FOOTBALL

Transcription

FOOTBALL
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
JUDO
AUTOMOBILE
(Photo Jérôme Prévost)
ALONSO - HAMILTON,
COUP DOUBLE
POUR McLAREN
RINER,
L’ÂGE D’OR
(Pages 16 et 17)
(Photo Pierre Lablatinière)
SAFIN ASSOMME
LA FRANCE
o
(Pages 12 et 13)
(Photo Jean-Christian Biville)
RUGBY
France métropolitaine
MALAISE
À BIARRITZ
BELGRADE. – À dix-huit ans, Teddy Riner (ci-contre)
est devenu champion d’Europe des + de 100 kg,
hier, à Belgrade. Stéphanie Possamaï (- 78 kg)
et Anne-Sophie Mondière (+ 78 kg) ont offert
deux autre titres à la France. (Photo Patrick Boutroux)
(Pages 10 et 11)
e
BALLAN, LE RONDE
AU NOM DU PÈRE
(Page 15)
TENNIS
*62 ANNÉE - N 19 276 1,00 CYCLISME
(Page 8)
Serge Betsen prône des solutions collectives
pour relancer le BO. (Photo Nicolas Luttiau)
www.lequipe.fr
Lundi 9 avril 2007
T 00105 - 409 - F: 1,00 E
3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@o@a@t@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
L’OM FAIT UN RÊVE
Marseille a battu Lille (4-1), hier soir, au Stade-Vélodrome, lors du dernier match de la 31e journée de L 1.
Si les Marseillais peuvent toujours croire à la Ligue des champions, les Lillois s’en éloignent. (Page 3)
FOOTBALL
TOULOUSE
MET
LA PRESSION
SUR LENS
(Page 4)
BASKET
MARSEILLE. – Renato Civelli (à droite), qui vient d’inscrire le troisième but de l’OM (63e minute), sous le regard de son coéquipier Julien Rodriguez, a réalisé le doublé, hier contre Lille.
Sérieux en défense et décisif dans la surface adverse, l’Argentin permet ainsi à Marseille de revenir dans la course à l’Europe.
(Photo Stéphane Mantey)
LA CHORALE
À TUE-TÊTE
(Page 14)
AUJOURD’HUI,
RETROUVEZ UNE ANALYSE UNIQUE
SUR L’ACTUALITÉ DU RUGBY
TOUS LES LUNDIS 1,80
L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ; AUTRICHE, 2,3 ; BELGIQUE, 1,6 ; ESPAGNE, 2,1 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,9 ; LUXEMBOURG, 1,6 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 2 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
MADRID. – Robinho et le Real,
vainqueurs d’Osasuna (2-0), se
relancent dans le Championnat
espagnol.
(Photo Bernat Armangue/AP)
Bleu
Rouge
(Page 7)
Jaune
Bleu
Jaune
LE REAL
RETROUVE
DES COULEURS
Noir
Noir
SEDAN. – Ebondo (à gauche), qui
prend le meilleur sur le Sedanais
Job, et Toulouse ont remporté
un précieux succès dans les
Ardennes (2-0).
(Photo Alain Julien/AFP)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA PAGE DEUX
,
ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS «
264 Batum
au sommet
FOOTBALL. Youri Djorkaeff
a pris la tête de l’UGA Décines,
le club de la banlieue est de
Lyon où il a débuté. Le champion du monde 1998 rejoint
son père et ses deux frères,
déjà dans l’organigramme du
club de DHR.
(Page 6)
BASKET. Nicolas Batum et Alexis
Ajinca faisaient partie de la « World
Team » opposée aux lycéens américains lors du « Hoop Summit »,
samedi. Les USA ont largement
gagné (100-80), mais Batum, meilleur marqueur du match (23 pts), a
fait forte impression.
(Page 14)
RUGBY. Auch, son territoire en déshérence, son entraîneur sur le départ et ses quatre
petits millions d’euros de budget annoncés pour la saison prochaine... Le FCA est un
leader de Pro D 2 paradoxal, à qui tout le monde prédit un destin éphémère en Top 14.
« On sème beaucoup et, quand on commencera à récolter, Auch sortira de cette
logique de descente que beaucoup semblent nous promettre », assure le président
Lafitte.
(Page 9)
(31e
LIGUE 1
journée). – SAMEDI : Valenciennes-Lyon : 0-0 ; Auxerre-Bordeaux : 0-0 ;
Monaco-Troyes : 0-0 ; Nancy-Lorient : 0-1 ;
Paris-SG - Le Mans : 2-1 ; Rennes-Lens :
1-0 ; Saint-Étienne - Nantes : 2-1 ; SochauxNice : 1-1. HIER : Sedan-Toulouse : 0-2 ;
Marseille-Lille : 4-1.
PRO A (28e journée). – JEUDI : Bourg-Clermont, 79-66. SAMEDI : Le Mans - PauOrthez, 78-91 ; Gravelines-Strasbourg, 75-55 ;
Hyères-Toulon - Dijon, 73-92 ; ASVEL-Chalon,
81-64 ; Orléans-Cholet, 64-72 ; Paris-Besançon, 84-97 ; Reims - Le Havre, 74-81 a.p.
HIER : Roanne-Nancy, 91-80.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
66 30 20 6 4 54
2. Lens
49 31 13 10 8 43
3. Toulouse 49 31 14 7 10 36
4. Sochaux 47 31 12 11 8 37
5. Marseille 45 31 13 6 12 40
6. Saint-Étienne 45 31 13 6 12 48
7. Bordeaux 45 30 13 6 11 31
8. Lille
43 31 11 10 10 37
9. Rennes 43 30 11 10 9 26
10. Auxerre 43 31 10 13 8 34
11. Lorient 43 31 11 10 10 28
12. Le Mans 42 31 10 12 9 38
13. Monaco 40 31 10 10 11 35
14. Valenciennes 37 31 10 7 14 31
15. Nancy
36 30 9 9 12 26
16. Paris-SG 34 31 8 10 13 31
17. Nice
33 31 7 12 12 27
18. Troyes 31 31 7 10 14 29
19. Sedan
30 31 6 12 13 38
20. Nantes 29 31 6 11 14 26
Classement
Pts J. G.
— — —
1. Nancy ..................... 48 28 20
2. Roanne ................... 47 28 19
Chalon .................... 47 28 19
4. Strasbourg ............ 47 29 18
5. ASVEL ..................... 45 29 16
6. Pau ......................... 44 28 16
Le Mans ................ 44 28 16
8. Dijon ....................... 43 28 15
Cholet ..................... 43 28 15
Le Havre ............... 43 28 15
Orléans .................. 43 28 15
12. Gravelines ............. 42 28 14
13. Paris ....................... 40 28 12
14. Clermont ............... 39 28 11
15. Hyères-Toulon ..... 38 28 10
Besançon ............ 38 28 10
17. Bourg-en-Bresse . 35 28 7
18. Reims ................ 33 28 5
JUDO
09.00
L’ÉQUIPE TV
Eurosport 60 min
Rediff. mercredi à 10 h 15
13.40
Championnat d’Angleterre. 33 e journée.
TPS Foot 125 min
Watford-Portsmouth.
Rediff. demain à 16 h 45
CYCLISME
15.45
Eurosport 90 min
Pro Tour.
Tour du Pays Basque. 1 re étape : Urretxu-Urretxu.
FOOTBALL
15.45
Championnat d’Angleterre. 33 e journée.
Newcastle-Arsenal.
FOOTBALL
TPS Star 137 min
15.55
Championnat d’Angleterre. 33 e journée.
Bolton-Everton.
RUGBY À XIII
TPS Foot 125 min
Rediff. demain à 14 h
18.00
Super League anglaise. 9 e journée.
Dragons Catalans - Harlequins (ANG).
RUGBY
Sport + 105 min
Rediff. demain à 11 h
18.30
Championnat du monde des moins de 19 ans.
Poule A. Afrique du Sud - France. À Belfast (IRN).
FOOTBALL
Eurosport 105 min
Rediff. demain à 18 h 15
20.15
Ligue 2. 31 e journée.
Tours-Metz.
Eurosport 135 min
RUGBY
20.30
Championnat du monde des moins de 19 ans.
Poule A. Écosse-Irlande. À Belfast (IRN).
FOOTBALL
Eurosport 2 105 min
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. Invité :
Raphaël Poirée. 10. Le Journal en
continu. 17. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et à .38 de chaque
heure, chronique sportive. 5.35 et
6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Le
journal des sports. 5.50 et 6.40
France Inter. Journal des sports.
16. RMC. DKP. Invité : Bruno Solo.
18. Sud Radio. Rugby & Compagnie.
18. RMC. Luis Attaque (rediff.
à23.). 18.53 RTL. Mégasports.
19.20 France Bleu. Journal des
sports. 19.30 RMC. Le 30’ d’RMC
Sport. 20. RTL. On refait le match.
20. Europe 1. Bienvenue au club.
20.RMC. Viril mais correct. 21. RTL.
Prolongation. 22. RTL. Tirs au but.
22. RMC. Tony Parker Show.
Rediff. demain à 17 h
TPS Foot 125 min
À voir.
Rediff. demain à 12 h 15
Intéressant.
22.30
À ne pas rater
Eurosport 75 min
« Auto Critiques ».
Invité : René Arnoux.
BASKET
1. Un jour avec … Pierre Mignoni.
6. Édition du matin. 10. Édition de
la journée. 18.30 La Grande Édition.
20. Match retour (rediff. à 21., 22.
et 0.15). 21.30 Édition de la nuit.
20.55
Championnat d’Angleterre. 33 e journée.
Charlton-Reading.
MAGAZINE
c.
—
2036
2264
2180
2102
2185
2124
1957
2115
1948
2167
2124
2094
2178
1927
2327
2322
2168
2194
AUTOMOBILE (F 1)
p.
—
579
612
463
393
426
401
427
336
249
441
471
343
365
303
c. B.
— —
362 9
368 9
359 7
324 7
294 8
382 8
375 9
391 6
386 2
465 10
612 7
501 7
559 4
431 5
1.
2.
3.
4.
5.
7.
9.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Pilotes
ALONSO
Räikkönen
Hamilton
Heidfeld
Fisichella
Massa
Trulli
Rosberg
Kovalainen
Schumacher
Constructeurs
McLaren-Mercedes
Ferrari
BMW-Sauber
Renault
Toyota
Williams-Toyota
18 10 (1err)
16 6 ((33e)
14 8 (22e)
10 5 (44e)
7 3 (66e)
7 4 (55e)
2 2 (77e)
2 - (ab.))
1 1 (88e)
1 - (155e)
32 18
23 10
10 5
8 4
3 2
2 -
AGENDA
Championnats d’Europe. À Belgrade (SER).
Résumé.
FOOTBALL
p.
—
2300
2407
2192
2286
2278
2236
2046
2146
1964
2173
2108
2154
2033
1917
2128
2253
1861
1930
Championnats du mondde
2007 (après 2 GP)
RUGBY (Top 14)
Classement
Pts J. G. N. P.
—————
1. Stade Français . 71 21 15 1 5
2. Clermont . 69 21 15 0 6
3. Toulouse . 63 21 13 2 6
4. Perpignan. 61 21 13 1 7
5. Biarritz..... 58 21 12 1 8
6. Montauban. 48 21 9 2 10
7. Bourgoin.. 47 21 9 1 11
8. Agen........ 42 21 9 0 12
9. Albi .......... 40 21 9 1 11
10. Castres.... 40 21 7 1 13
11. Narbonne . 39 21 8 0 13
12. Montpellier . 37 21 7 1 13
13. Bayonne.. 36 21 8 0 13
14. Brive........ 35 21 7 1 13
P.
—
8
9
9
11
13
12
12
13
13
13
13
14
16
17
18
18
21
23
04.30
NBA.
Golden State Warriors - Utah Jazz.
NBA TV 120 min
Rediff. demain à 17 h 30
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Bayern - AC Milan : le choc mercredi
AUJOURD’HUI
JEUDI
BASKET
EUROLIGUE (quarts de finale,
matches d’appui). – 18 H 15 : CSKA
Moscou (RUS)-Maccabi Tel-Aviv (ISR).
20 H 45 : Malaga (ESP) - Barcelone
(ESP). Vitoria (ESP) et Panathinaïkos
(GRE) sont déjà qualifiés pour le Final
Four (Athènes, 4-6 mai).
FOOTBALL
COUPE DE L’UEFA (quarts de
finale retour). – 20 H 45 : Benfica
(POR) - Esp.Barcelone (ESP) (aller : 2-3)
(W 9) ; Tottenham (ANG) - FC Séville
(ESP) (aller : 1-2) (Canal + Sport) ; Werder Brême (ALL) - AZ Alkmaar (HOL)
(aller : 0-0) ; Osasuna (ESP) - Leverkusen (ALL) (aller : 3-0).
RUGBY
CHAMPI O NN AT DU MON DE
(moins de 19 ans, 2e journée). –
Afrique du Sud - France.
DEMAIN
FOOTBALL
LIGUE DES CHAMPIONS (quarts
de finale retour). – 20 H 45 :
Valence CF (ESP) - Chelsea (ANG)
(TF 1) (aller : 1-1) ; Manchester United
(ANG) - AS Rome (ITA) (Foot +) (aller :
1-2).
VOLLEY-BALL
PRO A (24e journée). – À deux journées de la fin de la saison régulière, le
leader Paris se déplace à Sète, tandis
que le deuxième, Cannes, affronte le
finaliste européen, Tours (tous les
matches à 20 heures).
VENDREDI
FOOTBALL
LIGUE 2 (32e journée). – Voir
page 6.
NATIONAL (32e journée, match
avancé). – Voir page 6.
RUGBY
TOP 14 (22e journée). – Biarritz Agen (20 h 30, en direct sur Canal +
Sport).
ANGLETERRE (21e journée). – Sale
- Bath, Newcastle - Gloucester.
LIGUE CELTE.– Connacht(IRL) - Glasgow (ECO), Newport (GAL) - Leinster
(IRL), Border (ECO) - Ulster (IRL).
SUPER 14 (11e journée). – Wellington Hurricanes (NZL) - Cheetahs (AFS).
MERCREDI
CYCLISME
GAND-WEVELGEM. – Malheureux
lors du Tour des Flandres, Tom Boonen
ira chercher une revanche, quatre jours
avant Paris-Roubaix.
FOOTBALL
LIGUE DES CHAMPIONS (quarts
de finale retour). – 20 H 45 : Bayern
Munich (ALL) - AC Milan (ITA)
(Canal +) (aller : 2-2) ; Liverpool (ANG)
- PSV Eindhoven (HOL) (Canal + Sport)
(aller : 3-0).
CHAMPI O NN AT DU MON DE
(moins de 19 ans, 3e journée). –
Australie - France.
SAMEDI
BASKET
PRO A (29e journée). – Au lendemain de Chalon-Orléans, Nancy,
toujours leader malgré son revers face
à Roanne, voudra se relancer face à
Paris, treizième (tous les matches à
20 heures).
FOOTBALL
LIGUE 1 (32e journée). – Voir
page 4.
NATIONAL (32e journée, suite). –
Voir page 6.
RUGBY
TOP 14 (22e journée). – Bourgoin Castres, Bayonne - Narbonne, Albi Stade Français, Montauban - Perpignan (18 h 30) ; Brive - Montpellier
(20 h 35, en direct sur Canal + Sport).
PRO D 2 (27e journée). – Grenoble Mont-de-Marsan, Toulon - Limoges,
La Rochelle - Béziers, Oyonnax - Gaillac, Racing-Métro92 - Colomiers,Auch
- Tarbes, Dax - Lyon OU (18 h 30).
LIGUE CELTE. – Cardiff (GAL) - Édimbourg (ECO), Munster (IRL) - Llanelli
(GAL).
SUPER 14 (11e journée). – Waikato
Chiefs (NZL) - Western Force (AUS),
Otago Highlanders (NZL) - Canterbury
Crusaders (NZL), Auckland Blues (NZL)
- Sharks (AFS), Waratahs (AUS) Queensland Reds (AUS), Bulls (AFS) Stormers (AFS).
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PAGE 2
LUNDI 9 AVRIL 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Diff.
—
+31
+9
+3
+2
+8
+7
+1
+4
+2
-1
-2
+1
+4
-9
-9
-7
-5
-16
-10
-13
Bleu
c.
—
23
34
33
35
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30
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32
45
48
39
Jaune
Rouge
Jaune
36 €
BASKET (Pro A)
FOOTBALL (Ligue 1)
LA TÉLÉVISION
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(nombre de votants : 11 561)
Selon le résultat de vos votes
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TABLEAU DE BORD
McLaren sur le podium, avait
laissé entrevoir le potentiel de
la voiture. La victoire de
l’Espagnol hier n’a rien d’un
miracle et, bien au contraire,
confirme la résurrection de
l’écurie anglaise au plus haut
niveau. Quant à Lewis Hamilton, son jeune équipier, il a
montré dès la seconde course
de sa carrière le meilleur de
lui-même, résistant, avec vaillance, toute la course durant, à
l’assaut des deux Ferrari. Car
McLaren n’a pas mis tous ses
œufs dans le même
panier. Fort de son
double champion du
monde, au talent indiscuté, elle peut en effet
compter sur le poulain
qu’elle couve depuis
des années et elle va peut-être
s’offrir, pour les prochaines
années, une paire de pilotes
exceptionnelle. Cette alliance,
potentiellement explosive, ne
peut que bénéficier à l’équipe,
parfaitement rodée à la gestion de ce genre de talents. À
la fin des années 1980, on se
souvient, Ron Dennis avait
dominé la Formule 1 grâce à
un duo hors norme associant le
génie d’Ayrton Senna au professionnalisme d’Alain Prost.
En attendant ce futur béni,
Alonso et McLaren occupent
déjà la tête des deux Championnats. De quoi rêver pour
demain d’un nouveau royaume
des dieux pour Alonso et
Hamilton ?
Guy FORGET (tennis, capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis) :
« La Russie nous sort Marat Safin comme joker... On se rend compte que c’est
un bien bon joker ! On sort face à la meilleure équipe du monde, tenante du
titre et qui risque de regagner. Pourtant, on n’est pas loin. Vivement l’année
prochaine. Les jeunes ont une belle marge de progression. Quant aux moins
jeunes, je leur souhaite de garder ce même niveau de jeu. »
Paul-Henri MATHIEU (tennis) : « Les autres joueurs ont aussi perdu, il
n’y a pas que moi. Richard n’était pas loin ; si on avait gagné le double, on
aurait pu s’imposer. Pour moi, c’est une coïncidence : comme je suis le deuxième joueur de simple, je joue chaque fois le match décisif. »
Fred VASSEUR (Formule 1, directeur de l’écurie ASM-ART, à propos de
Lewis Hamilton, deuxième du Grand Prix de Malaisie) : « Même s’il est très
jeune, c’est un professionnel de la course depuis très longtemps, un compétiteur hors norme. Il n’a pas eu de mal à apprivoiser sa voiture. La performance
est peut-être plus dans la maîtrise de soi et la gestion de la course. McLaren
doit être fier de lui. De par son attitude hyper positive avec tout le monde, il
saura motiver tout le monde autour de lui. »
Laurent JALABERT (cyclisme, à propos de Tom Boonen, 12e du Tour des
Flandres) : « Boonen n’a pas remporté une troisième victoire consécutive ici. Il
a craqué là même où les années précédentes il forçait la décision, dans le mur
de Grammont. Il a montré qu’il n’était pas infaillible et a redonné de l’espoir à
ses adversaires. Ce n’est pas très bon dans la perspective de Paris-Roubaix. »
David DOUILLET (judo, à propos de Teddy Rinner, champion d’Europe en
+ 100 kg) : « C’est plus qu’un successeur. Il va faire une énorme carrière. Il va
vite prendre le lead sur cette équipe de France et la tirer vers le haut. Quand on
a quelqu’un qui a les yeux qui brillent pour aller chercher la victoire, les autres
prennent exemple. On va avoir une belle locomotive pour le judo français. »
Benoît AUGUST (rugby, talonneur de Biarritz, 5e du Top 14) : « La finale
du Championnat est toujours accessible, mais elle va être difficile à aller chercher. On va vivre des turbulences. Il y a quelque chose qui ne marche pas. Mais
si on commence à tirer un bilan maintenant, c’est qu’on n’a plus envie d’aller
chercher les demi-finales, mais peut-être qu’il y aura des choses à changer
pour la saison prochaine. »
OUI ............................................. 43 %
NON ........................................... 51 %
nsp ................................................ 6 %
(Photos Phil Cole/AP et Richard Martin)
AUTOMOBILE
HIER, ILS ONT DIT
Biarritz jouera-t-il
les demi-finales
du Top 14 ?
Auch, le petit poucet
Noir
Bleu
Noir
dix-neuf fois championne du
monde (huit titres des
constructeurs et onze titres
des pilotes). Mais l’arrivée de
Fernando Alonso, annoncée
comme celle du Messie, a été
vécue par l’équipe anglaise
comme une renaissance. Dès
ses premiers tours de roue à
Jerez, en décembre dernier, le
double champion du monde a
séduit et impressionné les
hommes de Woking par sa
vélocité au volant, bien sûr,
mais aussi et surtout par son
implication sans faille. Pour
McLaren et Mercedes, Alonso
serait celui qui remettrait
l’écurie sur les rails du succès.
Et les choses n’ont pas traîné.
Le premier Grand Prix en
Australie, avec les deux pilotes
Djorkaeff
président
D’HIER
ANEQ3
LES ROIS
McLAREN
HANDBALL. Dans un tournoi vieillissant, les handballeurs français se sont appliqués
à lifter leur jeu, en prévision des JO de Pékin. Sans Narcisse, Girault et les frères Gille, ils
n’ont pas fait de miracle, mais leur solidité leur a permis notamment de triompher des
vice-champions du monde polonais (26-20). Bons points pour Busselier, Junillon,
Krantz et Burdet.
(Page 13)
RCS Nanterre B332 978 485
ES cloches de la victoire
ont sonné à nouveau. Mais,
cette fois, ce n’est pas du
campanile de Maranello qu’est
venu le son du carillon. Mais
de l’église de Woking, fief de
McLaren, tout heureuse de
renouer avec le succès. Plus
d’un an sans victoire. Plus d’un
an sans doublé. McLaren avait
traversé la saison 2006 comme
un long calvaire. Une
interminable galère. Presque
un deuil pour l’écurie de Ron
Dennis, habituée à la gloire,
Po ur vo ter , co nne ct ez -vo u s s ur
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Les leçons de Bercy
Photos non contractuelles
L
L’OM se qualifiera-t-il
pour la prochaine Ligue
des champions ?
Prochaine épreuve : GP Bahreïn (15 avril)
FOOTBALL. Dix-huit petites minutes qui font beaucoup parler. Entré à la
62e minute à Saint-Étienne samedi (2-1), le Nantais Dimitri Payet est ressorti à la
80e. Il aurait payé un manque d’investissement, pointé par son coéquipier Fabien
Barthez.
(Page 5)
DU JOUR
CYCLISME. Tom Boonen ne remportera pas le Tour des Flandres une troisième fois
d’affilée. Super favori de l’épreuve, qu’il considère comme « la plus belle course au
monde », il a été victime d’une chute fatale, dans le centre de Courtrai. « J’ai fait un
beau salto et j’ai tout de suite compris que je traînerais ma misère jusqu’à l’arrivée », a
expliqué le champion belge, qui termine douzième.
(Page 12)
GP Malaisie
Payet décrié
L’ÉDITO
Boonen favori malheureux
FOOTBALL. La prime de match, en brut,
touchée par les Parisiens après leur victoire samedi face au Mans (2-1, avec le
but vainqueur inscrit par Amara Diané,
notre photo). Ces 264 correspondent
au minimum prévu par la charte des
joueurs professionnels. Si cette prime est
aussi faible, c’est que l’accord de début
de saison entre joueurs et dirigeants prévoyait des primes généreuses
(3 000 euros la victoire en L 1) seulement
si le PSG était classé dans les cinq premiers…
(Page 5)
TENNIS. Tatiana Golovin a
remporté hier à Amelia Island
le premier titre de sa jeune
carrière. En écartant facilement Nadia Petrova (6-2, 6-1)
après avoir éliminé Venus Williams (6-2, 6-3) en quarts de
finale, elle a ajouté la manière
au résultat. Pour le « plus
beau jour » de sa carrière, la
Française (19 ans) a dédié sa
victoire au staff de l’équipe de
France de Fed Cup qui a remis
son jeu à l’endroit avant le
tournoi américain, alors
qu’elle traversait une période
de doute.
(Page 11)
LES QUESTIONS
TOTAL
Le jour de Golovin
»
3
FOOTBALL LIGUE 1 (31 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MARSEILLE - LILLE : 4-1
L’OM saute sur l’occasion
Marseille s’est relancé face à une équipe de Lille réduite à dix d’entrée de jeu. L’Europe redevient palpable.
Il aura fallu huit minutes
à M. Piccirillo pour
changer le sens de la
rencontre en sifflant un
penalty inexistant et en
expulsant le Lillois
Emerson. La suite fut
donc logiquement un
cavalier seul de l’OM face
à une très faible et très
fébrile équipe lilloise. Les
Nordistes devront
s’accrocher pour espérer
retrouver la Ligue des
champions. Pour l’OM,
tous les espoirs sont de
nouveau permis.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
Huit minutes, chrono en main,
furent malheureusement suffisantes à M. Piccirillo pour fausser
le match. Deux de plus pour tenter
de rattraper son erreur. En ce court
laps de temps, l’arbitre eut le
temps de siffler deux penalties,
l’un pour l’OM pour une faute inexistante d’Emerson sur Pagis, un
autre pour une faute qu’on peut
juger peu évidente, voire compensatrice suite à un accrochage entre
Julien Rodriguez et Fauvergue.
Niang (9e), d’un côté, et Bastos
(11e), de l’autre, convertirent les
offrandes mais le nul n’effaçait pas
ces erreurs car M. Piccirillo s’était
signalé en expulsant le Brésilien !
Lille afficha alors un look encore
Temps frais. Pelouse en bon état. 53 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Piccirillo.
tage à l’OM (2-1, 38e ). Cela
concrétisa une domination territoriale, beaucoup moins une
emprise technique. Nasri et Ribéry
étaient sous-utilisés et Pagis avait
tendance à reculer pour recevoir le
ballon. Pas grave. L’OM n’était pas
ennuyé par les fantômes lillois. Et
Civelli, qui avait piqué un sprint
vers la tribune de presse en
réponse aux critiques, put ajouter
un beau chapitre dans sa quête de
revanche : il planta un deuxième
but tout aussi magistral dans la
surface sur un corner de Nasri,
cette fois (3-1, 63e). Ce doublé
récompensait une domination de
plus en plus nette. Lille affichait
bien trop de lacunes et très peu
d’envie. La dramatique faiblesse
de sa défense était même encore
exploité e par Ni ang (4-1 ,
90 + 1e), l’un des hommes forts
de cet OM de plus en plus ambitieux…
HERVÉ PENOT
BODMER FORFAIT, EMERSON PREMIÈRE. – Mathieu Bodmer, qui
figurait samedi sur la liste des joueurs communiquée par le LOSC, ne s’est
finalement pas déplacé à Marseille. Il aurait ressenti une douleur aux adducteurs lors de l’ultime entraînement des Lillois, toujours samedi. Par ailleurs, le
latéral gauche brésilien Emerson, arrivé lors du mercato hivernal, a été particulièrement malheureux pour ses débuts en L 1. Palliant l’absence sur blessure de Tafforeau, il a été exclu dès la 8e minute par l’arbitre (lire par ailleurs).
– S. K.
Lichtsteine
ichts er
Debbuchhy
3
4
Naasri
Dumo
Dumont
Civeelllli
Ple
Pl
leessstan
tan
6
8
5
Odddemwin
mwi
winnggie cap., 4
4,5 Fauvvergu
Syyllvvvaa
Carrrasso
Ca
assoo
Canaa
gue
Pagis
Pa
Pagis
ag
6
c 6
cap.,
55,55
((non noté)
Schm
Sc
c mitz 44,,55
J. Rodrrigggueez
4,,5
Chalmé
Chalm
Ribbéry
Ribé
6
45
4,5
6
Bassstos
tos
Emeersonn
Maoulida
Maou
lid
Z bar
Zub
5
5,5
( noté)
(non
5
45
4,5
Taiw
wo
6
Niannngg
7
Remplacements. – 77e : Maoulida par
OLEMBE ; 82e : Pagis par D. CISSÉ ; 88e :
Ribéry par ARRACHE.
Non utilisés : Hamel (g.), Oruma, M’Bami,
Valbuena.
Entraîneur : A. Émon.
LES BUTS
1-0 : NIANG (9e, s.p.). – Pagis, lancé en profondeur par Niang, est taclé dans la surface par
Emerson. L’arbitre siffle penalty et expulse le défenseur brésilien. Niang, de l’intérieur du droit,
transforme la sanction en prenant Sylva à contre-pied sur sa droite.
1-1 : BASTOS (11e, s.p.). – Suite à un contact dans les 16 mètres entre J. Rodriguez et
Fauvergue, M. Piccirillo désigne le point de penalty. Bastos le tire en force du gauche et bat
Carrasso, pourtant parti du bon côté, sur sa gauche.
2-1 : CIVELLI (38e). – Corner sur le côté gauche, frappé par Ribéry. Dans la surface, après un
duel avec Plestan, Civelli récupère le ballon, crochète du gauche le défenseur lillois, et décoche
une frappe puissante du droit sous la barre sur laquelle Sylva ne peut rien faire.
3-1 : CIVELLI (63e). – Nasri tire un corner sur le flanc gauche. Devant le but, le ballon rebondit
sur J. Rodriguez et revient sur Civelli, qui pivote et le place du droit dans le petit filet de Sylva.
4-1 : NIANG (90e + 1, passe de Nasri). – Lancé par Nasri, Niang élimine, dans la surface,
Schmitz d’un crochet du droit, et trompe Sylva d’une frappe enroulée du gauche.
LES CARTONS
5 AVERTISSEMENTS. – Marseille : Maoulida (39e, jeu dur sur Chalmé), Zubar (48, jeu dangereux
sur Bastos), Ribéry (62e, simulation dans la surface) ; Lille : Lichtsteiner (24e, tacle dangereux sur
Niang), Bastos (45e + 2, charge sur J. Rodriguez).
1 EXPULSION. – Lille : Emerson (8e, tacle irrégulier sur Pagis).
Le grand soir de Civelli
LES JOUEURS. – L’Argentin de l’OM, piqué au vif par les récentes critiques de son jeu, a marqué
deux buts suite à deux corners.
MARSEILLE
CARRASSO (6) : a failli arrêter le penalty de
Bastos. Il a assuré sur le tir croisé d’Odemwingie, présent de bout en bout.
ZUBAR (4,5) : malgré sa bonne volonté, il n’a
rien d’un latéral…
J. RODRIGUEZ (6) : comme prévu, il a stabilisé la défense avec des tacles sûrs.
CIVELLI (8) : rassuré avec Rodriguez à ses
côtés, il a été bien meilleur sur le plan défensif.
S’est révélé un buteur efficace sur corner avec
deux jolis buts pleins de sang-froid.
TAIWO (6) : lui aussi est meilleur avec un axe
central plus fort. Bon dans les duels, percutant
offensivement, même du droit.
CANA (6) : toujours le même mordant. Commet parfois des fautes inutiles. Plus efficace à la
récupération en seconde période.
NASRI (6) : meilleur après la pause quand il fut
replacé plus bas. Il a alors pu être plus efficace
pour orienter le jeu. Une passe décisive pour
Niang.
RIBÉRY (6) : une bonne rentrée après un mois
et demi d’arrêt. Le jeu a souvent penché à
droite ou à gauche selon son inspiration.
MAOULIDA (5) : complètement délaissé en
début de rencontre, il a ensuite été décalé assez
souvent sans vraiment en profiter. Moyen dans
l’ensemble.
PAGIS (5,5) : toujours intéressant par ses
déviations et remises dans les pieds. Mais n’a
pas su exploiter individuellement la faiblesse
de la défense centrale adverse.
NIANG (7) : a réussi une très bonne première
période. Il a souvent fait la différence dans son
couloir. Avec ses deux buts, il est devenu le
meilleur buteur du club (10 réalisations).
LILLE
SYLVA (4,5) : depuis plusieurs semaines, il
n’est plus décisif et, hier, il fut souvent nerveux
dans ses sorties aériennes ou hors de sa surface.
LICHTSTEINER (3) : une soirée très difficile, le
plus souvent face à Niang. Jamais dans le coup
côté droit et nerveux. Remplacé par OBRANIAK (66e).
PLESTAN (5) : piégé par Civelli sur le deuxième but marseillais, il a été loin d’afficher
l’assurance de la première moitié de saison.
Mais lutta jusqu’au bout.
SCHMITZ (4,5) : des failles et des hésitations
dans les duels, où son manque de vivacité fut
palpable.
EMERSON (non noté) : des débuts mémorables en L 1 avec une expulsion aussi précoce
qu’injustifiée.
DUMONT (4) : à la récupération, il n’eut pas
l’impact souhaité et ne fut pas capable de geler
le ballon. Remplacé par YOULA (73e).
CHALMÉ (4,5) : d’abord milieu, passa vite
latéral gauche après l’expulsion d’Emerson.
énergique mais des soucis face à Maoulida.
DEBUCHY (4) : milieu droit puis axial, il courut
souvent après le ballon et, hormis un coup
franc non cadré (41e), ne se montra jamais
offensivement.
FAUVERGUE (non noté) : « provoqua » le
penalty sifflé contre Rodriguez avant de céder
sa place (26e) sur choix tactique à K. KEITA
(3,5), qui ne se mit jamais en évidence balle au
pied.
BASTOS (5,5) : un penalty transformé et une
certaine activité sur le flanc gauche, où sa
vitesse lui permit parfois de porter le danger.
Un bon coup franc (84e).
ODEMWINGIE (4,5) : soirée très solitaire en
pointe pour le Nigérian. Une occasion (44e) non
cadrée et pas mal de déchet technique.
HÉLÈNE FOXONET
et STÉPHANE KOHLER
LUNDI 9 AVRIL 2007
Remplacements. – 25e : Fauvergue par
A. KEITA (note : 3,5) ; 66e : Lichtsteiner par
OBRANIAK ; 73e : Dumont par YOULA.
Non utilisés : Malicki (g.), Tavlaridis, Franquart, Ewane Elong.
Entraîneur : C. Puel.
ILS ONT DIT
Émon :
« Je me suis régalé »
Albert ÉMON (entraîneur de Marseille) : « Nous sommes très bien entrés
dans le match, ce qui a perturbé les Lillois. Il faut féliciter les joueurs qui ont été
exemplaires. Je me suis régalé… Ribéry a été très important, on sait ce qu’il
peut nous apporter dans le rythme et la percussion. Certains joueurs ont été
mis à mal récemment, comme Civelli, mais ils ont su trouver les ressources
mentales pour se révolter. Cissé sur le banc ? C’est un problème de jeu. Mon
opinion sur le penalty sifflé contre Lille ? Je ne suis pas arbitre, mais pour moi,
comme Emerson fait faute par-derrière, c’est rouge. »
Claude PUEL (entraîneur de Lille) : « Je ne vais pas revenir sur ce qui s’est
passé en début de match, mais on a eu beaucoup de vent contraire. Le penalty,
l’expulsion, deux buts sur coups de pied arrêtés et l’OM a aussi su profiter de
cafouillages. Ce match était un tournant pour les deux équipes. Il y en a une qui
est propulsée vers le haut, l’autre qui stagne. C’est dur, mais j’espère que l’on
va conserver notre état d’esprit et avoir plus d’arguments techniques pour se
montrer plus dangereux. »
Nicolas FAUVERGUE (joueur de Lille) : « Tout peut se résumer à cette
8e minute où l’arbitre siffle un penalty imaginaire. On voit très bien qu’il n’y a
pas faute. À dix contre onze, c’était mission impossible. 4-1, la note est lourde.
On est très déçus par le résultat, mais surtout par l’arbitrage. On reste sur trois
défaites consécutives. Le moral n’est pas au top, il faut vite retrouvé le goût de
la victoire. » – S. K.
Pape DIOUF (président de Marseille) : « C’est une grande satisfaction
après la défaite très moche que nous avons subie à Lorient. Nous devons rester
concentrés aujourd’hui sur nos matches et jouer sur le tempo qui a été le nôtre
ce soir. Nous espérons garder le même mental qui nous a parfois fait défaut
auparavant. Avec Ribéry et Rodriguez, nous avons bénéficié du double renfort
des internationaux. Rodriguez sécurise notre défense et apporte beaucoup
avec son expérience, Ribéry apporte cette vitesse, sa faculté d’accélération et
donne de la confiance à l’équipe. Ce match a fait plaisir aux téléspectateurs et
justifie la diffusion de l’OM, n’en déplaise à certains, comme Plessis (président
de Sochaux) qui dit que Marseille n’a que des affaires Kachkar et des procès en
cours. » – H. F.
Une décision qui a tout faussé
HERVÉ PICCIRILLO, l’arbitre de Marseille-Lille (4-1),
n’aura pas fait l’unanimité, hier soir, au Stade-Vélodrome. Dès la 9e minute, une première action fit monter
brutalement la température de ce match. Dans sa surface,
le Lillois Emerson tendit la jambe proprement pour tacler le ballon. Il parvint à
pousser celui-ci et ne déséquilibra donc
pas Pagis qui s’écroula, sans chercher à
abuser l’arbitre. M. Piccirillo n’aurait pas
dû accorder ce penalty, ni bien sûr exclure
le défenseur du LOSC. Bien malgré lui,
l’arbitre a ainsi faussé la rencontre
d’entrée en obligeant injustement les visiteurs à jouer à dix pendant quatre-vingts
minutes. Mais, considérant qu’Emerson
était en position de dernier défenseur et
annihilait une occasion nette, il est resté
dans sa logique. Placé une quinzaine de
mètres derrière l’action et sans doute un
peu masqué, il n’avait pas la vision idéale
pour bien cerner la véritable intention
d’Emerson. Son arbitre assistant, étrangement absent sur
cette phase de jeu, aurait donc dû lui apporter une aide
précieuse.
Quant au penalty accordé dans la foulée à Lille, M. Piccirillo a estimé que Julien Rodriguez avait entouré le cou de
Fauvergue avec son bras gauche, tout en le touchant
légèrement du pied. Sur cette action, on doit faire
confiance à son jugement, qui n’a rien
d’illogique. Sans parler de compensation,
on peut cependant se demander si l’arbitre
aurait pris la même décision dans un
contexte serein. En revanche, quelques
minutes après, le geste de Lichtsteiner
accrochant le bras de gauche de Niang en
pleine surface aurait dû être sanctionné
d’un penalty.
Décidément, l’affiche Marseille-Lille ne
réussit pas à M. Piccirillo. Le 30 octobre
2005, il avait en effet oublié de siffler un
penalty pour un coup de pied grossier de
Fabien Barthez sur le genou de Tafforeau,
qui aurait aussi dû valoir l’expulsion du
gardien international. On peut se demander s’il était judicieux de désigner M. Piccirillo pour un second OM-Lille d’affilée, dans la mesure où
il n’avait peut-être pas évacué ce mauvais souvenir. Car
tous les facteurs sont importants dans la préparation psychologique d’une rencontre pour permettre à l’arbitre
d’asseoir sérénité et autorité.
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Ribéry applaudi,
Cissé sifflé
plus expérimental qu’au début :
cela entraîna une logique colère de
Puel sur le bord de touche. Déjà
privé de Makoun, Cabaye, Bodmer
et Tafforeau, le LOSC vit ses
espoirs s’amenuiser et le doute
l’envelopper. Coup de chance toutefois : l’arbitre, en phase avec son
début de rencontre, oublia un vrai
penalty pour une faute de
Lichtsteiner sur Niang (15e)…
Les Marseillais tardèrent toutefois
à profiter de leur surnombre et de
leur configuration très offensive
en dépit d’un Niang virevoltant.
Cana prit trop souvent le jeu à son
compte, ce qui n’était certainement pas prévu au programme.
Quelques réglages permirent alors
à Ribéry puis Nasri de se libérer un
peu plus sans mettre en difficulté
la défense lilloise, pourtant très
fébrile à l’image de Sylva, son gardien.
Il fallut donc un corner de Ribéry
pour voir Civelli, d’un superbe
geste technique, donner l’avan-
Bleu
Rouge
du pied droit. Comme un symbole,
sa sortie fut accompagnée
d’applaudissements nourris.
Contrairement à son collègue de
sélection. Mais l’arbitrage de M.
Piccirillo laissera toujours un goût
d’inachevé et un sentiment mitigé.
Que se serait-il passé sans son
erreur fatale de début de match ?
Bien sûr, Lille afficha de terribles
faiblesses, à l’image de son côté
droit totalement absent, et notamment de Lichtsteiner, passé au
hachoir par Niang.
MARSEILLE - LILLE : 4-1 (2-1)
Jaune
Bleu
Jaune
MARSEILLE. – En état de grâce, Renato Civelli redonne l’avantage à l’OM
d’une frappe du droit, malgré la présence de quatre Lillois, Mathieu Debuchy,
Nicolas Plestan, Schmitz et Matthieu Chalmé (de gauche à droite).
(Photo Stéphane Mantey)
Noir
Noir
LE RÊVE est toujours à portée de
main. Marseille, désormais cinquième de la Ligue 1, pointe à
quatre longueurs de Lens et de
Toulouse,pour l’instant détenteurs
des deux derniers strapontins pour
la Ligue des champions, et le club a
toujours dans ses tiroirs une demifinale de Coupe de France à disputer contre Nantes la semaine prochaine (mercredi 18 avril). Cette
vision de la saison de l’OM à sept
journées du baisser de rideau laisse
songeur tant l’équipe a laissé en
chemin des points et des forces.
Tant elle a affiché des faiblesses
qui auraient été rédhibitoires ou
fatales en d’autres temps. Elle se
réveille peut-être au meilleur
moment, celui qui compte, ce
money time si cher aux basketteurs, alors que Lille entrevoit un
finish beaucoup plus incertain. Il
est clair, dans ce Championnat où
la logique n’est pas invitée, qu’il
est presque impossible de parier
sur le classement définitif de ces
deux armadas. Lille se relèvera-t-il
ou tombera-t-il plus bas ? L’OM
amorce-t-il une percée ou expérimente-t-il un simple bonheur passager ? C’est le charme de cette L 1
qui aime à déjouer les pronostics et
le charme de ces équipes manquant simplement de certitudes.
Seul signe des temps : l’avenir de
Djibril Cissé se dessine aujourd’hui
en pointillé. Il était remplaçant
hier, une première à Marseille. Et
son entrée à la place de Pagis a laissé entendre un concert de sifflets
qui en dit long sur le désamour et
sur la fracture sociale entre les supporters et le joueur. C’est l’un des
enseignements majeurs de cette
victoire facile devant un adversaire
trop fébrile et vite résigné. On voit
mal Cissé retrouver une place si
Marseille venait à poursuivre sa
série, ce qui mettrait une fin prématurée aux rêves d’association
Ribéry-Cissé.
Albert Émon avait en fait décidé de
laisser sa recrue internationale sur
le banc et de revenir quasiment à
son onze de début de saison. Le
coup a réussi et il replace l’entraîneur au centre du débat. Cette victoire est aussi la sienne car elle rappelle que les statuts ne sont pas des
viatiques pour le futur. C’est un
message fort que les Olympiens
ont entendu. Franck Ribéry, lui,
était bien présent pour son retour,
après six semainesd’arrêt pour une
fracture du cinquième métatarse
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 (31 journée)
e
SAMEDI
VALENCIENNES
AUXERRE
MONACO
NANCY
LYON
BORDEAUX
TROYES
LORIENT
e
0-0
0-0
0-0
0-1
PARIS-SG
e
2-1
Luyindula (53 )
Diané (81e)
Dagano (71 )
J.
G.
BUTS
N.
P.
p.
MATCHES
c.
J.
G.
BUTS
N.
P.
p.
c.
14
8
5
1
23
12
16
12
1
3
31
11
PASSEURS
2. Lens
49
31
13
10
8
43
34
+9
16
7
7
2
24
16
15
6
3
6
19
18
LE MANSe
3. Toulouse
49
31
14
7
10
36
33
+3
15
8
4
3
20
12
16
6
3
7
16
21
4. Sochaux
47
31
12
11
8
37
35
+2
15
7
5
3
19
15
16
5
6
5
18
20
1. Y. Lachuer (Troyes), 8 passes ;
2. Monterrubio (Rennes, 4, puis Lens, 3) ; Piquionne (Saint-Étienne, 6 ; puis Monaco, 1) ; Ilan
(Saint-Étienne), 7 passes ; 5. Gignac (Lorient) ; Juninho (Lyon) ; Niang (Marseille) ; Gakpé
(Monaco) ; B. Gavanon (Nancy) ; Feindouno (+1) (Saint-Étienne), 6 passes ; etc.
LILLE
e
Niang (9 s.p., 90 + 1)
Civelli (38e, 63e)
MATCHES
diff.
+31
TOULOUSEe
4-1
c.
23
Paulo César (78 )
Ebondo (85e)
MARSEILLE
e
e
p.
54
HIER
0-2
P.
4
Bellion (68 )
SEDAN
BUTS
N.
6
NICEe
1-1
G.
20
Diallo (29 )
SOCHAUX
e
J.
30
NANTESe
2-1
Hognon (27 )
B. Gomis (34e)
MATCHES
Pts
EXTERIEUR
66
Utaka (30 )
SAINT-ÉTIENNE
e
CLASSEMENT
DOMICILE
Saïfi (69 s.p.)
LENS
1-0
TOTAL
1. Savidan (Valenciennes), 13 buts ;
2. Is. Bangoura (Le Mans) ; Aruna (Lens), 11 buts ;
4. Fred (Lyon) ; Niang (+2) (Marseille) ; Pauleta (Paris-SG) ; B. Gomis (+1) (Saint-Étienne),
10 buts ; 8. Akalé (Auxerre) ; Grafite (+1) (Le Mans) ; Se. Keita (Lens) ; Piquionne (SaintÉtienne, 6, puis Monaco, 3) ; Ilan (Saint-Étienne) ; Gigliotti (Troyes), 9 buts ; 14. Bodmer (Lille) ;
Juninho (Lyon) ; Pagis (Marseille) ; Feindouno (Saint-Étienne) ; Pujol (Sedan) ; Alvaro Santos,
Ziani (Sochaux) ; Elmander (Toulouse), 8 buts ; etc.
1. Lyon
Grafite (31 )
RENNES
e
Lille recule
BUTEURS
Bastos (11 s.p.)
5. Marseille
45
31
13
6
12
40
32
+8
15
10
2
3
26
12
16
3
4
9
14
20
6. Saint-Étienne
45
31
13
6
12
48
41
+7
16
10
0
6
28
19
15
3
6
6
20
22
7. Bordeaux
45
30
13
6
11
31
30
+1
15
10
2
3
21
11
15
3
4
8
10
19
8. Lille
43
31
11
10
10
37
33
+4
15
7
4
4
21
13
16
4
6
6
16
20
9. Rennes
43
30
11
10
9
26
24
+2
16
8
5
3
17
12
14
3
5
6
9
12
10. Auxerre
43
31
10
13
8
34
35
-1
16
8
6
2
17
12
15
2
7
6
17
23
11. Lorient
43
31
11
10
10
28
30
-2
15
7
4
4
15
11
16
4
6
6
13
19
12. Le Mans
42
31
10
12
9
38
37
+1
16
7
7
2
23
16
15
3
5
7
15
21
13. Monaco
40
31
10
10
11
35
31
+4
15
6
5
4
19
15
16
4
5
7
16
16
14. Valenciennes
37
31
10
7
14
31
40
-9
15
6
6
3
14
11
16
4
1
11
17
29
18
15. Nancy
36
30
9
9
12
26
35
-9
16
9
2
5
17
17
14
0
7
7
9
16. Paris-SG
34
31
8
10
13
31
38
-7
16
5
4
7
17
21
15
3
6
6
14
17
17. Nice
33
31
7
12
12
27
32
-5
15
6
6
3
21
15
16
1
6
9
6
17
18. Troyes
31
31
7
10
14
29
45
-16
15
6
5
4
21
19
16
1
5
10
8
26
19. Sedan
30
31
6
12
13
38
48
-10
16
3
8
5
18
19
15
3
4
8
20
29
20. Nantes
29
31
6
11
14
26
39
-13
16
4
7
5
15
21
15
2
4
9
11
18
PROCHAINES JOURNÉES
32e JOURNÉE
MATCHES EN RETARD (30e journée)
MERCREDI 18 AVRIL
SAMEDI 14 AVRIL
19 HEURES
Bordeaux-Nancy (Foot +)
Lyon-Rennes (Foot +)
17 H 10
Bordeaux - Paris-SG (Canal +)
20 HEURES
Le Mans - Rennes
Lille-Sochaux
Lorient-Monaco
Nantes-Lens
Toulouse-Auxerre
Troyes-Nancy
Valenciennes-Marseille
(Ces sept matches sur Foot +)
33e JOURNÉE (*)
SAMEDI 21
ET DIMANCHE 22 AVRIL
DIMANCHE 15 AVRIL
18 HEURES
Nice - Saint-Étienne (Canal + Sport)
21 HEURES
Lyon-Sedan (Canal +)
Sedan-Nice
Lens-Le Mans
Monaco-Lille
Auxerre-Lyon
Sochaux-Lorient
Paris-SG - Nantes
Rennes-Toulouse
Marseille-Troyes
Nancy-Valenciennes
Saint-Étienne - Bordeaux
(*) Les matches décalés et télévisés restent à fixer.
SEDAN - TOULOUSE : 0-2
Cette fois, c’est sérieux
Toulouse est troisième à sept journées de la fin. Mais refuse toujours obstinément d’envisager la Ligue des champions.
0-1 : Paulo César (78e)
0-2 : Ébondo (85e)
SEDAN. – Plutôt discret et peu
disponible durant la première heure
de jeu, le Brésilien Paulo César a su
profiter de l’éparpillement des Sedanais
pour ouvrir la marque dans le dernier
quart d’heure.
(Photo Jackie Delorme)
SEDAN –
de notre envoyé spécial
SEDAN - TOULOUSE : 0-2 (0-0)
Temps doux. Pelouse en bon état. 15 424 spectateurs. Arbitre : M. Duhamel.
Rouge
Jaune
Sirieix
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5
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4,5 Em
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5
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6
6,5
Al Yahi
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6
6
6
Ducourtioux
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Mannnsar
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Pu
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u
jol
cap.,
ap., 5
4
4
Remplacements. – 69e : Job par MARIN ;
76e : Belhadj par MAURICE-BELAY ; 80e : Ouadah par NORO.
Non utilisés : Babikian (g.), Badiane, Jau,
A. Cissé.
Entraîneur : J. Pasqualetti.
Ebbonddo
6
AArrribaggé
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DDouc
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55
5,5
CConnngr
gré
5
5,5
Matthieuu
5
Remplacements. – 69e : Mansaré par BERGOUGNOUX ; 82e : Elmander par FORT.
Non utilisés : Benvegnu (g.), A. Camara, Dao,
Batlles, Bonnet.
Entraîneur : É. Baup.
LES BUTS
0-1 : PAULO CÉSAR (78e, passe d’Emana). – Sur le côté gauche, Emana remet dans l’axe à
20 mètres à Paulo César qui effectue un contrôle orienté du droit pour déborder Lachor. Sur le
côté droit de la surface, le Brésilien marque d’un tir croisé du droit que Trévisan touche mais ne
peut empêcher d’entrer.
0-2 : EBONDO (85e). – Lancé par Dieuze sur le côté droit, Ebondo entre dans la surface, crochète
Monnet-Paquet puis marque d’une puissante frappe enroulée du gauche que Fort évite de justesse
en sautant et qui entre dans le petit filet opposé.
LES CARTONS
2 AVERTISSEMENTS. – Toulouse : Mathieu (64e, tacle par-derrière sur Pujol) ; Ebondo (89e,
antijeu).
ILS ONT DIT
on peut viser mieux que l’une des
premières places, c’est possible.
Mais de là à regarder plus haut...
Moi, ce que je retiens avant tout,
c’est qu’on a été capables de se dire
les choses à la mi-temps. Pour être
plus efficaces et mieux sortir les ballons... » « À la pause, on s’est tous
dit qu’on allait perdre ce match, alors
on s’est remobilisés », a ajouté
Dominique Arribagé.
Et le destin a basculé en l’espace
d’un petit quart d’heure à peine
après une première mi-temps agaçante, qui s’était résumée à une série
de centres en aveugle de Ducourtioux, sur le côté droit. Sedan a
ensuite vainement espéré un penalty, au plus fort de sa domination,
pour une faute de Mathieu sur Pujol,
effectivement commise en dehors de
la surface (64e). Puis l’équipe de José
Pasqualetti a vu défiler l’étendue de
ses carences offensives lorsque le
Émana l’accélérateur
SEDAN
TOULOUSE
TRÉVISAN (5,5) : le meilleur et le pire en une minute. Un
arrêt décisif sur une reprise d’Émana (77e), une intervention moins réussie sur le premier but, soixante secondes
plus tard.
DUCOURTIOUX (5) : il a pratiquement évolué comme un
ailier en première mi-temps, mais il a manqué de discernement dans ses centres.
AL. YAHIA (6) : il a régulièrement pris le dessus physiquement et dans le jeu aérien sur Elmander.
SARTRE (5,5) : le juste complément de Yahia, même s’il a
moins d’abattage.
LACHOR (4) : les deux buts sont venus de son côté. Sur le
premier, il est pris de vitesse.
AMALFITANO (5) : un rendement irrégulier. Il n’a pas eu
son activité habituelle.
OUADAH (6) : le meilleur Sedanais. Il joue juste et perd un
minimum de ballons malgré une douleur à une cuisse qui
avait mis en doute sa participation. Remplacé par NORO
(80e).
BELHADJ (5) : dangereux sur un centre-tir (47e) et sur un
coup de reins (23e), c’est maigre. Sorti pour MAURICEBELAY (76e).
BOUTABOUT (4,5) : il a beaucoup bougé et souvent permuté, mais il n’a pas pesé.
JOB (3,5) : il est sorti sous les sifflets, ce qui en dit long sur
la faiblesse de sa performance. Remplacé par MARIN
(69e).
PUJOL (4) : il a fait preuve à trois reprises d’une maladresse qui a coûté cher à son équipe.
DOUCHEZ (5,5) : un arrêt difficile en début de deuxième
mi-temps qui ne l’a pas perturbé.
ÉBONDO (6) : une deuxième mi-temps beaucoup plus
riche et dynamique ponctuée par un but plein de sang-froid
(85e).
ARRIBAGÉ (6,5) : le Maldini du TFC. Plus il vieillit
(36 ans), plus il devient performant. C’est le patron de la
défense toulousaine.
CONGRÉ (5,5) : il a facilement étouffé Job après avoir un
peu flotté durant les premières minutes.
MATHIEU (5) : confronté à des situations de surnombre
en série, il a souffert en début de match. Plus offensif et
moins gêné par la suite.
SIRIEIX (5) : il a perdu moins de duels et fait preuve de plus
d’implication dans le jeu après la pause.
DIEUZE (6) : il a œuvré et travaillé avec application et lucidité. À l’origine du deuxième but.
PAULO CÉSAR (5) : jusqu’à son but, il était resté complètement introuvable sur son côté droit.
MANSARÉ (4) : un joli geste de fair-play en début de
match alors que son adversaire direct était à terre, blessé.
Mais de grosses lacunes dans son placement et son travail
défensif. Suppléé par BERGOUGNOUX (69e).
ÉMANA (6,5) : il a remis son équipe dans le sens de la
marche, et sa capacité à accélérer le jeu a été la clé de la
victoire toulousaine.
ELMANDER (4,5) : il a perdu un duel face à Trévisan (29e)
et montré qu’il n’est pas au mieux. Remplacé par FORT
(82e). – E. C.
malheureux Grégory Pujol a eu deux
occasions nettes au bout de la chaussure (68e, 75e).
Tout a basculé
en moins
d’un quart d’heure
Hyper-réalistes, Paulo César (78e)
puis Ébondo (85e) ont alors profité de
l’éparpillement collectif d’une
équipe qui restait sur six matches
sans défaite. Pascal Urano a parlé de
« coup d’arrêt » à propos d’un revers
qui laisse son club englué à la dixneuvième place. José Pasqualetti,
lui, a prévenu que le match de
dimanche à Lyon « compterait pour
du beurre » sur le chemin du maintien.
Chantres de la discrétion, les Toulousains ont quitté le stade LouisDugauguez sans éclat de voix et sans
exprimer le moindre excès de triomphalisme. « Le plus dur commence, a
presque regretté le capitaine toulou-
sain. Maintenant, il va falloir gérer
toute cette euphorie autour du club.
Il est là, le danger... » Un exceptionnel week-end attend pourtant la
Ville rose. Toulouse-Auxerre samedi
soir, avec l’Europe pour toile de fond
à peine voilée. Stade Toulousain Clermont, le troisième contre le deuxième du Top 14, le lendemain
après-midi. Le tout au Stadium. Elle
est quand même belle la vie, non ?
ÉRIC CHAMPEL
Pasqualetti : « On a pris
une leçon de réalisme »
José PASQUALETTI (entraîneur de Sedan) : « Aujourd’hui, il y a un
constat d’amertume et de déception. C’est un coup d’arrêt dans notre dynamique. On a pris une leçon de réalisme et de lucidité. On s’est aussi laissé
endormir par le faux rythme de Toulouse. Si la situation est compliquée, on sait
qu’il ne faudra pas rater le triptyque contre Nice, Troyes et Valenciennes. La
vérité d’aujourd’hui ne sera peut-être pas celle de demain. »
Élie BAUP (entraîneur de Toulouse) : « Ce qui est important dans un match
difficile et pas terrible techniquement comme ce soir, c’est de gérer les situations délicates au cours desquelles on a été acculés sur notre but. On ne s’est
pas affolés et on prend trois points. Notre groupe progresse et a besoin de
vivre de telles expériences. Le Championnat se jouera de toutes façons lors des
deux dernières journées. » – P. R.
Le gardien ne va plus
aux pâquerettes
SORTIR, POUR UN GARDIEN DE BUT, a toujours été une entreprise à risques. Il faut oser.
Oser quitter sa niche, oser prendre l’initiative
d’aller au-devant du danger. Oser franchir la frontière au-delà de laquelle le gardien redevient un
manchot comme les autres. Oser jouer les kamikazes, comme autrefois René Vignal, collectionneur de clavicules en zigzag et d’arcades éclatées
pour être allé sauver la partie sous les crampons
ennemis. Samedi, Grégory Coupet a décidé deux
fois d’y aller. Il a décidé du moment d’y aller, décidé jusqu’où aller pour plonger dans les pieds de
Savidan et chiper le ballon au-dessus de la tête de
Roudet. Il a expliqué la nécessité d’anticiper dans
un exercice d’intrépidité et d’appréciation où le
gardien joue sans filet, celui qui est dans son dos
ne lui étant d’aucun secours.
Un jour, dans un vestiaire d’après-défaite,
l’entraîneur battu pestait contre la terre entière et
surtout contre son gardien. Un journaliste novice,
prenant son courage à deux mains, lança la
conversation sur la performance du gardien en
question.
PAGE 4
L’entraîneur tenta de l’intimider : « Qu’est-ce
qu’il a, mon gardien ?
– Comment expliquez-vous qu’il ne soit pas sorti
devant l’attaquant qui allait seul au but ?
– Jeune homme, sachez que mon gardien ne sort
jamais de son but. Vous voulez savoir pourquoi ?
Eh bien, il est tellement mauvais dans les sorties
qu’il se dit : “ Si je sors de mon but, l’entraîneur est
capable d’en profiter pour mettre quelqu’un à ma
place. ” »
C’est peut-être le même
entraîneur qui donnait
toujours ce conseil à un
gardien qui sortait souvent inconsidérément (on
ne parle pas des veilles de match, vous l’aurez
compris) : « Toi, quand tu sors, n’oublie jamais de
prendre tes papiers avec toi. »
Une sortie de gardien a alimenté la chronique,
toute la semaine dernière, de façon peu commune. Il faut dire que le gardien s’appelle Fabien
Barthez et que sa sortie était définitive. Pedro
Pauleta avait dit, il y a quelques mois, au sujet des
sorties du gardien international face aux attaquants adverses : « Barthez, il ne tombe jamais. »
Contre Sedan, sa sortie se fit effectivement sur les
deux jambes. Techniquement parlant, on aurait
pu dire, comme on l’entend à la télé, qu’il était
bien sur ses appuis. Si bien sur ses appuis que, un
pied avançant devant l’autre, non seulement il
sortit de son but, mais aussi de la surface de réparation, puis du terrain sans escale sur le banc,
enfin du vestiaire et du stade, tout cela d’un
même élan. Le sens tactique de l’action prêta à
discussion, mais il est vrai
que le poste de gardien
peut s’avérer incompréhensible au commun des
mortels. Comme l’a dit un jour Barthez lui-même :
« On ne comprend pas le rôle de gardien parce
que tout est dans la tronche. »
Il n’y aurait donc qu’un gardien pour comprendre
les cerveaux de gardiens. Voilà pourquoi Rudy
Roussillon fut le seul habilité à expliquer la sortie
du champion. On se souvient tous en effet que le
président nantais a été un gardien d’assez haut
niveau pour être la doublure de Philippe Mangard
à l’US Boulogne et de Xavier Perez au Red Star.
On ne jurerait pas que cet ex-gardien devenu pré-
CHRONIQUE
sident très communicant ait été convaincant. Il
dissipa si peu les doutes qu’on s’interrogeait
encore, voici quarante-huit heures, sur le pourquoi du comment de cette échappée aux allures
d’échappatoire, alors qu’on poussait la tondeuse
à gazon dans le jardin, activité hautement propice
à la réflexion buissonnière. Là, tombant sur un
bouquet de pâquerettes exactes au rendez-vous
de Pâques, une question essentielle nous vint à
l’esprit, à laquelle seul un expert en pelouses et
gazons comme Guy Roux pourrait répondre :
pourquoi ces fleurettes printanières, qui enjolivaient jadis les terrains de foot, même au Parc des
Princes, ont-elles disparu du paysage des
stades ? Avec elles, fatalement, s’est éteinte une
expression autrefois commune pour désigner le
gardien battu : « Il est allé aux pâquerettes. »
La formule ne rappelle plus que quelques
comiques gardiens d’antan, Fernandel dans les
Rois du sport, ou Darry Cowl dans le Triporteur.
Rien à voir avec Barthez, si ce n’est celui des Guignols.
DIDIER BRAUN
LUNDI 9 AVRIL 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Paulo Céssar
5
Bleu
Boutaboutt
Bouta
4,,5
Belhadjj
5
Jaune
Lachor
achor
4
Noir
Bleu
Noir
LA CASQUETTE vissée sur la tête, le
ton presque bougon, Élie Baup a
rabâché son éternel couplet.
« L’Europe, la Ligue des champions ? Moi, je ne parle pas de ça. Le
dénouement de ce Championnat, on
le connaîtra lors des deux dernières
journées. » L’entraîneur toulousain
a même ajouté que son « équipe
avait besoin de travailler et que la
gestion de ce type de rencontre avait
le mérite d’étoffer son vécu ». Enfin,
il s’est réjoui que ses « joueurs
n’aient pas fait n’importe quoi dans
les moments difficiles et qu’ils aient
retenu les leçons de la défaite à
Sochaux (2-4) ».
Bref, le discours convenu d’un
entraîneur refusant avec obstination
de sortir de sa logique de modestie et
de prudence.
Ces propos pourraient prêter à la
galéjade dans les Ardennes si la
situation n’incitait pas à faire la grimace. Et à se poser des questions. En
profitant à plein d’une journée marquée par les égarements des gens du
Nord comme ceux de l’Est, le club du
sud-ouest de la France est revenu à la
hauteur de Lens. Seule une différence de buts défavorable l’empêche
d’être le dauphin de Lyon à sept journées du terminus, quand ses ambitions de début de saison étaient
d’assurer son maintien puis de se
rapprocher le plus possible de la première moitié du tableau.
En n’ayant pas réussi « un grand
match sur le plan technique », hier à
Sedan, Toulouse est l’équipe la plus
performante de l’année 2007. En
treize rencontres (le match en retard
de la 16e journée contre le Paris-SG,
0-0, inclus), elle a pris vingt-cinq
points sur trente-neuf possibles.
Hier, elle a remporté sa sixième victoire en seize déplacements. Seul
Lyon présente un bilan plus éloquent
(12 succès). Un entraîneur qui refuse
« d’extrapoler », un capitaine qui
esquisse un sourire lorsqu’on lui
souffle le mot « Europe », le TFC
serait-il un nid de fieffés menteurs,
d’habiles manipulateurs ? Ou bien la
Ligue 1 serait-elle tombée si bas
qu’elle choisirait ses soupirants par
défaut, parmi les moins volages ?
« Je vous assure, a insisté Nicolas
Douchez, ce serait vraiment abusé
de parler de la Ligue des champions.
On a mûri, c’est vrai. Après ce succès,
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
« On n’a pas baissé les bras »
SAMMY TRAORÉ, l’un des Parisiens les plus combatifs du moment, évoque sa détermination à éviter la relégation.
Hier, midi, Camp des Loges. Sammy Traoré sort du vestiaire en
boitant légèrement. La veille, lors de la victoire du PSG face au
Mans (2-1), le défenseur central a reçu une béquille de Grafite,
l’attaquant brésilien du MUC. Le genou droit enflé, l’international malien, né à Créteil, s’est assis pour évoquer la lutte de
son équipe pour le maintien et sa situation personnelle. Avant
de rejoindre sa voiture, il avait lancé, dans un sourire rempli de
prémonitions: « Et j’espère que,toutà l’heure,notre ami Paulo
César marquera un but décisif à Sedan... »
Lorient (2-3) dès la première journée,
je me suis dit que ça craignait... Mais
le gros tournant, c’est le match
contre l’Hapoël Tel-Aviv (2-4, le
23 novembre, en Coupe de l’UEFA).
En venir à la mort d’un supporter,
c’est aberrant. Pendant cette
période, le groupe s’est serré les
coudes, mais il est clair qu’on a pris
une claque. Je me suis posé des questions du genre : “ Si on n’avait pas
perdu contre Tel-Aviv, ce drame se
serait-il quand même produit ? ” On
ne le saura jamais, mais peut-être
que, si on n’avait pas perdu ce soirlà, il n’y aurait pas eu cette agression
porte de Saint-Cloud qui s’est finie
par la mort d’un supporter...
Des primes
de 264
euros...
ON NE POURRA PAS dire que c’est
pour l’argent que les Parisiens sont
allés arracher leurs deux dernières victoires à Lens (2-1) et face au Mans
(2-1). Chacun de ces succès vient de
rapporter à chaque joueur y ayant
contribué une prime de 264 euros
brut. Une somme beaucoup plus
proche des standards de l’équipe
réserve du PSG (150 euro bruts par victoire) que de celle versée, par exemple,
pour les deux dernières victoires en
Coupe de France (50 000 euros brut
par joueur en 2004 et 2006). Cette
prime de 264 euros – à diviser par deux
pour les joueurs qui restent sur le banc
pendant les matches – correspond au
minimum prévu par la charte des
joueurs professionnels. En début de
saison, les négociations entre les
cadres du groupe et les dirigeants parisiens avaient abouti à des primes
« hors charte » uniquement si l’équipe
était classée dans les cinq premiers du
Championnat. Dans ce cas, un barème
de 1 000 euros le point était prévu, ce
qui plaçait chaque victoire en L 1 à
3 000 euros. Le club n’aurait prévu
aucune prime spéciale pour le maintien. – D. D. et J. T.
« Paris recrute
avec ses moyens
du moment »
DAMIEN DEGORRE
et JÉRÔME TOUBOUL
NANTES
BATTU PAR SAINT-ÉTIENNE samedi dernier (1-2) et plus
que lanterne rouge du Championnat, le FC Nantes continue
de défrayer la chronique. Il y a une semaine, face à Sedan
(0-1), Fabien Barthez commettait une erreur de jugement
fatale aux Canaris, puis sortait sur blessure avant de quitter
précipitamment le stade. Cette fois, c’est le sort du jeune
attaquant Dimitri Payet qui crée la polémique.
À Saint-Etienne, Payet, meilleur buteur du club (4 buts), a été
relégué sur le banc pour la première fois depuis septembre. Il
est entré en jeu à la 62e minute, puis a été remplacé par Keserü à la 80e. Au total, il n’a passé que dix-huit minutes sur la
pelouse. Pour justifier ce choix surprenant, Japhet N’Doram,
le coentraîneur nantais, a expliqué que Payet était malade la
veille de la rencontre et que sa présence dans le groupe est
restée longtemps incertaine. Officiellement, le tandem
N’Doram-Der Zakarian l’a donc rapidement rappelé sur le
banc de peur de le voir manquer de ressources physiques en
fin de match.
Hier, Payet a toutefois démenti être affaibli. « Je ne suis pas
malade, a assuré l’international Espoirs, tout en prenant soin
de ne pas faire de vagues. C’est le choix du coach, je le respecte. Il fait l’équipe, il n’a pas à me donner les raisons pour
lesquelles je ne joue pas. Je travaille. »
Malgré cette volonté de calmer le jeu, la version de la maladie de Payet semble correspondre davantage à un choix
diplomatique. Le jeune Réunionnais aurait en effet été mis
en cause par Barthez pour son manque d’investissement.
Cette supposée nonchalance aurait déjà été à l’origine de la
sortie de Payet avant la fin du match contre Sedan, le weekend précédent, alors que le joueur avait été l’un des plus
entreprenants sur le terrain. Interrogé sur le sujet, Payet a
réagi vivement : « On m’a toujours reproché mon manque
d’investissement défensif. En revanche, je ne suis pas
d’accord quand j’entends dire que je ne m’implique pas. Je
fais le maximum. »
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
LYON
Benzema
fixé demain
Évacué du terrain sur une civière après
avoir reçu un coup sur un genou, samedi à Valenciennes (0-0), Toulalan a
rapidement reçu trois points de suture,
mais sa blessure ne prête pas à inquiétude. En revanche, Benzema, stoppé
en pleine course de repli en deuxième
mi-temps, devra attendre de passer
une IRM dans une clinique lyonnaise,
demain matin, pour connaître la
nature exacte de sa blessure musculaire derrière la cuisse droite (simple
élongation ou déchirure).
Seule certitude : il ne s’agit pas d’une
rechute à la suite de la blessure l’ayant
immobilisé en novembre-décembre
puis en janvier puisqu’il s’agissait alors
de la cuisse gauche. – C. C.
NANTES
Sorti en toute fin de première période
à Saint-Étienne (1-2), Das Neves va
passer une IRM qui doit confirmer la
rupture des ligaments croisés du
genou droit. La saison de l’international Espoirs est d’ores et déjà terminée.
Opéré d’ici une semaine, il devra
observer six mois d’indisponibilité.
– Ph. C.
TROPHÉE UNFP - CANAL + - « L’ÉQUIPE » DU JOUEUR DU MOIS
Nasri, premier Marseillais de la saison
Samir Nasri a été élu meilleur joueur
de Ligue 1 du mois de mars par les
internautes fréquentant le site
unfp.org, les téléspectateurs de
Canal + et les lecteurs de L’Équipe.
Un an après, il succède au dernier
Marseillais à avoir remporté ce trophée, Franck Ribéry, récompensé en
avril 2006. Tout un symbole. Le jeune
joueur formé à l’OM a en effet pris
une nouvelle dimension depuis janvier, en libérant son énorme potentiel offensif. Il a surtout pu pallier
l’absence de son ami et modèle Ribéry, blessé depuis le 25 février. Avec
beaucoup d’aisance, Nasri a endossé
le costume de patron du jeu marseillais, toujours plus proche de ses attaquants. Sans hésiter non plus à revêtir le bleu de chauffe pour soutenir
son équipe. En franchissant ce palier,
il a convaincu Raymond Domenech
de lui offrir sa première sélection en
équipe de France contre l’Autriche,
le 28 mars (1-0), au cours duquel il a
signé une passe décisive. Nanti
d’une tête bien faite, ce jeune joueur
est appelé à une belle carrière.
– H. F.
TM © Rugby World Cup Limited. 1986-2007. All rights reserved.
Une affaire Payet ?
HABILLAGE SPÉCIAL ET PRÉSENTATION SOIGNÉE DE RIGUEUR.
www.peugeot.fr
307 SÉRIE SPÉCIALE RUGBY WORLD CUP 2007.
Avec ses appuies-tête en cuir « ballon de rugby »,
son garnissage mi-cuir Brun Criollo, ses surtapis
brodés et ses décors aluminium, la 307 série
spéciale Rugby World Cup
2007 prouve qu’élégance et sportivité peuvent
évoluer sur le même terrain. Disponible en
berline 5 portes et SW.
Le podium de mars
Landreau
Paris-SG
37 %
Nasri
Marseille
55 %
Isabey
Sochaux
8%
Consommations mixtes en l/100 km : de 4,9 à 8,2. Émissions de CO2 en g/km : de 129 à 195.
LUNDI 9 AVRIL 2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
À L’OCCASION DE LA RENCONTRE PSG-Le Mans (2-1), samedi soir au Parc des
Princes, un enfant de neuf ans a été blessé au cuir chevelu par un projectile lancé
depuis la tribune H bleue. Pris en charge par le SAMU, il a été transporté dans un
hôpital parisien. La blessure a nécessité la pose de quatre points de suture.
L’enfant est ressorti de l’hôpital hier matin. La tribune H bleue ne se situe pas dans
la partie du stade la plus sensible. En novembre dernier, après la mort d’un jeune
supporter près du Parc, c’est la tribune rouge de Boulogne, réputée violente, qui
avait été fermée.
Bleu
Rouge
Un enfant blessé par un projectile
– (Il sourit.) Très clairement ! J’ai la
tour Eiffel sur le maillot. Je n’ai plus
l’aigle niçois. C’est Paris que je représente aujourd’hui. S’il faut mettre
une tête à la 89e minute pour battre
Nice, je ne vais pas me gêner.
– Que vous inspire le possible
retour de Mario Yepes avant la
fin de la saison ?
– Je m’entends très bien avec lui et
ça me ferait très plaisir qu’il puisse
rejouer.
– Même si c’était au poste que
vous occupez actuellement ?
– Le retour de Mario ne me ferait
pas peur. Il y a une concurrence qui
est installée.
– Une concurrence ou une hiérarchie ?
– Moi, je ne vois pas spécialement
de hiérarchie. J’ai autant de matches
en L 1 que lui (149 pour Yepes, 130
pour Traoré), j’ai son âge (31 ans),
autant d’expérience que lui. Il a ses
qualités, j’en ai aussi. Je ne sais pas si
c’est forcément le meilleur qui jouera. Le coach fera ses choix et on s’y
tiendra. Ce n’est pas grave. C’est le
groupe qui compte. »
Jaune
Bleu
Jaune
– L’arrivée de Paul Le Guen a
d’abord coïncidé avec votre
mise à l’écart.
– Quand tu n’es pas dans le groupe
deux fois d’affilée, tu commences à
te poser des questions. Tu te dis :
“ Soit il ne compte pas sur moi, soit
je dois faire mes preuves. ” Quand le
cas s’est présenté une troisième fois,
je suis allé voir l’entraîneur pour
savoir ce qu’il comptait faire avec
moi. Il a été correct, a dit ce qu’il pensait et le message est bien passé.
– Finir le match à Rennes avec
un bandeau rougi par le sang
autour de la tête, vous pensez
que ça a changé le regard des
supporters sur vous ?
– Je n’y fais pas attention. C’est vrai
que j’ai parfois été sifflé au Parc,
mais ça ne m’a pas touché. J’ai toujours avancé avec l’amour de ce
maillot. Je donnerai tout pour ce
club. Après, il est fréquent qu’on vise
les “ nouveaux ” quand une équipe
ne tourne pas bien. Moi, je pense
avoir aligné des matches corrects.
À Paris, de tout temps, le recrutement est critiqué. Mais les gens doivent savoir que Paris recrute avec ses
moyens du moment et préfère ne
plus miser sur les “ stars ” à gros
contrat. Les gens me jugeront sur la
durée. Je donne tout sur un terrain et
je pense que c’est ce qu’ils recherchent.
– Comment appréhendezvous le Nice-PSG du 9 mai ?
Noir
Noir
« CONTRE LE MANS, Paris a
gagné une bataille, mais pas la
guerre...
– Oui, ce n’est qu’une étape. Même
en venant de prendre six points en
deux matches, on reste dans la zone
des mal-classés. Il faudra encore
gagner à Bordeaux, samedi. Je pense
qu’on sera sauvés au moment de
l’avant-dernière journée, après
notre match contre Troyes au Parc.
D’ici là, il faudra se méfier d’abord de
nous-mêmes car on peut battre
n’importe qui, mais perdre aussi
contre n’importe qui...
– Quelles sont les raisons de
croire au maintien ?
– On a un groupe assez serein et qui
a toujours envie de travailler. C’est
super parce que, même dans les
moments difficiles, on n’a pas baissé
les bras. Tu as envie de te bouger
parce que la L 2, j’y ai joué et ce n’est
pas rose tous les jours... Je l’ai
connue (avec Créteil, de 1999 à
2003). Et je ne souhaite pas aux
autres joueurs du PSG de la
connaître un jour.
– Dans l’optique du maintien,
être sorti des Coupes est-il un
atout ?
– Je ne trouve pas. C’est quand
même toujours intéressant de jouer
un quart de finale de Coupe
d’Europe. Quand tu vois les matches
qu’il y a, tu ne peux que regretter de
ne pas y être.
– Quitter Nice pour Paris et
continuer à jouer le maintien,
ça doit être déroutant...
– (Il sourit.) Vous savez, en signant,
je savais que ce ne serait pas toujours rose. Paris venait quand même
de finir deux fois de suite neuvième
du Championnat et ce n’est pas du
jour au lendemain que tu vas sortir
une saison extraordinaire et te
retrouver en Ligue des champions.
De là à faire une saison pareille...
C’est la pire que j’ai connue. Je vais
être rodé pour quelques années ! Je
pense que, même à l’étranger, aucun
joueur n’a jamais vécu une saison
comme ça.
– Quel a été le moment où
vous avez senti que Paris pouvait entrer dans une mauvaise
spirale ?
– Déjà, perdre au Parc contre
PARC-DES-PRINCES.–
Sammy Traoré est devenu
un véritable titulaire
du PSG, autant que Jérôme
Rothen (à gauche) et plus
même que Pedro Pauleta
(à droite). L’ex-Niçois,
qui a passé quatre saisons
en L 2, ne veut surtout
pas y retourner.
(Photo Richard Martin)
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Le chemin de croix
Abidal
intéressé
par Valence
Nancy, deuxième en novembre 2006, lutte désormais pour le maintien. Un retournement spectaculaire et inquiétant.
NANCY –
de notre correspondant
permanent
NANCY SERA SURPRENANT jusqu’au bout. Deuxième après douze
journées, énergique et prometteuse,
l’ASNL a petit à petit perdu le fil de
son ascension. Depuis son succès
contre Marseille (2-0), le
16 décembre 2006, l’équipe de Pablo
Correa n’a remporté qu’une victoire
en seize matches, toutes compétitions confondues, contre Toulouse
(2-1) le 3 février. Dernière de la phase
retour, elle se retrouve désormais
dans une position inquiétante, à portée des relégables, juste avant des
rendez-vous capitaux contre Troyes
puis Valenciennes et un match en
retard à Bordeaux entre les deux.
« C’est un moment difficile alors que
depuis trois ans, tout va bien,
concède Correa. Cela peut devenir
délicat, c’est vrai, mais cela ne l’est
pas encore. » Nancy n’a plus la
même réussite et les décisions arbitrales ont parfois fait basculer certains matches en sa défaveur,
comme contre le Paris-SG (0-3) ou
Lorient (0-1), samedi. Mais Nancy
alterne surtout depuis trois mois le
médiocre et l’insuffisant. Samedi,
l’équipe lorraine a réalisé l’un de ses
plus mauvais matches à domicile
alors que c’est sur sa pelouse qu’elle
avait construit son début de saison
exceptionnel, autant en Coupe de
l’UEFA qu’en Ligue 1, dominant par
exemple Lens (2-1) trois jours après
Schalke 04 (3-1).
Nancy ne semblait alors pas trop
souffrir des cadences infernales mais
le contrecoup eut lieu en décembre,
que les Lorrains terminèrent sur les
rotules. Avant la dernière trêve internationale, le staff nancéien était aus-
NANCY. –
Pablo Correa
s’interpose
entre
Cédric Lécluse
et
Tony Chapron,
l’arbitre de
Nancy-Lorient
(0-1), après
l’expulsion du
défenseur
lorrain qui a
suivi le coup de
sifflet final. Si
l’entraîneur de
l’ASNL estime
que Nancy
n’est pas
encore dans
une situation
délicate, il
concède avoir
imaginé une fin
de saison plus
facile.
(Photo
Christophe
Courtois/
ASA Pictures)
si très préoccupé par la méforme de
son effectif. « On a eu un trou après
nos matches contre Donetsk, en
Coupe d’Europe, raconte Emmanuel
Duchemin. Là, on a vraiment senti
qu’on était moins bien physiquement. » Et quand Nancy pioche, il le
paie. Car son jeu direct, basé sur un
LES CHIFFRES DE LA 31e JOURNÉE
850
6,5
Feindouno (Bordeaux)
(Saint-Étienne)
NOTES
(Paris-SG)
7
Luyindula
6,5
Gomis
(Paris-SG)
(Saint-Étienne)
7
Niang
(Marseille)
GARDIENS
1. Coupet (Lyon), 6,10 ; 2. Janot (SaintÉtienne), 6,08 ; 3. Landreau (ParisSG), 5,95, etc.
JOUEURS DE CHAMP
1. Malouda (Lyon), 6,05 ; 2. Cris
(Lyon), 5,98 ; 3. Belhadj (Sedan), 5,97 ;
4. Mavuba (Bordeaux), 5,96, etc.
LES MEILLEURS PAR ÉQUIPE
AUXERRE : Be. Cheyrou, 5,72 ; BORDEAUX : Mavuba, 5,96 ; LE MANS :
Basa, 5,84 ; LENS : Carrière, 5,75 ;
LILLE : Cabaye, 5,83 ; LORIENT :
Gignac, 5,75 ; LYON : Coupet, 6,10 ;
MARSEILLE : Cana, 5,85 ; MONACO :
Roma, 5,84 ; NANCY : Puygrenier,
5,67 ; NANTES : Faé, 5,65 ; NICE : Lloris, 5,85 ; PARIS-SG : Landreau, 5,95 ;
RENNES : Pouplin, 5,73 ; SAINTÉTIENNE : Janot, 6,08 ; SEDAN : Belhadj, 5,97 ; SOCHAUX : Richert, 5,90 ;
TOULOUSE : Douchez, 5,74 ; TROYES :
Le Crom, 5,61 ; VALENCIENNES : Savidan, 5,88.
LIGUE 2 (31e journée)
NATIONAL (31e journée)
LIONEL DANGOUMAU
17
Total (estimation) : 246 501
Marseille - Lille
Paris-SG - Le Mans
Saint-Étienne - Nantes
Rennes - Lens
Nancy - Lorient
Sochaux - Nice
Valenciennes - Lyon
Sedan - Toulouse
Auxerre - Bordeaux
Monaco - Troyes
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
Moyenne l’an passé
53 060
42 368
33 606
27 108
18 370
16 759
15 999
15 424
14 556
9 311
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
Moyenne l’an passé
Sur coup de pied arrêté
Sur penalty
Sur coup franc direct
Sur coup franc indirect
Suite à un corner
Sur corner direct
6 586 396
6 557 459
21 384
21 221
Réussis cette saison
Accordés cette saison
Accordés l’an passé
695
625
2,26
2,02
5
3
0
0
2
0
3
64
78
48
38
4
Total cette saison
Total l’an passé
4
72
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
1184
1 196
3,84
TOURS - METZ
AUJOURD’HUI,20 h 30, STADEDE
LA VALLÉE-DU-CHER (Eurosport)
TOURS : Catherine – Leray, Tokéné,
M. Rodriguez, Gondouin – P. K. Diop,
Carmona, Soumah, Maréval ou Collet
– T. Vairelles (cap.), Mandanne. Remplaçants : Druguet (g.), J. Ba, Wendling, Adipi, Mobitang ou Ribeiro.
Entraîneur : A. Falette.
METZ : Marichez (cap.) – Béria, Delhommeau, M. Diop, Bassong, C.
Gueye – Cardy, François, Renouard –
B.Gueye, P. Cisséou Aguirre.Remplaçants: Sissoko(g.), Delgado,Agouazi,
Mom. N’Diaye, Aguirre ou P. Cissé.
Entraîneur : F. De Taddeo.
Arbitre : M. Kalt.
VENDREDI
AC Ajaccio- Caen......................... 0-0
Strasbourg- Gueugnon ............... 2-1
Amiens - Montpellier ................... 4-1
LeHavre - Libourne-Saint-Seurin. 2-0
Châteauroux- Dijon..................... 2-1
Créteil- Reims ............................. 1-1
Grenoble- Istres .......................... 3-0
Guingamp- Bastia ....................... 4-0
Niort- Brest ................................. 1-0
AUJOURD’HUI
20 h 30
Tours - Metz (Eurosport)
1. Metz
2. Caen
3. Strasbourg
4. Amiens
5. Le Havre
6. Bastia
7. Châteauroux
8. Grenoble
9. Reims
10. Dijon
11. AC Ajaccio
12. Gueugnon
13. Guingamp
14. Libourne-St-S.
15. Montpellier
16. Brest
17. Niort
18. Créteil
19. Istres
20. Tours
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
64 30 18 10 2 44
60 31 16 12 3 54
57 30 15 12 3 37
54 31 16 6 9 45
52 31 14 10 7 46
46 31 12 10 9 39
46 31 13 7 11 35
42 30 10 12 8 41
42 31 11 9 11 38
42 31 11 9 11 31
40 31 10 10 11 37
40 31 11 7 13 35
35 31 8 11 12 35
34 31 9 7 15 34
33 31 8 9 14 33
32 31 6 14 11 30
32 31 7 11 13 27
30 31 6 12 13 23
26 31 6 8 17 23
21 30 5 6 19 24
c.
—
14
30
23
36
27
36
35
33
36
37
36
39
35
44
41
35
40
39
49
46
Diff.
—
+30
+24
+14
+9
+19
+3
0
+8
+2
-6
+1
-4
0
-10
-8
-5
-13
-16
-26
-22
Clermont enchaîne
YZEURE - CLERMONT : 0-1 (0-0)
2 070 spectateurs. Arbitre : M. Bergès.
But : Ouejdide (57e). Avertissements.
– Yzeure : Dief (41e), Bouchoucha (83e) ;
Clermont : Mazeyrat (71e), Ponge (77e).
YZEURE : Guy – Bouchoucha, Maupas,
Mekadim, Pérousset, Bouzin – Dief (Alvarez, 62e), Trolliet, Maltrait (M. Diarra,
85e), Sammaritano – Denquin. Entraîneur : N. Dupuis.
CLERMONT : Enjolras – Ponge, Haaby,
Coué, Mazeyrat (Bockhorni, 78e) – Diers,
Cordonnier, Chaussidière, Lesoimier
(Diaw, 75e) – Ouejdide, Darchy (Carlier,
85e). Entraîneur : D. Ollé-Nicole.
LAVAL - LOUHANS-CUISEAUX: 2-1
(2-0)
4 412 spectateurs. Arbitre : M. Tavelet.
Buts.– LAVAL : Ben Khalfallah (24e), Billy
(45e + 1) ; LOUHANS-CUISEAUX : Allart
(53e). Avertissements. – Laval : Gomis
(29e) ; Louhans-Cuiseaux : Chavériat
(24e), Allart (28e), Romao (75e). Expulsion.
– Louhans-Cuiseaux : Chavériat (68e).
LAVAL : Balijon – Buzaré, Mienniel,
Lamy, M. Leroy – Lopez Peralta, R. Gomis,
Ben Khalfallah, Billy – Arbaud, Watier
(Kiaku, 83e). Entraîneur : D. Troch.
LOUHANS-CUISEAUX : Daguet –
S. Roux, Cherfa, Joinville (Famery, 73e),
Genot (Morlot, 89e) – A. Niang, Romao,
P. Diallo (Camara, 61e), Bessat – Allart,
Chavériat. Entraîneur : S. Crucet.
MARTIGUES BOULOGNE-SUR-MER : 0-0
600 spectateurs environ. Arbitre : M. Husset. Avertissements. – Martigues : Souaré
(79e) ; Boulogne-sur-Mer : Puig (30e),
Robail (50e), Labbé (64e), Mayuma (80e).
MARTIGUES : Gibert – Di Maria, Erceau,
Fournier, Vellas – Souaré, N. N’Diaye –
Manelli, Boronad, Franceschi – Souyeux
(M. Traoré, 71e). Entraîneur : P. Eyraud.
BOULOGNE-SUR-MER : Bédenik –
Labbé,K. Sankaré (Marcq,87e), Perrinelle,
Lecointe – Robail, Puig (Mayuma, 67e),
Ramaré, Ducatel – Thil, Liri (Ehouman,
75e). Entraîneur : P. Montanier.
PARIS FC - ANGERS : 1-1 (0-1)
916 spectateurs. Arbitre : M. Bien. Buts.
– PARIS FC : V. Mendy (73e) ; ANGERS :
Belles d’un jour
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PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 13 avril, 20 heures : Bastia Créteil, Caen - Grenoble, Dijon Tours, Libourne-Saint-Seurin AC Ajaccio, Metz - Châteauroux,
Montpellier - Guingamp, Niort Amiens, Reims - Gueugnon ;
20 h 30 : Istres - Strasbourg (Eurosport). Lundi 16 avril, 20 h 30 : Brest
- Le Havre (Eurosport).
MATCH EN RETARD (29e journée). – Mardi 17 avril,
20 heures : Grenoble - Strasbourg.
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VENDREDI
Yzeure - Clermont ........................ 0-1
Laval - Louhans-Cuiseaux ........... 2-1
SAMEDI
Martigues- Boulogne-sur-Mer.... 0-0
ParisFC - Angers .......................... 1-1
Sète - Raon-l’Étape ...................... 3-0
Nîmes- Vannes ............................ 1-2
Beauvais- Entente SSG ............... 2-0
Toulon- Cannes ........................... 1-0
Romorantin- Pau......................... 2-2
Cherbourg- Châtellerault ........... 1-2
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 13 avril, 20 heures : Boulogne-sur-Mer - Yzeure. Samedi 14
avril, 18 heures : Entente SSG Laval ; 20 heures : Clermont-Beauvais, Cannes-Vannes, Angers-Martigues, Raon-l’Étape - Toulon, Louhans-Cuiseaux - Sète, Châtellerault Paris FC, Pau-Cherbourg, Romorantin-Nîmes.
ba, 69e), Cvitkovic,Denz, Roland –Berrier,
D. Sylva, Dembelé, Coplo – Da Costa
(Duhamel, 79e), Bétrémieux. Entraîneur :
B. Roux.
ENTENTE SSG : Lacroix – Choplin,
Lupède, Sow, Fabien (Padovani, 59e) –
Maïa, Dinet, Gamiette, Guédioura –
N’Singi (Franchi, 67e), Alo’o-Efoulou
(Benounes, 77e). Entraîneur : K. Djabour.
TOULON - CANNES : 1-0 (0-0)
2 500 spectateurs environ. Arbitre :
M. Grégoire. But : Noto (66e). Avertissements. – Toulon : Boumilat (61e), Fall
(87e) ; Cannes : Perrin (72e).
TOULON : Lopez – Fall, Ettori (Poggi,
56e), Monny-Bille, Sébastien Gimenez –
Boumilat, Brando, Kehiha, Boulanger –
Noto (Lamache, 79e), Rettab. Entraîneur :
H. Velud.
CANNES : Carrat – Cerielo, Paulle, Bah,
Scaramozzino – Braizat, Kadir, Losilla,
Badaoui (Connell, 73e) – Poté, Perrin.
Entraîneur : M. Dussuyer.
ROMORANTIN - PAU : 2-2 (0-0)
1 000 spectateurs environ. Arbitre :
M. Beaujeaud. Buts. - ROMORANTIN :
Fabien (77e, 82e) ; PAU : Costa (57e), Dia
Classement
Pts J. G. N. P.
— — — — —
1. Clermont .......... 63 31 18 9 4
2. Boulogne ......... 61 31 18 7 6
3. Angers............... 60 31 17 9 5
4. Laval.................. 56 31 16 8 7
5. Sète ................... 50 31 14 8 9
6. Nîmes................ 49 31 13 10 8
7. Louhans-C. ...... 49 31 15 4 12
8. Paris FC ........... 49 31 13 10 8
9. Beauvais .......... 47 31 14 5 12
10. Cannes ............. 36 31 10 9 12
11. Pau .................... 36 31 8 12 11
12. Romorantin ..... 36 31 9 9 13
13. Entente SSG ... 35 31 8 11 12
14. Raon-l'Étape... 33 31 7 12 12
15. Toulon .............. 33 31 8 9 14
16. Vannes ............. 32 31 10 5 16
17. Martigues ........ 28 31 5 13 13
18. Cherbourg ....... 28 31 6 10 15
19. Châtellerault ... 27 31 6 12 13
20. Yzeure .............. 23 31 5 8 18
p.
—
60
52
47
46
40
40
39
37
43
37
39
32
34
31
31
31
16
28
27
37
c. Diff.
— —
37 +23
32 +20
27 +20
28 +18
36 +4
31 +9
38 +1
27 +10
37 +6
40 -3
45 -6
47 -15
35 -1
34 -3
36 -5
45 -14
28 -12
45 -17
38 -11
61 -24
(68e). Avertissement. – Romorantin :
Hadjères (86e).
ROMORANTIN : Wolska – Ravaux,
Villatte, Delonglée, Baudouin (Saboureau, 72e) – Hadjères, Llorente, Dudoit,
Germann – Fabien, Sampil (Delavier, 61e).
Entraîneur : L. Lidon.
PAU : Bell – Vigier, Bertrand, Di Bartolomeo, Gardan – Bikoyoï, Costa – N’Zif,
Moreno, Aristouy (Keita, 75e) – T. Dia.
Entraîneur : J.-L. Girard.
CHERBOURG - CHÂTELLERAULT :
1-2 (0-0)
1 324 spectateurs. Arbitre : M. Cotrel.
Buts. – CHERBOURG : Hérauville
(90e + 2) ; CHÂTELLERAULT : Régnier
(54e), Freitas (90e + 1). Avertissements.
– Cherbourg : Forson (40e), Hérauville
(79e), Barré (84e) ; Châtellerault : Champaux (81e).
CHERBOURG : Aubin – Robinet, Barré,
Hérauville, Forson (Bleusez, 76e) – Binet
(Kuku,62e), Gambillon(Kabran, 67e), Tanguy, Taïbi – Firquet, Adnane. Entraîneur :
H. Renard.
CHÂTELLERAULT : Colard – Lépicier,
Dubois, Champaux, Pallier – Freitas, Paul,
Hazem (Tréguer, 85e) – Régnier (Devin,
91e), Moukila, C. Ouattara. Entraîneur :
P.-Y. David.
CHAMPIONNAT DE FRANCE AMATEURS (27e journée)
GROUPE A
BUTEURS.– 1. Lesage (+ 1) (Le
Havre), K. Traoré (+ 1) (Le Havre) ; B.
Gueye (Metz), 16 buts ; 4. Fauré
(+ 1) (Reims), 14 buts ; 5. Gouffran
(Caen), 12 buts ; 6. Mandrichi (AC
Ajaccio) ; Samson (Caen) ;
11 buts etc.
Obbadi (11e). Avertissement. – Paris FC :
Modeste (70e).
PARIS FC : Lucas – Batomenila, Mimpo,
Valéri, Modeste – Vigier (Gnahoré, 46e),
Haderbache, Debray, Aubameyang
(N’Diefi, 46e) – David (Chendri, 83e), V.
Mendy. Entraîneur : J.-M. Pilorget.
ANGERS : Padovani – Pinault, Makuma,
Cygan, Djellabi – Moussi, Stephan,
P. Planus (Zahiri, 78e), Obbadi (Biakolo,
78e), Sola (Vaugeois, 86e) – Do Marcolino.
Entraîneur : J.-L. Garcia.
SÈTE - RAON-L’ÉTAPE : 3-0 (2-0)
850 spectateurs. Arbitre : M. Moreira.
Buts : Gervais (18e), Verschave (30e), ElHajaoui (80e). Avertissements. – Sète :
Aït-Ouarab (56e), Gathuessi (86e) ; Raonl’Étape : Deplanche (63e).
SÈTE : Hiaumet – Brégerie, Massot,
Gathuessi, Congio – Mostefa, Cami,
Gervais (Calabuig, 72e), Ech-Chergui –
Verschave (Rouve, 79e), Aït-Ouarab (ElHajaoui, 60e). Entraîneur : C. Sarramagna.
RAON-L’ÉTAPE : Lambay – Sekour (Carvigan, 55e), Toraman, Deplanche, Souchard – Michon, Faye, Genghini (Taboubi,
87e), Houri – Vincent (Baldé, 72e), Bottelin. Entraîneur : R. Déziré.
NÎMES - VANNES : 1-2 (0-1)
4 729 spectateurs. Arbitre : M. Marty.
Buts. – NÎMES : Alicarte (89e) ; VANNES :
Jacuzzi (19e, 73e).
NÎMES : Sébastien Gimenez – Roumégous, Poulain (Zoko, 76e), Alicarte, Rabuel
– Canales (El-Azzouzi, 57e), Rouvière,
Chavas – Beyrac – Colloredo (Petitjean,
57e), Psaume. Entraîneur : R. Brouard.
VANNES : Revel – Le Bescond, Garin,
Bamba, Talmont – Lebouc (Auvray, 80e),
Hervé, Le Roux (Gomba, 88e) – Macé
(Haguy, 75e), Jacuzzi, Besnard. Entraîneur : S. Le Mignan.
BEAUVAIS - ENTENTE SSG : 2-0
(1-0)
1 700 spectateurs environ. Arbitre :
M. Gautier. Buts : Da Costa (15e, 74e).
Avertissements. – Beauvais : Bétrémieux
(38e), Da Costa (61e), Cvitkovic (89e) ;
Entente SSG : Lupède (22e). Expulsions. –
Beauvais: Duhamel (84e), Cvitkovic(90e) ;
Entente SSG : Lupède (64e), Maïa (65e).
BEAUVAIS : Lovergne – Mortoire (Dika-
GROUPE B
GROUPE C
GROUPE D
SAMEDI
SAMEDI
SAMEDI
SAMEDI
Lesquin - Schiltigheim ......................... 1-0
StrasbourgB - Calais ........................... 0-1
Besançon- Épernay ............................ 2-0
Mulhouse- Lille B ................................ 1-1
Saint-Quentin- Compiègne ................ 3-0
Dunkerque- Nancy B........................... 1-1
Vesoul- Épinal .................................... 3-0
HIER
Arles- Saint-ÉtienneB ......................... 2-1
CA Bastia- MonacoB .......................... 4-0
Lyon B - MontpellierB ......................... 1-0
Endoume- Saint-Priest ....................... 0-1
Cassis-Carnoux- Gap.......................... 2-1
Fréjus - Le Pontet ................................. 2-0
GFCO Ajaccio- Montceau .................. 0-0
Agde - Croixde Savoie......................... 2-1
HIER
Aurillac - Montluçon ........................... 1-0
St. Bordelais- St-Georges-LesAnc. ..... 0-1
LesHerbiers - Luzenac ......................... 1-1
Moulins - Anglet ................................. 1-1
Orléans- Balma .................................. 2-1
Bayonne- Albi .................................... 2-3
Brive- Le Mans B ................................. 2-2
HIER
Sénart-Moissy- Paris-SGB ................. 2-1
Quevilly- GuingampB ........................ 1-2
Dieppe- Pontivy .................................. 0-0
Villemomble- AS Vitré ........................ 1-1
Plabennec- Poissy .............................. 4-0
Pacy-sur-Eure- Rouen......................... 0-0
Concarneau- Ste-Geneviève-des-B.... 0-2
HIER
ToulouseB - Rodez .............................. 1-2
Nantes B - BordeauxB ......................... 1-0
Classement : 1. Rodez, 83 pts ;
2. Orléans, 70 ; 3. Moulins, 69 ; 4. Albi,
69 ; 5. Bayonne, 69 ; 6. Le Mans B, 66 ;
7. Anglet, 66 ; 8. Nantes B, 65 ; 9. Bordeaux B, 64 ; 10. Aurillac, 64 ; 11. Toulouse B, 63 ; 12. Stade Bordelais, 63 ;
13. St-Georges-Les Ancizes, 59 ; 14. Montluçon, 57 ; 15. Luzenac, 57 ; 16. Balma,
54 ; 17. Les Herbiers, 53 ; 18. Brive, 40.
Rennes B - Red Star ............................. 0-0
Bois-Guillaume- Auxerre B ................ 2-0
Classement : 1. Rennes B, 76 pts ; 2. Villemomble, 74 ; 3. Bois-Guillaume, 71 ;
4. Auxerre B, 70 ; 5. Pacy-sur-Eure, 67 ;
6. Sénart-Moissy,67 ; 7. Guingamp B, 66 ;
8. Rouen, 66 ; 9. Ste-Geneviève-des-Bois,
65 ; 10. Poissy, 63 ; 11. Red Star, 61 ;
12. Quevilly, 60 ; 13. Plabennec, 58 ;
14. Pontivy, 56 ; 15. AS Vitré, 55 ;
16. Dieppe, 53 ; 17. Paris-SG B, 52 ;
18. Concarneau, 45.
Sochaux B - LensB ............................... 4-0
MetzB - Levallois ................................ 0-0
Classement : 1. Calais, 80 pts ; 2. Besançon, 75 ; 3. Lille B, 74 ; 4. Dunkerque, 68 ;
5. Metz B, 68 ; 6. Épinal, 65 ; 7.
Compiègne, 64 ; 8. Sochaux B, 63 ; 9.
Vesoul, 62 ; 10. Lesquin, 62 ; 11. Nancy B,
60 ; 12. Lens B, 60 ; 13. Mulhouse, 60 ; 14.
Saint-Quentin, 56 ; 15. Strasbourg B, 54 ;
16. Épernay, 52 ; 17. Schiltigheim, 50 ; 18.
Levallois, 44.
Nice B - Jura Sud .................................. 0-1
Classement : 1. Arles, 74 pts ; 2. Gap,
72 ; 3. Croix de Savoie, 72 ; 4. Monaco B,
71 ; 5. Montpellier B, 69 ; 6. Fréjus, 69 ; 7.
Lyon B, 68 ; 8. Jura Sud, 68 ; 9. Cassis-Carnoux, 65 ; 10. GFCO Ajaccio, 65 ; 11.
Saint-Priest, 64 ; 12. Montceau, 61 ; 13.
CA Bastia, 60 ; 14. Nice B, 58 ; 15. SaintÉtienne B, 57 ; 16. Le Pontet, 55 ; 17.
Agde, 54 ; 18. Endoume, 37.
LUNDI 9 AVRIL 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Jaune
Rouge
Nancy a encaissé contre Lorient (0-1),
son 1 200e but au plus haut niveau en
Championnat.
UNE LÉGENDE DU BARÇA S’EN
VA. – L’ancienne légende du FC
Barcelone des années 50 Mariano
Gonzalvo est décédée samedi, à
l’âge de quatre-vingt-cinq ans.
Capitaine de l’équipe qui s’était
offert en 1952, la Liga, la Coupe
d’Espagne, la Coupe Latine, la Coupe
Eva-Duarte et la Coupe Martini,
Gonzalvo avait décroché au total
cinq titres de champion d’Espagne et
trois Coupes d’Espagne. Surnommé
« Gonzalvo III », ce milieu de terrain
avait disputé cinq des six matches
de l’équipe d’Espagne quatrième de
la Coupe du monde 1950 au Brésil.
Bleu
1 200
Youri Djorkaeff a accepté de prendre
la direction de l’UGA Décines, club
d’Honneur régional de la banlieue
Est de Lyon, où il a débuté et dont le
siège se trouve à quelques
hectomètres du futur grand stade de
l’Olympique Lyonnais. La famille
Djorkaeff se retrouve en force dans
l’organigramme de l’UGA Décines
puisque Jean, le père, occupe le
poste de manager général, tandis
que Denis, frère de Youri, glisse à la
vice-présidence, et que Micha, le
plus jeune de la fratrie, fait son
retour au sein de l’équipe fanion.
Autre arrivée importante, celle de
l’entrepreneur de travaux publics
Pierre Nallet (ancien administrateur
de l’OL, actuellement en charge de
la construction du nouveau centre de
formation des champions de France),
qui s’installe au côté de Youri
Djorkaeff au poste de président
délégué et exécutif d’un club qui a
déjà annoncé le doublement rapide
du budget, avec le projet d’accéder
au CFA 2 d’ici cinq ans. – C. C.
Jaune
Bleu
Noir
Contre Nantes (2-1), Saint-Étienne a
remporté sa 850e victoire parmi l’élite.
Si ce calendrier chargé a fini par
pénaliser les Nancéiens et enrayer
leur confiance, ils ont aussi souffert
de la blessure de leur gardien, Gennaro Bracigliano, et de la gestion de
son remplacement, qui pèsent lourd
dans cette dégringolade. Diminué
dès le mois d’août, Bracigliano a
d’abord été remplacé par Olivier
Sorin. Mais son retour momentané,
entraîneur la saison prochaine, alors
que la rumeur d’un départ en
Espagne était revenue à leurs
oreilles.
Même si le danger s’est précisé, les
Nancéiens ont jusqu’ici réussi à préserver leur unité malgré les mauvais
résultats. Il vaut mieux. Car, pour le
reste, Nancy est, de toutes les
équipes concernées par le maintien,
celle dont la forme est la plus préoccupante. « Pour l’instant, on a
encore quelques points de sécurité,
estime Correa. Je pensais que cela
serait plus facile, oui, évidemment,
mais mon équipe est prête à lutter. »
« On a tous connu la L 2, ajoute
Duchemin, et personne ne va
s’échapper. »
Youri Djorkaeff
préside Décines
Noir
7
Penneteau
eteau (Valenciennes)
(Valenc
6,5
8
6,5
C a (Lorient)
Ciani
( o e t)
Civelli
Aribag
Ar
ib é
(Marseille)
(M
ill
(Toulouse)
6,5
7
7
F. Thomas
Clément
Fernando
(Auxerre)
changé de monde. Très précieux en
début de saison, le milieu brésilien
André Luiz Silva a demandé à partir
et n’est plus que l’ombre de luimême. Il est aussi difficile de ne pas
faire un lien entre le transfert probable de Pape Diakhaté en fin de saison (Lyon, Paris, Stuttgart et la Fiorentina le suivent de près) et ses
dernières prestations, en deçà de son
niveau. Il y a dix jours, un échange
verbal a même opposé le Sénégalais
et son entraîneur au cours d’un
entraînement. L’incident, cependant, ne semble pas avoir perturbé le
vestiaire nancéien, qui se dit toujours à l’écoute de son staff. Pendant
son dernier stage, Correa s’est d’ailleurs adressé à ses joueurs pour leur
confirmer qu’il serait bien leur
début décembre, a conduit ce dernier à demander son transfert à
Auxerre. L’ASNL l’a accepté mais
Bracigliano, qui n’était pas remis, a
rechuté après la trêve et obligé Nancy à se mettre en quête d’un gardien
en catastrophe, à trois jours de la fin
du mercato. L’ASNL s’est tournée
vers le Niçois Damien Gregorini, qui
restait sur une pénible saison
2005-2006. À court de compétition,
il n’a pas été capable de rassurer sa
défense à un moment où elle en
aurait eu besoin.
Le départ de Sorin démontre aussi
que Nancy a basculé dans une autre
dimension, à la faveur de sa riche
année 2006. Louanges, sollicitations : ceux qui se battaient pour
monter en L 1 il y a deux ans ont
Des joueurs
la tête ailleurs ?
1
Emerson Conceiçao (Lille) a joué son
premier match en Ligue 1.
pressing incessant, ne permet pas le
moindre relâchement. « Quand on
enchaîne les victoires, on a l’impression qu’on va tout gagner et quand
on perd, c’est le contraire, analyse
Michaël Chrétien. On se demande
comment on va faire pour gagner un
match. »
Dans l’émission Téléfoot, hier sur
TF 1, l’arrière gauche de Lyon Éric
Abidal a laissé entendre qu’il
pourrait envisager un transfert à
Valence la saison prochaine. À la
question « Valence, c’est une équipe
qui pourrait vous plaire ? »,
l’international français a répondu :
« Oui, pourquoi pas ? » Abidal a
aussi affirmé avoir soumis « une
petite idée » à Jean-Michel Aulas à
propos de son avenir proche.
« Maintenant, c’est à lui de voir », a
glissé le joueur. La piste de Valence,
qui recevra Chelsea demain en
quarts de finale retour de la Ligue
des champions (aller : 1-1), ne
semble toutefois pas être la plus
brûlante.
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL ESPAGNE (29 journée)
e
ANGLETERRE (33e journée)
REAL MADRID - OSASUNA : 2-0
Le Real peut y croire
La victoire face à Osasuna relance les Madrilènes dans la course au titre
de champion d’Espagne.
Arbitre : M. Dominguez. Buts : Raul
(23e), Robinho (81e). Avertissements.
– Osasuna : Cuellar (11e), J. Flano
(84e).
REAL MADRID : Casillas – Sergio
Ramos, Helguera, Cannavaro, M.
Torres (Roberto Carlos, 68e) – Emerson, M. Diarra – Higuain, Raul (cap.),
Robinho (Reyes, 85e). Entraîneur : F.
Capello (ITA).
OSASUNA : Ricardo – J. Flano, Cruchaga (cap.), Cuellar, Nacho Monreal
– David Lopez, Munoz (Milosevic,
61e), Erice, Juanlu (Azpilicueta, 66e),
Valdo – Webo (Romeo, 81e). Entraîneur : J. A. Ziganda.
SAMEDI
SARAGOSSE
1-0
FC BARCELONE
D. Milito (57e)
ATHL. BILBAO
1-0
VALENCE CF
e
Gabilondo (27 )
HIER
ESP. BARCELONE
1-0
REAL SOCIEDAD
Coro (58e)
LEVANTE
1-1
Descarga (34e)
MAJORQUE
BETIS SÉVILLE
Robert (80e)
GETAFE
2-0
Nunes (64e)
Oscar Trejo (90e+5)
LA COROGNE
1-0
TARRAGONE
4-2
CELTA VIGO
Iago (58e)
REC. HUELVA
Jesus Vazquez (37e
s.p.)
Rosu (85e, 87e)
Cheli (90e+3)
Néné (74e s.p., 90e)
FC SÉVILLE
0-0
SANTANDER
REAL MADRID
2-0
OSASUNA
0-1
ATL. MADRID
Raul (23e)
Robinho (81e)
VILLARREAL
Eller (32e)
Tottenham-Blackburn
Il Y A DES OCCASIONS à ne pas laisser passer. Hier, les 75 000 supporters
du Real Madrid ont quitté le stade Santiago Bernabeu avec un sentiment de
satisfaction auquel ils n’étaient plus
habitués. Raul et ses partenaires n’ont
pas déçu. Ils ont battu Osasuna
Pampelune (2-0) et se sont bien replacés dans le sillage du FC Barcelone et
du FC Séville, en tête de la Liga. Alors
qu’il reste encore neuf journées à disputer, le Real n’est plus qu’à un seul
point de Séville et à deux du Barça. Il
devance Valence et Saragosse, ses
principaux poursuivants, de quatre
longueurs. Le Real peut donc logiquement songer à décrocher le seul titre
encore à sa portée cette année. Un
événement, car Madrid n’a plus été
champion d’Espagne depuis la saison
2002-2003. Le succès du Real est
d’autant plus précieux qu’il survient
après le nul de Séville contre le Racing
Santander (0-0) et au lendemain de la
défaite du Barça à Saragosse (0-1). Un
match vaudra de l’or : Real - FC Séville,
le 6 mai à Bernabeu.
Classement : 1. Manchester U., 78 pts ; 2.
Chelsea, 75 ; 3. Liverpool, 60 ; 4. Arsenal, 55 ; 5.
Bolton, 53 ; 6. Everton, 50 ; 7. Tottenham, 48 ;
8. Portsmouth, 46 ; 9. Reading, 44 ; 10. Newcastle, 40 ; 11. Blackburn, 40 ; 12. Middlesbrough, 39 ; 13. Aston Villa, 38 ; 14. Manchester
C., 37 ; 15. Fulham, 35 ; 16. Wigan, 33 ; 17.
Charlton, 31 ; 18. Sheffield U., 31 ; 19. West
Ham, 29 ; 20. Watford, 20.
ALLEMAGNE (28e journée)
Bruggink (44e)
AIX-LA-CHAPELLE
HAMBOURG
SCHALKE 04
WOLFSBURG
HERTHA BERLIN
UNE IMPRESSION MITIGÉE. Un
goût parfois amer chez les hommes,
presque sucré chez les femmes. Un
trouble indigeste aussi, à l’évocation
de la rythmique, où Delphine Ledoux,
loin d’être étincelante, a encore tout
raflé, ses dix points d’avance sur le
concours général prouvant même
l’étendue du désert, la pauvreté de ses
suivantes.
Cette année, l’enjeu est le même pour
tout le monde, avec des Mondiaux
qualificatifs pour les Jeux. Une tâche
ardue pour la rythmique, même si
l’ensemble, en démonstration ce
week-end, a montré de très belles
choses, une maturité artistique qu’il
faudra désormais mâtiner d’un peu
plus de précision. Mais l’objectif
semble abordable aux équipes masculine et féminine, même si rien n’est
gagné.
Si l’inquiétude perçait pour les demoiselles, après l’opération de l’épaule
d’Isabelle Severino, les atermoiements
d’Émilie Le Pennec, mais aussi la nouvelle blessure au genou de Marion
Carré ou l’infection du système lymphatique de Lindsay Lindor, Toulouse a
ravivé l’espoir. Régulière, Katheleen
Lindor a conquis son premier titre mais
ne sera alignée qu’aux barres asymétriques et à la poutre lors des Championnats d’Europe à Amsterdam
(26-29 avril), pour ne pas aggraver ses
périostites et une douleur aux adducteurs. Cassy Vericel, deux fois deuxième hier, l’accompagnera sur le
MAYENCE
3-2
Zidan
1-1
(22e
s.p.,
79e)
BIELEFELD
Kucera (19e)
A. Meier (64e)
COTTBUS
Radu (58e)
Preuss (76e c.s.c.)
Munteanu (90e)
HIER
LEVERKUSEN
1-4
Kiessling (62e)
WERDER BRÊME
Rosenberg (75e)
Le capitaine et
avant-centre madrilène
Raul, en mal de
reconnaissance, a ouvert
la marque pour le Real, qui
se rapproche de Barcelone,
leader de la Liga.
(Photo Bernat Armanque/AP)
FRÉDÉRIC HERMEL
PORTUGAL
(24e journée)
Paços Ferreira- Nacional Madère ....... 2-1
Aves - Boavista ................................... 1-0
E. Amadora- Acad. Coimbra .............. 3-3
Maritimo Funchal- Naval .................. 1-1
U. Leiria - Belenenses .......................... 0-1
Braga- SportingPortugal .................. 0-1
Westerlo- Charleroi ........................... 0-1
GB Anvers- Genk ............................... 2-1
Beira-Mar - Benfica
SAMEDI
AUJOURD’HUI
Classement : 1. FC Porto, 56 pts ; 2. Benfica,
52 ; 3. Sp. Portugal, 52 ; 4. Belenenses, 40 ; 5.
Braga, 38 ; 6. Paços Ferreira, 35 ; 7. Nacional
Madère, 32 ; 8. U. Leiria, 31 ; 9. Naval, 30 ; 10.
Maritimo Funchal, 30 ; 11. Boavista, 28 ; 12. E.
Amadora, 25 ; 13. Acad. Coimbra, 22 ; 14. V.
Setubal, 19 ; 15. Aves, 16 ; 16. Beira-Mar, 15.
CHAMPIONNATS DE FRANCE
Paris –, rayé de la liste pour les Championnats d’Europe.
Il devrait retrouver un strapontin pour
les Mondiaux. Peut-être aussi PierreYves Bény, vainqueur opportuniste
hier après le forfait en sa faveur de
Karbanenko aux arçons. Quant à Yann
Cucherat, sera-t-il en Allemagne ? « Je
ne veux pas envisager l’inverse, insiste
le double vainqueur du jour (parallèles
et fixe). Mais je respecterai les choix
des sélectionneurs. En 1999, Éric Poujade avait été évincé de l’équipe pour
les Mondiaux avant de remporter une
médaille aux Jeux (2e). » Et c’est tout
ce qu’il recherche. À Toulouse, le Lyonnais a omis le salto un quart aux parallèles, puis le Tchoukarine complet à la
fixe. Mais il entend bien remettre ces
difficultés pour viser l’or à Amsterdam,
et densifiera encore ses contenus
ensuite. En rêvant à Pékin.
BOCHUM
Haggui (8e c.s.c.)
An. Yahia (16e)
Gekas (22e, 90e)
1-0
NUREMBERG
Schalke 04 .......
Werder Brême ...
VfB Stuttgart
Bayern Munich ...
Leverkusen ..........
Nuremberg ...........
Wolfsburg ............
Cottbus ..................
Hertha Berlin .....
Hanovre ..........
Bochum .........
Aix-la-Chapelle .....
Hambourg ......
Bor. Dortmund ......
Eintr. Francfort .....
Bielefeld .........
Mayence ........
M'Gladbach ...
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
56 28 17 5 6 44 27 +17
54 28 16 6 6 62 33 +29
52 28 15 7 6 49 33 +16
50 28 15 5 8 43 32 +11
42 28 12 6 10 44 40 +4
41 28 9 14 5 38 26 +12
35 28 8 11 9 30 32 -2
35 28 9 8 11 32 37 -5
35 28 9 8 11 38 45 -7
35 28 9 8 11 34 41 -7
33 28 9 6 13 36 43 -7
33 28 9 6 13 43 52 -9
32 28 6 14 8 32 31 +1
32 28 8 8 12 33 39 -6
31 28 6 13 9 35 48 -13
30 28 7 9 12 33 37 -4
30 28 7 9 12 26 43 -17
25 28 6 7 15 22 35 -13
BUTEURS. – 1. Gekas (Bochum), 16 buts ;
2. Makaay (Bayern Munich) ; Frei (Bor. Dortmund) ; M. Gomez (VfB Stuttgart), 13 buts ;
5. Kuranyi (Schalke 04), 12 buts ,etc.
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
13 avril : M’Gladbach-Hambourg ; samedi
14 avril : Nuremberg - Aix-la-Chapelle, VfB
Stuttgart - Hanovre, Bielefeld - Eintracht
Francfort, Bochum - Hertha Berlin, Mayence Schalke 04, Cottbus-Wolfsburg. dimanche
15 avril : Bor. Dortmund - Werder Brême,
Bayern Munich - Leverkusen.
SAMEDI
Aberdeen- Dundee U. ......................... 2-4
Celtic Glasgow- Motherwell ............. 1-0
Dunfermline- Hibernian ..................... 1-0
Heartof Midlothian- Kilmarnock ....... 1-0
Inverness- Falkirk .............................. 1-1
HIER
Saint-Mirren- Glasgow Rangers ........ 0-1
Classement : 1. Celtic Glasgow, 78 pts ;
2. Glasgow Rangers, 65 ; 3. Aberdeen, 57 ;
4. Heart of Midlothian, 54 ; 5. Kilmarnock, 46 ;
6. Hibernian, 44 ; 7. Falkirk, 40 ; 8. Dundee U.,
40 ; 9. Inverness, 36 ; 10. Motherwell, 36 ;
11. Saint Mirren, 27 ; 12. Dunfermline, 23.
e
SUISSE (26 journée)
SAMEDI
Schaffhouse- YoungBoys Berne ........ 0-1
Saint-Gall- GrasshopperZurich ......... 0-0
Thoune-Sion ....................................... 1-3
AUJOURD’HUI
Aarau-Lucerne
FC Zurich - FC Bâle
Classement : 1. FC Zurich, 52 pts ; 2. FC Bâle,
47 ; 3. Saint-Gall, 45 ; 4. Young Boys Berne, 44 ;
5. Grasshopper Zurich, 43 ; 6. Sion, 41 ; 7.
Lucerne, 28 ; 8. Thoune, 21 ; 9. Schaffhouse,
17 ; 10. Aarau, 16.
En assurance vie,
quand on vous offre
le beurre et
l’argent du beurre,
c’est peut-être
qu’on vous leurre !
Maintenant, nous courons tous dans la
même direction. » Même s’il ne produit pas toujours un football de grande
qualité, le Real apparaît enfin comme
une équipe solidaire où les cadres
assument leurs responsabilités.
FC Bruges- Lokeren ............................ 2-2
Beveren - Cercle Bruges ...................... 1-1
Mouscron- FC Brussels ....................... 2-2
Roulers - La Gantoise .......................... 1-3
Saint-Trond- Zulte-Waregem ............ 2-2
Mons- Lierse ....................................... 1-1
HIER
Ce destin, de nombreux hommes
l’envisagent. À commencer par Dimitri
Karbanenko qui ne s’en lasse pas. Au
lendemain de son titre au général,
l’ancien de trente-trois ans a préservé
son cou noué mais dominé quand
même le sol. « C’était un mouvement
de base, précise-t-il. En ajoutant deux
éléments, le podium européen est
jouable. » Une affirmation qui vaut
aussi pour Gaël Da Silva s’il arrête de
tergiverser sur sa triple vrille finale,
réceptionnée hier sur les mains (5e).
À Amsterdam, en plus de ces deux-là,
l’équipe comptera sur Thomas Bouhail
et Raphaël Wignanitz au saut, respectivement 1er et 3e, alors que le retour de
Benoît Caranobe (2e) pourrait s’avérer
précieux d’ici aux Mondiaux. Dommage, cependant, que Bouhail a simplifié son deuxième envol. « Je suis
tombé à plat dos sur la lune double
avant demi-tour cette semaine à
l’entraînement et j’ai préféré assurer », s’excuse-t-il. Dommage surtout
pour Danny Rodrigues et son genou
abîmé – il passera une IRM demain à
M'GLADBACH
2-0
EINTR. FRANCFORT 1-3
VENDREDI
Le doublé de Cucherat
VfB STUTTGART
Cacau (10e)
Khedira (13e)
Hilbert (27e)
Fernando Meira (51e)
Ebert (71e)
Il faudra encore densifier les mouvements et les stabiliser pour espérer
des médailles aux Championnats d’Europe, à la fin du mois.
de notre envoyée spéciale
2-4
Klimowicz
Marcelinho (80e, 87e)
Rien n’est gagné
TOULOUSE –
Wörns (14e)
Frei (54e, 58e)
Tinga (61e)
(42e)
FC Porto - V. Setubal ........................... 5-1
concours général. Mais pas Marine
Petit, sacrée à la poutre et au sol, qui
est née en 1992 et ne pourra intégrer
l’équipe que pour les Mondiaux de
Stuttgart (2-9 septembre). Dans le
même cas de figure, Laetitia Dugain
pourrait renforcer la troupe. Certes fragile physiquement, la Stéphanoise
possède une classe folle. Comme
Youna Dufournet, première aux barres
et troisième à la poutre… mais qui,
née en 1993, devra patienter pour
s’imaginer un destin international.
BOR. DORTMUND
Asamoah (57e)
Kuranyi (71e)
VENDREDI
GYMNASTIQUE
1-4
Jarolim (66e)
Olic (75e)
Anderlecht - Standard Liège ............... 1-0
SAMEDI
Classement : 1. Anderlecht, 62 pts ; 2. Genk,
60 ; 3. Standard Liège, 53 ; 4. La Gantoise, 50 ;
5. Charleroi, 47 ; 6. FC Bruges, 46 ; 7. Westerlo,
40 ; 8. GB Anvers, 38 ; 9. Roulers, 35 ; 10. Mons,
34 ; 11. Cercle Bruges, 34 ; 12. Zulte-Waregem,
33 ; 13. Mouscron, 31 ; 14. Saint-Trond, 28 ; 15.
FC Brussels, 28 ; 16. Lokeren, 27 ; 17. Beveren,
23 ; 18. Lierse, 17.
Demichelis (53e)
Schweinsteiger (70e)
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
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RÉSULTATS
HOMMES. Sol : 1. Karbanenko, 15,25 pts ;
2. Bouhail, 15,10 ; 3. Wignanitz, 14,20.
Arçons : 1. Beny, 14,80 pts ; 2. Rayepin,
14,40 ; 3. Millot, 13,85. Anneaux : 1. Millot et
Ait Saïd, 15 pts ; 3. Beny, 14,70. Saut :
1. Bouhail, 16,475 pts ; 2. Caranobe, 16,425 ;
3. Wignanitz, 16,15. Parallèles : 1. Cucherat,
15,55 pts ; 2. Da Silva, 14,85 ; 3. Beny, 14,80.
Fixe : 1. Cucherat, 15,25 pts ; 2. Rigaud,
14,75 ; 3. Sabot, 14,35.
FEMMES. Saut : 1. E. Morel, 14,75 pts ;
2. Vericel, 14,50 ; 3. Hars, 14,15. Asymétriques : 1. Dufournet, 14,65 pts ; 2. Martinez, 14,60 ; 3. K. Lindor, 14,50. Poutre :
1. Petit, 14,95 pts ; 2. Martinez, 13,90 ;
3. Dufournet, 13,85. Sol : 1. Petit, 14,65 pts ;
2. Vericel, 14,35 ; 3. Hars, 13,80.
Association Française d’Epargne et de Retraite
La référence en épargne retraite
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LUNDI 9 AVRIL 2007
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
BELGIQUE
(28e journée)
BAYERN MUNICH
Ibisevic (63e)
Raul se réconcilie
avec le public
Hier soir, c’est après quelques
attaques rondement menées que les
Merengue ouvraient la marque à la
23e minute grâce à Raul, redevenu
conquérant dans la surface adverse
(1-0). Le capitaine madrilène recevait
un bon ballon d’Emerson et ne laissait
pas passer l’occasion de se réconcilier
avec son public, lui qui n’osait plus se
présenter au stade Santiago Bernabeu
depuis deux mois (en accord avec son
entraîneur, Fabio Capello). En fin de
rencontre, le Brésilien Robinho ajoutait un second but en contre (2-0, 81e).
Madrid jubilait.
Cette victoire est la troisième consécutive pour le Real qui n’a plus perdu en
Liga depuis le 4 février et un revers à
domicile face à Levante (0-1). On peut
se demander comment une équipe
décriée depuis le début de saison, dirigée par un entraîneur fragilisé et affaiblie par des tensions entre joueurs,
peut se retrouver aujourd’hui dans une
position si confortable. Selon les
joueurs eux-mêmes, le nul obtenu sur
le terrain de Barcelone (3-3), le 10 mars
dernier, a tout changé. « Nous avions
discuté entre nous, sans l’entraîneur,
confiait récemment l’ancien Lyonnais
Mahamadou Diarra, et nous avions
décidé de mettre nos différences et nos
états d’âme de côté. Cela a fonctionné.
1-2
Classement : 1. PSV Eindhoven, 68 pts ; 2. AZ
Alkmaar, 66 ; 3. Ajax Amsterdam, 66 ; 4.
Twente, 62 ; 5. Feyenoord, 52 ; 6. Heerenveen,
49 ; 7. Roda JC, 45 ; 8. Groningue, 45 ; 9.
Utrecht, 43 ; 10. NAC Breda, 43 ; 11. NEC Nimègue, 40 ; 12. Vitesse Arnhen, 37 ; 13. Sparta
Rotterdam, 33 ; 14. Willem II, 30 ; 15. Exc. Rotterdam, 27 ; 16. Heracles Almelo, 26 ; 17. Waalwijk, 23 ; 18. ADO La Haye, 17.
e
ÉCOSSE (33 journée)
SAMEDI
HANOVRE
HIER
Waalwijk - Ajax Amsterdam .............. 2-2
Twente- Heracles Almelo .................. 1-1
Utrecht- Willem II ............................... 3-0
Feyenoord- Groningue ....................... 0-4
NAC Breda- AZ Alkmaar ..................... 1-4
Bleu
En cas d’égalité de points, les équipes sont
départagées par la différence de buts particulière.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 14 avril :
Santander - Real Madrid, Betis Séville - Real
Sociedad ; dimanche 15 avril : Atl. Madrid Levante, Getafe-Villarreal, Tarragone-Saragosse, Celta Vigo - La Corogne, Osasuna - Rec.
Huelva, Athl. Bilbao - Esp. Barcelone, FC Barcelone - Majorque, Valence CF - FC Séville.
de notre correspondant
SAMEDI
Heerenveen- ADO La Haye ................ 1-1
RodaJC - Exc. Rotterdam .................... 2-0
NEC Nimègue- PSVEindhoven .......... 2-1
Jaune
Rouge
Jaune
BUTEURS. – 1. D. Milito (Saragosse),
Kanouté (FC Séville), 19 buts ; 3. Ronaldinho
(FC Barcelone), 17 buts ; 4. Van Nistelrooy
(Real Madrid), 15 buts ; 5. Villa (Valence CF),
12 buts ; 6. Tamudo (Esp. Barcelone),
Morientes (Valence CF), 11 buts ; 8. F. Baiano (Celta Vigo), L. Garcia (Esp. Barcelone),
Sinama-Pongolle (Rec. Huelva), Zigic (Santander), Forlan (Villarreal), 10 buts.
West Ham - Chelsea
Liverpool-Middlesbrough
JEUDI 10 MAI
VENDREDI
Vitesse Arnhem- Sparta Rotterdam ... 3-0
Noir
Bleu
Noir
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
1. FC Barcelone ... 56 29 16 8 5 59 27 +32
2. FC Séville ......... 55 29 16 7 6 48 24 +24
3. Real Madrid ..... 54 29 16 6 7 41 25 +16
4. Valence CF ....... 50 29 15 5 9 40 29 +11
5. Saragosse ......... 50 29 14 8 7 43 29 +14
6. Atletico Madrid ... 47 29 13 8 8 34 24 +10
7. Rec. Huelva ... 45 29 13 6 10 40 38 +2
8. Santander ....... 44 29 11 11 7 35 34 +1
9. Esp. Barcelone ...... 41 29 10 11 8 32 31 +1
10. Getafe ............. 39 29 10 9 10 25 23 +2
11. La Corogne .... 39 29 10 9 10 22 30 -8
12. Villarreal ......... 38 29 10 8 11 29 36 -7
13. Majorque ........ 36 29 10 6 13 31 40 -9
14. Osasuna .......... 35 29 10 5 14 34 35 -1
15. Betis Séville ... 33 29 7 12 10 29 35 -6
16. Athletic Bilbao 29 29 7 8 14 32 45 -13
17. Levante ........... 29 29 6 11 12 24 39 -15
18. Celta Vigo ....... 27 29 6 9 14 30 44 -14
19. Real Sociedad 21 29 4 9 16 20 37 -17
20. Tarragone ....... 21 29 5 6 18 29 52 -23
MADRID –
Manchester U. - Sheffield U.
MERCREDI 18 AVRIL
BUTEURS. – 1. Drogba (Chelsea), 18 buts ; 2.
C. Ronaldo (Manchester U.), 16 buts ; 3.
McCarthy (Blackburn), 13 buts ; 4. Yakubu
Ayegbeni (Middlesbrough), 12 buts ; 5. Van
Persie (Arsenal) ; Lampard (Chelsea) ;
A. Johnson (Everton) ; Rooney (Manchester
U.) ; Martins (Newcastle), 11 buts ; 10. Henry
(Arsenal) ; Anelka (Bolton) ; D. Bent (Charlton) ; Kuyt (Liverpool) ; Kanu (Portsmouth) ;
Doyle (Reading) ; Zamora (West Ham), 10
buts, etc.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 14 avril :
Arsenal-Bolton, Manchester City - Liverpool,
Middlesbrough - Aston Villa, Portsmouth - Newcastle, Reading-Fulham, Sheffield U. - West
Ham, Wigan-Tottenham ; dimanche 15 avril :
Everton-Charlton ; mercredi 18 avril : Blackburn-Watford ; mercredi 9 mai : Chelsea Manchester U. Les demi-finales de la Coupe
d’Angleterre Watford - Manchester U. et Blackburn-Chelsea ont respectivement lieu samedi
14 et dimanche 15 avril.
MATCH EN RETARD (25ejournée). – Mardi
17 avril : Arsenal - Manchester C.
AFER, association régie par la loi du 1er juillet 1901 - (1)15 centimes la minute - MAP
REAL MADRID OSASUNA : 2-0 (1-0)
AUJOURD’HUI
Watford-Portsmouth (13 h 45, TPS Foot)
Aston Villa - Wigan
Bolton-Everton (16 heures, TPS Foot)
Fulham-Manchester C.
Newcastle-Arsenal
Charlton-Reading (21 heures, TPS Foot)
MARDI 17 AVRIL
PAYS-BAS
(31e journée)
8
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY TOP 14
Remue-ménage à Biarritz
En deux semaines, le double champion de France sortant a, peut-être, gâché sa saison. Du coup, les rancœurs surgissent.
BIARRITZ –
de notre envoyé spécial
UN INCIDENT, BANAL en d’autres
circonstances, a révélé, samedi soir à
Aguiléra, la crispation qui agite le
Biarritz Olympique dans toutes ses
lignes. Il ne s’agit pas d’une action de
jeu sur le terrain, mais juste à côté.
Une prise de bec sur le banc de touche,
entre Jacques Delmas, l’entraîneur
des avants, et Georges Darrieumerlou, le manager du club, ami fidèle de
Serge Blanco. Celui-ci, président de la
Ligue mais officieux patron du BO, n’a
d’ailleurs pas assisté au match contre
Montauban assis à côté de Patrice
Lagisquet, l’entraîneur des arrières,
comme à son habitude. Darrieumerlou a quitté le banc de touche pour
suivre la suite de la rencontre en
retrait, dans le carré réservé aux remplaçants.
Dimanche matin, à Aguiléra, Delmas
et Darrieumerlou se sont fait la bise,
comme toujours. On ne peut pas évoquer de rupture dans le quatuor (Blanco, Darrieumerlou, Lagisquet, Delmas) qui, depuis trois ans, a guidé
avec succès la destinée sportive du
BO. Mais l’écart entre les « dirigeants » et les entraîneurs n’en est
pas moins décelable et n’a rien pour
déplaire à l’officiel président du club,
Marcel Martin, en froid congelé avec
les deux techniciens.
Le duo Lagisquet-Delmas est en première ligne pour assumer les déboires
et sortir le club, si c’est encore possible, de ce mauvais pas qui pourrait le
conduire tout droit vers une saison
blanche. Les résultats de samedi, s’ils
ne compromettent pas définitivement
les chances du BO d’atteindre les
demi-finales, l’en ont plus éloigné que
rapproché, une semaine après sa cuisante élimination en quarts de finale
de Coupe d’Europe face à Northampton (7-6), à « domicile » à SaintSébastien.
À défaut de compter les essais (leurs
joueurs n’arrivent plus à en marquer),
les deux entraîneurs recensent les difficultés, à commencer par les blessés.
Leur nombre important (lire ci-dessous) n’explique toutefois pas tout.
Lagisquet et Delmas, abattus samedi
soir, n’en ont pas pour autant déposé
les armes. Ils admettent leurs erreurs
récentes : ne pas avoir aligné Bobo
face à Northampton, comme d’avoir
annoncé qu’il fallait cinq points face à
Montauban. Même si elles ne concernent que son collègue, Delmas se
déclare solidaire et avance : « Le
mieux, maintenant, c’est de ne rien
dire. On va préparer Agen avec l’ambition de gagner. Point. »
Blanco se met
en retrait
Lagisquet promet un jeu « restrictif »
pour vendredi soir : « Il y en a marre
d’assumer le jeu et de se faire contrer
par l’adversaire ou pénaliser par
l’arbitre. Nous avons une bonne
conquête, une bonne défense et des
joueurs dotés d’un bon jeu au pied.
Tant pis si le spectacle ne sera pas au
rendez-vous ! » Car, plus que tout, les
Biarrots ont besoin de restaurer leur
confiance. « On va faire des choses
simples », complète Lagisquet. Nicolas Brusque, l’arrière, évoquait samedi
soir « ce sentiment qu’on a de ne pas
tout faire pour l’équipe, de compter
sur le partenaire à côté pour réaliser le
geste nécessaire ».
Quant tout va mal, toutes les interrogations prennent de l’ampleur. Quand
Thomas Lièvremont dit, depuis plusieurs semaines, qu’il conviendrait de
« se poser les bonnes questions, parce
que ça fait un moment qu’on ne joue
pas bien », on l’entend mieux après
ces deux échecs face à Northampton
(6-7) puis Montauban (9-9). Le capitaine de la saison dernière, remplaçant pour la finale du Top 14 (victoire
sur Toulouse, 40-13) et qui a, depuis,
renoncé à sa fonction, n’a toujours pas
eu de communication officielle sur son
avenir au BO, même si tout indique
que le club ne veut pas lui proposer
une prolongation du contrat qui
expire en fin de saison.
Si, comme prévu, le club basque en
était à préparer sa demi-finale européenne contre les Wasps, à Anoeta, et
s’il avait en plus battu Montauban,
même sans le bonus offensif, ce
malaise supplémentaire serait étouffé
comme les autres. Mais là, ils ressurgissent tous. Biarritz vit, avec
quelques mois de décalage, une crise
de confiance et de résultats analogue
à celle qu’a connue le Stade Toulousain après son élimination européenne en novembre dernier.
Serge Blanco a dit, la semaine passée,
ce qu’il avait à dire et annoncé sa mise
en retrait provisoire. Son reproche fait
aux internationaux de penser plus à la
Coupe du monde qu’aux intérêts du
club a heurté leur fierté, mais aussi
leur susceptibilité. On a entendu,
samedi, à demi-mot, que le capitaine
Jérôme Thion avait manqué de lucidité en ne demandant pas à tenter les
pénalités jouées à la main en première
mi-temps. « Mais l’ambition affichée
était de marquer quatre essais. Cela a
pu influencer ses décisions », explique
Lièvremont, remplaçant samedi.
L’explication que demande Serge Betsen (lire ci-dessous) apparaît nécessaire. Le vestiaire seul – joueurs et
entraîneurs – a désormais cinq
matches pour retourner la situation
compromise. Elle n’est pas désespérée ; pas encore. Mais comme l’analyse Lagisquet : « C’est mal parti ! »
CHRISTIAN JAURENA
Infirmerie surpeuplée
LE BLESSÉ LE PLUS GRAVE est Imanol Harinordoquy victime, face à Montauban, d’une double entorse – genou et cheville – de la jambe droite dont on ne
connaîtra la gravité que demain, après l’IRM que passera le troisième-ligne international. Mais c’est en deuxième ligne que l’hécatombe est la plus importante
avec, sur le flanc : Santiago Dellapè (lésion du ligament latéral interne du genou
droit), David Couzinet (déchirure musculaire intercostale), Manuel Carizza
(ménisque gauche) et Trevor Hall (opéré du genou gauche et saison terminée).
Face à Agen, Jacques Delmas envisageait, hier, d’aligner le troisième-ligne Steve
Malonga au côté de Jérôme Thion. Bonne nouvelle, en revanche, derrière avec le
retour du centre Andrea Masi. – C. J.
L
discussion en profondeur pour savoir
quel jeu on veut jouer. Et après, l’appliquer sur le terrain sans plus se poser de
questions. Il faut peut-être revenir à
des choses simples qui ont fait leurs
preuves. Soyons plus agressifs, plus
directs et le jeu pourra se libérer. Mais
le problème est, peut-être, plus profond qu’il n’y paraît. Il faudra trouver
des éléments de réponse de manière
globale et ne pas remettre en question
que les joueurs. Nous avons toujours
été des garçons sages et appliqués,
toujours à l’écoute des entraîneurs…
– Gardez-vous espoir ?
– Bien sûr. Il faut se dire que nous ne
sommes qu’à trois points de la qualification. Que nous irons jouer à Perpignan (le 28 avril) et qu’il faut redoubler
d’efforts, ne rien lâcher. » – C. J.
t t de la journ
journéée
avecc
ts marqués en moyenne par Biarritz
Après le boycottage de la Coupe d’Europe, le président de la FFR est sous la pression des Anglais
et des Celtes. Peut-il entrer en conflit avec les clubs ?
DAX ET BIARRITZ –
de notre envoyé spécial
RISQUER UN CONFLIT avec la Ligue ou être mis
à l’index par ses « amis » de l’International Rugby
Board, c’est entre ces deux écueils que Bernard
Lapasset va devoir gouverner dans les semaines à
venir en essayant de préserver au mieux tous les
intérêts du rugby français à moins de cinq mois du
coup d’envoi de la Coupe du monde.
Quatre jours après la confirmation du boycottage
de la prochaine édition de la Coupe d’Europe par
les clubs français, c’est en effet au président de la
FFR qu’incombe la responsabilité d’« assumer »
le non de la LNR.
Vendredi prochain, Lapasset participera à
Londres à une réunion exceptionnelle du Comité
des Six Nations. « Je n’y pars pas la fleur au fusil,
assure t-il. Je suis convoqué par les actionnaires
qui sont aussi ceux de l’European Rugby Cup
(France, Angleterre, Irlande, Galles, Écosse
détiennent chacun 19 % des actions de la compétition et l’Italie 5 %). Je vais être accusé au nom
de la France d’avoir manqué de solidarité vis-à-vis
des autres actionnaires. Car l’ERC va sans doute
devoir faire face à des actions en justice de la part
des parraineurs et diffuseurs. »
Il est probable que Lapasset, qui a conversé avec
Syd Millar, le président de l’IRB, vendredi, sera
sommé d’étudier tous les recours possibles pour
mettre les clubs à la raison. Samedi à Dax, où il
assistait à la finale du Championnat d’Europe des
moins de 18 ans, entre la France et l’Irlande, le
président de la FFR ne cachait pas une certaine
nervosité et sa déception d’avoir vu son ultime
proposition rejetée par la LNR (1).
« Tout est prêt pour faire porter le chapeau aux
clubs français et par extension à la France,
jugeait-il. On va voir ressurgir de vieux démons et
l’idée que les clubs sont destructeurs. Les fédérations vont revenir à une orthodoxie pure et dure et
on va le payer. Ce n’est pas pour mon éventuelle
candidature à la présidence du Board que je
m’inquiète, d’ailleurs je ne veux pas la place de
Syd Millar, mais pour la Coupe du monde, le
calendrier des futures tournées, l’arbitrage. On va
mettre la France en marge et je ne peux pas le
laisser faire. »
Explorer toutes
les voies juridiques
Face à ce danger – réel ou virtuel ? –, quelle attitude peut adopter le président de la FFR ? Tempêter sûrement contre les clubs. Ses proches ont
commencé à le faire samedi à Dax, Pierre Camou,
le président du Comité Côte Basque-Landes et
représentant français à l’IRB, évoquant la possibilité d’engager des joueurs amateurs en Coupe
d’Europe (2).
À défaut d’avaliser pareille proposition, Lapasset
se dit prêt à explorer toutes les voies juridiques
pour imposer « la présence d’équipes de clubs en
Coupe d’Europe. Je ne renonce pas à l’abandon
de cette compétition et je reviendrai vers les
clubs ».
« Je rentre dans une phase de droits », prévientil, confirmant son intention de signer les nouveaux textes régissant la Coupe d’Europe « dès
qu’ils seront prêts », afin « d’assurer une présence française au sein du Board de la compétition ».
Mais a-t-il vraiment les moyens de faire plier la
Ligue ? Les juristes de la LNR, qui ont étudié le
problème, ne le croient pas.
Statutairement (article 4), la FFR peut certes
réformer toutes décisions prises par la LNR, mais il
faudrait que celles-ci soient « contraires à l’intérêt supérieur du rugby français ». Or, juridiquement, le concept « d’intérêt supérieur du rugby
français » possède un cadre strict, limitatif, que le
boycottage d’une compétition n’enfreint pas. La
convention de cinq ans qui lie la FFR et la LNR arrivant à échéance fin juin, Lapasset peut-il refuser
TROPHÉE CANAL + - « L’ÉQUIPE » - PROVALE DU JOUEUR DU MOIS
LA RÉUSSITE du Biarritz Olympique depuis cinq saisons
(dont trois conclues par un titre) est généralement attribuée
à sa défense de fer. À tort. Le BO possède aujourd’hui la meilleure défense du Top 14 (comme les deux saisons précédentes), mais risque de ne pas atteindre les demi-finales
parce que son attaque patine. Avec 20,3 points marqués en
moyenne, il ne figure qu’en 7e position au classement des
attaques du Top 14, juste derrière des équipes comme
Castres et Bourgoin, moins réputées et moins armées. Sur les
matches retour, ce chiffre tombe à 17 unités, en deça de ce
qu’ont réalisé Bayonne ou Montpellier sur la même période.
20,3, c’est aussi la plus mauvaise moyenne en attaque
depuis dix ans et les 19,5 points de la saison 1996-1997. Une
autre époque. Il est encore plus instructif d’étudier le score
moyen de Biarritz sur les cinq dernières années. Depuis
2001-2002, Biarritz est devenu champion lorsque la différence de points a été au moins de + 10 (27-17 en
2001-2002, 28-17 en 2004-2005 et 26-13 en 2005-2006).
Quand cette différence a été inférieure à ce seuil, les Basques
n’ont pas pu aller au-delà des demi-finales. Or, cette saison,
avec son 20-14 de moyenne, Biarritz plafonne à + 6…
MAXIME MALET
VENDREDI
MONTPELLIER
19-7
BOURGOIN
21e journée
SAMEDI
CLERMONT
BAYONNE
61-24
CASTRES
19-35
TOULOUSE
STADE FRANÇAIS
18-13
BRIVE
PERPIGNAN
20-3
ALBI
9-9
MONTAUBAN
BIARRITZ
AGEN
19-26
NARBONNE
Corleto
(Stade Franç
Frannç
nçais)
çais)
ça
R g
Rougerie
Benassis
Jauzion
Heymans
(Cl rm t)
(Clermont)
(N b )
(Narbonne)
(Toulouse)
(Toulouse)
(o) Fauqué
(Montauban)
Bias
(Castres)
Classement
Pts J. G. N. P.
—————
1. Stade Français . 71 21 15 1 5
2. Clermont . 69 21 15 0 6
3. Toulouse . 63 21 13 2 6
4. Perpignan. 61 21 13 1 7
5. Biarritz..... 58 21 12 1 8
6. Montauban. 48 21 9 2 10
7. Bourgoin.. 47 21 9 1 11
8. Agen........ 42 21 9 0 12
9. Albi .......... 40 21 9 1 11
10. Castres.... 40 21 7 1 13
11. Narbonne . 39 21 8 0 13
12. Montpellier . 37 21 7 1 13
13. Bayonne.. 36 21 8 0 13
14. Brive........ 35 21 7 1 13
p.
—
579
612
463
393
426
401
427
336
249
441
471
343
365
303
c. B.
— —
362 9
368 9
359 7
324 7
294 8
382 8
375 9
391 6
386 2
465 10
612 7
501 7
559 4
431 5
Picamoles
(Montpellier)
C. Van Rensburg
Mas
( ou ouse)
(Toulouse)
Meilleurs ré
réalisateurs (points)
313 B. James (Clermont)
(
)
(
)
264 Rosalen (Narbonne)
221 Teulet (Castres)
(
)
Meilleurs marqueurs (essais)
Tomiki
(Narbonne)
Millo-Chlusky
S t (Toulouse) Freshwater
Servat
F h t
(Brive)
( e pg a )
(Perpignan)
(m) Mignoni
(Clermont)
Affluence moyenne (estimation)
9 614 67 300 spectateurs
en 7 matches
Saison dernièière
èr (hors phase finale) : 9 795.
Nombre moyen d’
d’essais
RÈGLEMENT
Quatre points pour une victoire, deux pour un nul, zéro pour une
défaite. Un point de bonus pour chaque équipe qui inscrit au
moins quatre essais et/ou perd par sept points ou moins d’écart.
Les quatre premiers en demi-finales. Les 13e et 14e relégués en
Pro D 2.
ARNAUD DAVID
(1) Il proposaità la LNRde disposer de la quasi totalité des actions de la FFR au sein de l’ERC, et donc
d’une minorité de blocage de 15,6 %.
(2) L’article 23 de la convention LNR-FFR interdit à
des sélections régionales, comportant des joueurs
sous contrat pro, de participer à des compétitions
internationales sans accord de la LNR.
PRO D 2 (26e journée)
SAMEDI
Pau - Oyonnax ............................
Racing-Métro92 - La Rochelle....
Limoges- Dax .............................
Mt-de-Marsan- Bord.-Bègles.....
Auch- Grenoble ..........................
Tarbes- Toulon ...........................
Lyon OU - Béziers ........................
HIER
SAMEDI, à Jean-Bouin,
David Skrela a reçu le trophée de meilleur joueur du
mois de janvier des mains
d’Hamid Imakhoukhene
(L’Équipe). Le demi d’ouverture du Stade Français a été
élu par les téléspectateurs
de Canal +, les lecteurs de
L’Équipe et les internautes
de la LNR-Provale. Avec
43 % des suffrages, il a
devancé son coéquipier
argentin, l’arrière Juan Martin Hernandez (30 %) et le
deuxième-ligne de Castres
Lionel Nallet (27 %).
51-19
20-33
34-62
19-13
19-12
12-19
24-26
Gaillac- Colomiers...................... 20-20
Bonus : Limoges (1), Dax (1), La
Rochelle (1), Grenoble (1), Pau (1),
Stade Bordelais-Bègles (1), Tarbes (1).
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
14 avril : Grenoble- Mont-de-Marsan ;
Oyonnax - Gaillac ; Racing Metro 92 Colomiers ; Auch - Tarbes ; Toulon Limoges ; La Rochelle - Béziers ; Dax Lyon OU (18 h 30). Dimanche
15 avril : Stade Bordelais-Bègles - Pau
(15 heures).
(Photo Richard Martin)
( e pg a )
(Perpignan)
11 Candelon (Narbonne),, Rougerie (Clermonnt) 4,3
, 30 essais en 7 matches
Saison dernière (hors phase finale) : 4,3.
8 Milford (Castres)
7 Bidabé (Biarritz)
PROCHAINE JOURNÉE (22e journée). – Vendredi 13 avril :
Biarritz - Agen (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). Samedi
14 avril : Bourgoin - Castres, Bayonne - Narbonne, Albi - Stade
Français, Montauban - Perpignan (18 h 30) ; Brive - Montpellier
(20 h 35, en direct sur Canal + Sport). Dimanche 15 avril : Toulouse - Clermont (15 h 10, en direct sur Canal +).
Skrela
honoré
de la renouveler ou encore retirer la délégation
qui permet à la LNR de gérer le rugby professionnel ? C’est un épouvantail que certains se plaisent à agiter actuellement dans les coulisses mais
il est peu crédible tant il est difficile d’imaginer le
ministère des Sports donner son imprimatur à une
guerre ouverte en plein préparatif de la Coupe du
monde.
Du côté de la Ligue, on observe l’agitation fédérale avec sérénité. « Je comprends que Bernard
soit obligé de réagir, assure Serge Blanco. Il faut
qu’il comprenne que nous ne menons pas un combat contre la FFR mais pour notre avenir. Nous
donner une minorité de blocage pour deux ans,
c’était retarder l’échéance et permettre aux
Anglais de mettre tranquillement en place leur
système de franchises. »
Des deux côtés, on sent pour le moment une réticence relative à entrer dans le conflit. Mais pour
combien de temps ?
PERPIGNAN : DOIGT FRACTURÉ
POUR DURAND. – Nicolas Durand,
le demi de mêlée de Perpignan, s’est
cassé un doigt samedi face à Albi.
Par ailleurs, l’ouvreur Steve Meyer
s’est donné une entorse au genou
tandis que le troisième-ligne Ovidiu
Tonita se plaignait d’une entorse de
la cheville.
SARACENS : CASTAIGNÈDE A
MARQUÉ. – L’arrière du quinze de
France Thomas Castaignède a inscrit
hier un essai pour les Saracens dans
le match de la 22e journée de
Championnat d’Angleterre qui les
opposait aux Wasps où Raphaël
Ibañez, laissé au repos, n’a pas joué.
Mais malgré son essai, Castaignède
et les Saracens se sont inclinés
26-27.
PAGE 8
ANGLETERRE : LEEDS RETROUVE
L’ÉLITE. – Les Leeds Tykes, relégués
l’an passé en Deuxième Division du
Championnat d’Angleterre, se sont
assuré hier une remontée dans l’élite
en battant Otley, 40-12.
NOUVELLE-ZÉLANDE : RYAN
BLESSÉ AU GENOU. – À la suite
d’une blessure survenue en cours de
match contre les Waikato Chiefs
samedi, James Ryan, le
deuxième-ligne international des
Highlanders, pourrait être forfait
pour la Coupe du monde. Touché
aux ligaments du genou,
l’international devra passer une IRM
à Dunedin demain afin de connaître
la gravité de sa blessure. Au mieux,
il sera indisponible huit semaines et
manquera les tests contre la France ;
au pire, si les ligaments croisés sont
touchés, le seconde-ligne titulaire
face aux Bleus, à Lyon en novembre
dernier, sera absent des terrains
pendant six mois. – I. B.
AUSTRALIE : CANNON RASSURÉ.
– Brendan Cannon, le talonneur
international australien (32 ans,
42 sélections) de la Western Force,
blessé aux cervicales samedi face
aux Crusaders, a subi des examens
rassurants sur son état de santé.
RUGBY À 7 (CIRCUIT
MONDIAL) : LES FIDJI
VAINQUEURS. – Les Fidjiens ont
remporté hier la 6e étape du circuit
mondial de rugby à 7 en battant
21-7 les Samoa en finale du tournoi
d’Adelaïde. La 7e et dernière étape
du circuit se déroulera les 2 et 3 juin
en Écosse.
Classement
Pts J. G. N. P.
—————
1. Auch .............. 96 26 22 1 3
2. La Rochelle... 79 26 17 2 7
3. Dax ............... 78 26 16 0 10
4. Béziers .......... 78 26 17 1 8
5. Toulon ........... 73 26 16 0 10
6. Lyon .............. 69 26 14 1 11
7. Oyonnax ....... 61 26 13 2 11
8. Pau ............... 54 26 10 0 16
9. Gaillac ........... 54 26 11 1 14
10. Mt-de-Marsan... 53 26 11 1 14
11. Racing-M. 92 ... 53 26 10 0 16
12. Bord. Bègles .... 53 26 11 0 15
13. Grenoble ....... 50 26 9 2 15
14. Tarbes........... 48 26 10 0 16
15. Limoges ........ 40 26 8 0 18
16. Colomiers...... 35 26 7 1 18
p.
—
614
518
622
593
530
486
419
495
457
448
500
400
432
459
503
415
c. B.
— —
348 6
376 7
451 14
435 8
460 9
383 11
462 5
516 14
524 8
564 7
539 13
484 9
494 10
569 8
681 8
605 5
GAILLAC - COLOMIERS : 20-20 (6-12)
Stade Bernard Laporte. Beau temps. Pelouse parfaite. 2 800 spectateurs environ. Arbitre : M. Attalah (Franche Comté). GAILLAC : 1 E, Worthington (41e) ; 5 B, Giry (7e, 15e, 46e, 54e, 59e). COLOMIERS : 1 E, Tourtoulou (62e) ; 4 B (19e, 23e, 27e, 74e), 1 D (17e), Wisniewski. Remplacements
temporaires. – Gaillac : Bonello par SEGUR (26e-40e). Colomiers : Tourtoulou par BUSATO
(6e-16e). Carton jaune. – Gaillac : Estebanez (6e, brutalité).
Évolution du score : 3-3, 6-0, 6-3, 6-6, 6-9, 6-12 (mi-temps), 11-12, 14-12, 17-12, 20-12,
20-17, 20-20.
RÉSULTATS
CHAMPIONNAT D’ANGLETERRE (20e journée). – VENDREDI : Sale-Leicester, 25-26.
SAMEDI : Bath-Gloucester, 21-21 ; Bristol-Worcester, 22-17 ; Harlequins-London Irish, 34-17.
HIER : Newcastle-Northampton, 16-7 ; Wasps-Saracens, 27-26.
Classement : 1. Leicester, 66 pts ; 2. Gloucester, 65 ; 3. Bristol, 60 ; 4. Saracens, 58 ; 5. Wasps,
56 ; 6. London Irish, 47 ; 7. Harlequins, 46 ; 8. Newcastle, 40 ; 9. Bath, 40 ; 10. Sale, 38 ; 11. Worcester, 30 ; 12. Northampton, 28.
SUPER 14 (10e journée). – VENDREDI : Auckland Blues (NZL) - Cheetahs (AFS), 26-8.
SAMEDI : Otago Highlanders (NZL) - Waikato Chiefs (NZL), 34-38 ; Canterbury Crusaders (NZL)
- Western Force (AUS), 53-0 ; Queensland Reds (AUS) - Sharks (AFS), 16-59 ; Stormers (AFS) Lions (AFS), 30-8. HIER : Brumbies (AUS) - Waratahs (AUS), 36-10. Exempts : Wellington Hurricanes (NZL), Bulls (AFS).
Classement : 1. Blues, 32 pts (9 matches) ; 2. Crusaders, 32 (9 m.) ; 3. Sharks, 30 (9 m.) ; 4.
Brumbies, 27 (10 m.) ; 5. Force, 25 (9 m.) ; 6. Chiefs, 22 (9 m.) ; 7. Bulls, 22 (9 m.) ; 8. Highlanders, 22 (9 m.) ; 9. Lions, 21 (10 m.) ; 10. Cheetahs, 18 (9 m.) ; 11. Stormers, 18 (9 m.) ; 12.
Hurricanes, 18 (9 m.) ; 13. Waratahs, 10 (9 m.) ; 14. Reds, 7 (9 m.).
LUNDI 9 AVRIL 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
« COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS
ce nouveau faux pas, samedi à
domicile, face à Montauban
(9-9) ?
– Par rapport au match contre Northampton (6-7), j’ai vu de l’amélioration dans l’engagement. Nous avons
créé le danger même s’il y a encore eu
plein de fautes de main et si on a manqué de maîtrise. On aurait dû marquer
nos points sur les pénalités. C’est
l’envie de marquer des essais qui nous
fait mal sur ce match. On en revient à
notre manque de réalisme. Car, sur le
terrain, on aurait dû faire la part des
choses et tenter ces pénalités.
– Mais c’est assez inexplicable vu
le nombre de joueurs d’expérience dans les rangs du BO...
– Oui, mais dans notre histoire il y a
toujours eu une lacune. Nous n’avons
jamais su changer le cours du jeu dans
des moments importants. Nous
n’avons jamais su “tuer la bête”
quand nous étions dominateurs. Ça
nous a toujours manqué et ça ressort
aujourd’hui. Dans notre histoire, il y a
aussi le fait que nous avons toujours su
rebondir. Et donc, inconsciemment, on
se dit qu’on peut encore le faire au lieu
de se demander ce qu’on doit faire,
maintenant, pour rebondir. Nous
vivons sur le passé, nous sommes
champions… mais les adversaires
connaissent notre jeu et, si nous ne
sommes pas capables de nous
remettre en question, nous ne nous en
sortirons pas.
– Avez-vous une solution ?
– Je crois que nous devons avoir une
Bleu
de notre envoyé spécial
Jaune
Rouge
Jaune
Le choix difficile de Lapasset
SERGE BETSEN, troisième-ligne du BO, appelle
à une remise en question globale.
Noir
Bleu
Noir
COUPE D’EUROPE
« On vit sur le passé »
BIARRITZ –
BIARRITZ. – Tête enfouie dans ses mains, Patrice Lagisquet, le coentraîneur biarrot, assis samedi dans les tribunes d’Aguiléra, était en proie
au doute alors que son équipe était malmenée par Montauban.
(Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe)
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
ATTENTION À LA MARCHE
Auch a survolé la Pro D 2 pour gagner sa place en Top 14 l’an prochain. Une montée qui s’annonce périlleuse.
REPORTAGE
Le Top 14 peut-il accueillir un petit poucet aussi brillantque le FC Auch sans le croquer tout cru ? Auch file
pourtant vers une place chez les grands la saison
prochaine. Mais, avec un budget qui s’annonce
comme le plus petit du Top 14, la montée sera dure à
négocier. Une part de son âme s’est déjà évaporée
avecle départde sonentraîneur,Henry Broncan,mais
les dirigeants, les politiques et la Ligue sont optimistes. Voyage au cœur d’un paradoxe du rugby pro.
AUCH –
de notre envoyé spécial
''
boulot en fin d’après-midi. » Match
après match, avec trois défaites, un
nul et vingt-deux victoires, Auch
affirme avec autorité sa suprématie
en Pro D 2. Et tout le Gers rural s’en
réjouit. « Un pour tous, tous pour
XV », déroule la banderole des supporters les plus fidèles. Même si le
stade Patrice-Brocas vient d’être
rebaptisé stade Jacques-Fouroux, à
Auch, depuis que le rugby existe, on
se rend au Moulias, du nom du quartier où sont implantées les installations sportives. Même avec leur brin
de modernité, elles demeurent
anachroniques. Mais le Moulias est
un lieu de culte où beaucoup
d’équipes sont venues trébucher
face à des Auscitains élevés au rugby
des tripes.
Avant le match contre Toulon, qui
annonce 10 millions d’euros de budget pour jouer en Pro D 2 et 13 millions dans le Top 14 la saison prochaine, Henry Broncan a rappelé une
phrase du chef apache Geronimo :
« Quand le dernier arbre aura été
abattu, quand la dernière rivière
aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été pêché, alors on
saura que l’argent ne se mange
pas . » Il cite aussi Oscar Wilde pour
tracer les contours du futur FCA :
« Effacer le passé, on le peut toujours. C’est une affaire de regrets, de
désaveu, d’oubli. Mais on n’évite pas
l’avenir. » Terminé les rassemblements pour motiver les troupes sur la
stèle des résistants du Gers, près de
Miramont-d’Astarac, son village
natal. Hors du temps, les nuits passées dans le dortoir du collège de
Bétharram pour concentrer les forces
avant d’affronter Pau. Auch doit se
moderniser.
Et, pas encore monté, le club est promis à une saison difficile. Compte
tenu du budget prévu, 3,5 à 4 millions d’euros pour la saison
2007-2008, et des joueurs cadres
partant (les piliers Montanella et
''
contraire. Pour l’avenir, on peut se
reposer sur une même ossature, et
les départs sont compensés par
l’arrivée de joueurs de même niveau.
Il nous reste à finaliser la venue d’un
pilier gauche. » Philippe Martin
allume les clignotants : « Je veux éviter que les Gersois disent qu’ils ne
reconnaissent pas notre équipe et,
avec la professionnalisation irrémédiable, ma crainte est grande. Et je
dis attention à
l’inflation des
salaires. » Avec
trois ou quatre
contrats professionnels, le
reste pluriactifs
ou étudiants, et
une échelle de
salaires allant
de 1 300 à
3 000 euros,
Auch est bien
loin du train de
vie de l’élite.
À la Ligue nationale de rugby, on ne tarit pas
d’éloges à l’égard du petit poucet qui
veut jouer dans le camp des grands.
Arnaud Dagorne, le directeur administratif de la Ligue, confirme : « La
gestion du club est saine et nous
allons essayer d’aider Auch du mieux
possible. C’est la preuve qu’avec de
petits moyens on peut bien figurer
dans le rugby professionnel. Auch a
du mal à trouver des partenaires,
mais il existe un argument de choix,
l’an prochain, il va être retransmis au
Auch sortira de cette
logique de descente que
beaucoup semblent nous
promettre. Il y a l’inflation
des budgets mais on veut
croire à notre maintien
dans le top 14
(Bernard Lafitte, président)
Bourrust, l’ouvreur-buteur Lagardère, le numéro 8 Chavet, le deuxième-ligne Nicolas Laffitte), des
temps difficiles s’annoncent. Mais
Bernard Laffitte, s’il admet la difficulté de la tâche, garde ses convictions. « Peut-être redescendronsnous, mais nous allons tout faire
pour garder l’état d’esprit qui nous
anime. Après l’annonce du départ
d’Henry, on aurait pu craindre une
forme de déstabilisation, mais le
match de Limoges (36-6) prouve le
''
moins trois fois en direct. De
538 000 euros de revenus en
Pro D 2, il va passer à 1 300 000 en
Top 14. Rien ne s’oppose donc à son
accession. » Pas même les structures
d’accueil insuffisantes, qui n’ont
plus à répondre à des normes précises. Le maire d’Auch, Claude
Bétaille, à qui il est reproché le
manque d’investissement de la ville,
affirme : « Le budget de
200 000 euros pour la construction
d’une salle de musculation a été voté
et ça sera fait en juin, de même qu’il
sera procédé à la modernisation des
vestiaires ainsi qu’à une augmentation des places assises. Globalement, la contribution de la ville s’élèvera à 250 000, 300 000 euros. On
ne peut pas faire plus. Même si le
FCA est un bon vecteur de communication, il y a quand même quatrevingt-deux associations qui méritent
d’exister. »
Malgré ces efforts, Auch ne pourra
pas étendre sa zone de chalandise
bien au-delà des limites de son
département, dont la démographie,
si elle est en augmentation, ne
constitue pas un support assez dynamique pour espérer une quelconque
poussée économique. « Mais ne
nous enfermez pas dans un quelconque misérabilisme », souffle
Dominique Bragato, un agent immobilier proche du club. « Le Gers s’est
construit sur les valeurs de la terre.
Depuis 1999, on assiste à un apport
de population nouvelle dans l’est du
département. Le Gers n’est pas que
Brigitte DEYDIER
48 ans.
DTN du judo français.
Réside à Ermont (Val-d’Oise).
Célibataire.
PALMARÈS. – Championne du
monde (1982, 1984, 1986) ;
championne d’Europe (1979, 1984,
1985, 1986);
Jeux Olympiques : médaille d’argent
(Séoul, 1988)
pitié, et le Fécéa doit exister par ce
qu’il sait bien faire : jouer au rugby. »
Si les caisses sont le nerf de la réussite, à Auch, on ne compte que sur le
palpable. Pas sur les promesses. On
n’oublie pas non plus que la famille
Lagardère a toujours une concession
au cimetière d’Aubiet, à quelques
kilomètres à l’est de la préfecture. Et
que, pourquoi pas, l’esprit de famille
pourrait s’éveiller en Arnaud l’héritier. Mais c’est sans fondement.
Alors, on continue à semer.
SERGE TYNELSKI
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issyles-Moulineaux Cedex 9.
Tél. : 01-40-93-20-20
SAS INTRA-PRESSE
Capital : 2 167 240 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
Président : Marie-Odile AMAURY.
BRIGITTE DEYDIER, directrice technique nationale de la Fédération française de judo, trouve la collaboration public-privé originale mais fragile.
FC AUCH-GERS
Fondé en 1897,
en SASP depuis trois ans
(4 salariés administratifs).
Palmarès : champion de France Honneur (Deuxième Division) en 1929.
Champion de France de Promotion
Honneur en 1947. Champion de
FrancePro D 2 en 2004. Bouclier européen en 2005.
Nombre de licenciés: 417 licenciés
dont 55 éducateurs.
N o mb r e d e jo u e ur s s o u s
contrat : 30.
Centre de formation de première catégorie : 13 joueurs.
Budget : 2,4 millions d’euros
(30e budget du rugby professionnel).
Masse salariale : 935 000 euros.
Aide des collectivités locales :
100 000 de la mairie, 200 000 du conseil général.
Stade : Jacques-Fouroux(6 500 pl.).
ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE (5/12)
« Préservez le modèle sportif français ! »
Jusqu’au premier tour de
l’élection présidentielle, le
22 avril, L’Équipe a choisi de
donner la parole à douze
acteurs du sport français
– connus ou anonymes – pour
savoir ce qu’ils attendent, à
leur niveau, du prochain chef
de l’État.
« POUR MOI, il nous faut un Président qui ne s’intéresse pas qu’aux
sportifs de haut niveau et aux
médailles mondiales ou olympiques.
Mais, à l’inverse, il ne faut pas non
plus qu’il regarde le sport uniquement comme une sorte de “ sparadrap social ” pour banlieues
chaudes.
Le sport, c’est du plaisir, de l’épanouissement personnel, de l’éducation, de l’emploi… C’est également
de la performance. C’est aussi la
meilleure façon de préserver sa
propre santé. Donc, à mon sens, la
prise en compte du sport ne peut être
que globale. Mais le sera-t-elle ?
Au-delà, j’ai envie de dire au futur
président de la République, quel que
soit son camp politique : “ Préservez
le modèle sportif français !” Ce
modèle est original, mais fragile. Il
fonctionne à partir d’une double
logique – publique et privée – unique
en Europe.
L’une de ses grandes forces repose
sur la mise à disposition de cadres
techniques d’État auprès des struc-
tures ou des associations sportives.
Naturellement, un tel dispositif a un
c o û t f i n a n c i er . O r , s u r c e s
1 670 cadres techniques en poste à
l’heure actuelle, trois cents seront à
la retraite d’ici 2010… Que va-t-on
faire ?
« Le monde politique
cherche des solutions
à court terme »
De plus, la dualité bénévoles-professionnels, propre à notre modèle
sportif, est garante de l’esprit du
sport. C’est-à-dire qu’on cherche à
développer la performance, tout en
s’attachant à faire progresser la pratique au quotidien et les valeurs éducatives. La difficulté consiste à savoir
exactement où placer le curseur.
Notre modèle doit être développé,
c’est évident, mais pas de manière
inconsidérée. Avant d’agir, il faut
donc réfléchir soigneusement. Le
fait-on ?
Aujourd’hui, qu’il s’agisse de sport
ou de tout autre secteur de la vie de
la société, on a souvent le sentiment
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985.
Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT.
Principal associé : SAS INTRA-PRESSE.
que le monde politique cherche des
solutions à court terme, mais pas forcément sur le moyen terme. Et
encore moins sur le long terme. Protéger ce dont nous disposons et qui
fonctionne bien, le pérenniser, tenter de l’améliorer un peu plus encore,
cela passe évidemment par l’affectation de moyens financiers.
Il est, de plus, indispensable de montrer une vraie considération pour
toutes les personnes qui s’investissent dans le sport au quotidien et le
font vivre : les élus, les bénévoles, les
éducateurs. Cela ne coûte pas forcément très cher mais, pourtant, c’est
peut-être là où nous péchons le plus.
Là aussi, j’attends beaucoup. » – P. I.
Directeur général,
Directeur de la publication : Christophe CHENUT
Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT
Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2,20 ; Andorre, 1,25 ; Antilles, la Réunion, 1,50 ; Autriche, 2,30 ; Belgique, 1,60 ;
Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 2,10 ; États-Unis, 2,80 $ ;
Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce,
2,20 ; Italie, 1,90 ; Luxembourg, 1,60 ; Maroc, 10
MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 2 ; Polynésie,
460 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,40 FS ; Tunisie,
1,80 DIN.
ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60.
22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10.
France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois :
154,50 ; 1 an : 309 .
Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 .
ÉTRANGER : nous consulter.
Modifications : joindre dernière bande.
Publicité commerciale :
MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.
Petites annonces : 25, av. Michelet,
93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15.
Commission paritaire
no 1207I82523 ISSN 0153-1069
LU
DEMAIN :
Thierry BARRIÈRE,
professeur d’EPS
LUNDI 9 AVRIL 2007
Brigitte Deydier
(Photo Mao)
Tirage du dimanche 8 avril 2007 : 454 309 exemplaires
PAGE 9 P
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
TOUS SPORTS
48 000 euros, et ce n’est pas suffisant pour racheter un joueur de son
niveau. Auch est un club formateur,
mais n’est pas payé en retour. »
Soucieux d’économies, les Gersois
furent les premiers en France à adopter le prêt de joueurs : l’an dernier, le
Toulousain Florian Denos,
aujourd’hui à Bourgoin ; cette saison, le Parisien Thierry Brana et le
Toulousain Antoine Battut, qui sera
toujours auscitain la saison prochaine bien qu’ayant resigné pour
deux ans au Stade Toulousain. « Le
prêt a été la meilleure solution à mon
avenir sportif, surtout dans un club
qui a autant d’âme », souligne Battut, qui termine ses études d’ingénieur en génie civil.
Malgré des valeurs humaines confirmées, Auch est en perpétuelle mutation. Au club depuis douze ans, le
troisième-ligne Grégory Patat,
explique : « À chaque intersaison,
l’effectif est remodelé. Depuis le
mois de janvier, on projette de monter ensemble. Et Henry nous quitte.
On doit bien terminer la saison, pour
lui, pour nous, pour bien aborder le
Top 14. » À ce niveau, la pluriactivité
revendiquée à Auch risque de tomber en désuétude. Entre joueurs pros
de plus en plus nombreux, et pluriactifs, l’entente ne sera pas parfaite.
Pour satisfaire certains, étudiants à
Toulouse, on délocalise les séances
de récupération. « Les pros auront
des séances supplémentaires le
matin, détaille Patat, et les entraînements collectifs se feront après le
Bleu
Rouge
Jaune
''
AUCH. – Vainqueur de Grenoble (19-12) au stade Jacques-Fouroux, hier, les joueurs d’Auch (ici de g. à dr., Barcella, Idieder, Arif, Bortolucci et Patat) ont consolidé leur
place de leader de Pro D 2.
(Photo Alain Grosclaude/L’Équipe)
Jaune
Bleu
Noir
Je voudrais
que le rugby
auscitain
bénéficie de
conditions plus
décentes. On
vit avec des
bouts de
ficelle. C’est
épuisant. Je
suis un peu
inquiet pour
la suite
Noir
EN HAUTE comme en basse ville,
tout le monde à Auch est prêt à faire
la fête. En cas de victoire à domicile
samedi prochain face à Tarbes, Auch
sera champion de France de Pro D 2
et assuré de l’accession dans le
Top 14. Avec 17 points d’avance sur
La Rochelle, Auch ne s’en lasse pas
de compter. Les points qui s’accumulent ainsi que les euros qui tardent à
entrer dans les caisses. À tel point
que la saison prochaine annonce
déjà l’arrivée de moments douloureux pour le club, avec le plus petit
budget du rugby professionnel
(moins de 4 millions d’euros).
Quasiment assuré d’être major de
Pro D 2 avant les trois dernières journées, Auch en Gascogne est victime
de sa campagne. « Notre trésor est
notre terre », souffle Philippe Martin, le président socialiste du conseil
général. L’avenir qui se dessine parmi les grands
ne peut être
conté avec
des mots
roses. Dernier
bastion rural à
travers un
monde de
modernité, il
se débat pour
exister au
cœur de ses
collines. « De
d’Artagnan à
Internet »,
c’est la devise
que véhicule
Philippe Martin, pour
mieux s’ouvrir
aux grandes
entreprises.
Mais, de
grandes
e n t r e p r is e s (Henry Broncan,
dans le Gers, il
n’y en a point. Et, sans entreprises,
les sources de financement pour le
« Fécéa » (FC Auch Gers) sont rares.
La faute – en partie – à la discrétion
de ses axes routiers. « Pour désenclaver le département, on compte
beaucoup sur la mise en voie rapide
de la nationale 124, entre Toulouse
et Auch, qui doit nous rapprocher
des entreprises », glisse Claude
Bétaille, le maire d’Auch.
Le Gers est une terre de passage
mais, si dans ses villages on fait
l’éloge de la lenteur, on ne s’y sédentarise pas. La démographie, en lente
progression (178 000 habitants),
s’aligne sur ce rythme. De plus, dans
le cadre du plan Power 8, dans les
filiales d’EADS implantées essentiellement dans l’est du département,
huit cents emplois sont menacés. Et
le rugby est une échappatoire à cette
morosité ambiante.
Tout en haut de l’escalier monumental qui s’ouvre sur la haute ville par la
tour d’Armagnac se trouve l’Observatoire du temps, œuvre de l’artiste
catalan Jaume Plensa, dont le rayon
lumineux jaillissant d’un œil loupe
serti dans les dalles scrute le ciel afin
de prévenir des caprices du temps.
Des caprices ovales, Auch en a
connus récemment, après l’officialisation du départ de son entraîneur
sourcier, Henry Broncan, chez le voisin Agen, où il a signé un contrat de
trois ans. Ce qui inspira à Philippe
Martin la formule : « C’est bizarre,
Henry passe de la lutte des classes au
CAC 40. »
Que penser d’un groupe qui va
perdre la tête ? « Auch, c’est Broncan », soufflait un dirigeant de
l’association. Et il ne sera plus là.
« On tourne la page et on continue », chuchote Bernard Lafitte, le
président. Défenseur devant ce que
l’on croyait éternel, de son Gers
natal, apôtre de la condition
humaine du FCA Gers dans les millions du professionnalisme, on
croyait Broncan indéracinable. Et
pourtant, à soixante-trois ans, il
abandonne un groupe qu’il materne
et façonne depuis presque dix ans.
« Je voudrais, argumente-t-il pour
expliquer son transfert, que le rugby
auscitain bénéficie de conditions
plus décentes. On vit au jour le jour,
avec des bouts de ficelle. C’est épuisant. Bernard Lafitte ne peut pas tout
faire seul. Il a beaucoup de mérite,
mais je suis un peu
inquiet pour la suite
car sa bonne volonté
risque de ne pas suffire. »
Pas le moindre doute,
Bernard Lafitte garde
la foi : « J’y crois, je
crois à notre fonctionnement. On sème
beaucoup et, quand
on commencera à
récolter, Auch sortira
de cette logique de
descente que beaucoup semblent nous
prédire. Bien sûr, il y a
l’inflation des budgets, mais on veut
croire à notre maintien dans le Top 14. »
Les rumeurs qui dévalent les pousterles,
ces ruelles médiéentraîneur) vales derr ièr e la
cathédrale, où
Jacques Fouroux, lorsqu’il était
gamin, se faisait les mollets, se propagent à travers la ville. On voit le
maintien dans un format à seize
clubs pour la saison 2008-2009. Peu
probable. On va jusqu’à évoquer le
refus de monter. Le président balaie
l’hypothèse : « Il n’en est pas question, ce serait manquer de respect
aux joueurs, à la compétition. »
Alors, Henry Broncan parti, c’est un
état d’esprit qui risque de se dissiper.
Auch sera-t-il encore Auch ? Patrick
Miquel, l’entraîneur adjoint, qui
doit assurer la continuité de la
méthode avec Pierre-Henry (34 ans),
le fils de Broncan, répond : « Les
joueurs ont été surpris par le départ
d’Henry, mais je ne suis pas inquiet
car les joueurs connaissent et acceptent nos règles de vie. Ils savent qu’à
Auch ils auront du temps de jeu et
que, s’ils sont performants, ils pourront partir. Ceux qui sont issus du
centre de formation ont aussi leurs
chances d’intégrer le groupe professionnel. De toute façon, accepter les
départs, c’est la vocation d’Auch. »
Le centre de formation, situé au
centre d’une ZUP, est un facteur
d’intégration. Mais il rapporte plus
de reconnaissance que de monnaie
sonnante. Lafitte regrette : « Pour
Arnaud Mignardi, international des
moins de 21 ans parti à Agen,
l’indemnité de formation est de
10
TENNIS COUPE DAVIS (quarts de finale)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUSSIE - FRANCE : 3-2
Tout ça, pour… ça !
Le réveil de Grosjean, suppléant Gasquet, a retardé l’échéance. Mais Safin, déchaîné, a qualifié la Russie.
Gasquet trop fatigué,
Grosjean l’a remplacé
pour affronter Andreev,
remplaçant de
Davydenko. Auteur de
son meilleur match
depuis quatre ans, le
Marseillais a ramené la
France à égalité (7-5, 4-6,
2-6, 6-3, 6-4). Mais Safin,
remplaçant Youzhny, a
ressuscité lui aussi pour
assommer Mathieu (7-6,
6-3, 6-2). Pour la
quatrième fois ces six
dernières années, les
Russes sont les meilleurs.
MOSCOU –
de notre envoyé spécial
Grosjean,
la résurrection
Du grand Safin
Andreev crut peut-être précisément
un peu trop tôt les carottes et le petit
coq d’en face mijotés à point. Il baissa d’un rien ses feux. Et Grosjean respira un filet d’air venu de loin. De ses
belles années du début du siècle
peut-être. Pendant les deux sets suivants, le Français prit tous les risques
en coup droit, bondit pour frapper
des revers long de ligne comme en
2001 et 2002. Du grand art. Du Grosjean vintage, de l’Andreev en
culottes courtes et, pour couronner
le tout, son service si friable la veille
en double, soudain solide comme
une matraque. Conclue par un service gagnant à 218 km/h, la rencontre relançait la France.
Safin se chargea de l’arrêter net.
Convié à remplacer un Youzhny
apparemment aussi éreinté que Gasquet, le grand Marat livra un match
d’ex-numéro 1 mondial avec pour
arme majeure un service capable de
débouler à 237 km/h en pointe, et
au-dessus de 180 km/h en deuxième
balle. Luttant à armes inégales dans
ce domaine, Mathieu tint un set,
décidé sur un tie-break qu’il entama
en sortant une attaque pourtant bien
construite. Une double faute mal
placée, et Safin obtenait quatre
balles de set à 6 points à 2. Il n’en
gaspilla qu’une. Dans les deux premiers sets le Français ne se procura
pas la moindre égalité sur l’engagement du Russe. Dans le troisième,
déjà mené d’un break, il obtint trois
balles de break de suite à 1-2. C’était
sa dernière chance. Il ne put la saisir.
Dix minutes plus tard, la rencontre
était terminée. Les Russes avaient
gagné contre les Français, pour la
quatrième fois de suite.
PHILIPPE BOUIN
RUSSIE - FRANCE : 3-2
VENDREDI : Mathieu b. Davydenko, 2-6, 6-2,
6-1, 7-5 ; Youzhny b. Gasquet, 6-2, 6-3, 6-7
(8-10), 5-7, 8-6. SAMEDI : DavydenkoAndreev b. Grosjean-Llodra, 3-6, 7-5, 6-3,
3-6, 6-3. HIER : Grosjean b. Andreev, 7-5,
4-6, 2-6, 6-3, 6-4 ; Safin b. Mathieu, 7-6
(7-3), 6-3, 6-2.
Les Russes
soulagés
Chamil Tarpichtchev s’estimait très heureux de s’en être tiré
à si bon compte.
MOSCOU –
MOSCOU –
ON AURAIT PU LE CROIRE à tout
jamais perdu pour le tennis de très
haut niveau. Mais Sébastien Grosjean a estomaqué son monde, hier,
en croquant en cinq sets Igor
Andreev. Quand le garçon est réellement motivé, la foudre sort à nouveau de sa raquette comme à
l ’é p o q u e b é n i e d e s s a i s o n s
2001-2002. La Coupe Davis fait toujours son effet sur l’ancien numéro 1
français. « Aujourd’hui (hier), je crois
que c’est l’envie qui a fait la différence, entama-t-il. Je crois simplement que cette compétition me plaît
toujours. Il y a aussi la hargne que
Guy et tout le staff communiquent
aux joueurs. Tout le monde a envie de
se dépasser. On tire tous dans le
même sens. Du coup, je prends beaucoup de plaisir. »
La tâche s’annonçait pourtant rude.
D’abord parce que le Marseillais
n’apprit que samedi soir que Richard
Gasquet ne serait pas en mesure de
tenir sa place ; ensuite parce que
Andreev s’était montré époustouflant lors du double de la veille. « Son
coup droit est immense, il frappe fort
et sa balle gicle, expliqua Grosjean. Il
faut prendre la balle tôt, sinon, on
recule et on se retrouve vite débordé.
C’est un rouleau compresseur. Il fallait absolument que je reste dans le
terrain. Au début du quatrième set, je
me disais que si je regagnais un petit
mètre et que je me rapprochais de
cette ligne, j’allais avoir des occasions. C’est ce que j’ai réussi à faire. »
Au point de parapher l’une des deux
plus belles victoires en Coupe Davis
de sa carrière. « Je suis très heureux
de ma performance, dit-il. Mais je ne
sais pas si c’est mon plus grand succès dans l’épreuve. Il ne faut quand
même pas oublier la victoire contre
Roddick à Roland-Garros (en 2002).
Parce qu’il y avait la finale au bout et
que ça se jouait dans un stade
mythique. Aujourd’hui, ma joie vient
surtout de ma capacité à battre un
super adversaire. »
Rarement abattu dans la défaite,
Grosjean n’affichait pas un visage
ouvertement rayonnant à l’issue
d’une représentation pourtant
immaculée. « Je jouais déjà bien en
Australie et je faisais de bons entraînements, tempéra-t-il. Depuis Indian
Wells, je sentais que je frappais
mieux, que je me déplaçais mieux. La
surprise vient plutôt du fait que j’ai pu
sortir un super match à ce moment
précis. Ça va peut-être vous surprendre, mais je sentais que mon
meilleur niveau était tout proche. La
tête joue aussi son rôle : quand tu as
vraiment envie de te surpasser, tu
retrouves tes coups. »
Bruno Clément :
« “Seb” en bavait »
Cette résurrection tient aussi à des
raisons plus prosaïques. Plus précisément à des doses de travail singulièrement augmentées. « Quand je l’ai
retrouvé à Indian Wells, raconte Bruno Clément (le coach que Grosjean
partage avec son pote Arnaud Clément), “Seb” sortait de blessure et
ne mettait aucune intensité physique
dans ses entraînements. Il voulait
jouer le challenger de Sunrise, mais je
lui ai demandé de passer trois à
quatre jours sur place pour bosser
avec Arnaud. On a fait du physique,
mais surtout du panier : il fallait absolument qu’il passe du temps sur le
court et qu’il tape énormément de
balles. Ensuite, on est allés à Boca
Raton, où il a fait trois gros blocs de
travail de trois heures et demie chacun. Rebelote à Miami. L’idée était la
suivante : s’il était pris en équipe de
France, nickel ; sinon, ça lui servirait
pour la saison sur terre battue. »
Conscient de devoir mettre ses RTT
en veilleuse, Grosjean s’astreignit
alors à un dur labeur : « La dernière
séance a été un peu difficile, poursuit
Bruno Clément. Seb en bavait. Mais
jamais il ne m’a demandé d’arrêter
une séance, jamais il ne s’est plaint. Il
est allé au charbon. À Indian Wells,
par exemple, pour avoir des terrains,
on tapait à 8 heures du matin. Eh
bien, il a fermé sa gueule et s’est dit :
“Allez, on y va !” Après, en Coupe
Davis, je n’étais pas inquiet : Guy
(Forget) et Patrice (Hagelauer)
savent faire bosser leurs mecs. »
Clément espère qu’il va désormais
récolter les bénéfices de ce retour en
grâce sur les tournois individuels :
« Ce qui m’a frappé aujourd’hui,
c’est son attitude, conclut-il. Andreev
avait beau faire deux têtes de plus
que lui et jouer à domicile, Seb voulait cette victoire plus que lui. L’attitude qu’il a eue aujourd’hui sur le
court, il l’a à l’entraînement. Or, il n’y
a pas de miracle : on reproduit en
match ce qu’on réussit à l’entraînement… »
VINCENT COGNET
de notre envoyé spécial
CONSCIENTS d’être passés bien près
d’une grosse désillusion, les Russes
n’affichaient pas une mine triomphaliste, hier soir, après l’impeccable succès de Marat Safin. « De tous les
matches contre la France, celui-ci fut
largement le plus dur, admit le capitaine Chamil Tarpichtchev. Il y a un
mois, nos joueurs ne gagnaient pas un
match et j’étais très inquiet. Je nous
voyais mal ! » Le scénario décousu
d’un week-end un peu dingue ne
contribua pas à le rassurer : « En fait, le
seul joueur vraiment à cent pour cent
était Mikhaïl Youzhny, précisa Tarpichtchev. Davydenko n’était pas en
forme, Safin avait son problème de
pied, bref, ça partait un peu dans tous
les sens. Pour dire la vérité, je n’imaginais pas qu’on mènerait 2-1 le samedi
soir. Je pensais même qu’on pourrait
se retrouver à 0-3. Mais j’ai réussi à
rassembler l’équipe en cours de rencontre. »
Selon lui, la méthode n’a rien de sorcier : « Vous savez, c’était ma soixante-cinquième rencontre de Coupe
Davis. J’ai aussi été trente-trois fois
capitaine de Fed Cup. Je possède en
outre une banque de données avec
tous les joueurs. Avec un peu de
connaissance du jeu et de l’intuition,
ce n’est pas la mer à boire. » Tarpichtchev rendit aussi un hommage
sincère à Safin : « Il a montré son sens
des responsabilités. Quand il joue pour
l’équipe, il se montre moins “frivole”,
plus rigoureux. Il le fait pour le maillot.
Et je lui ai dit qu’il avait disputé contre
Mathieu son meilleur match depuis sa
victoire contre Sampras en finale de
PAGE 10
l’US Open 2000. » Sauveur de son
équipe, comme lors de la finale de
décembre contre l’Argentine, le grand
Marat refusait pourtant ce statut
d’homme providentiel : « J’ai juste fait
mon job, dit-il. Quand j’ai su que
j’affrontais Mathieu, ça a renforcé ma
confiance. Je ne voyais pas comment
son jeu pouvait me gêner et comment
je pouvais perdre ce match. J’étais
tranquille dans ma tête. Je ne ressentais aucune pression. »
Safin : « Je n’étais pas
très chaud
pour y aller »
Sa seule hantise était de pénaliser son
équipe à cause d’un manque d’autonomie. « Je me suis blessé en jouant au
foot mercredi, raconta-t-il. Et j’ai une
grosse ampoule. Quand Chamil m’a dit
que Nikolay (Davydenko) n’était pas à
son meilleur et que “Micha” (Youzhny) n’avait pas récupéré de son match
contre Gasquet, je n’étais pas très
chaud pour y aller. La veille, j’avais
tapé vingt minutes et je souffrais tellement que j’avais dû mettre un terme à
la séance. Mais ils m’ont persuadé que
je pouvais tenir ma place. »
Au vu de son formidable one-manshow contre Mathieu, Safin peut envisager l’avenir avec confiance. « C’est
sûr que j’aimerais pouvoir évoluer sur
le circuit au même niveau qu’en Coupe
Davis, avoua-t-il. Pour des raisons que
j’ignore, je n’y arrive pas. Mais je suis
sérieux, je travaille dur en salle de gym
ou sur le terrain, et il n’y a pas de raison
que ça ne passe pas. C’est d’ailleurs
mon prochain objectif : je veux pouvoir
jouer sur le circuit au même niveau
qu’aujourd’hui, pendant plusieurs
mois d’affilée. » – V. C.
Le tableau de la Coupe Davis 2007
Premier tour
Quarts de finale
Demi-finales
du 6 au 8 avril
duu 21 au 23 septembre
Chili* - RUSSIE (1),
( ), 2-3
FRANCE (7)* - Roumanie, 4-1
ALLEMAGNE* - Croatie (3), 3-2
BELGIQUE* - Australie (5), 3-2
Rép. tchèque* - ÉTATS-UNIS (6), 1-4
Suisse* - ESPAGNE (4), 2-3
Belarus (8)* - SUÈDE, 2-3
Autriche* - ARGENTINE (2), 1-4
Russie
Russie*
3
France
2
ALLEMAGNE 3
Belgique* 2
ÉTATS-UNIS* 4
Espagne 1
SUÈDE*
4
Argentine 1
Russie
Allemagne
Finale
États-Unis
Suède
du 30 novembre
cembre
au 2 ddécembre
*L’équipe suivie d’un astérisque reçoit.
En gras, les têtes de série.
LES AUTRES QUARTS DE FINALE
L’extraordinaire victoire sur Andreev ne tombe pas du ciel : depuis
Indian Wells, le Français a remis le nez dans le guidon.
de notre envoyé spécial
MOSCOU. – Richard Gasquet et Sébastien Grosjean
(à droite) restent sans réaction pendant que Paul-Henri
Mathieu quitte en vaincu le court, mais l’équipe de France
a tout de même sérieusement inquiété les tenants
de cette Coupe Davis. (Photo Pierre Lablatinière)
BELGIQUE - ALLEMAGNE (Ostende, terre battue indoor) : 2-3 (0-3)
VENDREDI : Haas (ALL) b. Vliegen (BEL), 6-7 (4-7), 7-5, 6-4, 6-2 ; Kohlschreiber (ALL)
b. O. Rochus (BEL), 6-3, 7-5, 7-6 (7-4). SAMEDI : Kohlmann-Waske (ALL) b. O. Rochus-C.
Rochus (BEL), 4-6, 6-2, 6-3, 6-1. HIER : C. Rochus (BEL) b. Kohlmann (ALL), 3-6, 6-4, 6-4 ; Norman (BEL) b. Kohlschreiber (ALL), 6-2, 6-3.
ÉTATS-UNIS - ESPAGNE (Winston-Salem, indoor) : 4-1 (3-0)
VENDREDI : Blake (USA) b. Robredo (ESP), 6-4, 6-3, 6-4 ; Roddick (USA) - Verdasco (ESP), 7-6
(7-5), 6-1, 6-4. SAMEDI : M. Bryan-B. Bryan (USA) b. F. Lopez-Verdasco (ESP), 7-5, 6-3, 3-6, 7-6
(7-5). HIER : Robredo (ESP) b. B. Bryan (USA), 6-4, 6-4 ; Blake (USA) b. F. Lopez (ESP), 6-3, 7-5
(7-3).
SUÈDE - ARGENTINE (Göteborg, indoor) : 4-1 (3-0)
VENDREDI : T. Johansson (SUE) b. Nalbandian (ARG), 6-7 (3-7), 7-6 (7-2), 6-2, 7-6 (7-0) ;
Söderling (SUE) b. Del Potro (ARG), 7-6 (7-4), 7-6 (7-4), 6-4. SAMEDI : Björkman-T. Johansson
(SUE) b. Nalbandian-Cañas (ARG), 4-6, 7-6 (7-4), 6-2, 6-3. HIER : Björkman (SUE) b. Prieto
(ARG), 6-1, 6-2 ; Del Potro (ARG) b. Lindstedt (SUE), 7-6 (9-7), 6-4.
5
EEnn battant
b
PPaul-Henri
lH
Maathieu hier, Marat
Safin a remporté son
i ièème « cinquième match
cinqui
décisif » d’affilée. Les précédents :
l’Allemand Kiefer (7-6, 6-4, 6-4) au 1er
tour en 1999 ; le Slovaque Hrbaty (6-3,
4-6, 7-5, 6-7, 6-4) en quarts de finale
en 1999 ; le Suisse Kratochvil (6-1, 7-6,
6-4) au 1er tour en 2002 ; l’Argentin
Acasuso (6-3, 3-6, 6-3, 7-6) en finale
l’an passé. Dans ces circonstances, il n’a
concédé qu’une seule défaite, lors de sa
première participation à la Coupe Davis,
en 1998 à l’occasion d’un premier tour
contre les États-Unis, où il s’inclina 6-0,
4-6, 6-4, 1-6, 6-4 face à Jim Courier.
LES AUTRES RENCONTRES
La descente aux enfers de l’ITALIE continue. Pourtant emmenés par Seppi, Bolelli
(simples), Bracciali et Starace (double), les Italiens se sont inclinés dans la Zone I
Europe-Afrique (équivalent de la 2e Division) 3-0 en Israël (Okun, Sela, ErlichRam)… Les autres qualifiés du week-end sont la Serbie de DJOKOVIC (vainqueur
3-0 de la Géorgie), la Grande-Bretagne de MURRAY et HENMAN (vainqueur 3-0
des Pays-Bas) et la Slovaquie de Hrbaty (vainqueur 3-0 de la Macédoine)… Ces
quatre pays disputeront en septembre les barrages d’accession au Groupe mondial en compagnie du Japon, de la Corée du Sud, du Pérou et du Brésil (vainqueur
3-1 du Canada malgré la défaite de KUERTEN en double), ainsi que des huit
nations défaites au premier tour du groupe mondial (Chili, Roumanie, Croatie,
Australie, République tchèque, Suisse, Bélarus, Autriche)… Dans la Zone II
Europe-Afrique, le rêve de Marcos BAGHDATIS d’emmener Chypre au sommet
du tennis mondial a une nouvelle fois tourné au fiasco. Impérial en simple (deux
succès dont un en trois sets face à Jarkko Nieminen), le finaliste de l’Open d’Australie 2006 s’est néanmoins incliné en double aux côtés du modeste Photos Kallias, 888e ATP. Résultat : une défaite 3-2 contre la Finlande avec désormais en
point de mire un périlleux barrage face à la Bulgarie dont le vaincu sera rétrogradé
en Zone III... À noter également la victoire du Maroc (3-1 face au Danemark) grâce
aux deux points apportés par Younes EL AYNAOUI, et celle de Monaco (3-0 en
Algérie), qui pouvait compter pour la toute première fois sur Jean-René LISNARD. – A. Pr.
TSONGA MONTE EN PRESSION. – Un trophée en
Futures il y a quinze jours et un autre, avant-hier, cette
fois en Challenger, à Tallahassee en Floride : Jo-Wilfried
Tsonga semble sur la voie de la grande forme. L’ancien
espoir du tennis français, stoppé en 2005 par une hernie
discale va-t-il retrouver tous ses moyens ? Pour le
cinquième succès de sa carrière en Challenger, l’ancien
vice-champion du monde juniors a battu samedi en finale
le Sud-Africain Rik de Voest (138e à l’ATP) 6-1,6-4.
Actuellement 205e joueur mondial, le protégé d’Éric
Winogradsky va se rapprocher de son meilleur
classement : 133e en mai 2005.
RÉSULTATS
TALLAHASSEE (USA, ATP Challenger, dur, 50 000 $, 2-7 avril). –
Finale : Tsonga b. De Voest (AFS), 6-1, 6-4.
AGENDA
Les têtes de série et Français(es) engagé(e)s cette semaine.
VALENCE (ESP, ATP, terre battue, 332 800 , 9-15 avril). –
Ferrer (1) ; Ferrero (2) ; Almagro (3) ; Verdasco (4) ; Simon (5) ;
Mayer (6) ; Volandri (7) ; Garcia-Lopez (8). Tenant du titre : Almagro (ESP).
HOUSTON (USA, ATP, terre battue, 416 000 $, 9-15 avril). –
Roddick (1) ; Blake (2) ; Haas (3) ; Fish (4) ; Melzer (5) ; Becker
(6) ; Ginepri (7) ; Monaco (8) ; … Grosjean, Devilder. Tenant
du titre : Fish (USA).
CHARLESTON (USA, WTA, Tier I, terre battue, 1 340 000 $,
9-15 avril). – Vaidisova (1) ; Jankovic (2) ; S. Williams (3) ; Safina
(4) ; Peer (5) ; Schnyder (6) ; Ivanovic (7) ; Li Na (8) ; … Golovin
(10), Bartoli (13), Brémond, Rezaï, Dechy, Razzano.
Tenante du titre : Petrova (RUS).
LUNDI 9 AVRIL 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Questions aussi sur son physique car
en raison de la fatigue causée par
son simple (et une douleur à l’orteil),
Guy Forget décida dès samedi soir de
le remplacer par Sébastien Grosjean
pour le troisième simple. Son talent
n’est pas en cause, mais bien la
manière dont il hésite à l’exploiter à
fond, comme s’il était réticent à vraiment se lancer à l’assaut des som-
d’Igor « Andreez », si l’on veut. Son
coup droit vaut presque celui du
Majorquin. Son service est bien meilleur. Mais c’est sa tête qui pèche : il
est plus friable.
La grande habileté de Grosjean fut
de lui chaparder le premier set avant
que la machine ne se mette vraiment
en marche. Pendant les deux suivants, Andreev prit la partie en main
avec une inexorabilité inquiétante.
Essoré méthodiquement, Grosjean
paraissait promis au régime sec. Son
autonomie habituelle de deux
heures atteinte au milieu du troisième set, l’affaire était donc cuite.
Cuite ? Eh non !
Bleu
Rouge
Grosjean ressuscite
pour Pâques
mets. À défaut de se trouver un leader, l’équipe de France a retrouvé
deux numéros 2 avec Paul-Henri
Mathieu, vainqueur de Davydenko
vendredi, et le très inattendu Sébastien Grosjean. Pour être honnête
avec le Marseillais, bien peu parmi
les observateurs professionnels présents à Moscou, et certainement pas
l’auteur de ces lignes, s’attendaient
à le voir briller autant après tant de
mois dans la pénombre.
Tarpichtchev avait choisi de lui
opposer un lifteur ultravitaminé :
Igor Andreev, autre joueur qui
trompe son monde avec son dossard
de 235e mondial dû à une blessure
longue à guérir. Andreev, c’est
l’homme qui a gagné ses deux
simples au Chili au premier tour.
C’est aussi le dernier vainqueur de
Nadal sur terre battue, en 2005. Car,
formé à Valence et entraîné par un
Espagnol, c’est bel et bien une sorte
de Nadal blond et droitier, un genre
Jaune
Bleu
Jaune
Tout comme celle de la fin d’un cycle
et d’un groupe.
Sur le week-end, la vraie déception
n’est pas la défaite de l’équipe, mais
bien le loupé de Richard Gasquet. Il
avait quitté le premier tour dans la
peau d’un leader en voie d’avènement. Il repart de Moscou avec plus
de questions dans son sac que de
réponses. Questions sur son jeu, trop
racorni pour achever un Youzhny
perclus de crampes.
Noir
Noir
MAIS QUEL BREUVAGE contient
donc la Coupe Davis ? Un mélange
d’élixir de jouvence et de potion hallucinogène sans doute. Nul scénariste sain d’esprit et sobre n’aurait en
effet pu imaginer le scénario du
week-end de ce Russie-France. Nulle
autre compétition n’aurait sans
doute réussi à réveiller ces mortsvivants que semblaient être Sébastien Grosjean et Marat Safin à la
veille de la rencontre pour les transformer en héros du dernier jour.
Car c’est bien ce Grosjean, ectoplasmique depuis le début de la saison et
médiocre dans le double de samedi,
qui maintint les espoirs français à flot
jusqu’au dernier simple, au prix
d’une véritable résurrection contre
Igor Andreev. Et c’est un Safin
annoncé par les uns comme blessé
au pied et par les autres comme blessé à la tête, qui, armé de son service à
chasser l’éléphant, finit par estourbir
l’équipe de France en la personne de
Paul-Henri Mathieu, condamné pour
la troisième fois de sa carrière à servir
de descente de lit du triomphe russe.
Après Youzhny en 2002 et Andreev
en 2005, Safin… De quoi vous
dégoûter à vie du charme slave et du
caviar.
Au bout du compte, la meilleure
équipe aura gagné, comme le veut le
poncif. Tenants du titre, les Russes
possèdent sans doute le meilleur
effectif du monde. Ils l’ont prouvé en
utilisant pour les quatre simples
quatre joueurs différents. Huitième
au classement des nations, la France
se retrouve à sa place. Mais une fois
de plus, alors qu’on craignait un étrillage en règle au lendemain d’un
double décevant, elle aura trouvé
des ressources insoupçonnées pour
se battre jusqu’au bout. Si bien que
la question de la succession de Guy
Forget, dont le matin même bruissaient les couloirs de l’hôtel officiel,
semblait hier soir hors de propos.
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS COUPE DAVIS (quarts de finale) – RUSSIE - FRANCE : 3-2
Un week-end
à rebondissements
LA RENCONTRE EN QUESTIONS. – De la déconfiture de Gasquet à la vaine
résurrection de Grosjean, retour sur une défaite marquante à bien des points.
MOSCOU –
de notre envoyé spécial
POURQUOI GASQUET
N’A PAS JOUÉ ?
Le joueur invoquait hier « une douleur
à l’orteil » qui s’était réveillée lors du
match de vendredi face à Youzhny.
Mais si Guy Forget voulait bien accorder une certaine réalité à ce bobo, le
capitaine français préférait parler d’un
« état général touché ». Lui qui voulait entendre un discours de révolte
avant de sélectionner son leader
s’était « très vite » rendu compte
samedi soir qu’il ne pourrait pas
compter sur lui. « Il y avait un énorme
point d’interrogation », synthétisait le
capitaine, refusant de s’épancher sur
l’inquiétude que pouvait susciter un
organisme aussi marqué par un seul
match difficile. « Je ne peux pas
répondre à cette question », temporisait Forget pour ne pas en dire plus sur
le cas assez troublant du numéro 1
français. Gasquet refusait lui aussi de
s’étendre sur le malaise provoqué par
son mauvais week-end moscovite.
« Je n’étais pas dans de bonnes dispositions et à un moment, il fallait être
réaliste et honnête. Je voyais que
Sébastien était bien. Et, au final, ça
s’est révélé être un choix judicieux. Sur
ce week-end, je n’ai rien à me reprocher. Je vois que j’ai perdu 8-6 au cinquième set. Il m’a peut-être manqué
de l’audace, un meilleur service, un
meilleur retour, mais ça passera un
jour… » Sur la question du leader qui
a fait défaut à son équipe, Gasquet, là
non plus, ne se laissera pas entraîner
sur une piste polémique. « Regardez
chez les Russes. Il n’y a pas de leader.
Davydenko, numéro 4 mondial, a perdu lui aussi en simple. Et ils ont gagné
la rencontre à quatre… »
PEUT-ON DISCUTER
DES CHOIX DE FORGET ?
MATHIEU, RELANCE
OU MALÉDICTION ?
AMELIA ISLAND – (USA)
de notre envoyé spécial
« JOYEUSES PÂQUES », s’exclama
Tatiana Golovin à l’adresse du public
alors qu’elle venait de brandir son premier trophée de joueuse professionnelle. « Je sais que c’est un jour spécial
pour vous, mais pour moi, c’est le plus
beau de ma carrière. »
Hier, la Française ne voulait pas laisser
encore passer l’occasion d’accrocher
son premier titre après avoir échoué
dans ses trois précédentes finales, à
Birmingham contre Sharapova en
2004, à Tokyo en 2005 face à Vaidisova, et à Stuttgart en 2006 contre Petrova. La tâche s’annonçait pourtant rude
face à la tenante du titre qui n’hésitait
pas à dire en début de semaine dernière : « J’ai de la terre battue dans le
sang. » Pour battre la Russe (qu’elle
avait déjà dominée à quatre reprises
en cinq rencontres), il fallait donc une
bonne dose de confiance et de lucidité
afin d’appliquer une tactique payante,
qui consista à mettre de la pression
sans prendre de risques inutiles.
« Elle peut renvoyer la balle cent fois
au-dessus du filet comme frapper soudain un coup gagnant », admirait
Petrova. Au tableau des fautes
directes, le bilan était nettement en
faveur de la Française avec dix erreurs
contre vingt-neuf à la Russe. « Après
avoir joué Venus et Ivanovic, j’ai trou-
vé que les coups de Petrova ne me faisaient pas mal. Gagnante ou perdante,
j’avais décidé de lui mettre la pression
et comme les conditions de jeu étaient
bonnes, sans vent, j’étais plus tranquille dans la tête pour contrôler mon
système de jeu. »
Sa victoire, Golovin la dédiait au staff
de l’équipe de France de Fed Cup. Le
petit groupe avait pris les choses en
mains cinq jours avant le début du
tournoi pour la remettre sur pieds alors
qu’elle traversait une période de
doute. Au départ, les cadres de
l’équipe étaient là pour aider les Françaises susceptibles de se retrouver en
Fed Cup dans deux semaines. Plutôt
qu’un stage, il s’agissait d’un programme « à la carte » pour chacune
des joueuses sans toutefois couper
avec la compétition. Golovin, qui avait
besoin de travailler plus que les autres,
se plia de bonne grâce aux exigences
de son entourage, même si elle s’exclamait à la veille du tournoi : « Je ne sais
pas ce qu’ils ont tous, mais ils s’acharnent sur moi… »
L’acharnement en question porta ses
fruits au point que Golovin reconnut
elle-même qu’évoluer sans coach permanent était une erreur de sa part.
« Quand je vois comment nous communiquons avec Loïc (Courteau), c’est
fantastique. Je l’adore, je le respecte, il
me fait presque peur et j’écoute tout ce
qu’il me dit. » Mais lorsqu’on deman-
Tatiana GOLOVIN (FRA)
19 ans,
née le 25 janvier 1988 à Moscou.
1,75 m ; 60 kg.
Droitière, revers à deux mains.
Classement WTA : 20e,
(avant Amelia Island).
Meilleur classement : 18e (avril 2005).
Palmarès : 1 titre (Amelia Island 2007).
Sa saison 2007 : victoire à Amelia
Island ; demi-finales à Anvers ; quarts
de finale à Paris-Coubertin et à Indian
Wells ; troisième tour à l’Open
d’Australie
da à la Française si elle allait essayer de
« piquer » Courteau à Amélie Mauresmo, la réponse fusa nette : « Quoi ?
Pas question… Mais le jour où Amélie
décidera de prendre sa retraite, il me
restera quelques années à passer sur le
circuit, et là, j’espère bien que Loïc sera
disponible… »
ALAIN DEFLASSIEUX
Dotation : 600 000 $
Finale : Golovin b. Petrova (RUS), 6-2, 6-1.
MASTERS (Grand Chelem hommes)
Le vent connaît la réponse
Les pros ont toujours de bonnes excuses. Parce que avouer
ses fautes, c’est ouvrir la porte au doute.
AUGUSTA – (USA)
de notre envoyé spécial
PIERRE-MICHEL BONNOT
(1) « Que je suis stupide ! »
(2) « Je suis aussi un idiot ! »
DERNIÈRE MINUTE
MOSCOU. – Guy Forget avait senti que Sébastien Grosjean disposait encore de l’énergie et du
tennis suffisants pour gagner un grand simple en Coupe Davis. Si son joker avait aussi remporté le double, le capitaine français aurait eu tout bon. Las…
(Photo Pierre Lablatinière)
RÉSULTATS
Troisième tour (par 216) : 1. Appleby (AUS) 218 (75 + 70 + 73) ; 2. Woods 219
(73 + 74 + 72) et Rose (ANG) 219 (69 + 75 + 75) ; 4. Harrington (IRL) 220 (77 + 68 + 75),
Z. Johnson 220 (71 + 73 + 76) et Taylor 220 (71 + 72 + 77) ; 7. Dredge (GAL) 221
(75 + 70 + 76) ; 8. Mickelson 222 (76 + 73 + 73), Goosen (AFS) 222 (76 + 76 + 70), Sabbatini (ARG) 222 (73 + 76 + 73), Toms 222 (70 + 78 + 74), Donald (ANG) 222 (73 + 74 + 75),
Furyk (USA) 222 (75 + 71 + 76), Kelly (USA) 222 (75 + 69 + 78) et Clark (AFS) 222
(71 + 71 + 80) ; 16. V. Singh (FIJ) 223 (73 + 71 + 79) ; … 23. Wetterich 225 (69 + 73 + 83)
et Stenson (SUE) 225 (72 + 76 + 77).
Quatrième tour (par 288). – Principaux scores des premiers arrivés : Casey (ANG) 295
(79+68+77+71) ; V. Singh (FIJ) 296 (73+71+79+73), Poulter (ANG) 296 (75+75+76+70) ; Cink
297 (77+75+75+70), Stenson (SUE) 297 (72+76+77+72) ; Weir (CAN) 298 (75+72+80+71),
Rollins 298 (77+74+76+71) ; Ogilvy (AUS) 299 (75+70+81+73), Ames (CAN) 299
(76+74+77+72) ; Couples 301 (76+76+78+71) ; Lyle (ECO) 303 (79+73+80+71) ; Olazabal
(ESP) 304 (74+75+78+77)… Tous américains, sauf mention. En raison du décalage horaire,
vous trouverez le résultat final dans nos éditions de demain.
T E C H N I C I E N S
La veste verte
pour Zach Johnson
Le dernier mot est revenu hier à l’Américain Zach Johnson, qui a remporté le
Masters 2007 grâce à un score de 69
lors du dernier tour, pour un total de
289, soit 1 au-dessus du par.
Son compatriote Tiger Woods et les
Sud-Africains Retief Goosen et Rory
Sabbatini se classent deuxièmes ex
aequo, à deux coups.
Vous retrouverez les résultats complets dans notre édition de demain.
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Bleu
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Noir
Jaune
Rouge
est de ne pas s’installer là-dedans,
d’être capable d’être lucide sur soimême. D’où l’importance des débriefings d’après partie... »
Et puis parfois, si rarement, un champion craque. « What a stupid I am ! »
(1), avait soupiré Robert De Vicenzo
après avoir laissé échapper la victoire
pour une carte mal remplie en 1968.
« I am such an idiot ! » (2), répondit
Phil Mickelson en écho, après avoir
massacré le 72e trou de l’US Open l’an
dernier. D’une certaine manière, cette
confession le plaçait dans la même
catégorie qu’Arnold Palmer, Tony Jacklin ou Greg Norman. Celle d’authentiques champions qui ne se sont jamais
remis d’un retentissant échec. Les
greens pervers d’Augusta n’étaient
pas le terrain le plus accueillant pour
s’en échapper.
Bleu
Rouge
parcours, répond au même principe
que le repris de justice menotté à un
radiateur Quai des Orfèvres : « Surtout
n’avoue jamais. »
C’est plus qu’un principe même, un
réflexe de survie, une nécessité. Alors il
y a toujours une bonne excuse dans
l’air. Et tandis que le troisième tour, le
plus rude depuis 1982, s’achevait
samedi avec un seul score au-dessous
du par (Goosen, 70), Tiger Woods luimême en venait à accuser une saute de
vent de lui avoir fait rater le green du
18 de trente mètres. Après tout, c’était
peut-être même vrai, le numéro 1
mondial sait faire preuve d’intransigeance avec lui-même. Cette faculté
d’autocontrition, c’est la marque du
champion. « Bien sûr, en public, un
joueur va toujours avoir tendance à se
chercher des excuses, estime Olivier
Léglise, le coach de Julien Guerrier,
amateur déjà très pro dans sa façon de
faire reposer une partie de ses fautes
sur l’environnement. Mais l’important
Jaune
Bleu
Jaune
LES MAÎTRES, qui finissaient d’en
découdre la nuit dernière (heure française), n’avaient pas besoin de cela. Un
froid record – il a gelé dans la nuit de
samedi à dimanche –, des rafales de
vent imprévisibles et des greens à la
limite du jouable : c’est plus d’excuses
qu’il n’en faut à un golfeur professionnel pour sauver la face en public.
« C’est un peu comme si vous jouiez
sur une autoroute et que sur cette
autoroute il y ait des bosses sur lesquelles on aurait placé les drapeaux »,
résumait, ironique, Rich Beem. Charles
Howell, le régional de l’étape, précisait
« qu’il n’avait jamais eu aussi froid à
Augusta depuis une partie avec des
amis la veille de Noël », mais la palme
revenait à Henrik Stenson, qui râlait :
« Et en plus, l’ombre des arbres sur les
greens n’a pas cessé de bouger. »
Le golfeur professionnel, au sortir du
ET MAINTENANT ?
FRANCK RAMELLA
En exécutant Nadia Petrova (6-2, 6-1), la Française a remporté
son premier titre en y mettant la manière.
GOLF
Le Strasbourgeois a enfin gagné
contre un Russe en Coupe Davis, mais
n’a toujours pas vaincu le signe indien
dans le match décisif face à eux. Il a
initié l’espoir contre Davydenko et tiré
le rideau sur les dernières illusions. La
faute à Safin. « C’est dommage
d’avoir perdu le premier set accroché.
Après, il n’y avait rien à faire, le mec
était injouable. Je ne pensais pas qu’il
allait si bien jouer. Lors des derniers
Masters Series aux États-Unis, franchement, il était mauvais. S’il avait
joué comme là-bas, je lui aurais mis
trois petits sets. Mais ici, chez lui, il a
un truc en plus. »
« C’était lui le patron, et il était supérieur partout à Paul-Henri, ajoutait
Forget. Dans ce cas-là, on dit juste bravo. » Contre Youzhny en 2002,
Mathieu devait se remettre d’une tragédie en cinq sets. Contre Andreev en
2005, il lui avait fallu composer avec
une terrible humiliation en trois sets.
Là, avant de partir disputer les qualifications de Monte-Carlo, il ne se laissera pas longtemps déstabiliser par ce
revers trop logique. « Ce n’est pas moi
qui ai perdu la rencontre ce week-end.
“Richie” (Gasquet) n’était pas loin.
Pareil pour le double. Mais je n’ai pas
de bol. Comme je suis le numéro 2,
c’est toujours moi qui joue en dernier ! »
Au delà du constat que les Russes sont
meilleurs et qu’il situe la France « à la
quatrième place mondiale », Guy Forget ne prenait pas cette élimination
comme le prétexte au grand chambardement. Il voyait Grosjean « encore là
pour quelque temps » et semblait surtout vouloir axer sa réflexion sur le
double en incitant tous les protagonistes à en jouer plus sur le circuit.
Pour enrichir ses possibilités, il livrait
aussi un nouveau nom pour l’avenir :
Julien Benneteau, « qui peut à tout
moment rentrer dans cette équipe ».
Golovin plane
Noir
Noir
On pourra toujours disserter sur les
éventuelles fautes de management
d’un capitaine qui n’aura durant toute
la préparation jamais fait jouer en
situation de match une paire inédite
de double Llodra-Grosjean. Ou qui,
faute d’avoir anticipé sur les choix
russes (notamment celui de Youzhny
le premier jour ou de Safin à la fin),
n’aura peut-être pas idéalement préparé ses troupes. Et qui aura reconnu
lui-même ne pas avoir su appréhender
le léger malaise Gasquet. « J’aurais dû
m’en douter (de sa mauvaise entame
de match) quand je l’ai entendu parler
jeudi », dira Guy Forget… pas assez
perspicace pour retravailler au corps
son leader. Mais sa décision principale
– choisir Grosjean au détriment de
Clément pour se réserver le choix d’un
troisième homme en simple – a finalement tenu à l’épreuve des faits. C’était
un sacré pari que de démonter une
équipe de double au long cours au
profit d’un ex-numéro 1 français en
manque de résultats sur le circuit.
Double moyen (et défaite), simple
héroïque (et victoire) : le bilan peut
sembler neutre. Mais il a emballé le
capitaine, dithyrambique hier sur
Sébastien Grosjean. « Il m’a procuré
quatre heures de bonheur et a montré
l’exemple à toute l’équipe. Il était surpris quand je lui ai annoncé mon choix
en simple, mais il a réagi en bon petit
soldat. Et j’ai été ébloui de le revoir
jouer comme ça, avec un tel engagement physique. J’espère que ce match
va lui redonner de la confiance et de
l’envie. Il va en regagner des matches,
Seb ! » Défendant ardemment son
ancien leader, le capitaine tenait également à mettre fermement les choses
au point sur les doutes liés à sa présence. « Que les journalistes se posent
des questions, c’est normal. Mais que
des gens du milieu remettent tout en
question de manière sournoise… Certains ont trop parlé. Ceux qui ont voulu dénigrer la vraie valeur de Sébastien
lui ont manqué de respect. Se servir de
son âge, c’est osé ! Je ne trouve pas ça
bien… »
AMELIA ISLAND (WTA Tour, terre battue)
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME TOUR DES FLANDRES
Ballan était inspiré
L’Italien a remporté le Ronde, hier. Et dédié sa victoire à son père disparu il y a dix ans.
Alessandro Ballan
a remporté hier
le Tour des Flandres
en démarrant dans
le mur de Grammont,
sous les yeux de Boonen,
et en se jouant de Leif
Hoste dans le sprint final.
À vingt-sept ans,
il fait désormais partie
du cercle des Italiens
flandriens.
Et peut penser
à Paris-Roubaix,
dimanche prochain.
MEERBEKE – (BEL)
de notre envoyé spécial
« Il sait souffrir
comme personne »
PHILIPPE BRUNEL
Alessandro BALLAN (Italie)
27 ans ; né le 6 novembre 1979
à Castelfranco Veneto (ITA).
1,90 m ; 72 kg.
Professionnel depuis 2004.
Son équipe : Lampre (depuis 2004).
Ses principales victoires : Tour
des Flandres 2007 ; Trois Jours de la
Panne 2007 ; Trophée Laigueglia
2006 ; 1 étape des Trois Jours de La
Panne 2005 ; 1 étape du Tour du
Benelux 2005.
Ses principales places d’honneur : 2e Grand Prix E3 2006 ; 2e Trois
Jours de La Panne 2005 ; 3e ParisRoubaix 2006 ; 3e Tirreno-Adriatico
2006 ; 3e Tour de Pologne 2006 ;
4e Milan-Turin 2006 ; 5e Tour des
Flandres 2006 (6e en 2005).
C’est la 10e
victoire italienne
dans le Tour des
Flandres après
celles de Fiorenzo
Magni (1949 à
1951),
Dino
Zandegu (1967), Moreno Argentin (1990),
Gianni Bugno (1994), Michele Bartoli
(1996), Gianluca Bortolami (2001) et
Andrea Tafi (2002). Deuxième nation la
plus titrée, l’Italie reste toutefois loin
des… 64 succès belges en 91 éditions.
MEERBEKE. – Sixième en 2005, cinquième l’an dernier, Alessandro Ballan (à g.) tournait autour depuis trois ans. En passant Leif Hoste sur la
ligne, l’Italien a remporté sa première grande classique, la plus belle victoire de sa jeune carrière.
(Photo Bernard Papon)
MEERBEKE –
de notre envoyé spécial
TOM BOONEN ne semblait pas triste sur les
marches de son Pullman, à la sortie de la
douche. Tout juste avait-il le visage marqué
par la douleur de l’effort mais aussi par cette
chute – que presque personne n’avait vue –
après seulement cinquante kilomètres de
course. Touché au poignet gauche, mais aussi aux genoux, il avait dû prendre des calmants pour poursuivre sa longue journée. Le
médecin de l’équipe Quick Step, Ivan Van
Mol, n’avait pas plus l’air inquiet, à l’arrivée,
après l’avoir ausculté dans le bus. « Il a juste
une contusion au poignet, déclarait-il. Mais
le plus embêtant, ce sont ses deux rotules
touchées dans la chute. Ça risque de le faire
souffrir quelques jours encore, mais tout sera
rentré dans l’ordre pour Paris-Roubaix. »
Au fond, dans le camp de Patrick Lefévère, on
se souvenait avoir déjà connu pire situation,
comme au début des années 2000, où les
coureurs passaient le plus souvent à travers
du rendez-vous flandrien et où Johan
Museeuw, en fin de carrière, pleurait sa
misère de ne pas pouvoir battre le record
mythique des trois victoires. Devenu philosophe avec les années, le manager de la
Quick Step avait même le sourire en se présentant à la presse, conscient que son leader,
blessé, n’avait pas pu jouer au même niveau
que ses adversaires. « Malgré son accident,
Tom était bien, mais pas super. Il n’y a pas de
secret pour gagner ici, il faut être au top,
sinon ça ne pardonne pas. Surtout quand
vous êtes dans le viseur de tout le peloton. »
Un statut de favori que l’ancien champion du
monde ne voulait pourtant pas voir comme
une fatalité sur une telle épreuve. « Je n’ai
jamais vu ça comme un inconvénient, assurait Boonen. Quand on est arrivés sur la
COUPE DE FRANCE – GP DE RENNES
Leader de la Coupe de France depuis hier, il revient
à son meilleur niveau après son grave accident en 2005.
de notre envoyée spéciale
RÉFUGIÉ dans le Camper de Cofidis,
il n’a pas osé affronter tout de suite le
regard des spectateurs. En devançant
hier Cyril Gautier pour la deuxième
place, Maryan Hary avait cru s’imposer. Et lui, d’ordinaire si réservé, avait
même levé les bras et poussé un
grand cri de joie. Dans la tension de la
fin de course, le Sarthois n’avait pas
compris que l’Ukrainien de Panaria,
Sergiy Matveyev avait été au bout
sans être repris. « Ne boude pas ton
plaisir, lui martela son directeur sportif Lionel Marie. Deuxième, c’est une
victoire. »
Il y a deux ans, la carrière d’Hary a en
effet bien failli s’arrêter net. Dans la
descente du col de la Colombière, sur
une étape du Dauphiné, il avait heurté de plein fouet un muret. Gravement touché aux vertèbres lombaires,
ayant perdu toute sensibilité dans le
pied droit, il avait subi deux opérations. « La compression de la moelle
épinière avait touché les terminaisons nerveuses », explique-t-il sobrement. Pudique, il ne s’étend pas sur
les longues semaines où il a redouté la
paralysie, sur les douleurs, sur ses
séances de rééducation (il a fait trois
séjours au centre de Capbreton), ni
sur la blessure affective liée aux rares
soutiens de la famille du cyclisme.
« Je crois que beaucoup n’ont pas
mesuré la gravité de ses blessures »,
raconte Gilbert Duclos-Lassalle, son
futur beau-père, présent hier aux
côtés des parents de Maryan et particulièrement ému. « Déjà vendredi à
Vitré, j’ai eu les larmes aux yeux. »
Ce jour-là, Hary était réapparu en
pleine lumière. Pour la première fois
depuis sa reprise en compétition au
GP de Plumelec l’an dernier, il s’était
projeté à l’avant d’une course. Au
milieu de la vingtaine de coureurs
échappés, son coup de pédale avait
retrouvé toute son élégance. Sur le
final, il avait encore trouvé l’énergie
nécessaire pour revenir sur le groupe
de tête et décrocher une 5e place qui
avait marqué les esprits. « Depuis
Plumelec jusqu’au Tour de Santarem
il y a quelques semaines, j’ai beaucoup douté. Ça n’allait sur aucune
course. Et puis, au Portugal, j’ai senti
une progression crescendo et linéaire.
Ça ressemblait à un processus normal, ça m’a redonné confiance. »
Avec sa performance d’hier, il a
encore franchi une étape. « Ça vaut
presque une “gagne”, parvenait-il
enfin à admettre au pied du podium.
La fin de course a été très décousue,
« J’ai fait un beau salto »
Il avait suffit d’une route se rétrécissant en
plein centre de Courtrai, une route tout d’un
coup humide. « J’ai appris un peu plus tard
que les pompiers avaient arrosé la chaussée
à cet endroit, je ne sais pas pourquoi, expliquait encore Boonen. J’ai fait un beau salto et
j’ai tout de suite compris que je traînerai ma
misère jusqu’à l’arrivée. J’ai essayé de faire
de mon mieux, mais j’ai roulé la tête basse
jusqu’au bout. » Et seulement imaginé un
ultime coup de poker dès les premières
pentes du mur de Grammont. Pour se tester,
mais surtout pour être sûr que ses adversaires étaient vraiment mieux que lui. « Dans
le Grammont, j’ai seulement élevé un peu le
rythme, avec mes moyens du jour. Mais au
bout de deux cents mètres, j’ai coincé et les
plus forts ont vite fait la différence. Ça se joue
aussi à ça, le Tour des Flandres, à cette petite
différence entre être au top à 100 % et être
bien à 99 %. Et quand il manque seulement
ce petit 1 %, la punition tombe tout de
suite. »
Depuis deux ans, il avait dominé cette
épreuve sans laisser la moindre miette à ses
adversaires. Et, hier, après l’arrivée, en montant dans son Pullman le visage noirci par la
poussière, il était presque redevenu M. Toutle-monde, privé des honneurs du podium où
il avait pris de si belles habitudes. « Mais si je
gagnais toutes les courses de mes rêves, tout
deviendrait banal. Franchement, ce ne serait
plus excitant à force. » Il venait pourtant de
passer à côté d’un sacré exploit, celui de
gagner le Tour des Flandres trois fois de suite,
performance réalisée par le seul Fiorenzo
Magni (entre 1949 et 1951). Sur ce sujet aussi, le champion belge se montrait très lucide.
« La question n’est pas de battre des records.
Je me moque complètement de gagner six
Tour des Flandres. L’important pour moi a
toujours été ailleurs, c’est d’arriver à un
niveau compétitif extrême. Je veux que mon
travail de toute l’année, depuis le début de
l’hiver jusqu’à l’automne, soit récompensé
d’une façon ou d’une autre. Le palmarès se
fait ensuite tout seul, petit à petit, mais ce
n’est jamais quelque chose sur quoi on peut
anticiper. La preuve aujourd’hui : personne
n’avait prévu cette chute, alors qu’elle fait
partie de mon métier. »
PHILIPPE LE GARS
TOUR DU PAYS BASQUE
On reparle d’Hary
RENNES –
grand-place de Bruges ce matin (hier) au
départ et que j’ai aperçu à travers les vitres du
Pullman ces milliers de supporters venus spécialement pour nous, c’était un moment
exceptionnel. Ça ne m’a jamais fait peur, car
je sais qu’il faut aussi de la chance pour
gagner le Tour des Flandres. Je n’en ai pas eu
aujourd’hui. »
avec beaucoup de relances, c’était
très intensif. » Pour autant, Hary qui
se retrouve leader de la Coupe de
France, reste mesuré. « Maryan est
comme dans sa valise, c’est un gars
ordonné », indique Lionel Marie. « Je
ne veux pas me fixer d’objectifs en
termes de résultats, poursuit le coureur de Cofidis qui enchaîne demain
avec le Circuit de la Sarthe. Il faut rester prudent. Je ne m’imaginais pas me
retrouver déjà à ce niveau-là, mais je
ne suis pas à l’abri d’une forme en
dents de scie comme ça arrive parfois
après de graves accidents. » ParisCamembert pourrait constituer son
prochain test. « Avec son final exigeant, c’est une course où l’on ne
peut pas tricher. On verra alors où j’en
suis vraiment. Des moments comme
ceux vécus ce week-end vont m’aider
dans les périodes difficiles. »
BARBARA RUMPUS
LE FILM DE LA COURSE
Matveyev au-dessus du lot
LA CHEVAUCHÉE DE BROUZES ET VALENTIN. – Si Vaugrenard (Fdj) est le
premier attaquant de la journée, la première échappée (après 20 km de course)
rassemble Valentin (Cof), Brouzes (Aub) et Frischkorn (Tsl). L’Américain de Slipstream retombe dans le peloton et les deux Français prennent du champ (8’30’’
maximum).
LE PELOTON RÉAGIT. – Après le ravitaillement, les deux hommes de tête,
davantage exposés au vent, voient leur avance baisser. Au deuxième passage de
la côte de Pont-Réan (km 128), ils possèdent encore 2’30’’ tandis que plusieurs
tentatives de contre-attaques se développent. Au km 145, Valentin et Brouzes
sont repris.
LES PROMESSES DE GAUTIER. – Sur le circuit urbain, Jalabert (Agr) puis Bucciero (Pan) s’échappent tour à tour. À deux tours de l’arrivée, 21 coureurs prennent
le large, dont Matveyev. À la cloche, l’Ukrainien de Panaria passe seul. Derrière lui,
Hary (Cof) et Gautier (Bal) partent en contre, mais Matveyev n’est pas inquiété et
s’impose en solitaire. Hary est 2e et le jeune Gautier décroche, à dix-neuf ans et
demi, une prometteuse 3e place. – B. R.
CLASSEMENTS
GP DE RENNES (1.1, CF, 8 avril). – 1. Matveyev (UKR, Ceramica Panaria), les 196,8 km
en 4 h 43’3’’ (moy. : 41,717 km/h) ; 2. Hary
(Cofidis), à 53’’ ; 3. Gautier (Bretagne-Armor
Lux), m.t. ; 4. Richeze (ARG, Pan), à 56’’ ; 5.
Gaztanaga (ESP, Agritubel) ; 6. Bonsergent
(Bal) ; 7. Dall’Antonia (ITA, Pan) ; 8. Miyazawa (JAP, Nippo) ; 9. Furlan (ITA, Crédit Agricole) ; 10. Drujon (Auber 93) ; … 48.
Moreau (AG2R Prévoyance), à 1’14’’ ; 53.
Jalabert (Agr), m.t. – 107 partants. 76 classés.
31 abandons dont Nazon (A2r) et Pauriol
(CA).
Coupe de France 2007 (après 4 manches) :
1. Hary (Cof), 53 pts ; 2. Augé (Cof) et Pauriol (CA), 50 ; 4. Gerrans (AUS, A2r) et Pétilleau (Bal), 35.
Classement des jeunes : 1. Pauriol (CA),
50 pts ; 2. Gautier (Bal) et Huguet (Cof), 25.
Par équipes : 1. Bretagne-Armor Lux,
35 pts ; 2. Cofodis, 34 ; 3. Agritubel et Bouygues Telecom, 29 ; 5. Crédit Agricole, 25 ; 6.
AG2R Prévoyance, 20 ; 7. Auber 93 et Française des Jeux, 19 ; 9. Roubaix-Lille Métropole, 12.
Prochaine manche : Paris-Camembert
(17 avril).
Pauriol freiné
RÉMI PAURIOL n’aura malheureusement pas profité longtemps de sa
bonne forme. Vainqueur de la Route
Adélie à Vitré, vendredi, le coureur de
Crédit Agricole a chuté hier. Victime
d’une déchirure musculaire à l’épaule
gauche, il est forfait pour le Circuit de
la Sarthe et pourrait reprendre la compétition dans Paris-Camembert
(17 avril) selon l’évolution de sa blessure.
NAZON, REPRISE MITIGÉE. –
Jean-Patrick Nazon, de retour à la
compétition après son accident à
l’entraînement le 20 mars, est tombé
après 100 km de course. Touché au
genou, il a malgré tout réintégré le
peloton jusqu’à l’entrée sur le circuit
urbain. « Je voulais faire des kilomètres, je manque de rythme, expliquait le sprinter d’AG2R, qui dispute le
Circuit de la Sarthe, demain.
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Cunego va crescendo
L’Italien, qui tient une belle forme, s’essaie cette semaine dans l’épreuve basque.
Avec le Giro en ligne de mire.
URRETXU – (ESP)
de notre envoyé spécial
IL Y A UN PEU PLUS d’une
semaine, Damiano Cunego n’avait
pas ménagé sa peine sur les routes
des Ardennes françaises. L’Italien de
la Lampre, pour sa première – et sans
doute dernière – apparition de la saison en France, s’est montré à son
avantage lors du Critérium International (7e). Étonnamment, on l’a
même vu placer une attaque à 5 kilomètres de l’arrivée lors de l’étape en
ligne du samedi. « J’avais envie de
me tester car c’est le genre d’étape
qui, à chaque fois, est promise aux
sprinteurs, expliquait le vainqueur
du Giro 2004. J’aime surprendre sur
des terrains qui, en fait, ne sont pas
faits pour moi. » Cunego, d’ordinaire plus à son avantage lorsque la
route s’élève, aurait-il changé sa
façon d’aborder les courses cette saison ?
« Il s’est rendu compte que pour
mener à bien ses objectifs il fallait
qu’il s’améliore sur le plat et le
contre-la-montre en particulier »,
renseigne Giuseppe Martinelli, le
directeur sportif de Lampre. Cet
hiver, le coureur de Vérone s’est
donc plié à quelques exercices
jamais privilégiés auparavant. « J’ai
fait pas mal d’essais en soufflerie et
j’ai travaillé avec un ergonome afin
d’améliorer ma position », explique
le coureur italien. À CharlevilleMézières, après une excellente prestation dans l’étape en côte du
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – 1re étape : Urretxu-Urretxu (139 km). DEMAIN, 2e étape :
Urretxu-Karrantza(191 km). MERCREDI 11, 3e étape : Karrantza-Vitoria(173 km).
JEUDI 12, 4e étape : Vitoria-Lekunberri (176 km). VENDREDI 13, 5e étape :
Lekunberri- Oiartzun (169 km). SAMEDI 14, 6e et dernière étape : OiartzunOiartzun (14 km, c.-l.-m. ind.).
Principaux engagés. – SAUNIER DUVAL (ESP) : Gomez Marchante, Mayo. CSC
(DAN) : Sastre (ESP) ; F. Schleck (LUX) ; Voigt (ALL). CAISSE D’ÉPARGNE (ESP) : Valverde. RABOBANK (HOL) : Menchov (RUS) ; Rasmussen (DAN). DISCOVERY CHANNEL (USA) : Contador (ESP). LAMPRE (ITA) : Cunego. GEROLSTEINER (ALL) : Schumacher ; Rebellin (ITA). T-MOBILE (ALL) : Merckx (BEL) ; ASTANA (SUI) : Kessler (ALL).
CRÉDITAGRICOLE(FRA): Charteau,Halgand,Marino,Poilvet ; Fofonov(KAZ) ;
Botcharov (RUS) ; Bellotti (ITA) ; Kaggestad (NOR). COFIDIS (FRA) : Moinard, Buffaz ; Parra, Duque (COL) ; Zampieri (SUI) ; Monfort (BEL) ; Moreni (ITA) ; B. Fernandez (ESP). QUICK STEP (BEL) : Vasseur.LIQUIGAS (ITA) : Di Luca. AG2R PRÉVOYANCE (FRA) : Calzati, Goubert, Naibo, Dumoulin, Dupont ; Nocentini
(ITA) ; Navas, Arrieta (ESP). PREDICTOR-LOTTO (BEL) : Evans (AUS). EUSKALTEL
(ESP) : S. Sanchez. MILRAM (ITA) : Astarloa (ESP). BOUYGUES TÉLÉCOM (FRA) :
Voeckler, Sprick, Pineau, Rous, Fédrigo, Le Boulanger ; Clément (HOL) ;
Tschopp(SUI).FRANÇAISEDESJEUX (FRA):Casar ;DiGregorio,Joly,Roy ; Lövkvist (SUE) ; McGee (AUS) ; McLeod (AFS) ; Veikkanen (FIN). UNIBET (SUE) : V.H. Pena
(COL). RELAX GAM (ESP) : Mancebo, Sevilla. KARPIN GALICIA (ESP) : Serrano. FUERTEVENTURA (ESP) : I. Flores.
dimanche matin, il ne s’est pas montré ridicule lors de l’exercice chronométré de l’après-midi (16e à 28’’ du
vainqueur Lövkvist). « Il a décidé de
faire ce Tour du Pays Basque non
seulement parce que les étapes sont
difficiles, mais aussi parce qu’il y a un
chrono le dernier jour, précise Martinelli. Il a les moyens pour faire
quelque chose. On verra ensuite s’il
participe aux classiques ardennaises
(peut-être Liège-Bastogne-Liège).
Mais il n’a pas envie de manquer son
plus grand objectif de la saison. »
Car Cunego n’a qu’une obsession :
remporter à nouveau le Tour d’Italie.
« C’est peu de le dire, assure Martinelli. C’est un défi qu’il s’est lancé. »
Le Véronais est tellement focalisé sur
cette échéance qu’il a même décidé
d’occulter le Tour de France où il
avait terminé meilleur jeune l’an dernier et 2e de l’étape de l’Alpe-d’Huez.
« Il considère qu’il doit affirmer son
autorité sur le Giro pour vraiment
penser sérieusement au Tour »,
confie le coach italien. Quant à ce
Tour du Pays Basque, Cunego « n’en
fera pas une fixation, mais il a les
moyens de commencer à faire parler
de lui », ajoute-t-il.
MANUEL MARTINEZ
Ullrich se défend
Cinq jours après sa mise en cause formelle par la justice allemande dans
l’affaire « Puerto » – il a été identifié, via une analyse ADN, comme un client
du docteur Fuentès –, Jan Ullrich est sorti de son silence hier sur son site
Internet. « Les dernières informations ne changent strictement rien au fait
que je n’ai rien à me reprocher. Je n’ai jamais menti à personne durant toute
ma carrière ou utilisé quiconque, je ne peux donc reconnaître une erreur que
je n’ai pas faite. Je ne crains aucune procédure, aucun procureur, aucune
fédération. » Ullrich – dont les avocats plaident le fait qu’entreposer du sang
dans le cabinet d’un médecin ne veut pas dire recourir au dopage – explique
aussi ne devoir « de comptes à personne. Pour moi, il y a encore beaucoup de
questions sans réponses et jusqu’à ce que tout soit élucidé, je ne
m’exprimerai plus publiquement sur le dossier. Ce n’est bien sûr pas une
période facile, car la situation n’est pas contrôlable pour moi, mes amis et ma
famille. Mais j’entends mener ma vie comme je le veux et personne ne pourra
me faire changer. La vie est un combat et je suis prêt à le mener. »
RÉSULTATS
SEMAINE LOMBARDE (2.1 [ITA], 5-9 avril). – 4e étape, Brignano-Brignano : 1. Quaranta
(ITA, Amore e Vita), les 175,2 km en 3 h 43’35’’ (moy. : 41 km/h) ; 2. Napolitano (ITA, Lampre) ;
3. M. Gavazzi (ITA, Kia) ; 4. Bozic (SLV, LPR) ; 5. Ascani (ITA, Aurum Hotels), t.m.t.
Classement général : 1. A. Efimkin (RUS, Barloworld), 11 h 28’41’’ ; 2. Szmyd (POL, Lampre), à
27’’ ; 3. Pozzovivo (ITA, Ceramica Panaria), m.t. ; 4. Pierfelici (ITA, Aurum Hotels), à 31’’ ; 5. Pietropolli (ITA, Tenax), à 32’’.
AUJOURD’HUI. – 5e et dernière étape : Bergame-Bergame (162,7 km).
LUNDI 9 AVRIL 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Le Belge, grand favori hier matin, regrettait de ne pas s’être battu à armes égales à cause d’une chute en début de course.
Bleu
Boonen était blessé
Jaune
Rouge
Jaune
Cette consécration en territoire flamand, qui l’inscrit dans la juste
lignée des Bartoli, Bugno, le renvoyait à son passé d’amateur, quand
il végétait dans les rangs de l’équipe
Cyber Team (inopérante face à la Zalf
Fior de Basso et Cunego) avant
qu’Andrea Castaldello, responsable
des cycles Wieler Triestina, ne le
recommande en 2003 à Giuseppe
Saronni. Le manager des Lampre
l’avait aussitôt engagé. Il ne l’a
jamais regretté même s’il déplorait,
en plaisantant, que Ballan soit un
tifoso de son ancien rival Francesco
Moser. « Que voulez-vous, nul n’est
parfait ! », ironisait Saronni, déjà
vainqueur du Giro, il y a quatre ans,
sous la procuration de Gilberto
Simoni, le grimpeur de Palu di Giove,
cousin par alliance de… Moser
auquel il est lié par une sorte de
condamnation sans appel. Saronni
avait suivi, hier, la fin de course sur
l’écran géant de Meerbeke, inondé
de soleil. Une expérience éprouvante
pour les nerfs. « Avec le contre-jour,
la ligne d’arrivée était masquée. J’ai
cru moi aussi que c’était perdu »,
soufflait-il avant de verser, une fois
encore, dans l’ironie : « Et puis, je me
suis dit, c’est mieux comme ça, il va
finir deuxième, je n’aurai pas à l’augmenter… »
Autour de lui, les équipiers de la
Lampre, Franzoi (membre de
l’échappée matinale), Bennati, le
sprinter maison, Fornaciari et Baldato se congratulaient mutuellement.
« Ballan sait souffrir comme personne. Après 250 kilomètres, quand
tous les autres sont à la planche, il
est encore capable d’accélérer, c’est
là son secret », s’émerveillait Baldato, le bouc en broussaille, fier d’être
encore là, à trente-neuf ans, parmi
les jeunes pousses, à fêter un succès
de portée internationale. « Ballan
est un grand, croyez-nous. À ses
débuts, dans les semi-classiques, ici
même en Belgique, Vainsteins (alors
champion du monde) sautait bien
avant lui dans les bordures », renchérissait Fornaciari, le visage ruisselant de poussière et de sueur, sous
son casque flageolant. Guido Bontempi, lui, se contentait de savourer
sa joie : « Quand j’ai vu que Bettini
n’arrivait pas à créer la décision et
que Boonen plafonnait, je lui ai dit
d’attaquer pour durcir la course, ce
qu’il a fait sans réfléchir », rapportait
le directeur sportif des Lampre, comblé par la « vista » de son coureur,
formé chez les amateurs, à l’école
des pavés, par Giancluca Bortolami
(un ex-vainqueur du Ronde). Guido
Bontempi, d’ailleurs, ne serait pas
surpris de le revoir déployer ses
grandes ja mbes d’échassier,
dimanche prochain, sur les pavés
disjoints de Paris-Roubaix où Ballan
s’était classé troisième l’an dernier
(après le déclassement de Van Petegem, Gusev et Hoste) dans un relatif
anonymat. Qui ne sera plus de mise.
Noir
Bleu
Noir
ON CONNAÎT L’IDENTITÉ du nouveau spécialiste italien des classiques flandriennes. Il s’appelle Alessandro Ballan, vit à Castelfranco, en
Vénétie, et c’est par effraction, en ce
jour de fête pascale, après avoir
contré Sa Majesté Tom Boonen, premier des Belges, dans le mur de la
Chapelle, là où le mur de Grammont
exhale des parfums d’encensoir, que
le rouleur de la Lampre a crevé
l’écran devant le regard dépité des
milliers de supporters flamands qui
s’étaient rassemblés en ce lieu saint,
patrimonial, depuis les premières
heures de la matinée.
Il y a deux ans, pour ses débuts professionnels, Ballan s’était déjà offert
une sixième place très prometteuse à
Meerbeke, après soixante kilomètres d’échappée (« J’avais alors
compris que j’avais la dimension
pour la gagner »). Cette fois, il a su
patienter, bondir au moment juste,
et sur la ligne, secoué par des sanglots, il n’en revenait pas d’avoir
gagné le Ronde, « il Fiandre »
comme il dit, et de se retrouver à
vingt-sept ans, fêté comme un héros,
sur la désormais célèbre Brusselsestraat où bat le cœur sacerdotal du
cyclisme flamand. Il était un peu plus
de seize heures. L’Italien venait de
régler au sprint le longiligne Leif
Hoste, chef de file des Lotto, avec
lequel il s’était extrait de la meute
dans le Grammont. « Dans les deux
derniers kilomètres, il jouait au plus
malin, c’était normal, dit-il. Pour un
Belge, le Ronde n’a pas de prix. Mais
je ne me suis pas affolé, les Lotto
n’avaient pas de sprinteur derrière,
toutes les chances reposaient sur lui,
je n’ai jamais cru qu’il accepterait de
les gâcher. » Il a manœuvré avec
sang-froid mais s’est cru battu
quand le Belge a pris l’initiative du
sprint. « J’ai eu du mal à tenir sa
roue, et là, c’est vrai, je me suis dit :
Tu as perdu… »
Puis Ballan a surpassé le Belge sur la
ligne dans un dernier sursaut.
« C’est incroyable ! Incroyable ! »,
s’égosillait le reporter de la télévision belge Rodrigo Benkens, au bord
de l’apoplexie, dans l’éloge d’un
sprint ébouriffant. « Moi aussi, j’ai
du mal à réaliser. Dans le Grammont,
j’avais si mal aux jambes. Et puis
Boonen a tenté d’accélérer et là, j’ai
vu que j’étais mieux que lui, et je l’ai
distancé. Il a d’ailleurs tenté de me
gêner mais je suis reparti », haletait
Ballan, submergé par des sentiments
contradictoires, joie et tristesse
confondues, qui l’empêchaient de
céder à l’hystérie ambiante, à ce climat de liesse et de partage qui
entoure les victoires, à l’heure du
protocole. Au milieu de la bousculade, il s’était raidi, le temps d’ôter
son casque, puis s’était recoiffé avec
la fourche de ses doigts gantés, salis
par le bitume. Ses premiers mots
furent pour son père, décédé il y a dix
ans. Son père qui avait poncé et
reverni un vélo de course rouillé
quand il avait huit ans. « De ce jour,
je n’ai plus cessé de pédaler. »
Adone Ballan était horticulteur, il
vendait des chrysanthèmes. « Maintenant, c’est à lui que je pense, à rien
d’autre, mais c’est normal, j’aurai
tant voulu qu’il soit là… » Plus tard,
en salle de presse, sous le préau de
l’école communale, qui suintait
l’ammoniaque, il reparlera de ce
père qui l’avait soutenu dans sa passion. « Il est toujours là, avec moi. De
là-haut, je sais qu’il me regarde »,
ajoutait-il avec des trémolos dans la
voix.
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME TOUR DES FLANDRES
Un parfum d’Italie
LE FILM DE LA COURSE
Les conditions très favorables n’ont pas facilité la sélection. Mais Ballan était bien le meilleur.
MEERBEKE – (BEL)
MANGEL ET BOUCHER DANS
L’ÉCHAPPÉE. – Garcia Acosta (Gce)
lance l’échappée, km 32, rejoint
d’abord par Mangel (Ag2), Franzoï
(Lam), Tjallingii (Sks) puis par Kuschynski (Liq), Verbist (Jac) et Boucher
(Lan). Sept coureurs sont regroupés en
tête au km 60. Ils compteront jusqu’à
11’ 25’’ d’avance.
De notre envoyé spécial
IL FAISAIT PRESQUE TROP BEAU
pour un Tour des Flandres : vingt
degrés environ, un souffle de vent
très léger. « C’était presque une
course à l’italienne », a résumé Guido Bontempi, le directeur sportif de
la Lampre, équipe du vainqueur,
Alessandro Ballan. Ces conditions
printanières exceptionnelles ont en
effet incontestablement influencé le
déroulement de la course. Le peloton
était d’ailleurs encore très fourni au
pied du mur de Grammont, obstacle
clé du final, avec une soixantaine de
coureurs en lice, même si la grande
majorité ne pouvait déjà plus se faire
d’illusions. Cela signifie qu’en
amont, ce Tour des Flandres avait été
l’un des moins sélectifs de ces dernières années. À titre de comparaison, l’édition 2004 (Wesemann),
assez décevante de ce point de vue,
avait laissé en présence une quarantaine de coureurs au même stade.
Les conditions très favorables ont
sans doute contribué à niveler les
valeurs. « Tout le monde valait tout
le monde », remarquait Patrick Lefévère, le manager de la Quick Step. Un
paradoxe cependant : la moyenne
est élevée (41,972 km/h) pour une
course qui fut pourtant « arrêtée »
sur le plan tactique.
MEERBEKE. –
À l’entame
du mur
de Grammont,
Tom Boonen
hausse
le rythme
en tête du
peloton.
Coup de bluff ?
Touché
au poignet
et aux genoux
sur une chute
intervenue
en début
de course,
le Belge
n’avait, hier,
pas les moyens
de réaliser
ses rêves
de triplé.
(Photo
Franck Fife/AFP)
CHUTES
EN PAGAILLE
QUICK STEP CONTRARIÉ
Les « Flandres » ont assez clairement désigné Fabian Cancellara
comme le favori de Paris-Roubaix,
dimanche prochain. Le Suisse, d’ailleurs vainqueur à Roubaix en 2006,
s’est mis beaucoup trop à découvert
pour espérer gagner à Meerbeke. Il
n’en a pas moins été très impressionnant, d’abord sur les pavés (plats) du
Haaghoek, même si cette poussée
fut à peu près gratuite à 53 km du
HOSTE LE MAUDIT
Trois fois deuxième en quatre ans !
C’est le destin de Leif Hoste, échappé
avec Wesemann et Bruylandts en
2004, seul accompagnateur de Boonen l’an dernier. Ceci explique que le
Belge joua le tout pour le tout en cessant de relayer Ballan, hier sous la
flamme rouge, en dépit des écarts
rétrécis. « Mon erreur ne fut pas de
lancer le sprint trop loin, mais de
choisir un trop grand braquet après
260 kilomètres. Je n’ai pas senti Ballan revenir mais j’ai senti que, moi, je
faiblissais. J’avais souffert pour revenir sur lui après Grammont, mais cet
effort-là n’était rien à côté des sacrifices consentis depuis cinq mois pour
le jour J. » Il n’a plus le choix : « Je
serai dimanche à Roubaix pour
gagner. »
PHILIPPE BOUVET
plus souvent contentés de solutions individuelles, du talent des Omeyer, Karabatic,
Guigou…
DÉFENSE : UNE PRIORITÉ ÉVOLUTIVE. –
S’il est un domaine à peu près constant, c’est
bien la défense. Les Français ont bâti leur succès à partir de ce qui a, finalement, le plus
souvent fait leur force ces dernières années.
Chahuté en Allemagne, le secteur mérite
pourtant quelques aménagements. À Bercy,
Nikola Karabatic a parfois tenu le rôle de
défenseur avancé, dévolu à Bertrand Gille en
temps normal. Avec pas mal d’efficacité. À
l’avenir, une 6-0 pourrait constituer une
alternative intéressante. Certains joueurs
l’avaient réclamée à l’issue du Mondial et
Claude Onesta pourrait rapidement la tester.
Hier, autour d’un Didier Dinart à nouveau
rayonnant, l’équipe de France a, en tout cas,
fini par user un adversaire qui s’est fragilisé
au fil des minutes.
ATTAQUE : PREMIERS SIGNES DE
DIVERSITÉ. - Il ne s’agit certes pas d’une
révolution. Mais, en de trop rares occasions,
l’équipe de France a montré des choses en
attaque. Sur le jeu rapide, d’abord, la plupart
Trois sur trois
FRANCE - POLOGNE : 26-20 (16-15)
7 000 spectateurs environ. Arbitres : MM. Chernega et Poladenko (RUS).
Évolutiondu score: 4-0 (6e) ; 7-4 (11e) ; 10-4 (13e) ;13-8 (18e) ;13-11 (20e) ; 16-12
(26e) ; 16-17 (38e) ; 17-18 (39e) ; 25-18 (54e).
FRANCE. – Gardiens : Ploquin ; Karaboué ; Omeyer (60 min, 20 arrêts dt 0/2 pen.).
Buteurs : Fernandez (3/9), Dinart (1/1), Burdet (1/2), Karabatic (5/8), Kempe (2/3),
Junillon (0/4), Abati (cap., 4/7 dt 1/2 pen.), Abalo (5/6), Sorhaindo, Guigou (5/6 dt
1/1 pen.), Krantz, Bosquet. Entraîneur : C. Onesta. Passes décisives : 16 (Karabatic,
Guigou, 4). Balles perdues : 17.
POLOGNE. – Gardiens : Wichary (8 min, 1 arrêt) ; Steczniewski (52 min, 14 arrêts dt
1/3 pen.). Buteurs : Tluczynski (3/6 dt 1/2 pen.), K. Lijewski (3/7), Kuchczynski (4/6),
Jachlewski (2/3), Kwiatkowski, Bielecki (4/7), Siodmiak (cap., 0/1), Jaszka (2/2),
B. Jurecki (1/1), Jurasik (1/3), M. Jurecki (0/5), Kozlowski, Kuptel (0/2). Entraîneur :
B. Wenta. 2 min : M. Jurecki (20e, 32e) ; Kwiatkowski (43e). Passes décisives :
8 (K. Lijewksi, M. Jurecki, 3). Balles perdues : 16.
IRRÉSISTIBLE au long d’un premier
quart d’heure enlevé et maîtrisé,
l’équipe de France pensait avoir largué
les vice-champions du monde (10-4,
13e). C’était compter sans la fatigue, la
lassitude en plein milieu d’une saison
qui commence à sérieusement s’étirer.
Dès le retour du vestiaire, les Polonais
sont donc revenus dans la partie et
sans les quelques accélérations de
Nikola Karabatic, élu meilleur joueur
du Tournoi, ils auraient pu espérer une
meilleure issue.
Saisis par un 8-0 terrible à un quart
d’heure de la fin, les hommes d’un
Bogdan Wenta agacé ont, à nouveau,
achevé une compétition sur la deuxième marche du podium. D’abord
guidés par un Thierry Omeyer intenable, auteur de sept parades dans les
dix premières minutes, les Français ont
trouvé des solutions aux ailes, avec un
Michaël Guigou parfaitement servi par
Franck Junillon et un Luc Abalo insaisissable. Mais ils n’ont pu tenir cette
cadence, ont perdu leur lucidité, et se
sont mis en difficultés dans la deuxième moitié de rencontre. « Malgré
tout, soulignait le capitaine Joël Abati,
nous nous sommes serré les coudes, en
défense surtout. Et tout ça reste encourageant. »
Ce succès offrit donc la victoire finale
aux joueurs de Claude Onesta dans
cette vingtième édition d’un tournoi
qui n’a pas fait le plein, loin s’en faut.
Et qui risque bien d’être vite réformé :
on parle en effet d’une prochaine édition sur deux jours seulement. Sans
doute un passage obligé pour retrouver une plus grande qualité… – P. P.
VENDREDI : Islande-Pologne, 32-36 ; FranceTunisie, 30-29 ; SAMEDI : Pologne-Tunisie,
30-27 ; France-Islande, 35-27 ; HIER :
Islande-Tunisie, 30-30 ; France-Pologne,
26-20.
Classement final : 1. France, 6 points ;
2. Pologne, 4 ; 3. Tunisie (– 4), 1 ; 4. Islande
(– 12), 1.
COUPE DU MONDE FEMMES (2e manche, Tour des Flandres [BEL], 8 avril). – 1. Cooke
(GBR), les 122 km en 3 h 11’ (moy. : 38,325 km/h) ; 2. Zabirova (KAZ), à 2’’ ; 3. Vos (HOL), à 5’’ ;
4. Worrack (ALL), à 7’’ ; 5. Thürig (SUI), à 9’’. Prochaine manche : Tour de Drenthe (14 avril).
Ça se bouscule en bas
À une semaine de la fin, la lutte est rude
pour le maintien : quatre équipes en cinq points...
du temps initié par les ailiers, Michaël Guigou à gauche et Luc Abalo à droite. Mais les
deux lutins n’avaient pas le jus pour cavaler
pendant trois heures. En attaque placée,
également, certains systèmes se sont révélés
efficaces. Le jeu avec les pivots a souvent été
privilégié, sans réussite malheureusement.
Et les arrières ont parfois bien combiné. Un
encouragement pour demain…
UN GROUPE PLUS OUVERT. – Ils ont, ni
plus ni moins, provoqué la décision : Laurent
Busselier face à la Tunisie, Franck Junillon
contre l’Islande. Des remplaçants de luxe
séduisants dans cet habit de titulaire. Geoffroy Krantz s’est également montré à la hauteur, contre l’Islande notamment. Dans un
autre registre, Cédric Burdet a retrouvé des
sensations, un rythme qui lui a permis de
peser sur le jeu. Ils étaient conviés à montrer
que l’on pouvait compter avec eux, ils n’ont
pas déçu. Cédric Sorhaindo, lui, a eu un peu
plus de mal. Et on ne comprend pas vraiment
pourquoi Sébastien Bosquet a été ainsi laissé
sur le banc. Bercy semblait l’endroit idéal
pour relancer un joueur qui a besoin de
confiance pour s’exprimer… Blessé, Sébas-
tien Mongin n’a malheureusement pas été
utilisé.
RENDEZ-VOUS EN MARTINIQUE. – C’est
en Martinique, chez Joël Abati, son nouveau
capitaine, que l’équipe de France se retrouvera à la fin du mois de juin pour un stage
d’une semaine. Elle renouera ensuite avec la
compétition à la fin du mois d’octobre, en
Allemagne, à l’occasion de la Supercup.
L’année 2008 sera tout aussi chargée avec
l’Euro en Norvège en janvier, puis un éventuel tournoi de qualification olympique.
Avant, donc, d’entamer la préparation terminale pour Pékin…
PHILIPPE PAILHORIES
(*) Pour se qualifier, la France devra terminer
au moins deuxième d’un tournoi de qualification à quatre qu’elle organisera fin mai-début
juin 2008 et où elle accueillera la Croatie (5e
mondiale) et deux autres nations (africaine,
américaine ou océanienne). À moins qu’elle ne
conserve son titre européen en janvier prochain, le titre valant qualification.
« Un peu de lassitude »
FRANCE - POLOGNE : 26-20
FRACTURES POUR DION. – Le coureur d’AG2R Prévoyance a été sérieusement touché dans une chute survenue à 90 km de l’arrivée. Renaud Dion, vainqueur du G.P. Samyn 2006, souffre d’une double fracture radius-cubitus et a été
opéré hier après-midi à l’hôpital de Renaix.
PRO A (23e journée)
Avec des circonstances atténuantes, les Français ont alterné à Bercy le bon et le moins bon.
jours de stages) et les moyens de l’optimiser.
Sans oublier de souligner que le jeu de sa
sélection manquait de qualité, d’efficacité,
de liant, et qu’il lui faudrait donc beaucoup
d’investissement pour modifier et améliorer
certaines choses, améliorer.
TROP D’ABSENCES, TROP DE FATIGUE.
– Même si certaines leçons peuvent être
tirées au terme des trois rencontres face à la
Tunisie, l’Islande et la Pologne, elles doivent
évidemment être nuancées. D’abord,
l’équipe de France n’était pas au complet. Les
frères Gille sont restés à Hambourg dans
l’attente d’un heureux événement. Daniel
Narcisse a été opéré d’une pommette et Olivier Girault a préféré prendre le temps de soigner une cuisse douloureuse. De plus – et les
deux rencontres d’hier après-midi l’ont
démontré parfaitement –, les joueurs
n’avaient pas forcément les moyens, à cet
instant de la saison, d’enchaîner trois
matches de cette intensité en trois jours. Le
jeu de l’équipe de France a donc, comme souvent, alterné entre le chatoyant et l’insuffisant. Les Bleus se sont appliqués à évoluer le
plus sérieusement possible mais se sont le
ZABEL VA BIEN. – Érik Zabel (Milram), qui a chuté hier dans le Tour des
Flandres, souffre de simples contusions sans fracture. Il n’a pas eu besoin de passer des radios après son abandon. Sa participation à Gand-Wevelgem, mercredi,
dépendra de sa récupération, a précisé son directeur sportif, Gianluigi Stanga.
VOLLEY-BALL
ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES (Tournoi de Bercy)
Inconstance et progrès
EN SIGNANT UN SEPTIÈME succès d’affilée dans un tournoi qui ne semble pas très
bien supporter ses vingt ans et mériterait un
lifting, l’équipe de France a simplement
accompli sa mission. Lancée sur la route
olympique, elle s’est d’abord appliquée à
panser ses plaies allemandes, à digérer la
frustration d’un pénible Championnat du
monde achevé au pied du podium en février
dernier. Et, bien sûr, à composer avec les
absences et les états de forme du moment
pour être à la hauteur de l’événement. Elle a,
surtout, pris le temps de définir le projet, les
priorités, afin d’espérer tenir un rôle majeur à
Pékin en 2008. Et les chantiers restent nombreux et variés…
PÉKIN, CIBLE UNIQUE. – On l’a bien compris. Les errances allemandes appartiennent
désormais à l’histoire. L’équipe de France est
exclusivement tournée vers les Jeux Olympiques de Pékin en 2008 (*). En marge du
Tournoi, le staff et les joueurs ont souvent
débattu de ce sujet, des moyens à investir
pour rebondir et réussir, enfin, à accrocher
une médaille. Claude Onesta a surtout mis
l’accent sur le temps de travail (plus de cent
CLASSEMENT
TOUR DES FLANDRES (BEL, 8 avril). – 1. Ballan (ITA, Lampre), les 259 km en 6 h 10’15’’ (moy. :
41,972 km/h) ; 2. Hoste (BEL, Predictor-Lotto), m.t. ; 3. Paolini (ITA, Liquigas), à 5’’; 4. Kroon
(HOL, CSC) ; 5. Gusev (RUS, Discovery Channel), t.m.t. ; 6. Vaitkus (LIT, Dsc), à 13’’; 7. Nuyens
(BEL, Cofidis) ; 8. Muravyev (KAZ, Astana) ; 9. Boogerd (HOL, Rabobank), t.m.t. ; 10. O’Grady
(AUS, CSC), à 35’’; 11. Del Nero (ESP, Saunier Duval) ; 12. Boonen (BEL, Quick Step) ; 13. Burghardt (ALL, T-Mobile) ; 14. Pozzato (ITA, Liq) ; 15. Rast (SUI, Ast) ; 16. Wesemann (SUI, Wiesenhof) ; 17. Scheirlinckx (BEL, Cof) ; 18. Moreni (ITA, Cof) ; 19. Bennati (ITA, Lam), t.m.t. ; 20. Leukemans (BEL, Prl), à 42’’; 21. Bettini (ITA, Qsi), à 48’’; … 25. Gilbert (BEL, Française des Jeux), à
1’32’’ ; 29. Coyot (Unibet) ; 34. Geslin (Bouygues Télécom) ; 49. Freire (ESP, Rab) ; 53. Cancellara (SUI, Csc) ; 59. Van Petegem (BEL, Qsi), t.m.t. ; 61. Renier (Btl), à 2’57’’; 63. Jérôme (Btl) ;
65. Laurent (Crédit Agricole) ; 66. Mangel (AG2R Prévoyance) ; 72. Boucher (Landbouwkrediet), t.m.t. ; 80. Guesdon (Fdj), à 6’55’’ ; 85. Bonnet (CA), à 7’10’’ ; 88. Labbe (Btl) ;
91. Auger (Fdj), t.m.t. ; 96. Mengin (Fdj), à 10’22’’ ; 97. Gène (Btl) ; 98. Martias (Btl), t.m.t. ;
113. Minard (Cof), à 12’37’’. – 200 partants, 116 classés.
84 abandons dont Séb. Chavanel (Fdj), Casper (Uni), Brard (Gce), Berthou (Gce), Zabel
(ALL, Mrm).
Pro Tour : 1. Contador (ESP, Dsc), 56 pts ; 2. Klöden (ALL, Ast), 53 ; 3. Freire (ESP, Rab), 52 ;
… 41. Nazon (A2r), 3.
MICHAËL GUIGOU, à l’image de l’équipe de France, accuse un peu
le coup à ce moment de la saison.
« QU’AVEZ-VOUS APPRIS au
cours de ce Tournoi ?
– En ce qui me concerne, pas grandchose. C’est difficile, sincèrement,
de se retrouver à ce moment de la
saison. C’est même une sensation un
peu bizarre. On a du mal à apprécier
le niveau d’engagement nécessaire.
– Certains enseignements peuvent néanmoins être tirés ?
– Oui et non. Tout le monde n’était
pas là, la fatigue était réelle, l’effectif
a beaucoup tourné.
– Certains en ont tout de même
profité pour s’illustrer…
– Geoffroy (Krantz), Bubu (Busselier), Franck (Junillon) ont montré,
c’est vrai, que l’on pouvait compter
avec eux dans un contexte aussi relevé. Ils avaient une carte à jouer et ils
ne sont pas passés au travers.
– On a vu, aussi, que Nikola
Karabatic pouvait tenir un rôle
intéressant à la pointe de la
LUNDI 9 AVRIL 2007
défense en l’absence de Bertrand Gille.
– C’est vrai et c’est d’autant plus
intéressant que des garçons comme
Sorhaindo ou Junillon peuvent tenir
le rôle de défenseur en numéro 2. La
prestation de Niko est à considérer,
car on ne peut pas compter sur un
seul joueur au long d’un tournoi
comme le Championnat du monde.
– On a aussi savouré ce retour à
un jeu rapide…
– Même s’il faut lui trouver des alternatives. Ce sont surtout les ailiers,
Luc (Abalo) à droite et moi à gauche,
qui ont essayé de mettre le feu. Mais
après vingt minutes, nous étions cramés… Il faut réfléchir à des situations avec les arrières, travailler
d’autres systèmes.
– Un Tournoi comme Bercy a-til encore sa raison d’être
aujourd’hui ?
– Le problème, c’est surtout
l’affluence. On n’arrive pas à remplir
la salle sur les trois journées de compétition et c’est vraiment dommage.
C’est bien de retrouver son public, de
faire le spectacle. On se décarcasse
pour partager notre plaisir de jouer
avec nos supporters. Mais je crois
que ce tournoi mérite vraiment une
salle pleine, comme avant.
– Vous sentez-vous un peu las,
deux mois avant la fin de la saison ?
– Le problème, c’est que le Championnat du monde a laissé des
traces. Et puis, avec Montpellier, on
n’est pas dans une situation idéale.
On peut encore s’en sortir, bien sûr,
et c’est sans doute ce qui me donne
la force. Si on parvient à accrocher au
moins un titre, ce sera pas mal. Mais,
c’est vrai, il y a un peu de lassitude. »
– P. P.
CELA DOIT S’APPARENTER à l’instinct de survie. Samedi soir, le cancre
de la Pro A, Avignon, a infligé une
sévère déculottée au coleader du
Championnat, Cannes (3-1). Dans le
même temps, Asnières arrachait un
précieux point de bonus en poussant
Montpellier au tie-break. Tous deux
battus à domicile, Nice (par Poitiers,
1-3) et Saint-Brieuc (par Toulouse, 1-3)
ont enregistré avec une petite grimace
ces résultats. Car, à trois rencontres du
terme de la saison régulière, les quatre
formations se tiennent désormais en
cinq petits points, soulignant ainsi la
densité actuelle du Championnat, qui
exige chaque année deux relégations.
À titre d’exemple, sur les sept dernières saisons, il suffisait, en moyenne,
de gagner six matches pour sauver sa
tête. Or, aujourd’hui, Asnières (11e) en
a déjà remporté huit, Saint-Brieuc
(12e) sept, tandis que Nice (13e) et Avignon (14e) en affichent six. Le point.
ASNIÈRES (11e, 24 points, 8 victoires). – Le promu francilien apparaît
comme l’équipe la plus sereine du
moment. Deux raisons à cela : elle possède un petit matelas de points (4) sur
ses poursuivants et l’avantage de recevoir deux concurrents directs. « Si l’on
gagne contre Nice mardi, on aura fait
un grand pas, avance le coach André
Patin. Je suis confiant. Cette saison, on
n’a pris que trois fois 0-3. C’est la
preuve d’une certaine stabilité. Il nous
manque juste un peu de lucidité sur les
fins de set. » Porté par les épaules
solides du jeune pointu français Antonin Rouzier (2e meilleur attaquant avec
18,81 pts) et la belle stabilité en réception de Clément Bleuze, Asnières y
croit. « Le groupe est plus homogène
qu’en 2003 (année de la dernière descente), plus proche aussi du niveau
moyen de l’élite », estime Patin.
Son calendrier : reçoit Nice, va à Poitiers et reçoit Avignon.
SAINT-BRIEUC (12e, 20 points, 7 victoires). – « C’est le moment de vérité. » Frédérick Francillette, le président briochin, n’est pas du genre à se
cacher derrière son petit doigt. Samedi
soir, il a souffert avec son équipe, battue par Toulouse (1-3), et qui semble
chercher un second souffle après un
mois de janvier impeccable (3 victoires
en 3 matches). C’était avant la blessure du rouage tchèque Pico Pesl qui a
déstabilisé le collectif breton. « Nous
avons toujours notre destin entre nos
mains, insiste Francilette. Restons solidaires. Avec trois matches à jouer en
une semaine, la fraîcheur physique
sera une donnée essentielle. » La gestion du banc aussi.
Son calendrier : va à Rennes, reçoit
Beauvais et va à Sète.
NICE (13e, 20 points, 6 victoires). – À
la dérive fin 2006, le deuxième club de
la Côte d’Azur a retrouvé du peps.
« C’est l’effet Jean-Michel Roche,
plaide l’international Xavier Kapfer.
L’entraîneur (qui a remplacé Malden
Kasic début janvier) nous a fait prendre
conscience de plein de petites
choses. » Plombé par un effectif limité
en quantité, Nice profite désormais à
plein du retour de ses blessés : Kapfer
bien sûr, mais aussi le réceptionneur
Onya Opota (16,8 pts sur les 9 dernières sorties) et le libero Pascal
Ragondet. Résultat, sur les matches
retour, le NVB se classe pour l’instant
au 5e rang de la Pro A (6 succès) et
aborde bien le dernier sprint. « On va
jouer le couteau entre les dents », promet Xavier Kapfer. Bigre.
Son calendrier : va à Asnières, reçoit
Toulouse et va à Rennes.
AVIGNON (14e, 19 points, 6 victoires) – Donné perdu depuis trois journées, le club du Vaucluse, fort de sa
victoire sur Cannes (3-1), ambitionne
de refaire le coup de 2003, quand il
avait sauvé sa tête de façon incroyable
lors de l’ultime match (victoire 3-0 à
Asnières). « Je viens d’avoir Franck
Bonhomme (l’entraîneur d’alors) au
téléphone, sourit Thierry Minssen, le
manager général. On en a parlé et on
aimerait refaire la même chose, c’est
évident ! Pour cela, il faudra jouer
comme contre Cannes, en toute
décontraction. » Dans la peau de l’outsider libéré, Avignon peut encore faire
des ravages, grâce à Thomas Lamoise,
vraie révélation offensive de la saison
(15,59 pts). Le programme des trois
dernières journées s’annonce cependant terrible pour Avignon.
Son calendrier : va à Poitiers, reçoit
Tours et va à Asnières.
GUILLAUME DEGOULET
ITALIE : HENNO ET ROME NOUVEAUX LEADERS. – Faciles vainqueurs de
Vibo Valentia (3-0), Hubert Henno et Rome ont piqué la tête du Championnat
italien à Cuneo, laminé chez le champion en titre, Macerata (3-0). Peu sollicité par
les serveurs adverses (11 ballons), le libero français a rendu une copie parfaite
(100 % d’efficacité en réception). – G. De.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
CANCELLARA
IMPRESSIONNANT
but. Puis dans le final où son forcing
obligea les Predictor-Lotto d’Hoste à
intervenir afin qu’il ne puisse
prendre du champ avant Grammont.
« C’était une course qui devait être
assez ennuyeuse à la télé. Alors, j’ai
essayé quelque chose, justifia le
Suisse de CSC. J’ai fait une faute
mais je sais que je serai prêt pour
Roubaix. »
LE FORCING DE CANCELLARA. –
L’échappée matinale est reprise à
35 km de l’arrivée. Aussitôt, Devolder
(Dsc) et Vansevenant (Prl) attaquent
avant le Tenbosse (no 15). Ils sont
repris alors que Cancellara fait le forcing. Il conduit un groupe où figurent
Bleu
HANDBALL
lot (de champion du monde), mais
tout le monde venait me chercher »,
constata-t-il, assez déçu.
STEEGMANS TENTE L’ANTICIPATION. – Steegmans (Qst) sort du peloton au Leberg (no 12) avec O’Grady
(CSC), suivis de Boogerd (Rab), Hoste
(Prl) et Bennati (Lam). Ils se joignent à
Hulsmans (Qst) et Van Summerren
(Prl), qui étaient déjà en contreattaque. Bettini (Qst) sort à son tour
avec Gilbert (Fdj), Kroon (CSC), Vansevenant (Prl), soit onze coureurs intercalés à 40 km de l’arrivée dont trois
Quick Step, trois Lotto, deux CSC.
Mais, à ce moment, un nouveau
regroupement se forme sous l’impulsion de Discovery. La course est lancée.
Jaune
Rouge
Jaune
La chute de Boonen, avant midi, a
largement pénalisé l’équipe Quick
Step. Pour autant, elle n’a pas changé de stratégie entièrement dédiée à
son leader belge. L’option choisie fut
alors de tout miser sur Grammont,
mais l’accélération du vainqueur sortant fut un peu « téléphonée » et on
comprit rapidement qu’elle ne provoquerait pas un dégât considérable. Mentalement, Boonen semblait déjà jouer battu et lorsque
Ballan se porta à sa hauteur dans le
dru, il resta lui-même un peu « scotché ». Peter Van Petegem, miné par
les chutes, fut pratiquement sorti du
jeu dès le Taïenberg. La Quick Step
tenta bien de faire diversion avec
Hulsmans, et surtout Steegmans qui
accompagna Cancellara dans son
forcing. Preuve que la confiance visà-vis de Boonen était entamée,
Steegmans accorda même un relais,
par-ci par-là, au Suisse déchaîné.
Jusqu’alors, Paolo Bettini avait été
très démonstratif afin de témoigner
de sa loyauté à l’égard de Boonen.
Ce n’est qu’après le Bosberg, une
fois l’échec de son coleader belge
consommé, qu’il se résolut à jouer sa
carte, en appuyant quelques démarrages. « Je ne sais pas si c’est le mail-
UNE COURSE D’ATTENTE. –
L’avance des échappés est encore de
4’25’’ au Vieux-Quarémont (mont no 5,
km 177), à l’approche duquel plusieurs
chutes se produisent alors, retardant
Cancellara et écartant Zabel.
Steegmans et les rescapés de l’échappée matinale.
FRANÇAIS COURAGEUX. – Les
deux Français de l’échappée résistent :
« J’ai essayé d’attaquer avant le
regroupement, raconte Laurent Mangel. Dans les monts, j’étais à l’arraché,
mais à l’aise sur le plat et les pavés.
Quand on a la chance d’être échappé
dans une si belle course, on en profite.
Ce monde dans les monts, ça nous
porte. J’ai beaucoup pensé à ma petite
Luna née en janvier. » David Boucher,
lui, a révélé une belle solidité : « J’avais
mal, mais je voyais que les autres
avaient encore plus mal. Et puis, on
était dans le Ronde, pas au Grand Prix
de la chaussette trouée… Mon seul
regret est d’avoir cassé une roue au
Bosberg. »
BALLAN AU MUR. – Le groupe Cancellara compte 27’’ sur le peloton principal aux 25 km, mais il est repris avant
le pied de Grammont abordé par une
cinquantaine de coureurs. Boonen
conduit le peloton au début du Mur,
sans faire de décision. Au contraire,
Ballan s’isole au plus fort de la pente.
L’Italien franchit le sommet avec
quelques secondes sur Hoste, qui le
rejoint dans la plongée vers le Bosberg.
LA DERNIÈRE LIGNE DROITE. –
Pozzato s’intercale sans succès au Bosberg que le duo Ballan-Hoste franchit
avec 19’’ sur le groupe Boonen. Les
écarts se resserrent dans les deux derniers kilomètres. Hoste ne relaie plus
sous la flamme rouge et lance le sprint
de loin (250 m environ), mais Ballan le
passe in extremis. – Ph. Bo.
Noir
Bleu
Noir
Le beau temps n’a en rien épargné
les chutes. Celle de Boonen en début
de course, d’apparence anodine, ne
resta pas sans conséquence (lire par
ailleurs). Parmi les plus spectaculaires, une chute collective écarta
Zabel dans la descente pourtant très
large conduisant au Vieux Quarémont. D’autres acteurs importants
comme Cancellara ou Paolini (3e)
durent aussi surmonter un accrochage.
« Il y a même eu des chutes dans les
lignes droites, observait Alain
Deloeuil, directeur sportif de Cofidis,
et ça ne peut s’expliquer que par la
nervosité. Mais il y a de plus en plus
d’enjeux dans le vélo. » Martial
Gayant, à La Française des Jeux, établissait ce constat : « Il y a cette pression pour être placé avant les monts.
Avec l’oreillette, les coureurs sont de
plus en plus réactifs aux consignes
venant de la direction sportive. Chacun doit amener son leader en bonne
position à un endroit donné et basta.
Ils vont donc au bout de leur mission,
coûte que coûte. Et certains n’hésitent pas à faire des vagues pour
“nettoyer” un peu le peloton… »
Une décision
tardive
14
BASKET PRO A (28 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ROANNE - NANCY : 91-80
Incroyables Roannais !
Portée par une salle en fusion, la Chorale a renversé un match que le leader semblait maîtriser.
ROANNE –
de notre envoyé spécial
C’EST À ROANNE et nulle part ailleurs en France. Une salle hystérique,
abrasive, fusionnelle, soulevée par
3 200 Choristes, a décidé un
dimanche de Pâques de la résurrection la plus folle de la saison, comme
on écrit une ode à la vie, à l’espoir et
au jeu, celui que la Chorale respire
par tous les pores. Dominé trentecinq minutes durant par un leader
ayant bouclé la raquette via Zianveni
et McClintock, étouffé pendant
trente minutes (50-63, 28e), Roanne
n’a jamais quitté la route.
Il a offert un final éblouissant, en feu
d’artifice, dans le droit fil d’une saison marquée par son panache, ses
prises de risques, son insouciance,
thèmes d’une œuvre qui mène JeanDenys Choulet et ses joueurs à la
deuxième place et leur destine un
rôle majeur en play-offs si d’aventure ils conservent leur intégrité,
qu’elle soit physique, technique ou
morale.
Et il n’y a aucune raison de croire le
contraire, au vu de l’inestimable
confiance que va leur rapporter cette
messe dominicale, plus païenne que
pascale. Depuis hier, la Chorale n’a
définitivement plus peur de rien ni de
personne, surtout pas d’un leader
longtemps implacable dans ce
match frénétique entre les deux
meilleures attaques de France. « On
a fait un gros, gros dernier quarttemps (30-12) avec l’euphorie des
joueurs et d’une salle qui pousse.
Cette victoire est celle du public,
d’une équipe qui joue à domicile.
Jamais on ne pourrait gagner comme
cela à Nancy. À cinq minutes de la
fin, je n’aurais jamais parié sur un tel
succès » , racontait, les yeux encore
scintillants, l’entraîneur roannais,
Jean-Denys Choulet.
À trois minutes et quarante-cinq
secondes du terme, Nancy conserROANNE
NANCY
vait la main, six points d’avance
(79-73) à la suite d’une énième
relance de Tariq Kirksay. Et puis, soudainement, un rayon de soleil plus
fort que les autres irradia le parquet.
Les trois magiciens américains, Harper, Salyers et Spencer, portèrent un
premier coup de baguette pour donner un mince avantage à la Chorale
(80-79).
Nancy panique
Précipitant ses attaques, Nancy fut
alors pris de panique. Salyers contra
McClintock puis Kirksay. Comme
ensorcelé, Milisavljevic déclencha
un tir précipité, aussitôt sanctionné
par un alley-oop osé sur la relance.
Roanne prenait six points d’avance
(86-80) et aspirait tous les ballons,
renversant un match qu’il fut même
à deux doigts de transformer en jackpot lorsque Spencer mystifia le
même Milisavljevic à sept mètres
avant de dunker sans opposition à la
suite d’une nouvelle balle perdue du
SLUC.
91-80, score final… Il n’avait manqué à la Chorale que quelques
secondes pour récupérer le pointaverage (+ 13, 90-77 à Nancy à
l’aller) et remettre la pression sur la
première place des Lorrains.
« Roanne a joué dans la splendeur
de sa saison, celle qu’elle réussit en
particulier à domicile (une seule
défaite concédée sur un tir au buzzer
face à Dijon). Cette équipe est
capable de trouver des séquences de
jeu qui lui permettent de marquer
beaucoup de points en peu de temps.
Face à elle, il y a des choses à éviter et
on n’a pas su le faire », constatait
Jean-Luc Monschau, le coach d’un
SLUC qui a coincé, fatigué peut-être
par un défaut de rotations mais surtout par une farandole de mauvais
choix face à une défense de zone qui
le stérilisa dans le dernier quarttemps.
En dépit de ce revers, Nancy
conserve un leadership fragilisé mais
bien réel à six journées de la fin
puisque Roanne ou Chalon, qui ne
possèdent pas le point-average sur
les Lorrains, doivent gagner deux
matches de plus pour leur chiper la
première place.
Pour Roanne, désormais, il est surtout question de conserver la deu-
xième place et l’avantage du terrain
en quarts et demi-finales des playoffs, ce qui serait tout sauf anodin
dans cette véritable cour des
miracles qu’est la halle AndréVacheresse, quinze jours après le
succès arraché contre Pau. « Quand
on voit ça, il ne faut pas me dire que
le basket n’est pas attractif. C’est ce
jeu-là, celui que Nancy pratique aussi, qui remplit et ravit les salles. C’est
en jouant comme ça qu’on peut faire
remonter le basket dans ce pays, pas
en jouant des matches à cinquante
ou soixante points », assénait avec
conviction Jean-Denys Choulet. Ce
jeu-là fera-t-il gagner le Championnat ? Avec Roanne et Nancy, il n’est
plus tout à fait interdit de le penser.
ARNAUD LECOMTE
Mené de six points (73-79) à trois
minutes et quarante-cinq secondes de
la fin, Roanne a réussi un étonnant
retournement de situation pour
s’imposer de onze points (91-80), grâce
à un 18-1 sur sept tirs réussis par chacun
des cinq joueurs de la Chorale présents sur
le terrain (Spencer, Harper, Mobley,
Salyers, Badiane).
À trente-cinq secondes du terme, Nancy,
mené de quatre points (80-84) pouvait
encore sauver les meubles, mais un tir
précipité de Milisavljevic, était sanctionné
par un panier de Pape Badiane puis cinq
points de Dewarick Spencer pour clore le
match. Le SLUC n’a pu scorer qu’un lancer
franc, par Tariq Kirksay, pendant le rush
final.
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
13 avril (20 h 30) : Chalon-Orléans
(Sport +) ; Samedi 14 avril (20 heures) :
Clermont-Reims ; Dijon-Roanne ; Strasbourg-Bourg, Besançon-Pau, Nancy-Paris,
Cholet-Hyères, Gravelines-Le Mans.
Dimanche 15 avril (15 heures) :
Le Havre-ASVEL (TPS Star)
Classement
Pts J. G.
— — —
1. Nancy ..................... 48 28 20
2. Roanne ................... 47 28 19
Chalon .................... 47 28 19
4. Strasbourg ............ 47 29 18
5. ASVEL ..................... 45 29 16
6. Pau ......................... 44 28 16
Le Mans ................ 44 28 16
8. Dijon ....................... 43 28 15
Cholet ..................... 43 28 15
Le Havre ............... 43 28 15
Orléans .................. 43 28 15
12. Gravelines ............. 42 28 14
13. Paris ....................... 40 28 12
14. Clermont ............... 39 28 11
15. Hyères-Toulon ..... 38 28 10
Besançon ............ 38 28 10
17. Bourg-en-Bresse . 35 28 7
18. Reims ................ 33 28 5
P.
—
8
9
9
11
13
12
12
13
13
13
13
14
16
17
18
18
21
23
p.
—
2300
2407
2192
2286
2278
2236
2046
2146
1964
2173
2108
2154
2033
1917
2128
2253
1861
1930
c.
—
2036
2264
2180
2102
2185
2124
1957
2115
1948
2167
2124
2094
2178
1927
2327
2322
2168
2194
Les huit premiers de la saison régulière sont qualifiés pour les play-offs. Les trois derniers
sont relégués en Pro B.
LES CHIFFRES DE LA 28e JOURNÉE
La stat
1
Dijon, prochain adversaire de Roanne, est la seule formation à s’être imposée
dans la salle de la Chorale cettee saison. Le club de la Loire est ainsi premier, avec
Chalon, au classement à domicile. De bon augure, avant d’entrer en play-offs.
Les Roannais ont notamment dom
miné Nancy, Chalon, l’ASVEL, Pau-Orthez ou Le Mans,
soit toutes les équipes du top 7, à l’exception de Strasbourg, qui évoluera à la
Halle André-Vacheresse lors de la dernière journée mais que la Chorale a battu en Alsace.
Les cinq équipes précédemment citées sont reparties de Roanne avec une moyenne de
89,6 points encaissés…
Le record
Sean Colson ne sait pas que marquer (19,6 pts de moyenne), il a également un
extraordinaire sens de la passe. Arrivé en février au chevet de Besançon, le
meneur américain a atteint six fois en huit matches la barre des dix passes
décisives pour autant de doubles-doubles en points-passes. En comparaison,
Laurent Sciarra, meilleur passeur de Pro A, n’en a réalisé « que » cinq sur
l’ensemble de la saison… Colson tourne à 10,2 « assists » en moyenne par match, un
chiffre qui n’a pas été rendu sur une saison depuis 1989 et Pierre Bressant (14,7 avec le
Racing). Colson ne figurera cependant pas dans les statistiques de Pro A cette année,
fautes d’avoir diputé assez de matches.
6
L’évaluation
35
Silas MILLS (Bourg) : 18 pts (5/8 aux tirs dont 0/1 à 3 pts et
8/8 aux l.f.), 9 rebonds, 7 passes, 2 interceptions et 3 contres en 39’.
Les leaders (à la moyenne par match)
Points 1. Spencer (Roanne), 20,3 ; 2. Salyers (Roanne), 18,6 ; 3. Harper (Roanne), 18 ;
4. Gregory (Le Mans) et Greene (ASVEL), 16,5 ; 6. Wright (Pau-Orthez), 16,1 ;
7. Lux (Dijon), 15,9 ; 8. Stanley (Le Havre), 15,8 ; 9. Julian (Nancy), 15,4 ; 10. Gray
(Cholet), 15,3, etc
Le meilleur de la journée : Harper (Roanne), 28.
Rebonds 1. Lewin (Reims), 9,6 ; 2. Bennett (Dijon), 9,4 ; 3. Julian (Nancy), 8,4 ;
4. Salyers (Roanne), 8,3 ; 5. Nsonwu-Amadi (Gravelines), 7,9 ; 6. T. Ruzic
(Besançon), 7,7 ; 7. Campbell (Le Mans), 7,6 ; 8. Kirksay (Nancy), 7,5 ; 9. Troutman
(ASVEL), 7,3 ; 10. Zianveni (Nancy), 7,1, etc
Le meilleur de la journée : T. Ruzic (Besançon), 15.
Bleu
Rouge
Rouge
Jaune
Jaune
4. Miles (Pau-Orthez), 5,3 ; 5. Carr (Reims), 5 ; 6. Everett (Chalon), 4,9 ;
eanneau (ASVEL) et F
Noir
Bleu
Noir
Passes 1. Sciarra (Dijon), 7,8 ; 2. Cooper (Strasbourg), 5,8 ; 3. Pellin (Roanne), 5,4 ;
Colson (Besançon) et Sc
Français
Étrangers
Badiane
Roaanne)
ne)
Sciarra
(Dijon)
ROANNE. – Aaron Harper a été omniprésent hier (28 pts, 11 rbds et 4 p.d.) pour permettre à Roanne de décrocher un précieux succès sur le
leader Nancy et son shooteur Cedrick Banks. La Chorale peut toujours lorgner sur la première place de la saison régulière. (Photo Pierre Lahalle)
Batum flambe à Memphis
Convié avec le Palois Ajinca au « Hoop Summit », le jeune ailier manceau a livré une belle prestation (23 pts)
malgré la défaite de son équipe.
SAN ANTONIO – (USA)
de notre correspondant
LES JOUEURS de high school (lycée) n’ont
désormais plus le droit de rejoindre directement
la NBA. Les effets de cette mesure sont évidents, à
en juger par la correction infligée par l’équipe
américaine à la sélection mondiale (100-80),
samedi à Memphis, dans le cadre du dixième Nike
Hoop Summit. La « World Team » n’a pas eu droit
au chapitre face aux cavalcades incessantes des
O.J. Mayo (20 pts), Jerryd Bayless (15 pts), Kevin
Love (13 pts, 8 rbds) et consorts.
Assis sur son banc, Rob Beveridge, l’entraîneur
australien de cette sélection mondiale, a passé
son après-midi à regarder le spectacle et il en est
reparti épaté : « Ils ont fait un show. C’était très
impressionnant. Je me suis même dit que c’était
du basket magnifique, alors qu’il était joué contre
mon équipe… »
Deux Français étaient aussi au premier rang pour
ce défilé de dunks et contre-attaques américaines. Lancés dans le cinq de départ, Nicolas
Batum et Alexis Ajinca y ont connu des fortunes
bien différentes. L’ailier manceau, MVP du dernier Championnat d’Europe juniors, a forcé
l’admiration par son calme, son adresse extérieure et des qualités athlétiques suffisamment
hors norme pour provoquer bien des murmures
dans la salle des Memphis Grizzlies.
Meilleur marqueur de la rencontre avec 23 points,
Batum a même établi deux nouveaux records
pour la sélection mondiale, avec 9 tirs réussis sur
13 tentés (dont 3/5 à trois points) et 4 intercep-
tions. Et ce, malgré trois fautes rapidement
concédées durant le premier quart-temps. Son
absence fut alors cruciale puisque le score grimpa
rapidement à 42-15 pour les locaux, malgré les
efforts de l’Israélien Omri Casspi (14 pts) et du
Serbe Nemanja Aleksandrov (14 pts, 14 rbds),
seuls autres Européens à surnager dans la tornade et à ne pas donner l’impression de jouer
avec la peur au ventre.
Sous les yeux
des recruteurs NBA
« Leurs contre-attaques sont redoutables. Ils courent tout le temps et ils vont vite, soulignait Casspi. Leurs grands prennent le rebond, relancent
aussitôt et ils sont tous tellement athlétiques ! »
Alexis Ajinca (9 pts, 4 rbds) a eu plus de mal à
suivre ce rythme frénétique, sous les yeux de John
LIGUE FÉMININE (bilan)
LES BLEUS DE L’ÉTRANGER
Villeneuve-d’Ascq
meilleure attaque
Moïso voit double
S’IL A DÉVISSÉ contre Clermont
(77-85) lors de la dernière journée sans
ses leaders, Kathy Wambe et Géraldine Robert, Villeneuve-d’Ascq n’en a
pas moins terminé la saison régulière
avec la meilleure attaque du Championnat (77,2 pts de moyenne), alors
que Bourges a affiché la meilleure
défense (56 pts encaissés) et Valenciennes le plus gros écart moyen
(+ 16,2).
Sur un plan individuel, cinq joueuses
partagent la même meilleure marque
sur un match : Lelas (Mourenx), Luptakova (Challes), Robert (Villeneuve-
Le Mans - Pau-Orthez ................. 78-91
Gravelines- Strasbourg .............. 75-55
Hyères-Toulon- Dijon ................. 73-92
ASVEL - Chalon ........................... 81-64
Orléans- Cholet .......................... 64-72
Paris- Besançon .......................... 84-97
Reims- Le Havre.................... 74-81 a.p.
HIER
Roanne - Nancy ........................... 91-80
91
80
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Niakaté
3 0 0/2 0/2 - - Harper
36 28 10/17 4/6 4/5 4-7 4
Moerman
6 2 1/1 - - - Soliman
8 2 1/4 - - 0-1 Spencer
36 18 8/15 2/4 - 0-5 Pellin
15 2 1/3 0/1 - 0-1 2
Mobley
30 9 3/8 1/4 2/2 1-2 2
P. Badiane
26 11 5/12 - 1/3 9-4 3
Salyers
40 19 9/17 1/5 0/1 2-6 1
TOTAL
200 91 38/79 8/22 7/11 16-26 12
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Banks
30 6 3/10 0/3 0/1 2-2 5
McClintock
36 18 8/15 0/1 2/2 0-8 1
Soliver
4 - - - - - 1
Zianveni
35 10 5/12 0/1 0/2 6-8 9
Samnick
9 2 1/3 - - 1-0 Hayes
10 0 0/1 0/1 - 0-2 Kirksay
40 22 9/17 2/6 2/3 2-6 1
Milisavljevic 36 22 7/13 2/6 6/6 0-1 2
TOTAL
200 80 33/71 4/18 10/14 11-27 19
91-80 (25-25, 13-22, 23-21, 30-12)
Écarts. - ROA : + 11 (score final) ; NAN : + 13 (28e)
Spect. : 3 200. Arb. : Gasperin, Chambon et Bardera
JEUDI
Bourg - Clermont ......................... 79-66
SAMEDI
d’Ascq), Chones (Saint-Amand) et
Nikipolskaïa (Clermont) ont toutes
atteint 31 points.
La plus précise dans les tirs primés sur
l’ensemble de la saison est Béatrice
Castets (Mourenx), qui a signé 54,8 %
de réussite (40/73) derrière l’arc. La
meilleure rebondeuse de la LFB est
également française. Il s’agit de l’internationale Sandra Dijon. Elles sont par
ailleurs deux Françaises (Robert et
Koechlin-Aubert) à figurer dans le top
des dix meilleures joueuses à
l’évaluation.
LES STATISTIQUES DE LA SAISON RÉGULIÈRE
POINTS
1. Joens (Aix-en-Provence), 19,4 pts ; 2. Luptakova (Challes), Salagnac
(Clermont) et Gruda (Valenciennes), 15,9 ; 5. Robert (Villeneuve-d’Ascq), 15,5 ;
6. Shimek (Arras), 15,4 ; 7. Maïga-Ba (Mondeville), 15 ; 8. Moore (Challes), 14,8 ;
9. A. Lelas (Mourenx), 14,7 ; 10. Nikipolskaïa (Clermont), 14,4 ; etc.
IL N’AVAIT JAMAIS été autant à la
fête depuis son parachutage en Italie,
en début de saison. Ce week-end,
Jérôme MOÏSO a su profiter de son
plus gros temps de jeu italien
(32 minutes sur le parquet) pour battre
ses records de points (12) et de
rebonds (13) lors de la victoire de la
Fortitudo Bologne sur Cantu (81-65),
son compère Alain DIGBEU ne restant pas en rade (9 pts, 6 rbds et 3 p.d.).
À Naples aussi, les Français ont brillé.
Michel MORANDAIS, qui recevait
Capo d’Orlando avec son club, a livré
une bien belle partie (15 pts, 4 rbds et
5 p.d.). Fa ce à lui, Micka ël
MOKONGO (10 pts, 2 rbds et 1 p.d.)
et Hervé TOURÉ (12 pts et 9 rbds) ont
également joué un grand rôle malgré
la courte défaite de leur formation
(77-79). Ilian EVTIMOV a, de son
côté, compilé 2 points et 2 rebonds
Calipari et Mike Krzyzewski, les célèbres entraîneurs de Memphis et de Duke, présents dans
l’assemblée, tout comme nombre de leurs collègues et beaucoup plus encore de recruteurs NBA.
Ceux-ci restèrent un peu sur leur faim, vu la tournure des événements. Mais dans ce match exhibition non dénué de visées de recrutement, l’esprit
de groupe US a marqué les esprits. « C’est une
bonne chose pour le futur du college basketball
de voir des joueurs aussi préoccupés par le jeu
d’équipe » , soulignait ainsi « Coach K » après la
huitième victoire américaine en dix Hoop Summit, dont les six derniers. Nicolas Batum, lui, en
attendant une future draft NBA, avait brillamment inscrit son nom sur tous les calepins des
coaches NCAA et fait une entrée remarquée dans
la petite lucarne de l’Amérique. – O. Ph.
Saison terminée pour Bouziane
REBONDS
1. Dijon (Montpellier), 8,8 rbds ; 2. Stevenson (Saint-Amand), 8,6 ; 3. Shimek
(Arras), 8,1 ; 4. Morgan (Nice), 8 ; 5. Kireta (Bourges), 7,5 ; 6. Gardner (Clermont),
Maïga-Ba (Mondeville), K. Lelas (Nice) et Kublina (Mondeville), 7,3 ; 10. Godin
(Valenciennes), 7 ; etc.
L’arrière de Dijon Ali Bouziane, victime d’une nouvelle déchirure abdominale,
ne rejouera pas cette saison. Le diagnostic a été confirmé hier. L’international
algérien avait contracté cette blessure au mois de novembre dernier. Après
une rechute en janvier, Ali Bouziane avait effectué son retour au mois de
mars au sein du groupe dijonnais. Mais il s’est de nouveau fait mal en milieu
de semaine à l’entraînement. Après Jonathan Aka et Mario Bennett, il est le
troisième joueur dijonnais forfait pour la fin du Championnat.
PASSES
1.Wambe (Villeneuve-d’Ascq), 6,8 p.d. ; 2. Koechlin-Aubert (Mondeville), 6,5 ;
3. Sharp (Aix-en-Provence), 6 ; 4. Harrower (Valenciennes), 5,4 ; 5. Dumerc
(Bourges), 4,9 ; 6. Melain (Bourges), 4,5 ; 7. K. Miller (Montpellier), 4,2 ; 8. SuezKarni (Nice), 3,6 ; 9. Agbatan (Mourenx) et Frniakova (Challes), 3,5 ; etc.
COUPE DE FRANCE HOMMES (huitièmes de finale). – AUJOURD’HUI
(20 heures) : Limoges (Pro B) - Clermont. DEMAIN (20 heures) : Antibes
(Pro B) - Le Havre ; Reims-Chalon. MERCREDI (20 heures) : Le Portel (N 1) Nanterre (Pro B) ; Cholet-Paris ; Strasbourg-ASVEL ; Gravelines-Dijon ; Quimper
(Pro B) - Pau.
PAGE 14
Mills
(Bourg)
Tchicamboud
(Cholet)
Harper
(Roanne)
Miles
(Pau-Orthez)
NBA EXPRESS
New Jersey voit triple
LES RÉSULTATS
LES FRANÇAIS
SAMEDI : Indiana-Boston, 105-98 ; Orlando-Memphis, 116-89 ; New
Jersey - Washington, 120-114 a.p. ; Minnesota - New Orleans/Oklahoma
City, 94-96 ; San Antonio- Golden State, 112-99 ; Milwaukee-New York,
113-118 a.p. ; Dallas-Portland, 86-74 ; Utah-Seattle, 103-106 ; LA Clippers - Denver, 93-96. DIMANCHE : Detroit-Cleveland, 87-82.
LE FAIT DU JOUR
En dépit d’une saison médiocre abîmée par les blessures de
Richard Jefferson et Nenad Krstic, New Jersey n’a pas complètement déposé les armes. Toujours en course pour une place en playoffs dans la faiblarde Conférence Est, les Nets (36-40) ont empêché Washington
d’obtenir son précieux accessit samedi soir derrière les triples-doubles de Jason
Kidd (10 pts, 16 rbds, 18 p.d… et 9 b.p.) et Vince Carter (46 pts, 16 rbds, 10 p.d.).
Même obtenue après prolongation, cela reste une performance de choix puisque
la NBA n’avait plus vu deux coéquipiers se fendre d’un triple-double dans le même
match depuis Michael Jordan et Scottie Pippen en 1989. « On a tendance à se
compliquer la tâche, avouait le meneur des Nets après le 86e triple-double de sa
carrière. C’est ainsi. Mais on n’abandonne pas. On se bat. Ainsi est cette équipe. »
Avec cette cinquième victoire en sept matches, New Jersey n’est plus qu’à trois
victoires de Washington et de la sixième place de la Conférence Est.
HOCKEY SUR GLACE
pour la Virtus Bologne lors de la défaite
des siens à Milan (76-88).
En Espagne, surprenant revers de
Malaga chez le mal classé Valladolid
(85-87). Florent PIETRUS n’a pris
part qu’à 10 minutes (5 pts et 1 rbd) de
cette bien mauvaise opération. Chez
les locaux, Joseph GOMIS (8 pts,
3 rbds et 3 p.d.) et Vasco EVTIMOV
(8 pts, 6 rbds et 2 p.d.) ont répondu présent dans tous les domaines du jeu. Le
Real Madrid a profité de la défaite à
domicile de Vitoria contre Barcelone
(76-77) pour rejoindre la première
place grâce à un succès à Murcie
(74-59). Stéphane RISACHER, pour
l’occasion, s’est fendu de statistiques
correctes (8 pts et 6 rbds). Enfin, Bilbao
n’a pas fait le poids à Gran Canaria
(55-71). Frédéric WEIS a pourtant
encore été consistant dans la raquette
(2 pts, 12 rbds et 1 p.d.). – N. R.
A. Sy
(ASVEL)
T. Ru
(Bes
(Be
esann
Yakhouba DIAWARA avait le sourire
après la superbe victoire des Denver Nuggets, leur cinquième de rang, sur le terrain des Clippers. Mais il n’a pas joué...
Les Spurs de Tony PARKER (18 pts,
7 passes décisives en 34 min) ont infligé un sérieux revers aux rêves de playoffs de Golden State, où Mickaël PIETRUS (16 minutes) n’a pas marqué.
Menés de 20 points au début de la dernière période, les Supersonics de
Johan PETRO (4 points, 4 rebonds en
19 minutes) et Mickaël GELABALE
(9 pts dont deux tirs primés déterminants dans le quatrième quart, plus 2
passes en 23 minutes) ont réussi
l’exploit de s’imposer à Salt Lake City.
NHL
Huet hors play-offs
L’élimination de Montréal à Toronto conduit le gardien français à examiner
l’option de rejoindre les Bleus.
SAN ANTONIO –
de notre correspondant
PAR DÉFINITION, un pari est une
prise de risque. Il peut être gagnant ou
perdant. En décidant de relancer Cristobal Huet dans le bain jeudi à New
York, Guy Carbonneau, l’entraîneur de
Montréal, s’était placé devant un périlleux et critiquable dilemme : continuer
à faire confiance au jeune Tchèque
Jaroslav Halak, ou jouer la carte de
l’expérience avec le Français.
Il a finalement opté pour « Saint Cristobal », priant certainement pour voir
apparaître une vague de fond émotionnelle digne de celle déclenchée par
Huet en fin de saison passée. Mais passée la défaite face aux Rangers, l’histoire retiendra au final la victoire des
Maple Leafs samedi soir, 6-5, après un
match fou, fou, fou…
Oh, Huet n’a pas fait perdre le Canadien dans cette ultime partie pour arracher les play-offs à Toronto. Il a même
protégé son équipe dans une première
période jouée unilatéralement, avec
23 tirs à 9 pour les locaux. De 2-1, le
score passait à 3-1, puis à 3-5 pour
Montréal dans une bouffée de folie la
période suivante, avec au passage
trois buts de Michael Ryder en moins
de six minutes. Mais le Canadien avait
à peine le temps de s’imaginer en playoffs que Toronto avait retourné la rencontre pour ne plus jamais en lâcher le
contrôle. Cette victoire (6-5) a donc éliminé définitivement Montréal sans
toutefois qualifier son ennemi juré.
Celui-ci devait attendre dimanche et le
résultat des New York Islanders pour
connaître sa destinée.
Ressorti de ce brasier aux émotions,
Huet n’arrivait pas à chasser un goût
amer dans sa bouche : « C’est frustrant, très frustrant. Le match a été fou,
bizarre même. On a vu pourquoi ces
deux équipes sont capables du meilleur et du pire… Et c’est dur de ne pas
être du bon côté à la fin d’un match
pareil. » Avec près de deux mois
d’absence en raison d’une blessure et
d’une opération à la cuisse, Huet
n’avait pas démérité. Il n’avait pas non
plus réalisé ces quelques arrêts décisifs
à même de faire basculer une rencontre. Un constat dressé par ses soins,
sans même attendre les possibles critiques des médias les prochains jours :
« J’étais prêt mentalement, analysait-
il. Mais je n’étais pas dans les meilleures conditions pour jouer un match
pareil. J’ai gardé mon calme mais ça
n’était pas idéal. Et on a pris trop de
pénalités aux mauvais moments. »
La critique était collective. Après avoir
concédé six buts en trente-cinq tirs,
Huet ne se serait d’ailleurs pas permis.
« C’était à nous de ne pas jouer notre
saison sur le dernier match », glissait-il
avant de répondre aux pressants
appels téléphoniques d’une équipe de
France engagée dans le Championnat
du monde (Division 1, groupe A) dès
dimanche prochain en Chine.
Alors, avec ou sans Huet ? Celui-ci
n’avait pas encore de réponse
dimanche matin. « Je suis physiquement fatigué… On va voir. Je vais en
parler avec les médecins du Canadien
et on prendra la décision raisonnable.
Douze heures après un tel match, je
n’ai pas la tête à ça, mais le mental
revient vite », glissait-il sans vouloir
trop se livrer. Une hésitation plus tard,
il ajoutait toutefois : « Rien n’est décidé, mais on a déjà fait la demande pour
les visas, au cas où… »
OLIVIER PHEULPIN
RÉSULTATS
SAMEDI : Detroit-Chicago, 7-2 ; Washington-Buffalo, 0-2 ; Philadelphie - NY Islanders, 2-4 ; Los
Angeles - Phoenix 3-2 ; San Jose - Vancouver, 3-4 a.p. ; Boston-Ottawa, 3-6 ; Columbus-Anaheim, 3-4 ; Toronto-Montréal, 6-5 ; Carolina-Florida, 5-4 a.p. ; Pittsburgh - NY Rangers, 2-1 ;
Atlanta - Tampa Bay, 3-2 t.a.b. ; Minnesota - St Louis, 5-1 ; Colorado-Nashville, 2-4 ; CalgaryEdmonton, 2-3.
MONDIAL FÉMININ : LA FRANCE TROISIÈME. – La dernière journée du
tournoi mondial de Division 1, à Nikko (JAP), n’a pas changé le classement.
Les Japonaises se sont imposées devant la République tchèque (6-2), la
Lettonie devant la Norvège (2-0) et le Danemark face à la France (2-1, t.a.b.).
Le Japon, premier et invaincu (15 pts), termine devant la Lettonie (10) et la
France (7). Il évoluera la saison prochaine dans la Division Élite mondiale,
alors que le Danemark (6e et dernier) est relégué en Deuxième Division.
LUNDI 9 AVRIL 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
JUDO CHAMPIONNATS D’EUROPE
En forme olympique
Avec trois nouvelles médailles d’or, hier, dont celle de Teddy Riner, la France affiche un bilan prometteur à 486 jours des JO de Pékin.
Teddy Riner est devenu,
à dix-huit ans, le premier
Français champion
d’Europe des lourds
(+ 100 kg) depuis David
Douillet, couronné en
1994. Grâce à Stéphanie
Possamaï (– 78 kg) et
Anne-Sophie Mondière
(+ 78 kg), deux autres
Marseillaise ont
également retenti.
Si la Levalloisienne est
parvenue à faire oublier
l’absence de Céline
Lebrun, la sociétaire de
Pontault-Combault s’est
offert un deuxième sacre
d’affilée. Les Bleus
quittent Belgrade avec
neuf médailles, dont cinq
en or.
BELGRADE –
de notre envoyé spécial
Demontfaucon
comme à ses plus
belles heures
BELGRADE. – Au lendemain de ses dix-huit ans, Teddy Riner (en bleu, à gauche), champion du monde et d’Europe juniors, s’est offert un superbe cadeau en s’imposant en
finale face au Géorgien Lasha Gujejiani, pour son premier titre européen chez les « grands ».
(Photo Patrick Boutroux)
Teddy RINER
OLLIVIER BIENFAIT
ANNE-SOPHIE MONDIÈRE, première en + 78 kg, savoure
ce deuxième titre d’affilée et se projette vers les Mondiaux.
« Tout est possible »
Tout sourire, mais un tantinet fatiguée après avoir soulevé plus de
cinq quintaux en quatre combats du haut de ses 83 « petits » kilos,
Anne-Sophie Mondière apprécie sa belle journée qui l’a vu glaner son
second titre d’affilée en + 78 kg et le quatrième en comptant ceux des
toutes catégories en 2004 et 2005. Mais la double médaillée de
bronze mondiale 2005 évoque aussi le travail restant à effectuer pour
grimper dans la hiérarchie planétaire, en septembre à Rio.
BELGRADE –
de notre envoyée spéciale
« QUE RESSENTEZ-VOUS après ce
deuxième titre d’affilée ?
– C’est celui qui me fait le plus plaisir,
car je n’ai que trois semaines de judo
dans les pattes depuis les Championnats de France (en janvier où elle s’est
blessée aux ischio). J’ai fait une saison
quasi blanche à cause des blessures
(à Bercy en février, elle s’est blessée à
la cheville gauche). Ce titre me permet
de revenir et de me prouver que tout
est possible.
– Comment faites-vous avec
votre gabarit pour défier des
filles comme Uilenhoed (125 kg)
en finale ?
– Tout le travail physique que je fais
me permet de gagner en vitesse, en
tonicité par rapport à mes adversaires.
La Néerlandaise est très technique, il
fallait que je trouve la façon de faire. Et
j’ai mis un mouvement d’épaule à cinq
secondes de la fin. En début de combat, j’avais tenté yoko-tomoe en attrapant la jambe, les arbitres ne me
l’avaient pas compté l’année dernière
en finale, là oui, je suis contente (elle a
marqué koka). Mais je n’ai pas encore
acquis toutes les qualités techniques
pour que tout soit parfait. J’ai encore
beaucoup de boulot en vue des Championnats du monde.
– C’est désormais le cap à franchir : conquérir le monde ?
– Il me faut battre la Japonaise (Shintani) face à laquelle j’ai toujours mené,
mais que je n’ai jamais battue et une
Chinoise (Tong Wen) que je n’ai jamais
rencontrée. Là, je vais prendre trois
semaines de repos et je vais revenir à
RÉSULTATS
HOMMES
– 90 kg. Finale : Grekov (UKR) bat Tsirekidze (GEO), koka (golden score). Matches pour les
es
3 places : Alarza (ESP) bat Kazusionak (BLR), keikoku ; Meloni (ITA) bat Pinske (ALL), ippon.
Parcours de Brisson (non classé) : battu par Pinske, ippon ; battu par Kazusionak, ippon.
– 100 kg. Finale : Hadfi (HON) bat Gasymov (RUS), ippon. Matches pour les 3es places :
Demontfaucon bat E. Van der Geest (HOL), ippon ; Zeevi (ISR) bat Zhorzholiani (GEO), shido.
Parcours de Demontfaucon : battu par Gasymov, yuko ; bat Zilinskas (LIT), ippon ; bat Matyjaszek (POL), ippon ; bat Miraliyev (AZE), shido (golden score) ; bat E. Van der Geest, ippon.
+ 100 kg. Finale : Riner bat Gujejiani (GEO), ippon. Matches pour les 3es places : Mikhaylin
(RUS) bat Ceraj (SLV), waza-ari ; Toelzer (ALL) bat Sotnikov (UKR), ippon.
Parcours de Riner : bat Paskevicius (LIT), shido ; bat Toelzer, waza-ari ; bat Ceraj, yuko ; bat
Gujejiani, ippon.
FEMMES
– 78 kg. Finale : S. Possamaï bat Moskalyuk (RUS), ippon. Matches pour les 3es places : San
Miguel (ESP) bat Wrobel (POL), waza-ari ; Rogers (GBR) bat Tsimashenka (BLR), waza-ari.
Parcours de S. Possamaï : bat Jernejc (SLV), yuko ; bat Oryashkova (BHR), ippon ; bat Tsimashenka, waza-ari ; bat Moskalyuk, ippon.
+ 78 kg. Finale : Mondière bat Uilenhoed (HOL), waza-ari. Matches pour les 3es places :
Dongouzaschvili (RUS) bat Sadkowska (POL), yuko ; Polavder (SLV) bat Prokofyeva (UKR), yuko.
Parcours de Mondière : bat Torrenti (ITA), ippon ; bat Barysik (BLR), waza-ari ; bat Prokofyeva,
ippon ; bat Uilenhoed, waza-ari.
Anne-Sophie MONDIÈRE
28 ans,
née le 1err février 1979 à Roanne.
1,74m ; 83 kg.
Catégorie : +78 kg
Club : JC Pontault-Combault.
JO : aucune participation.
CM : 3e (+78 kg et toutes catégories,
2005) ; non classée (+78 kg, 2001,
2003).
CE : 1re (toutes catégories, 2004,
2005 ; +78 kg, 2006, 2007) ; 2e
(toutes catégories, 2001 ; +78 kg,
2002) ; 5e (+78 kg, 2003, 2005) ;
non classée (toutes catégories, 2001,
+78 kg, 2004).
l’entraînement pour avoir vraiment
envie. Il faut travailler encore, car là je
m’ennuie un peu techniquement. En
vue des Mondiaux, je vais travailler
avec les garçons. » – Ak. C.
« Merci David ! » Empreint de respect et
de timidité envers son illustre aîné, Teddy
Riner serre la main à David Douillet qui lui
a donné « deux, trois conseils sur l’état
d’esprit technique, comme de faire péter
ce qui le gêne » avant sa finale contre le
Géorgien Gujejiani. « Bravo maestro ! Tu
m’as mis un putain de coup de vieux », dit
Douillet, avant une énième recommandation au jeunot (majeur depuis samedi) qui
écoute religieusement : « Mais, c’est un
début, il y a encore plein de choses à faire
derrière. » Ensuite, Douillet, qui a dispensé ses consignes à distance pendant la
finale, évoque l’avenir mondial de son
cadet : « Il peut tout gagner et rapidement. Il a un physique, un mental, un coup
d’œil, une maturité dans la gestion du
combat. Il écoute. Bien sûr, il est encore
perfectible dans son judo, mais il a acquis
le principal : l’état d’esprit. »
BELGRADE –
de notre envoyée spéciale
« Que signifiait la main sur la poitrine
pendant la Marseillaise ?
– Bon, je me suis un peu trompé (d’abord à
droite, puis à gauche, côté cœur). Je vais me
faire engueuler par ma mère (radieuse au pied
du podium). Elle m’a toujours dit que la Marseillaise, c’est la France et que ça se respecte !
– Première sélection, premier titre.
Heureux ?
– Eh oui, premier titre ! Je suis super content.
Je me disais, je vais y aller sans pression, si
j’attrape une médaille ce sera déjà bien. Mais,
là, le titre, c’est toujours ça de moins à prendre.
Mais maintenant, comme me le disait David, ce
n’est qu’un début, j’ai tout à aller chercher : le
titre mondial, le titre olympique.
– Et après vous arrêtez ?
– (Rires.) Non, j’essaierai d’en gagner
d’autres !
– Réalisez-vous que vous marchez sur
les traces de Douillet ?
– Je ne réalise pas pour l’instant. Il faut
prendre tout maintenant. David m’a dit : “Te
laisse pas prendre ton bifteck.” David a été un
grand champion qui a fait sa route. À moi maintenant de faire la mienne.
– Encore junior, vous semblez serein
comme un vieux briscard. Comment
faites-vous ?
– Ce n’est pas ça, mais je suis jeune, ce n’est
que le début. Si je commence à m’enflammer…
Alors, j’essaie de garder les pieds sur terre.
« Je suis fier de moi »
– Et la tête froide, puisque vous avez su
jouer tactique en finale…
– Je sais que le Géorgien m’attendait en
contre et qu’il faisait super bien des mouvements de hanche. J’ai fait super gaffe à ne pas
en prendre même si je me suis fait marquer
koka. Sur la fin j’ai réussi à me libérer et ça a
marché. Voilà ! Il fallait faire du judo avec sa
tête. J’avais vu que la moindre erreur sur ce
Championnat se paye cash. J’ai vu une ouverture et j’y suis allé.
– Avez-vous commencé à croire au titre
après avoir battu le champion d’Europe,
Toelzer en quarts de finale ?
– Je l’avais pris à l’entraînement et il avait
montré de la mauvaise foi, il n’aimait pas que je
lui prenne la manche. C’est pour ça que j’étais
motivé grave. C’est pour ça que pendant le
combat, je lui disais : “Viens, viens, viens.” (Il
rigole.)
– Que ressentez-vous en regardant
cette médaille d’or ?
– Elle est petite, je pensais qu’elle serait plus
grosse ! Elle est petite, mais elle représente
beaucoup.
– Êtes-vous fier ?
– (Gêné.) Je suis fier. Oui, je suis fier de moi.
– Comment allez-vous fêter vos dixhuit ans ?
– Mon cadeau, je l’ai déjà. Je suis content ! »
– Ak. C.
Possamaï dans la lumière
Longtemps cantonnée dans le rôle de doublure de Céline Lebrun, la Bordelaise
a su profiter de son absence pour gagner en – 78 kg.
BELGRADE –
de notre envoyée spéciale
LA RUSSE MOSKALYUK ne s’est
pas encore relevée de l’o-soto-gari
(fauchage) qui la prive d’un second
sacre d’affilée en – 78 kg. Stéphanie
Possamaï se prend la tête dans les
mains, se tourne vers le clan français,
puis, le salut effectué, saute rapidement du tatami dans les bras de
Cathy Fleury, l’entraîneur, et pleure.
Comme souvent. Mais cette fois,
« Poposs » est ravagée par la joie.
Contrairement à 2004 où elle n’avait
pas su profiter de l’absence de la taulière des – 78 kg, Céline Lebrun, trahie par une épaule, la Bordelaise a
cette fois su saisir sa chance, hier,
sous les yeux de la quintuple championne d’Europe – impassible –
lâchée par son genou droit, ce coupci. « C’est beaucoup d’émotions. Je
ne réalise pas, balbutie la championne, le visage ravagée par les
IL A DIT
Frédéric DEMONTFAUCON (3e en – 100 kg) :
« Après ma défaite au premier tour (contre le Russe
Gasymov), j’étais très déçu. Il m’a fallu me remobiliser.
J’ai pris le temps de digérer mon revers. Par la suite, je
me suis senti très bien. En super condition physique.
J’avais la caisse. Je n’avais pas l’impression d’évoluer
contre des athlètes plus lourds, plus costauds que moi.
Depuis que j’ai quitté Paris pour la province, je me prépare comme je l’entends et ça me convient parfaitement. J’ai besoin de fraîcheur pour exprimer mon judo.
Maintenant, quant à savoir si je vais continuer en
– 100 kg ou revenir en – 90 kg… On verra. Je vais en
parler avec les coaches. Celadit, le plus important, à partir d’aujourd’hui, c’est de qualifier les deux catégories
pour les Jeux de Pékin. Si je peux donner un coup de
main dans l’une comme dans l’autre, pourquoi pas. Audelà de ça, renouer avec un podium de ce niveau six ans
après le dernier (il a remporté les Championnats du
monde 2001 en – 90 kg), ça fait vraiment du bien. »
– O. B.
larmes. Sur le podium, je ne sais pas
si j’ai pleuré, pas pleuré. Je voulais
tellement montrer que derrière
Céline, je suis là. »
« On m’avait déjà donné l’occasion
une fois et je m’étais loupée », poursuit la sociétaire de Levallois, qui a
réussi là où Lebrun a échoué l’an passé en Finlande. « J’avais déjà battu la
Russe au tournoi de Russie en 2006.
Alors, je me suis dit que je ne pouvais
pas perdre cette finale. » Pourtant, à
dix secondes du terme, tout restait à
faire, aucun avantage n’étant inscrit
de part et d’autre. « Mais, j’avais
déjà fait ça à l’entraînement et je me
suis lancée. » L’audace a payé.
Du culot, cette fille de caractère n’en
a pas manqué hier pour développer
un judo varié auquel elle a ajouté un
zest de tactique et une pincée de
sérénité depuis son baptême continental raté. « J’aborde la compétition différemment. Avant, je donnais
tout sur les combats. Maintenant,
j’ai un vrai schéma tactique, précis.
J’ai découvert que le judo pouvait se
jouer avec la tête. » C’est le fruit d’un
travail indispensable afin de tenter
d’exister derrière la reine Lebrun et
d’oublier ses envies d’abandonner.
Ce titre récompense cinq ans de
labeur.
« Si elle ne râle pas
avant un combat,
c’est qu’il y a
un problème »
Mais chez les Possamaï, on sait ce
que bosser signifie avec un père agriculteur du côté de Sauveterre-deGuyenne. Là où Stéphanie a pris sa
première licence de judo à huit ans,
avant de migrer au Stade Toulousain, puis à Levallois en 2001, en
compagnie de sa sœur jumelle,
Gaëlle, aujourd’hui au Paris Judo (en
– 70 kg). « J’étais à 400 % derrière
elle, je faisais tous les mouvements
avec elle. Je vais avoir autant de
courbatures qu’elle demain ! », plaisante la frangine. « Je lui dédie cette
médaille, car elle y est pour beaucoup. Elle m’a aidée à être sereine »,
glisse entre deux larmes, Stéphanie.
Cette « zénitude » l’a même inquiétée ! Mais ça ne l’a pas empêchée de
grogner hier matin. Un signe de
bonne santé à écouter Gaëlle : « Si
elle ne râle pas avant un combat,
c’est qu’il y a un problème. Philippe
(Taurines, un des entraîneurs) l’a
échauffée et ils se sont pris la tête,
car il y a allait trop fort. »
Elle était pourtant prête à se lancer
dans la bataille. « Le combat le plus
difficile a été le premier car je ne
savais pas trop comment j’allais
être. » Bien en jambes, concentrée et
tacticienne à bon escient. À la Lebrun
quoi ! L’allusion lui arrache un sourire et pourtant, « Poposs » avoue
s’en être inspirée : « C’est après le
combat contre Céline aux Championnats de France (battue en
Stéphanie POSSAMAÏ
AÏ
26 ans,
née le 30 juillet 1980 à Bordeaux.
1,70 m.
Catégorie : -78 kg.
Club : Levallois SC.
JO : aucune participation.
CM : aucune participation.
CE : 1re (2007) ; non classée (2004).
finale), où j’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire, où j’ai vu que chez elle
tout est construit…» Et la voilà qui
s’avance en rivale pour un ticket
mondial…
ANOUK CORGE
CHAMPIONNATS DU JAPON
Tamura cale en finale
La double championne olympique, qui revenait après quinze mois d’arrêt, s’est inclinée face à Tomoko Fukumi.
POUR SON GRAND RETOUR à la compétition après quinze mois d’arrêt, Ryoko
Tamura (devenue Tani par son mariage),
star des – 48 kg, n’est pas parvenue, à
trente et unans, à reprendre le titre de
championne du Japon, hier à Fukuoka. En
finale, la double championne olympique
s’est en effet inclinée face à Tomoko Fukumi, vingt et un ans. «Je n’ai pas encore
retrouvé complètement mon judo, a-t-elle
commenté. Cela vient petit à petit, mais j’ai
conscience que je dois encore travailler.»
« Si elle a perdu, c’est qu’elle n’est pas
LUNDI 9 AVRIL 2007
encore revenue à son niveau d’avant sa
grossesse, confirme Frédérique Jossinet,
battue par Tamura en finales olympique en
2004 et mondiale 2005. S’il y a bien un judo
que déteste Tamura, c’est les grandes gauchères et Fukumi (qui a battu Jossinet au
tournoi de Fukuoka en décembre dernier),
c’est justement ça. »
Malgré la défaite, elle a cependant montré
que la vivacité et sa maîtrise technique
étaient toujours ses grandes qualités. C’est
sans doute ce qui a convaincu ses dirigeants de la sélectionner pour les Mon-
diaux de Rio de Janeiro, en septembre. « Ils
ont raison, poursuit Jossinet. C’est la plus
belle championne que le judo ait connue. Il
faut laisser parler l’expérience et le palmarès. Pour moi, c’est un beau challenge et
une motivation. »
Kosei Inoue a lui aussi échoué. Absent l’an
dernier de cette compétition pour cause de
blessure, mais vainqueur de la Coupe du
Kodokan en novembre 2006 et du tournoi
de Paris en février, il a perdu en demifinales devant Yohei Takai, futur vainqueur
de la compétition. Le prochain grand ren-
dez-vous des judokas japonais est prévu
les 22 et 29 avril. Les rencontres nationales
permettront d’affiner la sélection et d’offrir
une nouvelle chance aux perdants de ce
week-end, tel Inoue. – P. Me. (avec Ak. C.)
RÉSULTATS
Finales. HOMMES. – 81 kg : Tomouchi b. Ono, yuko.
– 90 kg : Matsubushi b. Saito, ippon. – 100 kg :
Suzuki b. Anai, ippon. + 100 kg : Takai b. Suzuki,
koka. FEMMES. – 48 kg : Fukumi b. Tamura, yuko.
– 52 kg : Nishida b. Yokozawa, ippon. – 57 kg : Shichijo b. Tokuhisa, ippon.
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Bleu
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Jaune
Rouge
dans une course aux quotas olympiques qui ne fait que débuter et qui
s’achèvera à Lisbonne, dans un an, à
l’issue des prochains Championnats
d’Europe. « Ce qu’on a vu ce week-end
ne peut que nous rendre optimiste en
vue du Brésil et des Jeux, observe Brigitte Deydier, la directrice technique
nationale. Je suis globalement très
satisfaite du comportement des filles.
Comme des garçons, d’ailleurs. Ils ont
du potentiel, il leur reste à acquérir
plus de confiance. »
Un atout de poids dont il semblerait
que les cuves masculines tricolores
commencent depuis peu à se remplir.
« Ce n’est que le début ! »
Bleu
18 ans, né le 7 avril 1989 à Point-àPitre (Guadeloupe).
2,04 m.
Catégorie : + 100 kg.
Club : Paris Judo.
JO : aucune participation.
CM : aucune participation.
CE : 1er (2007).
TEDDY RINER, sacré en + 100 kg pour ses débuts internationaux, entend ne pas s’arrêter là.
Jaune
Rouge
Jaune
Autre très grand motif de satisfaction,
hier, avec Anne-Sophie Mondière
(83 kg), qui a conservé son sceptre des
+ 78 kg. En dominant (waza-ari sur
ippon-seoi-nage), notamment, l’imposante (135 kg) Néerlandaise Carola
Uilenhoed en finale. Celle-là même
contre laquelle elle s’était offert, la saison passée, sa première couronne.
Mobile, tactique, variée, la belle
« Anne-So » a une nouvelle fois prouvé à qui en doutait encore qu’elle figurait bien parmi les plus sérieuses prétendantes au podium olympique
pékinois.
Une étiquette que pourrait également
revendiquer Stéphanie Possamaï, titularisée à Belgrade en raison du forfait
de la quintuple championne d’Europe
des – 78 kg, Céline Lebrun, opérée du
genou droit le mois dernier. Déterminée, la Levalloisienne, rompue aux
rôles de doublure, a sérieusement laissé son empreinte sur les tatamis de
Belgrade. En infligeant par exemple
une incontestable défaite (waza-ari
sur o-soto-gari) à la Russe Vera Moskalyuk, championne d’Europe en titre.
Du côté des garçons, la palme revient
d’évidence à Frédéric Demontfaucon,
retenu pour l’événement dans la catégorie des – 100 kg. Fluide, constamment en mouvements et en décalages
comme à ses plus belles heures, le garçon s’en est allé glaner une récompense (le bronze) qui lui échappait
depuis son titre mondial 2001 des
– 90 kg. Et encore eut-il mérité davantage si, lors de son premier face-àface, contre Ruslan Gasymov, champion d’Europe 2006, il n’avait pas été
sanctionné abusivement pour noncombativité.
Gifle magistrale, en revanche, pour
Nicolas Brisson (– 90 kg). À vingt-cinq
ans, le sociétaire de l’ACBB, qui étrennait en Serbie son kimono d’international, ne sera resté sur le tapis qu’une
minute et vingt et une secondes. Le
temps d’encaisser d’affilée un wazaari, un yuko et un ippon servis brûlant
par l’Allemand Michael Pinske, puis,
en repêchages, de subir un nouvel
ippon express signé du Bélarus Andrei
Kazusionak.
Un apprentissage douloureux qu’il
s’agira de digérer au plus vite dans
l’optique de Championnats du monde
(à Rio de Janeiro, du 13 au 16 septembre) qui qualifieront pour les Jeux
les nations dont les représentants se
classeront parmi les six meilleurs de
leur catégorie D’ici là, les Français
enchaîneront, dans près de trois
semaines, avec les tournois de Rome
(pour les hommes) et de Copenhague
(pour les femmes). Puis, début mai, ils
se rendront à Moscou, pour une super
Coupe du monde. Autant d’étapes
Noir
Bleu
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LA MAIN SUR LE CŒUR et le sourire
figé, Teddy Riner, sur la plus haute
marche du podium, savoure son parcours sans faute. Du haut de ses 2,04 m
(pour 128,1 kg à la pesée matinale), le
champion du monde juniors 2006 est
aux anges. Ses parents et son premier
professeur, Alain Perriot, en guise de
premiers supporters, le sociétaire de
Paris Judo (dix-huit ans) est devenu
hier, en Serbie, le plus jeune lourd
médaillé de l’histoire à ce niveau de la
compétition. À l’issue de quatre
superbes prestations ponctuées, en
finale, face au Géorgien Lasha Gujejiani, par un ippon sur haraï-goshi, à cinq
secondes du terme du combat.
Du bel ouvrage. Débuté laborieusement (shido) contre le modeste Lituanien Marius Paskevicius, habile à la
garde et appliqué à fermer le jeu
autant que possible. Quelques
minutes plus tard, c’est Andreas Toelzer qui était proposé au phénomène de
précocité. Un Allemand compact et
surtout champion d’Europe en titre,
qui allait subir la loi du plus grand.
Du plus fort. Sur un haraï-goshi (déjà) à
valeur de waza-ari délivré à miconfrontation. Sérénité et concentration identiques, au tour suivant, face
au Slovène Matjaz Ceraj. Constamment bousculé, ce dernier craquait
rapidement sur un haraï-goshi
(encore) compté koka avant de s’extirper de justesse d’une immobilisation
qui paraissait définitive.
Jamais réellement en danger, si ce
n’est contre Gujejiani, expert ès
contres et auteur d’un impeccable
morote à déraciner un tronc, Riner,
réchappé de justesse à la technique
d’épaule, triomphait donc au terme
d’une journée exceptionnelle sur le
plan de l’intensité. « Je l’ai trouvé très
serein, très mature, pouvait bien résumer Patrick Rosso, le responsable des
hommes. Quand je pense qu’il n’a pas
encore véritablement travaillé le physique… Cela dit, tout en or qu’il est, on
n’oublie pas que “Ted” est jeune, qu’il
est en formation et que ces Championnats d’Europe ne représentent qu’une
étape. On va s’atteler à faire en sorte
que sa carrière soit belle et longue. »
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Bleu
Rouge
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AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE MALAISIE
McLaren ressuscitée !
Avec Alonso vainqueur à Sepang et Hamilton deuxième, l’écurie McLaren signe le 41e doublé de son histoire.
Si les Ferrari restent, en
principe, les plus rapides
actuellement, les
McLaren-Mercedes, par
leur promptitude au
départ, les ont dominées
hier en Malaisie. Mais la
prestation offerte par
Fernando Alonso et le
jeune Lewis Hamilton
permet de s’interroger :
la meilleure paire de
pilotes ne se trouve-t-elle
pas là ?
SEPANG –
de notre envoyée spéciale
QUEL EXTRAORDINAIRE
moment de sport ! Qui aurait cru
possible, il y a quelques jours encore,
un doublé des McLaren-Mercedes au
deuxième Grand Prix de la saison ?
Qui aurait imaginé, après la démonstration de force des Ferrari le 18 mars
à Melbourne, que Räikkönen et Massa seraient aussi rapidement vulnérables ? Même en tenant compte des
talents conjugués de Fernando Alonso, double champion du monde, et
de Lewis Hamilton, étoile montante
de la F 1 ; même en sachant McLaren
sur la voie du retour au premier plan,
après une saison 2006 vierge de victoire, comment croire à l’éventualité
d’un revirement aussi précoce et
spectaculaire ?
Hormis Fernando Alonso – en son for
intérieur –, qui d’autre que lui aurait
osé monter cette trame ? Il en avait
rêvé, c’est sûr. Conscient de ses
propres capacités, certain d’entretenir avec la piste de Sepang une relation particulière et satisfait des progrès effectués la semaine
précédente à l’usine de Woking ainsi
qu’en essais privés, il nourrissait
quelque ténébreuse espérance. On
la devinait déjà tandis qu’il évoquait,
jeudi en Malaisie, son envie de signer
la pole-position. « Si je réussis,
disait-il, je n’aurai qu’une obsession,
comme en 2003 : sortir du premier
virage en tête, et mener la course le
plus longtemps possible. »
Samedi après-midi, deuxième en
qualifications, derrière Felipe Massa, Alonso se mit à caresser très
sérieusement l’idée de feinter les
Ferrari au départ. Une fois installé
aux commandes, songeait-il, il se
ferait maître de la situation, saurait
contrôler les événements et les
adversaires. Tout indiquait dans son
attitude, à la fois sereine et déterminée, qu’il entrait peu à peu dans
cette logique, dans cette conviction
intime.
l’avait affecté en fin de course à Melbourne – et ces réglages qui ne le
contentaient guère, le Finlandais ne
semblait pas disposer de toutes les
armes pour répliquer en cas de
besoin. Il le confirma d’ailleurs à
l’arrivée du Grand Prix : « Ce weekend, nous avons été contraints de
faire des compromis sur trop de
choses, et ma Ferrari manquait de
vitesse. Dès lors, l’important était de
marquer le plus de points possible.
Ce que j’ai fait. » Troisième, derrière
Alonso et Hamilton, Räikkönen cède
la tête au classement provisoire du
Championnat du monde, mais se
tient cependant à 2 points d’Alonso,
et 2 points devant Hamilton. « Il faut
bien se dire que nous ne sommes
qu’au tout début de la saison »,
disait-il hier soir, de ce calme inaltérable qui fait en partie sa force.
Par une température de 34 °C, la
course s’élança donc à 15 heures
(heure locale), et comme il l’escomptait, Fernando Alonso prit aussitôt
l’ascendant sur Massa. Mieux
encore pour McLaren-Mercedes,
Lewis Hamilton, 4e sur la grille, se
joua des deux Ferrari avec l’agilité
d’un chat, et s’installa d’emblée derrière son équipier.
Le sang-froid
d’Hamilton
Cet improbable scénario plaça Massa (3e) en situation d’urgence : s’il
voulait sauver ses chances de victoire, il lui fallait au plus vite empêcher la fuite d’Alonso. Et donc faire
sauter le « bouchon » Hamilton. Il
s’y employa, avec la bravoure et
l’énergie qu’on lui connaît. Porta
l’attaque au début du troisième tour.
Repoussée ! Renouvela l’estocade
trois virages plus loin, dépassa
Hamilton au prix d’un freinage retardé à l’extrême… et d’une trajectoire
élargie qui permit au jeune Anglais
de répliquer aussi sec.
Brûlant d’impatience, alors qu’Alonso comptait déjà 6’’6 d’avance sur
lui, au sixième tour, Massa repartit à
l’assaut de Lewis Hamilton, mais la
manœuvre, audacieuse, se solda
cette fois par une généreuse excursion dans le gravier. Il en ressortit
derrière Kimi Räikkönen et Nick
Heidfeld, devant Robert Kubica. Pris
en sandwich entre les deux BMW !
« J’ai commis une erreur, confessaitil après coup, mais j’avais le devoir
d’essayer. »
Quant à Hamilton, qui disputait là
son deuxième Grand Prix, il montra
dans cette passe d’armes un sangfroid des plus prometteurs. « C’est la
course la plus difficile que j’aie
jamais vécue, commenta-t-il plus
tard. Ce n’est pas rien d’avoir deux
Ferrari dans ses rétroviseurs, surtout
quand on les sait un peu plus légères
et un peu plus rapides ! » Sensiblement plus légères, elles l’étaient.
Plus rapides ? Kimi Räikkönen et
Felipe Massa pensent que non. Pas
hier. « Notre niveau de performance
s’est trouvé inférieur à ce que nous
attendions, confirmait dans la soirée
Luca Baldisserri, délégué sur la piste
du directeur technique Mario
Almondo. Il va nous falloir comprendre pourquoi. »
Le tracé de Sepang, et les conditions
ambiantes – chaleur et humidité –
ont m ani fe stem ent pert urbé
d’autres équipes. Pat Symonds,
directeur de l’ingénierie chez
Renault, avouait qu’il avait été très
difficile, ce week-end, d’obtenir des
voitures un comportement constant.
Les « siennes », les R 27 pilotées par
Fisichella et Kovalainen, sont
entrées toutes deux dans les points,
malgré leur actuel déficit de perfor-
mance. Fisichella, auteur d’un fort
beau départ – quatre places
gagnées ! – et d’un parcours irréprochable, bénéficia en outre des
déboires de Robert Kubica (BMW) et
de l’abandon de Nico Rosberg (Williams), ce qui lui valut au final les
trois points de la sixième place. Heikki Kovalainen, après la déconvenue
de Melbourne, se devait d’assurer
cette fois une prestation honorable ;
et sa dette envers l’écurie lui interdisait quasiment de briller en prenant
des risques. Le huitième rang, derrière la Toyota de Jarno Trulli, fut sa
récompense.
Voilà Renault en bien délicate posture. En retrait par rapport à BMW. Et
menacé par Toyota. L’objectif immédiat, pour l’écurie de Flavio Briatore,
est de revenir au niveau des BMW.
Encore convient-il, pour commencer,
de cerner vraiment l’origine du
malaise… Il semble peu probable
qu’un miracle intervienne d’ici au
Grand Prix de Bahreïn, dimanche
prochain sur le circuit de Sakhir.
En revanche, Ferrari compte avoir
redressé la barre avant ce rendezvous. « Elles affichent encore un
petit avantage sur nous, analyse Fernando Alonso. Si Felipe (Massa)
s’était élancé en tête au départ du
Grand Prix de Malaisie, nous aurions
eu du mal à le battre. Mais je n’ai plus
aucun doute sur notre capacité à
combler l’écart, léger désormais, qui
nous sépare des Ferrari. » Ce disant,
il semblait habité d’un sentiment de
puissance absolue, jubilatoire pour
lui, et terrible pour ses adversaires. Il
faudra certainement toute la froide
obstination d’un Räikkönen pour
affronter un tel monument de
confiance…
ANNE GIUNTINI
Alonso leader
au Championnat
Il est possible aussi que les stratèges
de la Scuderia aient eu cette hypothèse à l’esprit. Et qu’ils aient craint
justement une puissante ruse de
l’Ibère. Possible qu’ils aient senti
poindre le danger. Car malgré la
belle prestation, samedi, de Massa,
un doute planait sur les chances de
Kimi Räikkönen (3e sur la grille) de
pouvoir se défendre parfaitement.
Entre ce moteur qu’il fallait tout de
même ménager – une fuite d’eau
Ferrari accuse
le coup
Sanguin, celui-ci n’avait alors qu’un
but : se jouer de son adversaire
anglais au plus vite pour ne surtout
pas permettre à l’Espagnol de
s’envoler ! « Nous avions eu une
stratégie très agressive lors des qualifications, révélait plus tard Luca
Baldisserri, membre de la direction
technique de la Scuderia. Le départ
n’a pas permis de la déployer comme
À TOUTE VITESSE
HONDA. – La course s’est moins difficilement passée que la qualification
pour l’équipe. Barrichello, parti des stands après le changement de moteur
sur le mulet, se classe 11e. Button, dans le premier tour, se fait accrocher par
Sutil. L’équilibre de sa F 1 en souffre. Il finit 12e.
BMW-SAUBER. – Comme en Australie, BMW s’affirme comme la 3e force.
Heidfeld décroche encore une 4e place, mais Kubica connaît encore le cauchemar en course : pit stop qui s’éternise, boîte de vitesses défectueuse, crevaison, radio en panne… le Polonais finit en dernière position.
TOYOTA. – Qualifiés dans le top 10, Schumacher et Trulli prennent un
mauvais départ. Trulli décroche les deux points de la 7e place. Ralf, souffrant
d’une crevaison lente, après son premier arrêt, rétrograde pour se classer 15e.
RED BULL-RENAULT. – Mauvais week-end pour Coulthard, qualifié
13e, qui doit abandonner au stand. Tandis que Webber, 10e sur la grille, finit à
la même place.
WILLIAMS-TOYOTA. – Après une bonne qualification, 6e, Nico Rosberg confirmait en course en occupant un moment le 4e rang. Mais, à treize
tours de la fin, il dut abandonner sur un problème technique. Wurz, qualifié
19e après des problèmes de boîte, échouait à une place des points.
TORO ROSSO-FERRARI. – Les deux voitures sont à l’arrivée, Speed, 14e,
devant Liuzzi, 17e. L’Italien après un contact avec Sato puis son équipier, dut
rentrer au stand changer de museau.
SPYKER-FERRARI. – En moins de sept tours et il n’y avait plus de Spyker :
Sutil, suite à un problème de suspension, va heurter Button et abandonne dès
le premier tour. Albers renonce sur un problème de boîte vitesses.
SUPER AGURI-HONDA. – Les deux Japonaises sont à l’arrivée : Sato,
13e, derrière les deux Honda officielles, et Davidson, 16e, longtemps gêné
par du sous-virage.
lement, Kimi Räikkönen fut en effet
totalement incapable de soutenir la
comparaison avec les McLaren.
« Juste une histoire de vitesse, commentait sobrement le Finlandais.
J’espère que nous allons trouver ce
qui cloche en vue de la prochaine
course. Je suis tout de même monté
sur le podium, décrochant les points
(six) qui vont avec. Mais nous avons
pris une leçon. J’espère que tout va
rentrer dans l’ordre. »
Devant le désappointement qui
envahissait le clan Ferrari, Jean Todt
retrouvait un discours mobilisateur :
« Voilà trois semaines, on nous
disait invincibles. Ce n’était pas le
cas. Mais nous ne sommes pas non
plus finis. Nous avons une bonne voiture et, à Bahreïn (dimanche prochain), nous nous battrons pour la
victoire. » Le patron de la Scuderia
n’est pas l’homme des paroles en
l’air.
PHILIPPE JOUBIN
Renault mal en point
Avec seulement 4 points, l’écurie championne du monde court toujours après la performance. Et après
des solutions pour remédier au manque de compétitivité de sa R 27.
SEPANG –
de notre envoyé spécial
« NOUS AVONS effectué une excellente séance
d’essais de deux fois trois cent dix kilomètres ! »
Denis Chevrier, responsable des moteurs Renault,
se cache rarement derrière son petit doigt et la
conclusion qu’il tirait hier du GP de Malaisie était
la meilleure imaginable. « Nous sommes
onzième (Kovalainen) et douzième (Fisichella) sur
la grille, reprenait l’ingénieur. Nous terminons
sixième (Fisichella) et huitième (Kovalainen).
Nous avons été dans une situation où nous avons
pu dérouler de la performance mais à un rythme
insuffisant. »
Reste qu’il s’agissait tout de même d’une course
et pas de tests in situ. Et, comme en Australie voilà
trois semaines, Renault n’a pas été à la hauteur de
son rang de champion du monde des construc-
teurs. « Nous avons ce que nous méritons :
quelques points, avouait un Flavio Briatore hésitant entre désabusement et déception. “Fisico” a
fait une bonne course. Kovalainen rentre dans les
points après le désastre de Melbourne. La stratégie a été bonne, le fonctionnement de l’équipe
aussi… mais le résultat n’est pas bon du tout ! »
Pat Symonds :
« Nous manquons
d’adhérence »
Après cette nouvelle contre-performance, la
question reste plus que jamais d’actualité : d’où
vient le mal ? Fisichella, rageur : « La voiture est
meilleure mais manque encore d’adhérence.
Nous sommes encore loin de Ferrari et McLaren.
Le problème est un manque d’appui général.
Avec la R 27, nous avons construit une évolution
de la R 26 de l’année dernière. Mais les pneus (les
Bridgestone en lieu et place des Michelin) ne lui
vont pas. »
Tentant de répondre à son pilote, Pat Symonds,
directeur de l’ingénierie, martelait : « Aucun
ingénieur de Renault ne vous dira que le problème
tient aux seuls pneumatiques. Je ne pense pas
que cette course soit significative. Je ne peux pas
dire : maintenant, je sais ! C’est plus compliqué
que cela. Nous manquons d’adhérence. C’est évident. Mais il n’y a pas que les pneus. C’est très
subtil. »
À demi-mot, avec la prudence du sage, l’ingénieur se laissait un peu aller. Un pneu, c’est rond
et noir, mais tous ne sont pas identiques, et monter des Bridgestone en remplacement des Michelin peut perturber l’aérodynamique globale d’une
F 1. « Ce rapport pneus-aéro est l’un de nos axes
de travail majeurs. Nous regardons cela de très
près. » Et Symonds de livrer cette anecdote signi-
ficative : « Lorsque nous avons monté ces pneus
sur la R 26, nous avons perdu significativement
en efficacité aéro et donc en appui. Au GP du Brésil 2006, notre voiture était plus rapide que la
McLaren et, quelques semaines plus tard, lors des
tests de Jerez avec les Bridgestone, leur F 1 était
plus véloce. Un total renversement de tendance. »
Les techniciens de McLaren, comme de BMW
d’ailleurs, auraient donc mieux appréhendé ce
domaine bien spécifique. Symonds encore :
« McLaren possède exactement ce que nous
n’avons pas, une voiture en laquelle les pilotes
ont confiance et avec laquelle ils peuvent se livrer
sans retenue. » Mais, pour y parvenir, tous les
hommes de Renault sont unanimes : « Il faut du
travail et du temps. » Le prochain Grand Prix est
dans une semaine… – Ph. J.
LES CHIFFRES DE LA COURSE
GRAND PRIX DE MALAISIE. – Deuxième manche du Championnat du
monde de F 1 2007. Circuit de Sepang
(5,303 km). Conditions météo : temps
humide et caniculaire ; températures :
+ 34 oC (air), + 52 oC (piste).
CLASSEMENT
1. ALONSO (ESP, McLaren-Mercedes),
les 56 tours (310,408 km) en
1 h 32’14’’930 (moy. : 201,893 km/h).
2. Hamilton(GBR, McLaren-Mercedes),à
17’’557.
3. Räikkönen (FIN, Ferrari), à 18’’339.
4. H eidfeld (ALL, BMW-Saub er ),
à 33’’777.
5. Massa (BRE, Ferrari), à 36’’705.
6. Fisichella (ITA, Renault), à 1’05’’638.
7. Trulli (ITA, Toyota), à 1’10’’132.
8. Kovalainen (FIN, Renault),
à 1’12’’015.
9. Wurz (AUT, Williams-Toyota),
à 1’29’’924.
10. Webber (AUS, Red Bull-Renault), à
1’33’’556.
11. Barrichello (BRE, Honda), à 1 tr.
12. Button (GBR, Honda), à 1 tr.
13. Sato (JAP, Super Aguri-Honda), à 1 tr.
14. Speed (USA, Toro Rosso-Ferrari), à
1 tr.
15. R. Schumacher (ALL, Toyota), à 1 tr.
16. Davidson (GBR, Super Aguri-Honda),
à 1 tr.
17. Liuzzi (ITA, Toro Rosso-Ferrari), à 1 tr.
18. Kubica (POL, BMW-Sauber), à 1 tr.
Non classés : Rosberg (ALL, WilliamsToyota), Coulthard (GBR, Red BullRenault), Albers (HOL, Spyker-Ferrari),
Sutil (ALL, Spyker-Ferrari).
LE FILM DE LA COURSE
GRILLE DE DÉPART
1re ligne : Massa, 1’35’’043 ; Alonso,
1’35’’310. 2 e ligne : Räikkönen,
1’35’’ 479 ; Hamilt on, 1’36’’045 .
3e ligne : Heidfeld, 1’36’’543 ; Rosberg,
1’36’’829. 4e ligne : Kubica, 1’36’’896 ;
Trulli, 1’36’’902. 5e ligne : R. Schumacher, 1’37’’078 ; Webber, 1’37’’345.
6e ligne : Kovalainen, 1’35’’630 ; Fisichella, 1’35’’706. 7e ligne : Coulthard,
1’35’’766 ; Sato, 1’35’’945. 8e ligne :
Button, 1’36’’088 ; Liuzzi, 1’36’’145.
9e ligne : Speed, 1’36’’578 ; Davidson,
1’36’’816. 10e ligne : Wurz, 1’37’’326 ;
Albers, 1’38’’279. 11e ligne : Sutil,
1’38’’415 ; Barrichello (*), 1’36’’827.
(*) Rétrogradé de dix places pour avoir
changé de moteur.
LEADERS
Alonso, du 1er au 18e tour ; Hamilton, du
19e au 20e tour ; Heidfeld, au 21e tour ;
Alonso, du 22e au 40e tour ; Räikkönen,
au 41e tour ; Alonso, du 42e au dernier
tour.
PASSAGES AU 1er TOUR
PAGE 16
1. Alonso ; 2. Hamilton ; 3. Massa ;
4. Räikkönen ; 5. Heidfeld ; 6. Kubica ;
7. Rosberg ; 8. Fisichella ; 9. Trulli ;
10. Kovalainen ; 11. Webber ; 12. Coulthard ; 13. Schumacher ; 14. Speed ;
15. Davidson ; 16. Button ; 17. Liuzzi ;
18. Wurz ; 19. Sato ; 20. Barrichello ;
21. Albers.
40e ; Coulthard, 1’38’’098 au 28e ; Liuzzi,
1’38’’447 au 21e ; Sato, 1’38’’496 au 37e ;
Webber, 1’38’’540 au 55e ; Barrichello,
1’38’’566 au 32e ; Button, 1’38’’658 au
54e ; Kubica, 1’38’’874 au 53e ; Speed,
1’39’’098 au 54e ; Schumacher, 1’39’’243
au 52e ; Davidson, 1’39’’566 au 32e ;
Albers, 1’41’’495 au 5e.
PRINCIPAUX INCIDENTS
ET ABANDONS
ARRÊTS AU STAND
Départ : à la suite d’un problème de suspension, SUTIL (21e) heurte l’une des deux
Hondas et finit dans le bac à graviers.
8e tour : ALBERS (21e), en difficulté avec
sa boîte de vitesses, rentre au stand, où
son moteur prend feu. 37e tr : pédale de
freins bloquée, COULTHARD (11e) ne peut
repartir après son deuxième arrêt. 43e tr :
ROSBERG (7e) est contraint à l’abandon,
apparemment en raison d’un problème
hydraulique.
En majuscules, le nom des pilotes ayant
abandonné ; entre parenthèses, leur classement au moment de l’abandon.
MEILLEURS TOURS EN COURSE
Hamilton, 1’36’’701 (moy. :
206,355 km/h) au 22e tour ; Alonso,
1’36’’861 au 42e ; Massa, 1’37’’199 au
42e ; Räikkönen, 1’37’’228 au 40e ; Heidfeld, 1’37’’417 au 55 e ; Rosberg,
1’37’’704 au 18e ; Kovalainen, 1’37’’810
au 41e ; Wurz, 1’37’’864 au 19e ; Fisichella, 1’37’’879 au 44e ; Trulli, 1’38’’016 au
1 arrêt : Coulthard (26e, 29’’718).
2 arrêts : Kubica (11e, 35’’953 ; 27e,
31’’454) ; Barrichello (12e, 29’’725 ; 34e,
30’’320) ; Massa (17e, 31’’178 ; 40e,
29’’107) ; Wurz (17e , 30’’767 ; 34e ,
31’’872) ; Speed (17e, 30’’072 ; 34e,
31’’202) ; Sato (17e , 28’’996 ; 39e ,
35’’358) ; Alonso (17e, 30’’566 ; 40e,
28’’864) ; Räikkönen (18e, 31’’472 ; 41e,
28’’169) ; Trulli (18e , 29’’933 ; 38e ,
29’’380) ; Davidson (18e, 30’’189 ; 34e,
29’’495) ; Rosberg (19e, 29’’579 ; 38e,
30’’969) ; Schumacher (19e, 29’’718 ; 28e,
28’’991) ; Hamilton (20e, 29’’073 ; 38e,
28’’984) ; Webber (21e, 30’’949 ; 42e,
28’’828) ; Button (21e, 29’’018 ; 37e,
29’’359) ; Heidfeld (22e, 30’’129 ; 42e,
27’’692) ; Kovalainen (22e, 28’’260 ; 39e,
28’’437) ; Fisichella (23e, 28’’813 ; 42e,
27’’760). 3 arrêts : Liuzzi (2e, 37’’684 ;
19e, 29’’083 ; 36e, 30’’083).
PROCHAINE ÉPREUVE. – Grand Prix de
Bahreïn, à Sakhir, le 15 avril à 13 h 30
(heure française).
Championnats du m
monde 2007 (après 2 GP)
Barème des points
p
10 au 1err ; 8 au 2 e ;
6 au 3 e ; 5 au 4 e ;
4 au 5 e ; 3 au 6 e ;
2 au 7 e ; 1 au 8 e.
ALONSO
Räikkönen
H l
Hamilton
Heidfeld
Fisichella
Massa
7. Trulli
Rosberg
9. Kovalainen
Schumacher
1.
2.
3.
4.
5.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Australie (18 mars)
Malaisie (8 avril)
Bahreïn (15 avril)
Espagne (13 mai)
Monaco (27 mai)
Canada (10 juin)
États-Unis (17 juin)
France (1er juillet)
Grande-Bretagne (8 juillet)
Allemagne (22 juillet)
Hongrie (5 août)
Turquie (26 août)
Italie (9 septembre)
Belgique (16 septembre)
Japon (30 septembre)
Chine (7 octobre)
Brésil (21 octobre)
Massa reconnaît
son erreur
SEPANG. – L’issue du Grand Prix de Malaisie s’est dessinée dès le départ lorsque les deux McLaren de Fernando Alonso (au premier plan) et Lewis Hamilton ont débordé
les Ferrari de Felipe Massa et Kimi Räikkönen pour négocier en tête les premiers virages.
(Photo Jérôme Prévost)
18 8 10 - - - - - - 16 10 6 - - - - - - 14 6 8 - - - - - - 10 5 5 - - - - - - 7 4 3 - - - - - - 7 3 4 - - - - - - 2 - 2 - - - - - - 2 2 - - - - - - - 1 - 1 - - - - - - 1 1 - - - - - - - -
Constructeurs
McLaren-Mercedes 32 14 18 - - Ferrari
23 13 10 - - BMW-Sauber
10 5 5 - - Renault
8 4 4 - - Toyota
3 1 2 - - Williams-Toyota
2 2 - - - -
-
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LUNDI 9 AVRIL 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ON LES PENSAIT imbattables ; le
paddock s’attendait à un nouveau
déferlement de rouge sur le Championnat du monde après le Grand
Prix d’Australie. Patatras ! trois
semaines plus tard, la domination
tant attendue, voire si crainte, se dissolvait sous le soleil accablant de
Sepang, mise à mal par l’insolence
réjouissante du conquistador des
Asturies et de son jeune écuyer, Don
Fernando et Magic Lewis.
Et c’est en s’avouant « déçu » que
Jean Todt, patron de la Scuderia,
débutait son traditionnel point
presse d’après Grand Prix. « Après le
résultat des qualifications, nous
nous attendions à mieux. La course a
été compromise dès le départ. Felipe
n’a pas pris l’envol que nous attendions. Les McLaren ont passé nos
voitures. » Incontestablement, la
promptitude avec laquelle Alonso
s’est porté au niveau de Massa
depuis la deuxième place de la grille
de départ pour dépasser au premier
freinage le détenteur de la pole
n’était pas du tout dans les plans de
la Scuderia. D’autant que, se faufilant dans le sillage de la McLaren
no 1, Lewis Hamilton s’engouffrait
dans un trou de souris et doublait lui
aussi le Brésilien.
nous le désirions. Nous nous
sommes retrouvés coincés derrière
une voiture plus chargée en essence
que la nôtre. »
Attaquant de manière quelque peu
désordonnée, Massa partait finalement à la faute, sortant beaucoup
trop large dans le virage 4, un
« droite » assez serré. « Il est très
difficile de dépasser sur ce circuit,
commentait-il. J’ai essayé plusieurs
fois, mais je n’ai pas pu. À la dernière
tentative, j’ai manqué mon freinage.
J’ai commis une erreur. Mais je ne
suis pas déçu de l’avoir fait : je devais
essayer ! J’agirai encore de même si
je me retrouve dans une situation
similaire. Mais ma course était
finie. » Perdant deux places dans
l’affaire, il se retrouvait cinquième,
rang qu’il conservera jusqu’à l’arrivée.
Massa écarté, la charge de la maison
rouge était de facto menée par Kimi
Räikkönen, troisième alors, mais très
précautionneux. En effet, son
moteur ayant été victime d’une
petite fuite d’eau à Melbourne, il se
devait de ménager sa monture lors
de la deuxième course qu’effectuait
ce V 8. « On savait que le bloc n’était
pas à cent pour cent et nous avons dû
être prudent. Mais d’autres éléments
n’étaient pas parfaits. Il ne fallait
prendre aucun risque pour éviter de
faire une stupidité. »
Le Finlandais n’entrait pas dans les
détails de ces « autres éléments »
qui le ralentissaient. Son staff technique non plus : « Nous n’étions pas
aussi rapides que précédemment sur
ce circuit, que ce soit lors des essais
de la semaine dernière ou ceux de
vendredi, se contentait de déclarer
Baldisserri. Nous allons analyser les
données afin de comprendre pourquoi nous n’avons pas été capables
de retrouver ce niveau de performance. » Après son premier ravitail-
Bleu
Jaune
Rouge
de notre envoyé spécial
Jaune
SEPANG –
Noir
Bleu
Noir
Räikkönen troisième, Massa cinquième :
les hommes de la Scuderia ne cachaient pas
leur déception, hier.
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE MALAISIE
« Difficile à croire »
FERNANDO ALONSO ne s’attendait pas à gagner aussi tôt dans la saison avec McLaren.
Hier, dans la fournaise de Sepang, Fernando Alonso a gagné
son premier Grand Prix chez McLaren, après seulement deux
courses avec sa nouvelle équipe. À peine marqué par l’effort, le
champion du monde est revenu en conférence de presse avec
lucidité sur sa course et les performances des McLaren par rapport aux Ferrari.
SEPANG –
de notre envoyée spéciale
« C’EST UN JOUR de rêve pour
vous. Vous passez le premier
virage en tête et dans vos rétros
vous voyez votre équipier…
– Oui, absolument. Pour avoir une
chance de gagner ici, nous savions
qu’il fallait absolument virer le premier
virage en première position. Grâce à
un bon départ, j’ai pu arriver bord à
bord avec Massa. J’étais à l’intérieur et
j’ai réussi à être devant au premier
virage. Que mon équipier occupe la
deuxième position m’a ensuite aidé à
creuser l’écart.
– Ce premier virage a-t-il décidé
de la course ?
– Lorsque j’ai passé le premier virage
avec mon équipier en deuxième position, le rêve pouvait commencer à se
dessiner. Mais je n’ai pas été tranquille
avant le dernier relais. Même au
40e tour, mon équipe me demandait de
ne pas relâcher car elle n’était pas certaine que Kimi ravitaille une seconde
fois bien après nous, tout en augmentant son rythme. En fait, jusqu’à ce
qu’il s’arrête une seconde fois, je
n’étais sûr de rien…
– De l’extérieur, on a l’impression que ce fut une course relativement facile pour vous ?
– Non. C’est toujours difficile ici. La
voiture change tout au long de la
course, en terme d’équilibre. Et puis, ce
week-end, nous étions un peu inquiets
quant aux pneumatiques : en essais,
nous n’avions bouclé que des séries de
8 à 10 tours, jamais 15 ou 16 comme
c’était nécessaire en course. Et nous
nous demandions quel serait leur comportement. Ce ne fut donc pas facile.
Pourtant, c’est vrai qu’en comptant
toujours au moins 7 ou 8 secondes
d’avance ce fut plus relax.
– On a vu Ron Dennis sur la
murette vous signifier votre
retour au stand. Vous aviez des
problèmes de communication ?
– Oui. Je ne sais pas pourquoi mais à
partir du dixième tour jusqu’à mon premier arrêt, je n’ai pas eu de radio.
Comme Kimi (Räikkönen) en Australie.
J’ai eu de la chance de voir le ”panneauteur“ sur la murette et la flèche
m’indiquant que je devais rentrer. Je
suis rentré, avec des doutes pourtant ;
je n’étais pas sûr que l’équipe allait
être là à m’attendre. Durant mon arrêt,
ils ont procédé à quelques ajustements
et la radio s’est remise à fonctionner.
« Après dix tours,
l’eau est chaude…
Cela ressemble
à du thé »
– Cet hiver, vous disiez que cela
pourrait prendre du temps avant
de gagner avec votre nouvelle
équipe. Et finalement à la deuxième course vous le faites…
– Oui, c’est absolument fantastique.
C’est une superbe surprise ce que nous
avons accompli en si peu de temps. Je
me souviens des premiers essais, un
jour fin décembre, et la présentation
de la nouvelle voiture à Valence mijanvier… Énormément de travail a été
accompli depuis dans l’équipe ; beaucoup d’efforts de la part de chacun
pour être prêt pour la première course.
C’est difficile à croire mais nous avons
réussi et je tiens à remercier tout le
monde pour cela.
– Pouvez-vous nous décrire
l’importance de cette première
victoire avec McLaren ?
– C’est très important pour garder sa
motivation très élevée. Gagner en F 1
dans deux équipes différentes, c’est
toujours quelque chose de spécial, et
ça l’est pour moi. Lors des trois dernières années, j’ai remporté des
courses avec Renault. Je change
d’équipe, je suis sur le podium à la première course et je gagne à la deuxième, c’est le rêve qui devient réalité.
J’en suis fier.
– Vous avez l’air bien physiquement. Comment fut la course ?
– Elle fut vraiment très éprouvante ; il
faisait très chaud dans le cockpit. Dans
ce cas, il faut boire souvent, tous les
quatre tours, mais après dix tours l’eau
est chaude, à 60 degrés, et cela ressemble plus à du thé. Et même si ce
n’est pas agréable, nous devons tout
de même boire. C’est devenu très dur
après une vingtaine de tours. Je dois
reconnaître que j’ai eu de la chance de
ne pas avoir à me battre avec qui que
ce soit, donc cela m’a facilité les choses
dans ce domaine.
« Nous sommes plus
proches des Ferrari »
– Vous parlez de surprise. Par
rapport à l’Australie, pensezvous toutefois avoir gagné en
compétitivité ?
– Melbourne donne toujours lieu à des
courses un peu particulières. C’est un
circuit très différent par rapport aux
autres pistes du Championnat. On
savait que Ferrari disposait d’un avantage sur ces premières épreuves. Nous,
il nous fallait encore nous familiariser
avec les pneumatiques, apprendre à
les utiliser, notamment dans les longs
relais en course. Depuis l’Australie,
nous avons progressé dans ce
domaine. C’est une petite surprise
cette victoire, ici, mais nous sommes
compétitifs.
– Comment voyez-vous le reste
de la saison ? Et en particulier
face à Ferrari ?
– Pour être honnête, on a encore beaucoup de travail sur cette voiture,
notamment en configuration course.
Je pense que si Felipe (Massa) avait
pris un meilleur départ que nous, cela
aurait été extrêmement difficile pour
nous de suivre son rythme. Nous ne
devons pas nous tromper. Mais c’est
vrai que nous avons progressé, nous
sommes plus proches des Ferrari qu’en
Australie. Nous avons quelques modifications et d’autres petits développements qui doivent venir prochainement.
Avec Ferrari, la bataille sera intense
mais nous avons le potentiel pour nous
battre. J’en suis persuadé à cent pour
cent. À Bahreïn, ce sera difficile mais
nous aurons à défendre nos positions
aux Championnats du monde. »
CAROLE CAPITAINE
Fin de disette pour McLaren
Fernando Alonso a remis l’écurie
anglaise sur la bonne voie avec un
succès dès son deuxième Grand Prix
au volant d’une Flèche d’argent. Il aura
fallu plus d’une année – et une
vingtaine de courses – à McLaren pour
fêter son 149e succès et son 41e
doublé.
Victoires
GGPP M
Malaisie 2007
((Fernando Alonso)
(F
20
GP
GGPP du Japon 2005
(KKimi
im
mi RRäikkönen)
2
1
Dooublés
Dou
GGPP M
Malaisie 2007
((Fernando-Hamilton)
(F
F
d H il )
21
GP
RÉSULTATS
GGPP du Brésil 2005
(RRäikk
ikkönen-Montoya)
SQUASH
SÉRIE NOIRE POUR GAULTIER.
– À peine remis de sa blessure au tendon d’Achille droit contractée en
finale des Championnats de France le
4 février, le numéro 2 mondial Grégory Gaultier a dû abandonner hier, au
deuxième tour de l’Open du Koweït,
face à l’Écossais John White (no 9), en
raison d’une nouvelle blessure à cette
même cheville droite. « J’ai ressenti
une douleur sous la malléole, sur un
appui, au début du troisième jeu,
enrageait le joueur aixois. Maintenant, c’est gonflé, il y a inflammation.
Je vais rentrer au plus vite pour passer
des radios, mais je crois que je ne
pourrai pas jouer vendredi à l’Open
du Qatar… »
OPEN DU KOWEÏT (7-11 avril). – HOMMES.
Deuxième tour : White (ECO, no 9 mondial)Gaultier (no 2), 6-11, 12-10, 11-6, 4-0 abandon.
FEMMES. Premier tour : Abdel Kawy (EGY,
no 7)-Stoehr (no 17), 3-1.
LES BLEUETS ÉCHOUENT EN
FINALE. – Hier, aux Championnats
d’Europe juniors à Bruxelles, l’équipe
de France s’est inclinée 2-1 en finale
face à l’Angleterre. Dans le premier
match, Grégoire Marche a craqué
physiquement dans le cinquième jeu
(9-1) face à Joe Lee. Mais, alors que
Camille Serme, la double championne
d’Europe, avait facilement égalisé
face à Victoria Lust (3-0), l’Anglais
Adrian Waller n’a eu aucun mal à
marquer le point décisif (3-0) face à
Lucas Vauzelle. C’était la quatrième
finale européenne pour la France
(1993,1994, 2005), qui n’a jamais
gagné, alors que les Anglais sont
champions d’Europe depuis 1984.
SKI ALPIN
FANARA CHAMPION DE
FRANCE DE GÉANT. – Le skieur de
Praz-sur-Arly, Thomas Fanara, vingtsix ans, a été sacré champion de France
de géant, hier à Val-Cenis (Savoie) ; il
s’est imposé devant Steve Missillier et
Cyprien Richard. Joël Chenal, qui
l’avait emporté l’an dernier à Courchevel devant Fanara, a fini cinquième.
C’est le premier titre de champion de
France pour Fanara.
SEPANG. – Fernando Alonso (à gauche) et Lewis Hamilton peuvent triompher. Les deux pilotes McLaren,
auteur du doublé, ont pris le meilleur sur Ferrari.
(Photo Jérôme Prévost)
BOXE
ATHLÉTISME
Blake, la fusée est lancée
En 10’’11, le jeune Jamaïquain a établi un nouveau record du 100 m aux Carifta Games.
CHRONIQUE d’un chrono annoncé. À
la veille du 100 m, disputé samedi aux
îles Turks-et-Caicos, à quelques centaines de kilomètres de Miami, Yohan
Blake avait promis : « Je suis ici pour
battre le record des Carifta Games, en
série et en finale ! » Pari tenu pour ce
Jamaïquain de dix-sept ans. D’abord
en séries où, malgré un départ très
moyen, il a terminé sa course avec un
nouveau record personnel : 10’’18
(contre 10’’21 une semaine plus tôt).
Soit quatre centièmes de mieux que le
précédent record des Carifta Games,
détenu par le Trinidadien Darrel Brown
depuis 2002.
Puis en finale où il s’est offert en solo
un 10’’11, certes porté par le vent
(+1,2 m/s), mais qui, à titre d’exemple,
lui aurait valu de terminer à la 6e place
des derniers Championnats du monde
seniors, en 2005 à Helsinki… Ses deux
chronos, en série et en finale, lui permettent aussi de battre le record national junior détenu depuis 1984 par Ray
Stewart (10’’19). « C’est pas mal,
constatait Blake, déjà très à l’aise face
aux micros et aux caméras, mais j’ai
besoin de quelqu’un pour me pousser ! Je sais que je peux aller plus vite,
courir en 10’’, il me faut juste un peu
d’adversité… » Sa médaille de
bronze, aux Mondiaux juniors, l’été
dernier à Pékin, est peut-être passée
TURKS-ETCAICOS. – Un
an après sa
médaille de
bronze aux
Championnats
du monde
juniors, Blake
vient de
réaliser un
chrono qui
confirme son
statut de grand
espoir du sprint
mondial.
(Photo
Anthony Foster)
un peu trop inaperçue, sans doute à
cause d’un chrono plus « modeste »
(10’’42, – 0,5 m/s). En tous cas après
son impressionnant quadruplé :
100m-200m-4 × 100m4 × 400 m aux Boys and Girls Championships, à Kingston il y a une
semaine (voir L’Équipe du 6 avril),
Blake a confirmé ce week-end qu’il
faudrait désormais surveiller de très
WARINER PRIVÉ DE SORTIE. – C’était prévisible. La pluie qui s’est abattue
sur Austin samedi a eu raison du 4 × 400 m comme des relais précédents (voir
L’Équipe d’hier). Jeremy Wariner n’a donc pas foulé la piste du Mike Myers Stadium. Le champion olympique et champion du monde en titre devrait effectuer son
premier tour de piste le 21 avril à Waco.
CRITÉRIUM NATIONAL DE LA MARCHE. – Avant de s’envoler avec Yohann
Diniz en Afrique du Sud, Denis Langlois a remporté, dans le vent et sur un circuit
exigeant, le 35 km du Critérium national de la marche, hier à Saint-Berthevin
(Mayenne). Avec ses suivants Eddy Riva et David Boulanger, il a d’ores et déjà
assuré sa sélection sur le 50 km de la Coupe d’Europe, le 20 mai à Leamington
(Grande-Bretagne). Franck Delrée et Fabienne Chanfreau, vainqueurs sur 20 km,
sont eux aussi qualifiés. – J.-D.C.
HOMMES. 20 km : 1. Delrée, 1 h 26’20’’ ; 2. Davaux, 1 h 27’39’’ ; 3. Biche, 1 h 28’23’’. 35 km : 1.
Langlois, 2 h 37’10’’ ; 2. Riva, 2 h 40’15’’ ; 3. Boulanger, 2 h 41’20’’. FEMMES. 20 km : 1. Chanfreau,
1 h 42’31’’ ; 2. Garnier, 1 h 44’24’’ ; 3. Mitrovic, 1 h 44’27’’.
près cet élève du lycée Saint Jago, à
Spanish Town, l’ancienne capitale
jamaïquaine. Le « bébé » sprinteur est
né à Saint James, sur la côte sud de
l’île. Et il se murmure là-bas que Blake
pourrait rejoindre le groupe d’entraînement d’Asafa Powel, à U-Tech University, dès la fin de ses études secondaires, dans deux ans. D’ici là, il avait
encore inscrit, à son programme des
Carifta Games, le 200 m et le
4 × 100 m. Il y a une semaine, avec
les potes de son école, il était devenu
membre du premier relais lycéen sous
les 40’’ (39’’80) de toute l’histoire de
l’athlétisme jamaïquain !
VIGNE AU TAPIS. – Serge Vigne
(33 ans, 22 victoires, 2 nuls, désormais 16 défaites) a été arrêté par
l’arbitre au septième round face à
l’Allemand Lukas Konecny (28 ans,
34 victoires, dont 17 avant la limite,
2 défaites), numéro 2 WBO des superwelters, samedi à Hambourg. Le Toulonnais est allé au tapis deux fois au
cinquième round, une fois au sixième
et deux fois au septième.
HAKKAR VEUT GOGIYA. – Morrade Hakkar (35 ans, 36 victoires,
5 défaites), qui affrontera un bon
étranger en juin à Besançon, espère
ensuite défier le champion d’Europe
des super-moyens, le Géorgien David
Gogiya (vainqueur aux points de
Jackson Chanet en décembre dernier). Hakkar, qui était absent des
rings depuis janvier 2006, a effectué
sa rentrée en battant aux points en six
rounds Laurent Goury, le 30 mars dernier à Besançon. « J’ai toujours eu des
problèmes à faire le poids, alors c’est
une suite logique de monter dans la
catégorie supérieure, commente l’exchampion d’Europe des moyens. En
juillet 2005, j’avais été battu par
l’Allemand Sylvester, mais je n’avais
pas mis tous les atouts de mon côté.
Maintenant, je vais me consacrer à la
boxe. »
JEUX OLYMPIQUES
LA CORÉE DU NORD VEUT L’UNIFICATION. – Jang Ung, membre nordcoréen du CIO, a estimé hier qu’une équipe unifiée aux JO 2008 à Pékin serait
une bonne chose pour les deux Corées. « Nous appartenons à une même nation
et le même sang coule dans nos veines, a déclaré Jang Ung sur la chaîne de
télévision sud-coréenne SBS, en référence aux négociations en cours entre les
deux pays. c’est ma réponse aux tentatives de mettre sur pied une équipe unifiée
aux Jeux Olympiques. » Sud-Coréens et Nord-Coréens n’étaient pas parvenues
à un accord en février dernier, à l’issue d’une quatrième séance de discussions
depuis que les deux pays ont décidé début 2004 de former une équipe commune.
Les discussions achoppent sur les modalités de sélection, Séoul souhaitant une
sélection des athlètes au mérite, Pyongyang penchant pour la parité.
CONCOURS COMPLET : TOUZAINT S’IMPOSE ENCORE. – Déjà
vainqueur il y a deux semaines de la
Coupe du monde du CIC*** de Fontainebleau avec Galan de Sauvagère,
Nicolas Touzaint s’est de nouveau
imposé hier à Compiègne sur le
CCI**. C’est cette fois avec Joker
d’Helby que l’Angevin est allé chercher la victoire grâce à un sans-faute,
devant la Belge Karin Donckers sur SS
Jett. En tête avant le saut mais coupable de deux fautes, Aurélien Kahn
sur Lord de Lignière (champion du
monde des chevaux de 7 ans) complète le podium. Également quatrième de l’épreuve compiégnoise
avec Kopervik Corubert, Touzaint va
désormais préparer son déplacement
du 28 avril au 1er mai à Pratoni del
Vivaro (Italie), avec Galan de Sauvagère, sur le site des prochains Championnats d’Europe, en septembre
(Arnaud Boiteau sur Expo du Moulin,
Gilles Pons sur Hunter de Haou et
Didier Dhenin sur Ismène du Temple,
partiront également en Italie).
Il enchaînera une semaine plus tard
avec le prestigieux concours de Badminton (Angleterre) où il sera en lice
avec Hidalgo de l’Ile. Nicolas Touzaint
sera accompagné outre-Manche de
Jean-Lou Bigot avec Icare d’Auzay,
Bruno Bouvier avec Harry, Pascal
Leroy avec Glenburny du Léou et
Rodolphe Scherer avec Fairfax et
Good Enough.
SOPHIE TUTKOVICS
BATEAUX
CLASSE FIGARO : LE RETOUR DES « SUDISTES ». – Les alizés ont remis les
tenants de l’option Sud en course. Voilà Caudrelier et Rouxel revenus aux avantpostes. En revanche, les bateaux du Nord se retrouvent coincés par un anticyclone,
ce qui a fait disparaître Defert (Suzuki-Automobiles) des dix premiers du classement. « Je suis toujours en tête mais c’est momentané, confirme Armel Tripon. Je
viens de recevoir les cartes et elles ne sont pas très encourageantes pour nous. On
risque d’attendre longtemps pour “rechoper” du vent soutenu et constant alors
que les Sudistes ont un boulevard devant eux ! »
CLASSE FIGARO – TROPHÉE BPE (Belle-Île-en-Mer - Marie-Galante, départ le 25 mars). – Positions
hier soir à 18 heures : 1. Nagy (Theolia), à 1 288,2 milles de l’arrivée ; 2. Tripon (Gédimat), à 1,2 mille
du leader ; 3. Rouxel (Défi-Mousquetaires), à 4,9 m ; 4. Caudrelier (Bostik), à 5,9 m. ; 5. Duprey du
Vorsent (Domaine-du-Mont-d’Arbois), à 35,7 m. ; 6. Emig (A.ST-Groupe), à 36,7 m. ; 7. Wardley
(Sojasun), à 50,2 m. ; 8. Troussel (Financo), à 56,6 m. ; 9. Treussart (Groupe-Céléos), à 63,2 m. ; 10.
Drouglazet (Luisina), à 66,6 m., etc.
LUNDI 9 AVRIL 2007
CALZAGHE FACILE. – Champion
WBO des super-moyens, l’invaincu
Joe Calzaghe (35 ans, désormais
43 victoires, dont 32 avant la limite), a
conservé son titre pour la vingtième
fois en battant l’Américain Peter
Manfredo (26 ans, 26 victoires,
4 défaites) par arrêt de l’arbitre au
troisième round, samedi, devant
35 000 spectateurs au Millenium Stadium de Cardiff.
ÉQUITATION
CURLING
TIR
LES CANADIENS CHAMPIONS
DU MONDE. – Victorieuse en demifinale des États-Unis (6-4), l’Allemagne avait gagné le droit de défier en
finale de ces Championnats du monde
l’ogre canadien (29 titres et actuel
champion olympique), qui allait tenter
de reconquérir son titre perdu l’an passé face à l’Écosse. Au final, ce sont les
Canadiens qui ont remporté cette couronne mondiale.
CHAMPIONNATS DU MONDE HOMMES
(Edmonton [CAN], 31 mars-8 avril). – Finale :
Canada - Allemagne, 8-3 (4-0, 0-0, 0-1, 1-0, 0-1,
3-0, 0-0, 0-1).
COUPE DU MONDE (Fort Benning [USA], 2-7 avril). – HOMMES. Finale 50 m pistolet :
1. Zhongzai Lin (CHN), 668,2 pts ; 2. Schmid (SUI), 659,7 ; Xinglong Shi (CHN), 656,7 ; …
10. Dumoulin, 554. Finale 50 m carabine couché : 1. Emmons (USA), 701,8 pts ; 2. Lusch
(ALL), 699,2 ; 3. Mirosavljev (SER), 698,6 … 16. Sauveplane, 592 ; 38. Henry, 587.
Prochaine épreuve : Changwon (Corée du Sud), du 13 au 24 avril.
RUGBY À XIII
CHAMPIONNAT DE FRANCE ÉLITE (14e journée). – SAMEDI : Lézignan - Pia, 22-24 ; Villeneuve-sur-Lot - Carcassonne, 14-44 ; Villefranche-de-Rouergue/Cahors - Lyon-Villeurbanne,
56-12 ; Toulouse - Saint-Gaudens, 10-14. HIER : Limoux - Carpentras, 40-18. Exempt : UTC.
Classement : 1. Pia, 51 pts (19 matches) ; 2. Toulouse, 51 (20 m.) ; 3. Lézignan, 47 (20 m.) ; 4.
Saint-Gaudens, 47 (20 m.) ; 5. Carcassonne, 45 (20 m.) ; 6. Limoux, 41 (20 m.) ; 7. UTC, 41
(20 m.) ; 8. Villeneuve-sur-Lot, 34 (19 m.) ; 9. Villefranche-de-Rouergue-Cahors, 30 (20 m.) ; 10.
Carpentras, 24 (20 m.) ; 11. Lyon-Villeurbanne, 21 (18 m.).
PAGE 17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
TROISIÈME EN AUSTRALIE, pour son premier Grand
Prix, deuxième hier en Malaisie, pour son deuxième,
Lewis Hamilton continue sa progression. Depuis 1964 et
le Britannique Arundell, sur Lotus, aucun débutant n’était
entré dans le top 3 à l’occasion de ses deux premières
courses. Mais, plus que la marche gravie sur le podium,
c’est sa performance en piste qui a marqué et enchanté
ses patrons, Ron Dennis et Norbert Haug. Le jeune débutant a réussi à contenir les deux Ferrari, se défaisant tout
d’abord de Massa, qu’il poussa presque intelligemment à
la faute, avant de résister à Kimi Räikkönen.
« C’est la course la plus difficile que j’ai eu à livrer. Voir les
deux Ferrari derrière moi, ces deux blocs rouges dans mes
rétroviseurs, sachant qu’elles étaient plus légères en
essence et plus rapides que moi, c’était vraiment très difficile, narrait le pilote McLaren, marqué par la tension de
cette course autant que par la chaleur. Felipe a tenté à
plusieurs reprises, notamment dans le virage 4. Je savais
qu’il allait essayer au freinage, j’ai freiné très tard après
avoir un peu déporté ma voiture tout en m’assurant de ne
pas compromette la sortie. Lui a freiné encore plus tard et
est allé tout droit. »
À cet instant, dans le stand McLaren, Martin Whitmarsh
retenait son souffle : « C’était vraiment très excitant
comme course. Quand j’ai vu que Massa sortait… j’étais
content et je me suis dit : maintenant, ça va être sérieux
avec Kimi. »
« Avec Kimi, il a fallu que je tienne jusqu’au dernier tour.
À la radio, après le pit-stop, ils m’ont dit qu’il revenait à
raison d’une demi-seconde par tour et qu’il était six
secondes derrière moi. Il a alors fallu que je cravache,
mais c’était éreintant, détaillait Hamilton, auteur du meilleur tour en course et finalement séparé de huit dixièmes
à l’arrivée du Finlandais. Je pense que défendre sa place
est dix fois plus difficile que d’essayer de doubler. » Et
gagner son premier GP ? – C. Cap.
Bleu
de notre envoyée spéciale
Jaune
Rouge
Jaune
Pour son deuxième Grand Prix, le Britannique décroche la deuxième
place, après avoir superbement résisté aux deux Ferrari.
RALLYE-RAID - RALLYE DE TUNISIE
(30 mars-8 avril)
AUTOS. – Étape 8 : 1. SchlesserDebron (buggy), les 276 km en 2 h 38’04 ;
2. Komornicki-Marton (POL, buggy SMG),
à 1’41’’ ; 3. Thomasse-Larroque (buggy Nissan), à 5’03. Classement final : 1. Schlesser-Debron, 20 h 08’17’’ ; 2. Lavieille-Borsotto (Nissan-Navarra), à 49’29’’ ;
3. Thomasse-Larroque, à 2 h 04’44’’ ; 4.
Patissier-Delli Zotti (buggy), à 2 h 11’40 ;
5. Housiaux-Polato (Mitsubishi Pajero), à
2 h 41’09.
MOTOS. – Étape 8 : 1. Casteu,
2 h 57’07’’ ; 2. Vinters (LIT), à 0’26’’ ; 3. Coma
(ESP), à 1’47’’. Classement final : 1. Coma,
21 h 25’08’’ ; 2. Casteu, à 22’40 ; 3. Marchini
(Yamaha), à 1 h 32’11’’ ; etc. Tous sur KTM,
sauf précision.
En obtenant un cinquième succès en Tunisie,
Jean-Louis Schlesser n’est plus qu’à une longueur du record de Pierre Lartigue (six victoires). « Je suis très satisfait de notre prestation parce que nous avons gagné en
conservant un rythme élevé, indispensable à
notre travail de développement, se félicitait le
pilote-constructeur, toujours à la recherche
d’un partenaire. Cette victoire va peut-être
nous permettre d’aboutir sur certains points
techniques et financiers. » Son dauphin,
Christian Lavieille, était tout aussi heureux :
« Nous rêvions d’un podium, c’est fait. La
marge de progression de la voiture, que nous
découvrions, est importante. » – M.-F. E.
Noir
Bleu
Noir
Hamilton ne craint personne
SEPANG –
GT-FRANCE (Nogaro, 7-9 avril).
– Course 1 : Narac-Ayari (Saleen
Oreca), les 40 tours en
1 h 00’43’’657 ; 2. Police-Zangarelli
(Corvette PSI), à 35’’274 ; 3.
Balthazard-Policand (Corvette
Alphand Aventures), à 51’’483 ; etc.
Hier, lors de la première course du
Championnat de France GT à
Nogaro, le tenant du titre Soheil
Ayari et son coéquipier Raymond
Narac ont réalisé un sans-faute.
Leaders de bout en bout, ils ont
profité du manque de réussite de
leurs adversaires, la Saleen de
Hernandez-Groppi accrochant la
Corvette de Lebon-Bouchut, et
l’Aston Martin de
Bornhauser-Makowiecki étant
victime d’une surchauffe moteur. Les
Corvette de Police-Zangarelli et de
Policand-Balthazard complètent le
podium. Aujourd’hui, course 2 à
partir de 14 h 20. – M.-F. E.
CHAMPCAR: ABANDON DE
BOURDAIS. – Sébastien Bourdais,
triple champion en titre, a
abandonné hier lors de l’épreuve de
Las Vegas, première course de la
saison. Le Manceau a été contraint à
l’abandon après avoir heurté un mur
au 32e tour, endommageant le nez
de sa voiture ainsi que la suspension
avant. Parti en 16e et avant-dernière
position, après un accident samedi
en qualifications, Bourdais a eu des
soucis pendant toute la course.
Victime d’une crevaison dès le
départ, le Français avait été obligé
de rentrer une première fois au
stand. Auteur d’une superbe
remontée, il a été victime d’une
nouvelle crevaison, alors qu’il
pointait en 3e position (24e tour).
Finalement, son difficile week-end
s’est terminé huit tours plus tard.
MONACO CÉLÈBRE AYRTON
SENNA. – À l’occasion du vingtième
anniversaire de la première des six
victoires du Brésilien sur le circuit
monégasque, la principauté de
Monaco et l’Institut Ayrton Senna,
dirigé par sa sœur Viviane, lui
rendront hommage fin mai. Du 19
au 27, une exposition au Fairmont
Monte-Carlo mettra en scène ses
coupes, ses casques et trois des
McLaren-Honda avec lesquelles il a
été champion du monde. Le vendredi
24, Hervé Poulain dirigera une vente
aux enchères des casques portés par
les pilotes de F 1 (Henri Pescarolo et
Alain Prost apporteront leur
contribution), au profit de la
Fondation. Enfin, une plaque
commémorative sera inaugurée à
Monte-Carlo. – G. M.
18
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