Description détaillée de la recherche

Transcription

Description détaillée de la recherche
Équipe de Recherche GRIPAL/FQRSC
IMAGINAIRES POPULISTES, TRANSFORMATION DU RELIGIEUX
ET CONSOLIDATION DÉMOCRATIQUE EN AMÉRIQUE LATINE
a) Contexte de l’étude
En 1997 Olivier Dabène publiait un livre sur l’Amérique latine intitulé « la démocratie
dégradée ». Après l’euphorie des « transitions démocratiques» de l’Argentine, du Brésil, du Chili,
du Salvador, d’Haïti, c’est le désenchantement. Dans plusieurs pays, il n’y a pas eu de
réconciliation nationale, parfois un glissement s’est opéré vers des « narcodémocraties », la
violence civile et l’impunité font douter de l’autorité de l’État, les jeunes générations des classes
moyennes ne trouvent pas de canaux d’intégration sociale, la démocratie hiérarchisée engendre
des frustrations. Depuis 1999 et 2000, la crise s’approfondit, en particulier au Pérou, en Équateur,
en Colombie, au Venezuela, au Guatemala, en Haïti, en Argentine, et même au Chili : destitution
de présidents sous la pression de la rue, résurgence du populisme, émeutes de la faim, criminalité
croissante, chute drastique dans la participation électorale en sont les indices les plus souvent
évoqués. Au Chili, l’affaire Pinochet semble mettre en cause le compromis entre élites, point
d’appui des transitions démocratiques (Hermet, 2001). Partout, les bénéfices de la croissance des
années 90 (plus limités et plus modestes qu’annoncés : moyenne de 3.5 % de croissance annuelle
de 1991 à 1997) n’ayant pas été partagés et les attentes populaires vis-à-vis de la démocratie étant
frustrées, (voir Latinobarómetro 2002, www.latinobarometro.org/), la « consolidation
démocratique » se fait attendre.
b) Problématique et recension critique
La littérature autour du sujet tend à interpréter la crise comme une perte de légitimité de la
démocratie auprès des populations latino-américaines et les interprétations les plus répandues du
phénomène sont celles qui invoquent un manque de culture démocratique (Diamond, Plattner &
Schedler, 1999, Duarte & Brea, 2002) et d’intérêt pour le politique. Pourtant, ces interprétations
reposant sur la mesure du degré de démocratie des pays par la seule analyse du fonctionnement
de leurs institutions ne se voient-elles pas remises en question lorsque ces institutions ne
semblent plus représentatives des aspirations des populations, celles-ci choisissant d’autres
moyens d’expressions, y compris des voies taxées de violentes ? Des spécialistes aussi éminents
que J. Nye (2001) n’hésitent plus à parler de « déficit démocratique ». Les manifestations les plus
flagrantes en seraient le manque de participation électorale dans divers pays et la résurgence de
mouvements difficilement compatibles avec la conception paradigmatique de la société civile.
Au sein des divers courants les plus importants autour du sujet, certains facteurs sont
privilégiés pour rendre compte de la crise ou sont pris comme indice de celle-ci. Ils diffèrent
selon les pays couverts par notre recherche. Pour le Chili, ce serait l’apathie et le manque de
culture démocratique (Boeninger : 1992) pour le Venezuela, l’Argentine et le Mexique des
Zapatistes, l’émotion-idéologisation du politique, se traduisant par de « mauvaises »
représentations du politique (Linz & Stepan, 1997); pour le Brésil, la violence civile et la
saturation moraliste du discours politique (Soares, 1996, Janine Ribeiro, 2002). La limite de ces
analyses institutionnelles se dévoile alors dans leur incapacité à identifier les phénomènes sociopolitiques questionnant le « pacte entre élites modérées » autrement que comme un manque,
comme des « mauvaises formes du politique ». Ceci les conduit à prôner le renforcement d’un
modèle de démocratie de plus en plus procédurale, remis entre les mains des spécialistes (SelfRestraining State; Diamond & al.1999), au nom du danger d’un retour au populisme ou à
l’instabilité sociale. De fait, l’Institut de recherche pour le développement social de l’ONU
dénonce le fait que « Democratization that does not conform to neoliberal economic orthodoxy
[is] dismissed as populism » (UNRISD, 2000). Les problèmes de légitimité de la scène politique,
loin d’être expliqués se voient ainsi renforcés.
D’autres interprétations tendent à démontrer que la persistance des inégalités sociales
constitue le facteur principal empêchant la consolidation démocratique (Weffort, 1991). Au lieu
de s’atténuer avec l’entrée dans la phase de démocratisation, les inégalités sociales apparaissent
plus que jamais comme le mal social de l’Amérique latine. Les spécialistes s’accordent, et nos
propres calculs le confirment, l’Amérique latine est le continent des plus grandes inégalités
sociales. Les chiffres de la CNUCED, du PNUD et de la BM, qui ne sont pas toujours les mêmes,
confirment cette tendance. Parmi les 7 pays au monde où les 10% les plus riches accaparent plus
de 45% du revenu national (2002), figurent 5 pays latino-américains dont le Brésil et le Chili.
Pour plusieurs experts, il y a danger que ces inégalités sociales n’entravent la consolidation
démocratique (Debry, 2001) (Ducatenzeiler, 2001). Selon ces interprétations, en Amérique latine,
le compromis entre élites ne suffit plus; il faut arriver à un compromis plus large (Karl, 1991),
incluant les classes moyennes et les couches productives de la population. Alors qu’en Afrique,
les difficultés de la consolidation démocratique sont plutôt relatives à l’échec de la transition
démocratique (Daloz & Quantin, 1997).
Si les inégalités sociales constituent très probablement un obstacle à la stabilisation des
sociétés latino-américaines, elles n’expliquent en rien les formes absolument différentes que
prennent la crise et les innovations politiques dans chacun des contextes nationaux étudiés. De
plus, il apparaît utopique de préconiser une plus grande égalité sociale pour parvenir à la
« consolidation démocratique » si la politique de gestion du social continue d’être menée dans un
esprit techniciste où la pauvreté est traitée comme un élément résiduel. Savoir si le Brésil va
s’engager dans une autre voie fait évidemment partie des intérêts de la recherche.
c) Cadre théorique, hypothèses et objectifs
Selon nous, plus que le lien causal entre inégalités sociales et effervescence politique, c’est un
débordement d’imaginaires politiques qui sous-tend la crise de légitimité des régimes actuels.
L’hypothèse principale de cette recherche est que les différents événements qui balisent la crise
du politique en Amérique latine doivent plutôt être interprétés comme étant des signes
d’effervescence qui ne sont pas incompatibles avec la démocratie mais, au contraire, sont souvent
porteurs de formes politiques incompatibles avec le modèle de démocratie formelle mis en œuvre
en Amérique latine suite aux transitions démocratiques. Aussi, il est nécessaire de mettre en
œuvre un appareil méthodologique novateur articulé autour d’un cadre d’analyse théorique centré
sur l’appréhension empirique des imaginaires sociaux et politiques et de leurs effets structurants
sur les comportements et représentations du politique en Amérique latine.
L’enjeu de notre recherche est de pouvoir montrer, avec une conceptualisation adéquate et des
instruments de recherche appropriés, qu’il s’agit d’un trop-plein d’imaginaires et d’identifier un
certain nombre de ces imaginaires. Cela suppose dans un premier temps de poser comme
hypothèse la fermeture de la scène politique et des acteurs politiques formels autour d’une lutte
entre formes populistes et post-populistes. Cette fermeture ferait en sorte, selon cette hypothèse,
que les diverses propositions et représentations du politique portées par des acteurs sociaux très
diversifiées ne trouvent pas de place et deviennent inacceptables en vertu de la langue politique
post-populiste dominante. Cette dernière, alimentée par le modèle de démocratie stable instauré
en vertu des impératifs de croissance économique fixés dans le cadre des transitions
démocratiques (croissance économique assez modeste au demeurant), se structure autour d’un
combat des formes de participation et de mobilisation sociale pouvant remettre en question les
attributs de l’État auto-restreint (Diamond & al, 1999), présenté comme clé de voûte de la
consolidation démocratique. C’est donc en vertu de la structuration et de la fermeture de la scène
politique actuelle que diverses formes d’effervescence politique deviennent inacceptables et sont
immédiatement taxées de « demandes populistes » par les acteurs politiques dominants. Au
contraire, les formes politiques acceptables sur la scène politique actuelle se structurent autour
d’une dualité obsessionnelle entre post-populisme et populisme, qui apparaît donc comme une
nouvelle variable incontournable pour comprendre la situation actuelle.
Après avoir étayé notre hypothèse du verrouillage de la scène politique, il s’agit d’identifier
des imaginaires religieux et politiques circulant en dehors des imaginaires populistes/ postpopulistes et de montrer, d’une part, qu’ils sont bien observables par des moyens de recherche
testés et d’autre part, qu’ils sont dans l’état actuel « inacceptables » pour la langue politique
dominante. De ce fait, ces imaginaires apparaissent facilement comme « dangereux » et « endehors du politique ».
Cinq concepts gouvernent notre approche : acceptabilité, imaginaires religieux, imaginaires
politiques, transformation du religieux et champ théologico-politique. Le concept d’acceptabilité
doit être rapporté au concept de langue politique. La langue politique est ce qui, au niveau d’une
société, détermine ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Inspiré de Chomsky et repris par
Faye (1972), le concept d’acceptabilité n’a aucun caractère normatif. Dans l’étude de Faye sur les
langages totalitaires, la nouvelle langue politique devient possible lorsqu’est devenue
« acceptable » la « solution finale ».
À les prendre dans une perspective spinozienne (Revault d’Allonnes, 1991), les imaginaires
religieux sont des formes qui ne répondent pas aux critères de la raison (et de ce point de vue,
sont considérés par nature comme inacceptables) mais sont puissamment portées par
l’imagination sociale. Cette dernière ne produit pas une connaissance exacte, mais elle produit
des effets de piété, d’enthousiasme et de participation. La piété est souvent investie de crainte et
de peur; elle relève plutôt de la transcendance. L’enthousiasme (étymologiquement : transport
divin) et le fait qu’on se sent participer dans un grand mouvement, est ressenti comme une
manifestation du sacré (Corten, 2004). Le sacré devient immanent comme il l’est à d’autres
niveaux dans les mouvements religieux contemporains, notamment pentecôtistes, souvent en
dehors de tout cadre institutionnel. On assiste (voir infra) à un profond changement du religieux.
Les imaginaires politiques sont plus déterminés par des principes de classement et vont influer
la lecture de la représentation des forces politiques : « Le pouvoir est au-dessus, il est en dessous,
il est loin, il est près, il est visible, il est invisible, il est omniprésent, il est localisé, il est froid, il
est chaud, il est extérieur, il est intérieur, il est l’affaire d’un seul qui dirige, il est l’affaire de
tous. Les imaginaires politiques sont régis par des topoi » (Corten, 2004) (voir Perelman &
Olbrechts-Tyteca, 1970 et Angenot 1989).
La conception classique (cfr notamment Schmitt, 1922) voit les imaginaires religieux comme
précédant les imaginaires politiques tandis que dans la théorisation en termes de topoi, ceux-ci ne
deviennent une réalité que dans une mobilisation et dans une figuration. Il est difficile de
concevoir un principe de classement sans que la société n’ait été mise en mouvement dans un
sens ou dans son sens contraire. Mais – et nous en venons ici au changement du religieux - , le
rapport du religieux et du politique (le théologico-politique) est plus complexe (Lefort, 1991). La
question pertinente ici est la suivante : que se passe-t-il quand le religieux, de transcendant
devient immanent ? Qu’en est-il du politique lorsque le religieux devient immanent? La « crise de
légitimité » du politique ne procède-t-elle pas de ce que nous cherchons le politique là où il n’est
pas? La question qui peut être également posée en Occident prend en Amérique latine un relief
particulier car le « politique transcendant », avec ses retombées sur l’État de droit, ne s’y est
jamais vraiment institué. Il existe bien sûr le « fantasme » du présidentialisme (voir toutes les
fictions littéraires chez Asturias, García Marques, Roa Bastos, etc.) mais il est complètement
hybridé par un clientélisme décentralisé. Ne trouvant plus le politique dans son site transcendant,
l’attention se déplace vers des imaginaires fonctionnant à la reproduction du même. Le discours
techniciste international s’est ainsi fixé sur les imaginaires populistes et post-populistes.
Le trop plein d’imaginaires et leur inacceptabilité vont être observés grâce à une analyse du
discours d’un corpus composé de récits stabilisés de type religieux ainsi que de récits non
stabilisés issus de biographies sociales et de récits de vie. Nous avons déjà pu repérer des traces
discursives concrètes permettant l’établissement d’un corpus adéquat aux fins de vérification de
notre hypothèse de la dualité obsessionnelle populisme- post-populisme. En l’occurrence, cette
dernière peut être empiriquement constatée dans une analyse du discours politique de divers
acteurs comme les gouvernements latino-américains et les partis politiques d’opposition, ainsi
que la Banque mondiale, le FMI et la OEA, ces derniers cristallisant le discours techniciste
international. L’inacceptabilité laisse un certain nombre de marques discursives dont l’expression
même de « fondamentalisme » est une manifestation. Elle se note dans le discours des
organisations internationales par des énoncés caractérisés par un cumul de négations (et des
syntagmes fonctionnant comme des équations économétriques, voir Corten : 1998) tendant à
évacuer l’effet référentiel, notamment sur la question de la pauvreté, faisant au contraire
apparaître tout autre discours comme « émotifs » et à ce titre comme politiquement inacceptable.
Les imaginaires sont des catégories mentales collectives. Ils sont observables de trois
manières : 1) lorsqu’ils pénètrent la couche des discours, la répétition du même, les topoi, les
implications laissent des traces dans les connecteurs, les modalisations appréciatives et les
déontiques, dans les marques indicielles, etc 2) lorsque les imaginaires religieux jouent un rôle de
traducteur des imaginaires politiques (Corten & Mary, 2001), le travail sur les topoi devient
explicite et une catégorisation devient possible; 3) lorsque les imaginaires produisent des effets,
ils peuvent être observés dans des mouvements, des mobilisations, voire des soulèvements.
Deux types d’imaginaires sont distingués et vont être analysés : les imaginaires caractérisés
par la répétition du même —selon nos hypothèses les imaginaires populistes et post-populistes—
et les imaginaires innovants, trois de ceux-ci ayant été repérés au cours de nos recherches
antérieures.
Les premiers imaginaires sont étudiés dans un macro-corpus constitué de documents des
organisations internationales, de discours présidentiels, de textes d’organismes de la « société
civile » et de tracts pour les cinq pays étudiés. Le volume des éléments du corpus établi justifie
un traitement assisté par ordinateur et notamment l’utilisation du logiciel d’analyse NUDIST,
largement utilisé pour traiter du matériel ethnographique en anthropologie et sociologie parce
qu’il permet d’effectuer des regroupements d’éléments permettant d’accéder au contexte de
production. Cet examen sera complété par une analyse de la circulation discursive permettant à la
fois de déterminer les situations d’énonciation, la topographie des différents discours et la
caractérisation d’hypertextes. Ces deux études complémentaires doivent permettre d’apporter des
éléments susceptibles d’étayer notre hypothèse du verrouillage de la scène politique et du blocage
dans l’évolution vers des formes de consolidation démocratique.
Trois champs d’imaginaires innovants, parfois vus comme « utopiques », dangereux, nonpertinents du point de vue politique - traces de leur inacceptabilité- , peuvent être identifiés et
vont être traités. Ils sont décelés à travers les biographies sociales et récits de vie et certains récits
stabilisés. De même que les imaginaires populistes/ post-populistes, ils sont étudiés
quantitativement (par comparaison des catégories) à travers un instrument de recherche intitulé
« Imaginaires religieux et civiques en Amérique latine » (déjà testé et « tabulé » sur base d’un
échantillon de 74 étudiants et 155 habitants de quartiers paupérisés dans 4 villes du Brésil, voir
section d), point 2) et qui sera appliqué dans les 5 pays retenus.
Le champ des miracles. Les immenses carences en matière de santé et d’emploi rendent
compte de l’émergence d’un discours des miracles qu’on trouve aussi bien dans les mouvements
pentecôtistes que dans la religiosité populaire catholique (Doran, 2003) . L’analyse permet de
découvrir comment l’entrée de l’imaginaire du miracle (d’un merveilleux « banalisé ») dans le
discours imprime au sacré une dimension essentiellement immanente(Corten, Fridman, Deret,
1999).
Un deuxième champ est celui que nous nommerons « imaginaires de la souffrance /
impunité ». Comme le précédent, cet imaginaire est vu comme inacceptable en vertu de ses effets
sur le politique. Il menace l’imaginaire post-populiste. Il fait apparaître que, sans réconciliation et
éventuellement le recodage religieux du politique, la nouvelle langue politique de type postpopuliste est amenée à se verrouiller toujours plus, empêchant à moyen ou à long terme une
consolidation démocratique. L’imaginaire de la souffrance– impunité résulte d’une sensibilisation
exacerbée au fait que les droits sont bafoués face à la violence politique (cfr affaire Pinochet et
les mouvements de familles de disparus) et que, dans la violence civile, l’impunité se conjugue
avec une répression policière ou para-militaire sauvage. L’imaginaire de la souffrance qui fait
irruption dans le discours par des marques fusionnelles (Doran & Penafiel, 1998) comporte la
mise en spectacle symbolique d’une juridification populaire.
Un troisième champ d’imaginaires inacceptables en raison de leurs effets sur la langue
politique est celui de la nouvelle affirmation indianiste. Les représentations du politique en
circulation dans le monde amérindien sont peut-être les plus inacceptables en vertu de la
marginalité des populations autochtones dans les divers pays (Lebot, 1994), y compris ceux où ils
occupent une proportion importante comme au Mexique. Cette affirmation doit être observée en
creux du discours dominant par les marques d’effacement de l’altérité radicale et à travers la
volonté d’intégration antagonique manifestée dans certains mouvements.
Bibliographie
Angenot, Marc, 1889 : Un état du discours social, Longueuil, Le Préambule, 1989.
Boeninger, Edgardo : « Governance and Development : Issues and Constraints », Proceedings of
the World Bank Annual Conference on Development Economics, 1992, pp. 272-301
Castoriadis, Cornelius, L’institution imaginaire de la société, Paris, Seuil, 1975.
Clément, Jean, « Du texte à l'hypertexte: vers une épistémologie de la discursivité
hypertextuelle », dans Hypertextes et hypermédias: Réalisations, Outils, Méthodes, sous
la dir. de Balpe J.-P., Lelu A., Saleh I., Paris, Hermès, 1995.
Coffey, Amanda, Holbrook, Beverly & Atkinson, Paul, « Qualitative Data Analysis:
Technologies and Representations », dans Sociological Research Online, vol. 1, nº. 1,
septembre 1996.http://www.socresonline.org.uk/socresonline/1/1/4.html>
Corten, André, Le discours du romantisme théologique latino-américain. collaboration de
Fridman, Viviana. & Deret, Anne, suivi de Doran, Marie-Christine, Un exemple de
théologisation du politique: le discours d’Aristide. Montréal, Cahier de recherche, nº 22,
CIADEST , 1996.
Corten, André, « Le discours de la pauvreté de la Banque Mondiale », Langage et société, 85,
sept. 1998 : 5-24.
Corten, André, Le pentecôtisme au Brésil: émotion du pauvre et romantisme théologique, Paris,
Karthala, 1995, Pentecostalism in Brazil, Basingstoke, Macmillan, 1999.
Corten, André, L'alchimie politique du miracle: Discours de la guérison divine et langue
politique en Amérique latine, collaboration de Fridman, Viviana & Deret, Anne,
Montréal, Balzac, Collection Univers des Discours, 1999.
Corten, André & Mary, André (eds.), Imaginaires politiques et pentecôtisme: Afrique/ Amérique
latine, Paris, Karthala, 2001.
Corten, André & Marshall-Fratani, Ruth (eds.), Between Babel and Pentecost: Transnational
Pentecostalism in Africa and Latin America, London/ Bloomington, IN, Hurst
Publisher/ Indiana University Press, 2001.
Corten, André, A democracia dentro dos imaginarios religiosos, Petrópolis, Vozes, 2004.
Dabène, Olivier, Amérique latine : la démocratie dégradée, Bruxelles, Complexe, 1997.
Daloz, Jean-Pascal et Quantin, Patrick (sous la direction), Transitions démocratiques
africaines, Paris, Karthala, 1997.
Debry, Michel (ed.), « Les transitions démocratiques : Regards sur l’état de la ‘ transitologie’ »,
Revue française de science politique, Vol. 50, nº 4-5, août-octobre 2000.
Diamond, Larry, Plattner, Marc F., Schedler, Andreas (ed.), The Self-Restraining State. Power
and Accountability in New Democracies, Boulder / London, Lynne Rienner Publishers,
1999
Dicks, Bella & Mason, Bruce, « Hypermedia and Ethnography: Reflections on the Construction
of a Research Approach », in Sociological Research Online vol. 3, nº. 3, septembre
1998, < http://www.socresonline.org.uk/socresonline/3/3/3.html>
Dicks, Bella & Mason, Bruce, « The Digital Ethnographer », in Cybersociology nº. 6 Research
Methodology Online, août 1999, <http://www.socio.demon.co.uk>.
Duarte, Isis & Brea, Ramonina, Hacia dónde va la democracia dominicana? 1994-2001, Santo
Domingo, PUCMM y IEPD, 2002.
Ducatenzeiler et al, La consolidation de la démocratie : nouveaux questionnements, Revue
Internationale de Politique Comparée, vol. 8, nº 2, 2001
Faye, Jean-Pierre, Théorie du récit: Introduction aux «Langages totalitaires», Paris, Hermann,
1972 ; Langages totalitaires, Paris, Hermann, 1972.
Fridman, Viviana (2002), « Hypertexte et l’écriture de la désorientation », Paris, Deuxièmes
journées sur l’hypertexte, Paris VIII, 15, 16 et 17 mai 2002.
Fridman, Viviana, « L'hypertexte scientifique. Notes pour une esquisse de réfléxion »,
Communication présentée aux Journées de travail sur l'hypertexte, Fondation Langlois,
Montréal, 2, 3 et 4 mai 2001.
Hermet, Guy , « Une crise de la théorie démocratique ? », in Gobin, Corinne & Rihoux, Benoît,
(dir.), La démocratie dans tous ses états. Systèmes politiques entre crise et renouveau,
Louvain-la-Neuve, Academia Bruylant, 2000, pp. 139-149.
Hermet, Guy, « L'Amérique latine face à la théorie démocratique », in Marques Pereira,
Bérangère (ed.), Enjeux politiques et théoriques actuels de la démocratie en Amérique
latine, Paris, L’Harmattan , Cahiers GELA-IS N° 1, 2001.
Janine Ribeiro, Renato, « Religião e política no Brasil conntemporãneo », in Política e Cultura Seculo XXI, Rio de Janeiro, Ed. Relume Dumara, 2002 : 99-110
Karl (Terry Lynn), « Dilemmas of democratization in Latin America », Comparative Politics, 23
(1), oct. 1990 : 1-21.
Latinobarometro, http://www.latinobarometro.org
Lebot, Yvon, Violence de la modernité en Amérique latine, Paris, Karthala, 1994.
Lefort, Claude, «Permanence du théologico-politique?», in Essais sur le politique (XIXe -XXe
siècles), Paris, Seuil, 1986: 251-300.
Linz, Juan J. & Stepan, Alfred, « Toward Consolidated Democracies », in Larry Diamond, Marc
F. Plattner, Yun-han Chu, Hung-mao Tien, (Eds.), Consolidating the Third Wave
Democraties, Baltimore and London : The Johns Hopkins University Press, 1997 : 1433.
Nye, Joseph S. Jr, « Globalization’s Democratic Deficit », Foreign Affairs, vol. 80, nº 4,
July/August 2001
Perelman, Chaïm, Olbrechts-Tyteca, L., Traité de l'argumentation, Bruxelles, Editions de
l'Institut de Sociologie, 2° édition, 1970.
Revault d’Allones, Myriam, « Spinoza et la crise du théologico-politique », Le religieux dans le
politique, Paris, Seuil, 1991
Soares, Luiz Eduardo (org.), Violência e Político no Rio Janeiro, Rio de Janeiro, ISER/ Relume
Dumara, 1996.
United Nations Research Institute for Social Development, UNRISD, «What Choices do
Democracies have in Globalizing Economies?» Report of the UNRISD International
Conference, Geneva, 27–28 April 2000.
Weffort, Francisco, « L' Amérique latine fourvoyée : Notes sur la démocratie et la modernité »,
Problèmes d'Amérique latine, N° 1, avril-juin 1991 : 5-30.