Le Tourisme à Sri Lanka
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Le Tourisme à Sri Lanka
Le Tourisme à Sri Lanka 11 juillet 2006 © MINEFI – DGTPE Prestation réalisée sous système de management de la qualité certifié AFAQ ISO 9001 Secteur résilient Tourisme – secteur clé de l’économie Activité clé du pays, le tourisme occupe cependant une place encore relativement modeste dans l’économie sri lankaise avec une contribution au PIB de 1%, pouvant être évalué à 2% si l’on y inclue les activités connexes. Il est en revanche la source d’importantes recettes en devises mais aussi de recettes fiscales (taxes et autres prélèvements). Le tourisme occupe enfin près de 125 000 emplois directs et indirects, mieux répartis sur le territoire que ne le sont les autres industries concentrées autour de Colombo. Arrivée des touristes par mois : 2004 2005 70 000 60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000 Jan Fév M ars A v ril M ai J u in J u lle t Août S ept O ct Nov Décem 0 *** Les arrivées en 2006 sont pour l’instant supérieures à celles de 2004. L’instabilité politique fait peser un risque sur l’industrie du tourisme Bien qu’affectée par la catastrophe du tsunami en décembre 2004, l’industrie du tourisme a pu retenir sa position de quatrième source de devises du pays en 2005, avec une contribution de 3,6% derrière les exportations de prêt-àporter, les transferts des expatriés en provenance de l’étranger et les exportations de thé. Ceci étant, les arrivées touristiques (de l’ordre de 549 308) ont enregistré une baisse substantielle et les revenus du secteur, qui s’élevaient à 362 MUSD en 2005, affichaient une baisse de 13% par rapport à 2004. Sur les cinq premiers mois de l’année 2006, le nombre de touristes séjournant à Sri Lanka a regagné 21,5%, s’établissant à 253 136 contre 208 389 pour la même période l’année précédente. Avec cette bonne performance, l’industrie du tourisme dépasse les résultats obtenus en 2004, année ayant pourtant enregistré la meilleure performance de Sri Lanka en termes d’arrivées touristiques. La reprise du tourisme s’est néanmoins un peu essoufflée en mai (+7.2% par rapport au même mois de l’année 2005). L’instabilité politique actuelle pourrait, si elle devait se poursuivre, menacer l’industrie du tourisme. On assiste en effet à un certain nombre d’annulations de séjour tandis que les nouvelles réservations se font de plus en plus rares et que les arrivées enregistrent, sur l’ensemble du mois de juin, une chute de 3.6%. La profession estime néanmoins qu’il est encore trop tôt pour conclure sur un réel impact de ces troubles, la haute saison ne commençant qu’en décembre pour se terminer en mars. Impact du tsunami L’industrie remise en route progressivement Des facilités ont été accordées aux Le Tsunami a affecté l’industrie du tourisme au moment où cette dernière venait de réussir une année record en termes d’arrivées: 566 202 en 2004. Cette catastrophe naturelle a touché les zones côtières dans le sud et l’est du pays laissant le reste de l’île intacte. propriétaires des établissements touristiques affectés par le tsunami: exonérations de droits de douanes aux importations destinées aux réparations, reconstructions, prêts à longs termes etc. Selon les statistiques la plupart des grandes chaînes hôtelières détenues par les conglomérats locaux ont recommencé leurs activités en très peu de temps. Pour les petits établissements, les travaux de reconstruction ont été AMBASSADE DE FRANCE A SRI LANKA ET AUX MALDIVES - MISSION ÉCONOMIQUE tourisme – 7/06/2006 © MINEFI - DGTPE plus lents. Parmi les 163 établissements non référencés, seuls 146 ont repris leur activité en 2005. Nombre d’hôtels 2004 2005 Catégorie d’hôtels 5 étoiles 4 étoiles 3 étoiles 2 étoiles 1 étoiles Non classé Montant 13 7 5 27 15 163 230 12 5 6 25 15 146 209* Source : Sri Lanka Tourist Board Performance Hétérogénéité du profil des touristes Les Cinq principaux marchés de source du tourisme sri lankais : 2004 L’industrie du tourisme locale s’est remise progressivement en route grâce à un véritable effort du gouvernement sri lankais et du secteur privé. Des mesures ont été prises pour restaurer la confiance des touristes et des investisseurs ainsi que pour effacer les images négatives véhiculées par les médias internationaux. A cette fin, le Sri Lanka Tourist Board a lancé une campagne publicitaire et de réhabilitation de 60 MUSD (« Bounce back campaign ») financée par le gouvernement, le secteur privé et USAID. Celleci portait sur deux points : une campagne de marketing pour promouvoir les sites intacts et un programme de réhabilitation et de reconstruction des zones côtières affectées par le tsunami. Par ailleurs, des offres promotionnelles ont été offertes à l’instar de l’opération un billet acheté, un billet offert menée par Sri Lankan airlines. 2005 120000 Les visiteurs proviennent essentiellement de quatre pays : l’Inde, le Royaume Uni, l’Allemagne et la France, dont les effectifs entre janvier et mai 2006 s’élèvent respectivement à 57072 (+26.5%), 38420 (+18.9%), 23803 (+46.7%) et 12633 (+7.5%). En mai, le nombre de visiteurs en provenance de France a cependant chuté de 9.9% en base annuelle. 100000 80000 60000 40000 20000 Fr an ce Au st ra lie In Ro de ya um eUn Al i le m ag ne 0 Inde – premier marché touristique du Sri Lanka Compte tenu de la dépendance du secteur du tourisme vis-à-vis du marché européen (60 % des arrivées), les opérateurs expriment la nécessité de cibler de nouveaux marchés, notamment dans les pays de la région comme le Japon, la Chine ou les pays asiatiques et du Moyen Orient. C’est dans ce contexte que l’Inde, avec 20,6% (soit 113 323 personnes) du total des arrivées en 2005, est devenue le premier client de Sri Lanka en matière touristique. Selon une enquête menée par le Sri Lanka Tourist Board, près de 70 % des visiteurs viennent en vacances à Sri Lanka (78% en 2004) tandis que 17% sont en voyage d’affaires (11% en 2004). Cela dit, de nombreuses personnes (tels des volontaires travaillant pour des ONG) se déclarent comme touristes par unique souci de simplicité. 60% des arrivées des touristes. Le taux global d’occupation des chambres a baissé substantiellement à 45,4% en 2005 contre 59,3% en 2004. Par ailleurs, et pour la première fois dans l’histoire du secteur du tourisme à Sri Lanka, la longueur du séjour moyen d’un touriste a chuté à moins de 9 nuits (8,7 nuits) alors qu’elle était en moyenne de 10,1 nuits l’année précédente. Malgré cela, la dépense moyenne d’un touriste par jour à connu une progression de 2.4 USD pour atteindre 74.6 USD. Rappelons que le PIB par habitant ramené en base journalière ne dépasse pas 3 dollars. Opportunités Projets de développements L’éco-tourisme, le tourisme culturel, Les autorités envisagent d’aller au delà de l’offre typique dite « sun sea and sand » en diversifiant leurs prestations touristiques. Ainsi, l’effort est mis sur l’éco-tourisme, le tourisme culturel, les voyages d’affaires ou le « MICE tourism » (réunions, conventions, salons). En outre, Colombo devient petit à petit une destination très prisée pour faire du shopping moins cher, notamment par les indiens. A cet égard, des facilités d’achat duty-free sont actuellement mises en place afin de promouvoir le pays en ce domaine. Dépendance sur le marché européen est estimée à plus de « MICE tourisme », une destination bon marché pour le shopping… Des démarches pour positionner Sri Lanka comme porte d’entrée vers l’Asie du Sud ont été entreprises régionalement, notamment pour assurer le AMBASSADE DE FRANCE A SRI LANKA ET AUX MALDIVES - MISSION ÉCONOMIQUE - 2 - tourisme – 7/06/2006 Sri Lanka - une porte d’entrée pour l’Asie du Sud Quelques renommés grands de groupes l’hôtellerie déjà présents sur le marché. Conclusion Comparaison du nombre Thaïlande Millions 16 12 8 0 2002 2003 2004 développement de l’accès aérien. Des programmes avec les blocs régionaux (SAARC et BIMSTEC) ont été instaurés et les autorités prennent soin d’identifier les événements culturels, religieux et sportifs d’importance dans ces différents pays. Par ailleurs, les professionnels du tourisme exploitent les possibilités offertes par les séjours combinés entre Sri Lanka et les Maldives (une heure de vol entre les deux pays) qui permettent de lisser le coût des voyages mais aussi et surtout, compte tenu de l’instabilité politiques actuelle, d’éviter les annulations de séjours. Le gouvernement sri lankais cherche par ailleurs à attirer les grands groupes mondiaux de l’hôtellerie en faisant valoir les incitations spécifiques mises en place par le bureau de promotion des investissements (Board of Investment). Ainsi, début 2006, le groupe hôtelier « Ramada » a investi 2,5 M USD pour la construction d’un hôtel de 70 chambres en collaboration avec un groupe local (« Ceylinco ») dans la banlieue de Colombo, près de l’aéroport international. Ce groupe souhaite également investir 80 M USD dans la construction fin 2006 d’un second hôtel de 100 chambres à Colombo. Par ailleurs, « Hyatt International », en partenariat avec un conglomérat local, envisage de monter un hôtel de 250 chambres dans le centre de la capitale. Ce projet, estimé à 100 MUSD, sera terminé en 2008. Secteur à fort potentiel de visiteurs à Sri Lanka, en Inde et en 4 © MINEFI - DGTPE Thailande Inde Sri Lanka On constate que le potentiel de l’industrie du tourisme n’est pas encore entièrement exploité à Sri Lanka notamment si on compare les résultats obtenus avec les performances d’autres pays de la région comme la Thaïlande avec 15 Millions de visiteurs, Singapour qui a enregistré 9M de visiteurs en 2005, ou tout simplement les Maldives voisines qui accueillent sur un territoire exigu autant de touristes que Sri Lanka. Pour ce faire, d’importants efforts restent à accomplir, principalement dans le domaine du développement des infrastructures de base. Dans ce contexte, un certain nombre de travaux sont en cours, comme la construction d’une autoroute à péage entre la capitale et l’aéroport international avec un financement chinois de 292.4 M USD. Par ailleurs, l’industrie Sri Lankaise du tourisme, contrôlée à hauteur de 97% par le secteur privée doit développer sa collaboration avec l’Etat qui ne joue actuellement qu’un rôle de régulateur. Le Tourist Board , très optimiste et indépendamment de l’évolution de la situation politique du pays, table sur un million de visiteurs en 2010 et des dépenses moyennes de l’ordre de 150 dollars par jour. A titre de comparaison, les touristes dépensaient en moyenne en 2004 1415 dollars lors d’un séjour en Inde et 730 dollars lors d’un séjour à Sri Lanka. Copyright Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse de la Mission Economique de COLOMBO (adresser les demandes à [email protected]). Auteur : Mission Économique Adresse : PO Box 955 34, Asoka Gardens COLOMBO 00400 SRI LANKA Rédigée par : Ishara Youssuff / Thierry Morel Revue par : Ludovic Prévost/ Hubert Colaris Clause de non-responsabilité La ME s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, elle ne peut en aucun cas être tenue responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication qui ne vise pas à délivrer des conseils personnalisés qui supposent l’étude et l’analyse de cas particuliers. Version originelle du 25/01/2005 Mise à jour le 19 juillet 2006 AMBASSADE DE FRANCE A SRI LANKA ET AUX MALDIVES - MISSION ÉCONOMIQUE - 3 -