L`affaire du massacre des Coréens
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L`affaire du massacre des Coréens
Sakuzô Yoshino L'affaire du massacre des Coréens In: Ebisu, N. 21, 1999. Le Japon des séismes. pp. 63-74. Citer ce document / Cite this document : Yoshino Sakuzô. L'affaire du massacre des Coréens. In: Ebisu, N. 21, 1999. Le Japon des séismes. pp. 63-74. doi : 10.3406/ebisu.1999.1630 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ebisu_1340-3656_1999_num_21_1_1630 L'AFFAIRE DU MASSACRE DES CORÉENS YOSHINO Sakuzô Présentation par Anne Gonon Le 1er octobre 1910, la Corée perd son indépendance et devient la principale colonie de ce qui formera, jusqu'en 1945, l'empire japonais. Elle est placée sous l'autorité d'un Résident général qui l'administre au nom de l'Empereur dont il dépend directement. Commence alors une politique d'assimilation forcée (avec notamment l'introduction de la langue japonaise dans les écoles), de répression en s 'appuyant sur les forces de l'armée et de la police et de transfert des terres coréennes aux colons japonais. Les objectifs de cette colonisation sont multiples, mais sur le plan idéologique, elle est sous-tendue par l'ambition du Japon de se constituer, à l'exemple des pays occidentaux, un empire colonial digne d'une puissance moderne. Elle est plutôt bien accueillie au Japon où les intellectuels de toutes tendances y voient la possibilité pour leur pays de jouer le rôle d'initiateur de la modernité vis-à-vis des pays d'Asie considérés, tels la Corée, comme « retardataires » . Rares sont les voix qui s'y opposent comme celle du poète Ishikawa Takuboku. Ecrit en novembre 1923 sous le titre Chôsenjin gyakusatsu jiken $R $£^# et présenté dans Kantô daishinsai HW:fcfl$. ( « Le grand séisme du Kantô » ), Gendai-shi no kai ïUftlîl?)^ (Cercle d'histoire contemporaine) , Sôfûkan ^-MM, 1983, p. 169-175. Monsieur Yoshino Shunzô, l'Université de Tôkyô et Sôfûkan ont bien voulu autoriser la traduction pour publication dans notre revue. 63 ANNEGONON EBISU21 En revanche, le peuple coréen se rebelle, et organise très vite des mouvements de résistance ; les manifestations menées dans tout le pays, et surtout celles du 1er mars 1919 par des paysans et des ouvriers, se soldent par un échec et une terrible répression mais marquent une étape importante dans l'histoire de la colonisation. Désormais le gouvernement japonais met en place une politique de surveillance étroite des Coréens en séjour d'étude au Japon mais aussi des mouvements ouvriers japonais, craignant une alliance entre ces deux forces. Dans le même temps, les paysans coréens expropriés de leurs terres se voient contraints d'émigrer pour survivre, se rendant soit au Japon soit dans les autres colonies — Mandchourie, Taiwan. Vers la fin des années 1910, une vague de Coréens arrive dans la région industrialisée de Tôkyô-Yokohama-Chiba : après la dépression économique qui fait suite à la première guerre mondiale, les petites entreprises, contraintes de réduire les salaires, cherchent à employer la maind'œuvre bon marché qu'Us constituent. Les ouvriers japonais éprouvent peur et mécontentement vis-à-vis de ces travailleurs étrangers qui, croient-ils, les privent de leur travail. C'est dans cette métropole de Tokyo que se produit le tremblement de terre du T septembre 1923. Le deuxième jour, au désastre naturel vient s'ajouter un autre désastre. Ce sont ces massacres de Coréens qu'évoque le texte ci-dessous. L'auteur en est Yoshino Sakuzô (1878-1933), alors eminent politologue de l'Université impériale de Tokyo (aujourd'hui Université de Tokyo). Connu pour ses travaux et son engagement en faveur de la démocratie (sous la forme du minponshugi is^Èill, dont le sens est un peu différent de qu'on entend habituellement par le terme de démocratie), il est aussi attentif, fait rare à l'époque, à la question coréenne. Depuis un séjour en 1916 en Corée, il mène une réflexion conjointe avec des étudiants japonais et coréens, sur la politique à suivre en Corée, et publie des articles en faveur de son indépendance (50 articles entre 1916 et 1932). Il n'est donc pas surprenant, même si la prise de position est alors courageuse, que Yoshino se sente concerné par l'affaire qui touche la communauté coréenne au lendemain du tremblement de terre. Il réagit rapidement à l'événement ainsi qu'en rend compte son journal, mais il se passe un certain 64 L'AFFAIRE DU MASSACRE DES CORÉENS temps avant que ne paraissent sa réflexion et son analyse. Car il s'avère très vite qu'une rumeur, lancée par la police, a été à l'origine du déclenchement des exactions contre les Coréens. Yoshino a, semble-t-il, cherché à prendre contact avec ses amis coréens pour en vérifier les faits. En novembre 1923, après la libération de son ami Sai, emprisonné par la police dès le début des massacres, Yoshino publie un article dans la revue Chûô kôron ^^^rfra intitulé « De l'affaire du massacre des Coréens », qui s 'appuie sur le témoignage de celui-ci1. Yoshino y parle de cette affaire comme « d'une honte immense qui empêche les Japonais de regarder le reste du monde en face », et déclare qu 'il leur faut présenter leurs excuses au peuple coréen en prenant des mesures concrètes. Ce qui lui permet de réaffirmer son point de vue sur la question fondamentale du gouvernement de la Corée. Mais surtout, il a un autre projet, celui de publier dans la même revue les résultats de l'enquête menée par le « Groupe de soutien aux compatriotes coréens sinistrés » Chôsen risai dôhô imon han ^$l'i§i&I^)]âfitPHJ;$E, dans chaque lieu de massacre, dont il a reçu le rapport. Mais cela ne peut se faire et il est prévu que la maison d'édition Kaizôsha c&jiftt s'en chargera dans un ouvrage intitulé « Notes sur le grand tremblement de terre de Taishô » Taishô daishinsai shi ^CiE^cM^clÈ en 1924. Or deux articles, dont celui de Yoshino, sont finalement supprimés du manuscrit final par décision du conseil editorial de Kaizôsha. Yoshino les relia et les conserva sous le titre « Oppressions et massacres » Appaku to gyakusatsu EE?â b M$L- Le texte traduit ci-après est celui qui n 'a pu être publié en 1924. Il fait partie du fonds Yoshino de l'Université impériale de Tokyo. Son titre est presque identique à celui que la revue Chûô kôron avait fait paraître en 1923. L'article ouvre à la connaissance d'importants documents officiels. Comme une sorte d'hommage collectif aux victimes, la longue liste des lieux et du nombre de personnes massacrées 1 Le texte, Chôsenronfu chûgokuron ^tlfraft^IIllffl ( «A propos de la question coréenne, appendice sur la question chinoise » ) figure dans le volume 9 des Œuvres choisies de Yoshino Sakuzô, Yoshino sakuzô senshû ï=f ë&#JÈ Iwanami shoten, 1995, p. 199-204. 65 L'AFFAIRE DU MASSACRE DES CORÉENS permet de plonger peu à peu dans l 'horreur de ces tueries qui ont parfois touché une personne isolée, parfois des groupes. Cependant on se ferait une idée incomplète du sens à donner à ces massacres et des ressorts psychologiques qui ont pu jouer, non seulement parmi la population, mais aussi chez les fonctionnaires, pour agiter le spectre d'actions ignobles menées par les Coréens, si on négligeait le fait au 'outre les Coréens, plus de 750 Chinois, des socialistes tels ôsugi Sakae et Itô Noe et des responsables du mouvement ouvrier sont également à compter au nombre des victimes. Le texte de Yoshino Sakuzô redonne ainsi à l'affaire du massacre des Coréens sa dimension réellement politique : loin de simplement développer l'idée si facile de «bouc émissaire » , il expose les quelques éléments qui, bien plus significatifs que le simple mépris des étrangers, la peur de la différence ethnique ou la colère et le ressentiment de la population, mettent au jour la responsabilité des autorités dans le déclenchement des massacres, le mensonge politique au service de l'ordre étatique. Problème qui reste d'actualité, au Japon comme dans le reste du monde. Anne GONON Université Dôshisha - Kyoto 66 L'AFFAIRE DU MASSACRE DES CORÉENS I Le massacre des Coréens est incontestablement l'événement le plus tragique parmi les désastres dûs au récent tremblement de terre1. C'est réellement, sur les plans humanitaire et politique, un grave problème, mais le vrai jour de l'affaire reste encore enveloppé d'un voile de doute, une sorte de mystère. Et il le restera peut-être même pour l'éternité. Ce texte a pour seul but de rassembler les divers faits qui m'ont été contés. n Alors même qu'ils étaient plongés dans une profonde inquiétude devant le désastre, les habitants des zones ravagées furent alarmés par une rumeur effrayante. Aussi, complètement désorientés, s'organisèrent-ils en groupes armés d'auto-défense, et allèrent jusqu'à commettre une série d'actes scandaleux un peu partout. Il va sans dire que cette rumeur infondée n'était pas solide mais on ne peut manquer d'être surpris de la rapidité et de la certitude avec laquelle elle a été transmise, et être étonné qu'elle ait été tenue pour certaine par la population pendant un certain temps. C'est vers midi le 2 septembre 1923 que des rumeurs extravagantes ont commencé à circuler. Voici une synthèse de celles qui concernaient les Coréens : Les Coréens avaient le projet de provoquer des émeutes au cœur de la capitale, entre le 1er et le 11 septembre2, mais ils profitèrent des désordres dus au tremblement de terre pour mettre à exécution leur plan initial. Autrement dit, dans les zones dévastées de Tokyo, Yokohama, Yokosuka, Kamakura, etc, armés de fusils à six coups, d'armes blanches, en rangs solennels, ils ravagèrent chaque lieu, commettant toutes sortes d'actes criminels — pillages, massacres, incendies, viols, empoisonnements. Ce sont eux qui sont à l'origine de la grande ampleur que prirent les incendies ; en troupes ils attaquèrent les 1 II s'agit du séisme du 1er septembre 1923 (ndlr). 2 Ce sont les dates traditionnelles auxquelles sont supposés passer sur le Japon les typhons (ndlr). 67 YOSHINOSAKUZÔ EBISU21 zones dévastées : quand le meneur marchant en tête avait mis un signe sur une maison, ses hommes qui patrouillaient derrière lui lançaient une bombe, allumaient le feu avec du pétrole, ou introduisaient du poison dans les puits. Quand la loi martiale fut promulguée et qu'il devint impossible de continuer cette sauvagerie, ils s'enfuirent en province. Il ne faut pas croire que ces actes furent le fait des seuls hommes coréens ; les femmes aussi incendièrent, les enfants aussi incitèrent les Japonais à boire du cidre empoisonné. Plus encore, les Coréens ne furent pas les seuls impliqués dans cette violence, les socialistes et les extrémistes inspirés de la révolution russe y eurent partie mêlée. Dans un deuxième temps, nous allons citer un ou deux exemples qui vont aider à comprendre pourquoi les citadins tombèrent dans un état anormal d'excitation provoquée par la rumeur. Dans le quotidien Tôkyô Nichinichi $MH B$fPfî (édition numéro 16867), en-dessous des titres « Echappé du feu, Ushigome est plongé dans la souffrance de la survie », « Les trois menaces — pluie, feu et Coréens », était inséré l'article suivant : Au cours de la deuxième nuit, à Ushigome seule zone non incendiée, des groupes d'adolescents et des étudiants volontaires ont collaboré avec la police et l'armée afin de prévenir les incendies et l'empoisonnement des puits par des Coréens insoumis ; ils ont veillé toute la nuit avec des gardes, des cordes tendues dans chaque rue transversale, constamment sur le qui-vive, arrêtant le moindre passant ; chacun, équipé de bâtons, de sabres courts ou longs, montrait un air farouche, et même des collégiens avec des bâtons surveillaient les alentours des maisons ; tout cela donnait une impression de mobilisation d'une armée de volontaires dans une concession japonaise à l'étranger. Dans le quartier d'îchigaya, à Kôjimachi 6 chôme, dans Hirakawachô, en raison du vent (passage illisible, le journal étant déchiré à cet endroit)... En outre, le matin du troisième jour des gardes ont découvert deux Coréens essayant de lancer de la mort-aux-rats dans un puits et les ont immédiatement arrêtés. 68 L'AFFAIRE DU MASSACRE DES CORÉENS Dans le quotidien Shimotsuke Ti?lfr ^ du 6 septembre, sous les titres « Aux environs d'Ôjima dans le département de Tôkyô », « Les Coréens et les socialistes pillent, violent », était inséré l'article suivant : Dans les environs d'Ôjima, département de Tôkyô, de nombreux Coréens et Chinois ont pénétré dans les maisons vides, et pendant la nuit ont procédé à grande échelle à des pillages et à des viols ; par ailleurs, les socialistes ont excité de nombreux Coréens et Chinois restés en ville pour les faire entrer en lutte contre les Japonais ; non seulement ils se sont efforcés de provoquer des émeutes avec la police et les provinciaux, mais en entendant les pleurs et cris des nombreuses victimes du désastre, ils ont même chanté à haute voix des chants révolutionnaires ; voici l'extrême qu'a atteint la fureur des citoyens. m En ce qui concerne le point de départ de la rumeur sur les soit-disant « attaques coréennes » qui auraient semé une grande confusion dans la population des zones touchées par le tremblement de terre, les thèses sont nombreuses et variables. Selon l'explication d'un responsable de la préfecture de police métropolitaine (insérée dans l'édition du soir du quotidien Hôchi ffc&Jfffïfl du 22 octobre 1923), le soir du 1er septembre, un groupe de prisonniers libérés de la prison de Yokohama aurait circulé en commettant divers actes de vandalisme — viols, pillages, incendies, et aurait été confondu avec des Coréens séditieux ; quel qu'en soit le point de départ, de toutes façons, divers faux bruits sont nés et se sont répandus partout presqu'aussi vite que la lumière de l'éclair, et on peut dire que cette fois-ci, ils ont été sources de malheurs. Selon les services de police du département de Kanagawa, ce serait des membres de la faction de Yamaguchi Masanori du parti ouvrier constitutionnel (rikken rôdôto ALiÈt'iïïWjirt), emprisonnés depuis peu à Yokohama pour vols et pillages, qui aurait fait circuler cette rumeur. Par ailleurs, selon d'autres enquêtes telles que celle de l'Alliance des milices du Kantô (Kantô jikeidan sôdômei ?MMÈiÊÏM%tW\$l), la rumeur serait partie de 69 YOSHINOSAKUZÔ EBISU21 Yokohama et des environs de Takatsu, aurait franchi la rivière Tamagawa, puis traversant Shibuya, Kamata, Ômori, Shinagawa, se serait infiltrée dans la capitale. La préfecture de police a même envoyé plusieurs inspecteurs placés sous les ordres de l'inspecteur principal Deguchi au commissariat de police de Takatsu où, il est vrai, on discuta âprement à propos de cette rumeur. Sitôt parvenue à Tokyo, du côté de Shibuya et ailleurs, la rumeur aurait été propagée par des policiers et des militaires de réserve en direction de la population, et aurait jeté le trouble dans l'esprit des gens ; il est toutefois vrai que même des responsables de la préfecture de police de Tokyo ont d'abord cru à cette rumeur. Le point de départ de la rumeur demeure encore à l'heure actuelle entouré d'un voile de mystère, mais on doit reconnaître que, sur le moment, les dispositions prises par la police et l'armée pour la contrer n'ont pas été appropriées. Je vais étayer mon affirmation avec deux ou trois exemples : Information des autorités du département de Saitama Information du bureau N°8 2 septembre 1923 Adressée aux maires des villages et hameaux Affaire relative aux émeutes d'insoumis coréens Transmission Suite au présent tremblement de terre, des émeutes d'insoumis coréens se sont produites à Tokyo ; il semble que, s'alliant à des bandes d'extrémistes, ils saisissent l'occasion pour parvenir à leurs fins et on peut craindre qu'ils en arrivent à des actes criminels. Dans de telles circonstances, les autorités locales doivent collaborer étroitement avec les militaires de réserve, les pompiers et les associations de jeunes, et assurer une surveillance ; des dispositions à prendre d'urgence sont à prévoir afin de prendre rapidement les mesures adéquates en cas de nécessité. 70 L'AFFAIRE DU MASSACRE DES CORÉENS Nous retransmettons cette information telle qu'elle nous a été communiquée. Question du député Nagai Le 15 décembre 1923, au cours d'une séance plénière de la Chambre des Représentants, Monsieur Nagai Ryûtarô 77C#$P;fcÊ|$, député du parti constitutionnel a adressé une question orale au gouvernement sur le fait que, le 1er septembre, le Cabinet (dont le premier ministre était alors Mizuno Rentarô Tfclf 3ÎË;fcII$) aurait envoyé, par le centre télégraphique de Funabashi, un télégramme au gouvernement général en Corée concernant le contrôle des Coréens, et par la même voie, aurait fait parvenir au préfet du département de Yamaguchi ainsi qu'à chacun des ports militaires, des instructions pour traiter des actes séditieux des Coréens. Monsieur Nagai estime que dans cette affaire d'émergence d'une fausse rumeur, le crime n'est pas seulement du côté des groupes d'auto-défense qui ont procédé à des arrestations, mais aussi du côté d'une minorité de fonctionnaires dont la peur intime éprouvée à l'égard des Coréens explique le comportement. En outre, le récit du colonel Nagai Sen jk^flk, officier de la 14e division, cité dans l'affaire de la répression des syndicalistes et des socialistes, permet de comprendre l'attitude de la police militaire. IV Je vais maintenant évoquer l'importance des dommages subis par les Coréens. Cela m'a été rapporté par l'un des membres du Groupe de soutien aux compatriotes coréens sinistrés Chôsen risai dôhô imon han tffitifcWJiWW&Mf^m, mais on doit prendre garde au fait que cette enquête n'a été menée que jusqu'à la fin du mois d'octobre 1923, et n'inclut pas ce qui s'est passé ultérieurement. 71 L'AFFAIRE DU MASSACRE DES CORÉENS 1) Région de Yokohama 14. Pont de fer de Kanagawa 1. Département de Kanagawa, Hashimotochô, place devant les chantiers navals Asano. Massacre : environ 500 personnes. Massacre (extorsion de 500 yens en espèces) : 48 personnes. 2. Dans le commissariat de police de Kanagawa - trois personnes poignardées par des agents de police. 15. Chigasakichô ligne du Tôkaidô Massacre : 2 personnes. 16. Canton de Kuragi, village de Kanazawa. Massacre : 12 personnes. 17. Tsurumichô 3. Hodogaya Massacre : 7 personnes. Massacre : 31 personnes. 18. Kawasaki 4. Idogayachô Massacre : 4 personnes. Massacre (extorsion d'environ 200 yens) : une trentaine de personnes. 19. Kubochô 5. Negishichô 20. Tobe Massacre personnes. : une trentaine de 6. Du pont Dogata au pont Hachiman Massacre : 103 personnes. 7. Nakamurachô Massacre : 2 personnes. 8. Yamatechô Massacre : 1 personne. 9. Environs de Gotenchô Massacre : environ 40 personnes. 10. Devant le poste de police Tatsuno du commissariat de police de Yamate Honmachi. Massacre : 2 personnes. 11. Environs de Wakaya bessô Massacre : environ 10 personnes. 12 : Shinkoyasuchô Massacre : environ 30 personnes. Massacre : 30 personnes. 21. Sengenchô et Sengen.yama Massacre : 40 personnes. 22. Koyama, Kamoyama Massacre : 30 personnes. Outre cela, 1. Incinérateur de Kuboyama environ 1000 personnes (victimes des environs de Yokohama). 2. Cimetière public Mituzawa. d'Aokichô 200 personnes (personnes tuées dans les environs de Kanagawa). 3. Village de Kanazawa (nombre inconnu). Massacre : 10 personnes. 4. Crémation à Chigasakichô ancienne voie de la ligne du Tôkaidô. 13. De Koyasuchô à la gare de Kanagawa. 5. Enterrements dans le temple Sôjiji, Tsurumichô. Massacre : 159 personnes. 72 YOSHINOSAKUZÔ EBISU 21 3. Village de Hôten 6. Enterrements dans Kawasakicho ou remportés au pays. Massacre : 64 personnes. 4. Ville de Chiba 2) En direction du département de Saitama Massacre : 2 personnes. 5. Nagareyama 1. Kawaguchi Massacre : 1 personne. Massacre : 30 personnes. 6. Gyôtoku Sud 2. Akabane arakawa Massacre : 2 personnes. Massacre : 300 personnes. 7. Mabashi 3. Omiya Massacre : 7 personnes. Massacre : 2 personnes. 8. Village de Tanakamura 4. Kumagaya Massacre : 1 personne. Massacre : 61 personnes. 9. Sahara 5. Honjô Massacre : 7 personnes. Massacre : 86 personnes. 10. Namegawa 6. Village de Waseda Massacre : 2 personnes. Massacre : 17 personnes. 11. Narita 7. Jinbohara Massacre : 2 personnes. Massacre : 24 personnes. 12. Abiko 8.Yorii Massacre : 3 personnes. Massacre : 14 personnes. 9. Nagasawa 5) Département de Nagano Massacre : 14 personnes. 1. Environs de Karuizawa Massacre : 2 personnes. 3) Département de Gunma 1. Fujioka 6) Département d'Ibaraki Massacre : 18 personnes. 1. Tsukuba Honmachi Massacre : 43 personnes. 4) Département de Chiba 1. Dans l'entrepôt de l'armée à Narashino Massacre : 12 personnes. 2. Funabashi Massacre : 38 personnes. 73 2. Tsuchiura Massacre : 1 personne. L'AFFAIRE DU MASSACRE DES CORÉENS 7) Département de Tochigi 13. Ojima 7 chôme 1. Utsunomiya Massacre : 4 personnes. Massacre : 3 personnes. 14. Dans le cinéma d'Ôjima 3 chôme. 2. Canton de Nasu Est Massacre : 26 personnes. Massacre : 1 personne. 15. Ojima 8 chôme Massacre : 150 personnes. 8) Environs de Tôkyô 16. Komatsugawa Shinmachi 1. Tsukishima Massacre : 7 personnes. Massacre : 33 personnes. 17. Dans le parc d'Asakusa 2. Au commissariat de Kameido Massacre : 3 personnes. Massacre : 87 personnes. 18. Devant la gare de Kameido 3. Komatsuchô Massacre : 2 personnes. Massacre : 46 personnes. 19. Fuchû 4. Terajima Massacre : 3 personnes. Massacre : 22 personnes. 20. Setagaya - Sangenjaya 5. Dans le commissariat de police de Terajima Massacre : 2 personnes. Massacre : 13 personnes. Massacre : 2 personnes. 6. Mukôjima Massacre : 35 personnes. 7. Gare de Terajima Massacre : 7 personnes. 8. Environs du terrain d'aviation de Susaki Massacre : 26 personnes. 9. Nihonbashi Massacre : 5 personnes. 10. Quartier sud de Fukagawa. Massacre : 11 personnes. 21. Dans la gare de Shinjuku 22. Yotsuya Mitsuke Massacre : 2 personnes. 23. Azumabashi Massacre : 80 personnes. 24. Dans le parc d'Ueno Massacre : 12 personnes. 25. Senju Massacre : 11 personnes. 26. Ouji Massacre : 81 personnes. 11. Oshiage Massacre : 50 personnes. 12. Arrondissement de Honjo 1 chôme. Massacre : 4 personnes. Total : 2613 personnes. ( Fonds Yoshino de l'Université impériale de Tôkyô ) . 74