Performances technico-économiques en AB en Bourgogne

Transcription

Performances technico-économiques en AB en Bourgogne
Performances technico-économiques
en Agriculture Biologique en
Bourgogne
1
1. Données générales sur la bio en Bourgogne (p. 3-4)
2. L’étude de systèmes biologiques en commun avec la
Champagne Ardenne (p. 5)
3. Les ‘fermoscopies’ du SEDARB (p. 6)
4. La viticulture biologique en Bourgogne (p. 12)
5. Les aides nationales et régionales à la bio (p. 16)
6. Glossaire (p. 18)
2
Données générales (2008) :
Exploitations
Nombre
Bourgogne 89
Total
France
13 298
Surfaces agricoles
Transformateurs
2008/2007
Bio (ha)
Conversion (ha)
Total (ha)
% SAU
2008/2007
3,5 %
4 033
471
4 504
0,8%
2,2 %
11,0 %
502 234
81 565
583 799
2,12 %
2,02
Autres
fourrages
1 329
7,8%
Les productions végétales bio (hectares en bio et en conversion) :
Total
Céréales Oléag.
Protéag. Légumes Fruits
Vigne
PPAM
STH
Bourgogne 4 504
2008/2007 2,2%
c
n/d
20
35,9%
311
-7,5%
2 121
8,8%
218
57,1%
303
-25,2%
182
23,2%
34
9,4%
Les productions animales (nombre d’animaux en prod. Biologique) :
Vaches
Vaches lait Brebis lait Brebis
Total
viande
viande
brebis
Bourgogne 124
c
276
276
2008/2007
-3,3%
n/d
///
-16,4%
-16,4%
Chèvres
c
n/d
Truies
reprod.
///
562
Total
Autres
fourrages
741
308
2,8%
-17,7%
Poulets
Poules
c
n/d
7 746
-16,1 %
C : résultat confidentiel non publié (loi sur le secret statistique)
n/d : résultat non disponible
/// : Sans objet ou absence de résultat due à la nature des choses.
-: Résultat rigoureusement nul
3
4
Des résultats sont en commun avec ceux de la Champagne Ardenne. Il s’agit des analyses de
groupes d’exploitations converties à l’agriculture biologique réalisées par le Centre
d’Economie Rurale France.
Quatre types de systèmes biologiques ont été étudiés :
-
La production laitière : Yonne et Nièvre
Les cultures de vente : Départements des régions C-A et Bourgogne, sans précision sur
quels départements en particulier.
Les systèmes bovins viande spécialisées : Yonne, Saône et Loire, Côte-d’Or et Nièvre
Les systèmes polyculture bovins viande : Yonne, Saône et Loire, Côte-d’Or et Nièvre
Se reporter au dossier ‘Performances technico-économiques en AB en
Champagne-Ardenneà’.
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Les ‘fermoscopies’ correspondent au suivi de six exploitations biologiques mené par le
SEDARB (Service d’Eco-développement Agrobiologique et Rural de Bourgogne) et financé
en partie par l’AESN.
Le SEDARB suit régulièrement l’évolution d’un réseau de fermes de Bourgogne, qui
constitue en quelque sorte leurs références technico-économiques en matière d’exploitations
biologiques. On distingue trois types de système de production :
- Trois exploitations en système laitier
- Deux exploitations en systèmes céréaliers
- Une exploitation en système lait – céréales.
Comme le SEDARB souhaite que ces résultats restent anonymes, aucun nom n’est cité et
certains résultats sont approximés.
Les deux systèmes étudiés produisent des grandes cultures et se sont convertis à l’agriculture
biologique il y a un peu plus de dix ans. La surface agricole utile moyenne est d’environ 125
ha.
Gestion technique de l’exploitation biologique
Les producteurs adoptent un système de rotation, propre au fonctionnement du mode de
production de grandes cultures biologiques. Le principe repose sur une succession de cultures
ayant des propriétés de rétention ou de rejet d’azote.
Exemple :
La légumineuse, souvent placée 3 ans avant la première céréale en tête d’assolement, restitue
de l’azote au sol et assure ainsi la nutrition de cette céréale. Des engrais organiques (ex :
farine de viande, vinasses de betteraves) peuvent être apportés à la 2ème céréale. Enfin, des
engrais verts peuvent être utilisés pour limiter la propagation des adventices et apporter de la
matière organique.
Equipement et matériel utilisés sur une exploitation de céréales bio :
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o
o
o
o
o
o
o
o
o
Hangar de stockage
Herse étrille
Houe rotative
Bineuse
Déchaumeur
Faucheuse
Semoir
Eparpilleur
….
La main d’œuvre
Pour les deux exploitations, 1 UTH est employée. Pour une moyenne de 125ha, ce n’est pas
un système de production qui nécessite d’employer beaucoup d’hommes.
Résultats économiques de la campagne 2007-2008
Globalement, les exploitations dégagent de bons résultats :
EBE
Annuités moyen et long terme
Marges brutes
60% du Produit brut
8 % de l’EBE
1 000-1 300 €/ha
Exemple de débouchés des productions :
o Moulin
o SICA (Société d’intérêt collectif agricole)
o COCEBI = coopérative de céréales Biobourgogne
o Vente à des éleveurs AB de la région
Une bonne gestion technique associée à de bons résultats
économiques.
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Les trois systèmes étudiés produisent du lait à partir de vaches laitières de races qui diffèrent
entre les exploitations : Brune, Holstein, Montbéliarde. Ils produisent également des cultures
fourragères ainsi que des céréales, destinées soit à la consommation des animaux, soit à la
vente.
SAU moyenne = 125 ha.
Gestion technique de l’exploitation biologique
o Atelier végétal
Lorsque les surfaces sont assez importantes : tout comme les systèmes céréaliers, les
producteurs adoptent un système de rotation, propre au fonctionnement du mode de
production de grandes cultures biologiques. Le principe repose sur une succession de cultures
ayant des propriétés de rétention ou de rejet d’azote.
Exemple :
La légumineuse, souvent placée 3 ans avant la première céréale en tête d’assolement, restitue
de l’azote au sol et assure ainsi la nutrition de cette céréale. Des engrais organiques (ex :
farine de viande, vinasses de betteraves) peuvent être apportés à la 2ème céréale. Enfin, des
engrais verts peuvent être utilisés pour limiter la propagation des adventices.
Dans le cas d’un système lait, la fertilisation des terres est assurée par les engrais de la ferme
(déjections organiques).
Si les surfaces ne sont pas assez importantes : une rotation triennale avec un gel de
légumineuses fourragères peut être pratiquée.
o Atelier animal
Alimentation :
Durant le printemps et l’été, les animaux pâturent sur des prairies permanentes ou temporaires
(Ray-grass, trèfle, fétuque, dactyle). Les vaches laitières d’une part et les génisses et vaches
taries d’autre part ne sont pas mises à pâturer sur la même prairie. Des céréales peuvent être
ajoutées à l’alimentation.
Durant l’hiver et l’automne, les animaux se nourrissent de foin, ainsi que de céréales, de
protéagineux et de concentrés alimentaires produits ou non sur la ferme.
Soins vétérinaires :
Dans tous les cas, les soins vétérinaires sont rares. En guise de prévention, les éleveurs ont
recours à des produits naturels tels que les huiles essentielles ou à de l’homéopathie. En cas
de maladies, les antibiotiques sont utilisés en dernier recours. Sinon, les traitements
homéopathiques sont très répandus, ainsi que d’autres méthodes naturelles (ex : cendre de
bois).
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Caractéristiques techniques :
Caractéristiques
Taux protéique (g/l)
Taux butyreux (g/l)
Echantillon
34,97
37,73
Moyenne Bourgogne*
33,40
40,70
*Source : DRAAF Bourgogne
Résultats économiques de la campagne 2007-2008
o Comptabilité
Sur les trois exploitations suivies, seule une comptabilité est disponible (SAU = 140 ha).
EBE
Annuités moyen et long terme
Marges brutes
45 % du Produit brut
67 % de l’EBE
1 500 €/ha pour l’atelier animal
et 950 €/ha pour les cultures
o Par rapport au conventionnel, économie réalisée sur :
Les soins vétérinaires
L’achat de concentrés minéraux ou compléments alimentaires produits hors de la
ferme
o Question de l’autonomie
Les exploitations laitières cherchent à atteindre l’autonomie totale :
Autonomie de logement des animaux, assurée à 100% par les 3 exploitations
Autonomie de stockage des cultures et du lait, assurée à plus de 50 % par les 3
exploitations
Autonomie alimentaire des animaux, assurée à 100% par les 3 exploitations.
-
o La main d’œuvre
Le nombre d’UTH est d’environ 2, excepté pour l’exploitation qui transforme directement le
lait produit (UTH = 5)
o Exemple de débouchés pour les productions
Vente Lait
SODIAL Union
BIOLAIT
Vente directe à la ferme
Marchés locaux
Magasin BIOCOOP
Transformation
Cantines
GMS
Laiteries
Vente carcasse
Marchand de bestiaux
CIALYN
Elevage Bio de
Bourgogne
Vente cultures
COCEBI
Autre coop
OU
Autoconsommation
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Gestion technique de l’exploitation biologique
o Atelier végétal
La gestion technique de ce système de production est similaire au système laitier uniquement.
La différence se fait au niveau des types et des quantités de grandes cultures pratiquées.
Ici, l’agriculteur a mis en place trois rotations sur le même principe qu’une rotation classique
en mode de production céréalier. Comme une grande partie est destinée à la vente, il diversifie
sa production : on compte 11 cultures pratiquées, sans les jachères et les prairies (blés, 3 types
d’orge, 2 types d’épeautre, sarrasin, triticale, lentilles, pois, avoine).
SAU = 210 ha
o Atelier animal
Alimentation :
Durant le printemps et l’été, les animaux pâturent sur des prairies permanentes ou temporaires
(Ray-grass, trèfle, fétuque, dactyle). Les vaches laitières d’une part et les génisses et vaches
taries d’autre part ne sont pas mises à pâturer sur la même prairie. Des céréales peuvent être
ajoutées à l’alimentation.
Durant l’hiver et l’automne, les animaux se nourrissent de foin, ainsi que de céréales, de
protéagineux et de concentrés alimentaires produits ou non sur la ferme.
Soins vétérinaires :
Dans tous les cas, les soins vétérinaires sont rares. En guise de prévention, l’éleveur a recours
à des produits naturels tels que les huiles essentielles ou à de l’homéopathie. En cas de
maladies, les antibiotiques sont utilisés en dernier recours. Sinon, les traitements
homéopathiques sont très répandus, ainsi que d’autres méthodes naturelles (ex : cendre de
bois).
Caractéristiques techniques
Caractéristiques
Taux protéique (g/l)
Taux butyreux (g/l)
Echantillon
31,80
40,10
Moyenne Bourgogne*
33,40
40,70
*Source : DRAAF Bourgogne
Résultats économiques de la campagne 2007-2008
o Comptabilité
EBE
Annuités moyen et long terme
Marges brutes
34 % du Produit brut
28 % de l’EBE
950 €/ha pour l’atelier animal et
475 €/ha pour les cultures
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-
o Par rapport au conventionnel, économie réalisée sur :
Les soins vétérinaires
L’achat de concentrés minéraux ou compléments alimentaires produits hors de la
ferme
o Question de l’autonomie
Autonomie de logement des animaux, assurée à 100%
Autonomie de stockage des cultures et du lait, assurée à 100 %
Autonomie alimentaire des animaux, assurée à 100%
o La main d’œuvre
Cette exploitation compte 3,5 UTH. Ce type d’exploitation requiert plus de main d’œuvre,
puisque le but est de vendre à la fois la production laitière et la production de cultures.
o Exemple de débouchés pour les productions
Vente Lait
Circuit Conventionnel
+ complément de prix apporté
par le GIE Biolait
Vente carcasse
CIALYN
Eleveurs Bio de Bourgogne
BioBourgogne élevage
Vente cultures
COCEBI
OU
Autoconsommation
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Ces données sont issues d’une enquête réalisée par le SEDARB et la Chambre d’Agriculture
de Bourgogne en septembre 2008. Sur les 110 domaines de Bourgogne interrogés, le taux de
retour est de 30 %.
La comparaison avec les résultats de la viticulture bourguignonne conventionnelle a été
réalisée grâce à la base de données RICA pour l’année 2007.
Caractéristiques techniques des exploitations
La viticulture bio bourguignonne c’est :
4 % du nombre de domaines total en Bourgogne
3 % des surfaces totales en vigne
Comparaison des surfaces avec le conventionnel
Viticulture AB
Nombre de domaines et surfaces
105
Nombre de
domaines
960
Surfaces (ha)
9,14
Surface moyenne
Répartition des surfaces par départements
543
Côte d’Or (ha)
29,6
Nièvre (ha)
Saône et Loire (ha) 214,6
172,8
Yonne (ha)
Viticulture
régionale
Comparaison
AB/conv
2 792
4%
30 570
10,9
3%
-16 %
9 570
1 390
13 050
6 560
5,6 %
2,1 %
1,7 %
2,6 %
Une surface moyenne par domaine proche en viticulture bio et
conventionnelles.
Répartition par appellation
Grand cru AOC
Bourgogne
Premier cru AOC
Bourgogne
Communale AOC
Bourgogne
Régionale AOC Bourgogne
AOC Nièvre
Autres vins hors AOC
Part respective dans la
viticulture bio
Bourguignonne
Part dans la viticulture
Bourguignonne
1,3 %
12,9 %
10,3 %
30,3 %
34,2 %
44,2 %
4,1 %
8,6 %
48,5 %
4%
1,7 %
Une répartition par appellation similaire en bio et en conventionnel.
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Comparaison de l’échantillon avec les données régionales en viticulture
bio
Pinot noir
Chardonnay
Aligoté
Sauvignon
Gamay
Autres
Surfaces domaines
< 5 ha
De 5 à 10 ha
De 10 à 15 ha
De 15 à 20 ha
De 20 à 25 ha
> 25 ha
Surface de
l’échantillon (ha)
169
116
17
16
11
1,7
Part respective dans
l’échantillon
52 %
35 %
5%
5%
3%
Part respective dans
le vignoble régional1
34,7 %
43,6 %
5,7 %
4,2 %
11,2 %
100 %
99,4 %
Nombre de domaines sur
l’échantillon
10 (30%)
11 (33%)
6 (18%)
4
0
2
33 (100%)
Nombre de domaines bio
régional
29 (27%)
43 (41%)
14 (13%)
7
7
5
105 (100%)
La proportion de Pinot noir est nettement supérieure dans l’échantillon, par
rapport au vignoble bio régional.
En AB, des vignobles de toutes tailles, de moins de 5 ha à plus de 20 ha.
Caractéristiques économiques des exploitations
Les résultats
12 viticulteurs sur 33 ont répondu à la partie de l’enquête concernant les résultats
économiques.
2 groupes ont été identifiés :
- Les appellations régionales : ce groupe comprend 5 domaines pour lesquelles ces
appellations représentent 70 % ou plus des surfaces
- Les villages/premiers et grands crus : il comprend 3 domaines où ces appellations
représentent plus de 18 % des surfaces
- Les réponses des autres domaines ne sont pas analysées, car trop peu représentatives.
1
Le total n’atteignant pas 100 %, toutes les données concernant le vignoble bio régional ne sont pas disponibles.
Il faut donc prendre des précautions lors des comparaisons.
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Critères moyens
Produit Brut (€/ha)
EBE (€/ha)
Charges
opérationnelles
(€/ha)
Marge brute (€/ha)
Ensemble de
l’échantillon
31 037
11 654
15 706
Village, premiers et
grands crus
55 000
22 900
33 850
Appellations
régionales
28 640
8 540
14 700
15 331
21 150
13 940
Comparaisons avec la viticulture bourguignonne conventionnelle
Chiffres
2007 RICA
Produit
brut en
€
Charges
d’approvisionnement
en €
Nombre
d’ha au
total
Nombre de
domaines
MB (en
€/ha)
EBE
(en
€/ha)
Viticulture
240 900
33 100
52 091
3 700
14 760
7 273
NB : les résultats du RICA en conventionnel ne sont pas établis en fonction des différentes
appellations.
Limite : Les résultats du RICA ne différencient pas la rentabilité des domaines en fonction
des appellations.
En bio : des résultats économiques supérieurs pour la catégorie
Villages/premiers et grands crus.
Des EBE largement supérieurs en bio.
Des marges brutes comparables entre l’échantillon et le conventionnel.
La commercialisation
27 viticulteurs sur 33 ont répondu à la partie commercialisation. On distingue trois modes de
commercialisation :
- Ventes en bouteille
- Ventes en vrac ou en raisins
- Ventes en coopératives
Ventes en
bouteille
Ventes en
vrac ou
raisins
Ventes en
coopérative
Volume
total vendu
2
Producteurs en AB
Nombre de Volume
Volume
domaines
total
moyen par
concernés
domaine
12 (92 %)
534 000
44 500
bouteilles,
bouteilles,
soit 4 005 hl soit 334 hl
7 (54 %)
1 224 hl
175 hl
Producteurs en conversion
Nombre de Volume
Volume
domaines
total
moyen par
concernés
domaine
12 (86 %)
344 533
28 700
bouteilles,
bouteilles,
soit 2 584 hl soit 215 hl
10 (71 %)
1 484 hl
148 hl
1 (8 %)
n.c.2
n.c.
2 (14 %)
n.c.
n.c.
13
5 229 hl
436 hl
12
4 068 hl
339 hl
Non communiqué
14
La vente en bouteilles est le mode de commercialisation le plus
répandu dans l’échantillon (92 % en AB et 86 % en conversion).
Place importante également pour les ventes en vrac ou ventes de
raisins.
La vente en bouteilles concerne 12 domaines.
Destination
Nombre de
Nombre de
domaines
bouteilles
concernés
12
151 745
Particuliers
12
71 200
Cavistes
11
55 180
Hôtels et
restaurants
2
12 136
GMS
12
245 195
Export
12
535 000
Total
% du total de
bouteilles
28
13
10
Moyenne de
bouteilles par
domaine
12 645
5 933
5 016
2
46
100
6 068
20 432
44 583
1ère destination des ventes pour l’échantillon : l’export.
¾ des viticulteurs enquêtés exportent vers l’UE, les Etats-Unis, le
Canada et le Japon, puis secondairement l’Océanie et les autres pays
de l’Asie.
2nde destination : la vente directe aux particuliers.
NB : Le SEDARB souligne la difficulté d’obtenir des références technico-économiques en
viticulture biologique pour deux raisons principalement :
- L’argument économique n’est pas le premier pour les viticulteurs souhaitant se
convertir ou s’installer en bio. Les aspects protection de l’environnement et
préservation du terroir sont préférés.
- La nécessité de prendre en compte les différentes appellations dans les résultats.
15
Aide à la conversion à l’agriculture biologique (CAB)
C’est une mesure agro-environnementale (MAE) nationale distribuée pour une durée de 5 ans,
aux agriculteurs qui se convertissent à l’agriculture biologique.
Financeurs : Etat + Europe
Montant de l’aide
Cultures
Maraîchage
Légumières de plein champ, arboriculture,
viticulture, plantes aromatiques et à
parfum
Cultures annuelles
Prairies et châtaigneraies
600 €/ha
350 €/ha
200 €/ha
100 €/ha
Soutien à l’agriculture biologique (SAB)
Cette aide, nouvellement créée depuis le 1er janvier 2010, est inscrite au premier pilier de la
PAC. Elle a pour objectif de maintenir les surfaces converties en bio et parer aux surcoûts
éventuels.
Financeur : 100 % Europe
Cultures
Maraîchage et arboriculture
Légumières de plein champ, viticulture,
plantes aromatiques et à parfum
Cultures annuelles
Prairies et châtaigneraies
Montant de l’aide
590 €/ha
150 €/ha
100 €/ha
80 €/ha
Le crédit d’impôt
Il s’agit d’une réduction d’impôt sur le revenu attribuée pour favoriser le développement de
l’agriculture biologique. Mis en place en 2006, son doublement a été voté pour 2010 suite au
Grenelle de l’environnement. (Financeur : Etat )
Base
forfaitaire
1 200 €
Majoration par ha (dans la
Crédit d’impôt
limite de 4 ha)
maximal
200 € (majoration maximale 2 000 € (1)
Situation
de 800 €)
antérieure
400 € (majoration maximale 4 000 € (2)
Nouveau régime 2 400 €
de 1 600 €)
(1) : 6 000 € dans le cadre d’un GAEC d’au moins 3 associés
(2) : 12 000 € dans le cadre d’un GAEC d’au moins 3 associés
Cette aide n’est pas cumulable avec le SAB.
16
- Aide à la certification « agriculture biologique »
L’objectif est de prendre en charge tout ou partie des coûts de la certification initiale et des
contrôles portant sur les méthodes de production biologique.
La Région Bourgogne finance, pour une durée maximale de 5 ans :
• 80 % du coût de la certification en mode de production et de transformation 100
% biologique et en conversion,
• 40 % du coût effectif de la certification en mode de production mixte (une partie
de la production en bio et une partie en conventionnel).
La région ne cofinance pas l’aide au maintien du 2nd pilier de la PAC. Cependant, les
agriculteurs biologiques de Bourgogne pourront bénéficier de l’aide au maintien
nouvellement créée (le SAB), appartenant au premier pilier et financée à 100 % par l’Europe.
17
Charges d’exploitation : Elles représentent les dépenses occasionnées par l’emploi de personnel
salarié et les consommations intermédiaires de biens et services, en y incluant les charges sociales et
impôts indirects. Les charges d’exploitation sont presque toutes des charges variables.
Charges de structure : Charges fixes indépendantes du niveau d’activité.
Charges opérationnelles/proportionnelles/d’approvisionnement : Charges dont le montant est
directement lié au niveau des activités pour une période donnée : matières premières, consommations
intermédiaires, main d’œuvre directement employée à la production, frais de commercialisation, etc.
Ce sont des charges variables, le plus souvent considérées comme proportionnelles au niveau
d’activité.
Marge brute d’une activité (MB): Différence entre le produit de l’activité et les charges
opérationnelles (main d’œuvre, consommations intermédiaires, …) de cette activité pour une période
donnée.
Excédent brut d’exploitation (EBE): Différence entre les recettes d’exploitation et les charges
d’exploitation.
Il sert :
- Au remboursement des emprunts effectués,
- Aux prélèvements familiaux,
- Au réinvestissement sur l’exploitation.
Produit Brut : Valeur de l’ensemble des biens et services qu’ils soient ou non liés aux activités du
système de production (= Produit global des activités + produits hors-activités)
Revenu disponible : Il s’agit du revenu dont dispose l’exploitant, une fois les annuités remboursées. Il
se calcule de la manière suivante : RD = EBE – Annuités.
Résultat courant : Part du résultat de l’exercice liée à l’activité courante c’est-à-dire habituelle,
répétitive de l’entreprise ainsi qu’à sa gestion financière.
SAU : Surface Agricole Utile
SFP : Surface Fourragère Principale
STH : Superficie toujours en herbe
TB : Taux Butyreux. C’est la quantité de matière grasse dans le lait (en mg/L).
TP : Taux protéique. C’est la quantité de matière protéique dans le lait (en mg/L).
UGB : Unité Gros Bovins
UMO : Unité de main d’œuvre
UTAF : Unité travailleur agricole familial
UTH : Unité de travail humain
VL : Vache laitière
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