Compte-rendu de la réunion
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Compte-rendu de la réunion
Réunion de Groupe de travail du comité stratégique 3 juillet 2015 – Vanves Groupe A : Design et performance du réseau Participants : Co-rapporteurs du Groupe A : Bernard GAUDUCHEAU Eric BERGER Membres : Vanves : GAUDUCHEAU CESER : BERGER Livry-Gargan : VOILLEMIN CA GPSO : SPENDEL Cachan : DUBOIS CESER : LACHAUX CCI Paris IDF : YEATMAN CA Seine Amont : LEGROS SGP : PISU DUMAS COSTE GORRY-FAVRE Intervenants / Partenaires : DRIEE : JOURJON Préfecture de Police : LELIEVRE Préfecture de Police : MASSON-PLANCHON Ouverture de la séance et présentation de l’ordre du jour : GAUDUCHEAU Bernard et BERGER Eric – Co-rapporteur PISU Umberto, Responsable de l’unité « Systèmes » - SGP Ordre du jour de séance : - Audition de la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie (DRIEE) et du Secrétariat Général de la Zone de Défense et de Sécurité de Paris (SGZDS) o Rôle dans la prévention et la gestion de crise « inondation » o Le risque « inondation » en Ile de France o Démarche de maîtrise du risque « inondation » en Ile de France Présentations disponibles sur le site de la SGP : http://www.societedugrandparis.fr/lesdocuments-groupes-travail-du-comite-strategique-telecharger Compte rendu des échanges 1) Introduction – Bernard Gauducheau / Umberto PISU (SGP) Bernard GAUDUCHEAU rappelle l’importance des impacts de la crue de 1910 sur l’économie locale. Soulignant le caractère vital du réseau de transport en Ile de France, il insiste pour que tous les efforts soient déployés afin de prévenir le risque inondation. 2) Intervention de Benoit JOURJON - Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie (DRIEE) Plan de l’intervention : - Une crue venant de l’amont - Une crue qui dure - Un évènement rare - Une crue aux aléas et aux effets multiples - Un territoire métropolitain très exposé - Un risque à deux visages Echanges en séance Vanves Bernard GAUDUCHEAU observe sur le graphique une tendance à la baisse du nombre de crues. Benoit JOURJON (DRIEE) explique que le document ne présente que les crues suffisamment documentées et exploitables scientifiquement depuis les 500 dernières années. L’échelle présente dans le document n’est pas linéaire. Les faibles crues ne sont pas toutes répertoriées, ce qui peut donner l’impression d’un nombre décroissant de crues. En réalité, il s’avère que celles-ci sont régulières mais les techniques de retenues sont de plus en plus performantes et diminuent leur impact, d’où l’illusion de diminution du nombre de crues sur le graphique. Cachan Michael DUBOIS s’interroge sur la cause principale des crues. BJ (DRIEE) explique que les crues sont principalement causées par l’abondance de précipitations sur un sol gorgé d’eau. Plus largement, c’est un faisceau d’éléments climatiques qui créent une situation de crue (Crue de 1910 : gel, dégel, précipitations importantes sur deux bassins de retenue différents). Vanves Bernard GAUDICHEAU souligne que les crues ne semblent pas être très impactantes pour Paris. BJ (DRIEE) confirme que les murettes installées à Paris permettent de limiter l’impact d’une crue de type 1910. Toutefois, il faut considérer que ces dispositifs ne sont pas fiables à 100% et qu’ils ne prennent en compte que les crues par débordement. En revanche, les crues par remontée de nappe ne sont pas prises en compte et peuvent accroitre le phénomène de débordement des cours d’eau. CESER Eric BERGER demande si la DRIEE a pris en compte dans ses études l’évolution de l’imperméabilité des sols à Paris qui est différente de la situation de 1910 ? BJ (DRIEE) répond que les données relatives à la crue de 1910 et à l’évolution des sols ont été croisées. La projection prend en compte le débit de 1910 et l’état actuel de la topographie. Il s’avère qu’une grande partie du Nord des Hauts de Seine et le Val de Marne seraient impactés. Pour faire face aux remontées des nappes, l’EPTB Seine Grands Lacs a lancé une étude pour mieux connaitre la corrélation entre les différents phénomènes d’inondation. Enfin, il faut aussi prendre en compte les risques liés à la saturation des réseaux. Livry-Gargan Arnold VOILLEMIN indique que la commune de Livry-Gargan est concernée par ce phénomène de saturation des réseaux. Il s’interroge sur l’effet de capillarité qui déboucherait sur la saturation des structures de retenue des eaux provenant d’autres nappes phréatiques. BJ (DRIEE) indique qu’une crue peut avoir des effets « en cascade ». A titre d’exemple, une crue de sept semaines engendre de multiples problèmes tels la fragilité des bâtiments et des équipements électriques, la difficulté d’évacuer les déchets etc… Concernant le métro , une partie du réseau est étanche mais en cas d’inondation importante, la grande partie du métro serait inondée et inexploitable pendant plusieurs mois. L’intégralité des réseaux électriques seraient endommagés et devraient être renouvelés. Umberto PISU (SGP) rappelle que la séance du groupe A prévue fin septembre auditionnera le groupe ERDF. La SGP présentera ses études de prise en compte du risque inondation. Eric BERGER (CESER) indique que les risques restent à évaluer selon les techniques choisies par la SGP. La RATP prévoit que 150 stations de son réseau seraient inondées en cas de crue. Il existe un dispositif anti inondation au sein du réseau RATP avec portes étanches notamment. L’OCDE a étudié l’impact d’une crue de type 1910 à Paris. Selon ses études, 7% de la population aurait les pieds dans l’eau. Le réseau de transport serait complétement à l’arrêt. La ligne 15 sud, en construction actuellement, se situe en zone inondable. Vanves Bernard GAUDUCHEAU demande si la profondeur du réseau respecte les normes relatives aux risques d’inondation ? BJ (DRIEE) répond qu’il s’agit surtout des points vulnérables en surface qui peuvent entrainer l’inondation du réseau. CESER Bernard LACHAUX souligne l’importance de prioriser les efforts d’endiguement dans certains quartiers afin de limiter les dégâts au niveau économique. SGP Dans le cadre du schéma directeur de retenue des eaux, Christian DUMAS demande comment évolue la construction des bassins prévus ? BJ (DRIEE) indique qu’un seul bassin de rétention est actuellement à l’étude (étude de faisabilité) par l’EPTB Seine Grand Lacs dans le bassin de la Bassée. Il ne représente que 10% (80 millions de m3) de ce qui est pris en compte dans les autres bassins. Le volume d’une crue étant d’environ 6 Mds de m3 les bassins de rétention ne peuvent pas être la solution unique. CESER Eric BERGER explique que la plupart des bassins construits sont destinés à l’étiage, permettant de maintenir un niveau de la Seine propice à la navigation. Pour faire face aux risques, il serait opportun de construire plusieurs bassins en amont de la Seine, y-compris hors d’Ile de France et par conséquent sur des terres agricoles. Mais cette perspective est difficilement envisageable car les terres agricoles doivent également être protégées. 3) Intervention de Frédéric LELIEVRE – Préfecture de Police Plan de l’intervention : - Le fonctionnement du secrétariat général de la zone de défense et de sécurité de Paris - Le phénomène hydrologique - La gestion de crise Echanges en séance SGP Umberto PISU indique que le cas du métro de Prague est intéressant. Frédéric LELIEVRE (Préfecture de Police) répond que le Préfet de Police avait effectué un déplacement à Prague pour observer les dispositifs de gestion de crise en cas de crue et d’inondation de la ville et du métro. Sandra MASSON-PLANCHON Préfecture de Police ajoute que le réseau de métro de Prague dispose de sas anti-inondations très efficaces. De plus, beaucoup de lignes sont en hauteur car la ville de Prague est très vallonnée. Une grande partie des tunnels demeurent donc hors de l’eau. Umberto PISU (SGP) indique que lors de la séance du 25 septembre, la SGP présentera les dispositions spécifiques prises par la SGP dans le Val de Marne qui est situé en grande partie en zone inondable. Umberto PISU précise que la SGP intègre les éléments de ses partenaires dans les études. BJ (DRIEE) précise qu’une autre question importante pour la SGP concerne l’interconnexion avec les réseaux existants, par exemple le réseau de RER. La coordination avec les réseaux existants est nécessaire dans les travaux menés par la SGP sur le risque inondation. Bernard GAUDUCHEAU remercie l’ensemble des participants et des intervenants et lève la séance à 12h15.