10 propositions pour développer l`emploi et
Transcription
10 propositions pour développer l`emploi et
10 propositions pour développer l’emploi et améliorer le travail Le gouvernement s’est attaqué au sujet de l’emploi dans cette première année. Plusieurs textes, dont ceux sur les emplois d’avenir, le contrat de génération et de sécurisation de l’emploi ont traduit ce que le Président de la République définit comme une « priorité pour l’emploi ». Ce n’est qu’un début : nul ne peut considérer que tout ait été fait en quelques mois. Du côté des salariés, le chômage de masse qui touche les plus de 50 ans et les moins de 25 ans est à un niveau critique, et on peine à croire que le contrat de génération, à lui seul, suffira à apporter une solution. Comment ne pas voir également qu’il est temps de franchir une étape décisive concernant la santé morale des travailleurs ? De nombreux champs restent en attente également du côté des entreprises sur notamment la question des freins à l’embauche, sur la question de la difficulté de reclassement et de reconversion des salariés ou encore sur la question des ajustements en temps de difficultés conjoncturelles. Point d’aencrage, fidèle à son positionnement de soutien de la majorité et d’indépendance d’esprit propose la mise en place d’outils concrets pour améliorer l’insertion dans l’emploi et développer une meilleure qualité de vie au travail. Chacun aura compris que sans croissance, l’emploi sera en berne et il y a de fortes chances que les conditions de travail se dégradent. Ainsi, ces propositions n’ont pas pour objet de définir des leviers pour relancer la croissance. Le pôle « Economie et développement durable » de point d’aencrage fait des propositions sur ce thème. Le pôle social quant à lui, émet 10 propositions, qu’elles soient des mesures en droit du travail ou des politiques de formation, qui, à croissance constante, feraient bouger les lignes et amélioreraient l’insertion dans l’emploi et les conditions de travail. I. Protéger les seniors Plus on est victime d'un licenciement âgé, plus il est difficile de retrouver un emploi. Si améliorer l'employabilité des seniors est important, de nombreux efforts doivent être fait pour éviter, à tout prix, qu'ils sortent de l'entreprise. Il y a aujourd’hui une insuffisance manifeste de l'encadrement du licenciement des seniors. L'âge ne peut certes constituer un motif de licenciement, mais ce seul principe de non-discrimination n'est pas suffisant. En cas de licenciement économique, l'employeur doit établir un ordre en tenant compte des charges de famille, de l'ancienneté et des caractéristiques sociales rendant la réinsertion professionnelle particulièrement difficile. L'âge peut faire partie de ces critères. S'il y a un plan social, les salariés de 50 ans et plus font partie des personnes qui doivent être les premières bénéficiaires des mesures de reclassement interne. Ces mesures sont très peu dissuasives pour qui veut se débarrasser d’un senior qu’il juge trop cher et plus assez productif. Proposition 1 : Proposer aux partenaires sociaux de négocier sur le principe d’une taxe qui pénaliserait financièrement les licenciements de seniors de façon progressive, en y ajoutant une condition d'ancienneté dans l’entreprise, pour ne pas dissuader les embauches. L'objectif de cette mesure serait, bien évidemment, d'inciter les entreprises à garder leurs salariés seniors. Elle renouerait avec l'esprit de la contribution Delalande, mise en place en 1987 et supprimée par le gouvernement Villepin. Cette taxe avait eu pour effet de dissuader les entreprises de licencier des salariés âgés de plus de 50 ans. Cependant, les entreprises, à l’approche des 50 ans, évitaient d'embaucher du personnel âgé pour ne pas être confrontée au paiement de cette amende. L'instauration d'une taxe de même nature mais qui serait actionnée de façon progressive, en fonction de l’ancienneté dans l’entreprise, et non par le dépassement d’un pallier, aurait pour conséquence qu’embaucher un salarié de plus de 50 ans ne pourra pas être facteur de rigidité particulière de licenciement. En revanche, le licenciement d’un salarié de plus de 50 ans présent dans l’entreprise depuis 10 ou 15 ans entraînera une augmentation conséquente des coûts afférents au licenciement, ce qui lui instaure une certaine stabilité. Proposition 2 : Créer un contrat de sécurisation professionnelle pour l’ensemble des salariés de plus de 55 ans demandeurs d’emploi Les plus de 55 ans sont les plus représentés dans les chômeurs de longue durée. Ils sont aussi ceux qui ont le plus de difficulté à se réinsérer. En ce sens, leur prise en charge en termes d’accompagnement, de revenu et de formation devrait être plus longue et plus qualitative. Le contrat de sécurisation professionnelle s’adresse aux salariés dont le licenciement économique est envisagé dans une entreprise non soumise à l’obligation de proposer un congé de reclassement, c’est-à-dire de moins de 1000 salariés. Ce contrat, d’une durée maximale de 12 mois, a pour objet l’organisation et le déroulement d’un parcours de retour à l’emploi, le cas échéant au moyen d’une reconversion ou d’une création ou reprise d’entreprise. Elargir le bénéfice du contrat de sécurisation professionnelle à l’ensemble des seniors licenciés doit être une piste privilégiée par les partenaires sociaux : le licenciement économique a une portée symbolique forte mais ne représente qu’une très faible part des licenciements. Quelle que soit la nature du licenciement, la conséquence pour le senior au chômage est la même : l’extrême difficulté à revenir sur le marché du travail. Il n’y a aucune raison de distinguer, comme le fait le contrat de sécurisation professionnelle entre les licenciés économiques et les autres. Il faut pouvoir accompagner l’ensemble des seniors qui sont sortis de l’emploi pour les y ramener le plus vite possible. II. Mieux insérer les jeunes Proposition 3 : tendre vers l’extension du RSA aux chômeurs de moins de 25 ans en fin de droits 20,2 % des jeunes vivent en dessous du seuil de pauvreté (880 euros par mois) contre 13 % de l'ensemble de la population. Les jeunes salariés de moins de 25 ans sont très souvent en emploi depuis peu, donc les premiers à être licenciés en cas de plan social, leurs droits à l’assurance-chômage dure peu longtemps. Aujourd’hui, s’ils parviennent à décrocher un petit boulot par ci ou une mission d’intérim par là, ils ne perçoivent même pas le RSA pour la simple et unique raison qu’ils ont moins de 25 ans. Des conditions d’obtention du « RSA jeune » trop restrictives : les conditions qui sont mises aujourd’hui (avoir travaillé au moins deux ans dans les trois dernières années) démontrent le peu d’ambition du RSA pour la jeunesse. La décision de N. SARKOZY d’étendre le RSA aux jeunes ayant travaillé deux ans à temps plein au cours des trois dernières années est marginale ou inadaptée : marginale puisque très peu de jeunes sont concernés; inadaptée dès lors que les jeunes ayant travaillé deux ans devraient dans tous les cas avoir droit aux indemnités chômage. Nous devons proposer aux partenaires sociaux d’étendre le RSA à tous les jeunes en fin de droits à l’assurance chômage et étant demandeurs d’emploi. Mettre en place un dispositif de lutte contre la pauvreté qui exclut volontairement les moins de vingt-cinq ans relève de l'absurde. Il est nécessaire d’affirmer haut et fort qu’un jeune qui a quitté le système scolaire doit bénéficier d'un accompagnement financier dans les mêmes termes que son collègue qui a plus de vingt-six ans. Proposition 4 : La mise en place de stages financés par la puissance publique dans un certain nombre de filières stratégiques et dans le cadre d’un cursus de l’enseignement supérieur A l’instar de ce qui a été fait dans le cadre des emplois d’avenir dans le secteur non marchand pour les jeunes non diplômés, il serait proposé aux partenaires sociaux de créer des stages dans le secteur marchand pour les jeunes diplômés dont 75% de la rémunération serait pris en charge par les finances publiques. Il est à noter que ces stages d’une durée de maximum 6 mois, contrairement aux 3 ans des emplois d’avenir, et d’une rémunération minimum de 496 euros, contrairement aux Smic pour les emplois d’avenir, coûterait nettement moins chers que ces derniers dont le mécanisme doit expirer en 2014. Les stages sont devenus une étape obligatoire des jeunes diplômés pour entrer dans la vie active. S’ils ne doivent pas être transformés en emploi déguisé, ce qui sera l’objet notamment de la loi sur l’enseignement supérieur préparée par Géneviève Fioraso préparant un encadrement strict, on ne peut aujourd’hui négliger leur apport en termes d’insertion concernant les jeunes diplômés. Or deux constats s’imposent : peu de cursus prévoient des stages longs en fin d’études et peu d’étudiants ont accès à de véritables stages aboutissant à des offres d’emploi. Ils seraient proposés aux partenaires sociaux d’aboutir à une procédure de conventionnement d’un nombre de stage équivalent aux emplois d’avenir avec des entreprises stratégiques et des branches ciblées pour leur besoin en qualification et en main d’œuvre dans les prochaines années et qui s’engageraient sur des taux d’embauche. Les partenaires sociaux auront à définir ces filières et ces entreprises ainsi qu’un taux d’engagement d’embauche en CDI à l’issue du stage, établi en pourcentage, qui serait la contrepartie de la prise en charge de ces stages par la puissance publique Ces stages s’adresseront aux jeunes diplômés et uniquement au secteur marchand. Les partenaires sociaux devront décider également de leur durée, des plafonds de stagiaires par entreprise, ainsi que des niveaux de prise en charge par filière. III. Mettre en place une territoriale des emplois gestion prévisionnelle L’une des principales difficultés des entreprises françaises est la condition de reclassement qui pèse sur elle avant de pouvoir licencier. Cette condition est pourtant une garantie indispensable pour les salariés, et doit être préservée. Ces modalités d’application par les entreprises pourraient néanmoins être facilitées par les pouvoirs publics. En accompagnant mieux les entreprises, on s’assure du maintien dans l’emploi des salariés concernés. Il n’est ainsi souhaitable que la puissance publique mène un travail de long terme, en partenariat avec les branches professionnelles, pour assurer sur chaque territoire une plus grande capacité de reconversion et de mobilité des salariés. Ceci rendrait beaucoup plus aisé le travail de reclassement et donc beaucoup plus simple l’ouverture d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Les entreprises françaises demeurent en moyenne faiblement engagées dans une conduite concertée de leurs restructurations et peinent à mettre en œuvre des démarches anticipatrices capables de contenir les effets défavorables des licenciements pour leurs salariés. Dans ce contexte, ce sont les salariés âgés qui en sont les premières victimes: elles sont moins mobiles et moins aptes à réapprendre un métier en quelques semaines, ce qui explique que la courbe du chômage de longue durée est presqu’identique à la courbe des chômeurs de plus de 50 ans. Proposition 5 : L’établissement d’une planification à 10 ans des besoins en emploi par branche et au niveau régional pour faciliter la reconversion des salariés Nous devons aujourd’hui identifier les filières en déclin par bassin d’emploi, ainsi que celles en plein essor et mener un travail de reconversion sur le long terme. Malgré l'existence des obligations de reclassement qui pèsent sur les entreprises, très souvent elles n'aboutissent pas à un maintien dans l'emploi. Ces dernières années, on a pu assister au déclin massif de certaines filières, avec la mise au chômage de milliers de salariés qui ne sont jamais revenus vers l'emploi. Ces déclins, très souvent industriels, auraient pourtant pu être anticipés depuis très longtemps et les salariés de ces filières formés à d'autres emplois en essor sur le même territoire. Chaque branche professionnelle devrait avoir une planification globale de ses métiers. Les approches interprofessionnelles nationales et les enquêtes de la statistique publique pèchent aujourd'hui par manque de précision et surtout par manque de connexion avec les acteurs de terrain. Elles fournissent une visibilité mais ne sont pas de nature à établir une planification détaillée. Il faut que chaque branche professionnelle se dote d'un véritable observatoire de ses métiers capable d'anticiper sur le long terme l'évolution des filières. Cette planification sectorielle serait déclinée au niveau des régions. L'espace de mobilité de la très grande majorité des actifs c'est le bassin d'emploi, voire la région. Ancrées dans les territoires, les anticipations des mutations économiques et des restructurations seront plus précises, plus développées et mieux organisées. La proximité permet aussi de comprendre plus facilement les évolutions et d'anticiper les changements. La région a en outre le mieux concilié les besoins économiques, à travers les schémas régionaux de développement économique, et a une compétence arrivée à maturité en matière de formation. Les données de cette planification seraient transmises aux organismes de formation, afin de permettre aux salariés de se réorienter en cas de déclin très nette et irréversible d'une filière. Une évolution analysée et planifiée par les branches pourrait sans difficultés être prises en compte par les régions dans le plan régional de développement des formations. IV. Systématiser le recours au chômage partiel pour limiter les licenciements En l'état du droit encadrant les licenciements économiques, de nombreux plans sociaux peuvent être ouverts et validés en 2013, avec le risque de mettre des milliers de salariés en rupture avec l'emploi, et ce pour des difficultés parfois passagères, mais que l'entreprise ne peut contenir. Les gouvernements successifs n’ont pas offert d'autres alternatives aux entreprises connaissant des difficultés économiques, que de licencier. Les plans de sauvegarde de l'emploi se sont donc enchainés : 700.000 emplois industriels ont été détruits en dix ans, un million de femmes et d'hommes supplémentaires sont aujourd'hui inscrits à Pôle emploi, en moins de cinq ans. L'entreprise qui licencie perd ses compétences et rompt le lien que les salariés ont avec le travail, rendant beaucoup plus difficile leur retour à l'emploi. Proposition 6 : la mise en place d’un pacte de recours automatique au chômage partiel Aujourd’hui, la flexibilité se fait sur les salariés, nous devons aller vers une flexibilité de l’activité, qui offrirait beaucoup plus de souplesse aux entreprises par la mise en place d’un « pacte de recours automatique au chômage partiel ». Si le chômage partiel a été assez peu utilisé pendant la crise, c'est parce qu'il était insuffisamment incitatif pour les employeurs en difficulté, qui gardaient à leur charge une part importante de la rémunération du salarié et qui devaient faire face à des procédures administratives presqu’aussi lourdes qu’un plan de sauvegarde de l’emploi. Ce pacte, entre représentants des salariés et la direction de l'entreprise, aura pour objectif de fixer le cadre du recours au chômage partiel, bien en amont des difficultés et de manière préventive. Ce pacte signé, les entreprises n’aurait plus qu’à appuyer sur un bouton pour déclencher le recours au chômage partiel et avoir accès à un dispositif de chômage partiel étendu, moins coûteux pour elles et ne nécessitant aucune autorisation administrative. Chaque entreprise signataire d’un pacte se verrait octroyer par année un contingent d’heures qu’il lui serait alors possible d’utiliser à sa guise, en accord avec la majorité des syndicats de l’entreprise. La négociation (et non la signature) d'un pacte serait un préalable à l'ouverture de tout plan social. Aucun plan de sauvegarde de l'emploi ne pourra être ouvert si en amont ne s'est pas déroulée une négociation activant un dispositif simplifié et étendu de chômage partiel. S'il appartiendra aux partenaires sociaux de décider des modalités de simplification du dispositif, ainsi que de l'architecture d'un dispositif complémentaire bien plus incitatif, l'État accompagnerait les négociations en s'engageant à contribuer plus fortement au financement du chômage partiel. Deux cadres pourraient être fixées aux partenaires sociaux : d’une part le montant d’un contingent d’heures supplémentaires que l’Etat pourrait assumer de manière soutenable au regard de la situation des finances publiques. Il reviendra donc au gouvernement de transmettre les échelles d’engagement possible de ce dernier. D’autre part, la possibilité de fixer, une fois ce contingent d’heures dépassé, un mécanisme de majoration des cotisations de l’entreprise lissé sur cinq ans. V. Donner plus de première année marges aux entreprises la 95% des entreprises créées en 2012 ne comptent aucun salarié et 40 000 nouvelles entreprises sont comptabilisées chaque mois en France, 550 000 sur l'ensemble de l'année 2012. Une infime minorité (5%) de ces entreprises, certes encore en phase d'amorçage pour la plupart et très petites, embauchent au moins un salarié. Les autres ne peuvent ou n'osent pas le faire. L’existence des cotisations à la première embauche est souvent citée en exemple comme un frein à l’embauche. L’objectif serait tant d’apporter de la souplesse vis-à-vis des URSAFF dans une première année compliquée en termes d’organisation au sein de l’entreprise que de créer des marges de manœuvre permettant la création de certains emplois. Proposition 7 : Exonérer les petites entreprises de cotisations sociales pour les embauches la première année Pour aider les petites entreprises qui veulent embaucher une aide les exonèrerait totalement de cotisations et contributions patronales pendant un an pour toute embauche réalisée. Les partenaires sociaux devront définir le périmètre de cette aide, son caractère dégressif ou non en fonction du niveau du salaire, l’existence ou non de plafond de rémunération, ainsi que les modalités (uniquement la première année ? ou la première embauche même une deuxième année ?), et également le nombre d’embauches qui peuvent être classées sous la catégorie « premières embauches ». VI. Améliorer les conditions de travail La protection de la santé mentale des salariés, succédant à la protection physique mise en place au 20ème siècle, est l’un des acquis sociaux du 21ème siècle que nous devons exiger. Fatigues, épuisements, troubles du sommeil, dépressions, suicides dans les cas les plus graves, sont autant de maux qui ont connu une croissance inacceptable au sein des entreprises françaises ces dernières années. Nous faisons 3 propositions pour améliorer les conditions de travail. Proposition 8 : l’institutionnaliser un « droit d’expression du salarié » sur les conditions de travail Il serait proposé aux partenaires sociaux d’institutionnaliser un « droit d’expression du salarié » sur les conditions de travail au sein de l’entreprise. Sans préjuger de la négociation, la lettre de mission pourrait comporter une proposition concrète. Organisé tous les deux ans, ce droit d’expression se matérialiserait par un questionnaire élaboré par le CHSCT et envoyé à l’ensemble des salariés. Les salariés auraient la possibilité d’y répondre avec la garantie de l’anonymat. Ils pourraient également en amont soumettre des questions au CHSCT qui aurait l’opportunité de les faire figurer ou non dans le questionnaire. Ce questionnaire constituerait un des éléments de négociation avec les représentants syndicaux sur les conditions de travail. Proposition 9 : Un référent souffrance au travail dans chaque entreprise Il serait proposé aux partenaires sociaux de réfléchir aux modalités de mise en place d’un référent sur la souffrance au travail dans l’entreprise. Chaque CHSCT pourrait désigner en son sein une ou plusieurs personnes qui seraient particulièrement en charge des questions touchant aux conditions de travail et aux risques de souffrance mentale au travail. Les critères relatifs à la formation adaptée à ces problématiques, aux missions d’écoute des salariés et de diagnostic de l’impact des politiques de management sur la santé de ces derniers seraient laissés à l’appréciation des partenaires sociaux. Proposition 10 : Instaurer une transparence sur la fixation des objectifs Il serait demandé aux partenaires d’améliorer la transparence sur la fixation des objectifs assignés aux salariés. Aujourd’hui ne pas atteindre ses objectifs conduit à une forme de dévalorisation et dans certains cas, le management à une volonté délibérée de dévaloriser les travailleurs en fixant des objectifs irréalisables. Chaque salarié pourrait ainsi saisir le CHSCT lorsqu'il estimera que les objectifs assignés par l'employeur sont irréalisables ou de nature à mettre en cause sa santé. Ce dernier remettrait en conséquence un rapport à la direction et aux salariés. En cas de contestation ultérieure sur un licenciement ou pour une maladie professionnelle ou accident du travail, ce document serait de droit produit dans la procédure.