Maserati Quattroporte Sport GTS

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Maserati Quattroporte Sport GTS
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Maserati Quattroporte Sport GTS
Pour cette édition spéciale « Italie » de
Diplomatic World, la rédaction a organisé
une série d’essais des plus belles voitures
italiennes. C’est donc durant le mois de
novembre dernier que j’ai eu le plaisir d’essayer la Maserati Quattroporte Sport GTS, en
version millésime 2011.
Arrivé chez Maserati Europe, la belle
m’attend sur le parking. Elle est dans une
splendide livrée noir métallisé avec des jantes
couleur canon de fusil. Quelle ligne, quelle
élégance, sont mes premières pensées.
A force d’essayer de nombreuses voitures, on ne fait plus vraiment attention à
celles qu’on connaît déjà. J’avais essayé la
1ère version de la Quattroporte dans le n°1
de Diplomatic World en 2003. La Maserati
est donc une vieille connaissance que je redécouvre comme un premier amour qu’on
retrouve, après tant d’années… Il est vrai que
sa silhouette dessinée par Pininfarina est très
discrète, mais elle possède cette rare élégance
appréciée des gens recherchant un style classique.
Après les formalités administratives,
contact, moteur… ca démarre ! Et quel démarrage… il faut prendre le temps d’écouter
la sonorité de l’échappement : de la musique!
Surtout quand le bouton « sport » est enfoncé
comme ce fût notre cas. De quoi bien se réveiller le matin avant d’aller travailler !
Si Maserati est moins connue du public que
Ferrari de nos jours, il faut se souvenir qu’elle
était l’une des marques les plus prestigieuses
de la planète bien avant que celle arborant
l’écusson au cheval cabré fasse ses débuts.
En effet, la marque au trident a été fondée
en 1914 et a connu ses heures de gloire par la
suite. Dans les années 50, l’immortel Fangio
a savouré de nombreuses victoires au volant
d’une Maserati. Par la suite, des propriétaires
plus ou moins compétents se sont succédés,
et ont pratiquement tué la marque.
Heureusement, elle a été acquise en 1993
par Ferrari, son ancien grand rival, avant de
faire partie du groupe Fiat en association avec
Alfa Romeo. Aujourd’hui, Maserati a retrouvé
son lustre d’antan et propose une gamme
de voitures de prestige à caractère sportif. La
Quattroporte est la familiale, la GranTurismo
est le coupé, et bien sûr la GranCabrio est la
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version cabriolet du coupé, proposée depuis cette année sur le
marché Belge.
Notre Quattroporte Sport GTS est la version ultime de la limousine italienne. Dans ses gênes circule le même sang que Ferrari
avec un superbe V8 de 4,7 Litres de cylindrée et développant 440
chevaux pour un couple de 490 Nm. Un moteur dérivé du V8 de
la Ferrari Modena 360. La boîte de vitesses, à convertisseur classique, propose néanmoins un mode « séquentiel » fonctionnant
parfaitement et sans réel à-coups. Le mode full automatique D
est largement satisfaisant pour un usage quotidien en ville.
J’ai particulièrement été séduit par la souplesse générale du
moteur et sa facilité d’utilisation. Les reprises sont franches et
directes, le moteur est très linéaire entre 2000 et 5000 tr/min et
devient presque violent à partir de 5000 tr/min et 7000 tr/min.
Le châssis est d’excellente facture et a d’ailleurs servi de base au
modèle GranTurismo.
De manière générale, la GTS propose le luxe à l’italienne
décliné en version sportive ; Le chromé disparaît au profit d’un
noir plus « agressif » : intérieur des phares, calandre, joncs de
contour de vitres, double sortie d’échappement désormais ovale
et noire, etc. Pour parfaire ce physique subtilement sportif, des
jantes de 20’ font leur apparition. A l’intérieur, la finition est de
qualité mais en retrait des productions d’outre Rhin, le choix des
matériaux est exhaustif. Seules les nouvelles palettes au volant,
allongées pour une meilleure préhension, sont faites d’un plastique indigne du standing régnant à bord.
Pour le reste, c’est du grand art : sellerie cuir poltrona, inserts
en véritable carbone, aluminium… la Quattroporte Sport GTS est
équipée, au choix, de deux interfaces multimedia : le Maserati
Multimedia System (développé avec Magneti Marelli), ou le Bose
Multimedia System. Ils ont en commun l’ordinateur de bord, le
GPS, un disque dur interne (30 et 40 Go), la commande vocale,
le bluetooth et une prise USB, le système Bose offrant en plus la
reconnaissance de formats vidéos (dont 5.1), une interface iPod,
un tuner TV. L’ensemble fonctionne parfaitement et vous offre
une interface de bon aloi. Une Maserati privilégie les sensations,
au détriment des nouvelles technologies embarquées.
Ne cherchez donc ni vision tête haute ni système de créneau
automatique, tout ce qui sort du domaine de la sécurité et des
performances ne fait pas partie du vocabulaire de la Quattroporte. L’intérêt de cette Sport GTS réside dans un petit bouton
situé sur la console centrale : le fameux bouton « sport » qui
change radicalement le comportement de la voiture. Il consiste à
ouvrir les valves à l’échappement pour modifier le parcours des
gaz brulés. Ces derniers évitent le passage (long et castrateur)
dans les chambres de tranquillisation pour s’échapper en trajet
direct vers l’extérieur. Outre le gain de puissance, la sonorité
est métamorphosée. Les 440 ch du V8 de 4,7 l résonnent, ronronnent, hurlent en fonction du régime moteur, agissant comme
un véritable excitant. Rien de tel pour démarrer la journée !
Mais l’effet n’est pas que placébo. Les autres paramètres mo-
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difiés permettent une réelle amélioration de
performances : 5 km/h en pointe (285 km/h)
et 0,3 s au 0 à 100 km/h (5,1 s) de mieux que
la S. La poussée, timide voire presque décevante à bas régimes, est retentissante passé
les 5 500 tr/min. Passé le cap des 6 000 tr/
min, elle devient même franchement agressive d’autant que le régime maxi atteint dorénavant 7 200 tr/min !
La boîte reçoit un nouveau calibrage,
offrant des passages de rapports plus rapides.
En manuel, le conducteur reste entièrement
maître des changements de rapports. Enfin, le
mode Sport repousse l’action des assistances
électroniques (stabilité et antipatinage) par
ailleurs entièrement déconnectables. Attention tout de même, malgré un équilibre très
calculé (51% du poids sur l’arrière), la Quattroporte est une propulsion très expressive.
Finalement, la seule variable que ne
modifie pas le mode Sport est l’amortissement. Rabaissée de 15 mm à l’avant et 11 mm
à l’arrière par rapport à la S, la GTS fait le choix
de réglages typés sport, privilégiant la tenue
de route et les mouvements de caisse. Malheureusement, avec presque 2 tonnes sur la
balance, cette Maserati n’est pas une sportive
pure et dure. Elle est même très confortable et
son châssis d’une extrême agilité. Quant aux
freins, leur mordant nous a conquis !
Even better than the shoe itself: a woman’s compliment about the shoe.
E R I K V A N L O O Y, B E L G I A N F I L M D I R E C T O R
La Quattroporte Sport GTS ne révolutionne
pas la Quattroporte S mais y ajoute un peu
de piment. Cette berline luxueuse et sportive
n’offre que ce qu’il faut d’électronique… Mais
elle distille un plaisir peu commun.
Si vous cherchez une voiture de grand
luxe dotée d’un caractère plus sportif que la
moyenne, la Quattroporte est celle qu’il vous
faut !
Infos : www.maserati.be
JPS
Remerciements : Maserati Europe
FLAGSHIP STORE - NAAMSESTRAAT - RUE DE NAMUR 72 / 74 - 1000 BRUSSELS - BELGIUM - WWW.AMBIORIX.BE

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