Pertinence du taux de change d`une monnaie inconvertible

Econométrie du taux de change
AEA
Exchange Rates Econometrics
Pertinence du taux de change d’une monnaie inconvertible
Ahmed TOUIL
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Une économie en développement est souvent caractérisée par la mono
exportation et une monnaie inconvertible. L’Etat, gros importateur de biens
d’équipement ou tout simplement gros importateur étant donnée l’état de la
production nationale, y détermine la parité de sa monnaie en fonction des
conditions de réalisation des objectifs de développement à savoir celles de
protectionnisme et de dynamisme de l’économie nationale.
Ainsi la monnaie nationale devient-elle la variable de commande d’inflexion des
comportements des agents économiques à l’égard du commerce extérieur et
donc à leur intéressement au cours des monnaies-étalons étrangères utilisées
comme moyens de paiement et pressenties comme sources éventuelles de
revenus.
Aussi serait-il opportun d’examiner, dans le contexte de la libéralisation et de la
mondialisation économiques- qui par ailleurs remettent en cause les principes du
développement programmé- l’évolution de la parité de ce genre de monnaie; et
par suite les comportements des agents économiques producteurs, telles les
entreprises publiques économiques (EPE) algériennes, appréhendés à travers le
niveau de leurs résultats économiques et financiers. En effet les EPE ont été
et/ou sont, pour la plupart, assistées par l’Etat qui engrange en devises les
recettes des hydrocarbures secteur fournissant la quasi-totalité des exportations
algériennes. En outre ces mêmes EPE importent l’essentiel de leurs
équipements et matières premières de l’étranger, et donc les règlent en
monnaies devises, alors qu’elles ne font pas mieux que d’écouler leur production
au niveau du marché national et se font régler en dinar algérien. Et par
conséquent si le prix du baril du pétrole conditionne de manière fondamentale le
fonctionnement de l’économie quelle est par ailleurs la portée du taux de change
sur le niveau des réalisations économiques en particulier celles des unités
microéconomiques. Autrement dit le taux de change tel que pratiqué et fixé par
les autorités compétentes est-il motivant à plus d’efficience économique ou à
plus d’efficacité ?
Pour faire le point à partir de ces considérations la communication a pour objet
d’établir les corrélations appropriées en la matière. Elle tente de percevoir la
parité du dinar algérien en tant que facteur explicatif des évolutions et tendances
dans le cadre de l’économie algérienne. Considérées à partir de l’année 1990 les
sources d’information seront puisées auprès d’un échantillon d’EPE industrielles,
sur les statistiques officielles algériennes et celles de la banque mondiale.
www.aea.fed-eco.org
April 2005
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