ORAN - BK design

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ORAN - BK design
En poursuivant sa politique
du ʻʼtout binationauxʼʼ
Trois blessés graves dans
l’explosion d’une bouteille
de gaz à Bethioua
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www.voix-oranie.com
Raouraoua ferme
la porte des Verts
aux locaux Page 21
La Voix de l’Oranie
ORAN
Les couvercles de voirie défectueux sur les trottoirs
dʼArzew
LUNDI 10 OCTOBRE 2016
QUOTIDIEN D’INFORMATIONS NATIONALES
N°5135 - PRIX : 20 DA
LES HABITANTS MANIFESTENT LEUR COLÈRE CONTRE
LA POLLUTION ÉMANANT DE LA ZONE INDUSTRIELLE De vrais pièges pour
les piétons! Page 2
Les rejets atmosphériques
Une opération de nettoyage
à la pêcherie dʼOran
Les propriétaires d’embarcations
appelés au respect des lieux
suffoquent la population
d’Arzew
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ORANIE
AinTémouchent
Concours de doctorat dans
cinq filières à l’ université
Ahmed Bouchaib
Page 5
Sidi Bel-Abbès
Une commission d’enquête
ministérielle dépêchée au
CHU
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NATIONALE
Cours de soutien/universités
Des sanctions allant
au licenciement
des enseignants impliqués
Vers une réunion informelle
OPEP - Russie
Le 23ème Congrès mondial
de l’énergie s’ouvre à Istanbul
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CULTURE
Le tournage du film sur Larbi
Ben M’hidi en phase terminale
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SPORT
ASM Oran
Noureddine Saâdi ne panique
pas
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Photo A. Tahar / La Voix
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PREMIÈRE CAUSE DE MORTALITÉ CHEZ LES FEMMES
Le dépistage précoce du cancer
du sein est impératif
Dans le cadre de la sensibilisation contre le cancer du sein et utérin, le service de Gynécologie obstétrique de l’Etablissement Hospitalier Universitaire 1er Novembre 1954 d’Oran a organise, hier, une demi-journée « portes ouvertes » de sensibilisation et de prise de conscience, ainsi
qu’une campagne de dépistage précoce du cancer du sein et utérin s’étalant du 05 jusqu’au 13 Octobre 2016, adressée à toutes les femmes désirant y participer », Par ailleurs et lors de cette même journée, une table ronde ouverte au grand public sera organisée au niveau du bloc pédagogique. La semaine du 05 au 13 /10/2016 est réservée au dépistage du grand public féminin désirant être dépisté.
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ORAN
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La Voix de l’Oranie
N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
Première cause de mortalité
chez les femmes
Les couvercles de voirie défectueux sur les trottoirs
De vrais pièges pour
les piétons! ARIBI.MOKHTAR
n sexagénaire, a failli avant
hier, perdre ses membres inférieurs, en tombant, dans un
égout, situé coin, rue Kennedy et le boulevard front de mer en plein centre
d’Arzew.
U
En posant son pied dans la cavité, la
personne citée, a fait une chute brutale et
impardonnable, alors, que la victime ,
retournait chez elle, après l’accomplissement de son devoir de payement de la facture de SEOR, se trouvant à quelques
mètres plus loin, sur le même trottoir.
Une virée cauchemardesque, qui a failli
jouer un sale tour pour notre sexagénaire
, qui n’ont cru pas ses yeux, en se voyant
littéralement couché à même le sol, le
jambe enfouie dans l’égout entrouvert,
suite à la session du couvercle en fonte
(Dont photo) . Notre malheureuse victime, avait donc trébuché, sur une plaque
brisées , recouvrant maladroitement une
bouche d’égout, se trouvant en plein trottoir. Heureusement, plus de peur que de
mal, puisque ce citoyen innocent, âgé plus
de soixante ans, se relèvera sans souffrir
d’aucune lésion, aidé en cela par des
concitoyens, qui ont accouru de tous les
sens pour porter aide et assistance, à leur
vis-à-vis, se trouvant dans une situation
pour le moins que l’on puisse exprimer,
inconfortable. «Hamdou li Allah, cette
chute aurait entraîné des conséquences
fâcheuse pour mes ossements et brisé ma
vie, si ce n’était la bonté divine. Que fait le
service de voirie pour réparer ou remplacer ces couvercles défectueux? S’exclame notre vieux citoyen après sa
trébuche. Rappelons que, plusieurs accidents de ce genre, auraient été enregistrés
auparavant, à cause justement de ces tampons d’égouts brisés, engendrant de
sévères luxations et autres graves fractures,
assorties
de
longues
périodes de rééducation très coûteuses.
Même, si la majorité de ces victimes de ces
chutes brutales à cause de ces «crevasses
de trottoirs» , se refusent souvent à porter
plainte contre la municipalité, par
manque d’audace, méconnaissance des
droits, o tiennent à exprimer comme c’est
le cas d’ailleurs, de notre victime du jour,
sa colère contre la commune «J’incombe
la responsable de mon plongeon sur le sol.
Allah est grand et voit ceux qui, ne font
pas leur travail» Dira le citoyen qui avait
chuté dans la fosse d’égout citée plus haut.
Une négligence, qui porte préjudice corporels irréparables à nos concitoyens. Signalons, toutes fois, l’élan de solidarité des
passants, venus spontanément au chevet
de notre victime. Notons, que cette
bouche d’égout entrouverte, est devenue,
une ouverture par laquelle les rongeurs
sortent et rentrent en toute tranquillité. Trafic de stupéfiants
15 ans de réclusion pour avoir transporté
100 KG de kif du Maroc vers Béchar
H.Y.
Accusé de trafic de stupéfiant le mis en
cause B.A. a été condamné à quinze ans
de réclusion par le tribunal criminel de la
cour d’Oran. Selon les faits qui remonte
au mois de juillet de l’année passée, c’est
suite à des informations parvenus aux éléments sécuritaires sur ce mis en cause
qu’une enquête a été ouverte et ce dernier
sera mis sous surveillance. Il a été vu plus
d’une fois par ces mêmes services se
diriger vers la bande frontalière se trouvant entre Béchar et le Maroc. Le jour des
faits il avait été vu avec un chameau
venant de ce lieu. Arrêté chez lui, il com-
mencera par nier les faits. Toutefois très
vite il passera aux aveux et dira avoir
transporté une quantité de 99,9 kg de kif,
pour le compte de son cousin. Etant un
éleveur de chameau il connait très bien
cette région et se déplace facilement. Puis
il emmènera les éléments sécuritaire vers
le lieu dit Bouzekri, où il avait cachait les
trois colis de kif. Tout comme il ajoutera
que ces stupéfiants il devait les transporter
pour 25 000 da le kg. Présenté par devant
le tribunal de Béchar il a été écroué, puis
son dossier a été transféré vers le pôle judicaire pour un complément d’instruction. Cité hier à la barre du tribunal
criminel de la cour d’Oran le dénommé
La Voix de l’Oranie Siège social:
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B.A. maintiendra les mêmes déclarations,
toutefois et pour minimiser les faits il
niera avoir contacté lui-même le fameux
Ahmed le marocain qui lui a remis ces
stupéfiants. Mais voila très vite il sera
repris par la président de l’audience qui lui
demandera alors,, comment explique-t-il
que le numéro de téléphone de ce marocain a été trouvé chez lui. Quant à son
cousin on apprendra et lors du procès que
ce dernier déjà mêlé à des affaires similaires est en fuite. Dans son réquisitoire le
représentant du ministère public requit la
peine de quinze ans de réclusion. Quant à
sa défense commise d’office plaidera les
circonstances atténuantes
H.Y.
Première cause de mortalité chez les femmes, le cancer du sein connait une recrudescence épidémique en
Algérie. Des chiffres alarmants, selon lesquels, environ
3500 femmes décèdent par an et 11 000 nouveau cas
sont enregistrés chaque année. Le mois d’octobre est
consacré chaque année pour sensibiliser les femmes sur
cette maladie et sur son dépistage précoce. Intitulé «
Octobre rose », cette campagne s’étalera sur tout le mois
d’octobre à travers les différents établissements hospitaliers et le centre de santé. Pendant un mois, des
événements seront organisés pour mobiliser et convaincre les femmes du rôle primordial du dépistage précoce du cancer du sein. Plusieurs femmes peuvent bien
être sauvées de ce mal, malheureusement, «80% cas
sont diagnostiqués à un stade tardif, Les spécialistes ne
cessent de tirer la sonnette d’alarme. Selon leurs prévisions, le nombre de personnes atteintes de cancer du
sein peut doubler d’ici 2020, à cause, justement, du diagnostique tardif. «Le dépistage précoce est une nécessité pour réduire, à court et à moyen terme, l’incidence
du cancer du sein. Ce mois a été initié pour informer et
mobiliser contre le cancer du sein. dans le cadre de la
sensibilisation contre le cancer du sein et utérin, le service de Gynécologie obstétrique de l’Etablissement Hospitalier Universitaire 1er Novembre 1954 d’Oran a
organise, hier, une demi-journée « portes ouvertes » de
sensibilisation et de prise de conscience, ainsi qu’une
campagne de dépistage précoce du cancer du sein et
utérin s’étalant du 05 jusqu’au 13 Octobre 2016,
adressée à toutes les femmes désirant y participer », Par
ailleurs et lors de cette même journée, une table ronde
ouverte au grand public sera organisée au niveau du
bloc pédagogique. La semaine du 05 au 13 /10/2016 est
réservée au dépistage du grand public féminin désirant
être dépisté. Selon les statistiques, deux femmes sur dix
ayant effectué un test de dépistage, ont découvert des
symptômes de début de la maladie, alors qu’elles ne
ressentaient rien. Rappelons qu’Octobre Rose, lancé il
y a une vingtaine d’années, sera également l’occasion
pour les spécialistes de faire le point sur la prise en
charge de la maladie qui a beaucoup évolué ces
dernières années et de soutenir les femmes pendant et
à l’issue de leurs traitements. Un dépistage précoce doit
être effectué dès l’âge de 40 ans en subissant une mammographie tous les deux ans. Ce dispositif a d’ailleurs
été mis en place dans ce cadre par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Le cancer du
sein est le cancer à la fois le plus fréquent et le plus
meurtrier chez la femme en Algérie. On considère
qu’une femme sur 8 y sera confrontée au cours de sa
vie. Pourtant, s’il est détecté tôt, ce cancer peut être
guéri dans 9 cas sur 10. Le taux d’incidence, est de 20
cas pour 100.000 femmes. Cette incidence est faible
avant 35 ans et augmente avec l’âge.
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Le dépistage précoce
du cancer du sein
est impératif
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N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
La Voix de l’Oranie
Les habitants manifestent leur colère contre la pollution
émanant de la zone industrielle
Les rejets atmosphériques
suffoquent la population
d’Arzew
ARIBI.MOKHTAR
es résidents de
la cité pétrolière
Arzew, dénoncent avec rigueur, le
mutisme de la direction
de l’environnement, qui
«tourne le dos aux
doléances des citoyens» et
«ferme l’œil sur les dépassements en matière de
pollution générée par les
différentes
unités
pétrochimiques domiciliées au niveau de la zone
industrielle d’Arzew (ZI).
L
En effet, la pollution
de l’air ne cesse d’inquiéter
les 120.000 habitants de la
seconde agglomération de
la wilaya d’Oran, confrontés aux affres des maladies
respiratoires
et
allergiques, dues à la décadence atmosphérique,
causée par les rejets H24,
de toutes sortes de produits chimiques dans l’air,
par les usines pétrolifères,
censées respecter les
normes environnementales. Cela dit, les torches
crachant, à longueur d’année, des fumées noires de
gaz brûlés et les cheminées dégageant des produits
chimiques,
caractérisés par la couleur
jaune de l’ammoniaque,
sont devenues la plaie de
la région. Outre la ville
d’Arzew, d’autres localités limitrophes de la ZI,
telles que Béthioua,
Ayaida, Mohgoun, AinEl-Bya, Mers-El-Hadjaj,
Chéhairia, sont confrontées également au mal dévastateur de la pollution
de l’aire et ce, depuis des
décennies, sans que les
services de la direction de
l’environnement ne daignent épingler les entreprises pollueuses qui
portent atteinte à la santé
publique et au système
écologique de la région.
Celle-ci abrite un écosystème unique et des surfaces humides classées
patrimoines mondiaux.
En effet, il est plus difficile,
aujourd’hui, de trouver
dans les communes
d’Arzew et de Béthioua
une famille totalement
épargnée par les maladies respiratoires, d’où
les associations locales activant dans le domaine de
l’environnement- tirent la
sonnette d’alarme- du fait
de la prolifération des nuages noirs et autres
vapeurs toxiques, notamment les métaux lourds,
CO2, sulfates, acides, oxydes se dégageant à l’air
libre, sans être filtrés des
différentes usines de raffinage et de production
d’ammoniac. «Les fumées
épaisses couvrent souvent
le ciel, à se demander, si
on est en plein jour», dira
un citoyen Arzewien rencontré à la polyclinique,
souffrant d’une crise
d’asthme. Un autre habitant de la ville pétrolière
s’insurge de son côté sur le
silence des autorités vis-àvis des usines pétrochim-
ORAN
iques pollueuses: «Les rejets des gaz toxiques dans
l’air sont réprimés par les
lois. Alors, pourquoi la
zone pétrochimique est
intouchable?, s’interroge
notre interlocuteur. A
Arzew et Béthioua, les
citoyens sont nombreux à
se plaindre: «Nous
sommes malades. Nous
respirons du poison. Nous
exigeons l’arrêt de cette
pollution et des réparations pour la dégradation
de notre santé», réclame
un père de famille,
soucieux du devenir de sa
famille, dans tous les
membres sont atteints de
maladies respiratoires.
Ceci dit, les habitants déplorent que certaines
usines insoucieuses de la
santé d’autrui attendent la
nuit pour commencer à
faire fonctionner leurs
torches et autres cheminées, pour dégager dans
l’air toutes sortes de poisons chimiques, comme si
elles avaient quelque
chose
à
cacher.
«Pourquoi, ces unités
pétrochimiques ne rejettent pas leurs ordures
dans l’atmosphère le jour.
Ont-elles peur des services environnementaux ?,
s’interroge un militant
écologiste, qui appelle les
inspecteurs relevant de la
direction de l’environnement à faire une descente la nuit, pour voir
les dégâts causés à l’environnement et à la santé
publique, par des usines
pollueuses et de surcroît
sans foi, ni loi. Et pourtant, la ZI est dotée d’un
centre de surveillance de
la pollution. Les résultats
sont éloquents puisque
l’on apprend la présence
dans l’atmosphère de polluants de type CO/CO2,
de l’urée, de l’acétone, des
métaux
lourds
des
solvants chlorés, des oxydes de carbone, NH3, etc.
Les prélèvements effectués dans les principaux
cours d’eau de la région
mettent en évidence- là
également- la présence de
métaux lourds, des sulfates, des acides et des hydrocarbures en quantité
très importante dans tous
les échantillons. Le
même centre anti pollution, révèle, également, la
«présence de mercure
dans l’eau de mer à proximité dans les ports
d’Arzew et de Béthioua»
et rien n’a été fait pour le
moment pour mettre fin à
ce
grand
désastre
écologique. Conséquence
directe, les maladies respiratoires, dont l’asthme,
font des ravages parmi les
populations locales, notamment des enfants en
bas âges et des personnes
âgées. Les services de la
direction de la Santé d’Oran enregistrent, avec
stupéfaction,
quelque
3500 enfants atteints
d’asthme, résidant à
Arzew, ou dans ses localités environnantes, situées
près du pôle pétrochimique. A noter qu’une
moyenne de 20 à 30 personnes souffrant de crise
d’asthme ou d’allergies
respiratoires sont prises
en charge par les établissements publics de
santé de proximité EPSP,
qui accueillent le plus
grand nombre de malades
souffrant de maladies respiratoires, la nuit surtout,
avec la montée en flèche
des rejets pétrochimiques
dans l’air. Y-a-t-il une âme
consciente pour venir en
aide à ces malheureux?
C’est dire le malheur
d’habiter près d’une zone
industrielle!
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Une opération de nettoyage à la pêcherie d’Oran
Les propriétaires
d’embarcations appelés
au respect des lieux
Suite à la dégradation de l’environnement et aux ordures qui se
sont accumulés au niveau de la
pêcherie d’Oran, hier, une grande
opération de nettoyage a été organisée, initiée par la commission de
l’environnement de l’Assemblée populaire de la wilaya. Sur les lieux, on
devait compter plusieurs participants à cette campagne de nettoyage.
Parmi ces derniers, on compte la
participation de quelques établissements scolaires et des associations de
protection de l’environnement
comme les Amis de la mer, Phenicia
et les Dauphins d’Oran. Le président
de la commission de l’environnement de l’Assemblée populaire de
la wilaya, qui s’est exprimé sur les
ondes de la radio locale, a saisi cette
occasion pour lancer un appel aux
propriétaires de navires et d’embarcations, pour montrer un peu plus
d’intérêt à l’environnement. Surtout
lors de vidange des moteurs. En effet,
les huiles usagées doivent être
récupérées au niveau de futs et non
pas jetées directement dans la mer,
avant d’être récupérées par les services concernés comme Naftal, selon
cet élu. En effet, au niveau de la
Pêcherie, allant du quai jusqu’aux locaux de vente, le manque d’hygiène
et la vétusté de la flottille sont apparents. Pollution des eaux du bassin
d’accostage réservé aux unités de
pêche, manque de structures d’accueil et de repos des marinspêcheurs qui partagent une petite
pièce très vétuste et insalubre, la
structure n’est pas alimentée en eau
potable, vétusté de la poissonnerie et
des locaux destinés à la vente du
poisson, absence de locaux de stockage, manque d’une unité de fabrication de glace, sont autant de
problèmes qui minent la Pêcherie
d’Oran. Le représentant des
pêcheurs a aussi lancé un appel au
concerné pour effectuer des travaux
de revêtement du sol des pêcheries.
Dans un état lamentable et très fissuré, le sol endommage les filets et
cause des pertes financières aux
marins. Selon la chambre de la
pêche, «contrairement au port de
pêche d’Arzew classé 1er au niveau
national, beaucoup reste à faire au
niveau du port de pêche d’Oran».
D’autre part, la mise en place d’une
stratégie fiable de prise en charge des
halles à marée implantées dans l’enceinte de la pêcherie d’Oran se fait de
plus en plus sentir, selon des professionnels du secteur. Ces derniers
souhaitent également la réhabilitation de cet espace. Ce marché érigé
sur plus de 1.600 m2, ne répond désormais ni aux ambitions des professionnels, ni à la place qu’occupe cette
métropole.
R.L
Après une soirée bien arrosée,
il est accusé d’incendie volontaire
Le mis en cause jugé est
acquitté par le tribunal
criminel d’Oran
H.Y.
Accusé dans une affaire d’incendie volontaire, le mis en cause,
N.A., a été acquitté hier par le tribunal criminelle de la cour d’Oran.
Après que le représentant du ministère public a requis contre lui la
peine de dix ans de réclusion. Les
faits dans cette affaire remontent
au 9 octobre 2015, une plainte a été
déposée contre ce mis en cause par
les victimes, une mère et sa fille,
l’accusant de les avoir agressées
chez elle leur incendiant leur
domicile et en leur lançant des
bouteilles de cocktail Molotov.
Suite à l’enquête ouverte et aux investigations des éléments sécuritaires, la veille des faits, ce mis en
cause qui exerce en tant que taxieur clandestin au niveau de la localité de Gdyel, a été appelé par
une jeune femme qu’il connaissait.
Cette dernière lui demandera de
l’accompagner avec sa mère pour
une soirée. Arrivés sur place, le mis
en cause constatera qu’il s’agit
d’une soirée arrosée à laquelle il
prendra part. Mais de retour à la
maison, il fut aperçu par le beaufrère de cette jeune femme qui réside avec eux au niveau du même
domicile. Une altercation opposera
alors ce même beau-frère au chauffeur de taxi. Au milieu de la nuit,
les victimes sont surprises par l’incendie qui venait d’éclater. Cité hier
à la barre du tribunal criminel de
la cour d’Oran, le mis en cause dira
être un ami de la jeune fille l’ayant
appelé et que ce soir làn il avait
passé la soirée avec cette dernière
et sa mère. Mais il niera avoir
provoqué cet incendie. Sa détense
plaidera la non culpabilité de son
mandant expliquant qu’aucune
preuve tangible n’a été établie et
qu’on ne peut condamner ce
dernier sur de simples accusations.
N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
ORANIE
La Voix de l’Oranie
Ain Temouchent
Moins d’accident
sur les routes nationales
S DJELLOUL
a saison estivale dans cette
wilaya témouchentoise est expirée en ce 27 septembre en
apothéose. Plus de 12 million s d’estivants ont profit séjourné sur ces plages
selon une information de la direction de
la protection civile der la wilaya .
L
En outre, des milliers de véhicules de
différentes immatriculations nationales et
étrangères ont circulé sur ses routes et
rues. Cette saison estivale est jugée clémente en matière de circulation routière
et ce grâce au déploiement des motards
gendarmes sur tout le réseau routier.
»Nous fréquentons quotidiennement la
route nationale N° 96 allant d’Ain
Temouchent à Bénisaf et desservant vers
les plages de Chatt el hillel,El wardania,Turgot plage, rechgoun,Bénisaf, .Les
automobilistes respectaient le code de la
route, je n’ai pas trop constaté trop de dé-
passements interdits et des excès de
vitesse. Le nombre d’accidents n’a pas dépassé le chiffre 5 et je peux dire que c’est
grâce à l’omniprésence des sections motorisées de la gendarmerie. » atteste un
usager de cette route. Certes les radars
utilisés sur cette route par les gendarmes
ont eu un effet positif sur l’esprit des conducteurs pour faire respecter la limitation de la vitesse de circulation. Les
motards gendarmes sont observés
chaque jour en mouvement sur routes.
Mezaourou (S. B. A)
La fête organisée par l’A. P. C fait sortir
le village de l’anonymat
PAGE 5
La direction du commerce
sévit à Ain-Témouchent
1285 interventions
durant le mois
de septembre
H-EL-AID
Les services de la direction du commerce de la
wilaya d’Ain-Témouchent avaient rendu leur bilan
concernant le nombre d’interventions et P.V. établis
durant le mois de septembre passé. Il a été question
de 1285 interventions à travers les différents commerces des 28 communes et 8 dairas de la wilaya impliquant 107 procès verbaux et qui concernaient
notamment le coté activité du commerce,87 sur des
activités de contrôle économique et de la répression
des fraudes, et les autres P.V touchaient les commerçants indélicats qui n’offraient aucune importance à l’hygiène et propreté de leurs produits
exposés à la vente, ceci avait mené les commissions
de contrôle à déposer 179 dossiers auprès de la justice suite aux P.V. infligés aux commerces illégaux
.Pour sa part, le directeur du commerce de la wilaya
M.Kidji Abderrahmane que les produits commercialisés non facturés avait dépassé les 240 millions
de dinars quant aux produits inconsommables saisis
ont été estimés à 5 milles dinars.
Université Ahmed Bouchaib
Concours
de doctorat
dans cinq filières
BERRAHIL SAID
M.NOUI
La commune de Mezaourou, 40 km au
sud de Sidi Bel Abbes, a organisé, vendredi
et samedi, sa grande fête traditionnelle, la
première édition du genre, jamais tenue
depuis 23 ans.
Cet événement ancestral a drainé une
marée humaine incommensurable, dominée essentiellement par la gent féminine,
venue des villes et localités voisines.
Mr.Mokdad, maire nouvellement
désigné à la tête de la municipalité, après
l’éviction de son prédécesseur, ses adjoints
MM. Missouri, Mokadem,Nasri et
Benkhattou, des membres de la société
civile ainsi que des notables, sont parvenus,
02 jours durant à faire sortir Mezaourou de
son anonymat. Ces réjouissances populaires, tenues sur les abords de la R.N 94 ,
dans la partie ouest du village, se sont
déroulées dans un climat de fête et d’ambiance, au grand bonheur des fidèles
adeptes restés pour longtemps avides de ces
rendez-vous. Tous les moyens matériels et
humains ont été engagés par les élus pour
la réussite de la fête:
Camions citernes, ambulance de la protection civile, éléments de la gendarmerie
nationale renforcés et 25 agents de sécurité.
Confiseurs, troupes folkloriques,
chantres étaient également de la partie;
mais le «Malaâb» où se bousculaient 22
troupes de cavaliers venus des quatre coins
de l’Oranie, est devenu en cette circonstances, le grand pôle d’attraction.
Benachiba (S.B.A)
Des centaines de citoyens, de tout âge
de Benachiba Chelia, petite et Paisible
localité située à 30 km au sud de Sidi Bel
Abbes, ont pris d’assaut le siège de la
mairie, façon de faire preuve de tous les
sentiments de colère. «Un mois après
notre mouvement de protestation, diront
certains d’entre eux, pendant lequel nous
avons fermé le siège de l’A.P.C et bloqué la
circulation automobile sur la R.N.13, en
Relizane
Un mort et quatre
blessés sur la RN23
B. ABOUBAKR.
Les jeunes referment le siège de l’A. P.C
M. NOUI
La semaine dernière s’est déroulé le concours de
Doctorat, au niveau de l’université Ahmed Bouchaib
de Ain Témouchent, auquel ont participé 651 candidats pour 38 postes à pourvoir, dans cinq spécialités. La liste des candidats retenus sera bientôt
affichée Cette université, qui a ouvert ses portes il y
a sept années et compte actuellement 9.000 étudiants, 350 enseignants et 14 filières. Il est envisagé de
lancer d’autres filières, comme la médecine, puisque
la wilaya d’Ain Témouchent est doté un hôpital, « Dr
Benzerdjeb », situé tout près de cette université et qui
sera un plus pour le lancement de la filière médecine.
vue de réclamer la distribution immédiate des lots de terrains à bâtir, nous avons
été contraints de récidiver aujourd’hui
devant la fourberie et la perfidie des élus
et responsables locaux. Ces derniers
n’ont en effet, tenu aucune de leurs
promesses données lors de notre dernier
mouvement du mois de septembre ,
pour probablement apaiser les esprits
surchauffés. D’autres postulants à ces
formules de constructions, habitant
Louza, un hameau relevant de la même
commune, déclarent être tout bonnement «lâchés par les membres de la
commission mixte chargée de l’étude des
centaines de dossiers. Le maire et ses collaborateurs eux ont juré par tous les
saints que le problème lié aux lots de terrains, serait en passe d’être définitivement
réglé. Après l’opération de choix des assiettes foncières, effectuée par une équipe
de techniciens dépêchée de Sidi Bel
Abbes, nous attendons donc la suite aujourd’hui.
Un jeune, la vingtaine, a croisé la mort ce samedi après
midi dans un accident de la circulation survenu sur la
RN23 reliant Relizane à Tairet au lieu dit « Ouled
Touahria » dans la commune de Oued Slam, à quelques
50 Km au Sud du chef lieu de la wilaya a-t-on appris de la
cellule de communication de la protection civile qui précisera que quatre autres âgés personnes âgées entre 24et 30
ans sont sorties avec des blessures de divers degrés de
gravité. Le drame s’est produit lorsque le chauffeur perdit
le contrôle de son véhicule et alla percuter un arbre sur
l’accotement. Alertés, les éléments de la protection civile
ont secouru les victimes et les gendarmes de la brigade
compétente ont ouvert une enquête pour déterminer les
responsabilités dans ce terrible accident.
ORANIE
La Voix de l’Oranie
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N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
Pour tenter d’élucider une affaire à l’allure de « cabale »
Une commission d’enquête
ministérielle dépêchée
au CHU de Sidi Bel-Abbès…
MIR MOHAMED
ne commission d’enquête, dépêchée par le ministère de la santé et de la population, est, depuis
hier dimanche, à pied d’œuvre au siège du CHU
‘Hassani Abdelkader’ ri de Sidi Bel-Abbès où elle doit élucider une scabreuse affaire mettant en cause une spécialiste
du service d’infectiologie dans le « vol » ( ?) de quelque 9
flacons de sérum salé. C’est du moins la version avancée par
l’administration hospitalière soulignant en substance que
« c’est l’époux de la praticienne qui aurait été trouvé en possession du produit en question, après avoir été soumis à une
fouille régulière par les agents de sécurité du CHU.»
U
D’après les quelques informations parvenues à la presse, la
commission d’enquête ministérielle doit procéder aux vérifications nécessaires sur la traçabilité du produit et les documents l’accompagnant pour savoir s’il a été réellement
« détourné » du service d’infectiologie ou « acheté » comme
le soutient la spécialiste incriminée ainsi que l’ensemble de ses
confrères et consoeurs qui lui ont exprimé leur soutien et leur
entière solidarité à travers l’organisation de plusieurs action
de protestation à l’intérieur de l’établissement hospitalo-universitaire.
Ces derniers n’ont de cesse depuis quelques jours de
clamer l’innocence de leur collègue médecin spécialiste tout
en exprimant leur rejet total des accusations portées à son
encontre par l’administration. Comme ils ont tenu également
à accorder un délai d’une semaine à l’administration pour innocenter, faute de quoi, tient-on à avertir, résolution sera prise
par le collectif de médecins pour lancer une grève générale illimitée et, ce faisant, paralyser entièrement l’hôpital.
Dans un communiqué transmis hier par mail à la Voix de
l’Oranie, les représentants du collectif de spécialistes hospitalo-universitaires donnent une tout autre version des faits
laissant croire qu’il y a maldonne dans cette affaire de sérum
dont ils ont tenu à rappeler ci après toute la genèse. Les intéressés lient la source de tous les problèmes à un fait qui peut
paraître des plus anodins, à savoir un « manque de respect »
manifesté par le secrétaire général à l’égard de la praticienne
et de sa chef de service. « Alors qu’elles avaient rendez-vous
avec le directeur général du CHU », ce responsable se serait
« attaqué verbalement à celles-ci avec une incorrection sans
égale pour les accuser entre autres de détournement de bien
de l’état. » « Stupéfaites Nos consœurs n’ont pas répondu » (…)
soulignent les représentants des spécialistes avant de poursuivre : « Le secrétaire général a rebondi sur une histoire préfabriquée qui s’est passée le jeudi 22/09/2016 vers 17h 30
minutes.
Ce jour, le conjoint du Dr Bastaoui s’est rendu au service
d’infectiologie afin de récupérer une des caisses de sérum que
la famille avait achetées pour la prise en charge du père grave-
ment malade et déjà hospitalisé en réanimation et ensuite en
infectieux depuis le 20/08/2016. Le patient a été libéré à l’occasion des fêtes de l’aïd, mais, devait poursuivre ses soins. Le
patient est totalement dépendant, opéré pour un cancer, victime d’une hémorragie cérébrale diffuse, d’un Accident vasculaire cérébrale, tétraplégique porteur d’une trachéostomie et
finalement réopéré au CHU de Tlemcen pour mise en place
d’une gastrostomie d’alimentation car son gavage depuis plus
de cinq est devenu intenable. » a-t-on tenu à faire observer à
propos du patient auquel était destiné les flacons de sérum
salé.
Sa présence « Ayant été signalée, le conjoint de la consœur
restée au chevet de son père a été prétendument surpris en
flagrant délit de vol de produits. La chef de service s’est personnellement dép lacée pour expliquer que non seulement le
sérum a été acheté, mais, de surcroît, ce patient avait droit
aux soins et à domicile. C’est ainsi que ce secrétaire général a
exploité ce qu’il appelle une ‘affaire’ pour s’attaquer à nos deux
consœurs. » (…) « Après vérifications et explications, le directeur général du CHU a montré de la compréhension » et
« considéré que pour lui l’affaire du sérum était close. » (…)
« Qui, parmi nos concitoyens, pourrait croire à la thèse du vol
lorsqu’on sait que cette famille a acheté un matelas anti escarre (qui est toujours au service), un ventilateur, un lit pour
soins intensifs à domicile pour 120.000 DA, des gans, de la
bétadine, des caisses de sérum avec factures à notre disposition sans oublier les compresses. » Les pièces justificatives ont
été mises à la disposition de la commission d’enquête qui avisera et tranchera sur l’affaire. » ont tenu à faire remarquer les
représentants des médecins spécialistes en ne manquant pas
à leur tour de s’interroger sur un certain nombre de dépassements commis par les « administrateurs ». Et de citer en vrac
une suite d’affaires sous forme d’une batterie de questions : -« Pourquoi l’administrateur qui s’est permis un traitement
par un antibiotique extrêmement onéreux (plus de 6000 DA
l’injection) sans billet de salle (il a refusé l’hospitalisation) ? » -« Pourquoi il est permis de donner des soins à domicile
pour les patients sauf pour le père d’un médecin? »
- « Pourquoi un administrateur est-il en droit de violer un
logement en utilisant les biens de l’état à savoir un camion
avec chauffeur, femmes de ménage et agents de sécurité en
toute tranquillité sans qu’il ne soit inquiété? »
- « Pourquoi deux administrateurs au moins ont pris possession de logements de fonction qu’ils ont revendus pour
venir occuper des logements réservés aux médecins? »
-« Pourquoi les médecins sont-ils obligés de faire la navette
chaque jour d’Oran et de Tlemcen au moment où des administrateurs s’offrent deux logements dans la même wilaya et le
même secteur? »
-« Pourquoi des spécialistes à l’instar de la chirurgie maxillo-faciale et la chirurgie thoracique pour ne citer que ces
deux exemples ont dû quitté le CHU car ce dernier s’est
déclaré incapable de les loger au moment où ces administrateurs dilapident les logements de fonction? »
Tlemcen
L’habitat Rural , une priorité
F.HADDADI
A l’issue d’une rencontre tenue jeudi dernier avec la
population de la daira de Remchi dans la wilaya de Tlemcen, le wali de tlemcen, après avoir inspecté le programme
de logements mis au profit de la commune de Beni Ouarsous et Remchi , a rassuré les citoyens de Beni ouarsous
que l’étude concernant le recensement des terrains domaniaux inutilisables pour le secteur agricole seront destinés
à l’habitat rural , une opération a entamée à partir de 2017
a indiqué le chef de l’exécutif rappelant aux citoyens de
Remchi que leur contribution dans la préservation de leur
environnement s’avère une necessité incontournable et c’est
la raison pour laquelle nous avons jugé utile de réinstaller
de nouveau l’assemblée élue et votre participation dans le
développement local et l’amélioration du cadre de vie
dépendra de votre présence permanente au coté des élus a
t-il conlu . Auparavant , il s’est rendu en compagnie des directeurs de l’exécutif dans la localité de Beni ouarsous ou il
a inspecté le programme de réalisation de 470 logements
inscrits dans le cadre du L.P.L coinsacrés à la résorption de
l’habitat précaire . celui accuse un retard de 15 mois une
situation inadmissible , lui disant qu’il est préférable de
remettre le tablier . Dans cette meme contrée , il a été informé de l’opération d’aménagement urbain , la réalisation
d’un complexe sportif de proximité , les travaux d’une salle
de soins et l’extension de la route principale reliant la région de boukiou à Remchi avant de parachever sa tournée
par l’inspection des 1150 logements L.P.L au profit de la
ville de Remchi dont 650 sont au niveau du village de sidi
ahmed alors que 550 autres sont à la nouvelle cité ouest ces
derniers sont en voie de réception outre un complexe
sportif de 6000 places .
NATIONALE
N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
La Voix de l’Oranie
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Algerie - Tunisie
Sahara Occidental
Coordination politique ,
sécuritaire et développement
transfrontalier
La communauté
internationale réaffirme
son soutien à la tenue
d’un référendum
d’autodétermination
e Premier ministre Abdelmalek Sellal s’est entretenu dimanche à Alger
avec le Chef du gouvernement
tunisien Youssef Chahed qui effectue une visite officielle en Algérie.
L
Les entretiens se sont déroulés
en présence des ministres d’Etat
ministre des Affaires étrangères et
de la coopération internationale,
Ramtane Lamamra, des Affaires
maghrébines, de l’Union africaine
et de la Ligue arabe, Abdelkader
Messahel, de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine
Bedoui et de l’Industrie et des
Mines Abdesslam Bouchouareb.
Le Chef du gouvernement
tunisien est arrivé dimanche matin
à Alger dans le cadre d’une visite officielle d’une journée dans le cadre
des rencontres périodiques de concertation entre les responsables des
deux pays. La visite sera, par
ailleurs, «l’occasion d’aborder un
certain nombre de questions d’intérêt commun liées à l’évolution de
la situation sous-régionale et ayant
notamment trait à la coordination
politique et sécuritaire ainsi qu’au
développement transfrontalier».
M. Chahed s’est félicité, à son arrivée Alger, des relations algérotunisiennes et affirmé que son pays
oeuvrait à préserver leur caractère
‘exceptionnel».
Après avoir déclaré être «porteur
d’une lettre du président tunisien,
Béji Caïd Essebsi à son frère le
président Abdelaziz Bouteflika», M.
Chahed a expliqué que «son choix
d’effectuer sa première visite à l’étranger en tant que chef du gouvernement en Algérie vise à
souligner l’importance de ces relations». Il a exprimé, à cet effet, le
souhait que cette visite soit «une
opportunité» en vue de relancer davantage ces relations notamment
«dans le domaine sécuritaire, de la
lutte antiterroriste et de la coopération économique et commerciale»,
ajoutant qu’il s’agit en fait de «concrétiser la volonté des deux peuples
frères, algérien et tunisien, qui ont
en partage une histoire commune,
des luttes communes et un avenir
commun».
Cours de soutien/universités
Des sanctions allant au licenciement
des enseignants impliqués
Le ministre de l’enseignement
supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar a affirmé
samedi à Alger que des mesures
fermes avaient été prises à l’encontre de tous les enseignants
dispensant des cours de soutien
aux étudiants universitaires, allant jusqu’au licenciement,
soulignant que les cas enregistrés
étaient «minimes».
Des mesures fermes ont été
prises l’année dernière à l’encontre
des
enseignants
(en
médecine) dispensant des cours
de soutien aux étudiants et qui
«s’étaient engagés par écrit à ne
plus recourir à l’avenir à de telles
pratiques», a précisé M. Hadjar
lors d’une Conférence de presse,
animée en marge de la Conférence nationale sur les universités.
«Tout
enseignant
universitaire impliqué dans de
telles pratiques qui sont
étrangères à l’université algérienne sera présenté en conseil de
discipline et aura une sanction
pouvant aller jusqu’au licenciement, a-t-il dit.
Concernant le plagiat, le ministre a indiqué que «ce
phénomène est de portée mondiale», soulignant que «tous les cas
de plagiat constatés au niveau
des universités ont été mis à nu
après présentation de la thèse de
magister ou de doctorat».
M. Hadjar a évoqué la décision définissant les règles relatives à la prévention et à la lutte
contre le plagiat, notamment à
travers des programmes informatiques qui démasquent de
telles pratiques.
Le ministre a évoqué la décision issue de la Conférence nationale des universités organisée
en janvier dernier, relative à l’organisation de l’accompagnement
pédagogique de l’enseignant nouvellement recruté pour lui permettre
d’acquérir
les
connaissances relatives aux législations en vigueur au niveau des
établissements universitaires et
en matière de méthodes scientifiques. La Commission chargée
de l’accompagnement de l’opération de formation des enseignants sera opérationnelle à
partir de novembre et veillera à
présenter toutes les propositions
assurant l’épanouissement professionnel
des
enseignants
chercheurs, a-t-il indiqué.
L’occasion était pour le ministre d’annoncer l’adoption de la
«Référence nationale de l’assurance qualité dans l’enseignement
supérieur», élaborée par les
membres de la Commission nationale d’implémentation de l’assurance
qualité
dans
l’enseignement supérieur et inspiré d’une référence similaire
issue d’un «projet euro-méditerranéen». Le document comporte
des références dans tous les domaines de gouvernance universitaire, requises pour diriger les
établissements, des efforts visant
a améliorer la qualité de la formation et de la gestion, ajoute le
ministre. Lors de cette conférence, un spécimen de puces
électroniques et l’imprimante 3D
produites par la plateforme technologique du Centre de
développement des technologies
avancées (CDTA), a été présenté.
Par ailleurs, et dans le but de
permettre à la plateforme technologique de réaliser une
meilleure rentabilité et d’accompagner les étudiants à la fin de
leur de cursus universitaire, une
convention a été signée dans le
domaine de la nanoélectronique
avec l’une des plus grandes compagnie internationale, et ce pour
permettre aux étudiants de créer
leurs entreprises dans le domaine
des circuits intégrés.
Le marché et l’Université algériens seront dotés, en début
novembre, des premières cellules
photovoltaïques fabriquées par la
plateforme technologique d’El
Harrach, et dont le rendement
pourrait atteindre 11%.
Les débats de la quatrième
Commission de l’ONU,
chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation ont été marqués
par un fort soutien de la communauté internationale à la
tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara
Occidental.
Au cours de ce débat consacré à la décolonisation des
territoires non autonomes,
l’intérêt a été particulièrement
vif pour la question sahraouie,
après les récents développements survenus dans les territoires occupés.
La délégation sud-africaine
qui a pris part à ce débat a
tenu à rappeler que le Maroc
est une puissance occupante,
selon les résolutions de
l’Assemblée générale de l’ONU
et les décisions de la Cour internationale de Justice.
«Cette position est également celle de l’Union africaine
«, dont l’envoyé pour le Sahara
occidental, l’ancien Président
du Mozambique, M. Joaquim
Chissano, a eu déjà à dénoncer
le manque de progrès dans
l’organisation du référendum
d’autodétermination.
Wouter Hofmeyer Zaayman, le représentant de
l’Afrique du Sud, a tenu à
réitérer la solidarité de son
pays avec la lutte du peuple
sahraoui, en rappelant que le
droit à l’autodétermination est
le socle sur lequel la démocratie sud-africaine s’est fondée.
Zaayman a demandé au
Conseil de sécurité d’inclure
une composante de protection
des droits de l’homme dans le
mandat de la Minurso qui doit
retrouver toutes ses fonctions
conformément à la résolution
2285 du Conseil de sécurité.
Le
représentant
du
Nicaragua a affirmé que «
toute solution à la question
sahraouie passait par l’organisation d’un référendum d’autodétermination».
M. Ruben Ignacio Zamora
Rivas du Salvador a appelé de
son côté à la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc, à l’arrêt
depuis 2012, en réitérant son
appui au projet de résolution
sur le Sahara Occidental
présenté par 25 pays, dont l’Algérie. De son côté le représentant de la Bolivie, M. Sacha
Sergio LLorentty Soliz, a rappelé que la résolution 1514
adoptée par l’Assemblée
générale en 1960 reconnaît le
droit naturel des peuples du
monde à mettre fin à la décolonisation. Il a jugé urgent
de mettre fin aux politiques
interventionnistes, en se disant consterné par le fait que 17
territoires soient toujours inscrits à la liste des territoires à
décoloniser.
La délégation du Trinitéet-Tobago a indiqué que 16
territoires non autonomes
n’avaient toujours «pas de voix
pour décider de leur propre
avenir» et a renouvelé au cours
de ce débat son soutien au
droit du peuple sahraoui à
l’autodétermination, tout en
saluant les efforts entrepris par
l’Envoyé spécial du SG de
l’ONU, Christopher Ross,
pour la relance du processus
onusien.
La délégation de la
République de Maurice, a rappelé que la Déclaration sur
l’octroi de l’indépendance aux
pays et aux peuples coloniaux
stipule que tous les peuples
ont le droit à l’autodétermination et que leur soumission
constitue un déni de leurs
droits humains fondamentaux.
«Le peuple du Sahara occidental est sous occupation
depuis plus de 40 ans et en
dépit du fait que la question
figure à l’ordre du jour de la
quatrième commission et du
Conseil de sécurité, aucun
progrès ne semble avoir été
réalisé dans le processus de
décolonisation» , a dénoncé
Jagdish Dharamchand Koonjul, représentant de la
République de Maurice.
La Quatrième Commission
se réunira lundi prochain
pour achever son débat
général et adopter une partie
des projets de résolutions sur
la décolonisation.
NATIONALE
La Voix de l’Oranie
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N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
Sur les 8 premiers mois
Vers une réunion informelle OPEP - Russie
Le 23ème Congrès
mondial de l’énergie
s’ouvre à Istanbul
e 23ème Congrès mondial de
l’énergie se tiendra du 9 au 13
octobre à Istanbul (Turquie)
avec la participation du ministre de
l’Energie, Noureddine Boutarfa, a indiqué samedi un communiqué du ministère.
L
Une délégation composée de cadres
du ministère de l’Energie ainsi que des Pdg de Sonatrach et de Sonelgaz, respectivement Amine Mazouzi et Mustapha
Guitouni, accompagnera M. Boutarfa à
ce Congrès organisé sous le thème
«Adopter les nouvelles frontières».
Durant les travaux de ce Congrès, le
ministre interviendra lors d’une session
consacrée aux hydrocarbures ainsi qu’à
une table ronde ministérielle sur le
«Trilemme de l’énergie», précise le communiqué.
A travers ce Trilemme énergétique, il
s’agira pour les participants de voir com-
ment produire, de façon sûre et stable,
une énergie peu chère et accessible à tous
et avec un impact environnemental
faible. Lors de son séjour à Istanbul, M.
Boutarfa aura également des rencontres
avec des ministres chargés de l’Energie
ainsi que des responsables de compagnies
énergétiques.
La 23ème édition du Congrès mondial
de l’énergie «permettra un dialogue entre
les ministres de l’énergie et les leaders du
monde des affaires, des finances et des
universités des quatre coins du monde
qui vont débattre, lors des sessions
plénières et tables rondes, des différentes
options de système pour une fourniture
durable d’énergie au niveau national, régional et mondial», note le ministère.
Ce Congrès, qui constitue l’événement
international phare du Conseil mondial
de l’énergie, est le premier forum multiénergétique mondial ayant pour objectif
de mieux faire comprendre aux partici-
pants les enjeux et les solutions énergétiques dans une perspective mondiale.
A souligner qu’en marge de ce Congrès, une réunion informelle entre l’Opep
et la Russie pourrait se tenir afin de tenter de trouver un accord entre les producteurs Opep et non-Opep de nature à
stabiliser les marchés de brut, a indiqué
M. Boutarfa dans une interview à une
chaîne de télévision nationale.
La Russie, deuxième producteur mondial de pétrole, «est disposée à coopérer
avec les pays Opep s’ils s’entendent entre
eux», a-t-il dit.
Une réunion extraordinaire de l’Opep,
tenue fin septembre à Alger, a décidé de
réduire la production globale de l’Organisation à une fourchette comprise entre
32,5 et 33 millions de barils par jour.
Depuis cette réunion de l’Opep à
Alger, les cours du brent enregistrent des
hausses successives en atteignant, vendredi dernier à Londres, les 51,93 dollars.
Consommation
Plusieurs infractions constatées dans
la production du vinaigre
Plusieurs infractions ont été constatées dans la production nationale du
vinaigre telles la tromperie sur la nature
du produit et la fraude sur sa composition, a appris l’APS auprès d’un responsable de la Direction du contrôle
économique et de la répression des
fraudes du ministère du Commerce.
Ce constat est basé sur une enquête de
vérification de la conformité du vinaigre
menée cette année à travers près de 700
interventions opérées à tous les stades de
la mise à la consommation du vinaigre et
des condiments acidifiants pour assaisonnement (produits à base d’une dilution de l’acide acétique chimique dans
l’eau potable).
Les résultats des analyses effectuées
ont relevé la non conformité de 44%
d’échantillons de vinaigre examiné, soit
62 sur 140 échantillons, et la non conformité de 56% d’échantillons de condiments acidifiants analysés (31 sur 55
échantillons).
Ces opérations se sont soldées par
l’établissement de 58 procès-verbaux de
poursuites judiciaires à l’encontre des
contrevenants et la saisie d’une quantité
de 23.701 litres de vinaigre d’une valeur
de 231.392 DA.
Les principales infractions relevées
sont liées particulièrement à la tromperie
sur la nature du produit, qui consiste en
l’utilisation de la dénomination «vinaigre» pour un produit fabriqué à base
d’acide acétique chimique dilué.
Il s’agit aussi de la fraude sur la com-
position du vinaigre dont la teneur en
acide acétique chimique est inférieure à
50 grammes/litre, et la fraude dans la
composition du condiment dont la
teneur en acide acétique chimique est inférieure à ce qui est mentionné sur l’étiquetage.
En outre, il a été constaté la propagation du produit dénommé «condiment
acidifiant pour assaisonnement» sur le
marché national, un produit méconnu
par la majeure partie des consommateurs
qui considèrent ce produit comme étant
du vinaigre du fait que son mode de
présentation se confond avec celui du
vinaigre (forme de la bouteille, couleur
du liquide..).
Cette pratique, souligne la même
source, «crée une confusion dans l’esprit
du consommateur.»
Utilisation abusive de l’additif
alimentaire E260
L’enquête note aussi que l’acide acétique chimique du produit dénommé
«condiment acidifiant pour assaisonnement» est un additif alimentaire
«E260» et que, par conséquent, ne doit en
aucun cas être utilisé comme ingrédient
principal d’une denrée alimentaire, et ce,
conformément à la réglementation en
vigueur.
Cette enquête a été lancée suite aux
multiples requêtes parvenues au ministère du Commerce faisant état de la
commercialisation d’un produit présenté
comme du vinaigre mais qui est fabriqué
à base d’acide acétique chimique dilué
dans de l’eau potable. Ce qui est contraire
aux conditions de mise à la consommation des vinaigres.
Pourtant, le Centre algérien du contrôle de la qualité et d’emballage (Cacqe)
définit le vinaigre comme étant un liquide préparé à partir d’une matière contenant de l’amidon ou des sucres (raisin,
pomme ou blé).
Ces matières, explique-t-il, subissent
une double fermentation: alcoolique où
les sucres sont transformés en alcool, et
la fermentation acétique où tout l’alcool
est transformé en acide acétique naturel
qui est le composant essentiel du vinaigre.
«Contrairement à ce que l’on peut
croire, le degré indiqué sur chaque
bouteille de vinaigre ne mesure pas la
proportion d’alcool contenu dans ce
breuvage mais le taux d’acidité dudit
vinaigre. La mention 0% d’alcool qu’on
trouve parfois sur les emballages ne veut
donc rien dire», relève le même responsable.
Selon le Cacqe, l’ajout d’acide acétique
de synthèse dans le vinaigre est interdit
par la réglementation.
L’utilisation exclusive d’acide acétique
de synthèse ne peut faire l’objet de la
dénomination «vinaigre» mais de la
dénomination «Condiment alimentaire
ou acidifiant pour assaisonnement» qui
n’a rien à voir avec le vinaigre.
Les importations
de lait en baisse
de plus de 27%
La facture d’importation de lait (y
compris matières premières) a reculé à
557,58 millions de dollars (usd) durant
les huit premiers mois de 2016, contre
770,3 millions USD à la même période
de 2015, soit une baisse de 27,61%, a appris l’APS auprès des Douanes.
Les quantités importées (lait en
poudre, crèmes de lait et matières
grasses laitières utilisées comme intrants) ont reculé pour s’établir à
236.931 tonnes (T) contre 258.913 T,
soit une réduction de 8,5% entre les
deux périodes de comparaison, indiquent les chiffres du Centre national
de l’informatique et des statistiques des
douanes (Cnis).
Outre la baisse des quantités importées, la facture a surtout reculé en
raison de la chute des prix mondiaux de
cette denrée alimentaire.
En effet, la moyenne des prix à l’importation par l’Algérie des poudres de
lait sur les 5 premiers mois de 2016 s’est
établie à 2.425 USD/tonne contre 2.962
USD/tonne sur la même période de
2015, soit une baisse 18,1%.
Afin de réduire les importations de
ce produit et de promouvoir la filière
lait, de nouvelles mesures avaient été décidées par le gouvernement en faveur
des éleveurs et des opérateurs de ce
secteur en augmentant la subvention du
lait cru et en encourageant l’investissement, avec l’objectif de baisser les importations de la poudre de lait de 50% à
l’horizon 2019.
Le gouvernement a ainsi décidé que
le prix de référence du litre de lait cru de
vache soit fixé à 50 DA (contre 46 DA
auparavant), se répartissant entre 36 DA
le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l’Etat,
contre, respectivement, 34 DA et 12 DA
auparavant.
En réponse à la préoccupation des
éleveurs relative à l’accès à l’aliment de
bétail et à la régulation du marché de ce
produit, il a été décidé d’approvisionner
directement les éleveurs en matière de
son (résidu de mouture de blé).
D’autres mesures de facilitation à
moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d’asseoir une stratégie de
relance de la filière lait.
Il s’agit notamment de l’accès des
professionnels de la filière lait au foncier
agricole pour leur permettre d’investir
en amont de cette filière et concourir au
développement des grandes cultures
(céréales et fourrages).
Les pouvoirs publics ambitionnent,
dans ce cadre, de promouvoir la création
de fermes modernes intégrées pour l’élevage bovin laitier et la production de
céréales et de fourrages dans le cadre de
contrats-programmes.
Il s’agit aussi d’encourager l’utilisation du crédit de campagne «R’fig» pour
investir dans la production des fourrages, tandis que les coopératives des
éleveurs seront incitées à recourir à l’exploitation des périmètres irrigués, notamment dans les Hauts-Plateaux et le
Sud.
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SOCIÉTÉ
La Voix de l’Oranie
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Pourquoi vous sous-estimez la fatigue
de ceux qui ont des enfants
* CHRISTINE SKOUTELAS
A
u début, les gens comprennent qu'il est
épuisant de mettre au monde un nouvel être.
Ils demandent aux parents s'il fait bien ses
nuits, comme si c'était la seule chose qui leur permettrait
d'être à peu près opérationnels. Mais tous les parents
savent que ça ne suffit pas. Je crois bien que les scientifiques ont prouvé que les êtres humains ne sont plus jamais complètement opérationnels une fois qu'ils ont des
enfants. Ou alors ils modifient la définition du mot
"opérationnel", qui n'a soudain plus aucun rapport avec
le fait d'être capable d'accomplir les tâches du quotidien.
Voilà pourquoi:
Ils ne font plus jamais de nuits complètes. Plus. Jamais.
Les premiers temps, les nuits complètes, c'est quand ils
peuvent dormir plus de deux ou trois heures d'affilée. Une
fois que le nourrisson a dépassé ce stade, les gens oublient
que ça ne suffit absolument pas pour être reposé. Au début,
les parents se réveillent en panique quand le bébé ne les a
pas réveillés, et ils se précipitent, très angoissés, pour voir
ce qui se passe. Ils remuent un peu le bébé. Allez. Allez.
Jusqu'à ce qu'ils entendent un petit soupir. Ensuite, ils ne
peuvent plus se rendormir à cause de la bouffée d'angoisse,
ou parce qu'ils ont réveillé le petit monstre. Quand l'enfant
grandit, ils continuent d'entendre les pleurs d'un bébé qui
n'existe que dans leur tête. Et quand ils acceptent le fait que
leur petit fait ses nuits, et qu'ils ont fait le plus dur, il recommence à se réveiller au milieu de la nuit, à venir dans leur
chambre, à faire pipi au lit et à hurler qu'il veut un mouchoir. Dans le meilleur des cas. J'ai déjà peur de me
réveiller en panique quand mes enfants seront adolescents,
à me demander s'ils ont fait le mur, puis, à l'université, si
tout va bien ou s'ils sont montés sur le toit d'une voiture
lancée à fond et qu'ils gisent à présent dans le fossé. Quand
les enfants entrent enfin dans la vie active, les parents ont
vieilli, leur cycle du sommeil a changé, et ils sont devenus
biologiquement incapables de dormir. Fin.
Ils n'ont pas un instant à eux. L'autre jour, j'ai essayé d'ajouter le numéro de ma cousine au répertoire de mon téléphone. Elle m'avait envoyé un SMS et je voulais l'avoir dans
mes contacts. J'ai fait huit tentatives avant d'abandonner
parce que mes enfants couraient partout. Ils se cognaient
dans mes bras, touchaient l'écran... C'est difficile à croire,
mais c'est la vérité. A moins de s'enfermer aux toilettes.
Parfois, les parents ont hâte d'aller faire caca pour pouvoir
consulter leur page Facebook. Il leur arrive même de faire
semblant de faire caca pour aller sur Facebook. Sauf que,
bien entendu, leurs enfants ne manquent jamais une occasion d'entrer aux toilettes avec eux (il y a toujours un parent à qui ça arrive systématiquement). Dans ces cas-là, il
n'y a plus de moment de répit, même sur la lunette des
chiottes.
Ils n'ont pas de jour de repos. Il y a des millions de
façons de passer le temps et de se dépenser sans être parent. On est tous crevés, aucun doute là-dessus. Mais il y a
généralement un moyen de se mettre en arrêt maladie. De
prendre un jour de repos. Mais si on a des enfants, le pire,
ce sont les moments où on est malade. Parce qu'on ne peut
pas se le permettre. En tout cas, ça ne doit pas se voir. Il
faut quand même préparer à manger, étendre la lessive,
s'occuper des enfants. Les parents sont quasiment tout le
temps à deux doigts de tomber malades, parce qu'ils n'ont
jamais le temps de récupérer. On n'arrête pas de se plaindre que les enfants ont attrapé quelque chose à l'école, alors
qu'on est nous-mêmes des nids de pathogènes.
Ils sont constamment sollicités. Les enfants ne peuvent
pas se taire deux secondes. Sans arrêt, c'est "Maman.
Maman. Maman. Maman". Ils n'arrêtent pas de prendre
les choses ou de montrer du doigt en demandant "C'est
quoi, ça?" Et, quelle que soit la réponse, ca finit inévitablement en "Pourquoi? Et pourquoi? Et pourquoi? Et
pourquoi?". Sans oublier les moments où ils veulent qu'on
leur chante une chanson, ou qu'on leur raconte une histoire, ou qu'ils se mettent à pleurnicher très fort parce qu'ils
veulent le verre rougeuuuuuuuuuuuuu alors qu'ils en ont
déjà un dans les mains. Plein de faux coups de fil et de discussions par chaussette-marionnette interposée. Le problème n'est pas que chaque question ou remarque soit
inintéressante (elles sont même souvent amusantes) mais
qu'elles occupent chaque seconde de notre temps. Quand
les enfants grandissent, ils parlent moins, mais quand ils
le font, c'est généralement beaucoup moins mignon, et les
problèmes qu'ils évoquent sont souvent beaucoup plus difficiles à résoudre. La fatigue cérébrale ne s'arrête pas une
fois que l'enfant grandit.
Ils sont parfois obligés de se faire des séances marathon
sur Netflix jusqu'à deux heures du matin avec leur moitié.
Parce qu'il leur arrive d'avoir envie de passer du temps en
tête à tête. Et s'affaler tous les deux sur le canapé couvert de
miettes en buvant un verre de mauvais vin, sans avoir besoin de parler, est presque aussi merveilleux qu'un coucher
de soleil sur une plage paradisiaque, à siroter des margaritas. Presque. Pas un bruit (à part celui des miettes, de
temps en temps). Tout est calme. Ca ressource. Et c'est indispensable à la stabilité du mariage. Mieux vaut assumer
les conséquences d'une nuit blanche que celles d'un divorce
quand les enfants passeront leur Bac. N'oublions pas que
l'éducation des enfants n'est pas donnée.
Ils le paient physiquement. Ne me lancez pas sur les
séquelles de la grossesse. Je ne parle ici que d'éducation.
L'inquiétude permanente de la déchirure de la cornée. Les
petites mains qui s'agitent dès le premier jour et qui ne s'arrêtent plus. Les premières années, les parents portent constamment un enfant de 15 kilos sur la hanche, et un de 10
kilos sur l'autre. On ne parle pas de sacs de farine, hein,
mais de petits qui gigotent, se débattent comme des petits
chevaux sauvages. Les parents qui tentent de faire au moins
une pompe dans le salon devant un épisode de Caillou se
font sauter dessus par des petits monstres en tenue de superhéros qui se jettent du canapé. Avec tout ça, il y a peu
de chances d'échapper à la déchirure de la cornée ou l'hernie discale.
Ils n'arrêtent pas de laver et relaver leurs enfants et de
faire ce #%*;! de ménage. L'autre jour, j'étais en retard pour
partir au travail et quand j'ai voulu prendre la petite dans
son berceau je me suis aperçu qu'elle s'était vomi dessus
pendant la nuit. Ses cheveux tenaient tout droit, et l'odeur
était insoutenable. Je lui ai donné un bain vite fait, je l'ai
habillée à la va-vite et je l'ai jetée dans la voiture (le jeté
d'enfant, très répandu, n'est pas donné à tout le monde).
On ne s'imagine pas la quantité de bains qu'il faut donner
et de surfaces qu'il faut nettoyer quand on est parents. Bien
entendu, le ménage dit être fait de temps en temps, mais
pour les parents c'est AHURISSANT. Il faut se pencher,
ranger, se pencher, nettoyer, ranger. Frotter, frotter, frotter.
Ramasser les jouets, encore des jouets, toujours des jouets.
Ré-enrouler le papier toilette. Faire la vaisselle. La lessive.
Laver le linge dégoulinant de fluides corporels. Remplacer
les vêtements trop petits. D'autres jouets. Des trucs minuscules. Du vomi. Et c'est reparti pour les jouets. Des bols
et des bols de corn-flakes. En grandissant, les enfants
utilisent de plus en plus de choses. Les adolescents prennent plus de place que les tout-petits, ce qui se traduit par
davantage de poussière, plus de crasse dans la baignoire,
plus de puanteur. Et vraiment plus de vêtements par terre.
Ils sont rongés par les soucis. On ne compte plus les
matins où l'on découvre de nouvelles rides profondes et
des cheveux blancs bien épais. J'ai arrêté de m'échiner à
démêler mes cheveux une semaine après la naissance de
mon premier enfant. Quand ma fille est sortie, mes yeux se
sont immédiatement, et définitivement, cernés. Pas
uniquement par manque de sommeil, mais à cause de
l'anxiété. Les soucis marquent le corps, et les parents ne
sont jamais à court de sujets d'inquiétude. La mort subite
du nourrisson. Un enfant qui tombe dans l'escalier, avale
des produits ménagers, se cogne la tête sur l'angle de la
table basse, A FAILLI se cogner la tête sur l'angle de la table
basse, qui se fait harceler à l'école, qui rentre tard, qui a des
mauvaises fréquentations, qui épouse la bonne personne...
Nos pauvres petites cellules succombent à tant de stress.
Les parents sont si fatigués qu'ils se couchent parfois
par terre, le visage enfoui dans la moquette. Maintenant,
vous savez pourquoi.
P.S. : Même dans cette position, ils sont heureux. Ils
sont juste trop fatigués pour sourire.
OPINION
La Voix de l’Oranie
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Le burn-out, signe de bonne
santé mentale?
A
vertissant des dangers d’une carrière
professionnelle vécue à 100 km/h, le
burn-out n’aurait rien d’une faiblesse.
Au contraire, il signalerait un besoin légitime de
changements en vue d’un mode de vie plus respectueux de notre humanité.
La souffrance psychique est mieux reconnue
qu’auparavant Elle est même anticipée. Elle semble aussi banalisée et considérée comme facilement surmontable, notamment grâce à la pléthore
d’outils et de techniques dont certains nous
prédisent les clés du bonheur. Est-ce si simple ?
L’observation clinique et le constat du recours
croissant aux psychotropes tendent à prouver que
non. Le cas du burn-out et de sa reconnaissance
comme maladie pourrait illustrer ce paradoxe.
Mal individuel ou sociétal ?
Psychologue depuis une quinzaine d’années, je
suis interpellée, certainement avec beaucoup
d’autres, par l’amplification des situations de
burn-out. Il y a bien sûr l’effet de fonctionnement
de personnalités problématiques, mais il y a aussi
des individus qui, par l’organisation et la pression
de leur milieu professionnel, semblent ne pas
avoir eu d’alternative.
Leur faire porter la responsabilité en encourageant une remise en question personnelle donne
parfois le sentiment d’ajouter à leur culpabilité,
déjà bien présente par leur sentiment d’échec.
L’individu est seul à devoir agir alors que son malêtre est ancré dans un dysfonctionnement plus
large, sur lequel il n’a bien souvent aucune prise.
J’ai rencontré des personnes effondrées, ayant
commis des passages à l’acte suicidaires ou ayant
développé des comportements pseudo-adaptatifs
au stress tels qu’une addiction à certains produits,
souvent cachée à l’entourage et source de honte.
Et cependant, elles étaient sans antécédent de
troubles psychologiques ou psychiatriques.
Une fois engagées dans le travail psychologique, certaines d’entre elles envisagent de
changer d’orientation, donnant un nouveau sens à
leur effondrement; d’autres souhaitent reprendre
leur activité, restaurées dans leur valeur et leurs
compétences spécifiques. Ce sont ces dernières
qui soulèvent alors le paradoxe : elles ont repris
confiance, elles souhaitent être justement considérées dans leur investissement professionnel, mais
ont peur de la "rechute", conscientes de leur impuissance à modifier le système et devant se résoudre à supporter à nouveau les mêmes
conditions. La thérapie réussie serait-elle dès lors
celle qui a permis de devenir capable de supporter
l’insupportable ?
Caution au dysfonctionnement ?
Le sens même de l’intervention du psychologue
en est questionné : ne fait-elle pas partie du "système" qui permet finalement le non-changement
profond du monde du travail ?
Certaines entreprises organisent des séminaires ou des formations de prévention au burnout pour leurs employés mais continuent de
considérer ceux-ci comme des produits. Et gare à
eux s’ils font un burn-out ! S’ils "craquent" alors
qu’ils ont suivi la formation, c’est qu’ils ne s’y sont
pas suffisamment impliqués, et s’ils n’y ont pas
participé, c’est alors de leur faute. Je simplifie et
caricature, mais ces situations existent.
Le burn-out comme non adaptation ?
Se pose ici l’éternelle question du sens. Le
burn-out aurait-il la fonction de signaler l’impératif d’un changement de notre façon de vivre
le travail ? Pourrait-il être le signe paradoxal
d’une bonne santé mentale, dans la mesure où il
redonnerait sa place au sujet, jusque-là réduit à
être un objet, un produit ?
Et si le burn-out était un signe de lucidité, fi-
nalement très adapté à la réalité qui est que oui, la
vie c’est une succession d’imperfections, d’expériences parfois désagréables, d’émotions et de sentiments pas toujours positifs pour soi et pour les
autres ? Et s’il exprimait que non, un travailleur
n’est pas un pion, un objet, une "réduction" à la
seule identité de travailleur, qu’il est plus complexe, singulier, qu’il est une personne à part entière, avec une vie et histoire ? Et si le burn-out
disait qu’il n’est pas possible de suivre l’injonction
sociétale "d’être soi-même" tout en suivant celle
de l’hyper-adaptabilité ?
La quête du bonheur s’impose dans nos vies
(articles, émissions, livres, thérapies), comme s’il
était possible d’atteindre un bonheur déterminé,
normalisé et répondant à l’injonction du "soi toimême" supposée si simple. N’est-ce pas culpabilisant pour ceux qui, malgré ces recettes, n’y
arrivent pas ? Une certaine violence sociale ne se
trouve-t-elle pas dans cette normalisation de l’accès au bonheur et à l’épanouissement au travail ?
Sous-entendu, si tu n’y arrives pas, tu es un
loser… Alors que tout ne dépend pas de l’individu.
Le pouvoir, la hiérarchie, les impératifs, la
pression feront toujours partie du monde du travail. Ils permettent de le structurer. Ce qui est
dénoncé ici c’est le paradoxe dans lequel certains
travailleurs sont coincés : devoir être capable de
s’affirmer et de s’épanouir personnellement, selon
le credo sociétal, tout en s’inscrivant dans un système professionnel qui ne le lui permet pas. Les
deux injonctions sont chacune problématique et,
associées, potentiellement sources de mal-être.
Mieux qu’un traitement du symptôme
Avoir reconnu le burn-out comme une souffrance professionnelle est une bonne chose. Mais
non suffisante et sans visée thérapeutique profonde si son traitement se limite à une "prescription" individuelle. C’est comme aider quelqu’un à
mieux respirer dans un milieu asphyxiant. Tant
que cela sera ainsi, le monde du travail souffrira
de ses "malades".
En d’autres termes, une prévention et un traitement des souffrances psychiques professionnelles
devraient également s’intégrer dans un questionnement et une réflexion autour de l’éthique, du
champ philosophique et de l’évolution sociale et
économique de notre société. Vaste et laborieux
programme à l’heure de la recherche de l’effet immédiat, peu importe qu’il soit superficiel et
éphémère, tant qu’il est visible… Or, la santé
mentale ne peut se traiter comme un état grippal.
Un bon système d’alarme avertit du danger. Le
burn-out signe peut-être plus notre désir et notre
besoin de changement vers un mode de vie respectueux de notre humanité qu’une faiblesse ou
une incapacité momentanée et individuelle.
N’est-il pas temps d’avoir une ambition autre
que le traitement du symptôme et d’y mettre les
moyens CHLOÉ MARTIN, PSYCHOLOGUE
REVUE DE PRESSE
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La Voix de l’Oranie
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Yémen
Une centaine de morts
dans des raids aériens de la
coalition arabe à Sanaa
D
es "dizaines" de personnes
ont été tuées et "des centaines" blessées samedi
dans la capitale yéménite Sanaa dans
des raids aériens menés par la coalition arabe qui soutient les forces gouvernementales, ont affirmé les
rebelles chiites Houthis sur leur site
Sabanews.net.
Les Houthis se sont emparés de
Sanaa il y a plus de deux ans et contrôlent également d'autres régions du
pays.
Le gouvernement yéménite, qui
avait alors dû fuir le pays, tente aujourd'hui de regagner le terrain perdu
avec l'appui de la coalition arabe
dirigée par l'Arabie saoudite voisine.
Des avions de la coalition ont mené
des raids contre une salle à Sanaa où
de nombreuses personnes étaient réu-
nies dans l'après-midi pour présenter
leurs condoléances pour la mort du
père du "ministre de l'Intérieur", Jalal
al-Rouichène, a indiqué Sabanews.net.
"Des dizaines de personnes sont
tombées en martyrs et des centaines
ont été blessées (...) dans deux raids de
l'aviation de l'agression", ont poursuivi
les rebelles sur leur site, en référence à
la coalition arabe qui opère au Yémen
depuis plus de 18 mois. La salle
touchée par les raids est située près
d'une grande place publique, celle des
Sabiine, dans le sud de la capitale. Un
énorme incendie s'est déclaré dans le
bâtiment, qui s'est effondré, a indiqué
une source de sécurité citée par le site
des rebelles. Des équipes de secours
retiraient des corps calcinés et tentaient de retirer d'autres coincés sous
les décombres, a rapporté un photographe de l'AFP sur place.
Des ambulances évacuaient les victimes et les hôpitaux ont lancé un
appel pour des dons de sang, selon des
habitants.
Les rebelles n'ont pas précisé si M.
Rouichène ou d'autres personnalités
étaient présentes au moment de l'attaque. Le général Jalal al-Rouichène,
qui avait été nommé ministre de l'Intérieur par le président Abd Rabbo
Mansour Hadi, est resté en poste après
que les Houthis ont conquis Sanaa en
septembre 2014.
La coalition militaire arabe n'a pas
encore réagi aux affirmations des rebelles sur sa responsabilité dans l'attaque.
Elle a été accusée par des organisations de défense des droits de
l'Homme de commettre des "bavures"
en touchant des secteurs civils dans
ses raids.
Syrie
La Russie met son veto au
texte de la France
Les combats et les bombardements,
dont des raids aériens, n'ont pas cessé
de la nuit à Alep, le principal enjeu du
conflit qui ravage la Syrie. Les combats
faisaient rage samedi entre régime
syrien et rebelles au coeur d'Alep, le
jour où doivent être discutés à
l'ONU deux textes rivaux appelant à un
cessez-le-feu dans la métropole meurtrie.
Sans
véritable
surprise,
ma Russie a mis samedi son veto au
texte appelant à la cessation des bombardements sur Alep proposé par
la France, empêchant son adoption.
"Un pays qui mettrait le veto à cette
résolution serait discrédité aux yeux du
monde. Il serait responsable de la
poursuite des exactions", avait
déclaré François Hollande lors d'un déplacement en Corrèze. Sur les quinze
pays membres du Conseil de sécurité,
seuls la Russie et le Venezuela se sont
opposés à la proposition française. La
Chine et l'Angola se sont abstenus. Les
onze autres pays du Conseil, dont les
Etats-Unis et le Royaume-Uni, ont
soutenu le texte. L'autre résolution sera
défendue par la Russie, qui réclame
une cessation des hostilités sans évoquer ces bombardements. Deux semaines après le lancement par l'armée
syrienne d'une offensive d'envergure
avec l'appui aérien de Moscou pour
reprendre la partie rebelle d'Alep qui
lui échappe depuis 2012, les troupes du
régime continuaient de grignoter le
territoire des insurgés sur trois axes.
« La bataille se déroule au centre, notamment dans le quartier de Boustane
al-Bacha où l'armée avance, dans le
sud, à Cheikh Saïd, et à la périphérie
nord, où le régime a pris le quartier
d'Ouwayja », a indiqué à l'Agence
France-Presse Rami Abdel Rahmane,
directeur de l'OSDH.
« Terroriser les civils »
Les combats et les bombardements,
dont des raids aériens, n'ont pas cessé
de la nuit, a rapporté de son côté le correspondant de l'Agence France-Presse
dans la partie rebelle. Alep est le principal enjeu du conflit qui ravage la
Syrie depuis cinq ans, faisant plus de
300 000 morts et provoquant la pire
tragédie humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale. La partie est de
la ville a été ravagée par des bombardements d'une extrême violence qui
ont tué des centaines de personnes et
détruit des infrastructures civiles. Les
chefs de la diplomatie américaine et
française, John Kerry et Jean-Marc
Ayrault, ont dénoncé vendredi à Washington des « crimes de guerre » perpétrés contre des hôpitaux et des écoles
à Alep, où 250 000 habitants sont assiégés depuis pratiquement plus de
deux mois. John Kerry a notamment
dénoncé « une stratégie ciblée pour terroriser les civils et quiconque se met en
travers de leurs objectifs militaires », en
allusion au régime et à Moscou.
« Révolte de la conscience »
À l'ONU, le texte russe, obtenu par
l'Agence France-Presse vendredi, « réclame l'instauration immédiate d'une
cessation des hostilités, notamment à
Alep », et demande à toutes les parties
de permettre l'accès à l'aide humanitaire.
Mais l'ambassadeur britannique
Matthew Rycroft a rejeté ce texte, estimant qu'il s'agissait d'une manoeuvre
russe destinée à « cyniquement détourner l'attention de la nécessité d'arrêter les bombardements sur Alep ».
Le texte de Moscou a été présenté
au Conseil peu après que la Russie eut
prévenu qu'elle était prête à bloquer le
texte de la France avec son droit de
veto. « Je ne vois tout simplement pas
comment nous pourrions laisser cette
résolution passer », a déclaré à la presse
Vitali Tchourkine, ambassadeur de
Russie à l'ONU. Les membres du Conseil négocient depuis une semaine cet
autre projet de résolution de Paris destiné à mettre un terme à l'intense bombardement de la ville assiégée d'Alep, à
permettre l'acheminement de l'aide humanitaire et à arrêter tous les survols
militaires de la ville.
Piratage
Washington accuse
Moscou d’interférer
dans la présidentielle
Les autorités américaines ont, pour la première fois,
désigné nommément la Russie comme responsable d’une
série de piratages ayant visé en particulier des serveurs du
parti démocrate.
Washington a ouvertement accusé vendredi Moscou d’essayer d’interférer, grâce à des piratages informatiques, dans
le processus électoral américain, nouveau développement
spectaculaire dans l’escalade des tensions entre les deux pays
sur nombre de dossiers, Syrie en tête.
A un mois de l’élection présidentielle qui doit désigner le
successeur de Barack Obama, les autorités américaines ont,
pour la première fois, désigné nommément la Russie comme
responsable d’une série de piratages ayant visé en particulier
des serveurs du parti démocrate.
«Ces vols et ces piratages ont pour but d’interférer dans le
processus électoral américain», a indiqué la direction du renseignement américain (ODNI) dans un communiqué au ton
particulièrement ferme. «Nous pensons, compte tenu de l’étendue et du caractère sensible de ces initiatives, que seuls
des hauts responsables russes ont pu autoriser ces activités».
Le Kremlin a immédiatement qualifié ces accusations de
«foutaise».
Fin juillet, le président Barack Obama n’avait pas écarté la
possibilité que la Russie tente d’influencer le scrutin présidentiel en faveur du républicain Donald Trump. «Tout est
possible», avait-t-il affirmé, peu après la fuite des emails de
hauts responsables du parti démocrate qui avaient été publiés par le site WikiLeaks.
La candidate démocrate Hillary Clinton a, à plusieurs
reprises, ouvertement évoqué ses craintes sur ce sujet.
«Tous les Américains devraient s’inquiéter du fait que le
Russie soit prête à mener des actes hostiles pour aider Donald Trump à devenir président des Etats-Unis», a réagi vendredi soir John Podesta, son directeur de campagne. «Mais le
pire dans cette histoire est l’attitude de Trump, qui laisse
penser qu’il y est favorable».
Interrogé sur la nature de la réponse de la Maison
Blanche, un haut responsable américain a indiqué à l’AFP
que les Etats-Unis choisiraient«le lieu et l’heure» pour répondre à la Russie.
«Le président a clairement indiqué qu’il prendrait les décisions nécessaires pour protéger nos intérêts, en particulier
dans le cyberespace», a indiqué ce responsable sous couvert
d’anonymat, précisant que cela se ferait dans la discrétion. «Le public ne devrait pas considérer qu’il sera nécessairement informé des actions que nous avons prises ou que
nous allons prendre», a-t-il souligné.
L’administration américaine accuse notamment le gouvernement russe d’avoir «orchestré» les récents piratages d’emails de personnes et d’institutions américaines publiés sur
les sites DCLeaks.com, WikiLeaks et Guccifer 2.0.
S’agissant des attaques sur les systèmes électoraux de différents Etats américains, Washington estime ne pas être en
mesure de prouver qu’elles viennent du gouvernement russe,
mais souligne qu’elles ont été perpétrées «dans la plupart des
cas» à partir de serveurs russes.
L’administration Obama relève par ailleurs qu’une telle
tentative d’immixtion dans les élections n’est pas nouvelle de
la part de Moscou.«Les Russes ont déjà utilisé des tactiques
similaires à travers l’Europe et l’Eurasie», souligne-t-elle.
Début septembre, le directeur de la police fédérale (FBI),
James Comey, avait dit prendre «très au sérieux» le risque
d’ingérence d’un pays étranger dans le processus
électoral américain.
CULTURE
La Voix de l’Oranie
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N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
Les stars noires et la diversité
à l'honneur du Festival du Film de Londres
L
e Festival du Film de Londres (LFF), qui
s'est ouvert mercredi soir, met à l'honneur pour sa 60e édition les acteurs et
cinéastes noirs, faisant écho à la polémique sur le
manque de diversité à Hollywood.
"Nous voulions vraiment attirer l'attention sur
les stars noires", a déclaré à l'AFP la directrice du
festival Clare Stewart, saluant "le dynamisme, la diversité, l'urgence, les défis et le divertissement" des
films des raconteurs d'histoire noirs présentés cette
année.
Parmi les 245 films présentés, le festival s'est
ouvert avec "A United Kingdom", de la réalisatrice
britannique d'origine ghanéenne Amma Asante,
qui plonge dans l'histoire d'amour interraciale
entre le prince du Botswana Seretse Khama (David
Oyelowo) et une anglaise blanche, Ruth Williams
(Rosamund Pike), dont l'union fit scandale et
bouleversa l'histoire du pays africain, territoire
alors appelé Bechuanaland et sous protectorat de
l'empire britannique.
Pour l'actrice Rosamund Pike, ce qui aiderait à
ce qu'il y ait davantage de diversité sur les écrans
du monde serait de "voir ce film comme une simple histoire d'amour sans automatiquement le
comparer à +12 Years of Slave+ ou +Selma+, des
films qui n'ont rien à voir" avec cette romance historique outre qu'ils sont interprétés et réalisés par
des personnes de couleur.
"Mon espoir est qu'en voyant ce film, les spectateurs se verront eux-mêmes en Ruth et Seretse,
ils verront l'histoire de ce pays", le Royaume-Uni et
l'histoire du Botswana, toutes deux étroitement
liées, "et verront pourquoi nous sommes fiers de
Le Point Pop Séries
nous présenter comme des Britanniques et comme
des Africains", a déclaré en conférence de presse
David Oyelowo, acteur et co-producteur du film
qui a eu les honneurs du tapis rouge à Leicester
Square, dans le centre de Londres.
- Reine des échecs en Ouganda Pour Amma Asante, la solution est "multiniveau. Cela vient du public, des producteurs, de
nous les cinéastes. C'est énorme et en même temps
c'est juste (...) raconter plus d'histoires qui sont pertinentes pour le monde et comportent des personnages légèrement différents de ceux que nous
sommes habitués à voir".
Autre histoire vraie à l'honneur du LFF, la biographie réalisée par l'Indienne Mira Nair, qui retrace l'ascension de la championne d'échec
ougandaise Phiona Mutesi.
"Queen of Katwe" ("La reine de Katwe", tiré du
nom du bidonville où l'héroïne a grandi) raconte
comment la jeune Ougandaise est parvenue à quitter son bidonville pour se rendre au championnat
mondial d'échecs, aidée de son entraîneur, interprété par David Oyelowo, et de sa mère incarnée
par Lupita Nyong'o, oscar du meilleur second rôle
pour "12 Years of Slave". Outre ces fictions inspirées d'histoires vraies, la première européenne
du documentaire de la réalisatrice noire-américaine Ava Duvernay, "The 13Th", qui fait référence
à l'amendement de la constitution américain qui a
aboli l'esclavage, montre les inégalités raciales aux
Etats-Unis. Il se penche sur les raisons qui ont fait
des Etats-Unis le pays au taux d'incarcération le
plus élevé au monde et sur la naissance du mouvement "Black Lives Matter" (les vies des noirs
comptent: NDLR) pour dénoncer les violences
policières envers les Noirs. Cette réalisatrice à l'origine du biopic "Selma" sur Martin Luther King a
été au coeur de la polémique autour du manque
de diversité à Hollywood et aux Oscars ces deux
dernières années. Aucun acteur noir ne figurait
parmi les finalistes aux Oscars et "Selma" n'a concouru que dans la catégorie meilleur film en 2015
malgré les critiques dithyrambiques dont il bénéficiait. A noter également "Moonlight" de Barry
Jenkins, qui raconte l'histoire d'un jeune garçon vi-
vant à Miami dans un milieu de toxicomanes et
qui découvre son homosexualité.
"Juste après le festival, le British Film Institute
(BFI) va lancer la saison la plus ambitieuse au Royaume-Uni de films et programmes télévisés destinés à célébrer la polyvalence et la puissance des
acteurs noirs, des stars noires", a affirmé Clare
Stewart, soulignant qu'en l'absence de changement
la question de la diversité dans le cinéma continuera à se poser.
Luke Cage, entre Spike Lee et Stan Lee
PAR PHILIPPE GUEDJ
Après Daredevil et Jessica Jones, un troisième héros Marvel vient
tabasser du gredin sur Netflix. Sauf qu'il est noir et assume à 100 %
ses racines. Introduit dans Jessica Jones (il était son amant), Luke
Cage a quitté Hell's Kitchen pour se faire oublier dans le Harlem de
sa jeunesse. Surhomme à la peau indestructible et au passé trouble,
il ne peut s'empêcher de tenir tête aux petites frappes et aux gros
mafieux qui salissent la noblesse historique de son quartier. À la fois
geek et afro-américain, le showrunner Cheo Hodari Coker
revendique fièrement ces deux héritages. Et cela se voit dans Luke
Cage. Décryptage de ce super-héros sous influences. A priori vous
êtes au courant : Luke Cage est un super-héros créé en 1972 dans les
pages d'un comic-book Marvel (Luke Cage : Hero for Hire). Vous
savez peut-être moins que Cheo Hodari Coker, le créateur et
showrunner de la série, est un geek absolu, fanboy à vie de Marvel (et
de Spider-Man en particulier). Dans son bureau à Los Angeles, un
pan de mur complet est recouvert de couvertures de comics Marvel.
« J'ai toujours aimé que Marvel, à travers ses super-héros, explore
des thèmes sociopolitiques profonds », nous explique-t-il, lors de
son passage à Paris. «Captain America, dont les auteurs étaient juifs,
était un moyen d'explorer le fascisme et l'antisémitisme. L'un de mes
romans graphiques de chevet est aussiDieu crée, l'homme détruit,
une aventure des X-Men signée Chris Claremont. Le professeur
Xavier et Magneto y sont dépeints l'un comme un Martin Luther
King, partisan de la fraternité entre humains et mutants, et l'autre
comme Malcolm X, très agressif à cause de la persécution dont ils
sont victimes. J'aime quand les super-héros sont un prisme pour des
métaphores qui aident les gens à mieux comprendre certaines questions complexes. »
* La blaxploitation
Créé par un tandem de blancs (Archie Goodwin et John Romita
Sr), Luke Cageavait pour mission de surfer sur la mode cinématographique de la « blaxploitation ». Un terme apparu dans la
presse pour désigner des petits films de genre (thriller, karaté, western…) produits par Hollywood afin de séduire prioritairement un
public noir. Truffé de stéréotypes exploitant une certaine vision
blanche des Afro-Américains, le genre est à double tranchant.
Raciste pour les uns, accélératrice du « black power » pour les autres,
la blaxploitation a littéralement déferlé sur l'air du temps des seventies naissantes avec le triomphe du thriller Shaft de Gordon Parks,
sorti moins d'un an avant Luke Cage. Cage et Shaft (incarné en 1971
par l'emblématique Richard Roundtree) partagent d'ailleurs le même
profil : un passé judiciaire trouble et le désir d'une nouvelle direction. Au milieu des années 70, la blaxploitation s'évanouissait déjà,
mais elle conserve encore aujourd'hui la même aura culturelle paradoxale : des films ultra-kitsch mais gorgés de feeling, des clichés raciaux, mais qui permirent aux Noirs américains d'affirmer avec fierté
leur culture sociale et musicale. Le showrunner Cheo Hodari Coker
revendique à 100 % l'influence de la blaxploitation sur Luke Cage : «
J'adore la blaxploitation, mais déteste le terme en lui-même, pour
moi, ces films étaient justement davantage de la prise de pouvoir des
Noirs », dit-il à Playboy. Et d'ajouter: « Il était important qu'on ne
méprise pas ce genre, on ne voulait pas faire un truc à la Austin Powers. On n'a pas honte de la parenté avec la blaxploitation, on la
savoure même. On en a juste conservé ce qui était toujours pertinent avec notre époque. » * Le hip-hop
Ex-journaliste pour la presse rap, scénariste du film Notorious
B.i.G. consacré au célèbre rappeur assassiné en 1997, Cheo Hodari
Coker a tenu à infuser cette culture dans Luke Cage. À chaque
épisode la musique est omniprésente. Signée Adrian Younge et Ali
Shaheed Muhammad (ex-membre de A Tribe Called Quest), la
bande originale a mobilisé un véritable orchestre et son style évoque
les sonorités classico-soul de la blaxploitation des années 70, autant
qu'un rap/hip-hop influencé par les années 90. De nombreuses
scènes se déroulant au Harlem Paradise, le night-club du mafieux
Cornell Stokes, voient d'authentiques artistes de hip-hop ou R'nB se
produire en public. Chaque épisode de Luke Cage porte le titre d'un
morceau des Gang Starr, emblématique duo de hip-hop qui connut
son heure de gloire dans les années 90. Enfin, la scène d'action la
plus spectaculaire de cette saison, lorsque Luke Cage investit une
cache d'armes de son adversaire, est rythmée par le morceau Bring
Da Ruckus du mythique collectif rap Wu Tang Clan. Coker ne se
prive d'ailleurs pas de rappeler que Luke Cage marque la « Wu Tang
Clanisation de l'univers cinématique Marvel ». Le quartier historique de Manhattan, situé au nord de Central
Park, est au cœur de toute la dramaturgie de Luke Cage et les
références à des personnalités célèbres locales pullulent dans les dialogues. Le héros lutte contre la malédiction de la violence et de la
drogue qui gangrènent l'arrondissement, tandis que la politicienne
véreuse Mariah Dillard combat sa gentrification en cours, mauvaise
pour ses affaires avec son cousin mafieux Stokes.
Pour composer le look de la série, la directrice artistique Loren
Weeks s'est plongée dans les classiques de la cinématographie harlémienne : Meurtres dans la 110e Rue(1972), Rage in Harlem : la
reine des pommes (1991), Black Caesar, le parrain de Harlem (1973)
et bien sûr l'incontournable Shaft (1971). Le Harlem Paradise, nightclub théâtre de nombreuses scènes de la série, est une référence directe aux mythiques clubs où s'épanouit, dans les années 20, le
mouvement culturel du « Harlem Renaissance », tels le Cotton Club
ou le Small's Paradise. Enfin, les scènes d'extérieur de Luke Cage ont
réellement été filmées dans Harlem, notamment sur la célèbre
Lennox Avenue. Même le salon de coiffure dans lequel Luke Cage
balaie des mèches est une authentique échoppe située dans Harlem.
* L'actualité
Au rayon des influences scénaristiques de Luke Cage, Cheo Hodari Coker évoque invariablement « un mélange entre Belly [un
thriller de 1998, NDLR], La Cité de Dieuet The Wire ». Mais l'actualité dramatique endeuillant la communauté afro-américaine a aussi
directement impacté l'écriture de la série. Plus particulièrement l'émoi provoqué aux États-Unis, en août et novembre 2014, par les
morts de Michael Brown (18 ans) et du jeune Tamir Rice (12 ans),
abattus respectivement à Ferguson (Missouri) et Cleveland (Ohio)
par des policiers blancs dans des circonstances toujours controversées.
Parfaitement en phase avec l'ère du « Black Lives Matter » (mouvement né aux États-Unis à la suite de l'acquittement par la justice du
meurtrier de Trayvon Martin),Luke Cage filme souvent de près son
héros essuyant des rafales de tirs ennemis impuissants à percer sa
peau invulnérable. Des plans qui opèrent forcément comme une
catharsis pour Coker. « Le monde est prêt pour un homme noir à
l'épreuve des balles », a-t-il lancé cet été au Comic Con de San Diego,
entre humour noir et slogan politique assumé. N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
La Voix de l’Oranie
Le 28 octobre prochain au théâtre régional de Saïda
Générale du nouveau spectacle
de marionnettes avec une mise
en scène signée Kada Bensmicha
MIR MOHAMED
e théâtre régional "Sirat
Boumediene"
de
Saïda (TRS) est actuellement sur le point de parachever la productiond'un nouveau spectacle de
marionnettes intitulé «Bravo ya
arnouba».
«L
Le texte source est de Benkedifa Samia
avec le ‘traitement dramatique’ de Kafi
Fethi tandis que la mise en scène et la
scénographie sont signées Kada
Bensemicha. Ce dernier a assuré également la formation des quatre comédiens marionnettistes, deux de chaque sexe,
qui seront appelés à présenter cette nouvelle création est destinée aux enfants
et dont la générale est prévue le 28 octobre
prochain au TRS.
Pour les rares spectateurs qui ont eu le
privilège d’assister aux derniers préparatifs de ce nouveau spectacle, il s’agirait incontestablement d’une magnifique
création visuelle mélangeant à la fois les
genres et les techniques du conte, du jeu
théâtral, de la danse et de la manipulation
à vue des marionnettes à fils dont la fabrication a été assurée par Said Missoum. En
somme, souligne-t-on très rassurés sur la
qualité, c’est un spectacle tout en émotions puisant sa sève première des traditions artistiques des plus diverses et en
mesure de recréer sur scène cette magie et
ce ravissement des sens dont seul le sixième art en a le secret. Il va sans dire pour les initiés que le
théâtre régional de Saïda a eu cette foisci la main heureuse en confiant le montage de son nouveau spectacle « Bravo ya
arnouba » à un maître du genre
qui compte à son actif de nombreuses
créations dans le domaine des formes animées imprégnés de cette touche typiquement algérienne et qui ont toujours
remporté un réel succès critique et public
lors des festivals organisés en Algérie et à
l’étranger.
Nous
pouvons
citer
entre
autres « Karkouz au pays des rêves »,qui a
représenté officiellement l'Algérie à la Ve
édition de la francophonie « Raconte-moi
l’Algérie », organisée en 2012 par le département de philologie de l’université
d’Alicante (Espagne). Outre ce spectacle,
Bensemicha Kada a été sollicité également
par les organisateurs à l’effet d’encadrer un
master class sur l’art de la marionnette et
des formes animées en Afrique… Mais,
pour les grands passionnés des Garagouz,
l’œuvre marquante de la compagnie "Ed
Dik" et sa cheville ouvrière Kada Bensmicha ne demeure pas moins la création à
Sidi Bel-Abbès, du premier musée permanent consacré à l’art de la marionnette et
des formes animées, unique en son genre
en Algérie. Fruit d'une longue recherche
documentaire et de quête de pièces
provenant de différents pays du monde, ce
nouvel espace de magie et de rêve qui
compte à ce jour une collection de plus 700
figures à fil, à gaine et à marotte, est doté
également d’un atelier de construction et
d'animation destiné à l’initiation des jeunes dans la manipulation des poupées…
C’est tout dire !
Fibda2016
"Constantine 1836", un hommage à la résistance
d'Ahmed Bey contre l'occupation française
Le bédéiste algérien Benyahia Racim
Bey présentera dans le cadre de la 9e édition du Festival international de la bande
dessinée d'Alger (Fibda) son exposition intitulée "Constantine 1836" dans laquelle il
rend hommage à la résistance d'Ahmed
Bey (1786-1851) contre l'occupation
française. L'ouvrage, publié en 2016 par les
éditions Dalimen revient sur la prise de
Constantine gouvernée alors par Ahmed
Bey et la résistance du dernier Bey de la
ville et d'Algérie au siège imposé par le
Maréchal Bertrand Clauzel.
Les dessins illustrées en Arabe dialectal représente la résistance des habitants de
Constantine contre une armée de croisés
qui a assiégé leur ville.
Les premières scènes représentent les
Français se préparant pour leur grande
conquête en faisant appel à quelque 9000
soldats encadrés par nombre de généraux
et d'espions et aidés de traîtres. D'autres
dessins montrent les préparatifs entrepris
par les constantinois pour défendre leur
ville répondant en massa à l'appel de la résistance lancée par Ahmed Bey.
Racim Bey, diplômé de l'Ecole des
beaux arts de Constantine en 2008, a ponctué son récit d'un tableau panoramique des
arts qui avaient prospéré dans les ville aux
ponts suspendus lors de la deuxième
moitié du XXe siècle (fin de l'ère ottomane).
L'auteur de Constantine 1836, présent
pour l'occasion, a indiqué que son ouvrage
se proposait de rendre hommage à Ahmed
Bey. Les oeuvres consacrées à ce grand
dirigeant restent minimes par rapport à ce
que cet homme a donné à l'Algérie et à
Constantine, en particulier, a-t-il dit. Né en
1987 à Constantine au sein d'une famille
d'artistes, Racim Benyahia a été primé lors
des précédentes éditions du Fibda. Son
dernier prix est celui de la meilleure affiche
lors du 5e Fibda, en 2012e.
CULTURE
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Le tournage
du film sur Larbi
Ben M'hidi
en phase terminale
Le tournage du film, consacré à Larbi Ben M'hidi, figure emblématique du mouvement de libération nationale, est en phase terminale, a indiqué, vendredi à
Ifri-Ouzellaguene (Bejaia) son réalisateur Bachir Derrais, qui établit le travail restant à prés de 15%.
Venu parachever sur les lieux, des scènes relatives à la
tenue du congrès de la Soummam en 1956, co-présidé
alors par le héros éponyme, M. Derrais s'est dit confiant
pour livrer sa copie intégrale avant le mois de mars
prochain, en dépit du fait que les séquences de tournage
à venir, notamment celles inhérentes à la tenue de ce
congrès ou encore celles en rapport avec la bataille d'Alger soient matériellement parlant des plus délicates et
des plus difficiles à tourner, a-t-il confié à l'APS.
"Ce n'est pas évident de tourner à Alger à cause de la
circulation. De plus, il va falloir fermer certains quartiers
de la Casbah", a-t-il précisé, relevant tout de même, que
son équipe "maîtrise désormais le film", qui a-t-il tenu à
rappeler à fait face à moult contraintes qui ont a failli en
venir à bout. Des contraintes techniques et financières
ont jalonné le projet, arrêté du reste depuis 2013,
plusieurs fois.
Le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi, qui a
tenu à assister au tournage de certaines séquences à ifriouzellaguene, à 70 km à l'ouest de Bejaia, ce vendredi, a
félicité le réalisateur pour son abnégation, estimant que
ce projet cinématographique intéresse tous les algériens
dés lors qu'il rend compte d'une partie de leur mémoire.
"J'espère qu'il sera projeté à l'écran le 03 mars
prochain, coïncidant avec le 60ème anniversaire de l'assassinat de Larbi Ben m'hidi", a-t-il dit, encourageant
toute l'équipe à être au rendez vous.
"Malgré le budget réduit, à peu prés 70 milliards de
centimes, qui lui a été consacré, j'ai veillé à faire un travail éminemment professionnel et éviter de faire dans le
bâclage. J'ai voulu un film à la hauteur de l'homme. Et
on s'est évertué à le faire", a tenu à préciser le réalisateur.
"Le film est un biopic, qui retrace, la vie et le
parcours d'un homme à la fois commun et exceptionnel, mais qui a marqué de son empreinte le combat
libérateur. C'est le plus grand voyageur parmi tous ses
pairs. Natif de Ain M'Lila, il a grandi à Biskra, a étudié à
Batna, milité à Constantine, présidé le congrès de la
Soummam, organisé la révolution à l'ouest du pays et il
a fait
la bataille d'Alger", a tenu a rappelé Bachir Derrais,
ajoutant que l'histoire de l'homme est très riche, bien que
peu d'écrits lui ont été consacrés, hormis peut-être ceux
laissés par Said Dahleb, Benkhedda, ou encore Hachemi
Troudi.
Néanmoins le film, reposant dans son scénario
initial sur un texte de Mourad Bourboune, puis repris
par cinq autres scénaristes successifs, a été nettement enrichi par la famille du héros, dont les récits étaient foisonnants de détails et d'anecdotes et de faits qui ont
permis de retracer non seulement
son parcours mais aussi ses rapports à la politique,
aux conditions sociales de la femme, jusqu'à ses amours.
"On raconte l'être humain dans toutes ses dimensions",
a-t-il ajouté.
FEMME
La Voix de l’Oranie
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La fine
gourmande
Quiche
à la tomate
Ingrédients
Pâte feuilletée, 1 oignon haché, 2 c.
à s. de beurre, 1 tomate mûre coupée
en petits dés, 1 courgette coupée en
petits triangles, 4 œufs, 1 dl de
lait, farine, poivre.sel Préparation:
Étalez la pâte sur une surface légèrement farinée et en garnir un moule à
tarte.
Préchauffez le four à 200ºC.
Faire revenir l'oignon dans le beurre
chaud. Ajoutez les dés de tomate et les
morceaux de courgette.
Salez, poivrez et faire légèrement
sauter. Réservez. Battre les œufs, versezy le lait et salez. Ajoutez la préparation aux légumes et
bien mélangez. Versez la préparation antérieure sur la
pâte. Cuire au four chaud.
ANTICERNES
N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
MANGER TROP DE SUCRE
Comment se débarrasser
de cette mauvaise habitude ?
Vous avez besoin de votre dose quotidienne de sucre ? C'est mal mais cela se soigne.
Suivez les conseils d'une diététicienne nutritionniste spécialiste des comportements alimentaires. En période de stress, vous
ressentez l'irrépressible envie de faire la peau
à tout un paquet de madeleines. Impossible
de vous imaginer petit-déjeuner des œufs
brouillés et le creux d'après-midi vous pousse
davantage vers les Kinder Bueno que les cacahuètes grillées. Autrement dit, vous êtes
comme qui dirait plutôt sucré que salé, voire
un brin accro au sucre. C'est grave docteur ?
Absolument pas. Sauf quand la consommation est trop élevée et surtout trop régulière.
On ne va pas se mentir, si le sucre apporte
généralement un peu de douceur au moral,
consommé à l'excès, il garantit son lot de
dégâts. En premier lieu, «une augmentation
des graisses sanguines, qui peut conduire à
la formation de graisse abdominale mais
aussi prédisposer au diabète et provoquer des
pathologies sur le long terme », indique Déborah Ohana, diététicienne nutritionniste
spécialiste des troubles du comportement alimentaire. En second lieu, «un déséquilibre
alimentaire, des carences mais aussi des
caries...», alerte la professionnelle.
Le triste passage en revue vaut pour tous
les sucres, qu'ils soient rapides (les sucreries,
les gâteaux, les fruits) ou lents (les céréales,
le pain, les légumes secs, les pommes de
terre, les pâtes). Inutile alors de scander que
le shoot sucré ingéré provient en majorité des
fruits et se révèle plus sain.
En cause, psychologie et rythme de vie
Pour expliquer la dépendance de certains au
sucre, direction la psychologie et le cerveau.
«En s'interdisant inconsciemment des aliments jugés "mauvais pour la santé", certaines personnes se créent une restriction.
Quand elles en mangent de nouveau, elles
agissent comme si c'était la dernière fois et le
font dans l'excès», explique la diététicienne.
La mauvaise habitude peut aussi tout
simplement provenir d'un manque d'organisation. On mangera ainsi plus facilement ce
qui est le plus accessible et ce qui nous passe
sous la main: les fruits du distributeur.
D'autres pâtissent encore d'un dérèglement
hormonal, résultant d'un stress ou d'un
manque de sommeil: «notre cerveau ne produit plus assez de sérotonine, l'hormone du
bien-être. C'est ce déficit qui entraîne des
pulsions sucrées», indique Déborah Ohana.
Bannir les produits allégés en sucres
Dans la pratique, inutile de supprimer
drastiquement tous les sucresde son alimentation. Ces derniers sont indispensables au
fonctionnement du corps. L'enjeu est avant
tout de se déshabituer du sucre. Et qui dit
modification des habitudes, dit challenge :
«cela peut prendre deux mois comme trois
ans, tout dépend du niveau de dépendance
de la personne. Dans les faits, le sucre n'y est
pour rien, il faut rééduquer son comportement alimentaire », prévient la diététicienne.
On commence par identifier les causes et
on améliore ainsi son sommeil ou sa gestion
du stress. «On écoute également ses envies et
on ne s'interdit aucun aliment pour éviter le
retour de bâton des restrictions alimentaires», ajoute la professionnelle.
Quatre erreurs à ne plus commettre
pêche orangé » précise la spécialiste.
L’appliquer au mauvais moment
Une teinte trop claire ou une matière qui s'estompe en
moins de deux : l'anticernes est un produit qui peut faire
des miracles, mais aussi de sacrés dégâts.
Remportez le mal étalé qui se voit ou au contraire qui
a disparu quelques heures seulement après son application, Une teinte trop foncée ou trop claire qui dévoile une
démarcation malvenue: les erreurs concernant l’anticerne sont courantes et nombreuses. Pourtant, ce produit peut révéler un potentiel d’efficacité redoutable
lorsqu’il est bien utilisé.
Bruna Rimet, make-up artist pour la marque Too
Faced, revient sur les quatre erreurs à ne plus commettre
pour maîtriser à la perfection ce produit SOS.
« Il s’applique après le fond de teint ou la BB crème, et
il se fixe ensuite avec une poudre libre. S’il n’est pas gras,
on peut également faire des retouches durant la journée.»
Et à choisir entre le fond de teint et l’anticernes? «On
peut tout à fait utiliser son fond de teint en guise de correcteur, mais le résultat sera moins naturel. S’il ne faut
choisir qu’un produit, mieux vaut opter pour le deuxième, qui va estomper les zones d’ombres sous le regard,
mais qui peut également servir à corriger rougeurs et imperfections» ajoute la maquilleuse.
Choisir une teinte trop claire
Certaines actrices sur le tapis rouge en ont fait la
fâcheuse expérience : à trop vouloir éclairer son regard,
on a tendance à choisir un correcteur trop clair par rapport à sa carnation. À la clé, deux grands halos blancs
sous les yeux, qui font un regard de panda. Pour Bruna
Rimet, le choix de la teinte est primordial. «Beaucoup de
femmes ont tendance à vouloir utiliser ce produit comme
un enlumineur.
Mais l’anticern est là pour corriger, bien avant de don-
L’appliquer au doigt
ner de l’éclat. Sans être expert en chromatologie, il faut
donc choisir une couleur selon sa carnation, pour éviter
le résultat « teint grisâtre ». Pour un cerne bleuté, mieux
vaut opter pour une correction beige ou rosé. Pour un
cerne qui tire sur le brun, l’idéal est un correcteur beige
D'après Bruna Rimet : «Il faut savoir que la peau
du contour de l’œil est dix fois plus fine que celle du reste
du visage. C’est pourquoi y appliquer un produit au doigt
n’est pas forcément une bonne idée.
Mieux vaut miser sur une application au pinceau, ou
à l’éponge, encore plus couvrante, et estomper ensuite
légèrement en tapotant avec le doigt. Quant au format,
je conseille plutôt les textures fluides, qui sont plus modulables»
N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
ANALYSE
La Voix de l’Oranie
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Bureauphobie
Les raisons du mal-être au travail
ujourd'hui, de nombreuses raisons font
que la vie au bureau peut très vite transformer le quotidien en cauchemar… Surmenage, environnement inadapté, manque de
reconnaissance sont les causes les plus récurrentes.
A
La vie au bureau est loin d'être toujours bien
vécue par les employés. Que ce soit dans les grands
groupes ou les petites structures, pour les salariés
lambdas ou dans les hautes sphères du management,
le mal-être au travail et la «bureauphobie» guettent
tous les employés. Amélie Oudry, psychologue du
travail et spécialiste du stress, analyse pour nous les
principales raisons qui gangrènent la vie de bureau.
• Pression
psychologique,
harcèlement
moral sont des problèmes managériaux qui sont très
souvent liés à une surcharge de travail. Il est de plus
en plus fréquent qu'on demande trop à un employé,
qui peut être contraint de réaliser plusieurs tâches
en même temps, des choses qu'il n'a pas l'habitude
de faire habituellement et qu'on lui impose. Aujour-
d'hui, qu'un employé fasse le remplacement - et
donc le travail - d'un autre employé en plus de son
travail initial est considéré comme banal. Du coup,
l'employé se retrouve plus facilement dans l'instabilité, il ne sait pas - ou peu - ce qui l'attend. Cette
situation accentue considérablement le risque
de burn-out.
• La latitude de décision (ou l'infantilisation) est
une sensation très mal vécue au quotidien par un
employé. Plus le degré de leadership est haut, plus
la frustration s'accroît. Par exemple, un cadre
supérieur dont le poste lui donne une légitimité en
tant que décisionnaire mais qui, en vérité, n'est
qu'un exécutant, au service d'un supérieur hiérarchique. La norme managériale en France est encore
à l'infantilisation des employés, auxquels on fait peu
confiance et à qui on ne laisse que peu d'autonomie
dans ses décisions. Dans ces conditions, il est
évidemment difficile pour les employés de s'épanouir professionnellement…
• La condition environnementale est également
une principale cause du mal-être au bureau, qui s'accroît en même temps que les grands espaces de travail ouverts (les open space) deviennent la norme.
En même temps que cela tue l'intimité (*) de l'employé, cette condition environnementale implique
également une multitude d'éléments quotidiens qui
peuvent vite devenir insupportables: pollution
sonore qui nuit à la concentration ; sonneries de
téléphone, bribes de conversations… Même si - dans
le meilleur des cas - l'ambiance entre les salariés est
excellente, cela ne peut empêcher des tensions. Les
métiers où la concurrence règne associés à l'open
space ne font par exemple pas bon ménage…
• Le manque de reconnaissance au travail est
largement mal vécu par les employés. Dans nos entreprises, la norme n'est pas à féliciter tel ou tel travailleur pour un oui ou pour un non. Dans cette
même optique, les employés se sentent souvent peu
écoutés, délaissés par leur(s) supérieur(s) qui ne leur
accorde que trop peu d'attention. Cette tendance est
la parfaite représentation d'une mauvaise pente du
management: un manager qui n'écoute pas, hermétique aux remarques des membres de son équipe,
qui se posent sans cesse des questions sur leur utilité, sur leur place réelle dans l'entreprise… Sans reconnaissance, l'employé est en quête constante de
sens.
• Les problèmes de communication peuvent
prendre différentes formes et devenir des problèmes
d'ampleur. Il y a d'une part la communication verbale entre les employés, qui peut être tendue par les
conditions environnementales… La violence verbale
peut devenir un élément très perturbateur. Ensuite,
il y a aussi la communication interne, et la circulation des informations. Dès lors que tel employé n'a
pas eu l'information pour des raisons qu'il ignore,
cela crée un climat de suspicion, qui entrave la paix
sociale dans l'entreprise. Rien de pire en effet, quand
tout le monde - sauf soi-même - est au courant. Un
simple oubli d'ajout de destinataire dans un e-mail
peut alors prendre une tournure catastrophique
(*) L'Intimité au travail de Stefana Broadbent
(éditions Fyp)
Un Japonais sur cinq risque la mort par surmenage
Le phénomène est appelé «karoshi» au Japon. Un
livre blanc sur le sujet a été approuvé vendredi par le
cabinet du premier ministre Shinzo Abe.
Au Japon, travailler peut en soi s'avérer une activité
dangereuse. Selon un rapport remis ce vendredi au
premier ministre Shinzo Abe, un Japonais sur cinq
risque de mourir au travail en raison d'un surmenage.
Le phénomène est tel qu'il porte un nom en japonais:
le «karoshi», littéralement «mort par excès de travail».
Selon ce rapport, qui fait partie d'un livre blanc consacré au karoshi et approuvé vendredi par le cabinet du
premier ministre, plus de 20% des entreprises interrogées entre décembre 2015 et janvier 2016 ont déclaré
que certains de leurs employés accomplissent plus de
80 heures supplémentaires par mois - 80 heures étant
le seuil officiel à partir duquel il existe un risque sérieux
de mourir par surmenage.
Un employé japonais sur cinq travaille plus de 49
heures par semaine en moyenne contre 16,4% aux
Etats-Unis, 12,5% en Grande-Bretagne et 10,4% en
France. Cette amplitude horaire s'accompagne d'un
niveau de stress élevé, qui impacte directement la santé
des salariés japonais. De fait, des centaines de décès liés
au surmenage sont recensés chaque année au Japon,
qu'ils interviennent par crise cardiaque, accident vasculaire cérébral ou suicide.
Les Japonais prennent peu leurs congés
En 2014, la chaîne de restauration japonaise Sun
Challenge a par exemple été condamnée à verser
l'équivalent de 400.000 euros de dommages et intérêts
à la famille d'un de ses salariés, qui s'est tué de fatigue
en 2010, à 24 ans. Nommé à la tête d'un des restaurants
de la chaîne, il avait effectué en moyenne quelques 190
heures supplémentaires par mois durant les sept mois
précédent son suicide, et pris seulement deux jours de
congés.
Devant l'ampleur et la gravité du phénomène, les
autorités tentent de trouver des solutions. Le gou-
vernement japonais a approuvé l'année dernière une
réforme qui a autorisé les entreprises à ne plus payer
les heures supplémentaires des salariés gagnant plus de
80.000 euros par an, qui sont les plus propices au burnout. L'objectif de la réforme est d'encourager les entreprises à évaluer leurs salariés non plus sur le nombre
d'heures qu'ils passent au bureau, mais sur les résultats
qu'ils fournissent. Un changement de mentalité qui
présenterait également l'avantage d'accroître la productivité japonaise, réputée faible.
Le gouvernement a également envisagé de légiférer
pour forcer les salariés à prendre cinq jours de congés
par an. Nombre d'entre eux se contentent en effet des
15 jours fériés annuels pour se reposer, se culpabilisant
de prendre des congés tandis que leurs collègues font
leur travail à leur place. Si les salariés japonais bénéficient en effet de 20 jours de congés payés par an (au
bout de six ans d'ancienneté), dans la réalité, seulement
moins de la moitié sont effectivement pris.
La rédaction vous conseille
ENTRACTE
La Voix de l’Oranie
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N°5134 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
Mots fléchés
Foir’fouille
ORDONNANCE
ABANDONNER - ADAGE AFFAISSEMENT - ANTERIORITE BALLON - BOUCHONNER - CITE COUVEUSE - COUVERCLE - ECROU ELAN - ETIER - FAVORITISME FORMULAIRE - LADRERIE - MONDE NEIGE - NERF - OCCASION - OGRE PARTIR - RECULER - RIVIERE URBANISER.
SUÇAIS
CONTINENT
Formez, avec les 06 lettres restantes, le mot remplacé par
schtroumpf dans ce proverbe : «La caque sent toujours le
schtroumpf.»
(On porte toujours la marque de son origine, de son passé.)
EGARE
FRUIT ROUGE
PIQUANTE
LAC
D’AMERIQUE
GRECQUE
POURSUIVRE
MOIS
PERIODE
PIQUER
DEMONSTRATIF
ARROGANCE
MESURES
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C
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BATEAU
ADMIS
REVELE
RUINE
EVENTER
AIRE SABLEE
ARGENT
PLANTER
SAPA
ART INVERSE
EXECUTE DANS
LE DÉSORDRE
EN FABLE
HAUTAINE
Solution de la foir’fouille n° 3889
“COMPTES”
POUFFER
TETE D’EPINGLE
Mots croisés
II
III
IV
V
PUR
PLANTE
SONDES
U
I
LIEU INDIQUE
SORTIE
VI
VII VIII
IX
X
1
POISSON
2
FLEURS D’EAU
3
Solution des mots croisés N°3889
4
5
6
A
N
H
E
L
A
T
P
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I
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7
8
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9
L
I
G
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10
A
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A
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11
12
HORIZONTALEMENT
I
P
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S
S
1. Chutes d’eau. 2. C’est pour dire qu’il y a voyelle et voyelle. Pote. Solution des mots fléchés N°3889
3. Eclat de rire. Vivants. 4. Se rendair compte. 5. Il est toujours beau
L
A
A
S
A
devant. Vise le cœur. 6. Les douze de la révolution. Jura. 7. Point de
V
I
L
L
A
G
E
O
I
S
saignee. Morceau de piano. Retour du général. 8. Fit usage. 9.
F
A
I
M
M
U
R
I
Megots. Mèche rebelle. 10. Piete au coeur. En tête des colonies. 11.
O
T
I
T
E
S
T
E
L
Aèrent. 12. Paniers de pêche. Peine.
I
VERTICALEMENT
I. Il a son métier en marin. II. Nid d’aigles. Brillante liaison. Haussa.
III. Affectes. IV. Singes. Vues à la loupe. Points opposés. V. Mouille
son petit lit. Pronom. Immobile. VI. Enzymes. Elles ne datent pas
d’aujourd’hui ! VII. Couvre le globe. Indium. VIII. Epuisements.
IX. Exprime. Coté du chef. X. Bien placé. Il Il faut dire qu’elle n’est
pas facile !
A
N
G
L
I
U
D
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Les 7 Erreurs
N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
T ÉLÉVISION
La Voix de l’Oranie
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NOTRE SELECTION
Résumé
11h20 Petits secrets entre voisins
08h10 Glee
12h00 Les douze coups de midi
08h00 Cérémonie d'ouverture
3h00 Journal
13h40 Au coeur des Restos
du coeur
21 : 00
13h45 Météo
10h10 New Girl
11h50 Consomag
12h55 Jeux olympiques 2016
15h10 Echange mortel
20h30 Tirage du Loto
14h05 Les grands du rire
15h15 Les carnets de Julie
17h10 Personne n'y avait
pensé !
15h45 Ma petite soeur
a disparu
21h00 L'amour est dans le pré
23h10 Nouveau look pour une
nouvelle vie
19h30 Journal national
22h45 Esprits criminels
Résumé
Depuis le départ de Kate, Castle souffre de la solitude et s'ennuie
dans son grand appartement. Beckett, elle, travaille sur la mort
d'un étudiant en marketing retrouvé à Central Park.
13h45 Un mari, un amant,
20h25 Scènes de ménages
20h35 Pays-Bas / France
02h45 Programmes de la nuit
13h10 Scènes de ménages
un bébé
13h50 Les feux de l'amour
15h05 Petits plats en équilibre été
09h00 M6 boutique
03h15 M6 Music
20h20 Météo régionale
20h25Plus belle la vie
20h55 Sarkozy, l'homme qui
08h00 Chasseurs de dragons
08h25 Baron Noir
courait plus vite que
19h55 Fais pas ci, fais pas ça2
10h55 Motus
10h15 Indian Palace :
suite royale
12h15 The Big Bang Theory
20 : 55
son ombre
11h30 Les Z'amours
00h00 Qui sommes-nous ?
12h05 Bom Dia Rio
00h55 Solecito
12h49 Partageons les rêves
12h36 La météo
00h55 La fondation de Rome
20h55 Les Guignols
de l'équipe de France
22h22 The Lobster
olympique
00h10 L'oeil de Links
12h53 Météo
01h43 A propos du film
13h00 Journal
08h50 Je peux le faire !
20h45 Alcaline
08h55 Sous le soleil
20h53 Météo
08h40 W9 Hits
12h35 Talent tout neuf
Résumé
de Saint-Tropez
09h45 La mémoire en sursis
21h00 Castle
23h55 Mr. Robot
20h40 Soda
11h35 Alerte Cobra
20h50 Météo
20h30 Pep's
00h37 Expression directe
20h55 Mince alors !
20h55World War Z
00h41 Dans quelle éta-gère
00h00 Programmes de la nuit
02h35 Programmes de la nuit
03h30Vivement la télé
Un virus dévastateur et d’origine inconnue balaye la planète.
Des millions d’infectés sèment la mort et le chaos. Un employé des Nations Unies tente d’endiguer la pandémie…
TURF
La Voix de l’Oranie
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N°5134 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
MÉMO TURF du mois de juin 2015
ZEGGAÏ ABDELKADER
Hippodrome de Zemmouri
23/06/2015 – Prix : Viking des Rocks – Trot Attelé – Distance : 2.300 mètres
Hippodrome d’Es-Sénia
22/06/2015 – Prix : Lardjem - Pur-sang arabe – Distance : 1.300 mètres
CLAS.
1ère
2ème
3ème
4ème
5ème
6ème
7ème
8ème
9ème
10ème
11ème
12ème
13ème
CHEVAUX
SEMERAMIS
RUBIX DU SERSOU
OUALID
NASSIMA
MOSTRADOR
LEZOUM
MEFTAH EL KHEIR
HABIB EL WATAN
ASTOUNIKA
FOUNAME
DJALIA DU MEHARECHE
SALEM
SAHM
JOCKEYS
PDS
CLAS.
CHEVAUX
DRIVERS
DIST.
H. METIR
AP/ K. BOUBEKEUR
S. BENYETTOU
AP/ EH. BOUBEKEUR
AP/ B. BENSAID
JJ/ A. MESSAOUD
AP/ A. RAZIK
H. BELHACHEMI
AP/ AB. BOULESBAA
AP/ M. HABBES
F. MOUISSI
B. ABED
AP/ GH. GASMI
55
53.5
58
53.5
54
54
50.5
53
50
55.5
52
52
53
1ère
2ème
3ème
4ème
5ème
6ème
7ème
8ème
9ème
10ème
TANIA DE CACENI
THAIS GRANDBOIS
SANTOSUBITO
VIOLINE LEGRAND
VEGA
VORTEX D’ANJOU
TOPAZE DU FROULAY
SOLENZARA DE JUHEL
TORNADE DE BOISNEY
VICKY DE LA POTEL
N. TIAR
N. MEZIANI
A. SAHRAOUI
R. FEKHARDJI
SA. FOUZER
S. MEZIANI
Y. MEZIANI
A. BENAYAD
R. FILIRI
F. BOUKHENOUFA
2.325
2.350
2.300
2.350
2.350
2.350
2.350
2.350
2.300
2.300
Retirée : MIATUNA
Hippodrome d’El-Eulma
25/06/2015 – Prix : Brao - Pur-sang arabe – Distance : 1.200 mètres
CLAS.
1ère
2ème
3ème
4ème
5ème
6ème
7ème
8ème
9ème
10ème
11ème
12ème
CHEVAUX
NACHWA
MANEL
LAMINE
SABIL EL KHEIR
DHIB LIL
AIN L’BIA
MALIBAREZ
RIGHAZIA
KARAYAN
QUATARIA
BADR ELLIL
BOULE D’OR
1ère
2ème
3ème
4ème
5ème
6ème
7ème
8ème
9ème
10ème
11ème
12ème
13ème
14ème
15ème
TAIGA DE CIVRAC
PAUL
QUALIE DE LA BOUGE
TOMMY DU STUD
TOSCANE DE BULIERE
SIRENA DES CHARMES
UMA
RENATA DU BOULAY
TOUNDRA PERRINE
TANIA DE CACENI
POUPETTE D’OR
OLIANARA
VERONE QUEEN
VANITA DU LUPIN
VICTOIRE DU VERGER
CLAS.
O. CHEBBAH
JJ/ AB. CHENAFI
JJ/ CH. ATALLAH
AB. ATALLAH
T. LAZREG
M. BOUCHAMA
A. HEBRI
B. BERRAH
A. LACHI
AZ. ATHMANA
AP/ H. BOUAZZA
M. HARECHE
53
53
54.5
56
54
54.5
53.5
55
55
54.5
53
50
1er
2ème
3ème
4ème
5ème
6ème
7ème
8ème
9ème
DRIVERS
N. MEZIANI
A. BENAYAD
S. FOUZER
N. TIAR
T. BELHABCHIA
N. TARZOUT
SA. FOUZER
H. AGUENOU
SM. MEZIANI
S. MEZIANI
R. FILIRI
S. FILIRI
Y. MEZIANI
F. BOUKHENOUFA
C. SAFSAF
DIST.
2.675
2.650
2.625
2.600
2.625
2.600
2.625
2.625
2.625
2.600
2.600
2.600
2.600
2.625
2.600
1er
2ème
3ème
4ème
5ème
6ème
7ème
8ème
9ème
10ème
11ème
12ème
SOUHOUB
MAHABA
NORI
ANAKA
MAGNUS
LAPINO
NADHIF
AMIRAT
RYMA DE CHEBLI
KIFFANIA
RIH ZERGA
LALA HENIA
Retiré : INTIKHAB
FRENESY
AVENUE TRUDAINE
BIRTHDAY SUN
MY ROCK
AUSTRALIANE DREAM
REAL TIARA
SIMPLE STYLE
LA JARRETIERE
BEST GIRL
JOCKEYS
PDS
AZ. ATHMANA
JJ/ H. RAACHE
AP/ AL. TIAR
NI. TRAD
A. FEKROUNE
D. BOUBAKRI
JJ/ W.BENDJEKIDEL
JJ/ Y.BENDJEKIDEL
F. BENDJEKIDEL
55
53
52
52.5
54
51
51
49.5
53
Hippodrome de Barika
27/06/2015 – Prix : Quaria - Pur-arabe– Distance : 1.300 mètres
CLAS.
1er
2ème
3ème
4ème
5ème
6ème
7ème
8ème
9ème
CHEVAUX
OUED NADHOR
KADHEM
CHOUCHANE
NAJLA EL MELS
KHOULOUD
SHERA
HAMAMET CHEBLI
TOUNEMIA
EL TONE
JOCKEYS
AP/ S. DOUDARI
B. BERRAH
D. BOUBAKRI
T. LAZREG
A. LACHI
A. KOUAOUCI
M. AISSANI
AP/ A. CHEBBAH
O. CHEBBAH
PDS
53
58
58
53
58
55
52
54
52
Arrêtée : LOUIZA
Hippodrome du Caroubier
28/06/2015 – Prix : Destour - Pur-arabe – Distance : 1.200 mètres
CHEVAUX
CHEVAUX
Retirée : MORONABA
Distancé : RHUMERIE
CLAS.
Hippodrome de Zemmouri
26/06/2015 – Prix : Valse de Reine - Pur-sang anglais – Distance : 1.600 mètres
PDS
Hippodrome de Zemmouri
26/06/2015 – Grand Prix de la Wilaya de Boumerdès – Trot Attelé – Distance : 2.600 mètres
CHEVAUX
Distancés : VALINE DE NGANDA
THOR DE LA MOTTE
Arrêtée : VICTORY
JOCKEYS
Retirée : KAHINA
CLAS.
Photo A. Tahar / La Voix
Hippodrome d’Es-Sénia
29/06/2015 – Prix : Aïssane - Pur-arabe – Distance : 1.700 mètres
JOCKEYS
PDS
CLAS.
A. FEKROUNE
B. BENDJEKIDEL
NI. TRAD
JJ/ W. BENDJEKIDEL
S. SAHRAOUI
A. BOUSSAA
AP/ H. SAHRAOUI
AP/ AB. BOULESBAA
AP/ AL. TIAR
T. LAZREG
MED. GHENNAM
MS. ZOUAR
55
55
55
50
54
54
51.5
51.5
52.5
53
54
55.5
1er
2ème
3ème
4ème
5ème
6ème
7ème
8ème
9ème
10ème
11ème
12ème
13ème
CHEVAUX
TAJ MHAHAL
AMOUR DU CROATE
ADAHESS DU CROATE
QUASOR DU CROATE
TERRY DE CARRERE
ROYAL DU LOUP
RPINCE DE BRUGERE
CASBAR
PAPILOU
SPIRIT DE CARRERE
UTTA DE CARRERE
PARSAN
TAMISE DE CARRERE
JOCKEYS
PDS
S. BENYETTOU
58
YS. BADAOUI
56
K. HAOUA
56
T. ALI OUAR
56
H. BELHACHEMI
58
JJ/ A. MESSAOUD
53.5
F. MOUISSI
58
AP/ AB. BOULESBAA 53.5
AP/ M. BOULESBAA
53
H. METIR
56
AP/ A. RAZIK
51.5
R. MESSAOUD
56
B. ABED
53
La Voix de l’Oranie
N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
SPORT
Voile - Championnat d’Afrique (Optimist)
Bonne entame
des Algériens
es athlètes algériens ont réalisé, ce samedi, une bonne
entame de compétition dans l’édition 2016 du championnat d'Afrique, série Optimist, qui se déroule du 8
au 14 octobre à Luanda (Angola).
L
A l’issue de 3 premières manches, de l’épreuve individuelle,
disputées aujourd’hui, Mokhtari Hichem, champion d’Afrique
en titre, occupe provisoirement la 4e place.
Concernant les autres athlètes masculins, ils sont plus loin
dans le classement : Lazreg Mohamed (16e), Harouz Anis
(18e), Bouhaddi Walid (27e), Djehdou Abdelhak (32e), Oussama Bendjaoui (33e). Chez les filles, Touabi Racha a idéalement débuté les épreuves en occupant la 2e place, alors que
Rym Dia est à la 4e position.
La compétition se poursuivra ce dimanche avec 3 autres
nouvelles manches.
Coupe de l'Ambassadeur de Corée du Sud de taekwondo
La Ligue d'Alger domine la compétition
Les clubs de la Ligue d'Alger
ont dominé les épreuves de la
Coupe de l'Ambassadeur de
Corée du Sud de taekwondo, disputées vendredi et samedi à la
salle Harcha (Alger), en s'adjugeant notamment le trophée de
l'épreuve par équipe TK5 en
dames et messieurs. Chez les
messieurs, c'est l'équipe de l'ACAM Alger qui a remporté la
médaille d'or en battant en finale
le JIB de Annaba (32-24), alors
que chez les dames, c'est le RC
Alger qui s'est imposé à la mort
subite face au DC Boghni (Tizi
Ouzou) après avoir terminé à
égalité (18-18) au temps réglementaire. Dans les autres
épreuves inscrites au programme
de cette deuxième édition de la
Coupe de l'Ambassadeur de
Corée du Sud, et dont la majorité
ont été consacrées aux petites
catégories (cadets et juniors)
dans la spécialité poomsae (kata),
c'est également les clubs de la
capitale qui ont raflé la mise en
décrochant tous les trophées.
L'entraîneur du RC Alger, Affef
Kessoul, s'est réjouie des résultats
obtenus par son équipes, notamment en finale du TK5 (filles), où
son équipe a réussi à renverser la
vapeur pour s'adjuger l'or. "C'était une finale très disputée entre
les deux meilleures équipes en
Algérie. Mes filles sont restées
concentrées jusqu'à la fin pour
remporter l'or", a déclaré
Kessoul.
De son côté, le président de la
Fédération algérienne de taekwondo, Abdelhak Tiabi, s'est
félicité de la "réussite" de cet
évènement qui a regroupé plus
de 200 athlètes (garçons et filles),
issus de 29 Ligues de wilaya. "Je
remercie toutes les personnes qui
ont participé à la réussite de cette
compétition, et surtout les ath-
lètes qui sont les principaux acteurs. Maintenant pour l'avenir,
j'espère que ce rendez-vous se
réitère chaque année en invitant
des athlètes étrangers afin de permettre à nos athlètes de progresser", a-t-il déclaré. C'est
l'ambassadeur de Corée du Sud
en Algérie, Park Sang Jin, présent
à la cérémonie de clôture, qui a
remis les médailles aux athlètes
récompensés lors de cette compétition. La première édition de
la Coupe de l'Ambassadeur de
Corée du Sud de taekwondo, s'était déroulée en 2008 également
à la salle Harcha.
Marathon international d'Imedghassen
Domination des athlètes algérois
Les athlètes algérois ont dominé samedi à
Batna le 7eme marathon international
d’Imedghassen, disputé sur une distance de
42 km, entre le complexe sportif du 1er Novembre au chef lieu de wilaya et le tombeau
numide d’Imedghassen dans la commune de
Boumia. La première place a été remportée
par Mokhtar Mechkar du club NaceraNounou d'Alger dans une compétition à
laquelle ont pris part 1200 athlètes venus de
12 pays. En dépit d’un tracé relativement difficile, la compétition s’est déroulée dans de
bonnes conditions, de l’avis des sportifs participants. Chez les dames, la plus haute
Résultats techniques :
Marathon Hommes
1. Mokhtar Mechkar (Alger)
2. Azzeddine Chibane (Alger)
3. Chems Eddine Benghali (Alger)
Semi-marathon Hommes
1. Agoune Khoudir (EN )
2. Ali Boudraa (Batna)
3. Abdellfettah Djellel (Jijel)
marche du podium est revenue à l’athlète
Leïla Bessalem d’Azezzga (TZO).
Course 12 Km Hommes
1. Abdelazziz Guerzziz (CNN Alger)
2. Abdelkader Hammoudi (Chlef)
3. Haroun Salhi (Batna)
Marathon Femmes
1. Leïla Bessalem (Tizi-Ouzou )
Semi-marathon Femmes
1. Naoual Abbes (BBA)
Course 12 Km Femmes
1. Siham Ait-Athman (BBA)
Challenge Mondial FEI catégorie "A"
3e et dernier tour qualificatif les 14 et 15 octobre
à Aîn Defla
Le 3ème et dernier tour qualificatif pour
le challenge mondial FEI catégorie (A ) de
saut d’obstacles aura lieu les 14 et 15 octobre
au centre équestre de Ain Defla, a appris
l’APS auprès de la fédération équestre algérienne. Organisée conjointement par la
Fédération équestre algérienne (FEA) et le
club hippique de Ain Defla, cette compétition sous l’égide de la Fédération équestre
internationale (FEI), regroupe une soixantaine de cavaliers de différents clubs du pays
âgés de 15 ans et plus, titulaires de 1er et
2ème degrés, montant chevaux "Open" 6 ans
et plus sur des obstacles de 1,20m. Ce concours sera supervisé par un juge représen-
tant la Fédération équestre internationale, le
Français, Dominique Ribot, assisté de l’Algérienne Sebiane Fahima. Cette phase qualificative au challenge mondial, composée de
trois tours, dont le premier et le deuxième
se sont déroulés récemment à Skikda et
Tiaret, permettant, selon ses organisateurs,
aux cavaliers de se mesurer sur des parcours
techniques élaborés par des experts internationaux et de prétendre à une qualification à
la phase finale du challenge mondial 2017
dont le lieu n’est pas encore déterminer.
D’autres épreuves nationales sont également
programmées lors de ce rendez-vous qui devront constitue comme une étape de prépa-
ration pour la prochaine compétition de
l’Algerian Equestrian Tour (AET) édition
2016 qui doit se dérouler au centre équestre
" Hocine El Mansour " à Kheir-Eddine dans
la wilaya de Mostaganem.
Ces concours de type CSI une étoile et
CSI 3 étoiles auront lieu sous le haut patronage du Président de la république, M.
Abdelaziz Bouteflika les 28 et 29 octobre et
du 4 au 6 novembre avec la participation des
cavaliers et cavalières de 25 pays, organisé
par la FEA dans le cadre des festivités commémorant le 62 ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération
nationale.
PAGE 19
Tournoi ITF "Batiche
Saïfi"
Sacre final
pour Karim
Bendjamaâ
Le joueur de tennis algérien
Karim Bendjemaâ a remporté le
tournoi "ITF / junior" Batiche Saïfi,
en battant le Portugais Tomas
Almeyda par deux sets à zéro, en finale disputée samedi au Tennis Club
de Sidi-Fredj. Le jeune algérien a été
expéditif comme lors des tours
précédents, balayant son homologue
portugais (6-2, 6-2) dans un match
ayant duré à peine 1h20. "Mon but
était de gagner ce tournoi et je suis
heureux d'avoir atteint mon objectif.
Je suis fier également d'avoir hissé
haut le drapeau national" a déclaré
Bendjemaâ après sa victoire. Né en
Serbie, où il réside actuellement, ce
jeune algérien se décrit comme "un
mordu de tennis". Un sport qui le
"passionne" pardessus tout et auquel
il consacre la majeure partie de son
temps.
"Je m'entraîne six jours sur sept, à
raison de six heures par jour. Mon
programme de travail est très varié,
puisque outre les aspects physique et
technique, je fais également de la
musculation, du yoga et plusieurs
autres activités, susceptibles de me
rendre meilleur" a détaillé Bendjamaâ, qui est scolarisé dans une école
privée en Serbie, qui lui permet de se
consacrer au sport. Interrogé sur ses
objectifs, le jeune algérien a indiqué
qu'il compte "commencer par confirmer" sa victoire à Sidi-Fredj en
remportant le tournoi ITF de Mostaganem, prévu du 9 au 15 octobre
courant. "Le tournoi de Mostaganem
se jouera sur une surface rapide
(ndlr, en résine) et ce sera un vrai
défi pour moi car j'ai une nette
préférence pour les terrains en terre
battue. Mais mon ambition reste la
même. Comme à Sidi-Fredj, je
jouerai pour gagner" a promis Bendjemaâ.
Concernant les objectifs qu'il s'est
fixé sur le long terme, le jeune algérien a indiqué qu'il "vise le titre de
champion d'Afrique 2017" en récoltant au passage "un maximum de
points" d'une part pour s'ouvrir les
portes de participation à des
tournois de grand chelem, comme
Roland Garros, et d'autres parts pour
améliorer son classement mondial.
Chez les filles, c'est l'Egyptienne
Hala Khaled qui a remporté le
Tournoi, en battant l'Hongroise Livia
Lukacs (6-3, 6-4). Ce tournoi international juniors est dédié à la mémoire du défunt Batiche Saïfi, ancien
joueur, entraîneur et capitaine de
l'équipe nationale à la Coupe Davis,
décédé le 27 septembre 2014.
SPORT
La Voix de l’Oranie
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N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE2016
ASM Oran
Noureddine Saâdi ne panique pas
GHARBI M.
’entraîneur de l’ASMO, Noureddine Saâdi,
s’est dit confiant quant aux capacités de son
équipe à redresser la barre en championnat
de Ligue 2 Mobilis après son départ raté en collectant
seulement quatre points en cinq matches disputés
jusque-là. «Je ne suis pas inquiet pour mon équipe. Je
sais qu’elle va reprendre du poil de la bête. Il lui faudra seulement du temps, vu qu’elle a connu des
changements sensibles dans sa composante lors de
l’intersaison», a déclaré Saâdi à l’issue du match face
à la JSMB, le premier perdu par l’ASMO cette saison
(1-0).
L
«Il ne faut pas oublier aussi que cette équipe de
l’ASMO est composée désormais de jeunes élements
qui ont besoin d’être encouragés», a-t-il précisé. En
effet, les principaux joueurs cadres d’El Djamaïa ont
changé d’air l’été dernier, ce qui a contraint la direction de se rabattre sur la carte du rajeunissement de
l’effectif, même si à l’heure actuelle, les supporters
n’affichent aucune satisfaction par rapport au niveau
collectif du groupe et encore moins à certains élements
qui, selon eux, ne méritent pas de porter les couleurs
du club.
«Malgré le fait que les résultats ne suivent pas encore, nous sommes très satisfaits du rendement de nos
joueurs, dont la plupart évoluent pour la première fois
parmi l’élite», s’est contradictoirement réjoui le premier responsable de la barre technique, venu aux commandes de l’ASMO cet été après l’éviction, par les
membres du Conseil d’administration du club, de Hadj
Merine.
Après quatre nuls et une défaite.
L’équipe occupe une peu reluisante position de
LRF Oran – Régionale 1
1ère journée
Résultats et classement
MCB Hadjadj – CRB El Amria ............................................................0-1
IRBSM Benali – CRB Sidi Ali ..............................................................1-2
CB Aîn Tedeles – CRM Bouguirat ...................................................... 2-1
KS Oran – CR Bendaoud ....................................................................1-1
CS Beni Saf – GS Sidi Khaled .............................................................. 1-0
ICS Tlemcen – NASR Es-Sénia ..........................................................2-1
Majd Zemmora ..........................................................................(Exempt)
LRF Oran – Régionale 2 – Groupe A – 1ère
journée
Résultats et classement
AR Ammi Moussa – ASB Zemmora ......................................................2-0
O Arzew 3 - RCG Oran ............................................................................0-1
IRB Sidi Lakhdar - WB Oued Rhiou ......................................................0-0
CRB Mazouna – FCB Abdemalak Ramdane..........................................2-1
KRB Hillil - IRB Oued El Kheir ..............................................................5-0
US Mostaganem - WRB Djidiouia ..........................................................3-3
LRF Oran – Régionale 2 – Groupe B – 1ère
journée
Résultats et classement
CC Oran – CRB Merine ..........................................................................3-1
AS Azzouz – RC Oran ..............................................................................0-1
ORC Boukhanifis – WR Sebdou ............................................................3-1
MCS Ali Boussidi – WB Ouled Mimoune ............................................2-1
FCB Telagh – CRB Tessala ......................................................................1-0
ARB Sabra – RC Lamtar ..........................................................................1-3
IR Chebikia – US Chabat..........................................................................0-0
ASB Ouled Boudjemaâ ..................................................................(Exempt)
reléguable en compagnie du CRBAF, du MCS et du
MCEE.
Mais à El Djamaïa on compte bien remporter le
prochain match à domicile devant la JSM Skikda et
signer la première victoire du championnat. C’est le
rendez-vous de la vérité disent ses supporters qui attendent impatiemment de voir leur équipe se ressaisir
et chasser le doute qui commence à s’emparer des
joueurs.
Ces derniers, mis devant leurs responsabilités, n’auront aucune excuse et devront sortir le grand pour
venir à bout d’un adversaire qui joue les premiers rôles
depuis le début de la compétition et qui viendra au
stade Habib Bouakeul en quête de victoire. Mais à
M’dine J’dida, les regards ne sont pas seulement
tournés vers les coéquipiers d’El Ghoumari, mais aussi
sur l’entraineur Saâdi qui sait mieux que quiconque
qu’un autre échec à domicile serait celui de trop.
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La Voix de l’Oranie
N° 5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
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OGC Nice
En poursuivant sa politique du ''tout binationaux''
Raouraoua ferme la porte
des Verts aux locaux
F. KARIM
epuis quelques années, le
président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a mis le
turbo au sujet des joueurs binationaux.
Il ne rate aucune aubaine pour faire
venir toute pépite qui s’illustre au sein
de sa formation, au point de convaincre trois joueurs ayant porté les
couleurs des sélections jeunes
françaises, en l’espace de quelques mois
en cette année de 2016.
D
On fait allusion à Benzia, Benaceur,
et tout récemment Adam Ounas, le
jeune attaquant de Bordeaux qui devrait
officialiser sa venue en équipe nationale
dans les prochains jours. Ce trio s’ajoute
à un contingent d’éléments s’étant passé
par les écoles françaises et ayant même
porté les couleurs des bleuets.
C’est à croire que le patron de la FAF
est en train tout simplement de mettre
un terme aux derniers espoirs des
joueurs du cru. On pense notamment
aux éléments ayant participé aux récentes jeux olympiques de Rio De
Jeneiro.
Mais il semble bien que le parcours
décevant de ces jeunes sur les terres
brésiliennes a conforté Raouraoua dans
sa conviction au sujet des joueurs formés en Algérie, et qui ne l’ont en aucun
cas convaincu. C’est ce qui explique du
reste sa préférence pour les pépites
d’outre mer.
Pour revenir à Ounas, que l’on annonce à Alger depuis hier pour régler
les derniers détails administratifs avant
l’envoi de son dossier à la Fifa pour le
changement de sa nationalité sportive,
tout s’accorde à dire qu’il s’agit d’un renfort de choix.
Ce petit gabarit d'1m72 est un
gaucher très technique, qui compte 29
matchs pour 5 buts en Ligue 1 depuis
ses débuts professionnels il y'a un an
tout juste un an.
Ounas (19 ans), pour rappel, devait
s’engager avec les Fennecs en début de
cette année. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avait cité son nom,
en compagnie de celui de Benzia en janvier dernier lors d’une conférence de
presse, comme étant très proches de
vêtir le maillot national.
A l’époque, le patron de la FAF avait
tout réglé avec les deux joueurs, sinon il
ne se serait jamais aventuré de dévoiler
une telle information, lui qui est réputé
par sa grande discrétion quand il s’agit
de traiter des dossiers aussi sensibles
comme celui des joueurs binationaux.
Pourtant, quelques jours plus tard,
les deux joueurs lui avaient apporté un
cinglant démenti, reniant complètement
leurs engagements. Raouraoua ne s’est
nullement fâché, il savait qu’ils avaient
cédé à la pression de leurs clubs et leurs
agents qui ne veulent pas les voir sous
les couleurs d’Algérie. Sa patience a
donné ses fruits, puisque dès mars
dernier, Benzia va tenir promesse, au
moment où Ounas a préféré tout simplement faire durer le suspense.
Le début des qualifications de la
Coupe du monde de 2018 semble avoir
donné matière à réfléchir à la pépite
bordelaise qui a fini par dire ‘’oui’’ à
Raouraoua.
Ce dernier frappe encore un nouveau
gros coup. En l’espace seulement de six
mois, il a réussi à engager trois ex-internationaux français des jeunes catégories,
respectivement,
Benzia,
Benaceur et Ounas.
LFP – Ligue 2 - 5e journée
Le PAC et la JSMB en tête, les équipes
de l’Ouest à la traine
Le Paradou AC et la JSM
Béjaia sont toujours en tête
du championnat national de
Ligue 2 Mobilis à l’issue de la
5e journée (1ère partie),
jouée vendredi.
Les deux co-leaders se
sont imposés, à domicile, en
battant respectivement le RC
Arbaâ et l’ASM Oran. La
belle série du Paradou AC et
de la JSM Béjaia continue de
plus bel.
Seules équipes invaincues
à ce jour, les deux clubs qui
se partagent le fauteuil de
leader ont enregistré une
nouvelle victoire, la 3e
depuis le début du championnat.
Le Paradou a dominé le
RC Arbaâ, relégable, sur le
score de 2 buts à 1, grâce à
Benouadah (8’) et Naidji
(44‘). De leur coté, les Béjaouis ont fait de même face à
l’ASM Oran en gagnant par la
plus petite des marges sur
Résultats et classement
MC El Eulma - GC Mascara ..........................
0-0
CRB Aïn Fekroun – US Biskra ............................1-1
JSM Skikda – WA Boufarik ....................................2-0
JSM Béjaïa – ASM Oran
....................................1-0
Paradou AC – RC Arbaâ
.................................. 2-1
ASO Chlef – AS Khroub
.................................. 3-0
Hier
CA Bordj Bou Arréridj - Amel Boussaâda ..........0-0
MC Saïda - USM Blida ..........................................0-0
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une réalisation signée Latrèche (4’). Pour sa part, l’AS
Khroub, ex co-leader, a marqué le pas en concédante une
lourde défaite sur la pelouse
de l’ASO Chlef (3-0). Les
Chélifiens, qui n’avaient plus
gagné depuis la première
journée, renouent ainsi avec
le succès et infligent à leur
adversaire du jour sa première défaite de la saison.
Dans le bas du tableau, les
choses ne s’arrangent pas
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pour les deux autres relégables. Le MC El Eulma et le
GC Mascara (0-0) se sont
neutralisés dans le match des
mal-classés, un résultat qui
n’arrange aucune des deux
formations même si il permet de glaner un point. Cette
5e journée prendra fin ce
samedi, à partir de 16h00,
avec au programme deux
rencontres CA Bordj Bou Arréridj - Amel Boussaâda et
MC Saïda - USM Blida.
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Saïd
Benrahma
prêté
à Guingamp ?
N’entrant pas dans les plans du
nouveau coach de l’OGC Nice, Lucien Favre, l’attaquant international algérien, Saïd Benrahma,
pourrait être de nouveau prêté.
En effet, selon Le 10 Sport, le
natif de Aïn Témouchent est attendu du côté de l’En Avant
Guingamp. Barré par la concurrence d’Alassane Pléa, de Mickaël
Le Bihan, d’Anastasios Donis et du
fameux Mario Balotelli, Benrahma (21 ans) espère pouvoir
trouver sa place dans les Cotes
d’Armor.
Pour rappel, le joueur a été déjà
pêter à Angers, lors de la seconde
partie de la saison 2015-2016.
Amical
Noël
le Graët
espère
un FranceAlgérie pour
bientôt
Interrogé sur les ondes de la
radio française RMC ce mercredi,
le président de la FFF Noël Le
Graët a affiché son souhait d’organiser rapidement un match amical entre l’équipe de France et
l’Algérie.
« J’entretiens des rapports privilégiés avec l’Algérie et son président en particulier. Je lui ai
proposé à plusieurs reprises qu’on
trouve une date ensemble.
Au niveau sécurité, pour le moment il n’a pas trouvé véritablement la solution mais la volonté
de la France, avec moi ou un autre,
c’est d’aller jouer en Algérie le plus
rapidement possible ».
Pour rappel, les deux sélections
se sont affrontés une seule fois en
amical en 2001 au Stade de
France.
Mais la rencontre n’est pas allé à
son terme. Alors que les Bleus
menaient 4-1, des supporteurs ont
envahi le stade, obligeant l’arbitre
à mettre fin au match à la 70e
minute.
SPORT
PAGE 22
La Voix de l’Oranie
N° 5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
Galatasaray lance
un joueur de 14 ans
ors d'un match amical contre
le Levski Sofia, l'entraîneur
de Galatasaray a fait entrer
en jeu Mustafa Kapi, un joueur
né en 2002.
L
Après Karamoko Dembélé, le
joueur de 13 ans entré en jeu avec les
U20 du Celtic Glasgow, voici maintenant Mustafa Kapi. Ce jeune joueur
de 14 ans a lui fait ses grands débuts
avec l'équipe première de Galatasaray,
à l'occasion d'un match amical contre
le Levski Sofia, remporté par son
équipe (2-0). En toute fin de rencontre, Jan Olde Riekerink, l'entraîneur
néerlandais du club stambouliote a offert ses premières minutes à ce joueur
né en 2002. Un instant dont il se souviendra sans doute toute sa vie. Au
coup de sifflet final, Kapi s'est précipité
vers son entraîneur pour l'enlacer et le
remercier, dans un geste plein de tendresse. Après la rencontre, dans les
vestiaires, la jeune pépite a répondu
comme un pro aux questions de la
télévision du club, où il a fait part de
son bonheur et de sa fierté de porter le
maillot de Galatasaray, le club le plus
titré du football turc.
Griezmann
"On peut s'en sortir sans Benzema"
Avant deux matches cruciaux
contre la Bulgarie et les Pays-Bas, le
meilleur joueur de l'Euro 2016 a fait
le point sur les Bleus dans un entretien au "Monde". Il a beau se
défendre d'avoir (déjà) l'étoffe d'un
capitaine, c'est lui qui donne le ton
en équipe de France. Antoine Griezmann (25 ans) jouit, du haut de ses
36 sélections, d'un statut particulier
chez les Bleus grâce à sa contribution offensive déterminante et ses 6
buts à l'Euro, dont 2 contre le champion du monde allemand en demifinale du tournoi. Sa progression
spectaculaire sous les ordres de
Diego Simeone à l'Atlético Madrid
depuis trois ans, qui lui vaut d'être
le meilleur buteur de la Liga cette
saison devant Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, y est également pour
quelque chose.
Trois ans sans éliminatoires
Dans une interview accordée
au Monde, l'ancien joueur de la Real
Sociedad est revenu sur la phase
qualificative préalable à toute compétition internationale. Organisatrice de l'Euro, la France en a été
exonérée depuis l'automne 2013 et
ce fameux match retour contre
l'Ukraine (victoire 3-0 avec un doublé de Mamadou Sakho, NDLR).
Mais, pour Griezmann, ces deux ans
de matches amicaux, « c'était un peu
chiant... Il n'y avait pas de points en
jeu. Il n'y avait pas ce petit stress
d'avant-match », explique le natif de
Mâcon. Vendredi soir, il sera servi.
Face à laBulgarie, les Bleus jouent
leur deuxième rencontre qualifica-
tive pour la Coupe du monde 2018
en Russie, après avoir été tenus en
échec 0-0 contre la Biélorussie. « On
aime ça. On aime avoir un peu cette
tension. On aime jouer pour gagner,
pour se qualifier. [...] Si on commence à laisser des points [...], on va
se compliquer la tâche. Il va y avoir
de grosses rencontres contre les
Pays-Bas et la Suède. Il faudra être
au niveau », ajoute le finaliste de
l'Euro 2016, décidément grisé par
l'enjeu.
« Pardon de ne pas avoir marqué
en finale »
Griezmann va « tout donner »
dans ses qualifications pour ne plus
jamais revivre, dit-il, sa frustration
après la défaite des Bleus en finale de l'Euro 2016 (1-0 après prolongation contre le Portugal,
NDLR) : « J'étais vraiment triste,
abattu. J'avais envie de demander
pardon un peu à tout le monde pour
ne pas avoir marqué en finale.
J'avais tout donné. À la fin, je
n'avais plus de jus, je ne pouvais
plus avancer. » On espère donc que,
cette fois, Grizou pourra « donner »
jusqu'au bout...
Sa bonne entente « sur le terrain
et en dehors » avec Karim Benzema
lui a également valu une question
sur l'importance de ce dernier en
équipe de France. S'il considère que
Benzema « manque aux Bleus, car
c'est un grand joueur », Griezmann
relativise l'absence de ce dernier.
« On a les joueurs qu'il faut si Karim
n'est pas là », concède le buteur de
l'Atlético Madrid en citant Olivier
Giroud, André-Pierre Gignac et
Kevin Gameiro avec qui il
forme une doublette en club.
Pour
Dembélé, le
Bayern a
contacté… le
mauvais agent
Recruté cet été par Dortmund,
Ousmane Dembélé était aussi suivi par
le Bayern Munich. Mais les dirigeants
bavarois ont commis une erreur de
débutant…
Révélation de la saison dernière en
Ligue 1, Ousmane Dembélé est la sensation de ce début d’exercice en Bundesliga. Le jeune attaquant français (19
ans), transféré de Rennes à Dortmund
pour 15 millions d’euros cet été, a déjà
conquis tout le monde en Allemagne.
Qu’ils soient coéquipiers, observateurs
ou même… adversaires, tous sont
tombés sous le charme de celui qui, en
2015-2016, avait signé 12 buts et 5
passes décisives en 26 matches de
Ligue 1 sous le maillot du club breton.
Une superbe opération pour le
BVB, qui peut se féliciter d’avoir su enrôler cette pépite à moindre coût, au
nez et à la barbe d’autres grands clubs.
A commencer par le Bayern Munich.
Le rival bavarois était effectivement
aussi sur la piste de l’international tricolore qui, selon Sport Bild, lui a
échappé pour une raison toute bête. Le
champion d’Allemagne, et notamment
son directeur technique Michael
Reschke, aurait contacté le mauvais
agent ! Une erreur assez invraisemblable… Alors que le FCB s’était renseigné au sujet d’Ousmane Dembélé
dès la fin 2015, le dirigeant munichois
aurait approché Badou Sambague, son
ancien représentant, au lieu de Marco
Kirdemir, qui s’occupe désormais de
ses affaires. Une aubaine pour le
Borussia qui, fort de ce temps d'avance, a "totalement convaincu" l’exRennais."Dortmund s'est intéressé à
moi très tôt et est toujours resté en
contact étroit avec moi, a-t-il expliqué
à son arrivée dans la Ruhr. Ce comportement
m'a
vraiment
impressionné." Ceci explique cela.
N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
La Voix de l’Oranie
FIFA : Infantino envisage un Mondial à 48 équipes?
Pourquoi ce n'est
pas une bonne idée
PAR PIERRE RONDEAU
a Coupe du monde de football pourrait passer de 32 à
48 équipes. Gianni Infantino, le président de la FIFA, a proposé l'élargissement du Mondial à
davantage de participants. Cette décision, si elle est prise, concernera
l'édition 2026. Une proposition qui ne
convainc pas l'économiste Pierre
Rondeau, auteur de "Coût... franc".
Explications.
L
Récemment élu à la tête de la FIFA,
l’ancien secrétaire général de
l’UEFA, le Suisse Gianni Infantino,
réfléchit à imposer une importante réforme au sein de l’organisation internationale. Dans ses petits papiers, un
projet qui court depuis de nombreuses
années : une Coupe du monde à 48
nations, contre 32 actuellement.
S'ouvrir à tous les continents,
un objectif louable
Après le succès, tant économique
que populaire, de l’Euro 2016 à 24
équipes (contre 16 précédemment),
l’ancien juriste a annoncé sa volonté
d’agrandir la capacité d’accueil du
Mondial. Il vise à un changement dès
2026 afin, d’après lui, "d’accorder plus
de chances à toutes les équipes de participer à la plus grande compétition
sportive et de redynamiser le football
international". Dans son état d’esprit,
le foot doit être rendu accessible au
plus grand nombre. "Que des équipes
africaines, asiatiques ou océaniques
aient la chance et la possibilité de participer au Mondial, de se confronter
aux meilleurs et de développer le football, c’est cela mon objectif ", a-t-il précisé.
Selon cette logique, augmenter le
nombre de places permettrait de favoriser l’équité et l’égalité en faisant en
sort que chaque nation, quel que soit
son continent, ait au moins une fois la
chance de se qualifier à une Coupe du
monde. Si l’on regarde de plus près, il est
vrai que des disparités existent : les
pays africains, par exemple, sont bien
moins lotis que les pays européens ou
sud-américains. En moyenne, une nation africaine a 9.09% de chance de se
qualifier (5 places pour 55 nations)
contre 23% en Europe (13 places pour
55 nations) et jusqu’à 60% en
Amérique du Sud (6 places pour
seulement 10 candidats).
L’objectif officiel de Gianni Infantino est donc, et c’est tout à fait
louable, d’offrir plus de places à des
confédérations initialement moins
bien dotées, de démocratiser encore
davantage cette compétition. Tout cela
dans le but de développer le football,
tant sportivement que médiatiquement.
Une mesure surtout dictée
par la recherche de profits
En économie de l’éducation, la
théorie de l’hétérogénéité montre que,
démonstrations empiriques et expérimentales à l’appui, plus une classe est
hétérogène, c’est-à-dire plus elle regroupe des élèves de tous les niveaux,
plus les performances s’améliorent.
Autrement dit, les bons élèves tirent
les moins bons vers le haut, et ces
derniers, subissant une forme de
honte sociale, vont essayer de tout
faire pour réussir. Toutes choses égales
par ailleurs, la croissance positive des
résultats est meilleure dans une classe
hétérogène que dans une classe homogène.
Appliqué au cas du football et du
Mondial à 48 nations, cela signifierait
que l’intégration de plus petits pays
améliorerait globalement le niveau.
Les "petites" nations du football profiteront de l’expérience des plus
"grandes" et feront tout pour tenter de
s’améliorer et de grandir afin de ne pas
vivre de honteuses déculottés. En plus
d’une croissance médiatique, on obtiendrait une bonification sportive.
Mais davantage d’équipes, c’est
aussi plus de matches et une plus
grande base-fan potentielle. C’est
peut-être là où le projet de la FIFA est
contestable : le discours pour plus de
démocratisation et d’équité cache bien
évidemment un discours teinté de
spéculation et de lucrativité, si ce n’est
même une volonté clientéliste (contenter plus de pays, c’est une
garantie de voix supplémentaires lors
des prochaines élections).
Une Coupe du monde à 48 nations, cela aurait l'avantage très certainement de provoquer une
croissance exponentielle des droits de
diffusion internationaux. Qui dit plus
de matches dit aussi plus de téléspectateurs, plus d’encarts publicitaires
donc plus de ressources.
SPORT
Une bipolarisation qui peut nuire
au niveau global
En 2006, la FIFA avait réussi à
vendre pour 900 millions d’euros les
droits de diffusion aux chaînes de
télévision internationales, et avait dépassé le milliard dès la Coupe du
monde 2010. En 2014, au Brésil, les
droits TV représentaient à eux seuls
quasiment 50% du total des bénéfices
de la FIFA sur la période 2011-2014,
soit environ 2 milliards d’euros. Avec
une Coupe du monde à 48 nations, les
enchères pourraient atteindre des
sommets historiques. Le but n’est donc
pas que démocratique et altruiste …
On peut même aller plus loin dans ce
raisonnement. L’économie de l’éducation précise que plus une classe est
hétérogène, plus elle a globalement
des chances de s’améliorer. Or, une
variable manque à l’argumentation : la
taille de la classe. De nombreuses
études montrent que plus une classe
est petite, plus les résultats sont là, et
inversement. En dépassant un certain
seuil, l’effet d’hétérogénéité disparaît et
des clans s’affirment au sein de l’effectif.
En football, le risque d'une forme
de bipolarisation du niveau est identique : les meilleures équipes ne
joueraient pas à fond les premiers
matches contre les petites équipes, et
se retrouveraient ensuite à jouer à
fond la dernière partie de la compétition. Il n'y aurait donc pas d’accumulation d’expérience ici, et on pourrait
même craindre une certaine stagnation voire une détérioration du niveau
global.
48, 50 voire 100 nations ?
Une démocratisation de façade
Enfin, rien ne garantit que plus
d’équipes permettrait d’attirer plus de
(télé)spectacteurs. Les fans viennent
avant tout pour la qualité du spectacle,
pour le jeu, et pas toujours pour le
drapeau. En Indonésie ou en Thaïlande, par exemple, le foot est très
populaire.
Mais ce sont les championnats
anglais ou espagnols qui bénéficient
d'une forte audience. Les ligues locales, pourtant existantes, n'en profitent pas ou peu : le niveau y est
amateur, les stades sont quasiment
toujours vides et personne ne regardent les rencontres à la télévision.
Les gens veulent du spectacle, du
haut niveau, pas des affiches dignes de
la CFA ou de la DH. Un quart de finale
Allemagne - Italie ou Brésil - Angleterre attirera toujours plus de
monde que Cap Vert - Albanie ou
Cambodge - Luxembourg …
Si l’on veut développer le football,
il ne sert à rien d'instituer une Coupe
du monde à 48, 50 voire à 100 nations.
Améliorer le football passe avant tout
par de la formation et du spectacle,
pas de la démocratisation de
façade dictée essentiellement par des
considérations surtout économiques,.
Le risque d'une telle réforme : dégrader durablement la qualité d'une
compétition et la réputation d'un
sport en raison d'intérêts mercantiles.
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Dopage
le CIO veut mettre en place une
instance indépendante de contrôle
L’algorithme qui a mis le foutoir dans la recherche en psychologie
Xavier de La Porte. Dans un livre récemment publié aux éditions du
Seuil et intitulé« Malscience - De la fraude dans les labos », le journaliste
Nicolas Chevassus-au-Louis met au jour une pratique de plus en plus répandue dans le monde scientifique : la falsification des données. Le
phénomène n’est pas récent, mais depuis une vingtaine d’années, le
phénomène augmente et touche les revues scientifiques les plus prestigieuses. Bien sûr cette falsification ressortit plus souvent du petit arrangement avec les données que de l’invention pure et simple, bien sûr toutes les
disciplines ne sont pas concernées au même titre, mais cela illustre selon
lui – et il n’est pas le seul à le penser – un travers de la recherche scientifique
contemporaine, où l’on est incité à publier vite pour occuper le terrain où le
premier à publier emporte tous les bénéfices et où le résultat quantitatif est
privilégié à la rigueur de la méthode.
Gene Wilder dans le film « Frankenstein Junior » - Mel Brooks, 1974
Cela n’empêche pas les découvertes, mais les ralentit parfois, et surtout
peut avoir pour conséquence de détourner les chercheurs les plus
scrupuleux. La question déprimante que l’on se pose en refermant le livre est
la suivante : à part révolutionner l’écosystème de la recherche scientifique,
que peut-on faire ?
Des erreurs dans près de la moitié des articles
C’est là qu’on apprend l’existence d’un algorithme fabriqué par deux doctorants de l’Université de Tilburg aux Pays Bas, et qui répond au joli nom
de « Statcheck ». A l’origine, ce petit programme a été écrit pour corriger les
erreurs d’arrondis dans les statistiques souvent utilisées par les articles de
psychologie (le fait qu’une célèbre histoire d’arnaque ayant touché en 2011 le
département de psychologie sociale de l’Université de Tilburg n’est peutêtre pas étranger à cette initiative).
Quoi qu’il en soit, une fois écrit, le programme a passé en revue
50 000 articles, et ce qu’il a trouvé est assez inquiétant. Près de la moitié des
papiers révisés par le robot contiennent au moins une erreur. Mais, plus
étonnant, la plupart des erreurs ne sont pas le fruit du hasard puisqu’elles
vont dans le sens du résultat annoncé par le papier. Et même, 13% des papiers contiennent une erreur qui aurait pu en changer la conclusion. Et les
deux doctorants ont décidé de publier leurs résultats sur un forum scientifique très populaire dans la recherche, du nom de Pubpeer. C’est là que le
foutoir a commencé.
Accusation de « terrorisme méthodologique »
Parce que si certains chercheurs en psychologie ont vu dans cette démarche un moyen de corriger et améliorer leur travaux, d’autres ont réagi
assez violemment. Susan Fiske, chercheuse en psychologie à Princeton et
ancienne directrice de l’Association pour la science psychologique est particulièrement remontée. Elle a même parlé de « terrorisme
méthodologique ». Ses reprochesportent principalement sur la méthode, le
fait que tout cela se joue dans un forum et sur les réseaux sociaux
académiques, dans des lieux où les mécanismes traditionnels de la publication scientifique sont court-circuités pour une conversation à bâtons rompus, directe, moins policée, plus personnelle.
Et de fait, manifestement, c’est dans ces espaces, mais aussi, par blogs
interposés, que les chercheurs en psychologie du monde entier sont en train
de s’écharper depuis quelques semaines.
Problème systémique
Il me semble qu’il y a plusieurs leçons à cette histoire :
* la vérification est toujours un procédé traumatisant et bien souvent, je
cauchemarde à imaginer le jour où un robot analysera en temps réel la
rigueur et l’exactitude de nos propos, nous autres journalistes radios, ça
risque d’être très désagréable.
* Internet pose à la recherche scientifique les problèmes qu’il pose
ailleurs, d’un côté il permet d’automatiser une procédure à grande échelle
(ici la vérification par l’algorithme), de l’autre il perturbe les hiérarchies traditionnelles et expose les affects dans de nouveaux espaces de discussion
(pour le meilleur et pour le pire).
* Mais si on en revient à la base, et à cet algorithme qui parcourt les articles en détectant les erreurs, on ne peut que se réjouir qu’il existe, car au
final, il fait ressortir un problème systémique, celui que dénonce Chevassusau-Louis dans son livre. Et il en va non seulement du crédit que l’on peut accorder à la science, mais de notre représentation du monde (la susceptibilité
des scientifiques est peu chère payée eu égard à la hauteur de ces buts).
La Voix de l’Oranie
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N°5135 - LUNDI 10 OCTOBRE 2016
BOUMERDES
Un réseau national
spécialisé dans le vol
de voitures neutralisé
n réseau national, composé de cinq
(5) individus spécialisé
dans le vol et trafic de
voitures, a été neutralisé à
Khmiss El Khechna, dans
la wilaya de Boumerdes,
a-t-on appris, dimanche,
auprès du groupement de
wilaya de la gendarmerie
nationale.
U
Selon la même source,
l’arrestation de cette bande,
dont les membres sont
issus des wilayas d’Alger,
Tizi-Ouzou, Sétif et Chlef,
a été possible grâce à des
informations parvenues à
la gendarmerie de Khmiss
El
Khechna,
selon
lesquelles «un individu
procédait à la falsification
de la plaque d’immatriculation d’un véhicule touristique, prés de son domicile
sis dans cette ville».
Sur cette base, une patrouille de la gendarmerie
nationale s’est rendue sur
place, découvrant le suspect en flagrant délit de falsification de la plaque
d’immatriculation d’un
véhicule.
La fouille du lieu a,
également, permis la découverte du matériel utilisé
dans la falsification de
plaques d’immatriculation,
en plus d’un câble élec-
trique branché au domicile
d’un autre suspect.
Suite à quoi tous les
membres de la bande ont
été arrêtés, et le véhicule
saisi et transporté au siège
de la gendarmerie, pour la
poursuite de l’enquête, a-ton ajouté. Selon les investigations réalisées à propos
de cette affaire, la bande en
question a acquis le
véhicule volé à Alger, pour
une poignée de dinars.
L’enquête a, également,
permis de dénouer de
nombreuses affaires de vol
de véhicules non résolues
dans de nombreuses
wilayas.
LA COMMISSION NATIONALE D’OBSERVATION DU CROISSANT
LUNAIRE RÉAFFIRME
La fête de Achoura sera célébrée mercredi
La commission nationale d’observation du croissant
lunaire a affirmé samedi que la fête de Achoura correspondant au dixième jour du mois de Moharem 1438 sera
célébrée mercredi 12 octobre 2016, précisant que l’appréciation des institutions officielles pour fixer Awal Moharem «est correcte et judicieuse des points de vue
religieux et scientifique».
«Le 1er Moharem 1438 étant fixé lundi 3 octobre 2016,
Achoura sera célébrée mercredi 12 octobre 2016», a indiqué la Commission dans un communiqué, rappelant
qu’il est recommandé (pas obligatoire) de jeûner le jour
de Achoura (10 Moharem), en l’associant aux journées du
9 ou du 11, selon la tradition du Prophète (QLSSSL)».
A cet effet, la Commission rassure les citoyens jaloux
de leur religion que l’appréciation des institutions officielles «est correcte et judicieuse des points de vue religieux et scientifique», précisant qu’ ‘il ne s’agit
aucunement d’un fait nouveau, mais d’une procédure
habituelle». Cette affirmation intervient suite à la
polémique soulevée au sujet de Awal Moharem 1438 qui
avait suscitée la préoccupation de certains citoyens, en
dépit de la clarté du communiqué de ladite commission,
émis en coordination avec les services du ministère des
Affaires religieuses et des wakfs.
MOSTAGANEM
Dix émigrés clandestins interceptés
au large d’Ouled Boughalem
Les éléments des gardes côtes ont intercepté 10 émigrés clandestins dont 5 mineurs au large de Mostaganem, a-t-on appris, samedi de source sécuritaire.
Ces personnes ont pris, vendredi, le départ de la
plage dite «Guelta», dans la wilaya de Chlef, à bord
d’une embarcation à moteur. Après s’être égarés en mer,
ces émigrés clandestins ont été interceptés au large de
la plage «Bahara», dans la commune d’Ouled
Boughalem, à 90 kms à l’Est de Mostaganem. Les
agents de la protection civile du port de Mostaganem
ont prodigué les premiers soins aux passagers en état
ASSURANCES SOCIALES
Un numéro vert
«30-10» pour
la prise en charge
des préoccupations
des citoyens
Un numéro vert «30/10» a été lancé dimanche pour répondre
aux préoccupations des citoyens concernant les prestations et les
services en vertu d’une convention signée entre la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés et Algérie
Télécom.
La convention signée par le Directeur général de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), Tidjani Hassan Haddam,
et le Président directeur général d’Algérie Télécom, Kebbal Tayeb,
a pour objectif l’amélioration de la qualité du service et le renforcement de la communication avec les citoyens.
Ainsi un centre d’appel relevant de la Caisse est doté d’une
équipe de professionnels qui a pour mission d’accueillir les appels téléphoniques des citoyens, de les orienter et de les accompagner en répondant à toutes leurs préoccupations concernant
les différentes prestations qu’offre la CNAS aux assurés sociaux et
aux partenaires conformément à la règlementation en vigueur.
A cette occasion, M. Haddam a indiqué que l’utilisation du
numéro vert se fera, dans une première étape, à travers le téléphone fixe sur une durée de 8 heures par jour dans l’attente de la
mise en marche du cellulaire après accord avec les opérateurs concernés.
BETHIOUA
Trois blessés graves
dans l’explosion
d’une bouteille de gaz
Une explosion due à une mauvaise manipulation d’une
bouteille de gaz a fait trois blessés graves, vendredi, dans la localité d’ Arrarsa, commune de Bethioua, a-t-on appris auprès de la
protection civile. Parmi les blessés, on compte un adulte et deux
enfants de 7 et 9 ans, ont été grièvement touchés et présentent des
brulures étendus Ils ont été évacués vers le service spécialisé, une
enquête a été ouverte.
R.L.
SUR LA ROUTE DE LA CORNICHE
de choc et un autre a été évacué vers les services des
urgences de l’hôpital
de Tijdit, signale-ton.
Ces «harragas» arrêtées sont issus de la
ville de Ténès (Chlef).
Ils seront présentés
devant la justice pour
émigration illicite,
ajoute-t-on.
Une collision entre
deux voitures fait
cinq blessés
Selon la protection civile, une collision entre deux voitures de
marque Renault Clio et Volkswagen Caddy, a fait cinq blessés.
Cette accident s’est produit hier matin au niveau du lieu-dit le
Rocher de la vieille à hauteur de la commune d’Aïn El Turck. Les
blessés âgés entre 12 et 36 ans ont été évacués vers l’hôpital d’Aïn
El Turck. Deux de ces derniers se trouvent dans un état critique.
R.L