L aval bonne dern i è re - Département d`information et de
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Cité Univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u ge, Q u é b e c Vol V, no 18,le 26 mars 1997 Premiers Jeux de la Communication L aval bonne dern i è re Cité universitaire - Laval a terminé au dernier rang lors de la première édition nationale des Jeux de la Communication. L’université hôtesse a accumulé 95 points,ce qui l’a située loin derrière l’UQAM,la grande gagnante des Jeux avec 540 points. par Marie-Pierre Ducharme Ces Jeux se sont tenus du 20 au 22 mars sur le campus universitaire. En plus de celles de l’Université Laval et de l’UQAM ils mettaient aux prises des délégations provenant des universités de Montréal, d’Ottawa,de Sherbrooke ainsi que l’Université de Moncton. Laval n’a remporté aucune des six épreuves dans lesquelles se sont affrontées ces différentes universités. Mais même si la délégation lavalloise a échoué, les premiers Jeux de la Communication,organisés par les étudiants de Laval, ont connu, eux, un franc succès. Piètres Performances C’est lors du concours r adiophonique que l’Université Laval s’en est le mieux tiré, en atteignant la troisième position. Dans les autres concours comme les sports, l’entrevue journalistique, le projet publicitaire et le Génies en herbe, l’Université Laval ne s’est pas distinguée. Par comparaison avec les autres universités, les participants de Laval ont démontré un sérieux manque de préparation pour certaines épreuves. Au concours publicitaire,les étudiants ont eu des blancs de mémoire et leur présentation ne répondait pas à tous les critères exigés, comme, par exemple,la durée de la publicité. L’esprit d’équipe de Laval était également moins apparent que celui des équipes adverses. Un des chefs de la délégation, Philippe Bussières, a justifié cette défaite par un manque de temps dans la préparation: «Notre délégation a été formée plus tard que les autres et nous avons eu de la difficulté à recruter des participants». De son côté, l’organisateur des Jeux, JeanFrançois Collin, s’est montré très désappointé des résultats obtenus par l’Université Laval: «Je suis déçu de leur performance, mais je comprends. Les organisateurs ne pouvaient pas s’impliquer dans la délégation, ce qui a représenté un obstacle au recrutement». Hervé Pigelet Deux vétérans du milieu radiophonique de Québec, Robert Gilet et André Chouinard, ont formé le jury du concours radiophonique qui se tenait vendredi dernier. Les deux animateurs ont dit avoir trouvé l’idée du concours très originale et ont souligné la difficulté pour les étudiants de performer devant un public. Lors des différents concours, des invités et des juges de marque étaient présents. Il y a eu, entre autres, une épreuve de Génies en herbe animée par Martin Gélinas et une entrevue journalistique avec Mario Dumont. Expérience appréciée La tenue de ces premiers Jeux de la Communication à Québec s’est tout de même révélée un franc succès. En effet, les étudiants des six universités ont affirmé avoir vécu une expérience inoubliable. «Tout s’est bien déroulé, il n’y a eu aucune anicroche. Cette fin de semaine nous a permis de rencontrer des personnalités publiques importantes», a affirmé Alexandre Lavoie, étudiant à l’Université de Montréal. À l’an prochain? Les Jeux de la Communication se sont terminés dans une ambiance chargée d’émotions,lors du banquet final au Holiday Inn. Jean-François Collin a clôturé le tout en partageant son espoir d’assister à une deuxième édition des Jeux. «L’Université Laval a donné le coup d’envoi aux Jeux de la Communication, j’espère qu’une autre université prendra la r elève l’an prochain». Actualité: Dossier: Culturel: Sports: La Fédération des commissions scolaires dénonce les coupures en éducation. Les enjeux de la course au rectorat et les défis du prochain recteur. Entrevue avec les comédiens du film québécois La vengeance de la femme en noir. Le Club l’Aval offre une multitude d’activités de plein air. En page ............... 3 En page ............... 5 En page ............... 7 En page ............... 8 Actualité En bref Nouveaux propriétaires de CKMI Semaine de la déficience intellectuelle Investissement de près de 10 millions (M.P.) Des organismes communautaires ont tenté de sensibiliser la population aux capacités des gens atteints d’une déficience intellectuelle à l’occasion de la 19 e Semaine québécoise de la déficience intellectuelle, qui s’est tenue du 16 au 22 mars. Nouveau contraceptif (K.W.) Un nouveau contraceptif féminin fera bientôt son entrée sur le marché canadien. Le «film vaginal» de la compagnie américaine Apothecus est un spermicide se présentant sous la forme d’une petite pellicule carrée, fine et transparente qui se dissout après insertion. Le film contient du Nonoxynol-9, un ingrédient actif déjà employé dans la plupart des mousses et spermicides. Son taux d’efficacité équivaudrait à celui des spermicides similaires,qui est d’environ 70 %. Il est recommandé de l’utiliser avec le préservatif, car il ne protège pas des MTS. Garderies à 4 ans (B.L) La campagne de pré-inscription spéciale des enfants de 4 ans dans les garderies à but non-lucratif de la province se termine aujourd’hui. Si on en croît les responsables de l’Alliance des garderies sans but lucr atif, la campagne s’est avérée un franc succès. Le ministère de l’Éducation amorce présentement une réforme afin d’offrir la maternelle à temps complet aux enfants. Québec - Les partenaires TVA et CanWest Global,nouveaux propriétaires de CKMI-TV (canal 5),s’apprêtent à investir près de 10millions de dollars pour le développement de la station de télévision de Sainte-Foy. Cet investissement permettra l’embauche d’une quarantaine de personnes. par Peter Armstrong En plus des 10 millions $ initiaux investis par la station anglophone, 7,8 millions seront consacrés à l’acquisition d’émissions dra- matiques et de variétés réalisées par des producteurs privés du Québec. Environ deux millions seront investis pour la couverture d’événements culturels et pour des émissions spéciales, elles aussi produites localement. La station CKMI doit embaucher au moins 100 personnes dans les régions de Québec, Montréal et Sherbrooke, pour des emplois à temps plein et à temps partiel dans les domaines du journalisme, de la production télévisuelle et de l’ingénierie télévisuelle, ainsi que pour des postes de gestion et de direction. L’arrivée de TVACanWest aura pour effet de stimuler le mar- ché publicitaire du Québec, en offrant un plus g rand choix d’antennes aux annonceurs de langue anglaise. Mme Suzanne O’Rourke, porte-parole pour CKMI, a déclaré qu’«en raison de sa taille, le marché anglophone du Québec est parmi les plus importants au Canada. (D.G.) Près de 600 cégépiens et universitaires de la province concernés par l’ensemble des coupures budgétaires annoncées en éducation ont manifesté leur mécontentement, jeudi dernier, devant le Parlement de Québec. La manifestation ayant donné lieu à quelques arrestations, les manifestants se sont déplacés devant le poste de police. Guillaume Simoneau Malgré cela,ce marché n’est desservi que par deux stations, CTV et CBC, ce qui lui fait perdre plusieurs millions de dollars au profit des stations frontalières américaines de Plattsburg et de Burlington». La comm unauté anglophone de Québec est évidemment très heureuse de cet achat. Pour la première fois, les Québécois pourront voir des télésér ies populaires comme Jak e and the Kid,Traders,et Outer Limits. John Keyes, président de Voices of English, une association d’anglophones à Québec, a déclaré qu’ «avec CanWest Global, on pour ra inté grer la programmation régionale à la pr ogrammation locale.» Schizophrénie Nouveau traitement pharmacologique Québec - Une nouvelle forme de neuroleptique , l’Olanzapine, permettrait un traitement pharmacologique plus efficace de la schizophrénie. par Brigitte Trudel Développé par une firme américaine et mis en marché au Canada depuis octobre dernier, ce médicament a jusqu’à maintenant été testé avec succès sur 250 000 patients à travers le monde. Chercheur en pharmacocynétique et psychiatre au département de psyc hiatrie de l’Hôpital de l’EnfantJésus, le Dr. Pierre Vincent a participé au protocole de recherche de l’Olanzapine. Selon Distribution lui, la découv erte de cette nouvelle médication permet de parler de progrès. «Les essais cliniques ont été jugés satisfaisants par tous les organismes gouvernementaux sur la planète», a commenté le Dr. Vincent. «Nous n’avons pas de garantie absolue mais, avec le nombre de résulta ts positifs, nous sommes confiants»,a t-il ajouté. La différence majeure entre l’Olanzapine et les neuroleptiques traditionnels se situe dans sa capacité Bâtiments administratifs de la Cité universitaire: Pavillons Bonenfant,Casault, Comtois, De Koninck, De Sève, Desjardins,La Laurentienne, P alasis-Prince, P eps, Pouliot et Vachon. Résidences de la Cité universitaire: Pavillons Lacerte , Lemieux et Parent. Québec: Café Fourberies, L’Impasse, Édifice de la Fabrique, Presse et Musique, Le Mardi Gras, Omer De Serres, La Tribune, Chantauteuil,Hobbit, Tatum,Séminaire École d’Ar chitecture, Café Grieghoff, Le petit Cartier, Lavoir Cartier , A.L. Van Houtte (2), Pâtisserie Délice St-Jean 2000, Commensal, Le Café Bistro La Gare, Pub St-Alexandre, Casse Crêpe, Bal du Lézard, Cégep Limoilou,La fournée bio.,Dépanneur Arrêt stop. Sillery: Bagel Tradition L.,Magmag, Bouchée Double, Librairie Vaugeois. Sainte-Foy: Cactus,Le Clap, Temps perdu,GoGo Snack Bar, Ulysse et Pénélope, Cégep Ste-Foy. Cap-Rouge: Le Carougeois . L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p a ge 2 d’action sur les effets dits «négatifs» de la s ch i zo p h r é n i e. Ces effets incluent, à des degrés plus ou moins importants, l’indifférence affective, l’absence de motivation, l’absence de plaisir et de logique. «Nous avons constaté que l’Olanzapine améliore nettement ces effets de la schizophrénie,ce qui est très encourageant», a expliqué le Dr. Vincent. De plus, contrairement à d’autres neuroleptiques, l’Olanzapine ne présenterait que peu ou pas d’effets secondaires, à l’exception d’une légère prise de poids. Selon le Dr. Vincent, cette diminution des effets secondaires serait un autre facteur contribuant au traitement plus efficace de la schizophrénie. «Le refus de médication est un problème important dans le traite- ment de nos patients», a expliqué le chercheur. «Avec une médication qui présente moins d’effets désag réables, nous espérons améliorer cet aspect du problème»,a t-il ajouté. Père d’une personne atteinte de schizophrénie, M. Georges Parent souligne cependant qu’un avancement dans le domaine soulève toujours plusieurs questions pour les gens concernés et leurs proches. «Il y a plusieurs aspects à considérer. Parfois, l’effet d’une nouvelle posologie peut être tellement efficace que la personne atteinte se croit guérie et cesse sa médication», a souligné M. Parent. «Un nouveau médicament suscite toujours beaucoup d’espoir, mais demande aussi beaucoup de précautions et de surveillance». Joan Fraser à Laval «Les anglo-québécois menacés d’assimilation» Sainte-Foy - L’ancienne rédactrice en chef du journal The Gazette, Mme Joan Fraser, était à l’Université Laval le 18 mars pour une conféren ce portant sur la cohabitation des anglophones et des francophones au Québec. L’entretien était présenté au Pavillon La Laurentienne dans le cadre de la semaine de la francophonie . par Maxime Bérubé Mme Fraser, qui se présente comme une «anglophone modérée»,était l’invitée de la Chaire pour le développement de la recherche sur la culture d’expression française en Amérique du Nord (CEFAN). Sous le thème «Le voisinage de deux fragilités», la nouvelle directrice générale du Centre de recherche et d’information sur le Canada a exposé pendant plus d’une heure sa vision de la cohabitation des deux communautés linguistiques au Québec, en s’appuyant sur l’évolution historique de leurs relations. Mme Fraser a soutenu que les anglophones avaient plus de raisons que les francophones d’avoir peur de l’assimilation,car le pourcentage et le nombre d’anglophones au Québec diminuent année après année. De plus, Mme Fraser a mentionné que la population anglophone québécoise était plus vieillissante que la population francophone. Elle a également souligné le fait que les anglophones dans la force de l’âge (entre 30 et 40 ans), étaient ceux qui quittaient le plus le Québec. Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u ge, Q u é b e c Actualité Nouvelles compressions de 683 millions $ dans l’éducation Les commissions scolaires écopent Québec - La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) a vivement réagi aux nouvelles compressions budgétaires gouvernementales annoncées lors du dépôt des crédits le 18 mars dernier à l’Assemblée nationale. Ces nouvelles coupures demanderont un effort supplémentaire de 683 millions $ dans le réseau de l’éducation, dont près de 300 millions $ seulement pour les commissions scolaires. par Benoît Lachance La présidente de la FCSQ, Mme Diane Drouin, s’est d’abord opposée au transfert de la taxation du gouvernement vers les commissions scolaires. La présidente de la FCSQ a déploré le fait «que le gouvernement transfère aux commissions scolaires l’hideuse responsabilité d’augmenter les taxes des citoyens». Les commissions sco- laires devront aller chercher plus de 100 millions $ chez les contribuables. Selon la ministre de l ’ É d u c at i o n , Mme Marois, 37 commissions scolair es n’ont pas atteint le plafond de taxation de 0,35$ par 100$ d’évaluation pour une résidence. La présidente de la FCSQ a aussi souligné «le constat de l’incapacité de Mme Marois à sauver les services aux élèves et à mener à bien sa réforme». Selon Mme Drouin, plusieurs services aux élèves sont menacés. Dans un communiqué de presse, la FCSQ a indiqué que 50 millions $ seront coupés exclusivement pour le transport scolaire. «Les coupures dans le transport scolaire remettent sérieusement en question la sécurité des enfants»,indique le rapport. «Il est irréaliste de croire qu’on peut couper sans affecter les services», a ajouté MmeDrouin à ce sujet. volumes, d’ordinateurs et de matériel d’enseignement. À ce propos, Mme Drouin a accusé le gouvernement d’ignorer le rapport des États généraux sur l’éducation, qui recommandait, entre autres, de sauvegarder la formation de base, même dans les périodes difficiles. La présidente de la Fédération s’est également insurgée du poids élevé qu’assume le milieu scolair e, en par ticulier les commissions scolaires, pour la réalisation du déficit zéro. Mme Drouin a estimé que 29 % des compressions budgétaires totales en éducation vont se faire «sur le dos» des commissions scolaires. D’autre part, Mme Drouin s’est étonnée que le gouvernement a c c o rde toujours ses subventions au secteur privé. «La ministre de l’Éducation a encore choisi, semble-t-il, de pénaliser l’éducat i o n pour maintenir les pri- Mission de six mois à Haïti Pour la FCSQ, ces nouvelles coupures affecteront l’achat de Gracieuseté 5e GBMC Métropole et Capitale par Claude Labbé Au sujet du domicile du gouvernement, le maire Bourque a insisté sur la nécessité d’élargir le terrain d’action du gouvernement. «Je ne dis pas de transporter la capitale à Montréal, mais il faut absolument décentraliser le gouvernement». De son côté, le maire de Québec a plutôt illustré sa vision de «l’exode du gouvernement vers Montréal». Selon le maire L’Allier, «le gouvernement perd sa force lorsque chacun part à Montréal dans ses activités sectorielles». Il parle même des «trois sièg es sociaux» comme étant Québec,Montréal et l’autoroute 20. L’Université Laval L’Allier a cité en exemple la situation fiscale de l’Université Laval pour démontrer l’urgence pour le gouvernement d’harmoniser la fiscalité des villes-centre. Selon le maire de Québec, «il est inéquitable que l’argent des taxes générées par l’Université Laval demeure à Sainte-Foy». M. Bourque a par ailleur profité de l’occasion pour dénoncer «le manque d’agressivité des universités francophones» quant à leur promotion à l’étranger. «Aucune d’entre elles n’a répondu à l’invitation d’Équipe-Canada lors de leur dernière mission commerciale, mais deux universités anglophones de Montréal répondaient à l’appel», a fait remarquer le maire de la métropole. Après vérifications, L’Exemplaire a constaté que l’Université de Montréal avait été du voyage, contrairement à ce que M. Bourque avait laissé entendre. La FCSQ a ég alement tenu à souligner que, depuis une dizaine d’années, les comp ressions bu d g é t a i re s ont totalisé plus de 2 milliards $ dans le domaine de l’éducation. Armée canadienne Bourque et L’Allier Québec - Le maire de Montréal, Pierre Bourque, et son homologue de Québec, Jean-Paul L’Allier, ont discuté de concurrence et de complémentarité entre la métropole et la capitale, lors d’une rencontre publique présentée le 10 mars dernier, au Musée de l’Amérique française. Deux éléments ont retenu l’attention:l’endroit où doit être établi le siège social du gouvernement et les universités. vilèges d’une minor ité; c’est un non-sens», at-elle déc laré. Interrogé sur le sujet aux lendemains de la conférence, le recteur de l’Université Laval a confirmé, par l’entremise de son porte-parole, Alain Lavigne, avoir décliné l’invitation d’ÉquipeCanada «parce qu’il s’agissait d’une opération beaucoup trop dispendieuse (20 000 $) qui s’adresse plus particulièrement aux gens d’affaires». Gracieuseté 5e GBMC (H.P.) Le lundi 24 mars, 80 militaires du 430 e escadron tactique d’hélicoptères ont quitté la base des forces cana diennes de Valcartier. Ce premier départ marque le début d’une mission de six mois à Haïti, dans le cadre d’une intervention des NationsUnies. L’objectif est de maintenir l’ordre et la sécurité, et de participer à des projets d’aide humanitaire à Haïti. Des manoeuvres ont eu lieu toute la semaine afin de tester la réaction des militaires face à des situations d’urgence. Les entraînements intensifs ont duré trois mois au cours desquels les soldats ont subit une pression constante. 1 400 postes de téléphonistes éliminés Vent de panique au sein de Bell Canada Québec - L’annonce par Bell Canada d’éliminer 1 400 postes de téléphonistes au pays au cours des prochains mois a semé un vent de panique au sein de l’entreprise. par Julie Poulin «Les téléphonistes sont stressés et de plus en plus inquiets. Tous ont peur de perdre leur emploi. Le climat devient insoutenable!», a confié une employée des services interurbains de Bell Canada, Mme Hélène Lavoie. Afin de pallier à un déficit évalué à près de 30 M $, Bell Canada veut Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u ge, Q u é b e c confier en sous-traitance le service d’assistanceannuaire locale et interurbaine d’ici la fin de l’année. Selon le Syndicat des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) dont sont membres les employés de Bell,plus de la moitié des téléphonistes seraient touchés, ce qui représente 560 postes dans la province,dont 50 à Québec. Les entreprises qui signent des contrats de sous-traitance sont libres de garder ou non les employés provenant de chez Bell Canada de Bell, M. Michel Ouimet, il n’y a pas que les téléphonistes qui vivent dans l’incertitude. «Tous se sentent mena«Les coupures ne sont cés, a dit M.Ouimet. La pas encore certaines, convention collective mais une chose est sûre, prendra fin en novembre le syndicat interviendra. 1998. Qu’arrivera-t-il pour empêcher Bell de se ensuite? Quand on voit le défaire de ces emplois»,a démantèlement qui déclaré Mme Lavoie, qui s’opère chez Bell depuis est active au sein du quelques années, l’avenir SCEP. Le syndicat a déjà n’est pas très rassurant!». formé un comité afin de vérifier la nature exacte Rappelons que Bell a du déficit que Bell leur a déjà eu recours à la affirmé rencontrer. sous-traitance durant les derniers mois afin de se Selon le porte-parole départir de plusieurs serdu SCEP et des employés vices. Stentor, un regroupement canadien d’entreprises de télécommunication dont Bell est le plus important partenaire, a récemment confié le service «1800» à Excel,une entreprise américaine de l’Arizona qui opère au Canada sous le nom de Digicom. De plus, depuis 1995,Bell a fragmenté ses services en créant trois filiales, soit Expertech, Progistix et Nexacor. Bell Canada n’a pas retourné les appels effectués par L’Ex emplaire à ce sujet. L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p age 3 Éditorial L’éducation y goûte Le gouvernement du Québec exagère dans sa lutte au déficit. Ses dernières coupures de 2,3milliards$ mettent dangereusement en péril la qualité des services offerts à la population,notamment au chapitre de l’éducation. où elle n’atteignent pas 0,35$ par 100$ d’évaluation. Les directions pédagogiques seront dorénavant financées en partie par la taxe scolair e. Les services aux étudiants seront inévitablement les premiers à être touchés par les compressions. Dans les crédits budgétaires de l’année 1997- Ces derniers sont très importants pour la clientèle 1998, déposés mardi dernier par le président du étudiante, qui paie suffisamment cher pour s’atConseil du Trésor, M. Jacques Léonard, le ministè- tendre à recevoir un service adéquat. C’est la qualire de l’Éducation est le plus durement frappé. On té de vie des étudiants qui est directement mise en cause par les nouvelles restrictions lui demande un effort global de frappant l’éducation. Dorénavant, les 683,5 M $, soit une réduction des On demande bibliothécaires, orthopédagogues, psydépenses de 7,1% par r apport à l’anun eff o rt global chologues et orienteurs seront de moins née en cours. en moins présents dans nos institutions de 683,5 M $ d’enseignements. Ces compressions en éducation se au ministère de matérialiseront entre autres par une Pour sa part, le réseau universitaire réduction du coût de la main- l’Éducation, soit devra survivre avec un budget diminué d’oeuvre. C’est ainsi que de nomune réduction de près de 200 M $. On peut penser que breux enseignants seront invités à de 7,1 % par ces nouvelles coupures mettront sérieupartir, et ce, sans être remplacés. La rapport à l’ansement en péril les universités en charge de chaque professeur se verra région. Le réseau des Universités du augmentée. C’est donc la qualité de née en cours. Québec connaissant déjà de sérieuses l’enseignement qui en souffrira. difficultés de fonctionnement, il appaPar ailleurs, les négociations menées par le raît évident qu’il devra être repensé et réaménagé. gouvernement Bouchard avec la fonction publique Le gouvernement ne se rend pas compte qu’à ont démontré l’ampleur du problème causé par l’objectif du déficit zéro. Une entente est interve- trop couper dans le réseau de l’éducation, il risque nue vendredi dernier a vec presque tous les syndi- d’atteindre le seuil à partir duquel la qualité de l’enqués. Les syndicats,notamment dans le secteur de seignement sera affectée. L’éducation devrait être l’éducation, ont plié devant la menace d’une loi un secteur clé pour une société qui aspire à jouer un spéciale. Les représentants syndicaux ont seule- rôle important dans la mondialisation des marchés. Il est important, pour être compétitif au plan interment,de leurs propres aveux,limité les dégâts. national, de pouvoir compter sur une population de De plus,le gouvernement a proposé de réduire plus en plus qualifiée. Il s’avère donc nécessaire de le nombre de commissions scolaires et donner plus cesser de couper dans ce secteur et de tenter de d’autonomie aux écoles et aux collèges. Une plus trouver des solutions alternatives. L’éducation a grande autonomie de ces derniers sous-entend largement fait sa part. cependant un désengagement de l’État. Pour comAlexandre D’Astous penser, les taxes scolaires seront majorées partout Point de vue À quoi bon légiférer! Le ministre fédéral de la Justice, M. Allan Rock, ne doit pas plier aux caprices des maires de la province de Québec. Une loi antigangs ou antimotards ne réglera pas les problèmes que l’on vit présentement avec ces individus et pourrait même aggraver la situation. Les Hell’s Angels sont au Canada depuis au moins trente ans. Une guerre entre groupes de motards n’est pas quelque chose de nouveau. Pendant longtemps, les Hell’s et les Outlaws se sont battus pour les territoires de Québec et de Toronto. On est donc en droit de se demander pourquoi le gouvernement n’a pas élaboré une loi avant. Le problème, c’est que cette loi doit d’abord passer le test de la Charte des droits et libertés. Ce qui est loin d’être gagné. Pour cela, il faudrait d’abord définir ce qu’est un gang. Par exemple, un des problèmes importants est de savoir combien de personnes il faut pour constituer un groupe. Une loi antigangs, même bien définie, pourrait entraîner un usage abusif de la part des hauts dirigeants contre des groupes non criminels. Une loi antigangs ferait disparaître les groupes de motards, mais n’éliminerait pas l’organisation. Le chef des Hell’s de Québec a expliqué que la loi poserait seulement des problèmes à son gang de bicycles. Une loi antigangs mettrait dans l’ombre ces groupes criminels. Les Hell’s, ainsi que les autres groupes, s’évanouiraient dans la nature comme la mafia. Un groupe qui opère dans la clandestinité n’est pas moins dangereux que celui qui agit à la vue de tous. Avant que les bombes commencent à exploser dans la région de Montréal, peu de gens connaissaient les Rocks Machines, et pourtant cela ne veut pas dire qu’ils ne faisaient rien d’illicite. Le crime organisé existe depuis plusieurs années et cela n’est pas sur le point de disparaître. Les États-Unis ont essayé plus d’une fois de faire disparaître les Hell’s, et ceux-ci sont toujours bien présents. Alors avant de brimer des droits, messieurs les politiciens, pensez-y bien... Eric Muller J’en Dis Un mensonge dur à avaler La semaine dernière, plusieurs milliers de téléspectateurs se sont arrêtés,à l’heure du lunch,pour réfléchir à cette épineuse question posée par Benoît Johnson, l’animateur d’Un jour à la fois: Quels sont, selon vous, les politiciens les plus menteurs? - car ils sont tous menteurs,c’est bien connu. L’épreuve consistait donc à les classer en ordre hiérarchique. Sur quoi ont bien pu s’appuyer les répondants pour arrêter leur choix? J’ai le lunch de ce midi-là encore coincé dans le gosier. Ce doit être la révolte, le mépris,que je tente en vain de mater pour en faire de la pitié (sentiment beaucoup plus honorable en démocratie). Pitié pour tous ces gens,téléspectateurs, animateur et son équipe , qui n’ont pas encore compris que notre vote est un mo yen parmi d’autres,prévu par la démocratie, pour exercer un contrôle sur nos dirigeants. Pitié pour ceux qui n’ont pas encore compris qu’ils n’ont qu’à se présenter eux-mêmes comme candidat «transparent» aux prochaines élections. Mais évidemment, la plupart d’entre eux pousseront cette transparence jusqu’à l’invisible. Il est vrai qu’on est beaucoup mieux assis devant la télévision à penser qu’on exerce son droit de critique et qu’on participe au développement d’une société saine et équitable en s’abreuvant d’une information tellement simpliste qu’elle en devient biaisée. Jeter le discrédit inutilement et gratuitement sur nos politiciens est un acte tout aussi blâmable que le mensonge en politique, car il contribue autant que ce dernier à l’effritement de la confiance en nos dirigeants et à la dérive de notre démocratie vers la démagogie. Karen Wells L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p age 4 Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u ge, Q u é b e c Dossier Les enjeux de la course au rectorat Cinq visions d’une université moderne étroites avec les cége ps et les autres universités. Cité universitaire - À une semaine de l’élection du futur recteur, quels ont été les vérita bles enjeux de cette campagne? par Marie-Noëlle Pronovost À la lumière des programmes des candidats et de leurs déclarations, trois grands thèmes ont inspiré les discours des aspirants au poste de recteur. Tous s’entendent pour affirmer que le prochain recteur de l’Université devra développer des relations plus étroites entre l’Institution et la grande région de Québec. Ils croient également que des efforts devront être faits pour améliorer la qualité de l’enseignement. Malgré leurs opinions qui divergent concernant la place de la recherche, nul ne peut ignorer qu’il s’agit d’une des forces de l’Université Laval. Dans la communauté «Le prochain recteur devra relever le défi d’arrimer solidement le principal milieu universitaire de la région de Québec aux milieux socio-économiques de notre société». C’est dans ces termes que le candidatétudiant, M. Sébastien Larochelle-Coté, a abordé la question. Selon lui, cela se traduirait, entre autres, par une collaboration plus étroite entre l’Université et les employeurs potentiels afin d’assurer aux étudiants de meilleures chances d’embauche. Il prétend que l’Université devrait travailler davantage de pair avec les autres institutions d’enseignement de la région. M. Michel Pigeon, professeur au département de Génie civil, est du même avis que M. Larochelle-Coté, mais y pose des conditions. «Il faut développer des partenariats avec l’entreprise privée et être à l’écoute de ses besoins. Mais il ne faut pas être aux aguets et nous devons éviter l’utilitarisme», a-t-il déclaré. Dans un volumineux document portant sur les orientations qu’il envisage pour l’Université Laval, le vice-principal de l’Université McGill et professeur de Génie civil, M. François Tavenas, considère que «l’Université Laval a toujours joué un rôle prépondérant» et qu’elle «devra continuer à le faire,et de plus en plus, en r echerchant la collaboration des autres établissements d’enseignement supérieur». Selon l u i ,L aval devra faire ses partenaires des intervenants sociaux-économiques régionaux. Il est important pour l’Université, de «faire bénéficier toute la société des fruits de ses recherches», a-t-il écrit. Même son de cloche de la part du Doyen de la faculté des Lettres de l’Université Laval, M. Jacques Desautels. Il a écrit, dans son document de présentation, qu’il faudrait «améliorer l’image de l’Université dans sa collectivité et y cultiver un sentiment d’appartenance qui fait encore défaut». Hervé Pigelet M. Desautels croit aussi qu’il ne faut «jamais perdre de vue la première place des étudiants et la qualité de leur formation». Pour ce faire, il lui semble primordial que l’Université s’entoure de «maîtres, d’hommes et de femmes qui leurs prodiguent non seulement des cours, mais qui s’attachent à leur donner le feu sacré, le désir d’apprendre». M. Larochelle-Coté est clair à ce sujet: le futur recteur doit «axer sur la pédagog ie». «L’Université devra se doter d’outils afin d’améliorer la qualité de la formation», a-t-il dit. Quant à Serge Genest, il reste discret en ce qui concerne le visage qu’il donnera à l’enseignement à Laval. Il soutient toutefois que les programmes devront être révisés. Les cinq candidats s’entendent pour dire qu’il faut tout faire pour améliorer la qualité de l’enseignement M. Serge Genest, professeur au département d’Anthropologie, croit aussi en l’importance d’établir des liens avec les autres centres de formation. «Laval va devoir poursuivre le développement de ses activités de recherche en sachant maintenir l’équilibre essentiel entre recherche libre et appliquée». La recherche Chez les trois candidats provenant des sciences «molles», le thème de la recherche est moins développé. M. Desautels, dans ses déclarations publiques et à l’intérieur de son programme, axe davantage sa campagne sur le rôle essentiel d’un enseignement de qualité. Laval fait partie des dix universités les plus réputées en recherche au Canada. Les aspirants au poste de recteur ne pouvaient donc pas taire leurs ambitions face à ce secteur important pour l’Université. Comme il fallait s’y attendre, MM. Tavenas et Pigeon, tous deux issus des sciences «dures», ont exposé clairement dans leur document de motivations la place qu’ils entendaient donner à la recherche s’ils étaient élus. «C’est un rôle social que certains nous reprochent de ne pas assez exercer. Il faut que nous l’exercions», a écrit M.Pigeon. La réflexion de M. Tavenas va dans le même sens. Il ajoute que Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communication. Dépôt légal Bibliothèque Nationale du Québec, 1994,Adresse: D.I.C.,C.P. 4120, Pavillon Louis-Jacques Casault,Cité universitaire, (Québec),local 3832,G1K 7P4. Tél:(418) 656-2131 poste (8942), Télécopieur:(418) 656-3865. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (5224); Adjoint à l’éditeur:Mario Fraser (8942); Rédactrice en chef:Karen Wells (8957); Secrétaire de rédaction:Geneviève Bastien (8956); Éditorialiste en chef:Mireille Gagné (8956); Directeur des dossiers:Stephen Marcoux (8952); Actualité (8959):Karine Brochu,Brigitte Trudel et Anne Claude Thivierge; Uni versité (8958): Aurélie Deléglise et Marie-Noëlle Pronovost; Cultur e (8960):Anne Tanguay et Philippe Yaker; Sport (8960): Yannick Dumas et Alexandre D’Astous; Chef du pupitre Internet et directeur de la photographie:Hervé Pigelet (8952),Photographe: Karima Cherif; Chef maquettiste: Eric Muller (8952); Caricaturiste: David Lemelin; Imprimeur:Imprimerie Québécor, 470 3e avenue, Centre Industriel,St-Romuald, Tirage 1000 copies. Adresse électronique: [email protected] Site w.w.w: http://exemplaire.com.ulaval.ca Télécopieur:(418) 656-3865 Abonnements: 20 $ pour 11 numéros Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u ge, Q u é b e c Pour sa part, Sébastien LarochelleCôté, n’a fait que mentionner que le futur recteur devrait «investir davantage de ressources dans les activités d’enseignement et de recherche». Dans ses thèmes de réflexion et d’action, M. Genest mentionne que le prochain recteur devra «mieux arrimer la formation et la recherche et baliser les rapports de l’Université avec le privé». La formation La qualité de l’enseignement a également été au coeur des préoccupation des candidats. Ainsi, si M. Pigeon est élu recteur, il portera une «attention particulière à la relation professeur-étudiant» en veillant à ce que les professeurs soient davantage disponibles. Il s’assurera que les compétences pédagogiques soient examiné lors de leur embauche. M. Pigeon souhaite aussi que se développent des programmes coopératifs. M. Tavenas mise beaucoup sur ses interactions avec les étudiants pour connaître leurs besoins. Parmi les moyens qu’il entend préconiser, il projette, une fois par mois, de passer une journée dans l’ombre d’un étudiant. Comme l’ont mentionné tous les candidats, M. Tavenas croit que la qualité de l’enseignement serait accrue si l’Université entretenait des relations plus Et le déficit? Cité universitaire - Avec un déficit prévu de 27 millions$,les candidats à la course au rectorat ne peuvent faire fi de cette réalité. Les cinq aspirants au poste de recteur n’ont toutefois pas la même vision. par Marie-Noëlle Pronovost M. Tavenas, «l’outsider», dédramatise la situation en la comparant à celle des autres universités du réseau québécois. Il ne nie pas, toutefois, que les années à venir seront difficiles. Pour pallier aux coupures, François Tavenas propose de «sortir de nos modes traditionnels de financement». Selon lui, des revenus nouveaux pour raient provenir «de plus en plus de la philantropie de nos anciens et amis». M. Genest, pour sa part, croit qu’il sera inévitable d’alléger les programmes. «Il faut affronter les coupures avec sérieux et réalisme»,a-t-il écrit. Selon Jacques Desautels,il faut «éviter la polarisation sur la crise financière». Le Doyen de la faculté des Lettres se dit convaincu qu’il est possible de rationnaliser certaines activités. M. Pigeon n’entend pas faire de l’Université Laval une université morcellée de certains programmes. C’est en favorisant les échanges à l’intérieur des disciplines que le candidat entend parvenir à appliquer les rationnalisations nécessaires. Quant à Sébastien Larochelle-Coté, il ne s’est pas prononçé sur les moyens qu’ils préconiseraient pour réduire le déficit. J ’ a i m e r ais r e c e voir les 11 pr o chains n u m é r os de L ’ E xe m p l a i r e C i - j o i n t u n c h è q u e d e 2 0 $ à l ’ o r d re d e l ’ U n i v e rs i t é L a v a l (compagnie et/ou nom,prénom, fonction,...) (nº civique, r ue, # appartement et/ou section,département,nº bureau) (ville, province, code postal et/ou pavillon) Faire parvenir à: L’Exemplaire, D.I.C.,C.P. 4120, pavillon L.-J.-Casault, local 3832,Cité universitaire, (Québec),G1K 7P4. L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p age 5 Université Dernier débat des candidats au rectorat Les étudiants s’informent enfin Cité universitaire - C’est devant une soixantaine de personnes, rassemblées à l’Agora du pavillon Desjardins,que les candidats au rectorat ont présenté,pour la dernière fois lundi,leurs programmes à des étudiants tardi vement soucieux de l’avenir de l’université. par Marie-Noëlle Pronovost Par les questions qui ont été posées par les étudiants présents, il est facile de conclure que la tenue d’un tel débat était justifié. En effet, les interventions étudiantes ont démontré que les principaux concernés par l’élection d’un nouveau rec- teur n’étaient pas sensibilisés aux véritables enjeux de cette campagne. La plupart des questions soulevées par les intervenants concernaient des points maintes fois abordés. À croire que les étudiants de cette université ne s’intéressent pas à l’ac tualité qui se déroule sur leur campus! La présidente de la CADEUL, Mme Vicky Trépanier, s’est tout de même dite satisfaite du débat organisé par la Semaine de la prévention et de la promotion de la santé Cité universitaire - Pour la première fois,des étudiants de deuxième année en sciences infir mières ont organisé une semaine pro-santé à l’Université Laval. Durant toute la semaine der nière, différents thèmes,tels les MTS, la gestion du stress,la prévention des maladies cardio-vasculaires et les effets de la cigarette sur le corps humain ont été abordés au mo yen de kiosques installés dans quatre pavillons de l’Uni versité. par Madeleine Grimhusen Cette semaine de prévention et de promotion visait à informer la communauté universitaire en matière de santé, afin de modifier les comportements. «Mieux vaut prévenir que guérir»,a déclaré M. Sophie Turcotte, une étudiante engagée au comité pour la semaine, soulignant ainsi l’importance de développer une «autonomie de la santé» dans le contexte actuel du vir age ambulatoire. La Semaine avait également pour but de faire changer les mentalités concernant la profession des infirmières. «Nous voulons montrer que les infirmières ne traitent pas les gens malades en ne prenant que des températures et des pressions. Les infirmières ne sont pas les “bobonnes” du médecin. Elles travaillent aussi beaucoup à la prévention de maladies grav e s » , a décl a r é Mme Turcotte. Dans chaque kiosque, installés aux pavillons De Koninck, Palasis-Prince, Alexandre-Vachon et au PEPS, trois étudiants répondaient aux questions et distribuaient des dépliants aux passants. Des moniteurs installés près des kiosques ont présenté tout au long de cette semaine des vidéos sur la réanimation cardio-vasculaire et l’auto-examen des seins. Plusieurs personnes ont profité de ces services ainsi que de la distribution gratuite des préservatifs. confédération qu’elle représente, en collaboration avec la Chaire publique des étudiantes et étudiants de l’Université Laval. Selon elle, de telles rencontres permettent à la communauté universitaire d’identifier clairement les orientations des candidats en lice. «Les positions de chaque candidat se confirment à mesure que ceux-ci font des apparitions publiques», a affirmé celle-ci à sa sortie du débat. Les étudiants qui n’avaient pu se déplacer pour voir les candidat à l’oeuvre, ont eu la possibilité de suivre le débat à distance et en direct en syntonisant la radio universitaire Appui de la CADEUL Cité universitaire - La vice-présidente à l’enseignement de la CADEUL,Catherine Boucher, a profité du dernier conseil d’administration du dimanche 23 mars,pour faire appuyer sa candidature en vue des élections annuelles de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) qui auront lieu la fin de semaine du 5 avril. Mme Boucher a obtenu l’appui unanime du CA pour se présenter au poste de coordonnatrice aux affaires aca- démiques auprès de la FEUQ. «Je vous promets de trier la relève pour que l’année prochaine la CADEUL soit toujours aussi forte du côté académique»,a dit Mme Boucher. La candida ture de Mme Boucher à la FEUQ reçoit l’appui de toutes les associations. «Catherine est connue dans le mouvement étudiant comme étant la meilleure personne chargée de missions académiques lors d’une association de campus», a mentionné la présidente de la CADEUL, Vicky Trépanier, lors de la rencontre. Conférence sur le Tibet Hervé Pigelet (P.A.) Cinq Tibétains ont animé une conférence sur l’état actuel du Tibet le jeudi le 20 mars, au Pavillon De Koninck. Organisée par l’Association Hémisphère, la conférence a également permis de discuter de l’histoire, de la culture et de la religion des Tibétains avant l’invasion chinoise de 1949-1950. L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p age 6 venant de l’extérieur, il a compris le bien-fondé d’un chauffeur. «Les compétences d’un recteur peuvent être utilisées autrement que derrière une roue. Le temps sur la route est du temps perdu pour moi»,a-t-il expliqué. Catherine Boucher à la FEUQ par Valérie Julien Le comité organisateur souhaite que l’expérience de la semaine pro-santé soit renouvelée dans les années à venir. «L’idéal serait que cette semaine revienne chaque année et que l’événement s’élargisse au-delà des frontières de l’Université Laval», a conclue Mme Turcotte. Rien de nouveau n’est ressorti de ce débat mis à part une amusante intervention d’un étudiant de la faculté de Philosophie qui a demandé aux candidats Genest et Tavenas, si, advenant leur élection, ils conserveraient le luxe d’un chauffeur. «Je suis sportif donc entièrement capable de me déplacer seul» a lançé M. Serge Genest. M. Tavenas a pour sa part expliqué qu’en tant que candidat pro- C’est lors de l’assemblée générale de la FEUQ que se tiendront les élections annuelles pour réélire l’exécutif de la Fédération. Il y a dix postes ouverts pour les élections. Pour que les candidats puissent se présenter, ils doivent obligatoirement prove- nir d’associations étudiantes et avoir reçu l’appui de l’association étudiante dont ils proviennent. Par la même occasion, l’appui de la CADEUL a été sollicité pour présenter la candidature de Mme Isabelle Coulombe au poste de coordonatrice aux affaires unive rs itaires. Mme Coulombe travaille depuis le mois de mai à la FEUQ en tant que re ch e rchiste sur différents dossiers, portant notamment sur les affaires universitaires. «Je voulais demander l’appui de la CADEUL puisqu’il s’agit d’une association reconnue pour son contenu et ses recherches académiques» a fait valoir Mme Coulombe. Par ailleurs, la p é riode de mise en c a n d i d at u re pour les postes au Conseil d’adm i n i s t ration de la CADEUL est officiellement ouverte. Cette période prendra fin le ve n d redi 28 mars à midi. Il est inter dit d’entrer en campagne électorale avant cette date. Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e r y, C ap - R o u g e, Q u é b e c Culture La vengeance de la femme en noir Le «créateur fou» récidive Vous avez aimé L'Assassin jouait du trombone? Le «créateur fou» Roger Cantin nous revient avec la suite:La Vengeance de la femme en noir. Une comédie qui baigne dans un uni vers fantaisiste, à la limite de la bande dessinée. Un film complètement fou... à l'image du cinéaste. par Stéphane Beaulieu Stéphane Beaulieu La Vengeance de la femme en noir propose une macédoine de styles: policier, science-fiction,humour, tout en faisant une incursion dans le musical (Natalie Choquette y va d'une première apparition au cinéma). Tout semble permis dans ce film éclaté. Cantin fait flèche de tout bois en s'appuyant sur des personnages fortement stéréotypés et en ne lésinant pas sur les clichés. L'histoire est celle d'Augustin Marleau (Germain Houde),éternel «looser» et véri- Anne Létourneau et Germains Houde Fuego de Luna Avant-goût d’un opéra fantastique Québec- Teinté d'exotisme et parsemé d'élans mystiques,le mini-album Fuego de Luna lancé le lundi 17 mars au Musée de la Civilisation, nous a fait découvrir un jeune compositeur pr ometteur:André Jolicoeur. par Josianne Pusterla Fuego de Luna est un avant-goût d'un projet d'envergure visant la production et la réalisation d'un opéra fantastique d'une quinzaine de pièces. Voilà plus d'un an qu'André Jolicoeur travaille à ce projet. Jolicoeur s'est entouré d'une pléiade de musiciens pour mener à terme son projet. Ils sont trente à s'être impliqués dans la production de cet album. Entre autres, la pièce intitulée le Corbeau est interprétée avec brio par Sébastien Plante de The Respectables. Guidé par son instinct et inspiré d'influences variées,André Fuego de Luna ouvre les portes vers l'imaginaire avec ses compositions à consonnances espagnoles. Des pièces originales rehaussées par des rythmes parfois entraînants plongent l'auditeur dans un univers mythique et sensuel. Les textes sont une savante concoction qui résulte en un univers musical fantastique. Le préambule de l'album présente deux personnages, Luna et le Corbeau, qui se donnent pour mission de rallumer la flamme dans le coeur des gens. «Il y a quatre personnages clefs dans cette histoire. Ces personnages sont en fait quatre facettes de ma personnalité et ils sont en constante évolution» a expliqué M. André Jolicoeur. Cet album est en quelque sorte le reflet de toutes les passions du compositeur. Lorsqu'on lui demande d'où lui proviennent ses influences musicales, il répond: «Certes, j'ai voyagé un peu, mais je suis surtout un voyageur dans l'âme. Actuellement,je suis en train de faire le tour du monde en musique. Quatre visions vagues d’une vérité Québec- La vérité sur un meurtr e. C'est ce que les quatre personnages,devenus quatre inspecteurs avec leur version respecti ve des faits,tentent de trouver. L'opposition vérité-mensonge est au coeur de la troisième pièce de Michel Nadeau, Terrains Vagues, une comédie-dramatique présentée jusqu'au 12 avril au Théâtre du Trident. par Sara Hébert Qui dit vrai? Qui dit faux? C'est ce qu'essaient de démêler, dans un «procès de rue», la belle-soeur de la victime, l'ambulancière qui a tenté de sauver la victime, un voisin du lieu du crime et un clochard que les événements ont tiré de son sommeil. Tous disent ce qu'ils savent ou ce qu'ils ont entendu et se questionnent afin de déterminer ce qui s'est vraiment produit. Les quatre variantes qui sont racontées par les personnages de la rue sont jouées sur l'autre scène de la pièce, soit le «loft» où a eu lieu le crime. À cet endroit, on retrouve l'éternel triangle composé du mari avocat, de la femme de ce dernier et du beau et jeune photographe, personnages qui changent de rôles et de personnalités selon l'interprétation que l'on donne au meurtre. Sujet délicat table déclencheur de catastrophes qui fait face aux soupçons de deux policiers bébêtes (Raymond Bouchard et Normand Lévesque, qui semblent sortis tout droit du vidéoclip de RBO, Bonjour la poli ce) dans une mystérieuse affaire d'enlèvement. En toile de fond, un quatuor de femmes en noir diaboliques (Anne Létourneau, Han Masson, Emma de Linières et Céline Lomez) qui, sous la férule d'un fou furieux en chaise roulante (Marc Labrèche), cherchent à prendre le pauvre Marleau dans un guet-apens. La scène finale est carrément «flyée»: on assiste à une chasse à l'homme en fauteuils roulants VOLANTS! Les effets spéciaux qui en découlent ont nécessité six mois de travail à l'infographie. D u rant l'entrev u e qu'il a accordé à L ' E xe m p l a i re, G e rmain Houde a affirmé sans ambages qu'«on a affaire à un film assez p a rticulier qu'il fa u t rega rder avec nos yeux d'enfants.» Et comment pourr a i t - o n étiqueter ce film? À cette question, l a vedette du film a répondu qu'il s'agissait «d'un cartoon comicoab s u rde dans lequel p e rsonne n'est vra i mais où rien n'est tout à fait faux.» Tous les critiques présents lors de la projection de pre s s e étaient unanimes pour dire que Roger Cantin se situe dans une classe à part dans le monde du cinéma québécois. Ce fi l m d'aventure et d'action trépidantes tend à confirmer son statut. Le film sera en salle à compter du 28 mars. En bref SHU-TE de Taïwan (L.T) La troupe taïwanaise SHU-TE a présenté un spectacle mercredi soir au Palais Montcalm. les jeunes filles de l'école SHUTE girls' HomeEconomic and Commercial High School ont fait découvrir l'héritage culturel de Taïwan. Il y aura une représentation à Québec et la troupe s’arrêtera à Montréal et Voir Québec sur le Web (E.B.O.) Le site web du Voir-Québec, inauguré officiellement le 20 mars à l'occasion du cinquième anniversaire du journal, présente actuellement quelques lacunes. La plupart des articles y sont cependant présentés en tout ou en partie . Vous pouvez y accéder à l'adresse internet suivante: http://www.voir.qc.ca. Chroniqu’Art Trois étoiles De retour en salle depuis la fin janvier pour fêter son 20e anniversaire, La Guerre des Étoiles, le chef-d'oeuvre de science-fiction de George Lucas, suscite toujours autant d'intérêt. En fait, sa trilogie n'a rien perdu de l'immense popularité qu'elle avait connue il y a de cela deux décennies. Dans cette adaptation du film japonais Rashôman du réalisateur Akira Kurosawa, Michel Nadeau aborde des sujets délicats dans un jargon bien québécois. taines réflexions sur une réalité troublante, mais qui peut aussi amuser les spectateurs à cause de la gymnastique particulière que propose la structure de la pièce», a expliqué Michel Nadeau au sujet de la pièce. George Lucas, par le biais des nouveaux procédés de l'infographie, a offert une cure de rajeunissement à ses productions. Plusieurs scènes de combats ont effectivement été retouchées. Ces dernières accentuent les effets sonores et visuels déjà si efficaces de cette véritable mine d'or cinématographique. Il y a même de toutes nouvelles séquences du Palais de Jaba, de la Cité des nuages et des autres villes du fabuleux univers de George Lucas. D'ailleurs, avec toutes les petites modifications qu'il a apporté à ses anciennes pellicules, il fait la joie d'une panoplie de fanatiques pour qui cette épopée intergalactique est devenue un véritable culte. Outre le thème du mensonge qui est omniprésent tout au long de la pièce, l'auteur et metteur en scène nous présente les rapports entr e sexualité et violence. Des sujets graves qui, par le ton humoristique utilisé, font sourire le public qui n'a pas manqué de s'esclaffer et même d'applaudir durant la représentation. «Terrains Vagues est un spectacle intéressant qui provoque cer- Cette «gy m n a stique particulière» est la discipline de huit comédiens qui s'adonnent à une routine soit, N o rmand Lév e s q u e, Linda Lap l a n t e, Marco P oulin, Simone C h a rt ra n d, Line Nadeau, R i ch a rd Fr é chette et Ma t i e u G a u m o n d. Mar t i n Bélanger, présent sur scène, donne, par sa musique, particulièrement de poids au texte des comédiens. En ce qui concerne les personnages principaux, heureusement, leur image est demeurée intacte. On retrouve donc avec nostalgie à travers ces nouvelles versions deLa Guerre des Etoiles,de l'Empire contre-attaque et du Retour du Jedi,nos idoles de jeunesse. Les Skywalker, Solo,Chewbacca et Darth Vader n'ont rien perdu de leur immense charisme et ils crèvent toujours l'écran tout aussi efficacement que lors des années 1980. Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u g e, Q u é b e c George Lucas,ce monstre sacré du milieu hollywoodien,peut se vanter d'avoir réussi à surpasser le film aux records d'admissions de tous les temps (E.T.). Il peut également se vanter d'avoir réussi à conquérir toute une génération en adaptant le conte de fées traditionnel à ses visions futu ristes. Le célèbre réalisateur empochera à coup sûr des recettes astronomiques pour les récents succès de ses anciennes bobines,mais étant donné le nombre de personnes que continue de ravir sa fresque cosmique, le jeu en vaut la chandelle. Philippe Yaker L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p age 7 Sports Des activités pour tous les goûts Cité universitaire - Le club de plein air L’Aval fête cette année son 25 e anniversaire. Les inscriptions pour les activités de la session d’été du club débuteront le 6 mai et se poursuivront tout au cours de la saison. par Yannick Dumas Le club L’Aval organise chaque année environ 200 activités de plein air réparties sur les douze mois. En été, le club s’adonne au cyclotourisme, au canot-camping, au kayak de mer et à la randonnée pédestre. En automne, il pratique également de la randonnée pédestre et du canot-camping, mais aussi du vélo de montagne. En hiver, ce sont des activités de ski de fond sur piste et hors piste, de raquettes, de télémark, d’abris sous neige et de coucher en refuge. De plus,il organise des activités moins s p o rt ives comme une visite à la cabane à sucre en avril et des descentes en luge. Les activités durent entre une et cinq jour- nées et se déroulent dans la forêt Montmorency, Charlevoix,la Gaspésie, la Mauricie, le nord-est des ÉtatsUnis, le Vermont et la région de New York. Elles permettent aux étrangers ainsi qu’aux Québécois de découvrir ou redécouvrir une bonne partie de l’Amérique du Nord. Au club L’Aval,plusieurs pays sont représentés dont les principaux sont le Québec , la France, la Belgique et l’Allemagne. À la session d’hiver, le club compte environ une centaine de membr es alors qu’en automne et en été, il est plus fré- quenté, les inscriptions atteignant le cap des 150. Courtoisie Club L’Aval Des participants aux activités de plein air du club l’Aval Selon Jean-Pierre Collin, le responsable du club L’Aval depuis 10 ans, le but de l’organisme est de rendre les activités de plein air accessibles à tous à des coûts réduits et dans un milieu social intéressant. Toujours selon M. Collin, le club L’Aval est une sorte de grande famille. À la fin de la session d’hiver, une soirée sera organisée pour que cette «famille» puisse se retrouver et se rappeller les bons souvenirs des excursions tenues au cours de l’année. Les Harfangs sont morts En perdant 3 à 2 contre les Mooseheads d’Halifax vendredi dernier, les Harfangs de Beauport ont non seulement mis un terme à leur septième saison dans la Ligue de hoc key junior majeur du Québec , mais ils ont également mis fin à leur courte histoir e. par Stéphane Beaulieu Le nom de l’équipe, l’uniforme et même le centre sportif MarcelBédard viennent en effet d’entrer dans l’histoire. Comme on le sait, les nouveaux propriétaires de l’équipe (Patrick Roy, Jacques Tanguay et Michel Cadrin) vont ressusciter les Remparts de Québec. Et il est probable que les Remparts évoluent désormais au PEPS de l’Université Laval. Mais les Harfangs auront lutté jusqu’au bout. Alors que la plupart des observateurs ne donnaient pas cher de leur peau face à des Mooseheads plus robustes, plus talentueux et plus expérimentés qu’eux,les Oiseaux ont démontré beaucoup de caractère et d’intensité tout au long de la série 3 de 5 qui a pris fin en quatre parties. Beauport avait gagné le premier match. Pour revenir à cette q u at rième partie, les cinq premières minutes de la troisième période ont été fatales aux protégés d’Alain Vigneault. Avec une égalité de 1-1, Halifax a frappé avec la vitesse de l’éclair grâce à des buts de Martin Pouliot et Alexandre Mathieu. Les 1 032 spectateurs présents ont assisté à une fin de partie des plus enlevante. Les Le Rouge et Or à l’entraînement Hervé Pigelet (M.G.) L’équipe de football du Rouge et Or s’entraîne déjà pour la saison prochaine. Le nouvel entraîneur-chef, M. Jacques Chapdelaine, a débuté son mandat par l’élaboration d’un nouveau système offensif et la mise sur pied de nouvelles formations d’attaques. M. Chapdelaine, voit une progression étonnante et pense que l’équipe s’est beaucoup améliorée depuis la saison dernière. 56 joueurs sont présentement à l’entraînement et 20 autres athlètes devraient s’ajouter avant le début de la saison. Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u g e, Q u é b e c Harfangs ont poussé la machine au maximum. À mi-chemin dans la période, Mathieu Normandin a servi toute une tasse de café au défenseur Jamie Br own des Mooseheads avant de déjouer habilement le cerbère Jean-Sébastien Giguère. Dans les dernières trente secondes du match, Vigneault a joué le tout pour le tout en retirant le gardien Luc Vaillancourt au profit d’un sixième attaquant. Martin Moïse, qui a pourtant été le meilleur buteur des Harfangs en série, a manqué une chance en or de niveler la marque en ratant une ouverture béante alors qu’il y avait mêlée devant le filet d’Halifax. Malgré le manque d ’ o p p o rtunisme des siens, l’entraîneur-chef des Harfangs semblait s at i s fait de l’eff o rt fo u rni par ses tro upiers. «Tous les g ars se sont présentés et on a joué pour gagner le match. On avait le feeling qu’on pouvait les b at t re ce soir. Mais, dans l’ensembl e, o n peut dire que la m e i l l e u re équipe a gagné. On a une jeune équipe qui était là pour apprendre cette année. R ega rdez-nous bien aller l’année prochaine» a lancé un Alain Vigneault serein et confiant en l’avenir de ses jeunes joueurs. Du côté des gagnants, l’entraîneurchef Clément Jodoin a rendu hommage à son adversaire. «Ils nous ont chauffé les fesses. Ça n’a vraiment pas été un pique-nique cette série-là. À la guerre comme à la guerre, on a payé le prix et je suis très content du résultat» a opiné celui qui a été choisi entraîneur de l’année dans la LHJMQ. En bref Athlétisme scolaire (B.T.) La délégation de Québec n’a pas encore réussi cette année à remporter la première position de la Rencontre provinciale scolaire d’athlétisme en salle qui s’est déroulée au stade couvert du PEPS en fin de semaine dernière. Québec est montée sur la deuxième marche du podium avec un total 213 points. Badminton collégial AA (M.C.) Le Cégep de Sainte-Foy s’est qualifié, samedi dernier, pour la finale provinciale des championnats collégiaux de badminton par équipe AA en enlevant la première place. «Pas vraiment de surprise, malgré l’absence de nos trois meilleurs espoirs!» a déclaré l’entraîneur de Sainte-Foy, M. Alain Tardif. Temps mort ! F-1 ou course d’escargots? La semaine dernière, Jacques Villeneuve a déclaré qu’il n’était pas souhaitable d’essayer de sécuriser davantage la course automobile, alléguant que le public souhaitait voir de la ba garre et des embardées spectaculaires. Le jeune Villeneuve a aussi ajouté que les meilleurs moments de sa carrière demeuraient les plus périlleux. Son ancien coéquipier, Damon Hill, a répliqué en disant qu’il était bien ironique de constater qu’un jeune pilote dont le père est décédé des suites d’un accident de Formule 1 puisse s’insurger contre la volonté des dirigeants du circuit de sécuriser le sport depuis la mort d’Ayrton Senna. Mais Hill a été forcé d’avouer que les meilleurs moments de sa carrière coïncidaient aussi avec ses montées d’adrénaline et que de perdre ces ins tants privilégiés rendraient peut-être la discipline moins intéressante. Comme quoi vivre à 250 kilomètres/heure pouvait changer une existence. Suite à ces déclar ations,plusieurs questions se posent. Qu’entend-on par «sécuriser la course automobile»? Ajouter deux ou trois meules de foin dans un virage trop abrupt? Demander aux pilotes de «course» automobile d’avoir le pied moins pesant afin qu’aucun d’entre eux ne se blesse suite à un excès de vitesse? Changer les circuits pour des pistes en ligne droite où chaque bolide aurait son couloir, comme en athlétisme? N’est-ce pas là l’essence même d’une course, la vitesse? À moins que l’on parle de course d’escargots ou de course de tacots, il est dif ficile d’imaginer ces voitures conçues pour rouler à des vitesses fulgurantes réduire à 100 Km/h dans une allée et à 30 Km/h dans un virage non-protégé. C’est comme demander à Donovan Bailey de ne pas trop forcer pour être sûr de ne pas s’étirer de muscles... La mort d’un homme n’est jamais souhaitable. Mais, même si monsieur Tout-le-monde considérait que la course automobile est une plaie pour la société,tant qu’il y aura des adeptes,le sport continuera d’exister, que ce soit réglementé et sur des pistes surveillées ou dans les rues des villes et sans mesures de sécurité. Geneviève Bastien L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p age 8