Goodyear Amiens Nord : après la violence sociale la violence

Transcription

Goodyear Amiens Nord : après la violence sociale la violence
Déclaration de l’Union Départementale CGT de la Somme
et de l’Union Locale CGT de la Zone Industrielle d’Amiens
Goodyear Amiens Nord
Après la violence sociale la violence physique
Le jeudi 7 mars 2013, un comité central d’entreprise sur le projet de fermeture de l’usine d’Amiens
nord a eu lieu au siège de Goodyear France à Rueil-Malmaison.
Afin de soutenir leurs élus du personnel dans leur combat pour le maintien de l’activité industrielle
et des emplois, des centaines de salariés ont accompagné leurs représentants.
Alors que les salariés subissent avec courage une pression, qui pour de nombreux responsables
politique et économique serait qualifié par eux-mêmes d’inacceptable, le gouvernement a choisi
de déployer et d’afficher ostensiblement un arsenal policier digne d’un état de siège.
Ce choix volontaire et provocateur ne pouvait qu’engendrer le choc tant attendu entre les gardiens
de l’ordre libéral et ceux qui défendent leur emploi.
Il est dans la continuité de la campagne de dénigrement à l’encontre de la CGT considérée par les
privilégiés comme une organisation « jusqu’au boutiste ». Mais la polarisation médiatique sur cet
« évènement » ne pourra pas faire oublier que la CGT a des propositions concrètes et quelle est
prête à en discuter à l’opposée de la direction de Goodyear.
L’Union Départementale CGT de la Somme et l’Union Locale CGT de la Zone Industrielle
condamnent cette provocation qui vise à discréditer une mobilisation soutenue et juste.
Cette manœuvre démontre, en réalité, la faiblesse des arguments de la direction de Goodyear et
prouve une fois de plus que le gouvernement a décidé de tendre l’oreille en direction du patronat.
Pour la CGT il est indécent que le Président de la République rende un dernier hommage à
Stéphane Hessel, l’auteur d’ « Indignez-vous », tout en autorisant le même jour le gazage de
révoltés.
Nous affirmons que le courage politique est contraire à l’utilisation de la force. C’est la raison pour
laquelle le gouvernement et les parlementaires doivent, sans tarder, légiférer pour :
Procurer un droit de véto suspensif aux représentants des salariés afin de rendre impossible ces
licenciements,
Revoir la définition du licenciement économique afin de frapper de nullité ceux effectués pour maintenir
des bénéfices indécents,
Octroyer de nouveaux droits aux institutions représentatives du personnel permettant de réorienter les
richesses vers l’investissement, la formation, les salaires, etc.
Cela demande également du pouvoir politique la volonté de ne pas retranscrire à travers une loi l’accord
sur « la sécurisation de l’emploi » du 11 janvier 2013 qui va à l’encontre du développement de l’emploi et
du potentiel industriel.
Avec détermination et responsabilité la CGT, par l’action sous des formes diverses, montrera que le champ
des possibles est devant nous.
Amiens, le 8 mars 2013