article RL 110813-les coulisses de l aeroport regional
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Dans les coulisses Dimanche 11 Août 2013 1 MTZ 20 Aéroport Metz-Nancy-Lorraine : prêts à embarquer ? L’ESCALE • En 2012, l’aéroport Metz-Nancy-Lorraine, à Goin, a accueilli 280 743 passagers. Celui-ci propose une vingtaine de destinations en France et neuf à l’étranger. Une offre qui s’enrichit, l’été, de neuf autres liaisons. • Nous vous proposons de découvrir les coulisses de cet établissement régional le temps d’une escale, celle du Constantine-Metz-Constantine d’Air Algérie, à bord duquel ont embarqué 130 passagers. Les opérations. Le chef avion (à gauche) prépare le dossier vol qu’elle remettra au commandant de bord après l’atterrissage de l’appareil. Celui-ci contient toutes les informations concernant son plan de vol retour, les prévisions météo, les retards prévus, etc. Sans oublier le devis de centrage, en fonction notamment du nombre de passagers, de la quantité de bagages, de leur répartition, mais aussi du poids de l’avion et du volume de carburant nécessaire. Le chef avion s’occupe également des annonces faites aux voyageurs, dans l’aérogare, et supervise le débarquement des passagers sur le tarmac. Elle va à la rencontre du commandant de bord et de l’équipage afin de connaître leurs besoins (eau potable, vidange toilettes…). Une fois les portes de l’appareil ouvertes, c’est elle qui coordonne toutes les opérations. Yannick Girault, chef d’escale adjoint. Textes : Véronique PAQUET, photos Maury GOLINI Le placement de l’avion – ici, un A 320. Lorsqu’un avion se pose, le placeur le guide jusqu’à la place qui lui est attribuée en effectuant une série de gestes très précis. À ses côtés, un agent attend que l’appareil soit à l’arrêt pour disposer des cales sous les roues. Le positionnement de l’avion sur le tarmac dépend de plusieurs critères, comme le vent ou les flux de personnes – il faut éviter que les passagers qui débarquent croisent ceux qui embarquent. Yannick Girault compte parmi les 90 personnes employées par l’Établissement public Metz-Nancy-Lorraine (EPMNL). Il est chef d’escale adjoint. Dans ses missions : seconder le chef d’escale ; participer à l’amélioration, à l’élaboration et à la mise en application des procédures (locales), manager les équipes opérationnelles (passage, piste, trafic, comptoir) ; veiller au respect des procédures, locales et des compagnies, des mesures de sécurité et de sûreté ; être l’interlocuteur des compagnies au niveau opérationnel ; participer aux audits opérationnels et assurer leur suivi ; assurer la qualité de l’accueil des passagers (bâtiments, présentoirs, etc.). « L’aspect managérial est également très important, aussi bien vis-à-vis des passagers que du personnel, indique Yannick Girault. Le tout, dans l’optique d’une meilleure qualité de services. » LE CHEMINEMENT DES BAGAGES L’enregistrement. Le nettoyage de la cabine. Les passagers enregistrent leurs bagages. Valises, sacs et autres effets personnels voyageant en soute prennent place sur le tapis roulant qui les conduit dans une autre pièce. Là, ils sont passés aux rayons X. Un bagage suspect est immédiatement écarté du circuit. Le timing est serré. Lorsque l’A 320 s’est vidé de ses passagers, les femmes de ménage entrent en scène. Elles savent qu’il doit repartir dans moins d’une heure. Et n’ont que dix à quinze minutes devant elles. À quatre, elles se partagent les tâches : deux s’occupent des sièges – cet avion en partance pour Constantine en compte 180 –, une, des toilettes et des poubelles, et une autre, de l’aspirateur. Le chargement. Les sacs, les valises et tous les objets voyageant en soute sont chargés à bord de l’appareil à l’aide d’une sauterelle, un tapis roulant inclinable monté sur roues. Mais pas de n’importe quelle manière ! Comme la répartition des passagers à bord, celle des bagages a toute son importance : l’appareil ne doit pas être déséquilibré durant le vol. Attention : si le nombre de bagages embarqués ne correspond pas à celui des bagages enregistrés, tout est recompté. Au total, 3,5 tonnes de bagages ont été chargées à bord de cet A 320 en partance pour Constantine, soit 213 pièces, pour 130 passagers. L’avitaillement. 40 000 litres de kérosène sont mis à disposition de cet A 320 ; celui-ci n’en prendra que 6 203, en complément de ce qu’il a déjà. Pour effectuer la liaison Metz-Constantine, dans le nord-est de l’Algérie, il consommera près de six tonnes de carburant. CLIN D’ŒIL LES SAPEURS-POMPIERS DANS LE COCKPIT Les sapeurs-pompiers sont présents en permanence sur le site. Prêts à intervenir à tout moment en cas d’incendie. Avant le décollage et l’atterrissage d’un avion, ils inspectent la piste. Ils chassent les oiseaux, à l’aide de fusées pyrotechniques ou grâce aux haut-parleurs installés sur leur véhicule. L’objectif : prévenir toute collision avec un appareil. L’hiver, ils s’occupent aussi du déneigement et du traitement de la piste. Mais sans sel, avec un déverglaçant sous forme de granulés. Photo Maury GOLINI À Goin, des propriétaires de terres agricoles jouxtant l’aéroport ont l’autorisation de traverser le tarmac pour accéder à leurs exploitations. Mais pas n’importe où et à condition de se soumettre aux contrôles de sécurité qui leur sont imposés à l’entrée du site. Franck Ducrocq, commandant de bord (Hop), et Frédéric Langlais, co-pilote (Hop), viennent de poser leur CRJ, en provenance de Lyon, sur la piste de l’aéroport Metz-NancyLorraine. Le temps de l’escale, et avant de reprendre la route de Saint-Exupéry, ils nous ont ouvert leur cockpit. Photo Maury GOLINI