Fondation pour les médias de l`Afrique de l`Ouest

Pleins feux sur
Fondation pour les médias de l’Afrique de l’Ouest
La Fondation pour les médias de l’Afrique de l’Ouest (MFWA) a vu le jour en
1997, à une époque où la région était sous l’emprise des dictatures, des
régimes militaires et de la répression. La Fondation vise à promouvoir et à
défendre le droit à la liberté d’expression, à donner aux médias les moyens
de faciliter le dialogue entre les détenteurs d’obligations et les titulaires
de droits, à renforcer la gouvernance transparente et responsable, et à
développer davantage le journalisme et les médias en Afrique de l’Ouest.
La MFWA a défini deux champs d’action prioritaires. Le premier, dénommé le
« programme de base », est axé sur le plaidoyer, le suivi et l’établissement
de rapports sur la liberté d’expression. Cela comprend, entre autres, les
procédures judiciaires engagées au nom des journalistes, le suivi des
réformes de la presse et des violations des droits dans les 16 pays de la
région, la réforme des lois pénalisant certains types de liberté de parole
et d’opinion, et la promotion de l’accessibilité à Internet et de la liberté
d’expression sur la toile.
Les médias au service du développement et de la démocratisation
constituent le deuxième champ d’action. Ce programme régional vise à
garantir la professionnalisation des médias et leur contribution à la bonne
gouvernance et au développement dans la région. Il renforce en particulier
les capacités des organisations de journalistes et de médias afin qu’elles
soient en mesure d’agir avec professionnalisme, d’informer sur des
questions spécifiques et de demander des comptes aux gouvernements. Au
fil du temps, les interventions se sont axées en particulier sur la promotion
de la gouvernance participative, sur le renforcement des capacités des
médias à signaler les cas de corruption et à exiger leur notification, et sur la
promotion et la défense des droits des femmes dans les médias.
Dans le cadre du programme des médias au service du développement,
la MFWA a également soutenu la réalisation des objectifs du Millénaire
pour le développement (OMD) et soutient aujourd’hui les objectifs de
développement durable (ODD). Dans cette optique, elle a organisé deux
forums publics sur le programme de développement pour l’après-2015,
qui ont rassemblé des fonctionnaires, des représentants de la société
civile et les médias de la région afin de sensibiliser aux ODD et de nouer
des partenariats entre les différents intervenants. Ces forums se sont
également intéressés à/se sont également penchés sur la manière dont les
objectifs seront mis en œuvre et financés, suite à leur approbation en
septembre 2015. Par ailleurs, la MFWA a commencé à mettre sur pied un
réseau de médias dédié qui se concentrera sur ces objectifs dans les pays
de l’Afrique de l’Ouest. Au Ghana, 35 organisations de médias ont déjà
adhéré à l’initiative.
Le financement de la MWFA est assuré par des donateurs locaux et
étrangers, tant publics que privés. Ces cinq dernières années, la Fondation
a reçu des fonds de l’Agence danoise de développement international
(DANIDA), du ministère britannique du Développement international (DFID), de
l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et de
l’Union européenne. Un éventail de fondations, dont le réseau Open Society
Foundations (OSF) et la Fondation MTN, soutiennent également la MFWA.
Parmi les partenaires financiers de la MFWA de ces cinq dernières années,
citons Ibis, Global Partners-Digital et International Media Support (IMS).
Les trois principaux objectifs de la MFWA pour les cinq prochaines années
sont les suivants :
1. œuvrer en faveur de la liberté d’expression ;
2. renforcer le professionnalisme et l’indépendance des médias pour qu’ils
contribuent au développement dans la région (notamment en matière
de transparence, de responsabilité et d’établissement de rapports sur le
développement, y compris les ODD) ;
3. garantir la pérennité de la Fondation.
Sulemana Braimah occupe le poste de directeur de la Fondation pour les médias de l’Afrique de l’Ouest (MFWA)
depuis janvier 2014. Toujours au sein de la MFWA, il a d’abord été administrateur de programme (2010) avant
d’être nommé directeur exécutif adjoint en août 2012. Avant de rejoindre la MFWA, il a été journaliste puis
rédacteur en chef au Chronicle Newspaper (de 2002 à 2007), alors le principal journal privé du Ghana. Il fait
partie d’un groupe d’experts africains qui examine la notation des pays d’Afrique subsaharienne en matière de
liberté de la presse en amont de la publication du classement de la liberté de la presse. Depuis 2011, il est l’un
des treize membres du conseil de direction et l’un des quatre membres du comité exécutif de l’IFEX, le système
d’échange international pour la liberté d’expression siégeant à Toronto, au Canada. Il est titulaire d’une maîtrise
en philosophie de la communication et d’une licence en sociologie et en philosophie de l’Université du Ghana.
Dans le cadre de ses fonctions, il a assisté et est intervenu dans de nombreux forums nationaux, régionaux et
internationaux consacrés aux droits des médias et à la liberté de la presse.
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