L aval bonne dern i è re - Département d`information et de

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L aval bonne dern i è re - Département d`information et de
Cité Univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u ge, Q u é b e c
Vol V, no 18,le 26 mars 1997
Premiers Jeux de la Communication
L aval bonne dern i è re
Cité universitaire - Laval a terminé au dernier rang lors de la première
édition nationale des Jeux de la Communication. L’université hôtesse a
accumulé 95 points,ce qui l’a située loin derrière l’UQAM,la grande
gagnante des Jeux avec 540 points.
par Marie-Pierre
Ducharme
Ces Jeux se sont
tenus du 20 au 22 mars
sur le campus universitaire. En plus de celles
de l’Université Laval et
de l’UQAM ils mettaient aux prises des
délégations provenant
des universités de
Montréal, d’Ottawa,de
Sherbrooke ainsi que
l’Université de Moncton.
Laval n’a remporté
aucune des six épreuves
dans lesquelles se sont
affrontées ces différentes universités. Mais
même si la délégation
lavalloise a échoué, les
premiers Jeux de la
Communication,organisés par les étudiants de
Laval, ont connu, eux,
un franc succès.
Piètres Performances
C’est
lors
du
concours r adiophonique
que l’Université Laval
s’en est le mieux tiré, en
atteignant la troisième
position.
Dans les autres
concours comme les
sports, l’entrevue journalistique, le projet
publicitaire et le Génies
en herbe, l’Université
Laval ne s’est pas distinguée.
Par
comparaison
avec les autres universités, les participants de
Laval ont démontré un
sérieux manque de préparation pour certaines
épreuves.
Au concours publicitaire,les étudiants ont eu
des blancs de mémoire
et leur présentation ne
répondait pas à tous les
critères exigés, comme,
par exemple,la durée de
la publicité. L’esprit
d’équipe de Laval était
également moins apparent que celui des
équipes adverses.
Un des chefs de la
délégation,
Philippe
Bussières, a justifié cette
défaite par un manque
de temps dans la préparation: «Notre délégation a été formée plus
tard que les autres et
nous avons eu de la difficulté à recruter des
participants».
De son côté, l’organisateur des Jeux, JeanFrançois Collin, s’est
montré très désappointé
des résultats obtenus par
l’Université Laval: «Je
suis déçu de leur performance, mais je comprends. Les organisateurs ne pouvaient pas
s’impliquer dans la délégation, ce qui a représenté un obstacle au
recrutement».
Hervé Pigelet
Deux vétérans du milieu radiophonique de Québec, Robert Gilet et André Chouinard, ont formé le jury du concours
radiophonique qui se tenait vendredi dernier. Les deux animateurs ont dit avoir trouvé l’idée du concours très originale et ont souligné la difficulté pour les étudiants de performer devant un public.
Lors des différents
concours, des invités et
des juges de marque
étaient présents. Il y a
eu, entre autres, une
épreuve de Génies en
herbe animée par Martin
Gélinas et une entrevue
journalistique
avec
Mario Dumont.
Expérience appréciée
La tenue de ces premiers Jeux de la
Communication
à
Québec s’est tout de
même révélée un franc
succès.
En effet, les étudiants
des six universités ont
affirmé avoir vécu une
expérience inoubliable.
«Tout s’est bien
déroulé, il n’y a eu aucune anicroche. Cette fin
de semaine nous a permis de rencontrer des
personnalités publiques
importantes», a affirmé
Alexandre Lavoie, étudiant à l’Université de
Montréal.
À l’an prochain?
Les Jeux de la
Communication se sont
terminés dans une
ambiance
chargée
d’émotions,lors du banquet final au Holiday
Inn.
Jean-François Collin
a clôturé le tout en partageant son espoir d’assister à une deuxième édition
des
Jeux.
«L’Université Laval a
donné le coup d’envoi
aux
Jeux
de
la
Communication, j’espère qu’une autre université prendra la r elève l’an
prochain».
Actualité:
Dossier:
Culturel:
Sports:
La Fédération des
commissions scolaires
dénonce les coupures
en éducation.
Les enjeux de la
course au rectorat et
les défis du prochain
recteur.
Entrevue avec les
comédiens du film
québécois La vengeance de la femme en noir.
Le Club l’Aval
offre une multitude
d’activités de plein
air.
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En page ............... 8
Actualité
En bref
Nouveaux propriétaires de CKMI
Semaine de la
déficience
intellectuelle
Investissement de près de 10 millions
(M.P.) Des organismes
communautaires ont
tenté de sensibiliser la
population aux capacités des gens atteints
d’une déficience intellectuelle à l’occasion
de la 19 e Semaine québécoise de la déficience
intellectuelle, qui s’est
tenue du 16 au 22 mars.
Nouveau
contraceptif
(K.W.) Un nouveau
contraceptif féminin
fera bientôt son entrée
sur le marché canadien.
Le «film vaginal» de la
compagnie américaine
Apothecus est un spermicide se présentant
sous la forme d’une
petite pellicule carrée,
fine et transparente qui
se dissout après insertion. Le film contient
du Nonoxynol-9, un
ingrédient actif déjà
employé dans la plupart
des mousses et spermicides. Son taux d’efficacité équivaudrait à
celui des spermicides
similaires,qui est d’environ 70 %. Il est recommandé de l’utiliser
avec le préservatif, car
il ne protège pas des
MTS.
Garderies à
4 ans
(B.L) La campagne de
pré-inscription spéciale
des enfants de 4 ans
dans les garderies à but
non-lucratif de la province
se
termine
aujourd’hui. Si on en
croît les responsables
de l’Alliance des garderies sans but lucr atif, la
campagne s’est avérée
un franc succès. Le
ministère de l’Éducation amorce présentement une réforme afin
d’offrir la maternelle à
temps complet aux
enfants.
Québec - Les partenaires TVA et CanWest Global,nouveaux propriétaires
de CKMI-TV (canal 5),s’apprêtent à investir près de 10millions de dollars
pour le développement de la station de télévision de Sainte-Foy. Cet investissement permettra l’embauche d’une quarantaine de personnes.
par Peter Armstrong
En plus des 10 millions $ initiaux investis
par la station anglophone, 7,8 millions seront
consacrés à l’acquisition d’émissions dra-
matiques et de variétés
réalisées par des producteurs privés du
Québec. Environ deux
millions seront investis
pour la couverture
d’événements culturels
et pour des émissions
spéciales, elles aussi
produites localement.
La station CKMI
doit embaucher au
moins 100 personnes
dans les régions de
Québec, Montréal et
Sherbrooke, pour des
emplois à temps plein
et à temps partiel dans
les domaines du journalisme, de la production
télévisuelle et de l’ingénierie télévisuelle, ainsi
que pour des postes de
gestion et de direction.
L’arrivée de TVACanWest aura pour
effet de stimuler le mar-
ché publicitaire du
Québec, en offrant un
plus g rand choix d’antennes aux annonceurs
de langue anglaise.
Mme
Suzanne
O’Rourke, porte-parole
pour CKMI, a déclaré
qu’«en raison de sa
taille, le marché anglophone du Québec est
parmi les plus importants
au
Canada.
(D.G.) Près de 600
cégépiens et universitaires de la province
concernés par l’ensemble des coupures
budgétaires annoncées en éducation ont
manifesté leur mécontentement, jeudi dernier, devant le
Parlement de Québec.
La manifestation
ayant donné lieu à
quelques arrestations,
les manifestants se
sont déplacés devant
le poste de police.
Guillaume Simoneau
Malgré cela,ce marché
n’est desservi que par
deux stations, CTV et
CBC, ce qui lui fait
perdre plusieurs millions de dollars au profit des stations frontalières américaines de
Plattsburg
et
de
Burlington».
La
comm unauté
anglophone de Québec
est évidemment très
heureuse de cet achat.
Pour la première fois,
les Québécois pourront
voir des télésér ies
populaires comme Jak e
and the Kid,Traders,et
Outer Limits.
John Keyes, président de Voices of
English, une association d’anglophones à
Québec, a déclaré
qu’ «avec CanWest
Global, on pour ra inté grer la programmation
régionale à la pr ogrammation locale.»
Schizophrénie
Nouveau traitement pharmacologique
Québec - Une nouvelle forme de neuroleptique ,
l’Olanzapine, permettrait un traitement pharmacologique plus efficace de la schizophrénie.
par Brigitte Trudel
Développé par une
firme américaine et mis
en marché au Canada
depuis octobre dernier,
ce médicament a jusqu’à maintenant été
testé avec succès sur
250 000 patients à travers le monde.
Chercheur en pharmacocynétique et psychiatre au département
de
psyc hiatrie
de
l’Hôpital de l’EnfantJésus, le Dr. Pierre
Vincent a participé au
protocole de recherche
de l’Olanzapine. Selon
Distribution
lui, la découv erte de
cette nouvelle médication permet de parler de
progrès. «Les essais cliniques ont été jugés
satisfaisants par tous les
organismes gouvernementaux sur la planète», a commenté le
Dr. Vincent. «Nous
n’avons pas de garantie
absolue mais, avec le
nombre de résulta ts
positifs, nous sommes
confiants»,a t-il ajouté.
La différence majeure entre l’Olanzapine et les neuroleptiques traditionnels se
situe dans sa capacité
Bâtiments administratifs de la Cité universitaire: Pavillons Bonenfant,Casault,
Comtois, De Koninck, De Sève,
Desjardins,La Laurentienne, P alasis-Prince, P eps, Pouliot et Vachon. Résidences de la Cité
universitaire: Pavillons Lacerte , Lemieux et Parent. Québec: Café Fourberies, L’Impasse,
Édifice de la Fabrique, Presse et Musique, Le Mardi Gras, Omer De Serres, La Tribune,
Chantauteuil,Hobbit, Tatum,Séminaire École d’Ar chitecture, Café Grieghoff, Le petit Cartier,
Lavoir Cartier , A.L. Van Houtte (2), Pâtisserie Délice St-Jean 2000, Commensal, Le Café
Bistro La Gare, Pub St-Alexandre, Casse Crêpe, Bal du Lézard, Cégep Limoilou,La fournée
bio.,Dépanneur Arrêt stop. Sillery: Bagel Tradition L.,Magmag, Bouchée Double, Librairie
Vaugeois. Sainte-Foy: Cactus,Le Clap, Temps perdu,GoGo Snack Bar, Ulysse et Pénélope,
Cégep Ste-Foy. Cap-Rouge: Le Carougeois .
L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p a ge 2
d’action sur les effets
dits «négatifs» de la
s ch i zo p h r é n i e.
Ces
effets incluent, à des
degrés plus ou moins
importants, l’indifférence affective, l’absence de motivation,
l’absence de plaisir et
de logique. «Nous
avons constaté que
l’Olanzapine améliore
nettement ces effets de
la schizophrénie,ce qui
est très encourageant»,
a expliqué le Dr. Vincent.
De plus, contrairement
à d’autres neuroleptiques, l’Olanzapine ne
présenterait que peu ou
pas d’effets secondaires, à l’exception
d’une légère prise de
poids.
Selon
le
Dr. Vincent, cette diminution des effets secondaires serait un autre
facteur contribuant au
traitement plus efficace
de la schizophrénie.
«Le refus de médication est un problème
important dans le traite-
ment de nos patients», a
expliqué le chercheur.
«Avec une médication
qui présente moins
d’effets désag réables,
nous espérons améliorer cet aspect du problème»,a t-il ajouté.
Père d’une personne
atteinte de schizophrénie, M. Georges Parent
souligne
cependant
qu’un avancement dans
le domaine soulève toujours plusieurs questions pour les gens
concernés et leurs
proches. «Il y a plusieurs aspects à considérer. Parfois, l’effet
d’une nouvelle posologie peut être tellement
efficace que la personne atteinte se croit guérie et cesse sa médication»,
a
souligné
M. Parent. «Un nouveau médicament suscite toujours beaucoup
d’espoir, mais demande
aussi beaucoup de précautions et de surveillance».
Joan Fraser à Laval
«Les anglo-québécois menacés d’assimilation»
Sainte-Foy - L’ancienne rédactrice en chef du
journal The Gazette, Mme Joan Fraser, était à
l’Université Laval le 18 mars pour une conféren ce portant sur la cohabitation des anglophones
et des francophones au Québec. L’entretien était
présenté au Pavillon La Laurentienne dans le
cadre de la semaine de la francophonie .
par Maxime Bérubé
Mme Fraser, qui se présente comme une
«anglophone modérée»,était l’invitée de la Chaire
pour le développement de la recherche sur la culture d’expression française en Amérique du Nord
(CEFAN). Sous le thème «Le voisinage de deux
fragilités», la nouvelle directrice générale du
Centre de recherche et d’information sur le Canada
a exposé pendant plus d’une heure sa vision de la
cohabitation des deux communautés linguistiques
au Québec, en s’appuyant sur l’évolution historique de leurs relations.
Mme Fraser a soutenu que les anglophones
avaient plus de raisons que les francophones
d’avoir peur de l’assimilation,car le pourcentage et
le nombre d’anglophones au Québec diminuent
année après année. De plus, Mme Fraser a mentionné que la population anglophone québécoise
était plus vieillissante que la population francophone. Elle a également souligné le fait que les anglophones dans la force de l’âge (entre 30 et 40 ans),
étaient ceux qui quittaient le plus le Québec.
Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u ge, Q u é b e c
Actualité
Nouvelles compressions de 683 millions $ dans l’éducation
Les commissions scolaires écopent
Québec - La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) a vivement réagi aux
nouvelles compressions budgétaires gouvernementales annoncées lors du dépôt des crédits le
18 mars dernier à l’Assemblée nationale. Ces
nouvelles coupures demanderont un effort supplémentaire de 683 millions $ dans le réseau de
l’éducation, dont près de 300 millions $ seulement
pour les commissions scolaires.
par Benoît Lachance
La présidente de la
FCSQ, Mme Diane
Drouin, s’est d’abord
opposée au transfert de
la taxation du gouvernement vers les commissions scolaires. La
présidente de la FCSQ
a déploré le fait «que le
gouvernement transfère
aux commissions scolaires l’hideuse responsabilité d’augmenter les
taxes des citoyens».
Les commissions sco-
laires devront aller
chercher plus de 100
millions $ chez les
contribuables.
Selon la ministre de
l ’ É d u c at i o n ,
Mme Marois, 37 commissions
scolair es
n’ont pas atteint le plafond de taxation de
0,35$ par 100$ d’évaluation pour une résidence.
La présidente de la
FCSQ a aussi souligné
«le constat de l’incapacité de Mme Marois à
sauver les services aux
élèves et à mener à bien
sa réforme». Selon
Mme Drouin, plusieurs
services aux élèves sont
menacés. Dans un communiqué de presse, la
FCSQ a indiqué que
50 millions $ seront
coupés exclusivement
pour le transport scolaire. «Les coupures dans
le transport scolaire
remettent sérieusement
en question la sécurité
des enfants»,indique le
rapport. «Il est irréaliste de croire qu’on peut
couper sans affecter les
services», a ajouté
MmeDrouin à ce sujet.
volumes, d’ordinateurs
et de matériel d’enseignement. À ce propos,
Mme Drouin a accusé
le
gouvernement
d’ignorer le rapport des
États généraux sur
l’éducation, qui recommandait, entre autres,
de sauvegarder la formation de base, même
dans les périodes difficiles.
La présidente de la
Fédération s’est également insurgée du poids
élevé qu’assume le
milieu scolair e, en par ticulier les commissions scolaires, pour la
réalisation du déficit
zéro. Mme Drouin a
estimé que 29 % des
compressions budgétaires totales en éducation vont se faire «sur le
dos» des commissions
scolaires.
D’autre part, Mme
Drouin s’est étonnée
que le gouvernement
a c c o rde toujours ses
subventions au secteur
privé. «La ministre de
l’Éducation a encore
choisi, semble-t-il, de
pénaliser l’éducat i o n
pour maintenir les pri-
Mission de
six mois à
Haïti
Pour la FCSQ, ces
nouvelles
coupures
affecteront l’achat de
Gracieuseté 5e GBMC
Métropole et Capitale
par Claude Labbé
Au sujet du domicile
du gouvernement, le
maire Bourque a insisté
sur la nécessité d’élargir
le terrain d’action du gouvernement. «Je ne dis pas
de transporter la capitale à
Montréal, mais il faut
absolument décentraliser
le gouvernement».
De son côté, le maire
de Québec a plutôt illustré sa vision de «l’exode
du gouvernement vers
Montréal». Selon le maire
L’Allier, «le gouvernement perd sa force
lorsque chacun part à
Montréal dans ses activités sectorielles». Il parle
même des «trois sièg es
sociaux» comme étant
Québec,Montréal et l’autoroute 20.
L’Université Laval
L’Allier a cité en
exemple la situation fiscale de l’Université Laval
pour démontrer l’urgence
pour le gouvernement
d’harmoniser la fiscalité
des villes-centre. Selon le
maire de Québec, «il est
inéquitable que l’argent
des taxes générées par
l’Université Laval demeure à Sainte-Foy».
M. Bourque a par
ailleur profité de l’occasion pour dénoncer «le
manque d’agressivité des
universités
francophones» quant à leur promotion à l’étranger.
«Aucune d’entre elles n’a
répondu à l’invitation
d’Équipe-Canada lors de
leur dernière mission
commerciale, mais deux
universités anglophones
de Montréal répondaient
à l’appel», a fait remarquer le maire de la métropole. Après vérifications,
L’Exemplaire a constaté
que l’Université de
Montréal avait été du
voyage, contrairement à
ce que M. Bourque avait
laissé entendre.
La FCSQ a ég alement tenu à souligner
que, depuis une dizaine d’années, les comp ressions bu d g é t a i re s
ont totalisé plus de
2 milliards $ dans le
domaine de l’éducation.
Armée canadienne
Bourque et L’Allier
Québec - Le maire de Montréal, Pierre Bourque, et
son homologue de Québec, Jean-Paul L’Allier, ont
discuté de concurrence et de complémentarité entre
la métropole et la capitale, lors d’une rencontre
publique présentée le 10 mars dernier, au Musée de
l’Amérique française. Deux éléments ont retenu l’attention:l’endroit où doit être établi le siège social du
gouvernement et les universités.
vilèges d’une minor ité;
c’est un non-sens», at-elle déc laré.
Interrogé sur le sujet
aux lendemains de la
conférence, le recteur de
l’Université Laval a
confirmé, par l’entremise
de son porte-parole, Alain
Lavigne, avoir décliné
l’invitation d’ÉquipeCanada «parce qu’il
s’agissait d’une opération
beaucoup trop dispendieuse (20 000 $) qui
s’adresse plus particulièrement aux gens d’affaires».
Gracieuseté 5e GBMC
(H.P.) Le lundi 24 mars, 80
militaires du 430 e escadron
tactique d’hélicoptères ont
quitté la base des forces cana diennes de Valcartier. Ce premier départ marque le début
d’une mission de six mois à
Haïti, dans le cadre d’une
intervention des NationsUnies. L’objectif est de maintenir l’ordre et la sécurité, et
de participer à des projets
d’aide humanitaire à Haïti.
Des manoeuvres ont eu lieu
toute la semaine afin de tester
la réaction des militaires face
à des situations d’urgence.
Les entraînements intensifs
ont duré trois mois au cours
desquels les soldats ont subit
une pression constante.
1 400 postes de téléphonistes éliminés
Vent de panique au sein de Bell Canada
Québec - L’annonce par Bell Canada d’éliminer
1 400 postes de téléphonistes au pays au cours des
prochains mois a semé un vent de panique au sein
de l’entreprise.
par Julie Poulin
«Les téléphonistes
sont stressés et de plus en
plus inquiets. Tous ont
peur de perdre leur
emploi. Le
climat
devient insoutenable!», a
confié une employée des
services interurbains de
Bell Canada, Mme
Hélène Lavoie.
Afin de pallier à un
déficit évalué à près de
30 M $, Bell Canada veut
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confier en sous-traitance
le service d’assistanceannuaire locale et interurbaine d’ici la fin de l’année. Selon le Syndicat
des communications, de
l’énergie et du papier
(SCEP) dont
sont
membres les employés
de Bell,plus de la moitié
des téléphonistes seraient
touchés, ce qui représente
560 postes dans la province,dont 50 à Québec.
Les entreprises qui
signent des contrats de
sous-traitance sont libres
de garder ou non les
employés provenant de
chez Bell Canada
de Bell, M. Michel
Ouimet, il n’y a pas que
les téléphonistes qui
vivent dans l’incertitude.
«Tous se sentent mena«Les coupures ne sont cés, a dit M.Ouimet. La
pas encore certaines, convention collective
mais une chose est sûre, prendra fin en novembre
le syndicat interviendra. 1998. Qu’arrivera-t-il
pour empêcher Bell de se ensuite? Quand on voit le
défaire de ces emplois»,a démantèlement
qui
déclaré Mme Lavoie, qui s’opère chez Bell depuis
est active au sein du quelques années, l’avenir
SCEP. Le syndicat a déjà n’est pas très rassurant!».
formé un comité afin de
vérifier la nature exacte
Rappelons que Bell a
du déficit que Bell leur a déjà eu recours à la
affirmé rencontrer.
sous-traitance durant les
derniers mois afin de se
Selon le porte-parole départir de plusieurs serdu SCEP et des employés vices.
Stentor, un
regroupement canadien
d’entreprises de télécommunication dont
Bell est le plus important
partenaire, a récemment
confié le service «1800» à Excel,une entreprise américaine de
l’Arizona qui opère au
Canada sous le nom de
Digicom. De plus,
depuis 1995,Bell a fragmenté ses services en
créant trois filiales, soit
Expertech, Progistix et
Nexacor.
Bell Canada n’a pas
retourné les appels
effectués par L’Ex emplaire à ce sujet.
L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p age 3
Éditorial
L’éducation y goûte
Le gouvernement du Québec exagère dans sa
lutte au déficit. Ses dernières coupures de 2,3milliards$ mettent dangereusement en péril la qualité des services offerts à la population,notamment
au chapitre de l’éducation.
où elle n’atteignent pas 0,35$ par 100$ d’évaluation. Les directions pédagogiques seront dorénavant financées en partie par la taxe scolair e.
Les services aux étudiants seront inévitablement
les premiers à être touchés par les compressions.
Dans les crédits budgétaires de l’année 1997- Ces derniers sont très importants pour la clientèle
1998, déposés mardi dernier par le président du étudiante, qui paie suffisamment cher pour s’atConseil du Trésor, M. Jacques Léonard, le ministè- tendre à recevoir un service adéquat. C’est la qualire de l’Éducation est le plus durement frappé. On té de vie des étudiants qui est directement mise en
cause par les nouvelles restrictions
lui demande un effort global de
frappant l’éducation. Dorénavant, les
683,5 M $, soit une réduction des
On demande
bibliothécaires, orthopédagogues, psydépenses de 7,1% par r apport à l’anun
eff
o
rt
global
chologues et orienteurs seront de moins
née en cours.
en moins présents dans nos institutions
de 683,5 M $
d’enseignements.
Ces compressions en éducation se
au ministère de
matérialiseront entre autres par une
Pour sa part, le réseau universitaire
réduction du coût de la main- l’Éducation, soit
devra survivre avec un budget diminué
d’oeuvre. C’est ainsi que de nomune réduction
de près de 200 M $. On peut penser que
breux enseignants seront invités à
de 7,1 % par
ces nouvelles coupures mettront sérieupartir, et ce, sans être remplacés. La
rapport à l’ansement en péril les universités en
charge de chaque professeur se verra
région. Le réseau des Universités du
augmentée. C’est donc la qualité de
née en cours.
Québec connaissant déjà de sérieuses
l’enseignement qui en souffrira.
difficultés de fonctionnement, il appaPar ailleurs, les négociations menées par le raît évident qu’il devra être repensé et réaménagé.
gouvernement Bouchard avec la fonction publique
Le gouvernement ne se rend pas compte qu’à
ont démontré l’ampleur du problème causé par
l’objectif du déficit zéro. Une entente est interve- trop couper dans le réseau de l’éducation, il risque
nue vendredi dernier a vec presque tous les syndi- d’atteindre le seuil à partir duquel la qualité de l’enqués. Les syndicats,notamment dans le secteur de seignement sera affectée. L’éducation devrait être
l’éducation, ont plié devant la menace d’une loi un secteur clé pour une société qui aspire à jouer un
spéciale. Les représentants syndicaux ont seule- rôle important dans la mondialisation des marchés.
Il est important, pour être compétitif au plan interment,de leurs propres aveux,limité les dégâts.
national, de pouvoir compter sur une population de
De plus,le gouvernement a proposé de réduire plus en plus qualifiée. Il s’avère donc nécessaire de
le nombre de commissions scolaires et donner plus cesser de couper dans ce secteur et de tenter de
d’autonomie aux écoles et aux collèges. Une plus trouver des solutions alternatives. L’éducation a
grande autonomie de ces derniers sous-entend largement fait sa part.
cependant un désengagement de l’État. Pour comAlexandre D’Astous
penser, les taxes scolaires seront majorées partout
Point de vue
À quoi bon légiférer!
Le ministre fédéral de la Justice, M. Allan Rock, ne doit pas plier aux
caprices des maires de la province de Québec. Une loi antigangs ou antimotards ne réglera pas les problèmes que l’on vit présentement avec ces
individus et pourrait même aggraver la situation.
Les Hell’s Angels sont au Canada depuis au moins trente ans. Une
guerre entre groupes de motards n’est pas quelque chose de nouveau.
Pendant longtemps, les Hell’s et les Outlaws se sont battus pour les territoires de Québec et de Toronto. On est donc en droit de se demander pourquoi le gouvernement n’a pas élaboré une loi avant.
Le problème, c’est que cette loi doit d’abord passer le test de la
Charte des droits et libertés. Ce qui est loin d’être gagné. Pour cela, il faudrait d’abord définir ce qu’est un gang. Par exemple, un des problèmes
importants est de savoir combien de personnes il faut pour constituer un
groupe. Une loi antigangs, même bien définie, pourrait entraîner un usage
abusif de la part des hauts dirigeants contre des groupes non criminels.
Une loi antigangs ferait disparaître les groupes de motards, mais
n’éliminerait pas l’organisation. Le chef des Hell’s de Québec a expliqué
que la loi poserait seulement des problèmes à son gang de bicycles. Une
loi antigangs mettrait dans l’ombre ces groupes criminels. Les Hell’s,
ainsi que les autres groupes, s’évanouiraient dans la nature comme la
mafia.
Un groupe qui opère dans la clandestinité n’est pas moins dangereux
que celui qui agit à la vue de tous. Avant que les bombes commencent à
exploser dans la région de Montréal, peu de gens connaissaient les Rocks
Machines, et pourtant cela ne veut pas dire qu’ils ne faisaient rien d’illicite.
Le crime organisé existe depuis plusieurs années et cela n’est pas sur
le point de disparaître. Les États-Unis ont essayé plus d’une fois de faire
disparaître les Hell’s, et ceux-ci sont toujours bien présents.
Alors avant de brimer des droits, messieurs les politiciens, pensez-y
bien...
Eric Muller
J’en Dis
Un mensonge dur à avaler
La semaine dernière, plusieurs milliers de téléspectateurs se sont
arrêtés,à l’heure du lunch,pour réfléchir à cette épineuse question posée
par Benoît Johnson, l’animateur d’Un jour à la fois: Quels sont, selon
vous, les politiciens les plus menteurs? - car ils sont tous menteurs,c’est
bien connu. L’épreuve consistait donc à les classer en ordre hiérarchique.
Sur quoi ont bien pu s’appuyer les répondants pour arrêter leur choix?
J’ai le lunch de ce midi-là encore coincé dans le gosier. Ce doit être
la révolte, le mépris,que je tente en vain de mater pour en faire de la pitié
(sentiment beaucoup plus honorable en démocratie). Pitié pour tous ces
gens,téléspectateurs, animateur et son équipe , qui n’ont pas encore compris que notre vote est un mo yen parmi d’autres,prévu par la démocratie,
pour exercer un contrôle sur nos dirigeants. Pitié pour ceux qui n’ont pas
encore compris qu’ils n’ont qu’à se présenter eux-mêmes comme candidat
«transparent» aux prochaines élections. Mais évidemment, la plupart
d’entre eux pousseront cette transparence jusqu’à l’invisible.
Il est vrai qu’on est beaucoup mieux assis devant la télévision à penser qu’on exerce son droit de critique et qu’on participe au développement
d’une société saine et équitable en s’abreuvant d’une information tellement
simpliste qu’elle en devient biaisée.
Jeter le discrédit inutilement et gratuitement sur nos politiciens est un
acte tout aussi blâmable que le mensonge en politique, car il contribue
autant que ce dernier à l’effritement de la confiance en nos dirigeants et à
la dérive de notre démocratie vers la démagogie.
Karen Wells
L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p age 4
Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u ge, Q u é b e c
Dossier
Les enjeux de la course au rectorat
Cinq visions d’une université moderne
étroites avec les cége ps
et les autres universités.
Cité universitaire - À une semaine de l’élection
du futur recteur, quels ont été les vérita bles
enjeux de cette campagne?
par Marie-Noëlle
Pronovost
À la lumière des programmes des candidats
et de leurs déclarations,
trois grands thèmes ont
inspiré les discours des
aspirants au poste de recteur.
Tous
s’entendent
pour affirmer que le prochain recteur de l’Université devra développer
des relations plus étroites
entre l’Institution et la
grande
région
de
Québec. Ils croient également que des efforts
devront être faits pour
améliorer la qualité de
l’enseignement. Malgré
leurs opinions qui divergent concernant la place
de la recherche, nul ne
peut ignorer qu’il s’agit
d’une des forces de
l’Université Laval.
Dans la communauté
«Le prochain recteur
devra relever le défi d’arrimer solidement le principal milieu universitaire
de la région de Québec
aux milieux socio-économiques de notre société». C’est dans ces
termes que le candidatétudiant, M. Sébastien
Larochelle-Coté, a abordé la question. Selon lui,
cela se traduirait, entre
autres, par une collaboration plus étroite entre
l’Université et les
employeurs potentiels
afin d’assurer aux étudiants de meilleures
chances d’embauche. Il
prétend que l’Université
devrait travailler davantage de pair avec les
autres institutions d’enseignement de la région.
M. Michel Pigeon,
professeur au département de Génie civil, est
du même avis que
M.
Larochelle-Coté,
mais y pose des conditions. «Il faut développer
des partenariats avec
l’entreprise privée et être
à l’écoute de ses besoins.
Mais il ne faut pas être
aux aguets et nous
devons éviter l’utilitarisme», a-t-il déclaré.
Dans un volumineux
document portant sur les
orientations qu’il envisage pour l’Université
Laval, le vice-principal
de l’Université McGill et
professeur de Génie civil,
M. François Tavenas,
considère
que
«l’Université Laval a
toujours joué un rôle
prépondérant» et qu’elle
«devra continuer à le
faire,et de plus en plus,
en r echerchant la collaboration des autres établissements d’enseignement supérieur». Selon
l u i ,L aval devra faire ses
partenaires des intervenants sociaux-économiques régionaux. Il est
important pour l’Université, de «faire bénéficier toute la société des
fruits de ses recherches»,
a-t-il écrit.
Même son de cloche
de la part du Doyen de
la faculté des Lettres de
l’Université Laval, M.
Jacques Desautels. Il a
écrit, dans son document de présentation,
qu’il faudrait «améliorer
l’image
de
l’Université dans sa collectivité et y cultiver un
sentiment d’appartenance qui fait encore
défaut».
Hervé Pigelet
M. Desautels croit
aussi qu’il ne faut
«jamais perdre de vue
la première place des
étudiants et la qualité
de leur formation».
Pour ce faire, il lui
semble primordial que
l’Université s’entoure
de «maîtres, d’hommes
et de femmes qui leurs
prodiguent non seulement des cours, mais
qui s’attachent à leur
donner le feu sacré, le
désir d’apprendre».
M. Larochelle-Coté
est clair à ce sujet: le
futur recteur doit «axer
sur la pédagog ie».
«L’Université devra se
doter d’outils afin
d’améliorer la qualité
de la formation», a-t-il
dit.
Quant à Serge
Genest, il reste discret
en ce qui concerne le
visage qu’il donnera à
l’enseignement
à
Laval. Il soutient toutefois que les programmes devront être
révisés.
Les cinq candidats s’entendent pour dire qu’il faut tout faire pour
améliorer la qualité de l’enseignement
M. Serge Genest,
professeur au département d’Anthropologie,
croit aussi en l’importance d’établir des liens
avec les autres centres de
formation.
«Laval va devoir poursuivre le développement
de ses activités de
recherche en sachant
maintenir
l’équilibre
essentiel entre recherche
libre et appliquée».
La recherche
Chez les trois candidats provenant des
sciences «molles», le
thème de la recherche est
moins
développé.
M. Desautels, dans ses
déclarations publiques et
à l’intérieur de son programme, axe davantage
sa campagne sur le rôle
essentiel d’un enseignement de qualité.
Laval fait partie des
dix universités les plus
réputées en recherche au
Canada. Les aspirants au
poste de recteur ne pouvaient donc pas taire
leurs ambitions face à ce
secteur important pour
l’Université.
Comme il fallait s’y
attendre, MM. Tavenas
et Pigeon, tous deux
issus des sciences
«dures», ont exposé clairement dans leur document de motivations la
place qu’ils entendaient
donner à la recherche
s’ils étaient élus. «C’est
un rôle social que certains nous reprochent de
ne pas assez exercer. Il
faut que nous l’exercions»,
a
écrit
M.Pigeon.
La réflexion de
M. Tavenas va dans le
même sens. Il ajoute que
Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la
responsabilité du Département d’information et de communication. Dépôt légal Bibliothèque Nationale du Québec, 1994,Adresse: D.I.C.,C.P. 4120, Pavillon Louis-Jacques
Casault,Cité universitaire, (Québec),local 3832,G1K 7P4. Tél:(418) 656-2131 poste (8942),
Télécopieur:(418) 656-3865. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (5224);
Adjoint à l’éditeur:Mario Fraser (8942); Rédactrice en chef:Karen Wells (8957); Secrétaire de
rédaction:Geneviève Bastien (8956); Éditorialiste en chef:Mireille Gagné (8956); Directeur
des dossiers:Stephen Marcoux (8952); Actualité (8959):Karine Brochu,Brigitte Trudel et Anne
Claude Thivierge; Uni versité (8958): Aurélie Deléglise et Marie-Noëlle Pronovost; Cultur e
(8960):Anne Tanguay et Philippe Yaker; Sport (8960): Yannick Dumas et Alexandre D’Astous;
Chef du pupitre Internet et directeur de la photographie:Hervé Pigelet (8952),Photographe:
Karima Cherif; Chef maquettiste: Eric Muller (8952); Caricaturiste: David Lemelin;
Imprimeur:Imprimerie Québécor, 470 3e avenue, Centre Industriel,St-Romuald, Tirage 1000
copies.
Adresse électronique: [email protected]
Site w.w.w: http://exemplaire.com.ulaval.ca
Télécopieur:(418) 656-3865
Abonnements: 20 $ pour 11 numéros
Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u ge, Q u é b e c
Pour
sa
part,
Sébastien LarochelleCôté, n’a fait que mentionner que le futur recteur devrait «investir
davantage de ressources
dans les activités d’enseignement
et
de
recherche».
Dans ses thèmes de
réflexion et d’action,
M. Genest mentionne
que le prochain recteur
devra «mieux arrimer la
formation et la recherche
et baliser les rapports de
l’Université avec le
privé».
La formation
La qualité de l’enseignement a également été
au coeur des préoccupation des candidats.
Ainsi, si M. Pigeon
est élu recteur, il portera
une «attention particulière à la relation professeur-étudiant»
en
veillant à ce que les professeurs soient davantage disponibles. Il s’assurera que les compétences
pédagogiques
soient
examiné lors de leur
embauche. M. Pigeon
souhaite aussi que se
développent des programmes coopératifs.
M. Tavenas mise
beaucoup sur ses interactions avec les étudiants pour connaître
leurs besoins. Parmi les
moyens qu’il entend
préconiser, il projette,
une fois par mois, de
passer une journée dans
l’ombre d’un étudiant.
Comme l’ont mentionné tous les candidats,
M. Tavenas croit que la
qualité de l’enseignement serait accrue si
l’Université entretenait
des relations plus
Et le déficit?
Cité universitaire - Avec un déficit prévu de
27 millions$,les candidats à la course au
rectorat ne peuvent faire fi de cette réalité.
Les cinq aspirants au poste de recteur n’ont
toutefois pas la même vision.
par Marie-Noëlle Pronovost
M. Tavenas, «l’outsider», dédramatise la
situation en la comparant à celle des autres
universités du réseau québécois. Il ne nie pas,
toutefois, que les années à venir seront difficiles. Pour pallier aux coupures, François
Tavenas propose de «sortir de nos modes traditionnels de financement». Selon lui, des revenus nouveaux pour raient provenir «de plus en
plus de la philantropie de nos anciens et amis».
M. Genest, pour sa part, croit qu’il sera
inévitable d’alléger les programmes. «Il faut
affronter les coupures avec sérieux et réalisme»,a-t-il écrit.
Selon Jacques Desautels,il faut «éviter la
polarisation sur la crise financière». Le Doyen
de la faculté des Lettres se dit convaincu qu’il
est possible de rationnaliser certaines activités.
M. Pigeon n’entend pas faire de
l’Université Laval une université morcellée de
certains programmes. C’est en favorisant les
échanges à l’intérieur des disciplines que le
candidat entend parvenir à appliquer les rationnalisations nécessaires.
Quant à Sébastien Larochelle-Coté, il ne
s’est pas prononçé sur les moyens qu’ils préconiseraient pour réduire le déficit.
J ’ a i m e r ais r e c e voir les 11 pr o chains n u m é r os de L ’ E xe m p l a i r e
C i - j o i n t u n c h è q u e d e 2 0 $ à l ’ o r d re d e l ’ U n i v e rs i t é L a v a l
(compagnie et/ou nom,prénom, fonction,...)
(nº civique, r ue, # appartement et/ou section,département,nº bureau)
(ville, province, code postal et/ou pavillon)
Faire parvenir à: L’Exemplaire,
D.I.C.,C.P. 4120, pavillon L.-J.-Casault, local 3832,Cité universitaire, (Québec),G1K 7P4.
L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p age 5
Université
Dernier débat des candidats au rectorat
Les étudiants s’informent enfin
Cité universitaire - C’est devant une soixantaine de personnes, rassemblées
à l’Agora du pavillon Desjardins,que les candidats au rectorat ont présenté,pour la dernière fois lundi,leurs programmes à des étudiants tardi vement soucieux de l’avenir de l’université.
par Marie-Noëlle
Pronovost
Par les questions qui
ont été posées par les
étudiants présents, il
est facile de conclure
que la tenue d’un tel
débat était justifié. En
effet, les interventions
étudiantes ont démontré que les principaux
concernés par l’élection d’un nouveau rec-
teur n’étaient pas sensibilisés aux véritables
enjeux de cette campagne. La plupart des
questions soulevées par
les intervenants concernaient
des
points
maintes fois abordés. À
croire que les étudiants
de cette université ne
s’intéressent pas à l’ac tualité qui se déroule
sur leur campus!
La présidente de la
CADEUL, Mme Vicky
Trépanier, s’est tout de
même dite satisfaite du
débat organisé par la
Semaine de la prévention et
de la promotion de la santé
Cité universitaire - Pour la première fois,des
étudiants de deuxième année en sciences infir mières ont organisé une semaine pro-santé à
l’Université Laval. Durant toute la semaine der nière, différents thèmes,tels les MTS, la gestion
du stress,la prévention des maladies cardio-vasculaires et les effets de la cigarette sur le corps
humain ont été abordés au mo yen de kiosques
installés dans quatre pavillons de l’Uni versité.
par Madeleine Grimhusen
Cette semaine de prévention et de promotion
visait à informer la communauté universitaire en
matière de santé, afin de modifier les comportements. «Mieux vaut prévenir que guérir»,a déclaré
M. Sophie Turcotte, une étudiante engagée au
comité pour la semaine, soulignant ainsi l’importance de développer une «autonomie de la santé»
dans le contexte actuel du vir age ambulatoire.
La Semaine avait également pour but de faire
changer les mentalités concernant la profession
des infirmières. «Nous voulons montrer que les
infirmières ne traitent pas les gens malades en ne
prenant que des températures et des pressions.
Les infirmières ne sont pas les “bobonnes” du
médecin. Elles travaillent aussi beaucoup à la prévention de maladies grav e s » , a décl a r é
Mme Turcotte.
Dans chaque kiosque, installés aux pavillons De
Koninck, Palasis-Prince, Alexandre-Vachon et au
PEPS, trois étudiants répondaient aux questions et
distribuaient des dépliants aux passants. Des moniteurs installés près des kiosques ont présenté tout
au long de cette semaine des vidéos sur la réanimation cardio-vasculaire et l’auto-examen des
seins. Plusieurs personnes ont profité de ces services ainsi que de la distribution gratuite des préservatifs.
confédération qu’elle
représente, en collaboration avec la Chaire
publique des étudiantes
et
étudiants
de
l’Université
Laval.
Selon elle, de telles
rencontres permettent à
la communauté universitaire d’identifier clairement les orientations
des candidats en lice.
«Les positions de
chaque candidat se
confirment à mesure
que ceux-ci font des
apparitions publiques»,
a affirmé celle-ci à sa
sortie du débat.
Les étudiants qui
n’avaient pu se déplacer pour voir les candidat à l’oeuvre, ont eu la
possibilité de suivre le
débat à distance et en
direct en syntonisant la
radio
universitaire
Appui de la CADEUL
Cité universitaire - La vice-présidente à l’enseignement de la CADEUL,Catherine Boucher, a
profité du dernier conseil d’administration du
dimanche 23 mars,pour faire appuyer sa candidature en vue des élections annuelles de la
Fédération étudiante universitaire du Québec
(FEUQ) qui auront lieu la fin de semaine du 5
avril.
Mme Boucher a
obtenu l’appui unanime
du CA pour se présenter au poste de coordonnatrice aux affaires aca-
démiques auprès de la
FEUQ. «Je vous promets de trier la relève
pour que l’année prochaine la CADEUL soit
toujours aussi forte du
côté académique»,a dit
Mme Boucher.
La candida ture de
Mme Boucher à la
FEUQ reçoit l’appui de
toutes les associations.
«Catherine est connue
dans le mouvement étudiant comme étant la
meilleure
personne
chargée de missions
académiques lors d’une
association de campus», a mentionné la
présidente
de
la
CADEUL, Vicky Trépanier, lors de la rencontre.
Conférence sur le Tibet
Hervé Pigelet
(P.A.) Cinq Tibétains ont animé une conférence sur l’état actuel du Tibet le jeudi le 20 mars, au Pavillon De
Koninck. Organisée par l’Association Hémisphère, la conférence a également permis de discuter de l’histoire,
de la culture et de la religion des Tibétains avant l’invasion chinoise de 1949-1950.
L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p age 6
venant de l’extérieur, il
a compris le bien-fondé
d’un chauffeur. «Les
compétences d’un recteur peuvent être utilisées autrement que derrière une roue. Le
temps sur la route est
du temps perdu pour
moi»,a-t-il expliqué.
Catherine Boucher à la FEUQ
par Valérie Julien
Le comité organisateur souhaite que l’expérience de la semaine pro-santé soit renouvelée dans les
années à venir. «L’idéal serait que cette semaine revienne chaque année et que l’événement s’élargisse au-delà des frontières de l’Université Laval», a
conclue Mme Turcotte.
Rien de nouveau
n’est ressorti de ce
débat mis à part une
amusante intervention
d’un étudiant de la
faculté de Philosophie
qui a demandé aux candidats
Genest
et
Tavenas, si, advenant
leur
élection,
ils
conserveraient le luxe
d’un chauffeur. «Je suis
sportif donc entièrement capable de me
déplacer seul» a lançé
M. Serge Genest.
M. Tavenas a pour sa
part expliqué qu’en
tant que candidat pro-
C’est lors de l’assemblée générale de la
FEUQ que se tiendront
les élections annuelles
pour réélire l’exécutif
de la Fédération. Il y a
dix postes ouverts pour
les élections. Pour que
les candidats puissent
se présenter, ils doivent
obligatoirement prove-
nir d’associations étudiantes et avoir reçu
l’appui de l’association
étudiante dont ils proviennent.
Par la même occasion, l’appui de la
CADEUL a été sollicité pour présenter la
candidature de Mme
Isabelle Coulombe au
poste de coordonatrice
aux affaires unive rs itaires. Mme Coulombe
travaille depuis le mois
de mai à la FEUQ en
tant que re ch e rchiste
sur différents dossiers,
portant notamment sur
les affaires universitaires.
«Je voulais demander l’appui de la
CADEUL
puisqu’il
s’agit d’une association
reconnue pour son
contenu
et
ses
recherches
académiques» a fait valoir
Mme Coulombe.
Par ailleurs, la
p é riode de mise en
c a n d i d at u re pour les
postes au Conseil d’adm i n i s t ration de la
CADEUL est officiellement ouverte. Cette
période prendra fin le
ve n d redi 28 mars à
midi. Il est inter dit
d’entrer en campagne
électorale avant cette
date.
Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e r y, C ap - R o u g e, Q u é b e c
Culture
La vengeance de la femme en noir
Le «créateur fou» récidive
Vous avez aimé L'Assassin jouait du trombone?
Le «créateur fou» Roger Cantin nous revient
avec la suite:La Vengeance de la femme en noir.
Une comédie qui baigne dans un uni vers fantaisiste, à la limite de la bande dessinée. Un film
complètement fou... à l'image du cinéaste.
par Stéphane Beaulieu
Stéphane Beaulieu
La Vengeance de la
femme en noir propose
une macédoine de
styles: policier, science-fiction,humour, tout
en faisant une incursion
dans
le
musical
(Natalie Choquette y va
d'une première apparition au cinéma). Tout
semble permis dans ce
film éclaté. Cantin fait
flèche de tout bois en
s'appuyant sur des personnages fortement stéréotypés et en ne lésinant pas sur les clichés.
L'histoire est celle
d'Augustin
Marleau
(Germain Houde),éternel «looser» et véri-
Anne Létourneau et Germains Houde
Fuego de Luna
Avant-goût d’un opéra fantastique
Québec- Teinté d'exotisme et parsemé d'élans
mystiques,le mini-album Fuego de Luna lancé
le lundi 17 mars au Musée de la Civilisation,
nous a fait découvrir un jeune compositeur pr ometteur:André Jolicoeur.
par Josianne Pusterla
Fuego de Luna est
un avant-goût d'un projet d'envergure visant la
production et la réalisation d'un opéra fantastique d'une quinzaine
de pièces. Voilà plus
d'un
an
qu'André
Jolicoeur travaille à ce
projet.
Jolicoeur s'est entouré
d'une pléiade de musiciens pour mener à
terme son projet. Ils
sont trente à s'être
impliqués dans la production de cet album.
Entre autres, la pièce
intitulée le Corbeau est
interprétée avec brio
par Sébastien Plante de
The Respectables.
Guidé par son instinct et inspiré d'influences variées,André
Fuego de Luna
ouvre les portes vers
l'imaginaire avec ses
compositions à consonnances espagnoles. Des
pièces
originales
rehaussées par des
rythmes parfois entraînants plongent l'auditeur dans un univers
mythique et sensuel.
Les textes sont une
savante concoction qui
résulte en un univers
musical fantastique. Le
préambule de l'album
présente deux personnages, Luna et le
Corbeau, qui se donnent pour mission de
rallumer la flamme
dans le coeur des gens.
«Il y a quatre personnages clefs dans cette
histoire. Ces personnages sont en fait quatre
facettes de ma personnalité et ils sont en
constante évolution» a
expliqué M. André
Jolicoeur.
Cet album est en
quelque sorte le reflet
de toutes les passions
du compositeur. Lorsqu'on lui demande d'où
lui proviennent ses
influences musicales, il
répond: «Certes, j'ai
voyagé un peu, mais je
suis surtout un voyageur
dans
l'âme.
Actuellement,je suis en
train de faire le tour du
monde en musique.
Quatre visions vagues d’une vérité
Québec- La vérité sur un meurtr e. C'est ce que
les quatre personnages,devenus quatre inspecteurs avec leur version respecti ve des faits,tentent de trouver. L'opposition vérité-mensonge est
au coeur de la troisième pièce de Michel
Nadeau, Terrains Vagues, une comédie-dramatique présentée jusqu'au 12 avril au Théâtre du
Trident.
par Sara Hébert
Qui dit vrai? Qui dit
faux? C'est ce qu'essaient de démêler, dans
un «procès de rue», la
belle-soeur de la victime, l'ambulancière qui
a tenté de sauver la victime, un voisin du lieu
du crime et un clochard
que les événements ont
tiré de son sommeil.
Tous disent ce qu'ils
savent ou ce qu'ils ont
entendu et se questionnent afin de déterminer
ce qui s'est vraiment
produit.
Les quatre variantes
qui sont racontées par
les personnages de la
rue sont jouées sur
l'autre scène de la
pièce, soit le «loft» où a
eu lieu le crime.
À cet endroit, on
retrouve l'éternel triangle composé du mari
avocat, de la femme de
ce dernier et du beau et
jeune photographe, personnages qui changent
de rôles et de personnalités selon l'interprétation que l'on donne au
meurtre.
Sujet délicat
table déclencheur de
catastrophes qui fait
face aux soupçons de
deux policiers bébêtes
(Raymond Bouchard et
Normand Lévesque,
qui semblent sortis tout
droit du vidéoclip de
RBO, Bonjour la poli ce) dans une mystérieuse affaire d'enlèvement.
En toile de fond, un
quatuor de femmes en
noir diaboliques (Anne
Létourneau,
Han
Masson, Emma de
Linières et Céline
Lomez) qui, sous la
férule d'un fou furieux
en chaise roulante
(Marc Labrèche), cherchent à prendre le
pauvre Marleau dans
un guet-apens.
La scène finale est
carrément «flyée»: on
assiste à une chasse à
l'homme en fauteuils
roulants VOLANTS!
Les effets spéciaux qui
en découlent ont nécessité six mois de travail à
l'infographie.
D u rant l'entrev u e
qu'il a accordé à
L ' E xe m p l a i re, G e rmain Houde a affirmé
sans ambages qu'«on a
affaire à un film assez
p a rticulier qu'il fa u t
rega rder avec nos
yeux d'enfants.» Et
comment pourr a i t - o n
étiqueter ce film? À
cette question, l a
vedette du film a
répondu qu'il s'agissait
«d'un cartoon comicoab s u rde dans lequel
p e rsonne n'est vra i
mais où rien n'est tout
à fait faux.»
Tous les critiques
présents lors de la projection de pre s s e
étaient unanimes pour
dire que Roger Cantin
se situe dans une classe à part dans le
monde du cinéma québécois.
Ce
fi l m
d'aventure et d'action
trépidantes tend à
confirmer son statut.
Le film sera en salle à
compter du 28 mars.
En bref
SHU-TE de
Taïwan
(L.T) La troupe taïwanaise SHU-TE a présenté un spectacle mercredi soir au Palais
Montcalm. les jeunes
filles de l'école SHUTE
girls'
HomeEconomic
and
Commercial
High
School ont fait découvrir l'héritage culturel
de Taïwan. Il y aura
une représentation à
Québec et la troupe
s’arrêtera à Montréal et
Voir Québec
sur le Web
(E.B.O.) Le site web du
Voir-Québec, inauguré
officiellement le 20
mars à l'occasion du
cinquième anniversaire
du journal, présente
actuellement quelques
lacunes. La plupart des
articles y sont cependant présentés en tout
ou en partie . Vous pouvez y accéder à l'adresse internet suivante:
http://www.voir.qc.ca.
Chroniqu’Art
Trois étoiles
De retour en salle depuis la fin janvier pour fêter son 20e anniversaire, La Guerre des Étoiles, le chef-d'oeuvre de science-fiction de
George Lucas, suscite toujours autant d'intérêt. En fait, sa trilogie n'a
rien perdu de l'immense popularité qu'elle avait connue il y a de cela
deux décennies.
Dans cette adaptation du film japonais
Rashôman du réalisateur Akira Kurosawa,
Michel Nadeau aborde
des sujets délicats dans
un jargon bien québécois.
taines réflexions sur
une réalité troublante,
mais qui peut aussi
amuser les spectateurs à
cause de la gymnastique particulière que
propose la structure de
la pièce», a expliqué
Michel Nadeau au sujet
de la pièce.
George Lucas, par le biais des nouveaux procédés de l'infographie,
a offert une cure de rajeunissement à ses productions. Plusieurs scènes
de combats ont effectivement été retouchées. Ces dernières accentuent les
effets sonores et visuels déjà si efficaces de cette véritable mine d'or cinématographique. Il y a même de toutes nouvelles séquences du Palais de
Jaba, de la Cité des nuages et des autres villes du fabuleux univers de
George Lucas. D'ailleurs, avec toutes les petites modifications qu'il a
apporté à ses anciennes pellicules, il fait la joie d'une panoplie de fanatiques pour qui cette épopée intergalactique est devenue un véritable
culte.
Outre le thème du
mensonge qui est omniprésent tout au long de
la pièce, l'auteur et metteur en scène nous présente les rapports entr e
sexualité et violence.
Des sujets graves qui,
par le ton humoristique
utilisé, font sourire le
public qui n'a pas manqué de s'esclaffer et
même
d'applaudir
durant la représentation. «Terrains Vagues
est un spectacle intéressant qui provoque cer-
Cette
«gy m n a stique particulière» est
la discipline de huit
comédiens qui s'adonnent à une routine soit,
N o rmand Lév e s q u e,
Linda
Lap l a n t e,
Marco P oulin, Simone
C h a rt ra n d,
Line
Nadeau,
R i ch a rd
Fr é chette et Ma t i e u
G a u m o n d.
Mar t i n
Bélanger, présent sur
scène, donne, par sa
musique, particulièrement de poids au texte
des comédiens.
En ce qui concerne les personnages principaux, heureusement, leur
image est demeurée intacte. On retrouve donc avec nostalgie à travers ces
nouvelles versions deLa Guerre des Etoiles,de l'Empire contre-attaque et
du Retour du Jedi,nos idoles de jeunesse. Les Skywalker, Solo,Chewbacca
et Darth Vader n'ont rien perdu de leur immense charisme et ils crèvent
toujours l'écran tout aussi efficacement que lors des années 1980.
Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u g e, Q u é b e c
George Lucas,ce monstre sacré du milieu hollywoodien,peut se vanter d'avoir réussi à surpasser le film aux records d'admissions de tous les
temps (E.T.). Il peut également se vanter d'avoir réussi à conquérir toute
une génération en adaptant le conte de fées traditionnel à ses visions futu ristes. Le célèbre réalisateur empochera à coup sûr des recettes astronomiques pour les récents succès de ses anciennes bobines,mais étant donné
le nombre de personnes que continue de ravir sa fresque cosmique, le jeu
en vaut la chandelle.
Philippe Yaker
L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p age 7
Sports
Des activités pour tous les goûts
Cité universitaire - Le club de plein air L’Aval
fête cette année son 25 e anniversaire. Les inscriptions pour les activités de la session d’été du
club débuteront le 6 mai et se poursuivront tout
au cours de la saison.
par Yannick Dumas
Le club L’Aval organise chaque année
environ 200 activités de
plein air réparties sur
les douze mois. En été,
le club s’adonne au
cyclotourisme,
au
canot-camping,
au
kayak de mer et à la
randonnée pédestre. En
automne, il pratique
également de la randonnée pédestre et du
canot-camping, mais
aussi du vélo de montagne. En hiver, ce sont
des activités de ski de
fond sur piste et hors
piste, de raquettes, de
télémark, d’abris sous
neige et de coucher en
refuge. De plus,il organise des activités moins
s p o rt ives comme une
visite à la cabane à
sucre en avril et des
descentes en luge.
Les activités durent
entre une et cinq jour-
nées et se déroulent
dans la forêt Montmorency, Charlevoix,la
Gaspésie, la Mauricie,
le nord-est des ÉtatsUnis, le Vermont et la
région de New York.
Elles permettent aux
étrangers ainsi qu’aux
Québécois de découvrir
ou redécouvrir une
bonne partie de l’Amérique du Nord.
Au club L’Aval,plusieurs pays sont représentés dont les principaux sont le Québec , la
France, la Belgique et
l’Allemagne. À la session d’hiver, le club
compte environ une
centaine de membr es
alors qu’en automne et
en été, il est plus fré-
quenté, les inscriptions
atteignant le cap des
150.
Courtoisie Club L’Aval
Des participants aux activités de plein air du
club l’Aval
Selon Jean-Pierre
Collin, le responsable du
club L’Aval depuis 10
ans, le but de l’organisme est de rendre les activités de plein air accessibles à tous à des coûts
réduits et dans un milieu
social intéressant.
Toujours
selon
M. Collin, le club
L’Aval est une sorte de
grande famille. À la fin
de la session d’hiver,
une soirée sera organisée pour que cette
«famille» puisse se
retrouver et se rappeller
les bons souvenirs des
excursions tenues au
cours de l’année.
Les Harfangs sont morts
En perdant 3 à 2 contre les Mooseheads d’Halifax vendredi dernier, les
Harfangs de Beauport ont non seulement mis un terme à leur septième
saison dans la Ligue de hoc key junior majeur du Québec , mais ils ont également mis fin à leur courte histoir e.
par Stéphane Beaulieu
Le nom de l’équipe,
l’uniforme et même le
centre sportif MarcelBédard viennent en effet
d’entrer dans l’histoire.
Comme on le sait, les
nouveaux propriétaires
de l’équipe (Patrick Roy,
Jacques Tanguay et
Michel Cadrin) vont ressusciter les Remparts de
Québec. Et il est probable
que les Remparts évoluent désormais au PEPS
de l’Université Laval.
Mais les Harfangs
auront lutté jusqu’au
bout. Alors que la plupart des observateurs ne
donnaient pas cher de
leur peau face à des
Mooseheads plus robustes, plus talentueux
et plus expérimentés
qu’eux,les Oiseaux ont
démontré beaucoup de
caractère et d’intensité
tout au long de la série
3 de 5 qui a pris fin en
quatre parties. Beauport
avait gagné le premier
match.
Pour revenir à cette
q u at rième partie, les
cinq premières minutes
de la troisième période
ont été fatales aux protégés
d’Alain
Vigneault. Avec une égalité de 1-1, Halifax a
frappé avec la vitesse
de l’éclair grâce à des
buts de Martin Pouliot
et Alexandre Mathieu.
Les 1 032 spectateurs présents ont assisté à une fin de partie des
plus enlevante. Les
Le Rouge et Or à l’entraînement
Hervé Pigelet
(M.G.) L’équipe de
football du Rouge
et Or s’entraîne
déjà pour la saison
prochaine. Le nouvel entraîneur-chef,
M. Jacques
Chapdelaine, a
débuté son mandat
par l’élaboration
d’un nouveau système offensif et la
mise sur pied de
nouvelles formations d’attaques.
M. Chapdelaine,
voit une progression étonnante et
pense que l’équipe
s’est beaucoup
améliorée depuis la
saison dernière. 56
joueurs sont présentement à l’entraînement et 20
autres athlètes
devraient s’ajouter
avant le début de la
saison.
Cité univ e rs i t a i re, S a i n t e - Foy, S i l l e ry, C ap - R o u g e, Q u é b e c
Harfangs ont poussé la
machine au maximum.
À mi-chemin dans la
période, Mathieu Normandin a servi toute
une tasse de café au
défenseur Jamie Br own
des Mooseheads avant
de déjouer habilement
le cerbère Jean-Sébastien Giguère.
Dans les dernières
trente secondes du
match, Vigneault a joué
le tout pour le tout en
retirant le gardien Luc
Vaillancourt au profit
d’un sixième attaquant.
Martin Moïse, qui a
pourtant été le meilleur
buteur des Harfangs en
série, a manqué une
chance en or de niveler
la marque en ratant une
ouverture béante alors
qu’il y avait mêlée
devant le filet d’Halifax.
Malgré le manque
d ’ o p p o rtunisme des
siens, l’entraîneur-chef
des Harfangs semblait
s at i s fait de l’eff o rt
fo u rni par ses tro upiers. «Tous les g ars se
sont présentés et on a
joué pour gagner le
match. On avait le feeling qu’on pouvait les
b at t re ce soir. Mais,
dans l’ensembl e, o n
peut dire que la
m e i l l e u re équipe a
gagné. On a une jeune
équipe qui était là pour
apprendre cette année.
R ega rdez-nous bien
aller l’année prochaine» a lancé un Alain
Vigneault serein et
confiant en l’avenir de
ses jeunes joueurs.
Du
côté
des
gagnants, l’entraîneurchef Clément Jodoin a
rendu hommage à son
adversaire. «Ils nous
ont chauffé les fesses.
Ça n’a vraiment pas été
un pique-nique cette
série-là. À la guerre
comme à la guerre, on a
payé le prix et je suis
très content du résultat»
a opiné celui qui a été
choisi entraîneur de
l’année
dans
la
LHJMQ.
En bref
Athlétisme
scolaire
(B.T.) La délégation de
Québec n’a pas encore
réussi cette année à
remporter la première
position de la Rencontre provinciale scolaire d’athlétisme en
salle qui s’est déroulée
au stade couvert du
PEPS en fin de semaine
dernière. Québec est
montée sur la deuxième
marche du podium avec
un total 213 points.
Badminton
collégial AA
(M.C.) Le Cégep de
Sainte-Foy s’est qualifié, samedi dernier,
pour la finale provinciale des championnats
collégiaux de badminton par équipe AA en
enlevant la première
place. «Pas vraiment de
surprise, malgré l’absence de nos trois
meilleurs espoirs!» a
déclaré l’entraîneur de
Sainte-Foy, M. Alain
Tardif.
Temps mort !
F-1 ou course d’escargots?
La semaine dernière, Jacques Villeneuve a déclaré qu’il n’était pas
souhaitable d’essayer de sécuriser davantage la course automobile, alléguant que le public souhaitait voir de la ba garre et des embardées spectaculaires. Le jeune Villeneuve a aussi ajouté que les meilleurs moments de
sa carrière demeuraient les plus périlleux.
Son ancien coéquipier, Damon Hill, a répliqué en disant qu’il était
bien ironique de constater qu’un jeune pilote dont le père est décédé des
suites d’un accident de Formule 1 puisse s’insurger contre la volonté des
dirigeants du circuit de sécuriser le sport depuis la mort d’Ayrton Senna.
Mais Hill a été forcé d’avouer que les meilleurs moments de sa carrière
coïncidaient aussi avec ses montées d’adrénaline et que de perdre ces ins tants privilégiés rendraient peut-être la discipline moins intéressante.
Comme quoi vivre à 250 kilomètres/heure pouvait changer une existence.
Suite à ces déclar ations,plusieurs questions se posent. Qu’entend-on
par «sécuriser la course automobile»? Ajouter deux ou trois meules de foin
dans un virage trop abrupt? Demander aux pilotes de «course» automobile d’avoir le pied moins pesant afin qu’aucun d’entre eux ne se blesse suite
à un excès de vitesse? Changer les circuits pour des pistes en ligne droite
où chaque bolide aurait son couloir, comme en athlétisme? N’est-ce pas là
l’essence même d’une course, la vitesse? À moins que l’on parle de course
d’escargots ou de course de tacots, il est dif ficile d’imaginer ces voitures
conçues pour rouler à des vitesses fulgurantes réduire à 100 Km/h dans une
allée et à 30 Km/h dans un virage non-protégé. C’est comme demander à
Donovan Bailey de ne pas trop forcer pour être sûr de ne pas s’étirer de
muscles...
La mort d’un homme n’est jamais souhaitable. Mais, même si monsieur Tout-le-monde considérait que la course automobile est une plaie
pour la société,tant qu’il y aura des adeptes,le sport continuera d’exister,
que ce soit réglementé et sur des pistes surveillées ou dans les rues des
villes et sans mesures de sécurité.
Geneviève Bastien
L’ E xe m p l a i re, le 26 mars 1997, p age 8

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