Chapitre3. Le modèle Offre

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Chapitre3. Le modèle Offre
06/11/2012
Chapitre3. Le modèle Offre Globale/Demande Globale
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Introduction
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3
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Remettre les entreprises dans leur comportement de fixation des prix et
des salaires au cœur de l’équilibre macroéconomique.
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1. L’offre globale
1.1. La fixation du prix
Une entreprise en concurrence monopolistique opère en une combinaison de prix P et d’output Y située sur sa courbe de demande Z(P). Pour un salaire nominal W donné, l’entreprise fixe sa production et son prix de manière à maximiser son profit, étant donné la demande qui s’adresse à elle et sa fonction de production:
Max   PY  WN
P ,Y
sc. Y  Z ( P) et Y  N
 Max   PZ ( P)  WZ ( P)
P
Elle fixe le prix qui lui assure un profit maximum et sert la demande.
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Remarque :
• Une firme en concurrence pure et parfaite, qui considère le prix comme une don née exogène, fixe sa production de manière à maximiser son profit sous sa seule contrainte technologique : Max   PQ  WN
N
sc. Q  f(N)

d
 0  P W
dN
• Une firme en concurrence pure et parfaite fixe un prix égal à son coût marginal de production  taux de marge nul.
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En concurrence monopolistique, la règle optimale de fixation du prix de la firme est donnée par :
P  (1   )W avec   0
Notons qu’étant donné le salaire nominal, quand la firme fixe son prix, elle fixe le salaire réel qu’elle paie, i.e. son coût réel de production. Des imperfections de la concurrence plus fortes se traduisant par une plus forte différenciation des biens conduira à une élasticité de demande plus faible et donc à une hausse de la marge μ qui poussera la firme à augmenter son prix à salaire nominal donné.
La relation PS
Le processus de fixation des prix de la firme en concurrence
monopolistique définit une relation croissante entre le salaire
nominal W et les prix P = courbe PS (Price‐Setting).
PS :
P
P  (1   )W
d  0
P
1 
W
W
Mais comment se fixent les salaires?
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1.2. La fixation des salaires
Comment les salaires sont‐ils déterminés?
 Par les négociations collectives entre les entreprises et les syndicats ;
 Par l’employeur ;
 Par négociation entre l’employeur et l’employé.
Peut‐on concevoir une théorie générale de détermination des salaires ?
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Oui car 2 faits majeurs apparaissent :
 Les travailleurs reçoivent généralement un salaire supérieur à leur salaire de réservation.
Salaire de réservation = salaire pour lequel il leur serait indifférent de continuer à chercher un emploi mieux payé ou d’accepter l’emploi proposé.
 Les salaires dépendent généralement des conditions du marché du travail, i.e. du taux de chômage : plus le taux de chômage est bas, plus les salaires sont élevés.
Deux grands types d’explication :
Pouvoir de négociation : les travailleurs, même en l’absence de négociations collectives ont un certain pouvoir de négociation qu’ils utilisent pour obtenir un salaire supérieur à leur salaire de réservation.
Salaire d’efficience : les entreprises elles‐
mêmes préfèrent payer un salaire supérieur au salaire de réservation.
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1.2.1. Pouvoir de négociation
Le pouvoir de négociation d’un travailleur dépend de 2 facteurs :
 La difficulté qu’aurait l’entreprise à le remplacer s’il quittait son emploi
 La facilité avec laquelle il retrouverait un nouvel emploi.
Le pouvoir de négociation d’un travailleur dépend donc:
de la nature de l’emploi (qualification) ;
des conditions du marché du travail, il diminue avec le niveau du chômage qui augmente la probabilité de l’entreprise de trouver un travailleur équivalent et diminue la probabilité du travailleur de trouver un job équivalent. 15
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1.2.2. Salaire d’efficience
Théorie du salaire d’efficience : un bon salaire incite les salariés à être productifs. Les entreprises peuvent donc librement décider d’offrir un salaire plus élevé que le salaire de réservation :
 afin de fidéliser (garder) leurs salariés pour lesquels elles ont dépensé des coûts de formation et de recrutement  baisse du taux de rotation et donc augmentation de la productivité.
 Afin d’augmenter la motivation (l’incitation) au travail : augmenter ce que les salariés ont à perdre s’ils ne donnent pas satisfaction. Là encore, plus le chômage est faible, plus le salaire doit être élevé pour que le « travail paye ». Exemple historique de H. Ford qui dans les années 20 augmenta très fortement ses ouvriers.
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Les théories du salaire d’efficience, comme les théories de la négociation, suggèrent que le salaire dépend de la nature de l’emploi et du taux de chômage :
Les entreprises qui considèrent le moral et l’enthousiasme de leurs salariés comme essentiels à la qualité de leur travail paieront de meilleurs salaires
Un chômage faible encourage les travailleurs à démissionner pour retrouver mieux  si le chômage baisse, pour éviter les départs, la firmes doit augmenter les salaires.
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1.2.3. Le rôle du prix anticipé
Dans le processus de négociation salariale, les deux parties négocient un salaire réel w
 Les travailleurs ne se soucient pas du nombre d’euros qu’ils reçoivent, mais de la quantité de biens que leur salaire permet d’acheter, i.e. le pouvoir d’achat de leur salaire w=W/P ou salaire réel.
 De même les entreprises s’intéressent aux salaires qu’elles paient en termes de biens vendus, i.e. au coût réel du travail, donc elles aussi s’intéressent au salaire réel w=W/P.
Le salaire nominal W fixé lors de la négociation est fonction du niveau général des prix P : W  w P
Cependant le salaire n’est pas négocié de façon continue, mais sur un intervalle de temps (un mois, une année), il est donc fonction d’un prix anticipé Pe et non du prix effectif P qui se réalisera pendant cette période : W  wP e
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1.2.4. La courbe de fixation du salaire (WS)
Le salaire réel négocié sera d’autant plus élevé que le taux de chômage u est faible et que le salaire de réservation z (déterminé par les opportunités extérieures au marché du travail) est élevé. w   (u , z )
 
La détermination du salaire nominal peut donc être résumée par la relation :
W  P e  (u , z )
 
Le salaire nominal fixé lors de la négociation sera d’autant plus élevé que le niveau des prix anticipé est élevé, que le taux de chômage est faible et que les opportunités extérieures au marché du travail (allocations chômage, RSA, etc…) sont avantageuses.
Cette relation décrit une relation inverse entre le salaire et le taux de chômage = courbe WS (Wage‐Setting). Pour un niveau donné des prix anticipés, plus le chômage est fort, plus le pouvoir de négociation des travailleurs est faible et donc plus les salaires nominaux négociés sont faibles. La relation WS
W
P e  0

 z  0
WS’
WS :
W  P e  (u, z )
u
20
Prix et salaires sont fortement dépendants : une hausse
du salaire négocié consécutif à une hausse des prix
anticipé ou une baisse du chômage ou une
augmentation des indemnités chômage et donc du
salaire de réservation va conduire les firmes à
augmenter leur prix.
W
 P e  0

ou z  0
WS’
P
WS :
W  P e  (u, z )
u21
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1.3. Détermination de l’offre globale
Le salaire nominal W dépend du taux de chômage u (pour un niveau des prix anticipés Pe
et du salaire de réservation z) :
W  P e  (u , z )
Le prix P dépend du salaire nominal W (pour un taux de marge μ donné)
P  1   W
On peut donc en déduire une relation entre le niveau des prix P et le taux de chômage u . P  1   P e  (u , z )
22
Cette relation est décroissante. En effet, un taux de chômage plus élevé réduit le pouvoir de négociation des salariés, le salaire nominal négocié est donc plus faible. Les firmes qui fixent leur prix en fonction du salaire nominal vont donc pouvoir réduire leur prix. En effet, le salaire nominal étant plus faible, elles peuvent maintenir leur marge en proposant un prix plus faible (le coût réel du travail W/P
est pour elle inchangé)
23
Relation entre u et P
À u donné, le salaire W est donné par la courbe WS qui détermine pour un
taux de marge donné (courbe PS), le niveau des prix P. Une augmentation du
chômage provoque une baisse des prix car elle réduit le salaire nominal.
P
 Relation décroissante
entre u et P
WS [Pe] : P
 1   P e  (u , z )
u
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Or le taux de chômage u dépend lui - même du niveau de la
production Y . En effet, si on note L la population active que
l' on suppose constante, U le nombre de chômeurs et N le
niveau d' emploi, par définition on a la relation suivante :
UN  L
et sachant que d' après la fonction de production Y  N , on
U
Y
Y
obtient : U  L  Y   1   u  1 
L
L
L
Relation décroissante entre le taux de chômage u et la
production Y .
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Relation entre Y et P : la courbe AS
En remplaçant u par son expression en fonction de Y dans la
règle de fixation des salaires on obtient la règle de fixation
des prix suivante :
 Y 
P  1   P e 1  , z 
 L 
qui définit une relation croissante entre le niveau des prix P
et la production Y = courbe d’offre globale ou courbe AS
(Aggregate Supply).
Une augmentation de la production et de l’emploi diminue le
chômage à offre de travail inchangée (population active
inchangée) et donc pousse les salaires et les prix à la
hausse.
26
La courbe d’offre globale
Une augmentation de la production
augmente l’emploi et diminue le
chômage, ce qui augmente le
salaire et donc le prix
 déplacement de P le long de la
courbe d’offre globale AS.
P
AS
Y
Plutôt qu’une courbe d’offre globale,
on devrait plutôt parler de courbe de
fixation des prix P (pour chaque
niveau de production Y)
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Effet sur l’offre globale d’une hausse de Pe
P
AS’ [Pe’]
AS [Pe]
 P  0

ou z  0
e
Une augmentation du prix anticipé
Pe augmente le salaire W et donc le
prix P pour un même niveau de
production Y
 déplacement de AS vers le haut.
Une augmentation de z augmente
le salaire également : même
déplacement vers le haut de la
courbe d’offre globale.
Y
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2. La demande globale
• Le niveau des prix varie en fonction de la production (courbe AS)
• Or la production varie en fonction des prix car la demande globale dépend du niveau des prix via les encaisses réelles M/P (cf. IS/LM)

Y  Y M / P , G ,T




29
2.1 L’effet des prix sur la demande globale
Rappel : Dans IS-LM, P est fixé au niveau P . Quel est
l’effet d’une augmentation exogène du niveau des prix sur la
demande : P  0 ?
• Une hausse des prix, parce qu’elle réduit la valeur réelle
de l’offre nominale de monnaie, crée un excès de demande
sur le marché de la monnaie, le taux d’intérêt augmente
pour restaurer l’équilibre (LM se déplace vers la gauche).
• Sur le marché des biens, cette hausse du taux d’intérêt
conduit les entreprises à réduire leur demande
d’investissement, ce qui réduit le niveau de la demande.
 Relation décroissante entre la demande globale de biens
et le niveau général des prix = courbe de demande globale
ou courbe AD (Aggregate Demand) décroissante des prix. 30
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2.2 Construction de la demande globale
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2.3 Influence des chocs de demande
A P donné :
• Une hausse des dépenses
publiques augmente la demande
globale et la production. Cette
hausse est celle décrite par le
modèle IS/LM. L’impact dépend
de l’effet d’éviction.
 Déplacement de AD vers la
droite
• Une baisse de l’offre de monnaie
réduit la demande globale car elle
induit une hausse du taux d’intérêt
qui réduit la demande
d’investissement
 Déplacement de AD vers la
gauche
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3. L’équilibre macroéconomique de court terme (à Pe donné)
A l’équilibre macroéconomique, tous les marchés sont équilibrés et l’offre
globale est égale à la demande globale de biens :
Offre globale (AS) :
Demande globale (AD) :
P  P e (1   ) 1  Y / L , z 
Y  Y M / P , G , T 
P
 
AS P e
E

AD M , G , T
Y

Equilibre macroéconomique
= situation où les décisions de
prix et de demande de biens
sont mutuellement compatibles:
au prix d’équilibre, la demande
globale implique une production
qui conduit à la fixation de ce
prix d’équilibre. Tout autre
niveau de prix implique un
niveau de production qui n’est
pas compatible avec ce prix.
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3.1. Effet d’un choc de demande globale
P
AS
E0
E’
E1
AD
AD’
Y
Un choc de demande négatif (baisse de c0 par ex.) fait baisser à la fois
la production et les prix : en effet, la baisse de la demande globale diminue
la production (et l’emploi) à prix donné. Cependant, comme le chômage
augmente, les salaires diminuent, ce qui pousse les prix à la baisse.
La baisse des prix stimule en retour la demande globale et implique que la
production chute finalement moins qu’à prix donnés (E’ est à gauche de 34E1).
 Un pouvoir de marché plus faible diminue la réponse de P à W donné
 la variation de la production a moins d’effet sur P, la pente de AS est
plus faible  un choc ou une politique de demande a un effet plus
important sur la production que sur le prix (graphique de droite).
P
P
AS
(forte élasticité
des prix/Y)
E0
E’
E0
E’
(faible
élasticité
des prix/Y)
E1
E1
AS
AD
AD’
AD
AD’
Y
Y
La demande globale augmente, le chômage diminue, le prix en retour
augmente mais relativement peu, ce qui baisse peu la demande en retour
35
et donc la production.
Plus l’élasticité prix de la demande est faible en valeur absolue (la courbe AD pentue), plus l’impact du choc sur les prix et la production est fort.
P
AD
AS
AD’
E1
E0
E1
AD
AD’
Y
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3.2. Effet d’un choc d’offre globale
AS’
P
AS
z  0
E1
E0
E’
AD
Y
Un choc d’offre négatif (hausse de z par ex. ) fait baisser la production et
augmenter les prix. En effet, la hausse des salaires et donc celle des prix
diminuent la demande globale et la production. Cependant, comme le
chômage augmente, les salaires diminuent, ce qui pousse en retour les
prix à la baisse.
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Une demande globale peu sensible au taux d’intérêt implique qu’une
variation de prix a peu d’effet sur la demande globale (i.e. faible
élasticité-prix de la demande en valeur absolue)  la courbe de
demande globale est plus pentue (graphique de droite) : un choc d’offre
a un effet moindre sur la production et plus fort sur les prix.
AS’
P
P
AS’
AS
AS
E1
E1
E0
E’
E0
E’
AD
AD
(faible élasticité de
la demande/prix)
(forte élasticité de
la demande/prix)
Y
Y
Suite à la hausse de z, les salaires augmentent et cette hausse provoque
une augmentation des prix et une baisse de la demande globale mais
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relativement faible si la demande est faiblement elastique/prix.
 Plus l’élasticité des prix /l’offre globale est forte (la courbe
AS pentue), plus l’impact du choc sur les prix et la production
est fort.
AS’
AS
P
AS’
AS
E1
E1
E0
Y
39
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3.3 Les politiques économiques
 Que faire face à un choc de demande exogène?
Une politique de demande, monétaire ou budgétaire, contracyclique (qui va à l’opposé du choc), peut ramener l’économie à son
équilibre initial.
Un choc exogène de
consommation réduit la
demande, la production et les
prix (E0  E1)
P
 G  0 ou T  0

E0
ou M  0
AS
Une politique contra-cyclique
(augmentation de G, baisse
de T ou augmentation de M)
peut ramener l’ économie en
E0.
E1
c0  0
AD
AD’
Y
40
 Que faire face à un choc d’offre exogène telle qu’une hausse de z ?
Réagir par la politique de demande risque de provoquer une hausse
encore plus forte des prix.
P
AS’
z  0
E2
AS
E1
E0
AD’
AD
Y
41
 Il faut relancer l’offre.
P
AS’
z  0
E1
E0
AS
AS’
AD’
AD
Y
42
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Quelle politique d’offre ? Quels sont les instruments de
politique d’offre ?
 Politique de baisse du coût du travail : baisse des
charges pesant sur le travail, revient à diminuer z (par
rapport à W ) ;
 Politique de réduction des pouvoirs de monopole :
baisse du taux de marge μ.
Les politiques d’offre demandent un délai de mise en
œuvre plus important que les politiques de demande,
surtout par rapport à la politique monétaire.
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4. L’ajustement des anticipations de prix et l’offre globale de moyen terme
• Comment supposer cependant que les prix anticipés peuvent rester durablement différents des prix effectifs ?
• Si les prix effectifs sont différents des prix anticipés, l’économie n’est pas à l’équilibre  les agents vont ajuster leurs anticipations jusqu’à ce que Pe = P. • Cette convergence peut être plus ou moins lente et elle implique une dynamique macroéconomique.
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Si le salaire réel négocié ne correspond pas au salaire réel fixé par les
entreprises, on n’est pas à l’équilibre. Le salaire négocié va s’ajuster.
Si le salaire réel effectif est inférieur au salaire réel, cela implique que le
prix anticipé est inférieur au prix effectif :
W W
P
Pe

P

Pe
1
Dans ce cas, les agents vont réviser leurs anticipation à la hausse : le
prix anticipé va augmenter, ce qui va augmenter le salaire nominal et en
retour le prix et donc diminuer la demande et augmenter le chômage.
Salaire
réel
WS :
W
  (u , z )
Pe
W/Pe
W W
1


P Pe 1 
PS :
W
1

P 1 
u
un
L’ajustement à l’équilibre de
moyen terme (MT) se fait
via la variation des
anticipations de prix.
L’équilibre de MT est atteint
lorsque les anticipations de
prix ou de salaire réels sont
vérifiées.
Taux de chômage
45
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Etudions pour l’instant la situation finale où Pe = P, les anticipations coïncident avec les prix effectifs.
4.1. Chômage naturel et produit naturel
W  P e  (u , z )

 P  (1   )W
WS
PS
Courbe d’offre globale AS :
P  (1   ) P e  (1 
Y
, z)
L
46
1
 W
 P  1  

1
 (un , z ) 

1 
47
Chômage naturel
1
 W
 P  1  

1
 (u n , z ) 

1 
 Le salaire réel fixé dans la négociation correspond à celui impliqué
par la fixation des prix, il est constant et égal à 1/(1+ μ)
 Le chômage est alors nécessairement égal au niveau compatible
avec ce salaire réel pour un niveau donné de z :
un tel que :
 (un , z ) 
1
1 
un est appelé taux de chômage structurel, ou taux de chômage
naturel.
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Le chômage naturel ne dépend que du taux de marge (μ), des
opportunités extérieures (z) et des rigidités réelles sur le marché du
travail. Plutôt que chômage naturel, il s’agit d’un chômage structurel ou
chômage d’équilibre qui dépend des caractéristiques structurelles du
marché du travail et du marché des biens.
n
naturel
49
Produit naturel
A ce chômage naturel correspond un produit naturel Yn , lui-aussi
indépendant de la demande globale de biens :
un  1 
Y
 Yn  L (1  un )
L
P
Y
Yn  L (1  un )
Quand les anticipations de prix sont ajustées, l’offre globale de
biens est verticale au niveau du produit naturel, elle est
indépendante du niveau général des prix.
50
 (u_ , z )  1  u  z
+
51
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W
  1  u  z (WS)
Le système WS‐PS s’écrit alors :  P e
 P  (1   )W
(PS)
1
 W
W
1





P 1 

P 1 


1
1  un  z 
un   1 1  z  (1   ) 1
1 



52
On a :1  u n 
1
z
1 
 1

 z ,
et donc : log(1  u n )  log

1



soit : log(1  un  z )  log(1)  log(1   )
Sachant que pour x petit, on a : log(1  x)   x
et log(1  x)  x et que log(1)  0, on peut faire
l' approximation suivante : u n  z  
 un 
z

53
 z
Y n L (1  u n )  L 1 

 

54
18
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4.2 Courbes d’offre à court et à moyen terme
P 
e
A’’
Tout point à droite de B est tel que Pe<P. A Pe
donné cela dépend du niveau de la demande
globale. Mais Pe va augmenter et donc accroître
les salaires et les prix et donc réduire la demande.
Lorsque le prix anticipé est égal au
prix réalisé alors la production est
égale à son niveau naturel (point
B). En revanche, au point A la
demande globale est plus élevée;
à Pe donné, la production
augmente. Cependant, au point A,
le prix est sous-estimé, et la
production d’équilibre n’est donc
qu’un équilibre de court terme,
avant l’ajustement des
anticipations. Cet ajustement va
provoquer un déplacement de AS
jusqu’au point A’’.
La courbe d’offre globale à
moyen terme devient verticale
du fait de la convergence des
anticipations.
55
56
4.3. Inefficacité des politiques de demande à moyen terme
P
A moyen terme, l’offre globale ne
dépend plus du prix. Lorsque la
demande globale augmente,
seul le niveau des prix augmente
 À moyen terme, les
politiques de demande sont
totalement inefficaces.
AS
E1
E0
AD’
AD
Y
57
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 L’effet de relance de court terme dégénère totalement en inflation.
P
AS [Pe = P]
AS’ [Pe =P1]
E1
AS [Pe=P0]
P1
G
E0
F
P0
AD’
AD
Y
Yn
Suite à la hausse de la demande globale, la production augmente, le chômage
diminue à prix donné (point F), mais salaire et prix augmentent (à anticipations
de prix données (point G). Le prix anticipé s’ajuste ce qui augmente le prix à Y
donné (point E1). Finalement la demande globale revient à son niveau Yn en 58E1.
4.3.1 La politique monétaire
Une hausse de l’offre de monnaie
réduit le taux d’intérêt, ce qui provoque
une hausse de l’investissement, de la
demande et de la production (AD se
déplace vers la droite) à Pe donné
 Équilibre de CT dans AS/AD en A’
Les prix ayant augmenté, les agents
vont progressivement réviser leurs
anticipation, Pe augmente, ce qui
poussent les salaires à la hausse, ainsi
que le niveau des prix P (AS se déplace
vers la gauche).
La hausse des prix, parce qu’elle réduit
la valeur réelle des encaisses
monétaires crée un excès de demande
sur le marché de la monnaie, le taux
d’intérêt s’ajuste à la hausse, ce qui
réduit l’investissement, et donc la
demande et la production (déplacement
le long de AD vers A’’)
 Équilibre de MT dans AS/AD en A’’
59
La création monétaire provoque
un déplacement au point B dans
IS/LM (à prix donné). Comme P
augmente M/P diminue en retour
(point A’)
Ensuite, à chaque augmentation
de Pe, l’offre de monnaie en
termes réels diminuent puisque
les prix augmentent. LM se
déplace vers le haut et revient à
sa position initiale : les prix ont
augmenté proportionnellement à
l’offre nominale de monnaie.
 A moyen terme, après
l’ajustement des anticipations,
la monnaie est neutre, elle n’a
aucun effet réel.
60
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L’effet d’une relance monétaire
61
4.3.2 La politique budgétaire
62
63
21
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4.4. Efficacité des politiques d’offre
Yn  L (1  un )

1 

u n   1 1  z 
1   

64
Relance par l’offre
P
AS’
AS
AS
AS’
P0
E0
E1
P1
AD
Y
Yn
65
Répondre à un choc de demande négatif par un choc d’offre
Effets à court et moyen terme
P
AD’
E0
P’
AD
E1
E2
Y’
Attention, une frontière trop
souvent négligée, à ne pas dépasser :
celle de la paix sociale.
Yn
Y’n
Y
66
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• Effets pervers de la déflation (cf dossier TD).
• Le court terme compte, un chômage trop élevé, durablement supérieur à 25%, n’est pas tenable socialement • + effets d’hystérèse.
• « A long terme nous serons tous morts » (J.M. Keynes).
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