L`Observatoire national du tourisme Fluvial
Transcription
L`Observatoire national du tourisme Fluvial
L’Observatoire national du tourisme Fluvial : 10 ans de collecte de données Document de synthèse L’Observatoire national du tourisme fluvial a pour objectifs de fournir des données quantitatives et plus récemment qualitatives, nécessaires au développement d’un tourisme raisonné. Il permet également d’analyser les filières économiques du secteur et d’avoir une bonne visibilité de l’activité. Cette fiche de synthèse riche en informations, met en avant les 10 années d’observation de l’activité du tourisme fluvial, réalisées par Voies navigables de France avec le concours des comités régionaux de tourisme et des professionnels. Historique de l’Observatoire national du tourisme fluvial 2001 – 2002 : mise en place par l'Observatoire national du tourisme (ONT), l'Agence française de l'ingénierie touristique (AFIT) et Voies navigables de France (VNF) de l’Observatoire national du tourisme fluvial (ONTF) : création d’un comité de développement composé des professionnels et des organismes de promotion du tourisme (comités régionaux de tourisme). 2001 : le premier rapport présente un état des lieux synthétique de l’offre touristique fluviale. 2002 : premier bilan de l’activité du tourisme fluvial. 2003 : introduction d’une démarche méthodologique en collaboration avec le pôle de compétence tourisme de l’INSEE. 2005 – 2008 : rapports annuels sur l’activité du tourisme fluvial enrichis d’études spécifiques (la plaisance privée en 2008, étude sur le produit « péniche-hôtel en 2006…), publiés sur différents supports limitant sa consultation et sa diffusion (rapport papier / Cdrom). 2009 – 2010 : création d’un outil de consultation adapté aux attentes et aux évolutions actuelles : application interactive en ligne disponible sur le site internet de VNF. www.vnf.fr/cntf Observatoire national du tourisme fluvial 2 Le tourisme fluvial en France en 2010 Les bateaux promenade : une diversification de l’offre. Source : Observatoire national du tourisme fluvial Observations de l’activité des bateaux promenade de 2001 à 2011. En 2001, on compte une flotte de 298 bateaux, en 2010, l’offre est en réelle augmentation et représente 386 bateaux. Ce produit fait partie intégrante de l’offre touristique de certaines villes notamment en Ile-deFrance (sur 9,4 millions de passagers transportés en 2010, près de 6 millions ont navigué sur ce territoire) et la demande ne cesse de croître. La plupart des clientèles transportées sont étrangères (plus de 60%), Paris reste une destination privilégiée. Par contre, en province, on constate que c’est la clientèle française qui est majoritaire (Nord-Pas-de-Calais, Bretagne, Pays de la Loire). Pour la tendance 2011, les opérateurs indiquent une stabilité des réservations sur la période de pâques à juin. Toutefois, pour les professionnels, la haute saison garde le 1er rang des fréquentations des clientèles étrangères. Droits réservés VNF : Bateaux promenade sur la Seine – Paris La location de coches de plaisance : un secteur en profonde mutation (concentration et innovation). Source : Observatoire national du tourisme fluvial 3 Le tourisme fluvial en France en 2010 Observations de l’activité des loueurs de bateaux sans permis de 2001 à 2011. La plaisance locative a connu une croissance rapide dans les années 1980 à 1990. Mode d’itinérance convivial et proche de la nature et ses curiosités, ce produit a contribué au dynamisme des territoires traversés. En 2001, 88 sociétés possédaient une flotte représentant un total de 1957 bateaux. Le secteur a cessé de croître dans les années 2000 privilégiant les destinations les plus touristiques qui ont fait du tourisme fluvial une image de marque (canal du Midi, voies d’eau de Bourgogne) aux dépens de territoires ruraux peu fournis en services. La baisse du nombre de contrats relevée en 2003 par rapport à 2002 s’accentue en 2004 ce qui entraîne une chute de près de 15% sur 3 ans. Aujourd’hui, l’activité de location de bateaux est en profonde mutation. Des alternatives se présentent, les opérateurs se tournent vers de nouvelles constructions plus propres afin de répondre aux enjeux actuels et aux exigences des clientèles. Pour maintenir le chiffre d’affaire et faire face à la saisonnalité du secteur, de plus en plus de loueurs indépendants diversifient leur activité (boutique, réparation de bateaux, restauration). Les collectivités territoriales soutiennent le secteur en mettant en place une politique volontariste. La voie d’eau devient ainsi un enjeu de développement (réhabilitation d’infrastructures, aménagement de pistes cyclables, services …) offrant la possibilité aux opérateurs d’allier navigation avec activités bord à voie d’eau (vélo, randonnée, visites de sites). Les produits combinés permettent d’élargir les clientèles assurant l’attractivité du territoire. Les péniches-hôtel : un produit encore très spécifique. Source : Observatoire national du tourisme fluvial 4 Le tourisme fluvial en France en 2010 Observations de l’activité des péniches-hôtel de 2001 à 2011. Les sociétés de péniches-hôtel proposent à leur clientèle essentiellement étrangère (américaine, canadienne, australienne), des circuits alliant découverte du patrimoine local et de la gastronomie dans un cadre souvent luxueux, conférant ainsi à la croisière un caractère intime. Il est constaté que les clientèles des péniches-hôtel prolongent le séjour sur des visites du territoire emprunté. Le marché s’est développé de manière importante dans les années 90. En 1994, on comptait 33 bateaux. Ce chiffre a plus que doublé pour atteindre 89 bateaux en 2007. Le marché se situe essentiellement en Bourgogne et en Languedoc-Roussillon car ce sont des régions qui ont su capter cette offre de luxe grâce à leurs atouts gastronomiques et culturels. Dès lors, les retombées économiques engendrées par ce secteur sont importantes (Étude du marché péniches-hôtel – 2006). Toutefois, le produit péniche-hôtel est tributaire de la conjoncture économique et la crise de 2008/2009 a fait chuter la fréquentation étrangère touchant de plein fouet le secteur. Ce contexte défavorable à conduit certaines sociétés à la faillite. En 2008, on comptait 88 bateaux contre 74 en 2010 soit une baisse de 19%. En revanche, les chiffres 2010 indiquent une reprise progressive de l’activité. Certes, le nombre de passagers transportés est en baisse, néanmoins le nombre de nuitées est en progression par rapport à l’année précédente. Cette augmentation se traduit par des réservations plus longues sur le bateau. La saison 2011, confirme le retour des clientèles étrangères qui se conjugue avec une clientèle française de plus en plus séduite par les produits proposés. Un tiers des professionnels interrogés estiment que les réservations pour l’avant saison et la haute saison sont en progression. Les paquebots fluviaux : une démocratisation de la clientèle. Source : Observatoire national du tourisme fluvial 5 Le tourisme fluvial en France en 2010 Observations de l’activité des paquebots fluviaux de 2001 à 2011. Au cours des années, on observe que la croisière fluviale n’est plus réservée à une élite, elle se démocratise et s’inscrit dans les tendances des clientèles. Les chiffres attestent une croissance régulière, l’offre s’est adaptée et a su faire face au contexte économique difficile de 2008/2009. L’augmentation des places offertes et la commercialisation des produits « croisière fluviale » sur plusieurs canaux de distribution à des prix compétitifs a permis d’enregistrer sur ce secteur en 2010 196 900 passagers transportés (+21 % par rapport à 2009). Les compagnies de paquebots fluviaux indiquent une fréquentation croissante depuis plusieurs années pour ce produit très attractif. La saison 2011 confirme cette tendance et se traduit par une prédominance de la clientèle internationale. Pour 80% des professionnels, la clientèle française apparait de plus en plus présente. Le potentiel de développement du canal Seine Nord-Europe pour la croisière fluviale. D’une longueur de 106 km, ce projet prévoit la réalisation d’un canal à grand gabarit, entre l’Oise (Compiègne) et le canal Dunkerque-Escaut (Cambrai). Il répond a un besoin de désenclavement du bassin de la Seine et ouvrira le réseau fluvial à grand gabarit du Nord-Est de la France vers l’Europe. source : www.seine-nord-europe.com 6 Le tourisme fluvial en France en 2010 Grâce à ses dimensions, l’offre des services envisagée se compose de : 4 escales et 1 port, l’ouverture à la navigation 24H/24H, la création d’ouvrages d’art exceptionnels et la mise en valeur des berges. Les opérateurs de la croisière fluviale considèrent le futur canal comme une véritable opportunité de mise en produit. Le parcours Honfleur-Rouen-Paris-Lille-Amsterdam représente un linéaire privilégié. Par ailleurs, la liaison Seine-Escaut, avec les nombreux points d’attractivité qui jalonnent le parcours, offre également un intérêt non négligeable. Une étude prospective, dirigée par VNF a mis en évidence le potentiel touristique du canal Seine-Nord Europe via une estimation de 1 300 passages de bateaux de plaisance par an. Les paquebots fluviaux navigueraient environ 34 semaines par an avec des produits touristiques d’une semaine entre Paris et Amsterdam (ou assimilé) soit 1 passage sur le canal par semaine et par bateau. Par ailleurs, le nombre de paquebots fluviaux dédiés sur cette liaison est estimé à 8 paquebots dès son ouverture. Dés lors, ces unités d’une capacité moyenne de 110 passagers effectueront environ 272 passages par an. Force est de constater que l’ouverture du canal offrira des perspectives de développement de trafic importantes qui ne cesseront de croître. Pour plus de renseignements ***** Voies navigables de France Direction du développement Division tourisme, territoires et services de VNF 175 rue Ludovic boutleux – 62400 – Béthune ***** Tél standard : 03.21.63.24.24 Mail : [email protected] 7 Le tourisme fluvial en France en 2010 8 Le tourisme fluvial en France en 2010