En octobre 2010, le 1e r régiment d`infanterie a perçu le système d

Transcription

En octobre 2010, le 1e r régiment d`infanterie a perçu le système d
Exercice, sur le champ de tir de la FOB Surobi, des fantassins du I ' RI équipés du système d'armes FELIN.
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E n octobre 2010, l e 1 régiment d'infanterie a perçu le système d ' a r m e s FÉLIN.
Après l'avoir testé d u r a n t s a m i s e e n c o n d i t i o n a v a n t projection e n A f g h a n i s t a n ,
le Battle Group P i c a r d i e s'est déployé e n Surobi e n décembre 2011, a v e c ses
n o u v e a u x équipements. L e système d ' a r m e s FÉLIN tient-il toutes ses promesses ?
Réponse a v e c Vert 10, d u Battle Group P i c a r d i e .
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Texte : C N E Céline BRUNETAUD • Photos : A D J Gilles GESQUIERE
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our avoir passé quelque temps sur la FOB
de Gwan, du 8 décembre au 30 janvier, je
peux dire que le système FÉLIN s'adapte bien à toutes nos missions, en opérations
sur le terrain ou pour la défense
d'une emprise militaire. Il apporte
une plus-value
indéniable
par
sa capacité
d'observation
de
l'environnement
extérieur, de
jour comme de nuit », assure le
lieutenant M . , chef de section a u
sein d u sous-groupement tactique
interarmes Vert d u BG Picardie. Le
principe d'une a r m e classique est
dépassé p a r l a notion de système
où les fonctions périphériques
démultiplient les capacités d u
combattant. Le FÉLIN équipe tous
les fantassins d u Battle Group dans
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les missions d'escorte et d'ouverture d'itinéraires, mais aussi lors
des missions d ' a p p u i de l'armée
nationale afghane.
MIEUX O B S E R V E R
ET MIEUX R E N S E I G N E R
« Lorsque nous armons les détachements de liaison, d'appui et de
soutien (DLAS) , cet outil nous permet de mieux observer et renseigner. Ça a été le cas, par exemple,
lors d'une opération en vallée de
Jagdalay. Nous étions positionnés
sur un point haut en mesure d'appuyer l'ANA, lors de l'inauguration d'une infrastructure sportive »,
ajoute le lieutenant. Le sergent
F a b r i c e M . , u n d e ses chefs d e
groupe, précise : « On peut toucher
une cible à 500-600 mètres, de jour
comme de nuit, alors qu'avant la
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A r m e m e n t FÉLIN
et m u s e t t e c o m p r i s e ,
l e f a n t a s s i n "félinisé"
p o r t e 40 k g . »
LTNM.
portée était de 300 mètres. »
A v e c u n grossissement multiplié
par 10 de jour et p a r 6 de nuit, l a
lunette d u Famas « félinisé » permet de tirer plus précisément et
plus loin. « Sur le terrain, le Famas
est toujours stable car les nouveaux bipieds permettent de rattraper le dévers. Grâce aux lunettes, nous pouvons zoomer, faire
une vidéo ou prendre une photo
et l'envoyer, par bluetooth, à notre
chef de section pour confirmer
notre secteur de surveillance tout
véritable nouveauté pour toute
l a section. « Avec le réseau d'information
du fantassin
(RIF),
la liaison est établie au sein de
tout le groupe et nous pouvons
parler à la radio tout en gardant
l'arme à la main », précise le chef
de section. « Contrairement aux
Vector, les lunettes IL passent automatiquement
en mode
veille
lorsque nous ne les utilisons pas »,
souligne le sergent Michel M . , également chef de groupe de Vert 10,
F A U X P R O B L È M E S ET
VRAIS PROGRÈS
« Les batteries ne sont pas un problème. Elles ont une autonomie
de 24 heures et ne se déchargent
que lorsque le système de communication
fonctionne en permanence. Or, ce n'est jamais le
cas », confesse le chef de section
Vert 10. Certes le poids d u système
est i m p o r t a n t (40 kilos a v e c l a
musette et les équipements) mais
« ce dont on parle moins mais qui,
pour moi, constituent de véritables
progrès, ce sont le treillis, le casque et la musette. Le treillis, plus
ergonomique, est mieux adapté
aux exigences du terrain. Le casque possède des fixations pour les
optiques et pour la visière pareéclats intégrée dans le kit antiémeute. Enfin, le sac est compartimenté et modulable », ajoute-t-il.
Le système c o m p o r t e 16 config u r a t i o n s différentes déclinées
e n fonction de l'emploi tenu par
c h a c u n a u sein d'une c o m p a g n i e
d'infanterie et évolue grâce a u x
retours d'expérience d u fantassin « félinisé ». Rendez-vous e n
m a i p r o c h a i n , lorsque le GTIA
sera armé par le 16 bataillon de
chasseurs.
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De jour, comme de nuit, avec le FÉLIN, on peut toucher
une cible à 500 ou 600 mètres, alors qu'avant, l a portée
était de 300 mètres.
en gardant l'arme à la main. Et,
nous avons fait un bond en avant
avec l'interface
homme-machine
(IHM) qui, grâce à la vision déportée, nous expose beaucoup moins.
L'image qui apparaît sur la lunette
du Famas est reproduite
sur
l'écran IHM », explique le sergent.
Le chef d e section a également
une meilleure connaissance de
son dispositif grâce à l a géo
localisation. « En temps réel, le
SITCOMDE nous assure un suivi
graphique
de la situation
tactique », ajoute le Lieutenant M .
Q u a n t a u système r a d i o ostéop h o n i q u e , s i l e n c i e u x e n émission et e n réception, c'est u n e
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Le Famas est équipé
d'un intensificateur
de lumière.
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500-600 mètres
Le GTIA Surobi ou Battle Group Picardie articulé
autour du I ' régiment d'infanterie (1 Kl) est
déployé dans le district de Surobi. A u I ' mars,
il compte 750 hommes, issus principalement de
l a l brigade mécanisée. Le colonel Didier Gros,
chet de corps d u l RI, est le c o m m a n d a n t
du BG Picardie
Forward operatingbase. En français : base
opérationnelle avancée.
Fantassin à équipements et liaisons intégrés.
Voir En direct consacré à lAfghanistan.
Système d'information terminal d u combattant
débarqué.
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