franchi, et lorsque toutes les implantations prévues ou en construction seront achevées, 10 % des 250 000 kilomètres de frontières qui sillonnent la planète sera barricadé. Selon les équipements technologiques (caméras, capteurs…), le coût de la clôture se situe entre 350 000 et 2,2 millions d’euros par kilomètre. Le grillage supplante très largement les ouvrages en dur, trop chers. Pour l’essentiel, les murs sont édifiés par les grandes puissances, celles du G7 en tête. Le marché opaque de la sécurité est l’objet de toutes leurs faveurs et il explose littéralement. Boeing, ADS, Erikson et bien d’autres géants de l’industrie tiennent le haut du pavé. Les murs ont toujours une porte. Sa fonction, s’agissant de barrières frontalières, est d’obliger les gens à se soumettre au contrôle en passant par le sas, et surtout d’empêcher le passage clandestin. Ce sont surtout les pauvres que l’on veut empêcher d’entrer, ces pauvres sans lesquels tout irait bien dans la mondialisation. Or, un très large pan de l’humanité n’est pas convié au festin et il aimerait aussi y goûter. A la frontière entre la Grèce et la Turquie, une barrière de 11 kilomètres se dresse depuis décembre 2012. Elle s’élève à 3 mètres côté grec, 2 mètres côté turc et des barbelés occupent l’espace d’un mètre qui sépare les deux grillages. Elle est flanquée de 25 caméras thermiques et de miradors. Sa construction a coûté 3,2 millions d’euros au gouvernement grec, sans la moindre participation de l’Union européenne. Le parti néonazi Aube Dorée juge que ce barrage ne suffit pas : il veut qu’un champ de mines boucle la frontière. Désormais, les immigrés tentent le passage par le fleuve Evros tout proche, beaucoup trop dangereux. Un cimetière de migrants a été aménagé dans les environs. Trois cents monticules de terre anonymes s’y alignent depuis quatre ans. Tandis que murs et grillages poussent comme des champignons, d’autres murailles, invisibles celleslà, sont installées pour empêcher les émigrants indésirables de franchir la ligne de démarcation entre prospérité et pauvreté. Ou pour les jeter dehors s’ils y parviennent quand même. Pour ceinturer l’Union européenne et préserver son territoire, des systèmes d’identification ont en effet été mis en place dès 2003. Avec SIS (Système d’Information Schengen), banque de données européennes de recherches, et Eurodac, banque de données comportant les empreintes digitales, les mailles du filet se sont resserrées. Une fois refoulés, expulsés ou simplement fichés dans la « liste noire », les migrants n’ont plus beaucoup de chance de passer entre les gouttes, que ce soit pour tenter de franchir la frontière de l’espace Schengen comme pour circuler à l’intérieur de l’Europe. Le moindre contrôle peut les ramener à la case départ. Plus que jamais, la frontière est la traduction spatiale d’une délimitation sociale. Propos de Françoise Deriaz Source chiffrée : Stéphane Rosière, géographe, France Culture, 20 juin 2012 LE RéALISATEUR KAVEH BAKHTIARI Kaveh Bakhtiari est né à Téhéran, et a grandi en Suisse où il est arrivé à l’âge de neuf ans. Après des études de cinéma à L’ECAL à Lausanne (1999-2003), il se fait remarquer avec un premier court-métrage de fiction, « La Valise » (2007) sélectionné et primé dans de nombreux festivals à travers le monde : Genève (Prix du meilleur court-métrage suisse), Regensburg (Prix du public), Trieste, Tampere, Edinburg, Sydney, Festroia, CineJove Valence, Ficfa Moncton, Badalona... En 2009, il est nominé en tant qu’auteur au Sundance-NHK International Filmakers Award. « L’Escale », sélectionné en 2013 à Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs, est son premier long-métrage documentaire. FICHE TECHNIQUE Un film deKaveh BAKHTIARI Image et sonKaveh BAKHTIARI Collaboration ArtistiqueMarie-Eve HILDBRAND MontageKaveh BAKHTIARI, Charlotte TOURRES, Sou ABADI Montage son et mixageEtienne CURCHOD Musique originaleLuc RAMBO Produit parElisabeth GARBAR & Heinz DILL (LOUISE PRODUCTIONS) Olivier CHARVET & Sophie GERMAIN (KALEO FILMS) Une coproduction Suisse-France Louise Productions et Kaléo Films, en coproduction avec la Radio télévision Suisse SSR-SRG Idée Suisse Avec le soutien de Office Fédéral de la Culture, Fonds Région Films avec Loterie Romande et la Fondation Vaudoise pour le Cinéma, Fonds Culturel Suissimage, Pour-cent-Culturel Migros, Fondation Education 21 / Films pour un seul monde, Ville de Genève, Fondation Corymbo Avec la participation du Centre national de la cinématographie et de l’image animée et le soutien de la Région Ile-de-France. Ventes InternationalesDoc & Film International Distribution FranceEpicentre Films Suisse - France - 2013 - 1H40 - numérique - Couleur - 1.85 - 5.1 - Visa n° 128 694 CONTACTS Ventes Internationales DOC & FILM INTERNATIONAL Cannes : Riviera H1 Daniela Elstner : +33 6 82 54 66 85 Alice Damiani : +33 6 77 91 37 97 Hannah Horner : +33 7 70 15 96 69 Gorka Gallier : +33 6 30 99 72 06 Paris : +33 1 42 77 56 87 [email protected] www.docandfilm.com Production Suisse LOUISE PRODUCTIONS Elisabeth GARBAR & Heinz DILL Avenue de France 60 1004 Lausanne Tél : +41 21 624 6116 [email protected] www.louiseproductions.ch Production France KALÉO Films Olivier CHARVET & Sophie GERMAIN 24 impasse Mousset 75012 Paris Tél : +33 1 48 01 86 50 [email protected] www.kaleo-films.com Presse France Robert Schlockoff Port : +336 80 27 20 59 Betty BOUSQUET Port : +336 85 95 57 61 [email protected] Presse Internationale ALIBI COMMUNICATIONS Brigitta Portier Cannes : Unifrance - Village Pantiero [email protected] Tél. : +32 477 98 25 84 Port : +33 770 15 22 28 presse Suisse : Jean-Yves Gloor [email protected] Tél. : +41 79 210 98 21 Port : +336 50 89 90 80 Distribution France EPICENTRE FILMS Daniel Chabannes (Responsable Distribution) Port : +336 60 47 56 86 Jane ROGER (Programmation - Marketing) Port : +336 87 31 12 05 Cannes : Résidence Gallia Lys 23, Bd Montfleury 06400 Cannes Paris : 55 rue de la Mare 75020 Paris Tél. : 01 43 49 03 03 [email protected] www.epicentrefilms.com KAVEH BAKHTIARI, filmmaker Kaveh Bakhtiari was born in Tehran, and grew up in Switzerland, where he moved at the age of 9. After his film studies at ECAL in Lausanne (1999-2003), Bakhtiari first drew attention with his first short film, “The Suitcase” (2007), which was selected for and has won awards in many festivals around the world : Geneva (Award for the best Swiss short film), Regensburg (Audience award), Trieste, Tampere, Edinburg, Sydney, Festroia, CineJove Valence, Ficfa Moncton, Badalona... In 2009, he was nominated for the Sundance Institute-NHK International Filmmaker’s Award. « Stopover », selected for presentation as part of the Directors’ Fortnight (Quinzaine des Réalisateurs) at the Cannes Festival 2013, is his first featurelength documentary. credits A film byKaveh BAKHTIARI Photography & SoundKaveh BAKHTIARI Artistic CollaborationMarie-Eve HILDBRAND EditingKaveh BAKHTIARI, Charlotte TOURRES, Sou ABADI Sound mix & editingEtienne CURCHOD Original ScoreLuc RAMBO Produced byElisabeth GARBAR & Heinz DILL (LOUISE PRODUCTIONS) Olivier CHARVET & Sophie GERMAIN (KALEO FILMS) A Swiss-French coproduction, coproduced by Radio télévision Suisse- SSR-SRG Idée Suisse With the support of Office Fédéral de la Culture, Fonds Régio Films with Loterie Romande and la Fondation Vaudoise pour le Cinéma, Fonds Culturel Suissimage, Pour-centCulturel Migros, Fondation Education 21 / Films pour un seul monde, Ville de Genève, Fondation Corymbo With the participation of Centre national de la cinématographie et de l’image animée and the support of Région Ilede-France International SalesDoc & Film International Distribution FranceEpicentre Films Switzerland - France - 2013 - 100 min - HD - Color - 1.85 - 5.1 - Visa n°128 694 CONTACTS french Production KALÉO Films Olivier CHARVET & Sophie GERMAIN 24 impasse Mousset 75012 Paris Tél : +33 1 48 01 86 50 [email protected] www.kaleo-films.com International Press ALIBI COMMUNICATIONS Brigitta Portier Cannes : Unifrance - Village Pantiero [email protected] Tél. : +32 477 98 25 84 Port : +33 770 15 22 28 swiss Production LOUISE PRODUCTIONS Elisabeth GARBAR & Heinz DILL Avenue de France 60 1004 Lausanne Tél : +41 21 624 6116 [email protected] www.louiseproductions.ch french press Robert Schlockoff Port : +336 80 27 20 59 Betty BOUSQUET Port : +336 85 95 57 61 [email protected] International Sales DOC & FILM INTERNATIONAL Cannes : Riviera H1 Daniela Elstner : +33 6 82 54 66 85 Alice Damiani : +33 6 77 91 37 97 Hannah Horner : +33 7 70 15 96 69 Gorka Gallier : +33 6 30 99 72 06 Paris : +33 1 42 77 56 87 [email protected] www.docandfilm.com swiss press Jean-Yves Gloor [email protected] Tél. : +41 79 210 98 21 Port : +336 50 89 90 80 french Distribution EPICENTRE FILMS Daniel Chabannes (Head Distribution) Port : +336 60 47 56 86 Jane ROGER (Programmation - Marketing) Port : +336 87 31 12 05 Cannes : Résidence Gallia Lys 23, Bd Montfleury 06400 Cannes Paris : 55 rue de la Mare 75020 Paris Tél. : 01 43 49 03 03 [email protected] www.epicentrefilms.com another village… We don’t have to take on the world’s poor because they stay where they are. The perversity of this statement resides in its attempt to reassure and to deny reality. Because what really remains to be done once this little phrase is pronounced ? Interviewed by Françoise Deriaz Barriers, always more barriers In this era of globalization, the free flow of capital, raw materials and manufactured products has exploded, and although the Internet may symbolize the breaking down of barriers, the mobility of the overwhelming majority of human beings is being severely hindered. In total disregard, of course, for the values displayed by the international community, and primarily the Universal Declaration of Human Rights. Even though the partitioning off of states’ territories is in total contradiction with the doctrine of globalization, never, since the fall of the Berlin wall, have more barriers been raised. The illusion of the opening of borders has fizzled out : the creation of new iron curtains has been proliferating at a fast pace since the beginning of the century. In 2000, some 5000 kilometers of fenced or walled borders were counted. Today a milestone of 20 000 kilometers has been reached, and when all the installations planned or under construction will have been completed, 10% of the 250 000 kilometers of borders that crisscross the planet will have been barricaded. Depending on the technological equipment installed (cameras, sensors, etc.), the cost of fence construction is between 350 000 and 2.2 million euros per kilometer. Wire mesh has largely supplanted solid elements, which are too expensive. For the most part, the barriers are built by major powers, the G7 leading the way. The opaque security market is the focus of all their favors and is literally exploding. Boeing, ADS, Erikson and many other industrial giants head the list. The barriers always have a door. Its purpose, since these are border barriers, is to oblige people to pass through checkpoints and above all, to prevent illegal passage. It’s of course the poor by far who are prohibited entrance, without whom globalization would be just dandy. But a very large chunk of humanity has not been invited to the party and would also like a piece of the cake. A barrier 11 kilometers long has been in existence since December 2012 at the Greek/Turkish border. It is three meters high on the Greek side and two meters high on the Turkish side. Barbed wire occupies the one-meter space between the two fences. The barrier is flanked with 25 thermal imagers, and watchtowers. It cost the Greek government 3.2 million euros to build it, without a nickel from the European Union. But the Golden Dawn neo-Nazi party thinks this barrier isn’t enough : it wants a minefield installed to sow up the border. At present, immigrants try to cross the Evros River, which is close by, but far too dangerous. An immigrants’ cemetery has been created in the area. Three hundred anonymous mounds of earth have been lined up over the past four years. While walls and fences spring up like mushrooms, other, invisible walls have been built to keep undesirable immigrants from crossing the dividing line between prosperity and poverty. Or to throw them out if they nonetheless succeed. To encircle the European Union and preserve its territory, identification systems have effectively been in place since 2003. With SIS (Schengen Information System), the European research database, and Eurodac, a fingerprint database, the mesh of the net has tightened. Once driven back, expulsed or simply blacklisted, immigrants have little hope of passing through the cracks, whether in trying to cross the border into Schengen territory or in moving about inside Europe. A simple control can send them back to square one. More than ever, the border has become the spatial translation of social delimitation. By Françoise Deriaz Source of figures : Stéphane Rosière, geographer, France Culture, 20 June 2012 I’ve been lucky enough to become a European citizen as well. So I filmed what they lived through each day by living and sleeping in that overpopulated Athenian haven filled with fears, with laughter, with smothered screams, where lives sometimes went over the edge forever, obeying no other law than that of chance. Were you always welcomed by the “shipwrecked of Athens” ? Just like Amir was the boarding house “papa”, I was the “guy with the camera”. I was the only one who could show what their status as “illegals” forced them to endure; my fellow boarders made the importance of my role quite clear to me. Which didn’t stop them from getting angry at me and my camera sometimes! From a more intimate angle, I would have to say that all their stories are different. And even though mine is similar thematically to that of the persons in the film, I could never have imagined, had I not shared their lives with them everyday, to what point they were more courageous and more enterprising than I had ever been. It’s hard to describe the energy that emanates from people in a survival situation. Words aren’t strong enough to depict them: I was face to face with persons who had confronted, and miraculously escaped, death. They welcomed me, invited me to join them and instilled in me the force to take on an unpredictable and risky project. Except for three persons, the protagonists of STOP-OVER all survived their frenzied race to a better life. Is that generally the rule ? Absolutely not ! Amir told me at one point that the number of successes we witnessed during the film shoot was statistically exceptional ! I knew other illegal immigrants in other boarding houses who either died, were imprisoned or who are still hiding in Athens right now, three and a half years later… How was the shooting organized ? Nothing was, nor could be, organized, because in filming illegal immigrants, I became an illegal filmmaker. You had to be present, to act on intuition and pretend to have solid nerves. Every second, everything could have stopped. One police raid and there would have been nothing left. Every night I thought I had filmed my last shot. What film crew did you work with ? Masquerading like a tourist for the police, I worked alone ; the only equipment I had was my little digital camera. As time went on, I enlarged the area I filmed concentrically, but the more the story advanced, the more what happened snowballed, the more it was essential to get the rushes back to Switzerland. That was Marie-Eve Hildbrand’s job ; she came to Athens several times and worked as the film’s artistic associate from the beginning. She also came to film herself, and namely a very risky scene that Greek technicians refused to shoot. With the Greek crisis and the rise in power of the extreme right, claiming allegiance to the Nazi party, is the present situation of illegal immigrants still comparable to that depicted in STOP-OVER ? The situation is catastrophic. Illegal immigrants, denounced by the extreme right, have become the scapegoats for Greece’s misfortunes. Now they are pursued, beaten or killed by the tough guys of Golden Dawn, an ultranationalist party. Many have left Athens to escape these aggressions and now hide in the forests. But of course there still are Greeks who do their best to help them, even though they too must now leave the country. In the film, you say that the day when no immigrant knocks at the door of a wealthy country, the bell will have tolled for us to take the path of exile in turn. Do you really think that one day, the shoe will be on the other foot ? It will be inevitable, one day or another. When I said this in answer to a pertinent question raised by my cousin, the economic crisis hadn’t yet brought Greece to its knees. But look what’s happening now : Greeks are immigrating, mostly to Turkey, to escape their condition. And Turkey, politically, is not Europe… The trajectories of major migratory flows change and it seems to me that there’s already been considerable movement in this direction : China, India, Brazil and Turkey are rising in power, whereas the United States and Europe are struggling to hold on. What arguments do you have to contest the statement : “We cannot take on all the world’s poor” ? The film’s illegal immigrants come from the middle classes ; they can pay out 15 000 to 20 000 euros to reach Europe. What’s more, those who are really poor will never be seen in rich countries - they don’t have the means to leave. They have a hard time moving to interview with Kaveh Bakhtiari “In each film there’s a rare gem to be found.” This advice, given by the Iranian filmmaker, Abbas Kiarostami, when you met him during your student days, has stuck with you. How do you interpret it ? Persian is my mother tongue, thanks to which I had a privileged relationship with Abbas Kiarostami during a workshop. He did indeed speak of this rare gem, without which, according to him, any cinematographic effort is vain. I don’t think he was alluding to the theme or the subject of a film directly, but rather to the filmmaker’s ability to discern, to recognize the essential and dismiss the superfluous that exceeds the scope of the story. The path to follow to find this rare gem requires getting as close as possible to the persons who embody the film, because the gem is hidden in the bottom of their pockets. What is the theme of STOP-OVER ? I would say it’s “disillusionment”. It’s a film about people who try to escape their condition and take hold of their destiny. In STOP-OVER, immigrants have to take disproportionate risks precisely where they least expect it. Did you find the “rare gem” in shooting STOP-OVER ? I didn’t find just one! And that’s exactly where the problem lies – the fundamental human hardships that I witnessed were so forceful and overwhelming. Every ordinary day-to-day gesture could put the lives of these immigrants at stake. Just going out to buy a toothbrush was an unimaginable risk. How did you come to be in Athens in this apartment where the illegal immigrants were hiding ? A Greek festival had just invited me to show my short film, “THE SUITCASE”, when I was told that one member of my family, whom I hadn’t seen for several years, had left Iran. From Turkey, and without drowning, he had succeeded, illegally, in reaching the island of Samos where he was caught by the Greek immigration officials and then imprisoned in Athens. I had been invited to a hotel to speak about my film, whereas he, who only wanted to transit via Greece to reach Europe, was under lock and key. I finally met him when he got out of prison. He took me to a place in the suburbs of Athens, to a laundromat converted into a small apartment where other illegal immigrants were hiding while they tried to find a way to leave Greece. This is how I went underground, or rather how I became immersed in the world of the hidden, of suspended destinies and people smugglers. Amir is the lifeline for these “shipwrecked” people. How did he become this ? When these “shipwrecked’” people found refuge at Amir’s for a few months, Amir had already been living in Greece for three years. He, too, had been swindled by people smugglers. To survive, he started boarding newcomers in exchange for a little money. He gave them room and board and helped them; he had himself been through the same thing. Amir possessed a residence permit, which allowed him legally to find odd jobs. What are your thoughts about this exceptional being who watches over others with so much generosity ? In a way, Amir’s specialness resides in his long experience with danger : by helping others, he gives meaning to his own life. None of Amir’s boarders are the same when they leave as when they arrived. In a survival situation, it’s still better to try to save others having a hard time ; they won’t forget you. You must understand that immigrants who arrive in Athens are survivors : their lives have not been thrown into the anonymity of a mass grave like thousands of others, dead before they even reach a stopover. For them, some trace of their lives is essential, and that ‘s probably also why they accepted to be filmed. How long did you stay in Athens to shoot STOP-OVER ? I stayed about a year, not counting a few round-trips, made mostly for technical reasons. I could have stayed in a hotel, in a place more comfortable than an old laundromat, where we could see the sidewalk if we climbed up on a stool - I never saw so many car tires and shoes than from this window ! But I would have had the impression of being a thief if I had only come from time to time with my camera to capture pieces of their lives. Nor did I want to immerse myself in their world like a foreign body, but simply to accompany them along a little stretch of their route as an alter ego, as an Iranian like themselves, even though pitch In Athens, Amir, an Iranian immigrant, has a modest flat which has become a place of transit for migrants who like him have chosen to leave their country. But Greece is only a stop-over, all of them hoping to reach other Western countries. They find themselves stuck at Amir’s, hoping for ID documents, contacts and the smuggler to whom they might entrust their destiny. Louise Productions & Kaléo Films present produced by Elisabeth Garbar and Heinz Dill (Louise Productions) and Olivier Charvet and Sophie Germain (Kaléo Films) kit press & pictures downloadable on www.docandfilm.com directed by kaveh bakhtiari artistic collaboration Marie-ève hilDbrand editing kaveh bakhtiari Charlotte tourres, sou abadi sound mix étienne curchod original score luc rambo production élisabeth garbar & heinz dill (louise productions) olivier charvet & sophie germain (kaléo films) a coproduction switzerland-france louise productions & kaléo films in coproduction with radio télévision suisse - ssr-srg idée suisse, with the support of office fédéral de la culture, fonds régio films with loterie romande and the fondation vaudoise for cinéma, fonds culturel suissimage, pour-cent-culturel migros, fondation éducation 21 / films pour un seul monde, the city of genève, fondation corymbo, with the support of centre national de la cinématographie et de l’image animée, and la région île-de-france - international sales doc & film international - distribution epicentre films (écriture blanc pour fond foncé) (écriture noire pour fond clair) (noir et blanc) (couleurs) WWW.escalelefilm.COM WWW.EPICENTREFILMS.COM