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culture
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Jeudi 29 décembre 2011
21
Les cathédrales imaginaires de Marcel Storr
Enfant abandonné, balayeur de feuilles mortes, le «mari de la concierge» était un artiste de génie. Le voici exposé
Peinture
C
e sontdeux histoires indissociables – deux histoires de
révélation. La première a
pour humble théâtre une loge de
concierge dans une école parisienne. Un soir de septembre 1971, la
représentante des parents d’élèves vient rendre la clé d’une salle à
la concierge. Celle-ci lui demande
avec insistance d’entrer parce
qu’elle veut lui montrer les peintures de son mari, qui refuse de les
montrer mais qui, ce soir-là, est
absent. La mère d’élève, Liliane
Kempf, rechigne et cède. Dans la
pièce où cohabitent le couple, un
chat, un perroquet et des poissons
rouges, sur la toile cirée, elle se
trouve face à deux blocs de papier
Canson. Sur les feuilles, des églises,
les unes vraisemblables, les autres
évidemment imaginaires.
« Mégalomaniaque,
se présente comme
ungrand peintre »,
lit-on sur sa fiche à
l’asile de Ville-Evrard.
Juste réclamation
Depuis ce moment et jusqu’à
l’exposition qui se tient actuellement, Liliane et Bertrand Kempf
vont dès lors consacrer l’essentiel
de leur temps à la vie et l’œuvre de
Marcel Storr, l’auteur de ces
œuvres.
La deuxième histoire est celle de
ce peintre inconnu. Il naît à Paris,
en 1911. Sa mère l’abandonne à l’Assistance publique en 1914 pour
satisfaire son amant du moment.
De ce moment à 1931, sa vie est celle
d’un enfant placé dans des familles
paysannes, dans l’Yonne puis le
Tarn-et-Garonne. Il ne reçoit aucune éducation, employé comme
valet de ferme, méprisé, mal nourri, frappé. A plusieurs reprises, l’Assistance publique l’envoie dans des
hôpitauxetsanatoriumspourcombattre la tuberculose. Soit maladie,
soit coups, il devient à peu près
sourd. La haine féroce contre les
paysansqu’ilgarda decetteépoque
semble avoir été proportionnelle
aux mauvais traitements qu’il
subit.
Majeur en 1932, il revient à Paris,
avec pour seul désir d’être garçon
nettoyeur dans le métro. Il n’y parvient pas et travaille comme plongeur dans un lycée, puis aux Halles
avant d’être embauché comme
« cantonnier d’empierrement saisonnier» par les parcs et jardins de
la Ville de Paris en 1964 et affecté à
l’entretien du bois de Boulogne,
côté Bagatelle. Il vit alors – depuis
Ci dessus : « Sans titre 56 » (détail), de Marcel Storr, posant ci-dessous. COLLECTION LILIANE ET BERTRAND KEMPF/DR
1943 – avec Marthe, épileptique et
fragile, la concierge de l’école du 35,
rue Milton. En 1974, après la mort
de Marthe, son état se dégrade et,
pour des bouffées de délire de persécution, il est interné brièvement
à l’asile de Ville-Evrard. « Mégalomaniaque, Marcel Storr se présente
comme un grand peintre », lit-on
sur sa fiche.
Justeréclamation. Onne peuten
douter un instant à la visite de l’exposition qui présente pour la première fois la totalité de ses œuvres
actuellement connues. Il les avait
confiées aux Kempf dès 1971, tout
enrefusant obstinément jusqu’à sa
mort, en 1976, tout projet d’exposition, comme toute idée de vente.
Les œuvres se séparent en deux
catégories: églises et mégapoles. La
technique est d’une minutie sidérante. Il y a d’abord un dessin, exécuté avec des crayons à la pointe
très fine et à la mine dure. Parfois
en s’aidant d’une règle, le plus souvent sans cela, Storr trace ses architectures. Il colore ensuite avec des
encres diluées, rouges, roses et ocre
étant les dominantes principales.
Puisilrevientsurledessin,d’ungeste si appuyé que le papier est, par
endroits, gravé. Un fer chaud lui
permet enfin d’obtenir une surface
lisse, comme cirée, des couleurs
plus profondes, un trait encore
plus incisé. Aucune précipitation,
aucuneimprovisation : Storr applique un protocole défini par luimême. Sa méthode.
Avec la même méthode, la
même lenteur, il ne néglige aucun
détail de ses édifices inventés, ni
l’appareil de pierres d’un mur, ni
les tuiles vernissées des coupoles,
ni surtout les flèches, clochetons,
encorbellements, colonnettes et
gargouilles qu’il fait proliférer de la
base au sommet de ces monuments. Il n’oublie ni les arbres aux
alentours, ni les piétons et les véhicules,nilesoiseauxdansleciel.Eglises, basiliques, pagodes et temples
sont figurés de profil ou de face. Les
mégapoles sont vues le plus souvent comme du sommet d’une très
haute tour ou d’avion. Composées
de tours effilées à plusieurs pointes, de pyramides à degrés et de terrasses reliées par des passerelles,
elles s’élèvent sur des îles, au-dessus de fleuves ou de lacs que franchissent des ponts. On ne sait de
quoi s’étonner le plus, de l’exécution parfaitement maîtrisée d’un
dessin dont les complexités perspectives sont résolues avec une
confondanteadresseoudesharmonies chromatiques qui appelleraient des comparaisons avec
Monet et Bonnard. Marcel Storr est
un grand peintre, en effet. Des
notions du genre « art brut » ou
« art des fous » avouent leur indigence devant de tels travaux.
Il faut simplement admettre
qu’il y avait en cet homme,
balayeur de feuilles mortes, des
capacités créatrices exceptionnelles, qui se sont accomplies en dépit
des circonstances les plus hostiles
quisoient.Iln’a reçuaucuneformation artistique avant de commencer àdessiner, dansles années1930,
si l’on en juge par les dates portées
sur ses plus anciennes églises. Sa
culture visuelle semble avoir été
réduite d’abord à des numéros de
l’hebdomadaire L’Illustration. Sans
doute l’Exposition universelle de
1937, le paysage parisien, l’édification du quartier de la Défense et la
télévision l’ont-ils par la suite
confirmé dans sa passion pour les
architectures utopiques, les gratteciel, les Babylone impossibles. Sans
doute encore trouvait-il dans ces
exercices minutieux une stabilité
et un ordre de nature à le satisfaire
– en même temps qu’un dérivatif
puissant à l’existence qui était la
sienne. Ces hypothèses sont vraisemblables, mais elles ne peuvent
expliquer entièrement le surgissement d’un tel art là où on l’attend le
moins. p
Philippe Dagen
Marcel Storr, bâtisseur visionnaire,
pavillon Carré de Baudouin, 121, rue de
Ménilmontant, Paris 20e.
Tél. : 01-58-53-55-40. Du mardi au samedi de 11 heures à 18 heures. Entrée libre.
Jusqu’au 10 mars.
A Saint-Nazaire, Raphaël Zarka fait valser les siècles
De retour de la Villa Médicis, le plasticien révèle toute sa puissance conceptuelle
Art contemporain
E
lles ont échoué là après un
long voyage, à quelques encablures du port. Pendant leur
périple, l’histoire des formes et des
matières les a nourries, les expériences de dizaines d’artistes aussi : les dernières sculptures de
Raphaël Zarka, dévoilées pour
quelques jours encore au Grand
Café de Saint-Nazaire, sont comme les concrétions de temps
anciens et contemporains.
Des mille-feuilles de références, pleines de clins d’œil à tous
ses prédécesseurs artistes. Mais
elles se livrent aussi dans une
beauté simple, aussi brutes
qu’éminemment cultivées. A les
regarder à travers la baie vitrée,
impossible de dire si elles servent
un culte primitif ou sont là en
attente d’une fonction.
Pour cette première importante monographie en France, le plas-
ticien de retour de la Villa Médicis révèle toute sa puissance
conceptuelle et plastique. On
avait pu le soupçonner de surfer
trop en surface, fasciné dans ses
premières années par l’imaginaire du skateboard. Il montre
aujourd’hui comment l’art de la
glisse lui permet de passer aisément d’un siècle à l’autre, véritable chercheur en quête d’analogies et de coïncidences.
Digressions
L’exposition est ainsi construite autour d’un présupposé, qu’il
s’agit d’analyser : la sculpture
pourrait tout aussi bien avoir,
comme point de départ, la peinture. On le comprend en examinant
de près les digressions de poutres
de chêne qui s’imposent au rez-dechaussée. Toutes ont pour point
de départ une clé de châssis repérée dans un tableau de Dürer, qui
tient autant du triangle que du rec-
tangle. De cet outil destiné à tendre les toiles des peintres, Zarka
s’empare pour le grossir et composer des variations de bois. L’une
ressemble à une étoile tronquée,
l’autre à un totem animal, ou à
une fleur séchée. Aussi minimales
que sensuelles, elles contrastent
avec la pièce voisine, tout en brique virtuose.
Une double colonnade vrillante qui donne son titre à l’exposition, « Le tombeau d’Archimède » : car les recherches de cet antique pionnier des mathématiques
fascinent Zarka tout autant que
l’histoire du minimalisme américain, du constructivisme russe
ou les expériences visuelles des
maestri de la perspective Renaissance. Ce sont ces derniers que
l’on retrouve à l’étage. Dans des
toiles célèbres du Trecento et
Quattrocento, exécutées par Ghirlandaio, Paolo Uccello ou Filippino Lippi, Raphaël Zarka a repé-
ré des meubles destinés à mettre
en scène annonciations et autres
méditations saintes. Il s’est alors
efforcé de produire à partir de ces
modèles des maquettes en 3D,
construites dans du contreplaqué bakélisé. L’effet est confondant, tant ces microbâtiments
évoquent tout autant le Bauhaus
que le design Art déco, voire
contemporain.
Il faut alors rappeler que c’est
une ancienne salle de bal, convertie en centre d’art, qui accueille cette exposition : c’est bien d’une valse qu’il s’agit ici, celle des mille
temps de l’histoire de l’art. p
Emmanuelle Lequeux
Le tombeau d’Archimède, Raphaël
Zarka, Grand Café, place des QuatreZ’horloges, 44600 Saint-Nazaire.
Tél. : 02-44-73-44-00. Entrée libre.
Du mardi au dimanche de 11 heures
à 19 heures. Jusqu’au 31 décembre.
grandcafe-saintnazaire.fr
« Le Cénotaphe d’Archimède », Raphaël Zarka, 2011. Sculpture
en briques. Production Le Grand Café. MARC DOMAGE
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culture
Jeudi 29 décembre 2011
Dix ans et toujours Brigands
Jour J pour Quincy
La troupe propose à l’Athénée «La Botte secrète», un opéra-bouffe dont on évitera
par-dessus tout de manquer le rappel en forme de savoureuse guirlande d’airs célèbres
Spectacle
sosie de Claude Terrasse, les interprètes brûlent les planches dans un
finale qui prépare le terrain à la suite du spectacle.
M
onsieur Edmond, chausseur réputé dans le Paris
de la Belle Epoque, reçoit
la visite d’un couple princier aux
motivations incongrues. Heurtés
par un inconnu alors qu’ils
s’étaient mêlés à la foule pour assister au feu d’artifice du 14-Juillet, les
aristocrates veulent retrouver
l’auteur d’un outrage qu’ils ont
subil’unetl’autreaumêmeendroit
mais avec des sensations radicalement opposées. Si le mari veut se
venger du vigoureux coup de pied
qu’il a reçu aux fesses, son épouse
ne demande qu’à prolonger le
contact avec l’homme dont la main
lubrique a savamment effleuré son
postérieur…Pouryparvenir,ilspossèdent un atout avec l’empreinte
laissée sur le pantalon du prince.
Ainsi commence l’enquête qui
tient lieu d’argument à La Botte
secrète (1903), l’opéra-bouffe que la
compagnie Les Brigands présente à
l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet, à
Paris, jusqu’au 8 janvier. Retrouver
le propriétaire d’une botte de taille
exceptionnelle (presque du 71 !)
devrait être facile pour un artisan
qui pratique le sur-mesure. Mais le
hasard – qui fait bien les choses
dans les intrigues de vaudeville –
va brouiller les investigations par
le biais d’un coureur de jupons et
d’un égoutier prompts à engendrer
les quiproquos.
Le livret de Franc-Nohain en use
avec métier et abuse volontiers des
calembours. « Toute à l’égout »,
chante la princesse au moment de
s’abandonner en Lady Chatterley
Le double niveau de lecture du texte et de la musique est bien servi
par un décor réalisé sur deux étages. VINCENT PONTET/WIKISPECTACLE
au régisseur des eaux usées. Beaucoup plus fine queles parolesqu’elle accompagne, la partition de
Claude Terrasse (1867-1923) est un
régal de détournements stylistiques. Les vocalises sur des mots
impropres à l’extension (« lune »
ou « botte») font, par exemple, l’effet de liaisons « mal-t-à propos »
dans un discours châtié.
Le double niveau de lecture du
texte et de la musique est bien servi
par un décor réalisé sur deux étages. La boutique du chausseur est
logée au sous-sol à proximité d’une
rue dont on aperçoit le trottoir et
les passants dans une perspective
qui constitue sans doute un clin
d’œil à l’épisode de La Grande
Vadrouille articulé autour d’une
bouche d’égout.
Tout d’abord, on tarde à rire par
la faute d’une mise en scène trop
léchée et figée. Pierre Guillois ne se
résout à jouer à fond la carte du
théâtre de boulevard que dans le
dernier tiers de la pièce. Conduits
par un irrésistible Christophe Crapez (le Prince) qui, avec barbe et
tignasse en folie, passe pour un
Coup fourré
Suite?Spécialistes desbissavoureusement décalés, Les Brigands ne
reviennent pas sur scène pour un
morceau mais pour une quinzaine
de titres réunis dans une manière
de revue qui célèbre avec panache
leur dixième anniversaire. Entre
rappels de leurs grands succès (Le
Docteur Ox, d’Offenbach, Ta Bouche, de Maurice Yvain, Phi-Phi, de
Christiné) et variations sur le thème du jour (la chaussure et, plus
généralement,laparure),cetteguirlande d’airs célèbres s’apprécie
comme une œuvre originale,
pétillante et osée.
L’audace de ce coup fourré
aurait été plus payante encore si
Les Brigands étaient allés jusqu’à
concevoir toute une représentation sur le principe du pot-pourri.
Quitte à se passer de botte secrète.
Mais, comme l’assure une phrase
de l’opérette Arsène Lupin (Marcel
Lattès), qui sert de fil rouge à l’envoûtant bonus de la soirée : « Ce
sont des choses qui ne se font
pas. » p
Pierre Gervasoni
La Botte secrète, opéra-bouffe de
Claude Terrasse sur un livret de FrancNohain. Compagnie Les Brigands, Christophe Grapperon (direction musicale).
Athénée Théâtre Louis-Jouvet,
7, rue Boudreau, Paris 9e. M˚ Opéra.
Jusqu’au 8 janvier. Tél. : 01-53-05-19-19.
De 9,50 ¤ à 43 ¤. athenee-theatre.com
Fin de tournée au New Morning pour
le collectif Push Up! et son vrai-faux héros
Soul Jazz
C
’est la fin d’un voyage, d’une
aventure, mais qui fait une
pause pour mieux repartir.
Jeudi 29 décembre, au New Morning à Paris, le collectif Push Up !,
composé du flûtiste Jî Drû, du bassiste Jean-Phi Dary, des chanteurs
Karl The Voice, Allonymous et Sandra Nkaké, donne le dernier
concert de leur tournée consacrée
à leur premier album, The Grand
Dayof Quincy Brown, avant d’entamer l’écriture du prochain.
En 2010, ces musiciens, réputés
dans leurs milieux respectifs (la
soul pour Sandra Nkaké et Karl the
Voice, l’electrojazz pour Jî Drû et
Jean-Phi Dary, ou le slam pour
l’Américain
Allonymous),
s’étaient associés pour sortir cet
album étonnant, presque cinématographique, inspiré des polars de
Chester Himes qui raconte l’histoired’unpersonnageréelmais rebaptisé. « Dans la vraie vie, son prénom
est vraiment Quincy, mais on a
rajouté Brown, explique Sandra
Nkaké, on le croise souvent dans
notre 18e arrondissement. C’est un
Caribéenquiauraitpugagnerbeaucoup d’argent avec la musique,
mais qui a préféré s’occuper des
associations de son quartier. Il est
en même temps assez emblémati-
« Blaxploitation »
Sur scène, The Grand Day of
Quincy Brown, album raffiné entre
jazz et soul, prend une tournure
plus rock. Les cinq membres fondateurs de Push Up ! sont accompagnés de musiciens, Jean-Phi Dary,
aux claviers, faisant office de chef
d’orchestre. Sur le devant du plateau, les trois vocalistes (Jî Drû, Karl
The Voice et Allonymous) sont en
costard; Sandra Nkaké, la chanteuse, en combinaison sexy, porte une
coupe afro et ressemble à une égérie de la « blaxploitation ».
Ce jeudi, dans le public du New
Morning, le vrai Quincy sera de la
partie, ainsi que toutes les personnes qui ont participé à l’aventure
de la première tournée. p
Stéphanie Binet
Push Up ! Jeudi 29 décembre à 21 heures
au New Morning, 7, rue des Petites-Ecuries (10e). Tél. : 01-45-23-51-41. 17 ¤.
Théâtre Grève à la Comédie-Française
Les salariés de la Comédie-Française sont en grève depuis le 27 décembre
en raison d’un conflit salarial avec la direction, et les spectacles prévus,
Le Fil à la patte, de Feydeau, et L’Ecole des femmes, de Molière, ont dû être
remplacés par Le jeu de l’amour et du hasard, une pièce dont les décors
étaient en place. Selon Jérôme Lamy, directeur général de la ComédieFrançaise, le préavis de grève court jusqu’au 31 décembre. – (AFP.)
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LA VRC DES MÉTAMORPHOSES
LE PA
que de notre génération. On se sert
de son histoire en quelque sorte
pour raconter nos affres de quarantenaires : comment on se positionne dans la vie? Est-ce que l’on continue à se morfondre ou se prend-on
en main… ? » Avec ce spectacle
musical, Push Up ! a été invité dans
touslesfestivals:duNancyJazzPulsations au Jazz à la Villette à Paris…
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THIS IS THE END
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Mise en scène David Bobee - Rictus
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3, 4 et 5 mai
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Rock, pop, électro
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Philippe Decouflé
Panorama spectacle
Opticon exposition
28 août au 9 septembre
Jazz
à la Villette
Danse, musique
9 au 19 mai
Sidi Larbi
Cherkaoui
TeZukA (création)
Tout 2012 sur
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& vous
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Jeudi 29 décembre 2011
23
Redécouvrir le photographe Izis
L’association Reporters sans frontières (RSF) consacre son nouvel
album au photographe Izis (1911-1980). Entré à Paris Match où il restera
vingt ans – de 1949 à 1969 –, il appartient à la famille des photographes
dits humanistes (tels Robert Doisneau, Willy Ronis, Brassaï, Cartier-Bresson…), mais est moins connu que ses contemporains. Izraël Biderman,
né dans la Russie tsariste et renommé Izraëlis Bidermanas en 1918 dans
la Lituanie devenue indépendante, obtient sa naturalisation française
en 1947. Il choisit le pseudo d’Izis pendant la guerre et s’engage dans les
Forces françaises de l’intérieur (FFI) où il
dresse les portraits de jeunes résistants. Il
photographie le Paris de ses rêves : regards
d’enfants, amoureux enlacés, fêtes foraines… Des images souvent teintées d’une
grande mélancolie. L’histoire du photographe est tragique : ses parents sont assassinés par les nazis en 1941 en Lituanie.
Depuis 1992, RSF, qui se bat pour la liberté
d’expression dans le monde, édite trois
albums de photographies par an. p
Pascale Santi
« Izis, 100 photos pour la liberté de la presse »,
en vente chez les marchands de journaux
et en librairie. Prix : 9,90 ¤ (PHOTO : IZIS BIDERMANAS)
En Equateur, sur l’avenue des volcans
Cepaysd’Amérique latinecomptecinquante-cinq volcansquiconstituent unerichesse touristique
Les poules
débarquent en ville
Elever un gallinacé sur son balcon permet
de disposer d’œufs frais et sains toute l’année
Tendance
C
Rendez-vous au pied du plus grand et majestueux des volcans équatoriens : le Chimborazo, culminant à 6 268 mètres. PATRICK ESCUDERO/HEMIS
Tourisme
D
es îles Galapagos à l’immensité amazonienne, en
passant par les rives du
Pacifique et la cordillère des
Andes, l’Equateur est l’un des
rares pays de superficie moyenne
à offrir la quasi-totalité des géographies de son continent.
Pour les touristes d’aujourd’hui voyageant par les airs, Quito
est la porte d’entrée des terres
équatoriennes.
Située
à
2 800 mètres d’altitude, la capitale du pays s’étire sur 20 kilomètres dans un axe nord-sud quasi
parfait, au pied de l’imposant volcan Pinchinta.
Avec un cratère de près de 2 kilomètres de diamètre culminant à
4 794 mètres, le volcan a connu sa
dernière grande colère en octobre 1999, libérant des cendres jusqu’à 20 kilomètres d’altitude.
Direction « l’avenue des volcans »,
qui s’étend sur plus de 300kilomètres, au cœur du pays.
L’Equateur offre une palette
variée de ces monstres couverts
de neige et de glaciers, dépassant
pour certains les 5 000 mètres. Le
pays en compte cinquante-cinq,
dont sept ont connu une ou plusieurs éruptions depuis le XVIe siècle. Cette singularité constitue
une richesse touristique, au cœur
d’une nature encore préservée.
Une activité que Rainforest Allian-
ce s’emploie à rendre durable.
Engagée depuis 1989 dans la sylviculture et depuis 1992 dans l’agriculture, l’ONG internationale soutient depuis sept ans la création
de petites et moyennes structures
touristiques gérées par des communautés rurales.
En Equateur, elle s’attache
notamment à travailler avec le
Réseau de certification du tourisme durable des Amériques afin
de définir des outils de travail en
commun et de commercialiser la
certification de tourisme durable.
Plus globalement, en relation
avec des agences onusiennes,
Rainforest Alliance a participé à la
mise en place du Conseil international du tourisme durable (Global Sustainable Tourism Council,
GSTC).
Considéré comme la plus
importante réserve naturelle du
pays, le parc national du Cotopaxi, qui s’étend sur 33 000 hecta-
res, est un des joyaux de l’« avenue des volcans ». Il est dominé
par le plus haut volcan en activité
au monde (5 897 m) qui surplombe une immense et impressionnante plaine d’altitude. Au centre
du parc, l’auberge Tambopaxi,
ensemble éco-touristique situé à
Le plus haut volcan
en activité au monde
surplombe
une impressionnante
plaine d’altitude
3 720 mètres, propose balades à
pied et randonnées à cheval. Il est
également un centre d’acclimatation pour ceux qui tentent l’ascension du volcan.
Plein ouest, à une trentaine de
kilomètres de la ville de Latacunga, le paysage est tout autre : un
lac niché dans la caldeira du Qui-
Carnet de route
Y aller
Les compagnies aériennes Air
France, Iberia, American Airlines,
British Airways proposent des
vols Paris-Quito A/R à partir de
850 euros (pas de vol direct).
A Cotopaxi : Hacienda Hato Verde
(Haciendahatoverde.com).
Auberge Tambopaxi
(Tambopaxi.com)
Hacienda San Agustin de Callo
(Incahacienda.com)
Se loger, se restaurer
A Quito : Hôtel Patio Andaluz
(Hotelpatioandaluz.com)
Se renseigner
Ecuador-travel.net
Visitecuador.travel
lotoa. Un cercle presque parfait
de 3 kilomètres de diamètre
culminant à 3 900 mètres, et près
de 400 mètres plus bas, une étendue d’eau bleu turquoise. Un sentier que l’on descend à pied et
que l’on peut remonter à cheval
mène au bord de la « lagune » du
strato-volcan.
Enfin, après quelques heures
passées à Saquisili, où se tient l’un
des plus importants marchés
« indigènes » du pays où vaches,
cochons, chevaux côtoient lamas
et alpagas, rendez-vous au pied du
plus grand et majestueux des volcans équatoriens : le Chimborazo.
Culminant à 6 268 mètres, représentant un très faible risque
d’éruption (sa dernière colère
remonterait à plus de dix mille
ans), le géant atteint à sa base les
vingt kilomètres de diamètre. Sa
silhouette, souvent nimbée de
nuages à son sommet, figure
d’ailleurs au centre des armoiries
du pays, sur le drapeau national.
A ses pieds, la Corporation pour
le développement du tourisme
communautaire Cordtuch propose le gîte et le couvert aux voyageurs de passage. Un havre de
paix et de simplicité dans un village qui semble éloigné de tout,
mais magnifié par la beauté de la
montagne et la chaleur de celles et
ceux qui la cultivent et la vivent
durement. p
Olivier Herviaux
laire est une Parisienne qui
a bien de la chance. Non
contente d’habiter un rezde-chaussée avec cour privative
et jardin derrière la butte Montmartre, la jeune femme a le privilège, chaque matin, de pouvoir
récolter un œuf frais au saut du
lit. Car depuis six mois, elle est
l’heureuse propriétaire d’une
poule naine. « J’avais envie d’un
retour à la nature, explique-t-elle. Et puis cela me rappelle mon enfance. » Ses voisins
n’ont pas tiqué. Au contraire.
« Leurs enfants sont ravis de nous
rendre visite ! », se réjouit-elle.
Avec sa poule en plein Paris,
Claire passe encore pour une originale. Mais pour combien de
temps ? L’élevage de gallinacés
en ville gagne du terrain. Les jardineries Truffaut ont vendu plus
de 20 000 poussins et poules pondeuses ou d’ornement à des particuliers en 2011. « L’activité bassecour a augmenté de plus de 50 %
cette année », précise PierreAlain Oudart, chef de produit.
« Elle connaît un grand succès
dans tous nos magasins en zone
périurbaine. » Cela se confirme à
Toulouse, Aubagne et Amiens,
mais également autour de la capitale, d’Herblay (95) aux abords du
Stade de France, à Saint-Denis
(93).
En deux ans d’existence, l’entreprise alsacienne Eco-poules a
écoulé suffisamment de poulaillers en kit pour abriter
30 000 gallinacés : « Nous nous
attendions à toucher des milieux
plus ruraux », observe Stanislas
de Beaumont, son fondateur.
« Mais c’est en ceinture parisienne
que nous avons le plus de clients.
Et 80 % de nos ventes se réalisent
sur Internet. »
De fait, sur le Web, on voit fleurir les échanges d’accros de la crête, soucieux d’offrir un habitat
cosy à Poupoule (200 euros pièce
en moyenne). Et les fabricants
d’abris rivalisent d’idées pour se
distinguer sur un marché concurrentiel où dominent les produits
à bas coût importés d’Asie. L’argument économique ne semble pas
prioritaire : produire des œufs
moins cher sur son balcon qu’en
batterie relèverait de l’exploit. En
général, écologie et retour au
naturel sont mis en avant.
Ainsi, Eco-poules vante ses
structures en bois local et renouvelable et promeut l’appétit féroce des bêtes à plumes pour les restes de cuisine. « Une poule peut
consommer jusqu’à 200 kg par an
de déchets organiques. Or, la loi
Grenelle 1 va imposer de les recycler à 45 % en 2015 », n’hésite pas à
avancer Stanislas de Beaumont.
Les fientes, elles, peuvent même
enrichir l’engrais du potager…
D’autres, malins, parient aussi
sur le design, comme Pousse Créative, la jeune société qui a fourni
à Claire le petit habitat esthétique et éco-conçu où niche son gallinacé. Une cabane dont on peut
choisir la couleur, avec un espace
grillagé pour s’ébattre, une jardinière sur le toit où planter fleurs
et aromatiques pour l’aspect campagne en ville, et dont l’entretien
est facilité par un tiroir amovible.
« Un peu de litière, un nettoyage
par semaine et il n’y a pas
d’odeurs », assure Claire.
Même les créatifs s’y mettent.
En novembre, à Nantes, le projet
de prospective urbaine baptisé
Les Ekovores, imaginé par deux
designers industriels autour de
la production alimentaire locale,
a placé un poulailler détonnant
place Graslin…
Sur le Web, on voit
fleurir les échanges
d’accros de la crête,
soucieux d’offrir
unhabitat cosy
à Poupoule
Crainte de la malbouffe, rejet
des élevages industriels, souci
pédagogique ou simple compagnie : ce qui pousse jeunes
parents et retraités à craquer
pour la cocotte n’est guère différent en France et aux Etats-Unis,
où la tendance est née.
Contre toute attente, New
York, Seattle, Chicago et Los Angeles ont été pionnières dans l’autorisation des poules en ville, et le
mouvement s’étend. A Montréal,
un Collectif en aménagement
paysager et en agriculture urbaine durable (CRAPAUD) a lancé en
2010 une pétition pour lever l’interdiction de l’élevage citadin…
En France, certains règlements
municipaux ou de copropriété
peuvent poser leur veto. Mais, de
manière générale, les poules en
petit nombre sont considérées
comme des animaux domestiques, au même titre que les hamsters.
Michel Audureau, grand
connaisseur et auteur de Et si j’élevais une poule, à paraître aux éditions Terre Vivante en janvier 2012, conseille toutefois de
bannir le coq et ses tonitruants
réveils (la poule n’en a pas besoin
pour pondre). Puis de veiller au
bien-être animal. « Une poule a
besoin de picorer, il lui faut de la
terre et un minimum de surface.
Difficile donc de l’installer sur un
balcon, d’autant qu’elles sont sensibles au froid. » Les amateurs
d’œufs choisiront une poule rousse ou une marans et, pour des
coques bien dures, lui serviront
des céréales. Quand on veille au
grain, Poupoule le rend bien ! p
Christine Taconnet
24
météo & jeux
< -10°
-5 à 0°
-10 à -5°
0 à 5°
5 à 10°
10 à 15°
15 à 20°
20 à 25°
70 km/h
D
995
D
8 10
1015
Châlonsen-champagne
5 8
PARIS
Caen
Brest
1010
2 6
8 10
5
Dublin
T8
3 5
1030
Orléans
9
Londres
1025
Besançon
1 8
Clermont-Ferrand
3 5
0 6
-1 0
Barcelone
Barcelone
Madrid
4 6
1040
Séville
2 5
Biarritz
9 11
5
Marseille
7 10
8
D
Front froid
6 14
Occlusion
Thalweg
7 10
5 14
Lever 11h03
Coucher 22h50
Lever 08h44
Coucher 16h59
Aujourd’hui
Vendredi
On retrouvera le matin la trace d'une
9 11
perturbation entre les Pyrénées et les
frontières orientales avec un peu de
pluie ou de neige entre 500 et 700
10 10
mètres. De faibles pluies arriveront
par ailleurs en matinée par le nord
du pays et progresseront vers le sud
l'après-midi. Ailleurs, on profitera
9 10
d'un temps souvent sec accompagné
d'éclaircies parfois belles. Le soleil
brillera davantage en Méditerranée.
Beyrouth
Jérusalem
Le Caire
INDE LE CYCLONE “THANE” SE RAPPROCHE DU SUD DE LA PÉNINSULE
Ajaccio
90 km/h
5 7
7 9
4
4
Athènes
D
Tripoli
Tripoli
Dépression
Front chaud
En Europe
8 10
Saint David
Coeff. de marée 78/84
Anticyclone
Nice
Perpignan
Températures à l’aube 1 22 l’après-midi
Tunis
Tunis
Alger
Rabat
A
Montpellier
1025
Istanbul
1020
Ankara
Grenoble
Toulouse
Bucarest
Sofia
Rome
Lisbonne
Lisbonne
20
10
2 10
A
Odessa
Zagreb
Belgrade
Milan
1010 Lyon
Bordeaux
Budapest
Berne
A
Chamonix
Kiev
1020
Munich Vienne
Paris
10
Limoges
35 km/h
103
5
3 5
Dijon
020 6
Poitiers
10 km/h
Minsk
Amsterdam Berlin
Varsovie
Prague
Bruxelles
1015
2
4 9
Moscou
1010
Strasbourg
Rennes
Riga
1000
Copenhague
Edimbourg
Metz
2 5
Nantes
St-Pétersbourg
985
3 8
5 9
Que retenir de cette année 2011 ? Les rétrospectives et classements
Helsinki
Oslo
Stockholm
4 8
Rouen
Tournons la page
D
995
5
5
3
6
6 8
5 14
Amsterdam
Athènes
Barcelone
Belgrade
Berlin
Berne
Bruxelles
Bucarest
Budapest
Copenhague
Dublin
Edimbourg
Helsinki
Istanbul
Kiev
La Valette
Lisbonne
Ljubljana
Londres
Luxembourg
Madrid
Moscou
Nicosie
Oslo
Prague
Reykjavik
aversesmodérées 7
aversesmodérées 7
beautemps
7
éclaircies
-1
averseslocales
4
pluieetneige
2
aversessporadiques 3
éclaircies
0
cielcouvert
-1
averseslocales
6
souventdégagé
8
aversessporadiques 5
4
pluiemodérée
largementdégagé 6
souventdégagé -1
aversesmodérées 11
largementdégagé 9
0
neigemodérée
4
trèsnuageux
1
éclaircies
largementdégagé 0
-4
éclaircies
8
beautemps
4
averseslocales
2
éclaircies
0
neigemodérée
8
11
15
4
5
3
7
3
1
6
9
6
5
9
3
12
14
2
8
4
9
-1
14
5
5
1
Riga
Rome
Sofia
Stockholm
Tallin
Tirana
Varsovie
Vienne
Vilnius
Zagreb
4 4
6 13
-3 6
4 4
4 4
4 13
2 4
-1 7
2 2
-2 5
trèsnuageux
souventdégagé
beautemps
aversessporadiques
pluieetneige
largementdégagé
éclaircies
souventdégagé
cielcouvert
aversesdeneige
Dans le monde
Alger
aversesmodérées
Amman
beautemps
Bangkok
souventdégagé
Beyrouth
largementdégagé
Brasilia
risqueorageux
Buenos Aires beautemps
Dakar
éclaircies
Djakarta
risqueorageux
Dubai
largementdégagé
Hongkong largementdégagé
Jérusalem beautemps
Kinshasa
éclaircies
Le Caire
largementdégagé
Mexico
beautemps
Montréal
largementdégagé
Nairobi
souventdégagé
10
4
23
13
18
18
22
27
17
18
5
23
12
7
-18
15
13
12
32
17
25
30
24
31
22
22
13
28
20
23
-15
25
New Delhi
New York
Pékin
Pretoria
Rabat
Rio de Janeiro
Séoul
Singapour
Sydney
Téhéran
Tokyo
Tunis
Washington
Wellington
beautemps
largementdégagé
éclaircies
averseslocales
beautemps
largementdégagé
beautemps
averseslocales
souventdégagé
largementdégagé
largementdégagé
souventdégagé
largementdégagé
averseslocales
8 22
-1 4
-5 1
15 25
7 15
22 27
-4 -1
25 30
19 22
3 8
0 9
11 15
-1 6
16 19
Cayenne
Fort-de-Fr.
Nouméa
Papeete
Pte-à-Pitre
St-Denis
averseslocales
largementdégagé
averseslocales
risqueorageux
averseslocales
risqueorageux
25
26
24
27
24
25
Outremer
27
28
28
28
28
29
Météorologue en direct
au 0899 700 703
1,34 € l’appel + 0,34 € la minute
7 jours/7 de 6h30-18h
Jours suivants
Samedi
Dimanche Lundi
Nord-Ouest
11
12
9
13
7
9
Ile-de-France
10
11
10
13
10
8
Nord-Est
6
9
7
9
8
9
Sud-Ouest
12
13
12
14
9
11
Sud-Est
7
15
7
14
5
14
En vente cette semaine
N° 12 BRUCKNER
TE DEUM
MESSE N° 2
MESSE N° 3
des « meilleurs », des « plus », des « tops » se bousculent au portillon des
médias. Ces marronniers de saison offrent en un clin d’œil une synthèse des événements qui ont fait l’actualité et que notre mémoire ingrate
a vite fait de remiser au grenier de l’oubli (tinyurl.com/6rops7j).
Et derrière les écrans d’ordinateurs ? Rendez-vous incontournable
depuis 2007, le rapport Zeitgeist (« l’état d’esprit de l’époque ») de Google met l’accent sur « ce qui a retenu l’attention des internautes au cours
de l’année passée » (tinyurl.com/cl4r7mb). En France, le trio de tête des
requêtes liées à l’actualité ayant connu la plus forte progression est
DSK, Tristane Banon et la Libye. Carla Bruni-Sarkozy se place en 5e position et le PSG ferme la marche de ce Top 10.
Et quelles questions les Français ont-ils posées au moteur de recherche ? Au rang des trois premiers savoir-faire qui leur font défaut, on
trouve « comment faire germer », puis « comment faire opposition » et
« comment faire scoubidou » ! On entrevoit là tout le potentiel des préoccupations françaises ! Le Top 10 des questions en « quoi » est, quant à
lui, des plus terre à terre avec « c’est quoi l’amour », « on mange quoi » et
« dans quoi investir » (tinyurl.com/cw4lpcu).
Le top du top. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec
le classement des campagnes virales les plus remarquables de 2011
(tinyurl.com/7jaybow), celui des dix publicités les plus populaires sur
YouTube (tinyurl.com/co3j8dp), des dix films les plus téléchargés
sur Bit Torrent, avec la palme au film Fast and Furious 5 et
ses 9,3 millions de téléchargements illégaux (tinyurl.com/7t5es2j),
ou encore des dix vidéos les plus regardées par les Français qui hisse à
la première place… Max Boublil et son titre « J’aime les moches »
(youtube.com/rewind).
Oui, plutôt moche, cette année 2011… et, comme Alphonse Allais, « je
ne prendrai pas de calendrier cette année, car j’ai été très mécontent [e]
de celui de l’année dernière » ! p
Courriels
Génocides Laisser les morts enterrer les morts
Je ne sais jusqu’où ira l’aveuglement du pouvoir et des parlementaires.
Ont-ils bien mesuré l’effet d’annonce dévastateur du projet de loi sur
les génocides ? Sans offenser la diaspora arménienne, pourquoi nous
engager à légiférer sur des drames ou des génocides dont, a priori, nous
ne sommes pas responsables.
« Laisse les morts enterrer les morts », eut la sagesse de dire quelqu’un il
y a deux mille ans.
C’est encore d’une urgente actualité. Et votre rappel récent de l’attitude
de Vaclav Havel, devenu président, à l’égard des forces qui les avaient
persécutés, lui et ses concitoyens, était bienvenu. Pourquoi ne pas prendre modestement exemple sur lui ? C’est sûr, ça ferait moins parler…
Yves Dramais
La Ricamarie (Loire)
Les soirées télé
Les jeux
Mots croisés n˚11-309
Sudoku n˚11-309
Solution du n˚11-308
Mercredi 28 décembre Jeudi 29 décembre
TF 1
1
2
Jeudi 29 décembre 2011
C’est tout Net! Marlène Duretz
> 35°
975
Reykjavik
4 8
Amiens
60 km/h
30 à 35°
29.12.2011 12h TU
H
Lille
www.meteonews.fr
Cherbourg
25 à 30°
En Europe
Jeudi 29 décembre 2011
Venteux en
Méditerranée
0123
écrans
3
4
5
6
7
8
9
10 1 1 12
5
I
8
II
6
III
3
IV
1
9
8
6
2
9
8
2
3
9
6
7
1
4
5
1
6
7
5
8
4
9
2
3
4
9
5
2
1
3
8
7
6
2
3
4
7
5
1
6
8
9
6
5
1
4
9
8
2
3
7
7
8
9
6
3
2
4
5
1
3
4
6
8
7
9
5
1
2
5
1
8
3
2
6
7
9
4
9
7
2
1
4
5
3
6
8
toute la
8
5 3
1 6 Complétez
grille avec des chiffres
allant de 1 à 9.
8 4
Chaque chiffre ne doit
être utilisé qu’une
5 3 9 7
6
seule fois par ligne,
par colonne et par
1
6 3
4
carré de neuf cases.
Réalisé par Yan Georget (http://yangeorget.blogspot.com)
V
VI
VII
VIII
IX
Euromillions
X
Horizontalement
Verticalement
I. Remet les compteurs à zéro.
II. Facilite la reproduction. Chargé
pour être efficace. III. Forme de
pouvoir. Un rien risque de la
tourmenter. IV. Dépassement
dangereux. Fournisseur pour
artiste. V. Se mit à divaguer.
Support fragile. Petit bruit sec.
VI. Possessif. Jugement de valeur
discutable. Se jette en Seine.
VII. Observasse les signes
extérieurs. En crise. VIII. A pris un
F en déménageant. Dans la poche
de la boulangère. Mit les mots en
pièces. IX. Suit celui qui précède.
N’arrangeai pas la situation.
X. Apprécieraient.
1. Ce n’est même pas la peine de
l’essayer. 2. Arrivés depuis peu de
temps. 3. Compris. En rêve.
Ouverture de gamme. 4. Galeries
qu’il faut vider. 5. A éviter. Pour
écouter la musique d’aujourd’hui.
6. Maison blanche. Pour être sûr
de faire un beau gâchis. 7. Super
nanas. Mesure d’angle. 8. Entrent
en duel. Fatiguera. 9. On tape
dedans par hasard. Attaquai le
chignon. 10. Démonstratif. Dame
de la côte. 11. Accord régional.
Doublé romain. Groupe organisé.
12. Prendrait des précautions
oratoires.
Philippe Dupuis
Solution du n° 11 - 308
Horizontalement
Verticalement
I. Imperfection. II. Guimauve.
Duo. III. Niño. Rimée.
IV. Odelette. SA. V. Ruaient. Lô.
VI. Adam. Vétiver. VII. Noie.
Esrine. VIII. Tuent. Zincs. IX. IC.
Tora. Ecot. X. Newsmagazine.
1. Ignorantin. 2. Muid. Douce.
3. Pineraie. 4. Emoluments. 5. Râ.
Ea. Tom. 6. Furtive. Ra. 7. Evitées.
AG. 8. Cémentez. 9. Tiriez. 10. Ides.
Vinci. 11. Ou. Alençon. 12. Non.
Oreste.
20.50 Ushuaïa nature.
Série. Les Héritiers. Au mépris de la loi. Regard
de femme (saison 2, 20, 19 et 22/23) U.
23.20 Chase. Série. Le Réveil du tueur.
Vengeance aveugle (S1, 3 et 6/18, 95 min) U.
Tchad : espoir de vie. Présenté par Nicolas Hulot.
22.35 New York unité spéciale.
Série. Tante Birdie (S10, 16/22) U. La Mauvaise
Education (S6, 3/23) U. Du sang sur les marches
(saison 3, 19/23) U. Supplice et châtiments
(saison 1, 12/22) V (190 min).
FRANCE 2
20.35 Rani. Série.
Moyen
Intouchable. Condamnée (S1, 5 et 6/8, inédit).
Les résultats du Loto sont publiés dans nos éditions
datées dimanche-lundi, mardi, mercredi et vendredi.
Tous les jours Mots croisés et sudoku.
Rédaction : 80, boulevard Auguste-Blanqui,75707 Paris Cedex 13
Tél. : 01-57-28-20-00 ; télex : 202806F ;
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Collection : Le Monde sur CD-ROM : CEDROM-SNI 01-44-82-66-40
Le Monde sur microfilms : 03-88-04-28-60
FRANCE 2
22.25 Une année
20.35 Les Rois du bêtisier.
pas comme les autres.
Divertissement présenté par Alexandre Devoise.
22.40 La Maison du lac.
Pièce d’Ernest Thompson. Enregistré en 2009.
Mise en scène de Stéphane Hillel. Avec Jean
Piat, Maria Pacôme, Béatrice Agenin (115 min).
0.05 Journal, Météo.
0.30 Mimzy, le messager du futur p
Film Robert Shaye (Etats-Unis, 2007, 95 min).
FRANCE 3
20.35 La Chorale
des Petits Chanteurs. Invités : Nolwenn
Leroy, Isabelle Boulay, Alain Souchon...
22.40 Météo, Soir 3.
23.10 Enquêtes d’archéologie.
Les Mystères du buste de Néfertiti (80 min).
Résultats du tirage du mardi 27 décembre.
26, 21, 25, 19, 44, 7 e et 3 e
Rapports : 5 numéros et e e : pas de gagnant ;
5 numéros et e : 1 090 268,90 ¤ ; 5 numéros : 72 684,50 ¤ ;
4 numéros et e e : 2 839,20 ¤ ; 4 numéros et e : 232,10 ¤ ;
4 numéros : 131,70 ¤ ;
3 numéros et e e : 36,70 ¤ ; 3 numéros et e : 14,20 ¤ ;
3 numéros : 13,60 ¤ ;
2 numéros et e e : 10,70 ¤ ; 2 numéros et e : 7,30 ¤ ;
2 numéros : 4,20 ¤ ; 1 numéro et e e : 5,60 ¤.
TF 1
20.50 Mentalist.
CANAL +
20.55 Le Dernier des templiers
Film Dominic Sena. Avec Nicolas Cage, Ron
Perlman, Stephen Campbell Moore (EU, 2010) V.
22.25 Ip Man 2,
le retour du grand maître p
Film Wilson Yip. Avec Donnie Yen (2010) V.
0.10 Djinns
Film Hugues Martin et Sandra Martin. Avec
Grégoire Leprince-Ringuet (Fr., 2010, 95 min) V.
FRANCE 3
20.35 Johnny English
Film Peter Howitt. Avec Rowan Atkinson,
John Malkovich, Ben Miller (GB - Fr., 2003).
22.00 L’Homme au pistolet d’or p
Film Guy Hamilton. Avec Roger Moore, Christopher Lee, Britt Ekland (GB, 1974, 125 min).
CANAL +
20.55 Body of Proof.
Série. Conflit familial. Des secrets bien gardés
(S1, 7 et 8/13, 2011, inédit). Avec Dana Delany U.
22.15 The Big C. Série (S1, 7 et 8/13) U.
23.10 Raising Hope.
Série. C’est du propre ! A quel sein se vouer ?
Couic-couic (saison 1, 13 à 15/22, 65 min).
ARTE
ARTE
20.40 Laurel et Hardy.
Une histoire d’amour. Documentaire (2011).
22.15 Le Dessous des cartes.
22.25 Les cadavres
ne portent pas de costard p
Film Carl Reiner. Avec Steve Martin, Rachel
Ward, Carl Reiner (Etats-Unis, 1982, N., v.o.).
23.55 La Lucarne - Miss Univers 1929.
Lisl Goldarbeiter, les chemins de la beauté.
1.00 L’Arnaque pp
Film George Roy Hill (EU, 1973, 130 min).
M6
20.50 Les Années 2000 : le retour.
Invités : Nâdiya, Amel Bent, Lorie, Cindy Sander...
23.15 Messmer,
plus qu’un hypnotiseur (105 min).
20.39 Soirée Laurel et Hardy.
20.40 Les As d’Oxford p Film Alfred Goulding.
Avec Stan Laurel, Oliver Hardy (1940, N., v.o.).
21.40 Les Bricoleurs. Court métrage. James
Parrott. Avec Laurel, Hardy (EU, 1930, v.o.).
22.00 Son altesse royale. Court métrage. Lewis
R. Foster. Avec Laurel, Hardy (1929, muet, N.).
22.30 Les Contes d’Hoffmann.
Opéra d’Offenbach. Mise en scène de Richard
Jones. Avec Rolando Villazón (170 min).
M6
20.50 L’homme qui murmurait
à l’oreille des chevaux p
Film Robert Redford. Avec Robert Redford,
Kristin Scott Thomas, Sam Neill (EU, 1998) U.
23.35 Le Grand Bêtisier des stars.
Présenté par Faustine Bollaert (85 min).
0123
Le Carnet
Faites part
de vos événements
par téléphone :
01 57 28 28 28
par e-mail :
[email protected]
par fax :
01 57 28 21 36
AU CARNET DU «MONDE»
ont l’immense tristesse de faire part
du décès de
Jacques BOLOH,
chevalier de la Légion d’honneur,
survenu le samedi 24 décembre 2011,
dans sa soixante-dix-septième année.
ont l’immense tristesse d’annoncer
la disparition de
Mme Madeleine
BOSSHARD-WAHLI,
Naissance
ancienne journaliste
de la télévision suisse romande,
survenue la nuit de Noël, à Lausanne,
à l’âge de soixante-quinze ans.
Sophie,
Les obsèques se dérouleront à Lausanne,
au temple de Chailly, le vendredi
30 décembre 2011, à 10 heures.
le 29 novembre 2011,
chez
Maud et Xavier.
Décès
Martine et Pierre Albano,
Bernadette Albano,
Véronique et Jean-René Albano,
ses enfants,
Pierre-Olivier, Florence, Nicolas,
Agnès, Muriel, Benjamin,
Clément, Célia,
ses petits-enfants,
Mado, Quentin, Guilhem, Naël,
ses arrière-petits-enfants,
ont la douleur de faire part du rappel
à Dieu du
commandant (h)
André ALBANO,
Famille Bosshard,
70, avenue de Chailly,
CH-1012 Lausanne.
survenu le 27 décembre 2011,
dans sa quatre-vingt-seizième année.
Il a rejoint sa chère épouse
Renée,
!"#$#%"&'
décédée en 1991.
!" #$"% !" & #'"
La cérémonie religieuse aura lieu
en l’église du Saint-Esprit, 186, avenue
Daumesnil, Paris 12 e , le vendredi
30 décembre à 9 heures.
L’inhumation aura lieu le samedi
31 décembre, au cimetière de Grammont,
à Montpellier.
!"##$%&'(")*+
,-+' ,#./0 123+4./0 5.&'2&*(0 6+##"%2 +( 5#2/7."4 8.**2/%+
€‚ƒ‚„…†
)*'' %#+*!
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345 6789: ;< 9=>7?@A7
BCD; EFGHIJKF
Ni Áeurs ni couronnes.
Cet avis tient lieu de faire-part.
6, rue de Toul,
75012 Paris.
Martine et Alain Delrue,
Marianne et Bernard Daspet,
ses enfants,
Sébastien, François et Emmanuel,
ses petits-enfants,
Raphaël,
son arrière-petit-Àls,
Michel et Michèle Bilis,
son neveu et sa nièce,
Alain et Bernadette Bercovitz,
son beau-frère et sa belle-sœur
Ainsi que toute la famille,
ont la très grande douleur de faire part
du décès de leur irremplaçable épouse,
mère et sœur,
Françoise BRULLMANNGOUINGUENET,
psychanalyste,
survenu le 24 décembre 2011,
à l’âge de soixante-sept ans.
Toute sa vie, elle a fait preuve d’une
générosité et d’une dignité admirables.
D’une personnalité à la fois douce et
afÀrmée, elle tirait sa joie de vivre de celle
qu’elle suscitait chez ses patients, ses amis
et dans sa famille. Son rayonnement restera
à jamais en nous.
Nous lui rendrons hommage en l’église
Saint-Etienne-du-Mont, place du Panthéon,
à Paris, le mardi 3 janvier 2012,
à 11 heures.
Cet avis tient lieu de faire-part.
3
née MIHALOVICI,
ancienne directrice d’hôpital AP-HP,
4 3,
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survenu le 26 décembre 2011, à Paris,
à l’âge de quatre-vingt-neuf ans.
L’inhumation aura lieu le vendredi
30 décembre, à 10 heures, au cimetière
parisien de Bagneux, où l’on se réunira.
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15, rue Corvisart,
75013 Paris.
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Arlette Royer-Kambouchner,
son épouse,
Denis et Cécile Kambouchner,
Anne et François Demolliens,
ses enfants,
Clara, Jean, Vincent et Lila,
ses petits-enfants,
Les familles Kambouchner, Zalberg
et Goldberg,
dit ROYER,
ancien résistant,
journaliste,
conseil en publications,
survenu le 25 décembre 2011,
à l’âge de quatre-vingt-neuf ans.
Ses cendres seront déposées dans
le caveau de famille au cimetière parisien
de Bagneux, le vendredi 30 décembre,
à 15 heures.
Mme Jacqueline Risacher,
son épouse,
Marc-André, Marie-Christine,
Bénédicte, Emmanuel et Béatrice,
ses enfants,
Leurs conjoints,
Ses petits-enfants,
Ses arrière-petits-enfants,
Homme de passion, bâtisseur, dénicheur
de tendances et de créations, Philippe
Roche fait partie de ces entrepreneurs
visionnaires qui ont marqué leur époque.
Nous aurons à cœur de poursuivre
son œuvre.
Jana Navratil-Manent,
secrétaire générale des bourses
Arthur Sachs, à Harvard,
Astrid Panosyan,
présidente de l’Association
des anciens boursiers Arthur Sachs,
à Harvard,
Les anciens présidents
de l’Association
Et tous les anciens boursiers
Arthur Sachs, à Harvard
M. Jean RISACHER,
survenu le 26 décembre 2011,
à l’âge de quatre-vingt-six ans.
Les obsèques auront lieu le vendredi
30 décembre, à 16 heures, au crématorium
du cimetière du Père-Lachaise,
à Paris 20e.
ont la tristesse d’annoncer le décès de
Pierre DESCOMBES,
menuisier,
survenu le 24 décembre 2011,
à l’age de soixante-cinq ans.
Les obsèques auront lieu le jeudi
29 décembre, à 16 heures, au cimetière
du Père-Lachaise, Paris 20e.
50, rue Gutenberg,
93310 Le Pré-Saint-Gervais.
Monique Roche,
son épouse,
Catherine,
sa Àlle,
Jefferson,
son petit-Àls,
François et Jean-Pierre,
ses frères
Ainsi que toute sa famille,
Un étranger qui avait choisi la France,
celle des droits de l’homme.
Un étranger qui avait choisi Paris,
la Seine, une île.
Jack EGLE
s’en est allé paisiblement un matin
de décembre.
Laurence TARRIN,
Elle avait quarante-quatre ans.
Une cérémonie d’incinération nous
réunira au crématorium, rue du Souvenir,
le vendredi 30 décembre, à 14 heures.
Cécile,
son épouse
Julien et Bénédicte,
Christophe et Frédérique,
Pierre et Lætitia
Fabrice et Mary,
ses Àls et ses belles-Àlles,
Ses petits-enfants,
Ses parents,
Sa sœur et son beau-frère,
Ses amis,
Les membres de l’AST 5,
Elle reposera auprès de
ses grands-parents.
Tarrin,
27, avenue du Docteur-Arnold-Netter,
75012 Paris.
M. Guy-Luc Boyaval,
son époux,
Mélanie et Johann Millet-Boyaval,
ses enfants,
Alphonse et Flore,
ses petits-enfants,
Mme Nicole Tournafond,
sa sœur,
Et toute la famille,
ont la tristesse de faire part du décès de
Les obsèques se dérouleront dans
l’intimité familiale le vendredi
30 décembre, à 13 h 15, au crématorium
du cimetière des Ifs, à Saran (Loiret).
co-fondateur de Roche Bobois,
352, rue Philippe-de-Commynes,
45160 Olivet.
Mme Françoise TOURNAFOND,
survenu à Paris, le 26 décembre 2011.
Selon ses volontés, la crémation aura
lieu le vendredi 30 décembre, à 14 h 45,
au crématorium du cimetière du PèreLachaise, Paris 20 e , entrée place
Gambetta.
Le président,
Les membres
du conseil d’administration,
Les actionnaires,
Les collaborateurs des sociétés Light
et Light Consultants,
67, rue de Bretagne,
75003 Paris.
Anniversaires de décès
ont la tristesse de faire part du décès de
Ni Áeurs ni couronnes.
Florence GERBET.
Raffaele STAFFALO,
administrateur
des sociétés Light et Light Consultants.
Des dons peuvent être faits en son
souvenir à la Fondation Thierry-Latran
pour la recherche sur la maladie de
Charcot, 17, rue Fondary, 75015 Paris www.fondation-thierry-latran.org
Cet avis tient lieu de faire-part.
Il y a cinq ans, tu avais vingt-six ans.
Light,
282, boulevard Saint-Germain,
75007 Paris.
Il y a vingt-cinq ans disparaissait
[email protected]
Ses amis se souviennent.
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Yves STOURDZE.
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Ses cendres seront transférées
au cimetière parisien de Bagneux (Hautsde-Seine), le mardi 3 janvier 2012,
à 15 heures.
Cet avis tient lieu de faire-part.
Raffaele STAFFALO,
survenu le 25 décembre 2011,
à l’âge de soixante-dix-sept ans.
-
Elle repose au funérarium, 90, avenue
Jacques-Cœur, à Poitiers, où ceux qui
l’aimaient peuvent lui dire adieu.
Geneviève SEZNEC,
ancienne secrétaire générale
des bourses Arthur Sachs, à Harvard,
chevalier
dans l’ordre des Palmes académiques.
Philippe ROCHE,
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Elise et Aline Ramé,
ses Àlles,
Christiane et Bernard Tarrin,
ses parents,
Bruno Tarrin,
son frère,
Les familles Tarrin, Ramé, Singher
Et Pascal Rivet,
son ami,
chargée d’études (ONISEP de Poitiers).
ont la tristesse d’annoncer la disparition,
survenue dans sa cent unième année de
ont la douleur de faire part du décès de
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6, rue du Dobropol,
75017 Paris.
survenu le 24 décembre 2011.
L’inhumation aura lieu le lundi
2 janvier 2012, à 10 h 30, au cimetière
du Montparnasse, Paris 14e.
Mon mari.
Mon amour.
Mon amant.
Les obsèques auront lieu le jeudi
29 décembre 2011, à 14 h 30, au cimetière
du Montparnasse, à Paris 14e.
ont l’immense chagrin d’annoncer
le décès, survenu le 26 décembre 2011, de
Les obsèques auront lieu jeudi
29 décembre 2011, à 9 h 30, en l’église
Saint-François-de-Molitor, 44, rue Molitor,
Paris 16e.
ont la tristesse de faire part du décès de
née TEBOUL ou TOUBOUL,
survenu le 25 décembre 2011,
à l’âge de quatre-vingt-onze ans.
Philippe ROCHE
co-fondateur de Roche Bobois
et de Cuir Center.
On se réunira à l’entrée principale,
45, avenue Marx-Dormoy.
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Yvette SULTAN,
ont la douleur de faire part du décès de
Véronique Lelièvre,
sa compagne,
Benoit et Marion Descombes,
ses enfants
Ainsi que la famille Lelièvre,
Ni Áeurs ni couronnes.
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ont la douleur d’annoncer le décès de
Ils témoignent à sa famille de leur
profonde tristesse et de leur amitié.
11, rue Jules-César,
75012 Paris.
48, rue Mouffetard,
75005 Paris.
Michel Sultan,
son Àls,
Jacqueline Sultan,
sa belle-Àlle,
épouse de Robert, décédé en 1983,
Alain, Nicolas, Isabelle,
Olivier et Patrick,
ses petits-enfants
et leurs conjoints,
Rodrigue, Charlotte, Juliette et Sacha,
ses arrière-petits-enfants,
ont la douleur de faire part du décès de
L’inhumation aura lieu le vendredi
30 décembre, à 15 heures, dans le caveau
familial, au cimetière parisien de Pantin,
164, avenue Jean-Jaurès.
Georges KAMBOUCHNER,
ont la tristesse de faire part du décès de
Régine BERCOVITZ,
survenu à Paris, le 27 décembre 2011,
dans sa quatre-vingt-troisième année.
ont la tristesse d’annoncer le décès de
Cuno Brullmann,
son mari,
Boris et Bruno,
ses Àls
et Elena,
Jean-Paul et Jacques Gouinguenet,
ses frères
et sa belle-sœur, Jeannick,
leurs enfants
Et toute la famille,
chevalier de la Légion d’honneur,
croix de guerre 1939-1945 avec palmes,
médaille vermeil de la ville de Paris,
()*+ ,)*-
chevalier
dans l’ordre national du Mérite,
M. Antoine Bosshard,
Ses enfants
Et ses petits-enfants
Ainsi que de nombreux amis,
Brigitte et Jean-Luc VANDEWIELE
ont la joie d’annoncer la naissance de
‡†ˆ‚‰†Š
M. Jean JULIEN,
2, rue de Condé,
91160 Longjumeau.
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ont la tristesse de faire part du décès de
François Roche,
président du conseil de surveillance
de Roche Bobois Groupe,
son frère,
co-fondateur de Roche Bobois,
Jean-Eric Chouchan, Nicolas Roche,
Antonin Roche,
membres du directoire,
Gilles Bonan,
président du directoire
de Roche Bobois Groupe,
Eric Amourdedieu,
président du conseil d’administration
de Cuir Center International,
Tous les collaborateurs
de Roche Bobois Groupe,
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Mme Geneviève Julien,
son épouse,
M. Philippe Julien et Danièle Garnier,
son Àls et sa compagne,
Mlles Marion, Fanny et Camille Julien,
ses petites-Àlles,
Les familles Maubeau, Guilbert
Et toute la famille,
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Maryvonne Boloh,
Ses enfants
Et petits-enfants,
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25
carnet
Jeudi 29 décembre 2011
26
0123
0123
Jeudi 29 décembre 2011
Trêve dans la guerre
des ampoules
Lettre des Etats–Unis
Corine Lesnes
C
’est l’un des plaisirs des fêtes de fin
d’année aux Etats-Unis: la tournée
des lumières. Plaisir pas très écolo, il
faut en convenir: il s’agit de prendre sa voiture, si possible un bon 4 × 4, et de partir
en croisière à la nuit tombée, au hasard
des rues, si possible enneigées, à la recherche des plus belles décorations de Noël.
Parfois, une maison se distingue, illuminée du toit au jardin. Parfois, ce sont des
rues entières qui se donnent des allures de
Champs-Elysées. Sur les pelouses, s’ébattent toutes sortes de créatures électrifiées :
des rennes, des elfes, des anges avec des
trompettes, et même un ours polaire,
l’autre jour, devant une entrée.
Les décorations extérieures sont une
tradition américaine, vieille comme Edison (qui a inauguré la première rue éclai-
rée devant son laboratoire de Menlo Park,
New Jersey, pour le Noël 1879). Pas tout à
fait désintéressée, la General Electric a
sponsorisé des concours de décorations
dès les années 1920. Trente ans plus tard,
la classe moyenne a adopté ce qui était un
signe extérieur de statut social. Aujourd’hui, la tradition se maintient (certains
prétendent qu’on voit les quartiers éclairés «depuis la Lune»). Pour les fêtes, toutes
les institutions proposent un festival des
lumières, des zoos aux jardins botaniques,
en passant par le temple mormon de
Washington (500 000ampoules et des
gentils membres qui vous invitent à revenir aussi souvent que possible).
Cette année, l’air du temps incite à la
frugalité. Les Pères Noël gonflables dégringolant des toits sur des luges en plastique
semblent être passés de mode. Dans les
lotissements de banlieue, les troupeaux
de rennes lumineux sont moins nombreux. Une chômeuse d’Atlanta, Liz Hickok, a préféré projeter son CV sur le mur
de son garage : «Mon vœu: un job dans les
ressources humaines. » La tendance est au
minimalisme, on dirait presque au bon
goût : de simples stalactites de lumière
soulignent le rebord des toits ; les arbres
du trottoir sont mis à contribution. Côté
extravagance, on peut se régaler d’une
tournée virtuelle. Les dix meilleures
vidéos de « Christmas lights » sont sur
YouTube. Certaines avec des sons et lumières techno à faire fuir le bœuf, l’âne et toute la crèche.
Voilà pour le plaisir. Quid des économies d’énergie? Du côté des institutions,
rien à redire. Depuis plusieurs années,
tous les sapins « officiels» sont décorés de
LED (les diodes électroluminescentes).
30000 ampoules pour le sapin du Rockefeller Center, à New York, haut de
22mètres et couronné d’une étoile de cristal Swarovski. Quelque 20 000 pour celui
de la Maison Blanche, installé gratuitement par General Electric et allumé chaque année solennellement depuis 1923 par
la famille présidentielle.
Du côté des particuliers, le changement est plus lent. Et on peut compter sur
les républicains pour y résister héroïquement. Entre autres espèces en danger, le
Tea Party a adopté les ampoules à filament de tungstène. Contre l’avis des compagnies d’électricité qui se préparent
depuis quatre ans au changement de
réglementation, ses élus ont entrepris de
les sauver du couperet écologiste. La
guerre des « lightbulbs» dure depuis des
mois sur les ondes de Fox News et des
radios conservatrices (« pour Noël, les
enfants ont eu chacun un carton d’ampoules incandescentes », annonçait récemment une militante).
Dans le dernier
compromis budgétaire, les
élus républicains ont réussi
à glisser une suspension de
la réglementation sur les
lampes, qui devait entrer
en vigueur le 1er janvier
Les activistes ne supportent pas l’idée
que les bonnes vieilles ampoules de Thomas Edison soient mises au rebut sur décision du gouvernement au profit de
«queues de cochon » remplies de mercure
(les ampoules fluorescentes). Les écologistes ont beau expliquer que la loi qui aboutit à éliminer la lampe de 100 watts date de
2007 et que c’est George Bush qui l’a
signée, ils accusent la gauche de s’attaquer
aux libertés fondamentales du citoyen
américain (celle de choisir ses illuminations en faisant partie). Dès 2008, Michele
Bachmann, l’élue Tea Party du Minnesota
et candidate à l’investiture républicaine, a
déposé un texte de loi sur la « liberté de
choix des ampoules ». Son collègue Rick
Perry s’est flatté d’avoir été à l’avant-garde: en juin, les Texans se sont octroyé le
droit de continuer à utiliser des ampoules
de 100watts tant qu’elles sont produites
et branchées dans l’Etat.
Depuis Noël, les républicains exultent.
Hourra, les ampoules sont sauvées ! Dans
le dernier compromis budgétaire, à l’avantveille de Noël, les élus ont réussi à glisser
une suspension de la réglementation sur
les lampes qui devait entrer en vigueur le
1er janvier. «Longue vie à l’ampoule de Thomas Edison !», se sont réjouis les sites
conservateurs. «C’est le consommateur
qui doit diriger le marché. Pas le gouvernement», a proclamé le représentant
Michael Burgess. «L’ampoule d’Edison est
un objet aimé dans les foyers et un symbole
de l’inventivité américaine. On ne pouvait
pas laisser les gauchistes la déclarer hors-laloi sans se battre», a déclaré Phyllis Schlafly, 87 ans, l’une des gardiennes du temple
de la droite républicaine (et contemporaine d’Edison, il est vrai).
La victoire risque d’être de courte durée.
L’élimination des ampoules de 100watts
n’a été repoussée que jusqu’au 30 septembre 2012. La disparition de toutes les espèces à incandescence reste programmée
pour 2014 (comme en Chine). Les écologistes n’ont plus qu’à espérer que, les élections passées, l’esprit des Lumières revienne enfin souffler sur le parti républicain. p
[email protected]
C’est tout vu ! | Chronique télé
par Olivier Zilbertin
Un album de famille
e film commence au Festival
de Cannes. Au pied des marches, sur la Croisette, dans
les halls des palaces, les conférences, un peu partout, des grappes
de photographes se pressent et se
bousculent tandis que résonne le
crépitement assourdissant des
déclencheurs et des obturateurs.
Les images défilent elles aussi
staccato, à donner le tournis.
Et puis soudain, silence. Ici, loin
de l’agitation médiatique, tout
n’est que calme et volupté, voix
feutrées et lumières tamisées,
temps arrêté. Nous sommes au
49, avenue d’Iéna, à Paris, adresse
historique des studios Harcourt.
Mardi 27 décembre au soir, France 5 nous conviait à y feuilleter le
plus volumineux peut-être, le
plus prestigieux à coup sûr, des
albums photos. Tout en noir et
blanc évidemment, en clair-obscur, en portraits graves ou discrètement ironiques, modelés, burinés, statufiés presque par l’éclairage si singulier des studios.
Plus de 300 000 personnes
auraient ainsi posé sous les projecteurs de l’avenue d’Iéna,
entre1934 et 1989, année où s’arrête le fonds conservé au fort de
Saint-Cyr, à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines). En tout, quelque
10 à 15 millions de clichés entreposés.
Quel album de famille ! Galerie
si nombreuse, si diverse que le
téléspectateur, sans se laisser toutefois détourner du récit, échappe
difficilement à la tentation de
vouloir identifier les visages qui
se succèdent à l’écran. Facile pour
les plus récents, les plus célèbres,
les plus médiatisés. Pour Guy de
Rothschild (1934), Alfred Corto
(1934), Francis Carco (1936), Robert
Peugeot (1936) et tant d’autres, on
a calé, on le dit sans honte. Pas
mécontent par ailleurs de mettre
enfin des visages sur un certain
nombre de noms connus.
Quel défilé, en tout cas. Il faut
dire que les studios de l’avenue
d’Iéna ont longtemps été une étape obligée pour toutes les vedettes qui « s’y pressaient d’ellesmêmes », se souvient un ancien
collaborateur de la maison. « En
France, on n’est pas acteur si on
n’a pas été photographié par le studio Harcourt », note même
Roland Barthes dans Mythologies
(1957). C’est tout dire.
A l’origine, une femme : Cosette Harcourt, photographe de son
état. C’est elle qui impose le style
qui porte son nom, inspiré de
l’éclairage des studios de cinéma
américains.
Quels qu’ils soient, les photographes sont priés de se fondre
dans le moule. L’adresse est un
lieu de passage pour les professionnels les plus doués. Mais
VICHY HOMME
EFFICACITÉ + TOLÉRANCE, NE RENONCEZ À RIEN
Plus de 300 000
personnes auraient
ainsi posé
sous les projecteurs
de l’avenue d’Iéna
« c’est une école d’humilité, reconnaît Francis Dagnan, PDG de la
société, qu’il a rachetée en 2007.
L’apprentissage est long et austère. Et il faut accepter de s’effacer
derrière une griffe, une signature.
Cela ne convient pas forcément à
tous ».
Le studio a aujourd’hui quitté
l’avenue d’Iéna. A la fin des
années 1990, il a connu des turbulences économiques et a changé
plusieurs fois de mains. Son avenir n’est pas forcément tout tracé.
Le documentaire de France 5 n’en
dit mot. Mais c’est mieux ainsi.
Dans un univers qui s’agite, il
peut être bon, le temps d’une soirée télé au moins, de feuilleter l’album souvenir en noir et blanc
d’un monde qui sait prendre la
pose. p
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Sans paraben, testé sur peaux sensibles
sous contrôle dermatologique
et ophtalmologique. Hypoallergénique.

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