memoire d`un cadet de l`air militaire

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memoire d`un cadet de l`air militaire
MEMOIRE
D’UN CADET DE L’AIR MILITAIRE
Septembre 2011
SUJET
« Le cursus cadet de l'air militaire : expériences vécues et plus-values. »
Plan
I-
Chronologie des évènements
II-
Sentiments et impressions
III- Eléments du programme à changer ou à conserver
IV- Remerciements
En compagnie des mécaniciens de la Patrouille de France
I- Chronologie des évènements
Le début de cette fabuleuse expérience commence lors d'une
conversation avec le président du centre de vol à voile de Fayence au cours
d'un stage de planeur. Durant cette conversation il me parle d'un projet
de partenariat entre la Fédération Française de Vol à Voile (FFVV) et
l'Armée de l'Air. Etant en 1ère au lycée, je réponds donc aux critères qu'il
demande, de plus je suis passionné par l'armée depuis mon plus jeune âge.
Lui disant que je suis très intéressé il m'envoie donc par la suite les
documents concernant ce programme, je prends contact avec le
responsable du programme le Lieutenant-colonel Hervé de Saint-Exupéry
qui m'explique plus précisément en quoi consiste le programme. Je reçois
ensuite les documents d'inscription pour la PMIPDN (préparation militaire
initiale et de perfectionnement à la défense nationale) qui se déroule sur la
base aérienne 701 de Salon de Provence sur laquelle j'effectue mon
apprentissage militaire de base, avec des cours théoriques en salle et des
cours pratiques en extérieur ainsi que du sport.
Suite à la réussite de cette première formation d'une durée de deux
semaines j'ai pu accéder à une seconde formation nommé FMIR
(formation militaire initial du réserviste), à l'issue de laquelle ma
promotion est « présentée au drapeau », après la revue des troupes par le
Général de Brigade Aérienne Gilles Modéré. Durant cette FMIR je passe
également une visite médicale d'incorporation et je signe chez Madame la
Commissaire de la BA 701 un contrat ESR (engagement à servir dans la
réserve) d'une durée de 1 an.
Enfin, une semaine plus tard je commence ma première période ESR d'une
durée de 20 jours, durant laquelle je suis intégré au sein des unités de la
Patrouille de France et du 3ème – EIV (Escadron d'Instruction en Vol).
II- Sentiments et impressions
Dès mon arrivée à la PMIPDN, je me suis tout de suite senti chez
moi avec des gens qui ont les mêmes valeurs et les mêmes idéaux que les
miens et qui sont maintenant pour certains de très bons camarades. Cette
formation m'a donc permis d'approcher très concrètement le monde
militaire ainsi que la base aérienne de Salon de Provence. Cette formation
m'a permis de profiter de l'expérience de nos cadres, de passer le brevet de
« premiers secours » PSC1, d'étudier l'organisation de l'armée de l'air, les
techniques de déplacement au combat, le montage et le démontage du
Famas ainsi que bien d'autres techniques au cours de la formation militaire
de base. C'est donc avec un point au cœur que je quitte mes camarades
à la fin de cette première période de formation effectuée en avril.
Voilà ensuite mi juillet la FMIR. Durant cette formation j'ai pu passer mon
certificat d'aptitude au tir n°1, le brevet de secourisme au combat SAC1,
une visite médicale d'incorporation, et signe mon contrat ESR. Cette
formation était donc une période d'évaluation complétée d'exercices
sportifs et de compléments de cours de la PMIPDN ainsi que de
l'approfondissement dans certaines techniques. Pour moi le moment le
plus marquant de cette formation fut la présentation au drapeau car
je me suis vraiment senti entrer dans la vie militaire. Il s'agissait en
fait un peu d'un rêve qui se réalisait. Droit et sans bouger, au garde à
vous, pour symboliser la rigueur face aux autorité comme le commandant
Tardif , commandant d'unité de la FMIR, le Général de Brigade Aérienne
Gilles Modéré ou le Capitaine Galland qui nous a accompagnés durant
toutes nos formations. Ainsi que chantant haut et fier la Marseillaise, pour
montrer aux parents présents que nous sommes fiers d'être français et fiers
de servir ce pays qui nous a vu naître.
Avec ma promotion lors du passage sous les drapeaux
Et enfin la période ESR débute. La première chose que je fais est de
contacter l'EOPN (élève officier du personnel navigant) Pic qui, avec sa
promotion géreront mes déplacements sur la base durant cette période.
J'arrive donc dans les locaux de cette prestigieuse unité de la
Patrouille de France et rencontre le Caporal-chef Éric Novella et le
Caporal-chef Charlotte Buffier qui seront mes référents durant ma période.
Dans un premier temps mon travail consiste à aider le marqueur
opérationnel Éric Novella dans ses tâches indispensables au bon
fonctionnement de cette unité constituée de pilotes mais aussi de
mécaniciens, de secrétaires, d'une organisation logistique, d'agents
opérations, d'un officier relations publiques et d'autres encore. Puis le
travail d'assistant marqueur opérationnel m'étant limité en raison de mon
manque de qualifications dans ce domaine, j'ai donc aidé les secrétaires,
l'Adjudant Magaly Balandras et le Caporal-chef Jennifer Principi,
l'organisation logistique, avec le Sergent-chef Vincent Guyomard et le
Capitaine Sylvain Courtot, de plus je tiens à préciser que ce sont tout ces
personnels très compétents qui m'ont guidé et donné tous les conseils
nécessaires pour partir en meeting. Très vite, j'ai donc été plus que bien
intégré au sein de ces équipes de présentation de l'armée de l'air.
J'ai également été présenté au sein des équipes du 3ème EIV avec la
promotion d'élèves officiers de l'EOPN Pic, unité avec laquelle j'ai pu
assister à des préparations de plan de vol, un briefing météo, un
briefing de vol par un élève ainsi qu'un vol d'instruction en place
arrière d'un TB 10. Ce vol, très intéressant, m'a permis de voir comment
se déroule l'instruction en vol militaire avec les caps, le chronomètre, les
repères visuels etc …
Quant au meeting avec la Patrouille de France, celui-ci m'a permis
d'approcher cette unité qui représente si bien le savoir faire des pilotes
de l'armée de l'air, ainsi que notre pays, avec ses fumées « bleu, blanc,
rouge ». Durant ce meeting j'ai pu aider les équipes de mécaniciens du
dépannage pour charger et décharger le Transall (C160) appareil
transportant le matériel, dans lequel j'ai pu effectuer tous mes
déplacements durant ce meeting, que ce soit en cabine ou en soute. Avec
ces mêmes équipes, j'ai aidé à tenir la « boutique » sur les différents lieux
de représentation. Durant une journée j'ai pu suivre le Capitaine
Stéphane Azou, l'officier des relations publiques pour voir le côté
journalistique et médiatique de ces déplacements. Avec lui j'ai pu
assister au briefing des pilotes, faisant la mythique « musique ». Une
chose est sûre, c'est que même en fréquentant tous les jours les pilotes, les
mécaniciens, les agents d'opérations et tous les autres lorsque je vois ces
« Alphajet » évoluer au-dessus de ma tête, je ressens toujours les mêmes
frissons de fierté, à la fois d'être français et à la fois de suivre ces
équipes qui font rêver ces gens aux visages émerveillés, les yeux rivés
vers le ciel, entendant en liaison radio les commentaires du leader en direct
et écoutant cette musique qui accompagne nos couleurs nationales partout
dans le ciel de notre pays et aussi à l'étranger.
III- éléments du programme à changer ou à conserver
Dans un premier temps je tiens à dire que ce programme, cadet
de l'air, était une grande réussite pour quelque chose d'aussi nouveau
et difficile à mettre en place.
S’il y a bien une chose ou deux qui seraient à modifier dans ce
programme, ce serait la transmission d'information aux unités accueillant
le cadet. En effet les référents sont bien au courant de l'arrivée d'un jeune
dans leur unité mais le reste des personnels ne sait rien ou n'a eu que des
échos à ce sujet. Il serait intéressant de faire « ébruiter » d'avantage
l'information de l'arrivée d'un cadet de l'air pour ne pas être forcement
obligé d'expliquer trop régulièrement la raison de sa présence.
Je vois plus d'éléments à conserver comme la possibilité de pouvoir
effectuer un vol qu'il soit en TB 10 ou sur tout autre appareil.
De même le fait d'être plongé dans deux unités, une unité d'élèves, comme
pour moi les EOPN du 3eme EIV, pour voir comment se déroule la
formation ainsi que la partie instruction et une unité de pilotes et de
personnels déjà qualifiés pour voir sur quoi ces formations peuvent
déboucher. Le fait d'être dans ces deux unités permet de créer des liens
et de construire des projets d'études plus facilement.
Aussi le fait d'avoir des référents permet d'avoir des contacts lorsque l'on
arrive sur la base notamment au début de la période ESR. Ces contacts
m'ont été très précieux pour les transports, les intégrations dans les unités
etc...
Dans le programme « cadet de l'air », je pense qu'il est impératif de
poursuivre une formation commune entre les PMI/PDN et les FMIR afin
d’acquérir les connaissances militaires nécessaires. De plus, il faut
considérer la période ESR non comme un simple stage mais comme une
période durant laquelle nous faisons vraiment partie d'une unité, avec une
fonction qui nous est confiée.
En meeting avec la Patrouille de France
En conclusion ce programme m'aura permis d'approcher l'armée de
l'air, et plus généralement le milieu militaire de très près, tout en
poursuivant normalement mes études. Cette expérience aura sans doute
été celle qui m'aura le plus apporté de tous les stages, toutes les visites
ou activités que j'ai effectuées dans le civil. En effet durant mes
formations j'ai pu suivre les cours et les activités de l'enseignement
militaire de base, mais également être intégré à un groupe avec lequel j'ai
partagé les mêmes moments. J'ai pu être vraiment soudé à ce groupe
jusqu'au point de former une sorte de grande famille. Ce programme
est de même très intéressant d'un point de vue pédagogique, pour faire
entrer des jeunes faisant déjà partie du milieu aéronautique comme celui
du vol à voile. Dans le monde de l'armé de l'air, ce programme permet de
découvrir les différentes spécialités et les différentes filières pour y arriver.
L'accès que nous avons sur la base nous permet de poser toutes les
questions nécessaires aux personnels déjà qualifiés, nous pouvons donc
profiter de leurs expériences. Ce programme permet également
d'inculquer des valeurs et des normes qui pourraient être parfois
laissées à l'écart de notre société.
Ce programme m'aura donc personnellement apporté des projets
d'orientation pour mes études, il m'aura fait découvrir de nombreuses
spécialités qui pourraient m'intéresser pour un futur métier ; il m'aura
donné une petite expérience professionnelle, des diplômes de
secourismes et enfin une motivation supplémentaire pour réussir mes
études et avancer dans la vie, comme l'Homme que mes cadres, mes
supérieurs, et tous ceux que j'ai côtoyé m'auront appris à devenir.
En tenue de parade, lors du passage sous les drapeaux
IV- remerciements
Tout d'abord je tiens à remercier le Lieutenant-colonel Hervé de
Saint-Exupéry pour la mise en place de ce programme, les demandes pour
les autorisations de vol, les demandes aux unités pour mon intégration, le
fait de m'avoir accompagné durant toute cette aventure.
Je tiens ensuite à remercier la promotion d'EOPN du 3ième EIV qui a géré
mes déplacements sur la base durant ma période ESR, le Commandant
Grimal pour m'avoir accepté dans son unité et le Lieutenant-colonel Bézier
pour avoir également accepté ma présence dans son unité.
Plus précisément, je voudrais dire « merci » au Capitaine Sylvain Courtot,
à l'Adjudant Magaly Balandras, au Sergent-chef Vincent Guyomard, aux
Caporaux-chefs Eric Novella, Charlotte Buffier et Jennifer Principi, pour
tous les conseils qu'ils m'ont donnés pour préparer mon départ en meeting,
les choses qu'ils m'ont apprises et leur bonne humeur au milieu d'une
rigueur incontestable.
Merci au Capitaine Stéphane Azou de m'avoir permis de le suivre durant
une journée pendant le meeting.
Merci à tous les mécaniciens, notamment aux adjudants-chefs Machu et
Lombard, pour avoir géré mes déplacements durant le meeting et aux
pilotes de la Patrouille de France pour leur accueil.
Merci au CFAMI pour le prêt de tous les effets de vol.
Et enfin merci à tous ceux qui ont rendu ce programme possible.
Charles Totereau cadet de l’air militaire 2011