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1 Bleu Rouge Noir Jaune JUDO AUTOMOBILE (Photo Jérôme Prévost) ALONSO - HAMILTON, COUP DOUBLE POUR McLAREN RINER, L’ÂGE D’OR (Pages 16 et 17) (Photo Pierre Lablatinière) SAFIN ASSOMME LA FRANCE o (Pages 12 et 13) (Photo Jean-Christian Biville) RUGBY France métropolitaine MALAISE À BIARRITZ BELGRADE. – À dix-huit ans, Teddy Riner (ci-contre) est devenu champion d’Europe des + de 100 kg, hier, à Belgrade. Stéphanie Possamaï (- 78 kg) et Anne-Sophie Mondière (+ 78 kg) ont offert deux autre titres à la France. (Photo Patrick Boutroux) (Pages 10 et 11) e BALLAN, LE RONDE AU NOM DU PÈRE (Page 15) TENNIS *62 ANNÉE - N 19 276 1,00 CYCLISME (Page 8) Serge Betsen prône des solutions collectives pour relancer le BO. (Photo Nicolas Luttiau) www.lequipe.fr Lundi 9 avril 2007 T 00105 - 409 - F: 1,00 E 3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@o@a@t@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE L’OM FAIT UN RÊVE Marseille a battu Lille (4-1), hier soir, au Stade-Vélodrome, lors du dernier match de la 31e journée de L 1. Si les Marseillais peuvent toujours croire à la Ligue des champions, les Lillois s’en éloignent. (Page 3) FOOTBALL TOULOUSE MET LA PRESSION SUR LENS (Page 4) BASKET MARSEILLE. – Renato Civelli (à droite), qui vient d’inscrire le troisième but de l’OM (63e minute), sous le regard de son coéquipier Julien Rodriguez, a réalisé le doublé, hier contre Lille. Sérieux en défense et décisif dans la surface adverse, l’Argentin permet ainsi à Marseille de revenir dans la course à l’Europe. (Photo Stéphane Mantey) LA CHORALE À TUE-TÊTE (Page 14) AUJOURD’HUI, RETROUVEZ UNE ANALYSE UNIQUE SUR L’ACTUALITÉ DU RUGBY TOUS LES LUNDIS 1,80 L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ; AUTRICHE, 2,3 ; BELGIQUE, 1,6 ; ESPAGNE, 2,1 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,9 ; LUXEMBOURG, 1,6 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 2 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge MADRID. – Robinho et le Real, vainqueurs d’Osasuna (2-0), se relancent dans le Championnat espagnol. (Photo Bernat Armangue/AP) Bleu Rouge (Page 7) Jaune Bleu Jaune LE REAL RETROUVE DES COULEURS Noir Noir SEDAN. – Ebondo (à gauche), qui prend le meilleur sur le Sedanais Job, et Toulouse ont remporté un précieux succès dans les Ardennes (2-0). (Photo Alain Julien/AFP) 2 Bleu Rouge Noir Jaune LA PAGE DEUX , ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS « 264 Batum au sommet FOOTBALL. Youri Djorkaeff a pris la tête de l’UGA Décines, le club de la banlieue est de Lyon où il a débuté. Le champion du monde 1998 rejoint son père et ses deux frères, déjà dans l’organigramme du club de DHR. (Page 6) BASKET. Nicolas Batum et Alexis Ajinca faisaient partie de la « World Team » opposée aux lycéens américains lors du « Hoop Summit », samedi. Les USA ont largement gagné (100-80), mais Batum, meilleur marqueur du match (23 pts), a fait forte impression. (Page 14) RUGBY. Auch, son territoire en déshérence, son entraîneur sur le départ et ses quatre petits millions d’euros de budget annoncés pour la saison prochaine... Le FCA est un leader de Pro D 2 paradoxal, à qui tout le monde prédit un destin éphémère en Top 14. « On sème beaucoup et, quand on commencera à récolter, Auch sortira de cette logique de descente que beaucoup semblent nous promettre », assure le président Lafitte. (Page 9) (31e LIGUE 1 journée). – SAMEDI : Valenciennes-Lyon : 0-0 ; Auxerre-Bordeaux : 0-0 ; Monaco-Troyes : 0-0 ; Nancy-Lorient : 0-1 ; Paris-SG - Le Mans : 2-1 ; Rennes-Lens : 1-0 ; Saint-Étienne - Nantes : 2-1 ; SochauxNice : 1-1. HIER : Sedan-Toulouse : 0-2 ; Marseille-Lille : 4-1. PRO A (28e journée). – JEUDI : Bourg-Clermont, 79-66. SAMEDI : Le Mans - PauOrthez, 78-91 ; Gravelines-Strasbourg, 75-55 ; Hyères-Toulon - Dijon, 73-92 ; ASVEL-Chalon, 81-64 ; Orléans-Cholet, 64-72 ; Paris-Besançon, 84-97 ; Reims - Le Havre, 74-81 a.p. HIER : Roanne-Nancy, 91-80. Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 66 30 20 6 4 54 2. Lens 49 31 13 10 8 43 3. Toulouse 49 31 14 7 10 36 4. Sochaux 47 31 12 11 8 37 5. Marseille 45 31 13 6 12 40 6. Saint-Étienne 45 31 13 6 12 48 7. Bordeaux 45 30 13 6 11 31 8. Lille 43 31 11 10 10 37 9. Rennes 43 30 11 10 9 26 10. Auxerre 43 31 10 13 8 34 11. Lorient 43 31 11 10 10 28 12. Le Mans 42 31 10 12 9 38 13. Monaco 40 31 10 10 11 35 14. Valenciennes 37 31 10 7 14 31 15. Nancy 36 30 9 9 12 26 16. Paris-SG 34 31 8 10 13 31 17. Nice 33 31 7 12 12 27 18. Troyes 31 31 7 10 14 29 19. Sedan 30 31 6 12 13 38 20. Nantes 29 31 6 11 14 26 Classement Pts J. G. — — — 1. Nancy ..................... 48 28 20 2. Roanne ................... 47 28 19 Chalon .................... 47 28 19 4. Strasbourg ............ 47 29 18 5. ASVEL ..................... 45 29 16 6. Pau ......................... 44 28 16 Le Mans ................ 44 28 16 8. Dijon ....................... 43 28 15 Cholet ..................... 43 28 15 Le Havre ............... 43 28 15 Orléans .................. 43 28 15 12. Gravelines ............. 42 28 14 13. Paris ....................... 40 28 12 14. Clermont ............... 39 28 11 15. Hyères-Toulon ..... 38 28 10 Besançon ............ 38 28 10 17. Bourg-en-Bresse . 35 28 7 18. Reims ................ 33 28 5 JUDO 09.00 L’ÉQUIPE TV Eurosport 60 min Rediff. mercredi à 10 h 15 13.40 Championnat d’Angleterre. 33 e journée. TPS Foot 125 min Watford-Portsmouth. Rediff. demain à 16 h 45 CYCLISME 15.45 Eurosport 90 min Pro Tour. Tour du Pays Basque. 1 re étape : Urretxu-Urretxu. FOOTBALL 15.45 Championnat d’Angleterre. 33 e journée. Newcastle-Arsenal. FOOTBALL TPS Star 137 min 15.55 Championnat d’Angleterre. 33 e journée. Bolton-Everton. RUGBY À XIII TPS Foot 125 min Rediff. demain à 14 h 18.00 Super League anglaise. 9 e journée. Dragons Catalans - Harlequins (ANG). RUGBY Sport + 105 min Rediff. demain à 11 h 18.30 Championnat du monde des moins de 19 ans. Poule A. Afrique du Sud - France. À Belfast (IRN). FOOTBALL Eurosport 105 min Rediff. demain à 18 h 15 20.15 Ligue 2. 31 e journée. Tours-Metz. Eurosport 135 min RUGBY 20.30 Championnat du monde des moins de 19 ans. Poule A. Écosse-Irlande. À Belfast (IRN). FOOTBALL Eurosport 2 105 min INFOSPORT 6. La Matinale Sport. Invité : Raphaël Poirée. 10. Le Journal en continu. 17. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Le journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 16. RMC. DKP. Invité : Bruno Solo. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18. RMC. Luis Attaque (rediff. à23.). 18.53 RTL. Mégasports. 19.20 France Bleu. Journal des sports. 19.30 RMC. Le 30’ d’RMC Sport. 20. RTL. On refait le match. 20. Europe 1. Bienvenue au club. 20.RMC. Viril mais correct. 21. RTL. Prolongation. 22. RTL. Tirs au but. 22. RMC. Tony Parker Show. Rediff. demain à 17 h TPS Foot 125 min À voir. Rediff. demain à 12 h 15 Intéressant. 22.30 À ne pas rater Eurosport 75 min « Auto Critiques ». Invité : René Arnoux. BASKET 1. Un jour avec … Pierre Mignoni. 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 18.30 La Grande Édition. 20. Match retour (rediff. à 21., 22. et 0.15). 21.30 Édition de la nuit. 20.55 Championnat d’Angleterre. 33 e journée. Charlton-Reading. MAGAZINE c. — 2036 2264 2180 2102 2185 2124 1957 2115 1948 2167 2124 2094 2178 1927 2327 2322 2168 2194 AUTOMOBILE (F 1) p. — 579 612 463 393 426 401 427 336 249 441 471 343 365 303 c. B. — — 362 9 368 9 359 7 324 7 294 8 382 8 375 9 391 6 386 2 465 10 612 7 501 7 559 4 431 5 1. 2. 3. 4. 5. 7. 9. 1. 2. 3. 4. 5. 6. Pilotes ALONSO Räikkönen Hamilton Heidfeld Fisichella Massa Trulli Rosberg Kovalainen Schumacher Constructeurs McLaren-Mercedes Ferrari BMW-Sauber Renault Toyota Williams-Toyota 18 10 (1err) 16 6 ((33e) 14 8 (22e) 10 5 (44e) 7 3 (66e) 7 4 (55e) 2 2 (77e) 2 - (ab.)) 1 1 (88e) 1 - (155e) 32 18 23 10 10 5 8 4 3 2 2 - AGENDA Championnats d’Europe. À Belgrade (SER). Résumé. FOOTBALL p. — 2300 2407 2192 2286 2278 2236 2046 2146 1964 2173 2108 2154 2033 1917 2128 2253 1861 1930 Championnats du mondde 2007 (après 2 GP) RUGBY (Top 14) Classement Pts J. G. N. P. ————— 1. Stade Français . 71 21 15 1 5 2. Clermont . 69 21 15 0 6 3. Toulouse . 63 21 13 2 6 4. Perpignan. 61 21 13 1 7 5. Biarritz..... 58 21 12 1 8 6. Montauban. 48 21 9 2 10 7. Bourgoin.. 47 21 9 1 11 8. Agen........ 42 21 9 0 12 9. Albi .......... 40 21 9 1 11 10. Castres.... 40 21 7 1 13 11. Narbonne . 39 21 8 0 13 12. Montpellier . 37 21 7 1 13 13. Bayonne.. 36 21 8 0 13 14. Brive........ 35 21 7 1 13 P. — 8 9 9 11 13 12 12 13 13 13 13 14 16 17 18 18 21 23 04.30 NBA. Golden State Warriors - Utah Jazz. NBA TV 120 min Rediff. demain à 17 h 30 Les cases bleues correspondent aux retransmissions en direct. Bayern - AC Milan : le choc mercredi AUJOURD’HUI JEUDI BASKET EUROLIGUE (quarts de finale, matches d’appui). – 18 H 15 : CSKA Moscou (RUS)-Maccabi Tel-Aviv (ISR). 20 H 45 : Malaga (ESP) - Barcelone (ESP). Vitoria (ESP) et Panathinaïkos (GRE) sont déjà qualifiés pour le Final Four (Athènes, 4-6 mai). FOOTBALL COUPE DE L’UEFA (quarts de finale retour). – 20 H 45 : Benfica (POR) - Esp.Barcelone (ESP) (aller : 2-3) (W 9) ; Tottenham (ANG) - FC Séville (ESP) (aller : 1-2) (Canal + Sport) ; Werder Brême (ALL) - AZ Alkmaar (HOL) (aller : 0-0) ; Osasuna (ESP) - Leverkusen (ALL) (aller : 3-0). RUGBY CHAMPI O NN AT DU MON DE (moins de 19 ans, 2e journée). – Afrique du Sud - France. DEMAIN FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (quarts de finale retour). – 20 H 45 : Valence CF (ESP) - Chelsea (ANG) (TF 1) (aller : 1-1) ; Manchester United (ANG) - AS Rome (ITA) (Foot +) (aller : 1-2). VOLLEY-BALL PRO A (24e journée). – À deux journées de la fin de la saison régulière, le leader Paris se déplace à Sète, tandis que le deuxième, Cannes, affronte le finaliste européen, Tours (tous les matches à 20 heures). VENDREDI FOOTBALL LIGUE 2 (32e journée). – Voir page 6. NATIONAL (32e journée, match avancé). – Voir page 6. RUGBY TOP 14 (22e journée). – Biarritz Agen (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). ANGLETERRE (21e journée). – Sale - Bath, Newcastle - Gloucester. LIGUE CELTE.– Connacht(IRL) - Glasgow (ECO), Newport (GAL) - Leinster (IRL), Border (ECO) - Ulster (IRL). SUPER 14 (11e journée). – Wellington Hurricanes (NZL) - Cheetahs (AFS). MERCREDI CYCLISME GAND-WEVELGEM. – Malheureux lors du Tour des Flandres, Tom Boonen ira chercher une revanche, quatre jours avant Paris-Roubaix. FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (quarts de finale retour). – 20 H 45 : Bayern Munich (ALL) - AC Milan (ITA) (Canal +) (aller : 2-2) ; Liverpool (ANG) - PSV Eindhoven (HOL) (Canal + Sport) (aller : 3-0). CHAMPI O NN AT DU MON DE (moins de 19 ans, 3e journée). – Australie - France. SAMEDI BASKET PRO A (29e journée). – Au lendemain de Chalon-Orléans, Nancy, toujours leader malgré son revers face à Roanne, voudra se relancer face à Paris, treizième (tous les matches à 20 heures). FOOTBALL LIGUE 1 (32e journée). – Voir page 4. NATIONAL (32e journée, suite). – Voir page 6. RUGBY TOP 14 (22e journée). – Bourgoin Castres, Bayonne - Narbonne, Albi Stade Français, Montauban - Perpignan (18 h 30) ; Brive - Montpellier (20 h 35, en direct sur Canal + Sport). PRO D 2 (27e journée). – Grenoble Mont-de-Marsan, Toulon - Limoges, La Rochelle - Béziers, Oyonnax - Gaillac, Racing-Métro92 - Colomiers,Auch - Tarbes, Dax - Lyon OU (18 h 30). LIGUE CELTE. – Cardiff (GAL) - Édimbourg (ECO), Munster (IRL) - Llanelli (GAL). SUPER 14 (11e journée). – Waikato Chiefs (NZL) - Western Force (AUS), Otago Highlanders (NZL) - Canterbury Crusaders (NZL), Auckland Blues (NZL) - Sharks (AFS), Waratahs (AUS) Queensland Reds (AUS), Bulls (AFS) Stormers (AFS). BULLETIN D’ABONNEMENT OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT OUI, je profite de l’offre exceptionnelle que m’a réservé Vélo Magazine : 11 numéros dont 2 spéciaux + le t-shirt + le bidon pour seulement 36 € (règlement par chèque ou mandat à l’ordre de Vélo Magazine). GLISSEZ CE BULLETIN ET VOTRE RÈGLEMENT DANS UNE ENVELOPPE NON AFFRANCHIE ADRESSÉE À : pour 11 numéros dont 2 spéciaux + un t-shirt + un bidon. Profitez de 34 € de réduction. SERVICE ABONNEMENT VÉLO MAGAZINE - LIBRE RÉPONSE 09649 75482 PARIS CEDEX 10 SOIT 43% DE RÉDUCTION ! * M. Mme Melle Nom : Bidon Zefal (600 ml-20 cm-bouchon clipsable) accompagné de ce T-shirt à manches courtes (100% coton, col rond élasthanne avec double piqûre et bande de propreté. Double piqûre au bras). * Par rapport au prix de vente au numéro. Offre réservée aux nouveaux abonnés en France métropolitaine. Cette offre est valable jusqu’au 30 juin 2007. Vous pouvez acquérir séparément les parutions de Vélo Magazine en kiosque au prix de 4 € pour les numéros normaux, 4,50 € pour les spéciaux, le t-shirt au prix de 12 € et le bidon pour 13 €. Vous recevrez votre prime dans un délai de 3 semaines (sous réserve des stocks disponibles). Prénom : Adresse : Code postal : Tél. : Localité : E-mail : Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information vous concernant. PAGE 2 LUNDI 9 AVRIL 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Diff. — +31 +9 +3 +2 +8 +7 +1 +4 +2 -1 -2 +1 +4 -9 -9 -7 -5 -16 -10 -13 Bleu c. — 23 34 33 35 32 41 30 33 24 35 30 37 31 40 35 38 32 45 48 39 Jaune Rouge Jaune 36 € BASKET (Pro A) FOOTBALL (Ligue 1) LA TÉLÉVISION « EN DIRECT DE L’ÉQUIPE SUR RTL », TOUS LES DIMANCHES DE 19 H 30 à 20 H 30 (nombre de votants : 11 561) Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. TABLEAU DE BORD McLaren sur le podium, avait laissé entrevoir le potentiel de la voiture. La victoire de l’Espagnol hier n’a rien d’un miracle et, bien au contraire, confirme la résurrection de l’écurie anglaise au plus haut niveau. Quant à Lewis Hamilton, son jeune équipier, il a montré dès la seconde course de sa carrière le meilleur de lui-même, résistant, avec vaillance, toute la course durant, à l’assaut des deux Ferrari. Car McLaren n’a pas mis tous ses œufs dans le même panier. Fort de son double champion du monde, au talent indiscuté, elle peut en effet compter sur le poulain qu’elle couve depuis des années et elle va peut-être s’offrir, pour les prochaines années, une paire de pilotes exceptionnelle. Cette alliance, potentiellement explosive, ne peut que bénéficier à l’équipe, parfaitement rodée à la gestion de ce genre de talents. À la fin des années 1980, on se souvient, Ron Dennis avait dominé la Formule 1 grâce à un duo hors norme associant le génie d’Ayrton Senna au professionnalisme d’Alain Prost. En attendant ce futur béni, Alonso et McLaren occupent déjà la tête des deux Championnats. De quoi rêver pour demain d’un nouveau royaume des dieux pour Alonso et Hamilton ? Guy FORGET (tennis, capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis) : « La Russie nous sort Marat Safin comme joker... On se rend compte que c’est un bien bon joker ! On sort face à la meilleure équipe du monde, tenante du titre et qui risque de regagner. Pourtant, on n’est pas loin. Vivement l’année prochaine. Les jeunes ont une belle marge de progression. Quant aux moins jeunes, je leur souhaite de garder ce même niveau de jeu. » Paul-Henri MATHIEU (tennis) : « Les autres joueurs ont aussi perdu, il n’y a pas que moi. Richard n’était pas loin ; si on avait gagné le double, on aurait pu s’imposer. Pour moi, c’est une coïncidence : comme je suis le deuxième joueur de simple, je joue chaque fois le match décisif. » Fred VASSEUR (Formule 1, directeur de l’écurie ASM-ART, à propos de Lewis Hamilton, deuxième du Grand Prix de Malaisie) : « Même s’il est très jeune, c’est un professionnel de la course depuis très longtemps, un compétiteur hors norme. Il n’a pas eu de mal à apprivoiser sa voiture. La performance est peut-être plus dans la maîtrise de soi et la gestion de la course. McLaren doit être fier de lui. De par son attitude hyper positive avec tout le monde, il saura motiver tout le monde autour de lui. » Laurent JALABERT (cyclisme, à propos de Tom Boonen, 12e du Tour des Flandres) : « Boonen n’a pas remporté une troisième victoire consécutive ici. Il a craqué là même où les années précédentes il forçait la décision, dans le mur de Grammont. Il a montré qu’il n’était pas infaillible et a redonné de l’espoir à ses adversaires. Ce n’est pas très bon dans la perspective de Paris-Roubaix. » David DOUILLET (judo, à propos de Teddy Rinner, champion d’Europe en + 100 kg) : « C’est plus qu’un successeur. Il va faire une énorme carrière. Il va vite prendre le lead sur cette équipe de France et la tirer vers le haut. Quand on a quelqu’un qui a les yeux qui brillent pour aller chercher la victoire, les autres prennent exemple. On va avoir une belle locomotive pour le judo français. » Benoît AUGUST (rugby, talonneur de Biarritz, 5e du Top 14) : « La finale du Championnat est toujours accessible, mais elle va être difficile à aller chercher. On va vivre des turbulences. Il y a quelque chose qui ne marche pas. Mais si on commence à tirer un bilan maintenant, c’est qu’on n’a plus envie d’aller chercher les demi-finales, mais peut-être qu’il y aura des choses à changer pour la saison prochaine. » OUI ............................................. 43 % NON ........................................... 51 % nsp ................................................ 6 % (Photos Phil Cole/AP et Richard Martin) AUTOMOBILE HIER, ILS ONT DIT Biarritz jouera-t-il les demi-finales du Top 14 ? Auch, le petit poucet Noir Bleu Noir dix-neuf fois championne du monde (huit titres des constructeurs et onze titres des pilotes). Mais l’arrivée de Fernando Alonso, annoncée comme celle du Messie, a été vécue par l’équipe anglaise comme une renaissance. Dès ses premiers tours de roue à Jerez, en décembre dernier, le double champion du monde a séduit et impressionné les hommes de Woking par sa vélocité au volant, bien sûr, mais aussi et surtout par son implication sans faille. Pour McLaren et Mercedes, Alonso serait celui qui remettrait l’écurie sur les rails du succès. Et les choses n’ont pas traîné. Le premier Grand Prix en Australie, avec les deux pilotes Djorkaeff président D’HIER ANEQ3 LES ROIS McLAREN HANDBALL. Dans un tournoi vieillissant, les handballeurs français se sont appliqués à lifter leur jeu, en prévision des JO de Pékin. Sans Narcisse, Girault et les frères Gille, ils n’ont pas fait de miracle, mais leur solidité leur a permis notamment de triompher des vice-champions du monde polonais (26-20). Bons points pour Busselier, Junillon, Krantz et Burdet. (Page 13) RCS Nanterre B332 978 485 ES cloches de la victoire ont sonné à nouveau. Mais, cette fois, ce n’est pas du campanile de Maranello qu’est venu le son du carillon. Mais de l’église de Woking, fief de McLaren, tout heureuse de renouer avec le succès. Plus d’un an sans victoire. Plus d’un an sans doublé. McLaren avait traversé la saison 2006 comme un long calvaire. Une interminable galère. Presque un deuil pour l’écurie de Ron Dennis, habituée à la gloire, Po ur vo ter , co nne ct ez -vo u s s ur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). Les leçons de Bercy Photos non contractuelles L L’OM se qualifiera-t-il pour la prochaine Ligue des champions ? Prochaine épreuve : GP Bahreïn (15 avril) FOOTBALL. Dix-huit petites minutes qui font beaucoup parler. Entré à la 62e minute à Saint-Étienne samedi (2-1), le Nantais Dimitri Payet est ressorti à la 80e. Il aurait payé un manque d’investissement, pointé par son coéquipier Fabien Barthez. (Page 5) DU JOUR CYCLISME. Tom Boonen ne remportera pas le Tour des Flandres une troisième fois d’affilée. Super favori de l’épreuve, qu’il considère comme « la plus belle course au monde », il a été victime d’une chute fatale, dans le centre de Courtrai. « J’ai fait un beau salto et j’ai tout de suite compris que je traînerais ma misère jusqu’à l’arrivée », a expliqué le champion belge, qui termine douzième. (Page 12) GP Malaisie Payet décrié L’ÉDITO Boonen favori malheureux FOOTBALL. La prime de match, en brut, touchée par les Parisiens après leur victoire samedi face au Mans (2-1, avec le but vainqueur inscrit par Amara Diané, notre photo). Ces 264 correspondent au minimum prévu par la charte des joueurs professionnels. Si cette prime est aussi faible, c’est que l’accord de début de saison entre joueurs et dirigeants prévoyait des primes généreuses (3 000 euros la victoire en L 1) seulement si le PSG était classé dans les cinq premiers… (Page 5) TENNIS. Tatiana Golovin a remporté hier à Amelia Island le premier titre de sa jeune carrière. En écartant facilement Nadia Petrova (6-2, 6-1) après avoir éliminé Venus Williams (6-2, 6-3) en quarts de finale, elle a ajouté la manière au résultat. Pour le « plus beau jour » de sa carrière, la Française (19 ans) a dédié sa victoire au staff de l’équipe de France de Fed Cup qui a remis son jeu à l’endroit avant le tournoi américain, alors qu’elle traversait une période de doute. (Page 11) LES QUESTIONS TOTAL Le jour de Golovin » 3 FOOTBALL LIGUE 1 (31 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune MARSEILLE - LILLE : 4-1 L’OM saute sur l’occasion Marseille s’est relancé face à une équipe de Lille réduite à dix d’entrée de jeu. L’Europe redevient palpable. Il aura fallu huit minutes à M. Piccirillo pour changer le sens de la rencontre en sifflant un penalty inexistant et en expulsant le Lillois Emerson. La suite fut donc logiquement un cavalier seul de l’OM face à une très faible et très fébrile équipe lilloise. Les Nordistes devront s’accrocher pour espérer retrouver la Ligue des champions. Pour l’OM, tous les espoirs sont de nouveau permis. MARSEILLE – de notre envoyé spécial Huit minutes, chrono en main, furent malheureusement suffisantes à M. Piccirillo pour fausser le match. Deux de plus pour tenter de rattraper son erreur. En ce court laps de temps, l’arbitre eut le temps de siffler deux penalties, l’un pour l’OM pour une faute inexistante d’Emerson sur Pagis, un autre pour une faute qu’on peut juger peu évidente, voire compensatrice suite à un accrochage entre Julien Rodriguez et Fauvergue. Niang (9e), d’un côté, et Bastos (11e), de l’autre, convertirent les offrandes mais le nul n’effaçait pas ces erreurs car M. Piccirillo s’était signalé en expulsant le Brésilien ! Lille afficha alors un look encore Temps frais. Pelouse en bon état. 53 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Piccirillo. tage à l’OM (2-1, 38e ). Cela concrétisa une domination territoriale, beaucoup moins une emprise technique. Nasri et Ribéry étaient sous-utilisés et Pagis avait tendance à reculer pour recevoir le ballon. Pas grave. L’OM n’était pas ennuyé par les fantômes lillois. Et Civelli, qui avait piqué un sprint vers la tribune de presse en réponse aux critiques, put ajouter un beau chapitre dans sa quête de revanche : il planta un deuxième but tout aussi magistral dans la surface sur un corner de Nasri, cette fois (3-1, 63e). Ce doublé récompensait une domination de plus en plus nette. Lille affichait bien trop de lacunes et très peu d’envie. La dramatique faiblesse de sa défense était même encore exploité e par Ni ang (4-1 , 90 + 1e), l’un des hommes forts de cet OM de plus en plus ambitieux… HERVÉ PENOT BODMER FORFAIT, EMERSON PREMIÈRE. – Mathieu Bodmer, qui figurait samedi sur la liste des joueurs communiquée par le LOSC, ne s’est finalement pas déplacé à Marseille. Il aurait ressenti une douleur aux adducteurs lors de l’ultime entraînement des Lillois, toujours samedi. Par ailleurs, le latéral gauche brésilien Emerson, arrivé lors du mercato hivernal, a été particulièrement malheureux pour ses débuts en L 1. Palliant l’absence sur blessure de Tafforeau, il a été exclu dès la 8e minute par l’arbitre (lire par ailleurs). – S. K. Lichtsteine ichts er Debbuchhy 3 4 Naasri Dumo Dumont Civeelllli Ple Pl leessstan tan 6 8 5 Odddemwin mwi winnggie cap., 4 4,5 Fauvvergu Syyllvvvaa Carrrasso Ca assoo Canaa gue Pagis Pa Pagis ag 6 c 6 cap., 55,55 ((non noté) Schm Sc c mitz 44,,55 J. Rodrrigggueez 4,,5 Chalmé Chalm Ribbéry Ribé 6 45 4,5 6 Bassstos tos Emeersonn Maoulida Maou lid Z bar Zub 5 5,5 ( noté) (non 5 45 4,5 Taiw wo 6 Niannngg 7 Remplacements. – 77e : Maoulida par OLEMBE ; 82e : Pagis par D. CISSÉ ; 88e : Ribéry par ARRACHE. Non utilisés : Hamel (g.), Oruma, M’Bami, Valbuena. Entraîneur : A. Émon. LES BUTS 1-0 : NIANG (9e, s.p.). – Pagis, lancé en profondeur par Niang, est taclé dans la surface par Emerson. L’arbitre siffle penalty et expulse le défenseur brésilien. Niang, de l’intérieur du droit, transforme la sanction en prenant Sylva à contre-pied sur sa droite. 1-1 : BASTOS (11e, s.p.). – Suite à un contact dans les 16 mètres entre J. Rodriguez et Fauvergue, M. Piccirillo désigne le point de penalty. Bastos le tire en force du gauche et bat Carrasso, pourtant parti du bon côté, sur sa gauche. 2-1 : CIVELLI (38e). – Corner sur le côté gauche, frappé par Ribéry. Dans la surface, après un duel avec Plestan, Civelli récupère le ballon, crochète du gauche le défenseur lillois, et décoche une frappe puissante du droit sous la barre sur laquelle Sylva ne peut rien faire. 3-1 : CIVELLI (63e). – Nasri tire un corner sur le flanc gauche. Devant le but, le ballon rebondit sur J. Rodriguez et revient sur Civelli, qui pivote et le place du droit dans le petit filet de Sylva. 4-1 : NIANG (90e + 1, passe de Nasri). – Lancé par Nasri, Niang élimine, dans la surface, Schmitz d’un crochet du droit, et trompe Sylva d’une frappe enroulée du gauche. LES CARTONS 5 AVERTISSEMENTS. – Marseille : Maoulida (39e, jeu dur sur Chalmé), Zubar (48, jeu dangereux sur Bastos), Ribéry (62e, simulation dans la surface) ; Lille : Lichtsteiner (24e, tacle dangereux sur Niang), Bastos (45e + 2, charge sur J. Rodriguez). 1 EXPULSION. – Lille : Emerson (8e, tacle irrégulier sur Pagis). Le grand soir de Civelli LES JOUEURS. – L’Argentin de l’OM, piqué au vif par les récentes critiques de son jeu, a marqué deux buts suite à deux corners. MARSEILLE CARRASSO (6) : a failli arrêter le penalty de Bastos. Il a assuré sur le tir croisé d’Odemwingie, présent de bout en bout. ZUBAR (4,5) : malgré sa bonne volonté, il n’a rien d’un latéral… J. RODRIGUEZ (6) : comme prévu, il a stabilisé la défense avec des tacles sûrs. CIVELLI (8) : rassuré avec Rodriguez à ses côtés, il a été bien meilleur sur le plan défensif. S’est révélé un buteur efficace sur corner avec deux jolis buts pleins de sang-froid. TAIWO (6) : lui aussi est meilleur avec un axe central plus fort. Bon dans les duels, percutant offensivement, même du droit. CANA (6) : toujours le même mordant. Commet parfois des fautes inutiles. Plus efficace à la récupération en seconde période. NASRI (6) : meilleur après la pause quand il fut replacé plus bas. Il a alors pu être plus efficace pour orienter le jeu. Une passe décisive pour Niang. RIBÉRY (6) : une bonne rentrée après un mois et demi d’arrêt. Le jeu a souvent penché à droite ou à gauche selon son inspiration. MAOULIDA (5) : complètement délaissé en début de rencontre, il a ensuite été décalé assez souvent sans vraiment en profiter. Moyen dans l’ensemble. PAGIS (5,5) : toujours intéressant par ses déviations et remises dans les pieds. Mais n’a pas su exploiter individuellement la faiblesse de la défense centrale adverse. NIANG (7) : a réussi une très bonne première période. Il a souvent fait la différence dans son couloir. Avec ses deux buts, il est devenu le meilleur buteur du club (10 réalisations). LILLE SYLVA (4,5) : depuis plusieurs semaines, il n’est plus décisif et, hier, il fut souvent nerveux dans ses sorties aériennes ou hors de sa surface. LICHTSTEINER (3) : une soirée très difficile, le plus souvent face à Niang. Jamais dans le coup côté droit et nerveux. Remplacé par OBRANIAK (66e). PLESTAN (5) : piégé par Civelli sur le deuxième but marseillais, il a été loin d’afficher l’assurance de la première moitié de saison. Mais lutta jusqu’au bout. SCHMITZ (4,5) : des failles et des hésitations dans les duels, où son manque de vivacité fut palpable. EMERSON (non noté) : des débuts mémorables en L 1 avec une expulsion aussi précoce qu’injustifiée. DUMONT (4) : à la récupération, il n’eut pas l’impact souhaité et ne fut pas capable de geler le ballon. Remplacé par YOULA (73e). CHALMÉ (4,5) : d’abord milieu, passa vite latéral gauche après l’expulsion d’Emerson. énergique mais des soucis face à Maoulida. DEBUCHY (4) : milieu droit puis axial, il courut souvent après le ballon et, hormis un coup franc non cadré (41e), ne se montra jamais offensivement. FAUVERGUE (non noté) : « provoqua » le penalty sifflé contre Rodriguez avant de céder sa place (26e) sur choix tactique à K. KEITA (3,5), qui ne se mit jamais en évidence balle au pied. BASTOS (5,5) : un penalty transformé et une certaine activité sur le flanc gauche, où sa vitesse lui permit parfois de porter le danger. Un bon coup franc (84e). ODEMWINGIE (4,5) : soirée très solitaire en pointe pour le Nigérian. Une occasion (44e) non cadrée et pas mal de déchet technique. HÉLÈNE FOXONET et STÉPHANE KOHLER LUNDI 9 AVRIL 2007 Remplacements. – 25e : Fauvergue par A. KEITA (note : 3,5) ; 66e : Lichtsteiner par OBRANIAK ; 73e : Dumont par YOULA. Non utilisés : Malicki (g.), Tavlaridis, Franquart, Ewane Elong. Entraîneur : C. Puel. ILS ONT DIT Émon : « Je me suis régalé » Albert ÉMON (entraîneur de Marseille) : « Nous sommes très bien entrés dans le match, ce qui a perturbé les Lillois. Il faut féliciter les joueurs qui ont été exemplaires. Je me suis régalé… Ribéry a été très important, on sait ce qu’il peut nous apporter dans le rythme et la percussion. Certains joueurs ont été mis à mal récemment, comme Civelli, mais ils ont su trouver les ressources mentales pour se révolter. Cissé sur le banc ? C’est un problème de jeu. Mon opinion sur le penalty sifflé contre Lille ? Je ne suis pas arbitre, mais pour moi, comme Emerson fait faute par-derrière, c’est rouge. » Claude PUEL (entraîneur de Lille) : « Je ne vais pas revenir sur ce qui s’est passé en début de match, mais on a eu beaucoup de vent contraire. Le penalty, l’expulsion, deux buts sur coups de pied arrêtés et l’OM a aussi su profiter de cafouillages. Ce match était un tournant pour les deux équipes. Il y en a une qui est propulsée vers le haut, l’autre qui stagne. C’est dur, mais j’espère que l’on va conserver notre état d’esprit et avoir plus d’arguments techniques pour se montrer plus dangereux. » Nicolas FAUVERGUE (joueur de Lille) : « Tout peut se résumer à cette 8e minute où l’arbitre siffle un penalty imaginaire. On voit très bien qu’il n’y a pas faute. À dix contre onze, c’était mission impossible. 4-1, la note est lourde. On est très déçus par le résultat, mais surtout par l’arbitrage. On reste sur trois défaites consécutives. Le moral n’est pas au top, il faut vite retrouvé le goût de la victoire. » – S. K. Pape DIOUF (président de Marseille) : « C’est une grande satisfaction après la défaite très moche que nous avons subie à Lorient. Nous devons rester concentrés aujourd’hui sur nos matches et jouer sur le tempo qui a été le nôtre ce soir. Nous espérons garder le même mental qui nous a parfois fait défaut auparavant. Avec Ribéry et Rodriguez, nous avons bénéficié du double renfort des internationaux. Rodriguez sécurise notre défense et apporte beaucoup avec son expérience, Ribéry apporte cette vitesse, sa faculté d’accélération et donne de la confiance à l’équipe. Ce match a fait plaisir aux téléspectateurs et justifie la diffusion de l’OM, n’en déplaise à certains, comme Plessis (président de Sochaux) qui dit que Marseille n’a que des affaires Kachkar et des procès en cours. » – H. F. Une décision qui a tout faussé HERVÉ PICCIRILLO, l’arbitre de Marseille-Lille (4-1), n’aura pas fait l’unanimité, hier soir, au Stade-Vélodrome. Dès la 9e minute, une première action fit monter brutalement la température de ce match. Dans sa surface, le Lillois Emerson tendit la jambe proprement pour tacler le ballon. Il parvint à pousser celui-ci et ne déséquilibra donc pas Pagis qui s’écroula, sans chercher à abuser l’arbitre. M. Piccirillo n’aurait pas dû accorder ce penalty, ni bien sûr exclure le défenseur du LOSC. Bien malgré lui, l’arbitre a ainsi faussé la rencontre d’entrée en obligeant injustement les visiteurs à jouer à dix pendant quatre-vingts minutes. Mais, considérant qu’Emerson était en position de dernier défenseur et annihilait une occasion nette, il est resté dans sa logique. Placé une quinzaine de mètres derrière l’action et sans doute un peu masqué, il n’avait pas la vision idéale pour bien cerner la véritable intention d’Emerson. Son arbitre assistant, étrangement absent sur cette phase de jeu, aurait donc dû lui apporter une aide précieuse. Quant au penalty accordé dans la foulée à Lille, M. Piccirillo a estimé que Julien Rodriguez avait entouré le cou de Fauvergue avec son bras gauche, tout en le touchant légèrement du pied. Sur cette action, on doit faire confiance à son jugement, qui n’a rien d’illogique. Sans parler de compensation, on peut cependant se demander si l’arbitre aurait pris la même décision dans un contexte serein. En revanche, quelques minutes après, le geste de Lichtsteiner accrochant le bras de gauche de Niang en pleine surface aurait dû être sanctionné d’un penalty. Décidément, l’affiche Marseille-Lille ne réussit pas à M. Piccirillo. Le 30 octobre 2005, il avait en effet oublié de siffler un penalty pour un coup de pied grossier de Fabien Barthez sur le genou de Tafforeau, qui aurait aussi dû valoir l’expulsion du gardien international. On peut se demander s’il était judicieux de désigner M. Piccirillo pour un second OM-Lille d’affilée, dans la mesure où il n’avait peut-être pas évacué ce mauvais souvenir. Car tous les facteurs sont importants dans la préparation psychologique d’une rencontre pour permettre à l’arbitre d’asseoir sérénité et autorité. PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Ribéry applaudi, Cissé sifflé plus expérimental qu’au début : cela entraîna une logique colère de Puel sur le bord de touche. Déjà privé de Makoun, Cabaye, Bodmer et Tafforeau, le LOSC vit ses espoirs s’amenuiser et le doute l’envelopper. Coup de chance toutefois : l’arbitre, en phase avec son début de rencontre, oublia un vrai penalty pour une faute de Lichtsteiner sur Niang (15e)… Les Marseillais tardèrent toutefois à profiter de leur surnombre et de leur configuration très offensive en dépit d’un Niang virevoltant. Cana prit trop souvent le jeu à son compte, ce qui n’était certainement pas prévu au programme. Quelques réglages permirent alors à Ribéry puis Nasri de se libérer un peu plus sans mettre en difficulté la défense lilloise, pourtant très fébrile à l’image de Sylva, son gardien. Il fallut donc un corner de Ribéry pour voir Civelli, d’un superbe geste technique, donner l’avan- Bleu Rouge du pied droit. Comme un symbole, sa sortie fut accompagnée d’applaudissements nourris. Contrairement à son collègue de sélection. Mais l’arbitrage de M. Piccirillo laissera toujours un goût d’inachevé et un sentiment mitigé. Que se serait-il passé sans son erreur fatale de début de match ? Bien sûr, Lille afficha de terribles faiblesses, à l’image de son côté droit totalement absent, et notamment de Lichtsteiner, passé au hachoir par Niang. MARSEILLE - LILLE : 4-1 (2-1) Jaune Bleu Jaune MARSEILLE. – En état de grâce, Renato Civelli redonne l’avantage à l’OM d’une frappe du droit, malgré la présence de quatre Lillois, Mathieu Debuchy, Nicolas Plestan, Schmitz et Matthieu Chalmé (de gauche à droite). (Photo Stéphane Mantey) Noir Noir LE RÊVE est toujours à portée de main. Marseille, désormais cinquième de la Ligue 1, pointe à quatre longueurs de Lens et de Toulouse,pour l’instant détenteurs des deux derniers strapontins pour la Ligue des champions, et le club a toujours dans ses tiroirs une demifinale de Coupe de France à disputer contre Nantes la semaine prochaine (mercredi 18 avril). Cette vision de la saison de l’OM à sept journées du baisser de rideau laisse songeur tant l’équipe a laissé en chemin des points et des forces. Tant elle a affiché des faiblesses qui auraient été rédhibitoires ou fatales en d’autres temps. Elle se réveille peut-être au meilleur moment, celui qui compte, ce money time si cher aux basketteurs, alors que Lille entrevoit un finish beaucoup plus incertain. Il est clair, dans ce Championnat où la logique n’est pas invitée, qu’il est presque impossible de parier sur le classement définitif de ces deux armadas. Lille se relèvera-t-il ou tombera-t-il plus bas ? L’OM amorce-t-il une percée ou expérimente-t-il un simple bonheur passager ? C’est le charme de cette L 1 qui aime à déjouer les pronostics et le charme de ces équipes manquant simplement de certitudes. Seul signe des temps : l’avenir de Djibril Cissé se dessine aujourd’hui en pointillé. Il était remplaçant hier, une première à Marseille. Et son entrée à la place de Pagis a laissé entendre un concert de sifflets qui en dit long sur le désamour et sur la fracture sociale entre les supporters et le joueur. C’est l’un des enseignements majeurs de cette victoire facile devant un adversaire trop fébrile et vite résigné. On voit mal Cissé retrouver une place si Marseille venait à poursuivre sa série, ce qui mettrait une fin prématurée aux rêves d’association Ribéry-Cissé. Albert Émon avait en fait décidé de laisser sa recrue internationale sur le banc et de revenir quasiment à son onze de début de saison. Le coup a réussi et il replace l’entraîneur au centre du débat. Cette victoire est aussi la sienne car elle rappelle que les statuts ne sont pas des viatiques pour le futur. C’est un message fort que les Olympiens ont entendu. Franck Ribéry, lui, était bien présent pour son retour, après six semainesd’arrêt pour une fracture du cinquième métatarse 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 (31 journée) e SAMEDI VALENCIENNES AUXERRE MONACO NANCY LYON BORDEAUX TROYES LORIENT e 0-0 0-0 0-0 0-1 PARIS-SG e 2-1 Luyindula (53 ) Diané (81e) Dagano (71 ) J. G. BUTS N. P. p. MATCHES c. J. G. BUTS N. P. p. c. 14 8 5 1 23 12 16 12 1 3 31 11 PASSEURS 2. Lens 49 31 13 10 8 43 34 +9 16 7 7 2 24 16 15 6 3 6 19 18 LE MANSe 3. Toulouse 49 31 14 7 10 36 33 +3 15 8 4 3 20 12 16 6 3 7 16 21 4. Sochaux 47 31 12 11 8 37 35 +2 15 7 5 3 19 15 16 5 6 5 18 20 1. Y. Lachuer (Troyes), 8 passes ; 2. Monterrubio (Rennes, 4, puis Lens, 3) ; Piquionne (Saint-Étienne, 6 ; puis Monaco, 1) ; Ilan (Saint-Étienne), 7 passes ; 5. Gignac (Lorient) ; Juninho (Lyon) ; Niang (Marseille) ; Gakpé (Monaco) ; B. Gavanon (Nancy) ; Feindouno (+1) (Saint-Étienne), 6 passes ; etc. LILLE e Niang (9 s.p., 90 + 1) Civelli (38e, 63e) MATCHES diff. +31 TOULOUSEe 4-1 c. 23 Paulo César (78 ) Ebondo (85e) MARSEILLE e e p. 54 HIER 0-2 P. 4 Bellion (68 ) SEDAN BUTS N. 6 NICEe 1-1 G. 20 Diallo (29 ) SOCHAUX e J. 30 NANTESe 2-1 Hognon (27 ) B. Gomis (34e) MATCHES Pts EXTERIEUR 66 Utaka (30 ) SAINT-ÉTIENNE e CLASSEMENT DOMICILE Saïfi (69 s.p.) LENS 1-0 TOTAL 1. Savidan (Valenciennes), 13 buts ; 2. Is. Bangoura (Le Mans) ; Aruna (Lens), 11 buts ; 4. Fred (Lyon) ; Niang (+2) (Marseille) ; Pauleta (Paris-SG) ; B. Gomis (+1) (Saint-Étienne), 10 buts ; 8. Akalé (Auxerre) ; Grafite (+1) (Le Mans) ; Se. Keita (Lens) ; Piquionne (SaintÉtienne, 6, puis Monaco, 3) ; Ilan (Saint-Étienne) ; Gigliotti (Troyes), 9 buts ; 14. Bodmer (Lille) ; Juninho (Lyon) ; Pagis (Marseille) ; Feindouno (Saint-Étienne) ; Pujol (Sedan) ; Alvaro Santos, Ziani (Sochaux) ; Elmander (Toulouse), 8 buts ; etc. 1. Lyon Grafite (31 ) RENNES e Lille recule BUTEURS Bastos (11 s.p.) 5. Marseille 45 31 13 6 12 40 32 +8 15 10 2 3 26 12 16 3 4 9 14 20 6. Saint-Étienne 45 31 13 6 12 48 41 +7 16 10 0 6 28 19 15 3 6 6 20 22 7. Bordeaux 45 30 13 6 11 31 30 +1 15 10 2 3 21 11 15 3 4 8 10 19 8. Lille 43 31 11 10 10 37 33 +4 15 7 4 4 21 13 16 4 6 6 16 20 9. Rennes 43 30 11 10 9 26 24 +2 16 8 5 3 17 12 14 3 5 6 9 12 10. Auxerre 43 31 10 13 8 34 35 -1 16 8 6 2 17 12 15 2 7 6 17 23 11. Lorient 43 31 11 10 10 28 30 -2 15 7 4 4 15 11 16 4 6 6 13 19 12. Le Mans 42 31 10 12 9 38 37 +1 16 7 7 2 23 16 15 3 5 7 15 21 13. Monaco 40 31 10 10 11 35 31 +4 15 6 5 4 19 15 16 4 5 7 16 16 14. Valenciennes 37 31 10 7 14 31 40 -9 15 6 6 3 14 11 16 4 1 11 17 29 18 15. Nancy 36 30 9 9 12 26 35 -9 16 9 2 5 17 17 14 0 7 7 9 16. Paris-SG 34 31 8 10 13 31 38 -7 16 5 4 7 17 21 15 3 6 6 14 17 17. Nice 33 31 7 12 12 27 32 -5 15 6 6 3 21 15 16 1 6 9 6 17 18. Troyes 31 31 7 10 14 29 45 -16 15 6 5 4 21 19 16 1 5 10 8 26 19. Sedan 30 31 6 12 13 38 48 -10 16 3 8 5 18 19 15 3 4 8 20 29 20. Nantes 29 31 6 11 14 26 39 -13 16 4 7 5 15 21 15 2 4 9 11 18 PROCHAINES JOURNÉES 32e JOURNÉE MATCHES EN RETARD (30e journée) MERCREDI 18 AVRIL SAMEDI 14 AVRIL 19 HEURES Bordeaux-Nancy (Foot +) Lyon-Rennes (Foot +) 17 H 10 Bordeaux - Paris-SG (Canal +) 20 HEURES Le Mans - Rennes Lille-Sochaux Lorient-Monaco Nantes-Lens Toulouse-Auxerre Troyes-Nancy Valenciennes-Marseille (Ces sept matches sur Foot +) 33e JOURNÉE (*) SAMEDI 21 ET DIMANCHE 22 AVRIL DIMANCHE 15 AVRIL 18 HEURES Nice - Saint-Étienne (Canal + Sport) 21 HEURES Lyon-Sedan (Canal +) Sedan-Nice Lens-Le Mans Monaco-Lille Auxerre-Lyon Sochaux-Lorient Paris-SG - Nantes Rennes-Toulouse Marseille-Troyes Nancy-Valenciennes Saint-Étienne - Bordeaux (*) Les matches décalés et télévisés restent à fixer. SEDAN - TOULOUSE : 0-2 Cette fois, c’est sérieux Toulouse est troisième à sept journées de la fin. Mais refuse toujours obstinément d’envisager la Ligue des champions. 0-1 : Paulo César (78e) 0-2 : Ébondo (85e) SEDAN. – Plutôt discret et peu disponible durant la première heure de jeu, le Brésilien Paulo César a su profiter de l’éparpillement des Sedanais pour ouvrir la marque dans le dernier quart d’heure. (Photo Jackie Delorme) SEDAN – de notre envoyé spécial SEDAN - TOULOUSE : 0-2 (0-0) Temps doux. Pelouse en bon état. 15 424 spectateurs. Arbitre : M. Duhamel. Rouge Jaune Sirieix Saartr rrttre te 5 5,,5 Em Elm man and ndder AAmalfitano fitan Jobb 4,5 Em Trévisaaan mana 5 33,55 55,55 6 6,5 Al Yahi Al. a iiaa Dieuz Dieuze Di Ouuadahh 6 6 6 Ducourtioux ourtio Mannnsar saré Pu ujol u jol cap., ap., 5 4 4 Remplacements. – 69e : Job par MARIN ; 76e : Belhadj par MAURICE-BELAY ; 80e : Ouadah par NORO. Non utilisés : Babikian (g.), Badiane, Jau, A. Cissé. Entraîneur : J. Pasqualetti. Ebbonddo 6 AArrribaggé ccapp., 6,,55 DDouc ouccchhheez ez 55 5,5 CConnngr gré 5 5,5 Matthieuu 5 Remplacements. – 69e : Mansaré par BERGOUGNOUX ; 82e : Elmander par FORT. Non utilisés : Benvegnu (g.), A. Camara, Dao, Batlles, Bonnet. Entraîneur : É. Baup. LES BUTS 0-1 : PAULO CÉSAR (78e, passe d’Emana). – Sur le côté gauche, Emana remet dans l’axe à 20 mètres à Paulo César qui effectue un contrôle orienté du droit pour déborder Lachor. Sur le côté droit de la surface, le Brésilien marque d’un tir croisé du droit que Trévisan touche mais ne peut empêcher d’entrer. 0-2 : EBONDO (85e). – Lancé par Dieuze sur le côté droit, Ebondo entre dans la surface, crochète Monnet-Paquet puis marque d’une puissante frappe enroulée du gauche que Fort évite de justesse en sautant et qui entre dans le petit filet opposé. LES CARTONS 2 AVERTISSEMENTS. – Toulouse : Mathieu (64e, tacle par-derrière sur Pujol) ; Ebondo (89e, antijeu). ILS ONT DIT on peut viser mieux que l’une des premières places, c’est possible. Mais de là à regarder plus haut... Moi, ce que je retiens avant tout, c’est qu’on a été capables de se dire les choses à la mi-temps. Pour être plus efficaces et mieux sortir les ballons... » « À la pause, on s’est tous dit qu’on allait perdre ce match, alors on s’est remobilisés », a ajouté Dominique Arribagé. Et le destin a basculé en l’espace d’un petit quart d’heure à peine après une première mi-temps agaçante, qui s’était résumée à une série de centres en aveugle de Ducourtioux, sur le côté droit. Sedan a ensuite vainement espéré un penalty, au plus fort de sa domination, pour une faute de Mathieu sur Pujol, effectivement commise en dehors de la surface (64e). Puis l’équipe de José Pasqualetti a vu défiler l’étendue de ses carences offensives lorsque le Émana l’accélérateur SEDAN TOULOUSE TRÉVISAN (5,5) : le meilleur et le pire en une minute. Un arrêt décisif sur une reprise d’Émana (77e), une intervention moins réussie sur le premier but, soixante secondes plus tard. DUCOURTIOUX (5) : il a pratiquement évolué comme un ailier en première mi-temps, mais il a manqué de discernement dans ses centres. AL. YAHIA (6) : il a régulièrement pris le dessus physiquement et dans le jeu aérien sur Elmander. SARTRE (5,5) : le juste complément de Yahia, même s’il a moins d’abattage. LACHOR (4) : les deux buts sont venus de son côté. Sur le premier, il est pris de vitesse. AMALFITANO (5) : un rendement irrégulier. Il n’a pas eu son activité habituelle. OUADAH (6) : le meilleur Sedanais. Il joue juste et perd un minimum de ballons malgré une douleur à une cuisse qui avait mis en doute sa participation. Remplacé par NORO (80e). BELHADJ (5) : dangereux sur un centre-tir (47e) et sur un coup de reins (23e), c’est maigre. Sorti pour MAURICEBELAY (76e). BOUTABOUT (4,5) : il a beaucoup bougé et souvent permuté, mais il n’a pas pesé. JOB (3,5) : il est sorti sous les sifflets, ce qui en dit long sur la faiblesse de sa performance. Remplacé par MARIN (69e). PUJOL (4) : il a fait preuve à trois reprises d’une maladresse qui a coûté cher à son équipe. DOUCHEZ (5,5) : un arrêt difficile en début de deuxième mi-temps qui ne l’a pas perturbé. ÉBONDO (6) : une deuxième mi-temps beaucoup plus riche et dynamique ponctuée par un but plein de sang-froid (85e). ARRIBAGÉ (6,5) : le Maldini du TFC. Plus il vieillit (36 ans), plus il devient performant. C’est le patron de la défense toulousaine. CONGRÉ (5,5) : il a facilement étouffé Job après avoir un peu flotté durant les premières minutes. MATHIEU (5) : confronté à des situations de surnombre en série, il a souffert en début de match. Plus offensif et moins gêné par la suite. SIRIEIX (5) : il a perdu moins de duels et fait preuve de plus d’implication dans le jeu après la pause. DIEUZE (6) : il a œuvré et travaillé avec application et lucidité. À l’origine du deuxième but. PAULO CÉSAR (5) : jusqu’à son but, il était resté complètement introuvable sur son côté droit. MANSARÉ (4) : un joli geste de fair-play en début de match alors que son adversaire direct était à terre, blessé. Mais de grosses lacunes dans son placement et son travail défensif. Suppléé par BERGOUGNOUX (69e). ÉMANA (6,5) : il a remis son équipe dans le sens de la marche, et sa capacité à accélérer le jeu a été la clé de la victoire toulousaine. ELMANDER (4,5) : il a perdu un duel face à Trévisan (29e) et montré qu’il n’est pas au mieux. Remplacé par FORT (82e). – E. C. malheureux Grégory Pujol a eu deux occasions nettes au bout de la chaussure (68e, 75e). Tout a basculé en moins d’un quart d’heure Hyper-réalistes, Paulo César (78e) puis Ébondo (85e) ont alors profité de l’éparpillement collectif d’une équipe qui restait sur six matches sans défaite. Pascal Urano a parlé de « coup d’arrêt » à propos d’un revers qui laisse son club englué à la dixneuvième place. José Pasqualetti, lui, a prévenu que le match de dimanche à Lyon « compterait pour du beurre » sur le chemin du maintien. Chantres de la discrétion, les Toulousains ont quitté le stade LouisDugauguez sans éclat de voix et sans exprimer le moindre excès de triomphalisme. « Le plus dur commence, a presque regretté le capitaine toulou- sain. Maintenant, il va falloir gérer toute cette euphorie autour du club. Il est là, le danger... » Un exceptionnel week-end attend pourtant la Ville rose. Toulouse-Auxerre samedi soir, avec l’Europe pour toile de fond à peine voilée. Stade Toulousain Clermont, le troisième contre le deuxième du Top 14, le lendemain après-midi. Le tout au Stadium. Elle est quand même belle la vie, non ? ÉRIC CHAMPEL Pasqualetti : « On a pris une leçon de réalisme » José PASQUALETTI (entraîneur de Sedan) : « Aujourd’hui, il y a un constat d’amertume et de déception. C’est un coup d’arrêt dans notre dynamique. On a pris une leçon de réalisme et de lucidité. On s’est aussi laissé endormir par le faux rythme de Toulouse. Si la situation est compliquée, on sait qu’il ne faudra pas rater le triptyque contre Nice, Troyes et Valenciennes. La vérité d’aujourd’hui ne sera peut-être pas celle de demain. » Élie BAUP (entraîneur de Toulouse) : « Ce qui est important dans un match difficile et pas terrible techniquement comme ce soir, c’est de gérer les situations délicates au cours desquelles on a été acculés sur notre but. On ne s’est pas affolés et on prend trois points. Notre groupe progresse et a besoin de vivre de telles expériences. Le Championnat se jouera de toutes façons lors des deux dernières journées. » – P. R. Le gardien ne va plus aux pâquerettes SORTIR, POUR UN GARDIEN DE BUT, a toujours été une entreprise à risques. Il faut oser. Oser quitter sa niche, oser prendre l’initiative d’aller au-devant du danger. Oser franchir la frontière au-delà de laquelle le gardien redevient un manchot comme les autres. Oser jouer les kamikazes, comme autrefois René Vignal, collectionneur de clavicules en zigzag et d’arcades éclatées pour être allé sauver la partie sous les crampons ennemis. Samedi, Grégory Coupet a décidé deux fois d’y aller. Il a décidé du moment d’y aller, décidé jusqu’où aller pour plonger dans les pieds de Savidan et chiper le ballon au-dessus de la tête de Roudet. Il a expliqué la nécessité d’anticiper dans un exercice d’intrépidité et d’appréciation où le gardien joue sans filet, celui qui est dans son dos ne lui étant d’aucun secours. Un jour, dans un vestiaire d’après-défaite, l’entraîneur battu pestait contre la terre entière et surtout contre son gardien. Un journaliste novice, prenant son courage à deux mains, lança la conversation sur la performance du gardien en question. PAGE 4 L’entraîneur tenta de l’intimider : « Qu’est-ce qu’il a, mon gardien ? – Comment expliquez-vous qu’il ne soit pas sorti devant l’attaquant qui allait seul au but ? – Jeune homme, sachez que mon gardien ne sort jamais de son but. Vous voulez savoir pourquoi ? Eh bien, il est tellement mauvais dans les sorties qu’il se dit : “ Si je sors de mon but, l’entraîneur est capable d’en profiter pour mettre quelqu’un à ma place. ” » C’est peut-être le même entraîneur qui donnait toujours ce conseil à un gardien qui sortait souvent inconsidérément (on ne parle pas des veilles de match, vous l’aurez compris) : « Toi, quand tu sors, n’oublie jamais de prendre tes papiers avec toi. » Une sortie de gardien a alimenté la chronique, toute la semaine dernière, de façon peu commune. Il faut dire que le gardien s’appelle Fabien Barthez et que sa sortie était définitive. Pedro Pauleta avait dit, il y a quelques mois, au sujet des sorties du gardien international face aux attaquants adverses : « Barthez, il ne tombe jamais. » Contre Sedan, sa sortie se fit effectivement sur les deux jambes. Techniquement parlant, on aurait pu dire, comme on l’entend à la télé, qu’il était bien sur ses appuis. Si bien sur ses appuis que, un pied avançant devant l’autre, non seulement il sortit de son but, mais aussi de la surface de réparation, puis du terrain sans escale sur le banc, enfin du vestiaire et du stade, tout cela d’un même élan. Le sens tactique de l’action prêta à discussion, mais il est vrai que le poste de gardien peut s’avérer incompréhensible au commun des mortels. Comme l’a dit un jour Barthez lui-même : « On ne comprend pas le rôle de gardien parce que tout est dans la tronche. » Il n’y aurait donc qu’un gardien pour comprendre les cerveaux de gardiens. Voilà pourquoi Rudy Roussillon fut le seul habilité à expliquer la sortie du champion. On se souvient tous en effet que le président nantais a été un gardien d’assez haut niveau pour être la doublure de Philippe Mangard à l’US Boulogne et de Xavier Perez au Red Star. On ne jurerait pas que cet ex-gardien devenu pré- CHRONIQUE sident très communicant ait été convaincant. Il dissipa si peu les doutes qu’on s’interrogeait encore, voici quarante-huit heures, sur le pourquoi du comment de cette échappée aux allures d’échappatoire, alors qu’on poussait la tondeuse à gazon dans le jardin, activité hautement propice à la réflexion buissonnière. Là, tombant sur un bouquet de pâquerettes exactes au rendez-vous de Pâques, une question essentielle nous vint à l’esprit, à laquelle seul un expert en pelouses et gazons comme Guy Roux pourrait répondre : pourquoi ces fleurettes printanières, qui enjolivaient jadis les terrains de foot, même au Parc des Princes, ont-elles disparu du paysage des stades ? Avec elles, fatalement, s’est éteinte une expression autrefois commune pour désigner le gardien battu : « Il est allé aux pâquerettes. » La formule ne rappelle plus que quelques comiques gardiens d’antan, Fernandel dans les Rois du sport, ou Darry Cowl dans le Triporteur. Rien à voir avec Barthez, si ce n’est celui des Guignols. DIDIER BRAUN LUNDI 9 AVRIL 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Paulo Céssar 5 Bleu Boutaboutt Bouta 4,,5 Belhadjj 5 Jaune Lachor achor 4 Noir Bleu Noir LA CASQUETTE vissée sur la tête, le ton presque bougon, Élie Baup a rabâché son éternel couplet. « L’Europe, la Ligue des champions ? Moi, je ne parle pas de ça. Le dénouement de ce Championnat, on le connaîtra lors des deux dernières journées. » L’entraîneur toulousain a même ajouté que son « équipe avait besoin de travailler et que la gestion de ce type de rencontre avait le mérite d’étoffer son vécu ». Enfin, il s’est réjoui que ses « joueurs n’aient pas fait n’importe quoi dans les moments difficiles et qu’ils aient retenu les leçons de la défaite à Sochaux (2-4) ». Bref, le discours convenu d’un entraîneur refusant avec obstination de sortir de sa logique de modestie et de prudence. Ces propos pourraient prêter à la galéjade dans les Ardennes si la situation n’incitait pas à faire la grimace. Et à se poser des questions. En profitant à plein d’une journée marquée par les égarements des gens du Nord comme ceux de l’Est, le club du sud-ouest de la France est revenu à la hauteur de Lens. Seule une différence de buts défavorable l’empêche d’être le dauphin de Lyon à sept journées du terminus, quand ses ambitions de début de saison étaient d’assurer son maintien puis de se rapprocher le plus possible de la première moitié du tableau. En n’ayant pas réussi « un grand match sur le plan technique », hier à Sedan, Toulouse est l’équipe la plus performante de l’année 2007. En treize rencontres (le match en retard de la 16e journée contre le Paris-SG, 0-0, inclus), elle a pris vingt-cinq points sur trente-neuf possibles. Hier, elle a remporté sa sixième victoire en seize déplacements. Seul Lyon présente un bilan plus éloquent (12 succès). Un entraîneur qui refuse « d’extrapoler », un capitaine qui esquisse un sourire lorsqu’on lui souffle le mot « Europe », le TFC serait-il un nid de fieffés menteurs, d’habiles manipulateurs ? Ou bien la Ligue 1 serait-elle tombée si bas qu’elle choisirait ses soupirants par défaut, parmi les moins volages ? « Je vous assure, a insisté Nicolas Douchez, ce serait vraiment abusé de parler de la Ligue des champions. On a mûri, c’est vrai. Après ce succès, 5 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL « On n’a pas baissé les bras » SAMMY TRAORÉ, l’un des Parisiens les plus combatifs du moment, évoque sa détermination à éviter la relégation. Hier, midi, Camp des Loges. Sammy Traoré sort du vestiaire en boitant légèrement. La veille, lors de la victoire du PSG face au Mans (2-1), le défenseur central a reçu une béquille de Grafite, l’attaquant brésilien du MUC. Le genou droit enflé, l’international malien, né à Créteil, s’est assis pour évoquer la lutte de son équipe pour le maintien et sa situation personnelle. Avant de rejoindre sa voiture, il avait lancé, dans un sourire rempli de prémonitions: « Et j’espère que,toutà l’heure,notre ami Paulo César marquera un but décisif à Sedan... » Lorient (2-3) dès la première journée, je me suis dit que ça craignait... Mais le gros tournant, c’est le match contre l’Hapoël Tel-Aviv (2-4, le 23 novembre, en Coupe de l’UEFA). En venir à la mort d’un supporter, c’est aberrant. Pendant cette période, le groupe s’est serré les coudes, mais il est clair qu’on a pris une claque. Je me suis posé des questions du genre : “ Si on n’avait pas perdu contre Tel-Aviv, ce drame se serait-il quand même produit ? ” On ne le saura jamais, mais peut-être que, si on n’avait pas perdu ce soirlà, il n’y aurait pas eu cette agression porte de Saint-Cloud qui s’est finie par la mort d’un supporter... Des primes de 264 euros... ON NE POURRA PAS dire que c’est pour l’argent que les Parisiens sont allés arracher leurs deux dernières victoires à Lens (2-1) et face au Mans (2-1). Chacun de ces succès vient de rapporter à chaque joueur y ayant contribué une prime de 264 euros brut. Une somme beaucoup plus proche des standards de l’équipe réserve du PSG (150 euro bruts par victoire) que de celle versée, par exemple, pour les deux dernières victoires en Coupe de France (50 000 euros brut par joueur en 2004 et 2006). Cette prime de 264 euros – à diviser par deux pour les joueurs qui restent sur le banc pendant les matches – correspond au minimum prévu par la charte des joueurs professionnels. En début de saison, les négociations entre les cadres du groupe et les dirigeants parisiens avaient abouti à des primes « hors charte » uniquement si l’équipe était classée dans les cinq premiers du Championnat. Dans ce cas, un barème de 1 000 euros le point était prévu, ce qui plaçait chaque victoire en L 1 à 3 000 euros. Le club n’aurait prévu aucune prime spéciale pour le maintien. – D. D. et J. T. « Paris recrute avec ses moyens du moment » DAMIEN DEGORRE et JÉRÔME TOUBOUL NANTES BATTU PAR SAINT-ÉTIENNE samedi dernier (1-2) et plus que lanterne rouge du Championnat, le FC Nantes continue de défrayer la chronique. Il y a une semaine, face à Sedan (0-1), Fabien Barthez commettait une erreur de jugement fatale aux Canaris, puis sortait sur blessure avant de quitter précipitamment le stade. Cette fois, c’est le sort du jeune attaquant Dimitri Payet qui crée la polémique. À Saint-Etienne, Payet, meilleur buteur du club (4 buts), a été relégué sur le banc pour la première fois depuis septembre. Il est entré en jeu à la 62e minute, puis a été remplacé par Keserü à la 80e. Au total, il n’a passé que dix-huit minutes sur la pelouse. Pour justifier ce choix surprenant, Japhet N’Doram, le coentraîneur nantais, a expliqué que Payet était malade la veille de la rencontre et que sa présence dans le groupe est restée longtemps incertaine. Officiellement, le tandem N’Doram-Der Zakarian l’a donc rapidement rappelé sur le banc de peur de le voir manquer de ressources physiques en fin de match. Hier, Payet a toutefois démenti être affaibli. « Je ne suis pas malade, a assuré l’international Espoirs, tout en prenant soin de ne pas faire de vagues. C’est le choix du coach, je le respecte. Il fait l’équipe, il n’a pas à me donner les raisons pour lesquelles je ne joue pas. Je travaille. » Malgré cette volonté de calmer le jeu, la version de la maladie de Payet semble correspondre davantage à un choix diplomatique. Le jeune Réunionnais aurait en effet été mis en cause par Barthez pour son manque d’investissement. Cette supposée nonchalance aurait déjà été à l’origine de la sortie de Payet avant la fin du match contre Sedan, le weekend précédent, alors que le joueur avait été l’un des plus entreprenants sur le terrain. Interrogé sur le sujet, Payet a réagi vivement : « On m’a toujours reproché mon manque d’investissement défensif. En revanche, je ne suis pas d’accord quand j’entends dire que je ne m’implique pas. Je fais le maximum. » EN DIRECT DE LA LIGUE 1 LYON Benzema fixé demain Évacué du terrain sur une civière après avoir reçu un coup sur un genou, samedi à Valenciennes (0-0), Toulalan a rapidement reçu trois points de suture, mais sa blessure ne prête pas à inquiétude. En revanche, Benzema, stoppé en pleine course de repli en deuxième mi-temps, devra attendre de passer une IRM dans une clinique lyonnaise, demain matin, pour connaître la nature exacte de sa blessure musculaire derrière la cuisse droite (simple élongation ou déchirure). Seule certitude : il ne s’agit pas d’une rechute à la suite de la blessure l’ayant immobilisé en novembre-décembre puis en janvier puisqu’il s’agissait alors de la cuisse gauche. – C. C. NANTES Sorti en toute fin de première période à Saint-Étienne (1-2), Das Neves va passer une IRM qui doit confirmer la rupture des ligaments croisés du genou droit. La saison de l’international Espoirs est d’ores et déjà terminée. Opéré d’ici une semaine, il devra observer six mois d’indisponibilité. – Ph. C. TROPHÉE UNFP - CANAL + - « L’ÉQUIPE » DU JOUEUR DU MOIS Nasri, premier Marseillais de la saison Samir Nasri a été élu meilleur joueur de Ligue 1 du mois de mars par les internautes fréquentant le site unfp.org, les téléspectateurs de Canal + et les lecteurs de L’Équipe. Un an après, il succède au dernier Marseillais à avoir remporté ce trophée, Franck Ribéry, récompensé en avril 2006. Tout un symbole. Le jeune joueur formé à l’OM a en effet pris une nouvelle dimension depuis janvier, en libérant son énorme potentiel offensif. Il a surtout pu pallier l’absence de son ami et modèle Ribéry, blessé depuis le 25 février. Avec beaucoup d’aisance, Nasri a endossé le costume de patron du jeu marseillais, toujours plus proche de ses attaquants. Sans hésiter non plus à revêtir le bleu de chauffe pour soutenir son équipe. En franchissant ce palier, il a convaincu Raymond Domenech de lui offrir sa première sélection en équipe de France contre l’Autriche, le 28 mars (1-0), au cours duquel il a signé une passe décisive. Nanti d’une tête bien faite, ce jeune joueur est appelé à une belle carrière. – H. F. TM © Rugby World Cup Limited. 1986-2007. All rights reserved. Une affaire Payet ? HABILLAGE SPÉCIAL ET PRÉSENTATION SOIGNÉE DE RIGUEUR. www.peugeot.fr 307 SÉRIE SPÉCIALE RUGBY WORLD CUP 2007. Avec ses appuies-tête en cuir « ballon de rugby », son garnissage mi-cuir Brun Criollo, ses surtapis brodés et ses décors aluminium, la 307 série spéciale Rugby World Cup 2007 prouve qu’élégance et sportivité peuvent évoluer sur le même terrain. Disponible en berline 5 portes et SW. Le podium de mars Landreau Paris-SG 37 % Nasri Marseille 55 % Isabey Sochaux 8% Consommations mixtes en l/100 km : de 4,9 à 8,2. Émissions de CO2 en g/km : de 129 à 195. LUNDI 9 AVRIL 2007 PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge À L’OCCASION DE LA RENCONTRE PSG-Le Mans (2-1), samedi soir au Parc des Princes, un enfant de neuf ans a été blessé au cuir chevelu par un projectile lancé depuis la tribune H bleue. Pris en charge par le SAMU, il a été transporté dans un hôpital parisien. La blessure a nécessité la pose de quatre points de suture. L’enfant est ressorti de l’hôpital hier matin. La tribune H bleue ne se situe pas dans la partie du stade la plus sensible. En novembre dernier, après la mort d’un jeune supporter près du Parc, c’est la tribune rouge de Boulogne, réputée violente, qui avait été fermée. Bleu Rouge Un enfant blessé par un projectile – (Il sourit.) Très clairement ! J’ai la tour Eiffel sur le maillot. Je n’ai plus l’aigle niçois. C’est Paris que je représente aujourd’hui. S’il faut mettre une tête à la 89e minute pour battre Nice, je ne vais pas me gêner. – Que vous inspire le possible retour de Mario Yepes avant la fin de la saison ? – Je m’entends très bien avec lui et ça me ferait très plaisir qu’il puisse rejouer. – Même si c’était au poste que vous occupez actuellement ? – Le retour de Mario ne me ferait pas peur. Il y a une concurrence qui est installée. – Une concurrence ou une hiérarchie ? – Moi, je ne vois pas spécialement de hiérarchie. J’ai autant de matches en L 1 que lui (149 pour Yepes, 130 pour Traoré), j’ai son âge (31 ans), autant d’expérience que lui. Il a ses qualités, j’en ai aussi. Je ne sais pas si c’est forcément le meilleur qui jouera. Le coach fera ses choix et on s’y tiendra. Ce n’est pas grave. C’est le groupe qui compte. » Jaune Bleu Jaune – L’arrivée de Paul Le Guen a d’abord coïncidé avec votre mise à l’écart. – Quand tu n’es pas dans le groupe deux fois d’affilée, tu commences à te poser des questions. Tu te dis : “ Soit il ne compte pas sur moi, soit je dois faire mes preuves. ” Quand le cas s’est présenté une troisième fois, je suis allé voir l’entraîneur pour savoir ce qu’il comptait faire avec moi. Il a été correct, a dit ce qu’il pensait et le message est bien passé. – Finir le match à Rennes avec un bandeau rougi par le sang autour de la tête, vous pensez que ça a changé le regard des supporters sur vous ? – Je n’y fais pas attention. C’est vrai que j’ai parfois été sifflé au Parc, mais ça ne m’a pas touché. J’ai toujours avancé avec l’amour de ce maillot. Je donnerai tout pour ce club. Après, il est fréquent qu’on vise les “ nouveaux ” quand une équipe ne tourne pas bien. Moi, je pense avoir aligné des matches corrects. À Paris, de tout temps, le recrutement est critiqué. Mais les gens doivent savoir que Paris recrute avec ses moyens du moment et préfère ne plus miser sur les “ stars ” à gros contrat. Les gens me jugeront sur la durée. Je donne tout sur un terrain et je pense que c’est ce qu’ils recherchent. – Comment appréhendezvous le Nice-PSG du 9 mai ? Noir Noir « CONTRE LE MANS, Paris a gagné une bataille, mais pas la guerre... – Oui, ce n’est qu’une étape. Même en venant de prendre six points en deux matches, on reste dans la zone des mal-classés. Il faudra encore gagner à Bordeaux, samedi. Je pense qu’on sera sauvés au moment de l’avant-dernière journée, après notre match contre Troyes au Parc. D’ici là, il faudra se méfier d’abord de nous-mêmes car on peut battre n’importe qui, mais perdre aussi contre n’importe qui... – Quelles sont les raisons de croire au maintien ? – On a un groupe assez serein et qui a toujours envie de travailler. C’est super parce que, même dans les moments difficiles, on n’a pas baissé les bras. Tu as envie de te bouger parce que la L 2, j’y ai joué et ce n’est pas rose tous les jours... Je l’ai connue (avec Créteil, de 1999 à 2003). Et je ne souhaite pas aux autres joueurs du PSG de la connaître un jour. – Dans l’optique du maintien, être sorti des Coupes est-il un atout ? – Je ne trouve pas. C’est quand même toujours intéressant de jouer un quart de finale de Coupe d’Europe. Quand tu vois les matches qu’il y a, tu ne peux que regretter de ne pas y être. – Quitter Nice pour Paris et continuer à jouer le maintien, ça doit être déroutant... – (Il sourit.) Vous savez, en signant, je savais que ce ne serait pas toujours rose. Paris venait quand même de finir deux fois de suite neuvième du Championnat et ce n’est pas du jour au lendemain que tu vas sortir une saison extraordinaire et te retrouver en Ligue des champions. De là à faire une saison pareille... C’est la pire que j’ai connue. Je vais être rodé pour quelques années ! Je pense que, même à l’étranger, aucun joueur n’a jamais vécu une saison comme ça. – Quel a été le moment où vous avez senti que Paris pouvait entrer dans une mauvaise spirale ? – Déjà, perdre au Parc contre PARC-DES-PRINCES.– Sammy Traoré est devenu un véritable titulaire du PSG, autant que Jérôme Rothen (à gauche) et plus même que Pedro Pauleta (à droite). L’ex-Niçois, qui a passé quatre saisons en L 2, ne veut surtout pas y retourner. (Photo Richard Martin) 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Le chemin de croix Abidal intéressé par Valence Nancy, deuxième en novembre 2006, lutte désormais pour le maintien. Un retournement spectaculaire et inquiétant. NANCY – de notre correspondant permanent NANCY SERA SURPRENANT jusqu’au bout. Deuxième après douze journées, énergique et prometteuse, l’ASNL a petit à petit perdu le fil de son ascension. Depuis son succès contre Marseille (2-0), le 16 décembre 2006, l’équipe de Pablo Correa n’a remporté qu’une victoire en seize matches, toutes compétitions confondues, contre Toulouse (2-1) le 3 février. Dernière de la phase retour, elle se retrouve désormais dans une position inquiétante, à portée des relégables, juste avant des rendez-vous capitaux contre Troyes puis Valenciennes et un match en retard à Bordeaux entre les deux. « C’est un moment difficile alors que depuis trois ans, tout va bien, concède Correa. Cela peut devenir délicat, c’est vrai, mais cela ne l’est pas encore. » Nancy n’a plus la même réussite et les décisions arbitrales ont parfois fait basculer certains matches en sa défaveur, comme contre le Paris-SG (0-3) ou Lorient (0-1), samedi. Mais Nancy alterne surtout depuis trois mois le médiocre et l’insuffisant. Samedi, l’équipe lorraine a réalisé l’un de ses plus mauvais matches à domicile alors que c’est sur sa pelouse qu’elle avait construit son début de saison exceptionnel, autant en Coupe de l’UEFA qu’en Ligue 1, dominant par exemple Lens (2-1) trois jours après Schalke 04 (3-1). Nancy ne semblait alors pas trop souffrir des cadences infernales mais le contrecoup eut lieu en décembre, que les Lorrains terminèrent sur les rotules. Avant la dernière trêve internationale, le staff nancéien était aus- NANCY. – Pablo Correa s’interpose entre Cédric Lécluse et Tony Chapron, l’arbitre de Nancy-Lorient (0-1), après l’expulsion du défenseur lorrain qui a suivi le coup de sifflet final. Si l’entraîneur de l’ASNL estime que Nancy n’est pas encore dans une situation délicate, il concède avoir imaginé une fin de saison plus facile. (Photo Christophe Courtois/ ASA Pictures) si très préoccupé par la méforme de son effectif. « On a eu un trou après nos matches contre Donetsk, en Coupe d’Europe, raconte Emmanuel Duchemin. Là, on a vraiment senti qu’on était moins bien physiquement. » Et quand Nancy pioche, il le paie. Car son jeu direct, basé sur un LES CHIFFRES DE LA 31e JOURNÉE 850 6,5 Feindouno (Bordeaux) (Saint-Étienne) NOTES (Paris-SG) 7 Luyindula 6,5 Gomis (Paris-SG) (Saint-Étienne) 7 Niang (Marseille) GARDIENS 1. Coupet (Lyon), 6,10 ; 2. Janot (SaintÉtienne), 6,08 ; 3. Landreau (ParisSG), 5,95, etc. JOUEURS DE CHAMP 1. Malouda (Lyon), 6,05 ; 2. Cris (Lyon), 5,98 ; 3. Belhadj (Sedan), 5,97 ; 4. Mavuba (Bordeaux), 5,96, etc. LES MEILLEURS PAR ÉQUIPE AUXERRE : Be. Cheyrou, 5,72 ; BORDEAUX : Mavuba, 5,96 ; LE MANS : Basa, 5,84 ; LENS : Carrière, 5,75 ; LILLE : Cabaye, 5,83 ; LORIENT : Gignac, 5,75 ; LYON : Coupet, 6,10 ; MARSEILLE : Cana, 5,85 ; MONACO : Roma, 5,84 ; NANCY : Puygrenier, 5,67 ; NANTES : Faé, 5,65 ; NICE : Lloris, 5,85 ; PARIS-SG : Landreau, 5,95 ; RENNES : Pouplin, 5,73 ; SAINTÉTIENNE : Janot, 6,08 ; SEDAN : Belhadj, 5,97 ; SOCHAUX : Richert, 5,90 ; TOULOUSE : Douchez, 5,74 ; TROYES : Le Crom, 5,61 ; VALENCIENNES : Savidan, 5,88. LIGUE 2 (31e journée) NATIONAL (31e journée) LIONEL DANGOUMAU 17 Total (estimation) : 246 501 Marseille - Lille Paris-SG - Le Mans Saint-Étienne - Nantes Rennes - Lens Nancy - Lorient Sochaux - Nice Valenciennes - Lyon Sedan - Toulouse Auxerre - Bordeaux Monaco - Troyes Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match Moyenne l’an passé 53 060 42 368 33 606 27 108 18 370 16 759 15 999 15 424 14 556 9 311 Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match Moyenne l’an passé Sur coup de pied arrêté Sur penalty Sur coup franc direct Sur coup franc indirect Suite à un corner Sur corner direct 6 586 396 6 557 459 21 384 21 221 Réussis cette saison Accordés cette saison Accordés l’an passé 695 625 2,26 2,02 5 3 0 0 2 0 3 64 78 48 38 4 Total cette saison Total l’an passé 4 72 Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match 1184 1 196 3,84 TOURS - METZ AUJOURD’HUI,20 h 30, STADEDE LA VALLÉE-DU-CHER (Eurosport) TOURS : Catherine – Leray, Tokéné, M. Rodriguez, Gondouin – P. K. Diop, Carmona, Soumah, Maréval ou Collet – T. Vairelles (cap.), Mandanne. Remplaçants : Druguet (g.), J. Ba, Wendling, Adipi, Mobitang ou Ribeiro. Entraîneur : A. Falette. METZ : Marichez (cap.) – Béria, Delhommeau, M. Diop, Bassong, C. Gueye – Cardy, François, Renouard – B.Gueye, P. Cisséou Aguirre.Remplaçants: Sissoko(g.), Delgado,Agouazi, Mom. N’Diaye, Aguirre ou P. Cissé. Entraîneur : F. De Taddeo. Arbitre : M. Kalt. VENDREDI AC Ajaccio- Caen......................... 0-0 Strasbourg- Gueugnon ............... 2-1 Amiens - Montpellier ................... 4-1 LeHavre - Libourne-Saint-Seurin. 2-0 Châteauroux- Dijon..................... 2-1 Créteil- Reims ............................. 1-1 Grenoble- Istres .......................... 3-0 Guingamp- Bastia ....................... 4-0 Niort- Brest ................................. 1-0 AUJOURD’HUI 20 h 30 Tours - Metz (Eurosport) 1. Metz 2. Caen 3. Strasbourg 4. Amiens 5. Le Havre 6. Bastia 7. Châteauroux 8. Grenoble 9. Reims 10. Dijon 11. AC Ajaccio 12. Gueugnon 13. Guingamp 14. Libourne-St-S. 15. Montpellier 16. Brest 17. Niort 18. Créteil 19. Istres 20. Tours Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 64 30 18 10 2 44 60 31 16 12 3 54 57 30 15 12 3 37 54 31 16 6 9 45 52 31 14 10 7 46 46 31 12 10 9 39 46 31 13 7 11 35 42 30 10 12 8 41 42 31 11 9 11 38 42 31 11 9 11 31 40 31 10 10 11 37 40 31 11 7 13 35 35 31 8 11 12 35 34 31 9 7 15 34 33 31 8 9 14 33 32 31 6 14 11 30 32 31 7 11 13 27 30 31 6 12 13 23 26 31 6 8 17 23 21 30 5 6 19 24 c. — 14 30 23 36 27 36 35 33 36 37 36 39 35 44 41 35 40 39 49 46 Diff. — +30 +24 +14 +9 +19 +3 0 +8 +2 -6 +1 -4 0 -10 -8 -5 -13 -16 -26 -22 Clermont enchaîne YZEURE - CLERMONT : 0-1 (0-0) 2 070 spectateurs. Arbitre : M. Bergès. But : Ouejdide (57e). Avertissements. – Yzeure : Dief (41e), Bouchoucha (83e) ; Clermont : Mazeyrat (71e), Ponge (77e). YZEURE : Guy – Bouchoucha, Maupas, Mekadim, Pérousset, Bouzin – Dief (Alvarez, 62e), Trolliet, Maltrait (M. Diarra, 85e), Sammaritano – Denquin. Entraîneur : N. Dupuis. CLERMONT : Enjolras – Ponge, Haaby, Coué, Mazeyrat (Bockhorni, 78e) – Diers, Cordonnier, Chaussidière, Lesoimier (Diaw, 75e) – Ouejdide, Darchy (Carlier, 85e). Entraîneur : D. Ollé-Nicole. LAVAL - LOUHANS-CUISEAUX: 2-1 (2-0) 4 412 spectateurs. Arbitre : M. Tavelet. Buts.– LAVAL : Ben Khalfallah (24e), Billy (45e + 1) ; LOUHANS-CUISEAUX : Allart (53e). Avertissements. – Laval : Gomis (29e) ; Louhans-Cuiseaux : Chavériat (24e), Allart (28e), Romao (75e). Expulsion. – Louhans-Cuiseaux : Chavériat (68e). LAVAL : Balijon – Buzaré, Mienniel, Lamy, M. Leroy – Lopez Peralta, R. Gomis, Ben Khalfallah, Billy – Arbaud, Watier (Kiaku, 83e). Entraîneur : D. Troch. LOUHANS-CUISEAUX : Daguet – S. Roux, Cherfa, Joinville (Famery, 73e), Genot (Morlot, 89e) – A. Niang, Romao, P. Diallo (Camara, 61e), Bessat – Allart, Chavériat. Entraîneur : S. Crucet. MARTIGUES BOULOGNE-SUR-MER : 0-0 600 spectateurs environ. Arbitre : M. Husset. Avertissements. – Martigues : Souaré (79e) ; Boulogne-sur-Mer : Puig (30e), Robail (50e), Labbé (64e), Mayuma (80e). MARTIGUES : Gibert – Di Maria, Erceau, Fournier, Vellas – Souaré, N. N’Diaye – Manelli, Boronad, Franceschi – Souyeux (M. Traoré, 71e). Entraîneur : P. Eyraud. BOULOGNE-SUR-MER : Bédenik – Labbé,K. Sankaré (Marcq,87e), Perrinelle, Lecointe – Robail, Puig (Mayuma, 67e), Ramaré, Ducatel – Thil, Liri (Ehouman, 75e). Entraîneur : P. Montanier. PARIS FC - ANGERS : 1-1 (0-1) 916 spectateurs. Arbitre : M. Bien. Buts. – PARIS FC : V. Mendy (73e) ; ANGERS : Belles d’un jour Histoire des grandes classiques De Liège à San Sebastian en passant par Tours, Roubaix et Bordeaux, un panorama riche en textes et en images. Révisez vos classiques… 224 PAGES, 35 €. EN LIBRAIRIE PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 13 avril, 20 heures : Bastia Créteil, Caen - Grenoble, Dijon Tours, Libourne-Saint-Seurin AC Ajaccio, Metz - Châteauroux, Montpellier - Guingamp, Niort Amiens, Reims - Gueugnon ; 20 h 30 : Istres - Strasbourg (Eurosport). Lundi 16 avril, 20 h 30 : Brest - Le Havre (Eurosport). MATCH EN RETARD (29e journée). – Mardi 17 avril, 20 heures : Grenoble - Strasbourg. PAGE 6 VENDREDI Yzeure - Clermont ........................ 0-1 Laval - Louhans-Cuiseaux ........... 2-1 SAMEDI Martigues- Boulogne-sur-Mer.... 0-0 ParisFC - Angers .......................... 1-1 Sète - Raon-l’Étape ...................... 3-0 Nîmes- Vannes ............................ 1-2 Beauvais- Entente SSG ............... 2-0 Toulon- Cannes ........................... 1-0 Romorantin- Pau......................... 2-2 Cherbourg- Châtellerault ........... 1-2 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 13 avril, 20 heures : Boulogne-sur-Mer - Yzeure. Samedi 14 avril, 18 heures : Entente SSG Laval ; 20 heures : Clermont-Beauvais, Cannes-Vannes, Angers-Martigues, Raon-l’Étape - Toulon, Louhans-Cuiseaux - Sète, Châtellerault Paris FC, Pau-Cherbourg, Romorantin-Nîmes. ba, 69e), Cvitkovic,Denz, Roland –Berrier, D. Sylva, Dembelé, Coplo – Da Costa (Duhamel, 79e), Bétrémieux. Entraîneur : B. Roux. ENTENTE SSG : Lacroix – Choplin, Lupède, Sow, Fabien (Padovani, 59e) – Maïa, Dinet, Gamiette, Guédioura – N’Singi (Franchi, 67e), Alo’o-Efoulou (Benounes, 77e). Entraîneur : K. Djabour. TOULON - CANNES : 1-0 (0-0) 2 500 spectateurs environ. Arbitre : M. Grégoire. But : Noto (66e). Avertissements. – Toulon : Boumilat (61e), Fall (87e) ; Cannes : Perrin (72e). TOULON : Lopez – Fall, Ettori (Poggi, 56e), Monny-Bille, Sébastien Gimenez – Boumilat, Brando, Kehiha, Boulanger – Noto (Lamache, 79e), Rettab. Entraîneur : H. Velud. CANNES : Carrat – Cerielo, Paulle, Bah, Scaramozzino – Braizat, Kadir, Losilla, Badaoui (Connell, 73e) – Poté, Perrin. Entraîneur : M. Dussuyer. ROMORANTIN - PAU : 2-2 (0-0) 1 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Beaujeaud. Buts. - ROMORANTIN : Fabien (77e, 82e) ; PAU : Costa (57e), Dia Classement Pts J. G. N. P. — — — — — 1. Clermont .......... 63 31 18 9 4 2. Boulogne ......... 61 31 18 7 6 3. Angers............... 60 31 17 9 5 4. Laval.................. 56 31 16 8 7 5. Sète ................... 50 31 14 8 9 6. Nîmes................ 49 31 13 10 8 7. Louhans-C. ...... 49 31 15 4 12 8. Paris FC ........... 49 31 13 10 8 9. Beauvais .......... 47 31 14 5 12 10. Cannes ............. 36 31 10 9 12 11. Pau .................... 36 31 8 12 11 12. Romorantin ..... 36 31 9 9 13 13. Entente SSG ... 35 31 8 11 12 14. Raon-l'Étape... 33 31 7 12 12 15. Toulon .............. 33 31 8 9 14 16. Vannes ............. 32 31 10 5 16 17. Martigues ........ 28 31 5 13 13 18. Cherbourg ....... 28 31 6 10 15 19. Châtellerault ... 27 31 6 12 13 20. Yzeure .............. 23 31 5 8 18 p. — 60 52 47 46 40 40 39 37 43 37 39 32 34 31 31 31 16 28 27 37 c. Diff. — — 37 +23 32 +20 27 +20 28 +18 36 +4 31 +9 38 +1 27 +10 37 +6 40 -3 45 -6 47 -15 35 -1 34 -3 36 -5 45 -14 28 -12 45 -17 38 -11 61 -24 (68e). Avertissement. – Romorantin : Hadjères (86e). ROMORANTIN : Wolska – Ravaux, Villatte, Delonglée, Baudouin (Saboureau, 72e) – Hadjères, Llorente, Dudoit, Germann – Fabien, Sampil (Delavier, 61e). Entraîneur : L. Lidon. PAU : Bell – Vigier, Bertrand, Di Bartolomeo, Gardan – Bikoyoï, Costa – N’Zif, Moreno, Aristouy (Keita, 75e) – T. Dia. Entraîneur : J.-L. Girard. CHERBOURG - CHÂTELLERAULT : 1-2 (0-0) 1 324 spectateurs. Arbitre : M. Cotrel. Buts. – CHERBOURG : Hérauville (90e + 2) ; CHÂTELLERAULT : Régnier (54e), Freitas (90e + 1). Avertissements. – Cherbourg : Forson (40e), Hérauville (79e), Barré (84e) ; Châtellerault : Champaux (81e). CHERBOURG : Aubin – Robinet, Barré, Hérauville, Forson (Bleusez, 76e) – Binet (Kuku,62e), Gambillon(Kabran, 67e), Tanguy, Taïbi – Firquet, Adnane. Entraîneur : H. Renard. CHÂTELLERAULT : Colard – Lépicier, Dubois, Champaux, Pallier – Freitas, Paul, Hazem (Tréguer, 85e) – Régnier (Devin, 91e), Moukila, C. Ouattara. Entraîneur : P.-Y. David. CHAMPIONNAT DE FRANCE AMATEURS (27e journée) GROUPE A BUTEURS.– 1. Lesage (+ 1) (Le Havre), K. Traoré (+ 1) (Le Havre) ; B. Gueye (Metz), 16 buts ; 4. Fauré (+ 1) (Reims), 14 buts ; 5. Gouffran (Caen), 12 buts ; 6. Mandrichi (AC Ajaccio) ; Samson (Caen) ; 11 buts etc. Obbadi (11e). Avertissement. – Paris FC : Modeste (70e). PARIS FC : Lucas – Batomenila, Mimpo, Valéri, Modeste – Vigier (Gnahoré, 46e), Haderbache, Debray, Aubameyang (N’Diefi, 46e) – David (Chendri, 83e), V. Mendy. Entraîneur : J.-M. Pilorget. ANGERS : Padovani – Pinault, Makuma, Cygan, Djellabi – Moussi, Stephan, P. Planus (Zahiri, 78e), Obbadi (Biakolo, 78e), Sola (Vaugeois, 86e) – Do Marcolino. Entraîneur : J.-L. Garcia. SÈTE - RAON-L’ÉTAPE : 3-0 (2-0) 850 spectateurs. Arbitre : M. Moreira. Buts : Gervais (18e), Verschave (30e), ElHajaoui (80e). Avertissements. – Sète : Aït-Ouarab (56e), Gathuessi (86e) ; Raonl’Étape : Deplanche (63e). SÈTE : Hiaumet – Brégerie, Massot, Gathuessi, Congio – Mostefa, Cami, Gervais (Calabuig, 72e), Ech-Chergui – Verschave (Rouve, 79e), Aït-Ouarab (ElHajaoui, 60e). Entraîneur : C. Sarramagna. RAON-L’ÉTAPE : Lambay – Sekour (Carvigan, 55e), Toraman, Deplanche, Souchard – Michon, Faye, Genghini (Taboubi, 87e), Houri – Vincent (Baldé, 72e), Bottelin. Entraîneur : R. Déziré. NÎMES - VANNES : 1-2 (0-1) 4 729 spectateurs. Arbitre : M. Marty. Buts. – NÎMES : Alicarte (89e) ; VANNES : Jacuzzi (19e, 73e). NÎMES : Sébastien Gimenez – Roumégous, Poulain (Zoko, 76e), Alicarte, Rabuel – Canales (El-Azzouzi, 57e), Rouvière, Chavas – Beyrac – Colloredo (Petitjean, 57e), Psaume. Entraîneur : R. Brouard. VANNES : Revel – Le Bescond, Garin, Bamba, Talmont – Lebouc (Auvray, 80e), Hervé, Le Roux (Gomba, 88e) – Macé (Haguy, 75e), Jacuzzi, Besnard. Entraîneur : S. Le Mignan. BEAUVAIS - ENTENTE SSG : 2-0 (1-0) 1 700 spectateurs environ. Arbitre : M. Gautier. Buts : Da Costa (15e, 74e). Avertissements. – Beauvais : Bétrémieux (38e), Da Costa (61e), Cvitkovic (89e) ; Entente SSG : Lupède (22e). Expulsions. – Beauvais: Duhamel (84e), Cvitkovic(90e) ; Entente SSG : Lupède (64e), Maïa (65e). BEAUVAIS : Lovergne – Mortoire (Dika- GROUPE B GROUPE C GROUPE D SAMEDI SAMEDI SAMEDI SAMEDI Lesquin - Schiltigheim ......................... 1-0 StrasbourgB - Calais ........................... 0-1 Besançon- Épernay ............................ 2-0 Mulhouse- Lille B ................................ 1-1 Saint-Quentin- Compiègne ................ 3-0 Dunkerque- Nancy B........................... 1-1 Vesoul- Épinal .................................... 3-0 HIER Arles- Saint-ÉtienneB ......................... 2-1 CA Bastia- MonacoB .......................... 4-0 Lyon B - MontpellierB ......................... 1-0 Endoume- Saint-Priest ....................... 0-1 Cassis-Carnoux- Gap.......................... 2-1 Fréjus - Le Pontet ................................. 2-0 GFCO Ajaccio- Montceau .................. 0-0 Agde - Croixde Savoie......................... 2-1 HIER Aurillac - Montluçon ........................... 1-0 St. Bordelais- St-Georges-LesAnc. ..... 0-1 LesHerbiers - Luzenac ......................... 1-1 Moulins - Anglet ................................. 1-1 Orléans- Balma .................................. 2-1 Bayonne- Albi .................................... 2-3 Brive- Le Mans B ................................. 2-2 HIER Sénart-Moissy- Paris-SGB ................. 2-1 Quevilly- GuingampB ........................ 1-2 Dieppe- Pontivy .................................. 0-0 Villemomble- AS Vitré ........................ 1-1 Plabennec- Poissy .............................. 4-0 Pacy-sur-Eure- Rouen......................... 0-0 Concarneau- Ste-Geneviève-des-B.... 0-2 HIER ToulouseB - Rodez .............................. 1-2 Nantes B - BordeauxB ......................... 1-0 Classement : 1. Rodez, 83 pts ; 2. Orléans, 70 ; 3. Moulins, 69 ; 4. Albi, 69 ; 5. Bayonne, 69 ; 6. Le Mans B, 66 ; 7. Anglet, 66 ; 8. Nantes B, 65 ; 9. Bordeaux B, 64 ; 10. Aurillac, 64 ; 11. Toulouse B, 63 ; 12. Stade Bordelais, 63 ; 13. St-Georges-Les Ancizes, 59 ; 14. Montluçon, 57 ; 15. Luzenac, 57 ; 16. Balma, 54 ; 17. Les Herbiers, 53 ; 18. Brive, 40. Rennes B - Red Star ............................. 0-0 Bois-Guillaume- Auxerre B ................ 2-0 Classement : 1. Rennes B, 76 pts ; 2. Villemomble, 74 ; 3. Bois-Guillaume, 71 ; 4. Auxerre B, 70 ; 5. Pacy-sur-Eure, 67 ; 6. Sénart-Moissy,67 ; 7. Guingamp B, 66 ; 8. Rouen, 66 ; 9. Ste-Geneviève-des-Bois, 65 ; 10. Poissy, 63 ; 11. Red Star, 61 ; 12. Quevilly, 60 ; 13. Plabennec, 58 ; 14. Pontivy, 56 ; 15. AS Vitré, 55 ; 16. Dieppe, 53 ; 17. Paris-SG B, 52 ; 18. Concarneau, 45. Sochaux B - LensB ............................... 4-0 MetzB - Levallois ................................ 0-0 Classement : 1. Calais, 80 pts ; 2. Besançon, 75 ; 3. Lille B, 74 ; 4. Dunkerque, 68 ; 5. Metz B, 68 ; 6. Épinal, 65 ; 7. Compiègne, 64 ; 8. Sochaux B, 63 ; 9. Vesoul, 62 ; 10. Lesquin, 62 ; 11. Nancy B, 60 ; 12. Lens B, 60 ; 13. Mulhouse, 60 ; 14. Saint-Quentin, 56 ; 15. Strasbourg B, 54 ; 16. Épernay, 52 ; 17. Schiltigheim, 50 ; 18. Levallois, 44. Nice B - Jura Sud .................................. 0-1 Classement : 1. Arles, 74 pts ; 2. Gap, 72 ; 3. Croix de Savoie, 72 ; 4. Monaco B, 71 ; 5. Montpellier B, 69 ; 6. Fréjus, 69 ; 7. Lyon B, 68 ; 8. Jura Sud, 68 ; 9. Cassis-Carnoux, 65 ; 10. GFCO Ajaccio, 65 ; 11. Saint-Priest, 64 ; 12. Montceau, 61 ; 13. CA Bastia, 60 ; 14. Nice B, 58 ; 15. SaintÉtienne B, 57 ; 16. Le Pontet, 55 ; 17. Agde, 54 ; 18. Endoume, 37. LUNDI 9 AVRIL 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Jaune Rouge Nancy a encaissé contre Lorient (0-1), son 1 200e but au plus haut niveau en Championnat. UNE LÉGENDE DU BARÇA S’EN VA. – L’ancienne légende du FC Barcelone des années 50 Mariano Gonzalvo est décédée samedi, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans. Capitaine de l’équipe qui s’était offert en 1952, la Liga, la Coupe d’Espagne, la Coupe Latine, la Coupe Eva-Duarte et la Coupe Martini, Gonzalvo avait décroché au total cinq titres de champion d’Espagne et trois Coupes d’Espagne. Surnommé « Gonzalvo III », ce milieu de terrain avait disputé cinq des six matches de l’équipe d’Espagne quatrième de la Coupe du monde 1950 au Brésil. Bleu 1 200 Youri Djorkaeff a accepté de prendre la direction de l’UGA Décines, club d’Honneur régional de la banlieue Est de Lyon, où il a débuté et dont le siège se trouve à quelques hectomètres du futur grand stade de l’Olympique Lyonnais. La famille Djorkaeff se retrouve en force dans l’organigramme de l’UGA Décines puisque Jean, le père, occupe le poste de manager général, tandis que Denis, frère de Youri, glisse à la vice-présidence, et que Micha, le plus jeune de la fratrie, fait son retour au sein de l’équipe fanion. Autre arrivée importante, celle de l’entrepreneur de travaux publics Pierre Nallet (ancien administrateur de l’OL, actuellement en charge de la construction du nouveau centre de formation des champions de France), qui s’installe au côté de Youri Djorkaeff au poste de président délégué et exécutif d’un club qui a déjà annoncé le doublement rapide du budget, avec le projet d’accéder au CFA 2 d’ici cinq ans. – C. C. Jaune Bleu Noir Contre Nantes (2-1), Saint-Étienne a remporté sa 850e victoire parmi l’élite. Si ce calendrier chargé a fini par pénaliser les Nancéiens et enrayer leur confiance, ils ont aussi souffert de la blessure de leur gardien, Gennaro Bracigliano, et de la gestion de son remplacement, qui pèsent lourd dans cette dégringolade. Diminué dès le mois d’août, Bracigliano a d’abord été remplacé par Olivier Sorin. Mais son retour momentané, entraîneur la saison prochaine, alors que la rumeur d’un départ en Espagne était revenue à leurs oreilles. Même si le danger s’est précisé, les Nancéiens ont jusqu’ici réussi à préserver leur unité malgré les mauvais résultats. Il vaut mieux. Car, pour le reste, Nancy est, de toutes les équipes concernées par le maintien, celle dont la forme est la plus préoccupante. « Pour l’instant, on a encore quelques points de sécurité, estime Correa. Je pensais que cela serait plus facile, oui, évidemment, mais mon équipe est prête à lutter. » « On a tous connu la L 2, ajoute Duchemin, et personne ne va s’échapper. » Youri Djorkaeff préside Décines Noir 7 Penneteau eteau (Valenciennes) (Valenc 6,5 8 6,5 C a (Lorient) Ciani ( o e t) Civelli Aribag Ar ib é (Marseille) (M ill (Toulouse) 6,5 7 7 F. Thomas Clément Fernando (Auxerre) changé de monde. Très précieux en début de saison, le milieu brésilien André Luiz Silva a demandé à partir et n’est plus que l’ombre de luimême. Il est aussi difficile de ne pas faire un lien entre le transfert probable de Pape Diakhaté en fin de saison (Lyon, Paris, Stuttgart et la Fiorentina le suivent de près) et ses dernières prestations, en deçà de son niveau. Il y a dix jours, un échange verbal a même opposé le Sénégalais et son entraîneur au cours d’un entraînement. L’incident, cependant, ne semble pas avoir perturbé le vestiaire nancéien, qui se dit toujours à l’écoute de son staff. Pendant son dernier stage, Correa s’est d’ailleurs adressé à ses joueurs pour leur confirmer qu’il serait bien leur début décembre, a conduit ce dernier à demander son transfert à Auxerre. L’ASNL l’a accepté mais Bracigliano, qui n’était pas remis, a rechuté après la trêve et obligé Nancy à se mettre en quête d’un gardien en catastrophe, à trois jours de la fin du mercato. L’ASNL s’est tournée vers le Niçois Damien Gregorini, qui restait sur une pénible saison 2005-2006. À court de compétition, il n’a pas été capable de rassurer sa défense à un moment où elle en aurait eu besoin. Le départ de Sorin démontre aussi que Nancy a basculé dans une autre dimension, à la faveur de sa riche année 2006. Louanges, sollicitations : ceux qui se battaient pour monter en L 1 il y a deux ans ont Des joueurs la tête ailleurs ? 1 Emerson Conceiçao (Lille) a joué son premier match en Ligue 1. pressing incessant, ne permet pas le moindre relâchement. « Quand on enchaîne les victoires, on a l’impression qu’on va tout gagner et quand on perd, c’est le contraire, analyse Michaël Chrétien. On se demande comment on va faire pour gagner un match. » Dans l’émission Téléfoot, hier sur TF 1, l’arrière gauche de Lyon Éric Abidal a laissé entendre qu’il pourrait envisager un transfert à Valence la saison prochaine. À la question « Valence, c’est une équipe qui pourrait vous plaire ? », l’international français a répondu : « Oui, pourquoi pas ? » Abidal a aussi affirmé avoir soumis « une petite idée » à Jean-Michel Aulas à propos de son avenir proche. « Maintenant, c’est à lui de voir », a glissé le joueur. La piste de Valence, qui recevra Chelsea demain en quarts de finale retour de la Ligue des champions (aller : 1-1), ne semble toutefois pas être la plus brûlante. 7 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ESPAGNE (29 journée) e ANGLETERRE (33e journée) REAL MADRID - OSASUNA : 2-0 Le Real peut y croire La victoire face à Osasuna relance les Madrilènes dans la course au titre de champion d’Espagne. Arbitre : M. Dominguez. Buts : Raul (23e), Robinho (81e). Avertissements. – Osasuna : Cuellar (11e), J. Flano (84e). REAL MADRID : Casillas – Sergio Ramos, Helguera, Cannavaro, M. Torres (Roberto Carlos, 68e) – Emerson, M. Diarra – Higuain, Raul (cap.), Robinho (Reyes, 85e). Entraîneur : F. Capello (ITA). OSASUNA : Ricardo – J. Flano, Cruchaga (cap.), Cuellar, Nacho Monreal – David Lopez, Munoz (Milosevic, 61e), Erice, Juanlu (Azpilicueta, 66e), Valdo – Webo (Romeo, 81e). Entraîneur : J. A. Ziganda. SAMEDI SARAGOSSE 1-0 FC BARCELONE D. Milito (57e) ATHL. BILBAO 1-0 VALENCE CF e Gabilondo (27 ) HIER ESP. BARCELONE 1-0 REAL SOCIEDAD Coro (58e) LEVANTE 1-1 Descarga (34e) MAJORQUE BETIS SÉVILLE Robert (80e) GETAFE 2-0 Nunes (64e) Oscar Trejo (90e+5) LA COROGNE 1-0 TARRAGONE 4-2 CELTA VIGO Iago (58e) REC. HUELVA Jesus Vazquez (37e s.p.) Rosu (85e, 87e) Cheli (90e+3) Néné (74e s.p., 90e) FC SÉVILLE 0-0 SANTANDER REAL MADRID 2-0 OSASUNA 0-1 ATL. MADRID Raul (23e) Robinho (81e) VILLARREAL Eller (32e) Tottenham-Blackburn Il Y A DES OCCASIONS à ne pas laisser passer. Hier, les 75 000 supporters du Real Madrid ont quitté le stade Santiago Bernabeu avec un sentiment de satisfaction auquel ils n’étaient plus habitués. Raul et ses partenaires n’ont pas déçu. Ils ont battu Osasuna Pampelune (2-0) et se sont bien replacés dans le sillage du FC Barcelone et du FC Séville, en tête de la Liga. Alors qu’il reste encore neuf journées à disputer, le Real n’est plus qu’à un seul point de Séville et à deux du Barça. Il devance Valence et Saragosse, ses principaux poursuivants, de quatre longueurs. Le Real peut donc logiquement songer à décrocher le seul titre encore à sa portée cette année. Un événement, car Madrid n’a plus été champion d’Espagne depuis la saison 2002-2003. Le succès du Real est d’autant plus précieux qu’il survient après le nul de Séville contre le Racing Santander (0-0) et au lendemain de la défaite du Barça à Saragosse (0-1). Un match vaudra de l’or : Real - FC Séville, le 6 mai à Bernabeu. Classement : 1. Manchester U., 78 pts ; 2. Chelsea, 75 ; 3. Liverpool, 60 ; 4. Arsenal, 55 ; 5. Bolton, 53 ; 6. Everton, 50 ; 7. Tottenham, 48 ; 8. Portsmouth, 46 ; 9. Reading, 44 ; 10. Newcastle, 40 ; 11. Blackburn, 40 ; 12. Middlesbrough, 39 ; 13. Aston Villa, 38 ; 14. Manchester C., 37 ; 15. Fulham, 35 ; 16. Wigan, 33 ; 17. Charlton, 31 ; 18. Sheffield U., 31 ; 19. West Ham, 29 ; 20. Watford, 20. ALLEMAGNE (28e journée) Bruggink (44e) AIX-LA-CHAPELLE HAMBOURG SCHALKE 04 WOLFSBURG HERTHA BERLIN UNE IMPRESSION MITIGÉE. Un goût parfois amer chez les hommes, presque sucré chez les femmes. Un trouble indigeste aussi, à l’évocation de la rythmique, où Delphine Ledoux, loin d’être étincelante, a encore tout raflé, ses dix points d’avance sur le concours général prouvant même l’étendue du désert, la pauvreté de ses suivantes. Cette année, l’enjeu est le même pour tout le monde, avec des Mondiaux qualificatifs pour les Jeux. Une tâche ardue pour la rythmique, même si l’ensemble, en démonstration ce week-end, a montré de très belles choses, une maturité artistique qu’il faudra désormais mâtiner d’un peu plus de précision. Mais l’objectif semble abordable aux équipes masculine et féminine, même si rien n’est gagné. Si l’inquiétude perçait pour les demoiselles, après l’opération de l’épaule d’Isabelle Severino, les atermoiements d’Émilie Le Pennec, mais aussi la nouvelle blessure au genou de Marion Carré ou l’infection du système lymphatique de Lindsay Lindor, Toulouse a ravivé l’espoir. Régulière, Katheleen Lindor a conquis son premier titre mais ne sera alignée qu’aux barres asymétriques et à la poutre lors des Championnats d’Europe à Amsterdam (26-29 avril), pour ne pas aggraver ses périostites et une douleur aux adducteurs. Cassy Vericel, deux fois deuxième hier, l’accompagnera sur le MAYENCE 3-2 Zidan 1-1 (22e s.p., 79e) BIELEFELD Kucera (19e) A. Meier (64e) COTTBUS Radu (58e) Preuss (76e c.s.c.) Munteanu (90e) HIER LEVERKUSEN 1-4 Kiessling (62e) WERDER BRÊME Rosenberg (75e) Le capitaine et avant-centre madrilène Raul, en mal de reconnaissance, a ouvert la marque pour le Real, qui se rapproche de Barcelone, leader de la Liga. (Photo Bernat Armanque/AP) FRÉDÉRIC HERMEL PORTUGAL (24e journée) Paços Ferreira- Nacional Madère ....... 2-1 Aves - Boavista ................................... 1-0 E. Amadora- Acad. Coimbra .............. 3-3 Maritimo Funchal- Naval .................. 1-1 U. Leiria - Belenenses .......................... 0-1 Braga- SportingPortugal .................. 0-1 Westerlo- Charleroi ........................... 0-1 GB Anvers- Genk ............................... 2-1 Beira-Mar - Benfica SAMEDI AUJOURD’HUI Classement : 1. FC Porto, 56 pts ; 2. Benfica, 52 ; 3. Sp. Portugal, 52 ; 4. Belenenses, 40 ; 5. Braga, 38 ; 6. Paços Ferreira, 35 ; 7. Nacional Madère, 32 ; 8. U. Leiria, 31 ; 9. Naval, 30 ; 10. Maritimo Funchal, 30 ; 11. Boavista, 28 ; 12. E. Amadora, 25 ; 13. Acad. Coimbra, 22 ; 14. V. Setubal, 19 ; 15. Aves, 16 ; 16. Beira-Mar, 15. CHAMPIONNATS DE FRANCE Paris –, rayé de la liste pour les Championnats d’Europe. Il devrait retrouver un strapontin pour les Mondiaux. Peut-être aussi PierreYves Bény, vainqueur opportuniste hier après le forfait en sa faveur de Karbanenko aux arçons. Quant à Yann Cucherat, sera-t-il en Allemagne ? « Je ne veux pas envisager l’inverse, insiste le double vainqueur du jour (parallèles et fixe). Mais je respecterai les choix des sélectionneurs. En 1999, Éric Poujade avait été évincé de l’équipe pour les Mondiaux avant de remporter une médaille aux Jeux (2e). » Et c’est tout ce qu’il recherche. À Toulouse, le Lyonnais a omis le salto un quart aux parallèles, puis le Tchoukarine complet à la fixe. Mais il entend bien remettre ces difficultés pour viser l’or à Amsterdam, et densifiera encore ses contenus ensuite. En rêvant à Pékin. BOCHUM Haggui (8e c.s.c.) An. Yahia (16e) Gekas (22e, 90e) 1-0 NUREMBERG Schalke 04 ....... Werder Brême ... VfB Stuttgart Bayern Munich ... Leverkusen .......... Nuremberg ........... Wolfsburg ............ Cottbus .................. Hertha Berlin ..... Hanovre .......... Bochum ......... Aix-la-Chapelle ..... Hambourg ...... Bor. Dortmund ...... Eintr. Francfort ..... Bielefeld ......... Mayence ........ M'Gladbach ... Pts J. G. N. P. p. c. Diff. 56 28 17 5 6 44 27 +17 54 28 16 6 6 62 33 +29 52 28 15 7 6 49 33 +16 50 28 15 5 8 43 32 +11 42 28 12 6 10 44 40 +4 41 28 9 14 5 38 26 +12 35 28 8 11 9 30 32 -2 35 28 9 8 11 32 37 -5 35 28 9 8 11 38 45 -7 35 28 9 8 11 34 41 -7 33 28 9 6 13 36 43 -7 33 28 9 6 13 43 52 -9 32 28 6 14 8 32 31 +1 32 28 8 8 12 33 39 -6 31 28 6 13 9 35 48 -13 30 28 7 9 12 33 37 -4 30 28 7 9 12 26 43 -17 25 28 6 7 15 22 35 -13 BUTEURS. – 1. Gekas (Bochum), 16 buts ; 2. Makaay (Bayern Munich) ; Frei (Bor. Dortmund) ; M. Gomez (VfB Stuttgart), 13 buts ; 5. Kuranyi (Schalke 04), 12 buts ,etc. PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 13 avril : M’Gladbach-Hambourg ; samedi 14 avril : Nuremberg - Aix-la-Chapelle, VfB Stuttgart - Hanovre, Bielefeld - Eintracht Francfort, Bochum - Hertha Berlin, Mayence Schalke 04, Cottbus-Wolfsburg. dimanche 15 avril : Bor. Dortmund - Werder Brême, Bayern Munich - Leverkusen. SAMEDI Aberdeen- Dundee U. ......................... 2-4 Celtic Glasgow- Motherwell ............. 1-0 Dunfermline- Hibernian ..................... 1-0 Heartof Midlothian- Kilmarnock ....... 1-0 Inverness- Falkirk .............................. 1-1 HIER Saint-Mirren- Glasgow Rangers ........ 0-1 Classement : 1. Celtic Glasgow, 78 pts ; 2. Glasgow Rangers, 65 ; 3. Aberdeen, 57 ; 4. Heart of Midlothian, 54 ; 5. Kilmarnock, 46 ; 6. Hibernian, 44 ; 7. Falkirk, 40 ; 8. Dundee U., 40 ; 9. Inverness, 36 ; 10. Motherwell, 36 ; 11. Saint Mirren, 27 ; 12. Dunfermline, 23. e SUISSE (26 journée) SAMEDI Schaffhouse- YoungBoys Berne ........ 0-1 Saint-Gall- GrasshopperZurich ......... 0-0 Thoune-Sion ....................................... 1-3 AUJOURD’HUI Aarau-Lucerne FC Zurich - FC Bâle Classement : 1. FC Zurich, 52 pts ; 2. FC Bâle, 47 ; 3. Saint-Gall, 45 ; 4. Young Boys Berne, 44 ; 5. Grasshopper Zurich, 43 ; 6. Sion, 41 ; 7. Lucerne, 28 ; 8. Thoune, 21 ; 9. Schaffhouse, 17 ; 10. Aarau, 16. En assurance vie, quand on vous offre le beurre et l’argent du beurre, c’est peut-être qu’on vous leurre ! Maintenant, nous courons tous dans la même direction. » Même s’il ne produit pas toujours un football de grande qualité, le Real apparaît enfin comme une équipe solidaire où les cadres assument leurs responsabilités. FC Bruges- Lokeren ............................ 2-2 Beveren - Cercle Bruges ...................... 1-1 Mouscron- FC Brussels ....................... 2-2 Roulers - La Gantoise .......................... 1-3 Saint-Trond- Zulte-Waregem ............ 2-2 Mons- Lierse ....................................... 1-1 HIER Ce destin, de nombreux hommes l’envisagent. À commencer par Dimitri Karbanenko qui ne s’en lasse pas. Au lendemain de son titre au général, l’ancien de trente-trois ans a préservé son cou noué mais dominé quand même le sol. « C’était un mouvement de base, précise-t-il. En ajoutant deux éléments, le podium européen est jouable. » Une affirmation qui vaut aussi pour Gaël Da Silva s’il arrête de tergiverser sur sa triple vrille finale, réceptionnée hier sur les mains (5e). À Amsterdam, en plus de ces deux-là, l’équipe comptera sur Thomas Bouhail et Raphaël Wignanitz au saut, respectivement 1er et 3e, alors que le retour de Benoît Caranobe (2e) pourrait s’avérer précieux d’ici aux Mondiaux. Dommage, cependant, que Bouhail a simplifié son deuxième envol. « Je suis tombé à plat dos sur la lune double avant demi-tour cette semaine à l’entraînement et j’ai préféré assurer », s’excuse-t-il. Dommage surtout pour Danny Rodrigues et son genou abîmé – il passera une IRM demain à M'GLADBACH 2-0 EINTR. FRANCFORT 1-3 VENDREDI Le doublé de Cucherat VfB STUTTGART Cacau (10e) Khedira (13e) Hilbert (27e) Fernando Meira (51e) Ebert (71e) Il faudra encore densifier les mouvements et les stabiliser pour espérer des médailles aux Championnats d’Europe, à la fin du mois. de notre envoyée spéciale 2-4 Klimowicz Marcelinho (80e, 87e) Rien n’est gagné TOULOUSE – Wörns (14e) Frei (54e, 58e) Tinga (61e) (42e) FC Porto - V. Setubal ........................... 5-1 concours général. Mais pas Marine Petit, sacrée à la poutre et au sol, qui est née en 1992 et ne pourra intégrer l’équipe que pour les Mondiaux de Stuttgart (2-9 septembre). Dans le même cas de figure, Laetitia Dugain pourrait renforcer la troupe. Certes fragile physiquement, la Stéphanoise possède une classe folle. Comme Youna Dufournet, première aux barres et troisième à la poutre… mais qui, née en 1993, devra patienter pour s’imaginer un destin international. BOR. DORTMUND Asamoah (57e) Kuranyi (71e) VENDREDI GYMNASTIQUE 1-4 Jarolim (66e) Olic (75e) Anderlecht - Standard Liège ............... 1-0 SAMEDI Classement : 1. Anderlecht, 62 pts ; 2. Genk, 60 ; 3. Standard Liège, 53 ; 4. La Gantoise, 50 ; 5. Charleroi, 47 ; 6. FC Bruges, 46 ; 7. Westerlo, 40 ; 8. GB Anvers, 38 ; 9. Roulers, 35 ; 10. Mons, 34 ; 11. Cercle Bruges, 34 ; 12. Zulte-Waregem, 33 ; 13. Mouscron, 31 ; 14. Saint-Trond, 28 ; 15. FC Brussels, 28 ; 16. Lokeren, 27 ; 17. Beveren, 23 ; 18. Lierse, 17. Demichelis (53e) Schweinsteiger (70e) 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. Pour vous inciter à souscrire un contrat d’assurance vie, certains vous promettent le beurre en vous garantissant des taux de rendement alléchants sur quelques mois, et l’argent du beurre en vous offrant des cadeaux à la souscription. La rentabilité d’un contrat d’assurance vie se juge sur la durée et non à l’entrée ou sur quelques mois ! L'AFER est la référence. 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Hars, 13,80. Association Française d’Epargne et de Retraite La référence en épargne retraite 36 20(1) et dites «AFER» LUNDI 9 AVRIL 2007 PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BELGIQUE (28e journée) BAYERN MUNICH Ibisevic (63e) Raul se réconcilie avec le public Hier soir, c’est après quelques attaques rondement menées que les Merengue ouvraient la marque à la 23e minute grâce à Raul, redevenu conquérant dans la surface adverse (1-0). Le capitaine madrilène recevait un bon ballon d’Emerson et ne laissait pas passer l’occasion de se réconcilier avec son public, lui qui n’osait plus se présenter au stade Santiago Bernabeu depuis deux mois (en accord avec son entraîneur, Fabio Capello). En fin de rencontre, le Brésilien Robinho ajoutait un second but en contre (2-0, 81e). Madrid jubilait. Cette victoire est la troisième consécutive pour le Real qui n’a plus perdu en Liga depuis le 4 février et un revers à domicile face à Levante (0-1). On peut se demander comment une équipe décriée depuis le début de saison, dirigée par un entraîneur fragilisé et affaiblie par des tensions entre joueurs, peut se retrouver aujourd’hui dans une position si confortable. Selon les joueurs eux-mêmes, le nul obtenu sur le terrain de Barcelone (3-3), le 10 mars dernier, a tout changé. « Nous avions discuté entre nous, sans l’entraîneur, confiait récemment l’ancien Lyonnais Mahamadou Diarra, et nous avions décidé de mettre nos différences et nos états d’âme de côté. Cela a fonctionné. 1-2 Classement : 1. PSV Eindhoven, 68 pts ; 2. AZ Alkmaar, 66 ; 3. Ajax Amsterdam, 66 ; 4. Twente, 62 ; 5. Feyenoord, 52 ; 6. Heerenveen, 49 ; 7. Roda JC, 45 ; 8. Groningue, 45 ; 9. Utrecht, 43 ; 10. NAC Breda, 43 ; 11. NEC Nimègue, 40 ; 12. Vitesse Arnhen, 37 ; 13. Sparta Rotterdam, 33 ; 14. Willem II, 30 ; 15. Exc. Rotterdam, 27 ; 16. Heracles Almelo, 26 ; 17. Waalwijk, 23 ; 18. ADO La Haye, 17. e ÉCOSSE (33 journée) SAMEDI HANOVRE HIER Waalwijk - Ajax Amsterdam .............. 2-2 Twente- Heracles Almelo .................. 1-1 Utrecht- Willem II ............................... 3-0 Feyenoord- Groningue ....................... 0-4 NAC Breda- AZ Alkmaar ..................... 1-4 Bleu En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts particulière. PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 14 avril : Santander - Real Madrid, Betis Séville - Real Sociedad ; dimanche 15 avril : Atl. Madrid Levante, Getafe-Villarreal, Tarragone-Saragosse, Celta Vigo - La Corogne, Osasuna - Rec. Huelva, Athl. Bilbao - Esp. Barcelone, FC Barcelone - Majorque, Valence CF - FC Séville. de notre correspondant SAMEDI Heerenveen- ADO La Haye ................ 1-1 RodaJC - Exc. Rotterdam .................... 2-0 NEC Nimègue- PSVEindhoven .......... 2-1 Jaune Rouge Jaune BUTEURS. – 1. D. Milito (Saragosse), Kanouté (FC Séville), 19 buts ; 3. Ronaldinho (FC Barcelone), 17 buts ; 4. Van Nistelrooy (Real Madrid), 15 buts ; 5. Villa (Valence CF), 12 buts ; 6. Tamudo (Esp. Barcelone), Morientes (Valence CF), 11 buts ; 8. F. Baiano (Celta Vigo), L. Garcia (Esp. Barcelone), Sinama-Pongolle (Rec. Huelva), Zigic (Santander), Forlan (Villarreal), 10 buts. West Ham - Chelsea Liverpool-Middlesbrough JEUDI 10 MAI VENDREDI Vitesse Arnhem- Sparta Rotterdam ... 3-0 Noir Bleu Noir Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. 1. FC Barcelone ... 56 29 16 8 5 59 27 +32 2. FC Séville ......... 55 29 16 7 6 48 24 +24 3. Real Madrid ..... 54 29 16 6 7 41 25 +16 4. Valence CF ....... 50 29 15 5 9 40 29 +11 5. Saragosse ......... 50 29 14 8 7 43 29 +14 6. Atletico Madrid ... 47 29 13 8 8 34 24 +10 7. Rec. Huelva ... 45 29 13 6 10 40 38 +2 8. Santander ....... 44 29 11 11 7 35 34 +1 9. Esp. Barcelone ...... 41 29 10 11 8 32 31 +1 10. Getafe ............. 39 29 10 9 10 25 23 +2 11. La Corogne .... 39 29 10 9 10 22 30 -8 12. Villarreal ......... 38 29 10 8 11 29 36 -7 13. Majorque ........ 36 29 10 6 13 31 40 -9 14. Osasuna .......... 35 29 10 5 14 34 35 -1 15. Betis Séville ... 33 29 7 12 10 29 35 -6 16. Athletic Bilbao 29 29 7 8 14 32 45 -13 17. Levante ........... 29 29 6 11 12 24 39 -15 18. Celta Vigo ....... 27 29 6 9 14 30 44 -14 19. Real Sociedad 21 29 4 9 16 20 37 -17 20. Tarragone ....... 21 29 5 6 18 29 52 -23 MADRID – Manchester U. - Sheffield U. MERCREDI 18 AVRIL BUTEURS. – 1. Drogba (Chelsea), 18 buts ; 2. C. Ronaldo (Manchester U.), 16 buts ; 3. McCarthy (Blackburn), 13 buts ; 4. Yakubu Ayegbeni (Middlesbrough), 12 buts ; 5. Van Persie (Arsenal) ; Lampard (Chelsea) ; A. Johnson (Everton) ; Rooney (Manchester U.) ; Martins (Newcastle), 11 buts ; 10. Henry (Arsenal) ; Anelka (Bolton) ; D. Bent (Charlton) ; Kuyt (Liverpool) ; Kanu (Portsmouth) ; Doyle (Reading) ; Zamora (West Ham), 10 buts, etc. PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 14 avril : Arsenal-Bolton, Manchester City - Liverpool, Middlesbrough - Aston Villa, Portsmouth - Newcastle, Reading-Fulham, Sheffield U. - West Ham, Wigan-Tottenham ; dimanche 15 avril : Everton-Charlton ; mercredi 18 avril : Blackburn-Watford ; mercredi 9 mai : Chelsea Manchester U. Les demi-finales de la Coupe d’Angleterre Watford - Manchester U. et Blackburn-Chelsea ont respectivement lieu samedi 14 et dimanche 15 avril. MATCH EN RETARD (25ejournée). – Mardi 17 avril : Arsenal - Manchester C. AFER, association régie par la loi du 1er juillet 1901 - (1)15 centimes la minute - MAP REAL MADRID OSASUNA : 2-0 (1-0) AUJOURD’HUI Watford-Portsmouth (13 h 45, TPS Foot) Aston Villa - Wigan Bolton-Everton (16 heures, TPS Foot) Fulham-Manchester C. Newcastle-Arsenal Charlton-Reading (21 heures, TPS Foot) MARDI 17 AVRIL PAYS-BAS (31e journée) 8 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TOP 14 Remue-ménage à Biarritz En deux semaines, le double champion de France sortant a, peut-être, gâché sa saison. Du coup, les rancœurs surgissent. BIARRITZ – de notre envoyé spécial UN INCIDENT, BANAL en d’autres circonstances, a révélé, samedi soir à Aguiléra, la crispation qui agite le Biarritz Olympique dans toutes ses lignes. Il ne s’agit pas d’une action de jeu sur le terrain, mais juste à côté. Une prise de bec sur le banc de touche, entre Jacques Delmas, l’entraîneur des avants, et Georges Darrieumerlou, le manager du club, ami fidèle de Serge Blanco. Celui-ci, président de la Ligue mais officieux patron du BO, n’a d’ailleurs pas assisté au match contre Montauban assis à côté de Patrice Lagisquet, l’entraîneur des arrières, comme à son habitude. Darrieumerlou a quitté le banc de touche pour suivre la suite de la rencontre en retrait, dans le carré réservé aux remplaçants. Dimanche matin, à Aguiléra, Delmas et Darrieumerlou se sont fait la bise, comme toujours. On ne peut pas évoquer de rupture dans le quatuor (Blanco, Darrieumerlou, Lagisquet, Delmas) qui, depuis trois ans, a guidé avec succès la destinée sportive du BO. Mais l’écart entre les « dirigeants » et les entraîneurs n’en est pas moins décelable et n’a rien pour déplaire à l’officiel président du club, Marcel Martin, en froid congelé avec les deux techniciens. Le duo Lagisquet-Delmas est en première ligne pour assumer les déboires et sortir le club, si c’est encore possible, de ce mauvais pas qui pourrait le conduire tout droit vers une saison blanche. Les résultats de samedi, s’ils ne compromettent pas définitivement les chances du BO d’atteindre les demi-finales, l’en ont plus éloigné que rapproché, une semaine après sa cuisante élimination en quarts de finale de Coupe d’Europe face à Northampton (7-6), à « domicile » à SaintSébastien. À défaut de compter les essais (leurs joueurs n’arrivent plus à en marquer), les deux entraîneurs recensent les difficultés, à commencer par les blessés. Leur nombre important (lire ci-dessous) n’explique toutefois pas tout. Lagisquet et Delmas, abattus samedi soir, n’en ont pas pour autant déposé les armes. Ils admettent leurs erreurs récentes : ne pas avoir aligné Bobo face à Northampton, comme d’avoir annoncé qu’il fallait cinq points face à Montauban. Même si elles ne concernent que son collègue, Delmas se déclare solidaire et avance : « Le mieux, maintenant, c’est de ne rien dire. On va préparer Agen avec l’ambition de gagner. Point. » Blanco se met en retrait Lagisquet promet un jeu « restrictif » pour vendredi soir : « Il y en a marre d’assumer le jeu et de se faire contrer par l’adversaire ou pénaliser par l’arbitre. Nous avons une bonne conquête, une bonne défense et des joueurs dotés d’un bon jeu au pied. Tant pis si le spectacle ne sera pas au rendez-vous ! » Car, plus que tout, les Biarrots ont besoin de restaurer leur confiance. « On va faire des choses simples », complète Lagisquet. Nicolas Brusque, l’arrière, évoquait samedi soir « ce sentiment qu’on a de ne pas tout faire pour l’équipe, de compter sur le partenaire à côté pour réaliser le geste nécessaire ». Quant tout va mal, toutes les interrogations prennent de l’ampleur. Quand Thomas Lièvremont dit, depuis plusieurs semaines, qu’il conviendrait de « se poser les bonnes questions, parce que ça fait un moment qu’on ne joue pas bien », on l’entend mieux après ces deux échecs face à Northampton (6-7) puis Montauban (9-9). Le capitaine de la saison dernière, remplaçant pour la finale du Top 14 (victoire sur Toulouse, 40-13) et qui a, depuis, renoncé à sa fonction, n’a toujours pas eu de communication officielle sur son avenir au BO, même si tout indique que le club ne veut pas lui proposer une prolongation du contrat qui expire en fin de saison. Si, comme prévu, le club basque en était à préparer sa demi-finale européenne contre les Wasps, à Anoeta, et s’il avait en plus battu Montauban, même sans le bonus offensif, ce malaise supplémentaire serait étouffé comme les autres. Mais là, ils ressurgissent tous. Biarritz vit, avec quelques mois de décalage, une crise de confiance et de résultats analogue à celle qu’a connue le Stade Toulousain après son élimination européenne en novembre dernier. Serge Blanco a dit, la semaine passée, ce qu’il avait à dire et annoncé sa mise en retrait provisoire. Son reproche fait aux internationaux de penser plus à la Coupe du monde qu’aux intérêts du club a heurté leur fierté, mais aussi leur susceptibilité. On a entendu, samedi, à demi-mot, que le capitaine Jérôme Thion avait manqué de lucidité en ne demandant pas à tenter les pénalités jouées à la main en première mi-temps. « Mais l’ambition affichée était de marquer quatre essais. Cela a pu influencer ses décisions », explique Lièvremont, remplaçant samedi. L’explication que demande Serge Betsen (lire ci-dessous) apparaît nécessaire. Le vestiaire seul – joueurs et entraîneurs – a désormais cinq matches pour retourner la situation compromise. Elle n’est pas désespérée ; pas encore. Mais comme l’analyse Lagisquet : « C’est mal parti ! » CHRISTIAN JAURENA Infirmerie surpeuplée LE BLESSÉ LE PLUS GRAVE est Imanol Harinordoquy victime, face à Montauban, d’une double entorse – genou et cheville – de la jambe droite dont on ne connaîtra la gravité que demain, après l’IRM que passera le troisième-ligne international. Mais c’est en deuxième ligne que l’hécatombe est la plus importante avec, sur le flanc : Santiago Dellapè (lésion du ligament latéral interne du genou droit), David Couzinet (déchirure musculaire intercostale), Manuel Carizza (ménisque gauche) et Trevor Hall (opéré du genou gauche et saison terminée). Face à Agen, Jacques Delmas envisageait, hier, d’aligner le troisième-ligne Steve Malonga au côté de Jérôme Thion. Bonne nouvelle, en revanche, derrière avec le retour du centre Andrea Masi. – C. J. L discussion en profondeur pour savoir quel jeu on veut jouer. Et après, l’appliquer sur le terrain sans plus se poser de questions. Il faut peut-être revenir à des choses simples qui ont fait leurs preuves. Soyons plus agressifs, plus directs et le jeu pourra se libérer. Mais le problème est, peut-être, plus profond qu’il n’y paraît. Il faudra trouver des éléments de réponse de manière globale et ne pas remettre en question que les joueurs. Nous avons toujours été des garçons sages et appliqués, toujours à l’écoute des entraîneurs… – Gardez-vous espoir ? – Bien sûr. Il faut se dire que nous ne sommes qu’à trois points de la qualification. Que nous irons jouer à Perpignan (le 28 avril) et qu’il faut redoubler d’efforts, ne rien lâcher. » – C. J. t t de la journ journéée avecc ts marqués en moyenne par Biarritz Après le boycottage de la Coupe d’Europe, le président de la FFR est sous la pression des Anglais et des Celtes. Peut-il entrer en conflit avec les clubs ? DAX ET BIARRITZ – de notre envoyé spécial RISQUER UN CONFLIT avec la Ligue ou être mis à l’index par ses « amis » de l’International Rugby Board, c’est entre ces deux écueils que Bernard Lapasset va devoir gouverner dans les semaines à venir en essayant de préserver au mieux tous les intérêts du rugby français à moins de cinq mois du coup d’envoi de la Coupe du monde. Quatre jours après la confirmation du boycottage de la prochaine édition de la Coupe d’Europe par les clubs français, c’est en effet au président de la FFR qu’incombe la responsabilité d’« assumer » le non de la LNR. Vendredi prochain, Lapasset participera à Londres à une réunion exceptionnelle du Comité des Six Nations. « Je n’y pars pas la fleur au fusil, assure t-il. Je suis convoqué par les actionnaires qui sont aussi ceux de l’European Rugby Cup (France, Angleterre, Irlande, Galles, Écosse détiennent chacun 19 % des actions de la compétition et l’Italie 5 %). Je vais être accusé au nom de la France d’avoir manqué de solidarité vis-à-vis des autres actionnaires. Car l’ERC va sans doute devoir faire face à des actions en justice de la part des parraineurs et diffuseurs. » Il est probable que Lapasset, qui a conversé avec Syd Millar, le président de l’IRB, vendredi, sera sommé d’étudier tous les recours possibles pour mettre les clubs à la raison. Samedi à Dax, où il assistait à la finale du Championnat d’Europe des moins de 18 ans, entre la France et l’Irlande, le président de la FFR ne cachait pas une certaine nervosité et sa déception d’avoir vu son ultime proposition rejetée par la LNR (1). « Tout est prêt pour faire porter le chapeau aux clubs français et par extension à la France, jugeait-il. On va voir ressurgir de vieux démons et l’idée que les clubs sont destructeurs. Les fédérations vont revenir à une orthodoxie pure et dure et on va le payer. Ce n’est pas pour mon éventuelle candidature à la présidence du Board que je m’inquiète, d’ailleurs je ne veux pas la place de Syd Millar, mais pour la Coupe du monde, le calendrier des futures tournées, l’arbitrage. On va mettre la France en marge et je ne peux pas le laisser faire. » Explorer toutes les voies juridiques Face à ce danger – réel ou virtuel ? –, quelle attitude peut adopter le président de la FFR ? Tempêter sûrement contre les clubs. Ses proches ont commencé à le faire samedi à Dax, Pierre Camou, le président du Comité Côte Basque-Landes et représentant français à l’IRB, évoquant la possibilité d’engager des joueurs amateurs en Coupe d’Europe (2). À défaut d’avaliser pareille proposition, Lapasset se dit prêt à explorer toutes les voies juridiques pour imposer « la présence d’équipes de clubs en Coupe d’Europe. Je ne renonce pas à l’abandon de cette compétition et je reviendrai vers les clubs ». « Je rentre dans une phase de droits », prévientil, confirmant son intention de signer les nouveaux textes régissant la Coupe d’Europe « dès qu’ils seront prêts », afin « d’assurer une présence française au sein du Board de la compétition ». Mais a-t-il vraiment les moyens de faire plier la Ligue ? Les juristes de la LNR, qui ont étudié le problème, ne le croient pas. Statutairement (article 4), la FFR peut certes réformer toutes décisions prises par la LNR, mais il faudrait que celles-ci soient « contraires à l’intérêt supérieur du rugby français ». Or, juridiquement, le concept « d’intérêt supérieur du rugby français » possède un cadre strict, limitatif, que le boycottage d’une compétition n’enfreint pas. La convention de cinq ans qui lie la FFR et la LNR arrivant à échéance fin juin, Lapasset peut-il refuser TROPHÉE CANAL + - « L’ÉQUIPE » - PROVALE DU JOUEUR DU MOIS LA RÉUSSITE du Biarritz Olympique depuis cinq saisons (dont trois conclues par un titre) est généralement attribuée à sa défense de fer. À tort. Le BO possède aujourd’hui la meilleure défense du Top 14 (comme les deux saisons précédentes), mais risque de ne pas atteindre les demi-finales parce que son attaque patine. Avec 20,3 points marqués en moyenne, il ne figure qu’en 7e position au classement des attaques du Top 14, juste derrière des équipes comme Castres et Bourgoin, moins réputées et moins armées. Sur les matches retour, ce chiffre tombe à 17 unités, en deça de ce qu’ont réalisé Bayonne ou Montpellier sur la même période. 20,3, c’est aussi la plus mauvaise moyenne en attaque depuis dix ans et les 19,5 points de la saison 1996-1997. Une autre époque. Il est encore plus instructif d’étudier le score moyen de Biarritz sur les cinq dernières années. Depuis 2001-2002, Biarritz est devenu champion lorsque la différence de points a été au moins de + 10 (27-17 en 2001-2002, 28-17 en 2004-2005 et 26-13 en 2005-2006). Quand cette différence a été inférieure à ce seuil, les Basques n’ont pas pu aller au-delà des demi-finales. Or, cette saison, avec son 20-14 de moyenne, Biarritz plafonne à + 6… MAXIME MALET VENDREDI MONTPELLIER 19-7 BOURGOIN 21e journée SAMEDI CLERMONT BAYONNE 61-24 CASTRES 19-35 TOULOUSE STADE FRANÇAIS 18-13 BRIVE PERPIGNAN 20-3 ALBI 9-9 MONTAUBAN BIARRITZ AGEN 19-26 NARBONNE Corleto (Stade Franç Frannç nçais) çais) ça R g Rougerie Benassis Jauzion Heymans (Cl rm t) (Clermont) (N b ) (Narbonne) (Toulouse) (Toulouse) (o) Fauqué (Montauban) Bias (Castres) Classement Pts J. G. N. P. ————— 1. Stade Français . 71 21 15 1 5 2. Clermont . 69 21 15 0 6 3. Toulouse . 63 21 13 2 6 4. Perpignan. 61 21 13 1 7 5. Biarritz..... 58 21 12 1 8 6. Montauban. 48 21 9 2 10 7. Bourgoin.. 47 21 9 1 11 8. Agen........ 42 21 9 0 12 9. Albi .......... 40 21 9 1 11 10. Castres.... 40 21 7 1 13 11. Narbonne . 39 21 8 0 13 12. Montpellier . 37 21 7 1 13 13. Bayonne.. 36 21 8 0 13 14. Brive........ 35 21 7 1 13 p. — 579 612 463 393 426 401 427 336 249 441 471 343 365 303 c. B. — — 362 9 368 9 359 7 324 7 294 8 382 8 375 9 391 6 386 2 465 10 612 7 501 7 559 4 431 5 Picamoles (Montpellier) C. Van Rensburg Mas ( ou ouse) (Toulouse) Meilleurs ré réalisateurs (points) 313 B. James (Clermont) ( ) ( ) 264 Rosalen (Narbonne) 221 Teulet (Castres) ( ) Meilleurs marqueurs (essais) Tomiki (Narbonne) Millo-Chlusky S t (Toulouse) Freshwater Servat F h t (Brive) ( e pg a ) (Perpignan) (m) Mignoni (Clermont) Affluence moyenne (estimation) 9 614 67 300 spectateurs en 7 matches Saison dernièière èr (hors phase finale) : 9 795. Nombre moyen d’ d’essais RÈGLEMENT Quatre points pour une victoire, deux pour un nul, zéro pour une défaite. Un point de bonus pour chaque équipe qui inscrit au moins quatre essais et/ou perd par sept points ou moins d’écart. Les quatre premiers en demi-finales. Les 13e et 14e relégués en Pro D 2. ARNAUD DAVID (1) Il proposaità la LNRde disposer de la quasi totalité des actions de la FFR au sein de l’ERC, et donc d’une minorité de blocage de 15,6 %. (2) L’article 23 de la convention LNR-FFR interdit à des sélections régionales, comportant des joueurs sous contrat pro, de participer à des compétitions internationales sans accord de la LNR. PRO D 2 (26e journée) SAMEDI Pau - Oyonnax ............................ Racing-Métro92 - La Rochelle.... Limoges- Dax ............................. Mt-de-Marsan- Bord.-Bègles..... Auch- Grenoble .......................... Tarbes- Toulon ........................... Lyon OU - Béziers ........................ HIER SAMEDI, à Jean-Bouin, David Skrela a reçu le trophée de meilleur joueur du mois de janvier des mains d’Hamid Imakhoukhene (L’Équipe). Le demi d’ouverture du Stade Français a été élu par les téléspectateurs de Canal +, les lecteurs de L’Équipe et les internautes de la LNR-Provale. Avec 43 % des suffrages, il a devancé son coéquipier argentin, l’arrière Juan Martin Hernandez (30 %) et le deuxième-ligne de Castres Lionel Nallet (27 %). 51-19 20-33 34-62 19-13 19-12 12-19 24-26 Gaillac- Colomiers...................... 20-20 Bonus : Limoges (1), Dax (1), La Rochelle (1), Grenoble (1), Pau (1), Stade Bordelais-Bègles (1), Tarbes (1). PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 14 avril : Grenoble- Mont-de-Marsan ; Oyonnax - Gaillac ; Racing Metro 92 Colomiers ; Auch - Tarbes ; Toulon Limoges ; La Rochelle - Béziers ; Dax Lyon OU (18 h 30). Dimanche 15 avril : Stade Bordelais-Bègles - Pau (15 heures). (Photo Richard Martin) ( e pg a ) (Perpignan) 11 Candelon (Narbonne),, Rougerie (Clermonnt) 4,3 , 30 essais en 7 matches Saison dernière (hors phase finale) : 4,3. 8 Milford (Castres) 7 Bidabé (Biarritz) PROCHAINE JOURNÉE (22e journée). – Vendredi 13 avril : Biarritz - Agen (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). Samedi 14 avril : Bourgoin - Castres, Bayonne - Narbonne, Albi - Stade Français, Montauban - Perpignan (18 h 30) ; Brive - Montpellier (20 h 35, en direct sur Canal + Sport). Dimanche 15 avril : Toulouse - Clermont (15 h 10, en direct sur Canal +). Skrela honoré de la renouveler ou encore retirer la délégation qui permet à la LNR de gérer le rugby professionnel ? C’est un épouvantail que certains se plaisent à agiter actuellement dans les coulisses mais il est peu crédible tant il est difficile d’imaginer le ministère des Sports donner son imprimatur à une guerre ouverte en plein préparatif de la Coupe du monde. Du côté de la Ligue, on observe l’agitation fédérale avec sérénité. « Je comprends que Bernard soit obligé de réagir, assure Serge Blanco. Il faut qu’il comprenne que nous ne menons pas un combat contre la FFR mais pour notre avenir. Nous donner une minorité de blocage pour deux ans, c’était retarder l’échéance et permettre aux Anglais de mettre tranquillement en place leur système de franchises. » Des deux côtés, on sent pour le moment une réticence relative à entrer dans le conflit. Mais pour combien de temps ? PERPIGNAN : DOIGT FRACTURÉ POUR DURAND. – Nicolas Durand, le demi de mêlée de Perpignan, s’est cassé un doigt samedi face à Albi. Par ailleurs, l’ouvreur Steve Meyer s’est donné une entorse au genou tandis que le troisième-ligne Ovidiu Tonita se plaignait d’une entorse de la cheville. SARACENS : CASTAIGNÈDE A MARQUÉ. – L’arrière du quinze de France Thomas Castaignède a inscrit hier un essai pour les Saracens dans le match de la 22e journée de Championnat d’Angleterre qui les opposait aux Wasps où Raphaël Ibañez, laissé au repos, n’a pas joué. Mais malgré son essai, Castaignède et les Saracens se sont inclinés 26-27. PAGE 8 ANGLETERRE : LEEDS RETROUVE L’ÉLITE. – Les Leeds Tykes, relégués l’an passé en Deuxième Division du Championnat d’Angleterre, se sont assuré hier une remontée dans l’élite en battant Otley, 40-12. NOUVELLE-ZÉLANDE : RYAN BLESSÉ AU GENOU. – À la suite d’une blessure survenue en cours de match contre les Waikato Chiefs samedi, James Ryan, le deuxième-ligne international des Highlanders, pourrait être forfait pour la Coupe du monde. Touché aux ligaments du genou, l’international devra passer une IRM à Dunedin demain afin de connaître la gravité de sa blessure. Au mieux, il sera indisponible huit semaines et manquera les tests contre la France ; au pire, si les ligaments croisés sont touchés, le seconde-ligne titulaire face aux Bleus, à Lyon en novembre dernier, sera absent des terrains pendant six mois. – I. B. AUSTRALIE : CANNON RASSURÉ. – Brendan Cannon, le talonneur international australien (32 ans, 42 sélections) de la Western Force, blessé aux cervicales samedi face aux Crusaders, a subi des examens rassurants sur son état de santé. RUGBY À 7 (CIRCUIT MONDIAL) : LES FIDJI VAINQUEURS. – Les Fidjiens ont remporté hier la 6e étape du circuit mondial de rugby à 7 en battant 21-7 les Samoa en finale du tournoi d’Adelaïde. La 7e et dernière étape du circuit se déroulera les 2 et 3 juin en Écosse. Classement Pts J. G. N. P. ————— 1. Auch .............. 96 26 22 1 3 2. La Rochelle... 79 26 17 2 7 3. Dax ............... 78 26 16 0 10 4. Béziers .......... 78 26 17 1 8 5. Toulon ........... 73 26 16 0 10 6. Lyon .............. 69 26 14 1 11 7. Oyonnax ....... 61 26 13 2 11 8. Pau ............... 54 26 10 0 16 9. Gaillac ........... 54 26 11 1 14 10. Mt-de-Marsan... 53 26 11 1 14 11. Racing-M. 92 ... 53 26 10 0 16 12. Bord. Bègles .... 53 26 11 0 15 13. Grenoble ....... 50 26 9 2 15 14. Tarbes........... 48 26 10 0 16 15. Limoges ........ 40 26 8 0 18 16. Colomiers...... 35 26 7 1 18 p. — 614 518 622 593 530 486 419 495 457 448 500 400 432 459 503 415 c. B. — — 348 6 376 7 451 14 435 8 460 9 383 11 462 5 516 14 524 8 564 7 539 13 484 9 494 10 569 8 681 8 605 5 GAILLAC - COLOMIERS : 20-20 (6-12) Stade Bernard Laporte. Beau temps. Pelouse parfaite. 2 800 spectateurs environ. Arbitre : M. Attalah (Franche Comté). GAILLAC : 1 E, Worthington (41e) ; 5 B, Giry (7e, 15e, 46e, 54e, 59e). COLOMIERS : 1 E, Tourtoulou (62e) ; 4 B (19e, 23e, 27e, 74e), 1 D (17e), Wisniewski. Remplacements temporaires. – Gaillac : Bonello par SEGUR (26e-40e). Colomiers : Tourtoulou par BUSATO (6e-16e). Carton jaune. – Gaillac : Estebanez (6e, brutalité). Évolution du score : 3-3, 6-0, 6-3, 6-6, 6-9, 6-12 (mi-temps), 11-12, 14-12, 17-12, 20-12, 20-17, 20-20. RÉSULTATS CHAMPIONNAT D’ANGLETERRE (20e journée). – VENDREDI : Sale-Leicester, 25-26. SAMEDI : Bath-Gloucester, 21-21 ; Bristol-Worcester, 22-17 ; Harlequins-London Irish, 34-17. HIER : Newcastle-Northampton, 16-7 ; Wasps-Saracens, 27-26. Classement : 1. Leicester, 66 pts ; 2. Gloucester, 65 ; 3. Bristol, 60 ; 4. Saracens, 58 ; 5. Wasps, 56 ; 6. London Irish, 47 ; 7. Harlequins, 46 ; 8. Newcastle, 40 ; 9. Bath, 40 ; 10. Sale, 38 ; 11. Worcester, 30 ; 12. Northampton, 28. SUPER 14 (10e journée). – VENDREDI : Auckland Blues (NZL) - Cheetahs (AFS), 26-8. SAMEDI : Otago Highlanders (NZL) - Waikato Chiefs (NZL), 34-38 ; Canterbury Crusaders (NZL) - Western Force (AUS), 53-0 ; Queensland Reds (AUS) - Sharks (AFS), 16-59 ; Stormers (AFS) Lions (AFS), 30-8. HIER : Brumbies (AUS) - Waratahs (AUS), 36-10. Exempts : Wellington Hurricanes (NZL), Bulls (AFS). Classement : 1. Blues, 32 pts (9 matches) ; 2. Crusaders, 32 (9 m.) ; 3. Sharks, 30 (9 m.) ; 4. Brumbies, 27 (10 m.) ; 5. Force, 25 (9 m.) ; 6. Chiefs, 22 (9 m.) ; 7. Bulls, 22 (9 m.) ; 8. Highlanders, 22 (9 m.) ; 9. Lions, 21 (10 m.) ; 10. Cheetahs, 18 (9 m.) ; 11. Stormers, 18 (9 m.) ; 12. Hurricanes, 18 (9 m.) ; 13. Waratahs, 10 (9 m.) ; 14. Reds, 7 (9 m.). LUNDI 9 AVRIL 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge « COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS ce nouveau faux pas, samedi à domicile, face à Montauban (9-9) ? – Par rapport au match contre Northampton (6-7), j’ai vu de l’amélioration dans l’engagement. Nous avons créé le danger même s’il y a encore eu plein de fautes de main et si on a manqué de maîtrise. On aurait dû marquer nos points sur les pénalités. C’est l’envie de marquer des essais qui nous fait mal sur ce match. On en revient à notre manque de réalisme. Car, sur le terrain, on aurait dû faire la part des choses et tenter ces pénalités. – Mais c’est assez inexplicable vu le nombre de joueurs d’expérience dans les rangs du BO... – Oui, mais dans notre histoire il y a toujours eu une lacune. Nous n’avons jamais su changer le cours du jeu dans des moments importants. Nous n’avons jamais su “tuer la bête” quand nous étions dominateurs. Ça nous a toujours manqué et ça ressort aujourd’hui. Dans notre histoire, il y a aussi le fait que nous avons toujours su rebondir. Et donc, inconsciemment, on se dit qu’on peut encore le faire au lieu de se demander ce qu’on doit faire, maintenant, pour rebondir. Nous vivons sur le passé, nous sommes champions… mais les adversaires connaissent notre jeu et, si nous ne sommes pas capables de nous remettre en question, nous ne nous en sortirons pas. – Avez-vous une solution ? – Je crois que nous devons avoir une Bleu de notre envoyé spécial Jaune Rouge Jaune Le choix difficile de Lapasset SERGE BETSEN, troisième-ligne du BO, appelle à une remise en question globale. Noir Bleu Noir COUPE D’EUROPE « On vit sur le passé » BIARRITZ – BIARRITZ. – Tête enfouie dans ses mains, Patrice Lagisquet, le coentraîneur biarrot, assis samedi dans les tribunes d’Aguiléra, était en proie au doute alors que son équipe était malmenée par Montauban. (Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe) 9 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS ATTENTION À LA MARCHE Auch a survolé la Pro D 2 pour gagner sa place en Top 14 l’an prochain. Une montée qui s’annonce périlleuse. REPORTAGE Le Top 14 peut-il accueillir un petit poucet aussi brillantque le FC Auch sans le croquer tout cru ? Auch file pourtant vers une place chez les grands la saison prochaine. Mais, avec un budget qui s’annonce comme le plus petit du Top 14, la montée sera dure à négocier. Une part de son âme s’est déjà évaporée avecle départde sonentraîneur,Henry Broncan,mais les dirigeants, les politiques et la Ligue sont optimistes. Voyage au cœur d’un paradoxe du rugby pro. AUCH – de notre envoyé spécial '' boulot en fin d’après-midi. » Match après match, avec trois défaites, un nul et vingt-deux victoires, Auch affirme avec autorité sa suprématie en Pro D 2. Et tout le Gers rural s’en réjouit. « Un pour tous, tous pour XV », déroule la banderole des supporters les plus fidèles. Même si le stade Patrice-Brocas vient d’être rebaptisé stade Jacques-Fouroux, à Auch, depuis que le rugby existe, on se rend au Moulias, du nom du quartier où sont implantées les installations sportives. Même avec leur brin de modernité, elles demeurent anachroniques. Mais le Moulias est un lieu de culte où beaucoup d’équipes sont venues trébucher face à des Auscitains élevés au rugby des tripes. Avant le match contre Toulon, qui annonce 10 millions d’euros de budget pour jouer en Pro D 2 et 13 millions dans le Top 14 la saison prochaine, Henry Broncan a rappelé une phrase du chef apache Geronimo : « Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été pêché, alors on saura que l’argent ne se mange pas . » Il cite aussi Oscar Wilde pour tracer les contours du futur FCA : « Effacer le passé, on le peut toujours. C’est une affaire de regrets, de désaveu, d’oubli. Mais on n’évite pas l’avenir. » Terminé les rassemblements pour motiver les troupes sur la stèle des résistants du Gers, près de Miramont-d’Astarac, son village natal. Hors du temps, les nuits passées dans le dortoir du collège de Bétharram pour concentrer les forces avant d’affronter Pau. Auch doit se moderniser. Et, pas encore monté, le club est promis à une saison difficile. Compte tenu du budget prévu, 3,5 à 4 millions d’euros pour la saison 2007-2008, et des joueurs cadres partant (les piliers Montanella et '' contraire. Pour l’avenir, on peut se reposer sur une même ossature, et les départs sont compensés par l’arrivée de joueurs de même niveau. Il nous reste à finaliser la venue d’un pilier gauche. » Philippe Martin allume les clignotants : « Je veux éviter que les Gersois disent qu’ils ne reconnaissent pas notre équipe et, avec la professionnalisation irrémédiable, ma crainte est grande. Et je dis attention à l’inflation des salaires. » Avec trois ou quatre contrats professionnels, le reste pluriactifs ou étudiants, et une échelle de salaires allant de 1 300 à 3 000 euros, Auch est bien loin du train de vie de l’élite. À la Ligue nationale de rugby, on ne tarit pas d’éloges à l’égard du petit poucet qui veut jouer dans le camp des grands. Arnaud Dagorne, le directeur administratif de la Ligue, confirme : « La gestion du club est saine et nous allons essayer d’aider Auch du mieux possible. C’est la preuve qu’avec de petits moyens on peut bien figurer dans le rugby professionnel. Auch a du mal à trouver des partenaires, mais il existe un argument de choix, l’an prochain, il va être retransmis au Auch sortira de cette logique de descente que beaucoup semblent nous promettre. Il y a l’inflation des budgets mais on veut croire à notre maintien dans le top 14 (Bernard Lafitte, président) Bourrust, l’ouvreur-buteur Lagardère, le numéro 8 Chavet, le deuxième-ligne Nicolas Laffitte), des temps difficiles s’annoncent. Mais Bernard Laffitte, s’il admet la difficulté de la tâche, garde ses convictions. « Peut-être redescendronsnous, mais nous allons tout faire pour garder l’état d’esprit qui nous anime. Après l’annonce du départ d’Henry, on aurait pu craindre une forme de déstabilisation, mais le match de Limoges (36-6) prouve le '' moins trois fois en direct. De 538 000 euros de revenus en Pro D 2, il va passer à 1 300 000 en Top 14. Rien ne s’oppose donc à son accession. » Pas même les structures d’accueil insuffisantes, qui n’ont plus à répondre à des normes précises. Le maire d’Auch, Claude Bétaille, à qui il est reproché le manque d’investissement de la ville, affirme : « Le budget de 200 000 euros pour la construction d’une salle de musculation a été voté et ça sera fait en juin, de même qu’il sera procédé à la modernisation des vestiaires ainsi qu’à une augmentation des places assises. Globalement, la contribution de la ville s’élèvera à 250 000, 300 000 euros. On ne peut pas faire plus. Même si le FCA est un bon vecteur de communication, il y a quand même quatrevingt-deux associations qui méritent d’exister. » Malgré ces efforts, Auch ne pourra pas étendre sa zone de chalandise bien au-delà des limites de son département, dont la démographie, si elle est en augmentation, ne constitue pas un support assez dynamique pour espérer une quelconque poussée économique. « Mais ne nous enfermez pas dans un quelconque misérabilisme », souffle Dominique Bragato, un agent immobilier proche du club. « Le Gers s’est construit sur les valeurs de la terre. Depuis 1999, on assiste à un apport de population nouvelle dans l’est du département. Le Gers n’est pas que Brigitte DEYDIER 48 ans. DTN du judo français. Réside à Ermont (Val-d’Oise). Célibataire. PALMARÈS. – Championne du monde (1982, 1984, 1986) ; championne d’Europe (1979, 1984, 1985, 1986); Jeux Olympiques : médaille d’argent (Séoul, 1988) pitié, et le Fécéa doit exister par ce qu’il sait bien faire : jouer au rugby. » Si les caisses sont le nerf de la réussite, à Auch, on ne compte que sur le palpable. Pas sur les promesses. On n’oublie pas non plus que la famille Lagardère a toujours une concession au cimetière d’Aubiet, à quelques kilomètres à l’est de la préfecture. Et que, pourquoi pas, l’esprit de famille pourrait s’éveiller en Arnaud l’héritier. Mais c’est sans fondement. Alors, on continue à semer. SERGE TYNELSKI Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issyles-Moulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 SAS INTRA-PRESSE Capital : 2 167 240 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président : Marie-Odile AMAURY. BRIGITTE DEYDIER, directrice technique nationale de la Fédération française de judo, trouve la collaboration public-privé originale mais fragile. FC AUCH-GERS Fondé en 1897, en SASP depuis trois ans (4 salariés administratifs). Palmarès : champion de France Honneur (Deuxième Division) en 1929. Champion de France de Promotion Honneur en 1947. Champion de FrancePro D 2 en 2004. Bouclier européen en 2005. Nombre de licenciés: 417 licenciés dont 55 éducateurs. N o mb r e d e jo u e ur s s o u s contrat : 30. Centre de formation de première catégorie : 13 joueurs. Budget : 2,4 millions d’euros (30e budget du rugby professionnel). Masse salariale : 935 000 euros. Aide des collectivités locales : 100 000 de la mairie, 200 000 du conseil général. Stade : Jacques-Fouroux(6 500 pl.). ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE (5/12) « Préservez le modèle sportif français ! » Jusqu’au premier tour de l’élection présidentielle, le 22 avril, L’Équipe a choisi de donner la parole à douze acteurs du sport français – connus ou anonymes – pour savoir ce qu’ils attendent, à leur niveau, du prochain chef de l’État. « POUR MOI, il nous faut un Président qui ne s’intéresse pas qu’aux sportifs de haut niveau et aux médailles mondiales ou olympiques. Mais, à l’inverse, il ne faut pas non plus qu’il regarde le sport uniquement comme une sorte de “ sparadrap social ” pour banlieues chaudes. Le sport, c’est du plaisir, de l’épanouissement personnel, de l’éducation, de l’emploi… C’est également de la performance. C’est aussi la meilleure façon de préserver sa propre santé. Donc, à mon sens, la prise en compte du sport ne peut être que globale. Mais le sera-t-elle ? Au-delà, j’ai envie de dire au futur président de la République, quel que soit son camp politique : “ Préservez le modèle sportif français !” Ce modèle est original, mais fragile. Il fonctionne à partir d’une double logique – publique et privée – unique en Europe. L’une de ses grandes forces repose sur la mise à disposition de cadres techniques d’État auprès des struc- tures ou des associations sportives. Naturellement, un tel dispositif a un c o û t f i n a n c i er . O r , s u r c e s 1 670 cadres techniques en poste à l’heure actuelle, trois cents seront à la retraite d’ici 2010… Que va-t-on faire ? « Le monde politique cherche des solutions à court terme » De plus, la dualité bénévoles-professionnels, propre à notre modèle sportif, est garante de l’esprit du sport. C’est-à-dire qu’on cherche à développer la performance, tout en s’attachant à faire progresser la pratique au quotidien et les valeurs éducatives. La difficulté consiste à savoir exactement où placer le curseur. Notre modèle doit être développé, c’est évident, mais pas de manière inconsidérée. Avant d’agir, il faut donc réfléchir soigneusement. Le fait-on ? Aujourd’hui, qu’il s’agisse de sport ou de tout autre secteur de la vie de la société, on a souvent le sentiment S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : SAS INTRA-PRESSE. que le monde politique cherche des solutions à court terme, mais pas forcément sur le moyen terme. Et encore moins sur le long terme. Protéger ce dont nous disposons et qui fonctionne bien, le pérenniser, tenter de l’améliorer un peu plus encore, cela passe évidemment par l’affectation de moyens financiers. Il est, de plus, indispensable de montrer une vraie considération pour toutes les personnes qui s’investissent dans le sport au quotidien et le font vivre : les élus, les bénévoles, les éducateurs. Cela ne coûte pas forcément très cher mais, pourtant, c’est peut-être là où nous péchons le plus. Là aussi, j’attends beaucoup. » – P. I. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2,20 ; Andorre, 1,25 ; Antilles, la Réunion, 1,50 ; Autriche, 2,30 ; Belgique, 1,60 ; Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 2,10 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2,20 ; Italie, 1,90 ; Luxembourg, 1,60 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 2 ; Polynésie, 460 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,40 FS ; Tunisie, 1,80 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069 LU DEMAIN : Thierry BARRIÈRE, professeur d’EPS LUNDI 9 AVRIL 2007 Brigitte Deydier (Photo Mao) Tirage du dimanche 8 avril 2007 : 454 309 exemplaires PAGE 9 P Bleu Rouge Noir Jaune Rouge TOUS SPORTS 48 000 euros, et ce n’est pas suffisant pour racheter un joueur de son niveau. Auch est un club formateur, mais n’est pas payé en retour. » Soucieux d’économies, les Gersois furent les premiers en France à adopter le prêt de joueurs : l’an dernier, le Toulousain Florian Denos, aujourd’hui à Bourgoin ; cette saison, le Parisien Thierry Brana et le Toulousain Antoine Battut, qui sera toujours auscitain la saison prochaine bien qu’ayant resigné pour deux ans au Stade Toulousain. « Le prêt a été la meilleure solution à mon avenir sportif, surtout dans un club qui a autant d’âme », souligne Battut, qui termine ses études d’ingénieur en génie civil. Malgré des valeurs humaines confirmées, Auch est en perpétuelle mutation. Au club depuis douze ans, le troisième-ligne Grégory Patat, explique : « À chaque intersaison, l’effectif est remodelé. Depuis le mois de janvier, on projette de monter ensemble. Et Henry nous quitte. On doit bien terminer la saison, pour lui, pour nous, pour bien aborder le Top 14. » À ce niveau, la pluriactivité revendiquée à Auch risque de tomber en désuétude. Entre joueurs pros de plus en plus nombreux, et pluriactifs, l’entente ne sera pas parfaite. Pour satisfaire certains, étudiants à Toulouse, on délocalise les séances de récupération. « Les pros auront des séances supplémentaires le matin, détaille Patat, et les entraînements collectifs se feront après le Bleu Rouge Jaune '' AUCH. – Vainqueur de Grenoble (19-12) au stade Jacques-Fouroux, hier, les joueurs d’Auch (ici de g. à dr., Barcella, Idieder, Arif, Bortolucci et Patat) ont consolidé leur place de leader de Pro D 2. (Photo Alain Grosclaude/L’Équipe) Jaune Bleu Noir Je voudrais que le rugby auscitain bénéficie de conditions plus décentes. On vit avec des bouts de ficelle. C’est épuisant. Je suis un peu inquiet pour la suite Noir EN HAUTE comme en basse ville, tout le monde à Auch est prêt à faire la fête. En cas de victoire à domicile samedi prochain face à Tarbes, Auch sera champion de France de Pro D 2 et assuré de l’accession dans le Top 14. Avec 17 points d’avance sur La Rochelle, Auch ne s’en lasse pas de compter. Les points qui s’accumulent ainsi que les euros qui tardent à entrer dans les caisses. À tel point que la saison prochaine annonce déjà l’arrivée de moments douloureux pour le club, avec le plus petit budget du rugby professionnel (moins de 4 millions d’euros). Quasiment assuré d’être major de Pro D 2 avant les trois dernières journées, Auch en Gascogne est victime de sa campagne. « Notre trésor est notre terre », souffle Philippe Martin, le président socialiste du conseil général. L’avenir qui se dessine parmi les grands ne peut être conté avec des mots roses. Dernier bastion rural à travers un monde de modernité, il se débat pour exister au cœur de ses collines. « De d’Artagnan à Internet », c’est la devise que véhicule Philippe Martin, pour mieux s’ouvrir aux grandes entreprises. Mais, de grandes e n t r e p r is e s (Henry Broncan, dans le Gers, il n’y en a point. Et, sans entreprises, les sources de financement pour le « Fécéa » (FC Auch Gers) sont rares. La faute – en partie – à la discrétion de ses axes routiers. « Pour désenclaver le département, on compte beaucoup sur la mise en voie rapide de la nationale 124, entre Toulouse et Auch, qui doit nous rapprocher des entreprises », glisse Claude Bétaille, le maire d’Auch. Le Gers est une terre de passage mais, si dans ses villages on fait l’éloge de la lenteur, on ne s’y sédentarise pas. La démographie, en lente progression (178 000 habitants), s’aligne sur ce rythme. De plus, dans le cadre du plan Power 8, dans les filiales d’EADS implantées essentiellement dans l’est du département, huit cents emplois sont menacés. Et le rugby est une échappatoire à cette morosité ambiante. Tout en haut de l’escalier monumental qui s’ouvre sur la haute ville par la tour d’Armagnac se trouve l’Observatoire du temps, œuvre de l’artiste catalan Jaume Plensa, dont le rayon lumineux jaillissant d’un œil loupe serti dans les dalles scrute le ciel afin de prévenir des caprices du temps. Des caprices ovales, Auch en a connus récemment, après l’officialisation du départ de son entraîneur sourcier, Henry Broncan, chez le voisin Agen, où il a signé un contrat de trois ans. Ce qui inspira à Philippe Martin la formule : « C’est bizarre, Henry passe de la lutte des classes au CAC 40. » Que penser d’un groupe qui va perdre la tête ? « Auch, c’est Broncan », soufflait un dirigeant de l’association. Et il ne sera plus là. « On tourne la page et on continue », chuchote Bernard Lafitte, le président. Défenseur devant ce que l’on croyait éternel, de son Gers natal, apôtre de la condition humaine du FCA Gers dans les millions du professionnalisme, on croyait Broncan indéracinable. Et pourtant, à soixante-trois ans, il abandonne un groupe qu’il materne et façonne depuis presque dix ans. « Je voudrais, argumente-t-il pour expliquer son transfert, que le rugby auscitain bénéficie de conditions plus décentes. On vit au jour le jour, avec des bouts de ficelle. C’est épuisant. Bernard Lafitte ne peut pas tout faire seul. Il a beaucoup de mérite, mais je suis un peu inquiet pour la suite car sa bonne volonté risque de ne pas suffire. » Pas le moindre doute, Bernard Lafitte garde la foi : « J’y crois, je crois à notre fonctionnement. On sème beaucoup et, quand on commencera à récolter, Auch sortira de cette logique de descente que beaucoup semblent nous prédire. Bien sûr, il y a l’inflation des budgets, mais on veut croire à notre maintien dans le Top 14. » Les rumeurs qui dévalent les pousterles, ces ruelles médiéentraîneur) vales derr ièr e la cathédrale, où Jacques Fouroux, lorsqu’il était gamin, se faisait les mollets, se propagent à travers la ville. On voit le maintien dans un format à seize clubs pour la saison 2008-2009. Peu probable. On va jusqu’à évoquer le refus de monter. Le président balaie l’hypothèse : « Il n’en est pas question, ce serait manquer de respect aux joueurs, à la compétition. » Alors, Henry Broncan parti, c’est un état d’esprit qui risque de se dissiper. Auch sera-t-il encore Auch ? Patrick Miquel, l’entraîneur adjoint, qui doit assurer la continuité de la méthode avec Pierre-Henry (34 ans), le fils de Broncan, répond : « Les joueurs ont été surpris par le départ d’Henry, mais je ne suis pas inquiet car les joueurs connaissent et acceptent nos règles de vie. Ils savent qu’à Auch ils auront du temps de jeu et que, s’ils sont performants, ils pourront partir. Ceux qui sont issus du centre de formation ont aussi leurs chances d’intégrer le groupe professionnel. De toute façon, accepter les départs, c’est la vocation d’Auch. » Le centre de formation, situé au centre d’une ZUP, est un facteur d’intégration. Mais il rapporte plus de reconnaissance que de monnaie sonnante. Lafitte regrette : « Pour Arnaud Mignardi, international des moins de 21 ans parti à Agen, l’indemnité de formation est de 10 TENNIS COUPE DAVIS (quarts de finale) Bleu Rouge Noir Jaune RUSSIE - FRANCE : 3-2 Tout ça, pour… ça ! Le réveil de Grosjean, suppléant Gasquet, a retardé l’échéance. Mais Safin, déchaîné, a qualifié la Russie. Gasquet trop fatigué, Grosjean l’a remplacé pour affronter Andreev, remplaçant de Davydenko. Auteur de son meilleur match depuis quatre ans, le Marseillais a ramené la France à égalité (7-5, 4-6, 2-6, 6-3, 6-4). Mais Safin, remplaçant Youzhny, a ressuscité lui aussi pour assommer Mathieu (7-6, 6-3, 6-2). Pour la quatrième fois ces six dernières années, les Russes sont les meilleurs. MOSCOU – de notre envoyé spécial Grosjean, la résurrection Du grand Safin Andreev crut peut-être précisément un peu trop tôt les carottes et le petit coq d’en face mijotés à point. Il baissa d’un rien ses feux. Et Grosjean respira un filet d’air venu de loin. De ses belles années du début du siècle peut-être. Pendant les deux sets suivants, le Français prit tous les risques en coup droit, bondit pour frapper des revers long de ligne comme en 2001 et 2002. Du grand art. Du Grosjean vintage, de l’Andreev en culottes courtes et, pour couronner le tout, son service si friable la veille en double, soudain solide comme une matraque. Conclue par un service gagnant à 218 km/h, la rencontre relançait la France. Safin se chargea de l’arrêter net. Convié à remplacer un Youzhny apparemment aussi éreinté que Gasquet, le grand Marat livra un match d’ex-numéro 1 mondial avec pour arme majeure un service capable de débouler à 237 km/h en pointe, et au-dessus de 180 km/h en deuxième balle. Luttant à armes inégales dans ce domaine, Mathieu tint un set, décidé sur un tie-break qu’il entama en sortant une attaque pourtant bien construite. Une double faute mal placée, et Safin obtenait quatre balles de set à 6 points à 2. Il n’en gaspilla qu’une. Dans les deux premiers sets le Français ne se procura pas la moindre égalité sur l’engagement du Russe. Dans le troisième, déjà mené d’un break, il obtint trois balles de break de suite à 1-2. C’était sa dernière chance. Il ne put la saisir. Dix minutes plus tard, la rencontre était terminée. Les Russes avaient gagné contre les Français, pour la quatrième fois de suite. PHILIPPE BOUIN RUSSIE - FRANCE : 3-2 VENDREDI : Mathieu b. Davydenko, 2-6, 6-2, 6-1, 7-5 ; Youzhny b. Gasquet, 6-2, 6-3, 6-7 (8-10), 5-7, 8-6. SAMEDI : DavydenkoAndreev b. Grosjean-Llodra, 3-6, 7-5, 6-3, 3-6, 6-3. HIER : Grosjean b. Andreev, 7-5, 4-6, 2-6, 6-3, 6-4 ; Safin b. Mathieu, 7-6 (7-3), 6-3, 6-2. Les Russes soulagés Chamil Tarpichtchev s’estimait très heureux de s’en être tiré à si bon compte. MOSCOU – MOSCOU – ON AURAIT PU LE CROIRE à tout jamais perdu pour le tennis de très haut niveau. Mais Sébastien Grosjean a estomaqué son monde, hier, en croquant en cinq sets Igor Andreev. Quand le garçon est réellement motivé, la foudre sort à nouveau de sa raquette comme à l ’é p o q u e b é n i e d e s s a i s o n s 2001-2002. La Coupe Davis fait toujours son effet sur l’ancien numéro 1 français. « Aujourd’hui (hier), je crois que c’est l’envie qui a fait la différence, entama-t-il. Je crois simplement que cette compétition me plaît toujours. Il y a aussi la hargne que Guy et tout le staff communiquent aux joueurs. Tout le monde a envie de se dépasser. On tire tous dans le même sens. Du coup, je prends beaucoup de plaisir. » La tâche s’annonçait pourtant rude. D’abord parce que le Marseillais n’apprit que samedi soir que Richard Gasquet ne serait pas en mesure de tenir sa place ; ensuite parce que Andreev s’était montré époustouflant lors du double de la veille. « Son coup droit est immense, il frappe fort et sa balle gicle, expliqua Grosjean. Il faut prendre la balle tôt, sinon, on recule et on se retrouve vite débordé. C’est un rouleau compresseur. Il fallait absolument que je reste dans le terrain. Au début du quatrième set, je me disais que si je regagnais un petit mètre et que je me rapprochais de cette ligne, j’allais avoir des occasions. C’est ce que j’ai réussi à faire. » Au point de parapher l’une des deux plus belles victoires en Coupe Davis de sa carrière. « Je suis très heureux de ma performance, dit-il. Mais je ne sais pas si c’est mon plus grand succès dans l’épreuve. Il ne faut quand même pas oublier la victoire contre Roddick à Roland-Garros (en 2002). Parce qu’il y avait la finale au bout et que ça se jouait dans un stade mythique. Aujourd’hui, ma joie vient surtout de ma capacité à battre un super adversaire. » Rarement abattu dans la défaite, Grosjean n’affichait pas un visage ouvertement rayonnant à l’issue d’une représentation pourtant immaculée. « Je jouais déjà bien en Australie et je faisais de bons entraînements, tempéra-t-il. Depuis Indian Wells, je sentais que je frappais mieux, que je me déplaçais mieux. La surprise vient plutôt du fait que j’ai pu sortir un super match à ce moment précis. Ça va peut-être vous surprendre, mais je sentais que mon meilleur niveau était tout proche. La tête joue aussi son rôle : quand tu as vraiment envie de te surpasser, tu retrouves tes coups. » Bruno Clément : « “Seb” en bavait » Cette résurrection tient aussi à des raisons plus prosaïques. Plus précisément à des doses de travail singulièrement augmentées. « Quand je l’ai retrouvé à Indian Wells, raconte Bruno Clément (le coach que Grosjean partage avec son pote Arnaud Clément), “Seb” sortait de blessure et ne mettait aucune intensité physique dans ses entraînements. Il voulait jouer le challenger de Sunrise, mais je lui ai demandé de passer trois à quatre jours sur place pour bosser avec Arnaud. On a fait du physique, mais surtout du panier : il fallait absolument qu’il passe du temps sur le court et qu’il tape énormément de balles. Ensuite, on est allés à Boca Raton, où il a fait trois gros blocs de travail de trois heures et demie chacun. Rebelote à Miami. L’idée était la suivante : s’il était pris en équipe de France, nickel ; sinon, ça lui servirait pour la saison sur terre battue. » Conscient de devoir mettre ses RTT en veilleuse, Grosjean s’astreignit alors à un dur labeur : « La dernière séance a été un peu difficile, poursuit Bruno Clément. Seb en bavait. Mais jamais il ne m’a demandé d’arrêter une séance, jamais il ne s’est plaint. Il est allé au charbon. À Indian Wells, par exemple, pour avoir des terrains, on tapait à 8 heures du matin. Eh bien, il a fermé sa gueule et s’est dit : “Allez, on y va !” Après, en Coupe Davis, je n’étais pas inquiet : Guy (Forget) et Patrice (Hagelauer) savent faire bosser leurs mecs. » Clément espère qu’il va désormais récolter les bénéfices de ce retour en grâce sur les tournois individuels : « Ce qui m’a frappé aujourd’hui, c’est son attitude, conclut-il. Andreev avait beau faire deux têtes de plus que lui et jouer à domicile, Seb voulait cette victoire plus que lui. L’attitude qu’il a eue aujourd’hui sur le court, il l’a à l’entraînement. Or, il n’y a pas de miracle : on reproduit en match ce qu’on réussit à l’entraînement… » VINCENT COGNET de notre envoyé spécial CONSCIENTS d’être passés bien près d’une grosse désillusion, les Russes n’affichaient pas une mine triomphaliste, hier soir, après l’impeccable succès de Marat Safin. « De tous les matches contre la France, celui-ci fut largement le plus dur, admit le capitaine Chamil Tarpichtchev. Il y a un mois, nos joueurs ne gagnaient pas un match et j’étais très inquiet. Je nous voyais mal ! » Le scénario décousu d’un week-end un peu dingue ne contribua pas à le rassurer : « En fait, le seul joueur vraiment à cent pour cent était Mikhaïl Youzhny, précisa Tarpichtchev. Davydenko n’était pas en forme, Safin avait son problème de pied, bref, ça partait un peu dans tous les sens. Pour dire la vérité, je n’imaginais pas qu’on mènerait 2-1 le samedi soir. Je pensais même qu’on pourrait se retrouver à 0-3. Mais j’ai réussi à rassembler l’équipe en cours de rencontre. » Selon lui, la méthode n’a rien de sorcier : « Vous savez, c’était ma soixante-cinquième rencontre de Coupe Davis. J’ai aussi été trente-trois fois capitaine de Fed Cup. Je possède en outre une banque de données avec tous les joueurs. Avec un peu de connaissance du jeu et de l’intuition, ce n’est pas la mer à boire. » Tarpichtchev rendit aussi un hommage sincère à Safin : « Il a montré son sens des responsabilités. Quand il joue pour l’équipe, il se montre moins “frivole”, plus rigoureux. Il le fait pour le maillot. Et je lui ai dit qu’il avait disputé contre Mathieu son meilleur match depuis sa victoire contre Sampras en finale de PAGE 10 l’US Open 2000. » Sauveur de son équipe, comme lors de la finale de décembre contre l’Argentine, le grand Marat refusait pourtant ce statut d’homme providentiel : « J’ai juste fait mon job, dit-il. Quand j’ai su que j’affrontais Mathieu, ça a renforcé ma confiance. Je ne voyais pas comment son jeu pouvait me gêner et comment je pouvais perdre ce match. J’étais tranquille dans ma tête. Je ne ressentais aucune pression. » Safin : « Je n’étais pas très chaud pour y aller » Sa seule hantise était de pénaliser son équipe à cause d’un manque d’autonomie. « Je me suis blessé en jouant au foot mercredi, raconta-t-il. Et j’ai une grosse ampoule. Quand Chamil m’a dit que Nikolay (Davydenko) n’était pas à son meilleur et que “Micha” (Youzhny) n’avait pas récupéré de son match contre Gasquet, je n’étais pas très chaud pour y aller. La veille, j’avais tapé vingt minutes et je souffrais tellement que j’avais dû mettre un terme à la séance. Mais ils m’ont persuadé que je pouvais tenir ma place. » Au vu de son formidable one-manshow contre Mathieu, Safin peut envisager l’avenir avec confiance. « C’est sûr que j’aimerais pouvoir évoluer sur le circuit au même niveau qu’en Coupe Davis, avoua-t-il. Pour des raisons que j’ignore, je n’y arrive pas. Mais je suis sérieux, je travaille dur en salle de gym ou sur le terrain, et il n’y a pas de raison que ça ne passe pas. C’est d’ailleurs mon prochain objectif : je veux pouvoir jouer sur le circuit au même niveau qu’aujourd’hui, pendant plusieurs mois d’affilée. » – V. C. Le tableau de la Coupe Davis 2007 Premier tour Quarts de finale Demi-finales du 6 au 8 avril duu 21 au 23 septembre Chili* - RUSSIE (1), ( ), 2-3 FRANCE (7)* - Roumanie, 4-1 ALLEMAGNE* - Croatie (3), 3-2 BELGIQUE* - Australie (5), 3-2 Rép. tchèque* - ÉTATS-UNIS (6), 1-4 Suisse* - ESPAGNE (4), 2-3 Belarus (8)* - SUÈDE, 2-3 Autriche* - ARGENTINE (2), 1-4 Russie Russie* 3 France 2 ALLEMAGNE 3 Belgique* 2 ÉTATS-UNIS* 4 Espagne 1 SUÈDE* 4 Argentine 1 Russie Allemagne Finale États-Unis Suède du 30 novembre cembre au 2 ddécembre *L’équipe suivie d’un astérisque reçoit. En gras, les têtes de série. LES AUTRES QUARTS DE FINALE L’extraordinaire victoire sur Andreev ne tombe pas du ciel : depuis Indian Wells, le Français a remis le nez dans le guidon. de notre envoyé spécial MOSCOU. – Richard Gasquet et Sébastien Grosjean (à droite) restent sans réaction pendant que Paul-Henri Mathieu quitte en vaincu le court, mais l’équipe de France a tout de même sérieusement inquiété les tenants de cette Coupe Davis. (Photo Pierre Lablatinière) BELGIQUE - ALLEMAGNE (Ostende, terre battue indoor) : 2-3 (0-3) VENDREDI : Haas (ALL) b. Vliegen (BEL), 6-7 (4-7), 7-5, 6-4, 6-2 ; Kohlschreiber (ALL) b. O. Rochus (BEL), 6-3, 7-5, 7-6 (7-4). SAMEDI : Kohlmann-Waske (ALL) b. O. Rochus-C. Rochus (BEL), 4-6, 6-2, 6-3, 6-1. HIER : C. Rochus (BEL) b. Kohlmann (ALL), 3-6, 6-4, 6-4 ; Norman (BEL) b. Kohlschreiber (ALL), 6-2, 6-3. ÉTATS-UNIS - ESPAGNE (Winston-Salem, indoor) : 4-1 (3-0) VENDREDI : Blake (USA) b. Robredo (ESP), 6-4, 6-3, 6-4 ; Roddick (USA) - Verdasco (ESP), 7-6 (7-5), 6-1, 6-4. SAMEDI : M. Bryan-B. Bryan (USA) b. F. Lopez-Verdasco (ESP), 7-5, 6-3, 3-6, 7-6 (7-5). HIER : Robredo (ESP) b. B. Bryan (USA), 6-4, 6-4 ; Blake (USA) b. F. Lopez (ESP), 6-3, 7-5 (7-3). SUÈDE - ARGENTINE (Göteborg, indoor) : 4-1 (3-0) VENDREDI : T. Johansson (SUE) b. Nalbandian (ARG), 6-7 (3-7), 7-6 (7-2), 6-2, 7-6 (7-0) ; Söderling (SUE) b. Del Potro (ARG), 7-6 (7-4), 7-6 (7-4), 6-4. SAMEDI : Björkman-T. Johansson (SUE) b. Nalbandian-Cañas (ARG), 4-6, 7-6 (7-4), 6-2, 6-3. HIER : Björkman (SUE) b. Prieto (ARG), 6-1, 6-2 ; Del Potro (ARG) b. Lindstedt (SUE), 7-6 (9-7), 6-4. 5 EEnn battant b PPaul-Henri lH Maathieu hier, Marat Safin a remporté son i ièème « cinquième match cinqui décisif » d’affilée. Les précédents : l’Allemand Kiefer (7-6, 6-4, 6-4) au 1er tour en 1999 ; le Slovaque Hrbaty (6-3, 4-6, 7-5, 6-7, 6-4) en quarts de finale en 1999 ; le Suisse Kratochvil (6-1, 7-6, 6-4) au 1er tour en 2002 ; l’Argentin Acasuso (6-3, 3-6, 6-3, 7-6) en finale l’an passé. Dans ces circonstances, il n’a concédé qu’une seule défaite, lors de sa première participation à la Coupe Davis, en 1998 à l’occasion d’un premier tour contre les États-Unis, où il s’inclina 6-0, 4-6, 6-4, 1-6, 6-4 face à Jim Courier. LES AUTRES RENCONTRES La descente aux enfers de l’ITALIE continue. Pourtant emmenés par Seppi, Bolelli (simples), Bracciali et Starace (double), les Italiens se sont inclinés dans la Zone I Europe-Afrique (équivalent de la 2e Division) 3-0 en Israël (Okun, Sela, ErlichRam)… Les autres qualifiés du week-end sont la Serbie de DJOKOVIC (vainqueur 3-0 de la Géorgie), la Grande-Bretagne de MURRAY et HENMAN (vainqueur 3-0 des Pays-Bas) et la Slovaquie de Hrbaty (vainqueur 3-0 de la Macédoine)… Ces quatre pays disputeront en septembre les barrages d’accession au Groupe mondial en compagnie du Japon, de la Corée du Sud, du Pérou et du Brésil (vainqueur 3-1 du Canada malgré la défaite de KUERTEN en double), ainsi que des huit nations défaites au premier tour du groupe mondial (Chili, Roumanie, Croatie, Australie, République tchèque, Suisse, Bélarus, Autriche)… Dans la Zone II Europe-Afrique, le rêve de Marcos BAGHDATIS d’emmener Chypre au sommet du tennis mondial a une nouvelle fois tourné au fiasco. Impérial en simple (deux succès dont un en trois sets face à Jarkko Nieminen), le finaliste de l’Open d’Australie 2006 s’est néanmoins incliné en double aux côtés du modeste Photos Kallias, 888e ATP. Résultat : une défaite 3-2 contre la Finlande avec désormais en point de mire un périlleux barrage face à la Bulgarie dont le vaincu sera rétrogradé en Zone III... À noter également la victoire du Maroc (3-1 face au Danemark) grâce aux deux points apportés par Younes EL AYNAOUI, et celle de Monaco (3-0 en Algérie), qui pouvait compter pour la toute première fois sur Jean-René LISNARD. – A. Pr. TSONGA MONTE EN PRESSION. – Un trophée en Futures il y a quinze jours et un autre, avant-hier, cette fois en Challenger, à Tallahassee en Floride : Jo-Wilfried Tsonga semble sur la voie de la grande forme. L’ancien espoir du tennis français, stoppé en 2005 par une hernie discale va-t-il retrouver tous ses moyens ? Pour le cinquième succès de sa carrière en Challenger, l’ancien vice-champion du monde juniors a battu samedi en finale le Sud-Africain Rik de Voest (138e à l’ATP) 6-1,6-4. Actuellement 205e joueur mondial, le protégé d’Éric Winogradsky va se rapprocher de son meilleur classement : 133e en mai 2005. RÉSULTATS TALLAHASSEE (USA, ATP Challenger, dur, 50 000 $, 2-7 avril). – Finale : Tsonga b. De Voest (AFS), 6-1, 6-4. AGENDA Les têtes de série et Français(es) engagé(e)s cette semaine. VALENCE (ESP, ATP, terre battue, 332 800 , 9-15 avril). – Ferrer (1) ; Ferrero (2) ; Almagro (3) ; Verdasco (4) ; Simon (5) ; Mayer (6) ; Volandri (7) ; Garcia-Lopez (8). Tenant du titre : Almagro (ESP). HOUSTON (USA, ATP, terre battue, 416 000 $, 9-15 avril). – Roddick (1) ; Blake (2) ; Haas (3) ; Fish (4) ; Melzer (5) ; Becker (6) ; Ginepri (7) ; Monaco (8) ; … Grosjean, Devilder. Tenant du titre : Fish (USA). CHARLESTON (USA, WTA, Tier I, terre battue, 1 340 000 $, 9-15 avril). – Vaidisova (1) ; Jankovic (2) ; S. Williams (3) ; Safina (4) ; Peer (5) ; Schnyder (6) ; Ivanovic (7) ; Li Na (8) ; … Golovin (10), Bartoli (13), Brémond, Rezaï, Dechy, Razzano. Tenante du titre : Petrova (RUS). LUNDI 9 AVRIL 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Questions aussi sur son physique car en raison de la fatigue causée par son simple (et une douleur à l’orteil), Guy Forget décida dès samedi soir de le remplacer par Sébastien Grosjean pour le troisième simple. Son talent n’est pas en cause, mais bien la manière dont il hésite à l’exploiter à fond, comme s’il était réticent à vraiment se lancer à l’assaut des som- d’Igor « Andreez », si l’on veut. Son coup droit vaut presque celui du Majorquin. Son service est bien meilleur. Mais c’est sa tête qui pèche : il est plus friable. La grande habileté de Grosjean fut de lui chaparder le premier set avant que la machine ne se mette vraiment en marche. Pendant les deux suivants, Andreev prit la partie en main avec une inexorabilité inquiétante. Essoré méthodiquement, Grosjean paraissait promis au régime sec. Son autonomie habituelle de deux heures atteinte au milieu du troisième set, l’affaire était donc cuite. Cuite ? Eh non ! Bleu Rouge Grosjean ressuscite pour Pâques mets. À défaut de se trouver un leader, l’équipe de France a retrouvé deux numéros 2 avec Paul-Henri Mathieu, vainqueur de Davydenko vendredi, et le très inattendu Sébastien Grosjean. Pour être honnête avec le Marseillais, bien peu parmi les observateurs professionnels présents à Moscou, et certainement pas l’auteur de ces lignes, s’attendaient à le voir briller autant après tant de mois dans la pénombre. Tarpichtchev avait choisi de lui opposer un lifteur ultravitaminé : Igor Andreev, autre joueur qui trompe son monde avec son dossard de 235e mondial dû à une blessure longue à guérir. Andreev, c’est l’homme qui a gagné ses deux simples au Chili au premier tour. C’est aussi le dernier vainqueur de Nadal sur terre battue, en 2005. Car, formé à Valence et entraîné par un Espagnol, c’est bel et bien une sorte de Nadal blond et droitier, un genre Jaune Bleu Jaune Tout comme celle de la fin d’un cycle et d’un groupe. Sur le week-end, la vraie déception n’est pas la défaite de l’équipe, mais bien le loupé de Richard Gasquet. Il avait quitté le premier tour dans la peau d’un leader en voie d’avènement. Il repart de Moscou avec plus de questions dans son sac que de réponses. Questions sur son jeu, trop racorni pour achever un Youzhny perclus de crampes. Noir Noir MAIS QUEL BREUVAGE contient donc la Coupe Davis ? Un mélange d’élixir de jouvence et de potion hallucinogène sans doute. Nul scénariste sain d’esprit et sobre n’aurait en effet pu imaginer le scénario du week-end de ce Russie-France. Nulle autre compétition n’aurait sans doute réussi à réveiller ces mortsvivants que semblaient être Sébastien Grosjean et Marat Safin à la veille de la rencontre pour les transformer en héros du dernier jour. Car c’est bien ce Grosjean, ectoplasmique depuis le début de la saison et médiocre dans le double de samedi, qui maintint les espoirs français à flot jusqu’au dernier simple, au prix d’une véritable résurrection contre Igor Andreev. Et c’est un Safin annoncé par les uns comme blessé au pied et par les autres comme blessé à la tête, qui, armé de son service à chasser l’éléphant, finit par estourbir l’équipe de France en la personne de Paul-Henri Mathieu, condamné pour la troisième fois de sa carrière à servir de descente de lit du triomphe russe. Après Youzhny en 2002 et Andreev en 2005, Safin… De quoi vous dégoûter à vie du charme slave et du caviar. Au bout du compte, la meilleure équipe aura gagné, comme le veut le poncif. Tenants du titre, les Russes possèdent sans doute le meilleur effectif du monde. Ils l’ont prouvé en utilisant pour les quatre simples quatre joueurs différents. Huitième au classement des nations, la France se retrouve à sa place. Mais une fois de plus, alors qu’on craignait un étrillage en règle au lendemain d’un double décevant, elle aura trouvé des ressources insoupçonnées pour se battre jusqu’au bout. Si bien que la question de la succession de Guy Forget, dont le matin même bruissaient les couloirs de l’hôtel officiel, semblait hier soir hors de propos. 11 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS COUPE DAVIS (quarts de finale) – RUSSIE - FRANCE : 3-2 Un week-end à rebondissements LA RENCONTRE EN QUESTIONS. – De la déconfiture de Gasquet à la vaine résurrection de Grosjean, retour sur une défaite marquante à bien des points. MOSCOU – de notre envoyé spécial POURQUOI GASQUET N’A PAS JOUÉ ? Le joueur invoquait hier « une douleur à l’orteil » qui s’était réveillée lors du match de vendredi face à Youzhny. Mais si Guy Forget voulait bien accorder une certaine réalité à ce bobo, le capitaine français préférait parler d’un « état général touché ». Lui qui voulait entendre un discours de révolte avant de sélectionner son leader s’était « très vite » rendu compte samedi soir qu’il ne pourrait pas compter sur lui. « Il y avait un énorme point d’interrogation », synthétisait le capitaine, refusant de s’épancher sur l’inquiétude que pouvait susciter un organisme aussi marqué par un seul match difficile. « Je ne peux pas répondre à cette question », temporisait Forget pour ne pas en dire plus sur le cas assez troublant du numéro 1 français. Gasquet refusait lui aussi de s’étendre sur le malaise provoqué par son mauvais week-end moscovite. « Je n’étais pas dans de bonnes dispositions et à un moment, il fallait être réaliste et honnête. Je voyais que Sébastien était bien. Et, au final, ça s’est révélé être un choix judicieux. Sur ce week-end, je n’ai rien à me reprocher. Je vois que j’ai perdu 8-6 au cinquième set. Il m’a peut-être manqué de l’audace, un meilleur service, un meilleur retour, mais ça passera un jour… » Sur la question du leader qui a fait défaut à son équipe, Gasquet, là non plus, ne se laissera pas entraîner sur une piste polémique. « Regardez chez les Russes. Il n’y a pas de leader. Davydenko, numéro 4 mondial, a perdu lui aussi en simple. Et ils ont gagné la rencontre à quatre… » PEUT-ON DISCUTER DES CHOIX DE FORGET ? MATHIEU, RELANCE OU MALÉDICTION ? AMELIA ISLAND – (USA) de notre envoyé spécial « JOYEUSES PÂQUES », s’exclama Tatiana Golovin à l’adresse du public alors qu’elle venait de brandir son premier trophée de joueuse professionnelle. « Je sais que c’est un jour spécial pour vous, mais pour moi, c’est le plus beau de ma carrière. » Hier, la Française ne voulait pas laisser encore passer l’occasion d’accrocher son premier titre après avoir échoué dans ses trois précédentes finales, à Birmingham contre Sharapova en 2004, à Tokyo en 2005 face à Vaidisova, et à Stuttgart en 2006 contre Petrova. La tâche s’annonçait pourtant rude face à la tenante du titre qui n’hésitait pas à dire en début de semaine dernière : « J’ai de la terre battue dans le sang. » Pour battre la Russe (qu’elle avait déjà dominée à quatre reprises en cinq rencontres), il fallait donc une bonne dose de confiance et de lucidité afin d’appliquer une tactique payante, qui consista à mettre de la pression sans prendre de risques inutiles. « Elle peut renvoyer la balle cent fois au-dessus du filet comme frapper soudain un coup gagnant », admirait Petrova. Au tableau des fautes directes, le bilan était nettement en faveur de la Française avec dix erreurs contre vingt-neuf à la Russe. « Après avoir joué Venus et Ivanovic, j’ai trou- vé que les coups de Petrova ne me faisaient pas mal. Gagnante ou perdante, j’avais décidé de lui mettre la pression et comme les conditions de jeu étaient bonnes, sans vent, j’étais plus tranquille dans la tête pour contrôler mon système de jeu. » Sa victoire, Golovin la dédiait au staff de l’équipe de France de Fed Cup. Le petit groupe avait pris les choses en mains cinq jours avant le début du tournoi pour la remettre sur pieds alors qu’elle traversait une période de doute. Au départ, les cadres de l’équipe étaient là pour aider les Françaises susceptibles de se retrouver en Fed Cup dans deux semaines. Plutôt qu’un stage, il s’agissait d’un programme « à la carte » pour chacune des joueuses sans toutefois couper avec la compétition. Golovin, qui avait besoin de travailler plus que les autres, se plia de bonne grâce aux exigences de son entourage, même si elle s’exclamait à la veille du tournoi : « Je ne sais pas ce qu’ils ont tous, mais ils s’acharnent sur moi… » L’acharnement en question porta ses fruits au point que Golovin reconnut elle-même qu’évoluer sans coach permanent était une erreur de sa part. « Quand je vois comment nous communiquons avec Loïc (Courteau), c’est fantastique. Je l’adore, je le respecte, il me fait presque peur et j’écoute tout ce qu’il me dit. » Mais lorsqu’on deman- Tatiana GOLOVIN (FRA) 19 ans, née le 25 janvier 1988 à Moscou. 1,75 m ; 60 kg. Droitière, revers à deux mains. Classement WTA : 20e, (avant Amelia Island). Meilleur classement : 18e (avril 2005). Palmarès : 1 titre (Amelia Island 2007). Sa saison 2007 : victoire à Amelia Island ; demi-finales à Anvers ; quarts de finale à Paris-Coubertin et à Indian Wells ; troisième tour à l’Open d’Australie da à la Française si elle allait essayer de « piquer » Courteau à Amélie Mauresmo, la réponse fusa nette : « Quoi ? Pas question… Mais le jour où Amélie décidera de prendre sa retraite, il me restera quelques années à passer sur le circuit, et là, j’espère bien que Loïc sera disponible… » ALAIN DEFLASSIEUX Dotation : 600 000 $ Finale : Golovin b. Petrova (RUS), 6-2, 6-1. MASTERS (Grand Chelem hommes) Le vent connaît la réponse Les pros ont toujours de bonnes excuses. Parce que avouer ses fautes, c’est ouvrir la porte au doute. AUGUSTA – (USA) de notre envoyé spécial PIERRE-MICHEL BONNOT (1) « Que je suis stupide ! » (2) « Je suis aussi un idiot ! » DERNIÈRE MINUTE MOSCOU. – Guy Forget avait senti que Sébastien Grosjean disposait encore de l’énergie et du tennis suffisants pour gagner un grand simple en Coupe Davis. Si son joker avait aussi remporté le double, le capitaine français aurait eu tout bon. Las… (Photo Pierre Lablatinière) RÉSULTATS Troisième tour (par 216) : 1. Appleby (AUS) 218 (75 + 70 + 73) ; 2. Woods 219 (73 + 74 + 72) et Rose (ANG) 219 (69 + 75 + 75) ; 4. Harrington (IRL) 220 (77 + 68 + 75), Z. Johnson 220 (71 + 73 + 76) et Taylor 220 (71 + 72 + 77) ; 7. Dredge (GAL) 221 (75 + 70 + 76) ; 8. Mickelson 222 (76 + 73 + 73), Goosen (AFS) 222 (76 + 76 + 70), Sabbatini (ARG) 222 (73 + 76 + 73), Toms 222 (70 + 78 + 74), Donald (ANG) 222 (73 + 74 + 75), Furyk (USA) 222 (75 + 71 + 76), Kelly (USA) 222 (75 + 69 + 78) et Clark (AFS) 222 (71 + 71 + 80) ; 16. V. Singh (FIJ) 223 (73 + 71 + 79) ; … 23. Wetterich 225 (69 + 73 + 83) et Stenson (SUE) 225 (72 + 76 + 77). Quatrième tour (par 288). – Principaux scores des premiers arrivés : Casey (ANG) 295 (79+68+77+71) ; V. Singh (FIJ) 296 (73+71+79+73), Poulter (ANG) 296 (75+75+76+70) ; Cink 297 (77+75+75+70), Stenson (SUE) 297 (72+76+77+72) ; Weir (CAN) 298 (75+72+80+71), Rollins 298 (77+74+76+71) ; Ogilvy (AUS) 299 (75+70+81+73), Ames (CAN) 299 (76+74+77+72) ; Couples 301 (76+76+78+71) ; Lyle (ECO) 303 (79+73+80+71) ; Olazabal (ESP) 304 (74+75+78+77)… Tous américains, sauf mention. En raison du décalage horaire, vous trouverez le résultat final dans nos éditions de demain. T E C H N I C I E N S La veste verte pour Zach Johnson Le dernier mot est revenu hier à l’Américain Zach Johnson, qui a remporté le Masters 2007 grâce à un score de 69 lors du dernier tour, pour un total de 289, soit 1 au-dessus du par. Son compatriote Tiger Woods et les Sud-Africains Retief Goosen et Rory Sabbatini se classent deuxièmes ex aequo, à deux coups. Vous retrouverez les résultats complets dans notre édition de demain. S E C U R I T E PME 40 personnes, spécialisée dans le matériel de boulangerie/pâtisserie, concessionnaire BONGARD pour la Région PACA recherche pour agence de Salon de Provence (13) Ville de Cergy • Val d’Oise • 57 000 habitants Ville-Centre de l’agglomération nouvelle de Cergy-Pontoise à 40 mn de Paris, ligne A du RER un frigoriste h/f SALAIRE ATTRACTIF (À DÉBATTRE SELON EXPÉRIENCE) + DIVERS AVANTAGES Tel : 0825 003 009 Site : www.touttechnique.fr F O R M A T I O N COACHING ET PERFORMANCE MENTALE DIPLOME UNIVERSITAIRE UFR STAPS de Dijon Ouvert aux milieux du sport et de l’entreprise 7 séquences de 3 jours avec les meilleurs praticiens professionnels (oct. 2007 à avril 2008) TOUS LES SAVOIR-FAIRE ET LES STRATEGIES DE LA PREPARATION MENTALE Nombre de places limité : 30 앫 (Coût de la formation 2 500 €) Inscriptions avant le 8 juillet Pas de niveau d'études universitaires minimum exigé Renseignements : http://www.u-bourgogne.fr/ufr-staps Tél. : 03 80 39 67 11 / Fax : 03 80 39 67 02 / E-mail : [email protected] UFR STAPS Dijon - BP 27877 - 21078 DIJON cedex A V I S La Police Municipale renforce ses équipes et recrute 10 gardiens de police municipale h/f POUR SON UNITE DE ROULEMENT • Sous l’autorité du chef de service, vous appliquez toute l’étendue du champ de compétences des polices municipales • Homme ou Femme de contact, à l’esprit d’équipe, vous possédez de réelles qualités relationnelles et sportives • Des connaissances de base de l’outil informatique seront appréciées • Vous participez régulièrement aux séances d’entraînement en matière de gestes techniques professionnels en intervention. POUR SA BRIGADE CANINE • Vous renforcez les autres unités afin d’assurer leur sécurité au cours des interventions • Vous assurez une surveillance sur (titulaires ou lauréats les lieux de centralité • Vous participez occasionnellement au du concours) bon déroulement des manifestations publiques • Vous bénéficiez d’une formation initiale et continue (entraînement hebdomadaire). POUR SA BRIGADE MOTOCYCLISTE (motos 660 cm3 et 125 cm3) Titulaire du permis A, vous assurez la surveillance générale de la commune (contrôle de vitesse etc…) • Vous intervenez dans les écoles en matière de sécurité routière • Vous participez occasionnellement au bon déroulement des manifestations publiques • Vous bénéficiez d’une formation continue pour la conduite de la moto (entraînement deux fois par mois) • Vous participez également aux séances d’entraînement en matière de gestes et techniques professionnels en intervention. Rémunération statutaire, Indemnité mensuelle de fonction 18% NBI-IAT-HS + 13e mois. Merci d’adresser rapidement votre dossier de candidature contenant lettre de motivation, CV, copie des titres et diplômes à M. le Maire de Cergy, Hôtel de Ville, 3 place de l’Hôtel de Ville, BP 48000, 95801 CERGY PONTOISE Cedex ou par courriel : emploi.recrutement@ ville-cergy.fr D ’ A P P E L RECTIFICATIF Ville de NEUILLY-SUR-MARNE Appel public à candidatures Délégation de service public pour l'exploitation de la patinoire municipale et du mini-golf Une rectification doit être apportée à l'annonce publiée dans le journal L'Equipe du 2 avril 2007 : La date prévisionnelle de début de la délégation annoncée pour le 1er septembre 2007 doit être remplacée par le 1er janvier 2008. Pour de plus amples informations, contactez le Service des Finances de la ville de Neuilly-sur-Marne au 01.43.08.96.96. LUNDI 9 AVRIL 2007 Retrouvez nos annonces d'offres d'emploi sur Renseignements : Jean Claude Poidevin - Tél. : 01 40 10 53 27 Nous rappelons à nos lecteurs que tous ces postes sont accessibles sans discrimination de sexe ou d’âge. PAGE 11 P Bleu Rouge Noir Jaune Rouge est de ne pas s’installer là-dedans, d’être capable d’être lucide sur soimême. D’où l’importance des débriefings d’après partie... » Et puis parfois, si rarement, un champion craque. « What a stupid I am ! » (1), avait soupiré Robert De Vicenzo après avoir laissé échapper la victoire pour une carte mal remplie en 1968. « I am such an idiot ! » (2), répondit Phil Mickelson en écho, après avoir massacré le 72e trou de l’US Open l’an dernier. D’une certaine manière, cette confession le plaçait dans la même catégorie qu’Arnold Palmer, Tony Jacklin ou Greg Norman. Celle d’authentiques champions qui ne se sont jamais remis d’un retentissant échec. Les greens pervers d’Augusta n’étaient pas le terrain le plus accueillant pour s’en échapper. Bleu Rouge parcours, répond au même principe que le repris de justice menotté à un radiateur Quai des Orfèvres : « Surtout n’avoue jamais. » C’est plus qu’un principe même, un réflexe de survie, une nécessité. Alors il y a toujours une bonne excuse dans l’air. Et tandis que le troisième tour, le plus rude depuis 1982, s’achevait samedi avec un seul score au-dessous du par (Goosen, 70), Tiger Woods luimême en venait à accuser une saute de vent de lui avoir fait rater le green du 18 de trente mètres. Après tout, c’était peut-être même vrai, le numéro 1 mondial sait faire preuve d’intransigeance avec lui-même. Cette faculté d’autocontrition, c’est la marque du champion. « Bien sûr, en public, un joueur va toujours avoir tendance à se chercher des excuses, estime Olivier Léglise, le coach de Julien Guerrier, amateur déjà très pro dans sa façon de faire reposer une partie de ses fautes sur l’environnement. Mais l’important Jaune Bleu Jaune LES MAÎTRES, qui finissaient d’en découdre la nuit dernière (heure française), n’avaient pas besoin de cela. Un froid record – il a gelé dans la nuit de samedi à dimanche –, des rafales de vent imprévisibles et des greens à la limite du jouable : c’est plus d’excuses qu’il n’en faut à un golfeur professionnel pour sauver la face en public. « C’est un peu comme si vous jouiez sur une autoroute et que sur cette autoroute il y ait des bosses sur lesquelles on aurait placé les drapeaux », résumait, ironique, Rich Beem. Charles Howell, le régional de l’étape, précisait « qu’il n’avait jamais eu aussi froid à Augusta depuis une partie avec des amis la veille de Noël », mais la palme revenait à Henrik Stenson, qui râlait : « Et en plus, l’ombre des arbres sur les greens n’a pas cessé de bouger. » Le golfeur professionnel, au sortir du ET MAINTENANT ? FRANCK RAMELLA En exécutant Nadia Petrova (6-2, 6-1), la Française a remporté son premier titre en y mettant la manière. GOLF Le Strasbourgeois a enfin gagné contre un Russe en Coupe Davis, mais n’a toujours pas vaincu le signe indien dans le match décisif face à eux. Il a initié l’espoir contre Davydenko et tiré le rideau sur les dernières illusions. La faute à Safin. « C’est dommage d’avoir perdu le premier set accroché. Après, il n’y avait rien à faire, le mec était injouable. Je ne pensais pas qu’il allait si bien jouer. Lors des derniers Masters Series aux États-Unis, franchement, il était mauvais. S’il avait joué comme là-bas, je lui aurais mis trois petits sets. Mais ici, chez lui, il a un truc en plus. » « C’était lui le patron, et il était supérieur partout à Paul-Henri, ajoutait Forget. Dans ce cas-là, on dit juste bravo. » Contre Youzhny en 2002, Mathieu devait se remettre d’une tragédie en cinq sets. Contre Andreev en 2005, il lui avait fallu composer avec une terrible humiliation en trois sets. Là, avant de partir disputer les qualifications de Monte-Carlo, il ne se laissera pas longtemps déstabiliser par ce revers trop logique. « Ce n’est pas moi qui ai perdu la rencontre ce week-end. “Richie” (Gasquet) n’était pas loin. Pareil pour le double. Mais je n’ai pas de bol. Comme je suis le numéro 2, c’est toujours moi qui joue en dernier ! » Au delà du constat que les Russes sont meilleurs et qu’il situe la France « à la quatrième place mondiale », Guy Forget ne prenait pas cette élimination comme le prétexte au grand chambardement. Il voyait Grosjean « encore là pour quelque temps » et semblait surtout vouloir axer sa réflexion sur le double en incitant tous les protagonistes à en jouer plus sur le circuit. Pour enrichir ses possibilités, il livrait aussi un nouveau nom pour l’avenir : Julien Benneteau, « qui peut à tout moment rentrer dans cette équipe ». Golovin plane Noir Noir On pourra toujours disserter sur les éventuelles fautes de management d’un capitaine qui n’aura durant toute la préparation jamais fait jouer en situation de match une paire inédite de double Llodra-Grosjean. Ou qui, faute d’avoir anticipé sur les choix russes (notamment celui de Youzhny le premier jour ou de Safin à la fin), n’aura peut-être pas idéalement préparé ses troupes. Et qui aura reconnu lui-même ne pas avoir su appréhender le léger malaise Gasquet. « J’aurais dû m’en douter (de sa mauvaise entame de match) quand je l’ai entendu parler jeudi », dira Guy Forget… pas assez perspicace pour retravailler au corps son leader. Mais sa décision principale – choisir Grosjean au détriment de Clément pour se réserver le choix d’un troisième homme en simple – a finalement tenu à l’épreuve des faits. C’était un sacré pari que de démonter une équipe de double au long cours au profit d’un ex-numéro 1 français en manque de résultats sur le circuit. Double moyen (et défaite), simple héroïque (et victoire) : le bilan peut sembler neutre. Mais il a emballé le capitaine, dithyrambique hier sur Sébastien Grosjean. « Il m’a procuré quatre heures de bonheur et a montré l’exemple à toute l’équipe. Il était surpris quand je lui ai annoncé mon choix en simple, mais il a réagi en bon petit soldat. Et j’ai été ébloui de le revoir jouer comme ça, avec un tel engagement physique. J’espère que ce match va lui redonner de la confiance et de l’envie. Il va en regagner des matches, Seb ! » Défendant ardemment son ancien leader, le capitaine tenait également à mettre fermement les choses au point sur les doutes liés à sa présence. « Que les journalistes se posent des questions, c’est normal. Mais que des gens du milieu remettent tout en question de manière sournoise… Certains ont trop parlé. Ceux qui ont voulu dénigrer la vraie valeur de Sébastien lui ont manqué de respect. Se servir de son âge, c’est osé ! Je ne trouve pas ça bien… » AMELIA ISLAND (WTA Tour, terre battue) 12 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME TOUR DES FLANDRES Ballan était inspiré L’Italien a remporté le Ronde, hier. Et dédié sa victoire à son père disparu il y a dix ans. Alessandro Ballan a remporté hier le Tour des Flandres en démarrant dans le mur de Grammont, sous les yeux de Boonen, et en se jouant de Leif Hoste dans le sprint final. À vingt-sept ans, il fait désormais partie du cercle des Italiens flandriens. Et peut penser à Paris-Roubaix, dimanche prochain. MEERBEKE – (BEL) de notre envoyé spécial « Il sait souffrir comme personne » PHILIPPE BRUNEL Alessandro BALLAN (Italie) 27 ans ; né le 6 novembre 1979 à Castelfranco Veneto (ITA). 1,90 m ; 72 kg. Professionnel depuis 2004. Son équipe : Lampre (depuis 2004). Ses principales victoires : Tour des Flandres 2007 ; Trois Jours de la Panne 2007 ; Trophée Laigueglia 2006 ; 1 étape des Trois Jours de La Panne 2005 ; 1 étape du Tour du Benelux 2005. Ses principales places d’honneur : 2e Grand Prix E3 2006 ; 2e Trois Jours de La Panne 2005 ; 3e ParisRoubaix 2006 ; 3e Tirreno-Adriatico 2006 ; 3e Tour de Pologne 2006 ; 4e Milan-Turin 2006 ; 5e Tour des Flandres 2006 (6e en 2005). C’est la 10e victoire italienne dans le Tour des Flandres après celles de Fiorenzo Magni (1949 à 1951), Dino Zandegu (1967), Moreno Argentin (1990), Gianni Bugno (1994), Michele Bartoli (1996), Gianluca Bortolami (2001) et Andrea Tafi (2002). Deuxième nation la plus titrée, l’Italie reste toutefois loin des… 64 succès belges en 91 éditions. MEERBEKE. – Sixième en 2005, cinquième l’an dernier, Alessandro Ballan (à g.) tournait autour depuis trois ans. En passant Leif Hoste sur la ligne, l’Italien a remporté sa première grande classique, la plus belle victoire de sa jeune carrière. (Photo Bernard Papon) MEERBEKE – de notre envoyé spécial TOM BOONEN ne semblait pas triste sur les marches de son Pullman, à la sortie de la douche. Tout juste avait-il le visage marqué par la douleur de l’effort mais aussi par cette chute – que presque personne n’avait vue – après seulement cinquante kilomètres de course. Touché au poignet gauche, mais aussi aux genoux, il avait dû prendre des calmants pour poursuivre sa longue journée. Le médecin de l’équipe Quick Step, Ivan Van Mol, n’avait pas plus l’air inquiet, à l’arrivée, après l’avoir ausculté dans le bus. « Il a juste une contusion au poignet, déclarait-il. Mais le plus embêtant, ce sont ses deux rotules touchées dans la chute. Ça risque de le faire souffrir quelques jours encore, mais tout sera rentré dans l’ordre pour Paris-Roubaix. » Au fond, dans le camp de Patrick Lefévère, on se souvenait avoir déjà connu pire situation, comme au début des années 2000, où les coureurs passaient le plus souvent à travers du rendez-vous flandrien et où Johan Museeuw, en fin de carrière, pleurait sa misère de ne pas pouvoir battre le record mythique des trois victoires. Devenu philosophe avec les années, le manager de la Quick Step avait même le sourire en se présentant à la presse, conscient que son leader, blessé, n’avait pas pu jouer au même niveau que ses adversaires. « Malgré son accident, Tom était bien, mais pas super. Il n’y a pas de secret pour gagner ici, il faut être au top, sinon ça ne pardonne pas. Surtout quand vous êtes dans le viseur de tout le peloton. » Un statut de favori que l’ancien champion du monde ne voulait pourtant pas voir comme une fatalité sur une telle épreuve. « Je n’ai jamais vu ça comme un inconvénient, assurait Boonen. Quand on est arrivés sur la COUPE DE FRANCE – GP DE RENNES Leader de la Coupe de France depuis hier, il revient à son meilleur niveau après son grave accident en 2005. de notre envoyée spéciale RÉFUGIÉ dans le Camper de Cofidis, il n’a pas osé affronter tout de suite le regard des spectateurs. En devançant hier Cyril Gautier pour la deuxième place, Maryan Hary avait cru s’imposer. Et lui, d’ordinaire si réservé, avait même levé les bras et poussé un grand cri de joie. Dans la tension de la fin de course, le Sarthois n’avait pas compris que l’Ukrainien de Panaria, Sergiy Matveyev avait été au bout sans être repris. « Ne boude pas ton plaisir, lui martela son directeur sportif Lionel Marie. Deuxième, c’est une victoire. » Il y a deux ans, la carrière d’Hary a en effet bien failli s’arrêter net. Dans la descente du col de la Colombière, sur une étape du Dauphiné, il avait heurté de plein fouet un muret. Gravement touché aux vertèbres lombaires, ayant perdu toute sensibilité dans le pied droit, il avait subi deux opérations. « La compression de la moelle épinière avait touché les terminaisons nerveuses », explique-t-il sobrement. Pudique, il ne s’étend pas sur les longues semaines où il a redouté la paralysie, sur les douleurs, sur ses séances de rééducation (il a fait trois séjours au centre de Capbreton), ni sur la blessure affective liée aux rares soutiens de la famille du cyclisme. « Je crois que beaucoup n’ont pas mesuré la gravité de ses blessures », raconte Gilbert Duclos-Lassalle, son futur beau-père, présent hier aux côtés des parents de Maryan et particulièrement ému. « Déjà vendredi à Vitré, j’ai eu les larmes aux yeux. » Ce jour-là, Hary était réapparu en pleine lumière. Pour la première fois depuis sa reprise en compétition au GP de Plumelec l’an dernier, il s’était projeté à l’avant d’une course. Au milieu de la vingtaine de coureurs échappés, son coup de pédale avait retrouvé toute son élégance. Sur le final, il avait encore trouvé l’énergie nécessaire pour revenir sur le groupe de tête et décrocher une 5e place qui avait marqué les esprits. « Depuis Plumelec jusqu’au Tour de Santarem il y a quelques semaines, j’ai beaucoup douté. Ça n’allait sur aucune course. Et puis, au Portugal, j’ai senti une progression crescendo et linéaire. Ça ressemblait à un processus normal, ça m’a redonné confiance. » Avec sa performance d’hier, il a encore franchi une étape. « Ça vaut presque une “gagne”, parvenait-il enfin à admettre au pied du podium. La fin de course a été très décousue, « J’ai fait un beau salto » Il avait suffit d’une route se rétrécissant en plein centre de Courtrai, une route tout d’un coup humide. « J’ai appris un peu plus tard que les pompiers avaient arrosé la chaussée à cet endroit, je ne sais pas pourquoi, expliquait encore Boonen. J’ai fait un beau salto et j’ai tout de suite compris que je traînerai ma misère jusqu’à l’arrivée. J’ai essayé de faire de mon mieux, mais j’ai roulé la tête basse jusqu’au bout. » Et seulement imaginé un ultime coup de poker dès les premières pentes du mur de Grammont. Pour se tester, mais surtout pour être sûr que ses adversaires étaient vraiment mieux que lui. « Dans le Grammont, j’ai seulement élevé un peu le rythme, avec mes moyens du jour. Mais au bout de deux cents mètres, j’ai coincé et les plus forts ont vite fait la différence. Ça se joue aussi à ça, le Tour des Flandres, à cette petite différence entre être au top à 100 % et être bien à 99 %. Et quand il manque seulement ce petit 1 %, la punition tombe tout de suite. » Depuis deux ans, il avait dominé cette épreuve sans laisser la moindre miette à ses adversaires. Et, hier, après l’arrivée, en montant dans son Pullman le visage noirci par la poussière, il était presque redevenu M. Toutle-monde, privé des honneurs du podium où il avait pris de si belles habitudes. « Mais si je gagnais toutes les courses de mes rêves, tout deviendrait banal. Franchement, ce ne serait plus excitant à force. » Il venait pourtant de passer à côté d’un sacré exploit, celui de gagner le Tour des Flandres trois fois de suite, performance réalisée par le seul Fiorenzo Magni (entre 1949 et 1951). Sur ce sujet aussi, le champion belge se montrait très lucide. « La question n’est pas de battre des records. Je me moque complètement de gagner six Tour des Flandres. L’important pour moi a toujours été ailleurs, c’est d’arriver à un niveau compétitif extrême. Je veux que mon travail de toute l’année, depuis le début de l’hiver jusqu’à l’automne, soit récompensé d’une façon ou d’une autre. Le palmarès se fait ensuite tout seul, petit à petit, mais ce n’est jamais quelque chose sur quoi on peut anticiper. La preuve aujourd’hui : personne n’avait prévu cette chute, alors qu’elle fait partie de mon métier. » PHILIPPE LE GARS TOUR DU PAYS BASQUE On reparle d’Hary RENNES – grand-place de Bruges ce matin (hier) au départ et que j’ai aperçu à travers les vitres du Pullman ces milliers de supporters venus spécialement pour nous, c’était un moment exceptionnel. Ça ne m’a jamais fait peur, car je sais qu’il faut aussi de la chance pour gagner le Tour des Flandres. Je n’en ai pas eu aujourd’hui. » avec beaucoup de relances, c’était très intensif. » Pour autant, Hary qui se retrouve leader de la Coupe de France, reste mesuré. « Maryan est comme dans sa valise, c’est un gars ordonné », indique Lionel Marie. « Je ne veux pas me fixer d’objectifs en termes de résultats, poursuit le coureur de Cofidis qui enchaîne demain avec le Circuit de la Sarthe. Il faut rester prudent. Je ne m’imaginais pas me retrouver déjà à ce niveau-là, mais je ne suis pas à l’abri d’une forme en dents de scie comme ça arrive parfois après de graves accidents. » ParisCamembert pourrait constituer son prochain test. « Avec son final exigeant, c’est une course où l’on ne peut pas tricher. On verra alors où j’en suis vraiment. Des moments comme ceux vécus ce week-end vont m’aider dans les périodes difficiles. » BARBARA RUMPUS LE FILM DE LA COURSE Matveyev au-dessus du lot LA CHEVAUCHÉE DE BROUZES ET VALENTIN. – Si Vaugrenard (Fdj) est le premier attaquant de la journée, la première échappée (après 20 km de course) rassemble Valentin (Cof), Brouzes (Aub) et Frischkorn (Tsl). L’Américain de Slipstream retombe dans le peloton et les deux Français prennent du champ (8’30’’ maximum). LE PELOTON RÉAGIT. – Après le ravitaillement, les deux hommes de tête, davantage exposés au vent, voient leur avance baisser. Au deuxième passage de la côte de Pont-Réan (km 128), ils possèdent encore 2’30’’ tandis que plusieurs tentatives de contre-attaques se développent. Au km 145, Valentin et Brouzes sont repris. LES PROMESSES DE GAUTIER. – Sur le circuit urbain, Jalabert (Agr) puis Bucciero (Pan) s’échappent tour à tour. À deux tours de l’arrivée, 21 coureurs prennent le large, dont Matveyev. À la cloche, l’Ukrainien de Panaria passe seul. Derrière lui, Hary (Cof) et Gautier (Bal) partent en contre, mais Matveyev n’est pas inquiété et s’impose en solitaire. Hary est 2e et le jeune Gautier décroche, à dix-neuf ans et demi, une prometteuse 3e place. – B. R. CLASSEMENTS GP DE RENNES (1.1, CF, 8 avril). – 1. Matveyev (UKR, Ceramica Panaria), les 196,8 km en 4 h 43’3’’ (moy. : 41,717 km/h) ; 2. Hary (Cofidis), à 53’’ ; 3. Gautier (Bretagne-Armor Lux), m.t. ; 4. Richeze (ARG, Pan), à 56’’ ; 5. Gaztanaga (ESP, Agritubel) ; 6. Bonsergent (Bal) ; 7. Dall’Antonia (ITA, Pan) ; 8. Miyazawa (JAP, Nippo) ; 9. Furlan (ITA, Crédit Agricole) ; 10. Drujon (Auber 93) ; … 48. Moreau (AG2R Prévoyance), à 1’14’’ ; 53. Jalabert (Agr), m.t. – 107 partants. 76 classés. 31 abandons dont Nazon (A2r) et Pauriol (CA). Coupe de France 2007 (après 4 manches) : 1. Hary (Cof), 53 pts ; 2. Augé (Cof) et Pauriol (CA), 50 ; 4. Gerrans (AUS, A2r) et Pétilleau (Bal), 35. Classement des jeunes : 1. Pauriol (CA), 50 pts ; 2. Gautier (Bal) et Huguet (Cof), 25. Par équipes : 1. Bretagne-Armor Lux, 35 pts ; 2. Cofodis, 34 ; 3. Agritubel et Bouygues Telecom, 29 ; 5. Crédit Agricole, 25 ; 6. AG2R Prévoyance, 20 ; 7. Auber 93 et Française des Jeux, 19 ; 9. Roubaix-Lille Métropole, 12. Prochaine manche : Paris-Camembert (17 avril). Pauriol freiné RÉMI PAURIOL n’aura malheureusement pas profité longtemps de sa bonne forme. Vainqueur de la Route Adélie à Vitré, vendredi, le coureur de Crédit Agricole a chuté hier. Victime d’une déchirure musculaire à l’épaule gauche, il est forfait pour le Circuit de la Sarthe et pourrait reprendre la compétition dans Paris-Camembert (17 avril) selon l’évolution de sa blessure. NAZON, REPRISE MITIGÉE. – Jean-Patrick Nazon, de retour à la compétition après son accident à l’entraînement le 20 mars, est tombé après 100 km de course. Touché au genou, il a malgré tout réintégré le peloton jusqu’à l’entrée sur le circuit urbain. « Je voulais faire des kilomètres, je manque de rythme, expliquait le sprinter d’AG2R, qui dispute le Circuit de la Sarthe, demain. PAGE 12 Cunego va crescendo L’Italien, qui tient une belle forme, s’essaie cette semaine dans l’épreuve basque. Avec le Giro en ligne de mire. URRETXU – (ESP) de notre envoyé spécial IL Y A UN PEU PLUS d’une semaine, Damiano Cunego n’avait pas ménagé sa peine sur les routes des Ardennes françaises. L’Italien de la Lampre, pour sa première – et sans doute dernière – apparition de la saison en France, s’est montré à son avantage lors du Critérium International (7e). Étonnamment, on l’a même vu placer une attaque à 5 kilomètres de l’arrivée lors de l’étape en ligne du samedi. « J’avais envie de me tester car c’est le genre d’étape qui, à chaque fois, est promise aux sprinteurs, expliquait le vainqueur du Giro 2004. J’aime surprendre sur des terrains qui, en fait, ne sont pas faits pour moi. » Cunego, d’ordinaire plus à son avantage lorsque la route s’élève, aurait-il changé sa façon d’aborder les courses cette saison ? « Il s’est rendu compte que pour mener à bien ses objectifs il fallait qu’il s’améliore sur le plat et le contre-la-montre en particulier », renseigne Giuseppe Martinelli, le directeur sportif de Lampre. Cet hiver, le coureur de Vérone s’est donc plié à quelques exercices jamais privilégiés auparavant. « J’ai fait pas mal d’essais en soufflerie et j’ai travaillé avec un ergonome afin d’améliorer ma position », explique le coureur italien. À CharlevilleMézières, après une excellente prestation dans l’étape en côte du PROGRAMME AUJOURD’HUI. – 1re étape : Urretxu-Urretxu (139 km). DEMAIN, 2e étape : Urretxu-Karrantza(191 km). MERCREDI 11, 3e étape : Karrantza-Vitoria(173 km). JEUDI 12, 4e étape : Vitoria-Lekunberri (176 km). VENDREDI 13, 5e étape : Lekunberri- Oiartzun (169 km). SAMEDI 14, 6e et dernière étape : OiartzunOiartzun (14 km, c.-l.-m. ind.). Principaux engagés. – SAUNIER DUVAL (ESP) : Gomez Marchante, Mayo. CSC (DAN) : Sastre (ESP) ; F. Schleck (LUX) ; Voigt (ALL). CAISSE D’ÉPARGNE (ESP) : Valverde. RABOBANK (HOL) : Menchov (RUS) ; Rasmussen (DAN). DISCOVERY CHANNEL (USA) : Contador (ESP). LAMPRE (ITA) : Cunego. GEROLSTEINER (ALL) : Schumacher ; Rebellin (ITA). T-MOBILE (ALL) : Merckx (BEL) ; ASTANA (SUI) : Kessler (ALL). CRÉDITAGRICOLE(FRA): Charteau,Halgand,Marino,Poilvet ; Fofonov(KAZ) ; Botcharov (RUS) ; Bellotti (ITA) ; Kaggestad (NOR). COFIDIS (FRA) : Moinard, Buffaz ; Parra, Duque (COL) ; Zampieri (SUI) ; Monfort (BEL) ; Moreni (ITA) ; B. Fernandez (ESP). QUICK STEP (BEL) : Vasseur.LIQUIGAS (ITA) : Di Luca. AG2R PRÉVOYANCE (FRA) : Calzati, Goubert, Naibo, Dumoulin, Dupont ; Nocentini (ITA) ; Navas, Arrieta (ESP). PREDICTOR-LOTTO (BEL) : Evans (AUS). EUSKALTEL (ESP) : S. Sanchez. MILRAM (ITA) : Astarloa (ESP). BOUYGUES TÉLÉCOM (FRA) : Voeckler, Sprick, Pineau, Rous, Fédrigo, Le Boulanger ; Clément (HOL) ; Tschopp(SUI).FRANÇAISEDESJEUX (FRA):Casar ;DiGregorio,Joly,Roy ; Lövkvist (SUE) ; McGee (AUS) ; McLeod (AFS) ; Veikkanen (FIN). UNIBET (SUE) : V.H. Pena (COL). RELAX GAM (ESP) : Mancebo, Sevilla. KARPIN GALICIA (ESP) : Serrano. FUERTEVENTURA (ESP) : I. Flores. dimanche matin, il ne s’est pas montré ridicule lors de l’exercice chronométré de l’après-midi (16e à 28’’ du vainqueur Lövkvist). « Il a décidé de faire ce Tour du Pays Basque non seulement parce que les étapes sont difficiles, mais aussi parce qu’il y a un chrono le dernier jour, précise Martinelli. Il a les moyens pour faire quelque chose. On verra ensuite s’il participe aux classiques ardennaises (peut-être Liège-Bastogne-Liège). Mais il n’a pas envie de manquer son plus grand objectif de la saison. » Car Cunego n’a qu’une obsession : remporter à nouveau le Tour d’Italie. « C’est peu de le dire, assure Martinelli. C’est un défi qu’il s’est lancé. » Le Véronais est tellement focalisé sur cette échéance qu’il a même décidé d’occulter le Tour de France où il avait terminé meilleur jeune l’an dernier et 2e de l’étape de l’Alpe-d’Huez. « Il considère qu’il doit affirmer son autorité sur le Giro pour vraiment penser sérieusement au Tour », confie le coach italien. Quant à ce Tour du Pays Basque, Cunego « n’en fera pas une fixation, mais il a les moyens de commencer à faire parler de lui », ajoute-t-il. MANUEL MARTINEZ Ullrich se défend Cinq jours après sa mise en cause formelle par la justice allemande dans l’affaire « Puerto » – il a été identifié, via une analyse ADN, comme un client du docteur Fuentès –, Jan Ullrich est sorti de son silence hier sur son site Internet. « Les dernières informations ne changent strictement rien au fait que je n’ai rien à me reprocher. Je n’ai jamais menti à personne durant toute ma carrière ou utilisé quiconque, je ne peux donc reconnaître une erreur que je n’ai pas faite. Je ne crains aucune procédure, aucun procureur, aucune fédération. » Ullrich – dont les avocats plaident le fait qu’entreposer du sang dans le cabinet d’un médecin ne veut pas dire recourir au dopage – explique aussi ne devoir « de comptes à personne. Pour moi, il y a encore beaucoup de questions sans réponses et jusqu’à ce que tout soit élucidé, je ne m’exprimerai plus publiquement sur le dossier. Ce n’est bien sûr pas une période facile, car la situation n’est pas contrôlable pour moi, mes amis et ma famille. Mais j’entends mener ma vie comme je le veux et personne ne pourra me faire changer. La vie est un combat et je suis prêt à le mener. » RÉSULTATS SEMAINE LOMBARDE (2.1 [ITA], 5-9 avril). – 4e étape, Brignano-Brignano : 1. Quaranta (ITA, Amore e Vita), les 175,2 km en 3 h 43’35’’ (moy. : 41 km/h) ; 2. Napolitano (ITA, Lampre) ; 3. M. Gavazzi (ITA, Kia) ; 4. Bozic (SLV, LPR) ; 5. Ascani (ITA, Aurum Hotels), t.m.t. Classement général : 1. A. Efimkin (RUS, Barloworld), 11 h 28’41’’ ; 2. Szmyd (POL, Lampre), à 27’’ ; 3. Pozzovivo (ITA, Ceramica Panaria), m.t. ; 4. Pierfelici (ITA, Aurum Hotels), à 31’’ ; 5. Pietropolli (ITA, Tenax), à 32’’. AUJOURD’HUI. – 5e et dernière étape : Bergame-Bergame (162,7 km). LUNDI 9 AVRIL 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Le Belge, grand favori hier matin, regrettait de ne pas s’être battu à armes égales à cause d’une chute en début de course. Bleu Boonen était blessé Jaune Rouge Jaune Cette consécration en territoire flamand, qui l’inscrit dans la juste lignée des Bartoli, Bugno, le renvoyait à son passé d’amateur, quand il végétait dans les rangs de l’équipe Cyber Team (inopérante face à la Zalf Fior de Basso et Cunego) avant qu’Andrea Castaldello, responsable des cycles Wieler Triestina, ne le recommande en 2003 à Giuseppe Saronni. Le manager des Lampre l’avait aussitôt engagé. Il ne l’a jamais regretté même s’il déplorait, en plaisantant, que Ballan soit un tifoso de son ancien rival Francesco Moser. « Que voulez-vous, nul n’est parfait ! », ironisait Saronni, déjà vainqueur du Giro, il y a quatre ans, sous la procuration de Gilberto Simoni, le grimpeur de Palu di Giove, cousin par alliance de… Moser auquel il est lié par une sorte de condamnation sans appel. Saronni avait suivi, hier, la fin de course sur l’écran géant de Meerbeke, inondé de soleil. Une expérience éprouvante pour les nerfs. « Avec le contre-jour, la ligne d’arrivée était masquée. J’ai cru moi aussi que c’était perdu », soufflait-il avant de verser, une fois encore, dans l’ironie : « Et puis, je me suis dit, c’est mieux comme ça, il va finir deuxième, je n’aurai pas à l’augmenter… » Autour de lui, les équipiers de la Lampre, Franzoi (membre de l’échappée matinale), Bennati, le sprinter maison, Fornaciari et Baldato se congratulaient mutuellement. « Ballan sait souffrir comme personne. Après 250 kilomètres, quand tous les autres sont à la planche, il est encore capable d’accélérer, c’est là son secret », s’émerveillait Baldato, le bouc en broussaille, fier d’être encore là, à trente-neuf ans, parmi les jeunes pousses, à fêter un succès de portée internationale. « Ballan est un grand, croyez-nous. À ses débuts, dans les semi-classiques, ici même en Belgique, Vainsteins (alors champion du monde) sautait bien avant lui dans les bordures », renchérissait Fornaciari, le visage ruisselant de poussière et de sueur, sous son casque flageolant. Guido Bontempi, lui, se contentait de savourer sa joie : « Quand j’ai vu que Bettini n’arrivait pas à créer la décision et que Boonen plafonnait, je lui ai dit d’attaquer pour durcir la course, ce qu’il a fait sans réfléchir », rapportait le directeur sportif des Lampre, comblé par la « vista » de son coureur, formé chez les amateurs, à l’école des pavés, par Giancluca Bortolami (un ex-vainqueur du Ronde). Guido Bontempi, d’ailleurs, ne serait pas surpris de le revoir déployer ses grandes ja mbes d’échassier, dimanche prochain, sur les pavés disjoints de Paris-Roubaix où Ballan s’était classé troisième l’an dernier (après le déclassement de Van Petegem, Gusev et Hoste) dans un relatif anonymat. Qui ne sera plus de mise. Noir Bleu Noir ON CONNAÎT L’IDENTITÉ du nouveau spécialiste italien des classiques flandriennes. Il s’appelle Alessandro Ballan, vit à Castelfranco, en Vénétie, et c’est par effraction, en ce jour de fête pascale, après avoir contré Sa Majesté Tom Boonen, premier des Belges, dans le mur de la Chapelle, là où le mur de Grammont exhale des parfums d’encensoir, que le rouleur de la Lampre a crevé l’écran devant le regard dépité des milliers de supporters flamands qui s’étaient rassemblés en ce lieu saint, patrimonial, depuis les premières heures de la matinée. Il y a deux ans, pour ses débuts professionnels, Ballan s’était déjà offert une sixième place très prometteuse à Meerbeke, après soixante kilomètres d’échappée (« J’avais alors compris que j’avais la dimension pour la gagner »). Cette fois, il a su patienter, bondir au moment juste, et sur la ligne, secoué par des sanglots, il n’en revenait pas d’avoir gagné le Ronde, « il Fiandre » comme il dit, et de se retrouver à vingt-sept ans, fêté comme un héros, sur la désormais célèbre Brusselsestraat où bat le cœur sacerdotal du cyclisme flamand. Il était un peu plus de seize heures. L’Italien venait de régler au sprint le longiligne Leif Hoste, chef de file des Lotto, avec lequel il s’était extrait de la meute dans le Grammont. « Dans les deux derniers kilomètres, il jouait au plus malin, c’était normal, dit-il. Pour un Belge, le Ronde n’a pas de prix. Mais je ne me suis pas affolé, les Lotto n’avaient pas de sprinteur derrière, toutes les chances reposaient sur lui, je n’ai jamais cru qu’il accepterait de les gâcher. » Il a manœuvré avec sang-froid mais s’est cru battu quand le Belge a pris l’initiative du sprint. « J’ai eu du mal à tenir sa roue, et là, c’est vrai, je me suis dit : Tu as perdu… » Puis Ballan a surpassé le Belge sur la ligne dans un dernier sursaut. « C’est incroyable ! Incroyable ! », s’égosillait le reporter de la télévision belge Rodrigo Benkens, au bord de l’apoplexie, dans l’éloge d’un sprint ébouriffant. « Moi aussi, j’ai du mal à réaliser. Dans le Grammont, j’avais si mal aux jambes. Et puis Boonen a tenté d’accélérer et là, j’ai vu que j’étais mieux que lui, et je l’ai distancé. Il a d’ailleurs tenté de me gêner mais je suis reparti », haletait Ballan, submergé par des sentiments contradictoires, joie et tristesse confondues, qui l’empêchaient de céder à l’hystérie ambiante, à ce climat de liesse et de partage qui entoure les victoires, à l’heure du protocole. Au milieu de la bousculade, il s’était raidi, le temps d’ôter son casque, puis s’était recoiffé avec la fourche de ses doigts gantés, salis par le bitume. Ses premiers mots furent pour son père, décédé il y a dix ans. Son père qui avait poncé et reverni un vélo de course rouillé quand il avait huit ans. « De ce jour, je n’ai plus cessé de pédaler. » Adone Ballan était horticulteur, il vendait des chrysanthèmes. « Maintenant, c’est à lui que je pense, à rien d’autre, mais c’est normal, j’aurai tant voulu qu’il soit là… » Plus tard, en salle de presse, sous le préau de l’école communale, qui suintait l’ammoniaque, il reparlera de ce père qui l’avait soutenu dans sa passion. « Il est toujours là, avec moi. De là-haut, je sais qu’il me regarde », ajoutait-il avec des trémolos dans la voix. 13 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME TOUR DES FLANDRES Un parfum d’Italie LE FILM DE LA COURSE Les conditions très favorables n’ont pas facilité la sélection. Mais Ballan était bien le meilleur. MEERBEKE – (BEL) MANGEL ET BOUCHER DANS L’ÉCHAPPÉE. – Garcia Acosta (Gce) lance l’échappée, km 32, rejoint d’abord par Mangel (Ag2), Franzoï (Lam), Tjallingii (Sks) puis par Kuschynski (Liq), Verbist (Jac) et Boucher (Lan). Sept coureurs sont regroupés en tête au km 60. Ils compteront jusqu’à 11’ 25’’ d’avance. De notre envoyé spécial IL FAISAIT PRESQUE TROP BEAU pour un Tour des Flandres : vingt degrés environ, un souffle de vent très léger. « C’était presque une course à l’italienne », a résumé Guido Bontempi, le directeur sportif de la Lampre, équipe du vainqueur, Alessandro Ballan. Ces conditions printanières exceptionnelles ont en effet incontestablement influencé le déroulement de la course. Le peloton était d’ailleurs encore très fourni au pied du mur de Grammont, obstacle clé du final, avec une soixantaine de coureurs en lice, même si la grande majorité ne pouvait déjà plus se faire d’illusions. Cela signifie qu’en amont, ce Tour des Flandres avait été l’un des moins sélectifs de ces dernières années. À titre de comparaison, l’édition 2004 (Wesemann), assez décevante de ce point de vue, avait laissé en présence une quarantaine de coureurs au même stade. Les conditions très favorables ont sans doute contribué à niveler les valeurs. « Tout le monde valait tout le monde », remarquait Patrick Lefévère, le manager de la Quick Step. Un paradoxe cependant : la moyenne est élevée (41,972 km/h) pour une course qui fut pourtant « arrêtée » sur le plan tactique. MEERBEKE. – À l’entame du mur de Grammont, Tom Boonen hausse le rythme en tête du peloton. Coup de bluff ? Touché au poignet et aux genoux sur une chute intervenue en début de course, le Belge n’avait, hier, pas les moyens de réaliser ses rêves de triplé. (Photo Franck Fife/AFP) CHUTES EN PAGAILLE QUICK STEP CONTRARIÉ Les « Flandres » ont assez clairement désigné Fabian Cancellara comme le favori de Paris-Roubaix, dimanche prochain. Le Suisse, d’ailleurs vainqueur à Roubaix en 2006, s’est mis beaucoup trop à découvert pour espérer gagner à Meerbeke. Il n’en a pas moins été très impressionnant, d’abord sur les pavés (plats) du Haaghoek, même si cette poussée fut à peu près gratuite à 53 km du HOSTE LE MAUDIT Trois fois deuxième en quatre ans ! C’est le destin de Leif Hoste, échappé avec Wesemann et Bruylandts en 2004, seul accompagnateur de Boonen l’an dernier. Ceci explique que le Belge joua le tout pour le tout en cessant de relayer Ballan, hier sous la flamme rouge, en dépit des écarts rétrécis. « Mon erreur ne fut pas de lancer le sprint trop loin, mais de choisir un trop grand braquet après 260 kilomètres. Je n’ai pas senti Ballan revenir mais j’ai senti que, moi, je faiblissais. J’avais souffert pour revenir sur lui après Grammont, mais cet effort-là n’était rien à côté des sacrifices consentis depuis cinq mois pour le jour J. » Il n’a plus le choix : « Je serai dimanche à Roubaix pour gagner. » PHILIPPE BOUVET plus souvent contentés de solutions individuelles, du talent des Omeyer, Karabatic, Guigou… DÉFENSE : UNE PRIORITÉ ÉVOLUTIVE. – S’il est un domaine à peu près constant, c’est bien la défense. Les Français ont bâti leur succès à partir de ce qui a, finalement, le plus souvent fait leur force ces dernières années. Chahuté en Allemagne, le secteur mérite pourtant quelques aménagements. À Bercy, Nikola Karabatic a parfois tenu le rôle de défenseur avancé, dévolu à Bertrand Gille en temps normal. Avec pas mal d’efficacité. À l’avenir, une 6-0 pourrait constituer une alternative intéressante. Certains joueurs l’avaient réclamée à l’issue du Mondial et Claude Onesta pourrait rapidement la tester. Hier, autour d’un Didier Dinart à nouveau rayonnant, l’équipe de France a, en tout cas, fini par user un adversaire qui s’est fragilisé au fil des minutes. ATTAQUE : PREMIERS SIGNES DE DIVERSITÉ. - Il ne s’agit certes pas d’une révolution. Mais, en de trop rares occasions, l’équipe de France a montré des choses en attaque. Sur le jeu rapide, d’abord, la plupart Trois sur trois FRANCE - POLOGNE : 26-20 (16-15) 7 000 spectateurs environ. Arbitres : MM. Chernega et Poladenko (RUS). Évolutiondu score: 4-0 (6e) ; 7-4 (11e) ; 10-4 (13e) ;13-8 (18e) ;13-11 (20e) ; 16-12 (26e) ; 16-17 (38e) ; 17-18 (39e) ; 25-18 (54e). FRANCE. – Gardiens : Ploquin ; Karaboué ; Omeyer (60 min, 20 arrêts dt 0/2 pen.). Buteurs : Fernandez (3/9), Dinart (1/1), Burdet (1/2), Karabatic (5/8), Kempe (2/3), Junillon (0/4), Abati (cap., 4/7 dt 1/2 pen.), Abalo (5/6), Sorhaindo, Guigou (5/6 dt 1/1 pen.), Krantz, Bosquet. Entraîneur : C. Onesta. Passes décisives : 16 (Karabatic, Guigou, 4). Balles perdues : 17. POLOGNE. – Gardiens : Wichary (8 min, 1 arrêt) ; Steczniewski (52 min, 14 arrêts dt 1/3 pen.). Buteurs : Tluczynski (3/6 dt 1/2 pen.), K. Lijewski (3/7), Kuchczynski (4/6), Jachlewski (2/3), Kwiatkowski, Bielecki (4/7), Siodmiak (cap., 0/1), Jaszka (2/2), B. Jurecki (1/1), Jurasik (1/3), M. Jurecki (0/5), Kozlowski, Kuptel (0/2). Entraîneur : B. Wenta. 2 min : M. Jurecki (20e, 32e) ; Kwiatkowski (43e). Passes décisives : 8 (K. Lijewksi, M. Jurecki, 3). Balles perdues : 16. IRRÉSISTIBLE au long d’un premier quart d’heure enlevé et maîtrisé, l’équipe de France pensait avoir largué les vice-champions du monde (10-4, 13e). C’était compter sans la fatigue, la lassitude en plein milieu d’une saison qui commence à sérieusement s’étirer. Dès le retour du vestiaire, les Polonais sont donc revenus dans la partie et sans les quelques accélérations de Nikola Karabatic, élu meilleur joueur du Tournoi, ils auraient pu espérer une meilleure issue. Saisis par un 8-0 terrible à un quart d’heure de la fin, les hommes d’un Bogdan Wenta agacé ont, à nouveau, achevé une compétition sur la deuxième marche du podium. D’abord guidés par un Thierry Omeyer intenable, auteur de sept parades dans les dix premières minutes, les Français ont trouvé des solutions aux ailes, avec un Michaël Guigou parfaitement servi par Franck Junillon et un Luc Abalo insaisissable. Mais ils n’ont pu tenir cette cadence, ont perdu leur lucidité, et se sont mis en difficultés dans la deuxième moitié de rencontre. « Malgré tout, soulignait le capitaine Joël Abati, nous nous sommes serré les coudes, en défense surtout. Et tout ça reste encourageant. » Ce succès offrit donc la victoire finale aux joueurs de Claude Onesta dans cette vingtième édition d’un tournoi qui n’a pas fait le plein, loin s’en faut. Et qui risque bien d’être vite réformé : on parle en effet d’une prochaine édition sur deux jours seulement. Sans doute un passage obligé pour retrouver une plus grande qualité… – P. P. VENDREDI : Islande-Pologne, 32-36 ; FranceTunisie, 30-29 ; SAMEDI : Pologne-Tunisie, 30-27 ; France-Islande, 35-27 ; HIER : Islande-Tunisie, 30-30 ; France-Pologne, 26-20. Classement final : 1. France, 6 points ; 2. Pologne, 4 ; 3. Tunisie (– 4), 1 ; 4. Islande (– 12), 1. COUPE DU MONDE FEMMES (2e manche, Tour des Flandres [BEL], 8 avril). – 1. Cooke (GBR), les 122 km en 3 h 11’ (moy. : 38,325 km/h) ; 2. Zabirova (KAZ), à 2’’ ; 3. Vos (HOL), à 5’’ ; 4. Worrack (ALL), à 7’’ ; 5. Thürig (SUI), à 9’’. Prochaine manche : Tour de Drenthe (14 avril). Ça se bouscule en bas À une semaine de la fin, la lutte est rude pour le maintien : quatre équipes en cinq points... du temps initié par les ailiers, Michaël Guigou à gauche et Luc Abalo à droite. Mais les deux lutins n’avaient pas le jus pour cavaler pendant trois heures. En attaque placée, également, certains systèmes se sont révélés efficaces. Le jeu avec les pivots a souvent été privilégié, sans réussite malheureusement. Et les arrières ont parfois bien combiné. Un encouragement pour demain… UN GROUPE PLUS OUVERT. – Ils ont, ni plus ni moins, provoqué la décision : Laurent Busselier face à la Tunisie, Franck Junillon contre l’Islande. Des remplaçants de luxe séduisants dans cet habit de titulaire. Geoffroy Krantz s’est également montré à la hauteur, contre l’Islande notamment. Dans un autre registre, Cédric Burdet a retrouvé des sensations, un rythme qui lui a permis de peser sur le jeu. Ils étaient conviés à montrer que l’on pouvait compter avec eux, ils n’ont pas déçu. Cédric Sorhaindo, lui, a eu un peu plus de mal. Et on ne comprend pas vraiment pourquoi Sébastien Bosquet a été ainsi laissé sur le banc. Bercy semblait l’endroit idéal pour relancer un joueur qui a besoin de confiance pour s’exprimer… Blessé, Sébas- tien Mongin n’a malheureusement pas été utilisé. RENDEZ-VOUS EN MARTINIQUE. – C’est en Martinique, chez Joël Abati, son nouveau capitaine, que l’équipe de France se retrouvera à la fin du mois de juin pour un stage d’une semaine. Elle renouera ensuite avec la compétition à la fin du mois d’octobre, en Allemagne, à l’occasion de la Supercup. L’année 2008 sera tout aussi chargée avec l’Euro en Norvège en janvier, puis un éventuel tournoi de qualification olympique. Avant, donc, d’entamer la préparation terminale pour Pékin… PHILIPPE PAILHORIES (*) Pour se qualifier, la France devra terminer au moins deuxième d’un tournoi de qualification à quatre qu’elle organisera fin mai-début juin 2008 et où elle accueillera la Croatie (5e mondiale) et deux autres nations (africaine, américaine ou océanienne). À moins qu’elle ne conserve son titre européen en janvier prochain, le titre valant qualification. « Un peu de lassitude » FRANCE - POLOGNE : 26-20 FRACTURES POUR DION. – Le coureur d’AG2R Prévoyance a été sérieusement touché dans une chute survenue à 90 km de l’arrivée. Renaud Dion, vainqueur du G.P. Samyn 2006, souffre d’une double fracture radius-cubitus et a été opéré hier après-midi à l’hôpital de Renaix. PRO A (23e journée) Avec des circonstances atténuantes, les Français ont alterné à Bercy le bon et le moins bon. jours de stages) et les moyens de l’optimiser. Sans oublier de souligner que le jeu de sa sélection manquait de qualité, d’efficacité, de liant, et qu’il lui faudrait donc beaucoup d’investissement pour modifier et améliorer certaines choses, améliorer. TROP D’ABSENCES, TROP DE FATIGUE. – Même si certaines leçons peuvent être tirées au terme des trois rencontres face à la Tunisie, l’Islande et la Pologne, elles doivent évidemment être nuancées. D’abord, l’équipe de France n’était pas au complet. Les frères Gille sont restés à Hambourg dans l’attente d’un heureux événement. Daniel Narcisse a été opéré d’une pommette et Olivier Girault a préféré prendre le temps de soigner une cuisse douloureuse. De plus – et les deux rencontres d’hier après-midi l’ont démontré parfaitement –, les joueurs n’avaient pas forcément les moyens, à cet instant de la saison, d’enchaîner trois matches de cette intensité en trois jours. Le jeu de l’équipe de France a donc, comme souvent, alterné entre le chatoyant et l’insuffisant. Les Bleus se sont appliqués à évoluer le plus sérieusement possible mais se sont le ZABEL VA BIEN. – Érik Zabel (Milram), qui a chuté hier dans le Tour des Flandres, souffre de simples contusions sans fracture. Il n’a pas eu besoin de passer des radios après son abandon. Sa participation à Gand-Wevelgem, mercredi, dépendra de sa récupération, a précisé son directeur sportif, Gianluigi Stanga. VOLLEY-BALL ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES (Tournoi de Bercy) Inconstance et progrès EN SIGNANT UN SEPTIÈME succès d’affilée dans un tournoi qui ne semble pas très bien supporter ses vingt ans et mériterait un lifting, l’équipe de France a simplement accompli sa mission. Lancée sur la route olympique, elle s’est d’abord appliquée à panser ses plaies allemandes, à digérer la frustration d’un pénible Championnat du monde achevé au pied du podium en février dernier. Et, bien sûr, à composer avec les absences et les états de forme du moment pour être à la hauteur de l’événement. Elle a, surtout, pris le temps de définir le projet, les priorités, afin d’espérer tenir un rôle majeur à Pékin en 2008. Et les chantiers restent nombreux et variés… PÉKIN, CIBLE UNIQUE. – On l’a bien compris. Les errances allemandes appartiennent désormais à l’histoire. L’équipe de France est exclusivement tournée vers les Jeux Olympiques de Pékin en 2008 (*). En marge du Tournoi, le staff et les joueurs ont souvent débattu de ce sujet, des moyens à investir pour rebondir et réussir, enfin, à accrocher une médaille. Claude Onesta a surtout mis l’accent sur le temps de travail (plus de cent CLASSEMENT TOUR DES FLANDRES (BEL, 8 avril). – 1. Ballan (ITA, Lampre), les 259 km en 6 h 10’15’’ (moy. : 41,972 km/h) ; 2. Hoste (BEL, Predictor-Lotto), m.t. ; 3. Paolini (ITA, Liquigas), à 5’’; 4. Kroon (HOL, CSC) ; 5. Gusev (RUS, Discovery Channel), t.m.t. ; 6. Vaitkus (LIT, Dsc), à 13’’; 7. Nuyens (BEL, Cofidis) ; 8. Muravyev (KAZ, Astana) ; 9. Boogerd (HOL, Rabobank), t.m.t. ; 10. O’Grady (AUS, CSC), à 35’’; 11. Del Nero (ESP, Saunier Duval) ; 12. Boonen (BEL, Quick Step) ; 13. Burghardt (ALL, T-Mobile) ; 14. Pozzato (ITA, Liq) ; 15. Rast (SUI, Ast) ; 16. Wesemann (SUI, Wiesenhof) ; 17. Scheirlinckx (BEL, Cof) ; 18. Moreni (ITA, Cof) ; 19. Bennati (ITA, Lam), t.m.t. ; 20. Leukemans (BEL, Prl), à 42’’; 21. Bettini (ITA, Qsi), à 48’’; … 25. Gilbert (BEL, Française des Jeux), à 1’32’’ ; 29. Coyot (Unibet) ; 34. Geslin (Bouygues Télécom) ; 49. Freire (ESP, Rab) ; 53. Cancellara (SUI, Csc) ; 59. Van Petegem (BEL, Qsi), t.m.t. ; 61. Renier (Btl), à 2’57’’; 63. Jérôme (Btl) ; 65. Laurent (Crédit Agricole) ; 66. Mangel (AG2R Prévoyance) ; 72. Boucher (Landbouwkrediet), t.m.t. ; 80. Guesdon (Fdj), à 6’55’’ ; 85. Bonnet (CA), à 7’10’’ ; 88. Labbe (Btl) ; 91. Auger (Fdj), t.m.t. ; 96. Mengin (Fdj), à 10’22’’ ; 97. Gène (Btl) ; 98. Martias (Btl), t.m.t. ; 113. Minard (Cof), à 12’37’’. – 200 partants, 116 classés. 84 abandons dont Séb. Chavanel (Fdj), Casper (Uni), Brard (Gce), Berthou (Gce), Zabel (ALL, Mrm). Pro Tour : 1. Contador (ESP, Dsc), 56 pts ; 2. Klöden (ALL, Ast), 53 ; 3. Freire (ESP, Rab), 52 ; … 41. Nazon (A2r), 3. MICHAËL GUIGOU, à l’image de l’équipe de France, accuse un peu le coup à ce moment de la saison. « QU’AVEZ-VOUS APPRIS au cours de ce Tournoi ? – En ce qui me concerne, pas grandchose. C’est difficile, sincèrement, de se retrouver à ce moment de la saison. C’est même une sensation un peu bizarre. On a du mal à apprécier le niveau d’engagement nécessaire. – Certains enseignements peuvent néanmoins être tirés ? – Oui et non. Tout le monde n’était pas là, la fatigue était réelle, l’effectif a beaucoup tourné. – Certains en ont tout de même profité pour s’illustrer… – Geoffroy (Krantz), Bubu (Busselier), Franck (Junillon) ont montré, c’est vrai, que l’on pouvait compter avec eux dans un contexte aussi relevé. Ils avaient une carte à jouer et ils ne sont pas passés au travers. – On a vu, aussi, que Nikola Karabatic pouvait tenir un rôle intéressant à la pointe de la LUNDI 9 AVRIL 2007 défense en l’absence de Bertrand Gille. – C’est vrai et c’est d’autant plus intéressant que des garçons comme Sorhaindo ou Junillon peuvent tenir le rôle de défenseur en numéro 2. La prestation de Niko est à considérer, car on ne peut pas compter sur un seul joueur au long d’un tournoi comme le Championnat du monde. – On a aussi savouré ce retour à un jeu rapide… – Même s’il faut lui trouver des alternatives. Ce sont surtout les ailiers, Luc (Abalo) à droite et moi à gauche, qui ont essayé de mettre le feu. Mais après vingt minutes, nous étions cramés… Il faut réfléchir à des situations avec les arrières, travailler d’autres systèmes. – Un Tournoi comme Bercy a-til encore sa raison d’être aujourd’hui ? – Le problème, c’est surtout l’affluence. On n’arrive pas à remplir la salle sur les trois journées de compétition et c’est vraiment dommage. C’est bien de retrouver son public, de faire le spectacle. On se décarcasse pour partager notre plaisir de jouer avec nos supporters. Mais je crois que ce tournoi mérite vraiment une salle pleine, comme avant. – Vous sentez-vous un peu las, deux mois avant la fin de la saison ? – Le problème, c’est que le Championnat du monde a laissé des traces. Et puis, avec Montpellier, on n’est pas dans une situation idéale. On peut encore s’en sortir, bien sûr, et c’est sans doute ce qui me donne la force. Si on parvient à accrocher au moins un titre, ce sera pas mal. Mais, c’est vrai, il y a un peu de lassitude. » – P. P. CELA DOIT S’APPARENTER à l’instinct de survie. Samedi soir, le cancre de la Pro A, Avignon, a infligé une sévère déculottée au coleader du Championnat, Cannes (3-1). Dans le même temps, Asnières arrachait un précieux point de bonus en poussant Montpellier au tie-break. Tous deux battus à domicile, Nice (par Poitiers, 1-3) et Saint-Brieuc (par Toulouse, 1-3) ont enregistré avec une petite grimace ces résultats. Car, à trois rencontres du terme de la saison régulière, les quatre formations se tiennent désormais en cinq petits points, soulignant ainsi la densité actuelle du Championnat, qui exige chaque année deux relégations. À titre d’exemple, sur les sept dernières saisons, il suffisait, en moyenne, de gagner six matches pour sauver sa tête. Or, aujourd’hui, Asnières (11e) en a déjà remporté huit, Saint-Brieuc (12e) sept, tandis que Nice (13e) et Avignon (14e) en affichent six. Le point. ASNIÈRES (11e, 24 points, 8 victoires). – Le promu francilien apparaît comme l’équipe la plus sereine du moment. Deux raisons à cela : elle possède un petit matelas de points (4) sur ses poursuivants et l’avantage de recevoir deux concurrents directs. « Si l’on gagne contre Nice mardi, on aura fait un grand pas, avance le coach André Patin. Je suis confiant. Cette saison, on n’a pris que trois fois 0-3. C’est la preuve d’une certaine stabilité. Il nous manque juste un peu de lucidité sur les fins de set. » Porté par les épaules solides du jeune pointu français Antonin Rouzier (2e meilleur attaquant avec 18,81 pts) et la belle stabilité en réception de Clément Bleuze, Asnières y croit. « Le groupe est plus homogène qu’en 2003 (année de la dernière descente), plus proche aussi du niveau moyen de l’élite », estime Patin. Son calendrier : reçoit Nice, va à Poitiers et reçoit Avignon. SAINT-BRIEUC (12e, 20 points, 7 victoires). – « C’est le moment de vérité. » Frédérick Francillette, le président briochin, n’est pas du genre à se cacher derrière son petit doigt. Samedi soir, il a souffert avec son équipe, battue par Toulouse (1-3), et qui semble chercher un second souffle après un mois de janvier impeccable (3 victoires en 3 matches). C’était avant la blessure du rouage tchèque Pico Pesl qui a déstabilisé le collectif breton. « Nous avons toujours notre destin entre nos mains, insiste Francilette. Restons solidaires. Avec trois matches à jouer en une semaine, la fraîcheur physique sera une donnée essentielle. » La gestion du banc aussi. Son calendrier : va à Rennes, reçoit Beauvais et va à Sète. NICE (13e, 20 points, 6 victoires). – À la dérive fin 2006, le deuxième club de la Côte d’Azur a retrouvé du peps. « C’est l’effet Jean-Michel Roche, plaide l’international Xavier Kapfer. L’entraîneur (qui a remplacé Malden Kasic début janvier) nous a fait prendre conscience de plein de petites choses. » Plombé par un effectif limité en quantité, Nice profite désormais à plein du retour de ses blessés : Kapfer bien sûr, mais aussi le réceptionneur Onya Opota (16,8 pts sur les 9 dernières sorties) et le libero Pascal Ragondet. Résultat, sur les matches retour, le NVB se classe pour l’instant au 5e rang de la Pro A (6 succès) et aborde bien le dernier sprint. « On va jouer le couteau entre les dents », promet Xavier Kapfer. Bigre. Son calendrier : va à Asnières, reçoit Toulouse et va à Rennes. AVIGNON (14e, 19 points, 6 victoires) – Donné perdu depuis trois journées, le club du Vaucluse, fort de sa victoire sur Cannes (3-1), ambitionne de refaire le coup de 2003, quand il avait sauvé sa tête de façon incroyable lors de l’ultime match (victoire 3-0 à Asnières). « Je viens d’avoir Franck Bonhomme (l’entraîneur d’alors) au téléphone, sourit Thierry Minssen, le manager général. On en a parlé et on aimerait refaire la même chose, c’est évident ! Pour cela, il faudra jouer comme contre Cannes, en toute décontraction. » Dans la peau de l’outsider libéré, Avignon peut encore faire des ravages, grâce à Thomas Lamoise, vraie révélation offensive de la saison (15,59 pts). Le programme des trois dernières journées s’annonce cependant terrible pour Avignon. Son calendrier : va à Poitiers, reçoit Tours et va à Asnières. GUILLAUME DEGOULET ITALIE : HENNO ET ROME NOUVEAUX LEADERS. – Faciles vainqueurs de Vibo Valentia (3-0), Hubert Henno et Rome ont piqué la tête du Championnat italien à Cuneo, laminé chez le champion en titre, Macerata (3-0). Peu sollicité par les serveurs adverses (11 ballons), le libero français a rendu une copie parfaite (100 % d’efficacité en réception). – G. De. PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge CANCELLARA IMPRESSIONNANT but. Puis dans le final où son forcing obligea les Predictor-Lotto d’Hoste à intervenir afin qu’il ne puisse prendre du champ avant Grammont. « C’était une course qui devait être assez ennuyeuse à la télé. Alors, j’ai essayé quelque chose, justifia le Suisse de CSC. J’ai fait une faute mais je sais que je serai prêt pour Roubaix. » LE FORCING DE CANCELLARA. – L’échappée matinale est reprise à 35 km de l’arrivée. Aussitôt, Devolder (Dsc) et Vansevenant (Prl) attaquent avant le Tenbosse (no 15). Ils sont repris alors que Cancellara fait le forcing. Il conduit un groupe où figurent Bleu HANDBALL lot (de champion du monde), mais tout le monde venait me chercher », constata-t-il, assez déçu. STEEGMANS TENTE L’ANTICIPATION. – Steegmans (Qst) sort du peloton au Leberg (no 12) avec O’Grady (CSC), suivis de Boogerd (Rab), Hoste (Prl) et Bennati (Lam). Ils se joignent à Hulsmans (Qst) et Van Summerren (Prl), qui étaient déjà en contreattaque. Bettini (Qst) sort à son tour avec Gilbert (Fdj), Kroon (CSC), Vansevenant (Prl), soit onze coureurs intercalés à 40 km de l’arrivée dont trois Quick Step, trois Lotto, deux CSC. Mais, à ce moment, un nouveau regroupement se forme sous l’impulsion de Discovery. La course est lancée. Jaune Rouge Jaune La chute de Boonen, avant midi, a largement pénalisé l’équipe Quick Step. Pour autant, elle n’a pas changé de stratégie entièrement dédiée à son leader belge. L’option choisie fut alors de tout miser sur Grammont, mais l’accélération du vainqueur sortant fut un peu « téléphonée » et on comprit rapidement qu’elle ne provoquerait pas un dégât considérable. Mentalement, Boonen semblait déjà jouer battu et lorsque Ballan se porta à sa hauteur dans le dru, il resta lui-même un peu « scotché ». Peter Van Petegem, miné par les chutes, fut pratiquement sorti du jeu dès le Taïenberg. La Quick Step tenta bien de faire diversion avec Hulsmans, et surtout Steegmans qui accompagna Cancellara dans son forcing. Preuve que la confiance visà-vis de Boonen était entamée, Steegmans accorda même un relais, par-ci par-là, au Suisse déchaîné. Jusqu’alors, Paolo Bettini avait été très démonstratif afin de témoigner de sa loyauté à l’égard de Boonen. Ce n’est qu’après le Bosberg, une fois l’échec de son coleader belge consommé, qu’il se résolut à jouer sa carte, en appuyant quelques démarrages. « Je ne sais pas si c’est le mail- UNE COURSE D’ATTENTE. – L’avance des échappés est encore de 4’25’’ au Vieux-Quarémont (mont no 5, km 177), à l’approche duquel plusieurs chutes se produisent alors, retardant Cancellara et écartant Zabel. Steegmans et les rescapés de l’échappée matinale. FRANÇAIS COURAGEUX. – Les deux Français de l’échappée résistent : « J’ai essayé d’attaquer avant le regroupement, raconte Laurent Mangel. Dans les monts, j’étais à l’arraché, mais à l’aise sur le plat et les pavés. Quand on a la chance d’être échappé dans une si belle course, on en profite. Ce monde dans les monts, ça nous porte. J’ai beaucoup pensé à ma petite Luna née en janvier. » David Boucher, lui, a révélé une belle solidité : « J’avais mal, mais je voyais que les autres avaient encore plus mal. Et puis, on était dans le Ronde, pas au Grand Prix de la chaussette trouée… Mon seul regret est d’avoir cassé une roue au Bosberg. » BALLAN AU MUR. – Le groupe Cancellara compte 27’’ sur le peloton principal aux 25 km, mais il est repris avant le pied de Grammont abordé par une cinquantaine de coureurs. Boonen conduit le peloton au début du Mur, sans faire de décision. Au contraire, Ballan s’isole au plus fort de la pente. L’Italien franchit le sommet avec quelques secondes sur Hoste, qui le rejoint dans la plongée vers le Bosberg. LA DERNIÈRE LIGNE DROITE. – Pozzato s’intercale sans succès au Bosberg que le duo Ballan-Hoste franchit avec 19’’ sur le groupe Boonen. Les écarts se resserrent dans les deux derniers kilomètres. Hoste ne relaie plus sous la flamme rouge et lance le sprint de loin (250 m environ), mais Ballan le passe in extremis. – Ph. Bo. Noir Bleu Noir Le beau temps n’a en rien épargné les chutes. Celle de Boonen en début de course, d’apparence anodine, ne resta pas sans conséquence (lire par ailleurs). Parmi les plus spectaculaires, une chute collective écarta Zabel dans la descente pourtant très large conduisant au Vieux Quarémont. D’autres acteurs importants comme Cancellara ou Paolini (3e) durent aussi surmonter un accrochage. « Il y a même eu des chutes dans les lignes droites, observait Alain Deloeuil, directeur sportif de Cofidis, et ça ne peut s’expliquer que par la nervosité. Mais il y a de plus en plus d’enjeux dans le vélo. » Martial Gayant, à La Française des Jeux, établissait ce constat : « Il y a cette pression pour être placé avant les monts. Avec l’oreillette, les coureurs sont de plus en plus réactifs aux consignes venant de la direction sportive. Chacun doit amener son leader en bonne position à un endroit donné et basta. Ils vont donc au bout de leur mission, coûte que coûte. Et certains n’hésitent pas à faire des vagues pour “nettoyer” un peu le peloton… » Une décision tardive 14 BASKET PRO A (28 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune ROANNE - NANCY : 91-80 Incroyables Roannais ! Portée par une salle en fusion, la Chorale a renversé un match que le leader semblait maîtriser. ROANNE – de notre envoyé spécial C’EST À ROANNE et nulle part ailleurs en France. Une salle hystérique, abrasive, fusionnelle, soulevée par 3 200 Choristes, a décidé un dimanche de Pâques de la résurrection la plus folle de la saison, comme on écrit une ode à la vie, à l’espoir et au jeu, celui que la Chorale respire par tous les pores. Dominé trentecinq minutes durant par un leader ayant bouclé la raquette via Zianveni et McClintock, étouffé pendant trente minutes (50-63, 28e), Roanne n’a jamais quitté la route. Il a offert un final éblouissant, en feu d’artifice, dans le droit fil d’une saison marquée par son panache, ses prises de risques, son insouciance, thèmes d’une œuvre qui mène JeanDenys Choulet et ses joueurs à la deuxième place et leur destine un rôle majeur en play-offs si d’aventure ils conservent leur intégrité, qu’elle soit physique, technique ou morale. Et il n’y a aucune raison de croire le contraire, au vu de l’inestimable confiance que va leur rapporter cette messe dominicale, plus païenne que pascale. Depuis hier, la Chorale n’a définitivement plus peur de rien ni de personne, surtout pas d’un leader longtemps implacable dans ce match frénétique entre les deux meilleures attaques de France. « On a fait un gros, gros dernier quarttemps (30-12) avec l’euphorie des joueurs et d’une salle qui pousse. Cette victoire est celle du public, d’une équipe qui joue à domicile. Jamais on ne pourrait gagner comme cela à Nancy. À cinq minutes de la fin, je n’aurais jamais parié sur un tel succès » , racontait, les yeux encore scintillants, l’entraîneur roannais, Jean-Denys Choulet. À trois minutes et quarante-cinq secondes du terme, Nancy conserROANNE NANCY vait la main, six points d’avance (79-73) à la suite d’une énième relance de Tariq Kirksay. Et puis, soudainement, un rayon de soleil plus fort que les autres irradia le parquet. Les trois magiciens américains, Harper, Salyers et Spencer, portèrent un premier coup de baguette pour donner un mince avantage à la Chorale (80-79). Nancy panique Précipitant ses attaques, Nancy fut alors pris de panique. Salyers contra McClintock puis Kirksay. Comme ensorcelé, Milisavljevic déclencha un tir précipité, aussitôt sanctionné par un alley-oop osé sur la relance. Roanne prenait six points d’avance (86-80) et aspirait tous les ballons, renversant un match qu’il fut même à deux doigts de transformer en jackpot lorsque Spencer mystifia le même Milisavljevic à sept mètres avant de dunker sans opposition à la suite d’une nouvelle balle perdue du SLUC. 91-80, score final… Il n’avait manqué à la Chorale que quelques secondes pour récupérer le pointaverage (+ 13, 90-77 à Nancy à l’aller) et remettre la pression sur la première place des Lorrains. « Roanne a joué dans la splendeur de sa saison, celle qu’elle réussit en particulier à domicile (une seule défaite concédée sur un tir au buzzer face à Dijon). Cette équipe est capable de trouver des séquences de jeu qui lui permettent de marquer beaucoup de points en peu de temps. Face à elle, il y a des choses à éviter et on n’a pas su le faire », constatait Jean-Luc Monschau, le coach d’un SLUC qui a coincé, fatigué peut-être par un défaut de rotations mais surtout par une farandole de mauvais choix face à une défense de zone qui le stérilisa dans le dernier quarttemps. En dépit de ce revers, Nancy conserve un leadership fragilisé mais bien réel à six journées de la fin puisque Roanne ou Chalon, qui ne possèdent pas le point-average sur les Lorrains, doivent gagner deux matches de plus pour leur chiper la première place. Pour Roanne, désormais, il est surtout question de conserver la deu- xième place et l’avantage du terrain en quarts et demi-finales des playoffs, ce qui serait tout sauf anodin dans cette véritable cour des miracles qu’est la halle AndréVacheresse, quinze jours après le succès arraché contre Pau. « Quand on voit ça, il ne faut pas me dire que le basket n’est pas attractif. C’est ce jeu-là, celui que Nancy pratique aussi, qui remplit et ravit les salles. C’est en jouant comme ça qu’on peut faire remonter le basket dans ce pays, pas en jouant des matches à cinquante ou soixante points », assénait avec conviction Jean-Denys Choulet. Ce jeu-là fera-t-il gagner le Championnat ? Avec Roanne et Nancy, il n’est plus tout à fait interdit de le penser. ARNAUD LECOMTE Mené de six points (73-79) à trois minutes et quarante-cinq secondes de la fin, Roanne a réussi un étonnant retournement de situation pour s’imposer de onze points (91-80), grâce à un 18-1 sur sept tirs réussis par chacun des cinq joueurs de la Chorale présents sur le terrain (Spencer, Harper, Mobley, Salyers, Badiane). À trente-cinq secondes du terme, Nancy, mené de quatre points (80-84) pouvait encore sauver les meubles, mais un tir précipité de Milisavljevic, était sanctionné par un panier de Pape Badiane puis cinq points de Dewarick Spencer pour clore le match. Le SLUC n’a pu scorer qu’un lancer franc, par Tariq Kirksay, pendant le rush final. PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 13 avril (20 h 30) : Chalon-Orléans (Sport +) ; Samedi 14 avril (20 heures) : Clermont-Reims ; Dijon-Roanne ; Strasbourg-Bourg, Besançon-Pau, Nancy-Paris, Cholet-Hyères, Gravelines-Le Mans. Dimanche 15 avril (15 heures) : Le Havre-ASVEL (TPS Star) Classement Pts J. G. — — — 1. Nancy ..................... 48 28 20 2. Roanne ................... 47 28 19 Chalon .................... 47 28 19 4. Strasbourg ............ 47 29 18 5. ASVEL ..................... 45 29 16 6. Pau ......................... 44 28 16 Le Mans ................ 44 28 16 8. Dijon ....................... 43 28 15 Cholet ..................... 43 28 15 Le Havre ............... 43 28 15 Orléans .................. 43 28 15 12. Gravelines ............. 42 28 14 13. Paris ....................... 40 28 12 14. Clermont ............... 39 28 11 15. Hyères-Toulon ..... 38 28 10 Besançon ............ 38 28 10 17. Bourg-en-Bresse . 35 28 7 18. Reims ................ 33 28 5 P. — 8 9 9 11 13 12 12 13 13 13 13 14 16 17 18 18 21 23 p. — 2300 2407 2192 2286 2278 2236 2046 2146 1964 2173 2108 2154 2033 1917 2128 2253 1861 1930 c. — 2036 2264 2180 2102 2185 2124 1957 2115 1948 2167 2124 2094 2178 1927 2327 2322 2168 2194 Les huit premiers de la saison régulière sont qualifiés pour les play-offs. Les trois derniers sont relégués en Pro B. LES CHIFFRES DE LA 28e JOURNÉE La stat 1 Dijon, prochain adversaire de Roanne, est la seule formation à s’être imposée dans la salle de la Chorale cettee saison. Le club de la Loire est ainsi premier, avec Chalon, au classement à domicile. De bon augure, avant d’entrer en play-offs. Les Roannais ont notamment dom miné Nancy, Chalon, l’ASVEL, Pau-Orthez ou Le Mans, soit toutes les équipes du top 7, à l’exception de Strasbourg, qui évoluera à la Halle André-Vacheresse lors de la dernière journée mais que la Chorale a battu en Alsace. Les cinq équipes précédemment citées sont reparties de Roanne avec une moyenne de 89,6 points encaissés… Le record Sean Colson ne sait pas que marquer (19,6 pts de moyenne), il a également un extraordinaire sens de la passe. Arrivé en février au chevet de Besançon, le meneur américain a atteint six fois en huit matches la barre des dix passes décisives pour autant de doubles-doubles en points-passes. En comparaison, Laurent Sciarra, meilleur passeur de Pro A, n’en a réalisé « que » cinq sur l’ensemble de la saison… Colson tourne à 10,2 « assists » en moyenne par match, un chiffre qui n’a pas été rendu sur une saison depuis 1989 et Pierre Bressant (14,7 avec le Racing). Colson ne figurera cependant pas dans les statistiques de Pro A cette année, fautes d’avoir diputé assez de matches. 6 L’évaluation 35 Silas MILLS (Bourg) : 18 pts (5/8 aux tirs dont 0/1 à 3 pts et 8/8 aux l.f.), 9 rebonds, 7 passes, 2 interceptions et 3 contres en 39’. Les leaders (à la moyenne par match) Points 1. Spencer (Roanne), 20,3 ; 2. Salyers (Roanne), 18,6 ; 3. Harper (Roanne), 18 ; 4. Gregory (Le Mans) et Greene (ASVEL), 16,5 ; 6. Wright (Pau-Orthez), 16,1 ; 7. Lux (Dijon), 15,9 ; 8. Stanley (Le Havre), 15,8 ; 9. Julian (Nancy), 15,4 ; 10. Gray (Cholet), 15,3, etc Le meilleur de la journée : Harper (Roanne), 28. Rebonds 1. Lewin (Reims), 9,6 ; 2. Bennett (Dijon), 9,4 ; 3. Julian (Nancy), 8,4 ; 4. Salyers (Roanne), 8,3 ; 5. Nsonwu-Amadi (Gravelines), 7,9 ; 6. T. Ruzic (Besançon), 7,7 ; 7. Campbell (Le Mans), 7,6 ; 8. Kirksay (Nancy), 7,5 ; 9. Troutman (ASVEL), 7,3 ; 10. Zianveni (Nancy), 7,1, etc Le meilleur de la journée : T. Ruzic (Besançon), 15. Bleu Rouge Rouge Jaune Jaune 4. Miles (Pau-Orthez), 5,3 ; 5. Carr (Reims), 5 ; 6. Everett (Chalon), 4,9 ; eanneau (ASVEL) et F Noir Bleu Noir Passes 1. Sciarra (Dijon), 7,8 ; 2. Cooper (Strasbourg), 5,8 ; 3. Pellin (Roanne), 5,4 ; Colson (Besançon) et Sc Français Étrangers Badiane Roaanne) ne) Sciarra (Dijon) ROANNE. – Aaron Harper a été omniprésent hier (28 pts, 11 rbds et 4 p.d.) pour permettre à Roanne de décrocher un précieux succès sur le leader Nancy et son shooteur Cedrick Banks. La Chorale peut toujours lorgner sur la première place de la saison régulière. (Photo Pierre Lahalle) Batum flambe à Memphis Convié avec le Palois Ajinca au « Hoop Summit », le jeune ailier manceau a livré une belle prestation (23 pts) malgré la défaite de son équipe. SAN ANTONIO – (USA) de notre correspondant LES JOUEURS de high school (lycée) n’ont désormais plus le droit de rejoindre directement la NBA. Les effets de cette mesure sont évidents, à en juger par la correction infligée par l’équipe américaine à la sélection mondiale (100-80), samedi à Memphis, dans le cadre du dixième Nike Hoop Summit. La « World Team » n’a pas eu droit au chapitre face aux cavalcades incessantes des O.J. Mayo (20 pts), Jerryd Bayless (15 pts), Kevin Love (13 pts, 8 rbds) et consorts. Assis sur son banc, Rob Beveridge, l’entraîneur australien de cette sélection mondiale, a passé son après-midi à regarder le spectacle et il en est reparti épaté : « Ils ont fait un show. C’était très impressionnant. Je me suis même dit que c’était du basket magnifique, alors qu’il était joué contre mon équipe… » Deux Français étaient aussi au premier rang pour ce défilé de dunks et contre-attaques américaines. Lancés dans le cinq de départ, Nicolas Batum et Alexis Ajinca y ont connu des fortunes bien différentes. L’ailier manceau, MVP du dernier Championnat d’Europe juniors, a forcé l’admiration par son calme, son adresse extérieure et des qualités athlétiques suffisamment hors norme pour provoquer bien des murmures dans la salle des Memphis Grizzlies. Meilleur marqueur de la rencontre avec 23 points, Batum a même établi deux nouveaux records pour la sélection mondiale, avec 9 tirs réussis sur 13 tentés (dont 3/5 à trois points) et 4 intercep- tions. Et ce, malgré trois fautes rapidement concédées durant le premier quart-temps. Son absence fut alors cruciale puisque le score grimpa rapidement à 42-15 pour les locaux, malgré les efforts de l’Israélien Omri Casspi (14 pts) et du Serbe Nemanja Aleksandrov (14 pts, 14 rbds), seuls autres Européens à surnager dans la tornade et à ne pas donner l’impression de jouer avec la peur au ventre. Sous les yeux des recruteurs NBA « Leurs contre-attaques sont redoutables. Ils courent tout le temps et ils vont vite, soulignait Casspi. Leurs grands prennent le rebond, relancent aussitôt et ils sont tous tellement athlétiques ! » Alexis Ajinca (9 pts, 4 rbds) a eu plus de mal à suivre ce rythme frénétique, sous les yeux de John LIGUE FÉMININE (bilan) LES BLEUS DE L’ÉTRANGER Villeneuve-d’Ascq meilleure attaque Moïso voit double S’IL A DÉVISSÉ contre Clermont (77-85) lors de la dernière journée sans ses leaders, Kathy Wambe et Géraldine Robert, Villeneuve-d’Ascq n’en a pas moins terminé la saison régulière avec la meilleure attaque du Championnat (77,2 pts de moyenne), alors que Bourges a affiché la meilleure défense (56 pts encaissés) et Valenciennes le plus gros écart moyen (+ 16,2). Sur un plan individuel, cinq joueuses partagent la même meilleure marque sur un match : Lelas (Mourenx), Luptakova (Challes), Robert (Villeneuve- Le Mans - Pau-Orthez ................. 78-91 Gravelines- Strasbourg .............. 75-55 Hyères-Toulon- Dijon ................. 73-92 ASVEL - Chalon ........................... 81-64 Orléans- Cholet .......................... 64-72 Paris- Besançon .......................... 84-97 Reims- Le Havre.................... 74-81 a.p. HIER Roanne - Nancy ........................... 91-80 91 80 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Niakaté 3 0 0/2 0/2 - - Harper 36 28 10/17 4/6 4/5 4-7 4 Moerman 6 2 1/1 - - - Soliman 8 2 1/4 - - 0-1 Spencer 36 18 8/15 2/4 - 0-5 Pellin 15 2 1/3 0/1 - 0-1 2 Mobley 30 9 3/8 1/4 2/2 1-2 2 P. Badiane 26 11 5/12 - 1/3 9-4 3 Salyers 40 19 9/17 1/5 0/1 2-6 1 TOTAL 200 91 38/79 8/22 7/11 16-26 12 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Banks 30 6 3/10 0/3 0/1 2-2 5 McClintock 36 18 8/15 0/1 2/2 0-8 1 Soliver 4 - - - - - 1 Zianveni 35 10 5/12 0/1 0/2 6-8 9 Samnick 9 2 1/3 - - 1-0 Hayes 10 0 0/1 0/1 - 0-2 Kirksay 40 22 9/17 2/6 2/3 2-6 1 Milisavljevic 36 22 7/13 2/6 6/6 0-1 2 TOTAL 200 80 33/71 4/18 10/14 11-27 19 91-80 (25-25, 13-22, 23-21, 30-12) Écarts. - ROA : + 11 (score final) ; NAN : + 13 (28e) Spect. : 3 200. Arb. : Gasperin, Chambon et Bardera JEUDI Bourg - Clermont ......................... 79-66 SAMEDI d’Ascq), Chones (Saint-Amand) et Nikipolskaïa (Clermont) ont toutes atteint 31 points. La plus précise dans les tirs primés sur l’ensemble de la saison est Béatrice Castets (Mourenx), qui a signé 54,8 % de réussite (40/73) derrière l’arc. La meilleure rebondeuse de la LFB est également française. Il s’agit de l’internationale Sandra Dijon. Elles sont par ailleurs deux Françaises (Robert et Koechlin-Aubert) à figurer dans le top des dix meilleures joueuses à l’évaluation. LES STATISTIQUES DE LA SAISON RÉGULIÈRE POINTS 1. Joens (Aix-en-Provence), 19,4 pts ; 2. Luptakova (Challes), Salagnac (Clermont) et Gruda (Valenciennes), 15,9 ; 5. Robert (Villeneuve-d’Ascq), 15,5 ; 6. Shimek (Arras), 15,4 ; 7. Maïga-Ba (Mondeville), 15 ; 8. Moore (Challes), 14,8 ; 9. A. Lelas (Mourenx), 14,7 ; 10. Nikipolskaïa (Clermont), 14,4 ; etc. IL N’AVAIT JAMAIS été autant à la fête depuis son parachutage en Italie, en début de saison. Ce week-end, Jérôme MOÏSO a su profiter de son plus gros temps de jeu italien (32 minutes sur le parquet) pour battre ses records de points (12) et de rebonds (13) lors de la victoire de la Fortitudo Bologne sur Cantu (81-65), son compère Alain DIGBEU ne restant pas en rade (9 pts, 6 rbds et 3 p.d.). À Naples aussi, les Français ont brillé. Michel MORANDAIS, qui recevait Capo d’Orlando avec son club, a livré une bien belle partie (15 pts, 4 rbds et 5 p.d.). Fa ce à lui, Micka ël MOKONGO (10 pts, 2 rbds et 1 p.d.) et Hervé TOURÉ (12 pts et 9 rbds) ont également joué un grand rôle malgré la courte défaite de leur formation (77-79). Ilian EVTIMOV a, de son côté, compilé 2 points et 2 rebonds Calipari et Mike Krzyzewski, les célèbres entraîneurs de Memphis et de Duke, présents dans l’assemblée, tout comme nombre de leurs collègues et beaucoup plus encore de recruteurs NBA. Ceux-ci restèrent un peu sur leur faim, vu la tournure des événements. Mais dans ce match exhibition non dénué de visées de recrutement, l’esprit de groupe US a marqué les esprits. « C’est une bonne chose pour le futur du college basketball de voir des joueurs aussi préoccupés par le jeu d’équipe » , soulignait ainsi « Coach K » après la huitième victoire américaine en dix Hoop Summit, dont les six derniers. Nicolas Batum, lui, en attendant une future draft NBA, avait brillamment inscrit son nom sur tous les calepins des coaches NCAA et fait une entrée remarquée dans la petite lucarne de l’Amérique. – O. Ph. Saison terminée pour Bouziane REBONDS 1. Dijon (Montpellier), 8,8 rbds ; 2. Stevenson (Saint-Amand), 8,6 ; 3. Shimek (Arras), 8,1 ; 4. Morgan (Nice), 8 ; 5. Kireta (Bourges), 7,5 ; 6. Gardner (Clermont), Maïga-Ba (Mondeville), K. Lelas (Nice) et Kublina (Mondeville), 7,3 ; 10. Godin (Valenciennes), 7 ; etc. L’arrière de Dijon Ali Bouziane, victime d’une nouvelle déchirure abdominale, ne rejouera pas cette saison. Le diagnostic a été confirmé hier. L’international algérien avait contracté cette blessure au mois de novembre dernier. Après une rechute en janvier, Ali Bouziane avait effectué son retour au mois de mars au sein du groupe dijonnais. Mais il s’est de nouveau fait mal en milieu de semaine à l’entraînement. Après Jonathan Aka et Mario Bennett, il est le troisième joueur dijonnais forfait pour la fin du Championnat. PASSES 1.Wambe (Villeneuve-d’Ascq), 6,8 p.d. ; 2. Koechlin-Aubert (Mondeville), 6,5 ; 3. Sharp (Aix-en-Provence), 6 ; 4. Harrower (Valenciennes), 5,4 ; 5. Dumerc (Bourges), 4,9 ; 6. Melain (Bourges), 4,5 ; 7. K. Miller (Montpellier), 4,2 ; 8. SuezKarni (Nice), 3,6 ; 9. Agbatan (Mourenx) et Frniakova (Challes), 3,5 ; etc. COUPE DE FRANCE HOMMES (huitièmes de finale). – AUJOURD’HUI (20 heures) : Limoges (Pro B) - Clermont. DEMAIN (20 heures) : Antibes (Pro B) - Le Havre ; Reims-Chalon. MERCREDI (20 heures) : Le Portel (N 1) Nanterre (Pro B) ; Cholet-Paris ; Strasbourg-ASVEL ; Gravelines-Dijon ; Quimper (Pro B) - Pau. PAGE 14 Mills (Bourg) Tchicamboud (Cholet) Harper (Roanne) Miles (Pau-Orthez) NBA EXPRESS New Jersey voit triple LES RÉSULTATS LES FRANÇAIS SAMEDI : Indiana-Boston, 105-98 ; Orlando-Memphis, 116-89 ; New Jersey - Washington, 120-114 a.p. ; Minnesota - New Orleans/Oklahoma City, 94-96 ; San Antonio- Golden State, 112-99 ; Milwaukee-New York, 113-118 a.p. ; Dallas-Portland, 86-74 ; Utah-Seattle, 103-106 ; LA Clippers - Denver, 93-96. DIMANCHE : Detroit-Cleveland, 87-82. LE FAIT DU JOUR En dépit d’une saison médiocre abîmée par les blessures de Richard Jefferson et Nenad Krstic, New Jersey n’a pas complètement déposé les armes. Toujours en course pour une place en playoffs dans la faiblarde Conférence Est, les Nets (36-40) ont empêché Washington d’obtenir son précieux accessit samedi soir derrière les triples-doubles de Jason Kidd (10 pts, 16 rbds, 18 p.d… et 9 b.p.) et Vince Carter (46 pts, 16 rbds, 10 p.d.). Même obtenue après prolongation, cela reste une performance de choix puisque la NBA n’avait plus vu deux coéquipiers se fendre d’un triple-double dans le même match depuis Michael Jordan et Scottie Pippen en 1989. « On a tendance à se compliquer la tâche, avouait le meneur des Nets après le 86e triple-double de sa carrière. C’est ainsi. Mais on n’abandonne pas. On se bat. Ainsi est cette équipe. » Avec cette cinquième victoire en sept matches, New Jersey n’est plus qu’à trois victoires de Washington et de la sixième place de la Conférence Est. HOCKEY SUR GLACE pour la Virtus Bologne lors de la défaite des siens à Milan (76-88). En Espagne, surprenant revers de Malaga chez le mal classé Valladolid (85-87). Florent PIETRUS n’a pris part qu’à 10 minutes (5 pts et 1 rbd) de cette bien mauvaise opération. Chez les locaux, Joseph GOMIS (8 pts, 3 rbds et 3 p.d.) et Vasco EVTIMOV (8 pts, 6 rbds et 2 p.d.) ont répondu présent dans tous les domaines du jeu. Le Real Madrid a profité de la défaite à domicile de Vitoria contre Barcelone (76-77) pour rejoindre la première place grâce à un succès à Murcie (74-59). Stéphane RISACHER, pour l’occasion, s’est fendu de statistiques correctes (8 pts et 6 rbds). Enfin, Bilbao n’a pas fait le poids à Gran Canaria (55-71). Frédéric WEIS a pourtant encore été consistant dans la raquette (2 pts, 12 rbds et 1 p.d.). – N. R. A. Sy (ASVEL) T. Ru (Bes (Be esann Yakhouba DIAWARA avait le sourire après la superbe victoire des Denver Nuggets, leur cinquième de rang, sur le terrain des Clippers. Mais il n’a pas joué... Les Spurs de Tony PARKER (18 pts, 7 passes décisives en 34 min) ont infligé un sérieux revers aux rêves de playoffs de Golden State, où Mickaël PIETRUS (16 minutes) n’a pas marqué. Menés de 20 points au début de la dernière période, les Supersonics de Johan PETRO (4 points, 4 rebonds en 19 minutes) et Mickaël GELABALE (9 pts dont deux tirs primés déterminants dans le quatrième quart, plus 2 passes en 23 minutes) ont réussi l’exploit de s’imposer à Salt Lake City. NHL Huet hors play-offs L’élimination de Montréal à Toronto conduit le gardien français à examiner l’option de rejoindre les Bleus. SAN ANTONIO – de notre correspondant PAR DÉFINITION, un pari est une prise de risque. Il peut être gagnant ou perdant. En décidant de relancer Cristobal Huet dans le bain jeudi à New York, Guy Carbonneau, l’entraîneur de Montréal, s’était placé devant un périlleux et critiquable dilemme : continuer à faire confiance au jeune Tchèque Jaroslav Halak, ou jouer la carte de l’expérience avec le Français. Il a finalement opté pour « Saint Cristobal », priant certainement pour voir apparaître une vague de fond émotionnelle digne de celle déclenchée par Huet en fin de saison passée. Mais passée la défaite face aux Rangers, l’histoire retiendra au final la victoire des Maple Leafs samedi soir, 6-5, après un match fou, fou, fou… Oh, Huet n’a pas fait perdre le Canadien dans cette ultime partie pour arracher les play-offs à Toronto. Il a même protégé son équipe dans une première période jouée unilatéralement, avec 23 tirs à 9 pour les locaux. De 2-1, le score passait à 3-1, puis à 3-5 pour Montréal dans une bouffée de folie la période suivante, avec au passage trois buts de Michael Ryder en moins de six minutes. Mais le Canadien avait à peine le temps de s’imaginer en playoffs que Toronto avait retourné la rencontre pour ne plus jamais en lâcher le contrôle. Cette victoire (6-5) a donc éliminé définitivement Montréal sans toutefois qualifier son ennemi juré. Celui-ci devait attendre dimanche et le résultat des New York Islanders pour connaître sa destinée. Ressorti de ce brasier aux émotions, Huet n’arrivait pas à chasser un goût amer dans sa bouche : « C’est frustrant, très frustrant. Le match a été fou, bizarre même. On a vu pourquoi ces deux équipes sont capables du meilleur et du pire… Et c’est dur de ne pas être du bon côté à la fin d’un match pareil. » Avec près de deux mois d’absence en raison d’une blessure et d’une opération à la cuisse, Huet n’avait pas démérité. Il n’avait pas non plus réalisé ces quelques arrêts décisifs à même de faire basculer une rencontre. Un constat dressé par ses soins, sans même attendre les possibles critiques des médias les prochains jours : « J’étais prêt mentalement, analysait- il. Mais je n’étais pas dans les meilleures conditions pour jouer un match pareil. J’ai gardé mon calme mais ça n’était pas idéal. Et on a pris trop de pénalités aux mauvais moments. » La critique était collective. Après avoir concédé six buts en trente-cinq tirs, Huet ne se serait d’ailleurs pas permis. « C’était à nous de ne pas jouer notre saison sur le dernier match », glissait-il avant de répondre aux pressants appels téléphoniques d’une équipe de France engagée dans le Championnat du monde (Division 1, groupe A) dès dimanche prochain en Chine. Alors, avec ou sans Huet ? Celui-ci n’avait pas encore de réponse dimanche matin. « Je suis physiquement fatigué… On va voir. Je vais en parler avec les médecins du Canadien et on prendra la décision raisonnable. Douze heures après un tel match, je n’ai pas la tête à ça, mais le mental revient vite », glissait-il sans vouloir trop se livrer. Une hésitation plus tard, il ajoutait toutefois : « Rien n’est décidé, mais on a déjà fait la demande pour les visas, au cas où… » OLIVIER PHEULPIN RÉSULTATS SAMEDI : Detroit-Chicago, 7-2 ; Washington-Buffalo, 0-2 ; Philadelphie - NY Islanders, 2-4 ; Los Angeles - Phoenix 3-2 ; San Jose - Vancouver, 3-4 a.p. ; Boston-Ottawa, 3-6 ; Columbus-Anaheim, 3-4 ; Toronto-Montréal, 6-5 ; Carolina-Florida, 5-4 a.p. ; Pittsburgh - NY Rangers, 2-1 ; Atlanta - Tampa Bay, 3-2 t.a.b. ; Minnesota - St Louis, 5-1 ; Colorado-Nashville, 2-4 ; CalgaryEdmonton, 2-3. MONDIAL FÉMININ : LA FRANCE TROISIÈME. – La dernière journée du tournoi mondial de Division 1, à Nikko (JAP), n’a pas changé le classement. Les Japonaises se sont imposées devant la République tchèque (6-2), la Lettonie devant la Norvège (2-0) et le Danemark face à la France (2-1, t.a.b.). Le Japon, premier et invaincu (15 pts), termine devant la Lettonie (10) et la France (7). Il évoluera la saison prochaine dans la Division Élite mondiale, alors que le Danemark (6e et dernier) est relégué en Deuxième Division. LUNDI 9 AVRIL 2007 Bleu Rouge Noir Jaune 15 Bleu Rouge Noir Jaune JUDO CHAMPIONNATS D’EUROPE En forme olympique Avec trois nouvelles médailles d’or, hier, dont celle de Teddy Riner, la France affiche un bilan prometteur à 486 jours des JO de Pékin. Teddy Riner est devenu, à dix-huit ans, le premier Français champion d’Europe des lourds (+ 100 kg) depuis David Douillet, couronné en 1994. Grâce à Stéphanie Possamaï (– 78 kg) et Anne-Sophie Mondière (+ 78 kg), deux autres Marseillaise ont également retenti. Si la Levalloisienne est parvenue à faire oublier l’absence de Céline Lebrun, la sociétaire de Pontault-Combault s’est offert un deuxième sacre d’affilée. Les Bleus quittent Belgrade avec neuf médailles, dont cinq en or. BELGRADE – de notre envoyé spécial Demontfaucon comme à ses plus belles heures BELGRADE. – Au lendemain de ses dix-huit ans, Teddy Riner (en bleu, à gauche), champion du monde et d’Europe juniors, s’est offert un superbe cadeau en s’imposant en finale face au Géorgien Lasha Gujejiani, pour son premier titre européen chez les « grands ». (Photo Patrick Boutroux) Teddy RINER OLLIVIER BIENFAIT ANNE-SOPHIE MONDIÈRE, première en + 78 kg, savoure ce deuxième titre d’affilée et se projette vers les Mondiaux. « Tout est possible » Tout sourire, mais un tantinet fatiguée après avoir soulevé plus de cinq quintaux en quatre combats du haut de ses 83 « petits » kilos, Anne-Sophie Mondière apprécie sa belle journée qui l’a vu glaner son second titre d’affilée en + 78 kg et le quatrième en comptant ceux des toutes catégories en 2004 et 2005. Mais la double médaillée de bronze mondiale 2005 évoque aussi le travail restant à effectuer pour grimper dans la hiérarchie planétaire, en septembre à Rio. BELGRADE – de notre envoyée spéciale « QUE RESSENTEZ-VOUS après ce deuxième titre d’affilée ? – C’est celui qui me fait le plus plaisir, car je n’ai que trois semaines de judo dans les pattes depuis les Championnats de France (en janvier où elle s’est blessée aux ischio). J’ai fait une saison quasi blanche à cause des blessures (à Bercy en février, elle s’est blessée à la cheville gauche). Ce titre me permet de revenir et de me prouver que tout est possible. – Comment faites-vous avec votre gabarit pour défier des filles comme Uilenhoed (125 kg) en finale ? – Tout le travail physique que je fais me permet de gagner en vitesse, en tonicité par rapport à mes adversaires. La Néerlandaise est très technique, il fallait que je trouve la façon de faire. Et j’ai mis un mouvement d’épaule à cinq secondes de la fin. En début de combat, j’avais tenté yoko-tomoe en attrapant la jambe, les arbitres ne me l’avaient pas compté l’année dernière en finale, là oui, je suis contente (elle a marqué koka). Mais je n’ai pas encore acquis toutes les qualités techniques pour que tout soit parfait. J’ai encore beaucoup de boulot en vue des Championnats du monde. – C’est désormais le cap à franchir : conquérir le monde ? – Il me faut battre la Japonaise (Shintani) face à laquelle j’ai toujours mené, mais que je n’ai jamais battue et une Chinoise (Tong Wen) que je n’ai jamais rencontrée. Là, je vais prendre trois semaines de repos et je vais revenir à RÉSULTATS HOMMES – 90 kg. Finale : Grekov (UKR) bat Tsirekidze (GEO), koka (golden score). Matches pour les es 3 places : Alarza (ESP) bat Kazusionak (BLR), keikoku ; Meloni (ITA) bat Pinske (ALL), ippon. Parcours de Brisson (non classé) : battu par Pinske, ippon ; battu par Kazusionak, ippon. – 100 kg. Finale : Hadfi (HON) bat Gasymov (RUS), ippon. Matches pour les 3es places : Demontfaucon bat E. Van der Geest (HOL), ippon ; Zeevi (ISR) bat Zhorzholiani (GEO), shido. Parcours de Demontfaucon : battu par Gasymov, yuko ; bat Zilinskas (LIT), ippon ; bat Matyjaszek (POL), ippon ; bat Miraliyev (AZE), shido (golden score) ; bat E. Van der Geest, ippon. + 100 kg. Finale : Riner bat Gujejiani (GEO), ippon. Matches pour les 3es places : Mikhaylin (RUS) bat Ceraj (SLV), waza-ari ; Toelzer (ALL) bat Sotnikov (UKR), ippon. Parcours de Riner : bat Paskevicius (LIT), shido ; bat Toelzer, waza-ari ; bat Ceraj, yuko ; bat Gujejiani, ippon. FEMMES – 78 kg. Finale : S. Possamaï bat Moskalyuk (RUS), ippon. Matches pour les 3es places : San Miguel (ESP) bat Wrobel (POL), waza-ari ; Rogers (GBR) bat Tsimashenka (BLR), waza-ari. Parcours de S. Possamaï : bat Jernejc (SLV), yuko ; bat Oryashkova (BHR), ippon ; bat Tsimashenka, waza-ari ; bat Moskalyuk, ippon. + 78 kg. Finale : Mondière bat Uilenhoed (HOL), waza-ari. Matches pour les 3es places : Dongouzaschvili (RUS) bat Sadkowska (POL), yuko ; Polavder (SLV) bat Prokofyeva (UKR), yuko. Parcours de Mondière : bat Torrenti (ITA), ippon ; bat Barysik (BLR), waza-ari ; bat Prokofyeva, ippon ; bat Uilenhoed, waza-ari. Anne-Sophie MONDIÈRE 28 ans, née le 1err février 1979 à Roanne. 1,74m ; 83 kg. Catégorie : +78 kg Club : JC Pontault-Combault. JO : aucune participation. CM : 3e (+78 kg et toutes catégories, 2005) ; non classée (+78 kg, 2001, 2003). CE : 1re (toutes catégories, 2004, 2005 ; +78 kg, 2006, 2007) ; 2e (toutes catégories, 2001 ; +78 kg, 2002) ; 5e (+78 kg, 2003, 2005) ; non classée (toutes catégories, 2001, +78 kg, 2004). l’entraînement pour avoir vraiment envie. Il faut travailler encore, car là je m’ennuie un peu techniquement. En vue des Mondiaux, je vais travailler avec les garçons. » – Ak. C. « Merci David ! » Empreint de respect et de timidité envers son illustre aîné, Teddy Riner serre la main à David Douillet qui lui a donné « deux, trois conseils sur l’état d’esprit technique, comme de faire péter ce qui le gêne » avant sa finale contre le Géorgien Gujejiani. « Bravo maestro ! Tu m’as mis un putain de coup de vieux », dit Douillet, avant une énième recommandation au jeunot (majeur depuis samedi) qui écoute religieusement : « Mais, c’est un début, il y a encore plein de choses à faire derrière. » Ensuite, Douillet, qui a dispensé ses consignes à distance pendant la finale, évoque l’avenir mondial de son cadet : « Il peut tout gagner et rapidement. Il a un physique, un mental, un coup d’œil, une maturité dans la gestion du combat. Il écoute. Bien sûr, il est encore perfectible dans son judo, mais il a acquis le principal : l’état d’esprit. » BELGRADE – de notre envoyée spéciale « Que signifiait la main sur la poitrine pendant la Marseillaise ? – Bon, je me suis un peu trompé (d’abord à droite, puis à gauche, côté cœur). Je vais me faire engueuler par ma mère (radieuse au pied du podium). Elle m’a toujours dit que la Marseillaise, c’est la France et que ça se respecte ! – Première sélection, premier titre. Heureux ? – Eh oui, premier titre ! Je suis super content. Je me disais, je vais y aller sans pression, si j’attrape une médaille ce sera déjà bien. Mais, là, le titre, c’est toujours ça de moins à prendre. Mais maintenant, comme me le disait David, ce n’est qu’un début, j’ai tout à aller chercher : le titre mondial, le titre olympique. – Et après vous arrêtez ? – (Rires.) Non, j’essaierai d’en gagner d’autres ! – Réalisez-vous que vous marchez sur les traces de Douillet ? – Je ne réalise pas pour l’instant. Il faut prendre tout maintenant. David m’a dit : “Te laisse pas prendre ton bifteck.” David a été un grand champion qui a fait sa route. À moi maintenant de faire la mienne. – Encore junior, vous semblez serein comme un vieux briscard. Comment faites-vous ? – Ce n’est pas ça, mais je suis jeune, ce n’est que le début. Si je commence à m’enflammer… Alors, j’essaie de garder les pieds sur terre. « Je suis fier de moi » – Et la tête froide, puisque vous avez su jouer tactique en finale… – Je sais que le Géorgien m’attendait en contre et qu’il faisait super bien des mouvements de hanche. J’ai fait super gaffe à ne pas en prendre même si je me suis fait marquer koka. Sur la fin j’ai réussi à me libérer et ça a marché. Voilà ! Il fallait faire du judo avec sa tête. J’avais vu que la moindre erreur sur ce Championnat se paye cash. J’ai vu une ouverture et j’y suis allé. – Avez-vous commencé à croire au titre après avoir battu le champion d’Europe, Toelzer en quarts de finale ? – Je l’avais pris à l’entraînement et il avait montré de la mauvaise foi, il n’aimait pas que je lui prenne la manche. C’est pour ça que j’étais motivé grave. C’est pour ça que pendant le combat, je lui disais : “Viens, viens, viens.” (Il rigole.) – Que ressentez-vous en regardant cette médaille d’or ? – Elle est petite, je pensais qu’elle serait plus grosse ! Elle est petite, mais elle représente beaucoup. – Êtes-vous fier ? – (Gêné.) Je suis fier. Oui, je suis fier de moi. – Comment allez-vous fêter vos dixhuit ans ? – Mon cadeau, je l’ai déjà. Je suis content ! » – Ak. C. Possamaï dans la lumière Longtemps cantonnée dans le rôle de doublure de Céline Lebrun, la Bordelaise a su profiter de son absence pour gagner en – 78 kg. BELGRADE – de notre envoyée spéciale LA RUSSE MOSKALYUK ne s’est pas encore relevée de l’o-soto-gari (fauchage) qui la prive d’un second sacre d’affilée en – 78 kg. Stéphanie Possamaï se prend la tête dans les mains, se tourne vers le clan français, puis, le salut effectué, saute rapidement du tatami dans les bras de Cathy Fleury, l’entraîneur, et pleure. Comme souvent. Mais cette fois, « Poposs » est ravagée par la joie. Contrairement à 2004 où elle n’avait pas su profiter de l’absence de la taulière des – 78 kg, Céline Lebrun, trahie par une épaule, la Bordelaise a cette fois su saisir sa chance, hier, sous les yeux de la quintuple championne d’Europe – impassible – lâchée par son genou droit, ce coupci. « C’est beaucoup d’émotions. Je ne réalise pas, balbutie la championne, le visage ravagée par les IL A DIT Frédéric DEMONTFAUCON (3e en – 100 kg) : « Après ma défaite au premier tour (contre le Russe Gasymov), j’étais très déçu. Il m’a fallu me remobiliser. J’ai pris le temps de digérer mon revers. Par la suite, je me suis senti très bien. En super condition physique. J’avais la caisse. Je n’avais pas l’impression d’évoluer contre des athlètes plus lourds, plus costauds que moi. Depuis que j’ai quitté Paris pour la province, je me prépare comme je l’entends et ça me convient parfaitement. J’ai besoin de fraîcheur pour exprimer mon judo. Maintenant, quant à savoir si je vais continuer en – 100 kg ou revenir en – 90 kg… On verra. Je vais en parler avec les coaches. Celadit, le plus important, à partir d’aujourd’hui, c’est de qualifier les deux catégories pour les Jeux de Pékin. Si je peux donner un coup de main dans l’une comme dans l’autre, pourquoi pas. Audelà de ça, renouer avec un podium de ce niveau six ans après le dernier (il a remporté les Championnats du monde 2001 en – 90 kg), ça fait vraiment du bien. » – O. B. larmes. Sur le podium, je ne sais pas si j’ai pleuré, pas pleuré. Je voulais tellement montrer que derrière Céline, je suis là. » « On m’avait déjà donné l’occasion une fois et je m’étais loupée », poursuit la sociétaire de Levallois, qui a réussi là où Lebrun a échoué l’an passé en Finlande. « J’avais déjà battu la Russe au tournoi de Russie en 2006. Alors, je me suis dit que je ne pouvais pas perdre cette finale. » Pourtant, à dix secondes du terme, tout restait à faire, aucun avantage n’étant inscrit de part et d’autre. « Mais, j’avais déjà fait ça à l’entraînement et je me suis lancée. » L’audace a payé. Du culot, cette fille de caractère n’en a pas manqué hier pour développer un judo varié auquel elle a ajouté un zest de tactique et une pincée de sérénité depuis son baptême continental raté. « J’aborde la compétition différemment. Avant, je donnais tout sur les combats. Maintenant, j’ai un vrai schéma tactique, précis. J’ai découvert que le judo pouvait se jouer avec la tête. » C’est le fruit d’un travail indispensable afin de tenter d’exister derrière la reine Lebrun et d’oublier ses envies d’abandonner. Ce titre récompense cinq ans de labeur. « Si elle ne râle pas avant un combat, c’est qu’il y a un problème » Mais chez les Possamaï, on sait ce que bosser signifie avec un père agriculteur du côté de Sauveterre-deGuyenne. Là où Stéphanie a pris sa première licence de judo à huit ans, avant de migrer au Stade Toulousain, puis à Levallois en 2001, en compagnie de sa sœur jumelle, Gaëlle, aujourd’hui au Paris Judo (en – 70 kg). « J’étais à 400 % derrière elle, je faisais tous les mouvements avec elle. Je vais avoir autant de courbatures qu’elle demain ! », plaisante la frangine. « Je lui dédie cette médaille, car elle y est pour beaucoup. Elle m’a aidée à être sereine », glisse entre deux larmes, Stéphanie. Cette « zénitude » l’a même inquiétée ! Mais ça ne l’a pas empêchée de grogner hier matin. Un signe de bonne santé à écouter Gaëlle : « Si elle ne râle pas avant un combat, c’est qu’il y a un problème. Philippe (Taurines, un des entraîneurs) l’a échauffée et ils se sont pris la tête, car il y a allait trop fort. » Elle était pourtant prête à se lancer dans la bataille. « Le combat le plus difficile a été le premier car je ne savais pas trop comment j’allais être. » Bien en jambes, concentrée et tacticienne à bon escient. À la Lebrun quoi ! L’allusion lui arrache un sourire et pourtant, « Poposs » avoue s’en être inspirée : « C’est après le combat contre Céline aux Championnats de France (battue en Stéphanie POSSAMAÏ AÏ 26 ans, née le 30 juillet 1980 à Bordeaux. 1,70 m. Catégorie : -78 kg. Club : Levallois SC. JO : aucune participation. CM : aucune participation. CE : 1re (2007) ; non classée (2004). finale), où j’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire, où j’ai vu que chez elle tout est construit…» Et la voilà qui s’avance en rivale pour un ticket mondial… ANOUK CORGE CHAMPIONNATS DU JAPON Tamura cale en finale La double championne olympique, qui revenait après quinze mois d’arrêt, s’est inclinée face à Tomoko Fukumi. POUR SON GRAND RETOUR à la compétition après quinze mois d’arrêt, Ryoko Tamura (devenue Tani par son mariage), star des – 48 kg, n’est pas parvenue, à trente et unans, à reprendre le titre de championne du Japon, hier à Fukuoka. En finale, la double championne olympique s’est en effet inclinée face à Tomoko Fukumi, vingt et un ans. «Je n’ai pas encore retrouvé complètement mon judo, a-t-elle commenté. Cela vient petit à petit, mais j’ai conscience que je dois encore travailler.» « Si elle a perdu, c’est qu’elle n’est pas LUNDI 9 AVRIL 2007 encore revenue à son niveau d’avant sa grossesse, confirme Frédérique Jossinet, battue par Tamura en finales olympique en 2004 et mondiale 2005. S’il y a bien un judo que déteste Tamura, c’est les grandes gauchères et Fukumi (qui a battu Jossinet au tournoi de Fukuoka en décembre dernier), c’est justement ça. » Malgré la défaite, elle a cependant montré que la vivacité et sa maîtrise technique étaient toujours ses grandes qualités. C’est sans doute ce qui a convaincu ses dirigeants de la sélectionner pour les Mon- diaux de Rio de Janeiro, en septembre. « Ils ont raison, poursuit Jossinet. C’est la plus belle championne que le judo ait connue. Il faut laisser parler l’expérience et le palmarès. Pour moi, c’est un beau challenge et une motivation. » Kosei Inoue a lui aussi échoué. Absent l’an dernier de cette compétition pour cause de blessure, mais vainqueur de la Coupe du Kodokan en novembre 2006 et du tournoi de Paris en février, il a perdu en demifinales devant Yohei Takai, futur vainqueur de la compétition. Le prochain grand ren- dez-vous des judokas japonais est prévu les 22 et 29 avril. Les rencontres nationales permettront d’affiner la sélection et d’offrir une nouvelle chance aux perdants de ce week-end, tel Inoue. – P. Me. (avec Ak. C.) RÉSULTATS Finales. HOMMES. – 81 kg : Tomouchi b. Ono, yuko. – 90 kg : Matsubushi b. Saito, ippon. – 100 kg : Suzuki b. Anai, ippon. + 100 kg : Takai b. Suzuki, koka. FEMMES. – 48 kg : Fukumi b. Tamura, yuko. – 52 kg : Nishida b. Yokozawa, ippon. – 57 kg : Shichijo b. Tokuhisa, ippon. PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge dans une course aux quotas olympiques qui ne fait que débuter et qui s’achèvera à Lisbonne, dans un an, à l’issue des prochains Championnats d’Europe. « Ce qu’on a vu ce week-end ne peut que nous rendre optimiste en vue du Brésil et des Jeux, observe Brigitte Deydier, la directrice technique nationale. Je suis globalement très satisfaite du comportement des filles. Comme des garçons, d’ailleurs. Ils ont du potentiel, il leur reste à acquérir plus de confiance. » Un atout de poids dont il semblerait que les cuves masculines tricolores commencent depuis peu à se remplir. « Ce n’est que le début ! » Bleu 18 ans, né le 7 avril 1989 à Point-àPitre (Guadeloupe). 2,04 m. Catégorie : + 100 kg. Club : Paris Judo. JO : aucune participation. CM : aucune participation. CE : 1er (2007). TEDDY RINER, sacré en + 100 kg pour ses débuts internationaux, entend ne pas s’arrêter là. Jaune Rouge Jaune Autre très grand motif de satisfaction, hier, avec Anne-Sophie Mondière (83 kg), qui a conservé son sceptre des + 78 kg. En dominant (waza-ari sur ippon-seoi-nage), notamment, l’imposante (135 kg) Néerlandaise Carola Uilenhoed en finale. Celle-là même contre laquelle elle s’était offert, la saison passée, sa première couronne. Mobile, tactique, variée, la belle « Anne-So » a une nouvelle fois prouvé à qui en doutait encore qu’elle figurait bien parmi les plus sérieuses prétendantes au podium olympique pékinois. Une étiquette que pourrait également revendiquer Stéphanie Possamaï, titularisée à Belgrade en raison du forfait de la quintuple championne d’Europe des – 78 kg, Céline Lebrun, opérée du genou droit le mois dernier. Déterminée, la Levalloisienne, rompue aux rôles de doublure, a sérieusement laissé son empreinte sur les tatamis de Belgrade. En infligeant par exemple une incontestable défaite (waza-ari sur o-soto-gari) à la Russe Vera Moskalyuk, championne d’Europe en titre. Du côté des garçons, la palme revient d’évidence à Frédéric Demontfaucon, retenu pour l’événement dans la catégorie des – 100 kg. Fluide, constamment en mouvements et en décalages comme à ses plus belles heures, le garçon s’en est allé glaner une récompense (le bronze) qui lui échappait depuis son titre mondial 2001 des – 90 kg. Et encore eut-il mérité davantage si, lors de son premier face-àface, contre Ruslan Gasymov, champion d’Europe 2006, il n’avait pas été sanctionné abusivement pour noncombativité. Gifle magistrale, en revanche, pour Nicolas Brisson (– 90 kg). À vingt-cinq ans, le sociétaire de l’ACBB, qui étrennait en Serbie son kimono d’international, ne sera resté sur le tapis qu’une minute et vingt et une secondes. Le temps d’encaisser d’affilée un wazaari, un yuko et un ippon servis brûlant par l’Allemand Michael Pinske, puis, en repêchages, de subir un nouvel ippon express signé du Bélarus Andrei Kazusionak. Un apprentissage douloureux qu’il s’agira de digérer au plus vite dans l’optique de Championnats du monde (à Rio de Janeiro, du 13 au 16 septembre) qui qualifieront pour les Jeux les nations dont les représentants se classeront parmi les six meilleurs de leur catégorie D’ici là, les Français enchaîneront, dans près de trois semaines, avec les tournois de Rome (pour les hommes) et de Copenhague (pour les femmes). Puis, début mai, ils se rendront à Moscou, pour une super Coupe du monde. Autant d’étapes Noir Bleu Noir LA MAIN SUR LE CŒUR et le sourire figé, Teddy Riner, sur la plus haute marche du podium, savoure son parcours sans faute. Du haut de ses 2,04 m (pour 128,1 kg à la pesée matinale), le champion du monde juniors 2006 est aux anges. Ses parents et son premier professeur, Alain Perriot, en guise de premiers supporters, le sociétaire de Paris Judo (dix-huit ans) est devenu hier, en Serbie, le plus jeune lourd médaillé de l’histoire à ce niveau de la compétition. À l’issue de quatre superbes prestations ponctuées, en finale, face au Géorgien Lasha Gujejiani, par un ippon sur haraï-goshi, à cinq secondes du terme du combat. Du bel ouvrage. Débuté laborieusement (shido) contre le modeste Lituanien Marius Paskevicius, habile à la garde et appliqué à fermer le jeu autant que possible. Quelques minutes plus tard, c’est Andreas Toelzer qui était proposé au phénomène de précocité. Un Allemand compact et surtout champion d’Europe en titre, qui allait subir la loi du plus grand. Du plus fort. Sur un haraï-goshi (déjà) à valeur de waza-ari délivré à miconfrontation. Sérénité et concentration identiques, au tour suivant, face au Slovène Matjaz Ceraj. Constamment bousculé, ce dernier craquait rapidement sur un haraï-goshi (encore) compté koka avant de s’extirper de justesse d’une immobilisation qui paraissait définitive. Jamais réellement en danger, si ce n’est contre Gujejiani, expert ès contres et auteur d’un impeccable morote à déraciner un tronc, Riner, réchappé de justesse à la technique d’épaule, triomphait donc au terme d’une journée exceptionnelle sur le plan de l’intensité. « Je l’ai trouvé très serein, très mature, pouvait bien résumer Patrick Rosso, le responsable des hommes. Quand je pense qu’il n’a pas encore véritablement travaillé le physique… Cela dit, tout en or qu’il est, on n’oublie pas que “Ted” est jeune, qu’il est en formation et que ces Championnats d’Europe ne représentent qu’une étape. On va s’atteler à faire en sorte que sa carrière soit belle et longue. » 16 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE MALAISIE McLaren ressuscitée ! Avec Alonso vainqueur à Sepang et Hamilton deuxième, l’écurie McLaren signe le 41e doublé de son histoire. Si les Ferrari restent, en principe, les plus rapides actuellement, les McLaren-Mercedes, par leur promptitude au départ, les ont dominées hier en Malaisie. Mais la prestation offerte par Fernando Alonso et le jeune Lewis Hamilton permet de s’interroger : la meilleure paire de pilotes ne se trouve-t-elle pas là ? SEPANG – de notre envoyée spéciale QUEL EXTRAORDINAIRE moment de sport ! Qui aurait cru possible, il y a quelques jours encore, un doublé des McLaren-Mercedes au deuxième Grand Prix de la saison ? Qui aurait imaginé, après la démonstration de force des Ferrari le 18 mars à Melbourne, que Räikkönen et Massa seraient aussi rapidement vulnérables ? Même en tenant compte des talents conjugués de Fernando Alonso, double champion du monde, et de Lewis Hamilton, étoile montante de la F 1 ; même en sachant McLaren sur la voie du retour au premier plan, après une saison 2006 vierge de victoire, comment croire à l’éventualité d’un revirement aussi précoce et spectaculaire ? Hormis Fernando Alonso – en son for intérieur –, qui d’autre que lui aurait osé monter cette trame ? Il en avait rêvé, c’est sûr. Conscient de ses propres capacités, certain d’entretenir avec la piste de Sepang une relation particulière et satisfait des progrès effectués la semaine précédente à l’usine de Woking ainsi qu’en essais privés, il nourrissait quelque ténébreuse espérance. On la devinait déjà tandis qu’il évoquait, jeudi en Malaisie, son envie de signer la pole-position. « Si je réussis, disait-il, je n’aurai qu’une obsession, comme en 2003 : sortir du premier virage en tête, et mener la course le plus longtemps possible. » Samedi après-midi, deuxième en qualifications, derrière Felipe Massa, Alonso se mit à caresser très sérieusement l’idée de feinter les Ferrari au départ. Une fois installé aux commandes, songeait-il, il se ferait maître de la situation, saurait contrôler les événements et les adversaires. Tout indiquait dans son attitude, à la fois sereine et déterminée, qu’il entrait peu à peu dans cette logique, dans cette conviction intime. l’avait affecté en fin de course à Melbourne – et ces réglages qui ne le contentaient guère, le Finlandais ne semblait pas disposer de toutes les armes pour répliquer en cas de besoin. Il le confirma d’ailleurs à l’arrivée du Grand Prix : « Ce weekend, nous avons été contraints de faire des compromis sur trop de choses, et ma Ferrari manquait de vitesse. Dès lors, l’important était de marquer le plus de points possible. Ce que j’ai fait. » Troisième, derrière Alonso et Hamilton, Räikkönen cède la tête au classement provisoire du Championnat du monde, mais se tient cependant à 2 points d’Alonso, et 2 points devant Hamilton. « Il faut bien se dire que nous ne sommes qu’au tout début de la saison », disait-il hier soir, de ce calme inaltérable qui fait en partie sa force. Par une température de 34 °C, la course s’élança donc à 15 heures (heure locale), et comme il l’escomptait, Fernando Alonso prit aussitôt l’ascendant sur Massa. Mieux encore pour McLaren-Mercedes, Lewis Hamilton, 4e sur la grille, se joua des deux Ferrari avec l’agilité d’un chat, et s’installa d’emblée derrière son équipier. Le sang-froid d’Hamilton Cet improbable scénario plaça Massa (3e) en situation d’urgence : s’il voulait sauver ses chances de victoire, il lui fallait au plus vite empêcher la fuite d’Alonso. Et donc faire sauter le « bouchon » Hamilton. Il s’y employa, avec la bravoure et l’énergie qu’on lui connaît. Porta l’attaque au début du troisième tour. Repoussée ! Renouvela l’estocade trois virages plus loin, dépassa Hamilton au prix d’un freinage retardé à l’extrême… et d’une trajectoire élargie qui permit au jeune Anglais de répliquer aussi sec. Brûlant d’impatience, alors qu’Alonso comptait déjà 6’’6 d’avance sur lui, au sixième tour, Massa repartit à l’assaut de Lewis Hamilton, mais la manœuvre, audacieuse, se solda cette fois par une généreuse excursion dans le gravier. Il en ressortit derrière Kimi Räikkönen et Nick Heidfeld, devant Robert Kubica. Pris en sandwich entre les deux BMW ! « J’ai commis une erreur, confessaitil après coup, mais j’avais le devoir d’essayer. » Quant à Hamilton, qui disputait là son deuxième Grand Prix, il montra dans cette passe d’armes un sangfroid des plus prometteurs. « C’est la course la plus difficile que j’aie jamais vécue, commenta-t-il plus tard. Ce n’est pas rien d’avoir deux Ferrari dans ses rétroviseurs, surtout quand on les sait un peu plus légères et un peu plus rapides ! » Sensiblement plus légères, elles l’étaient. Plus rapides ? Kimi Räikkönen et Felipe Massa pensent que non. Pas hier. « Notre niveau de performance s’est trouvé inférieur à ce que nous attendions, confirmait dans la soirée Luca Baldisserri, délégué sur la piste du directeur technique Mario Almondo. Il va nous falloir comprendre pourquoi. » Le tracé de Sepang, et les conditions ambiantes – chaleur et humidité – ont m ani fe stem ent pert urbé d’autres équipes. Pat Symonds, directeur de l’ingénierie chez Renault, avouait qu’il avait été très difficile, ce week-end, d’obtenir des voitures un comportement constant. Les « siennes », les R 27 pilotées par Fisichella et Kovalainen, sont entrées toutes deux dans les points, malgré leur actuel déficit de perfor- mance. Fisichella, auteur d’un fort beau départ – quatre places gagnées ! – et d’un parcours irréprochable, bénéficia en outre des déboires de Robert Kubica (BMW) et de l’abandon de Nico Rosberg (Williams), ce qui lui valut au final les trois points de la sixième place. Heikki Kovalainen, après la déconvenue de Melbourne, se devait d’assurer cette fois une prestation honorable ; et sa dette envers l’écurie lui interdisait quasiment de briller en prenant des risques. Le huitième rang, derrière la Toyota de Jarno Trulli, fut sa récompense. Voilà Renault en bien délicate posture. En retrait par rapport à BMW. Et menacé par Toyota. L’objectif immédiat, pour l’écurie de Flavio Briatore, est de revenir au niveau des BMW. Encore convient-il, pour commencer, de cerner vraiment l’origine du malaise… Il semble peu probable qu’un miracle intervienne d’ici au Grand Prix de Bahreïn, dimanche prochain sur le circuit de Sakhir. En revanche, Ferrari compte avoir redressé la barre avant ce rendezvous. « Elles affichent encore un petit avantage sur nous, analyse Fernando Alonso. Si Felipe (Massa) s’était élancé en tête au départ du Grand Prix de Malaisie, nous aurions eu du mal à le battre. Mais je n’ai plus aucun doute sur notre capacité à combler l’écart, léger désormais, qui nous sépare des Ferrari. » Ce disant, il semblait habité d’un sentiment de puissance absolue, jubilatoire pour lui, et terrible pour ses adversaires. Il faudra certainement toute la froide obstination d’un Räikkönen pour affronter un tel monument de confiance… ANNE GIUNTINI Alonso leader au Championnat Il est possible aussi que les stratèges de la Scuderia aient eu cette hypothèse à l’esprit. Et qu’ils aient craint justement une puissante ruse de l’Ibère. Possible qu’ils aient senti poindre le danger. Car malgré la belle prestation, samedi, de Massa, un doute planait sur les chances de Kimi Räikkönen (3e sur la grille) de pouvoir se défendre parfaitement. Entre ce moteur qu’il fallait tout de même ménager – une fuite d’eau Ferrari accuse le coup Sanguin, celui-ci n’avait alors qu’un but : se jouer de son adversaire anglais au plus vite pour ne surtout pas permettre à l’Espagnol de s’envoler ! « Nous avions eu une stratégie très agressive lors des qualifications, révélait plus tard Luca Baldisserri, membre de la direction technique de la Scuderia. Le départ n’a pas permis de la déployer comme À TOUTE VITESSE HONDA. – La course s’est moins difficilement passée que la qualification pour l’équipe. Barrichello, parti des stands après le changement de moteur sur le mulet, se classe 11e. Button, dans le premier tour, se fait accrocher par Sutil. L’équilibre de sa F 1 en souffre. Il finit 12e. BMW-SAUBER. – Comme en Australie, BMW s’affirme comme la 3e force. Heidfeld décroche encore une 4e place, mais Kubica connaît encore le cauchemar en course : pit stop qui s’éternise, boîte de vitesses défectueuse, crevaison, radio en panne… le Polonais finit en dernière position. TOYOTA. – Qualifiés dans le top 10, Schumacher et Trulli prennent un mauvais départ. Trulli décroche les deux points de la 7e place. Ralf, souffrant d’une crevaison lente, après son premier arrêt, rétrograde pour se classer 15e. RED BULL-RENAULT. – Mauvais week-end pour Coulthard, qualifié 13e, qui doit abandonner au stand. Tandis que Webber, 10e sur la grille, finit à la même place. WILLIAMS-TOYOTA. – Après une bonne qualification, 6e, Nico Rosberg confirmait en course en occupant un moment le 4e rang. Mais, à treize tours de la fin, il dut abandonner sur un problème technique. Wurz, qualifié 19e après des problèmes de boîte, échouait à une place des points. TORO ROSSO-FERRARI. – Les deux voitures sont à l’arrivée, Speed, 14e, devant Liuzzi, 17e. L’Italien après un contact avec Sato puis son équipier, dut rentrer au stand changer de museau. SPYKER-FERRARI. – En moins de sept tours et il n’y avait plus de Spyker : Sutil, suite à un problème de suspension, va heurter Button et abandonne dès le premier tour. Albers renonce sur un problème de boîte vitesses. SUPER AGURI-HONDA. – Les deux Japonaises sont à l’arrivée : Sato, 13e, derrière les deux Honda officielles, et Davidson, 16e, longtemps gêné par du sous-virage. lement, Kimi Räikkönen fut en effet totalement incapable de soutenir la comparaison avec les McLaren. « Juste une histoire de vitesse, commentait sobrement le Finlandais. J’espère que nous allons trouver ce qui cloche en vue de la prochaine course. Je suis tout de même monté sur le podium, décrochant les points (six) qui vont avec. Mais nous avons pris une leçon. J’espère que tout va rentrer dans l’ordre. » Devant le désappointement qui envahissait le clan Ferrari, Jean Todt retrouvait un discours mobilisateur : « Voilà trois semaines, on nous disait invincibles. Ce n’était pas le cas. Mais nous ne sommes pas non plus finis. Nous avons une bonne voiture et, à Bahreïn (dimanche prochain), nous nous battrons pour la victoire. » Le patron de la Scuderia n’est pas l’homme des paroles en l’air. PHILIPPE JOUBIN Renault mal en point Avec seulement 4 points, l’écurie championne du monde court toujours après la performance. Et après des solutions pour remédier au manque de compétitivité de sa R 27. SEPANG – de notre envoyé spécial « NOUS AVONS effectué une excellente séance d’essais de deux fois trois cent dix kilomètres ! » Denis Chevrier, responsable des moteurs Renault, se cache rarement derrière son petit doigt et la conclusion qu’il tirait hier du GP de Malaisie était la meilleure imaginable. « Nous sommes onzième (Kovalainen) et douzième (Fisichella) sur la grille, reprenait l’ingénieur. Nous terminons sixième (Fisichella) et huitième (Kovalainen). Nous avons été dans une situation où nous avons pu dérouler de la performance mais à un rythme insuffisant. » Reste qu’il s’agissait tout de même d’une course et pas de tests in situ. Et, comme en Australie voilà trois semaines, Renault n’a pas été à la hauteur de son rang de champion du monde des construc- teurs. « Nous avons ce que nous méritons : quelques points, avouait un Flavio Briatore hésitant entre désabusement et déception. “Fisico” a fait une bonne course. Kovalainen rentre dans les points après le désastre de Melbourne. La stratégie a été bonne, le fonctionnement de l’équipe aussi… mais le résultat n’est pas bon du tout ! » Pat Symonds : « Nous manquons d’adhérence » Après cette nouvelle contre-performance, la question reste plus que jamais d’actualité : d’où vient le mal ? Fisichella, rageur : « La voiture est meilleure mais manque encore d’adhérence. Nous sommes encore loin de Ferrari et McLaren. Le problème est un manque d’appui général. Avec la R 27, nous avons construit une évolution de la R 26 de l’année dernière. Mais les pneus (les Bridgestone en lieu et place des Michelin) ne lui vont pas. » Tentant de répondre à son pilote, Pat Symonds, directeur de l’ingénierie, martelait : « Aucun ingénieur de Renault ne vous dira que le problème tient aux seuls pneumatiques. Je ne pense pas que cette course soit significative. Je ne peux pas dire : maintenant, je sais ! C’est plus compliqué que cela. Nous manquons d’adhérence. C’est évident. Mais il n’y a pas que les pneus. C’est très subtil. » À demi-mot, avec la prudence du sage, l’ingénieur se laissait un peu aller. Un pneu, c’est rond et noir, mais tous ne sont pas identiques, et monter des Bridgestone en remplacement des Michelin peut perturber l’aérodynamique globale d’une F 1. « Ce rapport pneus-aéro est l’un de nos axes de travail majeurs. Nous regardons cela de très près. » Et Symonds de livrer cette anecdote signi- ficative : « Lorsque nous avons monté ces pneus sur la R 26, nous avons perdu significativement en efficacité aéro et donc en appui. Au GP du Brésil 2006, notre voiture était plus rapide que la McLaren et, quelques semaines plus tard, lors des tests de Jerez avec les Bridgestone, leur F 1 était plus véloce. Un total renversement de tendance. » Les techniciens de McLaren, comme de BMW d’ailleurs, auraient donc mieux appréhendé ce domaine bien spécifique. Symonds encore : « McLaren possède exactement ce que nous n’avons pas, une voiture en laquelle les pilotes ont confiance et avec laquelle ils peuvent se livrer sans retenue. » Mais, pour y parvenir, tous les hommes de Renault sont unanimes : « Il faut du travail et du temps. » Le prochain Grand Prix est dans une semaine… – Ph. J. LES CHIFFRES DE LA COURSE GRAND PRIX DE MALAISIE. – Deuxième manche du Championnat du monde de F 1 2007. Circuit de Sepang (5,303 km). Conditions météo : temps humide et caniculaire ; températures : + 34 oC (air), + 52 oC (piste). CLASSEMENT 1. ALONSO (ESP, McLaren-Mercedes), les 56 tours (310,408 km) en 1 h 32’14’’930 (moy. : 201,893 km/h). 2. Hamilton(GBR, McLaren-Mercedes),à 17’’557. 3. Räikkönen (FIN, Ferrari), à 18’’339. 4. H eidfeld (ALL, BMW-Saub er ), à 33’’777. 5. Massa (BRE, Ferrari), à 36’’705. 6. Fisichella (ITA, Renault), à 1’05’’638. 7. Trulli (ITA, Toyota), à 1’10’’132. 8. Kovalainen (FIN, Renault), à 1’12’’015. 9. Wurz (AUT, Williams-Toyota), à 1’29’’924. 10. Webber (AUS, Red Bull-Renault), à 1’33’’556. 11. Barrichello (BRE, Honda), à 1 tr. 12. Button (GBR, Honda), à 1 tr. 13. Sato (JAP, Super Aguri-Honda), à 1 tr. 14. Speed (USA, Toro Rosso-Ferrari), à 1 tr. 15. R. Schumacher (ALL, Toyota), à 1 tr. 16. Davidson (GBR, Super Aguri-Honda), à 1 tr. 17. Liuzzi (ITA, Toro Rosso-Ferrari), à 1 tr. 18. Kubica (POL, BMW-Sauber), à 1 tr. Non classés : Rosberg (ALL, WilliamsToyota), Coulthard (GBR, Red BullRenault), Albers (HOL, Spyker-Ferrari), Sutil (ALL, Spyker-Ferrari). LE FILM DE LA COURSE GRILLE DE DÉPART 1re ligne : Massa, 1’35’’043 ; Alonso, 1’35’’310. 2 e ligne : Räikkönen, 1’35’’ 479 ; Hamilt on, 1’36’’045 . 3e ligne : Heidfeld, 1’36’’543 ; Rosberg, 1’36’’829. 4e ligne : Kubica, 1’36’’896 ; Trulli, 1’36’’902. 5e ligne : R. Schumacher, 1’37’’078 ; Webber, 1’37’’345. 6e ligne : Kovalainen, 1’35’’630 ; Fisichella, 1’35’’706. 7e ligne : Coulthard, 1’35’’766 ; Sato, 1’35’’945. 8e ligne : Button, 1’36’’088 ; Liuzzi, 1’36’’145. 9e ligne : Speed, 1’36’’578 ; Davidson, 1’36’’816. 10e ligne : Wurz, 1’37’’326 ; Albers, 1’38’’279. 11e ligne : Sutil, 1’38’’415 ; Barrichello (*), 1’36’’827. (*) Rétrogradé de dix places pour avoir changé de moteur. LEADERS Alonso, du 1er au 18e tour ; Hamilton, du 19e au 20e tour ; Heidfeld, au 21e tour ; Alonso, du 22e au 40e tour ; Räikkönen, au 41e tour ; Alonso, du 42e au dernier tour. PASSAGES AU 1er TOUR PAGE 16 1. Alonso ; 2. Hamilton ; 3. Massa ; 4. Räikkönen ; 5. Heidfeld ; 6. Kubica ; 7. Rosberg ; 8. Fisichella ; 9. Trulli ; 10. Kovalainen ; 11. Webber ; 12. Coulthard ; 13. Schumacher ; 14. Speed ; 15. Davidson ; 16. Button ; 17. Liuzzi ; 18. Wurz ; 19. Sato ; 20. Barrichello ; 21. Albers. 40e ; Coulthard, 1’38’’098 au 28e ; Liuzzi, 1’38’’447 au 21e ; Sato, 1’38’’496 au 37e ; Webber, 1’38’’540 au 55e ; Barrichello, 1’38’’566 au 32e ; Button, 1’38’’658 au 54e ; Kubica, 1’38’’874 au 53e ; Speed, 1’39’’098 au 54e ; Schumacher, 1’39’’243 au 52e ; Davidson, 1’39’’566 au 32e ; Albers, 1’41’’495 au 5e. PRINCIPAUX INCIDENTS ET ABANDONS ARRÊTS AU STAND Départ : à la suite d’un problème de suspension, SUTIL (21e) heurte l’une des deux Hondas et finit dans le bac à graviers. 8e tour : ALBERS (21e), en difficulté avec sa boîte de vitesses, rentre au stand, où son moteur prend feu. 37e tr : pédale de freins bloquée, COULTHARD (11e) ne peut repartir après son deuxième arrêt. 43e tr : ROSBERG (7e) est contraint à l’abandon, apparemment en raison d’un problème hydraulique. En majuscules, le nom des pilotes ayant abandonné ; entre parenthèses, leur classement au moment de l’abandon. MEILLEURS TOURS EN COURSE Hamilton, 1’36’’701 (moy. : 206,355 km/h) au 22e tour ; Alonso, 1’36’’861 au 42e ; Massa, 1’37’’199 au 42e ; Räikkönen, 1’37’’228 au 40e ; Heidfeld, 1’37’’417 au 55 e ; Rosberg, 1’37’’704 au 18e ; Kovalainen, 1’37’’810 au 41e ; Wurz, 1’37’’864 au 19e ; Fisichella, 1’37’’879 au 44e ; Trulli, 1’38’’016 au 1 arrêt : Coulthard (26e, 29’’718). 2 arrêts : Kubica (11e, 35’’953 ; 27e, 31’’454) ; Barrichello (12e, 29’’725 ; 34e, 30’’320) ; Massa (17e, 31’’178 ; 40e, 29’’107) ; Wurz (17e , 30’’767 ; 34e , 31’’872) ; Speed (17e, 30’’072 ; 34e, 31’’202) ; Sato (17e , 28’’996 ; 39e , 35’’358) ; Alonso (17e, 30’’566 ; 40e, 28’’864) ; Räikkönen (18e, 31’’472 ; 41e, 28’’169) ; Trulli (18e , 29’’933 ; 38e , 29’’380) ; Davidson (18e, 30’’189 ; 34e, 29’’495) ; Rosberg (19e, 29’’579 ; 38e, 30’’969) ; Schumacher (19e, 29’’718 ; 28e, 28’’991) ; Hamilton (20e, 29’’073 ; 38e, 28’’984) ; Webber (21e, 30’’949 ; 42e, 28’’828) ; Button (21e, 29’’018 ; 37e, 29’’359) ; Heidfeld (22e, 30’’129 ; 42e, 27’’692) ; Kovalainen (22e, 28’’260 ; 39e, 28’’437) ; Fisichella (23e, 28’’813 ; 42e, 27’’760). 3 arrêts : Liuzzi (2e, 37’’684 ; 19e, 29’’083 ; 36e, 30’’083). PROCHAINE ÉPREUVE. – Grand Prix de Bahreïn, à Sakhir, le 15 avril à 13 h 30 (heure française). Championnats du m monde 2007 (après 2 GP) Barème des points p 10 au 1err ; 8 au 2 e ; 6 au 3 e ; 5 au 4 e ; 4 au 5 e ; 3 au 6 e ; 2 au 7 e ; 1 au 8 e. ALONSO Räikkönen H l Hamilton Heidfeld Fisichella Massa 7. Trulli Rosberg 9. Kovalainen Schumacher 1. 2. 3. 4. 5. 1. 2. 3. 4. 5. 6. Australie (18 mars) Malaisie (8 avril) Bahreïn (15 avril) Espagne (13 mai) Monaco (27 mai) Canada (10 juin) États-Unis (17 juin) France (1er juillet) Grande-Bretagne (8 juillet) Allemagne (22 juillet) Hongrie (5 août) Turquie (26 août) Italie (9 septembre) Belgique (16 septembre) Japon (30 septembre) Chine (7 octobre) Brésil (21 octobre) Massa reconnaît son erreur SEPANG. – L’issue du Grand Prix de Malaisie s’est dessinée dès le départ lorsque les deux McLaren de Fernando Alonso (au premier plan) et Lewis Hamilton ont débordé les Ferrari de Felipe Massa et Kimi Räikkönen pour négocier en tête les premiers virages. (Photo Jérôme Prévost) 18 8 10 - - - - - - 16 10 6 - - - - - - 14 6 8 - - - - - - 10 5 5 - - - - - - 7 4 3 - - - - - - 7 3 4 - - - - - - 2 - 2 - - - - - - 2 2 - - - - - - - 1 - 1 - - - - - - 1 1 - - - - - - - - Constructeurs McLaren-Mercedes 32 14 18 - - Ferrari 23 13 10 - - BMW-Sauber 10 5 5 - - Renault 8 4 4 - - Toyota 3 1 2 - - Williams-Toyota 2 2 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - LUNDI 9 AVRIL 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge ON LES PENSAIT imbattables ; le paddock s’attendait à un nouveau déferlement de rouge sur le Championnat du monde après le Grand Prix d’Australie. Patatras ! trois semaines plus tard, la domination tant attendue, voire si crainte, se dissolvait sous le soleil accablant de Sepang, mise à mal par l’insolence réjouissante du conquistador des Asturies et de son jeune écuyer, Don Fernando et Magic Lewis. Et c’est en s’avouant « déçu » que Jean Todt, patron de la Scuderia, débutait son traditionnel point presse d’après Grand Prix. « Après le résultat des qualifications, nous nous attendions à mieux. La course a été compromise dès le départ. Felipe n’a pas pris l’envol que nous attendions. Les McLaren ont passé nos voitures. » Incontestablement, la promptitude avec laquelle Alonso s’est porté au niveau de Massa depuis la deuxième place de la grille de départ pour dépasser au premier freinage le détenteur de la pole n’était pas du tout dans les plans de la Scuderia. D’autant que, se faufilant dans le sillage de la McLaren no 1, Lewis Hamilton s’engouffrait dans un trou de souris et doublait lui aussi le Brésilien. nous le désirions. Nous nous sommes retrouvés coincés derrière une voiture plus chargée en essence que la nôtre. » Attaquant de manière quelque peu désordonnée, Massa partait finalement à la faute, sortant beaucoup trop large dans le virage 4, un « droite » assez serré. « Il est très difficile de dépasser sur ce circuit, commentait-il. J’ai essayé plusieurs fois, mais je n’ai pas pu. À la dernière tentative, j’ai manqué mon freinage. J’ai commis une erreur. Mais je ne suis pas déçu de l’avoir fait : je devais essayer ! J’agirai encore de même si je me retrouve dans une situation similaire. Mais ma course était finie. » Perdant deux places dans l’affaire, il se retrouvait cinquième, rang qu’il conservera jusqu’à l’arrivée. Massa écarté, la charge de la maison rouge était de facto menée par Kimi Räikkönen, troisième alors, mais très précautionneux. En effet, son moteur ayant été victime d’une petite fuite d’eau à Melbourne, il se devait de ménager sa monture lors de la deuxième course qu’effectuait ce V 8. « On savait que le bloc n’était pas à cent pour cent et nous avons dû être prudent. Mais d’autres éléments n’étaient pas parfaits. Il ne fallait prendre aucun risque pour éviter de faire une stupidité. » Le Finlandais n’entrait pas dans les détails de ces « autres éléments » qui le ralentissaient. Son staff technique non plus : « Nous n’étions pas aussi rapides que précédemment sur ce circuit, que ce soit lors des essais de la semaine dernière ou ceux de vendredi, se contentait de déclarer Baldisserri. Nous allons analyser les données afin de comprendre pourquoi nous n’avons pas été capables de retrouver ce niveau de performance. » Après son premier ravitail- Bleu Jaune Rouge de notre envoyé spécial Jaune SEPANG – Noir Bleu Noir Räikkönen troisième, Massa cinquième : les hommes de la Scuderia ne cachaient pas leur déception, hier. 17 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE MALAISIE « Difficile à croire » FERNANDO ALONSO ne s’attendait pas à gagner aussi tôt dans la saison avec McLaren. Hier, dans la fournaise de Sepang, Fernando Alonso a gagné son premier Grand Prix chez McLaren, après seulement deux courses avec sa nouvelle équipe. À peine marqué par l’effort, le champion du monde est revenu en conférence de presse avec lucidité sur sa course et les performances des McLaren par rapport aux Ferrari. SEPANG – de notre envoyée spéciale « C’EST UN JOUR de rêve pour vous. Vous passez le premier virage en tête et dans vos rétros vous voyez votre équipier… – Oui, absolument. Pour avoir une chance de gagner ici, nous savions qu’il fallait absolument virer le premier virage en première position. Grâce à un bon départ, j’ai pu arriver bord à bord avec Massa. J’étais à l’intérieur et j’ai réussi à être devant au premier virage. Que mon équipier occupe la deuxième position m’a ensuite aidé à creuser l’écart. – Ce premier virage a-t-il décidé de la course ? – Lorsque j’ai passé le premier virage avec mon équipier en deuxième position, le rêve pouvait commencer à se dessiner. Mais je n’ai pas été tranquille avant le dernier relais. Même au 40e tour, mon équipe me demandait de ne pas relâcher car elle n’était pas certaine que Kimi ravitaille une seconde fois bien après nous, tout en augmentant son rythme. En fait, jusqu’à ce qu’il s’arrête une seconde fois, je n’étais sûr de rien… – De l’extérieur, on a l’impression que ce fut une course relativement facile pour vous ? – Non. C’est toujours difficile ici. La voiture change tout au long de la course, en terme d’équilibre. Et puis, ce week-end, nous étions un peu inquiets quant aux pneumatiques : en essais, nous n’avions bouclé que des séries de 8 à 10 tours, jamais 15 ou 16 comme c’était nécessaire en course. Et nous nous demandions quel serait leur comportement. Ce ne fut donc pas facile. Pourtant, c’est vrai qu’en comptant toujours au moins 7 ou 8 secondes d’avance ce fut plus relax. – On a vu Ron Dennis sur la murette vous signifier votre retour au stand. Vous aviez des problèmes de communication ? – Oui. Je ne sais pas pourquoi mais à partir du dixième tour jusqu’à mon premier arrêt, je n’ai pas eu de radio. Comme Kimi (Räikkönen) en Australie. J’ai eu de la chance de voir le ”panneauteur“ sur la murette et la flèche m’indiquant que je devais rentrer. Je suis rentré, avec des doutes pourtant ; je n’étais pas sûr que l’équipe allait être là à m’attendre. Durant mon arrêt, ils ont procédé à quelques ajustements et la radio s’est remise à fonctionner. « Après dix tours, l’eau est chaude… Cela ressemble à du thé » – Cet hiver, vous disiez que cela pourrait prendre du temps avant de gagner avec votre nouvelle équipe. Et finalement à la deuxième course vous le faites… – Oui, c’est absolument fantastique. C’est une superbe surprise ce que nous avons accompli en si peu de temps. Je me souviens des premiers essais, un jour fin décembre, et la présentation de la nouvelle voiture à Valence mijanvier… Énormément de travail a été accompli depuis dans l’équipe ; beaucoup d’efforts de la part de chacun pour être prêt pour la première course. C’est difficile à croire mais nous avons réussi et je tiens à remercier tout le monde pour cela. – Pouvez-vous nous décrire l’importance de cette première victoire avec McLaren ? – C’est très important pour garder sa motivation très élevée. Gagner en F 1 dans deux équipes différentes, c’est toujours quelque chose de spécial, et ça l’est pour moi. Lors des trois dernières années, j’ai remporté des courses avec Renault. Je change d’équipe, je suis sur le podium à la première course et je gagne à la deuxième, c’est le rêve qui devient réalité. J’en suis fier. – Vous avez l’air bien physiquement. Comment fut la course ? – Elle fut vraiment très éprouvante ; il faisait très chaud dans le cockpit. Dans ce cas, il faut boire souvent, tous les quatre tours, mais après dix tours l’eau est chaude, à 60 degrés, et cela ressemble plus à du thé. Et même si ce n’est pas agréable, nous devons tout de même boire. C’est devenu très dur après une vingtaine de tours. Je dois reconnaître que j’ai eu de la chance de ne pas avoir à me battre avec qui que ce soit, donc cela m’a facilité les choses dans ce domaine. « Nous sommes plus proches des Ferrari » – Vous parlez de surprise. Par rapport à l’Australie, pensezvous toutefois avoir gagné en compétitivité ? – Melbourne donne toujours lieu à des courses un peu particulières. C’est un circuit très différent par rapport aux autres pistes du Championnat. On savait que Ferrari disposait d’un avantage sur ces premières épreuves. Nous, il nous fallait encore nous familiariser avec les pneumatiques, apprendre à les utiliser, notamment dans les longs relais en course. Depuis l’Australie, nous avons progressé dans ce domaine. C’est une petite surprise cette victoire, ici, mais nous sommes compétitifs. – Comment voyez-vous le reste de la saison ? Et en particulier face à Ferrari ? – Pour être honnête, on a encore beaucoup de travail sur cette voiture, notamment en configuration course. Je pense que si Felipe (Massa) avait pris un meilleur départ que nous, cela aurait été extrêmement difficile pour nous de suivre son rythme. Nous ne devons pas nous tromper. Mais c’est vrai que nous avons progressé, nous sommes plus proches des Ferrari qu’en Australie. Nous avons quelques modifications et d’autres petits développements qui doivent venir prochainement. Avec Ferrari, la bataille sera intense mais nous avons le potentiel pour nous battre. J’en suis persuadé à cent pour cent. À Bahreïn, ce sera difficile mais nous aurons à défendre nos positions aux Championnats du monde. » CAROLE CAPITAINE Fin de disette pour McLaren Fernando Alonso a remis l’écurie anglaise sur la bonne voie avec un succès dès son deuxième Grand Prix au volant d’une Flèche d’argent. Il aura fallu plus d’une année – et une vingtaine de courses – à McLaren pour fêter son 149e succès et son 41e doublé. Victoires GGPP M Malaisie 2007 ((Fernando Alonso) (F 20 GP GGPP du Japon 2005 (KKimi im mi RRäikkönen) 2 1 Dooublés Dou GGPP M Malaisie 2007 ((Fernando-Hamilton) (F F d H il ) 21 GP RÉSULTATS GGPP du Brésil 2005 (RRäikk ikkönen-Montoya) SQUASH SÉRIE NOIRE POUR GAULTIER. – À peine remis de sa blessure au tendon d’Achille droit contractée en finale des Championnats de France le 4 février, le numéro 2 mondial Grégory Gaultier a dû abandonner hier, au deuxième tour de l’Open du Koweït, face à l’Écossais John White (no 9), en raison d’une nouvelle blessure à cette même cheville droite. « J’ai ressenti une douleur sous la malléole, sur un appui, au début du troisième jeu, enrageait le joueur aixois. Maintenant, c’est gonflé, il y a inflammation. Je vais rentrer au plus vite pour passer des radios, mais je crois que je ne pourrai pas jouer vendredi à l’Open du Qatar… » OPEN DU KOWEÏT (7-11 avril). – HOMMES. Deuxième tour : White (ECO, no 9 mondial)Gaultier (no 2), 6-11, 12-10, 11-6, 4-0 abandon. FEMMES. Premier tour : Abdel Kawy (EGY, no 7)-Stoehr (no 17), 3-1. LES BLEUETS ÉCHOUENT EN FINALE. – Hier, aux Championnats d’Europe juniors à Bruxelles, l’équipe de France s’est inclinée 2-1 en finale face à l’Angleterre. Dans le premier match, Grégoire Marche a craqué physiquement dans le cinquième jeu (9-1) face à Joe Lee. Mais, alors que Camille Serme, la double championne d’Europe, avait facilement égalisé face à Victoria Lust (3-0), l’Anglais Adrian Waller n’a eu aucun mal à marquer le point décisif (3-0) face à Lucas Vauzelle. C’était la quatrième finale européenne pour la France (1993,1994, 2005), qui n’a jamais gagné, alors que les Anglais sont champions d’Europe depuis 1984. SKI ALPIN FANARA CHAMPION DE FRANCE DE GÉANT. – Le skieur de Praz-sur-Arly, Thomas Fanara, vingtsix ans, a été sacré champion de France de géant, hier à Val-Cenis (Savoie) ; il s’est imposé devant Steve Missillier et Cyprien Richard. Joël Chenal, qui l’avait emporté l’an dernier à Courchevel devant Fanara, a fini cinquième. C’est le premier titre de champion de France pour Fanara. SEPANG. – Fernando Alonso (à gauche) et Lewis Hamilton peuvent triompher. Les deux pilotes McLaren, auteur du doublé, ont pris le meilleur sur Ferrari. (Photo Jérôme Prévost) BOXE ATHLÉTISME Blake, la fusée est lancée En 10’’11, le jeune Jamaïquain a établi un nouveau record du 100 m aux Carifta Games. CHRONIQUE d’un chrono annoncé. À la veille du 100 m, disputé samedi aux îles Turks-et-Caicos, à quelques centaines de kilomètres de Miami, Yohan Blake avait promis : « Je suis ici pour battre le record des Carifta Games, en série et en finale ! » Pari tenu pour ce Jamaïquain de dix-sept ans. D’abord en séries où, malgré un départ très moyen, il a terminé sa course avec un nouveau record personnel : 10’’18 (contre 10’’21 une semaine plus tôt). Soit quatre centièmes de mieux que le précédent record des Carifta Games, détenu par le Trinidadien Darrel Brown depuis 2002. Puis en finale où il s’est offert en solo un 10’’11, certes porté par le vent (+1,2 m/s), mais qui, à titre d’exemple, lui aurait valu de terminer à la 6e place des derniers Championnats du monde seniors, en 2005 à Helsinki… Ses deux chronos, en série et en finale, lui permettent aussi de battre le record national junior détenu depuis 1984 par Ray Stewart (10’’19). « C’est pas mal, constatait Blake, déjà très à l’aise face aux micros et aux caméras, mais j’ai besoin de quelqu’un pour me pousser ! Je sais que je peux aller plus vite, courir en 10’’, il me faut juste un peu d’adversité… » Sa médaille de bronze, aux Mondiaux juniors, l’été dernier à Pékin, est peut-être passée TURKS-ETCAICOS. – Un an après sa médaille de bronze aux Championnats du monde juniors, Blake vient de réaliser un chrono qui confirme son statut de grand espoir du sprint mondial. (Photo Anthony Foster) un peu trop inaperçue, sans doute à cause d’un chrono plus « modeste » (10’’42, – 0,5 m/s). En tous cas après son impressionnant quadruplé : 100m-200m-4 × 100m4 × 400 m aux Boys and Girls Championships, à Kingston il y a une semaine (voir L’Équipe du 6 avril), Blake a confirmé ce week-end qu’il faudrait désormais surveiller de très WARINER PRIVÉ DE SORTIE. – C’était prévisible. La pluie qui s’est abattue sur Austin samedi a eu raison du 4 × 400 m comme des relais précédents (voir L’Équipe d’hier). Jeremy Wariner n’a donc pas foulé la piste du Mike Myers Stadium. Le champion olympique et champion du monde en titre devrait effectuer son premier tour de piste le 21 avril à Waco. CRITÉRIUM NATIONAL DE LA MARCHE. – Avant de s’envoler avec Yohann Diniz en Afrique du Sud, Denis Langlois a remporté, dans le vent et sur un circuit exigeant, le 35 km du Critérium national de la marche, hier à Saint-Berthevin (Mayenne). Avec ses suivants Eddy Riva et David Boulanger, il a d’ores et déjà assuré sa sélection sur le 50 km de la Coupe d’Europe, le 20 mai à Leamington (Grande-Bretagne). Franck Delrée et Fabienne Chanfreau, vainqueurs sur 20 km, sont eux aussi qualifiés. – J.-D.C. HOMMES. 20 km : 1. Delrée, 1 h 26’20’’ ; 2. Davaux, 1 h 27’39’’ ; 3. Biche, 1 h 28’23’’. 35 km : 1. Langlois, 2 h 37’10’’ ; 2. Riva, 2 h 40’15’’ ; 3. Boulanger, 2 h 41’20’’. FEMMES. 20 km : 1. Chanfreau, 1 h 42’31’’ ; 2. Garnier, 1 h 44’24’’ ; 3. Mitrovic, 1 h 44’27’’. près cet élève du lycée Saint Jago, à Spanish Town, l’ancienne capitale jamaïquaine. Le « bébé » sprinteur est né à Saint James, sur la côte sud de l’île. Et il se murmure là-bas que Blake pourrait rejoindre le groupe d’entraînement d’Asafa Powel, à U-Tech University, dès la fin de ses études secondaires, dans deux ans. D’ici là, il avait encore inscrit, à son programme des Carifta Games, le 200 m et le 4 × 100 m. Il y a une semaine, avec les potes de son école, il était devenu membre du premier relais lycéen sous les 40’’ (39’’80) de toute l’histoire de l’athlétisme jamaïquain ! VIGNE AU TAPIS. – Serge Vigne (33 ans, 22 victoires, 2 nuls, désormais 16 défaites) a été arrêté par l’arbitre au septième round face à l’Allemand Lukas Konecny (28 ans, 34 victoires, dont 17 avant la limite, 2 défaites), numéro 2 WBO des superwelters, samedi à Hambourg. Le Toulonnais est allé au tapis deux fois au cinquième round, une fois au sixième et deux fois au septième. HAKKAR VEUT GOGIYA. – Morrade Hakkar (35 ans, 36 victoires, 5 défaites), qui affrontera un bon étranger en juin à Besançon, espère ensuite défier le champion d’Europe des super-moyens, le Géorgien David Gogiya (vainqueur aux points de Jackson Chanet en décembre dernier). Hakkar, qui était absent des rings depuis janvier 2006, a effectué sa rentrée en battant aux points en six rounds Laurent Goury, le 30 mars dernier à Besançon. « J’ai toujours eu des problèmes à faire le poids, alors c’est une suite logique de monter dans la catégorie supérieure, commente l’exchampion d’Europe des moyens. En juillet 2005, j’avais été battu par l’Allemand Sylvester, mais je n’avais pas mis tous les atouts de mon côté. Maintenant, je vais me consacrer à la boxe. » JEUX OLYMPIQUES LA CORÉE DU NORD VEUT L’UNIFICATION. – Jang Ung, membre nordcoréen du CIO, a estimé hier qu’une équipe unifiée aux JO 2008 à Pékin serait une bonne chose pour les deux Corées. « Nous appartenons à une même nation et le même sang coule dans nos veines, a déclaré Jang Ung sur la chaîne de télévision sud-coréenne SBS, en référence aux négociations en cours entre les deux pays. c’est ma réponse aux tentatives de mettre sur pied une équipe unifiée aux Jeux Olympiques. » Sud-Coréens et Nord-Coréens n’étaient pas parvenues à un accord en février dernier, à l’issue d’une quatrième séance de discussions depuis que les deux pays ont décidé début 2004 de former une équipe commune. Les discussions achoppent sur les modalités de sélection, Séoul souhaitant une sélection des athlètes au mérite, Pyongyang penchant pour la parité. CONCOURS COMPLET : TOUZAINT S’IMPOSE ENCORE. – Déjà vainqueur il y a deux semaines de la Coupe du monde du CIC*** de Fontainebleau avec Galan de Sauvagère, Nicolas Touzaint s’est de nouveau imposé hier à Compiègne sur le CCI**. C’est cette fois avec Joker d’Helby que l’Angevin est allé chercher la victoire grâce à un sans-faute, devant la Belge Karin Donckers sur SS Jett. En tête avant le saut mais coupable de deux fautes, Aurélien Kahn sur Lord de Lignière (champion du monde des chevaux de 7 ans) complète le podium. Également quatrième de l’épreuve compiégnoise avec Kopervik Corubert, Touzaint va désormais préparer son déplacement du 28 avril au 1er mai à Pratoni del Vivaro (Italie), avec Galan de Sauvagère, sur le site des prochains Championnats d’Europe, en septembre (Arnaud Boiteau sur Expo du Moulin, Gilles Pons sur Hunter de Haou et Didier Dhenin sur Ismène du Temple, partiront également en Italie). Il enchaînera une semaine plus tard avec le prestigieux concours de Badminton (Angleterre) où il sera en lice avec Hidalgo de l’Ile. Nicolas Touzaint sera accompagné outre-Manche de Jean-Lou Bigot avec Icare d’Auzay, Bruno Bouvier avec Harry, Pascal Leroy avec Glenburny du Léou et Rodolphe Scherer avec Fairfax et Good Enough. SOPHIE TUTKOVICS BATEAUX CLASSE FIGARO : LE RETOUR DES « SUDISTES ». – Les alizés ont remis les tenants de l’option Sud en course. Voilà Caudrelier et Rouxel revenus aux avantpostes. En revanche, les bateaux du Nord se retrouvent coincés par un anticyclone, ce qui a fait disparaître Defert (Suzuki-Automobiles) des dix premiers du classement. « Je suis toujours en tête mais c’est momentané, confirme Armel Tripon. Je viens de recevoir les cartes et elles ne sont pas très encourageantes pour nous. On risque d’attendre longtemps pour “rechoper” du vent soutenu et constant alors que les Sudistes ont un boulevard devant eux ! » CLASSE FIGARO – TROPHÉE BPE (Belle-Île-en-Mer - Marie-Galante, départ le 25 mars). – Positions hier soir à 18 heures : 1. Nagy (Theolia), à 1 288,2 milles de l’arrivée ; 2. Tripon (Gédimat), à 1,2 mille du leader ; 3. Rouxel (Défi-Mousquetaires), à 4,9 m ; 4. Caudrelier (Bostik), à 5,9 m. ; 5. Duprey du Vorsent (Domaine-du-Mont-d’Arbois), à 35,7 m. ; 6. Emig (A.ST-Groupe), à 36,7 m. ; 7. Wardley (Sojasun), à 50,2 m. ; 8. Troussel (Financo), à 56,6 m. ; 9. Treussart (Groupe-Céléos), à 63,2 m. ; 10. Drouglazet (Luisina), à 66,6 m., etc. LUNDI 9 AVRIL 2007 CALZAGHE FACILE. – Champion WBO des super-moyens, l’invaincu Joe Calzaghe (35 ans, désormais 43 victoires, dont 32 avant la limite), a conservé son titre pour la vingtième fois en battant l’Américain Peter Manfredo (26 ans, 26 victoires, 4 défaites) par arrêt de l’arbitre au troisième round, samedi, devant 35 000 spectateurs au Millenium Stadium de Cardiff. ÉQUITATION CURLING TIR LES CANADIENS CHAMPIONS DU MONDE. – Victorieuse en demifinale des États-Unis (6-4), l’Allemagne avait gagné le droit de défier en finale de ces Championnats du monde l’ogre canadien (29 titres et actuel champion olympique), qui allait tenter de reconquérir son titre perdu l’an passé face à l’Écosse. Au final, ce sont les Canadiens qui ont remporté cette couronne mondiale. CHAMPIONNATS DU MONDE HOMMES (Edmonton [CAN], 31 mars-8 avril). – Finale : Canada - Allemagne, 8-3 (4-0, 0-0, 0-1, 1-0, 0-1, 3-0, 0-0, 0-1). COUPE DU MONDE (Fort Benning [USA], 2-7 avril). – HOMMES. Finale 50 m pistolet : 1. Zhongzai Lin (CHN), 668,2 pts ; 2. Schmid (SUI), 659,7 ; Xinglong Shi (CHN), 656,7 ; … 10. Dumoulin, 554. Finale 50 m carabine couché : 1. Emmons (USA), 701,8 pts ; 2. Lusch (ALL), 699,2 ; 3. Mirosavljev (SER), 698,6 … 16. Sauveplane, 592 ; 38. Henry, 587. Prochaine épreuve : Changwon (Corée du Sud), du 13 au 24 avril. RUGBY À XIII CHAMPIONNAT DE FRANCE ÉLITE (14e journée). – SAMEDI : Lézignan - Pia, 22-24 ; Villeneuve-sur-Lot - Carcassonne, 14-44 ; Villefranche-de-Rouergue/Cahors - Lyon-Villeurbanne, 56-12 ; Toulouse - Saint-Gaudens, 10-14. HIER : Limoux - Carpentras, 40-18. Exempt : UTC. Classement : 1. Pia, 51 pts (19 matches) ; 2. Toulouse, 51 (20 m.) ; 3. Lézignan, 47 (20 m.) ; 4. Saint-Gaudens, 47 (20 m.) ; 5. Carcassonne, 45 (20 m.) ; 6. Limoux, 41 (20 m.) ; 7. UTC, 41 (20 m.) ; 8. Villeneuve-sur-Lot, 34 (19 m.) ; 9. Villefranche-de-Rouergue-Cahors, 30 (20 m.) ; 10. Carpentras, 24 (20 m.) ; 11. Lyon-Villeurbanne, 21 (18 m.). PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge TROISIÈME EN AUSTRALIE, pour son premier Grand Prix, deuxième hier en Malaisie, pour son deuxième, Lewis Hamilton continue sa progression. Depuis 1964 et le Britannique Arundell, sur Lotus, aucun débutant n’était entré dans le top 3 à l’occasion de ses deux premières courses. Mais, plus que la marche gravie sur le podium, c’est sa performance en piste qui a marqué et enchanté ses patrons, Ron Dennis et Norbert Haug. Le jeune débutant a réussi à contenir les deux Ferrari, se défaisant tout d’abord de Massa, qu’il poussa presque intelligemment à la faute, avant de résister à Kimi Räikkönen. « C’est la course la plus difficile que j’ai eu à livrer. Voir les deux Ferrari derrière moi, ces deux blocs rouges dans mes rétroviseurs, sachant qu’elles étaient plus légères en essence et plus rapides que moi, c’était vraiment très difficile, narrait le pilote McLaren, marqué par la tension de cette course autant que par la chaleur. Felipe a tenté à plusieurs reprises, notamment dans le virage 4. Je savais qu’il allait essayer au freinage, j’ai freiné très tard après avoir un peu déporté ma voiture tout en m’assurant de ne pas compromette la sortie. Lui a freiné encore plus tard et est allé tout droit. » À cet instant, dans le stand McLaren, Martin Whitmarsh retenait son souffle : « C’était vraiment très excitant comme course. Quand j’ai vu que Massa sortait… j’étais content et je me suis dit : maintenant, ça va être sérieux avec Kimi. » « Avec Kimi, il a fallu que je tienne jusqu’au dernier tour. À la radio, après le pit-stop, ils m’ont dit qu’il revenait à raison d’une demi-seconde par tour et qu’il était six secondes derrière moi. Il a alors fallu que je cravache, mais c’était éreintant, détaillait Hamilton, auteur du meilleur tour en course et finalement séparé de huit dixièmes à l’arrivée du Finlandais. Je pense que défendre sa place est dix fois plus difficile que d’essayer de doubler. » Et gagner son premier GP ? – C. Cap. Bleu de notre envoyée spéciale Jaune Rouge Jaune Pour son deuxième Grand Prix, le Britannique décroche la deuxième place, après avoir superbement résisté aux deux Ferrari. RALLYE-RAID - RALLYE DE TUNISIE (30 mars-8 avril) AUTOS. – Étape 8 : 1. SchlesserDebron (buggy), les 276 km en 2 h 38’04 ; 2. Komornicki-Marton (POL, buggy SMG), à 1’41’’ ; 3. Thomasse-Larroque (buggy Nissan), à 5’03. Classement final : 1. Schlesser-Debron, 20 h 08’17’’ ; 2. Lavieille-Borsotto (Nissan-Navarra), à 49’29’’ ; 3. Thomasse-Larroque, à 2 h 04’44’’ ; 4. Patissier-Delli Zotti (buggy), à 2 h 11’40 ; 5. Housiaux-Polato (Mitsubishi Pajero), à 2 h 41’09. MOTOS. – Étape 8 : 1. Casteu, 2 h 57’07’’ ; 2. Vinters (LIT), à 0’26’’ ; 3. Coma (ESP), à 1’47’’. Classement final : 1. Coma, 21 h 25’08’’ ; 2. Casteu, à 22’40 ; 3. Marchini (Yamaha), à 1 h 32’11’’ ; etc. Tous sur KTM, sauf précision. En obtenant un cinquième succès en Tunisie, Jean-Louis Schlesser n’est plus qu’à une longueur du record de Pierre Lartigue (six victoires). « Je suis très satisfait de notre prestation parce que nous avons gagné en conservant un rythme élevé, indispensable à notre travail de développement, se félicitait le pilote-constructeur, toujours à la recherche d’un partenaire. Cette victoire va peut-être nous permettre d’aboutir sur certains points techniques et financiers. » Son dauphin, Christian Lavieille, était tout aussi heureux : « Nous rêvions d’un podium, c’est fait. La marge de progression de la voiture, que nous découvrions, est importante. » – M.-F. E. Noir Bleu Noir Hamilton ne craint personne SEPANG – GT-FRANCE (Nogaro, 7-9 avril). – Course 1 : Narac-Ayari (Saleen Oreca), les 40 tours en 1 h 00’43’’657 ; 2. Police-Zangarelli (Corvette PSI), à 35’’274 ; 3. Balthazard-Policand (Corvette Alphand Aventures), à 51’’483 ; etc. Hier, lors de la première course du Championnat de France GT à Nogaro, le tenant du titre Soheil Ayari et son coéquipier Raymond Narac ont réalisé un sans-faute. Leaders de bout en bout, ils ont profité du manque de réussite de leurs adversaires, la Saleen de Hernandez-Groppi accrochant la Corvette de Lebon-Bouchut, et l’Aston Martin de Bornhauser-Makowiecki étant victime d’une surchauffe moteur. Les Corvette de Police-Zangarelli et de Policand-Balthazard complètent le podium. Aujourd’hui, course 2 à partir de 14 h 20. – M.-F. E. CHAMPCAR: ABANDON DE BOURDAIS. – Sébastien Bourdais, triple champion en titre, a abandonné hier lors de l’épreuve de Las Vegas, première course de la saison. Le Manceau a été contraint à l’abandon après avoir heurté un mur au 32e tour, endommageant le nez de sa voiture ainsi que la suspension avant. Parti en 16e et avant-dernière position, après un accident samedi en qualifications, Bourdais a eu des soucis pendant toute la course. Victime d’une crevaison dès le départ, le Français avait été obligé de rentrer une première fois au stand. Auteur d’une superbe remontée, il a été victime d’une nouvelle crevaison, alors qu’il pointait en 3e position (24e tour). Finalement, son difficile week-end s’est terminé huit tours plus tard. MONACO CÉLÈBRE AYRTON SENNA. – À l’occasion du vingtième anniversaire de la première des six victoires du Brésilien sur le circuit monégasque, la principauté de Monaco et l’Institut Ayrton Senna, dirigé par sa sœur Viviane, lui rendront hommage fin mai. Du 19 au 27, une exposition au Fairmont Monte-Carlo mettra en scène ses coupes, ses casques et trois des McLaren-Honda avec lesquelles il a été champion du monde. Le vendredi 24, Hervé Poulain dirigera une vente aux enchères des casques portés par les pilotes de F 1 (Henri Pescarolo et Alain Prost apporteront leur contribution), au profit de la Fondation. Enfin, une plaque commémorative sera inaugurée à Monte-Carlo. – G. M. 18 Bleu Rouge Noir Jaune CNCEP - 383 680 220 RCS Paris - 03/2007 "Garantie Famille", c’est une solution sur mesure et flexible. Sur mesure car vous choisissez le montant du capital garanti et la façon dont vos proches en bénéficieront : rente éducation, capital ou panachage des deux. Flexible car vous pouvez modifier ces choix à tout moment. Pour plus d’informations, rendezvous sur www.caisse-epargne.fr "Garantie Famille" est un contrat d’assurance décès d’Ecureuil Vie, société d’assurance vie et de capitalisation, régie par le code des assurances. Bleu Rouge Noir Jaune Rouge "Garantie Famille", c’est l’assurance de maintenir leur niveau de vie en cas de décès. Bleu Rouge Vous aimez vos proches ? Protégez-les. 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